Journal électronique d’IB Amériques L’amélioration des programmes d’études grâce à la technologie Première édition
Septembre 2011
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Baccalauréat International® © International Baccalaureate Organization 2011 © Organisation du Baccalauréat International 2012
Programme primaire (PP) Communication et collaboration : au-delà de l’enceinte de notre salle de classe Johneen Harris, Capilano Elementary School, North Vancouver (Colombie-Britannique, Canada)
Nous savons tous que pour offrir la possibilité à nos élèves de mettre en pratique leur savoir communiquer de manière plus authentique, nous devons leur donner l’occasion de rencontrer des experts avec lesquels ils peuvent collaborer. Mais tous n’ont pas la possibilité de se déplacer dans nos classes. La collaboration avec des experts prend du temps, mais elle confère à notre enseignement une richesse que nous ne serions jamais en mesure d’offrir seuls. Il y a quelque temps, l’équipe d’enseignants de deuxième année de notre établissement s’est retrouvée confrontée à ce dilemme. À l’occasion d’un module de recherche sur le thème « Qui nous sommes », les enseignants avaient entrepris en classe des recherches sur les ressemblances et les différences qui existent entre les communautés et sur la façon dont les membres d’une communauté dépendent les uns des autres. Cependant, les enseignants ont remarqué que les élèves éprouvaient quelques difficultés à comprendre que les communautés peuvent être relativement différentes et répondre aux besoins de leurs membres de différentes façons. Les enseignants ont estimé que la technologie pourrait les aider à expliquer plus clairement à leurs élèves en quoi les communautés peuvent être similaires ou différentes. Dans le document intitulé Pour faire une réalité du Programme primaire – Cadre pédagogique pour l’éducation internationale dans l’enseignement primaire, il est suggéré que l’usage des TIC : •
permet de consigner l’apprentissage et ainsi de le mettre à la disposition de tous ;
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permet de fournir rapidement une rétroaction et de réfléchir ;
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fournit des occasions de renforcer l’apprentissage authentique ;
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permet d’accéder à un large éventail de sources d’informations ;
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fournit aux élèves divers outils leur permettant de conserver, d’organiser et de présenter leur apprentissage ;
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permet et encourage la communication avec un public étendu.
(2009 : 47) Notre équipe d’enseignants de deuxième année a donc décidé d’avoir recours à la technologie en vue d’élargir la compréhension qu’avaient les élèves au sujet des communautés. Grâce à une application en ligne facile à utiliser, baptisée « VoiceThread » (http://www.voicethread.com), les élèves ont pu partager les connaissances qu’ils avaient acquises au sujet de leur propre communauté. VoiceThread a permis aux élèves de mettre en ligne des photos de notre communauté et de s’enregistrer afin de les commenter. Les enseignants ont accordé du temps aux élèves pour réfléchir aux informations qu’ils voulaient communiquer au sujet de notre communauté et aux questions qu’ils souhaitaient poser à d’autres personnes avant de s’enregistrer. Certains élèves dont l’anglais est la langue seconde se sont enregistrés plusieurs fois avant d’être satisfaits de leur prestation. Grâce à VoiceThread, les élèves ont eu l’occasion de se conduire en véritables « communicateurs », non seulement avec leurs camarades de classe, mais aussi avec des personnes réparties aux quatre coins du monde. Nous avons invité les amis et les proches des élèves, ainsi que d’autres classes, à ajouter leurs idées et commentaires sur notre VoiceThread. Une fois rentrés chez eux, les élèves ont envoyé des courriels à leurs amis et à leurs proches, dont bon nombre résident dans différents endroits du monde, pour leur demander d’apporter leur contribution en expliquant à quoi ressemble leur communauté. Nous avons également utilisé le site EPals (http://www.epals.com) pour donner l’occasion à d’autres classes de participer à notre projet.
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Le site EPals aide les professionnels de l’éducation à collaborer avec d’autres professionnels de l’éducation répartis dans plus de 200 pays à travers le monde. Nous avons ainsi pu entrer en relation avec une classe du Texas, aux États-Unis, et une classe de Saskatchewan qui se trouve à environ 2 000 kilomètres de la nôtre, dans le Canada central. Ces deux endroits sont assez différents de notre communauté et nous ont permis, en tant que professionnels de l’éducation, de véritablement mettre en évidence les différences. Après environ une semaine d’attente, les élèves étaient impatients d’écouter ce que les personnes issues d’autres communautés avaient à partager. Beaucoup d’élèves consultaient régulièrement le site VoiceThread chez eux avec leurs familles, mais nous avons réuni les élèves pour écouter les témoignages déposés sur le site et mener une réflexion sur les ressemblances et les différences. Le visage d’un élève s’est illuminé lorsqu’il a entendu la voix de son oncle d’Amérique du Sud et un autre affichait un large sourire empli de fierté en écoutant sa tante qui vit en Angleterre expliquer comment les gens là-bas utilisent les trains pour se déplacer au sein de leur communauté. Les élèves des classes du Texas et de Saskatchewan ont expliqué les métiers exercés par les membres de leurs communautés, leurs loisirs, les modes de transport qu’ils utilisent habituellement, et bien d’autres choses encore. Nos élèves se sont beaucoup plus investis dans la recherche en écoutant les témoignages de personnes réelles issues de divers endroits. Cette recherche a permis aux élèves d’approfondir leur compréhension des mesures adoptées par les communautés pour répondre aux besoins de leurs membres et de la façon dont il est possible d’exploiter la technologie pour communiquer avec d’autres personnes afin d’en apprendre davantage sur le monde qui les entoure. (Consultez le site VoiceThread dédié http://voicethread.com/share/1345985/).
à
notre
communauté
à
l’adresse :
Introduire la technologie dans la salle de classe Verónica Avellá Gamboa et Minerva Rodríguez Reyes, Educare Centro de Servicios Educativos, S.C., Orizaba (Mexique)
Parmi les activités que nous organisons dans le cadre du cours d’anglais des élèves de 6e année de notre école primaire, certaines font appel à Internet. En plus d’aider les élèves à améliorer leurs compétences en informatique, ces activités leur permettent d’être exposés aux différents accents anglais et d’échanger des messages avec des enfants d’autres nationalités. Pour réaliser ces activités, nous utilisons un programme baptisé Destination Reading, littéralement « Destination lecture » (http://destination.learningms.com/lms). Grâce aux diverses activités qu’il propose, ce programme passionne les enfants dès leur plus jeune âge et les incite à acquérir et à développer leurs compétences de lecture. Ce programme est axé sur des aspects de la lecture qui ont déjà fait leurs preuves. Connaissance phonétique – Enseignement systématique et explicite à travers l’utilisation de chansons, de comptines et d’activités de manipulation. Phonétique – L’enseignement systématique de la phonétique permet de présenter progressivement les sons des voyelles en fonction de l’âge de l’élève. Aisance – Les enfants écoutent un texte lu avec aisance par un narrateur qui varie l’intonation et le rythme en fonction de l’âge, du sexe et du milieu ethnique. Vocabulaire – Destination Reading synchronise le vocabulaire en fonction des mots les plus fréquents et présente les mots nouveaux en les associant à ceux que les enfants ont déjà appris. Compréhension – Le programme propose des textes traitant de sujets intéressants et développe les compétences et stratégies de compréhension en fonction de l’année et de l’âge de l’enfant.
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Pour certains cours, en plus d’utiliser un ordinateur, nous soutenons l’apprentissage des élèves en affichant les activités sur l’écran de la classe. Nous pouvons ainsi travailler tous ensemble sur la phonétique. Ce système nous permet de dispenser un enseignement différencié car l’enseignant a la possibilité d’attribuer les activités en fonction des besoins spécifiques de chaque élève. Le programme lui-même intègre un mécanisme de régulation qui adapte en permanence le niveau des activités en fonction des réponses apportées par les enfants. Les élèves ont également la possibilité d’explorer différents genres littéraires en fonction de leurs centres d’intérêt et de leurs niveaux de lecture. Voici deux autres sites que nous utilisons régulièrement : •
http://learnenglishkids.britishcouncil.org/en/games. Ce site aide nos élèves à entrer en relation avec d’autres enfants, à revoir le vocabulaire et à améliorer leurs compétences de compréhension orale car il leur permet non seulement de lire les consignes de l’activité, mais également de les écouter.
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http://www.primarygames.com/science.htm. Ce site propose des activités en rapport avec les sciences. À travers les activités et expériences qu’ils réalisent, les élèves peuvent acquérir des connaissances sur le sujet abordé tout en consolidant leur vocabulaire en écoutant les consignes en anglais. Cela offre aux élèves une nouvelle occasion d’améliorer leurs compétences de compréhension orale. De plus, il est possible de projeter les vidéos sur l’écran de la classe, ce qui permet aux élèves de suivre les consignes fournies dans la vidéo.
