Bulletin d’information des examinateurs Juillet 2014
Message de la rédactrice en chef Je tiens à remercier tous les examinateurs et réviseurs de notation qui ont participé à la session de mai 2014. Pour la première fois lors de cette session, plus d’un million de copies d’examen ont été notées par voie électronique et plus de deux millions de notes brutes attribuées aux différentes composantes ont été recueillies. Il va sans dire qu’aucun résultat n’aurait pu être publié sans votre collaboration. Plus de 135 000 élèves de l’IB seront en mesure de progresser dans leur vie grâce à l’obtention d’une qualification largement reconnue à travers le monde, qu’ils aient obtenu le diplôme dans son intégralité ou des résultats de cours du Programme du diplôme. Des statistiques concernant cette session sont fournies dans la suite de ce bulletin d’information. Comme d’habitude, vous pourrez lire dans cette édition du bulletin d’information des entretiens avec des examinateurs et des membres du personnel de l’IB qui, je l’espère, vous intéresseront. L’entretien avec Max Kirsch, l’examinateur en chef pour la politique mondiale, était trop long pour être inclus dans une seule édition du bulletin d’information, vous pourrez donc lire la seconde partie de cet entretien dans l’édition de janvier 2015. Il était impossible de le réduire tant il était merveilleusement écrit et particulièrement intéressant. La publication de la seconde partie de cet entretien en 2015 sera attendue avec intérêt. C’est avec une grande tristesse que nous avons appris, au cours de ces derniers mois, le décès de plusieurs de nos collègues investis au sein de l’IB depuis de nombreuses années. Des nécrologies, rédigées par leurs amis et collègues examinateurs, figurent à la fin de ce bulletin d’information. Nos pensées accompagnent leurs familles et leurs proches.
Influence de votre retour d’information sur la notation électronique RM Results, l’équipe responsable de scoris assessor, a analysé les commentaires que vous avez fournis dans le questionnaire sur la notation électronique. Introduction Au cours de l’été 2013, plus de 4 800 examinateurs de l’IB ont noté près de 950 000 copies d’examen à l’aide du logiciel de notation électronique de RM, scoris assessor. Dans l’ensemble, votre expérience avec scoris assessor a été positive. Nous avons fourni un graphique faisant apparaître vos réponses au questionnaire de 2013 sur la notation électronique dans le précédent bulletin © Organisation du Baccalauréat International 2014 International Baccalaureate® | Baccalauréat International® | Bachillerato Internacional®
d’information.
Nous
avons
également
analysé
les
nombreux
et
précieux
commentaires
spécifiquement liés à la notation électronique que vous aviez fournis dans vos questionnaires (soit 273 pages !). Nous avons été heureux de constater, par l’intermédiaire des retours d’information, une nouvelle amélioration de l’expérience utilisateur des correcteurs dans les différents domaines par rapport à l’année précédente. Les questionnaires ont cependant fait ressortir des points majeurs, sur lesquels l’équipe de RM s’appuie désormais pour améliorer le logiciel. Utilisation du retour d’information pour améliorer scoris assessor Le questionnaire de 2013 a permis aux examinateurs de fournir des commentaires détaillés sur la notation électronique, ainsi qu’un retour d’information précieux sur le système – des éléments cruciaux pour les développeurs du produit de RM. En plus de passer en revue les questionnaires des examinateurs, les membres du personnel de l’IB rencontrent également les membres du personnel de RM de manière régulière. Nous obtenons par ailleurs un grand nombre d’informations lors des sessions de notation en conditions réelles par le biais du service d’assistance. Les principaux thèmes que le questionnaire a fait ressortir peuvent être rassemblés sous les deux catégories suivantes :
performance et stabilité ;
convivialité et fonctionnalité.
Amélioration de la performance et de la stabilité Environ 13 % des commentaires évoquaient la performance et/ou la stabilité de scoris assessor. Les problèmes de ce type peuvent découler de plusieurs facteurs et l’analyse des retours d’information nous a permis d’en conclure qu’environ 4 % des examinateurs ont rencontré des problèmes directement liés à scoris assessor, les 9 % restants étant liés à l’ordinateur, au routeur ou à la connexion Internet utilisés. Pour améliorer l’expérience utilisateur des 4 % d’examinateurs ayant rencontré des problèmes directement liés au système, RM a procédé aux modifications suivantes :
la performance lorsqu’un examinateur travaille sur un nombre élevé d’éléments dans des listes de travail ouvertes et fermées, ou travaille au sein d’une grande équipe, a été améliorée ;
le chargement des questions dans le mode Corriger par question devrait désormais être plus rapide ;
le passage d’un onglet à l’autre pour les utilisateurs de Mac a été amélioré ;
la performance du rapport Supervision-Marker Seeding Tolerance (Supervision – Tolérance pour les copies de contrôle du correcteur, disponible en anglais uniquement) a été améliorée ;
différentes autres modifications ont été effectuées, notamment au niveau de l’architecture système et de la manière dont les données sont traitées. Ces modifications permettront d’améliorer la stabilité de l’application.
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Amélioration de la convivialité et de la fonctionnalité Nous avons apporté plusieurs modifications à la fonctionnalité et à l’apparence de l’outil d’évaluation scoris assessor et prévoyons d’en apporter davantage pour les versions futures. Environ 18 % des commentaires du questionnaire portaient sur la convivialité et la fonctionnalité, nous savons ainsi qu’il s’agit d’un domaine important. Voici quelques-unes des modifications déjà apportées dans ce domaine :
l’outil permettant d’effectuer un zoom a été modifié pour pouvoir zoomer plus facilement sur les différentes parties des épreuves ;
la version exécutée hors du navigateur permet désormais l’envoi de commentaires dans des langues autres que l’anglais ;
une nouvelle colonne a été ajoutée dans la Liste de travail fermée pour apporter plus de clarté concernant la date limite d’envoi d’une copie d’examen.
