A History of Peacebuilding and Changemaking [French]

Page 1

Fondation Ousseimi Prix de la tolĂƠrance 2014 Initiatives et Changement

Une histoire de consolidation de la paix et facilitation du changement

Fondation Ousseimi GenĂ¹ve


LE PRIX FONDATION OUSSEIMI DE LA TOLERANCE 2014 dĂ©cernĂ© Ă  INITIATIVES ET CHANGEMENT CrĂ©Ă©e par Khaled Ousseimi en 1990, la Fondation a voulu dĂ©velopper son action en faveur d’un monde plus tolĂ©rant au sens de l’acceptation de l’Autre dans toute sa diversitĂ©, en le reconnaissant comme Ă©gal en droits et en libertĂ©s, quels que soient son sexe, sa race, son ethnie, sa religion, ses opinions
 vivre non pas nĂ©cessairement comme lui mais avec lui. Le concept mĂȘme de tolĂ©rance postule qu’il existe des valeurs minimales partagĂ©es entre tous les hommes – une sorte de cadre normatif universel, tel celui Ă©noncĂ© dans la DĂ©claration Universelle des Droits de l’Homme. Le Prix Fondation Ousseimi de la TolĂ©rance a pour vocation de contribuer Ă  plus de tolĂ©rance dans ce monde multiple et divisĂ©.

2

3


LE PRIX FONDATION OUSSEIMI DE LA TOLERANCE 2014 dĂ©cernĂ© Ă  INITIATIVES ET CHANGEMENT CrĂ©Ă©e par Khaled Ousseimi en 1990, la Fondation a voulu dĂ©velopper son action en faveur d’un monde plus tolĂ©rant au sens de l’acceptation de l’Autre dans toute sa diversitĂ©, en le reconnaissant comme Ă©gal en droits et en libertĂ©s, quels que soient son sexe, sa race, son ethnie, sa religion, ses opinions
 vivre non pas nĂ©cessairement comme lui mais avec lui. Le concept mĂȘme de tolĂ©rance postule qu’il existe des valeurs minimales partagĂ©es entre tous les hommes – une sorte de cadre normatif universel, tel celui Ă©noncĂ© dans la DĂ©claration Universelle des Droits de l’Homme. Le Prix Fondation Ousseimi de la TolĂ©rance a pour vocation de contribuer Ă  plus de tolĂ©rance dans ce monde multiple et divisĂ©.

2

3


La Fondation Ousseimi a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e par la Famille Ousseimi en 1990, par acte notarial. Elle est considĂ©rĂ©e comme une institution d’utilitĂ© publique selon l’arrĂȘtĂ© du Conseil d’État de la RĂ©publique et Canton de GenĂšve datĂ© du 16 mai 1990. La motivation profonde de la Famille Ousseimi ayant conduit Ă  la crĂ©ation de sa Fondation est clairement exprimĂ©e par le discours du PrĂ©sident Fondateur Monsieur Khaled Ousseimi, prononcĂ© lors du premier Conseil de Fondation qui a eu lieu le 28 fĂ©vrier 1991, dont nous reproduisons le texte ci-aprĂšs. “L’homme n’est que le rĂ©sultat d’expĂ©riences qui ont jalonnĂ© sa vie. Ce qui le rend plus ou moins mĂ©ritant c’est l’utilisation qu’il fait de ces expĂ©riences. La rĂ©ussite n’a de sens que si ses fruits sont partagĂ©s avec les autres. La crĂ©ation de la Fondation Ousseimi est la concrĂ©tisation d’un dĂ©sir de partage avec autrui, ainsi qu’un hommage aux communautĂ©s dans lesquelles j’ai vĂ©cu tout au long de ma vie. C’est pourquoi Damas, Beyrouth et GenĂšve, villes qui, chacune Ă  sa maniĂšre ont fait de moi l’homme que je suis, font l’objet d’une attention particuliĂšre. Partager avec les autres est la valeur principale que m’a transmis mon pĂšre. Ce partage, au sein de la Fondation, est d’abord avec les victimes impuissantes des circonstances ; il l’est ensuite avec ceux qui cherchent le savoir sans avoir les moyens pour y accĂ©der ; et finalement, avec les chercheurs qui, Ă  travers leurs efforts, essayent d’amĂ©liorer le sort de l’humanitĂ©. Permettez-moi de clore sur une confidence qui tempĂšre ce qui pouvait ĂȘtre un excĂšs d’altruisme dans ce que j’ai dit jusque-lĂ . Le jour oĂč j’ai dĂ©cidĂ© de constituer le patrimoine de la Fondation et le jour oĂč ma dĂ©cision a reçu l’adhĂ©sion et le support sans rĂ©serve des membres de trois gĂ©nĂ©rations Ousseimi, furent les deux plus beaux jours de ma vie
 sentiment, aprĂšs tout, peut-ĂȘtre Ă©goĂŻste.Ëź Khaled OUSSEIMI, le 28 fĂ©vrier 1991 La Fondation a exercĂ© ses activitĂ©s dans le cadre des buts qu’elle s’est fixĂ©s, dont les principaux sont aujourd’hui : 1. La promotion d’un monde plus tolĂ©rant, notamment (suite Ă  l’initiative du PrĂ©sident Fondateur) par un Prix de la TolĂ©rance qui a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 2004. 4

2. L’aide aux Ă©tudiants mĂ©ritants et brillants qui n’ont pas les moyens financiers leur permettant de poursuivre leurs Ă©tudes. La cĂ©rĂ©monie de remise du 4Ăšme Prix Fondation Ousseimi de la TolĂ©rance Ă  Initiatives et Changement s’est tenue le 6 juillet 2014 Ă  Mountain House, Caux-sur-Montreux, Vaud, Suisse. Cette brochure en fait mĂ©moire.

ALLOCUTION DE MARIA OUSSEIMI LORS DE LA CEREMONIE DE PRESENTATION DU PRIX FONDATION OUSSEIMI DE LA TOLERANCE Lorsqu’au dĂ©but de ce siĂšcle notre Fondation a souhaitĂ© dĂ©velopper son action en faveur d’un monde plus tolĂ©rant, elle a commencĂ© par se donner la dĂ©finition suivante de la tolĂ©rance: “La tolĂ©rance est Ă  la fois un Ă©tat d’esprit et une attitude, qui ne prend tout son sens que dans la confrontation quotidienne avec l’Autre. La tolĂ©rance est plus que la paix (surtout si l’on dĂ©finit cette derniĂšre dans son acception minimale de ‘non-guerre’): c’est l’acceptation de l’Autre dans toute sa diversitĂ©, en le reconnaissant comme un Ă©gal en droits et en libertĂ©s, quels que soient son sexe, sa race, son ethnie, sa religion, ses opinions. La tolĂ©rance implique de dĂ©passer la mĂ©fiance, les craintes et les prĂ©jugĂ©s, mais aussi l’indiffĂ©rence, pour s’ouvrir Ă  l’Autre et vivre non pas nĂ©cessairement comme lui, mais avec lui. Le concept mĂȘme de tolĂ©rance postule qu’il existe des valeurs minimales partagĂ©es entre tous les hommes – une sorte de rĂšgle du jeu commune ou encore de cadre normatif universel, tel celui Ă©noncĂ© dans la DĂ©claration Universelle des Droits de l’Homme – et, qu’en respectant l’Autre, chacun s’attend Ă  ĂȘtre Ă©galement reconnu pour ce qu’il est, ce qu’il fait et ce qu’il croit.Ëź Sur cette base, la Fondation Ousseimi a dĂ©cidĂ©, d’une part, de soutenir des projets qui lui semblaient contribuer Ă  faire entrer cette dĂ©finition dans la rĂ©alitĂ© et, d’autre part, de reconnaĂźtre ou faire connaĂźtre publiquement et concrĂštement des hommes, des femmes ou des institutions qui auraient effectivement apportĂ© leur contribution Ă  un monde plus tolĂ©rant. Le choix du premier prix Fondation Ousseimi de la TolĂ©rance fut facile ! En fait, il s’imposa Ă  nous par la personnalitĂ© de Nelson Mandela, cet homme exceptionnel qui a su non seulement amener son pays Ă  la dĂ©mocratie, mais encore lui Ă©viter un bain de sang et le chaos par son extraordinaire facultĂ© de tolĂ©rance et de pardon. Nous lui remĂźmes le Prix en mains propres en avril 2004. AprĂšs le choix de notre premier prix, la Fondation s’est dĂ©cidĂ©e Ă  donner le Prix non pas Ă  une personne mais Ă  un Ă©vĂšnement, en l’occurrence le Festival de FĂšs des Musiques SacrĂ©es du Monde dont l’activitĂ© nous paraissait exemplaire. En effet, alors que tant de guerres et autres conflits trouvent leur source dans des oppositions religieuses, mettre ensemble les musiques dites “sacrĂ©es” de plusieurs religions nous paraissait un acte de tolĂ©rance fortement symbolique. Ce prix-lĂ  fut attribuĂ© en 2006.

