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Institut national d’histoire de l’art OCTOBRE DéCEMBRE 2017
A G E N D A
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Éditorial Cet automne, l'Institut national d'histoire de l'art a ouvert ses portes à un très large public en participant aux Journées européennes du patrimoine en partenariat avec l'ensemble des institutions d'enseignement et de recherche présentes sur les deux sites de son implantation, la galerie Colbert et la Salle Labrouste. Les visiteurs n'y ont pas seulement découvert des lieux exceptionnels, habituellement réservés aux chercheurs et aux étudiants, ils ont pu aussi apercevoir, à travers la richesse du programme imaginé par les équipes scientifiques, ce qui fait l'originalité de l'INHA : la collaboration de l'ensemble des institutions parisiennes, régionales et nationales dont l'objet est l'étude ou la valorisation des arts visuels, du patrimoine et de l'archéologie ; la fécondation réciproque entre des programmes de recherche et une bibliothèque et ses collections. L'INHA prolonge cette volonté d'ouverture par de nouveau rendez-vous, « Les dialogues de la salle Labrouste », le séminaire sur l'histoire de la Biennale de Paris qui ouvre un nouveau programme de recherche sur ce sujet ou encore le colloque international consacré aux périodiques artistiques et culturels non-occidentaux. Parallèlement, l'Institut accueille le 50e congrès de l'Association internationale des critiques d'art et poursuit ses activités hors les murs. La vie de l'INHA est faite du départ et de l'arrivée en continu de chercheurs, signe des principes d'ouverture et d'accueil qui président à ses activités. C'est ainsi qu'après trois ans passés à la tête du département des Études et de la Recherche, Johanne Lamoureux retourne enseigner à l'Université de Montréal, qu'elle avait accepté de quitter pour se mettre au service d'un profond renouvellement de la politique scientifique de l'établissement. Elle est remplacée par France Nerlich, professeure d'histoire de l'art à l'université François-Rabelais de Tours, qui aura pour tâche de mener à bien les réformes entreprises par son prédécesseur et de préciser, selon les grands axes élaborés il y a un an par l'ensemble des personnels dans une démarche collaborative, les orientations scientifiques de l'INHA pour les années à venir. Celles-ci se développeront selon une structure renouvelée. Dorénavant, quatre domaines permettront d'accueillir des programmes reposant sur un découpage périodique dont les chevauchements de dates soulignent le caractère à la fois objectif et problématique. Ils seront complétés par quatre domaines thématiques qui permettront à tous les objets de l'histoire de l'art, traditionnels aussi bien que nouveaux, d'être représentés. Grâce à cette structure, tous les historiens de l'art – et tous ceux qui, dans les champs disciplinaires voisins ou sans rattachement institutionnel, s'intéressent de près ou de loin aux questions portées par cette discipline – trouveront clairement leur place – et leurs correspondants – à l'INHA.
Éric de Chassey Directeur général de l’Institut national d’histoire de l’art
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Sommaire L'Institut national d'histoire de l'art
Programmation
Infos pratiques
p. 10 - 11
p. 58
p. 6 - 9
Colloques p. 12 - 19
Conférences et rencontres p. 20 - 25
Journées d’études p. 26 - 29
Séminaires p. 30 - 33
Ateliers numériques p. 34 - 39
Exposition p. 40 - 43
Sur les cimaises p. 44 - 51
Publications p. 52 - 57
Rotonde de la galerie Colbert © INHA 2017
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L'Institut national d'histoire de l'art Un institut au service de l’histoire de l’art et du patrimoine L’Institut national d’histoire de l’art (INHA) a été créé en 2001 pour fédérer et promouvoir la recherche en histoire de l’art et du patrimoine. Il a pour mission principale le développement de l’activité scientifique et de la coopération internationale dans ce domaine. Il déploie des programmes de recherche ainsi que des actions de formation et de diffusion des connaissances, au service de tous les historiens de l’art et du grand public. Avec sa bibliothèque, l'INHA met également à disposition un fonds de ressources et de documentation unique au monde dans ce domaine. Il est placé sous la double tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation et du ministère de la Culture.
Les Études et la Recherche Le département des Études et de la Recherche (DER) compte huit domaines de recherche conduits par autant de conseillers scientifiques. Ils sont répartis en quatre domaines périodiques : Histoire de l'art antique et de l'archéologie ; Histoire de l'art du ive au xve siècle ; Histoire de l'art du xive au xixe siècle ; Histoire de l'art du xviiie au xxie siècle, quatre domaines thématiques que viennent compléter Histoire et théorie de l'histoire de l'art et du patrimoine ; Histoire de l'art mondialisée ; Histoire des collections et des institutions artistiques et culturelles, économie de l'art ; Histoire des disciplines et des techniques artistiques. Au sein de ces domaines de recherche, divers programmes visent en premier lieu à répondre à deux grandes missions de l'INHA : produire des ressources pour les historiens de l'art, qu'ils soient conservateurs ou enseignants-chercheurs, et valoriser les fonds de la bibliothèque de l'INHA. À cela s'ajoute la volonté de favoriser la recherche innovante et de participer aux développements actuels qui irriguent et vivifient l'histoire de l'art. Chaque domaine accueille, pour des périodes déterminées, des pensionnaires (jeunes docteurs ou conservateurs), des chargés d'études et de recherche (doctorants) et des moniteurs-étudiants (inscrits en master) chargés de contribuer aux différents programmes de l'INHA. Ces équipes sont formées à l'élaboration d'outils scientifiques, au travail en équipe, à la valorisation scientifique, ainsi qu'à la maîtrise de la dimension documentaire de la recherche et aux humanités numériques. Ainsi, 33 programmes de recherche et actions collaboratives sont actuellement en cours au sein du DER. Ces programmes sont menés en partenariat avec des institutions françaises ou étrangères, universitaires ou muséales, permettant ainsi la rencontre d'historiens de l'art d'horizons divers. Ils donnent lieu à la production de ressources documentaires disponibles en ligne pour la communauté scientifique
Bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art – Salle Labrouste © INHA, 2017
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et le grand public via l'application AGORHA (agorha.inha.fr), à la programmation d'événements scientifiques et de manifestations accessibles à tous dans les espaces de la galerie Colbert et hors les murs, ainsi qu'à la publication d'ouvrages en coédition ou disponibles en ligne (inha.revues.org). Par ailleurs, le département invite chaque année, pour des périodes allant d'un mois à deux ans, près de 30 autres chercheurs français et étrangers, venant d'Asie, d'Afrique, d'Amérique du Sud et du Nord, d'Europe de l'Est et de l'Ouest. Depuis sa création, l’Institut national d'histoire de l'art entretient des relations étroites avec les différents établissements installés à ses côtés dans la galerie Colbert, qui abrite, outre l'Institut national du patrimoine, la plupart des activités doctorales en histoire des arts et en archéologie des universités et institutions d'Île-de-France. L’INHA a également tissé de nombreux liens avec différents partenaires internationaux, comme le Centre allemand d'histoire de l'art (Paris), le Getty Research Institute (Los Angeles), la Samuel H. Kress Foundation (New York), le Sterling and Francine Clark Art Institute (Williamstown), la Terra Foundation for American Art. Bénéficiant d'une reconnaissance internationale qui ne cesse de croître, l’INHA est membre du RIHA (Research Institutes in the History of Art), de Liber (Ligue des bibliothèques européennes de recherche), de l'IFLA (International Federation of Library Associations and Institutions) et du réseau international des bibliothèques d'art.
Le laboratoire InVisu Dans le cadre d'un partenariat avec le CNRS, l'INHA accueille le laboratoire InVisu (Information visuelle et textuelle en histoire de l'art : nouveaux terrains, corpus, outils), une unité mixte de service et de recherche. Cette unité a pour vocation de contribuer à la réflexion méthodologique en histoire de l'art par l'expérimentation des nouvelles technologies de l'information afin de constituer des outils et des méthodes permettant une maîtrise raisonnée du numérique au service du développement de la connaissance en histoire de l'art et de l'élargissement de ses domaines d'investigation. Elle expérimente et développe de nouvelles formes de traitement et de mise à disposition des données scientifiques. Elle exerce une veille active et propose des formations sur ces sujets.
La bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art
FOCUS Des images numériques en accès libre et gratuit : le choix de la Licence Ouverte Au printemps dernier, l'Institut national d'histoire de l'art a pris la décision d'autoriser la plus large réutilisation possible des documents de sa bibliothèque numérique patrimoniale en adoptant la Licence Ouverte élaborée par la mission Etalab. Depuis le début des années 2000, l'INHA mène une politique active de numérisation proposant sur sa plateforme bibliothèque-numerique.inha.fr plus de 12 500 documents numérisés en HD provenant des collections Jacques-Doucet et de la BCMN issus du domaine public – archives, manuscrits, autographes, estampes, dessins, livres imprimés et photographies –, rendant ainsi accessibles à un large public les trésors de ses collections. Des manuscrits de Delacroix aux estampes de Redon ou Manet, les images numériques des documents sont dorénavant en accès libre et mis gratuitement* à la disposition de tous, pour toute utilisation, commerciale ou non, à condition d'en mentionner la source. En faisant le choix de la Licence Ouverte, l'INHA franchit une nouvelle étape et inscrit le développement de sa bibliothèque numérique dans la dynamique d'ouverture des données des administrations de l'État et des collectivités territoriales. * Par exception à ce principe général, la première numérisation d’un document original, qui induit des coûts non négligeables (prestations techniques, travail intellectuel de description et de signalement du document), reste payante. Un tarif est établi conformément aux prescriptions légales, visant au simple recouvrement de ces coûts. Il ne sera pas fait de discrimination en fonction des usages envisagés du document numérisé.
Chiffres clés : Depuis la création de l'INHA
Avec 1,7 million de documents dont 30 000 dessins et estampes, 750 000 photographies et 1 800 manuscrits anciens, la bibliothèque de l'INHA réunit plusieurs fonds historiques qu'elle ne cesse d'enrichir : la bibliothèque d'art et d'archéologie Jacques-Doucet, la Bibliothèque centrale des musées nationaux (BCMN), et la collection d'imprimés de la bibliothèque de l'École des beauxarts. Son déménagement dans la salle Labrouste rénovée parachève les ambitions initiales de l'INHA: servir la recherche en histoire de l'art et du patrimoine et contribuer à son rayonnement. Le déploiement des fonds a donné lieu à une profonde modernisation de l'organisation et de l'infrastructure de la bibliothèque. La nouveauté la plus spectaculaire est la disposition en libre accès de 150 000 documents. Elle s'est également ouverte plus largement à tous ceux qui pratiquent ou font vivre l'histoire de l'art. La carte gratuite a été élargie aux étudiants en école d'art, d'architecture et de design à partir du grade de master et aux membres des associations professionnelles comme le Comité professionnel des galeries d'art. La bibliothèque donne également la possibilité pour toute personne qui souhaite faire une recherche en histoire de l'art de bénéficier d'une carte d'un mois, toujours gratuitement.
–– 25 programmes de recherche et 7 actions collaboratives –– 172 chercheurs associés aux programmes de recherche –– 492 chercheurs invités –– 36 bases de données en ligne –– 76 colloques internationaux –– des centaines de conférences, de tables rondes et de journées d'études –– 32 expositions temporaires –– 150 publications en coédition –– 400 places de lecture –– 1,7 million de documents –– 150 000 documents en libre accès –– Plus de 650 000 images de documents numérisés en ligne sur la bibliothèque numérique –– 63 heures d’ouverture par semaine –– 17 km linéaires de collections transférées
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PROGRAMMATION octobre – décembre 2017 04 oct
Kit de survie en milieu numérique pour l’étudiant en sciences humaines et sociales
Atelier NUMérique
INHA, salles G. Vasari, W. Benjamin et A. Chastel
p. 38
09 oct
Les lundis numériques de l’INHA : (R)évolution numérique au CMN : de la séduction à la relation durable
Atelier NUMérique
INHA, salle G. Vasari
p. 36
10 oct
Praticable. De la participation à l’interaction dans l’art contemporain
journée d’études
INHA, auditorium
p. 28
20 oct
Les dialogues de la salle Labrouste : Séance inaugurale : Ce que le sida m’a fait – Art et activisme à la fin du xxe siècle, par Élisabeth Lebovici
cycle de conférences
INHA, salle Labrouste
p. 22-23
24 oct
1959-1985, au prisme de la Biennale de Paris : Penser la Biennale de Paris aujourd’hui
séminaire
INHA, salle G. Vasari
p. 32-33
Sismographie des luttes. Vers une histoire globale des revues critiques et culturelles
exposition
INHA, salle R. Longhi
p. 42
50e Congrès de l’Association international des Critiques d’Art (AICA)
congrès
INHA, auditorium
p. 18
Les lundis numériques de l’INHA : Un datasprint sur les données du Fonds national d’art contemporain (titre sous réserve)
Atelier NUMérique
INHA, salle G. Vasari
p. 37
La revue critique et culturelle dans le monde – révolution, subversion et émancipation du xviiie siècle à nos jours
colloque
INHA, auditorium
p. 14
21 nov
1959-1985, au prisme de la Biennale de Paris : Crossing the divide? Eastern European artists at the Paris Biennial
séminaire
INHA, salle G. Vasari
p. 32-33
23 nov
Histoires chrétiennes en images : espace, temps et structure de la narration. Byzance et Moyen Âge occidental
journée d’études
INHA, salle G. Vasari
p. 29
28 nov
Les conférences Richelieu Colbert : Mantegna, un graveur dans les collections de la BnF
cycle de conférences
INHA, auditorium
p. 24
30 nov
Les dialogues de la salle Labrouste : Caylus e la riscoperta della pittura antica attraverso gli acquarelli di Pietro Santi Bartoli per Luigi XIV : genesi del primo libro di storia dell'arte a colori, Erminia Gentile et Mirco Modolo dialoguent avec Alain Schnapp
cycle de conférences
INHA, salle Labrouste
p. 22-23
05 déc
Les conférences Richelieu Colbert : Costume d'un coryphée pour Agamemnon d'Eschyle, spectacle du Théâtre du Soleil, mise en scène par Ariane Mnouchkine, 1990
cycle de conférences
INHA, auditorium
p. 24
05 déc
Rencontre Autour du livre L’Artiste et l’antiquaire
rencontre
INHA, salle G. Vasari
p. 25
11 déc
Les lundis numériques de l’INHA : Des nouvelles d’Europeana (titre provisoire)
atelier numérique
INHA, salle G. Vasari
p. 37
Matériaux, Métiers et Techniques. Vers une histoire matérielle du chantier de restauration (1830-1914)
colloque
INHA, salle G. Vasari et hors les murs
p. 16
1959-1985, au prisme de la Biennale de Paris : Biennale de Paris : scènes nationales, scènes internationales
séminaire
Hors les murs
p. 32-33
10 nov - 22 déc 13 - 17 nov 13 nov 16 - 17 nov
14 - 16 déc 15 déc
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16, 17 novembre
14, 15 et 16 décembre
La revue critique et culturelle dans le monde - révolution, subversion et émancipation du xviiie siècle à nos jours
Matériaux, métiers et techniques. Vers une histoire matérielle du chantier de restauration (1830-1914)
Colloques 13, 17 novembre
L’INHA accueille le 50e Congrès de l’association internationale des critiques d’art (Aica)
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colloqueS
16 et 17 NOVEMBRE 2017
Sismographie des luttes Sismographie des luttes est le résultat d’un long processus de recherche conduit à l’INHA dans le cadre du programme « Art et mondialisation » qui a permis d’inaugurer en 2015 un projet consacré au recensement et à la connaissance des périodiques culturels non-européens à l’échelle mondiale. Le colloque et l’exposition rendent compte de cette recherche. À terme, une base de données dédiée à ces revues sera proposée en accès libre. Avec le soutien du Labex CAP
La revue critique et culturelle dans le monde – révolution, subversion et émancipation du xviiie siècle à nos jours De L’Abeille haytienne (Haïti, 1817) à The New Era (Sierra Leone, 1855), de la Revista de Antropofagia (Brésil, 1928), en passant par Black Orpheus (Nigeria, 1957) ou encore Hawar (Kurdistan, 1932) et Ngáy Nay (Viêt Nam, 1935), la revue a été et est devenue, en plusieurs lieux du monde, un support d'expression critique générateur de modernité. Elle met à l'épreuve des pratiques artistiques, littéraires et politiques singulières, et se décline à la fois en laboratoire d'expérimentation, atelier d'écriture et tribune. Souvent éphémère, opérant par touches et essais, la revue a permis à des groupes d'artistes et d'intellectuels de structurer leurs ressources propres et leur vocabulaire, de produire une archive de la pensée et d'élaborer un récit alternatif. Le colloque vise à accueillir des travaux dédiés à cet espace critique mondial et à sa généalogie, qu’il soit connecté ou non, à un moment ou un autre de son histoire, aux sphères artistiques et intellectuelles européennes ou marqué par une volonté transnationale. Il envisage les aires géographiques et culturelles sous l'angle de l'histoire de leur nomination et de leur distinction, mais aussi au travers des luttes communes, des cercles de sociabilités et des circulations esthétiques et conceptuelles qui les traversent. Son approche généalogique entend élargir le fait artistique à une histoire intellectuelle, tout en dégageant la singularité de l'objet revue et des possibles qui s’y forment. Comité scientifique Lotte Arndt (École supérieure d'art et design de Valence), Marie-Laure Allain Bonilla (Université de Bâle), Estelle Bories (université Sorbonne/Nouvelle), Florence Duchemin-Pelletier (INHA), Mica Gherghescu (bibliothèque Kandinsky, MNAM/Centre Georges-Pompidou), Émilie Goudal (CADIS-EHESS), Anne Lafont (EHESS Paris), Morad Montazami (Tate Modern), Aline Pighin (université Paris Diderot), Zahia Rahmani (INHA), Devika Singh (Université de Cambridge), Annabela Tournon (CETHA-EHESS) Lieu et horaires INHA, galerie Colbert, auditorium 09 H 30 - 17 H 30
Atuaqnik. Le journal du Québec Arctique, été 1979.