RM envisage d’apporter d’autres améliorations dans les prochaines versions, par exemple, l’intégration d’une option permettant d’enregistrer les préférences en matière d’affichage afin qu’elles se chargent automatiquement au moment de la connexion, ainsi que la mise en place de volets latéraux et supérieur réductibles, de manière à disposer de davantage d’espace pour la copie sur la page. La notation électronique s’améliore grâce à votre contribution D’après le questionnaire envoyé aux examinateurs, l’année dernière, 85 % des correcteurs ont eu une expérience positive avec la notation électronique. Ces statistiques sont plutôt bonnes, mais nous cherchons toujours une manière de les améliorer. Grâce à votre retour d’information, nous allons pouvoir continuer à travailler avec RM en vue d’améliorer et de perfectionner le logiciel scoris assessor.
Un point sur l’inclusion et l’accès à l’évaluation avec Kala Parasuram, responsable de l’inclusion et de l’accès à l’évaluation à l’IB « L’intégration
[ou
inclusion]
est
un
processus continu qui vise à élargir l’accès à l’apprentissage et l’engagement de tous les élèves, en identifiant et en supprimant les
obstacles. »
d’apprentissage éducationnels
(La et
spéciaux
les
diversité besoins dans
les
programmes du Baccalauréat International, 2010, p. 3). Pour mettre en œuvre son projet en faveur d’une éducation inclusive, l’IB a nommé Jayne PletserDent responsable des programmes d’études pour une éducation inclusive. Elle viendra compléter © Organisation du Baccalauréat International 2014 International Baccalaureate® | Baccalauréat International® | Bachillerato Internacional®
mon rôle de responsable de l’inclusion et de l’accès à l’évaluation. Jayne travaille au sein du centre mondial de La Haye. Pour certains candidats rencontrant des difficultés, les conditions normales d’évaluation peuvent ne pas leur permettre de démontrer leurs connaissances, compétences et aptitudes de manière équitable. Par conséquent, des aménagements de la procédure d’évaluation à des fins d’inclusion, tels que du temps supplémentaire ou un logiciel de reconnaissance vocale, sont autorisés pour ces candidats en fonction de leurs besoins personnels. Jusqu’à récemment, l’envoi des demandes d’aménagements de la procédure d’évaluation à des fins d’inclusion par les coordonnateurs des écoles du monde de l’IB se faisait au format papier. Cette méthode a depuis été remplacée par un système en ligne beaucoup plus simple et permettant une approche plus cohérente pour la mise en place de ces aménagements. Nous nous concentrons également sur la rédaction de questions d’examen accessibles à une plus grande diversité de candidats. Dans la pratique, cela signifie élaborer des tests qui soient rédigés et mis en forme conformément aux éléments et principes de conception d’une évaluation inclusive. Nous travaillons actuellement à la mise en place d’un module de formation en ligne sur la conception d’une évaluation inclusive à destination des rédacteurs d’épreuves. Un autre module similaire visant à sensibiliser les rédacteurs d’épreuves à la diversité et aux particularités culturelles et à s ’assurer ainsi que les évaluations sont accessibles à tous les élèves de par le monde est également en cours de préparation. Pour garantir l’inclusion tout au long du programme d’études, nous collaborons avec les responsables de programmes d’études en vue de développer le concept d’inclusion au sein des guides pédagogiques et de publier des supports d’enseignement pour les établissements. Nous collaborons également avec l’équipe en charge du perfectionnement professionnel pour que l’inclusion soit intégrée dans les ateliers de formation. Cette année, nous avons mandaté une analyse documentaire afin d’étudier les pratiques éducatives inclusives dans différents pays où des écoles du monde de l’IB sont présentes. Un important projet visant à élaborer un guide sur l’éducation inclusive est également en cours. Ce guide servira de ressource pour le développement de l’établissement scolaire dans son ensemble, par le biais d’un processus de recherche et d’autoexamen. Un groupe de travail composé de six professionnels de l’éducation issus d’écoles du monde de l’IB de différents pays, dirigé par Jayne et moi-même, s’est réuni à La Haye pour commencer à travailler sur la nouvelle publication. Nous souhaiterions par la suite mener des recherches sur les résultats des candidats ayant des besoins en matière de soutien à l’apprentissage et sur leur retour d’information concernant l’accessibilité aux examens. L’inclusion est un processus continu, mais l’important est que nous sommes résolus à nous engager sur cette voie et à soutenir les écoles du monde de l’IB tout au long de celle-ci.
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Programmes d’études et évaluation reposant sur des concepts Au mois d’avril, Jenny Gillett, la responsable des programmes d’études pour l’histoire, la philosophie et la théorie de la connaissance du Programme du diplôme, a animé à Cardiff un atelier sur les programmes d’études et l’évaluation reposant sur des concepts pour le personnel de l’IB chargé de l’évaluation. La session portait sur les difficultés et les avantages des programmes d’études et de l’évaluation reposant sur des concepts. Elle comprenait des discussions sur des exemples de cours du Programme du diplôme, tels que la philosophie, la politique mondiale et l’histoire, dont la conception et les tâches d’évaluation s’organisent désormais de manière plus explicite autour de concepts. Les programmes d’études reposant sur des concepts se fondent sur une interdépendance des concepts, contenus et compétences. Il est important de mettre l’accent sur cette interdépendance, car elle contribue à répondre aux préoccupations que peut soulever un programme d’études reposant sur des concepts, à savoir, une focalisation sur les concepts au détriment du contenu, à la place d’une association entre les concepts et le contenu. Ces modèles de programmes d’études « accordent une grande importance à une base solide de connaissances factuelles essentielles dans différentes disciplines, mais ils placent la barre plus haut en matière de programme d’études et d’enseignement en privilégiant une conception axée sur la compréhension conceptuelle » (Erickson, H. L. 2012. Concept-based teaching and learning, traduction libre). L’atelier s’est axé en grande partie sur des discussions cherchant à examiner pour quelles raisons l’enseignement reposant sur des concepts est une stratégie si efficace. Le groupe a discuté de la manière dont les concepts peuvent aider les élèves à établir des liens entre les nouvelles connaissances et les connaissances déjà acquises, et contribuer à faciliter le transfert de connaissances vers de nouveaux contextes ou d’une matière à l’autre. L’existence d’un lien étroit entre une approche reposant sur des concepts et l’aisance avec laquelle les élèves parviennent à analyser les raisons pour lesquelles ils étudient une unité ou une option particulière a également été ressentie, ce qui peut augmenter leur motivation (David Perkins. 2009. Making Learning Whole). La dernière partie de l’atelier s’est orientée sur l’analyse d’exemples de cours et de matériel d’évaluation du Programme du diplôme pour lesquels l’approche fondée sur des concepts a été adoptée de manière plus explicite. Les discussions ont notamment porté sur le nouveau format de l’épreuve 2 d’histoire, qui s’organisera de manière plus explicite autour de concepts tels que la causalité et le changement. Dans cette composante, plutôt que d’indiquer des guerres particulières à étudier comme à l’heure actuelle, le nouveau format spécifie que les élèves doivent examiner des aspects tels que « les causes économiques, idéologiques, politiques et religieuses » de la guerre, et laisse ensuite à l’enseignant la possibilité de choisir quelles guerres il souhaite aborder dans son cours. Les questions d’examen demanderont ensuite aux élèves d’évaluer le rôle de l’idéologie dans le déclenchement de deux guerres qu’ils auront étudiées.
