Comprendre REVLIMID(lénalidomide) - French

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Myélome multiple | Cancer de la moelle osseuse

Comprendre

REVLIMID® (lénalidomide)

Une publication de l’International Myeloma Foundation

Améliorer la vie Trouver le remède


Table of contents

WhatCréée youen will learn from this booklet 4 1990, l’International Myeloma Foundation (IMF, Fondation internationale

du myélome) est la première et la plus grande organisation spécialement dédiée au multiple. Forte de plus de 525 000 membres répartis dans 140 pays à travers Whatmyélome are VCFs, and how do they occur? 4 le monde, l’IMF se consacre à l’amélioration de la qualité de vie des patients atteints d’un myélome tout en travaillant à la prévention et la guérison, selon ses quatre principes : la recherche, la formation, le soutien et la sensibilisation. 6 Treatment offondateurs VCFs

RECHERCHE

Le projet de premier plan de la division Recherche de l’IMF est la Black Swan Research Initiative®, une initiative innovante et collaborative visant à développer le premier remède définitif le myélome. Chaqueand année, l’IMF accorde également des bourses, appelées Brian Study datacontre for vertebroplasty kyphoplasty 9 D. Novis Grants, qui soutiennent la recherche visant à trouver des traitements plus efficaces contre le myélome et à identifier une meilleure prise en charge et de meilleures pratiques dans ce domaine. En outre, plus de 200 chercheurs renommés dans le domaine du myélome forment l’International WhoMyeloma is a candidate for vertebroplasty or kyphoplasty? Working Group (IMWG, Groupe de travail international sur le myélome) de l’IMF, un 11 groupe de recherche qui a mis au point des recommandations relatives à cette maladie qui sont suivies dans le monde entier. Enfin, le Nurse Leadership Board (NLB, partenariat professionnel regroupant spécialistes des soins du myélome) de l’IMF, qui est composé d’infirmiers Questions to des askinfirmiers the doctor 12 et infirmières travaillant dans de grands centres de traitement du myélome, met au point des recommandations concernant les soins infirmiers à apporter aux patients atteints d’un myélome.

FORMATION In closing

Des séminaires de formation à destination des patients et des familles et13 des ateliers communautaires locaux de l’IMF sont organisés dans le monde entier dans le but de fournir des informations actualisées qui sont présentées directement aux patients et à leurs familles par des spécialistes et des chercheurs renommés dans le domaine du myélome. Mis à jour tous les ans Terms and definitions 13 et totalement gratuit, le centre de ressources de l’IMF met plus de 100 publications à la disposition des patients, des soignants et des professionnels de la santé. Ces publications sont traduites dans plus de 20 langues.

SOUTIEN

L’InfoLine de l’IMF met à disposition des spécialistes de l’information qui répondent aux questions concernant le myélome et apportent un soutien par téléphone et par courriel à des milliers de familles chaque année. En outre, l’IMF assure la gestion d’un réseau comptant plus de 150 groupes de soutien pour patients atteints d’un myélome et propose une formation aux centaines de patients, soignants et infirmiers dévoués qui se portent volontaires pour animer ces groupes au sein de leur communauté.

SENSIBILISATION

L’équipe du programme de sensibilisation de l’IMF a formé des milliers des personnes et leur a donné la possibilité d’avoir, année après année, un impact positif sur des sujets extrêmement importants pour la communauté du myélome. Active aux États-Unis tant au niveau des États qu’au niveau fédéral, l’IMF est à la tête de coalitions qui militent pour la parité en matière d’assurance. Nous représentons également les intérêts de la communauté du myélome devant le Congrès des États-Unis et devant des agences telles que les National Institutes of Health, la Food and Drug Administration, les Centers for Medicare and Medicaid Services et la Veterans Administration. En dehors des États-Unis, le Global Myeloma Action Network (GMAN, réseau mondial d’action contre le myélome) cherche à aider les patients à avoir accès à un traitement.

Pour en savoir plus sur la façon dont l’IMF contribue à améliorer la qualité de vie des patients atteints d’un myélome et sur ses efforts en matière de prévention et de recherche d’un remède, contactez-nous au +1 818-487-7455 ou visitez le site myeloma.org.

Améliorer la vie Trouver le remède


Table des matières

Ce que vous apprendrez grâce à ce livret

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Qu’est-ce que Revlimid et quel est son mécanisme d’action ?

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De quelle expérience dispose-t-on avec Revlimid dans le cadre d’essais cliniques ?

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Essais cliniques utilisant Revlimid dans le traitement du myélome récemment diagnostiqué

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Essais cliniques utilisant Revlimid dans le traitement du myélome indolent

6

Quelles sont les indications autorisées du traitement par Revlimid ?

7

Comment Revlimid est-il administré ?

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Effets secondaires potentiels de Revlimid

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Autres effets secondaires

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Mises en garde et précautions

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Adaptations posologiques avec Revlimid

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Une réduction de la dose de Revlimid modifiera-t-elle l’efficacité du traitement ?

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Conclusion

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Termes et définitions

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Ce que vous apprendrez grâce à ce livret La série de livrets Understanding (Comprendre) de l’IMF est conçue pour vous aider à vous familiariser avec les traitements et les mesures de soins de support du myélome multiple (ci-après dénommé « myélome » par souci de concision). Les mots en caractère gras et en bleu sont expliqués dans la section « Termes et définitions » à la fin du présent livret et un recueil plus complet, le Glossary of Myeloma Terms and Definitions (Glossaire des termes et définitions relatifs au myélome) de l’IMF, est disponible à l’adresse glossary.myeloma.org. Le myélome est un cancer que la plupart des patients ne connaissent pas au moment du diagnostic. Pour que vous puissiez jouer un rôle actif dans vos propres soins et prendre les bonnes décisions en concertation avec votre médecin, il est essentiel que vous en sachiez autant que possible sur le myélome et sur ses traitements. Les informations contenues dans ce livret vous seront utiles dans le cadre des discussions que vous aurez avec votre équipe soignante. Plus vous disposerez d’informations concernant les ressources disponibles, plus ces discussions seront positives et productives. Comprendre REVLIMID® (lénalidomide) vous permettra de vous familiariser avec un médicament qui est autorisé dans le traitement du myélome récemment diagnostiqué, récidivant et/ou réfractaire, ainsi que dans le traitement Figure 1. Cellules du système immunitaire qui jouent un rôle dans le myélome

Basophile

Érythrocytes

Monocyte

Cellule NK Macrophage

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Thrombocytes

Lymphocyte

Neutrophile

Lymphocyte B

Éosinophile

Lymphocyte T

Plasmocyte Cellule dentritique

Cellule myélomateuse (Plasmocyte malin)

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© 2015 Slaybaugh Studios

Cellule souche hématopoïétique


d’entretien. Il résume les principales données des essais cliniques portant sur Revlimid® (dont le nom générique est lénalidomide) et passe en revue les effets secondaires potentiels et la manière dont il convient de les prendre en charge.

Qu’est-ce que Revlimid et quel est son mécanisme d’action ? Revlimid est le premier médicament à prendre par voie orale mis au point pour le traitement du myélome. Il se présente sous la forme d’une gélule. Puisqu’il n’est pas nécessaire que vous vous trouviez au cabinet de votre médecin ou dans une clinique ou un hôpital pour recevoir Revlimid, la responsabilité de la prise de ce médicament selon les instructions de votre médecin vous incombe. Il est essentiel que vous lisiez et compreniez les informations contenues dans ce livret ainsi que dans tout autre document que votre équipe soignante pourrait vous fournir. Par conséquent, avant que vous ne commenciez à prendre Revlimid, nous vous recommandons de lire également une publication de l’IMF intitulée Understanding Adherence to Oral Cancer Therapy (Comprendre l’observance du traitement oral du cancer). Revlimid est un immunomodulateur. Il possède plusieurs actions, dont une activité anticancéreuse et une activité anti-inflammatoire. Les immunomodulateurs induisent des réponses immunitaires, accroissent l’activité des cellules immunitaires et inhibent l’inflammation. Ils sont capables d’altérer les taux de différents facteurs de croissance, appelés cytokines et interleukines, et affectent les cellules du système immunitaire. Les immunomodulateurs favorisent l’activation des globules blancs (leucocytes) spécialisés du système immunitaire, les lymphocytes T et les lymphocytes T appelés cellules « tueuses naturelles » (NK, natural killer) qui aident à éliminer les cellules cancéreuses. Revlimid est également un inhibiteur du facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (VEGF). Il appartient à un groupe de médicaments immunomodulateurs qui ont la capacité d’inhiber le développement des vaisseaux dont dépendent les cellules tumorales pour leur survie et leur croissance.

