Poètes du monde pour le français et la Francophonie Volume 3 3
Préface
En préparation du Sommet de Dakar qui a réuni les Chefs d’Etat des pays de la Francophonie les 29 et 30 Novembre 2014, l’Assemblée des Francophones Fonctionnaires des Organisations Internationales (AFFOImonde) avait organisé un concours de poésie. Le peintre Cobra Christian Wind avait réalisé une toile (elle apparaît en couverture du présent ouvrage) dont devaient s’inspirer les participants pour écrire leur(s) texte(s). Le thème du concours était le suivant : « La forme d’un pays, les couleurs d’un drapeau, le symbole d’une nation ... mille images francophones se cachent dans cette œuvre de Christian Wind. Découvrez-la, ressentez-la, décrypter-la et mettez en vers ce que ses tons et courbes semblent vouloir vous dire ! ». Patronné par Abdou Diouf, alors Secrétaire général de la Francophonie, et soutenu par Michaëlle Jean, qui lui succéda à ce poste en janvier 2015, ce concours fut un incontestable succès. En six semaines des centaines de poètes, amateurs et professionnels, originaires de plus de 50 pays différents, envoyèrent 539 poèmes qui comptabilisèrent au total 3,5 millions de lectures. Le thème ne fut pas toujours respecté ; l’écriture fut parfois hésitante ; vocabulaire et grammaire furent de temps à autre bousculés. Mais tous les participants se livrèrent à l’exercice avec le même enthousiasme, la même passion du français, faisant ainsi de ce concours une véritable apologie de notre langue et une démonstration incontestable de l’immense richesse culturelle que représente la diversité des pays de la Francophonie. Le présent ouvrage rassemble ces textes. Ils sont publiés sans jugement, sans correction, dans le magnifique naturel qui a bercé leur rédaction. Et c’est avec fierté que l’AFFOImonde vous les offre en lecture.
Dominique Hoppe
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Courrier d’encouragement et d’appréciation de la très honorable Michaëlle Jean, 27ème gouverneur général et commandant en chef du Canada (2005-2010) ; Envoyée spéciale de l'UNESCO pour Haïti ; Grand témoin de la Francophonie aux jeux olympiques et paralympiques de Londres 2012 ; Chancelière de l'université d'Ottawa et actuelle Secrétaire générale de la Francophonie :
« Cher Dominique, Quel magnifique projet. Faire une place au pouvoir des mots, de l'art et de la poésie, à la force de la créativité et des idées de la jeunesse est une excellente initiative. Votre invitation lancée aussi à l'autre génération, d'un autre âge, mais toujours jeune de cœur et d'esprit, me réjouit également. Je serai très prise cette semaine, à Paris, mais si votre date de tombée est flexible, je reviendrai vers vous avec un texte, pour le plaisir d'une écriture solidaire. Encore bravo! Amitiés. Michaëlle Jean »
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LA SEANCE DE FRANÇAIS Je donne tous pour atteindre cette séance La séance du français est très intéressante On apprend les informations D’une manière amusante On rit, on lit, on étudie Des choses importantes La grammaire et l'orthographe Sont les principes de la langue Je me sens à l’aise À la fin de la séance J’oublie tous les problèmes Comme la vie est belle Je veux que les vacances N’arrivent jamais Pour que je puisse Étudier la langue française Je remercie tous mes professeurs Du 3éme année jusqu'au 4éme année Car ils m'ont appris Cette langue parfaite
Rihab Tamar (TUNISIE)
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L'ÉTANG Nous resterons dans cet étang Pour des siècles et des milliers d'ans Puisqu’ils y resteront des méchants gens ... BONJOUR tous les petits et grands !!! REVEILLEZ-VOUS de ce beau rêve La terre crève ... Restant dans ces lacs de sang. Aux ouvriers !! , Interdisez vos patrons ... D’être comme les faucons qui ont L’air froid en déchiquetant leurs proies ... Allez-y .. Un .. Deux .. Trois .. Nous avons un fameux cheval plus que celui de Troie Mais nous n'avons que bomber nos torses et lever nos bras ! Donc, Nous sommes capables de gagner dans ce combat ... Mais ... Garder les têtes levées et non pas soumises celui qui commet un erreur, sera châtié ... Mais peut-on changer la vie ?! Nader Nokrachi (ÉGYPTE )
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LA MERE POULE ET LE PARRAIN La mère poule a les yeux rivés sur toi Oui toi le parrain Les enfants accrochés à ses ailes Frissonnent de peur Ils joignent leurs mains Ils se tiennent fermement Pour éviter de sombrer Dans la mare de sang Les mille collines ont été fendues en deux On espère que la fusion On attend plus que la fusion Et qui dit fusion Écoute, écrit et surtout parle Alors aiguisons Mes chers sœurs et frères Notre art de la parole
Mory Toure (MALI)
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LA VIERGE À l'horizon Ou l'océan se mélange au ciel Le fleuve tricolore qui nourrit les collines Et traine la vierge Que la nature protège du sang Sous le regard Des femmes, des hommes, Des animaux, des plantes, Elle continue gaiment tout en souriant Avec la confiance et la sérénité d'une déesse Sous l'œil couronné de la colombe Qui attend qu'elle purifie De son amé innocente Cet horizon confus Pour enfin voler haut dans les cieux
Mory Toure (MALI)
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N'AYEZ PAS PEUR N’ayez pas peur N’ayez aucune crainte De tomber dans le ruisseau Ce ruisseau témoin du cours de l'histoire Imprégnez-vous de son eau Nourrissez-vous de sa force Laissez votre esprit Se pâmer dans le passé Même s'il est douloureux Car pour vivre le présent Il faut accepter le passé Et pour préparer le futur Il faut vivre le présent Mory Toure (MALI)
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GAZA, LA VILLE OU LA SOUFFRANCE A PRIS REFUGE ! Mon papier est mon refuge, Pour parler du malheur de Gaza, dans un pays où la souffrance a pris refuge, La souffrance de gaza ne la connait que son peuple, que ses murs, Je prends mon stylo et j’écris sur ce que Gaza endure Gaza crie, Gaza souffre, Gaza pleure, Gaza perd ses enfants, ses piliers, ses homme et femmes Elle crée de tout son cœur, mais y aura-t-il un jour un sauveur ??
Mokhtari Nadira (ALGÉRIE)
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LE POIDS D’UN SILENCE Tu trouveras, Dans ce que j’écris, Tous les sentiments que j’ai ressentis. Tu trouveras, Dans ce que j’écris, Tout ce que je n’ai pas pu te dire en face. Tu trouveras, Les larmes de mon silence. Tu trouveras, Le regret de ma lâcheté Tu trouveras, Le manque de courage, De ne pas avoir avoué la vérité. Tu trouveras, Dans ce que j’écris, La peur et le désespoir de ne plus te voir. Tu es parti sans laisser de traces, Et moi, je reste sur place Sans dire un mot, Regrettant le poids de mon silence.
Mokhtari Nadira (ALGÉRIE)
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UN DERNIER BAISER Sur la plage, abandonnée, Tu regardes au lointain L'étendue de cette eau salée Tu me tends la main Le soleil se couche Nous laissant à le contempler. Tu ouvres la bouche, Tes paroles comme un vieux couplé Nos mains se touchent Et nos yeux se noient, L'eau amère sur la bouche Et nos bras en croix.
Siham Calista (FRANCE)
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L'APPEL DE L'ARBRE AUX BRANCHES D'OR À mes pieds siège le roi Si je change de couleurs, tu te mets en émoi En moi rayonne la gloire Sans moi le monde perd son pouvoir Et pourtant j’ai besoin de toi De ta douceur et de ta vivacité De ta jeunesse et de ta fécondité Sans lesquelles tout est vanité et émoi Au printemps viens chanter sur mes branches Pour que se ravissent mes yeux de la ligne de tes hanches L’été est déjà avancé, mais j’attendrai ton retour Viens vite mon amour, allons faire un tour.
Mawusse Kouassi (NIGÉRIA)
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LA MUSE FRANÇAISE Cette muse sur le voilier embarquée C’est le Français qui nous a souvent séduits Sa diversité dont la Francophonie est le produit Enrichit l'humanité dans toute sa beauté Dans sa tête bien faite Elle porte le secret d’un beau rêve Celui de fraternité et d’unité sans réserve Pour tous les pays invités à sa fête. Qui aime la paix A-t-il besoin de préparer la guerre? Venez rêver avec la muse en Français Et embarquez-vous avec elle pour une randonnée sur la terre. Mawusse Kouassi (NIGÉRIA)
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LE COLIBRI FRANCOPHONIQUE Francophonie je t'aime à la folie L’oiseau que tu es Rend gai mon palais Quand je suis seul sur mon lit. En ta présence, il n y a plus de méchants Et si en partance, on n'entend plus tes chants Dans ce monde en proie à la cacophonie Tu déploies tes ailes, on respire l'harmonie Francophonie, j'aime cette femme! Tu ne me laisseras pas mourir quand même? Élève ta voix pour que le monde se réveille! Et chante encore pour qu'il voie tes merveilles! Mawusse Kouassi (NIGÉRIA)
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VOCATION Je me rappelle qu’une fois Mon maitre de l’école primaire Nous conseillait, “Mes enfants, ne devenez jamais Un maitre comme moi parce que Personne ne vous remercie sincèrement, Mais on vous oublie facilement. Je crus son conseil Et je l’ai gardé dans mon cœur. Cependant, pour ne pas M’engager dans le service militaire Je passais l'examen d'admission Pour entrer dans l’École de Pédagogie Et je devins un pédagogue. Je n’aimais pas ma profession; Et je travaillais pour être payé. Maintenant, quand je regarde mon passé Je comprends que le Bon Seigneur Avait depuis toujours un autre but pour ma vie. Aujourd’hui à l’âge de soixante-seize J'enseigne encore en prison, Et dans les Maisons de détention. J’apprends aux jeunes gens Qu'ils ont suivi une mauvaise direction. Et qu’il y existe un meilleur chemin Qu’ils peuvent suivre pour jouir de la vie. J’aide aussi les serviteurs du Seigneur Qui n’ont pas compris Son Mot Sacré Pour qu’ils servent mieux. Maintenant je ne dis pas Que mon maitre avait tort. Je pense qu’il voyait les choses À travers ses lunettes. Et moi, l’éducation est ma vocation, Et je n’ai pas pris une mauvaise décision Car le Bon Seigneur a dirigé ma direction. André Huynh (ÉTATS UNIS)
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MERES SENEGALAISES, AUX FEMMES DU MONDE Ma mère, oh ma mère, femmes sénégalaises Femme du sine et du Saloum, Femmes du sud et de l’est, Femme des villes et des campagnes, Femmes doux et tièdes, calme comme l’eau qui dort sous les tiges d’un nénuphar; Femmes travailleuses, quoi ? Tes mains témoignent ta bravoure, Hommage, oh mère toi qui continue de plonger les mains dans la boue dans cette argiles moulante des champs de riz, de patates, de mils ou des potages. Toi qui subis l’épine des herbes, la chaleur des cuissons et le froids des matins d’hivers. Toi qui subis l’angoisse du bureau, le colère des hommes et les caprice des enfants, Toi qui couve qui éduque et qui supporte jusqu’au dernier demeure. Toi qui allaite, qui nourrit et qui est présente pour apaiser nos maux. Toi qui témoigne, les miséricordes de Dieu, Sa Grandeur et Sa richesse. Hommage à toi, qui renferme les secrets du bonheur et de la vie sur cette terre. A toi tous ce qui est pur et radieuse. Car tu es toujours reine même sans roi. Noble et modeste femme, ton courage fait naitre l’espoir. Tes inquiétudes et tes angoisses germent des fruits de développement. Hommage, oh mère Je ne saurai oublie votre patience à nous voir un jour mur. Longue vie, car vous verrez grandir vos enfants pour toujours vouloir dire trois mots : MAMAN JE t’AIME, longtemps je vivrais, je t’aimerai toujours plus. hommage aux femmes que tu aimes plus. Khadimou Rassoul DIOUF (SÉNÉGAL)
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LA CHANSON D’UNE AMOUR PROPRE Amour, la nuit est trop courte pour rêver de toi. Amour, le jour n’est pas assez long pour penser à toi. Si vivre c’est aimer Oui, si aimer c’est vivre Alors on doit vivre, vivre pour s’aimer. Hier, la nuit, avant de me coucher j’ai demandé aux anges de veiller sur toi, Pour ton sommeil. Mais, ils m’ont répété encore une fois, A des voix homogènes qu’un ange n’a pas besoin d’être garanti pour un bon sommeil. Tu es un ange. Tu es mon ange. Souvent, l’amour le plus intense se trouve cacher derrière les silences. Derrière les silences les plus profonds. Donc, garde-moi dans ton cœur et en silence En silence très profond A celle Que j’aime : Ils s’agissent de tous mes amis, Ma famille Khadimou Rassoul DIOUF (SÉNÉGAL)
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LA PERSONNE?! La personne?! Cet être cher qui raisonne. Cet être cher qui t’accompagne. Cet être cher qui te veut une compagne. Dans les bonheurs, comme dans les malheurs, Celle qui est toujours là ; Dans les solitudes, comme dans les clameurs Celle qui est encore toujours là ; C’est celui qui te ressemble. Celui qui veut que vous soyez ensemble. Ton ami est la personne, Celle qui te ressemble Khadimou Rassoul DIOUF (SÉNÉGAL)
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CELLE QUE J’AIME : (?) Qui est –elle ? Comment est –elle ? A qui ressemble- t—elle ? Parle-moi d’elle Dis un mot sur elle K R D Ah ! je vois… Ou plutôt je crois… K R D Comment est sa tête ? Comment sont ses yeux ? Et ses cheveux ? Porte-t-elle des lunettes ? Comment sont lèvres ? Et ses dentitions ? Met-elle du rouge aux lèvres ? Hum! J’imagine belle dentition ? Ah ! je vois encore… Ou plutôt je crois encore… Comment est son corps ? Parle-moi de son corps, serais-tu d’accord ? Est-elle élancée ? Et son tin, est –il panaché ? Elle est mince ou bien ? Ah ! bien, Encore je vois. Ou plutôt je crois. Parle –moi de ses pieds. Comment sont ses pieds? Parle –moi de ses habitudes. J’imagine de bonnes habitudes ? Puis que difficile de parler de son intérieur fait –toi donc clémence à son apparence. La réponse, Celle que j’aime, celle-là m’inspire une bonne apparence. Khadimou Rassoul DIOUF (SÉNÉGAL)
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L’ŒIL DU CIEL: L'ASTRE SOLEIL Quel est cet œil? Cet œil qui nous observe de loin Cet œil, qui éblouit et nous brille de loin ; Au-dessus de notre tête, il est petit, mais moins petit qu’un ballon d’air, Au-dessus de notre tête, il est en réalité grand, mais encore plus grand que notre terre Quel est cet œil ? Cet œil?! Cet œil, qu’on voit de près depuis très loin Dont les rayons illuminent, même, Neptune le plus loin Quel est cet œil ? Cet œil ?! Dont ses lumières nous donnent le jour, A la tombée de la nuit, dont son éclat nous annonce le jour Hommage à l’astre solaire : Un véritable miracle DIVIN Khadimou Rassoul DIOUF (SÉNÉGAL)
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TRISTE ORPHELIN Ma mère tu m'as mis au monde Et tu es parti tôt sans te connaitre et aimer. Tu m'as laissé seul dans ce monde de haine et misères Où tous cherchent son bonheur, Que faire et comment m'en sortir de ce trou sans toi. Où que tu sois peu importe le monde où le monde tu vis, saches que je t'aime et je me sens seul sur terre. Harvey Essymo (RDC)
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ENTRE LE FEU ET LE FER Entre le feu et le fer La jeunesse africaine qu’elle défi vous attend La réalité on l’entend Nous sommes l’avenir de demain Nous devons alors s’unir main en main. Nos temps sont durs, certes, plus durs que du fer Laissons nos divergences aux enchères, Et ceinture serrée penser à cet avenir qui nous attend. Nous sommes souvent victime de malveillance, Evidement de celle de nos dirigeants, et nous ne devons pas être regardants. Une jeunesse unie, activistes de paix et de la bonne gouvernance. Voici le défi qui nous attend. , Notre Mère Afrique doit se développer et c’est ça la véritable affaire. Cette Mère souffrante de l’isolement, de pauvreté, de famine à vraiment mal. Elle a besoin de toute sa progéniture pour vaincre son mal. Ainsi entre le feu et le fer la jeunesse africaine doit répondre aux attentes Khadimou Rassoul DIOUF (SÉNÉGAL)
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J'ECRIS POUR ETRE LIBRE J'écris pour que je me détache De tous ces gens qui me font souffrir Au fond d'eux se cachent Des âmes ne connaissant aucun éclat de rire J'écris pour que je ridiculise L'imposture de l'amour Qui nous jette hors de notre église Sans nous laisser le fil du secours J'écris pour être fier De ma bonté et ma grâce Et des plus belles chimères Du courageux enfant en moi qui aime mais se casse J'écris pour que je me moque De ce mensonge appelé « Espoir » Il nous ressuscite, mais à la fin nous choque Et on n'en tire aucune gloire J'écris pour que je transmette La ferveur de mes amours Qui demeure une éternelle silhouette Dans l'ombre de mes jours J'écris pour que je me libère De toi, ta manière et ton odeur qui m'était cher De tous ces sentiments qui m'entravent En me rendant un éternel esclave !
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J'écris pour que je dénonce Les crimes que l'amour à causer en abondance Depuis l'aube de tous les temps Que de guerres et de nobles sangs J'écris pour vivre et revivre Les moments de plaisir La joie d'être amoureusement ivre Et le charme d'exaucer le vent de mes désirs J'écris pour que j'oublie Le mal de n'être jamais à l'abri Des souvenirs ardents qui me scient Les promesses... Oh ! Non ! Les flagrants délits !
Elmehdi ELASFAR (MAROC)
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MA CHERE BIEN-AIMEE Ma chère bien-aimée ! J'ai le cœur plongé dans la rougeur des flammes ; Et les troubles de l'amour qui ne libère point mon âme ; Qu'as-tu donc à me donner pour réconcilier mes larmes ? Ma chère bien-aimée ! L'envie de te revoir a envahi le ciel de mon regard ; J'en ai marre de cette affreuse distance qui nous sépare ; Alors comment faire pour détruire ce terrible écart ? Ma chère bien-aimée ! Tu es la sainte adolescente qui réside dans mes pensées ; L'enfant qui joue avec mes émotions et mes idées ; Et la femme à qui je peux confier mes braves secrets ; Ma chère bien-aimée ! Quand tu partais, j'avais froid pour la première fois ; Je me suis rendu compte que ; grâce à ma foi ; Tout ce qui me semblait beau dans ma vie, était toi ;
Elmehdi ELASFAR (MAROC)
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A TOI A mon cœur enfermé dans ta cage, A ma souffrance qui déclenche ma rage, A mon amour qui enflamme mon courage, A ta lumière qui éclaire mes voyages, Au secret qui te fait battre de joie, Aux miracles que faisait notre amour autrefois, A ta part de l'ange en moi, mon horizon ma voie, Aux beaux souvenirs que j'ai avec toi, A tes yeux mystérieux comme un livre, A ton parfum qui me rends ivre, A la folie qu'on pratiquait quand on était libre, Et m'obligeait toujours de te suivre, A ton absence qui déclenche ma misère Et condamne à mort mes plus belles chimères Toi ! Cause de ma plus douce guerre Tu es, pour mon destin, l'éternelle dentellière Jadis... En dépit de mon jeune âge J'avais tout le courage De dévoiler mon amour et sa rage A toi ! Ma perpétuelle cage !
Elmehdi ELASFAR (MAROC)
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LA FILLE Elle demeure attachée à l'amour absolu ; La fille qui a la fidélité comme une vertu ; Ayant les larmes d'un pauvre ange horriblement déçu ; Par l'égoïsme des males de mon espèce qu'elle a vu ; Il lui semble qu'il s'agissait d'une véritable affection ; Hélas ! Ce n'était qu'une douteuse illusion ; Engendrant chez elle un espoir de revoir une précieuse émotion ; Qu'a-t-elle à faire donc en découvrant cette indigne malédiction ? Elle se cache derrière une âme terriblement vide ; Et un cœur lourd, remplit de souffrances, qui a perdu son guide ; Toi qui a l'esprit découlant d'une vénérable essence ; Ne perd pas ta bourgeoise confiance Pourvu que le bonheur des hommes dépend de ton existence ;
Elmehdi ELASFAR (MAROC)
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LE PHILOSOPHE Il est toujours énervé Chaque jour menacé Instantanément tremblé Par des démons de curiosité ! Il veut toujours savoir ce qui s'est passé Même si c'était loin de ses cotés Pour gronder et se moquer de ces faits ! La question sarcastique est son fils aîné Il le nourrit aux aubes de tous les jours Avec des bouquins de Rousseau et quelques globules d'amour Il n'arrêtera jamais de déranger Ceux qui sont de la logique éloignés Pour les rendre un peu éclairé ! Il n'a connu jamais des vrais amis Il croyait qu'ils sont tous des maudits Parce qu'il est marié à la philosophie !