5


La Fondation Ousseimi a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e par la Famille Ousseimi en 1990, par acte notarial. Elle est considĂ©rĂ©e comme une institution d’utilitĂ© publique selon l’arrĂȘtĂ© du Conseil d’État de la RĂ©publique et Canton de GenĂšve datĂ© du 16 mai 1990. La motivation profonde de la Famille Ousseimi ayant conduit Ă  la crĂ©ation de sa Fondation est clairement exprimĂ©e par le discours du PrĂ©sident Fondateur Monsieur Khaled Ousseimi, prononcĂ© lors du premier Conseil de Fondation qui a eu lieu le 28 fĂ©vrier 1991, dont nous reproduisons le texte ci-aprĂšs. “L’homme n’est que le rĂ©sultat d’expĂ©riences qui ont jalonnĂ© sa vie. Ce qui le rend plus ou moins mĂ©ritant c’est l’utilisation qu’il fait de ces expĂ©riences. La rĂ©ussite n’a de sens que si ses fruits sont partagĂ©s avec les autres. La crĂ©ation de la Fondation Ousseimi est la concrĂ©tisation d’un dĂ©sir de partage avec autrui, ainsi qu’un hommage aux communautĂ©s dans lesquelles j’ai vĂ©cu tout au long de ma vie. C’est pourquoi Damas, Beyrouth et GenĂšve, villes qui, chacune Ă  sa maniĂšre ont fait de moi l’homme que je suis, font l’objet d’une attention particuliĂšre. Partager avec les autres est la valeur principale que m’a transmis mon pĂšre. Ce partage, au sein de la Fondation, est d’abord avec les victimes impuissantes des circonstances ; il l’est ensuite avec ceux qui cherchent le savoir sans avoir les moyens pour y accĂ©der ; et finalement, avec les chercheurs qui, Ă  travers leurs efforts, essayent d’amĂ©liorer le sort de l’humanitĂ©. Permettez-moi de clore sur une confidence qui tempĂšre ce qui pouvait ĂȘtre un excĂšs d’altruisme dans ce que j’ai dit jusque-lĂ . Le jour oĂč j’ai dĂ©cidĂ© de constituer le patrimoine de la Fondation et le jour oĂč ma dĂ©cision a reçu l’adhĂ©sion et le support sans rĂ©serve des membres de trois gĂ©nĂ©rations Ousseimi, furent les deux plus beaux jours de ma vie
 sentiment, aprĂšs tout, peut-ĂȘtre Ă©goĂŻste.Ëź Khaled OUSSEIMI, le 28 fĂ©vrier 1991 La Fondation a exercĂ© ses activitĂ©s dans le cadre des buts qu’elle s’est fixĂ©s, dont les principaux sont aujourd’hui : 1. La promotion d’un monde plus tolĂ©rant, notamment (suite Ă  l’initiative du PrĂ©sident Fondateur) par un Prix de la TolĂ©rance qui a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 2004. 4

2. L’aide aux Ă©tudiants mĂ©ritants et brillants qui n’ont pas les moyens financiers leur permettant de poursuivre leurs Ă©tudes. La cĂ©rĂ©monie de remise du 4Ăšme Prix Fondation Ousseimi de la TolĂ©rance Ă  Initiatives et Changement s’est tenue le 6 juillet 2014 Ă  Mountain House, Caux-sur-Montreux, Vaud, Suisse. Cette brochure en fait mĂ©moire.

ALLOCUTION DE MARIA OUSSEIMI LORS DE LA CEREMONIE DE PRESENTATION DU PRIX FONDATION OUSSEIMI DE LA TOLERANCE Lorsqu’au dĂ©but de ce siĂšcle notre Fondation a souhaitĂ© dĂ©velopper son action en faveur d’un monde plus tolĂ©rant, elle a commencĂ© par se donner la dĂ©finition suivante de la tolĂ©rance: “La tolĂ©rance est Ă  la fois un Ă©tat d’esprit et une attitude, qui ne prend tout son sens que dans la confrontation quotidienne avec l’Autre. La tolĂ©rance est plus que la paix (surtout si l’on dĂ©finit cette derniĂšre dans son acception minimale de ‘non-guerre’): c’est l’acceptation de l’Autre dans toute sa diversitĂ©, en le reconnaissant comme un Ă©gal en droits et en libertĂ©s, quels que soient son sexe, sa race, son ethnie, sa religion, ses opinions. La tolĂ©rance implique de dĂ©passer la mĂ©fiance, les craintes et les prĂ©jugĂ©s, mais aussi l’indiffĂ©rence, pour s’ouvrir Ă  l’Autre et vivre non pas nĂ©cessairement comme lui, mais avec lui. Le concept mĂȘme de tolĂ©rance postule qu’il existe des valeurs minimales partagĂ©es entre tous les hommes – une sorte de rĂšgle du jeu commune ou encore de cadre normatif universel, tel celui Ă©noncĂ© dans la DĂ©claration Universelle des Droits de l’Homme – et, qu’en respectant l’Autre, chacun s’attend Ă  ĂȘtre Ă©galement reconnu pour ce qu’il est, ce qu’il fait et ce qu’il croit.Ëź Sur cette base, la Fondation Ousseimi a dĂ©cidĂ©, d’une part, de soutenir des projets qui lui semblaient contribuer Ă  faire entrer cette dĂ©finition dans la rĂ©alitĂ© et, d’autre part, de reconnaĂźtre ou faire connaĂźtre publiquement et concrĂštement des hommes, des femmes ou des institutions qui auraient effectivement apportĂ© leur contribution Ă  un monde plus tolĂ©rant. Le choix du premier prix Fondation Ousseimi de la TolĂ©rance fut facile ! En fait, il s’imposa Ă  nous par la personnalitĂ© de Nelson Mandela, cet homme exceptionnel qui a su non seulement amener son pays Ă  la dĂ©mocratie, mais encore lui Ă©viter un bain de sang et le chaos par son extraordinaire facultĂ© de tolĂ©rance et de pardon. Nous lui remĂźmes le Prix en mains propres en avril 2004. AprĂšs le choix de notre premier prix, la Fondation s’est dĂ©cidĂ©e Ă  donner le Prix non pas Ă  une personne mais Ă  un Ă©vĂšnement, en l’occurrence le Festival de FĂšs des Musiques SacrĂ©es du Monde dont l’activitĂ© nous paraissait exemplaire. En effet, alors que tant de guerres et autres conflits trouvent leur source dans des oppositions religieuses, mettre ensemble les musiques dites “sacrĂ©es” de plusieurs religions nous paraissait un acte de tolĂ©rance fortement symbolique. Ce prix-lĂ  fut attribuĂ© en 2006.

5


Se posa alors la question de notre troisiĂšme prix. Et si, plutĂŽt que de cĂ©lĂ©brer une personne vivante, nous reconnaissions plutĂŽt les mĂ©rites d’un modĂšle aujourd’hui disparu mais encore valable pour notre temps ? Le sauvetage des chrĂ©tiens de Damas par l’Emir Abd el-Kader-al-Jazairy en 1860 nous donnait l’occasion en 2010 d’un anniversaire - un cent cinquantenaire ! Et la vie et les actes de cet homme fournissaient Ă  notre Ă©poque un exemple digne d’ĂȘtre soulignĂ© et suivi, car 1860 ne fut pour l’Émir que l’aboutissement d’une longue vie d’ouverture et de tolĂ©rance, lui qui – 20 ans avant Henry Dunant et la premiĂšre Convention de GenĂšve – confia la protection des prisonniers de guerre ennemis Ă  sa propre mĂšre, en Ă©nonçant des rĂšgles prĂ©cises quant Ă  leur protection et Ă  leur traitement. Lui qui, musulman croyant et convaincu, encourageait le juif Ă  aller dans sa synagogue et le chrĂ©tien dans son Ă©glise, car seul comptait de ne “pas oublier Dieu”. Quel meilleur modĂšle proposer Ă  notre Ă©poque oĂč tant d’extrĂ©mismes mettent un masque religieux pour cacher leurs mobiles politiques ? OĂč le contenu des grandes religions est travesti et caricaturĂ© pour en faire une arme de conquĂȘte. OĂč l’homme pervertit par son fanatisme le message qu’il dit avoir reçu de Dieu. OĂč l’évocation sĂ©lective de la lettre du Verbe divin tue l’esprit de son message dans toutes les religions. C’est ainsi qu’en 2010 nous dĂ©cidĂąmes de donner, Ă  titre posthume bien sĂ»r, le Prix Fondation Ousseimi de la TolĂ©rance Ă  l’Émir Abd el-Kader. Pour son quatriĂšme Prix de la TolĂ©rance, la Fondation Ousseimi a dĂ©cidĂ© d’attribuer celui-ci Ă  une institution basĂ©e en Suisse mais Ă  vocation et de dimension internationales qui, depuis longtemps et de façon rĂ©pĂ©tĂ©e, voire systĂ©matique, a contribuĂ© Ă  une plus grande tolĂ©rance dans notre monde Ă  la fois multiple et divisĂ©. Il nous a semblĂ© que Initiatives et Changement correspondait parfaitement Ă  cette dĂ©finition et mĂ©ritait ce prix plus que quiconque dans notre pays, et ceci pour les motifs qui sont dĂ©taillĂ©s au prochain chapitre de cette brochure.

