DOULEUR Cachot Sanction BOULEVERSEMENT REVIREMENT
EVOLUTION
Pénitencier Sévérité Prison Isolement TERREUR Détention Peur EMANCIPATION TRANSFIGURATION Délinquance Punition Clos Internat Carcéral Pension Austérité REDEMPTION Fermé TRANSFORMATION Mittard Cancre Sévère Cellules Terreur Rigueur RENVERSEMENT DELIVRANCE Ombre Inquiétant Crime Reclus Bannis Menace Enfermement
RENAISSANCE
TRANSCENDANCE METAMORPHOSE
MÉMOIRE 2012 - école supérieure d ’ architecture intérieure de lyon claire freyburger e-mail : claire.freyburger@laposte.net
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PR ÉA M B ULE
S acuny ,
un site une histoire ...
Je me souviens, petite, en passant par la D42, longeant cette immense bâtisse de pierre m'être souvent interrogée sur la fonction de cet édifice gigantesque. Un ancien Internat m'avait on alors vaguement répondu… Au cours de l’été 2011, à la recherche d'un bâtiment pour réaliser mon projet de double diplôme (Master en Allemagne + Diplôme de l'ESAIL en France), je redécouvre ce bâtiment, abandonné depuis maintenant plus de 30 ans et faisant l'objet, depuis de nombreuses années, d'avis très mitigés quant à son avenir. Doit t-on raser ce bâtiment, témoin de notre histoire? Conserver cet héritage, l'adapter aux besoins actuels? Le nouveau propriétaire, Mr L., qui vient récemment d'acquérir une partie du site de Sacuny désire réhabiliter l'ancienne "Colonie agricole" et souhaite la transformer en haut-lieu d'événementiel accompagné de salles de conférences et de salles de spectacles. Un site particulièrement intéressant, un édifice monumental, une histoire, un programme de choix...
Je
vous souhaite une agréable lecture ...
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PR Ä A M B EL S acuny ,
ein
S tandort ,
eine
G eschichte ...
Ich erinnere mich, dass ich mich oft gefragt habe welche Funktion dieses riesige Gebäude hat, als ich klein war und durch die Straße D42 gefahren bin, die an diesem riesengroßes Steinbauwerk entlangführt. Einen ehemaligen Pensionat, hatte man auf mir damals ungenau geantwortet… Während des Sommers 2011, auf der Suche nach einem leeren Gebäude für das Projekte meinen DoppelDiplôme (Master an der FH-KL (Fachhochschule-Kaiserslautern in Deutschland) + Diploma von der ESAIL (Ecole Supérieure d'Architecture Intérieure de Lyon in Frankreich), entdeckte ich wieder dieses altes Gebäude, welches schon vor fast 30 Jahre verlassen wurde. Seitdem war immer seiner Zukunft eine unerledigte Frage. Sollte man dieses Gebäude, den Zeugen unserer Geschichte, zerstören? Das Erbe bewahren und es an die gegenwärtigen Bedürfnisse anpassen? Ein Investor, Herr L., der vor kurzem einen Teil des Grundstück gekauft hat, möchte gern die alte «Colonie Agricole» wieder zum Leben erwecken und zwar es in ein Hotel Kongress Zentrum mit einer einzigartigen Vielfalt an Hallen, Seminarräumen und Rezeptionsräumen verwandeln. Eine besonders interesannte Gegend, ein riesiges Gebäude, eine Geschichte zu erzälen...
4
I ch
wünsche I hnen ein angenehmes
L esen ...
PR EA M B LE S acuny ,
a site , a story ...
I remember when I was young, I always wondered what was the function of this huge building, I was seeing from the main road. A former boarding school was a vague answer‌ During summer 2011, as I m looking for a place to work on for my Master degree's (both from the FH-KL (Fachhochschule Kaiserslautern in Germany) and the ESAIL (Ecole SupÊrieure d'Achitecture IntÊrieure de Lyon in France)), I finally rediscovered this old place. Abandoned since almost 30 years, its future has always been a pending question. Do we need to erase this building, witness of our local history? Or is there a chance to transform it and let it start a kind of new life? An investor, Mr L. is the new owner of the entire buildings. He is willing to open a new event center in this area, where there are very few possibilities to receive many buisnessmen as well as celebrate special events. A particularly interesting environnement, huge buildings, a story to tell... The potential is there to write a new page...
I
hope you enjoy reading this ... 5
Commençons par les présentations, J’ai vu le jour, un matin de printemps, le 16 Avril 1987. Née d’un père Colmarien et d’une mère Spiritpontaine* qui se sont rencontrés lors de leurs études à Lyon, je suis, moi-même, née en Isère, non loin de Grenoble. Après trois ans et demi passés dans l´Isère, mes parents décident de revenir habiter dans le département du Rhône. Nous emménageons alors dans la commune de Brignais située au Sud-Ouest de Lyon. C’est donc à Brignais que s’est déroulée une grande partie de mon enfance. Scolarisée, pendant presque 10 ans, à l’Ecole St Clair de Brignais, je rejoins le Collège-Lycée St Thomas d’Aquin à Oullins où j’obtiens un Bac Scientifique en juin 2005. J’effectue une année de MANAA (Mise à Niveau en Arts Appliqués) à l’école d’Art Appliqués de Bellecour de Lyon avant d’intégrer l’ESAIL (Ecole Supérieure d’Architecture Intérieure de Lyon) où j’entame les études qui m’ont toujours fascinées. C’est une révélation, l’Architecture d’Intérieur me passionne. Au cours de ma 3ème année à l’ESAIL, ayant toujours été attirée par l’Allemagne, et décidée à perfectionner mes compétences linguistiques, je choisis d’y effectuer un semestre ERASMUS. C’est donc le 7 Mars 2009 que je découvre la ville de Kaiserslautern. Après un semestre, bien trop court, je décide de tout mettre en œuvre pour prolonger cette expérience. Encouragée par les enseignants, j’obtiens leur accord pour rester et m’inscris de manière régulière à la Fachhochschule de Kaiserslautern. En Juin 2010, j’obtiens mon Bachelor en transformant une ancienne prison militaire en centre de bien-être, à Saarlouis… Confortée par cette réussite, je m'inscris en Master et participe à la mise en place d’un diplôme franco/allemand entre les deux écoles. Expatriée en Allemagne depuis mars 2009, après de multiples recherches infructueuses dans la région de Kaiserslautern en Rhénanie-Palatinat, je décide, pour mon diplôme de fin d’année, de revenir aux sources. *Spiritpontains : nom donné aux habitants de Pont Saint-Esprit, commune située dans le département du Gard. 6
C’est grâce à Sylvie Giagnorio, responsable du secteur urbanisme de la mairie de Brignais, que je découvre les plans de l’ancienne colonie Agricole de Sacuny. Les premiers plans de l’établissement datent de 1883. Des plans de réaménagements intérieurs réalisés en 1923 puis en 1943 accompagnent les premiers et montrent l’évolution et la transformation du bâtiment au cours du temps. Dans le dossier, se trouve aussi une “Réflexion sur les bâtiments anciens du site de la ZAC de Sacuny”, étude très intéressante réalisée par le cabinet d’architecte Gérard Waterlot & Bruno d’Ivoire en 2003. Au fur et à mesure de ma lecture je tombe peu à peu sous le charme de Sacuny. Des souvenirs d’enfance refont surface… Je me souviens, petite, alors que nous roulions sur la route D42, avoir toujours été fort intriguée par ce grand bâtiment en pierre, recouvert de tuiles rouges… Je me suis alors souvent demandée ce qu’abritait cet édifice monumental perdu au milieu de la végétation. Je ne me doutais pas qu’environ 15 ans plus tard j’en ferais une approche bien plus approfondie en le choisissant comme projet de fin d’études. A l’issue de cette première lecture, fort intéressée et déterminée à faire de ce bâtiment le sujet de mon diplôme, je décide de prendre contact avec le propriétaire des lieux. Un coup de téléphone. Après un moment de surprise, Mr L. interessé par ma demande, fixe un 1er rendez-vous. Entre temps, ma curiosité éveillée par quelques allusions au passé tourmenté de l’établissement, je décide d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de Sacuny et son contexte historique. Le mémoire qui suit se divise en deux parties distinctes. La première partie, intitulée ENFERMEMENT, en référence au passé pénitentiaire de l´établissement relate l´histoire de l´ancienne colonie pénitentiaire et détermine sa situation géographique. Une analyse détaillée des bâtiments existants clôt ce premier chapitre. Le second, baptisé RENAISSANCE retrace la mise en place de la démarche conceptuelle élaborée afin de redonner vie au bâtiment deserté. 7
8
R E P È R ES PRÉA MBULE . . ............................................... . ......... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
p 03
I . ENFER M EM ENT I. DÉLINQUANCE .....................................................................................................................................................
p 13
II. DÉLABREMENT ....................................................................................................................................................
p 37
III. SITUATION ...............................................................................................................................................................
p 47
IV. DESCRIPTIF ....................................................................................... ........................................................................
p 55
II . R EN AIS SAN CE I.
RACINES ............................................................................................ .......................................................................
p 75
II.
INSPIRATIONS ................................................................................ .......................................................................
p 87
III. METAMORPHOSE ..............................................................................................................................................
p 91
B ibliographie - W ebographie ................................ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
p 98
R emerciements . . . . ............................................. . ......... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
p 100
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OMBRE
INTERNAT PEUR TERREUR INCARCERATION MENACE
PRISON
SOUFFRANCE
SOLITUDE MITTARD ANGOISSE CRAINTE
ENFER M EM ENT CAPTIVITÉ BAGNE CELLULE RECLUS
CRIMINALITE PUNITION HONTE CACHOT VANDALISME TROU DELINQUANCE INQUIETANT
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I. D élin q uan ce “La conservation des monuments du passé n’est pas une simple question de convenance ou de sentiment. Nous n’avons pas le droit d’y toucher. Ils ne nous appartiennent pas.”