Elmehdi ELASFAR (MAROC)
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ARRETEZ !!! Arrêtez vos guerres débiles ! Vos menaces, vos rancunes raciales, vos intérêts terribles ! Arrêtez de détruire terres et cieux ! Ce que vous faites est odieux ! Vous êtes tous des êtres humains, Mettez la main dans la main, Changez vos haines en câlins, Colorez le monde en roses parfumées, Apprenez à vous respecter, à vous aimer, Ayez le courage de corriger le passé, de sauver le futur, De consolider le présent et de vivre une autre aventure, L’aventure d’amour, de paix, d’un monde de toutes les couleurs. L’aventure de solidarité, de bonheur, d’un monde sans douleurs. Nadia Birouk (MAROC)
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AU NOM DE TOUS LES ENFANTS Au nom de tous les enfants Ouvrez vos cœurs à la paix Essayez de mettre la main dans la main Essayez de changer ce destin De colorer ce noir en vert, en jaune, en rouge, en blanc… D’oublier vos différences, vos croyances, vos errances, vos tourments… Au nom de tous les enfants Plantez de nouveaux arbres d’amour Semez l’espoir et non les horreurs Corrigez ! Et non refaire les mêmes erreurs Soutenez les autres et non leur faire peur Au nom de tous les enfants Apprenez à vivre ensemble. Nadia Birouk (MAROC)
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DES MYRIADES DE COULEURS Des myriades de couleurs, Ne symbolisant pas une langueur, Mais des nations en grandeur, Qui tirent leur profondeur, Du parler français majeur. Pas d'existence d'un pays mineur, Par contre, tous sont des chercheurs, Car la paix est leur leitmotiv primeur, Ils ont des objectifs édificateurs, Et le français est leur défenseur. D'où viennent les affabulateurs, Le dynamisme du français est évocateur, Et son plaidoyer est innovateur, Car des peuples lui sont formateurs, Le français est un bon régulateur. Réunissons-nous chers investisseurs, Et créons un effet multiplicateur, Afin de bâtir un socle prometteur, Où chaque pays sera un potentiel propulseur, Du français innovateur. Jean Jacques MUKENDI (RDC)
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Notre ONU qui est sur la terre ! Que ton nom soit toujours maintenu et proclamé sur la terre ; Que ton règne se prolonge à travers les siècles et jusqu’aux extrémités de la terre ; Et que tes résolutions soient appliquées au Nord comme au Sud sans commentaire ! Permet nous d’oser pour l’avenir et pour l’humanité ; Pardonne-nous nos racismes et nos velléités terroristes comme nous avons pardonné Ceux qui nous assassinent et nous empêchent de nous industrialiser et de nous développer ! Ne nous soumet plus au jugement de la cour pénale internationale ; Plutôt, délivre nous de toute récession et de toute tentation de coup d’Etat illégal ; Et épargne nous du radicalisme religieux, des épidémies et de l’avancé du désert tropical. Car c’est à toi qu’appartiennent la cour pénale internationale, le Conseil de sécurité ; L’UNESCO, les Résolutions, les casques bleus et la cour internationale de justice; Chargés du développement économique et scientifique internationaux et de la sécurité! Tant pis même si tes organes ne reflètent plus l’ordre contemporain mondial ! Tu as engendré des fils dignes tels le conseil de sécurité, la CPI et l’OTAN, Qui agissent toujours en tout temps et en tout lieu à ta faveur en amont comme aval ! Toi qui règneras encore des décennies selon la volonté de ton conseil dit de « SECURITE » ; Même si ton successeur est presque pensé à travers la troisième guerre imminente ; Que tes dignes enfants cherchent à éviter sans éviter, pour le malheur de l’humanité ! Amen. Tige Gamba (CAMEROUN)
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LA JEUNESSE DU MONDE ACTUEL Jeunes blancs, jeunes jaunes, jeunes blonds et les jeunes noirs, Vous le monde de demain, ce monde incertain et sombrant dans le noir ; Vous êtes pourtant à la fois les solutions et les obstacles de l’évolution de nos terroirs. Car si les politiques constituent les canons, vous en constituez les poudres à canon ; Jeunesse du monde, prend conscience de demain et dit non ! Jeunes blancs, jeunes jaunes, jeunes blonds et les jeunes noirs ou clairs ; Que retiendra l’histoire de vous le jour des inventaires ? Des jeunes ennemis de l’intégration culturelle et de la solidarité ; Ou des ennemis de la communication entre les races, les idéologies et de l’humanité ? Quelle piètre époque sans morale ni humanité ! Jeunesse d’aujourd’hui, jeunesse du monde vivant ; A toi de relever le défi de la moralisation de cette société internationale globalisante ! A toi de gagner le pari de la restauration de l’environnement désaltérant ; Et de prendre la responsabilité de la redéfinition de l’ordre mondial conséquent, Où toutes les races, les cultures, les religions, les idéologies sont concordantes ! Tige Gamba (CAMEROUN)
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CE QU’EST L’HUMANITE L’Homme depuis la Genèse a été conçu à l’image de Dieu, Il était au commencement l’être le plus pieux ; L’Homme est pour ce fait la copie de Dieu, Car il est depuis le commencement supérieur aux anges des cieux. La famille humaine était une, vivante et devrait vivre pour toujours saine. Que l’on soit Noir, Blanc, Jaune ou Blond, convaincu de son essence humaine ; Tout homme doit se sentir dans cette famille harmonieuse et affectueuse, Où l’amour et la charité sont les principes de vie quotidienne et glorieuse. Voilà l’humanité, sans division idéologique ou politique, Voilà ce qu’est l’humanité, sans race, ni culture supérieures ou tyranniques. Voilà ce qu’est l’humanité multiculturelle, mais complémentaire et unique ; Voilà ce qu’est l’humanité multi religieuse, mais laïque et non étiolant. Et toi XXI ème Siècle, qu’elle ton humanité ? Une humanité de balkanisation et de la recherche de profit personnel ? Une humanité de terrorisme et de la piraterie internationale ou d’agressivités ? Ou alors une humanité d’assassinats linguistiques et culturels ? Tige Gamba (CAMEROUN)
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A NDOUMBE MANELLE SOW Amour de ma vie permet moi de t'écrire ces mots qui me viennent du cœur N’oublie jamais que mon amour pour toi restera plus fort que tout Des jours des semaines passent et mon cœur t'aime comme au premier jour On dit qu'un regard suffit pour reconnaître l'être aimée Une paralysie spontanée de tous mes membres m'a atteint quand je t'ai regardé Même ma bouche n'arrivait pas à prononcer un mot Belle comme une rose lorsqu'elle éclose Etre en vie sans te connaître aurait été une tragédie Malgré les jaloux qui voulaient nous séparer à tout jamais Aimons-nous chaque jour et à jamais Notre destin est un chemin que nous ne connaissions pas Entre confiance et élégance bâtissons un amour sans référence Liesse, allégresse et source de beaux rêves, tu l'es Laisse-moi à jamais rester près de toi mon amour Etoile rayonnante de jour en jour tu illumine ma vie Sans toi ma vie ne sera plus jamais savoureuse Ouvre-moi ton cœur et chaque jour, je te ferai découvrir que l'avenir c'est nous Wagon d'amour qui m'emporté chaque jour au pays des merveilles Mohamed Condé (SÉNÉGAL)
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POUR TOI MON COEUR Sous le charme de tes mots je suis tombé amoureux. Oh! Comme c'est magnifique, quel monde fabuleux. J'admire tes lignes pendantes comme des cheveux. Chatouillant mon corps, je les sens très somptueux. Ton sourire qui féconde mon cœur et le soulage ; Je l'aperçois entre tes lignes, quel joli langage. Je rêve de l'épanouissement du cœur sur tes rivages ; Où je laisserai ses sentiments emporter mon voilage. Quand la vague de sentiments en moi se déchaine ; Mon cœur frissonne et s'envole vers tes domaines, Oh! toi muse qui m'inspire je te sens bien lointaine. Ton amour m'a submergé, il coule dans mes veines. Oh !fleur de mes rêves je te sens triste et si fragile. De tes sentiments je m'abreuve et je me soule. Désirant ton bien être, à ton amour je serai fidèle. Désolé mon ange si je n'ai que mon cœur comme obole. Mohamed Condé (SÉNÉGAL)
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DANS MA VIE Dans ma vie j’ai tant appris Puis j’ai tant compris Que même en faisant tout son possible Il y’aura toujours des choses impossibles J’ai appris qu’à côté des amis Qui veulent toujours ta joie Et ne t’imposent pas de lois Il y’a toujours des ennemis Qui ne te trouve pas d’idées Et veulent que ta mémoire soit inondée A côté des bonnes personnes Qui te montre le bon chemin Et te tendent toujours la main D’autres ingrats qu’ils sont Ne sèchent jamais tes larmes Et ne te servent non plus d’alarmes La vie est souvent très aigue Comme celle de l’héros dans l’aventure ambiguë Que même ton propre père Ne pourra soulager ta colère Lui qui t’a toujours soutenu dans tes affaires Mais n’a jamais voulu a ta place les faire Et d’autres qui t’aiment Te trouvent de bons thèmes En te considérant de par ta nature T’encouragent dans tes aventures Et je me bats pour des jours de lumières Alors je répondrai fièrement par Jean Pierre Jean Pierre DIOMA (SÉNÉGAL)
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MON INSPIRATION Lorsque je prends ma plume Les yeux fixés sur la lune Je contemple les étoiles de par ma fenêtre Alors là j’écris et je sens renaitre Lorsqu’il fait tard pendant la nuit Au moment où la terre est sans bruit Je me lève cherchant bout de papier Pour y déverser ce que j’ai pu capter Lorsque j’ai le cœur brisé En ne sachant pas tricher C’est en ce moment que mon cœur, bat de peur Et mes larmes coulent en pleurs, décrient l’horreur Lorsque la belle vie me sourit Je pense que le malheur est maudit Mon âme sent le besoin d’écrire Et c’est là que je peux me décrire Lorsque je me sens seul Quand ma vie sembla sans sel Je suis délesté ce qui dur En ce moment j’écris ce que j’endure Lorsque je suis dans le désespoir Je me mets devant le miroir Ou même souvent devant la mer Pour pouvoir rédiger ce qui m’est amer Lorsque certains connaissent un naufrage D’autres vivent l’orage Ce qui emporte tout à son rivage De par ma plume je le partage Et lorsque je sens une convulsion Je suis emporté par la passion De sortir mes propres expressions C’est ce que j’appelle mon inspiration Jean Pierre DIOMA (SÉNÉGAL)
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MON AMIE On s’est connu au bord de la mer En me servant ton amitié solide comme du fer Tu m’avais accueilli à cœur ouvert J’ai fini par comprendre que tu aimais le vert Tu ne m’es jamais paru étrange Parce que tu te comportes comme un ange Tu as su partager avec moi les moments difficiles Comme celles qui sont faciles Les moments de tristesse Comme celles d’allégresse Les moments malheureux Comme celles heureux Tu m’as rendu discret En gardant tous mes secrets Tu es comme une sœur Je te conseil de lutter sans peur Utilise ton sang froid Et n’aie pas peur du froid Avec ta bonne connaissance Tu pourras surmonter tes souffrances Moi je te servirai d’assistance Même si tu deviens folle Je ne t’arracherai pas la parole Je ne te serai pas inutile Je te trouverai un asile Tu m’as rendu meilleur à la bonne heure Tu m’as toujours obéis Ta confiance ne sera pas trahie Enfin je te dis du fond du cœur MERCI !!!!!! Jean Pierre DIOMA (SÉNÉGAL)
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FIERTE DE MON ETAT Facile à dire sont les mots rassurants Idem qu'à faire, les gestes qui les rendent suffisants Exprimez-vous sans le masque et hors de la foule Référent les puissants, ceux qui ont en main l'arme Tyrannie s'ensuivre, la servitude s'en découle Eternel semble ce fardeau qui ramolli l'âme Digne de tenir une plume, ça je le souhaite bien Ebranlé leurs joies sur mes lignes j'en prendrai soin Mine de rien, après chaque acte on est mine de tout Oui! Ils construisent tout peu après ils détruisent tout Notoriété, on leur en a donné, on est fou Espérer tout changer est notre grand symptôme Ah! Tiers monde ou pas, n'a-t-on pas notre grand saint thomas Affaibli, il nous est interdit de l'être Tôt ou tard on se verra fière, dit l'homme de lettre Julien Lorvens (HAITI)
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A MA CHÉRIE Tu es entrée dans mon cœur comme un rayon de soleil, En m'apportant toute la sincérité que j'espérais, Tu as comblé l'immense vide de mes sentiments, En me permettant de me sentir aimé en retour. Comment comprendre ce doux sentiment Qui nous envahit l'un l'autre, Cette sensation qui ensemble nous transporte, Et qui chaque instant nous unit. Tu habilles mon âme de ses plus beaux habits, Ton visage illumine ma vie de ses sourires, Et en effleurant le subtil souffle de tes lèvres, La vie me fait son plus beau cadeau Mamadou Diakho (SENEGAL)
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AVATAR Je rêve souvent De cette venue prochaine Tout au fond de moi Cet être ensommeillé Au réveil incertain Tel un rayon de soleil Dans une infinie hibernation Un moutard A la peau de soie Au sourire enjôleur Avatar de ma destinée. Assiétou Kane Top (SÉNÉGAL)
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LE CHANDELIER Le chandelier illumine de ses branches Les troncs insoumis Emerveillant de ses rayons La terre aveugle En cavalier fier Il porte ses lueurs Aux yeux du monde Appelle et interpelle les joutes néfastes Le monde le voit Le monde se rend compte Le monde aspire A la lumière éternelle Le flambeau est majesté Les flammes sont apothéose Les cœurs se libèrent La bougie éclaire les âmes… en demande Sarah Mostrel (FRANCE)
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MA VIE, MA RELIGION
Je suis musulman, Ne m’en voulez pas ! Je ne changerai pas, je resterai comme ça. J’ai la classe d’être mu slims ne m’en veut pas. Tes critiques je n’en veux pas, J’avance malgré les hauts & les bas. Les médias disent que du négatif pour se faire du bif. On est souvent victime de violence, Mais c’est avec les coups qu’on avance, Je suis musulman ne m’en veut pas.
Mamadou Diakho (SENEGAL)
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AFRIQUE Afrique Terre d'espoir Terre de l'humanité Terre d'avenir Terre au scandale géo. Réveille-toi, Beau au cœur d'une femme Pourquoi déverses-tu tant des larmes L’avenir plein de charmes Bat toi Toi la première civilisation Toi la première puissance La racine de tout humain Père aux braves mains Oui Noir je suis africain Blanc je suis africain Albinos je suis africain Ma race vie et africain je suis. Harvey Essymo (RDC)
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UNE NATION Toute nation nécessite le courage Et la puissance que le lion symbolise Pour surmonter et affronter toute crise Tout comme un pays nécessite un sage. Toute nation a besoin de la liberté Tout comme l'oiseau a besoin de ses ailes Afin de pouvoir s'envoler haut dans le ciel. L'instruction est la base de la société Toute nation nécessite l'égalité De ses hommes quel que soit leur identité. Ils possèdent le droit à l'indépendance. Toute nation a besoin de fraternité Empruntons le chemin de la prospérité Pour une nation remplie de clairvoyance. Mbenda Catherine Diome (SÉNÉGAL)
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LA FEMME Je veille encore de nuit Comme de jours Je ne peux plus dormir dans les bourgs Surtout avec cette lumière qui me luit J’adore les regarder à travers Beauvoir Car elles représentent tout mon avoir J’aimerai les voir toutes heureuses Et non soucieuses ou peureuses Elles sont le cœur de la vie Leur amour nous lie, Source de bien-être et d’équilibre, Leurs sourires nous rendent libres J’aimerai voir toutes femmes Toutes les filles et grandes dames Nageant dans l’allégresse Car, pour moi, la femme est une déesse Bassirou Diagne (FRANCE)
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L'OPTIMISME Une seule étoile Sur un ciel totalement sombre, Impossible de voir nos ombres Et pourtant, nous levons nos voiles Et vaquons à nos occupations En attendant l’ascension Je me dirigeais vers cette lumière Menant à cette fourmilière Où je pensais pouvoir trouver mes semblables Point de signe de vie, c’était même peu probable Déjà une étape franchie, L’espoir tel un chichi Me montrait sa denture blanche M’invitant ainsi sur la planche Jaunie par la patience Et le manque d’efficience En quête de pitance, Et sans rouspétances, Je cherchais ce que le roi me devait En espérant trouver ce dont je rêvais Bassirou Diagne (FRANCE)
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DÉNOMINATEURS COMMUNS Leurs bras se tiennent en haut et en bas. Leurs paroles hélas se classent en un cas. Se joignent deux amis, un esprit pour deux. Les mêmes figures dans les malheurs et jeux. Ceci est un petit poème bien métré, Qui chante l'amitié qu'on nous a voué. Oye ! Une longue réciprocité est faîte, Car le monde s'est fait grâce à la traite. J'ai vu ce miroir qui ne se lasse, Tout le temps quoi que je fasse. Tristesse au fond de moi, je chasse Car le bonheur, m'est offert en masse. Hélas sur ma tombe Qu'ils pleurent et tombent. Qu'ils vivent telles des colombes Habillé en noir devant ma tombe. Amadou Seck Ndiaye (SENEGAL)
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LA COCCINELLE ET LE FARFADET La coccinelle et le farfadet s'en allaient. Dans un climat frais, les animaux ralliaient Les fraîches douceurs désintéressées, Les couleurs et les fraîcheurs des vallées. Jadis tout ce qui était a été enseveli, mais si ! La clarté de l'Au-delà se voit, si seulement si La nature d'une chose peut se magner tel un mot. Une pluie qu'elle soit torride ou douce, devient flot. Naître pour mourir, car la mort asphyxie la vie. Le drap de suaire s'enrôle à nous et ne se planifie. La fille de la vie, le dernier recours : le dogme de la foi. Elle naît, grandit, s'éteint, s'intensifie au désarroi. Ici personne n'est roi, car dans la cité Dieu est. Hélas à une pensée nous hésitons, l'existence est-elle test ? Telle une modeste indignation, la vie nous transgresse. Nous abdique et nous délaisse en des jours de détresse. Amadou Seck Ndiaye (SENEGAL)
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SA GRÂCE L'océan dégage la brise, une couleur noble. La terre se lève et sursaute de sa croûte le sable. La pluie tombe hélas, sous peu retourne aux cieux. Le ciel cache à minuit soleil, vers midi alpague ses feux. Nuit sans laquelle nul sommeil, est leste sans étoiles. La ronde où se tiennent un millier d'araignées, de toiles. La montagne au-dessus de laquelle l'on voit tous les moines. Le monde qui est révolu, renfermant châteaux et moires Éclaboussante merveille. Giclant d'une fleur belle. Un art plein d'innocence. Une fleur en effervescence. La science a ses dipôles. La littérature ses lettres. Ô ! Merveille de trace La nature elle, sa grâce. Amadou Seck Ndiaye (SENEGAL)
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L'OISEAU ET LE CAÏMAN L'oiseau dit au caïman -Gentil caïman, où allez-vous ? -Je cherche un talisman. -Et vous, vers quels cieux volez-vous ? -Voyez-vous, mes ailles battent Sans que je ne sache mon but. Je cherche mon destin, il est azimut Donc, je pars vers plus de présent. Et le caïman, dans ces moments Garde le silence avant de lui dire : -laisse à la vie ce qu'elle veut dire, Ceux qui sont, comme le fer et les aimants S'attirent, c'est cela un but. Le fameux destin et les desseins, C'est un même corps, mais un double attribut Comme un homme avec ses deux bras, ses reins. Amadou Seck Ndiaye (SENEGAL)
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LA VIERGE Celui en qui pleine d'innocence tu croyais S'en va ivre et titubant et si quand même il te restait Les vagues relents de tes euphoriques saisons Bientôt flétriront sans raisons ces floraisons... Aussi douce colombe n'ai-je pu t'offrir Ni le voile léger ni ton premier soupir Car j'avais pensé au crépuscule de l'automne Qu'après tout ma vie serait bien monotone... J'entendrais hurler sur ma frêle existence La voie des beaux jours et de l'espérance Et tu iras pauvre feuille qui se perd Pleurer ailleurs les affres de notre calvaire... Mostafa DHRIF (MAROC)
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MA LANGUE Langue de danse de mot. Cadencée, d'une pensée qui coule à flot Langue de vie, au foisonnement des cultures Sans choc, sève de pensée pure Symbiose et harmonie de couleur à l'horizon Fruit de la diversité en toute saison Black, Beurre, Blanc Se confondent, s'entremêlent, dans un même élan Symbolisme, pour tout groupe d'âge. La forme d'un cercle de partage De paris à Versailles, langue gravée en lettre d'or Sur les toits des chaumes et des châteaux forts. Langue qui vivifie sous une peinture naïve D'un tap-tap de Port-au- Prince circulant sous une cadence plaintive Langue qui se danse pour un soir de boléro Orchestré par les troubadours d'Antananarivo S'étendant sur toutes les contrées en suivant les normes Unique, indivisible, sous toutes ses formes. Langue C'est le bruit d'un tam-tam du Sénégal Donnant le rendez-vous au crépuscule pour un bal Langue