Initiatives et Changement : Une histoire de consolidation de la paix et facilitation du changement La plupart des problĂšmes mondiaux – et leurs solutions – trouvent leurs racines dans la nature humaine. La peur, la haine, l’aviditĂ© et l’indiffĂ©rence perpĂ©tuent l’injustice, la pauvretĂ©, les conflits et la destruction de l’environnement. Toutefois, il est aussi dans la nature humaine d’ĂȘtre empathique, courageux et crĂ©atif. Il nous faut incarner le changement que nous souhaitons. Un changement dans le monde peut provenir de chacun de nous. Initiatives et Changement International (I&C International) est une organisation non-gouvernementale (ONG) Ɠuvrant pour la paix, la rĂ©conciliation et la sĂ©curitĂ© humaine dans le monde entier. Elle souligne l’importance de la responsabilitĂ© personnelle et du leadership Ă©thique dans la construction de la confiance face aux divisions du monde. I&C se concentre sur le lien essentiel entre le changement chez les individus et le changement global, et vise Ă  inspirer, soutenir et prĂ©parer les gens Ă  jouer leur rĂŽle dans la crĂ©ation d‘une sociĂ©tĂ© meilleure. Active dans 60 pays et formellement reprĂ©sentĂ©e dans 44 pays, I&C International est une fĂ©dĂ©ration d’organisations nationales indĂ©pendantes, toutes portant le mĂȘme nom et qui recherchent les mĂȘmes objectifs. L’association internationale a Ă©tĂ© constituĂ©e en 2002 en vertu de la loi suisse et a son siĂšge au centre international de confĂ©rence de Caux, au-dessus de Montreux au bord du lac LĂ©man, en Suisse. La structure d’I&C se dĂ©veloppe de bas en haut. Son approche tient compte des diffĂ©rentes cultures et des rĂ©alitĂ©s nationales. I&C a toujours donnĂ© de la place aux diffĂ©rentes expressions religieuses et ƓuvrĂ© pour la comprĂ©hension inter-religieuse et interculturelle dans une approche holistique. I&C International est une ONG dotĂ©e du statut consultatif spĂ©cial auprĂšs du Conseil Ă©conomique et social (ECOSOC) des Nations Unies, et a un statut participatif auprĂšs du Conseil de l‘Europe. CAUX-Initiatives et Changement, l’organisme national suisse, est une fondation indĂ©pendante. Depuis 1946, elle organise des confĂ©rences dans l’ancien CauxPalace, rĂ©unissant des dizaines de milliers de personnes du monde entier.

6

7


Se posa alors la question de notre troisiĂšme prix. Et si, plutĂŽt que de cĂ©lĂ©brer une personne vivante, nous reconnaissions plutĂŽt les mĂ©rites d’un modĂšle aujourd’hui disparu mais encore valable pour notre temps ? Le sauvetage des chrĂ©tiens de Damas par l’Emir Abd el-Kader-al-Jazairy en 1860 nous donnait l’occasion en 2010 d’un anniversaire - un cent cinquantenaire ! Et la vie et les actes de cet homme fournissaient Ă  notre Ă©poque un exemple digne d’ĂȘtre soulignĂ© et suivi, car 1860 ne fut pour l’Émir que l’aboutissement d’une longue vie d’ouverture et de tolĂ©rance, lui qui – 20 ans avant Henry Dunant et la premiĂšre Convention de GenĂšve – confia la protection des prisonniers de guerre ennemis Ă  sa propre mĂšre, en Ă©nonçant des rĂšgles prĂ©cises quant Ă  leur protection et Ă  leur traitement. Lui qui, musulman croyant et convaincu, encourageait le juif Ă  aller dans sa synagogue et le chrĂ©tien dans son Ă©glise, car seul comptait de ne “pas oublier Dieu”. Quel meilleur modĂšle proposer Ă  notre Ă©poque oĂč tant d’extrĂ©mismes mettent un masque religieux pour cacher leurs mobiles politiques ? OĂč le contenu des grandes religions est travesti et caricaturĂ© pour en faire une arme de conquĂȘte. OĂč l’homme pervertit par son fanatisme le message qu’il dit avoir reçu de Dieu. OĂč l’évocation sĂ©lective de la lettre du Verbe divin tue l’esprit de son message dans toutes les religions. C’est ainsi qu’en 2010 nous dĂ©cidĂąmes de donner, Ă  titre posthume bien sĂ»r, le Prix Fondation Ousseimi de la TolĂ©rance Ă  l’Émir Abd el-Kader. Pour son quatriĂšme Prix de la TolĂ©rance, la Fondation Ousseimi a dĂ©cidĂ© d’attribuer celui-ci Ă  une institution basĂ©e en Suisse mais Ă  vocation et de dimension internationales qui, depuis longtemps et de façon rĂ©pĂ©tĂ©e, voire systĂ©matique, a contribuĂ© Ă  une plus grande tolĂ©rance dans notre monde Ă  la fois multiple et divisĂ©. Il nous a semblĂ© que Initiatives et Changement correspondait parfaitement Ă  cette dĂ©finition et mĂ©ritait ce prix plus que quiconque dans notre pays, et ceci pour les motifs qui sont dĂ©taillĂ©s au prochain chapitre de cette brochure.

Initiatives et Changement : Une histoire de consolidation de la paix et facilitation du changement La plupart des problĂšmes mondiaux – et leurs solutions – trouvent leurs racines dans la nature humaine. La peur, la haine, l’aviditĂ© et l’indiffĂ©rence perpĂ©tuent l’injustice, la pauvretĂ©, les conflits et la destruction de l’environnement. Toutefois, il est aussi dans la nature humaine d’ĂȘtre empathique, courageux et crĂ©atif. Il nous faut incarner le changement que nous souhaitons. Un changement dans le monde peut provenir de chacun de nous. Initiatives et Changement International (I&C International) est une organisation non-gouvernementale (ONG) Ɠuvrant pour la paix, la rĂ©conciliation et la sĂ©curitĂ© humaine dans le monde entier. Elle souligne l’importance de la responsabilitĂ© personnelle et du leadership Ă©thique dans la construction de la confiance face aux divisions du monde. I&C se concentre sur le lien essentiel entre le changement chez les individus et le changement global, et vise Ă  inspirer, soutenir et prĂ©parer les gens Ă  jouer leur rĂŽle dans la crĂ©ation d‘une sociĂ©tĂ© meilleure. Active dans 60 pays et formellement reprĂ©sentĂ©e dans 44 pays, I&C International est une fĂ©dĂ©ration d’organisations nationales indĂ©pendantes, toutes portant le mĂȘme nom et qui recherchent les mĂȘmes objectifs. L’association internationale a Ă©tĂ© constituĂ©e en 2002 en vertu de la loi suisse et a son siĂšge au centre international de confĂ©rence de Caux, au-dessus de Montreux au bord du lac LĂ©man, en Suisse. La structure d’I&C se dĂ©veloppe de bas en haut. Son approche tient compte des diffĂ©rentes cultures et des rĂ©alitĂ©s nationales. I&C a toujours donnĂ© de la place aux diffĂ©rentes expressions religieuses et ƓuvrĂ© pour la comprĂ©hension inter-religieuse et interculturelle dans une approche holistique. I&C International est une ONG dotĂ©e du statut consultatif spĂ©cial auprĂšs du Conseil Ă©conomique et social (ECOSOC) des Nations Unies, et a un statut participatif auprĂšs du Conseil de l‘Europe. CAUX-Initiatives et Changement, l’organisme national suisse, est une fondation indĂ©pendante. Depuis 1946, elle organise des confĂ©rences dans l’ancien CauxPalace, rĂ©unissant des dizaines de milliers de personnes du monde entier.

6

7


L’approche d’I&C Les individus comptent - et ils peuvent faire une diffĂ©rence, en contribuant Ă  la construction d‘un monde juste, et en paix durable. L’action d’Initiatives et Changement se manifeste sous la forme de projets individuels ou collectifs, basĂ©s sur le changement personnel et visant Ă  la justice, Ă  la rĂ©conciliation, au dĂ©veloppement humain : contacts de personne Ă  personne, sĂ©minaires, stages de formation, rencontres locales ou internationales. Depuis plus de soixante ans, le mouvement amĂšne Ă  agir de concert des hommes et des femmes de toutes origines et de toute famille de pensĂ©e rassemblĂ©s autour des objectifs suivants:

‱ Commencer par soi-mĂȘme. Un regard honnĂȘte sur nos motivations et notre comportement est souvent le point de dĂ©part pour un changement personnel. Les traditions culturelles et religieuses Ă  travers le monde proposent des critĂšres moraux, guide pour les individus et les communautĂ©s. I&C propose ses propres valeurs d’honnĂȘtetĂ©, de dĂ©sintĂ©ressement, d’amour et de puretĂ© de cƓur et d‘action comme des rĂ©fĂ©rences pratiques pour les actions quotidiennes et les motivations. ‱ Sâ€˜Ă©couter mutuellement. Inspirer chacun Ă  sortir de la logique des accusations rĂ©ciproques pour entrer dans la logique de l‘amour et de la responsabilitĂ©, au niveau individuel et familial, national et international. CrĂ©er des rĂ©seaux d’hommes et de femmes de cultures et de traditions religieuses et philosophiques diffĂ©rentes qui Ɠuvrent ensemble pour la rĂ©conciliation, la justice et la paix. ‱ Choisir des actions concrĂštes. Les personnes et programmes d’I&C visent Ă  renforcer les fondements moraux et spirituels de la sociĂ©tĂ© et Ă  apporter la guĂ©rison et la rĂ©conciliation lĂ  oĂč il y a conflit ; crĂ©er des liens de confiance entre les diffĂ©rentes communautĂ©s et pays ; intĂ©grer lâ€˜Ă©thique, la justice et la transparence dans lâ€˜Ă©conomie mondiale ; encourager les dirigeants Ă  faire preuve d‘intĂ©gritĂ©, servir gĂ©nĂ©reusement et ĂȘtre des agents efficaces du changement.

8

Le centre de rencontres de Caux.

Initiatives et Changement et le centre de rencontres de Caux Depuis plus de 70 ans Initiatives et Changement construit la confiance entre les personnes de diverses origines et confessions, offrant un point de rencontre pour les individus et les groupes qui travaillent pour la justice, la guĂ©rison et le dĂ©veloppement humain. Deux des thĂšmes importants au cours des derniĂšres annĂ©es ont Ă©tĂ© : Confiance et intĂ©gritĂ© dans une Ă©conomie mondialisĂ©e et le Forum de Caux pour la sĂ©curitĂ© humaine. Initiatives et Changement a une vaste gamme d’activitĂ©s visant Ă  promouvoir les droits humains et la tolĂ©rance Son travail vise Ă  la consolidation de la paix et Ă  la rĂ©conciliation, les droits de l’homme et la dĂ©mocratie, le dĂ©veloppement durable et la rĂ©solution des conflits. D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les projets se rĂ©partissent ainsi: ‱ Paix et instauration de la confiance; ‱ Formation Ă  un leadership Ă©thique et une bonne gouvernance; ‱ Vivre de maniĂšre respectueuse de l’environnement. Ces projets sont mis en place dans le monde, et repris par les confĂ©rences de Caux chaque Ă©tĂ©. Dans ce dĂ©cor majestueux des milliers de personnes trouvent l’inspiration et la dĂ©termination Ă  travailler pour un changement positif.