La technologie à la Quest Elementary School Stephanie Harney, Hilton Central Schools, Hilton (New York, États-Unis)
À la Quest Elementary School, un établissement scolaire dispensant le PP à Hilton (New York), les élèves suivent un programme de technologie de l’information conçu pour les aider à devenir des citoyens numériques autonomes dans l’ère de l’information qui caractérise notre époque. Nous aidons les élèves à utiliser de manière efficace les ressources disponibles sous divers formats, y compris les technologies traditionnelles et nouvelles. De plus, les élèves participent à des activités d’apprentissage dans le domaine de la recherche documentaire, la gestion de l’information, la réflexion critique et l’appréciation de la littérature. Les enseignants titulaires, notre enseignant de technologies de l’enseignement et moi-même (spécialiste de la médiathèque) travaillons ensemble pour procurer aux élèves des occasions de développer leurs compétences en matière de culture de l’information et les encourager à étendre leurs connaissances tout au long de leur vie. Nous élaborons actuellement la version préliminaire d’un document sur le contenu et l’enchaînement du programme visant à garantir des bases solides à nos élèves. Ce document tiendra compte des nouvelles normes de l’IB relatives aux TIC et au tronc commun, de même que des principes pour l’apprentissage des élèves du 21e siècle définis par l’American Association of School Librarians. À la Quest Elementary School, les assemblées du matin sont au cœur du programme. Elles ont pour but d’instaurer des liens au sein de la communauté et sont organisées tous les jours dans chaque aile de l’établissement. Une fois par semaine, l’ensemble de l’établissement se réunit dans l’amphithéâtre. Les supports multimédia utilisés à ces occasions sont tellement nombreux que nous recrutons actuellement des élèves de niveau intermédiaire pour former une équipe technique, baptisée « Quest Stage Crew », qui sera chargée de consulter le wiki consacré à l’assemblée du matin pour vérifier le matériel nécessaire et programmer les différentes présentations. À l’occasion des assemblées avec l’ensemble de l’établissement, les élèves utilisent des logiciels tels qu’Animoto pour créer des bandes-annonces dans lesquelles ils présentent des livres en vue de promouvoir la lecture. Les bandes-annonces qui respectent les normes en matière de droits d’auteur sont intégrées dans le catalogue Destiny de notre bibliothèque. Les messages d’intérêt public créés dans Movie Maker et iMovie permettent aux élèves de passer à l’action sur des thèmes auxquels ils ont consacré des recherches. Les élèves utilisent Audacity et Garage Band pour créer des fichiers balado et
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intègrent parfois des musiques originales dans leurs productions. Plusieurs de nos classes de niveau intermédiaire ont participé à un « Camp MAC » pour apprendre à utiliser ces outils. Les instructions de programme font également partie des recherches effectuées pendant les heures passées dans le laboratoire informatique avec notre enseignant du cours de TI qui s’est d’ailleurs vu décerner la distinction d’enseignant de l’année pour notre district scolaire. Cette année, les élèves ont réalisé des annonces publicitaires pour vanter les mérites de leur livre préféré dans le cadre d’une fausse récompense baptisée « Three Apples Award », en référence au concours « Three Apples Book Award » qui permet aux jeunes lecteurs de l’état de New York d’élire leurs livres préférés. L’établissement a obtenu une bourse pour financer l’achat de caméras vidéo Flip Video que les élèves pourraient utiliser pour mener à bien ce projet. Les élèves ont filmé la critique de leur livre préféré chez eux, puis les ont mis en ligne sur le site Web de notre bibliothèque. Les séquences vidéo ont été dévoilées lors d’une assemblée du matin pour susciter l’enthousiasme du public et étaient mise à la disposition de tous les élèves pendant toute la durée du vote. Dans le cadre de l’exposition du PP, deux élèves avaient pour projet de sensibiliser davantage le public à l’impact environnemental de la fracturation hydraulique. Après avoir mené des recherches approfondies, des entretiens et participé à un événement local au cours duquel l’activiste Josh Fox, créateur du film documentaire Gasland, a donné une conférence sur le sujet, le binôme a créé une invitation à l’aide du logiciel Animoto. Leur événement consistait à organiser leur propre projection du film Gasland au sein de notre établissement (en offrant le popcorn à volonté, évidemment) pour sensibiliser le public à ce sujet au moment même où le gouverneur de l’état de New York s’apprêtait à décider si cette pratique devait être autorisée au sein de notre état. Leur invitation a été diffusée lors d’une assemblée du matin et envoyée aux établissements de la communauté. Vous pouvez la visionner à l’adresse suivante : http://animoto.com/play/actjp6f5rm1rdh0U8oc6jw. Lorsque les élèves ont besoin de recueillir des données statistiques pour un projet, ils utilisent les logiciels Polldaddy et Survey Monkey pour récolter des informations auprès du personnel, des élèves ou du public qui se trouvent à leur disposition. Cette année, un élève participant à l’exposition a attiré l’attention du public sur l’organisation à but non lucratif Water for Sudan. Il a créé un « Défi H2O » destiné aux familles en vue de les sensibiliser à l’importance que revêt l’eau douce dans notre vie. Il a récolté des données auprès du personnel et des élèves de l’établissement à l’aide d’un sondage généré à l’aide d’un système numérique. Il a présenté son projet lors d’une assemblée du matin, au cours de laquelle il a fait part des résultats de son sondage, rendu compte de la participation à son défi et projeté un film présentant les statistiques sur les problèmes liés à l’eau au Soudan ainsi que les mesures que nous pouvons mettre en œuvre pour faire évoluer la situation. Beaucoup d’élèves ont créé des sites Web dans le cadre de leur projet pour l’exposition. Certains sites ont pour vocation de fournir aux enfants un espace sécurisé pour discuter de problèmes tels que la cyber intimidation sur des blogs. D’autres sites Web sont conçus pour sensibiliser le public et procurer des informations sur la façon de protéger les espèces menacées, par exemple : https://sites.google.com/a/ga.hiltoncsd.net/endangered-sea-turtles. Le site de narration numérique Storybird.com permet aux élèves de créer des histoires en s’inspirant des images mises à leur disposition et de les publier numériquement ou d’acheter un exemplaire imprimé de leur création. Depuis peu de temps, nous utilisons ce programme pour parrainer une collecte de fonds destinée à un élève de maternelle de notre établissement qui a récemment reçu une greffe de moelle osseuse. Même nos plus jeunes élèves sont capables d’utiliser ce programme ! Plusieurs enseignants, notamment un enseignant responsable des besoins éducationnels spéciaux, utilisent des blogs pour donner à leurs élèves l’occasion d’interagir les uns avec les autres au sujet des œuvres littéraires qu’ils sont en train d’étudier. Une telle stratégie permet aux élèves de manipuler les médias sociaux au sein d’un environnement encadré par un professionnel de l’éducation dans le but d’améliorer leur compréhension de l’œuvre qu’ils étudient. Vous trouverez un exemple de blog à l’adresse suivante : http://schoolcenter.hilton.k12.ny.us/education/components/blog/default.php?
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sectiondetailid=10791&linkid=nav-menu-original-4-194. Être un apprenant du 21 e siècle requiert avant tout de savoir communiquer et collaborer, ce qui est précisément le cas à la Quest Elementary School. Des ordinateurs portables sont mis à la disposition des élèves, chaque salle de classe est équipée de quelques ordinateurs et des laboratoires d’informatique devraient prochainement y être installés. Nous possédons un nombre limité mais croissant de Macbook, d’iPad, d’iPod et de Smartboard. Cet automne, du matériel informatique supplémentaire sera ajouté à notre gamme actuelle d’outils pour compléter la technologie pédagogique disponible à la Quest Elementary School. Cette année, je mets les familles des élèves de l’établissement au défi de prendre les devants pour devenir des citoyens numériques progressistes et disciplinés. C’est la première fois que les élèves disposent d’une telle liberté d’accès à un éventail aussi large de médias différents. Ce phénomène s’accompagne d’un niveau de responsabilité supplémentaire tandis que nous nous efforçons de respecter des normes élevées de qualité en tant qu’école du monde de l’IB. Les élèves et les enseignants de l’établissement utilisent considérablement l’outil de navigation disponible sur le site Web de notre bibliothèque pour accéder à tous les plans de travail du PP ainsi qu’à de nombreux autres outils. Pour obtenir de plus amples informations à ce sujet, n’hésitez pas à consulter mon site Web à l’adresse : http://schoolcenter.hilton.k12.ny.us/education/staff/staff.php?sectionid=202
Planifier la technologie dans le PPCS Sherri Magill, James B. Sanderlin IB World School, St Petersburg, Floride, États-Unis
Comment les administrateurs, les enseignants et les élèves collaborent-ils pour démontrer les connaissances de l’élève ? Cette question est essentielle lorsque l’on réfléchit à la manière d’intégrer la technologie dans la classe. Alors que nous traversons une période économiquement difficile, les ressources technologiques doivent être évaluées en fonction de leur prix par rapport à leur impact. L’argent dépensé doit donner aux apprenants les meilleurs outils pour exprimer leurs connaissances. Les décideurs ont besoin d’avoir une connaissance de base des nombreuses ressources technologiques disponibles et doivent élaborer un plan en se posant des questions évaluatives de base : que savent nos élèves ? Que voulons-nous qu’ils accomplissent ? De quelles ressources disposons-nous ? De quelles ressources avonsnous besoin ? Quelles applications sont disponibles en ligne gratuitement ? Le processus de recherche est fondamental pour un plan d’intégration de la technologie bien pensé. Tout comme nous attendons de nos élèves de l’IB qu’ils collaborent localement et mondialement, le processus d’intégration de la technologie dans la classe démarre avec le processus de recherche et se poursuit avec la collaboration des chefs de districts, des administrateurs et des enseignants. Au final, nous apporterons dans nos classes les meilleurs outils dont les élèves ont besoin pour démontrer leurs connaissances. La James B. Sanderlin IB World School est une école autorisée à dispenser le Programme du primaire (PP). Elle est dotée d’un plan d’intégration de la technologie et d’un processus collaboratif. Nous disposons de deux composantes essentielles : un comité de planification enseignants/personnel (Tech Connect) et un groupe de mise en œuvre composé d’élèves. Pour commencer, un administrateur, un président de comité et un représentant des enseignants de chaque classe guident l’intégration de la technologie en classe. Ce groupe assure la disponibilité des ressources et la continuité des services pour notre communauté d’apprenants. Avec l’apport des intéressés qu’il représente, ce comité prend des décisions difficiles, telles que la répartition équitable des ressources informatiques entre les différentes classes et la planification des expériences technologiques en fonction de l’âge des élèves. Ce comité planifie également la formation technologique du personnel de tout l’établissement. La majeure partie de cette formation résulte d’efforts opportuns afin de donner à nos