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Brillant de pleins feux sous les tropiques Comme au soir d'hiver à Québec où elle s'allume de façon féerique. Langue, anéantissant le royaume des sourds et des muets Au sillage de la fraternité éternelle creuset. Faisant résonner les vagues du Cap- Vert Sans cacophonie elle est un repère. Langue A l'extrémité de l'Egypte elle s'éveille sous les dunes du Sahara. Partant en caravane sur les lèvres des nomades qui marchent pas-à pas. Elle se parle sous tous les habits Traditionnels et modernes elle est un outil à tout prix. Du boubou à la djellaba Salvatrice, libératrice de pensée. Elle est à côté des hommes au jour de fête Comme au jour des défaites Une langue sachant siéger en harmonie Au sommet de la francophonie. Ma langue est universelle. Garry RAYMOND (HAITI)
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MA PHILOSOPHIE, MA JOIE, MA TRISTESSE Je vis là et là, dans ma vie j'ai vu là et là J'abandonne cette vie-là, vécue dans une villa Peur de vivre la vie est telle une pierre conique Évasé d'en haut, svelte d'en bas inquiétant de bas en bas Tel qu'un poète lointain ignorant l'accent tonique L'homme à plaindre s'en vient s'en va, s'incline face au coup bas J'adore la solitude, celle que craint la plénitude J'adore prendre de l'altitude car je crains vos attitudes Je me veux heureux, bien avec mes vœux et eux Moi l'être non in situ, m'enlevant ma plume, ainsi tût Les philosophes les instituts, abasourdi seront ainsi cuits Car comme veulent les peureux, pour eux on doit être poreux julien Lorvens (HAITI)
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MA FRANCOPHONIE Ma francophonie Tu es ma gaieté Tu es ma liberté, Grâce à toi je griffonne Dans la langue française. Cette merveille me permet de voler, Sur les ailes de mes syllabes je suis épatée. Oh ! Drapeau de la francophonie, tu es ma gaieté Tes couleurs chaudes et pastelles elles me réjouissent. Le peintre a su peindre ces humains de cinq continents Qui se relient avec la langue française Qui nous aide à communiquer avec le monde, Ma plume se plaît de glisser dans la langue de Molière. Ma francophonie, Elle est ma liberté Elle fait partie de mon identité Où mes livres parlent français. Unissez-nous pour une francophonie Qui aide les peuples pauvres A être dans la lumière du savoir Et à être libres, tolérants et coopérants. Fattoum Abidi (TUNISIE)
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SI SEULEMENT Si seulement Main dans la main Sans penser au lendemain On empruntera ce chemin Comme dans un seul corps Toi et moi on sera fort On sentira la même douleur Pour atteindre ce bonheur J essuierai tes larmes J effacerai tes peurs Tu seras mon arme les nuits Face aux terreurs Je chanterai des berceuses Te serrer contre moi Pour te faire sentir princesse Je te faire rire chanter de joie Pour imprimer tes sourires Qui me laisse Me sentir roi De ta voix qui Lézarde les murs J’écouterai chaque mot Je savourerai chaque instant Que j’oublierai tous mes maux Ainsi la vie sera belle Si seulement tu existais Khadim mbd Diop (SÉNÉGAL)
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MALGRE LA DISTANCE..... J'aimerais briser cette distance qui nous sépare. S'il le faut, là, marcher jusqu'a toi sans retard. Emporter avec moi un sac de sentiment. Le déverser à flot et en abondance à tes pieds ; Tout ce que je ressens. Je rêve te voir, chuchoter dans tes oreilles que je t'adore. Dans ton cœur le remplir de bonheur et obtenir le "record". J'ai envie de regarder tes Yeux jusqu'à m'endormir. Epanouis de désir de regarder ton sourire. Tu es l'inconnu qui Me charme. Ainsi je rêve de toi jusqu'à Laisser quelque larme. Tôt ou tard je briserai Cette barrière. S'il le faut foncer ces nombreux obstacles sans marche arrière. Tu es cette perle d'étoile qui me fait rêver. Et je sais que tes sentiments envers moi ne seront jamais crevés Demba Ndour (SÉNÉGAL)
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JE VIENS D'UN PETIT COIN ... Je viens d'un coin de la terre: un paradis Où le soleil préside le jour, un peu hardi, Sur tous les fronts et partout, luit Et chasse les cauchemars de la nuit. Je viens d'un petit coin de bonheur, Malgré qu'on n'expose que ses malheurs. Moi, je vous apporte ses couleurs, Sa fierté mais aussi sa douleur. Je viens d'un petit coin où la rose fleurit, Revêtue de grâce par l'eau du ciel, Où le zéphyr promène son haleine de miel Et caresse les visages qui s'offrent à lui. Je viens d'un petit coin où le son du tambour Eveille en nous la sensualité et le plaisir, Nous délivre de nos fardeaux trop lourds, Nous entraîne dans la danse, nous fait frémir. Je viens d'un petit coin dont le passé est connu Quoiqu'on le méprise, nous en sommes fiers Car les étoiles du firmament nous ont vus, Nous avons pris vol sur les ailes du temps, hier. Je viens d'un petit coin rayonnant d'espoir Où l'écolier dessine un avenir meilleur, Malgré du présent les tâches noires, Croit en lui et demeure rêveur. Je viens d'un petit coin de fraîcheur, Où un tap-tap nous apporte, en moins d'une heure, Des histoires inouïes, les farces des blagueurs Mais aussi les assiduités des dragueurs. Je viens d'un petit coin de francophonie, Où le rythme se marie à la symphonie, Dans nos proses, dans nos poésies. Je viens d'un peuple rêveur, je viens d'Haïti. Witensky LAUVINCE (HAITI)
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SI JE M'EN ALLAIS Et si mon soleil devait ne plus se lever Si mon étoile devait ne plus scintiller Pour toi j'écrirai ce poème d'amour Afin que dans tes pensées je vive toujours Je te décrirai cet univers merveilleux Ce décor peignant nos instants les plus Heureux Je te répèterai ces tendres mots Qui nous emportent un peu plus haut Si sur les ailes d'un ange Je devais m'envoler comme dans un songe Je te dirai le grand bonheur Dans lequel je baigne à chaque heure Je te chanterai la mélodie de ma vie Qui à chaque instant me donne envie De t'aimer sans mesure De t'aimer avec tant de plaisir Si un jour je dois m'en aller Je te laisserai mille bouquets de baisers Et un poème dans la main Le poème de mon amour sans fin. Amadou Diallo (SÉNÉGAL)
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MEA CULPA Excuse-moi toutes les fois que je t’ai apeurée Réveillée en catastrophe par mes cris qui déchiraient les ténèbres Excuse-moi toutes les fois que je t’ai chagrinée Partagée que tu étais, entre le mari et le petit prince charmant Excuse-moi toutes mes questions si souvent embarrassantes A cet âge, je ne pouvais imaginer, qu’à certaines, tu ne t’étais pas préparée Excuse-moi toutes les fois que je t’ai mise en colère Toutes ces fois que j’ai atomisé l’atmosphère A cet âge où on prenait le pet pour de l’humour Excuse-moi toute cette énergie dépensée pour me redresser Ça n’a pas dû être facile d’aimer et de châtier Excuse-moi toutes ces fois que je t’ai couverte de honte Tu as du te rendre que ce n’est pas l’apanage des fontes La neige a une belle brillance au soleil Dommage qu’elle ne dure pas longtemps cette merveille Excuse-moi toutes les fois que je t’ai désobéie Crise d’adolescence rime souvent avec déliquescence Excuse-moi toutes mes idées si souvent sordides A la quête d’une identité, on est si souvent morbide Je me disais majeur et vacciné, mais apparemment, je n’avais pas pris le bon sérum Excuse-moi toutes les fois que j’ai dû élever la voix A trop regarder la télé, j’ai dû me tromper de voie Excuse-moi toutes les fois que j’ai boycotté les repas Comment aurai-je pu imaginer qu’il y ait des gens qui se nourrissent de café et de tabac Mais dans ma courte marche vers la débauche J’ai pu comprendre que la main droite marchait toujours avec le pied gauche Excuse-moi toutes ces conneries dont je ne peux me rappeler Certainement, j’ai dû en faire plus que les graines de ton beau chapelet Excuse-moi si ce texte est quelque peu pathétique Promis, juré, la prochaine, j’essaierai d’être moins mélancolique. "Diamil" Moustapha Ciss (SÉNÉGAL) 59
UNE MINUTE DE BONHEUR Quand deux verbes se suivent, le second est souvent dubitatif Rester à l’infinitif n’est pas vraiment évolutif Les verbes sont faits pour être conjugués Comme la femme a besoin d’être choyée Et même une fleur a besoin de s’exprimer Mais ce qui m’étonne, c’est que l’imparfait se conjugue toujours au passé Et le futur n’est pas toujours aussi simple Parce que, parfois il est… antérieur Pendant que le présent devient de plus en plus pressant Et le sentiment d’impuissance, de plus en plus oppressant Voir un peuple qui se meurt sans pour autant pouvoir le sauver Comme voir cet enfant qui souffre, sans pour autant pouvoir le soulager Voir tous ces enfants mendier comme si c’était linéaire Tous ces malades mentaux qui décorent la rue, comme si le peuple en était fier Et puis, voir l’homme devenir pire qu’un animal Pour constater qu’il est sorti de sa conception originelle C’est à se demander si la vie est vraiment belle? Non ! Certes ce n’est pas toujours le cas Mais parfois elle est si belle qu’on n’a pas envie qu’elle s’arrête Envie que ces rares moments de bonheur ne finissent jamais Si, parfois on est si ému, qu’on a envie de pleurer Envie que ces moments d’extase ne s’arrêtent jamais Il n y a rien de plus beau que des larmes de joie Pour noyer toutes les vicissitudes endurées par notre foi Croire qu’au royaume des glaciers, le soleil se lèvera Et que dans nos cœurs asséchés, la rose refleurira C’est vrai, la vie est souvent cruelle, mais elle vaut la peine d’être vécue Rien que pour cette minute où tu entends ce cri du bébé qui nait Et se battre à tous les instants pour qu’il ne vive que paix Il n y a rien de plus beau que de voir un enfant qui sourit Et guetter ce moment où il pose son premier pas Pour surprendre cet instant où il prononce pour la première fois : MAMAN "Diamil" Moustapha Ciss (SÉNÉGAL)
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MES MOTS Quand le monde s'écroule autour de moi Et que la vie augmente mon désarroi, Je n'ai que mes mots, Eux seuls me délivrent de mes maux. Des mots pour exorciser ma peine, D'autres pour conjurer la haine. Comme une rivière en crue,ils m'inondent Et dans ma tête ils abondent. Des mots pour la foule de mes émotions, D'autres qui sont juste des inventions. Vers les lointaines contrées, Je crie: «Frères je viens vous trouver" Car mes mots, aux quatre coins de la terre, Veulent voyager et trouver leurs pairs Pour étaler notre Francophonie Sur le tableau universel de la vie. Des mots qui amènent le silence, D'autres qui raniment l'espérance Avec elle des flots de reproches, des paroles M'accusant de mener des luttes folles. Car mes mots sont, en somme, Un "salut" à tous les hommes, Un appel à tous: petits et grands Pour un regard sur les gueux et les enfants. Des mots doux, plus doux que le miel, D'autres avec des lueurs éternelles. Des mots valables mais sûrement indésirables Car ils tourmenteraient les coupables. Je choisirais de quitter ce monde sans mot dire Au lieu de détruire par mes mots et maudire. Witensky LAUVINCE (HAITI)
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JE VOYAGE DANS TES ÉCRITS Je voyage dans tes écrits Je te suis chaque soir et dans chaque phrase Dans tes aires des mots et ces courants d’air Dans les souffrances Et dans les joies entre toutes les soies qui te fille entre les doigts et le clavier Je t’aime parfois comme un printemps et comme tous les temps Tu fais naître chaque soir tes dires et tes désires entre les lignes Je me noie juste en lisant je me saoule des nuits et une aube Je relis entre mes verres et tes poèmes et textes Ils s’enracinent et me découpent Par ta plume lame qui me fait souffrir Et comme une rose fanée je meurs chaque nuit Juste que j’ai soif je bois chaque soir ta page Je me glisse entre un drap ton journal tes phrases et le jasmin Entre l’attente d’un sommeil et ton café réveil matinal bleu de ta ville Je t’attends entre les portes et les murs d’églises Entre ta tolérance et tes amours je te suis-je t'aime écris chaque soir Je dévore tes pages et tes pensées Chaque nuit un amour et un sourire que je respire Juste entre notre frontière et nos douleurs Entre ta ville et nos soleils Entre tes regards et tes luttes Et juste un droit de regard Je voyage dans notre passé et je ne trouve jamais mes traces Je voyage dans tes écrits Entre juste ton regard' ange et tes idées Reste mon amie entre toi et moi juste une paix durable Et notre pain partagé poème Rouani Djamel (ALGÉRIE)
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MÉMOIRE ET AMNÉSIE Épuisées et nous vous laisserons des traces Filme, écris et crée ces tableaux et ces images Je n'ai jamais oublié Notre livre ne sera jamais blanc Il est taché de zone noire rouge Jamais blanc taché de sang Taché par votre mémoire amnésique de l'oubli Notre lutte continue Nous serons un jour rattrapés par l'histoire Par les images et les cris du passé Aujourd'hui c'est des plaies, blessures à jamais cicatrisées Frappées par un sceau d'une pièce à double face forgée figée d’immunité et d'impunité Ils veulent effacer à jamais et cadenasser nos souffrances et nos oublis Classées et restaurées aujourd'hui à des demandes matérielles actées Hier interdits d’enterrement, ou enterrés clandestinement Un cri d’appel de justice sur ces terres ,terrains et ces cimetières Morts et enterrés sous différentes dates A toutes ces mères cachées derrière un fil de l'aube cherchant les âmes, leurs âmes perdues Vivants, vivantes cherchant nos disparus, nos morts et les vérités Au fait, ce sont nos morts, nos disparus et les vérités qui nous cherchaient Rouani Djamel (ALGÉRIE)
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DONNES MOI JUSTE LE TEMPS DE TE DÉSIRER Comme un fruit et comme ma patrie Le temps de tout faire ou rien Ou tout viendra de cette chaleur d'enfer Le temps parfois voulu entre tes reins Un temps jamais perdu Donne-moi tes bouts de jasmins et ne compte jamais mes désirs Prends-moi entre un instant et toutes mes faims du soir Offres-moi ton passé parfois Ou je me noie toujours dans tes cris Je revisite chaque soir tes lèvres Sèches tes pensées tes mots miel Entre tes murmures et mes désires Entre mes soleils et mes nuits je déguste notre histoire Chaque soir tu allumes une chandelle et tu me brule dans tes ombres noires Chaque jour tes emails et sms m'approchent de tes villes et de ton pays Je suis resté loin de tes baisers et de ces rares caresses Je vivrai un amour toujours virtuel Au fait tu n'es que mirage né entre mon ADSL et ma 3G Eloigné de ta gare d’Alger de ta vie de ta ville et tes départs hélas prolongés Tu es un amour de mon clavier et de tous mes mots désirés Rouani Djamel (ALGÉRIE)
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HYMNE A LA JFOI D'où nous venons, sommes tous réunis, Main dans la main unis, Comme des coloris, Autour du français qui nous éblouit, Et de la JFOI qui nous divertit, Notre cercle s'élargit. D'où nous venons, sommes tous réunis, Car la diversité culturelle nous enrichit, Dans une paix qui murit, Et le droit de l’homme nous remplit, Ainsi que l'émergence de la démocratie, Entre États, la coopération est affermie. D'où nous venons, sommes tous réunis, Et les générations sont rajeunies, Par une coopération qui embellit, Où les femmes sont anoblies, Par un développement approfondi, Dans une communication enrichie. D'où nous venons, sommes tous réunis, L'environnement de l'OIF est assaini, Par des actions consenties, De tous les pays de la francophonie, L'hymne à la JFOI nous épanouit, Pour un lendemain raffermi. Jean Jacques MUKENDI (RDC)
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SANS TITRE Francophone, tu es Fier, tu peux l'être, toi qui parle le français. Rien dans ce monde, ne doit frustrer tes pensées. Avances sereinement sur les sentiers battus Nul ne peut t'atteindre malgré les revers pointus Couleur noire ou blanche, Originaire de Tombouctou ou du bon côté de la Manche, Parle la langue qui t'est chère. Homme ou femme, père ou mère, O toi, francophone du monde Ne désespère pas car tu n'es pas comme tout le monde Envers et contre tous, Tu es et seras aux yeux de tous, Un vrai enfant de la langue de Molière. Enrichis ta vie et persévère, Suis le chemin qui te rendra prospère.. Charles Waly Ndiaye (SÉNÉGAL)
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MA NIÈCE Ma nièce, Ma petite déesse, Je vais te léguer quelque chose de précieux, Mais ce n’est ni or ni argent ni trésor des dieux, Ce n’est que quelques conseils pour ma petite princesse. Lili ma déesse, Dans la vie il n’y a pas que Melle Barbie et Mr Ken, Il y a aussi Melle Hypocrisie et Mr la Haine. De ces deux derniers méfie-toi, Ne fais confiance à personne sauf à toi. De tes parents et ta famille il faut prendre grand soin, Oui, ma petite Lili dans cette vie prépare tes poings, Parce qu’ils te guettent dans leur coin, Oui, ils te guettent de près et de loin. Dans cette vie fais ton devoir, Sans attendre une contrepartie, Mais c’est à toi de voir. La vie est comme la mer quelque fois calme Mais tout le temps furieuse, Alors il faut l’amadouer si tu veux en sortir victorieuse. Alors Lili à toi la vie, Et je te souhaite longue vie. Kacem ISSAD (ALGÉRIE)
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CULTURE DU SANG Ils viennent de nulle part, De notre liberté ils s’accaparent, Puis de notre vie ils s’emparent, En fanfare, Ils se disent les défenseurs de Dieu. Oh mon Dieu ! Ils parlent en ton nom avec le sang, Et un comportement glaçant. Mais qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Que veulent-ils ? De quelle confession sont-ils ? À quel Dieu appartiennent-ils ? À quelle loi se soumettent-ils ? Humains ou animaux sont-ils ? Oh Dieu de grâce, Sauvez-nous de ces fanatiques qui parlent à votre place ! Kacem ISSAD (ALGÉRIE)
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JE NE PEUX ÊTRE VOTRE FRÈRE Une chose que je n’ai jamais pu faire, Me taire. Une chose que je n’ai jamais pu faire, Renier ma terre. Une chose que je n’ai jamais pu faire, Renier tous mes ancêtres et avec eux mon père. Une chose que je n’ai jamais pu faire, M’effacer la mémoire, Et enterrer mon histoire. Une chose que je n’ai jamais pu faire, Changer mon identité pour vous plaire. Alors je ne peux être votre frère, Puisque trahir n’existe pas dans mon vocabulaire. Sans commentaire ! Kacem ISSAD (ALGÉRIE)
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MESDAMES ET MESSIEURS LES CAMÉLÉONS Mesdames et Messieurs les Caméléons, Si vous pensez que sur cette terre notre nom ne mérite pas d’être cité, Alors je vous rappelle que vous vous trompez de cité. Notre nom a été gravé dans les mémoires et dans la roche, Par nos ancêtres à l’aide d’un pic, à l’aide d’une pioche. Et non dans l’eau, puisqu’il n’est pas éphémère, Oui, nous avons un nom puisque nous descendons d’un père et d’une mère, Et de cette descendance nous sommes très fiers, Pas comme vous, vous vous reniez Pour faire plaisir à l’étranger, pour lui plaire, Moi je ne suis ni Turc, ni Yéménite ni Saoudien, Je suis juste le fils de cette terre, Amazigh par ma descendance et j’en suis fier. Kacem ISSAD (ALGÉRIE)
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MON DIEU Ô ! Mon Dieu, Toi qui es dans les cieux ! Nous sommes atteints de déraison, De démence, Cette folie, cette psychose intense, Qui nous a fait perdre la raison. Ô ! Mon Dieu, Toi qui es dans les cieux ! Nous avons perdu la raison, Et avec elle notre horizon. Pour quelle raison ? Ô ! Mon Dieu, Toi qui es dans les cieux ! Nous sommes dans le tort, Et nous croyons avoir raison, est-ce notre sort ? Ô ! Mon Dieu, Toi qui es dans les cieux ! Nous nous sommes enfermés dans une prison, Sans raison. Ô ! Mon Dieu, Toi qui es dans les cieux ! Fait-nous recouvrir la raison, Sinon on sera bons que pour la potence, que pour la pendaison. Kacem ISSAD (ALGÉRIE)
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SUICIDE ATTENTIONNÉ Maintes fois, je luttais Plusieurs fois, Je me battais Je me combattais Contre toi... Contre moi Conte mes désirs, Contre mes loisirs J'attrapais mon moi Et, j'errais...Lui et moi Tout seul...on sortait Moi et lui On s'avançait tout droit On ne parlait pas, On marchait L'un à côté de l'autre L'autre à côté de l'un Moi à gauche Et, moi à droite... On se glissait l'autre dans l'un Dans nos mains, on dirait Il y a de l'huile de lin Sa glisse On se ressemble Moi et moi On réfléchissait... ensemble On ne parlait pas...on réfléchissait Tête basse Très lasse On s'avançait sous le toit D'un couloir étroit Très étroit Sobre, Sombre et étroit
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On visitait des endroits Plusieurs fois, Je crois, mille fois Non, Plus que mille fois Deux Mille Six cent trente Trois fois...Oui, Exactement 2 633 fois On visitait Les mêmes endroits Les mêmes Moi et moi Peut être Il me semblait ... C'était, Pour éclipser de nos chemins Mos tristesses et nos chagrins Je crois... Peut être Il me semblait ... C étais, Pour dérober de nos parcours Nos faiblesses et Nos angoisses On marchait...On marchait Immobile ; et, tout droit Moi et moi Sous le toit, du couloir étroit Presque, chaque jour Presque, toujours...On s’évadait On s'évaporait dans nos jours On se dissipait dans nos nuits On se dépensait dans nos ennuies Je crois Peut-être Il me semblait ...