John Ruskin (1819-1900), écrivain et critique d’art “Les Sept Lampes de l’Architecture” | 1850 13
SANG
COMBAT GUERRE TURBULENCE VIOLENCE ASSAILLIR VEANGEANCE
SANCTION BATAILLE MENACE PEUR COMBAT MORT TERREUR ATTAQUE
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UN PASSÉ TOURMENTÉ... L es premiers écrits, évoquant le site, remontent au XIV° siècle et concernent la bataille des Tard-Venus qui eût lieu
le 6 Avril 1362 et se déroula à Brignais dans la plaine de Sacuny. L’ armée française royale est vaincue par les Grandes Compagnies, ici les Tard-Venus, bandes de mercenaires ravageant la France pendant la guerre de Cent Ans.*
* Bataille des Tards-Venus - Brignais (1362) battue à Crécy (1346) et à Poitiers (1356), Depuis le début de la guerre de Cent Ans, la France a été 1360. Durant la trêve, les mercenaires des
où le roi Jean II le Bon a été fait prisonnier. Il n’est libéré qu’en grandes compagnies, qui ne sont plus payés, ravagent et pillent les campagnes françaises. Le roi décide de les détruire. Celles-ci s’unissent pour mieux résister. après le traité de Brétigny du 8 Le 6 avril 1362, les Tard-Venus, une compagnie de mercenaires formée au sud de Lyon sur la plaine de lieu a
Mai 1360, attaquent l’armée royale française à Brignais. La bataille Sacuny. Bénéficiant de l’effet de surprise, les Tard-Venus remportent la victoire. Plusieurs barons y trouvent la mort, parmi lesquels Jacques de Bourbon, comte de La Marche, connétable de France, et Louis d’Albon, comte de Forez. En outre, beaucoup de seigneurs furent capturés.
S
i cette défaite provoque une panique dans le royaume, le manque d’unité des mercenaires et les campagnes d’Espagne et d’Hongrie organisées par le Roi mettent fin à leur mouvement.
Ilustration extraite des pages centrales de l’ouvrage de Allut, Paul Les routiers au XIVe siècle. Les Tards-venus et la bataille de Brignais Lyon : N. Scheuring, 1859
ANE CD
OTE :
Au Moye n-Âge, le doma ine app artenait famille Sa à cognins, patronym la resta atta eq ch au fil des é au site pour de ui venir, ans, Sacu ny.
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ENFERMEMENT
Cachot
HONTE
PÉNITENCIER PRISON SÉVÉRITÉSANCTION PEUR ISOLEMENT DÉLINQUANCE PUNITION DÉTENTION INTERNAT CARCÉRAL PENSION AUSTÉRITÉ CLOS FERMÉ MITTARD CANCRE SÉVÈRE CELLULES RIGUEUR TERREUR CRIME OMBRE RECLUS BANNIS 16
Sacuny, une ancienne colonie pénitentiaire... construite en 1884 sur les plans de l’architecte Baron.
C´ est seulement en 1883, que le site est racheté par la société civile
de Saint Joseph qui y implante une colonie pénitentiaire pour de jeunes acquittés. La société Saint-Joseph d’Oullins fondé en 1825 par l’abbé Joseph Rey était un des établissements géré par les frères Saint Joseph. Cette congrégation avait pour but l’éducation d’enfants abandonnés et de jeunes délinquants. A la fois école et centre de redressement, à Sacuny, les frères Saint Joseph occupaient les enfants à des travaux agricoles, une éducation scolaire cléricale sévère, le tout au sein d’un lieu fermé et coupé du reste de la société. C’est entre 1883 et 1885, suite a une expropriation, qu’un nouvel établissement, similaire à celui d’Oullins, voit le jour. La nouvelle Ecole Professionnelle est construite selon les plans de l’architecte Baron sur le site de Sacuny. L’immense bâtisse de pierre accueille alors pas moins de 400 enfants, encadrés par des sœurs ainsi qu’un corps enseignant. Lors de son ouverture en 1886, la maison religieuse de redressement de Sacuny était dirigée par les soeurs de St Vincent de Paul et recevait des garçons entre 6 et 14 ans, placés là par le Tribunal des mineurs. A partir de 1888, l’école tenue par la Slea (Société Lyonnaise pour l’Enfance et l’Adolescence) est dirigée par des directeurs successifs réputés sévères. Les jeunes pensionnaires suivaient la classe primaire tandis que les plus âgés, étaient orientés vers les ateliers pratiques des centres d’apprentissage internes à l’établissement. (cordonnerie, imprimerie, plomberie…)
L’établissement vivait alors en quasi autarcie.
Oeuvre de l’abbé Joseph Rey & de la Société Saint Joseph ...
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CLAUSTRATION
Cachot
HONTE
PÉNITENCIER SÉVÉRITÉ SOLITUDE SANCTION PEUR ISOLEMENT DÉLINQUANCE PUNITION DÉTENTION INTERNAT CARCÉRAL VANDALISME CLOS AUSTÉRITÉ FERMÉ MITTARD CANCRE SÉVÈRE CELLULES RIGUEUR TERREUR CRIME OMBRE RECLUS BANNIS 18
HUIS-CLOS
PLANS SOUS-SOLS ANCIENNE COLONIE PENITENTIAIRE Gravure Sacuny - 1885
Sur cette gravure le bâtiment central dispose de deux préaux superposés
Extraits Archives Mairie de Brignais Plans d’aménagements de Sacuny 1923 Plan Sous-Sols
19
Plans Rez-de- Chaussée Sacuny - 1923 Extraits Archives Mairie de Brignais Plans d’aménagements de Sacuny 1923 Plan rez-de-chaussée Echelle : 0,005 pm
PLANS RDC ANCIENNE COLONIE PENITENTIAIRE
Réféctoire de Sacuny
20
Dortoirs Sacuny - 1923
MITTARD !
SANCTIONS !
Infirmerie Sacuny - 1923 21
Gravure réalisée d’après une photographie 1893-1894 Ecole Professionnelle de Sacuny 1893 Vue d’ensemble
22
E n 1988, un peu plus de cent ans plus tard, le site de Sacuny ferme définitivement ses portes pour être remplacé par
le CEPAJ (Centre d’Enseignement Professionnel et d’Apprentissage des Jeunes) qui s’installe dans de nouveaux bâtiments construits à proximité, sur la commune de St Genis-Laval. Depuis, l’immense bâtisse de pierre désertée est restée à l’abandon. Cela fait déjà près de 30 années…
A Brignais, les anciens se souviennent très bien de l’école Professionnelle de Sacuny. Beaucoup l’évoquent comme une menace brandie par les parents en cas de désobéissance ou d’impertinence :
« Si tu n’obéis pas tout de suite, tu iras à Sacuny ! » Ma curiosité suscitée, je décide de rencontrer les Amis du Vieux Brignais , pour en apprendre un peu plus sur le passé du site. Fin Septembre, je me rends donc à la Villa de la Giraudière, où je rencontre Mme Gilardone représentante de l’association des AVB. Ravie de mon initiative, elle me présente des albums photos où se trouvent des clichés de l’époque. Les clichés/cartes postales révèlent l’école dans les années 1900, lorsqu’elle était encore occupée par les enfants. Elle était alors en pleine activité et sévèrement gardée. Outre la pratique de l’agriculture, une douzaine de métiers étaient enseignés à Sacuny comme en témoignent les photos. Sur ces dernières on peut découvrir les travaux agricoles, la cour de récréation, les ateliers d’imprimerie, la cordonnerie, la buanderie, les cuisines… l’infirmerie, le dortoir… la chapelle, le théâtre… Très impressionnant de se retrouver face à ces témoignages sortis tout droit des tiroirs du passé. L'atmosphère y était plutôt stricte et lugubre. Pas un sourire....
23
ARCHIVES AVB 19 0 0 - L ' AUST È R E FAÇADE DE L ' ECO LE PÉNITENTI AIR E . . . 24
TABOUS DE L’HISTOIRE - ENFANTS BAGNARDS Entretien avec Marie Rouanet. Coupables de menus délits, ou tout simplement indisciplinés, des milliers de jeunes sont condamnés à la maison de correction, de 1850 au milieu du XXe siècle. Ils y subissent les pires châtiments. Extraits de la revue Historia - Propos recueillis par par Eric Pincas
Historia - A quelle époque sont ouvertes les premières maisons correctionnelles pour mineurs ? Marie Rouanet - Dès la Restauration (1815), on autorise des expériences menées par des « philanthropes ». Apparaît aussi, plus tard, la Petite-Roquette à Paris, une maison de correction d’Etat. On y pratique l’isolement strict : tout est fait pour que les petits délinquants vivent dans une totale solitude. Mais le 5 août 1850, le gouvernement adopte une loi qui instaure les colonies agricoles pénitentiaires, ou « maisons de rééducation », censées être plus éducatives que répressives.