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enseignants et à notre personnel ce dont ils ont besoin quand ils en ont besoin. Tout est fait pour montrer nos connaissances d’enseignant en encourageant le personnel à se former mutuellement. Lorsque ce n’est pas possible, nous avons la chance d’avoir des formateurs de district sur lesquels nous pouvons compter. La contribution aux bases des connaissances et au niveau de compétences technologiques de chacun est une part essentielle de l’implication de ce comité pour réaliser l’intégration de la technologie dans la classe. Ceci garantit que notre communauté d’apprenants obtient ce dont elle a besoin afin de choisir les outils technologiques adaptés pour soutenir les expériences d’apprentissage en classe. Tech Connect est également chargé de fournir des expériences adaptées aux âges des apprenants de notre communauté. Nous avons mis au point un schéma du programme de technologie qui constitue notre guide des ressources. Cet schéma est axé sur l’intégration des normes du district et nationales des plans de travail du PP. Elle vise à établir des expériences adaptées aux âges des élèves, utilisées en conjonction avec les modules de recherche. Chaque année, nous essayons de mettre à profit les compétences introduites ou renforcées les années précédentes. Par exemple, nos élèves de première année découvrent le thème « comment fonctionne notre monde » en décembre. Une partie importante de cette étude est l’introduction aux hyperliens sur Internet et sur la manière dont ces liens nous connectent aux réponses et à de nouvelles recherche sur notre monde. Infobits, un site Web de ressources, permet d’aider les apprenants à voir rapidement comment des connaissances générales peuvent mener à des informations plus spécifiques. On peut explorer une question simple telle que « Quel est le mode de transport le plus répandu en Chine ? » en ayant une compréhension générale des mots clés « transport » et « Chine ». Les élèves peuvent alors suivre les liens jusqu’à la réponse plus spécifique « vélos ». La réponse encourage une exploration approfondie de ce sujet sur davantage de sites Web qui étayent cette réponse, et, ce qui est plus important encore, vers les questions élargies que nous voulons que nos élèves posent. En deuxième année, nous mettons à profit l’apprentissage réalisé en octobre avec « où sommes-nous dans l’espace et le temps ». Nous introduisons des compétences de recherche sur Internet supplémentaires, comme le choix d’un moteur de recherche, l’utilisation des marque-pages, le copier-coller, etc. Nos élèves de troisième année commencent à pratiquer le multi-tâches à l’aide d’Internet et des organiseurs graphiques, comme Inspiration, pour mettre leurs connaissances en réseau et enregistrer les liens pertinents sur Internet. Ils commencent également à comprendre la puissance d’Internet comme outil collaboratif lorsqu’ils utilisent Skype avec des classes à l’extérieur de notre école pendant le module « Partager la planète ». Les élèves de quatrième année développent leurs propres sites Web et ceux de cinquième année font un usage intensif des outils Web 2.0 et d’Internet pour produire leurs expositions. Certains logiciels font partie d’initiatives continues et sont utilisés chaque année par le personnel et les élèves. Par exemple, notre école utilise le programme Rosetta Stone pour renforcer notre expérience de deuxième langue pour les élèves et le personnel. Ce logiciel est introduit en deuxième année et est utilisé pendant tout le PP. Notre district fournit également un accès en ligne à Destination Success for Reading and Math, qui est utilisé par les enseignants pour diversifier l’instruction. Tout comme le programme de recherche, notre schéma du programme de technologie vise à fournir un cadre qui mette à profit le modèle des élèves et qui mène à des objectifs et à des connaissances approfondies utilisables dans des expériences réelles. La composante suivante de notre plan d’intégration de la technologie consiste à construire une communauté de représentants d’élèves en technologie (les Techie Pros). De la première à la cinquième année, les enseignants choisissent des Techie Pros pour chaque module de recherche. Les élèves de chaque année rencontrent leurs équivalents des autres classes pour faire un remue-méninges et collaborer sur les outils technologiques les plus adaptés à la démonstration de leurs connaissances dans un module de recherche donné. En fonction du contenu scolaire du module, le spécialiste de la technologie ou des média assure alors une pratique guidée aux Techie Pros. Ceux-ci doivent ensuite rapporter ces connaissances à
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leurs classes pour aider les enseignants et les autres élèves à utiliser les ressources technologiques. Qu’y a-t-il ensuite ? Au sein de ce modèle de construction de schéma et d’exploration continues, les élèves ont développé une plus grande sensibilité internationale. Cela se fait tout naturellement lorsqu’ils reçoivent des outils qui leur permettent de sortir de leurs communautés et de commencer à explorer d’autres cultures, idées et manières de s’exprimer. Internet a apporté le monde dans chacune de nos classes. Notre utilisation des groupes collaboratifs et des correspondants via Internet ne fait que commencer, mais montre déjà une très grande progression grâce à certaines ressources, telles que la communauté virtuelle de l’IB. Nous avons commencé cet article par la question, « Comment les administrateurs, les enseignants et les élèves collaborent-ils pour démontrer les connaissances de l’élève ? ». Alors que la technologie change et que nous fournissons les ressources qui permettent aux élèves d’acquérir de plus en plus de connaissances, la réponse est en constante évolution.
Relever les défis présentés par la révolution des TIC dans le PP Al Zeijlmaker, enseignant de 5e année, St. John’s-Kilmarnock School, Breslau (Ontario, Canada)
Dans son fabuleux roman intitulé Sanctuary Line, Jane Urquhart, romancière d’origine canadienne, évoque la vie d’une enseignante dans l’Ontario rural du dix-neuvième siècle. Cette enseignante vient de se faire livrer un globe très attendu pour son école à salle unique (après avoir patienté très longtemps !), ce qui comble ses élèves de joie. Leur enthousiasme est tel que l’enseignante les autorise à quitter la récréation pour découvrir l’objet à tour de rôle et l’utiliser pendant quelques minutes. La perspective historique offerte par ce passage est merveilleuse et rend l’engouement créé par la révolution de l’information que nous traversons actuellement encore plus manifeste et spectaculaire. Pour saisir les occasions qui nous sont offertes et relever les défis présentés par ce phénomène décrit comme la « troisième révolution de l’information », mon établissement scolaire a mis en place un Comité des TIC. À l’occasion de leurs réunions mensuelles, les membres de ce comité (composé de représentants des différents départements et domaines d’études) débattent de l’utilisation des ordinateurs, de leur mise en œuvre, des logiciels, des sites Web, des politiques, etc. Lors des séances de réflexion consacrées à la philosophie de collaboration de l’IB, nous demandons régulièrement aux membres du personnel de l’établissement qui ne font pas partie du comité de donner leur avis sur les questions à l’étude, ce qui permet d’élargir le cercle d’expériences auquel se réfère le comité. De la même manière, lors des réunions du PP, les enseignants discutent des sites Web utiles et pertinents ainsi que de leur expérience relative à l’utilisation des TIC en vue d’améliorer la pertinence des expériences d’apprentissage qu’ils planifient. Les échanges collaboratifs sont considérables et il arrive fréquemment que les enseignants profitent des temps de récréation pour échanger des informations avec un collègue enthousiasmé par une nouvelle expérience ou ressource de TIC. La section primaire dispose d’une série d’ordinateurs portables Apple que les enseignants réservent pour des périodes spécifiques chaque semaine. Les élèves de toutes les années du PP les utilisent pour aborder des pratiques, des concepts et des savoir-faire adaptés à leur niveau et qui sont au cœur de leurs expériences. Toutes les classes du PP sont équipées d’un SMART Board, c’est-à-dire d’un tableau blanc interactif, que les enseignants mettent judicieusement à profit pour améliorer l’interactivité et l’instantanéité de la recherche. Les abonnements à des sites utiles, tels que l’encyclopédie en ligne Britannica, disponibles dans la bibliothèque offrent de nouvelles possibilités de recherche aux élèves et aux enseignants.
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Au cours des deux dernières années, le personnel du PP s’est réuni pour élaborer et améliorer le programme d’études de TIC. Le personnel du PP consacre une grande partie de ces réunions à réfléchir sur l’utilité du matériel informatique et des logiciels ainsi qu’à établir un calendrier adéquat pour l’introduction des concepts à aborder. Il suffit de lire et de réfléchir au document intitulé Le rôle des TIC dans le PP (publié en juin dernier) pour prendre conscience que les technologies de l’information et leur utilisation dans l’éducation moderne continuent à évoluer à un rythme effréné. La multiplicité des applications utiles et pertinentes est phénoménale. Le PP est axé sur les savoir-faire en TIC suivants : recherche, création, communication, collaboration, organisation et responsabilité en tant que citoyens numériques. Il ne fait aucun doute que cette nouvelle publication alimentera les discussions et contribuera à l’amélioration du programme tandis que les enseignants poursuivront leur travail de planification et de réflexion, mais en se concentrant particulièrement sur les savoir-faire en TIC énumérés ci-dessus. En équipe, nous continuons à évoluer en tant qu’apprenants des TIC, ce qui constitue un aspect crucial. Nous sommes conscients du fait que, tout comme nos plans de travail, le rôle des TIC continuera à évoluer. Dans ce sens, il est plus que jamais important de respecter les prérogatives de l’IB relatives à la réflexion et à la collaboration en équipe pour nous efforcer, non seulement de mettre l’accent sur les savoir-faire qui occupent une place centrale dans le programme, mais aussi d’élargir la portée des recherches en exploitant des méthodes prodigieuses auxquelles nous n’avions pas accès auparavant.
Utilisation de la technologie dans la classe de l’IB Molly Foote, Wade King Elementary, Bellingham, Washington, États-Unis
Armés simplement d’une caméra Flip et d’un iMac, les élèves du Programme primaire ont produit de nombreuses vidéos sur le Baccalauréat International. Ces courts-métrages ont été projetés pendant les assemblées de l’école ou via le système de diffusion de l’établissement. Les élèves ont exploré différents techniques d’entretien, angles de prise de vues, introductions, transitions, édition, qualité et effets sonores, accompagnements musicaux et conclusions. La première vidéo que nous avons produite, une compilation de courtes interviews de Monsieur Tout-le-Monde, portait sur l’actualité. Les élèves se promenaient dans tout le bâtiment à l’heure du déjeuner, à la récréation et à d’autres moments et demandaient aux autres élèves ce qu’ils savaient des différents savoir-être, comment ils les montraient et pourquoi ils pensaient qu’ils étaient importants. Ce type de vidéo a permis à une large gamme d’élèves de s’exprimer et a contribué à une plus grande implication de la communauté scolaire. Les élèves du Programme primaire sont souvent séparés des autres. Au-delà de l’enseignement des savoir-être, l’un des principaux objectifs du projet vidéo était donc de faciliter une plus grande interaction entre les élèves de tous les âges, en faisant en sorte que mes élèves de 5e année interviewent les élèves plus jeunes et que les plus jeunes se présentent à tous les élèves de notre école. Avec l’aide de notre bibliothécaire, mes élèves ont également créé des vidéos présentant des ouvrages dont les personnages montraient différents savoir-être. Ils ont choisi quelques pages de chaque livre à photographier puis ont réalisé les voix off correspondantes. Ils ont travaillé en groupe pour mettre au point de brefs résumés des histoires, ce qui les a incité à emprunter les livres à la bibliothèque. Dans mon bâtiment, on demande aux élèves de lire des ouvrages importants et intéressants pendant les assemblées. Pour rendre un livre vivant et assurer la qualité sonore et vocale, mes élèves en faisaient une vidéo. Chaque page était photographiée et les parties à lire étaient attribuées à différents élèves. Ils enregistraient le dialogue avec le narrateur en faisant les différentes voix. C’était très agréable pour les élèves qui faisaient les voix et même les plus jeunes membres du public étaient rivés à l’écran pendant la projection de la vidéo.