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colloqueS
14, 15 et 16 décembre 2017
Matériaux, métiers et techniques. Vers une histoire matérielle du chantier de restauration (1830-1914) À la suite des travaux de Max Dvorák sur la notion de « valeur historique » et dans la continuité des recherches de Louis Grodecki sur « les monuments dans l'histoire », il ne s'agit plus aujourd'hui d'aborder le chantier de restauration aux seules fins discriminantes de la « critique d'authenticité ». Le chantier de restauration implique en effet des questions matérielles, techniques, économiques, sociales et spirituelles qui relèvent de l'histoire, de l'archéologie, de l'anthropologie et de la sociologie. Le fil conducteur des débats envisagés par ce colloque sera donc moins les restaurateurs célèbres ou les chantiers emblématiques que les procédés techniques et les savoir-faire des métiers (du gros-œuvre comme du second-œuvre) ainsi que l’organisation et la vie des chantiers. Partant, la documentation qui alimentera les communications ne sera pas celle, déjà largement exploitée, des propos théoriques mais bien celle, quasi inédite, des sources historiques et archéologiques éclairant sur les hommes, les matériaux et les pratiques. L’objectif est à la fois de s’interroger, à la faveur d’exemples puisés en Europe, sur les stratégies d’approvisionnement en matériaux, sur l’évolution des procédés techniques associés à leur façonnage et à leur mise en œuvre, de même que sur les enjeux humains, économiques, sociaux et théologiques qui motivent ces usages. Il s’agira par ailleurs de dévoiler l’organisation interne des chantiers, notamment les aspects humains, politiques et économiques qui sous-tendent ces entreprises. En partenariat avec l’Université de Namur et l’Université de Liège Intervenants Stephan Albrecht (Universität Bamberg), Catherine Baradel (Vallet – université de Bourgogne), Xavier Barral i Altet (université Rennes 2, Università Ca’Fascari Venezia, Venise, Bibliotheca Hertziana Max-Planck-Institut für Kunstgeschichte, Rome), Caroline de Barrau (université de Perpignan Via Domitia), Antoine Baudry (Université de Liège), Anna Bergmans (Universiteit Gent, Gand), Virginia Bertone (Musée d'Art moderne et contemporain de Turin), Myriam Chevalier (université de Lille 3), Fabienne Chevallier (musée d'Orsay), Thomas Coomans (KU Leuven, Louvain), Paula Cordeiro (Ville de Bruxelles – cellule Patrimoine), Stéphanie Diane Daussy (université Lumière Lyon 2), Vincent Debonne (Institut flamand du Patrimoine), Bénédicte Fillion-Braguet (université de Poitiers), Bianca Gioia Marino (Università degli Studi di Napoli Federico II, Naples), Claudine Houbart (Université de Liège), Franca Malservisi (École nationale supérieure d’architecture de Versailles), Gilles Maury (École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille), Angel Menargues Rajadell (Universität Bamberg), Monica Naretto (Politecnico di Torino, Turin), Mathieu Piavaux (Université de Namur), Bruno Phalip (université Clermont Auvergne), Nicolas Reveyron (université Lumière Lyon 2), Katja Schröck (Universität Bamberg), Arnaud Timbert (université de Picardie Jules Verne), Francis Tourneur (Université de Liège), Muriel Verbeeck (Université de Liège) Comité scientifique Stefan Albrecht (Universität Bamberg), Anna Bergmans (Universiteit Gent, Gand), Fabienne Chevallier (musée d'Orsay), Thomas Coomans (KU Leuven, , Louvain), Gilles Maury (ENSAP-Lille), Bruno Phalip (université Clermont Auvergne), Arnaud Timbert (université de Picardie Jules Verne), Muriel Verbeeck (ESA Saint-Luc, Liège) Lieu et horaires INHA, galerie Colbert, salle Giorgio Vasari 14 décembre 2017 : 8 H 30 - 18 H Université de Liège, Faculté d'architecture 15 décembre 2017 : 17 H 30 - 18 H30 Université de Namur, Faculté de philosophie et lettres 16 décembre 2017 : 9 H - 17 H 30 J. Gaildrau, Visite de Sa Majesté l'Empereur aux travaux de restauration du château de Pierrefonds (détail), 1860
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colloqueS
13 - 17 novembre 2017
L'INHA accueille le 50e Congrès de l'Association internationale des critiques d'art (Aica) Pour cette 50e édition, l’association revient à Paris, la ville où elle a officiellement reçu le statut d’ONG partenaire de l’UNESCO en 1950. L’INHA accueillera la première partie du Congrès avec une conférence magistrale de la critique internationalement reconnue, Gayatri Chakravorty Spivak pour la cérémonie d’ouverture le 13 novembre, ainsi que la présentation d’une vidéo en relation avec la critique d’art de l’artiste sud-africain, William Kentridge. La journée du 14 novembre sera dédiée à la thématique, « Paradigmes changeants : l’histoire et l’avenir de la critique d’art », à travers l’histoire de l’Aica, avec des interventions de critiques et historiens de l’art du monde entier. Le mercredi 15 novembre, l’Aica France invite à une réflexion sur la pratique de la critique d’art, avec une conférence magistrale de Georges Didi-Huberman et une table ronde internationale sur le sujet, « Interpréter l’art contemporain ». Pour conclure cette journée, la géographe AnneLaure Amilhat Szary interviendra sur « L’expérience artistique de la frontière et ses conséquences politiques », un trait d’union avec la thématique de la journée suivante. Le 16 novembre, une session qui a fait l’objet d’un appel à communications international sera consacrée à l’impact des migrations récentes sur l’art et la théorie de l’art au Musée national d’histoire de l’immigration « Partout et nulle part : migrations et art contemporain ». Lors de la cérémonie de clôture au Centre Georges Pompidou le 17 novembre, l’Aica remettra son prix annuel pour une contribution remarquable à la critique d’art, récompensant l’ensemble de la carrière d’un membre de la section du pays d’accueil du congrès. Parmi les intervenants Anne-Laure Amilhat Szary (université de Grenoble-Alpes, membre de l’IUF), Marek Bartelik (Aica International, USA), Paula Barreiro Lopez (Universitat de Barcelona, Espagne), Lin Chi-Ming (Université nationale de Taïpei, Aica Taïwan), Raphael Cuir (Aica France), Georges Didi-Huberman (EHESS), Sharlene Khan (artiste, Afrique du Sud), Yacouba Konaté (Université Félix-Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire), Antje Kramer-Mallordy (université de Rennes 2), Martha Langford (Université Concordia, Canada), Jean-Clarence Lambert (Aica France), Jacques Leenhardt (EHESS, Aica International), Vanessa Morisset (Aica France), Fumio Nanjo (Mori Art Museum, Tokyo, Japon), João Ribas (Museu Serralves, Porto, Portugal), Gayatri Chakravorty Spivak (Columbia University, USA), Sarah Wilson (Courtauld Institute of Art, Royaume-Uni) Comité scientifique Adriana Almada (Aica Paraguay), Carlos Acero Ruiz (Aica Congress Committee, République dominicaine), Marjorie Allthorpe-Guyton (Aica International, Aica UK), Marek Bartelik (Aica International), Raphael Cuir (Aica France), Niilofur Farrukh (Aica Pakistan), Jacques Leenhardt (Aica International), Henry Meyric Hughes (Aica International), Burcu Pelvanoglu (Aica Commission against Censorship, Turquie), JeanMarc Poinsot (Archives de la critique d’art), Mathilde Roman (Aica International), Elisa Rusca (Aica Website Committee, Suisse), Marja-Terttu Kivirinta (Aica EMC, Finlande) Lieu et horaires INHA, galerie Colbert, auditorium 13 novembre 2017 : 19 h - 21 h 30 14 novembre 2017 : 10 h - 18 h 15 novembre 2017 : 11 h 30 - 17 h 30
Affiche du 50e congrès de l'Aica.