H. - Quelles sont les caractéristiques des colonies agricoles pénitentiaires, et par qui sont-elles dirigées ? M. R. - Il s’agit prioritairement de rééduquer l’enfant et de l’initier au travail agricole. En ce milieu de XIXe siècle, le mythe du travail de la terre comme source d’élévation de l’individu est dans tous les esprits. L’idée de la « vie collective » prime sur celle d’isolement. Quand elles sont d’Etat, ces colonies sont sous l’autorité d’un directeur nommé par l’administration. Lorsqu’il s’agit d’un établissement privé, la direction en revient au propriétaire de la terre - particulier ou prieur d’une congrégation. A cette époque, l’Eglise possède en effet un grand nombre de terres. Certaines congrégations ouvrent des sections réservées aux délinquants. C’est le cas de la Grande Trappe et de l’abbaye de Cîteaux. L’Eglise considère qu’elle a pour mission de ramener la jeunesse à Dieu. Certains règlements intérieurs de ces établissements répartissent les pensionnaires en fonction de leur comportement. Ainsi distingue-t-on les classes de « récompense, espérance, épreuve et punition ». Chaque semaine, les enfants sont orientés dans l’une de ces classes. Ils portent sur leur uniforme des galons qui sont le reflet de leur conduite[...] 25
« La vie des enfants dans ces colonies pénitentiaires s’apparente sans conteste à un régime carcéral.» H - Ces mesures d’internement relèvent-elles du « placement » ou de l’« enfermement » ? M. R. - Sans hésitation, d’enfermement. Dans chaque établissement, le cahier d’écrou brosse le signalement précis du jeune détenu : détails anatomiques, cicatrices, tatouages sont notés afin d’être utilisés comme éléments de recherche en cas d’évasion. La vie des enfants dans ces colonies pénitentiaires s’apparente sans conteste à un régime carcéral. Il tient du couvent et de la caserne.
H - Quel est le quotidien de ces jeunes détenus ? M. R. - La journée commence à 6 heures du matin par des exercices d’hygiène rudimentaires (plusieurs pénitenciers ne disposent même pas de point d’eau). Les enfants au crâne rasé (pour éviter les poux) sont affreusement sales. Le temps consacré à la prière dans la chapelle est assez long. En guise de petit déjeuner : un morceau de pain. Puis les ils vont aux ateliers agricoles ou dans leur salle de cours - tout dépend de la saison. Les plus jeunes ou les plus méritants sont affectés aux tâches les moins éprouvantes (épierrage des champs, sandalerie, cordonnerie, charronnage, fromagerie, aide aux cuisines, service à la table du directeur, de l’économe et de l’aumônier). Les jeunes travailleurs se rendent aux champs en marchant au pas et en rang serré derrière leur moniteur. Ils n’ont pas le droit de se parler durant leurs huit à douze heures de travaux quotidiens. Le déjeuner, pris vers les 13 heures, est exclusivement constitué de pain trempé dans du bouillon de légumes et d’un plat de légumes le plus souvent secs (la pitance). Le soir, à nouveau de la soupe. Pas de dessert, ni de fromage, ni de fruits frais. Ces jeunes, souvent prépubères, accumulent les carences.
26
Le dimanche est chômé. Le matin est consacré à la prière et à des exercices à caractère militaire. Les petits délinquants paradent en uniforme dans les villages voisins. Le but de ces défilés est de rassurer les populations en leur montrant combien cette « mauvaise graine » est devenue disciplinée et docile. C’est en voyant passer ces enfants au crâne rasé, en treillis et en sabots, que la population les a appelés les « petits bagnards ». L’administration, elle, ne parle pas de bagnes mais de maisons de redressement. D’ailleurs, les détenus sont encadrés et surveillés par le personnel propre à l’établissement et par des chefs d’atelier qui, eux, viennent de l’extérieur. Lors du déjeuner dominical, les détenus les plus performants et les plus disciplinés ont droit à un dessert. [...]. La rudesse du quotidien de ces petits bagnards s’apparente à celle que supporte la très grande majorité des petits paysans de la France du XIXe siècle. Mais il y a un monde entre une vie familiale rude que tout le monde partage et le strict enfermement.
H. - Comment fonctionne le système de punition en cas de manquement à la discipline ? M. R. - Les punitions sont diverses : régime pain sec ; piquet dans la position à genoux pendant les récréations ; manège (on fait tourner le détenu autour de la cour pour une période indéfinie) ; cachot, assorti ou non de pain sec, pour un temps plus ou moins long selon le délit commis. En théorie, les coups sont strictement interdits, ce qui n’empêche pas leur pratique. Les mauvais traitements (coups de ceinture, coups de trousseau de clefs, sévices sexuels) sont extrêmement répandus. L’administration en prend « officiellement » connaissance à l’occasion des révoltes de détenus, notamment dans les années 1930. Les punitions sont administrées selon une graduation précise : l’évasion, la rébellion (refus du travail, incitation aux mutineries) et les affaires de moeurs conduisent directement au cachot pour 30 à 40 jours [...] Sur les murs des cachots, des graffitis, des comptages, des initiales gravées comme sur une pierre tombale, des phrases bouleversantes : « Vive Dieu, vive qui vaincra plus que Dieu. Ne meurs pas. » [...] Extraits de la revue Historia - Propos recueillis par par Eric Pincas 27
oles - 1895 ic r g a x u va a r t s e L
« Les jeunes travailleurs se rendent aux champs en marchant au pas et en rangs serrés derrière leur moniteur.» La fanfare
Le dur labeur 28
Devant la Chapelle La Récréation
L' Education physique 29
ie ithograph
La L
Les Compositeurs
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Les Presses
Les Fleuristes
Les Tailleurs
Les Cordonniers
« Ils n’ont pas le droit de se parler durant leurs huit à douze heures de travaux quotidiens.»
Les Imprimeurs
31
Les Cuisines de Sacuny
Les corvées de lessive Le Réféctoire
« Le déjeuner, pris vers les 13 heures, est exclusivement constitué de pain trempé dans du bouillon de légumes et d’un plat de légumes le plus souvent secs (la pitance).» 32
Le Dortoir de Sacuny
La Lingerie
L'Infirmerie
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34
M me Gilardone me confie par ailleurs trois ouvrages concernant l’ancienne colonie Agricole : -
« l’œuvre de l’abbé Joseph Rey et la société de Saint Joseph » de Victor Degorgue
-
« La Colonie agricole de Sacuny à Brignais » 1884-1888, édité par le CEPAJ de Brignais en 1994
-
« La Société Lyonnaise pour le sauvetage de l’Enfance » livre de D. Dessertine (ELES collection ETHISS – 1990)
ainsi qu’un dossier réalisé par Yves Pellet intitulé “Bâtiments de l’ancienne colonie agricole de Sacuny” (Commune de Brignais). Ce dossier est accompagné d’une missive, datée du 27 Juillet 2000, adressée au maire de Brignais dans le but de sauver l’école de Sacuny de la destruction. Dans son compte rendu, qui a pour en-tête
« Patrimoine du Rhône – fédération des associations et défenseurs du patrimoine » , Yves Pellet souligne le caractère exceptionnel des bâtiments de Sacuny qui par leur masse et leurs qualités architecturales retiennent l’attention. Sacuny est le seul et unique internat de ce type restant en France, “c’est une architecture qui manifeste son époque sans artifice, une architecture fonctionnelle, simple, expressive et solide”. A ce titre, il serait dommage de le voir disparaître sans raison vraiment valable.
« Il serait regrettable que ces bâtiments, encore en excellent état et témoins remarquables de l’histoire sociale et de l’architecture du siècle dernier, soient dénaturés ou détruits. »
35
36
II. D ELABREMENT « Le temps peut causer de grands ravages, multiplier les ruines, anéantir les splendeurs architecturales, jamais il ne parviendra à détruire chez l'homme, quel que soit son âge, la conscience du beau. »
Adrienne Maillet 37
Vendredi 20 Septembre 2011
1er Rendez-vous avec Mr L. - Découverte du site de Sacuny...
On entre sur le site de Sacuny en franchissant un grand portail
situé au Nord-Est, axé sur la chapelle de l’ancienne Colonie Agricole.
Sur la gauche une sorte de passage conduit à l’esplanade, orientée plein Sud, qui surplombe l’ancienne cour de récréation se trouvant en contre-bas. Les ouvertures du rez-de-chaussée ont étés entièrement murées pour empêcher les éventuels visiteurs de s’y aventurer et de dégrader l’édifice. Nous longeons donc tout le rez-de-jardin par l’extérieur pour atteindre une entrée provisoire.
ôté chapelle Portail entrée Est c
Celle-ci donne accès à une cage d’escaliers en pierre qui dessert les quatre niveaux de l’établissement. Le rez-de-jardin du bâtiment central est inaccessible, cependant on peut accéder au 1er étage de l’aile ouest. L’important dénivelé entre l’aile ouest et le bâtiment central permet la communication entre le rez-de-jardin du bâtiment central et le 1er Etage de l’aile ouest. Il y à une différence d’un niveau entre les deux bâtiments.
Aile Ouest
En pénétrant dans l’aile ouest, je suis impressionnée par les vol-
umes intérieurs. Son plateau d’un seul tenant, qui s’étend sur environ 60m de long, offre une superficie qui avoisine les 820 m2 au sol. Anciennement utilisé comme salle de Gymnastique et salle de Théâtre, le 1er étage de l’aile ouest jouit d’une généreuse hauteur sous plafond (environ 4m50), et est entièrement baigné de lumière grâce au grandes baies en semi arc de cercle qui rythment ses façades latérales. C’est un espace immense et très ouvert, idéal pour organiser de grandes réceptions. Au rez-de-chaussée se trouvaient la forge, la cordonerie, les ateliers d’Imprimerie et de lythographie. Depuis l’aile Ouest on apperçoit, au nord, un petit édifice en pierre disparaissant presque sous la végétation.
Aile Ouest 1er Etage Petit bâtiment Nord
al Bâtiment Centr 1er Etage
Nous retournons dans le bâtiment central et empruntons
l’escalier en pierre qui conduit à l’un des anciens dortoirs. Celui–ci se situait au 1er niveau du corps central. L’espace, aujourd’hui complètement libre, est rythmé par la présence de poteaux en fonte qui structurent l’édifice. Les grandes baies en semi arc de cercle, qui composent les façades Sud (orientée sur la cour et la pépinière d’entreprises) et Nord (orientée sur la cour intérieure nord et le paysage environnant) offrent un espace vaste et lumineux.