De quelle expérience dispose-t-on avec Revlimid dans le cadre d’essais cliniques ? À l’origine, l’association de Revlimid et de dexaméthasone a été autorisé par la Food and Drug Administration (FDA) américaine en juin 2006 pour les patients atteints d’un myélome qui ont déjà reçu au moins un traitement antérieur. Depuis, des essais cliniques ont montré l’efficacité de Revlimid tout au long de l’évolution de la maladie, c’est-à-dire pas uniquement en cas de rechute myeloma.org

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mais aussi dans le cadre du myélome récemment diagnostiqué et en tant que traitement d’entretien.

Essais cliniques utilisant Revlimid dans le traitement du myélome récemment diagnostiqué En septembre 2014, The New England Journal of Medicine a publié les résultats d’une étude menée auprès de 1 623 patients issus de 18 pays qui ont participé à l’essai clinique FIRST (Frontline Investigation of Revlimid + dexamethasone versus Standard Thalidomide, comparaison de l’association Revlimid + dexaméthasone avec le traitement standard par thalidomide dans le cadre du traitement de première intention). Les patients récemment diagnostiqués étaient âgés de 65 ans ou plus ou alors de moins de 65 ans et étaient inéligibles à une greffe de cellules souches. Ils ont été randomisés en trois bras de traitement : 1. R evlimid + dexaméthasone à faible dose (Rd) par cycles de 28 jours jusqu’à progression de la maladie (Rd continu) ; 2. R evlimid + dexaméthasone à faible dose (Rd) pendant 72 semaines (18 cycles) ; 3. melphalan + prednisone + thalidomide (MPT) par cycles de 42 jours pendant 72 semaines (12 cycles). La comparaison de la survie sans progression (SSP) sous Rd continu par rapport au MPT constituait le principal critère d’évaluation. Les résultats ont démontré la supériorité du Rd continu sur l’association MPT chez les patients souffrant d’un myélome récemment diagnostiqué. Ces résultats significatifs ont conduit à une extension de l’indication validant l’utilisation de Revlimid chez les patients présentant un myélome récemment diagnostiqué. Les essais cliniques portant sur Revlimid en tant que composant du traitement combiné de première intention représentent une part importante de la recherche en cours sur le myélome.

Essais cliniques utilisant Revlimid dans le traitement du myélome indolent Plusieurs essais cliniques utilisent Revlimid dans un contexte thérapeutique totalement nouveau. Dans ces études, des patients atteints d’un myélome multiple indolent (MMI) à haut risque ou à risque intermédiaire reçoivent Revlimid dans le cadre de traitements combinés ou, comme c’est le cas dans le cas de l’essai clinique E3A06 présenté au congrès de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) en juin 2019, reçoivent Revlimid en monothérapie, dans le but d’empêcher la progression du MMI en maladie active. 6

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Les essais cliniques proposent deux approches différentes du traitement du MMI : les essais cliniques « CURE » (étude ASCENT aux États-Unis et étude CESAR en Espagne) visent à éliminer totalement le MMI en utilisant Revlimid plus deux ou trois médicaments supplémentaires et une greffe autologue de cellules souches (GACS). L’objectif de l’autre approche est de moduler le système immunitaire pour qu’il tienne le MMI en échec en utilisant uniquement Revlimid. Les données issues de ces essais cliniques sont actuellement rassemblées et analysées dans le but d’identifier les bénéfices et les risques potentiels du traitement du MMI à l’aide de ces différentes stratégies.

Quelles sont les indications autorisées du traitement par Revlimid ? L’autorisation initiale accordée en 2006 par la FDA pour l’utilisation de Revlimid en association avec la dexaméthasone dans le traitement des patients atteints d’un myélome qui ont déjà reçu au moins un traitement antérieur a été suivie au fil des ans par des extensions d’indication : ¡ E n février 2015, sur la base des résultats de l’essai clinique FIRST, la FDA a actualisé l’indication d’utilisation de Revlimid : « Revlimid en association avec la dexaméthasone est indiqué dans le traitement des patients atteints d’un myélome multiple. » Cette large autorisation de Revlimid reflète son utilisation tout au long de l’évolution de la maladie, du diagnostic jusqu’à la rechute. ¡ E n février 2017, la FDA a étendu l’indication de Revlimid au traitement d’entretien des patients atteints d’un myélome après une GASC. Revlimid est le premier et le seul traitement autorisé dans cette indication aux États-Unis ou ailleurs dans le monde. En Europe, l’indication d’utilisation de Revlimid chez les patients atteints d’un myélome est la suivante : ¡P our le traitement du myélome non préalablement traité (récemment diagnostiqué) chez les patients adultes non éligibles à une greffe. ¡ E n association avec la dexaméthasone, pour le traitement du myélome chez des patients adultes ayant déjà reçu au moins un traitement antérieur. ¡ E n février 2017, la Commission européenne a étendu l’indication de Revlimid pour inclure son utilisation en monothérapie dans le traitement d’entretien des patients adultes atteints d’un myélome récemment diagnostiqué et ayant subi une GASC. Outre son autorisation aux États-Unis et dans l’UE, Revlimid a été autorisé au Japon et dans près de 25 autres pays dans le traitement des patients adultes atteints d’un myélome non préalablement traité et inéligibles à une greffe. myeloma.org

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Revlimid est également autorisé dans environ 70 pays dans le traitement des patients atteints d’un myélome qui ont reçu au moins un traitement antérieur, et il est également autorisé en Australie et en Nouvelle-Zélande dans le traitement des patients dont la maladie a progressé après un traitement antérieur. En novembre 2015, deux nouveaux médicaments ont été autorisés par la FDA pour le traitement du myélome en association avec Revlimid + dexaméthasone : ¡N inlaro® (ixazomib), un inhibiteur du protéasome oral. Afin de pouvoir bénéficier du traitement par l’association Ninlaro + Revlimid + dexaméthasone, les patients doivent avoir bénéficié d’au moins un traitement antérieur. Pour de plus amples informations, veuillez lire la publication de l’IMF intitulée Understanding NINLARO® (ixazomib) capsules (Comprendre NINLARO® (ixazomib) gélules). ¡ E mpliciti® (élotuzumab), un anticorps monoclonal. Afin de pouvoir bénéficier du traitement par l’association Empliciti + Revlimid + dexaméthasone, les patients doivent avoir bénéficié d’un à trois traitements antérieurs. Pour de plus amples informations, veuillez lire la publication de l’IMF intitulée Understanding EMPLICITI® (élotuzumab) (Comprendre EMPLICITI® (élotuzumab)). En novembre 2016, sur la base des résultats remarquables de l’essai clinique POLLUX comparant l’association Darzalex® (daratumumab) + Revlimid + dexaméthasone (DRd) à l’association Revlimid + dexaméthasone seule, la FDA a autorisé l’association DRd pour les patients atteints d’un myélome qui ont reçu au moins un traitement antérieur. Pour de plus amples informations concernant Darzalex, veuillez lire la publication de l’IMF intitulée Understanding Darzalex® (daratumumab) injection (Comprendre Darzalex® (daratumumab) injection). En juin 2019, la FDA a autorisé l’association DRd pour le traitement des patients atteints d’un myélome récemment diagnostiqué et qui ne sont pas éligibles à une GASC. Cette autorisation repose sur les résultats de l’étude clinique de phase III MAIA (MMY3008), qui ont montré que l’association Darzalex-Rd réduit significativement le risque de progression de la maladie ou de décès de 44 % par rapport au traitement par l’association Rd seule.