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Une transition s’opère actuellement vers la mise en place d’une structure de cours organisée autour de concepts dans les matières du groupe Individus et sociétés du Programme du diplôme, comme en témoigne le nouveau cours de politique mondiale. Le Programme d’éducation intermédiaire constitue également un cadre d’apprentissage reposant sur des concepts.
Entretien avec Max Kirsch Examinateur pour la politique mondiale Biographie Max Kirsch est professeur d’anthropologie et titulaire de la chaire de l’Unesco sur les droits de l’homme et les droits culturels au sein de l’Université Florida Atlantic. Il est l’auteur de quatre ouvrages et de nombreux articles de revues (en anglais uniquement), parmi lesquels : In the Wake of the Giant (dans le sillage du géant), Queer Theory and Social Change (théorie queer et changement social), Rethinking Disney: Private Control, Public Dimensions (repenser Disney : contrôle privé, dimensions publiques) et Inclusion and Exclusion in the Global Arena (Inclusion et exclusion sur la scène mondiale). Il travaille actuellement sur deux monographies. La première s’intitule The Way We Live Now (la manière dont nous vivons aujourd’hui) et analyse les effets globaux actuels sur notre vie quotidienne. La seconde est une ethnographie qui s’intéresse aux rapides changements sociaux, au redéveloppement et à la colonisation interne dans la région marécageuse des Everglades en Floride. Vous êtes titulaire d’une chaire de l’Unesco sur les droits de l’homme et menez une recherche anthropologique dans la région des Everglades en Floride.En quoi ces activités sont-elles liées à votre travail d’examinateur ? À première vue, on pourrait penser qu’il s’agit de fonctions très différentes les unes des autres. Mais, en fait, mes rôles d’anthropologue et de défenseur des droits de l’homme sont très étroitement liés à mes fonctions d’examinateur, de concepteur et de réviseur de cours pour l’IB. Je fais du travail de terrain dans les Everglades en Floride, et j’ai également travaillé sur le terrain en Argentine, au Japon, au Mexique, en Tanzanie et à Pittsfield, dans le Massachusetts. Dans mon travail de terrain, mon objectif a toujours été d’examiner et d’analyser les changements sociaux et l’accès des communautés aux ressources, ainsi que la manière dont la population réagit à un changement mondial significatif. Que pouvons-nous faire pour défendre la cause des populations vulnérables ne disposant pas toujours des ressources nécessaires pour maintenir leurs modes de vie et traditions ? De quelle manière les dynamiques et structures de pouvoir jouent-elles un rôle dans ces questions ? Mes projets de recherche ont toujours revêtu un caractère interdisciplinaire et multidisciplinaire, mes recherches s’étendant aux relations sociales et mettant l’accent sur une comparaison de la situation des populations mondiales dans le contexte de l’industrie, des déplacements de population et des circuits culturels.
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La zone agricole des Everglades en Floride (Agricultural Area of the Florida Everglades, EAA) en particulier est une mine d’informations et un incroyable – même si parfois triste – exemple de la manière dont les individus et les communautés ont su s’adapter pour survivre. Située à moins de 80 km de Palm Beach, l’une des enclaves les plus riches au monde, cette zone abrite une partie de la population la plus pauvre et la plus vulnérable des États-Unis, alors qu’elle est encerclée d’importantes sociétés commerciales productrices de sucre et de légumes d’hiver opérant à l’échelle internationale. Là-bas, la population se crée des opportunités qui lui permettent de survivre dans ces conditions et d’interagir avec le monde qui les entoure. En examinant leur mode de vie, nous pouvons comprendre comment ils vivent leur quotidien et communiquent leurs besoins, en réagissant aux forces économiques, environnementales, sociales et politiques qui les entourent. Leur mode de vie nous montre de quoi sont capables les individus et les groupes et de quelle manière s’exprime la capacité d’adaptation dans les meilleures et les pires conditions. Selon moi, exercer la fonction d’examinateur est une sorte de travail de terrain car elle permet d’observer et de participer au processus d’apprentissage et d’évaluation d’une manière unique en son genre. La fonction d’examinateur permet d’avoir une vue d’ensemble de ce que nos élèves comprennent et apprennent, ainsi que de la manière dont leurs perspectives évoluent en permanence. Pour les domaines dans lesquels je suis examinateur (anthropologie, droits de l’homme et politique mondiale), mon rôle me permet également de recueillir des informations et des points à débattre pour une discussion en cours sur la façon dont nous présentons nos cours du Programme du diplôme. Ayant déjà travaillé dans la création d’institutions et le développement de programmes, je suis heureux de pouvoir observer de manière privilégiée les disciplines telles qu’elles se présentent à l’heure actuelle et seront amenées à évoluer, ainsi que l’interaction de ces disciplines avec les élèves à qui nous les enseignons. C’est par le biais des cours que nous leur proposons et des disciplines dans lesquelles nous les impliquons que nous pouvons enseigner aux élèves comment réfléchir de manière critique sur ce qui se passe sur le terrain et intégrer cette connaissance dans leur propre expérience. Notre travail consiste à comprendre la façon dont ils interprètent les informations sur le monde qui les entoure et la meilleure façon de leur fournir la pédagogie qui leur permettra de s’exprimer avec rigueur en s’appuyant sur leurs connaissances. De façon très concrète, nous agissons en qualité de défenseur de nos élèves, de la même manière qu’en tant qu’anthropologue, j’agis régulièrement comme défenseur des personnes que j’étudie. Mon travail sur le terrain dans les Everglades comprenait par exemple un travail avec les établissements scolaires et les organismes de soins, en particulier ceux soignant des personnes atteintes du VIH/sida, cette région présentant l’un des taux d’infection les plus élevés au monde. J’estime que le processus d’apprentissage doit prévoir de donner en retour à ceux qui fournissent les informations que nous cherchons. Nous avons intégré cet aspect dans nos activités d’engagement du cours de politique mondiale. Il s’agit d’un élément essentiel de la philosophie de l’IB et de ce que nous proposons à nos élèves. Comment avez-vous été amené à travailler pour l’IB ? Je cherchais à m’impliquer dans une activité intéressante qui soit en adéquation avec mes objectifs de la chaire de l’Unesco, dans laquelle je pouvais mettre en application mes connaissances en © Organisation du Baccalauréat International 2014 International Baccalaureate® | Baccalauréat International® | Bachillerato Internacional®