9


L’approche d’I&C Les individus comptent - et ils peuvent faire une diffĂ©rence, en contribuant Ă  la construction d‘un monde juste, et en paix durable. L’action d’Initiatives et Changement se manifeste sous la forme de projets individuels ou collectifs, basĂ©s sur le changement personnel et visant Ă  la justice, Ă  la rĂ©conciliation, au dĂ©veloppement humain : contacts de personne Ă  personne, sĂ©minaires, stages de formation, rencontres locales ou internationales. Depuis plus de soixante ans, le mouvement amĂšne Ă  agir de concert des hommes et des femmes de toutes origines et de toute famille de pensĂ©e rassemblĂ©s autour des objectifs suivants:

‱ Commencer par soi-mĂȘme. Un regard honnĂȘte sur nos motivations et notre comportement est souvent le point de dĂ©part pour un changement personnel. Les traditions culturelles et religieuses Ă  travers le monde proposent des critĂšres moraux, guide pour les individus et les communautĂ©s. I&C propose ses propres valeurs d’honnĂȘtetĂ©, de dĂ©sintĂ©ressement, d’amour et de puretĂ© de cƓur et d‘action comme des rĂ©fĂ©rences pratiques pour les actions quotidiennes et les motivations. ‱ Sâ€˜Ă©couter mutuellement. Inspirer chacun Ă  sortir de la logique des accusations rĂ©ciproques pour entrer dans la logique de l‘amour et de la responsabilitĂ©, au niveau individuel et familial, national et international. CrĂ©er des rĂ©seaux d’hommes et de femmes de cultures et de traditions religieuses et philosophiques diffĂ©rentes qui Ɠuvrent ensemble pour la rĂ©conciliation, la justice et la paix. ‱ Choisir des actions concrĂštes. Les personnes et programmes d’I&C visent Ă  renforcer les fondements moraux et spirituels de la sociĂ©tĂ© et Ă  apporter la guĂ©rison et la rĂ©conciliation lĂ  oĂč il y a conflit ; crĂ©er des liens de confiance entre les diffĂ©rentes communautĂ©s et pays ; intĂ©grer lâ€˜Ă©thique, la justice et la transparence dans lâ€˜Ă©conomie mondiale ; encourager les dirigeants Ă  faire preuve d‘intĂ©gritĂ©, servir gĂ©nĂ©reusement et ĂȘtre des agents efficaces du changement.

8

Le centre de rencontres de Caux.

Initiatives et Changement et le centre de rencontres de Caux Depuis plus de 70 ans Initiatives et Changement construit la confiance entre les personnes de diverses origines et confessions, offrant un point de rencontre pour les individus et les groupes qui travaillent pour la justice, la guĂ©rison et le dĂ©veloppement humain. Deux des thĂšmes importants au cours des derniĂšres annĂ©es ont Ă©tĂ© : Confiance et intĂ©gritĂ© dans une Ă©conomie mondialisĂ©e et le Forum de Caux pour la sĂ©curitĂ© humaine. Initiatives et Changement a une vaste gamme d’activitĂ©s visant Ă  promouvoir les droits humains et la tolĂ©rance Son travail vise Ă  la consolidation de la paix et Ă  la rĂ©conciliation, les droits de l’homme et la dĂ©mocratie, le dĂ©veloppement durable et la rĂ©solution des conflits. D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les projets se rĂ©partissent ainsi: ‱ Paix et instauration de la confiance; ‱ Formation Ă  un leadership Ă©thique et une bonne gouvernance; ‱ Vivre de maniĂšre respectueuse de l’environnement. Ces projets sont mis en place dans le monde, et repris par les confĂ©rences de Caux chaque Ă©tĂ©. Dans ce dĂ©cor majestueux des milliers de personnes trouvent l’inspiration et la dĂ©termination Ă  travailler pour un changement positif.

9


Les dĂ©buts Initiatives et Changement est nĂ© de l’Ɠuvre de Frank Buchman (1878-1961), un pasteur luthĂ©rien amĂ©ricain. Le mouvement s’est fait connaĂźtre Ă  partir des annĂ©es 1920 sous le nom de Groupe d’Oxford, puis de RĂ©armement Moral Ă  partir de 1938 et enfin d’Initiatives et Changement Ă  partir de 2001. En 1908, lors d’un sĂ©jour en Europe, il vit une expĂ©rience spirituelle qui le libĂšre d’une profonde amertume causĂ©e par un problĂšme relationnel. Il dĂ©cide dĂšs lors de consacrer le reste de sa vie Ă  former des hommes Ă  mĂȘme de participer Ă  la “transformation du mondeËź. Il se met au travail dans plusieurs universitĂ©s britanniques et amĂ©ricaines. Le nom de Groupe d’Oxford est lancĂ©. Alors que les nations europĂ©ennes s’arment en vue d’une guerre, Buchman lance un appel pour un “rĂ©armement moral et spirituelËź qui pourrait contribuer Ă  construire un monde sans haine, sans peur, et sans cupiditĂ©. AprĂšs la deuxiĂšme guerre mondiale, le RĂ©armement moral (RAM) proposa un programme d’encouragement au changement dans la vie privĂ©e et publique, basĂ© sur un changement de motivation et de caractĂšre. En 1942, au plus fort de la guerre, un jeune Suisse, Philippe Mottu Ă©crit: “Si la Suisse est Ă©pargnĂ©e par la guerre, notre tĂąche sera de mettre Ă  disposition pour le RĂ©armement moral un endroit oĂč les EuropĂ©ens, dĂ©chirĂ©s par la haine, la souffrance et le ressentiment, peuvent se rĂ©unir. Cet endroit c’est Caux.Ëź Au printemps 1946, Mottu et ses amis prennent la dĂ©cision d’acheter l’ancien Caux-Palace dĂ©labrĂ©, et de le transformer en un centre de confĂ©rence international.

Quelques rĂ©cits de l’histoire d’I&C: RĂ©conciliation franco-allemande Les historiens ont documentĂ© la contribution de Caux pour la rĂ©conciliation franco-allemande aprĂšs la Seconde Guerre mondiale. Alors que les Ă©changes avec l’Allemagne Ă©taient presque inexistants, Buchman et son Ă©quipe font venir Ă  Caux des centaines d’Allemands. Leur rencontre avec les Français Ă©galement venus en nombre jettent les bases d’une rĂ©conciliation massive. Par la suite, les gouvernements allemand et français honorent Buchman en lui dĂ©cernant leurs plus hautes dĂ©corations en hommage Ă  sa contribution Ă  la rĂ©conciliation de l’Europe. En 1951, Adenauer Ă©crit Ă  Frank Buchman: “J’ai la conviction que les hommes et les nations ne peuvent pas profiter extĂ©rieurement de relations stables jusqu’à ce qu‘ils aient Ă©tĂ© intĂ©rieurement prĂ©parĂ©s. À cet Ă©gard, le RĂ©armement moral a rendu de grands services  
 TrĂšs peu de temps aprĂšs la guerre, le RĂ©armement moral a tendu la main au peuple allemand et l’a aidĂ© Ă  reprendre contact avec d’autres pays .... Ces derniers mois, aprĂšs des nĂ©gociations difficiles, des accords internationaux importants ont Ă©tĂ© conclus. Je crois que le RĂ©armement moral a Ă©galement jouĂ© un rĂŽle invisible mais efficace dans la rĂ©duction des diffĂ©rences d’opinion entre les parties. Il a gardĂ© comme objectif, l’accord de paix dans la recherche du bien commun.Ëź Onze membres de sa famille ont visitĂ© Caux au fil des ans.

Konrad Adenauer (centre) Ă  Caux.

10

11

Frank Buchman (centre) avec Philippe et HĂ©lĂšne Mottu en 1946.


Les dĂ©buts Initiatives et Changement est nĂ© de l’Ɠuvre de Frank Buchman (1878-1961), un pasteur luthĂ©rien amĂ©ricain. Le mouvement s’est fait connaĂźtre Ă  partir des annĂ©es 1920 sous le nom de Groupe d’Oxford, puis de RĂ©armement Moral Ă  partir de 1938 et enfin d’Initiatives et Changement Ă  partir de 2001. En 1908, lors d’un sĂ©jour en Europe, il vit une expĂ©rience spirituelle qui le libĂšre d’une profonde amertume causĂ©e par un problĂšme relationnel. Il dĂ©cide dĂšs lors de consacrer le reste de sa vie Ă  former des hommes Ă  mĂȘme de participer Ă  la “transformation du mondeËź. Il se met au travail dans plusieurs universitĂ©s britanniques et amĂ©ricaines. Le nom de Groupe d’Oxford est lancĂ©. Alors que les nations europĂ©ennes s’arment en vue d’une guerre, Buchman lance un appel pour un “rĂ©armement moral et spirituelËź qui pourrait contribuer Ă  construire un monde sans haine, sans peur, et sans cupiditĂ©. AprĂšs la deuxiĂšme guerre mondiale, le RĂ©armement moral (RAM) proposa un programme d’encouragement au changement dans la vie privĂ©e et publique, basĂ© sur un changement de motivation et de caractĂšre. En 1942, au plus fort de la guerre, un jeune Suisse, Philippe Mottu Ă©crit: “Si la Suisse est Ă©pargnĂ©e par la guerre, notre tĂąche sera de mettre Ă  disposition pour le RĂ©armement moral un endroit oĂč les EuropĂ©ens, dĂ©chirĂ©s par la haine, la souffrance et le ressentiment, peuvent se rĂ©unir. Cet endroit c’est Caux.Ëź Au printemps 1946, Mottu et ses amis prennent la dĂ©cision d’acheter l’ancien Caux-Palace dĂ©labrĂ©, et de le transformer en un centre de confĂ©rence international.