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Lors de notre dernière recherche vidéo, les élèves se sont plongés dans la production d’une animation en volume (stop-motion). Ce projet s’est révélé être le plus difficile, mais aussi le plus passionnant. En se servant de personnages en argile filmés image par image, les élèves ont raconté des histoires parlant d’empathie. Quand les personnages en argile tombaient ou qu’ils étaient trop déplacés entre les prises, c’était frustrant, mais chaque groupe a persévéré pour terminer l’histoire. C’était notre premier essai dans ce format et nous n’avions aucune instruction formelle. Nous avons simplement appris sur le terrain et nous avons effectivement appris beaucoup sur la manière de faire une vidéo animée. La majeure partie de l’animation était moins fluide que ce que nous aurions voulu, mais nous partagerons ce que nous avons appris avec les élèves qui se lanceront à l’avenir dans des projets similaires. Après ce travail, beaucoup de mes élèves ont choisi de créer leurs propres vidéos dans le cadre de leur exposition. C’était passionnant de les voir s’approprier ce que nous avions appris ensemble en tant que classe et l’appliquer à leurs propres présentations média. Alors que tous mes élèves apprécient de produire des vidéos, j’ai l’impression que ce sont les plus timides qui en ont le plus bénéficié. Des élèves qui n’auraient jamais présenté de livre pendant les assemblées ou devant des groupes de grande taille n’ont eu aucun problème à parler pour la caméra, à faire des voix off ou à interviewer d’autres élèves. Savoir qu’ils pouvaient supprimer leurs erreurs et réaliser plusieurs prises jusqu’à ce qu’ils soient satisfaits de leur performance leur a donné un environnement sûr pour s’exprimer, partager leurs idées et parler en public. Apprendre la production vidéo leur a permis de prendre des risques tout en explorant un médium technologique sympa, puissant et intéressant.
La technologie dans l’éducation : Westlake City Schools Deb Wadden,Coordonnatrice du PP,Westlake City Schools, Westlake, Ohio, États-Unis
L’utilisation de la technologie en classe est une composante vitale de l’apprentissage au XXIe siècle. Aux Westlake City Schools, Westlake, Ohio, aux États-Unis, les enseignants utilisent la technologie pour intéresser les élèves de différentes manières. Nous avons la chance de disposer de tableaux interactifs (TBI) dans la plupart des classes. Les enseignants les utilisent, ainsi que des caméras de transmission de documents, la vidéo numérique, des systèmes d’amplification et des ordinateurs pour offrir aux élèves toute une gamme d’expériences interactives. Les présentations multimédias des matériaux permettent de fournir des informations aux élèves dans différents styles d’apprentissage. La technologie joue aussi un rôle dans la communication et la collaboration parmi les membres du personnel qui réalisent la planification et analysent des données en collaboration à l’aide des programmes de Microsoft Office, d’Internet, de la vidéo et des balados (podcasts) numériques, de Skype, de Google Earth et de l’apprentissage à distance. Les sites Web de notre district, de notre école et des enseignants (http://beta.westlake.k12.oh.us/default.aspx) ainsi que le bulletin d’information électronique facilitent la communication avec les parents et la communauté. Voici quelques exemples réalisés l’année dernière. Commencer tôt : les élèves de Westlake City Schools ont commencé à utiliser des ordinateurs en pré-maternelle et en maternelle pour explorer les causes et les effets, les relations spéciales, les couleurs, les formes, les bases des mathématiques et les arts du langage. Au niveau de la pré-maternelle, des écrans tactiles et des souris adaptatives ont fait la différence afin de répondre aux besoins particuliers des élèves et que tous puissent progresser. Vous pouvez les voir en action ici. Penser, créer, communiquer : l’an dernier, les élèves de première et de deuxième année ont amélioré leur communication, leur écriture créative et leur compétences de recherche en créant une série de balados (podcasts) enrichis, comprenant des critiques de livres, des histoires écrites en collaboration et des présentations d’animaux, à l’aide de PhotoStory3. Chaque expérience réalisée avec ce logiciel a permis aux élèves de se servir des connaissances et des compétences qu’ils acquéraient afin de créer de meilleurs produits. Les élèves sont restés impliqués et solidaires les uns des autres pendant tout le processus. Ils ont travaillé individuellement et en collaboration et ont acquis des compétences de recherche, de
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communication orale et écrite, ainsi qu’une culture numérique. Lorsque les élèves ont révisé et édité leurs balados, les enseignants ont encouragé l’auto-réflexion en ce qui concerne le contenu et les qualités de communication. Vous pouvez voir quelques exemples de balados créés par les élèves ici. Apprendre, puis enseigner aux autres : Les élèves de troisième et quatrième année ont créé des présentations individuelles et en groupe à l’aide de PowerPoint, d’ActivInspire et de caméras vidéo. En recueillant des informations et en les enseignant aux autres via des média numériques, les élèves ont abordé des compétences de collaboration, de créativité, de synthèse et de communication. Des exemples de présentations PowerPoint réalisées en collaboration par des élèves de troisième année peuvent être visualisés ici. Art numérique : Les élèves de première année ont utilisé le programme Paint de Windows au cours de trois sessions. Dans la première, ils ont été initiés aux bases du programme Paint et ont créé des tableaux numériques à l’aide des outils au fur et à mesure qu’ils apprenaient à s’en servir. Lors de la deuxième session, les élèves se sont rappelés ce qu’ils avaient appris sur le programme et sur Matisse afin de créer des œuvres numériques inspirées par cet artiste. Et enfin, ils ont été incités à se lancer dans une session pratique étendue. Vous pouvez voir des échantillons de leur travail ici. Animations en volume : la technologie nous aide à enseigner dans tout le programme d’études. Les élèves de quatrième année ont utilisé Microsoft Paint pour créer une publicité pour un module d’économie. Ils ont également écrit, scénarisé et produit des animations en volume (stop-motion) impliquant la production de vidéo, la création et l’analyse de personnages, l’écriture de constructions et beaucoup de patience ! Vous pouvez voir leurs vidéos ici. Explorer le monde : Les élèves de troisième année ont élargi leur vision du monde à l’aide de Google Earth et de l’apprentissage à distance. À l’aide du site Google Lit Trip (un site Web proposant des voyages littéraires virtuels combinant fichiers téléchargeables gratuitement et Google Earth) créé par un enseignant (http://www.googlelittrips.com/GoogleLit/Home.html), les élèves ont réalisé le voyage décrit dans How to Make an Apple Pie and See the World (Comment faire une tarte aux pommes en découvrant le monde, non traduit en français) de Marjorie Priceman. En cours de route, ils ont entre autres visité le Colisée à Rome, ont vu le Vésuve à vol d’oiseau et ont abordé des questions transdisciplinaires associées à chaque lieu. D’autres élèves de troisième année ont réalisé un voyage d’études virtuel en Alaska via un équipement d’apprentissage à distance. Ils ont pu relier ce qu’ils avaient appris sur l’Iditarod (course annuelle de chiens de traîneaux) et les chiens de traîneaux en interagissant à distance avec de vrais musheurs et leurs chiens, et en dirigeant même une équipe pendant une course. Revisiter, réfléchir, réviser : les vidéos créées par les élèves et le personnel ont aidé les élèves à revisiter des concepts et des compétences dans le cadre de la réflexion et de la révision à leur rythme, à la maison ou à l’école. Beaucoup de nos enseignants ont posté ces vidéos sur leurs sites Web, ce qui a permis aux élèves d’y accéder lorsqu’ils en avaient besoin. Cliquez sur le dinosaure sur la page Web Water Cycle (le cycle de l’eau) ici pour voir un exemple. Les sites Web ont également permis de communiquer avec les élèves, leurs parents et les membres de la communauté et de montrer le travail des élèves. Aller de l’avant : l’un de nos objectifs est d’intégrer des projets déjà mis en œuvre au niveau intermédiaire à des constructions de niveau primaire. Une utilisation accrue des balados (podcasts) enrichis créés par les élèves et Google Earth font partie des projets qui nous intéressent ; tout comme l’utilisation de wikis et des sondages en ligne pour lancers des discussions, la journalisation et la révision des unités ; ainsi que l’extension de notre utilisation de Skype pour inclure une collaboration internationale. •
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Balados enrichis : comme exercice de réflexion avant l’évaluation, des équipes d’élèves ont réalisé des présentations PowerPoint racontées en révisant les concepts mathématiques. Les balados enrichis ainsi obtenus ont été téléchargés sur un compte iTunes pour que les élèves puissent y accéder en préparation de l’évaluation du module. Voici un exemple ici.
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Wikis pour la journalisation : à l’aide d’un site wiki créé par un enseignant, les élèves ont posté des inscriptions hebdomadaires au journal en réponse aux invites et aux questions sur des thèmes liés aux modules de recherche. Voici un exemple ici.
Les coordonnateurs du PP de l’IB de Westlake City Schools, Colleen Steidel et Deb Wadden, ont apporté leur expérience de l’intégration de la technologie, ainsi que leur enthousiasme. Alors que nos écoles élémentaires vont poser leur candidature pour proposer le PP, il est évident que la technologie continuera à faire partie intégrante de l’apprentissage des élèves et du personnel et de notre mise en œuvre du profil de l’apprenant et du programme de recherche.