matière de développement de programmes. Je suis tombé sur une annonce pour un poste d’examinateur et j’ai répondu en indiquant que je souhaitais postuler. Je connaissais le Baccalauréat International et j’étais curieux de sa philosophie et de sa vision. Cette expérience s’est révélée particulièrement intéressante et enrichissante. Pourquoi estimez-vous qu’il est temps de proposer un cours de politique mondiale de l’IB ? La réponse à cette question mériterait que l’on y consacre un livre entier, mais je vais essayer d’être concis pour exprimer clairement les principales raisons pour lesquelles je pense qu’il est temps, voire plus que temps. Le monde a connu au cours de ces 50 dernières années plus de changements qu’au cours de toute l’histoire de l’humanité. Au début de la révolution industrielle, vers 1700, on comptait environ 500 millions de personnes sur la Terre ; en 2003, on en comptait près de 6,1 milliards. Ensuite, la croissance industrielle a eu un lourd impact sur l’environnement, qui a toujours été considéré comme une entité à dominer, plutôt que comme une partie intégrante de notre propre évolution. Que pourrait-il se passer si ces changements continuent à ce rythme ? Pour compliquer les choses, nous ne sommes pas parvenus à un accord mondial sur le fait qu’il y a un problème. Jusqu’en 2007, le gouvernement des États-Unis niait l’existence du réchauffement climatique. Les pays en développement affirment qu’ils n’y sont pour rien si la population mondiale est hors de contrôle, et qu’ils ont le droit de se développer et de s’industrialiser, tout comme les nations plus capitalistes l’ont fait avant eux. Pourtant, le tsunami qui a frappé l’Asie a plus sévèrement touché les personnes vivant sur la côte, à savoir la population locale la plus pauvre. Il en va de même pour l’ouragan Katrina qui a détruit La Nouvelle-Orléans, la sécheresse qui sévit au Pakistan, et la désertification qui progresse sans limites au Kenya et au Ghana. La mer d’Aral et le lac Tchad sont tous deux en train de s’assécher, tout comme les lacs qui approvisionnent la ville d’Atlanta et le sud de la Floride en eau potable aux États-Unis. Là aussi, la plupart des scientifiques s’accordent à dire que ces changements sont la conséquence du réchauffement climatique, ce que de nombreux gouvernements déclarent enfin comme une crise croissante. Les termes « mondial » et « mondialisation » ont souvent, au sein des milieux spécialisés et du grand public, une connotation de concept monolithique et homogène. Cette notion a été conceptualisée comme un processus naturel ayant réparti le monde en deux catégories : celle des gagnants et celle des perdants, à savoir, les centres de pouvoir et les régions n’ayant aucun contrôle sur leurs ressources. Mais il est important de rappeler que les systèmes mondiaux ne sont pas une nouveauté et existent depuis des siècles à travers le commerce et les missions exploratoires de populations issues des quatre coins du monde. Le commerce des épices et les comptoirs de la route de la soie illustrent parfaitement la manière dont les populations parcourent depuis des siècles de longues distances pour interagir avec d’autres cultures et communautés. Les villes États de l’Empire inca et les royaumes d’Égypte sont d’autres exemples de peuples répartis sur des milliers de kilomètres, et d’échanges et de déplacements réguliers sur des continents entiers et au-delà. Ce qui a changé c’est la vitesse et l’échelle auxquelles opèrent ces systèmes, et dans lesquelles la politique intervient désormais. Notre environnement ne ressemble plus à ce qui existait à l’ère
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préindustrielle. La technologie militaire a évolué à un point tel qu’une bombe peut à elle seule instantanément faire disparaître toute vie humaine sur Terre. De grands et petits changements se produisent d’autre part. Nous pouvons dorénavant communiquer de manière instantanée d’un point à l’autre de la Terre. Les populations assistent en temps réel aux guerres et aux catastrophes, et non plus avec des jours, voire des semaines, de décalage. Il n’existe plus aucun humain sur Terre qui n’ait pas été en contact avec d’autres groupes et cultures. Ces questions influencent désormais notre vie quotidienne. Le pouvoir est un concept essentiel de l’étude et de l’analyse de ces phénomènes alors que les relations de plus en plus contestées entre et au sein des populations sont parvenues à dominer notre organisation sociale, à l’heure où l’on assiste à un nombre croissant de conflits et de crises. Nos élèves doivent être prêts à évoluer dans un monde en rapide et constante évolution. Il leur faudra être en mesure de s’engager dans ce monde qui n’est ni stagnant ni stable. Tous ces changements sont illustrés dans la politique mondiale. Les gouvernements ont dû et doivent s’adapter aux changements en matière de production à l’échelle mondiale, tout comme les populations autochtones et les communautés locales réagissent – et, souvent, se rebellent – contre les changements venus de l’extérieur. Le changement climatique touche toutes les populations de la planète, mais les pays réagissent différemment à ce risque environnemental. Dans un même temps, les changements qui se sont opérés en matière d’investissement de capitaux portent atteinte à l’autorité et à la politique des gouvernements, alors que d’aucuns soutiennent que l’intégration des cultures a diversifié le monde au lieu de le rendre plus homogène, une hypothèse faite dans de nombreux secteurs au cours de la dernière décennie. Notre programme de politique mondiale part du postulat selon lequel la politique occupe aujourd’hui une place essentielle dans notre organisation sociale complexe et qu’elle est presque toujours intégrée à différents niveaux de l’organisation géographique. Que ce soit au niveau local, régional, national ou mondial, la politique a une influence sur tous les aspects de l’espace géographique et joue un rôle dans les cycles et changements de l’organisation géographique, dans le contexte actuel d’évolution rapide. La politique mondiale est devenue un acteur essentiel de la vie de tous les citoyens du monde du fait de son rôle dans la constante réorganisation des communautés, des régions et des nations. Considérant cela, comment pourrions-nous ne pas proposer un cours de politique mondiale ? Max Kirsch répondra aux trois questions suivantes dans la prochaine édition du bulletin d’information. Qu’est-ce qui distingue le cours de politique mondiale des autres cours ? Le cours de politique mondiale a été conçu selon une approche reposant sur des concepts. Quels défis cette approche pose-t-elle aux enseignants et aux élèves ? Quelle est la chose la plus importante que vous souhaitez que les élèves retirent du cours de politique mondiale ?
