L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DES PLANTES ENVAHISSANTES SUR LES ÉCOSYSTÈMES CÔTIERS

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L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DES PLANTES ENVAHISSANTES SUR LES ÉCOSYSTÈMES CÔTIERS Découvrez-les et aidez-nous à protéger notre côte !


Les écosystèmes côtiers abritent une importante biodiversité et ils sont des fournisseurs de services écosystémiques, tels que la régulation hydrologique qui favorise la prévention des inondations. L’une des principales menaces des écosystèmes côtiers du Pays Basque est la prolifération des plantes exotiques envahissantes • • • •

INVASIONS BIOLOGIQUES DANS LES ÉCOSYSTÈMES CÔTIERS

Séneçon en arbre Baccharis halimifolia (marais élevé, dunes et falaises) Griffe de chat Carpobrotus edulis (dunes et falaises) Spartina alterniflora et Spartina patens (zones inondées) Cotula coronopifolia (communautés subhalophiles)

Spartina alterniflora et Spartina patens

Baccharis halimifolia

Cotula coronopifolia

Carpobrotus edulis

Les plantes envahissantes peuvent arriver de manière intentionnelle pour être utilisées en jardinage ou dans des travaux publics, ou bien accidentellement à travers le transport terrestre ou maritime, tout comme par dispersion naturelle DISPERSION

PROVOQUE DES GRAVES IMPACTS

Elles peuvent se reproduire à partir d’un petit fragment de racine ou de rhizome.

Elles forment des masses denses qui éliminent la végétation native des écosystèmes côtiers.

Elles produisent une grande quantité de graines qui se dispersent avec le vent, l’eau ou les oiseaux. Certaines parviennent à en produire des millions.

Elles poussent beaucoup plus vite que les plantes indigènes.

Elles modifient autant l’habitat d’espèces de faune que d’espèces de flore menacées, en empêchant leur établissement et leur reproduction. (Joindre des photos des espèces exotiques et indiquer leurs noms sur la légende).

Elles transforment les caractéristiques du milieu qu’elles envahissent en retenant les sédiments, en modifiant la salinité et l’humidité du sol, etc.

Elles affectent les cultures, les pâturages et les exploitations agraires, elles modifient le paysage et peuvent provoquer des allergies.

Elles profitent des zones dégradées ou en friches, mais également des petites perturbations dans les écosystèmes pour s’établir.


L’ÉLIMINATION EST TRÈS COÛTEUSE, PAR CONSÉQUENT LA PRIORITÉ EST LA PRÉVENTION •

En empêchant leur vente et leur commercialisation.

En évitant leur usage en jardinage, dans les travaux publics, etc.

En maintenant en bon état de conservation des habitats dans lesquels elles s’établissent.

En contrôlant l’apparition de nouvelles espèces et populations.

UNE FOIS ÉTABLIES, IL FAUT AGIR RAPIDEMENT •

En éliminant les petites populations.

En donnant la priorité aux zones écologiquement plus sensibles, telles que les zones humides, les dunes, etc.

En travaillant en coordination avec tous les agents impliqués (administrations publiques, secteur privé, centres de recherche et les habitants).

LES ACTIONS D’ÉLIMINATION DOIVENT ÊTRE TRÈS PRÉCISES CAR LES ÉCOSYSTÈMES CÔTIERS SONT DES MILIEUX TRÈS FRAGILES •

Il est recommandé de combiner différentes méthodes :   

Physiques (arracher les plantes à la racine). Chimiques (avec l’application d’herbicides en toute sécurité par des professionnels qualifiés, en évitant la pollution du milieu et l’affection d’autres espèces de flore et de faune). Autres, comme l’inondation ou le pâturage.

Respecter la végétation et la faune du milieu :   

Prendre en compte les périodes d’élevage des oiseaux et des autres animaux vivant dans les écosystèmes côtiers. Éviter l’affection des habitats et les plantes les plus vulnérables. Restaurer l’habitat une fois la plante envahissante éliminée.

COMMENT FAIRE FACE À CETTE PROBLÉMATIQUE Photographie choisie à l’occasion du concours « Estuaires : menaces et conservation » du Projet LIFE Estuaires du Pays Basque Auteur : Eladio Aires Pacheco Titre : Jaizubiatik. Le lever du jour aux marais de Jaizubia (Fontarrabie)


INFORMEZ-VOUS

QUE POUVEZ-VOUS FAIRE ? Des graines de Baccharis halimifolia prises dans une toile d’araignée en Camargue. Les jours venteux, l’air est rempli de minuscules graines pouvant se disperser jusqu’à 5 kilomètres. Source : Projet LIFE+ Estuaires du Pays Basque

Les plantes exotiques ne sont pas toutes envahissantes, uniquement celles qui sont capables de se reproduire et de s’étendre de manière très agressive.

Consultez le catalogue des espèces exotiques envahissantes du Pays Basque et la réglementation applicable. Source d’information : 

Département de l’Environnement et de la Politique territoriale du Gouvernement basque - www.ingurumena.net

PRÉVENEZ •

Participez à la conservation des écosystèmes côtiers. Respectez les cordons dunaires, les jonchaies, les plantations de carex et les bruyères côtières, ainsi que la végétation des falaises.

Vous pouvez être un moyen de dispersion ! Si vous observez des plantes envahissantes, veillez à ce qu’aucune graine ou aucun fragment des plantes ne s’accroche à vos vêtements ou vos chaussures. Et n’apportez jamais de plantes chez vous !

Solliciter auprès de votre pépinière des plantes indigènes. N’échangez pas des plantes, graines ou bulbes d’origine inconnue pour vous. Il se peut que vous dispersiez ainsi une plante envahissante.

AGISSEZ •

Examinez votre jardin : il se peut que vous possédiez une plante envahissante !

Si vous observez des plantes envahissantes dans un milieu naturel, vous pouvez en informer les autorités.

Participez à des programmes de bénévolat et à des journées d’élimination des plantes envahissantes qui sont régulièrement organisés dans les communes de notre côte.

DIVULGUEZ •

Après avoir reçu les informations, parlez-en à votre entourage.

Sensibilisez les pépinières (demandez-leur de vendre des espèces autochtones), votre mairie (demandez-lui de ne pas planter d’espèces exotiques et de protéger les écosystèmes côtiers).

Ne jetez pas cette brochure, fournissez-la aux pépinières, mairies, centres d’information ou centres d’interprétation.


LIFE+ ESTUAIRES DUPAYS BASQUE, UN PROJET POUR LA RÉCUPÉRATION DES ESTUAIRES Baccharis halimifolia est présente dans tous les estuaires de la côte basque. Le Projet LIFE+ Estuaires du Pays Basque a permis d’éliminer les principales masses et de récupérer la végétation autochtone dans les estuaires d’Urdaibai, de Lea et de Txingudi. Élimination de Baccharis halimifolia et récupération des habitats des estuaires • • •

Plus de 700 hectares traités en combinant méthodes physiques et chimiques. 9 000 arbres et arbustes plantés. 300 hectares d’habitats d’estuaires récupérés.

Divulgation de la problématique des espèces envahissantes dans les estuaires • • •

Matériel didactique et de divulgation. Visites guidées et journées techniques. Expositions.

Coordination et action globale sur la côte atlantique • •

Création d’un groupe de travail international. Édition d’un manuel de gestion.

Le Programme LIFE est l’instrument financier de la Commission européenne pour l’environnement. La réalisation de ce projet a été possible grâce à la contribution de 50 %.

www.euskadi.net/life_estuarios


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