Comment Revlimid est-il administré ? Revlimid se présente sous la forme de gélules à avaler avec de l’eau. Il est disponible en gélules de 2,5 mg, 5 mg, 10 mg, 15 mg, 20 mg et 25 mg. Le schéma d’administration le plus fréquemment utilisé dans le myélome est de 25 mg administrés quotidiennement par voie orale aux jours 1 à 21 d’un cycle de 28 jours (les jours 22 à 28 sont des jours sans traitement). Les doses sont ensuite modifiées en fonction des effets secondaires. 8

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Les patients souffrant d’insuffisance rénale peuvent prendre Revlimid, mais la posologie doit être adaptée en fonction du niveau de la fonction rénale restante. Votre médecin doit respecter la « Posologie recommandée pour les patients souffrant d’insuffisance rénale » qui figure dans la notice de Revlimid. Tous les patients doivent suivre les instructions suivantes : ¡A valez les gélules de Revlimid en entier avec de l’eau une fois par jour. N’ouvrez pas, ne cassez pas et ne mâchez pas les gélules. ¡R evlimid peut être pris pendant ou en dehors des repas. ¡P renez Revlimid à peu près à la même heure tous les jours. ¡N ’ouvrez PAS les gélules de Revlimid et ne les manipulez pas plus que nécessaire. En cas de contact avec une gélule de Revlimid cassée ou avec le médicament contenu dans la gélule, lavez immédiatement la partie du corps concernée avec du savon et de l’eau. ¡ S i vous avez oublié une dose de Revlimid et que moins de 12 heures se sont écoulées depuis l’heure de prise habituelle, prenez la dose oubliée dès que vous vous en rendez compte. Si plus de 12 heures se sont écoulées, sautez la dose oubliée. NE prenez PAS 2 doses en même temps.

Effets secondaires potentiels de Revlimid La plupart des effets secondaires associés à Revlimid peuvent être pris en charge et sont prévisibles. Cependant, certains effets secondaires potentiels sont suffisamment graves pour que la FDA impose un « encadré de mise en garde » sur la notice de ce médicament. L’encadré de mise en garde constitue l’avertissement le plus strict imposé sur la notice d’un médicament délivré sur ordonnance, lorsqu’il existe des preuves suffisantes d’un lien entre un risque grave et le médicament. Sur la notice actuelle de Revlimid, l’encadré de mise en garde souligne les risques de thrombopénie, de neutropénie et de toxicité embryofœtale. Pour les patients qui prennent Revlimid en association avec de la dexaméthasone, l’encadré de mise en garde mentionne un risque accru de thrombose artérielle et de thrombose veineuse (TV, caillots de sang et embolie pulmonaire, c’est-à-dire migration d’un caillot de sang dans les poumons), d’infarctus du myocarde (crise cardiaque) et d’accident vasculaire cérébral. Si vous prenez Revlimid en association avec de la dexaméthasone ou en traitement d’entretien, vos numérations sanguines seront surveillées : ¡d e manière hebdomadaire pendant les 2 premiers cycles ; ¡ a ux jours 1 et 15 du cycle 3 ; ¡ t ous les 28 jours (4 semaines) par la suite. myeloma.org

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Une interruption du traitement et/ou une réduction de la dose pourront être nécessaires.

Thrombopénie (diminution du nombre de plaquettes) Les patients qui prennent Revlimid sont susceptibles de présenter une thrombopénie, à savoir une diminution du nombre de plaquettes dans le sang. Les plaquettes contribuent à la coagulation du sang. La diminution de leur nombre peut entraîner des ecchymoses, des saignements et une cicatrisation plus lente.

Prévention et traitement de la thrombopénie Votre médecin surveillera la numération de vos plaquettes ainsi que vos autres numérations sanguines au cours du traitement par Revlimid (voir le calendrier de surveillance ci-dessus). Assurez-vous de signaler toute apparition inhabituelle de saignements ou d’ecchymoses. Dans le cadre des études portant sur le traitement d’entretien par Revlimid, une thrombopénie sévère a été observée chez jusqu’à 38 % des patients. Votre traitement par Revlimid pourra être interrompu ou la dose pourra être réduite jusqu’à ce que la numération de vos plaquettes s’améliore. Si nécessaire, votre médecin pourra vous prescrire une transfusion de plaquettes ou un médicament visant à stimuler la production de plaquettes.

Neutropénie (faible nombre de neutrophiles) Les neutrophiles, qui constituent le type de globules blancs le plus abondant, sont les « premiers intervenants » du corps dans la lutte contre les infections. Par conséquent, un nombre insuffisant de neutrophiles peut conduire à une infection. Dans le cadre des études portant sur le traitement d’entretien, une neutropénie sévère a été signalée chez jusqu’à 59 % des patients traités par Revlimid. La fièvre constitue le signe le plus fréquent de neutropénie. En cas de fièvre, vous devez contacter votre médecin immédiatement.

Prévention et traitement de la neutropénie Au cours de votre traitement par Revlimid, la numération de vos neutrophiles sera fréquemment surveillée et votre traitement pourra être interrompu et/ou votre dose réduite en cas de numération trop basse. Le traitement de la neutropénie dépend de sa cause et de sa gravité. Si vous souffrez de fièvre, de maux de gorge ou d’aphtes buccaux, informez-en immédiatement votre médecin. Étant donné que la fièvre est un symptôme indiquant une infection chez une personne dont la numération des neutrophiles est basse, des soins médicaux immédiats pourraient être nécessaires. Si vous présentez des signes d’infection, vous pourrez recevoir un traitement antimicrobien. Votre médecin pourra également vous administrer un facteur de croissance des globules 10

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blancs (G-CSF ou facteur de stimulation des colonies de granulocytes) afin de stimuler la production de vos globules blancs. La neutropénie accompagnant les infections virales peut être brève et se résoudre une fois l’infection disparue. Une neutropénie légère n’est, en général, accompagnée d’aucun symptôme et peut ne pas nécessiter de traitement.

Thrombose veineuse (TV) La TV est une affection englobant la thrombose veineuse profonde (TVP) et l’embolie pulmonaire (EP). La TVP est un caillot sanguin (thrombus) qui se forme dans une veine profonde des membres inférieurs, généralement dans la jambe ou la cuisse, très rarement dans le cou ou le bras. Le caillot de sang d’une TVP peut se détacher (emboliser) et migrer vers le cœur ou les poumons. Un embole est très dangereux et peut menacer le pronostic vital. L’EP est une affection se produisant lorsqu’un caillot sanguin présent dans une veine se détache, migre dans le sang et se loge dans un poumon, bloquant ainsi le flux sanguin. La présence de caillots de sang dans les artères, les veines et les poumons est plus fréquente chez les personnes qui prennent Revlimid que dans la population en bonne santé. Ce risque est encore plus grand chez les personnes atteintes d’un myélome multiple qui prennent de la dexaméthasone avec Revlimid. Les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux sont également plus fréquents chez les personnes qui prennent Revlimid en association avec de la dexaméthasone.

Prévention et traitement de la thrombose veineuse L’encadré de mise en garde pour Revlimid précise qu’une prophylaxie antithrombotique (traitement préventif à l’aide d’un anticoagulant) est recommandée. Le type et la dose de l’anticoagulant seront adaptés à vos facteurs de risque. Avant de prendre Revlimid, informez votre médecin et/ou votre infirmier/ère : ¡ s i vous avez déjà présenté un caillot sanguin par le passé ; ¡ s i vous souffrez d’hypertension ou fumez ou si on vous a informé(e) que vous aviez un taux élevé de lipides dans le sang (hyperlipidémie) ; ¡d e tous les médicaments que vous prenez, car certains autres médicaments peuvent également majorer le risque de formation de caillots sanguins. Il vous est fortement recommandé de prévenir immédiatement votre médecin si vous présentez l’un des signes ou symptômes d’une TV, d’une crise cardiaque ou d’un accident vasculaire cérébral. myeloma.org

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Les signes ou symptômes d’une TV peuvent inclure les suivants : ¡d ifficultés à respirer ; ¡ c haleur, gonflement, rougeur et/ou douleur touchant une extrémité. Les signes ou symptômes d’une crise cardiaque peuvent inclure les suivants : ¡d ouleur thoracique susceptible de s’étendre aux bras, au cou, à la mâchoire, au dos ou à la zone entourant l’estomac (abdomen) ; ¡ a pparition de sueurs ; ¡e ssoufflement ; ¡n ausées ou vomissements. Les signes ou symptômes d’un accident vasculaire cérébral peuvent inclure les suivants : ¡ a pparition soudaine d’un engourdissement ou d’une faiblesse, en particulier sur un côté du corps ; ¡m aux de tête importants ; ¡ c onfusion ; ¡p roblèmes de vision, d’élocution ou d’équilibre. Votre médecin réalisera des tests diagnostiques et déterminera si un traitement est nécessaire ou non. Le traitement dépend à la fois de la localisation et de la cause sous-jacente.