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Nouvelle structure de la division de l’évaluation Nous avons révisé la structure de l’équipe chargée de l’évaluation, qui est principalement basée à Cardiff (Royaume-Uni). Un schéma de la nouvelle structure est fourni ci-après.
Les équipes de l’évaluation du Programme du diplôme, de l’évaluation du PEI et de la logistique d’évaluation sont collectivement responsables de la logistique de chacune des sessions d’évaluation. Comme on peut s’y attendre, environ 82 % de l’ensemble du personnel d’évaluation travaille au sein de l’une de ces trois équipes, qui sont dirigées par Richard Penrose, Gareth Hegarty et Catherine Rivers. L’équipe de conception et innovation en matière d’évaluation, dirigée par Stephen Miller, gère les transformations que nous avons opérées au cours de ces dernières années concernant le passage d’une évaluation reposant essentiellement sur des supports papier à une évaluation électronique. L’équipe fait le lien entre les exigences techniques et opérationnelles de la notation électronique, de l’évaluation électronique et de l’envoi de travaux par voie électronique. Elle s’assure que nos systèmes sont correctement conçus et fonctionnent comme prévu.
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L’équipe des principes et pratiques de l’évaluation a été nouvellement créée. Elle est chargée de s’assurer que nos procédures suivent les principes fondateurs de l’IB en matière d’évaluation et respectent les normes des meilleures pratiques d’évaluation au monde. Cette équipe est dirigée par un nouveau collègue de l’IB, Matthew Glanville. La prochaine édition du bulletin d’information inclura un entretien avec Matthew.
Entretien avec Deborah Primrose Examinatrice pour la biologie Depuis combien d’années exercez-vous la fonction d’examinatrice pour l’IB ? J’ai commencé à travailler pour l’IB à la rédaction des épreuves d’examen en 1997. L’année suivante, je suis devenue chef d’équipe pour l’épreuve 3 du niveau moyen. Qu’est-ce qui vous a attirée vers la biologie ? J’ai toujours été attirée par la nature. Je me souviens que, très jeune, je rendais souvent visite à mes grands-parents à Puerto Victoria, dans la province de Misiones, en Argentine. Leur maison était au milieu de la jungle. J’adorais la majestueuse forêt tropicale, avec sa faune et sa flore abondantes. Elle m’a permis d’être au contact de toutes sortes d’organismes. J’étais fascinée par l’observation des oiseaux et l’étude des différents types de papillons. Je pense que cela fait partie des nombreuses expériences qui m’ont amenée à rechercher une carrière en lien avec l’étude des organismes. Quels sont les trois grands conseils que vous donneriez à un examinateur ? Mon premier conseil serait de se mettre en relation avec le chef d’équipe aussi souvent que nécessaire. Notre objectif est de noter de la façon la plus équitable possible, donc si nous nous accordons sur la façon de procéder, notre notation s’en trouvera plus objective. Il arrive que les candidats répondent aux questions par des idées qui ne se trouvent pas dans le barème de notation, mais qui restent correctes. C’est le moment de se mettre en rapport avec le chef d’équipe pour vérifier avec lui si des points doivent être accordés. Il est impossible de donner toutes les réponses dans le barème de notation, mais nous ne devons pas pour autant pénaliser les candidats qui connaissent la réponse. Le chef d’équipe se mettra en relation avec l’examinateur principal et une décision sera prise. Ceci rend le processus plus équitable puisque tous les examinateurs accorderont le même nombre de points. Mon second conseil serait de s’assurer de récompenser les candidats qui comprennent la question au lieu de simplement citer les noms de concepts dont ils ne saisissent pas le sens. Cela n’est pas chose aisée car le barème de notation est parfois assez bref. Nous devons nous assurer que le candidat a compris la question et ne pas attribuer des points uniquement parce que sa réponse écrite contient un certain nombre de termes qui ont été appris, mais pas compris. © Organisation du Baccalauréat International 2014 International Baccalaureate® | Baccalauréat International® | Bachillerato Internacional®
Mon dernier conseil serait de se familiariser avec les questions et réponses avant de commencer la notation. Cela prend du temps au début, mais permet d’en gagner par la suite. Quel est votre endroit favori ? Si je devais en choisir un, je dirais ma maison à Buenos Aires, en Argentine. Elle dispose d’un jardin magnifique : grand, rempli de soleil et débordant d’arbres et de fleurs que j’ai fait pousser à partir de graines. J’aime observer les changements qui s’y produisent tout au long des différentes saisons de l’année. Je ressens une véritable tranquillité lorsque je lis un livre à l’ombre d’un arbre ou que je regarde mes filles jouer avec notre chiot. Je dois reconnaître que mon cœur est également à Bogotá, en Colombie, où nous avons vécu pendant 6 ans. Je m’y suis fait de nombreux amis proches, originaires des quatre coins du monde. La vue sur les superbes montagnes verdoyantes est quelque chose que je n’oublierai jamais. Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail d’examinatrice pour l’IB ? L’un des aspects les plus intéressants de mon travail pour l’IB est le nombre de personnes différentes que je suis amenée à rencontrer. C’est fantastique d’avoir des amis dans différentes régions du monde. Nous partageons des expériences et des histoires de vie qui sont très enrichissantes. Cela me permet également de m’ouvrir et de me mettre à jour sur des sujets que je n’aurais autrement pas étudiés.