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DIALOGUES DE LA SALLE LABROUSTE 20 octobre
Élisabeth Lebovici dialogue avec Philippe Mangeot à propos de : Ce que le sida m'a fait. Art et activisme à la fin du xxe siècle (JRP Ringier - La maison rouge, 2017)
Les Conférences Richelieu Colbert. Trésors de la BnF et de la Bibliothèque de l'INHA 28 novembre
5 décembre 30 novembre
Erminia Gentile et Mirco Modolo dialoguent avec Alain Schnapp à propos de : Caylus e la riscoperta della pittura antica attraverso gli acquarelli di Pietro Santi Bartoli per Luigi XIV : genesi del primo libro di storia dell’arte a colori (De Luca, 2016)
RENCONTRE 5 décembre
Autour du livre L’Artiste et l’Antiquaire
Mantegna, un graveur dans les collections de la BnF
Costume d’un coryphée pour Agamemnon d’Eschyle, spectacle du Théâtre du Soleil, mise en scène par Ariane Mnouchkine, 1990
Conférences et rencontres
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CONFéRENCES et rencontres
CONFéRENCES et rencontres
CYCLE
Dialogues de la salle Labrouste Pour rendre compte de la richesse de l’actualité des publications en histoire de l’art, l’INHA initie un nouveau rendez-vous. Chaque mois, un auteur dialogue à propos de son livre avec un invité. Ce cycle se déroule dans la salle Labrouste de la bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art. Il est ouvert à tous les publics intéressés par l’histoire de l’art, l'archéologie et l'histoire du patrimoine de tous les pays et de toutes les époques, les cultures visuelles et matérielles, la théorie de l’art, l'histoire de l’art mondialisée, l'histoire des techniques artistiques. L’ambition est de replacer l’ouvrage dans son contexte en faisant dialoguer les époques, les cultures et les disciplines qu’il convoque. Les ouvrages programmés dans le cadre de ce cycle sont des publications récentes proposées par les conseillers scientifiques et les bibliothécaires de l’Institut national d’histoire de l’art, conformément à l’esprit de l’établissement, qui regroupe différentes équipes dédiées à la recherche et à la plus vaste bibliothèque d’histoire de l’art au monde. Responsables scientifiques Olivier Mabille (INHA) Zahia Rahmani (INHA) Lieu et horaire INHA, salle de lecture de la Bibliothèque (salle Labrouste) 19 H 30 - 21 H 30
Dialogues de la salle Labrouste © INHA, 2017
20 octobre 2017
30 NOVEMBRE 2017
Élisabeth Lebovici dialogue avec Philippe Mangeot à propos de :
Erminia Gentile et Mirco Modolo dialoguent avec Alain Schnapp à propos de :
Ce que le sida m'a fait. Art et activisme à la fin du xxe siècle (JRP Ringier - La maison rouge, 2017)
Caylus e la riscoperta della pittura antica attraverso gli acquarelli di Pietro Santi Bartoli per Luigi XIV. Genesi del primo libro di storia dell’arte a colori (De Luca, 2016)
L’historienne et critique d’art revisite, avec sa mémoire de témoin, les liens entre art et activisme durant les « années sida » en France et aux États-Unis. Composé de textes monographiques, d’entretiens et d’essais thématiques, cet ouvrage rédigé à la première personne rend compte d’une créativité artistique et activiste née de l’urgence de vivre et du combat pour la reconnaissance de tous et de toutes. Faire retour sur des faits et affects, analyser l’« épidémie de la représentation » : telle est l’entreprise de cet ouvrage. Engagée aux côtés des activistes français et américains de la lutte contre le sida, observatrice privilégiée des débats et enjeux des années 1980 et 1990, l’auteure analyse ce moment charnière des liens entre art et activisme. Intervenants Élisabeth Lebovici (auteure) Philippe Mangeot (invité) : homme de lettres et acteur de la vie intellectuelle française, ancien président d'Act Up France, rédacteur en chef de la revue Vacarme et coscénariste du film 120 battements par minute de Robin Campillo.
En 1757-1760, le comte de Caylus, un des pères fondateurs de l’archéologie, publie les dessins faits par Pietro Santi Bartoli des peintures antiques découvertes à Rome, qui avaient été offerts à Louis XIV. Les explications du savant accompagnent, dans ce Recueil des peintures antiques, une série de gravures entièrement coloriées à la main : il s’agit là sans doute du premier livre d’art en couleur jamais réalisé, qui a joué un rôle de premier plan dans l’épanouissement en Europe du goût de l’antique et du néoclassicisme. L’ouvrage d’Erminia Gentile Ortona et Mirco Modolo permet à la fois de replacer les œuvres antiques dans leurs contextes de découverte et d’analyser la démarche du dessinateur comme geste éditorial fondateur de l’antiquaire. Intervenants Erminia Gentile Ortona (auteure) Mirco Modolo (auteur / Università degli studi Roma Tre) Alain Schnapp (invité / université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) : archéologue et historien de la culture, professeur émérite, il a été cofondateur et premier directeur général de l'INHA.
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CONFéRENCES et rencontres
CONFéRENCES et rencontres
5 décembre 2017
CYCLE
Les Conférences Richelieu Colbert. Trésors de la BnF et de la Bibliothèque de l'INHA L'Institut national d'histoire de l'art et la Bibliothèque nationale de France organisent la 7e édition de ce cycle où conservateurs, chargés de collections, historiens de l'art, du spectacle, de la mode et de la musique, spécialistes des textes et restaurateurs partagent leurs savoirs avec un plus large public. À chaque conférence, œuvres d'art, manuscrits, costumes ou des partitions musicales sortent exceptionnellement des magasins de l'INHA et de la BnF, pour être présentés en direct à l'aide d'une caméra, qui en reproduit les plus infimes détails sur le grand écran de l'auditorium de la galerie Colbert. En partenariat avec la Bibliothèque nationale de France Responsables scientifiques Cécile Colonna (INHA), Gennaro Toscano (BnF)
28 NOVEMBRE 2017
5 décembre 2017
Mantegna, un graveur dans les collections de la BnF
Costume d’un coryphée pour Agamemnon d’Eschyle, spectacle du Théâtre du Soleil, mise en scène par Ariane Mnouchkine, 1990
Introduction du cycle par Éric de Chassey (directeur de l’INHA) et Laurence Engel (présidente de la BnF)
Andrea Mantegna (vers 1431-1506) est l'un des plus grands peintres de la Renaissance italienne, actif d'abord à Padoue, puis à Mantoue, où il devient le peintre de cour attitré des Gonzague. Il fut aussi l'un des premiers artistes italiens à saisir tout l'intérêt de la gravure pour la diffusion de son œuvre peint. Qu'il ait ou non lui-même tenu le burin, il employait dans son atelier des graveurs avec lesquels il travaillait en étroite collaboration et les estampes réalisées d'après ses dessins comptent parmi les chefs-d'œuvre de la gravure de son temps. La BnF conserve la plupart des gravures réalisées par l'artiste ou d'après ses propres compositions. Certaines proviennent de la collection de l'abbé de Marolles (1600-1681), dont l'acquisition par Colbert, en 1667, constitue l'acte de naissance du Cabinet des Estampes de la Bibliothèque royale. Intervenants Jérémie Koering (CNRS, Centre André Chastel) Caroline Vrand (BnF) Lieu et horaire INHA, galerie Colbert, auditorium 18 H 15 - 19 H 30
Depuis 2007, le Théâtre du Soleil dirigé par Ariane Mnouchkine donne régulièrement ses archives au département des Arts du spectacle. Parmi celles-ci figure une collection remarquable de costumes emblématiques des différentes créations de la troupe. Les comédiens créent leur costume au fur et à mesure des répétitions, en lien étroit avec Ariane Mnouchkine et les costumières. Par l’attention portée au choix des tissus et à leur polychromie, superposés pour créer un effet de volume, le costume est un éblouissement pour les yeux. Puisant leur inspiration en Asie, les costumes du cycle des Atrides, et en particulier du Coryphée, participent du voyage entrepris par la troupe du Soleil vers la tragédie antique et la redécouverte d’une des formes essentielles du théâtre. Intervenants Corinne Gibello-Bernette (BnF) Véronique Meunier (BnF) Béatrice Picon-Vallin (CNRS) Lieu et horaire INHA, galerie Colbert, auditorium 18 H 15 - 19 H 30
Rencontre Autour du livre L'Artiste et l'antiquaire Avec le développement de l'humanisme et la redécouverte de l'art antique, l'Antiquité est apparue comme un nouveau champ d'investigation et une source d'inspiration inépuisable à l'époque moderne. Les érudits et savants qui s'y sont intéressés, les « antiquaires », ont collaboré avec de nombreux dessinateurs, peintres et architectes, mais aussi avec des illustrateurs, graveurs et professionnels du livre pour mener leurs recherches sur ces objets qui les passionnaient. L'objet de ce livre est de mettre en lumière une catégorie d'images qui interrogent constamment notre conception des techniques de reproduction artistique, de la représentation documentaire et du métier d'artiste dans les sociétés de l'époque moderne.