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Programme de premier cycle secondaire (PPCS) Enseigner au 21e siècle Tom Ansuini, École secondaire Marie-Clarac, Montréal (Québec, Canada)
Avant de rentrer dans le vif du sujet, je tiens tout d’abord à me présenter. Je m’appelle Tom Ansuini. J’enseigne la musique et la programmation informatique à l’École secondaire MarieClarac (Montréal), où je dirige également deux orchestres. Spécialisé dans l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans l’enseignement, j’ai également publié plusieurs applications logicielles pédagogiques ayant pour vocation de rendre les activités d’apprentissage plus amusantes et intéressantes pour les élèves de tout âge. Ma méthode, ma philosophie L’enseignement de la musique est pour moi une véritable passion. Je suis intimement convaincu que l’apprentissage, quel qu’il soit, est à la portée de toute personne à condition qu’elle soit réellement motivée. Au cours de mes 25 années de carrière, je me suis toujours donné pour mission de faire de l’apprentissage de la musique une expérience ludique et accessible à tous, quel que soit le niveau ou les goûts musicaux des uns et des autres. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de concevoir ma propre méthode d’apprentissage informatisée, que j’ai baptisée « Le studio de pratique virtuel (SPV) » ou, en anglais, « the Virtual Practice Studio (VPS) ». J’utilise ces programmes informatiques spécialement conçus pour inciter les élèves à développer leurs connaissances musicales sur le plan de la théorie et de la perception auditive à travers divers jeux et activités qui leur permettent de s’autoévaluer. Ces applications offrent également des modules d’enseignement interactifs qui permettent aux élèves de choisir, d’étudier (de façon interactive) et d’autoévaluer leur compréhension de concepts précis portant sur la théorie et la perception auditive. Les différents jeux pédagogiques proposés pour chaque concept incitent les élèves à apprendre et à élargir leurs connaissances et leur compréhension. Ainsi, ce qui, en d’autres circonstances, ferait l’objet d’un enseignement disciplinaire très formel et très strict se transforme en une expérience d’apprentissage amusante et haute en couleur. Cette approche pédagogique se révèle particulièrement efficace dans notre établissement où la musique n’est pas une matière imposée mais proposée en option. La plupart des élèves qui suivent mes cours ne disposent d’aucune expérience ou connaissance préalable en musique et ne tiennent en aucun cas à passer de longues heures à apprendre par le biais des méthodes traditionnelles. Ils veulent s’amuser ! Ils veulent jouer, composer et pratiquer un instrument sans attendre. Lorsqu’ils pénètrent dans ma salle de classe pour suivre leur tout premier cours de musique, l’inquiétude qui se lit sur leur visage traduit leur crainte d’avoir à suivre de longues heures de cours théoriques ennuyeux avant de pouvoir passer aux choses plaisantes. Mais dès que je leur présente les logiciels SPV et tous les jeux et autres activités pédagogiques mis à leur disposition pour apprendre les notions de base, ils sont impatients de se les procurer et de découvrir tous les modules. J’adopte la même philosophie lorsqu’il s’agit de choisir le répertoire musical des divers projets à réaliser en classe et avec mes orchestres. Je laisse les élèves choisir leurs morceaux, puis je prépare des arrangements adaptés à leurs instruments et à leurs niveaux de compétence respectifs. Je ne leur impose pas mes choix musicaux. Je pars du principe que si le morceau qu’ils doivent jouer leur plaît, ils seront d’autant plus enthousiastes et motivés pour s’exercer. Mon principal objectif est de les amener à apprendre la musique tout en leur offrant une expérience d’apprentissage positive. Aires d’interaction Cette approche pédagogique est particulièrement axée sur l’aire apprendre à apprendre dans la mesure où les outils interactifs que je mets à la disposition des élèves leur donnent l’occasion de prendre en charge leur propre apprentissage. Composé de divers modules
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conçus pour aborder un concept donné de plusieurs façons différentes, le logiciel SPV (volumes 1 et 2) offre aux élèves la possibilité de choisir, en fonction de leur propre style d’apprentissage, la meilleure façon d’approfondir leur compréhension. Par ailleurs, les modules de composition musicale de niveau avancé mettent l’accent sur l’aire ingéniosité humaine en aidant les élèves à expérimenter les progressions harmoniques et les cellules rythmiques et à comprendre la façon dont celles-ci sont créées. Grâce à ces modules, les élèves peuvent facilement recréer et analyser les progressions harmoniques de chansons populaires, ou même composer leurs propres structures harmoniques et rythmiques qu’ils pourront ensuite utiliser comme couplets ou refrains dans leurs propres compositions. Application dans la salle de classe J’ai commencé à élaborer et à utiliser mes méthodes informatisées dans mes cours de musique en l’an 2000. J’ai depuis conçu toute une série d’applications destinées à aider les élèves à développer un large éventail de compétences sur le plan de la théorie, de la perception auditive et de la pratique instrumentale. Vous pouvez consulter et télécharger la plupart de mes logiciels directement à partir de mon site Web (http://www.mtcmusic.ca) ou du site YouTube (clé de recherche : « Tom Ansuini »). De nombreux modules en ligne, pris en charge par tous les navigateurs (sur PC ou Mac), sont également disponibles sur mon site Web. Je complète et modifie régulièrement ces modules en ligne tout au long de l’année scolaire car ils sont destinés à offrir à mes élèves des outils de pratique et d’autoévaluation complémentaires qui sont adaptés aux notions que nous abordons en classe. Dans mes cours, chaque élève dispose d’un ordinateur sur lequel il a accès au logiciel SPV. Les élèves peuvent ainsi travailler et progresser à leur propre rythme sans subir la pression du reste de la classe. Une telle organisation me permet également d’enseigner à des élèves ayant des compétences musicales variées tout en permettant à chacun de progresser et d’utiliser ce qu’il sait déjà pour poursuivre son apprentissage sans avoir à attendre que les autres atteignent le même stade. Tous les logiciels reposent sur une conception modulaire et contiennent des modules explicatifs interactifs, des modules d’autoévaluation personnalisables, des modules de jeux éducatifs ainsi que des modules de simulation instrumentale. En fonction du projet sur lequel ils travaillent, les élèves utilisent le logiciel approprié pour apprendre, mettre à l’épreuve et approfondir leur compréhension du concept abordé. Ils mettent ensuite leurs connaissances en pratique pour avancer dans le projet en cours. Je suggère aux élèves les modules qui conviennent le mieux à la tâche d’apprentissage qu’ils doivent réaliser et je leur apporte mon aide en complétant les informations fournies dans le module. J’utilise également des modules de quiz interactif pour évaluer régulièrement les compétences générales de mes élèves relatives à la théorie et à la perception auditive. L’utilisation d’une telle méthode pour évaluer ces compétences présente plusieurs avantages qui sont énumérés ci-après. 1. Chaque élève se voit attribuer un quiz unique, composé d’une série de questions différentes, il est donc impossible de tricher. 2. En ce qui concerne le quiz de perception auditive, les élèves ont la possibilité d’utiliser le même module de quiz pour étudier et s’exercer à la maison avant d’avoir à le réaliser en classe. Au cours de ces séances d’entraînement, les élèves reçoivent un retour instantané sur leurs réponses, ce qui leur permet de savoir précisément à quel point ils maîtrisent les notions abordées et de tirer des enseignements de leurs erreurs. 3. Chaque module de quiz permet aux élèves de personnaliser le niveau de difficulté, ce qui leur donne la possibilité de progresser graduellement. 4. Contrairement aux questionnaires que les élèves doivent remplir à la main, les quiz interactifs sont plus ludiques et les élèves reçoivent leur note dès qu’ils ont terminé. 5. À la fin du quiz, les élèves lèvent la main et je me dirige vers eux pour relever la note finale qui est affichée à l’écran. Aucune correction n’est nécessaire ! Cela me permet
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de consacrer plus de temps à la préparation de situations d’apprentissage intéressantes et moins de temps à la correction de questionnaires au format papier. L’utilisation d’une approche pédagogique basée sur les TIC comporte de nombreux avantages mais, de mon point de vue, le plus important est la motivation. Un élève motivé est plus curieux et a envie d’apprendre tout simplement parce qu’il aime ce qu’il fait. J’ai récemment été sollicité par des enseignants de mathématiques de mon établissement pour concevoir une application logicielle destinée à aider les élèves à apprendre les tables de multiplication de base. Suite à cette demande, j’ai élaboré trois applications logicielles différentes, en français et en anglais, pour aider les élèves à parfaire leurs compétences mathématiques. Ces trois applications peuvent être téléchargées gratuitement sur le site http://www.mtcmusic.ca. 1. La forteresse des multiplications personnalisable et un jeu pédagogique).
(comprend
un
module
de
pratique
2. Les cavernes des divisions (comprend un module de pratique personnalisable et un jeu pédagogique). 3. Expressions algébriques (titre provisoire – comprend un module de pratique personnalisable) J’ai achevé la conception de ces logiciels en avril 2010. Depuis, les deux premiers ont été largement utilisés dans notre école élémentaire et les trois seront distribués à tous les élèves qui feront leur entrée en 1re année de secondaire en septembre 2011. Tout comme le logiciel de musique SPV, ces applications ont été conçues pour rendre le processus d’apprentissage amusant et motivant. Si nous voulons instruire et motiver les élèves du 21 e siècle, il est de notre devoir, en tant qu’enseignants, d’exploiter au mieux les outils offerts par les TIC et le Web 2.0. Nous devons transmettre nos connaissances en utilisant des outils techniques adaptés à ceux que nos élèves utilisent tous les jours. Nous devons les intéresser, les enthousiasmer et même les étonner en faisant appel aux technologies qui font partie de leur vie quotidienne. Notre mission consiste à faire de leur apprentissage une formidable aventure.
Faire plus avec moins : utilisation de la technologie et des stations informatiques pour transformer une classe Geoffrey Aladro, Frank C. Martin International K-8 Center, Miami (Floride, États-Unis)
Dans les classes de demain, chaque élève disposera de ses propres outils informatiques, tous les outils technologiques seront intégrés de façon transparente et la seule limite imposée aux élèves sera celle de leur imagination. Si l’utilisation de la technologie dans les classes de demain ne nécessitera aucun effort, qu’en est-il dans les classes d’aujourd’hui ? L’une des stratégies dont nous disposons pour nous projeter dès maintenant dans l’avenir consiste à avoir recours aux stations informatiques. Grâce à cette méthode, il est possible de transformer une classe dans laquelle les élèves intègrent de nouveaux outils aux anciens processus en un endroit où des élèves curieux d’apprendre prennent des risques et ouvrent la voie à de nouvelles techniques. Les stations informatiques concrétisent ces possibilités de deux façons. D’une part, elles entraînent la multiplication des ressources. Ainsi, dans une classe équipée de six stations informatiques, toutes les technologies disponibles dans la pièce se retrouvent multipliées par six, comme par magie. D’autre part, elles permettent aux professionnels de l’éducation de concevoir des leçons qui mettent à profit de façon unique des technologies spécifiques. Je vous convie à visiter une classe dans laquelle des stations informatiques sont installées pour permettre aux élèves de bénéficier d’un environnement d’apprentissage passionnant et différencié. Imaginez une station informatique reliée à un tableau blanc numérique sur laquelle un petit groupe d’élèves utilise Google Earth pour étudier une région du monde. Au
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lieu d’absorber les informations de manière passive, les élèves interagissent de manière collective avec les informations en choisissant les sources et la méthode à adopter pour étudier un endroit et en triant une multitude de données pour améliorer leur compréhension d’un lieu donné. Le fait de permettre à un petit groupe d’élèves d’interagir directement avec le tableau blanc numérique modifie radicalement la relation qu’ils entretiennent avec la technologie. On pourrait également imaginer une autre station informatique constituée d’un studio multimédia équipé d’un ordinateur, d’une caméra vidéo, d’un micro, d’un clavier MIDI (interface numérique des instruments de musique) et d’un écran vert. Quel type de média les élèves peuvent-ils créer grâce à cette station ? Les possibilités sont infinies. Vous souhaitez concevoir une ressource que les élèves peuvent utiliser pour réviser ? Attribuez un sujet différent à chaque groupe et demandez-leur de créer un film ou un fichier balado qu’ils pourront stocker dans une bibliothèque numérique afin de l’utiliser ultérieurement. Les élèves du Programme de premier cycle secondaire adorent apprendre d’autres élèves qui suivent ce programme, ce qui présente l’avantage supplémentaire de créer une interaction sociale positive au sein des groupes. Il est possible de concevoir une station informatique dédiée aux travaux pratiques, lesquels constituent une excellente méthode pour inciter les élèves à entreprendre des recherches. Équiper toute une classe en matériel informatique peut se révéler très onéreux. En revanche, avec une seule station, il suffit de procurer aux élèves une série d’outils tels qu’un logiciel d’acquisition et d’analyse, du matériel de manipulation ou des échantillons, par exemple. Au lieu d’être limités par un manque de ressources, les élèves disposent ainsi d’un espace optimal pour créer et expérimenter. Dans une salle équipée de quatre postes de travail pour 24 élèves, il peut paraître impossible de demander aux élèves de travailler individuellement sur ordinateur. Pourtant, il suffit d’équiper cette même salle de six stations et d’un petit centre de traitement de l’information pour y parvenir. Les élèves disposent ainsi de temps pour travailler individuellement sur ordinateur. Grâce à cette multiplication des ressources, il est possible de permettre aux élèves de travailler sur ordinateur de façon significative, et ce même dans les salles de classe dotées de ressources technologiques limitées. Un seul iPad ou ordinateur ultra-portable peut se révéler extrêmement profitable pour les élèves. Par exemple, les élèves peuvent enregistrer un discours, un débat ou une discussion improvisé puis le passer en revue à l’aide d’une grille d’évaluation. Une telle activité permet aux élèves d’améliorer leur façon de s’exprimer en public. En outre, ils ont la possibilité d’accéder à des ressources telles que iTunes U pour consulter des discussions et des conférences animées par des experts. Le matériel doit-il être à la pointe de la technologie pour présenter une utilité ? Absolument pas. Une station peut être conçue de manière à optimiser l’utilisation d’une technologie ancienne. Les ordinateurs eMac ont été lancés sur le marché il y a environ neuf ans et il serait difficile de les utiliser à des fins de création multimédia. En revanche, une fois reliés à un projecteur, ils offrent une galerie numérique dans laquelle les élèves peuvent accéder à toutes les images numériques existantes. Les images imprimées sont onéreuses et difficiles à manipuler. L’utilisation d’une galerie numérique permet aux élèves de se concentrer sur les éléments qui les intéressent et d’accéder à un large éventail de ressources. La ressource la plus importante réside dans les élèves eux-mêmes. Dans tout groupe, quel qu’il soit, certains élèves maîtriseront mieux un matériel ou un logiciel donné que d’autres. Cette dynamique de petit groupe permet aux élèves en question d’enseigner leur savoir-faire à leurs camarades. De plus, l’utilisation d’un wiki dédié à la classe peut favoriser la création d’une mémoire virtuelle pour la classe. Plutôt que de contraindre l’enseignant à répondre constamment aux questions fréquemment posées au sujet de l’utilisation des outils technologiques, les élèves peuvent trouver eux-mêmes la réponse à leur question en consultant le wiki. L’enseignant peut ainsi se concentrer sur l’enseignement plutôt que sur le soutien technique.