Quelques rĂ©cits de l’histoire d’I&C: RĂ©conciliation franco-allemande Les historiens ont documentĂ© la contribution de Caux pour la rĂ©conciliation franco-allemande aprĂšs la Seconde Guerre mondiale. Alors que les Ă©changes avec l’Allemagne Ă©taient presque inexistants, Buchman et son Ă©quipe font venir Ă  Caux des centaines d’Allemands. Leur rencontre avec les Français Ă©galement venus en nombre jettent les bases d’une rĂ©conciliation massive. Par la suite, les gouvernements allemand et français honorent Buchman en lui dĂ©cernant leurs plus hautes dĂ©corations en hommage Ă  sa contribution Ă  la rĂ©conciliation de l’Europe. En 1951, Adenauer Ă©crit Ă  Frank Buchman: “J’ai la conviction que les hommes et les nations ne peuvent pas profiter extĂ©rieurement de relations stables jusqu’à ce qu‘ils aient Ă©tĂ© intĂ©rieurement prĂ©parĂ©s. À cet Ă©gard, le RĂ©armement moral a rendu de grands services  
 TrĂšs peu de temps aprĂšs la guerre, le RĂ©armement moral a tendu la main au peuple allemand et l’a aidĂ© Ă  reprendre contact avec d’autres pays .... Ces derniers mois, aprĂšs des nĂ©gociations difficiles, des accords internationaux importants ont Ă©tĂ© conclus. Je crois que le RĂ©armement moral a Ă©galement jouĂ© un rĂŽle invisible mais efficace dans la rĂ©duction des diffĂ©rences d’opinion entre les parties. Il a gardĂ© comme objectif, l’accord de paix dans la recherche du bien commun.Ëź Onze membres de sa famille ont visitĂ© Caux au fil des ans.

Konrad Adenauer (centre) Ă  Caux.

10

11

Frank Buchman (centre) avec Philippe et HĂ©lĂšne Mottu en 1946.


Excuses du Japon pour ses erreurs En juin 1950, une dĂ©lĂ©gation de 60 Japonais, dont des politiciens, des syndicalistes et des industriels, a entrepris Ă  partir de Caux, une tournĂ©e en Europe et en AmĂ©rique. La dĂ©lĂ©gation comptait les maires d’Hiroshima et de Nagasaki et sept gouverneurs de province. Sept femmes faisaient Ă©galement partie du groupe, fait remarquable dans une sociĂ©tĂ© encore dominĂ©e par les hommes. Peu avant qu’ils ne quittent le Japon, le Nippon Times, une publication en langue anglaise publie un Ă©ditorial sur le RĂ©armement moral qui conclut, “Si le Japon peut honnĂȘtement se repentir de ses fautes commises contre ses voisins et peut montrer de la sincĂ©ritĂ© en travaillant de maniĂšre dĂ©sintĂ©ressĂ©e pour la paix mondiale, la lutte pour surmonter la mĂ©fiance et la suspicion sera Ă  moitiĂ© gagnĂ©e.Ëź

Des nationalistes marocain et tunisien dialoguent à Caux avec les français Robert Carmichael et IrÚne Laure.

IndĂ©pendance de la Tunisie En 1953, Mohamed Masmoudi, un jeune nationaliste tunisien, se rend Ă  Caux. Son pays Ă©tait encore une colonie française. À Caux, il perd sa haine des Français. En retournant Ă  Paris, au centre d’I&C, il rencontre Jean Basdevant, alors chargĂ© des affaires tunisiennes au ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres françaises et ils Ă©tablissent une relation de confiance. La dĂ©lĂ©gation japonaise Ă  Caux en 1950.

Lors d’une rĂ©ception au SĂ©nat amĂ©ricain, le reprĂ©sentant personnel du Premier ministre japonais s’excuse pour les “erreurs du JaponËź, faisant sensation dans la presse amĂ©ricaine. En 1957, les parlementaires influencĂ©s par le RAM ont inspirĂ© le Premier ministre Nobosuke Kishi Ă  faire des excuses publiques dans neuf pays du Pacifique. 12

Basdevant et Masmoudi sont les personnes-clĂ© dans la nĂ©gociation pour l’indĂ©pendance et, chaque fois que l’impasse menace, ils se retirent dans le jardin du ministĂšre pour un entretien privĂ©. En 1956, alors qu’il dirigeait la premiĂšre dĂ©lĂ©gation tunisienne aprĂšs l’indĂ©pendance Ă  l’Organisation des Nations Unies Ă  New York, le PrĂ©sident Bourguiba a dĂ©clarĂ©, “Le monde doit savoir ce que le RĂ©armement moral a fait pour notre pays. Ëź Robert Schuman a Ă©galement Ă©crit Ă  Buchman, “Il ne fait aucun doute que l’histoire de la Tunisie et du Maroc aurait Ă©tĂ© diffĂ©rente sans le RĂ©armement moral.Ëź Masmoudi, alors membre du gouvernement tunisien, a dĂ©clarĂ©: “Sans le RĂ©armement moral, nous aurions plongĂ© la Tunisie dans une guerre Ă  mort contre la France ... La Tunisie serait maintenant une deuxiĂšme Indochine. Ëź 13


Excuses du Japon pour ses erreurs En juin 1950, une dĂ©lĂ©gation de 60 Japonais, dont des politiciens, des syndicalistes et des industriels, a entrepris Ă  partir de Caux, une tournĂ©e en Europe et en AmĂ©rique. La dĂ©lĂ©gation comptait les maires d’Hiroshima et de Nagasaki et sept gouverneurs de province. Sept femmes faisaient Ă©galement partie du groupe, fait remarquable dans une sociĂ©tĂ© encore dominĂ©e par les hommes. Peu avant qu’ils ne quittent le Japon, le Nippon Times, une publication en langue anglaise publie un Ă©ditorial sur le RĂ©armement moral qui conclut, “Si le Japon peut honnĂȘtement se repentir de ses fautes commises contre ses voisins et peut montrer de la sincĂ©ritĂ© en travaillant de maniĂšre dĂ©sintĂ©ressĂ©e pour la paix mondiale, la lutte pour surmonter la mĂ©fiance et la suspicion sera Ă  moitiĂ© gagnĂ©e.Ëź

Des nationalistes marocain et tunisien dialoguent à Caux avec les français Robert Carmichael et IrÚne Laure.

IndĂ©pendance de la Tunisie En 1953, Mohamed Masmoudi, un jeune nationaliste tunisien, se rend Ă  Caux. Son pays Ă©tait encore une colonie française. À Caux, il perd sa haine des Français. En retournant Ă  Paris, au centre d’I&C, il rencontre Jean Basdevant, alors chargĂ© des affaires tunisiennes au ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres françaises et ils Ă©tablissent une relation de confiance. La dĂ©lĂ©gation japonaise Ă  Caux en 1950.

Lors d’une rĂ©ception au SĂ©nat amĂ©ricain, le reprĂ©sentant personnel du Premier ministre japonais s’excuse pour les “erreurs du JaponËź, faisant sensation dans la presse amĂ©ricaine. En 1957, les parlementaires influencĂ©s par le RAM ont inspirĂ© le Premier ministre Nobosuke Kishi Ă  faire des excuses publiques dans neuf pays du Pacifique. 12

Basdevant et Masmoudi sont les personnes-clĂ© dans la nĂ©gociation pour l’indĂ©pendance et, chaque fois que l’impasse menace, ils se retirent dans le jardin du ministĂšre pour un entretien privĂ©. En 1956, alors qu’il dirigeait la premiĂšre dĂ©lĂ©gation tunisienne aprĂšs l’indĂ©pendance Ă  l’Organisation des Nations Unies Ă  New York, le PrĂ©sident Bourguiba a dĂ©clarĂ©, “Le monde doit savoir ce que le RĂ©armement moral a fait pour notre pays. Ëź Robert Schuman a Ă©galement Ă©crit Ă  Buchman, “Il ne fait aucun doute que l’histoire de la Tunisie et du Maroc aurait Ă©tĂ© diffĂ©rente sans le RĂ©armement moral.Ëź Masmoudi, alors membre du gouvernement tunisien, a dĂ©clarĂ©: “Sans le RĂ©armement moral, nous aurions plongĂ© la Tunisie dans une guerre Ă  mort contre la France ... La Tunisie serait maintenant une deuxiĂšme Indochine. Ëź 13


Kim Beazley avec sa femme Betty Ă  Caux en 1992.

DignitĂ© pour les AborigĂšnes d‘Australie En 1953, Kim Beazley, le plus jeune membre du Parlement australien, a passĂ© sept semaines Ă  Caux. De cette expĂ©rience, il a nourri la conviction de travailler pour “la rĂ©habilitation de la race aborigĂšne australienneËź. Avant de quitter le Parlement, 24 annĂ©es plus tard, en tant que doyen du parlement, il se voit dĂ©cernĂ© par l’Australian National University un doctorat honorifique en reconnaissance pour sa contribution Ă  l’éducation et aux affaires aborigĂšnes. La citation dit: “Au cours du dernier demi-siĂšcle, peu de gens ont fait autant, et personne n’a fait plus que Kim Beazley pour reconnaĂźtre les injustices commises contre le peuple aborigĂšne.Ëź Trois anciens premiers ministres australiens Ă©taient prĂ©sents Ă  ses funĂ©railles d’état en 2007.

