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Yaniss Odua

Guillaume A

Dénoncer les injustices, mettre l’État face à ses responsabilités, interroger chacun sur son rapport aux autres et au monde, YANISS ODUA perpétue avec talent et conviction la tradition d’un reggae conscient, engagé et militant.

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Souriant et toujours de bonne humeur, l’artiste martiniquais est une bulle d’oxygène optimiste dans une actualité toujours plus morne et fataliste. YANISS ne mâche pourtant pas ses mots, il appuie là où ça fait mal (corruption, maltraitance, condescendance, exclusion sociale) mais avec une énergie positive et une ouverture d’esprit qui forcent le respect. Pour avoir eu la chance de le rencontrer il y a vingt ans, à l’occasion de sa première tournée durant laquelle il défendait sur scène l’album Yon Pa Yon, on appréhendait déjà cette dualité : nous faire danser et réfléchir en même temps. Cinq albums plus tard, on retrouve évidemment sur scène ce cocktail de chaleur, de positive attitude, de lyrics conscients et d’amour. Ses influences musicales sont multiples, ses collaborations souvent bien inspirées (Flavia Coelho ou Kiki Lion sur son dernier opus notamment), YANISS ODUA sait où il veut aller ou plutôt, là où il veut vous emmener. Il définit son style comme « Futu’Roots », savant mélange de

reggae dancehall, de variations hip-hop et de sonorités latino caribéennes, mais pas que. Son état d’esprit combattant transpire encore et toujours dans son nouvel album Stay High : il y promeut l’espoir, envisage un retour à la nature, délivre un message d’Unité, évoque le sort des réfugiés… On complétera le propos en citant simplement Clive Hunt, légendaire producteur jamaïcain, aux arrangements de cette dernière sortie. Alors oui, on ne tarit pas d’éloges pour YANISS ODUA adopté aussi bien par les aficionados du reggae que par le grand public avec ces hits tels que «Chalawa», «Rouge Jaune Vert», «La Caraïbe» ou en featuring sur le titre «Y En A Marre» de Tiken Jah Fakoly.

SAMEDI 15 OCTOBRE Calais [62] Gérard Philipe

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