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Les stations informatiques constituent une excellente stratégie pour changer radicalement la façon dont les élèves interagissent avec la technologie. Grâce à la multiplication des ressources et à une conception soigneusement pensée, les stations permettent à nos élèves d’exploiter la technologie de manière active plutôt que de la subir de façon passive. Même si leur mise en place ne se fait pas sans effort, les stations peuvent aider une classe d’aujourd’hui à ressembler de plus près à une classe de demain.
Le PPCS de l’IB : la technologie en classe : augmenter l’audience d’un journal en ligne Shannon Hoffman, Mount Mourne School, Mooresville, Caroline du Nord, États-Unis
Comment puis-je me connecter à un public ? Pendant l’année scolaire 2010-2011, les élèves de PPCS du cours de journalisme de la Mount Mourne School à Mooresville, en Caroline du Nord, ont été mis au défi de répondre à cette question directrice pour l’unité en augmentant les visites sur le site du journal en ligne de l’école. Le résultat a été une immersion de six semaines en technologie, en marketing et en journalisme qui a transformé le Mount Mourne Post et a énormément augmenté le trafic du site. Avant ce projet, le site du journal avait servi de vitrine pour les rédactions des élèves. En classe, ces derniers étudiaient les valeurs journalistiques et exerçaient leurs compétences rédactionnelles et journalistiques. L’unité sur la manière d’augmenter l’audience leur a permis d’appliquer ce qu’ils avaient appris dans un environnement qui reflétait celui d’une véritable salle de presse, axée sur le lecteur et où tout se déroule à un rythme rapide. Bien que ce projet ait été facilité par un enseignant, c’est sa gestion par les élèves qui a assuré sa réussite. Deux talentueux élèves rédacteurs ayant une grande expérience journalistique ont été nommés éditeurs et chargés de diriger les efforts. Les postes de webmestres ont été confiés à deux élèves férus de technologie. Les élèves restants ont pris en charge différents secteurs en tant que reporters. En ayant la question directrice pour l’unité à l’esprit, le personnel du journal a demandé aux lecteurs potentiels quel type d’articles les attirerait sur le site Web du journal. Les réponses permirent de créer de nouvelles catégories, qui, à leur tour, devinrent des secteurs destinés aux reporters. On demanda ensuite à ces derniers de trouver des idées et d’écrire sur leur secteur. Une fois l’idée d’un article approuvée par un éditeur, les reporters pouvaient, pendant la classe, mener les recherches et des entretiens, prendre des photos, réaliser des vidéos et écrire un article hebdomadaire. Les articles réalisés étaient soumis à approbation dans une base de données en ligne, où ils étaient relus et publiés par des éditeurs. Les webmestres assuraient le support et l’enrichissements du site le cas échéant. Parmi les rubriques régulières, on trouvait un coup de projecteur sur les projets personnels, des critiques des clubs périscolaires, une galerie photo, une colonne de conseils et une interview vidéo hebdomadaire intitulée, « Que feriez-vous si ? ». Il y avait également des articles indiquant les événements du campus, les projets réalisés en classe et les réalisations des élèves. À leur initiative, les élèves ont fait la publicité du Mount Mourne Post en créant une page sur Facebook, en se rendant dans d’autres classes, en collant des affiches dans tout l’établissement et en faisant en sorte que des annonces-amorces soient placées sur le site Web de l’école. Dans l’une des campagnes les plus efficaces, de la publicité a été placée dans les toilettes. L’utilisation d’un produit Web a présenté l’avantage de permettre aux élèves de mesurer facilement le résultat de leurs efforts. Les rapports hebdomadaires de trafic ont indiqué le nombre de visiteurs du site, d’où ils venaient, quels articles ils lisaient et combien de temps ils
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restaient sur le site. Avec ces informations, les élèves ont été capables de concevoir le site Web de manière stratégique afin de mieux répondre aux souhaits des lecteurs et de faire correspondre les idées d’articles et de rubriques à ce que les lecteurs visionnaient. Cette unité a duré environ six semaines, jusqu’à la fin de l’année. Durant cette période, les élèves ont réussi à faire passer le trafic de 589 visites à 2 359 visites1 et le nombre de pages vues de 1 853 à 8 9792 par rapport au mois précédent (source : Google Analytics). Les ressources technologiques consacrées à ce projet ont inclus l’adhésion à la School Newspapers Online (une plate-forme Web contenant des modèles et des outils), quatre ordinateurs et un appareil photo numérique. Lorsque ce dernier n’était pas disponible, les téléphones portables des élèves le remplaçaient. Pour compenser le manque de ressources informatiques, le cours avait lieu dans le laboratoire de la bibliothèque ou nous utilisions la bibliothèque mobile sur miniportable de l’école. Lorsque tout le reste échouait, les élèves pouvaient se connecter au site Web à partir de leurs ordinateurs personnels à la maison et respecter ainsi les délais. Dans cette unité, la différentiation a permis aux élèves de jouer des rôles qui correspondaient à leurs intérêts et à leurs compétences. Ils ont travaillé activement au sein de la communauté de la même manière qu’ils l’auraient fait dans un journal réel. Ces aspects, couplés à la nature sociale du journalisme et à la possibilité d’utiliser la technologie librement, ont entraîné un niveau élevé d’implication. Mais revenons à notre question initiale : comment puis-je me connecter à un public ? Dans cette unité, les élèves ont appris à miser sur l’utilisation de la technologie et sur leur propre puissance créatrice pour attirer un public en ligne. En travaillant en équipe, ils ont été capables d’accroître le lectorat du site du journal de manière significative sur une courte période.
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« Tableau de bord du Mountmournepost.com ». 3 avril-2 mai 2011. Google Analytics. Accédé : 28 juillet 2011. 2
« Tableau de bord du Mountmournepost.com ». 3 mai-2 juin 2011. Google Analytics. Accédé :28 juillet 2011.
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Programme du diplôme L’apprentissage à portée de main grâce à une initiative technologique Kelley Waldron, St. Andrew’s School, Savannah, Géorgie, États-Unis
Pendant l’année scolaire 2011-2012, la St. Andrew’s School de Savannah, en Géorgie, s’est lancée dans une transformation pédagogique en mettant en place une initiative individualisée iPad destinée à tous les élèves – des enfants âgés de trois ans en pré-maternelle jusqu’aux élèves de 12e année. L’établissement a également acheté pour les élèves trois chariots pour Macbook et chaque enseignant a reçu un Macbook, un iPad et un tableau interactif Eno. Les utilisations potentielles de ces outils et la mise en œuvre de cette initiative technologique ont bien sûr provoqué beaucoup d’excitation et un peu d’hésitation au sein de la communauté scolaire, mais la culture de l’établissement et le niveau de l’implication pédagogique dans les classes en ont été transformés de manière spectaculaire en une seule année. Voici en quoi ces outils ont transformé l’apprentissage et la culture au sein de notre établissement pour les rendre conformes aux pratiques d’apprentissage du XXI e siècle : Accès : grâce à l’initiative individualisée iPad, nos élèves peuvent accéder à tout un univers d’outils et d’informations. Ils ne sont plus limités aux informations de leurs manuels ou aux fournitures de leur classe, mais peuvent instantanément rechercher dans une multitude de ressources liées au thème qu’ils étudient. Les applications (apps) d’enregistrement des iPads leur permettent également de se préparer et de s’entraîner davantage aux composantes orales des évaluations internes dans leurs classes de langue. Collaboration : la mise en œuvre de l’initiative iPad a permis à nos élèves de collaborer à la fois en classe et à l’extérieur de l’établissement. Lors des cours d’anglais, les enseignants ont utilisé avant et après leur enseignement formel des outils comme les sites wikis et les sites de médias sociaux pour commenter des textes et lancer des discussions. En théorie de la connaissance, nos élèves ont utilisé Skype pour discuter avec le coordonnateur extérieur de Pennies for Peace, ainsi qu’avec l’une des diplômées d’une école financée grâce au programme au Pakistan afin d’explorer à partir de différentes perspectives les questions liées aux connaissances. Implication : l’accès aux outils technologiques a donné aux élèves de nouvelles façons de travailler en classe. Grâce à l’iPad, ils peuvent accéder à des modèles et à des matériels de manipulation en sciences et en mathématiques qui leur étaient auparavant soit indisponibles, soit d’un accès limité au sein de l’école. Ils peuvent désormais accéder à ces ressources en classe ou après l’école. En espagnol, les élèves ont utilisé Adobe pour réagir visuellement à la poésie qu’ils lisaient. Créativité : grâce à tous les outils technologiques que nous avons mis en œuvre, nos élèves ont eu plus de possibilités d’exprimer de manière créative leur compréhension des thèmes qu’ils étudient. Dans le cours des langues du monde de l’IB cette année, les élèves ont choisi de produire leurs dossiers sous forme de livres électroniques, incluant des fichiers texte, audio et numériques. Invention : l’un des aspects les plus passionnants et les plus prometteurs de la mise en œuvre de la technologie à St. Andrew’s est la manière dont elle permet aux élèves de prendre le contrôle de leur apprentissage. Pour beaucoup, nos élèves connaissent mieux que leurs enseignants les outils technologiques que nous leur avons donnés. Ils trouvent de nouvelles manières d’apprendre et les partagent avec nous autant que nous les aidons. Ils acquièrent une meilleure connaissances des multiples manières dont ils peuvent se développer en tant qu’apprenants et se mettre au défi.