Intervenants Emmanuel Lurin (Paris Sorbonne) Delphine Morana Burlot (Paris I) Martine Denoyelle (INHA) Guillaume Grandgeorge-Picard (éditions Picard) Lieu et horaire INHA, galerie Colbert, salle Vasari 18 H - 20 H
Couverture de l’ouvrage L’Artiste et l’Antiquaire. L’étude de l’antique et son imaginaire à l’époque moderne, sous la direction de Delphine Morana Burlot et Emmanuel Lurin, INHA / Éditions Picard, 2017
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L’INHA accueille Praticable. De la participation à l'interaction dans l'art contemporain
Histoires chrétiennes en images : espace, temps et structure de la narration. Byzance et Moyen Âge occidental
Journées d’études
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JOURNÉES D’ÉTUDES
JOURNÉES D’ÉTUDES
10 octobre 2017
23 novembre 2017
L’INHA accueille Praticable. De la participation à l'interaction dans l'art contemporain
Histoires chrétiennes en images : espace, temps et structure de la narration. Byzance et Moyen Âge occidental
Comment concevoir des œuvres d’art réalisées avec l’implication physique de leurs spectateurs, des œuvres à même de provoquer des expériences esthétiques autant que pratiques ? Entre deux registres d'activité a priori opposés, la contemplation et l'usage, comment proposer une troisième voie celle d’œuvres « praticable », constituées pour et avec l'action du public ? En s’appuyant sur le récent ouvrage Practicable. From Participation to Interaction in Contemporary Art édité chez MIT Press par Samuel Bianchini et Erik Verhagen, une quinzaine de contributeurs – artistes, historiens et théoriciens de l’art – reviendront sur cette problématique aussi bien historique qu’actuelle, de la naissance de la cybernétique aux dispositifs socio-techniques contemporains. En partenariat avec l’EnsadLab, laboratoire de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs - PSL University, Paris, la chaire « arts et sciences » de l’École Polytechnique, de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs - PSL et de la Fondation Daniel et Nina Carasso et la Maison européenne des sciences de l’homme et de la société (MESHS-CNRS, Lille) Intervenants (sous réserve) Samuel Bianchini (artiste et maître de conférences HDR, EnsadLab), Jean-Louis Boissier (artiste et professeur émérite des universités, université Paris 8), Valérie Châtelet (architecte et urbaniste, docteure de l’Université Harvard), Anna
Dezeuze (historienne de l’art, enseignante à l’École supérieure d'art et de design MarseilleMéditerranée Marseille), Jean-Paul Fourmentraux (sociologue, professeur des universités, université Aix-Marseille), Marion Hohlfeldt (historienne de l’art, maître de conférences à l’université Rennes 2), Frédérik Lesage (maître de conférences en information et communication à l’Université Simon Fraser, Canada), Emanuele Quinz (historien de l’art et du design, maître de conférences à l’université Paris 8 et à l’EnsadLab, Margit Rosen (historienne de l’art et curatrice au ZKM, Centre d’art et de technologie des médias de Karlsruhe), Frederik Schikowski (historien de l’art, docteur de l’Université libre de Berlin), Vanessa Theodoropoulou (historienne de l’art, enseignante à l’École supérieure des beaux-arts de Tours Angers Le Mans), Peter Weibel (artiste et curateur au ZKM, Centre d’art et de technologie des médias de Karlsruhe), Erik Verhagen (historien d’art, maître de conférences habilité à diriger des recherches à l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis) Comité scientifique Samuel Bianchini (EnsadLab), Erik Verhagen (université de Valenciennes et du HainautCambrésis) Lieu et horaire INHA, galerie Colbert, auditorium 10 H - 19 H
Figurer les histoires du christianisme ne revient pas à imiter la structure, la logique ou la stratégie de la narration textuelle, mais à produire des objets qui déploient leurs règles, modèles et enjeux propres. Cette rhétorique propre à l'image utilise différents degrés de narrativité et associe des représentations d'action à des images emblématiques ou synthétiques. La journée abordera la question selon deux axes. Le premier, L'image fait histoire : composition(s) du récit, abrite un ensemble de questionnements historiographiques et méthodologiques, ainsi qu'une analyse précise des dispositifs iconographiques par lesquels l'histoire se donne à voir comme telle. Le deuxième axe, Temps et espaces de l’histoire, étudie comment le temps de l'histoire et de la narration est pris en compte par le dispositif de l'image, fixe par définition.
Voûte de Saint-Savin-sur-Gartempe, v. 1100. © Guy Francis
Intervenants Henry Maguire (Dumbarton Oaks - Johns Hopkins University), Ruth Webb (université de Lille), Serena Romano (Université de Lausanne), Maria Alessia Rossi (Courtauld Institute), Beatrice Kitzinger (Princeton University), Marcello Angheben (université de Poitiers), Bertrand Billot (Panthéon-Sorbonne), Mathieu Beaud (ArteHis Prix de Montalembert) Comité scientifique Sulamith Brodbeck (Panthéon-Sorbonne – UMR 8167 Orient & Méditerranée), Anne-Orange Poilpré (Panthéon-Sorbonne – HiCSA), Isabelle Marchesin (INHA), Ioanna Rapti (EPHE) Lieu et horaire INHA, galerie Colbert, salle Giorgio Vasari 9 H - 18 H
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1959-1985. au prisme de la Biennale de Paris 24 octobre
Penser la Biennale de Paris aujourd’hui
21 novembre
Crossing the divide? Eastern European artists at the Paris Biennial
Séminaires 15 décembre
Biennale de Paris : scènes nationales, scènes internationales
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SÉMINAIRES
CYCLE
1959-1985. Au prisme de la Biennale de Paris Ce séminaire ouvert à tous s'inscrit dans un programme de recherche sur la Biennale de Paris (1959-1985) initié par l'INHA, qui vise à rendre numériquement accessibles ses fonds d'archives dispersés entre plusieurs sites, et à impulser une réflexion sur cette manifestation et ses significations aujourd'hui. L'objectif du séminaire est double. D'une part, mieux connaître l'histoire de la Biennale de Paris, les enjeux de sa création, la variété des arts qu'elle accueillit et les nombreuses transformations qu'elle subit au fil des années. De l'autre, réfléchir aux défis qu'une biennale en tant qu'objet d'étude historique pose à la recherche : devrait-on privilégier l'histoire des œuvres, des expositions, des institutions artistiques, des participations nationales, des échanges internationaux, des relations diplomatiques ? Peut-on tracer les problématiques diachroniques au-delà des particularités de chaque édition ? Faut-il restreindre l'analyse aux manifestations officielles ou aux activités en marge, si ce n'est en opposition à celles-ci ? Les séances se tiendront soit à l'INHA, soit, en présence de documents d'archives, à la bibliothèque Kandinsky du Centre Georges-Pompidou ou aux Archives de la critique d'art à Rennes. En partenariat avec la bibliothèque Kandinsky (Centre Georges-Pompidou), les Archives de la critique d'art, Rennes et l'Institut national de l'audiovisuel Comité scientifique Mathilde Arnoux (Centre allemand d'histoire de l'art), Paula Barreiro-López (Universitat de Barcelona), Jérôme Bazin (université Paris-Est Créteil Val de Marne), Nathalie Boulouch (université Rennes 2), Pauline Chevalier (université de Besançon), Elitza Dulguerova (INHA), Catherine Gonnard (Institut national de l'audiovisuel), Mica Gherghescu (Bibliothèque Kandinsky, Centre Georges-Pompidou), Antje Kramer-Mallordy (université Rennes 2)
Robert César, Biennale de Paris, 1965, vue d’extérieur. © Archives de la critique d’art, Rennes
SÉMINAIRES
24 OCTOBRE 2017 Penser la Biennale de Paris aujourd’hui Comment penser une biennale terminée mais encore récente, circonscrite dans une époque idéologiquement différente mais ayant partie liée au monde de l'art actuel ? Après une introduction historique, cette séance donnera la parole à Jean-Marc Poinsot, commissaire de la section des envois en 1971, témoin de la Biennale dans les années 1970 et 1980 et auteur d'analyses critiques à son sujet sur lesquelles il s'agira de revenir aujourd'hui, ainsi qu'à Catherine David, commissaire d'expositions et de manifestations internationales d'art contemporain, qui abordera l’évolution du format et du rôle de la biennale (des biennales) dont on constate depuis une trentaine d’années la multiplication. Intervenants Catherine David (Musée national d'art moderne – Centre Georges-Pompidou), Elitza Dulguerova (INHA), Jean-Marc Poinsot (Archives de la critique d'art/université Rennes 2) Lieu et horaire INHA, galerie Colbert, salle Giorgio Vasari 17 H - 20 H
21 novembre 2017 Crossing the divide? Eastern European artists at the Paris Biennial Comme le montre l'historiographie récente, les antagonismes idéologiques de la Guerre Froide ne se reflétaient pas à l'identique dans la sphère culturelle, où les échanges et circulations artistiques franchissaient souvent le rideau de fer. Cette séance portera sur la participation d'artistes des pays socialistes est-européens à la Biennale de Paris, en particulier lors de l'innovante section des envois initiée par JeanMarc Poinsot en 1971 et lors de l'édition de 1977, marquée par la présence de nombreux artistes non officiels travaillant la performance. En plus de réfléchir aux contributions esteuropéennes à la Biennale et à leur réception
dans un contexte international, il s'agira d'ouvrir le débat aux significations de telles participations ainsi qu'à leurs effets sur l'interprétation de l'art expérimental d'Europe de l'Est et son (autoidentification. Intervenants Juliane Debeusscher (Universitat de Barcelona), Klara Kemp-Welch (Courtauld Institute of Art) Lieu et horaire INHA, galerie Colbert, salle Giorgio Vasari 17 H - 20 H