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On évitait tout bruit On aimait uniquement, notre silence Je crois Tellement On détestait, notre existence On fuyait aussi, notre présence On exigeait tant, notre absence Presque, on évitait notre vie On l'écartait, Presque... Il te semblait ... Qu'On s ennuyait à mort ? Il te semblait.... Peut être De toute façon, moi Je t'invitais presque, sans façon, À la mort Soit...Ma mort Soit ...ta mort Soit ma mort Cent façons Sans façon Est-ce que J'ai tort ? Je ne sais pas... Je ne sais plus Najah Hamid (MAROC)
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LUCIOLE DES TENEBRES J'ai peur du vent Qu'il dissipe l'écume de mon rêve Mon rêve qui sort du temple Vers l'océan Dans mon cœur il se nourrit De moi et d'autrui Se purifie de la violence De la haine de la vengeance De peur qu'il s'enfuit Moi, j'attends toujours! J'espère et j'attends Le mariage du soleil Avec la lune un jour Et j'attends dans l'horizon comme un rameur Un arc-en-ciel qui traduit toutes les couleurs, Qui se nourrissent de l'espoir et de la paix Se changent l'amour et l'amitié Aujourd'hui, Nul n'est prophète Pour qu'il gère la culpabilité L'harmonie de la différence De la couleur, de la lueur Des yeux et des objets Seul, le langage des mots et des lettres Qui fera naître Le magicien du tableau Moi j'espère et j'attends, Ce jour tardif comme un automne lent, Le chœur qui chantera la liberté Qui rendra aux lettres leur magie Et à la mère La terre universelle. Aissa HADIBI (ALGÉRIE)
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UNE SECONDE PRÈS DE LA VÉRITÉ La fatigue, bien qu'elle m'égorge m'amène l'inspiration Ma plume percera l'éléphant ancra ces vils actions Moi la fourmi, sur mes pattes repose toute une nation Je suis las, mais je suis là, j'ai su la vérité Et suit la car comme Jesus là, je suis la vérité Essuie-la, écrire est si las mais assure la vérité Et si là, j'écris des syllabes esprit de la vérité La fatigue bien qu'elle m'égorge m'amène la passion Je me tuerai pour ma tâche peu m'importe la façon Dévoué ou pas, lassant sera cette tâche-là, passons Et puis là, je m'épris là on ne peut tût la vérité Un grand prix-là, prit là, mais prie la vérité Défit là, Défi la, cesse de fuir la vérité Encore plus las, Dans ce puits-là existe la vérité Julien Lorvens (HAITI)
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LA PAIX Je ne peux parler d’amour, Que si l’humanité soit de retour Vers des cœurs de fer et de terreur : Comme des scories au sein du cratère, Des soldats ; des hommes de guerres, Précipitant dans les gouffres d’enfer, Ne semant que la misère le malheur et la douleur. Mais voilà ; qu’un beau jour, Fait place à la nuit amère : De l’azur rit sur le vain du noir, Donnant une belle image à l’aurore, Et l’éveil d’un être, de lumière, en fleur : Un oiseau blanc petit et plein d’espoir, Qui a traversé le monde pour venir nous voir ; Un apôtre de paix et de grâce sur terre, Proclamant la culture de : la justice, la bonté et l’amour. Pour dresser un drapeau blanc qui flotte dans l’air. O ! Dieu ; plein de grâce ; Eclaircis nos cœurs par le flambeau de ton amour, Irradie la paix sur cet univers, Et pacifies cette terre. Amen. Taam Hayat (MAROC)
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GAZA GENOCIDE Avant …, il faisait beau !! Avant l’irruption des corbeaux. Avant que GAZA ne soit fauché par les bourreaux. Avant qu’ils éteignent le flambeau. Avant les obus et les bombes. Avant que droit et justice ne s’estompent. Où ; roucoulaient les colombes. Où ; régnaient ; amour, liberté..., c’était superbe. Mais, voilà qu’ils avancent, En horrible masse mouvante…!! Tel un flux d’une impie mer vivante. Canons, artilleries, mitrailles, missiles ... Chassant, écrasant avec cœur robuste ; Vieilles, femmes, enfants et mômes petites. En avant, tant pis pour qui tombe, Vive la mort, vive la tombe … Raflant tout sur son passage. Dans cette bande de terre ; ont fait des saccages, Des ravages, des carnages… Un cri de douleur au milieu des gravats, D’une femme en colère contre ce fracas, Animant cette guerre en levant ses bras, Chantant les martyrs et bravait les soldats. Des enfants de la guerre, du sang, de la misère. Egorger de leur printemps, de leurs pierres sont fières. Assoiffer de vengeance, de haine, et de rancœur. Tuer à la chaine et laisser ses émois, C’est un grand affront pour toi et moi. Et pour tous les puissants, si seulement ils croient Que c’est une partie de terre qui a tous ses droits. Dieu, tous puissants aidez mes frères, A vivre en paix et libérez leur terre. Taam Hayat (MAROC)
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CETTE SALE GUERRE La guerre, elle est sale vraiment Nos cœurs sont brisés Notre sang carbonisé Nos âmes martyrisées Et nos corps entiers usés Cette guerre, comment l'appelle-t-on? Elle n'a pas de nom Ni de surnom En otage, elle nous prend Nous et nos religions À en perdre la raison Où allons-nous? Dans ce monde de fous Avec ces carnages Qui décapitent les sages Qui fait perdre la tête Aux écrivains, aux poètes On appartient à quel clan? Surtout pas à des suceurs de sang Surtout pas à des méchants Qui tuent, qui exterminent La mort, leur seul machine Qui broient, qui exterminent Des villages et des villes Qui attisent la haine Barbarie inhumaine Allons-nous rester spectateurs Devant ce chaos, ce malheur Non, non et non! Alors, combattons-les ensemble Ils sèment ruines et décombres On doit leur tenir tête Restituer au monde ses fêtes Aux enfants leurs sourires Ôter aux vieux leurs soupirs La guerre n'est pas fatalité Semons la paix à l'éternité. KELTOUN DEFFOUS (ALGÉRIE)
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MONDE VIRTUEL Dans une cage dorée incrusté de bijoux. Je me sens seul, abandonné de tous. Devant un amour accapareur et passionné, je deviens fou. Cherchant un amour sans forme, pur et innocent. Un amour sultan, empereur et non un mendiant. Un amour loin de la convoitise, de l’inquiétude et de frustration. Un flux silencieux qui fortifie mes ails. Un amour qui me libère en plein ciel. Seul, derrière un écran river sur des photos. Taper sur un clavier en douceur des mots : «Je t’aime ; mon cœur, ma douce, mon bébé... » Je me laisse porter par mes sentiments naissant. Goûter la chaleur de l’instant présent. Voguant dans mes pensées vers un royaume de rêve. Extrêmement galant, mon cœur bat d’aise. Laissant l’ineffable amour seul me traverse. Allumant dans mon cœur une étincelle d’extase. Ä qui ; ai-je l’honneur ; Ange, Frée, ou Déesse. Ecoute ; je veux te dire une chose : « Plus qu’une évidence, tu es devenu mon ange ! Grâce à toi je vois la vie en rose. Ta nature indescriptible, qui peut être ?!! Âme sœur, Jumelle cosmique, Soul mate ou autre ?!! » Je me sens, Sultan dans ce monde, naitre. Mais voilà une voix euphorique au fond de moi murmure. « Pourquoi vous vivez cet aventure ? Juste un monde de rêve!, rien ne pourra vous réunir. Reviens vers ton monde, ne plus jamais vous mentir. » Dieu, ouvre-moi mon cœur à la sagesse de la nature !! Nettoie ma pensée et purifie mon âme… Amen. Taam-hayat (MAROC)
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PEUPLE FRANCOPHONE, MARCHONS UNIS ! Il conjugue marchons unis Sur la place des nations unis Il regarde silencieusement la coalition Unie Qui planent leurs ailes sur les tous petits, petits pays L'aigle agite ses griffes sur la francophonie Fait fuir tous mes compatriotes, mes amis Plus personne ne peut dire *restons unis, Sauvegardons nos cultures, notre Identité chérie* La division reste leurs meilleures stratégies L'anti-révolution demeure leurs alibis Blanc contre noir a déjà porté ses fruits La pauvreté extrême, voici leur produits Peuple francophone halte! Père DESSALINES l'a dit Aujourd'hui, je m'engage et je le redis Il faut couper tout espoir d'être ré asservi Par ces gouvernements inhumains, sans fierté, sans souci Il faut libérer l'âme mère de cette TERRE, notre esprit Il faut asseoir l'empire de la liberté dans ces pays Serrons les rangs! Et réveillez les endormis! Libérons la FRANCOPHONIE et marchons à tout jamais unis! Douyon Jhon Evenst (HAITI)
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HYMNE À LA FRANCOPHONIE Langue des Hommes, hommes intègres Intègres et heureux de t’avoir conquise Conquise par les poètes nègres Nègre de la langue française, Français langue promise Langue promise, langue de culture Culture romantique, culture poétique Poésie promue, poésie artistique Artisans des lettres, artisans de la culture Culture de tout un peuple, de toute une nation Nation des hommes de lettres Lettres de tout un genre, toute une époque Epoque d’inspiration, de conspiration La francophonie a encore triomphé ! Triomphe légendaire, telle une fée Une fée à la baguette magique Tel un mage, embellit la tragédie La francophonie a conquis son peuple ! Un peuple amoureux, poétique Langue de romance, d’amour D’amour pur, d’amour romantique Violon et flûte à la main, tous en chœur Chantons l’hymne de la francophonie Aux mélodies colorées, tous en couleurs Couleurs arc-en-ciel de la francophonie La francophonie est en fête Les poètes en quête de couleurs Et le monde en couleurs Un monde en reconquête Levons nos drapeaux, hauts les couleurs Célébrons la francophonie en couleurs Couleurs vivantes, et en images La francophonie est bien là vivante, pas un mirage. Edwige .G.SANÉ (SÉNÉGAL)
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ADAM ET HAWA Je t’aime ; toi ma vipère, Une personne, qui m’est trop chère, Ta voix !!Me lance dans une chimère, Tu es devenu, ma mère et mon père, Et tous ce que j’aime sur cette terre. Pitié de moi, et de ce pauvre cœur… Qui n’a commis de crime, sauf qu’il t’a aimé fort. Mais!!! Que puis –je attendre d’une vipère ?!!! Que de la méchanceté !! Et de noirceur !! Mais… !! J’ai confiance à ton regard, Dont tu cherches à te défendre. Et qui me murmure ; qu’il viendra le jour, Où ; l’amour te transforme, en lépidoptère, Pour voler, là-haut, vers la lumière !! Dans un élan de joie et d’amour, Pour atteindre les étoiles de mon cœur. Et avec une tendresse, tu effleure, Les angoisses qui attisent mes peurs, Et avec ton amour tu me libère, De mes terreurs et de mes souvenirs de malheurs Et tu resteras pour toujours, Mon amour dont je suis fière. Taam Ayat (MAROC)
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CHÈRE INCONNUE Dois-je maudire ou remercier l’internet Qui m’a aidé à recoller mes vieux souvenirs en miettes Mon Dieu que c’est bête par moment d’agir qu’à sa Tête. C’est un rêve qui a rendu mes idées éparts Dont je me fis au hasard et décrire ce cauchemar : J’ai gardé en souvenir que vos beaux Yeux Devant votre pharmacie, m’est devenu un sacré Lieu. En rentrant dans cette pharmacie provinciale J’ai complètement oublié mon mal. C’est l’endroit, où, j’ai senti tout mon corps en Chaleur Captivé, par votre charmante Lueur. Votre doux regard inquiète les Gens Dans mes paroles, croyez-moi, je suis Franc. A qui dirai-je ma Peine Moi qui n’a point d’Amie Comment je vis, je ne dors jour ni Demi. Mais toujours Veille Ce fait Amour qui me Réveille. A qui je dis ma Pensée Moi, que je n’ai pas une Fiancée. Que de chagrin, j’ai trop Senti Que de beauté, j’ai trop Vu Mais rien ne m’a Plu. J’ai trop aimé dans ma Vie C’est de vous que j’ai Envie. Envie, de faire Liaison Et vous serez Reine Dont je donne toujours Raison. Sortez-moi de cette Prison Et emmenez-moi dans votre Maison. Je connais en vous qu’une charmante Silhouette En Hidjab Afin d’éviter le mauvais œil de certains Arabes. Le jour où, je me suis renseigné sur votre Personnalité Ça à augmenter mon Amitié Et suis d’accord pour que vous gardiez votre Liberté
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Bien entendu, liberté dans le respect et la Dignité. Puisque vous ne connaissez rien en Moi Un aperçu de moi, sera premier pas avant Toi : Suis divorcé sans Enfants Parents décédés depuis trois Ans. Plein de jeunesse et d’Ambiance Attendre que votre Confiance. Deux sœurs vivent avec leurs Maris Faut me croire, je vous en Prie. Un frère aîné vit en Angleterre C’est lui qui a remplacé notre Père. L’une de mes Sœurs vit en France De mon choix, elle me fera Confiance. Entre l’Angleterre ou la France Laquelle ? Sera le lieu de notre lune de Miel Vous n’avez qu’à choisir ma Belle. Je vis seul, dans ma villa comme un Fantôme Est-ce que ça, c’est la vie d’un Homme ? Sur vous m’en dit beaucoup de Bien Ne prenez pas mes engagements pour Rien Dites oui et envers-vous je Viens. Mon cœur n’est pas en repos, mon Âme Veut tuer ce Silence Tant qu’il y a entre nous cette Distance. J’aimerai être Professeur Afin de gagner votre Cœur. Mais hélas, suis qu’un Ingénieur Qui gagne son pain au Sud par sa Sueur. Cependant, ne pouvant plus renfermer en moi ma Passion Par ma plume, je demande votre Affection Et peut-être j’attire votre Attention. Si ma plume est bien Impuissante A briser le mur qui nous Sépare
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Ayez confiance au moins au Hasard Par respect à mon Égard. Ce hasard qui a rendu l’expression de mes Sentiments D’un amour très Émouvant. Par cet amour aussi vif que Sincère Soyez généreuse, épargnez moi cet anxiété aussi Amère. Ouvrez-moi votre Cœur Je serais le plus passionné et le plus sincère De vos Adorateurs. De celui qui attend avec Impatience Qu’un jour, vous lui faites Confiance. Hélas en réalité mon rêve m'en entraîné sur un chemin sans Issu Je me trouve comme un aveugle Perdu Pensant aux biens d'Autrui Que notre Religion me l'Interdit Par la Loi je serai Puni En fin ce cauchemar m'a récolté que des Ennuis. Satan m'a emporté dans son Lit Que Dieu me Maudit. Satan m'a tendu sa Main Mais elle m'a montré le bon Chemin. ABDERRAHIM Bouzid (ALGÉRIE)
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SANS TITRE Je suis foudroyé par une tempête d'amour Aussi longtemps qu'il perdure autour, au cours Et qui détourne, séjourne au plus profond d'un tambour D'un ilien, perdu dans la silhouette du désert Sarah Sans lien ni rien, mon amie, ma belle demoiselle Sarah Mes mots sont en quête d'identité aujourd'hui Demain, je l'ignore sans le savoir, je dis oui, Aux vents qui frôles les voiles de l'ouïe Et mes aïeux qui ont souffert un amour de grenouilles Les platonismes de mes amours est un ouragan qui est venu En tornade qui m'a laissé un temps ambigu N'est-ce pas la poésie un refuge, ni froid ni aigu Trempe dans les combines et les magouilles De mes illusions abstraites dans un univers cuit Hélas la poésie ! Tu es le miel à moi, Mon seul et unique amour et glamour sentimental banale Tu es mon violon, mon instrument et une percussion maximale Tu m'aimes et je t'aime, à quoi Cela sert, si je souffle toujours au jour ou je t'ai vue Ma confidente éternelle mais pas aussi charnelle Depuis la nuit des temps et des printemps Un amour tantôt cannelle tantôt Channel D'une nuit à bougie étendue dans un élan... Sidney Chai Fernandes (ALGÉRIE)
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SANS TITRE La salive qui séchait et dans ma langue Une autobiographie mal menée par une présentation médiocre Dans les confessions sans actions, j'étais plongé dans une déception dont la honte fut le miroir de mon reflet Mes camarades ne pouvaient pas me lâcher des yeux J'étais perdu, d'accord, même pas une corde Je roulais, j'enroulais, je bégaie et je pliais mes mots Dans une rhétorique perdue dans l'enfer de mon esprit Tant pis, je vous en prie, madame, je suis l'ombre de mon portrait sans trait, c'est pire dans la mire de mes rires ; La frustration, le manque d'inspiration, une peur brûlante, Un trac fou me rendait détraqué dans la mise en scène La frustration, mon amie et mon ennemie Dans la langue de Molière je n'étais pas à l'aise ni balaise J'étais déguisé en lâche, je roulais, je moulais et je soûlais les mots de Jean Jacques Rousseau Je méritais un balai et un seau pour nettoyer et soigner Mon langage débile et nul Ni autobiographie ni graphie ni articulation Je perdais mon latin au fur et à mesure de l'exposé Devant mes chers camarades je craquais et je claquais Mon inconscient perdait la dignité du littéraire Sans horaire ni caractère j'aurais du me taire L'art de bien parler m'a échappé Je veux les mots de Sartre Je veux faire la rhétorique sans peur ni manque de confiance Toujours dans quelque part tu vas me manquer Oh ! Ma poésie, tu es mon seul et ultime refuge Mes poèmes, mon ami et mes amis J'ai perdu le contrôle J'étouffais dans mon discours Je mens et je mentais à toi Sidney Je roulais encore dans le temps du printemps Oh ! Ma poésie ! Amène-moi loin d'ici, j'aurais voulu Des vacances perdues, dans la musique de mes poèmes... La poésie et moi, nous sommes un seul et unique amour Nous nous aimons maintenant et toujours jusqu'à la fin. Sidney Chai Fernandes (ALGÉRIE)
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SANS TITRE Je suis la victime de la littérature du moi, de soi, de quoi... Depuis tant d'année je suis plonge dans l'aire De Baudelaire la mer, de Baudelaire la guerre, de Baudelaire la terre, En tant que poésie de mes émotions, sans cautions ni dévotions, J'allume ma plume, en refusant une publication à titre posthume. Je ne suis pas un loquace, mais si, mes vers pleins de loquacités Et atrocités, d'une écriture fragmentée à une fatigue torpide Je suis la littérature rature comme un puzzle vide De toutes les règles et tous les accords, ni corde ni frémir Sans gémir, j'admire les émirs et les sires sans rires Mon désir, dire, contredire, partir, sentir et acquérir Sage c'est un amerrissage et un atterrissage Dans mes introspections et mes rétrospections Le mémoire c'est une prose ou j'ai le mal de mer Je suis obligé d'être limogé dans ce gout amer Je pense qu'à écrire un recueil de poème Si vous me donnerez une chance je sème Mes vers dans notre univers universitaire Enfin, être littéraire ce n'est pas taire ni se taire... Sidney Chai Fernandes (ALGÉRIE)
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LITTÉRAIRE Etre littéraire ce n'est pas taire ni se taire C'est laisser les mots faire la guerre Un commentaire Du savoir-faire Un désir d'un lusophone tellement clair Un parterre, un miroir littéraire Qui reflète dans ma terre, le Cap-Vert Ton fils qui veut sentir le vice Et être ivre de la langue de Molière La française La portugaise L'essentiel d'un capverdien métissé Le créole maternel tissé Aussi éternel vernaculaire Dans mon Cap-Vert avec ses littéraires verts La couleur de mon espoir Le bleu, la couleur de notre mer dans l'univers Ne jamais taire le vouloir de mon pouvoir littéraire Sidney Chai Fernandes (ALGÉRIE)
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MON RÊVE Maman ton fils a le rêve de pouvoir rêver Mon premier poème mère, je l'écris pour m'élever Le jour où tu m'as dit à Dieu à l'aéroport de Mindelo Ce vendredi- là, je ne pouvais pas sécher tes larmes Qui tombaient à mon départ en quête d'un rêve Je me souviens du temps perdu de mes poèmes ''mélo'' Le globe tourne, le football, le ballon et la balle Tu te souviens Rosa Paris, dans ta cuisine je disais Mon rêve c'est d'un jour devenir interprète tu sais Du ballon rond, entraîneur, pas entrepreneur d'ale Maradona le poète du courant footballistique Un Baudelaire, la mère de la poésie en air Respiré par le mal de vivre ivre très mythique Londres la capitale vitale et principale D'un rêve dans la rivière, la Tamise primordiale De ma mise en scène au théâtre des rêves Ni Neve ni hiver sans verre en glace et en fèves Mon Académie se trouve à la demi-heure D’un mi-temps sans temps ni printemps En beurre qui demeure en peur ni heur Des pleurs de la pluie sans ouïe ni chants L'Académie Française, madame la Française Hélas, si je n'y suis pas on ne suit pas à l'aise Le poète Eugenio Tavares de l’île des fleurs Dans la première île de notre archipel Archimède Sans appeler ile ni Nil, oui Brava ile des humeurs Sans chômeurs ni chromeurs qui meurs De la chromisation de notre mise en action Une passion de l'affirmation de la voix du champion, Un poète en terre de sa majesté en geste De la noblesse qui me laisse sans délaisse ''I guess''... Sidney Chai Fernandes (ALGÉRIE)
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MA SOURIS Laissez-moi ma souris Elle n'a rien volé Sinon tous les fromages de pensée. Avec elle nul besoin de bouger Juste juste toucher Assis dans ma chaise J'explore à mon aise. Lorsque désireux de rencontres Je vais à leur encontre Pour voyager au bout de la planète Click et c'est parti. Découvertes d'imaginaires exotiques Paysages vallées oniriques Navigateur de l'univers numérique Attraits attraits magnétiques Rencontres avec d'autres horizons De monstres mangeurs de thon L'ouragan déjà se défond Click Click et c'est parti. Tout macro-savoir d'encyclopédie de dictionnaire Contenu dans un minuscule fichier Vous allez peut-être vous enficher Nous sommes au troisième millénaire une nouvelle ère a débuté Click Click Laissez-moi ma petite souris. Amadou Diallo (SÉNÉGAL)
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RÊVES ET LIBERTÉ Suis-je entrain de rêver Ou de vivre la choquante réalité C’est la question que je me pose En essayant de décrypter cette œuvre grandiose Dois-je rester éveillé et caresser l'espoir De voir peut être les masses francophone libres in-opprimées Dans ce tableau de rêves je vois des silhouettes de formes diverses D’un tronc de femme décapite avec maladresse Offrant quand même son sein avec tendresse À ce monde assoiffé de lait et épris de liberté À cet oiseau que je vois francophone couvrant de ses ailes Tout ce monde qui s’entremêle Bras tendus cherchant l'égalité À cette fresque au couleurs vives et variées Portant l’espoir naissant de la francophonie. Rabahi Abdelmalek (ALGÉRIE)