Toxicité embryofœtale Des études menées sur des animaux ont montré que Revlimid peut entraîner de graves malformations congénitales ou le décès d’un fœtus en développement. Par conséquent, la FDA a exigé la mise en place d’un programme de gestion des risques. Les objectifs de la stratégie d’évaluation et d’atténuation des risques (appelée REVLIMID REMS®) sont les suivants : 1. prévenir le risque d’exposition embryofœtale à Revlimid ; 2. i nformer les prescripteurs, les patients et les pharmaciens des risques graves et des conditions d’une utilisation sûre de Revlimid. Avant de prendre Revlimid, les patientes en âge de procréer doivent faire l’objet d’un test de grossesse obligatoire et doivent donner leur consentement éclairé. Les patientes en âge de procréer et tous les patients de sexe masculin doivent également répondre à une enquête téléphonique tous les mois. Dans la mesure où la plupart des patientes atteintes d’un myélome ne sont plus en âge de procréer, elles sont incluses dans le programme REMS par leur médecin en étant 12

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considérées comme présentant un faible plus risque et ne doivent répondre à l’enquête téléphonique qu’une fois tous les six mois. Cependant, elles recevront tous les mois des conseils de la pharmacie spécialisée qui leur délivre Revlimid.

Autres effets secondaires Outre les effets secondaires qui sont mentionnés dans l’encadré de mise en garde et sont abordés ci-dessus, il existe d’autres effets secondaires dont il convient d’être conscient lors de la prise de Revlimid. Les effets secondaires présentés par les patients dans le cadre des essais cliniques portant sur Revlimid incluent les suivants : diarrhée, fatigue, anémie, constipation, œdème périphérique (gonflement des chevilles et des pieds), insomnie, crampes/spasmes musculaires, douleurs abdominales, douleurs dorsales, nausées, fièvre, infection des voies respiratoires supérieures (rhume), gastro-entérite (« grippe intestinale »), éruption cutanée, démangeaisons, essoufflement, vertiges, perte d’appétit et tremblements. Les effets secondaires les plus fréquents qui doivent être signalés à votre médecin et faire l’objet d’une prise en charge par ce dernier sont les suivants :

Diarrhée La diarrhée est définie comme au moins 3 selles liquides par jour, et la diarrhée sévère comme au moins 7 selles liquides par jour nécessitant un traitement par injection intraveineuse de liquides ou une hospitalisation. La diarrhée peut être un effet secondaire perturbant du traitement à long terme par Revlimid et peut avoir d’importantes répercussions sur la qualité de vie. Si elle n’est pas prise en charge correctement, elle peut conduire un arrêt du traitement. Revlimid module le système immunitaire de tout l’organisme afin de lutter contre le myélome, et cela inclut le système immunitaire des intestins. Le bon côté des choses est que le développement d’une diarrhée sévère chez les patients traités par Revlimid est associé à une amélioration de la survie globale et constitue un signe du contrôle immunitaire du myélome par Revlimid.

Prévention et traitement de la diarrhée liée à Revlimid Une étude a montré que la diarrhée liée à Revlimid est provoquée par une malabsorption des acides biliaires (MAB). La bile est produite dans le foie, stockée dans la vésicule biliaire et sécrétée dans l’estomac afin de contribuer à la dégradation des graisses après les repas. Une MAB se produit lorsque les intestins ne peuvent pas absorber et recycler les acides biliaires de manière correcte. La modulation des intestins due à Revlimid affecte l’absorption des acides biliaires. La réduction de la consommation des graisses alimentaires et la prise d’un séquestrant d’acides biliaires (un médicament soumis à prescription médicale tel que Questran, Prevalite, Colestid ou Welchol) peut réduire de myeloma.org

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manière significative ou faire disparaître la diarrhée liée à Revlimid. Informez votre médecin et/ou votre infirmier/ère si vous présentez une diarrhée au cours du traitement par Revlimid. Des problèmes médicaux autres qu’une MAB peuvent provoquer une diarrhée et votre médecin souhaitera les exclure. Si ces autres problèmes sont exclus, un séquestrant d’acides biliaires peut aider de nombreux patients. Si vous présentez une diarrhée liée à Revlimid et ne pouvez pas prendre de séquestrant d’acides biliaires, vous devez discuter avec votre médecin de la réduction de votre dose de Revlimid.

Fatigue La fatigue est fréquemment associée au cancer et à ses traitements. La fatigue associée au cancer et à ses traitements est différente de la fatigue normale et plus sévère que celle-ci. Elle tend à durer plus longtemps et inclut une sensation de faiblesse générale (le terme médical pour cette sensation est l’asthénie). (Veuillez vous référer à la publication de l’IMF intitulée Understanding Fatigue (Comprendre la fatigue) afin d’obtenir de plus amples informations sur cet effet indésirable invalidant.)

Prévention et traitement de la fatigue Les effets de la fatigue peuvent être réduits en assurant : ¡u n niveau d’activité modéré ; ¡u ne alimentation saine et un apport hydrique adéquat ; ¡u n rythme de sommeil régulier ; ¡d es consultations programmées régulières avec votre médecin lui permettant de surveiller la numération de vos globules rouges (un faible nombre de globules rouges, appelé anémie, peut entraîner une fatigue) et vous permettant de discuter des problèmes susceptibles de contribuer à votre fatigue ; ¡u n examen attentif des effets secondaires de tous les autres médicaments que vous prenez afin de s’assurer qu’ils ne contribuent pas à votre fatigue.

Anémie (faible nombre de globules rouges) Les globules rouges contiennent de l’hémoglobine, une protéine qui contient du fer et transporte l’oxygène depuis les poumons jusqu’aux organes et aux tissus de l’organisme. Un faible nombre de globules rouges entraîne un faible taux d’oxygène dans l’organisme, ce qui peut provoquer un essoufflement et une sensation d’épuisement. Dans un essai clinique de phase III de grande ampleur (mené auprès de 1 613 patients) portant sur le myélome récemment diagnostiqué, une anémie a été observée chez 44 % des patients. Dans 18 % des cas, cette anémie était sévère. 14

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Prévention et traitement de l’anémie Votre médecin déterminera quel type de traitement contre l’anémie est le mieux adapté et le plus sûr pour vous. Voici les options de traitement de l’anémie : ¡ r éduction de la dose de Revlimid, interruption ou arrêt du traitement par Revlimid ; ¡ t ransfusions sanguines ; ¡m édicaments érythropoïétiques (stimulant la production des globules rouges).

Éruption cutanée Dans l’essai de phase III mentionné ci-dessus, une éruption cutanée a été observée chez 26 % des patients. Dans 7 % des cas, l’éruption était sévère. La plupart des éruptions cutanées liées à Revlimid sont d’intensité légère à modérée et peuvent se présenter sous la forme de points en relief formant des plaques sur la peau, parfois associés à une urticaire dans cette zone, et qui peuvent être accompagnés de démangeaisons.

Prévention et traitement de l’éruption cutanée Les éruptions cutanées légères peuvent être traitées à l’aide d’un stéroïde topique et/ou d’antihistaminiques oraux ou topiques (comme Benadryl® [diphénhydramine]). Si vous présentez une éruption cutanée pendant le traitement par Revlimid, signalez-le immédiatement à votre médecin et/ou votre infirmier/ère. En cas d’éruption cutanée modérée à sévère, votre médecin pourra interrompre ou arrêter le traitement par Revlimid. Bien que cela soit rare, certaines éruptions cutanées liées à Revlimid peuvent devenir très sévères et menacer le pronostic vital. Les patients qui présentent des antécédents d’éruption cutanée sévère associée au traitement par Thalomid® ne doivent pas recevoir Revlimid.

Perte d’appétit Dans l’essai clinique mentionné ci-dessus, une perte d’appétit a été observée chez 23 % des patients récemment diagnostiqués. Cette perte d’appétit a été suffisamment sévère pour entraîner une perte de poids ou une malnutrition chez seulement 3 % des patients.