Session de mai 2014 : quelques statistiques Nombre de :
Mai 2013
Mai 2014
Augmentation
établissements faisant passer les examens en mai qui ont inscrit des candidats
2 068
2 120
3%
établissements faisant passer les examens en novembre qui ont inscrit des candidats
88
91
3%
candidats
127 309
135 614
7%
notes brutes requises
1 862 247
2 026 034
9%
notes finales à publier
578 692
630 589
9%
examinateurs chargés de la notation et/ou de la révision de notation
7 618
8 032
5%
copies de candidats notées électroniquement
941 856
1 028 978
9%
essais de théorie de la connaissance notés électroniquement
60 487
67 812
12 %
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Entretien avec Gareth Hegarty Responsable en chef de l’évaluation du PEI Depuis combien de temps travaillez-vous pour l’IB ? Cela fait neuf ans que je travaille pour l’IB. Que faisiez-vous auparavant ? J’ai enseigné la chimie dans un établissement scolaire à Cardiff, avant de partir enseigner dans le cadre du Programme du diplôme à Moscou et La Haye. C’est ainsi que j’ai découvert l’IB et que j’ai pu me rendre compte à quel point le système éducatif de l’IB peut être stimulant pour les enseignants et les élèves. Après quatre années à l’étranger, je suis rentré au Royaume-Uni, au départ pour un an, pour suivre un master en éducation. Mais, une fois mon master en poche et mon deuxième enfant né, nous avons choisi de rester vivre au Royaume-Uni. J’étais très heureux de trouver un emploi au sein de l’IB et de pouvoir ainsi poursuivre ma relation avec l’organisation et la communauté enseignante internationale. Quel est le plus grand défi auquel vous devez faire face en tant que responsable en chef de l’évaluation du PEI ? La mise en œuvre de l’évaluation électronique du PEI est un défi majeur. Nous allons organiser 29 examens sur ordinateur en 2015, tous entièrement nouveaux. Nous nous appuyons sur l’expertise de notre communauté d’enseignants et travaillons avec eux et nos collègues chargés du développement des programmes à La Haye pour mettre en place des évaluations justes et rigoureuses, qui illustrent les bonnes pratiques du PEI. Ces évaluations sont uniques car elles s’appuient sur des outils informatiques pour utiliser des contextes variés et être intéressantes pour les élèves. Nous prévoyons par ailleurs de mettre à l’essai les matières nécessitant l’envoi d’un portfolio électronique. Ainsi, même si les évaluations électroniques représentent le plus grand défi en soi, produire ces évaluations tout en développant les portfolios électroniques, adapter nos systèmes informatiques aux nouvelles modalités et mettre en place de nouveaux processus d’évaluation en parallèle se révèle très intense. Quel aspect de la nouvelle évaluation électroniquedu PEI vous passionne le plus ? La possibilité que nous offrent les outils informatiques d’évaluer uniquement le type de connaissances et de compétences qui comptent le plus. Grâce à l’utilisation de contenus multimédias et d’un éventail de types de réponses, nous pouvons modifier la manière dont nous évaluons et évaluer plus efficacement l’apprentissage conceptuel approfondi. Les évaluations reposent sur un équilibre entre les compétences, les concepts et les connaissances, ces derniers étant le reflet des objectifs d’évaluation des matières du PEI. Mais c’est la possibilité que nous avons d’évaluer l’apprentissage approfondi grâce aux outils multimédias qui est la plus passionnante. Quelles sont les qualités essentielles dont les membres de votre équipe doivent faire prevue ? À l’heure actuelle, je dirais l’initiative et la flexibilité. Lorsqu’un programme est déjà établi, comme le © Organisation du Baccalauréat International 2014 International Baccalaureate® | Baccalauréat International® | Bachillerato Internacional®
Programme du diplôme, les responsables de matières planifient en général de manière rigoureuse et connaissent les échéances des semaines, des mois, voire des années à l’avance. Lors de la mise en place d’un nouveau système, les rôles et les responsabilités sont plus flexibles et il arrive que les échéances soient données à court terme. Chaque fois que nous planifions en détail les processus pour 2015 et 2016, nous devons revenir dessus à un stade ultérieur, à mesure que des informations plus détaillées nous parviennent d’un autre volet du projet. La charge de travail est également importante car nous n’avons pas encore achevé le processus de recrutement du personnel. Je suis heureux que mon équipe soit en partie composée d’anciens membres du personnel du Programme du diplôme, qui sont tous enthousiastes à l’idée de faire partie du PEI et de ce que nous pensons atteindre avec ce programme. Naturellement, je n’oublie pas le personnel qui gère, à l’heure où j’écris, la session de juin 2014 du PEI. Ce sont des personnes fiables, déterminées à fournir un service d’excellence aux établissements scolaires, et je leur en suis particulièrement reconnaissant. Qu’aimez-vous le plus faire pendant votre temps libre ? J’ai de jeunes enfants donc je dispose de peu de temps « libre » en tant que tel, mais j’aime emmener ma famille, ainsi que nos deux épagneuls Springer Hector et Horace,en camping-car lors des week-ends ensoleillés lorsque (ou si) nous avons la chance d’en avoir. J’aime le cyclisme et la course à pied, et il m’arrive de participer à des semi-marathons ou à des cyclosportives dans le sud du Pays de Galles. Je prends également plaisir à chanter mes chansons préférées en les accompagnant à la guitare.