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CHAINE D’AMOUR Vous avez trouvé, Monsieur Peintre, tant de couleurs différentes Et fait avec une imagination de poète naïve une chaine d’amour Vous avez eu une inspiration pleine de saveur ardente Et transformé dans un tableau garni de beauté, prêtée aux fleurs. Vous avez choisi, Monsieur Peintre, le blanc, le rouge, le bleu, Et fait un tapis, une tente tricolore, et Au milieu de cette idylle nocturne vous avez allumé un feu Éternel comme c’est le drapeau, l’étendard français. Vous avez pris, Monsieur Peintre, la palette et mis beaucoup de vert Puis ajouté d’autres couleurs, comme le lilas, le brun et l’orange Et tricoté avec les décrottoirs un poème inspiré des vers de Prévert Où Vous avez aussi dessiné le blé, le maïs logés dans une grange Vous avez utilisé, Monsieur Peintre, le châtain, le bleuet le blanc Et vous avez peint la vallée, la campagne et la montagne Puis la neige éternelle transformée en torrents à ses flancs qui se précipitent partout, des Alpes, la Gascogne et la Champagne. Vous n’avez rien oublié, Monsieur Peintre, le ciel, le jour et la nuit Les nuages bleuâtres, les étoiles brillantes En bas, dans un coin on aperçoit un hibou, une pie aussi Et une chaîne d’hommes et femmes dansant sous la lune flottante. L’océan, la mer, les jardins pleins de fruits et légumes Tout est arrangé, Monsieur Peintre, comme dans une ruche d’abeilles Oh, comme je voudrais, moi aussi, prêter de l’hirondelle une seule plume Puis Ecrire un poème et t’envoyer, à l’aide des vagues, mon amour dans une bouteille. Jagotka Tomovska (MACÉDOINE)
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SANS TITRE Amalgame se désigne différence naturelle, De deux personnes non cruelles, Mais oublions toutes ces définitions insensées, Voulant faillir sur nos sentiments nuisant, Tout ce baratin, je l’ai défini kitch, Car ce plus à la mode ce triche, Seulement cette confiance heur, Fait bonne relation bonheur. Yoockhna Moon (COMORES)
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SANS TITRE Actuellement le monde baigne internet, Wiki. Toi restant un archaïque net, Je n’arrive pas à être zénitude, Quand je rencontre ton visage étude. Je suis un esquimau chaud, Chauffé par ta peau chaude, Rencontre ton esprit me hantant, Fou, le suis-je pourtant mourant, Ton regard sur moi un fantôme monde, Je serais déchiffré tout forme de codé, De tes yeux brûlant de kermesse, Cette fête souriante qui presse. Yoockhna Moon (COMORES)
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ECOUTE ! Ecoute ma voix louange, Louange que je n’ai pas pu te dire, Je n’ai obtenu aucun sourire, De toi car ta mère est prise par l’ange, Ecoute ! Un jour on meurt, Un jour c’est la mort, finir, Ensemble lire le coran bénir, Pour envoyer un bien à un mort, Ce chemin est pris par le monde, Le monde empreinte ce chemin, Cette mort étant dans nos mains, Restent toujours en nous une mode, Arrête tes pleurs ma belle, Arrête, cesse tes larmes, On combat tous avec nos armes, Mais elle reste infiniment rebelle, Désolé aucun mot n’est sorti de ma bouche, J’aurais aimé partager ma tristesse, Cette tristesse dont le d’espoir est déesse, Dans notre cœur devenant une crèche, Des enfants en pleurs infini, Des bruits dérangeant notre cœur, Dérangeant notre cœur dans les heures, De joie, de plaisir défini,
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Prisonnier dans ce sépulcre, On meurt nous jetant dans la stèle, Finis la vis non fidèle, Cette vie étant ôtée depuis des lustres, Préservons là c’est de l’or, Nous restant gardons souvenir, De nos sœurs, des frères voir partir, Dans la tombe étant leur décor, Cela nous fait de l’avant, Pour affronter, défier le monde, Du ciel dictant son code, Obéissons le c’est le bon vent, Elle est partie mais elle est là, Elle est en vie dans nos têtes, Ne t’en fait pas tout le monde s’enquête, Pour toi, tu vois qu’elle est aimée de bas, Flamboyez dans nos esprits, Restez dans nos cœurs et nos âmes, C’est que la vérité rien rame, C’est que la réalité, subis. Yoockhna Moon (COMORES)
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SI TU OSES ! Si tu oses... Le battement du cœur bruira chagrin, Le sang qui coule coulera airain, Mes petits tercets rimeront en " in ". Dire... Quand soufflera la brise du matin, Sur les quatre recoins de mon jardin Qu'ombragent des treilles aux noirs raisins. Adieu... A mon ver qui parle doux romarin, A ma muse qu'amusent les marins Qu'embrasent les flots, les vers tartarins. Attention... Garde-toi d'oublier ce que je crains, Ton amure qui m'embrase et m'étreint Comme un voile au souffle de noirs parfums. Lorsque... Il n'y aura plus de ciel bleu-turquin Qu'assourdissent des rires de lutins! Tout ne sera que rêves indistincts! Car il n'est pire dessin... Que cet affreux et insensé destin Qui s'accroche, alors que l'ivraie grappin Le fait s'échouer dans des golfes vains! Mansour Larbi (ALGERIE)
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LE SAPIN Tes rêves? Ils sont miens Toi qui rêves le ciel! Arbre aux bois anciens Christ au jour de noël! Ton vert en guirlandes Attise les feux en Flammes vagabondes; Jaloux des flocons blancs. Parcours, dans les plus simples vers, le monde... Dans ton vert et blanc, l'Éden des anges; Vas, reviens? Vas... Partout, t'attendent Des prières couleur de songe! Bûcher du christ, croix superstitieuses! Caprices et joie de branches rieuses! Bois dormant, faîtes et cimes! Sur le ciel, écris en rime; Quand l'hiver et les cœurs se font durs; Je reviens pour te dire: "Essuie Tes pleurs! Rien ne dure. Vois la neige qui luit; Ouvres grands les yeux, suis Les rayons que séduit Notre ciel au delà Quand ma rime Prône la Cime !! ! Mansour Larbi (ALGERIE)
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TRANCHE Douleur! Douleur... L'impitoyable sonne l'heure! Glaive implacable, dur est ton cœur! Tranche mon cœur de rêves et de leurres! Comme la rose triste attise ta main l'artiste; Lorsqu'une main l'effleure, esprit de nain autiste! Tranche sa tige... meurt nulle part sur une piste! Pourquoi ceci l'artiste? Pourquoi est-elle triste??? Toi, qui aimes les fleurs, roses bleuets ou mauves. Qui peints mes rêves secrets, comme en alcôve, D'eau claire, de grève, d'ombre fine, de fauves! Toi, qui sais ma peur; qui la nuit se sauve! Vois! Partout autour, proies et chasseurs; Visages tarasques! Vils prédateurs!!! Parole et masque de menteur, Vils flatteur! Séducteur! Qui comme L’opium Vous Tue Et... ! Mansour Larbi (ALGERIE)
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LA LANGUE FRANCAISE La langue française cet instrument universel ; Qui servit les Français, donc le monde, Créa la France, l’éleva, l’unit et sévit En sève nourricière et coule, Dans multiples artères et vaisseaux ; Sous mille couleurs aux yeux de l’univers. Une langue mère et maitresse… Pour avoir fondé les valeurs d’équité D’union, de liberté, de fraternité Mais aussi pour avoir été aimée A travers les quatre points cardinaux. Forte d’une histoire pleine d’épreuves La renaissance à l’Italienne donc une langue ouverte Les censures du clergé ou des royautés absolues Donc une langue résistante. Les belles lettres et siècle des salons Le parnasse quelle belle époque ! Une langue de beauté et de créativité poétique. Appelée, langue de Molière Pleine de vie, d’humour et de reconnaissance. Le romantisme et les lumières naissent
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Oh langue tant engagée au service de l’Homme ! Et depuis lors, elle parcourt le monde ; Enseignée dans les colonies, Elle ouvrit les yeux à plusieurs peuples, En Afrique, aux Amériques, en Asie et j’en passe ! Une œuvre universelle, humaine et belle ! Tous ces peuples fils de la terre Existent, parlent, aiment et pensent En francophones ! Sans avoir été Français ni même été en France Mais se sont nourris d’une vieille sève ! Qui a tant conquis des âmes ! Oumar Ag Idouwal (MAURITANIE)
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PRIÈRE À SAINT FRANCOIS D’ASSISES En ce jour quasiment serein Sur fin d’une saga tyraniste Nous voici tels des pèlerins, Des égarés excursionnistes Emportés par une forte brise Devant ta chapelle d’Assise En vue d’implorer ta charité Pour notre amour du péché ----Saint patron des animaux, Protecteur des écologistes Pardonnez les malfaiteurs Qui s’érigeant en moralistes, Incontestables inquisiteurs, Au nom de leur ministère Imputent de manière célère, A leurs égaux, tous nos maux -----Apprenez-nous aujourd’hui, Sacro-saint, d’être conscients De nos abjects manquements Et à vivre en frère et sœur unis Pour panser notre chère Haïti, Ce pays tant vermoulu et avili Enchevêtré dans la déchéance De la mauvaise gouvernance --------
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En qualité de pécheurs invétérés, Nous sommes, en fait, conscients D’être privés du droit de jugement. Mais, sachez nous sommes suffoqués Par les chefs, jouissant de l’impunité Font montre leur immoralité avérée En nous harcelant sempiternellement D’actes de corruptions et de cruautés -----Instigateur du dialogue interreligieux, En attendant votre jugement dernier, Pardonnez les ministres assermentés Qui refusant drastiquement d’épouser Notre femme créole, madame pauvreté Préfèrent bonnement de se défroquer Pour se frayer des chemins de la facilité En défiant la justice en toute tranquillité. Nous te prions Ainsi Au nom du père et du fils et du Saint esprit Wilton Vixamar (HAITI/CANADA)
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UN DÉPART SPONTANÉ Depuis que tu m’as lassé Cet inoubliable soir d’été Remontant à des années Mon être cesse de briller De ces rayons ensoleillés Et à force de pleurnicher De ce départ spontané Je suis devenu mal luné Sous les rides du désarroi De mon visage sournois Gisait un brasier d’espoir Qui luisait la vie en moi Les jours comme les soirs Dissipant mon désespoir Mes idées hallucinatoires Et mes pensées si noires Derrière mon désir dévorant De te retrouver promptement Pour apaiser ma désolation Surgissait cette belle leçon Qui mérite d’être mémorisée : Un départ momentané D’un de deux cœurs aimés N’est point un vrai adieu Wilton Vixamar (HAITI/CANADA)
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PARTONS ! Partons en excursion Dès la levée du jour Avec ferme conviction Vers le fumet d'amour. Au son de la trompette Partons ensemble, en fait Vers l'ardente conquête De cet amour si parfait Le succès, objet d’une palme Digne de sublime vénération Apaisera nos humbles âmes Tenaillées de vagues illusions. Les conjonctures prometteuses Aux fragrances si voluptueuses Augurent de façon incontestable Notre accession tant désirable. A nous la gloire et la fierté ! Car, même si cette randonnée Se révèle très alambiquée Nous fuirons nos destinées. Wilton Vixamar (HAITI/CANADA)
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UN BONHEUR RETENTISSANT Hier, enfoui dans l’abîme de la désolation Imputable à mes épouvantables déboires, J’ai fait du papier froissé des échappatoires Pour la recherche de ma propre consolation. Par la suite d’une raisonnable réflexion A l’abri de mes ennuis et provocations, L’espace d’un éclair ou d’un cillement Un bonheur s’est imposé éloquemment Je me suis rendu à l’évidence, résolument Que le sens d’abnégation et le dépassement Sont essentiels pour mon épanouissement. De ce bonheur agréable et retentissant Qu’il m’importe de soigner jalousement, Mon cœur s’en régale inépuisablement. Wilton Vixamar (HAITI/CANADA)
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MON FANTASME INOUÏ D’un procédé-manuel J’ai pétri de l’ar-Gile D’une manière servile Pour en faire une idylle, Un fantasme sensationnel Ardent et à nul autre pareil Qui revigore mon cœur Abattu, triste et solitaire. L’espace d’un éclair, Son charme extraordinaire, Tel un mystère, une merveille Tient mes sens en éveil Vers cette conquête charnelle Augurant un amour sempiternel. Wilton Vixamar (HAITI/CANADA)
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MA VIERGE IMMACULÉE Figure emblématique de paix et sainteté, Indigne de cette marque de singularité Que l’on veut te conférer à l’unanimité Outrageant les standards de convivialité Dommage !en exhibant ton voile immaculé, Tes pieds vigoureusement plantés sur terre, Tu profiles malencontreusement l’originalité De notre plus vile expression vernaculaire. Tes délires, tes manœuvres diffamatoires Assimilables à une obsession ostentatoire Au regard d’un praticien ou un psychiatre Font de toi piteusement une paranoïaque. Pour la conquête d’une digne renaissance Te soustrayant de cette ignoble apparence Que te confère ton amour de l’indécence S’impose un probe examen de conscience. Car, amenée à une prise de conscience Non tributaire aux notions de science Tu peux concevoir une sublime alliance Assaisonnée d’une divine bienveillance. Wilton Vixamar (HAITI/CANADA)
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MON AMOUR OXYDÉ (O2) Lorsque l’acide de ton charme atteint. Le métal de mon cœur. Je me sEnt Attiré vers toi par une force gravitationnelle. Tu es le cosinus de ma vie. La Racine carrée de mon existence. La valeur absolue de mon désir. La translation vectorielle de ma pensée. Et quand ton amour Oxydé vient démarrer La soupape de ma timidité. Je me sens évadé dans une autre monde. Tes l’amour de ma vie. L’hémoglobine de mon sang. Le sel minéral des me organes Omar Tito (DJIBOUTI)
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FREE PALESTINE Un enfant, Isolé, marginalisé Un enfant, Massacré, torturé Un enfant, Privé d’éducation et de liberté Un enfant, qui gît sur le sol. Un enfant, qui n'a pas eu de bol. Un enfant Dit-il: A boire ! à boire ! par pitié ! Un enfant, Apelle a l'aide Au secours Un enfant, Confiance en soi et Dieux seul Un enfant, victime d'une armée folle. Un enfant, Qui ne jouait aucun rôle. Un enfant, mort de faim et de soif. Un enfant, Qui avait l'avenir devant lui Et qui a pris le chemin du paradis. Il est né Gazaoui, Ses derniers mots étaient « Achhadou an la ilaha illa-llah, washadou ana Muhammad rasulu-llah » La Palestine était son unique pays. Tsahal lui a ôté la vie et ses parents sont anéantis. Omar Tito (DJIBOUTI)
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MARCHONS UNIS Aux signaux débonnaires De notre instinct grégaire Soyons unis et solidaires Formant un tissu hors pair Cessons les discours pervers Aux allures révolutionnaires De notre ego vil et suicidaire Qui n'amènent point bonheur L'égoïsme, ce mal insociable Qui rend l'autre si misérable Requiert un peu d'altruisme Pour éclairer le collectivisme Dites donc, frères et sœurs Est-ce une redoutable erreur S'estimer toujours moins fiers D'engager tout acte solitaire? Garder la mémoire du hérisson Pour notre bel hymne national Doit être un grand devoir moral S'imposant à nous fils de la nation Wilton Vixamar (HAITI/CANADA)
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JE T'ATTENDS ENCORE Il est déjà cinq heures, je t'attends encore ma muse. Mon cœur battant la chamade, sans la moindre ruse, Au rythme d'émotions pour imiter ma belle Maryse Se lamente de peur qu'il essuie une minable surprise. Le soleil fait son apparition, tu brilles par ton absence Pour ce voyage enchanteur si bien chéri par mes sens. Ton élégance, tes charmes truffés de tant d'exaltations Fascinent encore mes pieux sentiments avec passion. Où es-tu ? Coincée dans l'engrenage d'appréhension Ou emportée par une ondulation de vagues préjugés Te soustrayant de toute sentimentalité, voire passion? Dans la désolation, ton indifférence me fait plonger! De ce combat en vers sanglants auquel je me suis livré Le sauvetage prodigieux ne revient qu'à toi ma dulcinée. C'est bien dommage! Ton cœur demeure impénétrable A ma plume si fine, pénétrante, embaumée et agréable. Dans cette attente à l'air utopique qui ne date pas d'hier Mon cœur garde de rester toujours optimiste et patient A ton sauvetage magique pour me tirer de cette ornière Qui m'engouffre dans le désarroi et le désemparement. En quel langage ou patois il va falloir que je te traduise Cet amour cuisant qui me presse comme une hantise? Même si l'heure est indue, je ne lâcherai jamais prise Notre excursion, pour rien, ne doit être pas compromise. Wilton Vixamar (HAITI/CANADA)
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UN JOUR, IL FERA JOUR Il est passé minuit du racisme Il est passé la sombre nuit esclavagiste Le jour est là Mais le soleil de la liberté ne s'est pas montré Encore un jour où il fera nuit Encore une autre nuit Qui nuira à certain Qui plaira à tant d'autres Et dans le noir du désespoir Tu apportes ta peinture éclaireuse Pour nous montrer le chemin vers la lumière Bien sur On y arrivera Un jour, il fera vraiment jour Jour de non-faux-semblant Jour de non-hypocrisie Ce jour-là le soleil pourra se lever Et sans gêne nous éclairer Samuel BEAUCHAMPS (HAITI)
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SANS TITRE Il était une fois Une fillette en émoi Le regard plein d'effroi Ne sachant pourquoi Elle subit cette violence Devenue loi Démolissant les toits Usurpant la joie D'une enfance Ecrasée de désarroi Guerres, obus, abus, violences parentales! Assez! L'enfance vous honnit L'innocence vous vomit Terreurs monumentales! Assez! Arrêtons ce bruit De massacres, d'enfants qui fuient De réfugié(e)s, de... Tout ce qui s'en suit... Najiba Regaïeg (TUNISIE)
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JE SUIS DÉSOLÉ je suis désolé de voir un peuple sans défense je suis désolé de voir un peuple qui se sent étranger chez lui je suis désolé de voir les bombardements intensifiés sur gaza je suis désolé de voir des balles qui tombent Sur des innocents palestiniens je suis désolé de voir des civils et innocents mourir chaque Instant je suis désolé de voir des enfants qui Pleurent leurs parents à jamais je suis désolé de voir des femmes humiliées et violées en Pleine rue je suis désolé de voir des blessés qui meurent sans secours je suis désolé de voir des réfugiés qui ne savent où aller Où va le monde ainsi? Où va le monde avec des armes qui retentissent jour et nuit? Où va le monde chaque jour avec des assassinats et tueries? Où va le monde avec la haine et le mépris? Où va le monde avec la discrimination et la xénophobie? Où va le monde avec l'injustice et l'hypocrisie? Ô mon Dieu!! À quand s'arrête cette anarchie? Abakar Hassaballah (TCHAD)
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A NOUVELLE VENUE Depuis la perte de ma bien aimée au mois de Novembre Mes jours de plus en plus sont devenus Sombres Là, ou je vais elle remplace mon Ombre. Je ne cesse à elle, de Songer Tout le temps mes heures sont Ombragées. Mais il ne faut jamais dire Oh! Source je ne boirais pas de ton Eau La venue de cette charmante a ressuscité mon amie de son Tombeau Je voyais tout Beau. Tellement elle est Magnifique Le faux devient Véridique. Et le Taureau redevient Petit Veau En parlant avec elle, je perds des Mots. Ce n’est qu’après un commun Accord Qu’elle m’a autorisé à écrire sans avoir du Remord Une amitié constante ce n’est pas un Tort Amitié sincère vaut plus que de l’Or. Qu’elle soit sincère et Mutuelle Voilà, ci-après le récit de cette Belle Ce que j’ai écrit sur Elle. Peut-on Croire Après avoir perdu tout Espoir Aujourd’hui, je viens de la Voir. C’est de l’amour ou de la Folie De quel droit je dois aimer cette Jolie ? Après plusieurs années écoulées Aujourd’hui, dans une nouvelle aventure je me suis Enrôlé. Comme un nouveau soldat Engagé Et du passé de ne plus Songer. Elle est très Sage Son charme m’a emporté dans son Rivage. Est-ce que j’ai le Droit De ce qu’en moi je Crois ?
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Au secrétariat, quand elle me demande de l’Eau J’ai la chair à la Peau. Je perds tout Contrôle Je sentais mes pieds tremblaient sur le Sol Je sais que pour vous c’est Drôle. En définissant, je mélange son prénom de ses caractères. Pour éviter que je la perde. B : c’est comme mon Prénom Elle fait du beau temps au Printemps A : C’est comme Affection Quand elle rentre au bureau, elle a toute mon Attention. R : c’est comme Retour Est-ce que j’ai le droit de prononcer le mot Amour. I : c’est comme Isolé Devant elle je ne peux me Contrôler. A : C’est comme Aimable Dès son arrivée tout est devenu en moi Stable. Elle est Cadre Financier Et elle n’est pas Fiancée Travail au Service Juridique Avec elle pas de Trafique. Une liaison avec elle, sera-t-elle Bénéfique ? Est-ce que ce n’est qu’un rêve de Solitude ? Elle a pu changer mon Attitude Penser à elle est devenu une Habitude. Un bon geste d’elle, c’est ma seule Sollicitude. Je me sens égaré Entre nous la route est Barrée Ce n’est que par un bon geste d’elle, qu’elle sera Réparée. A cette amitié, elle a pu Croire Et continue à me Voir Et de mon eau elle buvait, matin et Soir. Cet après-midi, elle est venue demander de l’eau Glacée A cause d’elle j’ai laissé mon travail et je me suis déplacé. Demandes exécutées, afin qu’elle ne sentira pas qu’elle est Délaissée.