Prévention et traitement de la perte d’appétit Les suggestions issues du document intitulé Eating Hints: Before, during, and after Cancer Treatment publié par le National Cancer Institute (téléchargeable myeloma.org

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en ligne à l’adresse https://www.cancer.gov/publications/patient-education/ eating-hints) sont utiles pour vous aider à maintenir votre poids et à satisfaire vos besoins nutritionnels : ¡M angez une grande quantité de protéines et de calories lorsque vous pouvez. ¡M angez à une heure de la journée où vous avez de l’appétit. Pour de nombreuses personnes, il s’agit du matin. ¡M angez ce dont vous avez envie, même si c’est toujours la même chose. Pour des apports nutritionnels supplémentaires, consommez des substituts de repas liquides. ¡N e vous inquiétez pas si vous n’arrivez pas à manger du tout certains jours. Si vous n’arrivez pas à manger pendant plus d’une journée, informez-en votre médecin. ¡B uvez une grande quantité de liquides. Boire est encore plus important les jours où vous n’arrivez pas à manger. Vous devez boire environ 8 à 12 grands verres de liquide par jour.

Revlimid + dexaméthasone Les principales études qui ont constitué les fondements de l’autorisation de Revlimid dans le cadre du traitement de la rechute portaient sur une association de Revlimid + dexaméthasone. Il est important de savoir que d’autres toxicités peuvent apparaître avec cette association, par rapport à Revlimid en monothérapie. Les effets secondaires susceptibles d’apparaître avec l’association Revlimid + dexaméthasone incluent les suivants : faiblesse musculaire, anxiété, agitation, arythmies cardiaques, nausées, élévation de la glycémie, élévation des enzymes hépatiques et constipation et/ou diarrhée. L’utilisation de la dexaméthasone dans le myélome fait l’objet d’un livret de l’IMF, intitulé Understanding Dexamethasone and Other Steroids (Comprendre la dexaméthasone et les autres stéroïdes). N’oubliez pas de signaler à un membre de votre équipe soignante tout changement de votre état de santé.

Mises en garde et précautions Si une greffe de cellules souches est prévue Chez les patients atteints d’un myélome récemment diagnostiqué pour lesquels une GASC est prévue, l’utilisation de Revlimid à plus long terme peut affecter les cellules responsables de la production du sang. La notice de Revlimid précise ce qui suit : « Chez les patients éligibles à une GASC, la mobilisation des cellules souches hématopoïétiques (c’est-à-dire le prélèvement de cellules souches 16

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responsables de la production du sang qui seront utilisées dans la GASC) doit être réalisée au cours des 4 premiers cycles d’un traitement contenant Revlimid. »

Traitement d’entretien par Revlimid Quatre essais cliniques randomisés de grande ampleur ont confirmé que le traitement d’entretien par Revlimid après une GASC prolonge de manière significative la survie sans progression et la survie globale, et ce même si le patient présente un myélome à haut risque. D’autres études ont confirmé que le traitement d’entretien par Revlimid augmente la proportion de patients MRM-négatifs. Elles ont également démontré que la survie globale de ces patients est supérieure à celle des patients qui n’ont pas reçu Revlimid en traitement d’entretien. Cependant, le traitement d’entretien par Revlimid après une GASC peut majorer le risque de second cancer primitif (SCP), qui survient chez les patients qui ont été exposés à la fois au melphalan (qui est utilisé dans les GASC) et à Revlimid. Des études portant sur le traitement d’entretien précoce par Revlimid ont révélé que des seconds cancers hématologiques (du sang) sont apparus chez 7,5 % des patients qui ont reçu un traitement d’entretien par Revlimid, contre 3,3 % des patients qui n’ont reçu aucun traitement d’entretien. L’incidence des SCP de type tumeur solide cancéreuse était de 14,9 % contre 8,8 % sur une période de suivi de presque dix ans. Compte tenu des avantages évidents mais aussi des risques potentiels d’un traitement d’entretien par Revlimid après une greffe, chaque patient doit discuter des avantages et des inconvénients de ce traitement avec son oncologue. Les médecins doivent évaluer les facteurs de risque individuels et la réponse à la greffe avant d’émettre une recommandation et doivent surveiller attentivement les patients lorsqu’ils reçoivent un traitement d’entretien par Revlimid.

Association de Revlimid et Keytruda® (pembrolizumab) La notice de Revlimid met en garde contre l’association d’« analogues du thalidomide » (Revlimid et Pomalyst® [pomalidomide]) et de dexaméthasone avec Keytruda, un anticorps bloquant PD-1/PD-L1 qui a été autorisé dans le traitement du mélanome et de plusieurs autres tumeurs solides mais qui n’est pas autorisé dans le traitement du myélome. Cette mise en garde repose sur deux essais cliniques randomisés menés auprès de patients atteints d’un myélome dans lesquels l’utilisation de pembrolizumab en association avec Revlimid ou Pomalyst et de la dexaméthasone a conduit à une augmentation de la mortalité. La notice précise ce qui suit : « Le traitement des patients atteints d’un myélome multiple avec un anticorps bloquant PD-1 ou PD-L1 en association avec un analogue du thalidomide et de la dexaméthasone n’est pas recommandé en dehors d’essais cliniques contrôlés. » myeloma.org

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Hépatotoxicité (toxicité pour le foie) Des cas d’insuffisance hépatique, dont certains ont été fatals, ont été observés chez des patients traités par Revlimid en association avec de la dexaméthasone. Dans les essais cliniques, 15 % des patients ont présenté une hépatotoxicité. Dans 2 % des cas, les patients atteints d’un myélome multiple ont présenté des événements d’hépatotoxicité graves. Une maladie hépatique virale préexistante, des enzymes hépatiques élevées au début du traitement et d’autres médicaments que vous prenez peuvent constituer des facteurs de risque. Votre médecin surveillera régulièrement vos enzymes hépatiques et votre traitement par Revlimid sera interrompu si les analyses montrent que vos taux d’enzymes hépatiques sont supérieurs à la normale. Une fois que vos taux d’enzymes hépatiques auront retrouvé leurs valeurs initiales normales, la reprise du traitement à une dose plus faible pourra être envisagée.

Adaptations posologiques avec Revlimid La dose standard de Revlimid est une gélule de 25 mg chaque jour pendant 21 jours d’un cycle de 28 jours. Si vos numérations sanguines sont basses, votre médecin pourra envisager de réduire la dose. Par ailleurs, il peut y avoir des effets secondaires cumulés, comme la fatigue ou une légère neuropathie. Votre médecin peut décider de réduire la dose, en l’abaissant en premier lieu à 20 mg, puis à 15 mg et à 10 mg et même à 7,5 mg, 5 mg ou 2,5 mg si nécessaire.

Une réduction de la dose de Revlimid modifiera-t-elle l’efficacité du traitement ? Les résultats d’essais cliniques montrent qu’en cas de réduction de la dose après au moins 12 mois de traitement par Revlimid, le bénéfice thérapeutique est conservé. De longues rémissions après réduction de la dose ont été observées dans deux essais cliniques (MM009 et MM010) dans lesquels l’association Revlimid + dexaméthasone a été comparée à la dexaméthasone en monothérapie chez les patients ayant rechuté après une à trois lignes de traitement antérieures. Les patients dont la dose a été réduite après au moins 12 mois de traitement par Revlimid présentaient une SSP significativement plus longue que celle des patients dont la dose n’a jamais été réduite, car ils étaient plus en mesure de poursuivre le traitement. Il est important de parler ouvertement avec votre médecin ou votre professionnel de santé, de respecter la dose prescrite et le schéma d’administration et d’assister régulièrement aux consultations pour maintenir votre calendrier de traitement par Revlimid. Votre médecin peut choisir de modifier votre dose de Revlimid dans le cadre d’un effort global de prise en charge d’un effet secondaire spécifique que vous présentez. Sur la base des essais cliniques de phase III, la dose autorisée 18

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est de 25 mg par jour. Toutefois, si vous présentez un effet secondaire significatif, votre médecin pourra modifier votre dose ou le schéma d’administration afin de réduire la gravité de l’effet secondaire tout en poursuivant le traitement par Revlimid.