Délégation du Tyrol du Sud/Haut Adige à Caux.

Les droits de minoritĂ©s dans le Tyrol du Sud Dans la province autrichienne du Tyrol du Sud, le Haut-Adige, annexĂ©e par l’Italie en 1919, la tension entre la minoritĂ© germanophone et l’administration italienne a augmentĂ© dans les annĂ©es 1950. AprĂšs 300 attaques terroristes par des extrĂ©mistes locaux, l’Autriche a prĂ©sentĂ© le cas Ă  l’Organisation des Nations Unies. Une dĂ©lĂ©gation multipartite se rend Ă  Caux en 1968, suivie par six autres au cours des 18 mois suivants. Des annĂ©es plus tard, aprĂšs que le diffĂ©rend a finalement Ă©tĂ© rĂ©glĂ©, un journal italien Ă©crit: “Il est bon de rappeler que notre province a des liens Ă©troits avec le RĂ©armement moral grĂące Ă  l’assistance proposĂ©e par ce mouvement aux politiciens des deux bords pendant les confĂ©rences de Caux. Une nouvelle attitude a rendu possible une solution aux problĂšmes du Haut-Adige quand les Italiens ont prĂ©sentĂ© leurs propositions.Ëź L’accord finalement signĂ© par l’Italie et l’Autriche en 1992 est reconnu comme un modĂšle pour la gestion des droits des minoritĂ©s et la guĂ©rison de l’histoire.

14

15


Kim Beazley avec sa femme Betty Ă  Caux en 1992.

DignitĂ© pour les AborigĂšnes d‘Australie En 1953, Kim Beazley, le plus jeune membre du Parlement australien, a passĂ© sept semaines Ă  Caux. De cette expĂ©rience, il a nourri la conviction de travailler pour “la rĂ©habilitation de la race aborigĂšne australienneËź. Avant de quitter le Parlement, 24 annĂ©es plus tard, en tant que doyen du parlement, il se voit dĂ©cernĂ© par l’Australian National University un doctorat honorifique en reconnaissance pour sa contribution Ă  l’éducation et aux affaires aborigĂšnes. La citation dit: “Au cours du dernier demi-siĂšcle, peu de gens ont fait autant, et personne n’a fait plus que Kim Beazley pour reconnaĂźtre les injustices commises contre le peuple aborigĂšne.Ëź Trois anciens premiers ministres australiens Ă©taient prĂ©sents Ă  ses funĂ©railles d’état en 2007.

Délégation du Tyrol du Sud/Haut Adige à Caux.

Les droits de minoritĂ©s dans le Tyrol du Sud Dans la province autrichienne du Tyrol du Sud, le Haut-Adige, annexĂ©e par l’Italie en 1919, la tension entre la minoritĂ© germanophone et l’administration italienne a augmentĂ© dans les annĂ©es 1950. AprĂšs 300 attaques terroristes par des extrĂ©mistes locaux, l’Autriche a prĂ©sentĂ© le cas Ă  l’Organisation des Nations Unies. Une dĂ©lĂ©gation multipartite se rend Ă  Caux en 1968, suivie par six autres au cours des 18 mois suivants. Des annĂ©es plus tard, aprĂšs que le diffĂ©rend a finalement Ă©tĂ© rĂ©glĂ©, un journal italien Ă©crit: “Il est bon de rappeler que notre province a des liens Ă©troits avec le RĂ©armement moral grĂące Ă  l’assistance proposĂ©e par ce mouvement aux politiciens des deux bords pendant les confĂ©rences de Caux. Une nouvelle attitude a rendu possible une solution aux problĂšmes du Haut-Adige quand les Italiens ont prĂ©sentĂ© leurs propositions.Ëź L’accord finalement signĂ© par l’Italie et l’Autriche en 1992 est reconnu comme un modĂšle pour la gestion des droits des minoritĂ©s et la guĂ©rison de l’histoire.

14

15


Initiative pour la paix en Somalie AprĂšs une visite Ă  Caux, le combattant somalien Ahmed Egal, en exil en Europe, a pris contact avec son ancien chef militaire qui l’avait mis en prison pendant un an. “J’ai compris que le changement devait commencer par moi-mĂȘme,Ëź a-t-il racontĂ©. “Je suis libĂ©rĂ© de la peur et de l’amertume. Il s’agit d’une nouvelle arme dans la lutte pour mon pays.Ëź Il a ensuite rĂ©uni des reprĂ©sentants des diffĂ©rentes tribus en exil dans plusieurs pays. Partageant sa propre expĂ©rience de rĂ©conciliation, il a commencĂ© Ă  gagner leur confiance. Ils ont dĂ©cidĂ© de rĂ©unir un groupe d’intellectuels de diffĂ©rentes tribus dans le but de mettre fin Ă  la guerre tribale en encourageant chacun Ă  un changement d’attitude dans leur propre camp. Ce travail se poursuit aujourd’hui, Ă  la fois sur le terrain en Somalie, et dans de nombreux pays avec la diaspora.

Certains programmes actuels d’I&C: Consolidation de la paix au Burundi Depuis 2000, Initiatives et Changement a travaillĂ© pour la paix dans la rĂ©gion des Grands Lacs en Afrique, au Burundi, en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo et au Rwanda. Pas dans un but de nĂ©gociations, mais afin de prĂ©parer les esprits et les cƓurs pour que des accords de paix puissent ĂȘtre signĂ©s. Depuis 2003, le travail a Ă©tĂ© axĂ© sur le Burundi, Ă  la demande des Burundais. Ce long processus d’accompagnement des politiciens, militaires, anciens guĂ©rilleros et de la sociĂ©tĂ© civile continue. Il est financĂ© par le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres suisse, et une grande partie de ses rĂ©unions se tiennent Ă  Caux.

CommunautĂ©s de transition au Liban Libanais des communautĂ©s maronite, orthodoxe, melkite, sunnite, chiite et druze ont rĂ©guliĂšrement assistĂ© Ă  des confĂ©rences Ă  Caux, ils y ont partagĂ© leurs expĂ©riences de rĂ©conciliation, sans lesquelles tous les efforts de reconstruction du pays sont menacĂ©s. Deux anciens chefs de milice, un musulman et un chrĂ©tien sont en premiĂšre ligne de ce travail. Un court mĂ©trage : Deux hommes, une guerre, 33 ans aprĂšs, rĂ©alisĂ© par Initiatives et Changement, a largement Ă©tĂ© diffusĂ©. Il montre le courage et la force de pardonner du musulman Muhieddine Chehab, et du chrĂ©tien Assaad Chaftari, qui Ă©taient d’anciens ennemis pendant la guerre civile au Liban. “AprĂšs avoir combattu dans des camps opposĂ©s pendant la guerre civile libanaise, deux hommes se sont ouvertement rĂ©conciliĂ©s avec leur violent passĂ©,” dit le site de CNN.

16

Table ronde burundaise Ă  Caux.

17


Initiative pour la paix en Somalie AprĂšs une visite Ă  Caux, le combattant somalien Ahmed Egal, en exil en Europe, a pris contact avec son ancien chef militaire qui l’avait mis en prison pendant un an. “J’ai compris que le changement devait commencer par moi-mĂȘme,Ëź a-t-il racontĂ©. “Je suis libĂ©rĂ© de la peur et de l’amertume. Il s’agit d’une nouvelle arme dans la lutte pour mon pays.Ëź Il a ensuite rĂ©uni des reprĂ©sentants des diffĂ©rentes tribus en exil dans plusieurs pays. Partageant sa propre expĂ©rience de rĂ©conciliation, il a commencĂ© Ă  gagner leur confiance. Ils ont dĂ©cidĂ© de rĂ©unir un groupe d’intellectuels de diffĂ©rentes tribus dans le but de mettre fin Ă  la guerre tribale en encourageant chacun Ă  un changement d’attitude dans leur propre camp. Ce travail se poursuit aujourd’hui, Ă  la fois sur le terrain en Somalie, et dans de nombreux pays avec la diaspora.

Certains programmes actuels d’I&C: Consolidation de la paix au Burundi Depuis 2000, Initiatives et Changement a travaillĂ© pour la paix dans la rĂ©gion des Grands Lacs en Afrique, au Burundi, en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo et au Rwanda. Pas dans un but de nĂ©gociations, mais afin de prĂ©parer les esprits et les cƓurs pour que des accords de paix puissent ĂȘtre signĂ©s. Depuis 2003, le travail a Ă©tĂ© axĂ© sur le Burundi, Ă  la demande des Burundais. Ce long processus d’accompagnement des politiciens, militaires, anciens guĂ©rilleros et de la sociĂ©tĂ© civile continue. Il est financĂ© par le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres suisse, et une grande partie de ses rĂ©unions se tiennent Ă  Caux.

CommunautĂ©s de transition au Liban Libanais des communautĂ©s maronite, orthodoxe, melkite, sunnite, chiite et druze ont rĂ©guliĂšrement assistĂ© Ă  des confĂ©rences Ă  Caux, ils y ont partagĂ© leurs expĂ©riences de rĂ©conciliation, sans lesquelles tous les efforts de reconstruction du pays sont menacĂ©s. Deux anciens chefs de milice, un musulman et un chrĂ©tien sont en premiĂšre ligne de ce travail. Un court mĂ©trage : Deux hommes, une guerre, 33 ans aprĂšs, rĂ©alisĂ© par Initiatives et Changement, a largement Ă©tĂ© diffusĂ©. Il montre le courage et la force de pardonner du musulman Muhieddine Chehab, et du chrĂ©tien Assaad Chaftari, qui Ă©taient d’anciens ennemis pendant la guerre civile au Liban. “AprĂšs avoir combattu dans des camps opposĂ©s pendant la guerre civile libanaise, deux hommes se sont ouvertement rĂ©conciliĂ©s avec leur violent passĂ©,” dit le site de CNN.