En le traversant, je songe aux photos que j’ai découvertes précédemment et essaie de m’imaginer environ un siècle auparavant… au milieu des rangées de lits en fer forgé..
nte r les poteaux en fo pa ré u ct ru st l ra nt Espace ce
Dortoir de Sacuny en 1900
2ème Etage
Nous montons au 2
étage, réplique quasi identique du précédent, si ce n’est la présence supplémentaire de cellules/cachots destinés aux élèves récalcitrants. ème
Ces espaces peu salubres, sans ouvertures sur l’extérieur sont loin des normes sanitaires actuelles… ils révèlent bien l’austérité d’autrefois… tel le mitard que l’on retrouve dans le film « Les Choristes ». La visite du bâtiment central se termine par les combles.
Tour Ouest
Bâtiment central 2èmeEtage
La Chapelle
Nous regagnons ensuite l’extérieur où nous attend Mr
Roussil, le charpentier, qui nous ouvre l’accès à la chapelle.
Celle-ci a été plutôt bien conservée malgré son aspect délabré. L’éclairage naturel y est dispensé par la présence de 14 grandes baies verticales, situées en hauteur (à environ 4 m 60 du sol). Surmontées de linteaux en arc de cercle celles-ci étaient autrefois garnies de vitraux dont aujourd’hui seule la trame métallique a subsisté aux ravages du temps. L’abside en forme de demi-octogone abrite le choeur de la chapelle au Nord. Un petit bâtiment rectangulaire, correspondant à l’ancienne sacristie l’entoure par l’extérieur.
Porte entrée principale
à la Plafond e français
Le plafond est constitué d’un plancher bois,
de type plafond à la française, supporté par un ensemble de sommiers et de corbeaux ouvragés dont les charges sont reprises par des contreforts latéraux, colonnes agrémentées de chapiteaux en pierre sculptée. La visite s’achève par la découverte du petit bâtiment Nord accolé à l’aile Ouest. Il faisait autrefois office de buanderie sur deux niveaux, avec le lavoir et ses bassins au rez-de-chaussée et l’étendage au dessus. Ce petit bâtiment aujourd´hui envahi par le lierre, un peu à l’écart, accentue le charme de l’ensemble.
Chapelle en 1900
44
A l’issue de cette première visite, je suis convaincue de vouloir réanimer cet édifice malmené par les années...
Après
100 ans d’austérité et de rigueur, 30 années d’abandon et maintes
hésitations, l’école professionnelle de Sacuny mérite une seconde
chance, une seconde naissance. Malgré son passé tortueux, il est possible d’en faire un lieu agréable et peut-être même attirant tout en respectant son enveloppe extérieure qui lui confère son aspect global... Analysons l’ensemble... 45
46
III. S ITUATION
« L’architecture n’existe que si elle est réalisée donc située. N’importe quel édifice est conditionné par son milieu. »
J. Belmont - architecte 47
B ruxelles francfort
PARIS
L yon
G enève
Brignais
48
rome
EUROPE | 10 392 855 km2 | 737 803 861 habitants FRANCE | 675 417 km2 | 65 350 000 habitants RHÔNE-ALPES | 43 698 km2 | 6 272 467 habitants RHÔNE | 3 249 km2 | 1 708 671 habitants LYON | 527,15 km2 | 1 310 000 habitants CCVG* | 50 km2 | 29 046 habitants Brignais | 1 036 hectares | 11 548 habitants * CCVG : Communauté de Communes Vallée du Garon regroupant les communes de Brignais, Chaponost, Millery, Montagny et Vourles. Source : Insee, estimations de population (résultats provisoires arrêtés fin 2011). 49
NE RH Ô
RHÔNE
RHÔ
NE
NE SAÔ
LYON
Parc d'Activités de Sacuny
B rignais 50
B rignais ,
une ville en plein essor
!
L a commune de Brignais, située à une dizaine de kilomètres
au sud-ouest de Lyon, entre vallée du Rhône et plateaux des Monts du Lyonnais, a su allier modernité et dynamisme avec un environnement et une qualité de vie préservés. Elle est un des maillons de la première couronne de l'agglomération lyonnaise. Brignais est une « ville à la campagne » et ses habitants sont très attachés à cette identité. Pour la conserver et limiter la consommation des espaces naturels qui l’entourent, la municipalité mène depuis de nombreuses années une politique de recentrage de l’urbanisation sur le centre. Un des atouts de Brignais est constitué par ses nombreux éléments de bâti ancien qui lui confèrent un caractère authentique Brignais est un ancien bourg fortifié, construit de manière concentrique autour de l”église Saint Clair. ACTIVITÉS À BRIGNAIS La ville de Brignais offre de nombreuses activités culturelles et de loisirs à ses habitants. Ainsi, elle propose une programmation culturelle annuelle au Briscope, une médiathèque, un cinéma multiplexe (CGR - 15 Salles), un bowling, un centre sportif « indoor » et de nombreux restaurants... Les marcheurs peuvent parcourir la ville à pied et découvrir ses nombreux attraits : l’Hôtel de ville et son parc, l’ancien hôpital Guy de Chauliac, l’église Saint Clair ou le Pont-Vieux et les vestiges de l’aqueduc romain du Gier (classés Monuments Historiques). UN SECTEUR À FORTE POTENTIALITÉ ÉCONOMIQUE A proximité de Lyon, Brignais bénéficie de forts courants d’échanges économiques et commerciaux. La commune, forte de près de 6 000 emplois, est un secteur à forte potentialité économique. Notamment grace au développement et à l’implantation de nouvelles zones industrielles telles que les Vallières, les Ronzières, les Aigais et dernièrement le Parc d’activité de Sacuny, pépinière d’entreprises, actuellement en plein essor. Extrait du site officiel de la ville de Brignais - mars 2012 51
Parc d'Activités de Sacuny
5 4 COMMUNE DE BRIGNAIS
3 2
ZO N E S I N D U S T R I E L L E S 1 2 3 4
Zone Zone Zone Zone
d’activités d’activités d’activités d’activités
Les Ronzières Les Aigais Les Vallières Moninsable
5 Parc d´activités Sacuny 52
1
Futur Centre
P arc d ’ activités
de
S acuny
Superficie : 19 hectares
D42
Un parc d’activités en cours de commercialisation Le parc d’activités à vocation intercommunale de Sacuny s’étend sur environ 19 hectares en bordure de la D42, au Nord de Brignais.
Futur Centre
Il regroupe 3 secteurs d’implantation à vocations différenciées : - parc d’affaires - activités industrielles et artisanales - programme mixte tertiaire Laboratoires/industrie Programme : • 1 pépinière d’entreprises • 3 parcs d’activités et bureaux • Implantation d’entreprises
• 1 centre de séminaire --> FUTUR CENTRE EVENEMENTIEL DE SACUNY
Source : Extrait site internet : SERL Sacuny - Parc d'Activité Sacuny - janvier 2012 53
54
IV. D ESCRIPTIF « Il n’existe pas d’œuvre architecturale en dehors d’un contexte …. Il faut être observateur, écouter jusqu’à repérer dans le désordre la chose qui fait que tout concorde soudain, que tout devienne juste … »
Patrick Bouchain, Construire autrement, Comment faire? 55
Direction Lyon
NORD
Petit Bâtiment Nord Chapelle Aile Ouest
Plateau des Hautes Barolles
Cour Intérieure Nord
OUEST
EST
Direction St Genis Laval Cour Sud Cour Sud
Direction Brignais 56
SUD
Bâtiment Central
Plan de Masse Site de Sacuny
Environnement Paysager...
Comme évoqué précédemment, le Bâtiment principal de Sacuny est bien visible depuis la route départementale D42 qui
traverse la plaine. Il est adossé au versant Ouest du plateau des Hautes Barolles qui, dominé par le Fort de Côte Lorette, forme un promontoire séparant les secteurs de St Genis-Laval, Brignais et Chaponost.
C’est au milieu d’un cadre verdoyant que l’Ecole professionnelle de Sacuny a été implantée. De part son caractère minéral, l’établissement crée une entité paysagère très forte qui se démarque de la végétation environnante. Avec ses murs de pierres de couleur ocre, surmontés de ses toitures en tuile de teinte rouge-orangé, il est repérable depuis l’Ouest et le Sud. Le bâtiment principal, corps central se développant sur trois niveaux, forme un écran de 80 m linéaires aux vents dominants Nord-Sud. Avec ses tours latérales et ses toitures en croupe il constitue une entité frontale homogène depuis le Sud. Il relie l’Aile Ouest avec la Chapelle Est créant ainsi une cour intérieure orienté au Nord. L’aile Ouest, composée de deux niveaux seulement, dont le rez-de-chaussée correspond au sous-sol du bâtiment central, constitue un contre-point paysager Nord-Sud qui vient buter sur le bâtiment principal. Actuellement recouverte d’un crépi blanc faisant ressortir la linéarité de la façade qui s’étend sur environ 65m, elle dissimule en partie la chapelle implantée en arrière. A l ‘origine, l’ensemble des bâtiments formait une grande cour complètement fermée et protégée. (cf. gravure) Des bâtiments situés au Nord, aujourd’hui, seul un petit local (ancienne buanderie) d’une emprise d’environ 100 m2 au sol a subsisté. La grande cheminée autrefois point de repère de l’édifice a elle aussi disparue. Par conséquent, depuis le Nord, l’impact visuel du bâtiment est moindre, surtout en été lorsque la végétation envahit le terrain et dissimule même le chœur de la chapelle. Néanmoins, on comprend l’importance paysagère de ce bâtiment en tant que point de repère. Son austérité et sa rigueur contrecarrent les vallonnements de la nature. Il a d’ailleurs marqué des générations de supposés cancres dont les parents au cours des promenades dominicales, profitaient de la présence forte du bâtiment sur le site et brandissaient la menace :
«Si tu persistes à ne pas travailler, tu finiras dans le pénitencier». 57
Aile Ouest
Chapelle
B창timent Central
Plan R-1
Plan RDC
Chapelle
B창timent Central 58
Plan R+1
Plan R+2
Coupe de Principe Bâtiment Central
Coupe de Principe Chapelle
Etat des Lieux - Analyse...