Conclusion Alors que le diagnostic d’un cancer est un événement que vous ne pouvez pas contrôler, l’acquisition de connaissances permettant d’améliorer vos interactions avec vos médecins et infirmiers/ères est un élément que vous pouvez maîtriser et qui aura un impact significatif sur votre état de santé tout au long de l’évolution de la maladie. Ce livret n’a pas vocation à se substituer aux conseils de vos médecins et infirmier/ères, lesquels sont les plus compétents pour répondre à vos questions relatives à votre plan de prise en charge spécifique. L’IMF entend uniquement vous fournir des informations qui vous guideront dans les discussions avec votre équipe soignante. Afin de garantir un traitement efficace et une bonne qualité de vie, vous devez jouer un rôle actif dans vos propres soins. Nous vous encourageons à visiter le site myeloma.org afin d’obtenir de plus amples informations concernant le myélome, et à contacter l’InfoLine de l’IMF en cas de questions et d’inquiétudes relatives au myélome. L’InfoLine fournit systématiquement aux personnes qui appellent les informations les plus récentes et les plus exactes sur le myélome, et ce de manière bienveillante et compatissante. Les spécialistes de l’InfoLine de l’IMF sont joignables par courrier électronique à l’adresse Infoline@myeloma.org, ou par téléphone au +1 818.487.7455.

Termes et définitions Anticorps monoclonal : anticorps fabriqué en laboratoire plutôt que produit par le corps humain. Les anticorps monoclonaux sont spécialement conçus pour détecter les cellules cancéreuses et/ou les cellules du système immunitaire et s’y fixer, à des fins de diagnostic ou de traitement. Ils peuvent être utilisés seuls ou pour transporter des médicaments, des toxines ou des matériaux radioactifs directement dans les cellules tumorales. Asthénie : pathologie au cours de laquelle le corps manque ou a perdu de sa force, soit dans son ensemble soit dans l’une de ses parties. Cancer : terme désignant des maladies dans lesquelles les cellules malignes se divisent de manière anarchique. Les cellules cancéreuses peuvent envahir les tissus environnants et passer dans le sang et le système lymphatique pour atteindre d’autres parties du corps. myeloma.org

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Cellule : unité de base de tout organisme vivant. Des millions de cellules microscopiques forment chaque organe et chaque tissu de l’organisme. Cellule « tueuse naturelle » (NK, natural killer) : lymphocyte (type de globule blanc) qui est un composant du système immunitaire inné. Les cellules NK sont responsables de la surveillance des tumeurs et sont capables d’induire de fortes réponses dirigées contre les tumeurs grâce à la libération de cytokines. Cytokine : protéines sécrétées par des cellules capables de stimuler ou d’inhiber la croissance/l’activité dans d’autres cellules. Les cytokines sont produites localement (dans la moelle osseuse pour le myélome) et circulent dans le sang. Elles sont normalement libérées en réponse à une infection. Effet secondaire : effet non désiré entraîné par un médicament. Également appelé effet indésirable ou événement indésirable (EI). Embolie pulmonaire (EP) : affection se produisant lorsqu’un caillot sanguin présent dans une veine (thrombose veineuse profonde, ou TVP) se détache, migre dans le sang et se loge dans un poumon, bloquant ainsi le flux sanguin. Essai clinique : étude portant sur la recherche d’un nouveau traitement et impliquant des patients. Chaque étude est conçue pour trouver de meilleurs moyens de prévenir, détecter, diagnostiquer ou traiter le cancer et répondre aux questions scientifiques. • Groupe témoin : groupe de patients (bras) inclus dans un essai clinique randomisé auxquels on administre le traitement standard ou le placebo (aucun traitement). •G roupe expérimental : groupe de patients (bras) inclus dans un essai randomisé, auquel on administre le nouveau traitement. • E ssai clinique randomisé : étude de recherche dans laquelle les sujets sont répartis de manière aléatoire pour recevoir ou non un traitement particulier. •B ras : l’un des groupes de traitement d’un essai randomisé. La majorité des essais randomisés en comportent deux, mais certains en ont davantage. •C ritère d’évaluation : but de l’essai, c’est-à-dire ce qu’un essai clinique tente de mesurer ou de découvrir. En général, les critères d’évaluation englobent la mesure de la toxicité, le taux de réponse et le taux de survie. •D ouble aveugle : aspect d’un essai randomisé dans lequel ni le participant ni l’investigateur ne connaît le bras de l’essai dans lequel le patient est affecté. Le but est d’éliminer tout biais dans le rapport des résultats. • E ssai clinique de phase I : essai clinique conçu pour déterminer la dose maximale tolérée (DMT) pour un nouveau médicament ou une nouvelle 20

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combinaison de médicaments. Il s’agit, en général, du premier essai d’un nouveau traitement chez l’homme, bien que dans les essais cliniques de phase I concernant des traitements de combinaisons chaque médicament peut déjà avoir été testé avec succès. Les patients inclus dans les essais cliniques de phase I sont généralement atteints d’un cancer avancé, réfractaire à tous les traitements standard. Dans un essai clinique de phase I typique, des groupes successifs (« cohortes ») de 3 à 6 patients reçoivent le traitement. Tous les patients d’une cohorte reçoivent la même dose. Généralement, la première cohorte reçoit une dose très faible et la dose est augmentée dans chaque cohorte suivante, jusqu’à ce qu’un nombre déterminé de patients expérimente la dose limitante toxique (DLT). La dose utilisée pour la cohorte précédente est alors considérée comme la dose maximale tolérée (DMT). Cette dose est ensuite utilisée dans un essai clinique de phase II. • E ssai clinique de phase II : essai clinique conçu pour déterminer le taux de réponse d’une nouvelle thérapie ayant déjà été testée lors d’essais cliniques de phase I. En général, 14 à 50 patients atteints d’un type de cancer reçoivent le traitement pour établir combien d’entre eux obtiennent une réponse. Les patients doivent être atteints d’un cancer avancé, réfractaire à tout traitement standard. De plus, la maladie des patients doit être quantifiable. Si les résultats d’un essai clinique de phase II sont suffisamment prometteurs, le traitement peut être testé dans un essai clinique de phase III. Si les résultats s’avèrent nettement meilleurs que ceux du traitement standard, il n’est pas indispensable de passer à un essai clinique de phase III. Le traitement peut alors devenir le traitement standard basé que les résultats de l’essai clinique de phase II. • E ssai clinique de phase III : essai clinique conçu pour comparer deux ou plusieurs traitements pour un type et un stade de cancer donnés. Le critère d’évaluation d’un essai clinique de phase III est généralement la survie ou la survie sans maladie. Les essais cliniques de phase III sont généralement randomisés, c’est-à-dire que les patients ne choisissent pas le traitement qu’ils reçoivent. Un essai clinique de phase III typique peut inclure de 50 à plusieurs milliers de patients. Certains essais cliniques de phase III comparent un nouveau traitement, qui a donné de bons résultats dans les essais cliniques de phase II, avec un traitement standard plus ancien, qui a fait ses preuves. D’autres essais cliniques de phase III comparent des traitements déjà utilisés couramment. Certains traitements donnés lors d’essais cliniques de phase III peuvent être disponibles en dehors du cadre de l’essai clinique. • E ssai clinique de phase IV : même après l’autorisation accordée par la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis d’utiliser un médicament myeloma.org

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pour une indication particulière, il peut être nécessaire de réaliser des études supplémentaires. Des essais cliniques de phase IV peuvent être demandés par les autorités règlementaires ou entrepris par l’entreprise sponsor pour diverses raisons. Par exemple, la surveillance de l’innocuité est conçue pour détecter tout effet secondaire rare ou à long terme sur une population de patients plus vaste et sur une durée plus longue qu’il n’a été possible de le faire lors des essais cliniques de phase I à III. Facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (VEGF) : facteur de croissance qui stimule la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins (angiogenèse). Facteurs de croissance : médicaments qui stimulent à la fois la croissance et la libération des cellules souches sanguines dans le sang. Globules blancs (leucocytes) : terme général désignant une catégorie de cellules dont le rôle est de combattre les germes qui envahissent l’organisme, les infections et les allergènes. Ces cellules se développent dans la moelle osseuse puis migrent vers d’autres parties du corps. Les différentes catégories de globules blancs sont les neutrophiles, les basophiles, les éosinophiles, les lymphocytes et les monocytes. Greffe (transplantation) : il existe différents types de transplantation. •G reffe de cellules souches du sang périphérique (greffe CSSP) : les médecins prélèvent des cellules souches saines dans le système circulatoire sanguin du patient (et non dans la moelle osseuse) puis les congèlent et les stockent. Le patient reçoit une chimiothérapie à haute dose pour détruire les cellules cancéreuses. Cette chimiothérapie détruit également les cellules sanguines saines. Les cellules souches congelées sont ensuite dégelées et réinjectées dans le corps du patient où elles peuvent produire de nouvelles cellules sanguines pour remplacer les cellules détruites par le traitement. •G reffe autologue : procédure dans laquelle les cellules souches sont prélevées dans le sang d’un patient puis sont réintroduites dans le corps du patient à la suite d’un traitement intensif. •G reffe de moelle osseuse : processus consistant à prélever des cellules souches dans la moelle osseuse et à les injecter dans l’organisme d’un patient. On utilise moins ce terme aujourd’hui en ce qui concerne le myélome, puisque les cellules souches sont désormais prélevées dans le sang périphérique (circulant). •G reffe allogénique (allogreffe) : injection de moelle osseuse ou de cellules souches d’un individu (donneur) à un autre (receveur). Un patient reçoit la moelle osseuse ou les cellules souches d’un donneur compatible, bien 22