15 décembre 2017 Biennale de Paris : scènes nationales, scènes internationales Dans cette séance qui se tiendra à la bibliothèque Kandinsky en présence de documents choisis, il s’agira d’évoquer la matérialité des archives de la Biennale de Paris dans leur diversité et d'interroger ce qu’elles dévoilent des réseaux artistiques d'alors. À titre d’étude de cas, il sera question de la section de l’Amérique latine à la Biennale de 1977, de ses paradoxes et ambiguïtés. Si elle répondait au souhait des organisateurs que la participation internationale soit confiée à des spécialistes d’une région ou d’une scène artistique, certains des artistes exposés critiqueront ce fonctionnement, soulignant les enjeux politiques de ces ambitions internationales. Ces épisodes signalent aussi la place de la Biennale de Paris dans l'histoire de l'art de pays tels que le Mexique, le Brésil ou l'Argentine. Intervenants Hélène Meisel (Centre Pompidou-Metz), Annabela Tournon (EHESS/École nationale supérieure d'arts de Bourges) Lieu et horaire Centre Georges-Pompidou, Bibliothèque Kandinsky, 17 H 30 - 20 H 30
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Les lundis numériques de l’INHA 9 octobre
(R)évolution numérique au CMN : de la séduction à la relation durable
13 novembre
Un datasprint sur les données du Fonds national d'art contemporain (titre sous réserve)
11 décembre
Des nouvelles d’Europeana (titre provisoire)
Ateliers numériques 4 octobre
Kit de survie en milieu numérique pour l'étudiant en sciences humaines et sociales
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Ateliers numériques
Ateliers numériques
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Les Lundis numériques de l’INHA L’INHA effectue depuis plusieurs années une veille active dans le domaine des humanités numériques avec un accent porté sur ce qui touche au domaine visuel. De nombreux contacts et échanges sont régulièrement établis entre les différentes composantes de l’établissement et diverses équipes sur des problématiques et des projets concernant les enjeux, les représentations, les aspects techniques ou juridiques liés à l’histoire de l’art et à l’image. Comité scientifique Mustapha Alouani (INHA), Anne-Laure Brisac-Chraïbi (INHA), Antoine Courtin (INHA), Élodie Desserle (INHA), Dominique Filippi (INHA), Chloé Gautier (INHA), Juliette Hueber (Laboratoire InVisu, CNRS / INHA), Pierre-Yves Laborde (INHA), Antonio Mendes (Laboratoire InVisu, CNRS / INHA) Suivez les lundis numériques de l’INHA sur Twitter : #LundisNum
9 OCTOBRE 2017
13 NOVEMBRE 2017
(R)évolution numérique au CMN : de la séduction à la relation durable
Un datasprint sur les données du Fonds national d'art contemporain (titre sous réserve)
La nouvelle ère numérique perturbe les équilibres du monde culturel et le rôle et fonctionnement d'institutions comme le Centre des monuments nationaux (CMN). Cet établissement centenaire y a trouvé une nouvelle jeunesse et s'est lancé dans une relation dense avec les acteurs et les offres de cet univers, pour forger son identité numérique propre, fondée sur son rôle de connecteur. De l'inspiration à la co-construction, de la séduction à la préservation, la relation du CMN au numérique a permis l'émergence d'une stratégie et le développement d'outils et d'offres renouvelés : des projets de recherche, des dispositifs de visite enrichis, des actions et jeux sur les réseaux sociaux ainsi que des prototypages comme Muséomix. Intervenant Laure Pressac (CMN) Lieu et horaire INHA, galerie Colbert, salle Giorgio Vasari 18 H - 19 H 30
Ce projet de recherche repose sur l’exploitation des données de la collection du Fonds national d'art contemporain (FNAC), gérée par le Centre national des arts plastiques (CNAP) pour étudier les effets de l'intervention de l'État sur la vie des œuvres et la réputation des artistes. Avec un ensemble de données uniques qui permettent de suivre les carrières des artistes et des œuvres et d’étudier le(s) goût(s) de l'État, ce projet analyse les effets joints de la mise en fonds et de la circulation des œuvres sur la trajectoire marchande et sur la renommée des artistes célébrés par l'État. Intervenant Christophe Leclerq (Chargé d’étude, MediaLab de Sciences Po), Aude Bodet (Conservatrice en chef du patrimoine, directrice du pôle collection, Centre national des arts graphiques), Vincent Lépinay (Professeur, MediaLab de Sciences Po) Lieu et horaire INHA, galerie Colbert, salle Giorgio Vasari 18 H - 19 H 30
Martin Grandjean, Social Network Analysis Visualization, (Wikimedia, CC BY-SA 3.0).
11 décembre 2017 Des nouvelles d’Europeana (titre provisoire) Depuis fin 2008, Europeana agrège sur une plateforme unique le contenu des bibliothèques numériques de la plupart des grandes institutions culturelles européennes, bibliothèques, musées, services d'archives et archives audiovisuelles. Au delà de l'infrastructure technique, il s'agit de faciliter l'accès à ce patrimoine et de développer une gamme d'outils et de services susceptibles d'en encourager une réutilisation créative. L'INHA, qui participe à cette entreprise, a invité Douglas McCarthy, en charge des collections Europeana Art & Europeana Photography, à nous présenter les récents développements et les défis auxquels Europeana est confrontée, qui concernent tous les acteurs de ce domaine en constante évolution. Séance exceptionnellement en anglais. Intervenant Douglas McCarthy (responsable des collections, Europeana Art & Europeana Photography) Lieu et horaire INHA, galerie Colbert, salle Giorgio Vasari 18 H - 19 H 30
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Ateliers numériques
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4 octobre 2017
Kit de survie en milieu numérique pour l'étudiant en sciences humaines et sociales Cette journée est conçue comme une initiation à des ressources et à des outils numériques pour la recherche en sciences humaines. Les outils présentés ont été choisis en raison des axes méthodologiques qu'ils recouvrent dans la gestion et le traitement des sources, et en fonction de nombreux retours d'expérience qui les signalent comme indispensables. Ils contribuent à l'identification, à l'organisation, à la collecte, à la sauvegarde, à l'annotation et même au partage de la documentation dans la conduite d'un travail de recherche. Cette journée propose donc d'accompagner l'étudiant dans la « grande conversation » numérique d'aujourd'hui. Les séances plénières du matin seront suivies par l'organisation de plusieurs ateliers en parallèle l'après-midi. Le programme détaillé de la journée sera publié sur le site www.invisu.inha.fr.
Antonio Mendes da Silva, Ouvrir l'espace – ouvrir les données.
En partenariat avec Anhima, Thalim et l'École nationale des chartes Comité scientifique Antonio Mendes da Silva (InVisu, CNRS/INHA), Antoine Courtin (INHA), Benoît Legouy (Thalim), Agnès Tapin (Anhima), Vincent Jolivet (École nationale des Chartes) Intervenants Antoine Courtin (INHA), Pierre Mounier (InVisu, CNRS/INHA), Antonio Mendes da Silva (InVisu, CNRS/INHA), Benoît Legouy (Thalim) Lieux et horaires INHA, galerie Colbert, salle Giorgio Vasari 9 H 30 - 12 H INHA, galerie Colbert, salles Giorgio Vasari, Walter Benjamin et André Chastel 12 H 30 - 14 H
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Du 10 novembre au 22 décembre
Sismographie des luttes. Vers une histoire globale des revues critiques et culturelles
Exposition
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Exposition
DU 10 NOVEMBRE AU 22 DéCEMBRE 2017
Sismographie des luttes. Vers une histoire globale des revues critiques et culturelles Prolongeant le colloque La revue critique et culturelle dans le monde (17-18 novembre, p. 16-17), cette installation vidéo projette une généalogie des revues dans le monde. Sismographie des luttes. L’image des revues dans le monde de la fin du xviiie siècle à nos jours présente, dans une juste articulation avec les contextes historiques et territoriaux, les revues, leurs couvertures, mais aussi des contenus historiques, textes manifestes, portraits… Elle est accompagnée d’une composition musicale originale. La revue culturelle est un objet essentiellement moderne. Elle est le lieu d'une expérience scripturale et graphique, mais elle est avant tout un support critique, visuel et littéraire qui fait constamment irruption dans l’accompagnement des luttes que les femmes et les hommes ont menées dans le monde pour leur émancipation. En ce sens et en raison du recouvrement mondial qu’a été le colonialisme moderne, l’on peut dire que la revue culturelle est par essence, par son hybridité, sa mobilité et son existence précaire, souvent née dans l’urgence et la nécessité, un pur objet de l’expérience coloniale et ce faisant, un laboratoire de la modernité. C’est à l’intérieur de ces espaces contraints et divisés qu’émerge la revue telle qu’on l’entend : un espace critique et politique en quête d’autonomie. L'histoire des revues et de leurs contenus ne cesse de rendre compte de ce long continuum. La doyenne des revues critiques et culturelles de langue française serait peut-être née à Haïti, à Port-au-Prince, l’Abeille Haytienne, en date du 7 juillet 1817. La revue ne cesse de dire une ambition d’indépendance contrariée parce que faite nécessairement de voix singulières, d’auteurs volontaires, tentés par des perspectives politiques et culturelles renouvelées. L’exposition ne prétend pas à l’exhaustivité, mais témoigne qu’une recherche collective, multilingue et décentrée, telle qu’elle a été menée à l’INHA, conforte une histoire globale de l’art. Elle permet de réévaluer et surtout de faire exister la vie intellectuelle politique, artistique et critique qui s’est exercée au cœur des empires coloniaux. Commissariat Zahia Rahmani (INHA) Assistantes de l’exposition et chargées de la recherche Florence Duchemin-Pelletier (INHA) Aline Pighin (INHA) Graphiste Thierry Crombet (RelativDesign) Composition musicale originale Jean-Jacques Palix Lieu et horaires INHA, galerie Colbert, salle Roberto Longhi du mardi au samedi 14 H 30 - 19 H 30
Quelques couvertures de revues...