16

Table ronde burundaise Ă  Caux.

17


CrĂ©ateurs de paix L’association CrĂ©ateurs de paix a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1991 lors d’une confĂ©rence Ă  Caux par Anna Abdallah Msekwa, femme politique respectĂ©e Ă  la tĂȘte d’une organisation de femmes en Tanzanie. CrĂ©ateurs de paix est maintenant un rĂ©seau mondial de femmes qui travaillent sur diffĂ©rents continents grĂące Ă  des cercles de paix, des ateliers, des rencontres personnelles, des activitĂ©s de dĂ©veloppement communautaire et des confĂ©rences internationales - Ă  Caux en 1991 et 1994, en Inde 2001, en Ouganda 2005 et en Australie 2009. Une dĂ©lĂ©gation de femmes a assistĂ© Ă  la ConfĂ©rence de Beijing Ă  l’ONU en 1995. Les Cercles de paix amĂšnent les femmes de diffĂ©rents horizons, en petits groupes, Ă  explorer leur potentiel de consolidation de la paix, et fonctionnent dans plus de 30 pays. Pasteur James Wuye et l’Imam Muhammad Ashafa.

Réconciliateurs islamo-chrétiens en Afrique

Cercle de paix au Kenya.

18

A l’heure oĂč beaucoup se demandent si la paix est possible entre les musulmans et les chrĂ©tiens, un film documentaire plusieurs fois primĂ©, produit par I&C, L‘Imam et le Pasteur, donne de l’espoir. Dans les annĂ©es 1990, la violence a Ă©clatĂ© dans le nord du Nigeria. Le pasteur James Wuye et l’imam Muhammad Ashafa conduisent des milices engagĂ©es Ă  la dĂ©fense de leurs communautĂ©s respectives. Dans les batailles rangĂ©es, le pasteur James a perdu une main et deux proches parents de l’imam Ashafa ainsi que son mentor spirituel ont Ă©tĂ© tuĂ©s. Aujourd’hui, les deux hommes sont co-directeurs du Centre de mĂ©diation islamo-chrĂ©tien de Kaduna, chargĂ© de rĂ©soudre les conflits Ă  travers le Nigeria. Ils ont partagĂ© leur expĂ©rience dans de nombreux pays, notamment au Kenya, oĂč leur travail pour dĂ©samorcer la violence post-Ă©lectorale est dĂ©peint dans un deuxiĂšme film documentaire d’Initiatives et Changement appelĂ©: Une rĂ©ponse africaine. Kofi Annan en dit: “C’est un film trĂšs important. Nous devons apprendre du pasteur James et de l’imam Ashafa et multiplier dans des centaines d’endroits leur expĂ©rience de guĂ©rison et de rĂ©conciliation.Ëź

19


CrĂ©ateurs de paix L’association CrĂ©ateurs de paix a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1991 lors d’une confĂ©rence Ă  Caux par Anna Abdallah Msekwa, femme politique respectĂ©e Ă  la tĂȘte d’une organisation de femmes en Tanzanie. CrĂ©ateurs de paix est maintenant un rĂ©seau mondial de femmes qui travaillent sur diffĂ©rents continents grĂące Ă  des cercles de paix, des ateliers, des rencontres personnelles, des activitĂ©s de dĂ©veloppement communautaire et des confĂ©rences internationales - Ă  Caux en 1991 et 1994, en Inde 2001, en Ouganda 2005 et en Australie 2009. Une dĂ©lĂ©gation de femmes a assistĂ© Ă  la ConfĂ©rence de Beijing Ă  l’ONU en 1995. Les Cercles de paix amĂšnent les femmes de diffĂ©rents horizons, en petits groupes, Ă  explorer leur potentiel de consolidation de la paix, et fonctionnent dans plus de 30 pays. Pasteur James Wuye et l’Imam Muhammad Ashafa.

Réconciliateurs islamo-chrétiens en Afrique

Cercle de paix au Kenya.

18

A l’heure oĂč beaucoup se demandent si la paix est possible entre les musulmans et les chrĂ©tiens, un film documentaire plusieurs fois primĂ©, produit par I&C, L‘Imam et le Pasteur, donne de l’espoir. Dans les annĂ©es 1990, la violence a Ă©clatĂ© dans le nord du Nigeria. Le pasteur James Wuye et l’imam Muhammad Ashafa conduisent des milices engagĂ©es Ă  la dĂ©fense de leurs communautĂ©s respectives. Dans les batailles rangĂ©es, le pasteur James a perdu une main et deux proches parents de l’imam Ashafa ainsi que son mentor spirituel ont Ă©tĂ© tuĂ©s. Aujourd’hui, les deux hommes sont co-directeurs du Centre de mĂ©diation islamo-chrĂ©tien de Kaduna, chargĂ© de rĂ©soudre les conflits Ă  travers le Nigeria. Ils ont partagĂ© leur expĂ©rience dans de nombreux pays, notamment au Kenya, oĂč leur travail pour dĂ©samorcer la violence post-Ă©lectorale est dĂ©peint dans un deuxiĂšme film documentaire d’Initiatives et Changement appelĂ©: Une rĂ©ponse africaine. Kofi Annan en dit: “C’est un film trĂšs important. Nous devons apprendre du pasteur James et de l’imam Ashafa et multiplier dans des centaines d’endroits leur expĂ©rience de guĂ©rison et de rĂ©conciliation.Ëź

19


Espoir pour nos villes Ce programme Ă  Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 1990 en Virginie (États-Unis) pour favoriser la rĂ©conciliation interethnique suite Ă  une confĂ©rence Ă  Caux Ă  laquelle ont participĂ© plus de 500 personnes provenant de 79 villes dans 53 pays. Depuis plus de deux dĂ©cennies, Espoir pour nos villes a contribuĂ© Ă  faire passer Richmond, en Virginie, capitale des Ă©tats esclavagistes du sud pendant la guerre civile, d’un symbole de la division raciale Ă  un modĂšle de rĂ©conciliation. GrĂące Ă  la reconnaissance de l’histoire, des conversations honnĂȘtes et des ateliers de renforcement des compĂ©tences, Espoir dans nos villes a aidĂ© des dirigeants communautaires et construit un rĂ©seau de leaders dans les activitĂ©s Ă  but non-lucratif et commerciales, les gouvernements locaux, les mĂ©dias et lâ€˜Ă©ducation. Le programme encourage les personnes issues de toutes les familles politiques et de toutes origines culturelles et religieuses, et s’est Ă©tendu dans les villes aux Etats-Unis et Ă  l’étranger. Dans la prĂ©face du livre de Rob Corcoran, Trustbuilding: un dialogue franc sur des questions raciales, le gouverneur de Virginie Tim Kaine (actuellement sĂ©nateur amĂ©ricain) dit “Espoir pour nos villes a dĂ©placĂ© ce qui ressemblait Ă  une barricade inĂ©branlable. Le travail n’est pas terminĂ©, mais Espoir pour nos villes nous inspire pour le futur. Ëź

Leadership Ă©thique en Inde Le centre Asia Plateau d’I&C est nichĂ© dans les collines de l’ouest de l’Inde et surplombe la vallĂ©e du Krishna. Au cours des quatre derniĂšres dĂ©cennies des hommes et des femmes de toutes les classes, races et religions ont vĂ©cu lĂ -bas un changement d‘attitude, de motivation et de comportement causant des remous dans leur vie personnelle, leurs familles, leurs lieux de travail, communautĂ©s, et parfois bien au-delĂ . Un grand journal indien l’a appelĂ© “une lueur d’espoirËź. Le Centre de formation en leadership Ă©thique (CENTREL) a Ă©tĂ© crĂ©Ă© pour souligner l’importance de l‘utilisation de lâ€˜Ă©thique et des valeurs dans l‘entreprise.

Les objectifs de CENTREL sont: ‱ DĂ©montrer que l‘environnement Ă©thique dans une organisation ne peut ĂȘtre amĂ©liorĂ© qu’avec un leadership Ă©thique; ‱ DĂ©montrer qu’une entreprise Ă©thique basĂ©e sur les valeurs peut et est concurrentielle; ‱ Rendre les employĂ©s d‘entreprise, Ă  tous les niveaux, conscients de l’importance de la conduite de leurs affaires de maniĂšre Ă©thique; ‱ PrĂ©parer les jeunes d’aujourd‘hui Ă  devenir de futurs leaders respectueux de l’éthique. Les Ă©vĂ©nements actuels dans le monde soulignent la nĂ©cessitĂ© de poursuivre dialogue et rĂ©flexion afin de dĂ©clencher de nouvelles stratĂ©gies, de nouvelles voies et une nouvelle dĂ©termination Ă  agir. La lutte pour la dĂ©mocratie en Afrique du nord en 2011 a conduit Initiatives et Changement Ă  accueillir le premier dialogue Faire de la DĂ©mocratie une RĂ©alitĂ© en janvier 2012 Ă  Asia Plateau, ayant comme objectif de crĂ©er un espace pour des dialogues sur la dĂ©mocratie et son fonctionnement. Un deuxiĂšme dialogue a eu lieu Ă  Asia Plateau en janvier 2014. Environ 2’500 personnes ont participĂ© aux programmes d’ Asia Plateau en 2013.