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que génétiquement non identique. Un test sanguin HLA est réalisé pour déterminer si le patient est compatible avec le donneur potentiel. Le donneur peut être un membre de la famille ou figurer sur un registre de donneurs tel que le National Marrow Donor Program (NMDP) (registre national américain de donneurs potentiels de moelle osseuse). Les cellules du donneur sont rarement obtenues à partir d’une banque de sang de cordon ombilical. Les cellules du système immunitaire du donneur considèrent les cellules myélomateuses du receveur comme étrangères et les attaquent. Malheureusement, les cellules greffées peuvent également attaquer d’autres tissus de l’organisme du receveur, entraînant une maladie du greffon contre l’hôte (MGCH), qui peut être fatale. •A llogreffe avec conditionnement à intensité réduite (CIR) : technique nouvelle et, dans le cas du myélome, plus sûre qu’une greffe allogénique. Une allogreffe avec CIR est une « mini allogreffe » à intensité réduite non myéloablative, réalisée dans les 180 jours qui suivent une greffe autologue standard. •G reffe en tandem : terme utilisé pour désigner deux greffes autologues réalisées l’une à la suite de l’autre. Dans une greffe en tandem, un intervalle de 3 à 6 mois est généralement prévu entre les deux greffes. La greffe en tandem est moins fréquemment réalisée aux États-Unis à l’ère des nouvelles thérapies efficaces. •G reffe de donneur non apparenté compatible ou greffe MUD (Matched unrelated donor) : procédure de greffe de cellules souches dans laquelle les cellules souches sont génétiquement compatibles avec le patient mais ne proviennent pas d’un membre de sa famille. Il n’est pas recommandé de suivre cette procédure pour les patients atteints d’un myélome, car elle comporte un taux de mortalité élevé inacceptable lié à la maladie du greffon contre l’hôte (MGCH). •G reffe syngénique : injection de moelle osseuse ou de cellules souches d’un jumeau génétiquement identique à l’autre. •G reffe de sang de cordon ombilical : greffe dans laquelle les cellules souches sont obtenues à partir de cordons ombilicaux de nouveau-nés. Ces cellules sont congelées puis stockées dans une banque de sang de cordon ombilical. Dans la mesure où plusieurs cordons sont nécessaires pour fournir suffisamment de cellules souches pour une greffe chez un adulte, le risque de maladie du greffon contre l’hôte est majoré avec ce type de greffe, la rendant plus risquée encore pour les patients atteints d’un myélome. Hématies (globules rouges, érythrocytes) : cellules sanguines qui contiennent l’hémoglobine, apportent de l’oxygène à toutes les parties du myeloma.org

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corps et emportent le dioxyde de carbone. La production d’hématies est stimulée par une hormone (érythropoïétine) produite par les reins. Les patients atteints de myélome et souffrant d’insuffisance rénale ne produisent pas suffisamment d’érythropoïétine et peuvent devenir anémiques. Les patients souffrant d’un myélome peuvent également être anémiques en raison de l’effet des cellules myélomateuses sur la capacité de la moelle osseuse à produire de nouveaux globules rouges. Immunomodulateur : médicament qui affecte, améliore ou inhibe le système immunitaire. Également appelé IMiD®. Inflammatoire : qui se rapporte à l’inflammation, la réponse protectrice de l’organisme à une blessure ou une maladie. Inhibiteur du protéasome : tout médicament interférant avec la fonction normale du protéasome, un complexe d’enzymes responsable de la dégradation et du « recyclage » des protéines indésirables dans les cellules saines et dans les cellules cancéreuses. Interleukine : substance chimique produite naturellement et libérée par l’organisme, ou substance utilisée en thérapie biologique. Les interleukines stimulent le développement et l’activité de certains types de leucocytes. L’interleukine-2 (IL-2) est un type de modificateur de réponse biologique qui stimule le développement de certaines cellules sanguines du système immunitaire pouvant combattre certains types de cancer. L’interleukine-6 (IL-6) est une cytokine stimulant fortement le développement des ostéoclastes et des plasmocytes. Ligne de traitement : terme utilisé pour calculer le nombre de traitements qu’un patient a reçus. Le traitement d’induction + une greffe autologue de cellules souches (GASC) sont considérés comme une seule ligne de traitement. Voir « Traitement d’induction ». Lymphocytes : cellules B, cellules T et cellules « tueuses naturelles » (NK, natural killer) représentant ensemble 30 % des globules blancs. Les lymphocytes B et les lymphocytes T sont responsables de la réponse immunitaire adaptative qui permet aux cellules du système immunitaire de se fixer sur des antigènes spécifiques sur la surface cellulaire d’organismes infectieux, de tumeurs et d’autres substances étrangères. Maladie progressive : myélome dont l’aggravation ou la récidive est documentée par des tests. Définie comme une augmentation ≥ 25 % de la valeur de réponse confirmée la plus faible du taux de protéine myélomateuse et/ou de nouvelles preuves de la maladie. 24

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Maladie résiduelle minimale : présence de cellules tumorales résiduelles après la fin d’un traitement et l’obtention d’une rémission complète (RC). Même les patients qui ont obtenu une réponse complète stringente (RCs) peuvent présenter une MRM. De nouvelles méthodes de dépistage très sensibles sont désormais capables de détecter 1 cellule myélomateuse parmi 1 000 000 cellules prélevées dans le sang ou la moelle osseuse. Voir « MRM-négatif ». MRM-négatif : négatif pour la maladie résiduelle minimale ; c’est-à-dire pas une cellule myélomateuse retrouvée dans un échantillon comptant 100 000 ou 1 000 000 plasmocytes médullaires (en fonction du test). Voir « Maladie résiduelle minimale ». Myélome à haut risque : myélome qui est plus susceptible de rechuter rapidement après le traitement ou d’être réfractaire au traitement, tel que défini par les anomalies cytogénétiques (chromosomiques) t(4;14), t(14;16), t(14;20), délétion 17p et gain en 1q, le stade III du système international de classification révisé (R-ISS) et/ou une signature de profil d’expression génique (PEG) à haut risque. Myélome multiple : cancer des cellules plasmatiques (plasmocytes) de la moelle osseuse, des globules blancs qui produisent des anticorps. Les plasmocytes cancéreux sont appelés cellules myélomateuses. Myélome multiple indolent (MMI) : myélome à un stade de la maladie supérieur à la MGUS mais qui n’est pas un myélome actif avec des caractéristiques CRAB indiquant une atteinte organique. Les patients présentant un MMI à risque standard ne nécessitent pas un traitement mais doivent être suivis à intervalles réguliers par un hématologue-oncologue. Les patients présentant un MMI à haut risque peuvent choisir de participer à un essai clinique. Neutropénie : nombre réduit de neutrophiles, un type de globules blancs nécessaire pour combattre l’infection bactérienne. Nom générique d’un médicament : nom se référant à la composition chimique d’un médicament plutôt qu’à son nom de marque. Le nom générique est donné à un médicament avant qu’il soit approuvé et que lui soit attribué un nom de marque. Lorsque le brevet d’un médicament arrive à échéance, les autres fabricants peuvent produire des versions génériques du médicament. Par exemple, ibuprofène est le nom générique des médicaments dont le nom de marque est Advil® et Motrin®. Plaquettes : un des trois principaux types de cellules sanguines, les autres étant les hématies (globules rouges) et les leucocytes (globules blancs). Les plaquettes rebouchent les fissures dans la paroi des vaisseaux et libèrent des substances myeloma.org