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Envers elle j’ai été Sincère Impossible d’oublier celle qui est ensevelie sous Terre. Tandis-que pour elle, c’est une Amitié de Travail Ne faut pas mélanger de l’or avec de la Paille La Paille, ce sont certaines Racailles Qui versent du venin à la place du miel d’Abeilles. Et vous piègent avec un simple coup d’œil Par un faux chaleureux Accueil vident votre Portefeuille Et vous laissent choir en plein Soleil. Je ne peux abuser de ta Gentillesse Par tous les vœux des Noblesses Et éviter à temps toutes Tristesses J’ai bien voulu que tu sois ma Princesse Mais hélas, je te conseille de sonner à une autre Porte Car la mienne est fermée par cette Morte. Ta beauté et ta gentillesse n’ont pas pu devenir la clé Afin d’anéantir cette Fée. Et libérer mon cœur de cette Prison Pour construire ensemble notre Maison. En fin j’ai choisi la franchise pour cette Raison. Par ce modeste poème je me sens Crédible Adieu Mlle l’impossible. Je ne voulais pas être à ton amour Nuisible. ABDERRAHIM Bouzid (ALGÉRIE)
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DEUX COLLÈGUES DE TRAVAIL L’un jadis buvait du Vin L’autre distribue aux pauvres du Pain Ce dernier, je le crains je n’aime pas lui tendre ma Main. Je ne sais pourquoi ? Car c’est mon Instinct Celui du vin au fond c’est un Saint Conscient que chaque chose à sa Fin. Il est toujours propre, jamais Sal C’est un Sentimental Il ne faisait jamais du Mal. Il aime son Prochain A son personnel porte Soin De près comme de Loin. C’est mon Confident Il est toujours Franc A un visage toujours Souriant Avec lui, je me sens Confiant. Dans son travail, il est maître à Bord Il a un caractère très Fort A son personnel, il ne faisait jamais du Tort Sa parole en vaut de l’Or. Je l’estime à sa juste Valeur Que Dieu le comble de Bonheur. Je ne le remercie jamais Assez Serviable au présent comme du Passé. C’est l’homme plein de Bonté Quiconque, souhaite conquérir son Amitié. Le deuxième, souvent seul assis dans un Coin Son bureau de moi, n’est pas du tout Loin. Guette sa proie et montre à son entourage qu’il a bonne Foi Prenait de grands airs, se croyait un Roi A chaque fois, qu’il ouvre sa bouche, il disait Moi Dans le péché il se Noie
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Le pauvre construisait une maison sans Toit Il pensait que lui seul en Dieu Croit Mais hélas ! N’applique pas ses Lois. Oui, Lois Divines car par plusieurs moyens a fait Fortune Peut-on construire une maison sur du sable de Dunes ? Dans cette vie, coûte que coûte, il veut atteindre la Lune. Il se prenait pour un vrai Pieux Une fois sorti de la mosquée, il oublie Dieu. A la mosquée se trouvait toujours au premier Rang Mais dehors, il a ses clans, sans citer de Noms. Par respect et par Piété Je ne voulais point touché à sa Dignité. Ce n’est point par Peur Car je ne voulais pas atteindre son Honneur. Dans cette vie, nous sommes comme des brebis Égarés Soyons pieux et laissant pas Satan de notre âme s’Emparer. Conseil « Meilleure Assurance » Aimer son prochain c’est la vraie Croyance. ABDERRAHIM Bouzid (ALGÉRIE)
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JÉSUS CE MEC FIDÈLE Jésus ce mec fidèle, T'attends pour une lune de miel, Lui qui est au ciel. Eh frangin ! Voici la femme des Samaritains ? Cette nana qui a croisé le pain sans levain. Il n'y a qu'un seul tuyau pour aller au paradis, Ne te laisse pas faire, mais branche-toi à lui, Tu auras un véritable deal avec lui Jésus ne te fera pas chier et râler, Le diable va te baiser et te dribbler, Prends ta bible et essaie de surfer. Jésus est super cool et te rendra pépère, Il a cassé la pipe naguère, Pour que tu espères. Le nirvana n'est ni dans le shit, Ni dans le malt, Et encore moins dans les putes. L'extase, c'est dans l'Esprit-Saint, Esprit pénard, qui t'approche de Saint de Saint, Toi qui es saint. La nuit des noces, c'est l'hypnose, Avec un véritable pique-nique pose, Au barbecue rose. Avec son sang en méga nombre, La plage est sobre, Et tes péchés restent dans l'ombre. Tu seras glamour, À cause de ses mamours, Car Lui est amour. Jean Jacques MUKENDI (RDC)
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SANS TITRE Qu'est-ce qu'elle est bizarre et amusante cette langue de Molière Heureusement pour moi que je ne la parle pas de grâce pour ne pas être paranormal tout comme Molière qui plutôt drôle et phénoménal ne l'était point. Je parle juste et simplement le français, qui me rend anormal En conséquence c'est normale que Molière et Moi ayons quelque chose en commun : l'art AKOHOU SAHMS-DINE METTERNICH (BENIN)
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MERVEILLE MÉTISSÉE Scrutant l’horizon de mes pensées, je vois le monde et je rêve Un monde sans cesse rempli de joies et de tristesse Nos drapeaux ne sont ils pas multicolores ? Un exemple de métissage auquel nous refusons d’y croire J’ai positivé depuis longtemps et j’y crois toujours et fermement Nous nous tiendrons la main avec nos différences Sur le sentier de ce monde merveilleux, j’ai croisé mes frères et sœurs Avançant vers le même but en parlant tous une langue commune, l’amour Sous cet arbre là-bas, avec différentes formes de branches se sont posés des oisillons Chantant une harmonie des plus belles Le soleil se lève enfin, je me relève J’entonne l’hymne à l’intention de tous Noirs-Jaunes-Blancs-Rouges marchons ! Noirs-Jaunes-Blancs-Rouges avançons ! Allons à la rencontre de ce monde qui nous réunira Vers ce monde des merveilles Ismael keita (GUINÉE)
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LE MONDE, MON PAYS Sept fois j’ai fait le même rêve sous ma case Sept fois j’ai la même prière au pied de la montagne Les bras et les yeux levés vers le ciel Ce voyage de rêve, je l’ais effectué à la marche à travers le monde Croisant le sourire de milliers d’enfants Parmi eux j’étais chez moi, j’étais dans mon pays, dans mon monde Dans chaque pays de l’univers j’ai rencontré mon frère qui m’a tendu la main Nous avons rêvé ensemble et ces lucioles par milliers nous guidaient dans notre périple Sans haine, sans hypocrisie les portes m’ont été ouvertes Ni les fusils, ni les canons et même Ebola ne me peinaient dans ma quête Certes ! Le chemin est long et épineux pour y arriver à concrétiser ces rêves De beaux rêves sans fin pour faire de mon monde mon pays Faire de ce monde un seul pays pour tous Ismael Keita (GUINÉE)
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UN REGARD VERS L'AVENIR Demain dès l’aube, les cris se feront entendre Le ciel ne narguera plus nos prières par milliers Il faudra être prêt à l’appel pour aller de l’avant Diversité, courage, et fierté nous accompagneront Un regard vers l’avenir afin qu’il soit sauvé Ne décline pas notre appel mon frère Demain dès l’aube, des pas se feront entendre Tous marchant comme un seul homme A la recherche de ce bonheur, voir la joie dans le regard des hommes et même de la nature L’amertume ne l’emportera guère sur ce combat Car nous sommes décidés pour la survie de la culture Et le vent emportera nos voix plus haute aux quatre coins du monde Demain dès l’aube, nos regards seront tournés vers l’avenir Demain dès l’aube, nous riront de plus belle au clair de lune Ismael Keita (GUINÉE)
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LA VOIX DES MIENS Tôt ce matin au premier chant du coq j’ai fait ce rêve Ce rêve sans trêve ou battent les Tam tams des miens Devant ma case qui sommeille au bruit de la forêt et des cris de bêtes sauvages Des pieds foulent le sol, des danses de tout genre se font sans sandales Les miens m'appellent au son des tam-tams et coras Le sang bouille en moi, mes forces pour le lendemain m'abandonnent Suis-je de ceux qui sont fous de leur terre ? Suis-je condamné à ne Plus retourner auprès de vous ? Battez ces tam-tams que je les entends au plus profond de mes entrailles Vers vous je viendrais pour la danse en transe, je suis votre fils, Vous êtes pères Battez plus fort ces peaux de vache que je les entends chaque jour à mon réveil Plus proche de vous je le resterais, mais il me faut ces sons Ces sons qui me rappellent cette enfance autour du feu pour un conte Ces sons avec des messages dont le corps et l'esprit, seuls peuvent Comprendre le sens Je suis triste, si triste ce matin encore, le fait que ce ne fut qu’un Rêve une fois de plus Je sens que bientôt je m’envolerais vers vous avec joie et sérénité. Ismael Keita (GUINÉE)
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AU PIED DE LA MONTAGNE Là-bas au regard des autres on ressemble à tout sauf rien J’ai fait les mêmes cinq prières cinq fois chaque jour au lever et au coucher Au pied de cette montagne que vois-tu là-bas, se trouve des êtres Semblables au diable Ma peine semble les faire sourire à chaque fois que je rentre de la pêche Oui! Cette pêche interminable où le poisson ne peut apparaître que par surprise La montagne me comprend, elle me console dans cette solitude pleine de Pensées figées Les mères ont fait ce qu'elles ont pu, nous éloigner du déluge malsain De l'enfance Je reste celui qui chanterait pour vous les cantiques religieuses tard la nuit sous la montagne De plus en plus fort ma voix s'élève vers le ciel pour la pénitence Elles sont grandes nos fautes, tel un tsunami ravageur Dois-je me plaindre ou appeler mon Dieu à l'aide? Je respire et transpire Au pied de la montagne, j’ai chassé le chagrin qui me rongeait efficacement Cette fois, je ne peux me plaindre car rien n'est à plaindre dans un Monde fait d'immoralité Vers le firmament étoilé de l'aurore je caresse le rêve de nous voir Assis comme les fils d'Israël Regardant et parlant du passé de nos pères et mères, Triste et mélancolique mes mots me malmènent tout le long de la journée Au pied de cette montagne que vois-tu s'y trouve mon refuge, là où je Confie mes peines et pleurs Une saison autre que celle sur la montagne est presque à l'horizon, Elle fera vivre
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Les fidèles seront servis pour le restant de leur jour et à l'au de la Au pied de la montagne, de ma montagne, j’irais cinq fois par cinq chemins Le socle du diadème se fend sans faille et on laisse faire avec le Regard plein de tristesse hypocrite Je suis las de ces rires sans sourire aux dents de lions pointus Cherchant à régler des comptes Le jour se lève mes mains tendues vers le ciel pour recevoir la grâce Divine qui tarde Certes! Il est grand et fort notre seigneur, Je ne peux faire autrement que l'attendre comme des milliers D’esclaves serviteurs Sommes-nous dignes d'être au pied du mastodonte? Le diable semble exhiber son stratagème sur certains visages de loups Cette fois et sept fois j’ai continué mes prières au pied de la montagne Qui sont des calmants incomparables à ceux de Freud Je reste debout dans cette contemplation de la nature ou le résultat semble venir. Ismael Keita (GUINÉE)
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LA LANGUE DE SENGHOR A l’époque on baragouinait* Lorsque le colon nous dominait* La grammaire était malmenée* Dans nos discours mal façonné* Le français était gravement laminé* Aujourd’hui on a des poètes forts* Qui n’ont ménagé aucun effort* Pour faire briller comme de l’or* A travers des anaphores ou oxymores* Cette langue de LEOPOLD SEDAR SENGHOR* L’AFRIQUE est désormais en dehors des grilles * Grâce à ce qui nous lie la francophonie notre cheville* Je regarde cette toile de CHRISTIAN WIND, mes yeux pétillent* Et s’illuminent avec ardeur tel un petit gamin avec ses billes* Car les couleurs et la culture de mon beau continent y brillent* Un drapeau pour représenter une nation* 77 nations pour former une organisation* Une organisation pour valoriser une union* Une union esquissée sous forme d’un tableau mignon* Où une langue et des peuples sont en rang d’oignons* MOUSSA DIAGNE (SÉNÉGAL)
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MERCI LA FRANCOPHONIE Grace à la francophonie je passe du pinceau* Pour aller sans rature à la plume de l'écriture* Un voyage infini avec comme départ un tableau* Où les symboles de haute facture d'une langue se résument en miniature* Une langue née bien sûr en France* Comme le montre cette magnifique image* Dont l'auteur mesure et peint avec aisance* Sans faire d'erreur technique sur ses pages* Merci CHRISTIAN WIND d'avoir représenté le Sénégal* Et les couleurs de l'Afrique sur cette carte postale* Que cet oiseau tout en couleur a facilement acheminé* En survolant indolemment la mer méditerranée* MOUSSA DIAGNE (SÉNÉGAL)
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UNE JOURNÉE UNE FÊTE Une journée pour la communauté de la francophonie* Cela mérite des rimes bien en harmonie* Sur des notes de musique avec une belle symphonie* Pour peindre le tableau d’une telle cérémonie* En faisant référence à la toile de l’auteur choisi* Ce poème sera un CHRISTIAN WIND ou son sosie* Qui restera à jamais graver dans les mémoires* Comme sa peinture qui a des traces noires* Cette magnifique langue qui est le Français* Est pour nous poète africain une vraie panacée* La tradition orale que nos aïeuls connaissaient* Est aujourd’hui écrite et n’est plus menacée* L’événement sera coloré sans aucun doute* Comme mes vers qui tombent goutte à goutte* Dans l’oreille du connaisseur qui l’écoute* En marchant avec mes mots sur la même route* MOUSSA DIAGNE (SÉNÉGAL)
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LA STAGIAIRE Aujourd’hui, si tu es encore en vie Je te souhaite un foyer plein d’enfants illuminé par leurs Cris. Par ton comportement Exemplaire Heureux celui qui est pour tes enfants le Père. il est le plus chanceux sur cette Terre Que pour ses enfants tu seras meilleure Mère. **************** Elle est Stagiaire J’Espère que mon amitié va lui Plaire. Au secrétariat, elle n’aime pas qu’on lui Sonne Pour cela elle m’a passé son Numéro de Téléphone. Je pense que notre amitié pour elle est Valable Pour cette raison elle m’a passé son Portable. Je cherche une amitié Pure Je déteste les Aventures. Ça m’ennuie De jouer des sentiments d’Autrui. Je suis marié, mais pas Hypocrite De mes sentiments je réagis Vite. Mes agissements, certains l’ont trouvé Drôles Hélas, j’aime consoler mes amies par de tendres Paroles. Avoir une amie ce n’est pas du Vol. Sur ceux, je m’adresse à Toi Avec de bonne Foi Faut que tu me Croies Que sur toi je n’en ai aucun Droit Je ne suis pas un Roi Pour t’habiller toute en Soie. Je suis qu’un modeste Secrétaire Simple poète qui vend de l’Air Mais de sa fierté, il a les pieds sur Terre. En te côtoyant, je n’ai pas pu Résister De trouver en toi une vraie Amitié. Le jour où tu es venue prendre le Parapheur Ton beau sourire m’a pincé le Cœur J’ai vu en toi, l’âme Sœur. C’est en te respectant Que j’avais pris mes devants En te demandant. De composer pour toi cette Poésie Que je t’avais trouvé très Jolie. Après ton Consentement 134
Par mon poème, je viens vers toi Lentement De la Région vers l’Approvisionnement. A l’encontre de toi, je faisais une Percée Par une amitié franche, sans te Blesser. Je ne voulais pas avec toi une Aventure Car celle que j’aime est chez moi entre quatre murs. Tellement tu es très Polie Ci-dessous, je te Décris : Elle est très Charmante Toujours Souriante De son charme elle est Confiante. Ses beaux Yeux Ressemblent aux Cieux Ils font frémir même un Vieux. Ses belles lèvres découvrent de belles dents Blanches Une taille de mannequin formée par deux belles Hanches. Soutenue par de belles jambes bien enroulées Dans son corps bien Moulé Par sa beauté les envieux les fait s’écrouler. Et les prétentieux les fait Saouler J’attire ton attention sur la suivante Définition Sur ce, je dépose toute mon Affection Qu’à mes paroles faut faire bien attention: Elle s’appelle SABRINA : S : c’est comme Salutation A : C’est toute mon Affection (Eviter d’être ensemble c’est la meilleure Solution) B : C’est comme Bouzid R : C’est son beau Regard qui comble le Vide. (Comme l’irrigation d’une terre Aride) I : c’est mon Idole N : C’est comme Nourrir, assoiffé de son amitié je perdrai tout Contrôle. (Comme trouvé un trésor sous-sol) A : c’est Amour, Amitié, Art Les filles de son genre sont très Rares. (Aimé et être Aimé ce n’est pas par Hasard). (Des Vrais amoureux ne sont jamais Avares). ABDERRAHIM Bouzid (ALGÉRIE)
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VIVE LA FRANCOPHONIE De l’Europe à l’Amérique Vers l'Afrique Passant par l'Asie C’est notre histoire, notre Basilique VIVE la Francophonie Elle nous rassemble nonobstant la dispersion elle nous réunit toujours à l'instar des amis. quoi que tu sois Tunisien, Libanais, Egyptien Français, Ivoirien, Amérindien. Nous sommes tous des amis, Frères et sœurs Notre Francophonie sculptant nos cœurs.. Nader Nokrachi (EGYPTE )
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RESSUSCITÉES Qui es-tu pour qu’on te blase d’autant de médailles Qu’as-tu fait pour réclamer gloire Es-tu Gandhi Mao ou le CHE Ou l’un des héros qui ont marqué leur ère Ne te rappelles-tu pas d’Albert Giles Kader ou d’Omar Ces héros morts pour que vive une francophonie Austère Un vieux combattant m’en a conté l’histoire Devoir oblige c’est à mon tour de le faire Histoire de narguer les somnolentes consciences de naguère J’ai hérite d’un vieux fusil qui fut utilisé tour à tour Par ces quatre soldats ressuscités Fusil banal qui valait des trésors Que l’on a chéri jusqu’à écrire sur sa crosse abimée Leurs espoirs et des poèmes fragmentés Giles le haïtien disait Oh que tu me manques Marie Oh que je t’aime et encore Tu es mon seul espoir qui alimente mon cœur Omar célibataire dira Tunisie ma patrie Bizerte mon aimée J’espère vivre jusqu’à revoir vos minarets Albert a écrit ceci J’espère ne pas mourir et revoir Dakar L’Océan et les pécheurs Partants pécher dans leurs petites barques colorées Kader je l’imagine serrant ce fusil avec force et pleurant Avant d’écrire Je compte sur toi pour rester vivant Revoir ne serait et ce qu’une fois mon Algérie Apres tout cela te reste-t-il assez de courage pour dire Francophonie je regrette RABAHI Abdelmalek (ALGERIE)
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GAZA Gaza ensanglantée ne mourra jamais Peu importe l’ennemi et son armée Elle pleure tous ses petits enfants Et les femmes, tués injustement. Gaza résiste bien à son génocide Par ses petits et leurs regards si limpides Qui constitue le petit brin d’espoir Menant un jour Palestine à la victoire. Gaza pleure ses civils effrayés Malmenés sauvagement sans pitié Par l’ennemi en libre voix, impuni Profitant jusqu’au bout de sa tyrannie. Gaza, trahi par les Arabes Figés cloués comme des crabes Pleurnichant sans cesse l’injustice Pour revendiquer sans résultat l’armistice. Samir FRAOUA (TUNISIE)
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MA BANNIÈRE Couleurs universelles d’un monde en recherche d’espoir Ma bannière représente ma fierté et celle d’un peuple. Rouge sang de mes frères morts pour la liberté Etoile d’Afrique qui file le parfait destin Je suis et reste lié à mon continent Par-delà les montagnes du désespoir de nos mères... Anthony kokou edemon (TOGO)
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ETOILE D’UNE SECONDE La toile de ma vie est tissée par mes actions L’axe par lequel s’infiltrent mes erreurs Pour jouer leur partition La vie est une école plutôt pratique que théorique Ceux qui ne retiennent aucune leçon Finiront tôt ou tard par se révolter Contre leurs propres devoirs de maison Les gens se jettent dans cette vie En priant le ciel de les faire voler Mais même si le temps inflige son usure aux êtres et aux idées N’aies pas peur de te perdre, c’est de cette manière Qu’on finit toujours par se retrouver Je ne dis pas tout haut, Ce que d’autres gardent dans les tiroirs Je pense donc j’écris, pour mieux comprendre Celui que je vois dans mon miroir Peu importe la grandeur de tes actions Le monde ne retiendra que ton nom Au nom du silence je parlerai Afin que les projets de progrès deviennent vrai Et que les hommes apprennent enfin à tenir leur promesse Ma voix est un ustensile de poésie Qui propose des proses en vers Pour que les paroles sacrées reviennent à la vie Sans carte ni GPS, je parcours chaque petits instant Car chaque seconde est une vie
Mboumba Franck
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TOI Toi. Ta bouche. Ton corps. Tu es comme un miracle, Comme tu n'es pas réel. Tu es comme une mélodie Qui n'a pas de fin. Quand je suis avec toi, Je me sens très différente, Comme je vole. Comme je deviens l'oiseau Et comme j'ai toute liberté de ce monde Quand je te rencontre. Je me prétends au chocolat Quand tu me baises. Rien n'est important Quand je suis avec toi. Personne. Seulement toi. Dragana Maric (SERBIE)
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ENFIN Déserts d'airs De mille atmosphères... Les couleurs tissent Monde de peuples, Glisse une ronde Reste un bonheur, Harmonie des esprits, Mouvements des cœurs... Sous les pierres La Mère chante Le retour de nos frères, Et si l'un est en méfiance Le chat en rit d'avance; Caresser la différence, Abolir l'heure sombre, Dévaster la méfiance Et sourire à nos heures. Johanna NELSON (FRANCE)
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MESSAGER Entre ciel et terre L'Homme se confond De l'animal à la terre, Caresse l'eau Expire l'univers, L'arbre a sommeil Au bouleversement De l'air... De l'air pour ton souffle De l'air pour nos mères, Oh qu'il est bon de conter Un hier... L'animal n'a pas tort Retournons vers le vert.... De ce sang sur nos terres Notre chant manque de vers. Johanna NELSON (FRANCE)
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OH FRANÇAIS ! De l’Est à l’Ouest de l’Afrique Du Nord au sud de l’Afrique Langue de la colonisation Langue de la civilisation Oh toi langue prestigieuse Oh toi langue élogieuse Tu nous sers à communiquer Tu nous sers à échanger Mains dans la main Hommes femmes et enfants De toutes les races du monde De tous les coins du monde Chantons à l’unisson Tu es écrit et parlé Tu as toutes les couleurs de l’arc-en-ciel Tu as toutes les couleurs de vie Tu as connu des moments heureux et malheureux Le blanc la pureté Le rouge la violence Le noir le malheur Le Jaune le désert Tes racines sont si grandes et si immenses favorisant ainsi l’épanouissement des Hommes et des animaux L’eau ruisselle entre tes peuples drainant ainsi des siècles de désaccord Venez chantons à l’unisson Français Mireille Léa KINGNE NG. WELAPENOU (FRANCE/CAMEROUN)
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VIVIANE Mon Africaine Pour ta maladie j'ai de la Peine Viviane, Chérie Pour ta guérison, je prie Que cette maladie Disparaisse Et sera, remplacé par ma Tendresse Entourée de Sagesse Au cœur ton chagrin me Blesse Comment veux-tu ? en ce moment , je te Laisse Au jour , le jour pour toi, mon amour Progresse L’Afrique c’est notre Adresse. Faut faire bien Attention Avant de subir cette Opération. Grâce à ta Bonté Tu vas recouvrir ta bonne Santé. Et tu vivras pour ta petite Fille Viviane ! Comme ton nom le Dit A mon tour, le Bon Dieu, je le Remercie D’avoir écouté mon Cri La terre du Cameroun et de l’Algérie Sera notre Lit Vivre, sans amour, ce n’est pas une Vie. Si , j’avais des Ailes Je m’envolerai vers toi, ma Belle Et combattre, cette maladie Cruelle. Pour toi, je remue, Ciel et Terre S’il le faut, je ferai la Guerre Pour éliminer cette maladie Mégère J’espère ce n’est que Passagère Je ne dis pas ça, que pour te Plaire C’est la pure vérité ma Chère. Tout ça c’est du fond du Cœur Pour la petite, j’ai Peur Pour vous deux, je prie à toute Heure Que Dieu, vous comble de Bonheur. ABDERRAHIM Bouzid (ALGERIE)
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LIRE MES DOULEURS Lire mes douleurs Lire mes douleurs éparpillées Sur les sentiers de mon embarras Des chemins étroits irriguent ma rose morose.. Qui fleurit en silence mortel Mes pensées illisibles Pures mais pires que jamais La joie muette pleure sur le volcan de mon anxiété Avec des larmes multicolores de l’arc en ciel Je dessine dans le sable les cris des torturés Et leurs voix rauques qui font vibrer les roches inanimées Et les châteaux Abandonnés Des milles D’étoiles perdues dans le ciel ample Les unes brillent comme d’habitude Mais d’autres Brunes en solitude Je dessine Les désirs tatoués du couleur de sang Sous forme de bouquet d’affliction et une symphonie de chagrin Je dessine les douleurs des exclus Sur la peau de la terre mouillée de L’artifice Et les larmes internes poussinières des soldats de guerre Et leurs cadavres perforés du plomb fatal Je dessine Les rires des sorcières dans les hautes montagnes Et leurs complots imbéciles vicieux Les pas des esclaves blasés et leurs images de soi Et les traces de leurs sueurs sur les sables d’or.. Je dessine l’envie à la résistance qui dévore les volontés des anciens Combattants Et leurs sacrifices et gloires du Temps du passé Je dessine la vanité et le snobisme des bourgeois Et leur fourrures chiques mais inhumains Et la simplicité et la joie des pauvres Et les miettes de pain et la dignité Ecoute les délires de l’âme chaste Fou mais raisonnable Sage mais pardonnable Sincère mais surtout transparent Ecoute les douleurs des exilés Dans les différents continents Et les pleurs de leurs langues mères Leur voix lointaines 146
Et leurs échos colorés de l’optimisme et un brin d’amertume Écoute-les bribes de l’histoire et les anecdotes des anciens Ou réside toute la sagesse du Monde Ecoute l’agonie des réfugiés dans les collines Et leurs nuits amères et nues dans les mains du dieu Laissez-moi souffrir avec mes mots qui quêtent la délivrance Qui veulent sortir de l’oppression de ma bouche Qui les bloquent chaque fois que le mot veut fortement se prononcer Ils veulent être dits, être écoutés à même pieds d’égalité que les mots D’autrui Lire Mes mots et mes expressions, Le fruit de mes confessions jour et nuit L’apogée de mon chagrin est traduit par des mots incendiés Ces mots qui ne peuvent point résister Sortent malgré moi Hors moi Faisant révolution et rebelle aujourd'hui Fêtent un jour de sincérité Et une rétrospection douloureuse Lire entre mes lignes pour déceler la sagesse et la raison Lire mes rêves éparpillés et vaporisés dans le vent comme le vent Lire le reste de ma vie dans mon regard perdu Lire l’espoir qui circule dans mes veines sous forme de poisson Qui me tue et me fait vivre en même temps Lire cette frustration encapsulée dans la nostalgie Et mon grand et éternel pessimisme Qui sculpte les trottoirs de ma petite mémoire Lire mes douleurs juste.... lire mes douleurs Taoufik Nigrou (MAROC)
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LA FRANCOPHONIE AU CŒUR DE NOS VIES La francophonie communie avec l’esprit et le génie Une belle synergie qui nourrit l’énergie Peuples francophones debout Ne soyez plus jamais à genou Combattons les bourreaux de la pauvreté qui sécrètent les maux Francophones partageons notre culture avec le monde Le challenge plaide la délivrance Que le sommet de Dakar soit le renouveau du départ La francophonie devient un espace qui favorise la sociale économie Le pari n’est pas impossible Le triomphe du défi reste possible La quête de la francophonie sublime la conquête francophone Francophones du monde ne restez pas aphones Le monde a besoin de nous De partout proposons nos atouts Vive la francophonie alternative. Alassane Ndiaye (SÉNÉGAL)
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LA COMMUNION FRANCOPHONE Francophones du monde traversons les cyclones Ni les vents ni le typhon n’arrêtent le rêve francophone Ce qui nous lie est plus fort que ce qui nous désuni La francophonie c’est une famille élastique C’est magique de vivre dans une diversité magnifique La langue française que nous partageons traverse les digues Chaque vers fait parcourir chacun d’entre nous l’univers Chaque mot va à l’assaut des maux La francophonie c’est plus qu’une union des nations réunies C’est la communion des civilisations Le partage d’un commun héritage La francophonie communie avec les beaux esprits Alassane Ndiaye (SÉNÉGAL)
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L’ESPOIR DE LA FRANCOPHONIE La trajectoire de la francophonie s’ouvre sur l’espoir La francophonie pour dompter les déboires Francophones refusons le désespoir La francophonie prône un idéal de vie sans faille Les retrouvailles sont géniales La vie est vitale, pas de survie fatale Francophones du monde éloignons nous d’un monde immonde Jeunes francophones cultivons la prouesse Ne soyons pas des victimes de la détresse La francophonie pour semer la liesse La victoire de la francophonie s’obtient avec le triomphe de l’espoir Gloire à la francophonie sur la rampe d’un lumineux soir. Alassane Ndiaye (SÉNÉGAL)
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FRANCOPHILE Francophones par nature En nous éloignant des batailles Marchant sur les rails Au fur et à mesure Un plan d’union une seule cadence. Nous avons des pions . Du Congo ou de la France Abdou Diouf ou Boutros Ghali . Senghor l'Africain Ici à Alexandrie Est devenu un marin Une université prestigieuse Dirigée par l'OIF De même on trouve ici le CAF Une solution homogène Tuant les pathogènes de dispersion et de manque de foi. AFFOI , AJFOI organisent des JFOIs Pour elle, lui , toi et Moi Quoi que tu sois Ahmed , Nazir , Léopold Ou François Nous pesons tous un seul poids Nous sommes réunis par un seul fil. FRANCOPHONES FRANCOPHONIE FRANCOPHILE. Nader Nokrachi ( EGYPTE )
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LE MEILLEUR DE L’AFRIQUE EN PARTAGE Le meilleur de l’Afrique en partage !! Car selon nos ancêtres C’est le meilleur héritage Qu’a-t-on fait ? Piètres êtres ! Pour ces hommes doux qu’on met en cage !! Le meilleur de l’Afrique en partage Qu’en toute conscience Toutes les politiques dans toutes leurs sciences Y sèment un champ de clivage !! Le meilleur de l’Afrique en partage Dans les médias, la vie c’est une autre image Pourtant sous un autre rivage Le meilleur du monde, le bonheur en partage !! Le meilleur de l’Afrique en partage berceau-berceuse de l’humanité berceuse-berceau de l’humilité o temps, que des années mortes sous de beaux nuages ! Le meilleur de l’Afrique en partage masques-grelots-chants-danses-contes, tout y vit Ères de bonheur au clair de belle lune en vie Afrique, difforme dame a la bosse, l’âge de l’adage et du sage
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Le meilleur de l’Afrique en partage Grasse de miel, engraisse le nord-horizon Grâce à dieu, reçoit le fouet-maçon Guerre, infamie, famine de vermine que sa mine enrage !! Le meilleur de l’Afrique en partage Pourtant, autant qu’elle brûle Ses braves et enchanteurs guerriers hurlent Sous le sceaux du fer et du sang, sa beauté dévisage !! Le meilleur de l’Afrique en partage L’on espère sous un nouveau visage La foi de mon élixir-message Ouvre la voie des sang-voix en cage !! leur sang lueur ou Il ne fait pas encore jour. N’guessan Etchien Evrard (CÔTE D'IVOIRE)
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AU NOM DE LA VIE ..... Ils dirigent le monde et ils se l'octroient. Ils ont font une propriété privée mais disent agir au nom de l'humanité. Ils font la pluie et le beau temps et restent aux abois. Ils tuent, violent, jugent, condamnent à leur guise sans s’arrêter. Ils signent des punitions et exécutent la mort sans foi. Rien ne les gêne .Rien ne les freine dans leur cruauté. Ils vident leurs chargeurs sur des misérables, sans poids. Ils tuent, violent, jugent, condamnent à leur guise sans s’arrêter. Ils saignent, décapitent et approuvent leurs lois. Rien ne les effraie. Rien ne leur procure un remord ou une pitié. Ils appellent au meurtre et savourent son désarroi. Ils tuent, violent, jugent, condamnent à leur guise sans s’arrêter. Ils ne sont plus humains. La haine et le mépris les broient. Rien ne les humanise .Rien ne les culpabilise, ces démons démontés. Ils exterminent les enfants quand les leurs sont à l'abri des tracas. Ils tuent, violent, jugent, condamnent à leur guise sans s’arrêter. Ils défient l'homme et même Dieu, je crois. Rien ne les inquiète. Rien ne les pénalise ces tortionnaires indomptés. Ils dénudent les femmes quand les leurs sont bénies jusqu'aux doigts.
