Le choix ouvre sur un monde de possibilités
Guide d’initiation au dialogue sur la religion, la foi, la sexualité et les adolescents
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Qui sommes-nous ? La Fédération internationale pour le planning Familial (ippF) est le défenseur de la santé et des droits en matière de sexualité et de procréation le plus influent au monde. Alors que ces choix et ces libertés primordiales sont sérieusement menacés, nous sommes devenus nécessaires, aujourd’hui plus que jamais.
Nos activités L’ippF est à la fois prestataire de service et défenseur de la santé et des droits en matière de sexualité et de procréation. Nous formons un réseau composé de 150 associations membres du monde entier et nous sommes actifs dans 179 pays.
Nos convictions Nous vivons dans un monde où les femmes, les hommes et les jeunes contrôlent leur propre corps et par conséquent leur destinée. Un monde dans lequel ils sont libres de choisir la parentalité ou non, de choisir le nombre d’enfants qu’ils auront et à quel moment ; libres de mener une vie sexuelle saine, sans peur des grossesses non désirées et des maladies sexuellement transmissibles, y compris le ViH. Un monde dans lequel le sexe ou la sexualité ne sont plus sources d’inégalité ou de stigmatisme. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour sauvegarder ces choix et ces droits importants pour les générations actuelles et futures. 2 Les Voix de L’espoir
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Promotion du dialogue Cette publication est destinée aux jeunes qui souhaitent débattre sur des sujets tels que la religion, le sexe et les rapports amoureux. Il est nécessaire d’aborder ces sujets pour mieux comprendre à quel moment les jeunes sont confrontés à des dilemmes, tout en reconnaissant l’impact positif que la foi apporte à leurs vies. Elle sera également très utile aux adultes qui travaillent avec les jeunes et toute personne intéressée par ce débat sur la religion, la foi et la sexualité des adolescents. La Fédération Internationale pour le Planning Familial (IPPF) est une organisation mondiale qui défend les droits sexuels et reproductifs de tous les hommes, de toutes les femmes et de tous les jeunes. Nous sommes convaincus que la sexualité se trouve au centre des droits de l’homme, et que l’égalité, l’autonomie et la responsabilisation ne resteraient que des notions incomplètes si les droits sexuels n’étaient pas complètement sauvegardés. Notre Déclaration des Droits Sexuels stipule : « La sexualité fait partie intégrante de l’être humain. Les jeunes sont des êtres différents qui expérimentent et expriment leur sexualité de manières différentes et à des moments différents. Malgré ces différences, la protection et la promotion des droits sexuels doivent être garanties pour tous les jeunes du monde entier, quelque soit leur âge. Une bonne santé et la capacité d’exprimer librement sa sexualité sont des éléments indispensables au développement de chacun et à son intégration dans la société. »
Il est très important de s’accrocher à ces valeurs, tout en prenant conscience qu’elles peuvent parfois représenter des défis dans certaines cultures et pour certains groupes religieux. Notre organisation est laïque, mais nous savons qu’il est important de maintenir un dialogue constant avec les communautés religieuses et les jeunes issus de différentes confessions. Seule la discussion peut nous permettre d’aborder ces questions complexes. En novembre 2008, nous avons tenu une conférence au Maroc avec des jeunes volontaires et employés du monde entier, pour discuter es liens entre la foi, la religion, la sexualité et la santé et les droits des jeunes en matière de sexualité. Les participants provenaient de différents contextes et environnements
religieux ; certains étaient musulmans, d’autres catholiques, bouddhistes et protestants – d’autres se sont présentés comme n’appartenant à aucune église ou religion particulière. La leçon principale que nous avons tirée de la conférence est qu’il est possible d’instaurer un dialogue positif entre les jeunes et les adultes sur la signification de la foi, de la religion et de la spiritualité dans leurs vies et de comprendre comment ces concepts affectent les visions et idées qu’ils ont sur le sexe et la sexualité. Les principes de l’IPPF peuvent parfois sembler en conflit avec les valeurs clés de la foi, mais nous partageons aussi de nombreuses valeurs communes : la compassion, le travail avec les plus pauvres et les plus marginalisés, la dignité, le respect et l’égalité. Ce qui nous importe le plus, c’est de faire entendre la voix des jeunes, quelle que soit leur origine, leur foi ou leur religion. « La religion donne de l’espoir aux gens, et nous devons garder à l’esprit que des organisations telles que l’IPPF apportent aussi de l’espoir aux personnes dans le besoin. » PARTICIPANT DE LA CONFERENCE MAROCAINE
Pourquoi débattre sur le sexe, l’amour et la religion ? En raison du nombre important de jeunes du monde entier qui ont une croyance ou qui appartiennent à une religion, et en raison de la popularité croissante de certains groupes religieux dans quelques pays. La religion touche presque tout le monde de nos jours. Chacun peut participer régulièrement à un service religieux, fréquenter un club religieux, une école religieuse, ou bien être admis dans une clinique gérée par une institution religieuse. Ou tout cela à la fois ! Réfléchissez un instant à la manière dont la religion s’introduit dans notre quotidien. Les Voix de L’espoir 3
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Il est vrai que de nombreux jeunes du monde entier arrivent à un âge où ils commencent à fréquenter l’autre sexe, à penser au sexe ou bien à avoir des rapports sexuels ! C’est la réalité et cela ne sert à rien de prétendre qu’il ne se passe rien. Peut-être commencez-vous à expérimenter votre sexualité, ou peut-être n’avez-vous pas autant de contrôle sur votre vie ou votre santé sexuelle. Mais que se passe-t-il lorsque vous réunissez la religion et la sexualité des adolescents ?