L’établissement de Sacuny se compose de trois bâtiments très
distincts dont nous allons détailler les caractéristiques : - Un corps de bâtiment central. - Une aile à l’Ouest - Une chapelle à l’ Est.
Coupe de Principe Aile Ouest
Le corps de bâtiment central relie l’aile Ouest et la chapelle Est, formant une cour intérieure au Nord. En tout, pas moins de 7 000 m2 de surfaces développées. 59
Sud... e d a ç a F la is u p e d Aperçu
ENT CENTR AL DIM EN SIO N S B Â TI M ions intérieures Corps principal - Dimens mensions intérieures Ailes latérales du U - Di HSP rez de chaussée HSP 1er étage HSP 2
ème
étage
t façade Sud Hauteur totale au forge Surfa
60
ces habitables Totales
12,90 m x 53 m environ 12,90 m x 24 m environ 4,44 m 4,20 m 4,10 m 14 m 2 3 955 m
Le Corps de Bâtiment Central
Le corps de bâtiment central, s’élève sur 3 niveaux (rez-de-chaussée + 2 étages similaires). En forme de U, avec ses tours Est et Ouest dont les toits se terminent en croupe, il encadre une terrasse qui surplombe une cour orientée au Sud. La présence d’un tympan (fronton triangulaire) sur la façade principale, rappelant sa destination d’origine, souligne l’austérité de l’établissement. Celle-ci est cependant nuancée par la présence d’un auvent, qui court le long de sa façade Sud et qui grâce à sa structure métallique cintrée rompt avec la rudesse de la façade principale. Les différents niveaux sont desservis par deux escaliers en pierre, d’environ 1m50 de large (2 unités de passage). L’escalier Est dessert, en plus, une petite zone en sous-sol. L’escalier Ouest se situe à l’aplomb d’un secteur au niveau -1 qui se trouve dans le prolongement du rez-de-chaussée de l’aile Ouest. La structure de ce bâtiment est classique. : Analyse Structure EXTÉRIEUR : - Murs de façade en pierres de taille apparentes avec modénature par lits de pierre horizontaux. - Baies cintrées constituées de jambages en pierre de Villebois ou similaire. - Linteaux en briques avec demi cercle au rez de chaussée et arc surbaissé en briques aux 1er et 2ème étages. - Fronton triangulaire au centre de la façade Sud avec œil de bœuf en briques. INTÉRIIEUR : - Murs de refends porteurs au rez de chaussée avec double refend encloisonnant la cage d’escalier. - Structure verticale avec poteaux fonte porteurs aux rez de chaussée et 1er étage servant de support aux sommiers - Sommiers d’une section d’environ 40 x 30 cm eux-mêmes supports des solives type plafond à la française. - Trame porteuse correspondant au rythme des trumeaux entre baies. PLAFOND :
- Plafond du 2ème étage constitué de solives, supporté par les entraits des fermes de la charpente. - Charpente accessible en sa partie médiane avec plancher bois sommaire permettant accès assez aisé aux combles. - Trame porteuse des fermes de la charpente correspondant également aux trumeaux entre baies. - Toiture se terminant en croupes avec fermes et arbalétriers d’arêtier dans les retours latéraux du U.
COUVERTURE :
- Couverture en tuile terre cuite mécanique de teinte rouge. 61
UEST DIM EN SIO N S AILE O du bâtiment R+1 Dimensions intérieures timent Nord accole Dimensions du petit bâ
4,40 m 4,20 m
HSP niveau –1 HSP rez de chaussée t façade Ou Hauteur totale en forge Surfaces habitables
62
12,90 m x 65 m environ 12,90 m x 8,5 m environ
Totales
est
9,3 m 1 740 m
2
L’Aile Ouest
L’aile Ouest, constituée d’un bâtiment de faible hauteur, se situe en contrebas du bâti-
ment central et s’élève sur 2 niveaux seulement. Son rez-de-chaussée, longée par la route côté Ouest, correspond au niveau -1 du bâtiment central, tandis que le 1er etage communique avec le rez-de-jardin de celui-ci. Les deux niveaux sont reliés par l’escalier Ouest qui se trouve dans le bâtiment central. Une passerelle située au premier étage, permet l’accès à la cour intérieure nord. La structure de l’aile ouest est très proche de celle du bâtiment central.
: Analyse Structure EXTÉRIEUR : - Murs de façade en pierres de taille posées en lits horizontaux sous un crépi de teinte blanche (en mauvais état). - Jambages en pierre et linteaux en brique attestant la même conception que le bâtiment central. - Baies métalliques dégradées voire inexistantes. INTÉRIIEUR :
- Présence d’un ou deux refends porteurs perpendiculaires à l’axe Nord-Sud au niveau du RDC (niveau –1). - Structure verticale avec poteaux fonte porteurs, d’environ 12cm de diamètre, au RDC, support des sommiers du 1er. - Constitution des planchers identique au bâtiment central. - Trame porteuse verticale axée sur les trumeaux des façades. - Trame porteuse correspondant au rythme des trumeaux entre baies.
PLAFOND : - Plafond de l’étage constitué de solives, supporté par les entraits des fermes de la charpente. - Charpente constituée de fermes et d’entraits suivant la trame des façades. COUVERTURE :
- Couverture en tuile terre cuite mécanique de teinte rouge. 63
DIM EN SIO Nef princip Hauteur li Sur faces
ale - Dime
bre jusqu
N S CH AP EL LE DE S ACUN Y
nsions inté
’au plafon
habitable
rieures
d à la fran
s Totales
10,6 m x 2
6 m envir
on
çaise 14 m 695 m 2
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La Chapelle de Sacuny
Le bâtiment de la Chapelle est accolé au bâtiment central et le prolonge au Nord. Il
forme une parallèle Nord-Sud à l’aile Ouest. Son rez-de-jardin, qui abritait autrefois cuisines et magasins, communique directement avec l’extérieur à l’est ainsi qu’avec la cour intérieure Nord à l’ouest, et constitue environ 50% de son emprise au sol. Ces locaux se situent en contrebas du chemin d’accès principal à la chapelle, laquelle est aussi desservie par le 1er Etage du bâtiment central. Le chœur de la chapelle se trouve au nord du bâtiment et est entouré par un volume de faible hauteur correspondant à la sacristie. Initialement lieu de culte, la structure de la chapelle permettait l’accueil de grandes assemblées d’enfants. : Analyse Structure EXTÉRIEUR : - Murs de façade en pierres de taille en bon état avec grandes baies verticales, linteaux en arcs cintrés. - Porte d’entrée côté Est permettant l’accès de la chapelle depuis l’extérieur. - Abside au nord dont la volumétrie apparaît sous forme d’une portion d’octogone. INTÉRIIEUR : - Volumétrie constituée d’une nef centrale, de 2 transepts, d’un cœur semi octogonal et d’une sacristie - 14 grandes baies verticales situées au niveau du 2ème étage du bâtiment principal. - Tribune au sud communiquant avec le 2ème étage du bâtiment central. PLAFOND :
- Plafond constitué d’un plancher bois type plafond à la française supporté par un ensemble de sommiers et de corbeaux ouvragés dont les charges sont reprises par des contreforts latéraux décorés de chapiteaux en pierre sculptés.
COUVERTURE :
- Couverture en tuiles mécaniques à 2 pentes en partie courante et à croupes sur le secteur Nord.
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I nterpréter l’œuvre pour la faire revivre ! F aire de ce site, où l'on venait sous la contrainte pour être enfermé et travailler sur des machines hors d'âge, un lieu de joie, de rencontres, d' apprentissage... ou la Nature et la Lumière viendront animer les façades austères et rigoureuses..... Ecole ? Lieu de spectacle ? Centre de formation ? Centre de congrès ? Hotel de luxe ? ... et pourquoi pas tout cela à la fois ? 69
BOULEVERSEMENT
REVIREMENT
EVOLUTION EMANCIPATION
TRANSFIGURATION
RENAISSANCE TRANSFORMATION REDEMPTION
TRANSCENDANCE RENVERSEMENT DELIVRANCE METAMORPHOSE
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C OM M ENT RENO UVELER LA FO N CTIO N DES BÂ TI MENTS HÉR ITÉS DU PAS S É ? L a reconversion du patrimoine touche tous les types d’édifices et tous les domaines d’activité. Abbayes, églises, fermes
modèles du XIXe siècle, châteaux et grandes demeures, ensembles ou friches industrielles deviennent des lieux culturels, touristiques, administratifs...
Depuis quelques années on ose même s´aventurer dans le milieu carcéral en réhabilitant d´anciennes prisons. Une des plus célèbres est sans doute la prison Charles Street à Boston qui est aujourd'hui un hôtel de luxe. Cette prison, construite en 1851, est devenue le Liberty Hotel avec une capacité de 300 chambres grâce à un projet du cabinet d'architectes Ann Beha Architects. On peut également citer la Prison Ste Anne à Avignon qui va être reconvertie en Hôtel de Luxe, 4 étoiles par l´architecte Michel Macary ou encore la transformation des prisons St Paul et St Joseph à Lyon qui font actuellement l´objet de nombreuses études. Renouveler la fonction d'un bâtiment hérité du passé devient un enjeu de plus en plus fort pour les communes, comme Brignais, qui souhaitent s'inscrire dans une démarche de développement durable.