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Ils tuent, violent, jugent, condamnent à leur guise sans s’arrêter. Ils se vantent de leurs crimes et glorifient leur pouvoir qui s’accroît Au fil du temps, au détriment des innocents décapités. Ils ne sont pas seuls, dans leur génocide car ils ont d'autres voix Pour tuer, violer, juger, condamner sans s’arrêter. Ils sont laids, lâches, écœurants avec leurs faces de rats. Ils ôtent la vie et se proclament rois du monde, hantés Par leur folie qui les fait rire jusqu'aux éclats. Ils tuent, violent, jugent, condamnent sans s’arrêter. Suis-je seule à gémir dans mon sommeil, sous mon âme sans toit? Suis-je seule à pleurer, à les mépriser et à les pointer Du doigt, à cracher sur leurs actes, en regrettant au fond de moi, Qu’ils puissent tuer, violer, juger, condamner dans l'impunité? Je vous hais comme jamais je n'ai pu haïr ne serait-ce qu'une fois. Je vous hais de toute ma haine de bannir la vie et de l'ensanglanter. Soyez maudits à jamais, ô pauvres malfrats Que je tue et que je viole de ma plume, que je juge et condamne sans m’arrêter! Ouarda Baziz Cherifi (ALGÉRIE)
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PRIÈRES Pouvons-nous vivre sans prières ? Moi, je me recueille dans ma foi, Pour prier au nom de la terre, Pour que chacun jouisse de ses droits. Droit de vivre dans la paix Sans sacrifice à surmonter. Droit de s’émanciper Sans supplice à affronter. J’implore Dieu mon seigneur, De tous nous protéger, Dans le froid et la douleur Que l’on soit d’ici ou étranger. Je ferme les yeux, Les mains levées vers le ciel Et j’émets tous mes vœux De bonheur éternel. Je prie pour l’amour Et l’amitié. Puissent-ils pour toujours Dans nos cœurs habiter. Je prie pour le respect Et la bravoure. Puissions-nous nous regrouper Autour d’un même discours. Je prie pour tous les enfants du monde Pour qu’ils ne puissent jamais connaitre l’enfer. Puissent- ils tous former une ronde D’où jaillirait la lumière. Je prie pour tous les affamés Pour qu’ils renaissent de leurs maux, Sans leurs séquelles d’opprimés Qui leur voûtent le dos. Je prie pour toutes les femmes déshabillées Par la rigueur de leur martyre.
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Que toutes leurs âmes souillées Retrouvent enfin le sourire. Je prie pour tous les hommes bafoués Dans la pudeur de leur corps, Pour que demain, ils puissent trouver Cette force qui les rendra forts. Je prie pour tous ceux qui sont si loin Mais pourtant sont dans nos cœurs. Puissent-ils savourer ce jardin Plein de romarin et de fleurs. Je prie pour moi Femme et mère. Dieu entende ma voix Et exauce mes prières. Ouarda Baziz Cherifi (ALGÉRIE) Pour tous mes amis et tous leurs proches, au nom de l'amitié universelle ,de la diversité ,de l'amour sans distinction, du respect et de toutes les vertus que nous portons en nous ,je dédie ce poème.
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SANS TITRE Tous ces jours dans la vie d'une mère, Porter son enfant, sur un air d'aigreur et de nausées est pour une maman Un moment de pur bonheur, jamais un châtiment. Le voir trébucher, marcher et courir Lui vaudra son plus beau sourire. Le voir porter son tablier d'écolier et son petit sac sur le dos La laissera bâtir ses espérances d'un bonheur toujours plus beau. Le voir se regarder dans la glace, entre une frange lissée Et un regard amoureux, est pour elle, une romance qui vient de commencer. Le voir se prendre en main, en lâchant les siennes, La rendra fière d'avoir été au bout de ses peines. Le voir se marier et partir se recueillir dans d'autres bras, La rendra un peu triste malgré ce sourire qu'elle affichera. Le voir se pencher sur le berceau de son propre enfant Lui fera vivre un nouvel amour, un nouveau frisson. Les jours , les semaines , les mois et les années passeront La laissant savourer le silence d'une absence, en soupirant. Et quand arrive ce dîner de fête ou d'anniversaire Elle redeviendra cette irréversible mère. Elle sourira, avec ou sans toutes ses dents Ravivée devant l'odeur singulière de son enfant. Et, c'est seule qu'elle ira choir, silencieuse Sur son sofa, fatiguée mais toujours heureuse., Elle survivra à sa solitude, avec tous ses souvenirs éternisés En elle, rassurée d’être encore aimée, jamais méprisée! Ouarda Baziz Cherifi (ALGÉRIE)
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SANS TITRE Le monde n’est pas immonde. Que l’homme ne tombe pas dans l’hécatombe. Trop de bombes qui explosent et font des tonnes de morts. Ceux qui font le mal ont tort. Gardons l’espoir pour vaincre le désespoir. La trajectoire de l’optimisme s’ouvre sur la victoire. Alassane Ndiaye (SÉNÉGAL)
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ET, ENFIN JE SOURIRAI Libre de mes nuits solitaires, Je vois passer le temps. Ivre de mes ennuis de galère, Je vois danser mes tourments. Et, j’ai peur ! J’ai peur de partir sans avoir touché Les étoiles de mes yeux, De mourir sans avoir vu ce coucher De soleil qui m’émeut. Et, je me demande ! Je me demande où se sont égarées Mes espérances et mes envies. Sont-elles allées se murer Dans les bas-fonds maudits ? Et, je m’inquiète ! Et je m’inquiète devant l’ampleur De mes déplaisirs, De tous mes bleus au cœur Qui me font souffrir. Et, je pleure ! Et, je pleure, chargée de constats amers, De toutes ces peines perdues A vouloir tout essayer et tout faire, Pour sortir de mon couvent perdu. Et, je tremble ! Je tremble en voyant présent courir Après son passé révolu, Doutant de son passage à l’avenir, Brodé de vide et de refus. Et, je fume !
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Je fume mon désarroi en colère, ébranlée En voyant pleurer mes étés Dépourvus de leur ciel étoilé, Et de toutes ces saisons écourtées. Et, je pense ! Je pense à tous ces discours inchangés Pleins de mépris et de haine, A tous ces parcours saccagés Par tant de pluies diluviennes. Et, j’ai honte ! J’ai honte pour tous ces soirs de souffrance Et tous ces matins de lassitude, Passés, les poings liés par le silence Bercée par le pli de toutes ces habitudes. Mais je rebondis ! Je rebondis pour pousser au loin mes défis De fermer le livre de mon histoire Pour que mes enfants ne puissent connaitre ce gâchis Qui m’a hantée, tel un cauchemar. Et, je jure ! Je jure de panser mes blessures Pour que jaillisse dans leur vie Un bonheur certain et pur Que je leur offrirai, même accroupie. Et, enfin je sourirai ! Ouarda Baziz Cherifi (ALGÉRIE)
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LES SOUPIRS DE LA VIE. Hélas, le temps passe, les émotions s’entassent et nos rêves se cassent. Tant de personnes que nous avions connues nous ont oubliés, et tant de chemins que nous aurions empruntés ont disparu. Le monde n’est plus le même, et l’homme est de plus en plus bohème. Le matériel a pris le dessus et la sincérité est du passé. Cet être si vulnérable a perdu le sens du contact, et avec la cruauté a fait un pacte. Ainsi il mourra un jour, et ne pourra plus faire un retour même pas pour un sourire ou un petit soupir.
Benabderrahmane lakhdar (ALGÉRIE)
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LES TEMPS DE SÉCHERESSE Un jour suit l’autre, le temps fait une course à la montre, les gens se croisent, presque avec les mêmes visages, faisant recours aux maquillages, usant des discours qui s’approchent du tapage ; traînant des âmes en naufrage et empruntant des sourires qui manquent de courage. Le courage d’être sincère, de faire la guerre à l’indifférence et au quotidien amère, de vivre le moment avec bonheur et d’exprimer ses sentiments avec ardeur ; de ne pas permettre à la routine d’être en vigueur et d’être soi-même en joie ou en douleur. Hélas, les gens ont pris l’habitude, la sécheresse est là et point de liquide même pas pour purger ces esprits vides ou pour faire entendre à ses cœur sordides la voix de la vie si limpide qui permettra au temps de se rajeunir et d’effacer ses rides. lakhdar (ALGÉRIE)
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QUESTION DU TEMPS ...Lorsque tout devient clair ; les rêves ont envie de se refaire; l’espoir lutte pour ne pas se taire; les idées se bousculent un petit couloir; celui du bonheur et de ce qui reste à voir; à ce moment-là, il y a lieu de croire, qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. Aussitôt, le moment passe, la réalité est en face, les échecs du passé et les craintes du futur s’entassent; et les conditions de vie nous jouent du cache-cache. Alors, l’esprit s’intrigue : se rendre à la fatigue ou continuer à creuser cette digue; entre une réalité ordinaire et un rêve brillant de loin comme un éclair. Après un moment de silence et une réflexion intense; la raison a repris sens en disant au rêve commence et au doute silence; et en clamant haut et fort : mourir en essayant de vivre plutôt que de vivre en étant mort... Benabderrahmane lakhdar (ALGÉRIE)
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QUE RESTE-T-IL DE NOVEMBRE ? …Pris par solitude et le sentiment du grand vide…l’esprit est devenu sordide et le passé a dessiné ses rides….plus de goût aux fêtes, ni aux récitations et chansonnettes, mais l’heure est à la mémoire…et à l’évaluation du devoir…à une prise de conscience et à une minute de silence… …C’est le moment d’affronter la réalité et de dire les vérités….que reste-t-il de Novembre ?.. Avons-nous tenu nos promesses faites au terme d’un certain octobre, ou sont-elles parties avec décembre ? Sentons-nous encore cette braise de colonialisme ou est-elle devenue de la cendre ? Avons-nous préservé et construit notre pays comme il fallait, ou avons-nous des comptes à rendre ?... ….Autant de questions et peu de réponses…lorsque nous voyons des jeunes algériens se jetant à la mer…et des fonctionnaires qui leur restent beaucoup à faire pour mériter cette honneur d’être…un citoyen…plein de dignité, de loyauté et de bonheur…lorsque nous voyons des responsables qui peinent à restaurer un confiance perdue….et à réaliser un développement tant attendu…. ….Une question se pose avec acuité…cherchant des réponses avec autant de nécessité…que reste-t-il de Novembre ? Comment faire pour sortir de l’impasse et sauver la face ?.... ….Enfin la mémoire prononce son verdict et les martyres nous dictent …revenez aux traces…rentrez en classe.. et réapprenez à aimer l’Algérie…quoi qu’il se passe….ne jamais se désespérer ou dire Hélas…. Benabderrahmane lakhdar (ALGÉRIE)
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LA COUPOLE Une prestigieuse coupole Bien dessinée D’un gigantesque temple D’une destination raffinée. Éloignant le Diaspora de ses couleurs c'est une coupole de marbre , Coupole solide à la hauteur, Coupole plein de Violet, Bleu Rouge, jaune et vert. Notre point d'intersection N’est pas la désert Ni l’embarcation Ni le ciel ou les véhicules de la terre. Nous sommes réunis Tout le temps Un état permanent Des rayons d'amour émis. elle est notre foyer .. OUI ! , cette coupole Dessiné par des peintres Expérimentés, Qui dirigent ces organisation-chefs Tel l’OIF. Réunis par une seule foi la Francofoi de l'AFFOI et de l'AJFOI Des Forums de langue. Et ce n'est pas la première fois. c'est une marche longue. Notre Francophonie qui est en haut Illuminez nos cerveaux Par cette coupole scintillante. Nader Nokrachi Fawzi ( EGYPTE )
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ECRIRE SUR LE SABLE Au moment d’un sourire, une brise de souvenir m’a murmuré des ouï-dire et m’a poussé à écrire. Elle a secoué des branches mortes, réveillé des sensations fortes. Elle a soulevé des sables dormants, elle a piqué des malaises mourants. Une lueur de ton visage a resurgis de nulle part, et d’une douce voix m’a invité au départ; aux pays des amours, et des voies sans retour, pour refaire le séjour de mes plus beaux nuits et jours. Pour rechavirer les cœurs inertes, et réanimer les âmes éteintes. Hélas, les vents du quotidien ont balayé les souvenirs, le sable a fini par se rétablir et le temps passe pour ne plus y revenir. Benabderrahmane lakhdar (ALGÉRIE)
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MON ANGE Dis-moi, mon ange, Ou es-tu? Pourquoi tu caches? Pourquoi tu n'es pas avec moi? Je veux voir ton sourire, Tes yeux, Ta bouche Et les mots qui sortent de là. Je veux que tu me montres la route correcte, Que tu me dis si je fais tous comme il faut. Tu me manques. Tu me manques beaucoup. Regarde-moi dans le ciel Et sois fière de moi Parce que je marche dans ta route, Je continue ce que tu as commencé. Parfois je veux pleurer et crier Et puis, je me rappelle que tu ne voudrais pas Que je fasse ça Et je ris avec fierté de t'avoir toi Dans mon cœur et dans mes pensées Et je dis que tu vis en moi. Dragana Maric (SERBIE)
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L'AMOUR L’amour.. ce sentiment fatal qui emprisonne nos cœurs Pour faire égarer nos âmes entre bonheurs et douleurs L’amour.. ce visiteur souvent inattendu .. incompréhensible .. imbattable Pourquoi il est si aveugle .. si rebelle ..si fort.. si incontrôlable L'amour .. cette délicieuse faiblesse .. cette brûlante flamme Qui réchauffe nos cœurs et fait couler nos larmes L'amour .. cet arc en ciel en mille et une couleurs Passion .. jalousie .. peine.. adoration et peur Peur d'être trompé .. rejeté .. blessé ou ignoré Peur d'avoir un cœur brisé .. une âme torturée Mais malgré tout .. l'amour restera la couleur de notre vie Avec ses mille et une couleurs dessinera nos rires ou nos cris Meriem belkhayat (MAROC)
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LETTRE DE LA FRANCOPHONIE AU MONDE Monde, Monde ! Ecoute, c’est moi, Francophonie, qui te parle Je vis dans un monde où les gens ne savent plus communiquer, où les gens s’expriment sans communiquer Dialogue entre l’élève et son professeur, dialogue entre l’enfant et le géniteur Roulement de tambours, c’est le crépuscule, les mauvais s’extasient Les mœurs se meurent, la décadence s’installe, mélancolie et haine se dilatent dans mon cœur Flux de sensations étranges, je me sens trahie, rejetée, repoussée, je me sens mal aimée Ma vie n’est pas un roman de carpe et d’épée. C’était plutôt un conte populaire, une épopée Dans les rues sinueuses, parfois dangereuses, la nature vous salue, d’une mine bienheureuse La chaleur ambiante des gens vous emporte, dans les souvenirs que le temps colporte Les moissons badigeonnées à l’eau de chaux, me faisaient sentir comme un poisson dans l’eau Je me sentais à la fois libre et prisonnier, d’une époque et d’un rythme colonisé Que seule ma légendaire génération, portait fièrement en haute admiration Sans cesse nos souvenirs se ressassaient, avec le temps qui passait et repassait Je suis née sur une terre riche et prospère. Je le sais, car ce sont là mes repères Monde, Monde ! Ecoute, c’est moi, Francophonie, qui te parle Ah, quel intéressant tableau ! J’y vois deux mondes, qu’en penses tu Wind ? Une forêt sous forme de nuage, trois hommes multicolores. Est-ce un mirage ? Un caméléon souriant et un oiseau toute tête ailleurs. Un danseur en extase et un hibou, ma foi for étonné !