Un grand merci aux examinateurs Les examinateurs sont indispensables à tout système d’évaluation. Sans ses précieuses équipes d’examinateurs pour chaque matière du Programme du diplôme, l’IB ne pourrait pas fournir à ses élèves leurs résultats tant mérités à l’issue de chaque session. Nous tenons à remercier chaleureusement tous les examinateurs pour les jugements précieux et experts émis pour chacun des travaux d’élèves. Cependant, à chaque session, certains examinateurs ne se voient attribuer aucune copie d’examen à corriger pour la session en cours car ils ne parviennent pas à évaluer les copies de validation dans la marge de tolérance fixée à partir de la norme définie par l’examinateur principal. Il est évident qu’il ne peut y avoir qu’une seule norme de notation car, dans le cas contraire, les notes des élèves dépendraient davantage de la personne qui évalue le travail que de leurs aptitudes et du travail qu’ils réalisent dans le cadre de l’examen. De nombreux examinateurs réessaient lors des sessions suivantes et, grâce aux supports de formation et au soutien des chefs d’équipe, apprennent à évaluer selon la même norme que l’examinateur principal. Parce que certains examinateurs ne se voient attribuer aucune copie d’examen à corriger au cours d’une session, même si nous recrutons plus d’examinateurs que nécessaire, il arrive parfois que nous rencontrions malgré tout des difficultés pour noter tous les travaux d’élèves pendant la très courte © Organisation du Baccalauréat International 2014 International Baccalaureate® | Baccalauréat International® | Bachillerato Internacional®
période dont nous disposons. Dans de tels cas, des examinateurs expérimentés et particulièrement dévoués viennent à notre rescousse en acceptant de noter un nombre de travaux bien plus important que leur objectif de notation initial afin que nous puissions communiquer des résultats fiables en temps voulu à nos élèves. L’équipe de l’évaluation du Programme du diplôme souhaite remercier tous les examinateurs ayant accepté de prendre en charge du travail de notation supplémentaire dans un délai très court et qui ont, pour certains, noté bien plus de copies que prévu en respectant les mêmes normes élevées d’exactitude. Sans l’aide de ces examinateurs, nous ne serions pas toujours en mesure de publier les résultats de tous les élèves dans les temps. Nous remercions ainsi tous les examinateurs et adressons des remerciements particuliers à ceux d’entre vous qui ont accepté d’étendre leurs objectifs de notation.
Actualités en bref Rédacteurs d’examens pour le PEI L’IB a récemment procédé à une révision de grande ampleur de son Programme d’éducation intermédiaire, anciennement intitulé Programme de premier cycle secondaire. Un processus innovant d’examens sur ordinateur sera désormais proposé dans le cadre du modèle d’évaluation de ce programme. Nous sommes pour cela actuellement à la recherche de nouveaux rédacteurs d’examens dans de nombreuses matières. Si vous avez de l’expérience dans l’enseignement et/ou l’évaluation d’élèves de 14 à 16 ans, que vous éprouvez un intérêt pour l’utilisation créative des outils informatiques dans l’enseignement et l’apprentissage ou pour l’évaluation reposant sur des concepts et que vous souhaitez rejoindre l’équipe de rédaction, veuillez envoyer un courriel à l’adresse suivante : examrecruit@ibo.org. Première session de numérisation des copies aux États-Unis Plus de 500 000 copies d’examen ont été numérisées dans le centre de numérisation d’Indianapolis, aux États-Unis, lors de cette session. Ceci a profité à tous les établissements scolaires d’Amérique du Nord, réduisant les frais d’affranchissement et de messagerie express et permettant aux copies d’arriver plus rapidement au centre de numérisation. Pour les sessions précédentes, un seul centre de numérisation basé au Royaume-Uni avait été utilisé pour l’ensemble des copies d’examen. Nous envisageons désormais d’organiser la numérisation de l’ensemble des copies de tous les établissements de la région aux États-Unis et d’ouvrir des centres de numérisation dans d’autres parties du monde. Sommes-nous toujours justes ? Examen de la qualité de la notation Les notes obtenues par les élèves doivent être le reflet véritable de leur niveau de réussite aux examens : voilà un principe essentiel de l’évaluation de l’IB, et des organismes chargés de l’organisation d’examens de par le monde.Même si nous avons mis en place un processus d’appel, nous souhaiterions, dans l’idéal, que les résultats d’évaluation soient justes du premier coup.
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Au mois d’avril, l’organisme d’accréditation anglais Ofqual a publié les données et les résultats de son examen de la qualité de la notation. Bien que cet examen portait sur les organismes opérant en Angleterre (dont l’IB), les résultats sont en grande partie applicables aux autres pays du monde. Le rapport juge la qualité des examinateurs de manière positive, indiquant que « les examinateurs sont compétents et hautement qualifiés, la plupart d’entre eux étant des enseignants expérimentés faisant preuve d’une importante expertise dans leur matière, et exerçant souvent des rôles à responsabilités. Ils effectuent leur travail de manière confiante et positive, et bénéficient d’un suivi de plus en plus adapté de la part des organismes. » Le rapport met également en évidence des domaines à améliorer : « Cependant, une importante faiblesse du système réside dans le manque de mesures convenues disponibles pour mesurer plus précisément la fiabilité de la notation (par opposition à la fiabilité des qualifications). Nous ne pouvons à l’heure actuelle pas comparer la qualité de la notation des qualifications et des matières entre les différents organismes organisant des examens. » Le rapport définit six étapes à venir pour lesquelles l’Ofqual envisage de prendre des mesures. Il est notamment prévu de remanier le processus anglais de réclamations concernant les résultats et de mener un travail de recherche pour déterminer ce qui constitue un bon barème de notation pour tous les élèves, quel que soit leur niveau. Le rapport est disponible (en anglais) à l’adresse suivante : http://ofqual.gov.uk/news/report-callsbetter-examinations-marking-system/. Les documents à l’appui fournis en bas de cette page présentent la recherche détaillée ayant servi de base à l’examen, notamment les enquêtes auprès des examinateurs et des enseignants, et peuvent donc se révéler particulièrement intéressants. Nous avons lu ce rapport avec intérêt. Même si le Programme du diplôme est enseigné dans des établissements scolaires britanniques, il s’agit d’une qualification internationale qui présente de nombreuses différences avec les qualifications britanniques des A-levels et des GCSE. Le centre de l’évaluation de l’IB continuera à examiner l’ensemble des données disponibles afin de garantir que nos évaluations respectent les meilleures pratiques au monde en matière d’évaluation.