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Pour avoir un meilleur aperçu de l’initiative technologique de la St. Andrew’s School, vous pouvez visionner l’un de nos courts-métrages documentaires sur la mise en œuvre de ces outils à l’adresse : http://www.youtube.com/watch?v=ngkSIw7uIhM.
Améliorer la réussite des élèves avec la base de données IB Questionbank Nina Kimbrough et Judi Charley-Sale, T.R. Robinson High School, Tampa, Floride, États-Unis
Nous espérons qu’en apprenant comment nous avons utilisé le CD-Rom IB Questionbank pour nos élèves du Programme du diplôme et ceux des années précédentes, vous constaterez tout comme vos élèves, une amélioration de leur réussite. Nous enseignons les mathématiques au niveau supérieur (NS), mais notre approche de l’utilisation de la banque de questions IB Questionbank peut fonctionner dans n’importe quelle discipline. Il existe une IB Questionbank (disponible uniquement en anglais) pour le commerce et la gestion, le français et l’espagnol langue B, la biologie, la chimie, les systèmes de l’environnement et les sociétés, ainsi que la physique. Préparer un test sur un sujet spécifique au sein de l’environnement de l’IB, un vrai défi En tant qu’enseignant du Programme du diplôme, vous connaissez le stress de la préparation de vos élèves aux examens de l’IB. Combien de fois avez-vous voulu utiliser des questions d’examen de l’IB déjà posées pour tester vos élèves sur un sujet spécifique ? Nous avons tous consulté des piles d’anciens examens et utilisé des ciseaux et de la colle pour littéralement couper et copier des passages afin de créer un test sur un sujet spécifique. Ajoutez cette inefficacité à la chasse aux barèmes de notation et vous obtenez la recette idéale pour gâcher du temps et de l’énergie. Tout ceci vous éloigne au final du dynamisme de l’apprentissage. Nous nous servons de l’IB Questionbank: Mathematics pour fournir du contenu à nos cours et préparer efficacement nos élèves aux examens de l’IB. Apprendre comment les questions IB sont présentées et notées dans les examens de l’IB a été très bénéfique pour tous nos élèves du Programme du diplôme et ceux des années précédentes. Ils ont ainsi pu approfondir leur compréhension de la politique et de la philosophie de l’IB en matière d’examens. Notre succès s’est reflété dans les taux de réussite en mathématiques NS. Par exemple, lors de notre première et troisième années en tant qu’enseignants de mathématiques NS, nos élèves ont dépassé d’environ 20 pourcent le taux de réussite mondial de 2010. Structure de la banque de questions IB Questionbank L’IB Questionbank: Mathematics renferme des questions utilisées lors d’examens pour chacun des trois cours de mathématiques de l’IB - NS, niveau moyen (NM) et études mathématiques NM. Les questions sont présentées et organisées conformément au guide de matière de l’IB et sont facilement consultables par sujet. Chaque question contient une référence et un lien à un barème de notation, à un rapport pédagogique et au guide de matière de l’IB (détails du programme). Les enseignants peuvent rechercher dans la base des questions spécifiques par sujet, par année, par examen/option, par guide de matière de l’IB, ainsi que par autorisation d’utiliser une calculatrice graphique. Nous vous laissons le soin d’explorer les spécificités du logiciel. Comment la banque de questions IB Questionbank soutient-elle les objectifs d’apprentissage ? Il a toujours existé et il existera toujours une lutte naturelle entre l’enseignement du « contenu pur » et l’enseignement « pour l’examen ». Dans n’importe quel programme axé sur l’évaluation, y compris celui de l’IB, la préparation aux examens est un élément vital de la réussite du candidat. L’IB Questionbank constitue une ressource inestimable pour aider à maintenir l’accent sur les examens de l’IB, le style spécifique des questions de l’IB et le barème de notation associé.
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En cours de mathématiques, les élèves demandent souvent « est-ce que je dois montrer mon travail ? » Le cerveau adolescent est généralement plus attiré par le calcul, la partie rapide d’une solution mathématique, que par la partie méthodologique. Les examens de l’IB attribuent des points aux réponses et aux méthodes et il n’existe pas de plus grande motivation pour un élève de l’IB que de pouvoir obtenir des notes élevées. L’incorporation du barème de notation de l’IB dans la classe aide effectivement les élèves à apprendre « à montrer leur travail » avec empressement. Dans le barème de notation de l’IB, les points attribués aux réponses suivent presque toujours ceux attribués aux méthodes lorsqu’il s’agit d’une question en plusieurs étapes, ce qui est fréquemment le cas. Contenu d’un cours : élèves du Programme du diplôme Supposons par exemple que le sujet du cours soit les nombres complexes. Nous commençons par une approche mathématique générale des nombres complexes et développons au final un objectif ciblé sur les questions de l’IB impliquant des nombres complexes. Par exemple, nous introduisons le sujet d’un manuel, donnons le contexte dans le cadre du programme, puis approfondissons à l’aide de problèmes pratiques, d’interrogations, de révisions et de tests en posant des questions spécifiques dans le style de l’IB. Les élèves du Programme du diplôme ont été très réceptifs aux questions de l’IB, tout particulièrement les plus âgés, qui commencent déjà à anticiper l’examen. Contenu d’un cours : élèves de neuvième et dixième année Les élèves brillants de neuvième et dixième année sont habitués à obtenir des A et plus de 90 pourcent lors des examens. En tant qu’instructeurs, nous savons que beaucoup d’examens dont l’enjeu est élevé, ceux de l’IB inclus, ne sont pas conçus pour que l’on y obtienne un taux de réussite de 100%. Nous devons explicitement introduire ce nouveau paradigme d’examen à nos élèves (et à leurs parents) afin qu’ils puissent comprendre et accepter qu’un « A » puisse correspondre à 70% lors d’un examen, tout comme un 70% peut correspondre à un 7 lors d’un examen de l’IB. Nous utilisons des questions dans le style de l’IB au sein du programme de neuvième et dixième année comme un exercice révélateur permettant aux élèves d’expérimenter la différence entre les problèmes des manuels traditionnels et les questions créatives de l’IB. Dans le cas des mathématiques, nous avons trouvé que les questions de mathématiques NM étaient plus adaptées à la majorité des élèves de neuvième et dixième année. Les questions d’études mathématiques NM conviennent également et celles de mathématiques NS peuvent mettre au défi les élèves qui obtiennent les meilleurs résultats. Attendez-vous à des cris de protestation de la part des élèves si, la première fois qu’ils passent un test ou une interrogation avec les questions de l’IB, ils obtiennent un taux de 50%. Mais continuez à poser des questions de l’IB dans les exercices d’entraînement, la révision et les tests. Vos élèves commenceront à comprendre la manière de tester, d’évaluer et de noter de l’IB. Caractéristiques de notre méthodologie Notre processus utilise le logiciel IB Questionbank avec MS Word pour créer des documents maîtres et des sous-documents pour un sujet spécifique (comme exemple, nous continuerons à utiliser le sujet des nombres complexes). •
Dans l’IB Questionbank, sélectionnez le sujet des nombres complexes et choisissez entre 10 à 20 questions qui fournissent des approches variées des questions, des points, l’autorisation d’utiliser une calculatrice graphique et l’année d’examen.
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Exportez ces questions dans un fichier MS Word (le logiciel crée un fichier portant l’extension .rtf). Nommez ce fichier « IB Qs Complex Numbers.rtf ».
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Créez un fichier de réponses avec le barème de notation et exportez-le dans un deuxième fichier MS Word intitulé « IB As Complex Numbers.rtf ».
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Combinez les fichiers IB Qs et IB As en un seul document maître contenant les questions et les réponses avec le barème de notation. Laissez le logiciel IB Questionbank s’exécuter (au cas où vous voudriez choisir des questions différentes) et commencez par travailler directement dans MS Word. (1) Ouvrez les documents contenant les questions (IB Qs) et les barèmes de notation (IB As), (2) Copiez et collez tout le contenu du fichier barème de notation à la fin du fichier de questions, puis (3) enregistrez-le comme nouveau fichier appelé « IB Q&As Complex Numbers.doc ». Vous pouvez ensuite le fermer et ne plus vous reporter aux fichiers intermédiaires en .rtf IB Qs et IB As.
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En travaillant exclusivement avec le fichier MS Word IB Qs et As Complex Numbers, « nettoyez »-le en supprimant les sauts de page, l’espace destiné aux réponses (s’il y a un tableau, vous pouvez le détruire en pressant les touches Ctrl-X), les retour chariots superflus et en créant un document contenant les questions et les solutions à utiliser.