20

21


Espoir pour nos villes Ce programme Ă  Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 1990 en Virginie (États-Unis) pour favoriser la rĂ©conciliation interethnique suite Ă  une confĂ©rence Ă  Caux Ă  laquelle ont participĂ© plus de 500 personnes provenant de 79 villes dans 53 pays. Depuis plus de deux dĂ©cennies, Espoir pour nos villes a contribuĂ© Ă  faire passer Richmond, en Virginie, capitale des Ă©tats esclavagistes du sud pendant la guerre civile, d’un symbole de la division raciale Ă  un modĂšle de rĂ©conciliation. GrĂące Ă  la reconnaissance de l’histoire, des conversations honnĂȘtes et des ateliers de renforcement des compĂ©tences, Espoir dans nos villes a aidĂ© des dirigeants communautaires et construit un rĂ©seau de leaders dans les activitĂ©s Ă  but non-lucratif et commerciales, les gouvernements locaux, les mĂ©dias et lâ€˜Ă©ducation. Le programme encourage les personnes issues de toutes les familles politiques et de toutes origines culturelles et religieuses, et s’est Ă©tendu dans les villes aux Etats-Unis et Ă  l’étranger. Dans la prĂ©face du livre de Rob Corcoran, Trustbuilding: un dialogue franc sur des questions raciales, le gouverneur de Virginie Tim Kaine (actuellement sĂ©nateur amĂ©ricain) dit “Espoir pour nos villes a dĂ©placĂ© ce qui ressemblait Ă  une barricade inĂ©branlable. Le travail n’est pas terminĂ©, mais Espoir pour nos villes nous inspire pour le futur. Ëź

Leadership Ă©thique en Inde Le centre Asia Plateau d’I&C est nichĂ© dans les collines de l’ouest de l’Inde et surplombe la vallĂ©e du Krishna. Au cours des quatre derniĂšres dĂ©cennies des hommes et des femmes de toutes les classes, races et religions ont vĂ©cu lĂ -bas un changement d‘attitude, de motivation et de comportement causant des remous dans leur vie personnelle, leurs familles, leurs lieux de travail, communautĂ©s, et parfois bien au-delĂ . Un grand journal indien l’a appelĂ© “une lueur d’espoirËź. Le Centre de formation en leadership Ă©thique (CENTREL) a Ă©tĂ© crĂ©Ă© pour souligner l’importance de l‘utilisation de lâ€˜Ă©thique et des valeurs dans l‘entreprise.

Les objectifs de CENTREL sont: ‱ DĂ©montrer que l‘environnement Ă©thique dans une organisation ne peut ĂȘtre amĂ©liorĂ© qu’avec un leadership Ă©thique; ‱ DĂ©montrer qu’une entreprise Ă©thique basĂ©e sur les valeurs peut et est concurrentielle; ‱ Rendre les employĂ©s d‘entreprise, Ă  tous les niveaux, conscients de l’importance de la conduite de leurs affaires de maniĂšre Ă©thique; ‱ PrĂ©parer les jeunes d’aujourd‘hui Ă  devenir de futurs leaders respectueux de l’éthique. Les Ă©vĂ©nements actuels dans le monde soulignent la nĂ©cessitĂ© de poursuivre dialogue et rĂ©flexion afin de dĂ©clencher de nouvelles stratĂ©gies, de nouvelles voies et une nouvelle dĂ©termination Ă  agir. La lutte pour la dĂ©mocratie en Afrique du nord en 2011 a conduit Initiatives et Changement Ă  accueillir le premier dialogue Faire de la DĂ©mocratie une RĂ©alitĂ© en janvier 2012 Ă  Asia Plateau, ayant comme objectif de crĂ©er un espace pour des dialogues sur la dĂ©mocratie et son fonctionnement. Un deuxiĂšme dialogue a eu lieu Ă  Asia Plateau en janvier 2014. Environ 2’500 personnes ont participĂ© aux programmes d’ Asia Plateau en 2013.

20

21


Conclusion Initiatives et Changement est un rĂ©seau avec une expĂ©rience ayant fait ses preuves, uni dans la conviction qu’un monde meilleur commence par un changement en nous-mĂȘme - et que ce changement est possible. C’est l’expĂ©rience de milliers de personnes dans tous les continents, depuis de nombreuses dĂ©cennies, travaillant pour la tolĂ©rance et la comprĂ©hension mutuelle par le changement personnel. ‱ Pour plus d’informations sur la Fondation suisse, voir: www.caux.ch ‱ Pour en savoir plus sur les programmes d’I&C International, voir: www.iofc.org ‱ Ou Ă©crire Ă : Initiatives et Changement, 1824 Caux, Suisse Un cours de Fondation pour la LibertĂ©.

Fondations pour la LibertĂ© Fondations pour la LibertĂ© est une ONG internationale enregistrĂ©e en Ukraine. Le programme a Ă©tĂ© lancĂ© en 1993 par I&C Royaume-Uni, travaillant principalement en Europe de l’Est. Il vise Ă  favoriser le dĂ©veloppement de sociĂ©tĂ©s libres et dĂ©mocratiques, oĂč les gens vivent leur attachement aux valeurs telles que la libertĂ©, l’honnĂȘtetĂ© et oĂč s’épanouit la responsabilitĂ© personnelle.

Les diverses citations et informations peuvent ĂȘtre retrouvĂ©es dans les archives d’I&C aux ACV (Archives cantonales vaudoises) Ă  Lausanne et en Angleterre Ă  la Bodleian Library Ă  Oxford.

Fondations pour la libertĂ© soutient le dĂ©veloppement du leadership responsable; amĂ©liore la participation sociale des jeunes; initie et anime des dialogues publics; dĂ©veloppe la comprĂ©hension et la coopĂ©ration mutuelles entre les diffĂ©rents groupes ethniques et sociaux; Ă©tablit des relations honnĂȘtes et transparentes entre les citoyens et les structures gouvernementales. Elle promeut et organise des projets de rĂ©conciliation, des dialogues publics, des activitĂ©s de renforcement de la confiance; offre un accĂšs Ă  des rĂ©seaux internationaux et des programmes d’échange d’expĂ©riences; conduit des tables rondes, forums et confĂ©rences, et organise des formations et des programmes Ă©ducatifs.

ConfĂ©rences de jeunes d’Asie-Pacifique 22

La premiĂšre ConfĂ©rence d’I&C Asia Pacific Youth (APYC) a eu lieu en 1990 Ă  Taiwan. Son but Ă©tait de rassembler des jeunes de toute la rĂ©gion Asie-Pacifique afin qu’ils tirent profit des expĂ©riences des autres pour surmonter les conflits et la corruption. Depuis lors, des confĂ©rences ont Ă©tĂ© organisĂ©es Ă  Hong Kong, en Malaisie, aux Philippines, au Japon, en Inde, au Cambodge, en IndonĂ©sie et en CorĂ©e. Elles Ă©taient organisĂ©es par Initiatives et Changement conjointement avec des reprĂ©sentants d’autres organisations.

23


Conclusion Initiatives et Changement est un rĂ©seau avec une expĂ©rience ayant fait ses preuves, uni dans la conviction qu’un monde meilleur commence par un changement en nous-mĂȘme - et que ce changement est possible. C’est l’expĂ©rience de milliers de personnes dans tous les continents, depuis de nombreuses dĂ©cennies, travaillant pour la tolĂ©rance et la comprĂ©hension mutuelle par le changement personnel. ‱ Pour plus d’informations sur la Fondation suisse, voir: www.caux.ch ‱ Pour en savoir plus sur les programmes d’I&C International, voir: www.iofc.org ‱ Ou Ă©crire Ă : Initiatives et Changement, 1824 Caux, Suisse Un cours de Fondation pour la LibertĂ©.

Fondations pour la LibertĂ© Fondations pour la LibertĂ© est une ONG internationale enregistrĂ©e en Ukraine. Le programme a Ă©tĂ© lancĂ© en 1993 par I&C Royaume-Uni, travaillant principalement en Europe de l’Est. Il vise Ă  favoriser le dĂ©veloppement de sociĂ©tĂ©s libres et dĂ©mocratiques, oĂč les gens vivent leur attachement aux valeurs telles que la libertĂ©, l’honnĂȘtetĂ© et oĂč s’épanouit la responsabilitĂ© personnelle.

Les diverses citations et informations peuvent ĂȘtre retrouvĂ©es dans les archives d’I&C aux ACV (Archives cantonales vaudoises) Ă  Lausanne et en Angleterre Ă  la Bodleian Library Ă  Oxford.

Fondations pour la libertĂ© soutient le dĂ©veloppement du leadership responsable; amĂ©liore la participation sociale des jeunes; initie et anime des dialogues publics; dĂ©veloppe la comprĂ©hension et la coopĂ©ration mutuelles entre les diffĂ©rents groupes ethniques et sociaux; Ă©tablit des relations honnĂȘtes et transparentes entre les citoyens et les structures gouvernementales. Elle promeut et organise des projets de rĂ©conciliation, des dialogues publics, des activitĂ©s de renforcement de la confiance; offre un accĂšs Ă  des rĂ©seaux internationaux et des programmes d’échange d’expĂ©riences; conduit des tables rondes, forums et confĂ©rences, et organise des formations et des programmes Ă©ducatifs.

ConfĂ©rences de jeunes d’Asie-Pacifique 22

La premiĂšre ConfĂ©rence d’I&C Asia Pacific Youth (APYC) a eu lieu en 1990 Ă  Taiwan. Son but Ă©tait de rassembler des jeunes de toute la rĂ©gion Asie-Pacifique afin qu’ils tirent profit des expĂ©riences des autres pour surmonter les conflits et la corruption. Depuis lors, des confĂ©rences ont Ă©tĂ© organisĂ©es Ă  Hong Kong, en Malaisie, aux Philippines, au Japon, en Inde, au Cambodge, en IndonĂ©sie et en CorĂ©e. Elles Ă©taient organisĂ©es par Initiatives et Changement conjointement avec des reprĂ©sentants d’autres organisations.

23



Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.