Derniers hommages Hommage à Arden Zipp L’IB, et notamment l’équipe en charge de la chimie, ont perdu l’une de leurs plus grandes sources d’inspiration avec le décès d’Arden Zipp au mois de décembre dernier (2013), à la suite d’une longue et courageuse bataille contre un mélanome. À la suite de ses études à l’université Colgate, à New York, Arden a obtenu un doctorat en Pennsylvanie. Il a enseigné la chimie pendant 43 ans, dans un premier temps à Madison (New Jersey) et pour les 41 années qui ont suivi au Cortland College de l’université d’État de New York. Respecté de tous et © Organisation du Baccalauréat International 2014 International Baccalaureate® | Baccalauréat International® | Bachillerato Internacional®
reconnu par ses pairs, Arden a exercé une influence dans de nombreux domaines de la chimie en Amérique du Nord. Il a notamment présidé le comité des tests de chimie du programme Advanced Placement (AP), ainsi que le comité des olympiades de l’American Chemical Society. Arden fut l’un des premiers universitaires des États-Unis à s’investir dans le Programme du diplôme de l’IB en Amérique du Nord, en apportant sa contribution lors d’ateliers et en s’impliquant dans la conception du programme d’études et de l’évaluation des examens. Dans les années 1980, il a travaillé sur le programme de chimie appliquée et a ensuite occupé la fonction d’examinateur en chef pendant de nombreuses années. Lorsque cette matière a été intégrée au programme de chimie en 1996, il est devenu examinateur en chef pour la chimie. Le nouveau programme de chimie, dont l’enseignement débutera en septembre 2014, lui doit lui aussi beaucoup, puisque c’est lui qui avait au départ proposé les onze thèmes du tronc commun. Avec quelques modifications mineures, ces derniers ont su résister à l’épreuve du temps. J’ai personnellement eu la chance de pouvoir travailler avec Arden à quelques reprises mais il a collaboré, au fil des années, avec un grand nombre de responsables de matières, d’examinateurs en chef, d’examinateurs et d’animateurs d’atelier. Tous attestent de l’approche coopérative, professionnelle et équilibrée qu’il apportait dans le cadre des réunions, et de l’importance qu’il accordait à ce que tout le monde soit à l’aise. De nombreux collègues, qu’il s’agisse d’examinateurs ou de personnes ayant participé à ses ateliers, se souviennent avec affection de l’enthousiasme et de l’engagement d’Arden envers la chimie et le programme de l’IB. Passionné par la chimie, il était d’une nature douce et encourageante. Il exposait toujours son point de vue sans contrarier les personnes avec qui il était en désaccord et était passé maître dans l’art de désamorcer les situations potentiellement difficiles. L’IB éprouve une profonde gratitude envers tous les examinateurs qui, comme Arden, apportent une contribution personnelle inestimable, non seulement à la conception des programmes d’études mais également au respect de l’équité et des normes. Son départ est une grande perte pour sa famille, ses amis et ses collègues de l’université et de la communauté de l’IB. Robert Tims, examinateur en chef pour la chimie À la mémoire de Silvina Echeverria Au mois de novembre dernier, la communauté de l’IB a été profondément
attristée
Silvina Echeverria.
Silvina
par avait
le
décès
rejoint
l’IB
de
l’examinatrice
en 1999
en
tant
qu’examinatrice pour la littérature espagnole et l’espagnol ab initio. Elle était enseignante de l’IB à Rosario, en Argentine, et son amour pour les langues et la littérature l’avait amenée à suivre un master dans ce domaine à l’université de Rosario. Son enthousiasme et son engagement envers l’IB étaient exceptionnels, si bien qu’elle est rapidement devenue une professionnelle reconnue dans sa matière. Dès 2009, elle était devenue © Organisation du Baccalauréat International 2014 International Baccalaureate® | Baccalauréat International® | Bachillerato Internacional®
examinatrice en chef pour l’espagnol ab initio. Elle a exercé, au fil des années, divers rôles au sein de l’IB, notamment ceux de rédactrice d’examens, de responsable de la normalisation ou d’animatrice d’atelier, et elle fut également une merveilleuse conseillère pour les nouveaux examinateurs qui rejoignaient chaque année son équipe. Silvina était connue au sein de l’organisation pour sa passion et son dévouement envers la mission de l’IB, et ne ménageait pas ses efforts pour remplir son rôle, y compris lorsque cela exigeait un investissement exceptionnel de sa part. Après avoir travaillé tant d’années pour l’organisation, Silvina est devenue, au sein de la communauté de l’IB, une collègue de confiance, une véritable conseillère et une amie. Nos pensées et prières vont à sa famille. Elle sera profondément regrettée. Elena Gandolla, responsable de matière
Hommage à Chris Mannix C’est avec consternation et tristesse que nous avons appris le décès de notre cher collègue Chris Mannix le 25 avril dernier alors qu’il rendait visite à sa famille en Australie. Chris travaillait depuis près de dix ans pour l’IB et était devenu une source d’inspiration et un élément moteur, à l’origine de nombreuses évolutions au sein de notre organisation. Dans tous les aspects de son travail, Chris était guidé par son engagement qui visait à donner une chance aux jeunes du monde entier, et en particulier à ceux issus de milieux défavorisés. Dans le cadre de son travail à l’IB, Chris a forgé des amitiés solides et durables au sein des différents bureaux et départements. On se souviendra de lui comme une personne chaleureuse et attentionnée, avec un grand cœur et un profond amour pour la vie dans toute sa complexité. Chris nous manquera terriblement.
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