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Du 17 juin au 17 septembre 2017
Jean-Baptiste Perronneau (v. 1715-1783), portraitiste de génie dans l'Europe des Lumières
Du 11 octobre 2017 au 22 janvier 2018
Gauguin l'alchimiste
Du 14 octobre 2017 au 21 janvier 2018
Jean-François Millet (1814-1875)
Du 17 octobre 2017 au 21 janvier 2018
Picasso/Lautrec
Du 3 octobre 2017 au 14 janvier 2018
Degas. A Passion for Perfection
Du 4 octobre 2017 au 29 janvier 2018
André Derain - 1904-1914. La décennie radicale
Du 10 novembre 2017 au 26 mars 2018
Entre ciel et terre. Le Globe et l'Architecte
Du 7 octobre 2017 au 7 janvier 2018
Renoir and Friends. Luncheon of the Boating Party
Du 13 décembre 2017 au 12 mars 2018
Architectes du Grand Siècle. Métier, dessin, chantier
Sur les cimaises
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SUR LES CIMAISES
SUR LES CIMAISES
juillet - décembre 2017
Entre juillet et décembre 2017, plus d’une centaine d’œuvres de la bibliothèque de l’Institut national de l’histoire de l’art sera présentée dans une douzaine d’expositions temporaires en France et à l’étranger.
Jean-Baptiste Perronneau (v. 1715-1783), portraitiste de génie dans l’Europe des Lumières L’exposition dont le commissariat a été confié à Dominique d’Arnoult, reconstitue les réseaux de sociabilité tissés par le peintre de l’Académie royale de peinture et de sculpture de Paris durant toute sa carrière (1744-1782). Les œuvres prêtées par la bibliothèque de l’INHA, quatre aquarelles sur papier d'Adrien Karbowsky et une aquarelle sur carton de Charles Henry Tenré représentant le salon des pastels de Jacques Doucet, qui possédait plusieurs œuvres du pastelliste, permettent d’aborder la postérité de Jean-Baptiste Perronneau. Orléans, musée des Beaux-Arts du 17 juin au 17 septembre 2017
Degas. A Passion for Perfection
Charles Henry Tenré, Le Salon de Doucet rue Spontini, aquarelle sur carton [cote INHA : OE 13].
L’exposition dont le commissariat a été confié à Jane Munro, conservateur des peintures, dessins et estampes au Fitzwilliam Museum de Cambridge et directrice d’études en histoire de l’art au Christ’s College de Cambridge, célèbre le centenaire de la mort de Degas (1834-1917) en présentant l’exceptionnelle collection de peintures, dessins, pastels, eaux-fortes, monotypes et sculptures en bronze et en cire de cet artiste, conservée au Fitzwilliam Museum de Cambridge. L’INHA prête un monotype intitulé Deux femmes (c.1878-79). Cambridge, Fitzwilliam Museum du 3 octobre 2017 au 14 janvier 2018
André Derain - 1904-1914. La décennie radicale Derain a joué un rôle moteur et intellectuel dans l’éclosion du fauvisme et du cubisme. Le commissariat a été confié à Cécile Debray, conservateur en chef au musée national d’Art moderne. Le projet bénéficie également du soutien des héritiers de l’artiste. Cette exposition a pour ambition de retracer son parcours avant la guerre, durant lequel il a participé à toutes les avant-gardes les plus radicales. L’exposition rassemble une centaine de peintures, une vingtaine de sculptures et une quarantaine d’œuvres graphiques, dont les deux eaux-fortes et les deux gravures sur bois extrêmement rares prêtées par la bibliothèque de l’INHA. Paris, Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou du 4 octobre 2017 au 29 janvier 2018
Edgar Degas, Deux femmes, c.1878-79, monotype rehaussé de pastel, [cote INHA : EM DEGAS 10]. André Derain, [Trois femmes dont deux accroupies], vers 1905, gravure sur bois. [cote INHA : VI K 11 (42a)].
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SUR LES CIMAISES
SUR LES CIMAISES
juillet - décembre 2017
Renoir and Friends: Luncheon of the Boating Party Cette exposition est consacrée au plus grand chef-d’œuvre de la collection Phillips, le Déjeuner des canotiers de Renoir, acheté par Duncan Phillips en 1923. Elle présentera les résultats des études techniques récentes jetant un nouvel éclairage sur la composition de Renoir. La commissaire de l’exposition est Eliza Rathbone, conservateur en chef émérite à la Philipps Collection de Washington. Deux portraits à l’eau-forte d’Auguste Renoir par Marcellin Desboutin sont prêtés par la bibliothèque de l’INHA. Washington, Phillips Collection du 7 octobre 2017 au 7 janvier 2018
Gauguin l’alchimiste Cette exposition sera la première à étudier en profondeur la remarquable complémentarité des créations de l’artiste dans le domaine de la peinture et des arts décoratifs, céramique, sculpture sur bois et bois gravés à la lumière des dernières recherches consacrées à l’étude des techniques et matériaux utilisés par Gauguin. L’exposition est co-organisée par l’Art Institute de Chicago et le musée d’Orsay. Les commissaires sont Gloria Groom, Chair of European Painting and Sculpture Department à l’Art Institute de Chicago, Claire Bernardi et Ophélie Ferlier, respectivement conservateur des peintures et des sculptures au musée d’Orsay. Elle bénéficie d’une collaboration internationale avec les historiens de l’art et restaurateurs Peter Zegers, Richard Brettell et Dario Gamboni. La bibliothèque de l’INHA prête dix estampes de Gauguin, parmi lesquelles des pièces rares, imprimées par l’artiste lui-même, une estampe de Émile Bernard et le précieux Cahier pour Aline, manuscrit de Gauguin et dédié à sa fille. Paris, Galeries nationales du Grand Palais du 11 octobre 2017 au 22 janvier 2018
Jean-François Millet (1814-1875) En dehors de son Angélus, Millet est un artiste mal connu, la dernière rétrospective remontant à 1975. Cette exposition constitue l’occasion de reconsidérer l’œuvre du maître, bien au-delà de l’étiquette «peintre paysan» qui lui fut apposée. Le commissaire est Bruno Girveau, directeur du Palais des Beaux-Arts de Lille, avec pour commissaires adjoints Chantal Georgel, conservateur en chef, conseillère scientifique à l’INHA et auteur de la monographie sur Millet parue chez Citadelles et Mazenod en 2014, Annie Scottez-de-Wambrechies, conservateur en chef, et Régis Contentin, chargé des expositions et de la programmation contemporaine au Palais des Beaux-Arts de Lille. La bibliothèque de l’INHA prête trois eaux-fortes de l’artiste. Lille, Palais des Beaux-Arts du 14 octobre 2017 au 21 janvier 2018
Marcellin Desboutin, Renoir accoudé, pointe sèche, 1877 [EM DESBOUTIN 58].
Paul Sescau, À la Mie. Guilbert et sa maîtresse Mariette, c.1891, photographie.