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Des montagnes et une rivière aux eaux aux couleurs de la France, la pirogue aux courbes féminines Les couleurs chaudes, tels des fruits tropicaux. Quel beau désordre, ma foi ! Qu’il est fort, ce bon sieur Wind ! Monde, écoute le sifflement tendre du vent, regarde la beauté de la nature se fondre dans le ciel J’ai dessiné à l’encre de ma main, à l’huile de mes pinceaux, ton visage magnifique Qui met mon être entier à feu et à sang, ivre pour toi et d’avantage chaque jour Je ne peux réécrire mon histoire, cela serait salir l’image et la mémoire De tous ceux et toutes celles, qui ont fait de ma vie une étincelle Dans les rues de Cotonou ou de Gaza, je repends partout ce même aura Ni les tas d’ordures, ni les nids de poule, n’effaceront le charme de la foule Qui s’entasse au bord des rues, et des badauds qui ornent les avenues Du lac Tanganyika à Madiba Senghor Beach, je vis, je respire, et je me sens riche Partout l’hospitalité est légendaire, et le bonheur parfois éphémère. Je me mire, dans chaque visage que j’admire C’est la ton charme, Monde lusophone, Monde anglophone, Monde francophone C’est là, le charme de l’Afrique, et c’est ce qui la rend, si magnifique Metolo Foyet (GHANA)
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NOTES DE PIANO Di, elle est trop Pré Précieuse, d’un cœur Si Oh, d’un cœur aussi Spé Spécial et adorable, Franc Francophonie, mon patrimoine préféré, Dorémi Fasolla, je l’ai toujours aimé Indemne ! Cette affection ne peut changer Génétique ! Une histoire d’amitié ! Na Na Naturelle ? Oui elle est naturelle. Just Fun… Funny dreams Indifférente? Veut elle me le faire Cro… Croire ? Je ne le crois pas, c’est impossible Que Que la donzelle le soit Fantastique ! So charismatique et … U Unique. Qui ose le contredire ? Oui JFOI Moi Francophonie, en toi j ai foi Bon j’arrête, j’arrête, j’arrête De quoi je me mêle ! J’aimeuh, her way to be, Je chérie sa façon d’être ma friend ! Je chérie, ma façon de l’aimer Franco – Phonie, Fran – Co – Pho – ni, nid, Nie. Notes de piano, Chapeau ! Metolo Foyet (GHANA)
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MAIS ELLE Je suis beau, fougueux Prétentieux, orgueilleux C’est normal c’est la jeunesse je suis jeune De plus, beau gosse A mon âge on pense que le monde tourne autour de soi, nos talents ne sont plus à démontrer Nous sommes les Molière de la drague Les Voltaire des abréviations Les Van Gogh du graffiti Mais Elle, Elle m’attire, m’attise, me traumatise Je perds mes repères, j’ai bu dans ce cocktail passionné Sa beauté empoisonne mon existence Et c’est loin d’être désagréable Mais Elle, Un semblant de paranormal et voilà Ma romance prend des airs moyenâgeux Loin de moi la grisaille et le temps nuageux, Mon amour provoque le soleil et le beau temps Les plages, les cocotiers, les vagues de sable fin Viens avec moi je serai ton Robinson Crusoé Seuls sur l’île nous édifierons notre amour Seuls sur l’île nous vivrons jusqu’à nos vieux jours Seuls, Francophonie, nous explorerons le monde, ses charmes et ses douceurs Metolo Foyet (GHANA)
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FUITE D’UNE JEUNESSE IMPARTIE Poésie, belle mélodie Le quatrain et le sizain Quelle assonance ils font Ecrire, écrire des poèmes, comment écrit-on des poèmes? Vivre, les vivre ces poèmes, ces vers faisant partie de notre vie Chanter, chanter ces poèmes, les rendre plus fort Rejeter, rejeter ces poèmes, lorsqu’ils n’expriment pas assez ce qu’on ressent Les formes de pays, nous ont été imposées Des symboles de nations, aux couleurs de drapeaux Mille images francophones se cachent dans cette œuvre de Christian Wind Mille questions et mystères, d’espoirs et de gènes, comme une pieuvre de Christian Wind Les noms, longtemps impartis Nous faisaient penser et languir Trop de doutes, trop mythes Fuite d’une jeunesse impartie Je me rappelle encore ces yeux Ces yeux doux et intenses Je me rappelle aussi ces lèvres Ces lèvres bonnes à croquer
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Je me rappelle toujours cette silhouette Cette silhouette fine et ensorcelante Les « Ouao !» et les « Quelle beauté ! » Les « Il me la faut » et les « Je la veux » Les « Trop belle pour moi » et les « Je ne la mérite pas » Toutes ces admirations et ces regards Tous ces désirs provoqués Nous faisaient penser et languir C’était la belle époque, fuite d’une jeunesse impartie C’est toujours la belle époque, celle de la Francophone, qui nie Celle de la JFOI Celle de la célébration et de l’amitié Celle de la paix et de l’entente Metolo Foyet (GHANA)
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LETTRE D’UNE FRANCOPHONE A LA FRANCOPHONIE OU COUP D’ETAT SENTIMENTAL Avec l’air bien peinard, j’ai pris ma plume de nénuphar Non sans loin avec fulgurance, je crois vivre une belle romance Hélas, tout n’est qu’imagination, de ma petite tête pleine d’ébullitions Je suis à la quête d’un idéal, que j’attendrai à l’été boréal Désordre de mes sens, anarchie collective en moi Sans elle, je suis pétrifiée, complètement ailleurs Avec elle, je suis dans les vapes loin d’ici loin de tout Depuis que je la connais, dans mon cœur s’est formé Un mélange d’éléments nocifs, qui me font souffrir en bien Je souffre et j’en suis heureuse, simple pensée pour elle et mon cœur s’extasie Ma elle, elle à moi, ne se doute même pas du génocide Du crime amoureux contre l’humanité qu’elle a créée Génocide qui n’aurait pas le droit d’être cité Passionnément, attentionnément, obsessionnellement, tendrement En moi gémissent des sentiments ineffaçables. Des émois, des peurs, des passions ineffables Toi, tu es ce qui existe de plus formidable. Et moi, peut être une amoureuse redoutable Toi, tu es la princesse de ma fable. Suis-je la dernière des misérables ? De toi je suis folle et je perds les câbles Ma passion pour toi est une source inépuisable. Un riche trésor aux valeurs inestimables Mon vœu est d’être ton lion indomptable. Avec une bravoure décuplée par un amour véritable Au tribunal de cet amour je plaide coupable. Coupable de t’aimer, mais tu sais, c’est inévitable Notre vie ne sera pas un château de sable. Je te promets le ciel, et une vie, charitable Metolo Foyet (GHANA)
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MA TUNISIE Je me suis subitement réveillé au milieu de la nuit Perplexe, effrayé, énervé et très inquiet Seul sur le port, je faisais le va et vient Cherchant une logique à tout ce qui me tient Il faisait très froid, il pleuvait sur le rivage Mon esprit feuillette les événements de page en page Retenu incessamment par ceux que connait mon pays Entre la Troïka et l’opposition trop de conflits Sit-in, réclamations, vagabondage, contestations Rumeurs, laissé aller, diffamations tout le temps Le pays est devenu comme une jungle ou une forêt Où la haine et la force ont couramment régné Des idéologies par ci par là ont semé la pagaille Pour sillonner les esprits du peuple en plusieurs failles Trop de temps perdu depuis notre révolution pour rien Unissons nous serrons les coudes pour ce pays et son bien Travaillons pour progresser, ne touchez pas ma Tunisie Je la protègerai de toutes mes forces avec frénésie. Samir FRAOUA (TUNISIE)
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JE REVIENS Je reviens à présent de très loin Mon cœur plein de remords et de chagrin Pour composer de nouveaux vers et refrains Fruits des idées qui se palpitent dans mon esprit serein De la vie et du temps j’ai beaucoup appris J’ai su comment par la chance être trahi Je reviens avec un moral bien rétabli Et une âme d’expériences très enrichie Je vais frapper si fort avec mes poèmes Sur tous les esprits et toutes les âmes Je vais brûler les cendres pour rallumer la flamme De l’espoir des cœurs perdus pleins de drames J’écrirai des poèmes pour tous les temps et les lieux Je graverai mes vers très hauts dans les cieux Je reviens à la poésie et au langage des cœurs et des yeux Pour faire rimer les mots avec mon style mélodieux Samir FRAOUA (TUNISIE)
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LE DRAPEAU EN BERNE Las! Mon drapeau est en deuil Chaque citoyen prépare son cercueil Le rouge coule et rougit toute la terre Et je pleure sans un instant me taire Ce sang n'est pas celui de nos combattants Ce sang sent l'épidémie qu'on fuit en sautant Le jaune c'est la couleur de richesse du sol Un sol solidaire avec une fièvre en plein vol Un sol qui au lieu de l'or ne regorge Que des morts n'ayant nulle trace à la gorge Que faut-il faire en dernier ressort? Oh Dieu ! Triste est vraiment notre sort. Le vert symbolise notre végétation La végétation voit nos lamentations Elle abrite l'animal responsable Maintenant on est inconsolable Ebola bond comme un cheval violent Tout concurrent semble nonchalant. Mamadou Saliou BALDE (GUINÉE)
Explications de quelques éléments du poème : Le rouge: première couleur du drapeau de la guinée qui symbolise le sang des combattants. Le jaune: deuxième couleur du drapeau qui symbolise la couleur des richesses du sol comme l'or et le diamant Le vert: Troisième couleur et dernière couleur du drapeau qui symbolise la végétation. Nulle trace à la gorge: des morts qu'on n'a pas égorgés mais qui sont tués par la fièvre hémorragique Ebola. Animal responsable: le singe considéré comme porteur du virus Ebola Dernier ressort: maintenant
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THERESE Toujours Thérèse votre nom fait de bonheur naître Sans cesse sainte chérie, je vais vous chérir Car c'est un confort que de tout près vous sentir D'autant plus qu’avec vous je me plais à paraître. Comme encore vous voyez le jour apparaître Le soleil sort du cachot pour chaud devenir Mais l'amour que j'ai pour vous ne peut se ternir Mais l'amour que j'ai pour vous ne peut disparaître. Dans cette vie tout ce qui vit suit son cours Et moi qui vous suis, je fais aussi mon parcours Espérant trouver en vous le bonheur de vivre. Venez! Le beau temps nous tend son bonheur divin Ivre comme celui qui a bu du bon vin Sachez que je ne veux que de vous pour bien vivre. Mamadou Saliou BALDE (GUINÉE)
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SANS TITRE Me voici entouré de la foule Je n’ai plus que mon encéphale Frappé sans soucis par l’abîme fatale Je suis perdu dans les ténèbres sans ampoule Mon cœur foudroyé se noie dans le destin Je suis déserté, désemparé Je suis alarmant, je ne peux acclamer Pourquoi as-tu choisis ce moment malheureux destin Hélas adieu père adieu mère Me voici figé sans espoir Vous êtes parti a jamais Mais vos souvenirs demeurent graves dans les mémoires Têtus comme des Briques de fer Et présent dans mon âme à jamais Cheikh Abba Kebe (SÉNÉGAL)
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KAOUR Communauté rurale de Sedhiou Situé sur la route du sud qui relie ziguinchor, kolda Composé d’habitats groupés, d’une part lâches D’autres parts compacts s’intercalent des jardins et des pâturages Peut-être à cause de l’insécurité ambiante de la zone Limité à l’Est par Goudomp, et à quelques pas de Kanéma vers l’ouest Le fleuve Casamance au nord et au sud se présente une forêt dense Dissimulant de nombreux villages abandonnés Ton relief est plat comme partout en Casamance Tu es sous l’influence du climat sub-guinéen chaud, très pluvieux Ta population croule sous les menaces des mines infestant les champs Et la salinisation a fini de rendre tes rizières inexploitables Seule la pêche constitue un dénouement Les villes sont devenues l’exutoire de la misère de tes fils Et qui ta causé un dépeuplement remarquable Ta végétation luxuriante recouvre des plateaux Ta richesse en eau te différencie du sahel Ton réseau de marigot est dépourvu de mangroves Les palmiers jalonnent le fleuve Casamance Les vergers d’anacardiers s’étendent le long de la route du sud En dépit de la modernisation tu es resté figé Et tes maisons sont a l’abri des feuilles de palmes, rôniers, zinc Chez toi l’agriculture demeure rudimentaire Ta population est essentiellement analphabète Car La tradition reste majestueuse Cheikh Abba Kebe (SÉNÉGAL)
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TU ES UN RÊVE Qu'est-ce que tu as fait de moi Tu me manques terriblement Quelle graine tu as semé en moi ? Ton ciel, ton eau, ta splendeur, me manquent Cette voix qui provient, chaque instant, de toi Vers mon cœur, qui m'appelle… Qui m'invite tantôt avec la douceur des amoureux Tantôt avec la violence des révolutionnaires Cette voix je la connais, elle me connait … Je la rencontrais, Je lui parlais, elle me parlait Sur les bancs d'Alexander Platz, Dans les jardins de Bellevue **** Berlin !, Tout m'éloigne de toi, tout me sépare de toi La distance, la langue, la civilisation…, Ma couleur de l'Arabe brun, Tout me rapproche de toi, nous unit : l'eau, la poésie, l'amour, le vin, Mes danses sur tes ponts suspendus, Mes rires, dans tes cafés magiques Ah ! La voix, cette même voix, je l’entends, elle m'appelle Elle appelle l'âme à la rencontre de l'âme Elle comble mes espaces creux Elle soigne mes ailes battues Un beau matin elle me ressuscite d'une mort Sur le point de m’envahir, Vers une vie Qui a failli me quitter. ****
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O Berlin ! Seuls les amoureux fous connaissent la passion En leur présence, je déclare que je t'aime Que tu me manques à chaque instant Que je ne guéris pas jusqu' à maintenant de ton amour Malgré la distance et les années Es-tu un sort qui court après moi À l'exception de tous les hommes? Ou serais-tu un espoir qui m'habite Qui caresse mes coussins tous les soirs, Qui me suit comme mon ombre ? Et je délire tels les fous … Berlin,Berlin Poème écrit en arabe par LOFTI MASTOURI et traduit au français par WALID ARBI (TOUS DEUX DE TUNISIE)
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HOMMAGE À NELSON MANDELA Mady (¹) Bâ (²), C'est le nom qui lui aurait peut-être été attribué avec comme surnom "Baaba" (³) ! Comme il était du clan tribal "Madiba", Il fut surnommé ainsi ici-bas ! Sa vie fut, certes, mouvementée mais il n'est jamais tombé aussi bas. Son entrée en prison a donné naissance à de nombreux débats, Ils ont voulu le rendre bas, Il a su mener à bien son combat. A sa sortie de prison, l'Apartheid tomba. Nelson Mandela, Avec comme second prénom Rolihlahla, A regagné l'au-delà Nous plongeant ainsi dans une profonde tristesse accompagnée de "Oh la la". Une autre bibliothèque vient de voler en éclats, Laquelle était aussi solide que le plexiglas. Seulement le Seigneur d'ici-bas et de l'au-delà Est bien au-dessus de tout cela. Nos sincères condoléances au monde entier et spécialement à la famille Mandela. Voilà, C'est ainsi que prend fin cet hommage rendu par un homme à plat ! El Hadji Ousseynou Ndiaye (SÉNÉGAL) (¹) Prénom d'origine africaine. (²) Nom originaire d'Afrique, généralement chez les Peuls. (³) signifie Père.
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AU PAYS DES MERVEILLES On DANSE ON CHANTE ON RIT Noirs, blancs et jaunes se tiennent la main Dans ce décor, peint L’oiseau sort de son nid Il se retourne, émerveillé S’approche pour voir de plus près De L'AUTRE côté, affoi, le chat Ces yeux sont remplis de joie Au pays des merveilles, tout est harmonie cette ambiance nous rend fou Même le hibou devient doux Tous Ensemble, on jouit Et cette fée de Christian Wind Immortalise la francophonie Thérèse KANE (SÉNÉGAL)
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TOUTE MA VIE, J’AI DIT NON Toute ma vie, j’ai appréhendé Mes rencontres avec les loups Qui osent m’arrêter et m’aborder, Sans m’épargner leurs bas coups. Toute ma vie, j’ai banni Mes mésaventures avec ces voyous Qui m’interpellent sans répit, Toujours prêts à me sauter au cou. Toute ma vie, j’ai pourchassé Les maléfices des démons, Qui agissent, défoncés Dans leurs délires, rampant. Toute ma vie, j’ai évité D’avoir dans mon champ de vision, Ces visages effrontés Ridés par toute cette haine, sans raison. Toute ma vie, j’ai galopé Loin de ces créatures mesquines, qui, sans retenue m’ont trempée De ce mépris qu’ils ruminent. Toute ma vie, j’ai eu ce flair inné de détecter ces mauvaises ondes, qui se cachent, confinées Sous des carapaces immondes. Toute ma vie, j’ai détesté Au point de vomir, Les préjugés et les stratégies montées De toutes pièces pour me nuire.
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Toute ma vie, j’ai combattu les mensonges évoqués, Qui à mon détriment et à mon insu, M’ont longtemps escroquée. Toute ma vie, j’ai écarté De ma route vers ma solitude, Ces regards hagards et hébétés Qui, sur moi, ont bâti leurs habitudes. Toute ma vie, j’ai refusé D’être autrement que je le respire, Accroupie et quelques fois brisée Entre le mal et le pire. Toute ma vie, j’ai rebondi au fil du temps, Les dents serrées et les points fermes. Toute ma vie, j’ai dit non. Non à long terme ! Ouarda Baziz Cherifi (ALGÉRIE)
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LA FOI Pour être en phase avec toi, croire en ton aloi. Tu es inébranlable, mauvaise pour les uns et bonne pour d'aucuns. Hors du commun, tu connais les moments opportuns. L'Homme s'en va et revient, te retrouve toujours prête à renouer les liens. Tu n'abandonnes jamais les miens, encore moins les siens. L'on ne peut compter le nombre de fois et pourtant tu restes aussi noble que le foie. Tu es un élément assez important, faisant parfois de l'Homme un être bien portant. Tu n'étais, tu n'es et tu ne seras jamais lâche, tu vis sans relâche. Tu n'es pas rancunière, encore moins pécuniaire. Tu es casanière, presque prisonnière. L'Homme, aussi ingrat ou reconnaissant soit-il, vient te voir Et à chaque fois tu l'aides à accomplir son devoir. Ton degré d'utilité est d'une telle grandeur et ton cercle de requérants d'une telle rondeur. Tu es invisible, Imperceptible, mais très disponible. Grâce à toi, la croyance s'agrandit. Plus l'on se dirige vers toi, plus l'on grandit. Tu es lumière, aussi blanche que le lait provenant de chez la fermière. A maintes reprises, j'ai vu l'Homme surmonter un tas de crises, tout cela grâce à ton agissement avec beaucoup de maîtrise, et sans l'ombre d'une méprise. Tu éloignes de l'effroi, protèges du froid. Tu es Assurance, dépourvue de sens. Tu rééduques ceux qui sont en convalescence, n'accélères jamais la cadence, acceptes toutes sortes de consciences, accueilles n'importe quelle science, accordes toute ta confiance, et ce, sans méfiance. Ton indulgence, quant à elle, n'est qu'obéissance. El Hadji Ousseynou Ndiaye (SÉNÉGAL)
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SALE LIQUIDE Tu commets des homicides, Tu es pire qu'un insecticide voire un pesticide. Les gens avides, à cause de toi, se suicident. Les gens qui se décident, tu les évides. Tu as une influence rapide, ton ascendance est sordide. La fin que tu réserves est morbide. Tes effets sont toujours torrides. Des poches, tu en vides. Aucun respect pour le bide ! Pourquoi une idée aussi stupide ? Tu n'es guère un bon guide, tu détruis tout comme l'acide. Ceux qui se croient solides, tu les trucides. Les gens lucides, face à toi, ont les idées assez limpides. Plus de gouttes, plus de rides ! La faute aux gens cupides ? El Hadji Ousseynou Ndiaye (SÉNÉGAL)
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LES LIENS Les journées passent, Les secrets se ramassent, Les liens se tracent; Tout nous tracasse Plein de bassesse Où est la confiance? Les gens se blessent Avant, tout était meilleur! Plein de gaieté et d’amitié, On sentait la fidélité, On moissonnait les sourires; Ils étaient vrais et sincères Hélas tout a changé! À qui raconter? Il faut juste espérer Que les jours à venir Seront peints de joie Ismahane Ismahane (ALGÉRIE)
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PENSÉES Être avec toi Te chantonner des airs Oublier le temps et les ères Inventer un monde légendaire Mon amour en serait exemplaire Mon seul souci : te plaire Faire la paire! Quand les étoiles brillent Et sous ce ciel noir, je prie Pour que mes pensées fuient Et viennent trouver abri Auprès de toi mon bien aimé Ismahane Ismahane (ALGÉRIE)
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MA CHÈRE FRANCOPHONIE, ELLE M'INSPIRE ! Oh francophonie! Ma chère francophonie, qui a bien pu avoir cette noble idée? Idée si noble à se spécifier une grande journée; La journée mondiale de la francophonie, colloque international! De nouveaux liens tu veux nouer? De belles expériences tu veux partager? Viens donc intégrer! C'est bien elle des journées, la mieux indiquée, L'incontournable sommet de l'échange, tant de défis actuels et futurs! Te voir unir autant de pays, autant de couleurs et de cultures, Voire des religions diverses, Voir ton âge, non loin de la cinquantaine, que de l'espoir ne m'aspire! Comme femme, quelle exemplaire mère de famille tu ferais! Voyezvous, Comme sur des chartes non sans convention, est son foyer, bien organisé? Tous ces arbres, symboles de tes pays fils formeraient sans doute une forêt! Tous ces animaux, symboles de tes pays fils formeraient certes une savane! Ces couleurs, sur tous ces drapeaux, agencées; un halo de merveilles on dirait! Quel grand artiste n’inspirerais-tu? Demandes donc au talentueux Wind! Tant de malheurs, dans le monde, dissipés, ces réalisations; mon héroïne tu es! Élèves-toi donc, francophonie! Voilà pour cette jeunesse ambitieuse un espoir! Oh français, langue mère, ta propagation d'hier Ne se fit certes de la façon des meilleures, mais nous voici aujourd'hui
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T'adorer et te chérir, t'appeler si tendrement "langue de molière"! Ah chère France, nous ne t'en voulons point! Toi qui ne t'es guère jalousement Appropriée ta si belle, que chaque pays, certes sous divers accents A bien appris à manier! Maintenant, je sais; nul hasard ce blanc Tout au milieu de ton drapeau, blanc symbole de paix, ambiance de construction. Oh toi jeune frère, si ton beau pays, à la carte splendide tu veux représenter, Ton hymne tu apprendras, poitrine bombée main dessus, tu la chanteras! A ta devise attaches-toi, les intérêts de ton drapeau tu défendras! Si riche de messages est ton emblème, quoi donc comme legs de plus beau? Chers francophones, à cette grande journée, convoqués vous êtes! Venez donc admirer, et la sixième mission de l'OIF voir naître! Ah mais quel bel exploit! La seule direction, c'est le Sénégal, pays de la téranga! De Versailles à Dakar, que du développement; francophonie, qui dit mieux? Woré NDOYE (SÉNÉGAL)
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LE CRACHAT D'UN NÈGRE
Je suis en retard On m'a violé mon avance Ce que j'aurais pu être Pour permettre ce qu'il est Je suis l'esclave du négrier On a égaré ma liberté Sur ces fumées de nuages. Je suis locataire de ma terre On m'a volé le propriétaire Depuis l'aube de la nuit des temps Je suis ce pays, portant sur ses épaules Un tas d'accusations fausses Car je suis noir Couleur résistante Car je suis la justice Car je suis universel Car je suis nègre. Lenz Rathon (HAITI)
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MA BELLE LANGUE Ta splendeur est comparable cette peinture Tantôt abstraite, tantôt précise Symbiose de couleurs et de formes à belles structures, Tes intonations sont toujours exquises. Tu as fait parler tant d'hommes, tels Senghor et Césaire En passant par Hugo et Molière. Tu arrives parfois à nous rendre pompeux Ou tout simplement, tu nous fais passer pour miséreux Mais en fin de compte, tu nous aides à parler mieux Tes courbes et ta grammaire te rendent belles, Ta douceur et ta clarté nous semblent irréelles. J'ai appris à te connaitre au fil des années, Et mes paroles ne tombent pas comme des fleurs fanées, Bien au contraire, elles vivent et décrivent mes pensées Mais aussi mes angoisses, mes désirs et tout mon amour Ce qui me fait m'envoler un peu plus tous les jours... Charles Waly Ndiaye (SÉNÉGAL)
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