Vous disposez maintenant d’un document maître contenant environ 20 questions sur les nombres complexes. Lisez-les et choisissez des problèmes pour vous échauffer. Puisque tout cela se fait électroniquement, vous pouvez taper un code pour garder une trace de la manière dont vous prévoyez d’utiliser chaque questions (E pour échauffement, C pour classe, R pour révision, T pour test). Si vous voulez vous amuser, utilisez la fonctionnalité « texte caché » dans le formatage de polices de MS Word afin que vos commentaires dans le document ne s’impriment pas, mais soient lisibles à l’écran. Une fois votre document maître terminé, vous pouvez créer des sous-documents contenant la partie intéressante du matériau. Réviser les barèmes de notation Avec les élèves du Programme du diplôme, nous incluons généralement le barème de notation dans le document qui leur est destiné afin qu’ils puissent s’auto-évaluer. En tant qu’enseignant, vous devez toujours recueillir et réviser le travail auto-évalué afin de déterminer les points faibles d’élèves spécifiques et de la classe en général. Avec les élèves de neuvième et dixième année (pour lesquels la tentation de « copier les réponses » est souvent forte), nous avons trouvé préférable de réviser le barème de notation en classe (demandez aux élèves d’utiliser un crayon ou un stylo de couleur différente pour noter leur travail) soit en adoptant une approche de correction croisée soit à l’aide de l’auto-évaluation. Nous avons évoqué plus haut les difficultés des élèves à montrer leur travail à l’enseignant : il est, dans ce cas, très valorisant pour les élèves de lire eux-mêmes le barème de notation. Utiliser la banque de question IB Questionbank pour préparer les examens Pendant la dernière ligne droite de la préparation aux examens, l’IB Questionbank est de loin l’un des outils les plus puissants dont nous disposons. Nos élèves ont pris d’anciens examens comme tests d’entraînement, ont auto-noté leur travail à l’aide du barème de notation, puis ont reporté leurs résultats pour chaque question (parties A, B, C, etc) à l’enseignant à l’aide d’un modèle MS Excel spécifique pour chaque test. Ils ont ainsi pu indiquer les notes qu’ils avaient obtenu pour chaque partie de la question ; le modèle incluait une référence au sujet évalué par la question. Une fois que la majorité des élèves a reporté ses résultats, nous avons facilement pu déterminer les points faibles, de la classe en général et de chaque élève en particulier, comparer le nombre moyen de points obtenus et le nombre total de points disponibles. Après avoir identifié les points faibles, nous avons ré-enseigné ces sujets en créant de brefs cours de révision et nous avons pu rapidement et facilement extraire des problèmes à partir de l’IB Questionbank pour que les élèves les utilisent pour se renforcer et pour s’entraîner. Nous avons continué ce cycle : •
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les élèves font un test d’entraînement,
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ils s’auto-évaluent et font un rapport,
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l’enseignant identifie les points faibles pour chaque sujet,
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il ré-enseigne le sujet,
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il extrait des questions d’entraînement de l’IB à partir de l’IB Questionbank,
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les élèves s’entraînent et ré-apprennent.
Après quelques-uns de ces cycles, nous avons noté les résultats par sujet et avons informé nos élèves des améliorations. Ces derniers sont devenus plus confiants dans leurs connaissances du contenu et leurs compétences en matière d’examen, ce qui a réduit leur anxiété au moment des vrais examens. Pour conclure La banque de données IB Questionbank offre plus d’occasions d’apprentissage pour les enseignants et les élèves que ce que nous pouvons écrire dans ce court article. Par exemple, l’approche de l’IB de la résolution des problèmes en mathématiques assure une base solide pour une étude mathématique plus avancée ; la formulation de style britannique familiarise les élèves avec un certain type de questions. Nous espérons pouvoir continuer à partager nos expériences avec vous afin d’améliorer les performances de tous les élèves de l’IB. Un mot d’avertissement : il y a suffisamment d’erreurs typographiques dans l’IB Questionbank (pour les mathématiques en tous cas) pour que vous informiez vos élèves que si quelque chose n’a pas de sens, c’est qu’il s’agit probablement d’une erreur. Vous pouvez corriger ces erreurs dans les documents MS Word que vous créez et vous y fier pour une future utilisation plutôt que de revenir à la banque de questions plusieurs fois pour un sujet spécifique. L’irritation provoquée par ces erreurs est largement compensée par ce que ce logiciel vous offre, ainsi qu’à vos élèves. Nous avons également trouvé que le fait de repérer des erreurs a fait de nos élèves des lecteurs plus critiques (et nous accordions des points supplémentaires à ceux qui trouvaient les erreurs). Nous espérons que vous réussirez à améliorer la réussite de vos élèves en intégrant la banque de questions IB Questionbank dans vos classes de Programme du diplôme et des années précédentes. Vous pouvez acheter le CD-Rom IB Questionbanks dans le magasin de l’IB ici : http://store.ibo.org/advanced_search_result.php?keywords=questionbank. À propos des auteurs : Nina Kimbrough est enseignante certifiée avec sept ans d’expérience d’enseignement des mathématiques « en lycée américain traditionnel », de l’enseignement correctif de l’algèbre jusqu’aux calculs. Pour sa première année à l’IB l’an dernier, elle a enseigné le cours complet de deux ans de mathématiques NS. Judi Charley-Sale vient de Jamaïque et a l’expérience de l’enseignement dans le Caribbean Advanced Proficiency Programme, auquel s’ajoute trois ans d’enseignement du cours de mathématiques NS de l’IB de deux ans. Nina et Judi enseignent à la Hillsborough County School District, et l’année dernière, leur collaboration a donné d’excellents résultats pour leurs élèves en mathématiques NS, avec des taux de réussite de plus de 90% en mathématiques NS de l’IB, ainsi que lors des examens AB et BC de calcul du programme AP. L’année prochaine, elles seront toutes les deux à la T.R. Robinson High School, où Judi continuera à enseigner les mathématiques NS et Nina élargira son expérience en enseignant les études mathématiques NM et les compétences de recherche.
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Le continuum des programmes de l'IB Un plan triennal pour l’intégration des ITC Par Miguel Astorga et Luis F. Palencia, Colegio Williams, Mexico (Mexique)
Au Colegio Williams, nous sommes convaincus que pour rester à la pointe de l’éducation, il est impératif d’évoluer en permanence. L’adoption d’une telle démarche a permis à notre institution de conserver sa réputation de pilier et de modèle en matière d’action pédagogique dont elle jouit depuis 112 ans à Mexico. Les changements qui ont bouleversé la société au cours des années 1980 et 1990, affectant le Mexique au même titre que les autres pays du monde, nous ont fait prendre conscience qu’il était nécessaire d’intégrer les connaissances des TIC et, par la même occasion, de tirer profit de leurs différentes applications. C’est ainsi que nous avons mis en place, il y a près de 20 ans, deux laboratoires des TIC que nous continuons à équiper avec les nouvelles technologies. Mais cette étape n’était pas une finalité en soi et marquait le début d’un projet plus innovant. L’an dernier, nous avons commencé à travailler sur un projet visant à intégrer les TIC dans les salles de classe. Nous avons mis au point un projet triennal pour chacun des trois programmes de l’IB que notre établissement scolaire est autorisé à dispenser. Au cours de la première année, nous avons mis au point une base de connaissances sur les technologies à l’intention des élèves et des enseignants. Destinée à être utilisée dans les salles de classe, cette base de connaissances repose sur l’utilisation d’un logiciel facilitant le développement de contenu. Nous avons également créé une infrastructure fondée sur des réseaux et Internet pour effectuer des recherches et des travaux de collaboration, défini nos propres critères et fait connaître la nouvelle vision provoquée par nos nouvelles connaissances et notre prise de conscience à l’égard de la technologie actuelle. Au cours de cette première année, nous avons été en mesure de former les enseignants à mener des projets et à se servir de la technologie comme d’un outil pour rechercher, recueillir, analyser et synthétiser des informations. Au cœur de notre démarche, notre objectif visait également à permettre aux élèves de mettre en commun de nouvelles connaissances, expériences et réflexions afin de produire un résultat pertinent pour l’ensemble de ce processus et qu’ils pouvaient partager avec leur communauté. Un exemple très éloquent de cette démarche nous a été offert par un petit groupe d’élèves du Programme de premier cycle secondaire (PPCS). Ces élèves, extrêmement enthousiastes à l’égard des innovations que ce processus leur a permis de découvrir, ont mené une recherche approfondie, avec le soutien d’une équipe d’enseignants, sur les effets de la consommation du glutamate monosodique (un ingrédient utilisé, entre autres, par la majorité des marques de soupes instantanées). Les élèves ont réalisé une vidéo très illustrative et ludique sur ce sujet, et l’ont ensuite présentée aux élèves du Programme primaire (PP). Ce projet a incité les élèves à acquérir des connaissances au sujet des concepts abordés et à utiliser les TIC à un niveau adapté à leurs compétences respectives. À présent, dans le cadre de sa seconde année, le projet d’intégration des TIC vise à introduire les TIC dans les divers aspects du travail des enseignants en les intégrant, par exemple, dans les plans de travail, les programmes, les modules de recherche, etc. Pour y parvenir, les enseignants se sont engagés à appliquer les connaissances acquises l’an passé et, en collaboration avec les coordonnateurs des trois programmes de l’IB, à élaborer un plan d’action pour chaque enseignant en vue de déterminer ses opportunités et possibilités d’amélioration individuelles, tout en veillant à ce que : •
les élèves produisent leur propre contenu ;
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les enseignants aident leurs élèves à exploiter de façon adéquate et rationnelle les TIC au cours de leurs activités d’apprentissage ;
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la communauté considère les TIC comme un outil susceptible de promouvoir la créativité et l’apprentissage ;
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les TIC soient intégrées dans toutes les activités nécessitant leur utilisation, de même que pour présenter les informations figurant dans leurs documents relatifs à la planification.
Dans le cadre de la troisième année du projet, il sera demandé aux élèves et aux enseignants de s’engager à concevoir des espaces numériques dans lesquels ils pourront faire part de leurs expériences, projets, contenus et résultats avec leurs communautés au niveau local, régional, national et international. Des espaces dédiés à la rétroaction, aux commentaires et à l’analyse de l’utilisation des TIC seront mis en place dans le cadre d’une démarche rationnelle et critique, et les élèves et les enseignants devront les considérer comme un outil utile qui devra être présent dans leur vie scolaire et sociale. En parallèle, les enseignants formeront des groupes d’experts dont la mission consistera à apporter un soutien à d’autres personnes lors de l’utilisation des technologies. Ces groupes auront pour but de permettre aux enseignants de définir et de revoir les stratégies, de mettre en commun des expériences et d’améliorer ensemble leur expérience d’enseignement. Voilà comment le projet d’intégration des TIC dans les salles de classe vise à soutenir le processus d’enseignement et d’apprentissage développé dans le cadre du PP, du PPCS et du Programme du diplôme à travers la production de contenu. Pour permettre à ce projet de voir le jour, nous avons fait l’acquisition de 131 ordinateurs portables, équipés des technologies les plus récentes et installés dans quatre laboratoires mobiles, de deux serveurs et d’une infrastructure réseau pour les différents sites de l’établissement. De plus, nous avons pris les dispositions nécessaires pour offrir une formation spécialisée au personnel enseignant qui bénéficie en outre d’un soutien continu tout au long de l’année pour faciliter la production du contenu mentionné ci-dessus.
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