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SUR LES CIMAISES
SUR LES CIMAISES
juillet - décembre 2017
Picasso/Lautrec L’exposition abordera pour la première fois de manière exhaustive l’impact de l’œuvre du peintre français Henri de Toulouse-Lautrec sur le jeune artiste espagnol. L’exposition est principalement consacrée aux années 1899-1904 : depuis le premier contact indirect de Picasso avec l’œuvre de Lautrec, par l’intermédiaire du groupe Els Quatre Gats, jusqu’à la découverte de ses œuvres lors de ses successives visites à Paris jusqu’en 1904, date de son installation en France. La bibliothèque de l’INHA prête deux lithographies de Toulouse-Lautrec ainsi qu’une photographie de Paul Sescau, à l’origine du tableau À la Mie (page 49), conservé au musée des Beaux-Arts de Boston. Madrid, Musée Thyssen-Bornemisza du 17 octobre 2017 au 21 janvier 2018
Anonyme, [Projet de mausolée pour un souverain. Elévation et coupe], xviiie siècle.
Entre ciel et terre : le Globe et l’Architecte L’exposition conçue par Yann Rocher raconte une double histoire : comment les architectes ont participé, aux côtés des géographes, des astronomes, des mathématiciens, des peintres et des dessinateurs à la découverte du globe terrestre et du cosmos ainsi qu’à leur représentation, et comment, en retour, cette découverte majeure - le globe terrestre - est venue hanter et hante toujours l’architecture, ses utopistes et ses humanistes, d’Adam Olearus (xviie) à Buckminster Fuller et à Rem Koolhaas, en passant par Claude-Nicolas Ledoux. La bibliothèque de l’INHA prête deux ouvrages d’architecture de Athanase Détournelle et Alois Musil et deux très grands dessins du xviiie siècle représentant un projet de mausolée pour un souverain. Paris, Cité de l’architecture et du patrimoine du 10 novembre 2017 au 26 mars 2018
Architectes du Grand Siècle. Métier, dessin, chantier Aujourd’hui familière, la figure de l’architecte ne s’est dégagée que progressivement des métiers traditionnels du bâtiment, pour occuper une place spécifique dans les arts et la société en Europe. Commencée en Italie à la Renaissance, cette mutation s’est accélérée au xviie siècle avec l’émergence d’une identité professionnelle propre. Dans quelles conditions cette évolution a-t-elle eu lieu en France ? Quels y ont été ses enjeux sociaux, culturels et artistiques ? Et quelles conséquences a-t-elle eues sur la pratique de la construction ? Ces questions sont au cœur de l’exposition pour laquelle la bibliothèque de l’INHA prête deux ouvrages et un dessin d’architecture.Le commissariat a été confié à Alexandre Cojannot, conservateur en chef aux Archives nationales et Alexandre Gady, professeur d’histoire de l’art moderne à l’université Paris-Sorbonne. Paris, Archives nationales, Hôtel de Soubise du 13 décembre 2017 au 12 mars 2018
Anonyme, Élévation du dôme du palais du Luxembourg à Paris, plume et encre brune. xviie siècle.
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PUBLICATIONS 52
Correspondance Perdrizet (1905-1938) Édition critique établie par Samuel Provost Publication en ligne : inha.revues.org ISBN 978-2-917902-35-6 30 octobre 2017
La première bibliothèque Doucet a laissé peu de traces de son fonctionnement. Il ne subsiste notamment presque aucune archive comptable ou administrative pour la période antérieure à 1918. Dans ce contexte, les échanges épistolaires intenses entre Paul Perdrizet et
René-Jean revêtent une importance toute particulière : le premier fait figure de principal lecteur en province de la bibliothèque d'Art et d'Archéologie, le second du premier de ses bibliothécaires, dans l'ordre chronologique comme hiérarchique. Établie par Samuel Provost (université de Lorraine), l'édition critique de leur correspondance comprend la totalité des lettres connues au 1er juillet 2016, soit 458 lettres de Paul Perdrizet, 5 de Lucile Perdrizet écrivant au nom de son mari et 17 de René-Jean.
Portrait du cuisinier en artiste Collectif dirigé par Frédérique Desbuissons et Julia Csergo Collection « Colloques », INHA / Menu Fretin 280 pages ; 37 illustrations Novembre - Décembre 2017
Pratique d'assemblage et de transformation d'ingrédients alimentaires, la cuisine ne se contente pas de nourrir le corps, elle suscite la réflexion à travers l'éveil des sensations et des associations mentales et fait l'objet de
pensées savantes, de discours théoriques et de jugements critiques. Le cuisinier, passant du statut de domestique à celui d'auteur signant des recettes et des livres, a progressivement accédé au rang de créateur d'un acte artistique éphémère. Le présent ouvrage étudie le statut de la cuisine comme « art » et interroge l'action des arts consacrés (arts plastiques, arts décoratifs, photographie, vidéo, cinéma) dans l'artification de ses pratiques et de ses objets.
Johann Gibele d'après Prosper Dunant, Carte de visite d'Alexandre-Balthazar-Laurent Grimod de La Reynière, 1812, eau-forte et gravure, 71 x 92 cm, Waddesdon, Waddesdon Manor. Lettre de Paul Perdrizet à René-Jean, 2 mars 1907, Paris, bibliothèque de l'INHA.
PUBLICATIONS 54
L’artiste et l’antiquaire Collectif dirigé par Delphine Burlot et Emmanuel Lurin INHA / Éditions Picard 240 pages ; 130 illustrations Novembre 2017
L'ambition de cet ouvrage est de parvenir à une perception beaucoup plus fine du rôle des artistes dans la recherche antiquaire et d'analyser les formes de collaborations savantes qui ont été mises en place par les lettrés dans l'étude des antiquités à l'époque
moderne. Le livre couvre une période de quatre siècles de recherches (xve au xviiie siècle), de découvertes archéologiques, d'écriture et de publications qui ont marqué l'apogée de la tradition antiquaire dans la pensée scientifique européenne, envisagée ici dans ses modalités pratiques, ses enjeux intellectuels et ses premières applications : étude matérielle des vestiges, constitution de corpus documentaires, élaboration de traités, conception et diffusion d'une iconographie spécialisée.
Perspective 2–2017, Le Maghreb numéro à paraître Judith Delfiner, rédactrice en chef Éditions INHA ISSN : 1777-7852 – ISBN : 978-2-917902-39-4 perspective.revues.org environ 220 pages ; une centaine d'illustrations décembre 2017
Le prochain numéro de Perspective est consacré au Maghreb et aux histoires de l’art qui s’y pratiquent comme aux études que suscitent son patrimoine et sa création contemporaine à l’échelle internationale. Ainsi la revue poursuitelle son projet : proposer régulièrement des numéros thématiques dont la géographie est
le point d’ancrage, tout en se détournant, pour la première fois, de l’état-nation au profit d’un territoire à une autre échelle, dont il faut – encore plus qu’ailleurs ? – définir le sens selon les périodes envisagées et selon les sujets abordés. Le numéro donnera la parole à des personnalités, artistes et critiques, mais ouvrira aussi ses pages à des articles collectifs sur la question des savoirs archéologiques en Afrique du Nord, sur la notion de musée universel telle qu’elle s’élabore depuis la rive sud de la Méditerranée ou encore sur la façon dont les institutions patrimoniales ont traversé les indépendances.
actualité en histoire de l'art Éditorial Éric de Chassey Tribune Palmyre, Christiane Delplace Débats L’histoire de l’art dans les médias, Marianne Alphant, Laurent Baridon, Philippe Dagen, Claire Moulène et Thomas Schlesser L’histoire de l’art à l’aune de la fiction. Pour une extension du domaine de la recherche, Anne Lafont, Mark Ledbury, Krista Thompson, Pierre Wat et Olivier Weller Entretien avec Roland Recht par Laurent Baridon, Agnès Callu et François-René Martin Travaux Archéologie et religiosité des peuples italiques sur les territoires situés entre les mers Adriatique, Ionienne et Tyrrhénienne, Angelo Bottini Pour l’écriture de l’histoire des femmes artistes : théorie, historiographie et politique, Mary D. Sheriff L’histoire de la photographie sociale et documentaire dans l’entre-deux-guerres. Paris dans le contexte transnational, Christian Joschke La forêt de Fontainebleau : une nature monumentale, un monument naturel ? Chantal Georgel Lectures Mode et propagande. Les décors privés et la révolution culturelle augustéenne, Anna Anguissola Les ivoires gothiques : foisonnement et renouveau des études, Michele Tomasi Les mots et les choses : nouvelles études sur les arts visuels français du xviie siècle, Todd P. Olson Revisiter les « arts du monde » : histoires critiques et défis contemporains, Felicity Bodenstein et Eva-Maria Troelenberg Les manifestes artistiques en quête d’historiens de l’art, Antje Kramer-Mallordy L’histoire intérieure. Écrire une histoire du sida, Thibault Boulvain à paraître 2–2017 Le Maghreb (décembre 2017) 1–2018 actualité en histoire de l’art (juin 2018) 2–2018 Détruire (décembre 2018) Pour se procurer la revue ou s’abonner à Perspective, consulter le site du Comptoir des presses d’universités (www.lcpdu/revues/perspective) ou se reporter au bulletin au verso.
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