Instaurer un dialogue entre histoire et création contemporaine. Le changement d'affectation de l´édifice allié au parti pris architectural contribuent à la revalorisation du site délaissé, sans nuire à l´authenticité du bâti. Pour éviter la banalisation de l´espace, il convient de s’appuyer sur l’héritage historique. Celui ci constitue une sorte de marque, cachet architectural, gage de qualité pour l´accueil des futures activités. « L’avenir a besoin de racines » Le renouveau s’appuie sur un passé revalorisé et pour ainsi dire recyclé. Les bâtiments de l´ancienne colonie agricole font office d´un cadre auquel le "tableau noir" aurait été subtilisé. Aujourd’hui, après des années d´abandon, il ne reste qu´une enveloppe vide. Le lourd passé ne transpire presque-plus dans ses murs, comme si le deuil était fait. Il ne nous reste plus qu´à dessiner et créer l´Oeuvre qui réintégrera le cadre vide... Pour introduire cette seconde partie, baptisée RENAISSANCE, il m´a semblé intéressant de remonter aux racines de l´hotellerie et de suivre les évolutions et les tournants qu´elle a rencontré au cours du temps, afin de déterminer les enjeux et les caractéristiques de l´hotellerie de nos jours.
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I. RACINES
«L’étymologie du mot hôtel remonte à la déesse Hestia*. Zeus lui a laissé le centre de la maison, le foyer, le feu circulaire dans la mégaron ouverte –la cour intérieure mycène– vers lequel on conduisait l’hôte comme vers un autel, un omphalos, en signe de bienvenue...».
Raoul Schrott, «Hotels», 1998 75
F ris e C hro n o lo giq ue R écapitulativ e ...
2000 av.JC 1270
Représentation Hestia
Croix d´Or à Provins
1500 Hostelerie Lyonnaise 1517
1600
1800
Relais Poste
Hotel le Meurice - Paris
HISTOIRE & ORIGINES DE L´HÔTELLERIE Depuis des millénaires on utilise les routes comme voies de communication vers l’étranger, les bâtiments construits le long de ces voies servent parfois d’asiles temporaires pour les voyageurs: gîtes, pensions, lieux de pèlerinage, auberges et bien sûr hôtels. Mais quelle est l’origine du mot Hotel ? Les débuts de l’hôtellerie sont difficiles à déterminer précisément. Hôtel a pour origine latine, le mot «hospitale» qui désignait la chambre d’hôte d’une maison romaine. Cependant la racine du mot est encore plus ancienne et trouve son origine dans la Grèce ancienne. Comme l’évoque l’écrivain autrichien Raoul Schrott, dans son recueil «Hotels», paru en 1998.
«L’étymologie du mot hôtel remonte à la déesse Hestia*. Zeus lui a laissé le centre de la maison, le foyer, le feu circulaire dans la mégaron ouverte –la cour intérieure mycène– vers lequel on conduisait l’hôte comme vers un autel, un omphalos, en signe de bienvenue...». On peut donc rattacher le mot Hôtel à la notion de foyer protecteur. Dans les sociétés archaïques fortement marquées par une augmentation de la sédentarité, voyager prend les caractères d’un périple risqué, lié aux dangers qui l’accompagnent. Dans l’antiquité, déjà 2000 ans av. JC, on bâtissait souvent temporairement ou de manière durable un abri pour protéger les voyageurs de passage. *Hestia (en grec ancien Ἑστία/Hestía) était la divinité du feu sacré, responsable de la protection du foyer. Dans la mythologie romaine, elle correspond à Vesta. 76
1920 Motel Américain
1984 Morgan´s - New-York - Andrée Putman
2000 Hudson Hotel New York - Philippe Starck
2005 Hotel Puerta - Zaha Hadid
En Chine, en Égypte ou en Mésopotamie, des hébergements ponctuels étaient prévus au cœur des palais pour accueillir et protéger les voyageurs, ambassadeurs ou nobles de peuples amis. En dehors de ces voyageurs, la majorité de la population était sédentaire et attachée à la terre. Les rares autres voyageurs étaient des pèlerins, souvent à la recherche de lieux saints pour interroger les oracles. Des auberges souvent sans hygiène et équipées spartiatement leur était destinée ainsi qu' à quelques marchands, soldats ou coursiers d’abris temporaires. Jusqu’au haut moyen-âge la plupart des hôtelleries ne comportaient ni bains ni toilettes. Au début du XI° siècle, en Europe, apparaissent un grand nombre de villes. La société agraire évolue lentement et avec elle de nouvelles formes de voyages voient le jour. Notamment dans les cercles étudiants, aristocratiques, artisans et bourgeois ces nouvelles formes se traduisent par des types spécifiques de voyages d’études, de chevalerie, d’apprentissage… Au cours de leurs migrations, les voyageurs se rassemblent formant souvent de grands groupes. C’est d’ailleurs l’époque où apparaissent les 1ères anses*. La différence de classes sociales très présente à l’époque l’était aussi à travers les gens en voyage. Les pèlerins trouvaient volontiers asile dans les couvents, « hospices » tenus par des nonnes ou des moines le long des routes. En revanche, les gens "sérieux" préféraient éviter les auberges profanes, celles-ci étaient souvent peu recommandées car plutôt louches, mal famées et peu hygiéniques. Elles abritaient le bas peuple. Les nobles, à cheval, souvent accompagnés de leur valet, faisaient escale dans des auberges améliorées, où ils trouvaient le gîte et le couvert. Ces premiers "Hôtels" faisaient aussi office de relais poste. La plus vieille hostellerie de France encore en service est l’Hostellerie de la Croix d’Or à Provins dont la façade est inchangée depuis la fin de sa construction en 1270.
*Anses/Hansa : All. Association professionnelle de marchands exerçant une activité commune, au Moyen Age. 77
Se
repérer ...
2000 av.JC 1270
1500
1600
1800
1500- 1600 – LES PREM IER ES VAGUES DE VOYAGES En 1580, au cours de son voyage en Italie, Michel de Montaigne décrit dans ses carnets, les standards des hébergements déjà évolués par rapport à ceux du moyen-âge.
« A vrai dire, j’ai toujours été non seulement bien, mais même agréablement logé dans tous les lieux où je me suis arrêté en Italie excepté à Florence (où je ne sortis pas de l’auberge, malgré les incommodités qu’on y souffre et surtout quand il fait chaud) et à Venise où nous étions logés dans une maison trop publique et assez mal propre parce que nous ne devions pas y rester longtemps. » « Comme l’auberge ou j’étais ne me plaisais pas je louais une maison où il y avait 4 chambres et une salle. L’hôte se chargeait de faire la cuisine et de fournir les meubles » Journal Du Voyage De Michel De Montaigne En Italie, par la Suisse et l’Allemagne, Volume 3 – page 39
Un certain luxe commence à voir le jour. C’est seulement à partir des XVI° et XVII° siècles que le voyage devient un passe-temps/loisir prisé des classes supérieures de la société. Les premiers hôtels, au sens professionnel, ceux qui offrent un minimum de services*, s’établissent alors. C’est aussi l’inauguration des premières "vagues" de voyages au cours desquelles les jeunes aristocrates séjournent dans d’autres cours pour parfaire leur manières, apprendre courtoisie et diplomatie avant de gouverner… pendant que les artistes, les écrivains, les peintres, les architectes recherchent leur inspiration à l’étranger, et suivent des cours chez des maîtres. L’ensemble de ces voyages s’effectuait en voiture ou à cheval. Si à l'hôtel, l'auberge apporte la dimension voyage, la résidence aristocratique temporaire apporte la dimension séjour.
*services correspondant à ceux offerts par la classe moyenne des hôtels actuels. 78
1920
1984
2000
2005
Durant la Renaissance et la période baroque, l’ancienne noblesse et la nouvelle bourgeoisie se disputent la prédominance spirituelle. Le déclin de l’aristocratie monarchique et la révolution française voient s’établir le voyage d’études comme motif principal de l’essor bourgeois. Au cours de son voyage en Italie, Goethe décrit l’organisation "professionnelle" des auberges de l’époque qui offraient déjà un certain nombre de services*. Déjà à cette époque, on pressent l’influence négative qu’auront l’industrialisation et l’urbanisation. Rousseau écrit d’ailleurs son credo "Retour à la Nature" et évoque les montagnes suisses comme une idylle solitaire. Ses écrits auront pour effet d’attirer des milliers de touristes, sur les sommets alpins. L’hébergement se fait dans de simples chalets. Au XVII° siècle, le terme "Hôtel" était employé pour désigner une maison d’habitation noble, dans les villes françaises, notamment à Paris. On considère souvent que c'est l'Hôtel Meurice, construit en 1817, qui constitue le premier véritable hôtel parisien de luxe. «Pour un voyageur anglais, aucun hôtel de Paris n’offre autant d’avantages que Le Meurice », assurait une publicité de l’époque. L'annonce de 1827 détaille ce confort :
« l'Hôtel est situé dans un endroit joli et agréable, près du palais et du jardin des Tuileries. On peut y avoir un appartement à la journée. Les petits déjeuners sont servis dans le café ou dans les chambres, et les voyageurs peuvent prendre leur repas à table d'hôte ou dans leurs appartements. » Un peu partout en Europe, dans les capitales et les villes "touristiques", on vit apparaître au début du XIX°, ce nouveau type d'accueil de luxe pour riches voyageurs.