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qui stimulent la coagulation sanguine. Les plaquettes constituent le principal outil de défense contre les saignements. Également appelées thrombocytes. Rechute : réapparition des signes et des symptômes d’une maladie après une période d’amélioration. Les patients souffrant d’un myélome récidivant ont été traités puis ont présenté des signes et des symptômes de myélome au moins 60 jours après la fin du traitement. La plupart des essais cliniques portant sur le myélome avancé sont destinés aux patients présentant un myélome récidivant et/ou réfractaire. Réfractaire : s’applique à une maladie ne répondant plus aux traitements standard. Les patients souffrant d’un myélome réfractaire ont vu leur maladie progresser soit pendant le traitement, soit au cours des 60 jours suivant le traitement. La plupart des essais cliniques portant sur le myélome avancé sont destinés aux patients présentant un myélome récidivant et/ou réfractaire. Réponse ou rémission : disparition complète ou partielle des signes et des symptômes du cancer. Rémission et réponse sont des termes interchangeables. •R éponse complète stringente (RCs) : RC (telle que définie ci-dessus) associée à un ratio CLL normal et à l’absence de cellules clonales dans la moelle osseuse établie par immunohistochimie ou immunofluorescence. •R éponse complète (RC) : dans le myélome, immunofixation négative dans le sérum (sang) et l’urine, et disparition de tout plasmocytome des tissus mous, et présence de ≤ 5 % de plasmocytes dans la moelle osseuse. La rémission complète n’est pas synonyme de guérison. •T rès bonne réponse partielle (TBRP) : état un peu moins favorable que la RC. La TBRP se caractérise par une protéine M sérique et une protéine M urinaire détectables par immunofixation mais pas par électrophorèse ou par une réduction d’au moins 90 % de la protéine M sérique associée à une protéine M urinaire inférieure à 100 mg par 24 h. •R éponse partielle (RP) : taux de réponse impliquant une réduction d’au moins 50 % de la protéine M, et réduction de la protéine M urinaire par 24 h d’au moins 90 % (ou à moins de 200 mg par 24 h). Second cancer primitif (SCP) : second cancer qui n’est pas lié à un diagnostic de cancer préexistant. Certains types de traitement anticancéreux, tels que la chimiothérapie et la radiothérapie, sont susceptibles de majorer le risque de second cancer primitif. Survie globale (SG) : nombre médian de personnes, au sein d’un groupe, encore en vie après une durée déterminée. La SG est fréquemment employée pour mesurer l’efficacité du traitement lors d’essais cliniques. L’allongement 26

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de la durée de la SG dans les essais portant sur le myélome en faitt un critère d’évaluation difficile à utiliser, ce qui conduit aux efforts réalisés pour valider le statut en matière de maladie résiduelle minimale (MRM) en tant que nouveau critère d’évaluation. Survie sans progression (SSP) : période pendant et après le traitement d’une maladie telle que le cancer, au cours de laquelle le patient présente la maladie mais sans aggravation de celle-ci. Dans un essai clinique, la mesure de la SSP est une manière d’évaluer l’efficacité d’un nouveau traitement. Voir « Maladie progressive ». Système immunitaire : système de défense de l’organisme contre les agents pathogènes et les substances étrangères, qui détruit les cellules infectées et les cellules malignes et élimine les débris cellulaires. Le système immunitaire se compose des globules blancs et des organes et tissus du système lymphatique. Thrombopénie : taux réduit de plaquettes dans le sang. Les taux « normaux » varient d’un laboratoire à l’autre. Le taux normal à la Mayo Clinic (États-Unis) se situe entre 150 000 et 450 000. Si le nombre de plaquettes est inférieur à 50 000, des problèmes de saignement peuvent se produire. Des saignements abondants sont généralement associés à une baisse du nombre de plaquettes en dessous de 10 000. Thrombose veineuse (TV) : affection englobant la thrombose veineuse profonde (TVP) et l’embolie pulmonaire (EP). Les facteurs de risque comprennent l’infection, l’âge supérieur à 75 ans, le cancer et les antécédents de TV. Voir « Thrombose veineuse profonde (TVP) » et « Embolie pulmonaire (EP) ». Thrombose veineuse profonde (TVP) : affection survenant lorsqu’un caillot sanguin (thrombus) se forme dans une ou plusieurs veines profondes dans le corps, généralement dans les jambes. La TVP peut provoquer des douleurs dans les jambes ou un gonflement, mais elle peut également se produire sans aucun symptôme. Toxicité embryofœtale : événement indésirable (effet secondaire) résultant de l’exposition à un agent toxique qui affecte le développement d’un enfant à naître avant sa conception (chez l’un des parents), au cours du développement prénatal ou entre la naissance et la puberté. Traitement de première intention : terme général employé pour désigner le traitement initial utilisé pour obtenir une réponse chez un patient dont le myélome vient d’être diagnostiqué. Voir « Traitement d’induction » et « Réponse ». myeloma.org

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Traitement d’entretien : médicaments administrés aux patients en rémission pour retarder ou prévenir une rechute. Traitement d’induction : terme spécifique employé pour désigner le traitement initial administré à un patient en vue de le préparer pour une greffe autologue de cellules souches (GASC). Voir « Traitement de première intention » et « Ligne de traitement ». Tumeur solide cancéreuse : masse anormale et maligne de tissu qui ne contient pas de kystes ou de liquides. Le nom des tumeurs solides cancéreuses dépend du type de cellules qui les constitue (c’est-à-dire sarcome, carcinome). Le myélome et la leucémie sont des cancers hématologiques (du sang).

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Vous n’êtes pas seul(e). L’IMF est là pour vous aider. Le myélome est un cancer que la plupart des patients ne connaissent pas au moment du diagnostic. Pour que vous puissiez jouer un rôle actif dans vos propres soins et prendre en concertation avec votre médecin les bonnes décisions concernant vos soins, il est essentiel que vous en sachiez autant que possible sur le myélome et sur ses traitements. L’IMF met au point et assure la gestion d’un centre de ressources qui rassemble des publications pédagogiques qui vous apporteront l’une des armes les plus importantes dans la lutte contre le myélome : l’INFORMATION. Vous trouverez ci-dessous une liste partielle des publications disponibles en anglais. Certaines de ces publications sont également disponibles dans d’autres langues. ¡ Guide du patient ¡ Comprendre NINLARO® (ixazomib) gélules ¡ Revue concise de la maladie et ¡ Comprendre la neuropathie des options thérapeutiques périphérique dans le myélome ¡ Comprendre les essais cliniques ¡ Comprendre IMNOVID® POMALYST® (pomalidomide) gélules ¡ Comprendre DARZALEX® (daratumumab) injection ¡ Comprendre REVLIMID® (lénalidomide) ¡ Comprendre la dexaméthasone ¡ Comprendre le rôle de la et les autres stéroïdes vertébroplastie et de la cyphoplastie ¡ Comprendre EMPLICITI® (élotuzumab) ¡ Comprendre le traitement par thalidomide ¡ Comprendre FARYDAK® (panobinostat) gélules ¡ Comprendre le traitement des atteintes osseuses associées au myélome ¡ Comprendre la fatigue ¡ Comprendre le traitement des ¡ Comprendre analyses par tests fractures vertébrales par compression Freelite® et Hevylite® induites par le myélome ¡ Comprendre le traitement à haute ¡ Comprendre VELCADE® dose avec greffe de cellules souches (bortézomib) injection ¡ Comprendre le système ¡ Comprendre le protocole VRd pour immunitaire dans le myélome le myélome de diagnostic récent ¡ Comprendre KYPROLIS® ¡ Comprendre XPOVIO™ (sélinexor) (carfilzomib) injection ¡ Comprendre les résultats ¡ Comprendre la MGUS et le myélome multiple indolent de vos analyses Toutes les publications et tous les périodiques de l’IMF sont toujours gratuits. Pour les lire, les télécharger ou commander des exemplaires imprimés, rendez-vous à l’adresse publications.myeloma.org. Vous pouvez vous abonner aux périodiques de l’IMF en vous rendant à l’adresse publications.myeloma.org ou en contactant l’IMF. Comme toujours, l’IMF vous recommande vivement de discuter de tout problème médical avec votre médecin et de contacter les spécialistes de l’InfoLine de l’IMF si vous avez des questions ou des inquiétudes relatives au myélome.

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Ce livret IMF pour l’éducation des patients est approuvé par les associations A4M – AF3M – MKgS – Mymu


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