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Se
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1800 – NAIS SANCE DU TO URISME - Le s grands h ôt e l s du 19 ° si è cl e . L´hôtel, sous la forme du grand hôtel, apparaît bien au tout début du XIX° siècle, avant même le développement du chemin de fer (dont la première "ligne" date de 1825 en Angleterre). Il naît de plusieurs exigences : accueillir un flux croissant de voyageurs fortunés, les héberger pour des durées relativement longues et dans des conditions qui soient les moins éloignées possible de leur conditions normales de vie. Avec l’industrialisation, l’apparition des chemins de fer et des navires à vapeur fait diminuer le prix des transports, le tourisme connaît alors un grand essor. Par ailleurs chassés par la pollution industrielle, les employés et fonctionnaires se retirent de plus en plus, en été, à la mer ou à la montagne pour respirer l’air pur. Depuis 1830, le tourisme croît de manière hyperbolique. Parallèlement au tourisme alpin, les stations thermales connues depuis le moyen-âge sont envahies par les touristes. La côte d’Azur devient la destination préférée des français, les gens fortunés s’y retrouvent pour se divertir. Les gîtes simples ne suffisant plus aux besoins, de nouveaux bâtiments sont construits, offrant de nombreuses chambres, ils prennent le nom d’hôtels. Avec eux, de nouveaux besoins sont créés, ce qui entraîne la mise en place de nouveaux services, non seulement pour les classes supérieures mais aussi pour les classes moyennes.
1840 – 1 ÈR E AGENCE DE VOYAGES. De grands principes de conception, dérivés du classicisme, trouvent leur point culminant au travers des "Grands Hôtels" de la Belle Epoque. En 1840, Thomas Cook, un homme d’affaires britannique, pionnier du secteur touristique et fondateur du groupe touristique Thomas Cook, crée la première agence de voyage. L´hôtellerie telle que nous la connaissons aujourd’hui a toujours suivi une constante évolution. Les principaux changements ont étés des réactions à des tournants dans l’histoire qui ont apporté de profondes modifications dans les modes de vie des populations, notamment avec le développement du transport et de la télécommunication. Le développement du tourisme de masse est accentué par deux aspects du XX° siècle : le mouvement de la jeunesse et l’apparition de l’automobile. Alors que les villes subissent la croissance démographique urbaine et se remplissent, un mouvement adverse fait son apparition, favorisant l’idée de voyage. 80
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2005
19 00-1920 – LE MO D È LE A MÉR ICAIN - MOTELS & DR IVE - IN En Allemagne, les premières auberges de jeunesse sont créées, permettant aux jeunes des toutes les couches sociales de voyager individuellement. Les gens privilégiés se déplacent déjà en voiture d’où la mise en place d’accès et de garages adaptés. Copie du modèle américain qui existe et fonctionne il deviendra un standard des meilleurs hôtels européens. En 1914, la première guerre mondiale est un choc pour ce tourisme naissant, la population étant mobilisée, l’évolution de la construction des hôtels est reportée. Outre-Atlantique, après la seconde guerre mondiale, les motels fleurissent le long des highways qui sur de grandes distances relient les villes américaines. Construits directement au bord des routes ils prennent la forme de "Drive-In-Hotels".
195 0 – AFFLUENCE TOURISTIQ UE Bientôt les tours-hôtels américaines dépassent les "Grands-Hôtels". En complément de leur hauteur qui s’accroît, les hôtels américains offrent de plus en plus de services : bars, lobbies, salle de congrès sont réunis sous un même toit. Au début des années 1950, les voyages redeviennent à la mode en Europe ce qui relance la construction hôtelière. Même si beaucoup de touristes préfèrent rester dans leur cercle linguistique, quelques pionniers osent s’aventurer sur la côte méditerranéenne. La baisse des prix des billets d’avions, qui précède la crise pétrolière, entraîne l’arrivée massive des touristes qui envahissent les plages. Cette vague déferlante, véritable tsunami, pour les habitants locaux conduit à la réalisation d’édifices de moins en moins fiables… entraînant des débats sociaux quand au bien-fondé de ces masses hôtelières, indubitables catastrophes environnementales.
1970 – REVALO RISATIO N DE L’ESPACE EN V IR O NN ANT - MODE Depuis 1970, l’implantation des nouveaux hôtels prend en considération l’aspect environnemental, et son intégration locale. C’est un critère décisif qui donne naissance à un tourisme de qualité. En ville, les hôtels se transforment peu à peu, y intégrant bars et cafés urbains. Les voyages au sein des villes, jusqu’alors considérés comme excursions culturelles, deviennent à la mode.
*une variante des hôtels 81
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DU MO DER NE AU POST-MODER NE 198 0-19 90 – POSTMO DERNISME – N AISSAN CE DES H Ô TELS "B OUTIQUE " Dans les années 1980-1990, alors que l’on pensait le design international au sommet de la construction hôtelière, avec ses buildings de verre et d’acier, le mouvement de post-modernisme conduit notamment par Ricardo Boffill, apporte de nouvelles influences contemporaines par le biais de designers renommés tels que Andrée Putman, Philippe Starck, Ron Arad, Jean Willmotte ou encore Etore Sotssas, qui revalorisent l’espace en y apportant une touche d’originalité.
Avant un hôtel, c’était simplement un lit dans une pièce, propre de préférence, accompagné d'une salle d’eau et si possible un restaurant agréable pour prendre ses repas. Aujourd’hui, à travers un séjour dans l’un de ces hôtels "boutique", la clientèle recherche un éveil des sens, une rupture avec la routine . C’est en 1984, que Andrée Putman invente une vision moderne de l’hôtellerie en créant le premier "Morgans", à NewYork. Depuis le début des années 1990, l’ère des Hôtels "Design" encore appelé Hôtels "Designer" ou Hôtels "Boutique" est ouverte. Ce terme est apparu grâce à l’émergence du travail des entrepreneurs créateurs, tels que Steve Rubell, Ian Schräger, ou Bill Kimpton, aujourd’hui identifiés comme pionniers de ce concept. La plupart des hôtels détenus par Schräger se distinguent et mettent en avant le fait qu’ils ont été conçus par de célèbres designers comme Stark et Putman. Ces hôtels sont devenus en vogue grâce à l’atmosphère qu’ils offrent. Ici ce sont l’ambiance, le cachet, le décor, le mobilier, l’éclairage absolument hors-du-commun qui attire la clientèle de l’hôtel..
Aujourd’hui le concept d’hôtel "boutique" est bien ancré dans le secteur hôtelier. Les "WHôtels" lancé par l’une des plus grandes compagnies hôtelières au monde, Starwood Hotels & Ressorts en illustre bien le concept. Starwood possède présentement 20 hôtels «W». En même temps qu’ils se ressemblent d’un point de vue pratique et technique, offrant les mêmes standards de services et construits sur un même plan d’installation, ils se distinguent tous par leur originalité. Chacun d’eux reflète le tempérament de la ville dans laquelle il se trouve, leur procurant ainsi un caractère à la fois distinct et contemporain. 82
1920
1984
2000
2005
Une ambiance extraordinaire, une césure du temps et de l’espace sont attendus au sein de ces lieux. Ainsi, les signatures de Zaha Hadid, Philippe Starck, Ron Arad, Jacques Garcia, Patrick Jouin, Ed Tuttle… parmi les plus grands designers, sont très recherchées. Ces derniers dessinent et participent chaque année à la réalisation de plusieurs établissements. Ces hôtels "boutique" sont délibérément différents les uns des autres. Aménagés dans le but d’exprimer l’individualité du propriétaire, ils projettent parfois même l’état d’âme où le point de vue de ce dernier.
Au départ, la majeure partie de ces hôtels "boutique" ont étés conçus dans de vieux hôtels ou édifices en décrépitude. Au lieu de raser ces bâtiments, qui possédaient une valeur historique, et bénéficiaient d’un certain caractère on a décidé de leur redonner vie en leur attribuant un nouveau style, de nouvelles couleurs et en leur octroyant une personnalité neuve bien distincte. L’ambiance et l’atmosphère font de chaque hôtel "boutique" un endroit unique. C’est l’aspect essentiel de ce nouveau concept. On distingue néanmoins les hôtels "boutique" des hôtels "designer". Les premiers proposent généralement des établissements de taille moyenne essentiellement axés sur un service de qualité et peuvent afficher des styles variés allant de l’ultra conservateur au très « branché ». Les hôtels-designers, quant à eux, n’ont pas de critère de taille, ils conservent en général un niveau de service standard et se démarquent principalement par leur aspect design hors-du-commun. Des décors ambitieux ainsi qu’une atmosphère et une ambiance inattendues, allant parfois même jusqu’au surréalisme les caractérisent. Le concept des hôtels-boutiques est certainement fait pour durer, certes ils subira quelques ajustements et quelques modifications au cours du temps, mais les valeurs essentielles véhiculées par la formule persisteront.
Ainsi, un Hôtel-Boutique est donc un hôtel de taille humaine, offrant des services personnalisés, conservant cependant la touche prosaïque de l’hôtellerie traditionnelle, c´est à dire se loger et se restaurer temporairement, le tout dans un cadre agréable. 83
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T ransformer le passé pour le rendre contemporain ! C omment effacer la mémoire négative de ces murs enkystés
par 100
ans de douleur, de peurs et de rejet ?
C omment transformer ce lieu de souffrance délaissé en un espace de réjouissances apprécié ?
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II. I NSPIRATION «Qu’est-ce que l’architecture ? Elle consiste à fabriquer des lieux. Je vise comme en confort supérieur mental, autant que physique, onirique et aussi réel. Rendre l’espace heureux. » Christian de Portzamparc - architecte & urbaniste français 87
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INSPIRATION VÉGÉTALE 1 88
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6 1. Mur Végétal - Patrick BLANC 2. "Green cast" - Kengo KUMA
MOTIFS & SYMBOLES
3. Effet de transparence nervures d´une feuille 4. Transformation de la prison Ste Anne d´Avignon en Hôtel de luxe - 4 étoiles - Mariott 5. Edimburgh Parliament, - Enric MIRALLES 6. Edimburgh Parliament, - Enric MIRALLES
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7. Galvin La Chapelle, LONDON - Lead designer // design LSM 89
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III. M ÉTAMORPHOSE
“L'architecture naît à partir d'un dialogue permanant entre la forme et l'usage, entre la matiere et l'esprit."
Giancarlo de Carlo - architecte italien 91
OUVERTURE CALME
RÉALISATION
PLAISIRS LIBERTÉ JOIE RENCONTRES RÉUSSITE ENTRAIN NATURE DÉVELOPPEMENT CRÉATION PROJET ECHANGES VIVANT ECHANGES BEAUTÉ POSITIF ENERGIE VALEURS DYNAMIQUE RÉUNION TRANSMISSION SOURIRE BONHEUR PASSION RAYONNEMENT LUMIÈRE ECLAT 92
Pas de table rase du passé à l'horizon, mais la conservation du cachet historique à travers l´ enceinte et les bâtiments épargnés par le temps, allié à la modernité d´un agencement adapté aux besoins actuels. Ouvrir l´Espace, le rendre propice à la rencontre et aux échanges, afin de favoriser la créativité des futurs entreprenneurs, en leur offrant un cadre de réflexion idéal. L´harmoniser avec la nature environnante, le rendre communiquant avec l´extérieur, simple et élegant à la fois, le futur centre de formation permettra la réalisation de projets innovants dans une ambiance optimale. 93
Plan de Masse TIEL FUTUR CENTRE EVENEMEN SACUNY
"Boîte
de
Verre"
NORD
Direction Lyon
Petit Bâtiment Nord
Plateau des Hautes Barolles
Auditorium
R-1 :Espace Tampon RDC: Galerie
Chapelle Est
RDC : Administration + Cuisines Etages : Salle de Réceptions
Ecrin Végétal
Tour Est
RDC : Restaurant R+1 : Restaurant R+2 : Salle de Jeux-Casino
OUEST
Aile Ouest
Direction St Genis Laval
R-1 :Réunions-Formations RDC: Evénementiel-Conférences
Tour Ouest
Parking Accès
R-1 :Administration RDC: Administration R+1 : Chambres Hôtel R+2 : Chambres Hôtel
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Direction Brignais
EST
Bâtiment Central
SUD
RDC: Accueil-Lounge Galerie + Administration R+1 : Chambres Hôtel R+2 : Chambres Hôtel
TRANSFIGUR ATIO N & R ÉSUR R ECTIO N «Transformer un lieu de souffrance en un lieu de plaisir»
“Chaque objet, chaque forme, chaque style, doit avoir un sens, et c’est ce sens qui nous influence tous les jours.” “S’il n’y a pas de vision, humaine, sociale ou amoureuse, un projet n’a pas de légitimité à exister.” Philippe Starck
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INTENTION SPATI ALE C
réation et insertion d'un espace tampon, desservant l'Aile Ouest sous la forme d'une "Boîte de Verre" sur deux niveaux. L'Aile Ouest sera reservée aux espaces de réunions, de conférences et d'événements festifs. Le 1er étage accueillera les espaces de formations tandis que le second, communiquant directement avec la cour intérieure Nord pourra accueillir des évènements plus festifs tels que des mariages, des conférences, des anniversaires... Le petit bâtiment Nord sera transformé en Auditorium.
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I nsertion d'une
"Boîte de Verre"
qui relie le bâtiment central, l'aile Ouest et le petit bâtiment Nord.
Vue des façades Nord 97
B IB L IO GR APHIE - W EB O GR APHIE 1° PARTIE : ENFERMEMENT OUVRAGES HISTOIRE & PASSÉ DE L´ANCIENNE COLONIE DEGORGUE Victor, «L’œuvre de l’abbé Joseph Rey & la société de St Joseph» "La Colonie agricole de Sacuny à Brignais (1884-1888)" édité par le CEPAJ de Brignais en 1994 - 96p
DESSERTINE, Dominique, 1990, « La Société Lyonnaise pour le sauvetage de l’Enfance » livre de (ERES collection ETHISS – 1990) SCHEURING, N. 1859, "Les routiers au XIVe siècle. Les Tards-venus et la bataille de Brignais" ETUDES & RÉFLEXIONS WATERLOT Gérard & Bruno d´YVOIRE, 2003, Réflexion sur les batiments anciens du site de la ZAC de Sacuny. ZAC de Sacuny, 27 janvier 2004 ZAC de Sacuny, Réflexion sur les bâtiments anciens, PELLET, Yves , juillet 2000, Bâtiments de l´ancienne colonie agricole de Sacuny (commune de Brignais.
SITES WEB VIOLET. Alexis (2005, 26 mai) , La colonie pénitentiaire pour enfants "Quelques rappels historiques sur l’enfermement des mineurs" Consulté le 27 mars 2012 [ http://lmsi.net/La-colonie-penitentiaire-pour Site officiel de la ville de Brignais : [ www.brignais.com consulté le 28 Mars 2012 Parc d´Activités Sacuny - SERL - Brignais : [ www.serl.fr/index.php/serl/References/Parc-d-activites-de-Sacuny consulté le 28 Mars 2012. CCVG - Communauté de Communes de la Vallée du Garon : [ www.ccvalleedugaron.com consulté le 30 Mars 2012.
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W EB O GR APHIE - B IB L IO GR APHIE 2° PARTIE : RENAISSANCE OUVRAGES RECONVERSION PATRIMOINE Avignon Actualité, "La prison Sainte-Anne transformée en hôtel", 2010 fév. RAMBAUD Isabelle, Reconvertir le patrimoine 2011, (Cahier Jean-Hubert n°4) Editions Lieux-Dits 240p SCIARDET Emilie, 2010, Mémoire de PFE – La reconversion des prisons Perrache, École de Chaillot & École Nationale des Ponts et Chaussée HOTELS & GRANDS HÔTELS ASCHER François, J-L. COHEN, J-C. HAUVUY, 1987 "Luxe, Habitat, Confort : les références hôtelières" Rapport de recherche contrat 85 61 42 - Plan Construction & Architecture, Paris - 309p
HUBERTUS Adam, 2007, Strategien und Typologien im Hotelwesen, Détail, (Zeitschrift für Architektur + Baudetail ) série 2007, cahier n°3 – 172p RUTES Walter, Richard H. PENNER, Lawrence ADAMS, 2001, Hotel Design, Planning, and Development 422p SCHROTT Raoul, 1998, Hotels , München,112p WEIDINGER Hans, 2006, München Hotels: Anbau, Umbau, Umnutzung 160p
SITES WEB World Hotel Rating : [ http://www.worldhotelrating.com/guidelines.php consulté le 31 Mars 2012 Hôtel : [ http://www.bourse-des-voyages.com/guide-voyage/hotel.php consulté le 1er Avril 2012
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MERCI 100
R EM ER CIEM ENTS En clôturant ce mémoire, je souhaite adresser ici tous mes remerciements aux personnes qui m'ont apporté leur aide et
qui ont ainsi contribué à l'élaboration de celui-ci.
Je remercie en premier lieu toute l'équipe enseignante de la Fachhochschule de Kaiserslautern qui m'a soutenue et encadrée tout au long de mes études en Allemagne, particulièrement Mr Norbert Zenner qui m'a accueillie dès mon arrivée et Mr Werner Glas qui m'a accompagnée et conseillée dans la réalisation de ce projet. Je remercie aussi Sylvie Giagnorio, responsable du service urbanisme à la mairie de Brignais qui m'a permis de consulter les dossiers archivés de l'école professionnelle de Sacuny, de même que les Amis du Vieux Brignais notamment Mme Gilardone qui m'a ouvert les portes du passé de l'école au travers de clichés récupérés et de souvenirs partagés. Je remercie Mr L., actuel propriétaire de Sacuny, qui m’a permis d’avoir accès au bâtiment, et m’a accordé de son précieux temps pour visiter l’ensemble, par la même occasion je remercie aussi Mr Roussil, le charpentier qui nous a permis l’accès à la chapelle. J’exprime ma gratitude à Mr Pascal Bertrand et l´ESAIL grâce à qui j´ai pu partir en Allemagne et participer à la mise en place du double diplôme. Ainsi que Mr Claude Mathieu, enseignant d’Histoire de l’Art à l’ESAIL qui a fortement contribué à l’écriture de ce mémoire. J’adresse mes plus sincères remerciements à tous mes proches et amis qui m'ont toujours soutenue et encouragée au cours de la réalisation de ce mémoire. Evidemment, je remercie du fond du cœur mes parents et grands parents. Si je suis là aujourd‘hui, c’est grâce au soutien et à l’amour qu’ils m’ont apporté, m´accompagnant chaque jour. Enfin je vous remercie, vous lecteur, pour votre patience et pour l’attention que vous aurez porté à ce mémoire. J’espère que vous aurez été captivé par ce récit, et que comme moi vous serez tombé sous le charme de ce bâtiment au caractère exceptionnel et remarquable.
A
vous tous un grand
MERCI ! 101
RENAISSANCE MÉMOIRE CLAIRE FREYBURGER - 2012 |
éco le supérieure d ’ ar chitecture intérieure de lyo n
e-mail : claire.freyburger@laposte.net