La voix des jeunes originaires de différents pays dans le monde : 1
« Les valeurs religieuses permettent de renforcer l’intimité, la fidélité et la confiance en la vie sexuelle et la vie dans le cadre du mariage. Ces valeurs sont utiles en cas de difficultés et de confusion. La religion/foi/spiritualité (pour l’Islam) nous encourage à construire une vie sexuelle saine et intime, libre de coercition et de violence. » PARTICIPANT DE LA CONFERENCE MAROCAINE « De toute évidence, la foi et la religion désorientent les jeunes de mon âge, et nous empêchent souvent d’accéder à l’information concernant la santé sexuelle et reproductive et aux services y afférents. C’est clair : Une adolescente ou un adolescent profondément religieux ne parlera pas de ces sujets-là avec ses parents, ses professeurs ou amis, car la religion leur dit que la sexualité pré-matrimoniale les conduira en enfer. C’est pourquoi ils doivent se taire et avoir des relations sexuelles tout en connaissant les conséquences possibles de leurs actes. » PARTICIPANT DE LA CONFERENCE MAROCAINE
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« Depuis la nuit des temps, la religion et la sexualité ont certains points communs, tels que le désir, le mystère, le rite, la passion, l’extase et l’union. » PARTICIPANT DE LA CONFERENCE MAROCAINE
La religion offre bien entendu de nombreux avantages aux jeunes. Votre foi peut apporter un soutien et une orientation spirituels, ainsi qu’un ensemble de valeurs claires quant aux rapports amoureux. Les guides religieux peuvent être des membres de la communauté en qui vous pouvez avoir confiance, et il existe également un réseau de soutien plus important destiné aux jeunes, tel que ceux organisés par les groupes de jeunesse. Cependant, des recherches réalisées dans différentes parties du monde nous révèlent que les adultes peuvent éprouver des difficultés à parler de sexe et de sexualité avec les adolescents, notamment avec des jeunes non mariés, et que la religion peut rendre cela plus difficile encore. Pourquoi ? Selon vous, quels sont les sujets les plus délicats ? Il est important de garder à l’esprit que les explications ne sont pas toujours aussi simples. La religion peut être interprétée différemment d’un pays et d’une culture à l’autre. Nous parlons souvent de culture et de religion, comme si ces deux concepts étaient les mêmes, mais les règles de conduite traditionnelles ne sont pas toujours dictées par la religion.
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Alors quels sont les dilemmes rencontrés par les jeunes ?
Quand commencer à avoir des rapports sexuels ?
Ce document aborde certains dilemmes que peuvent rencontrer les jeunes issus de différentes cultures et religions. Vous pouvez vous inspirer de ces sujets et les approfondir lors des débats que vous organiserez.
La plupart des religions prône le mariage entre un homme et une femme, précisément à un âge où ils commencent à avoir des rapports sexuels (notamment à des fins de procréation) et ne tolère aucun rapport sexuel avant le mariage chez les jeunes – pratique souvent considérée comme un pêché. Néanmoins, nous savons que de nombreux jeunes ont des rapports sexuels pré-matrimoniaux, et ce pour de nombreuses raisons. Même si les jeunes fréquentent régulièrement les lieux de culte et sont issus de familles très croyantes, les recherches démontrent que cela ne garantit pas pour autant qu’ils attendent d’être mariés pour avoir des rapports sexuels. C’est bien plus compliqué que cela. Différents facteurs les influencent ; comme l’environnement dans lequel ils vivent, la possibilité qu’ils ont de parler ouvertement avec leurs parents de sexualité, le fait qu’ils soient un garçon ou fille, etc.
« La plupart des adolescents croyants ont souvent des rapports sexuelles en secret et feront tout pour éviter de se faire prendre. Cette conduite peut conduire à une contamination au VIH à des maladies et même un avortement pratiqué dans de mauvaises conditions de salubrité. Cependant, la plupart des jeunes et adolescents croyants préfèrent éviter les rapports sexuels pré-matrimoniaux. » PARTICIPANT DE LA CONFERENCE MAROCAINE
« Il y a des défenseurs et des détracteurs de la foi et de la spiritualité. D’un côté, elles instaurent un ensemble de règles et de consignes qui vous rendent meilleur si vous les suivez correctement. De l’autre, elles limitent les discussions sur certaines questions, nécessaires à une meilleure éducation des adolescents d’aujourd’hui... dans le cas du sexe, la religion indique un chemin vers la réussite et qui ne permet aucune distraction par des interventions et interférences extérieures. » PARTICIPANT DE LA CONFERENCE MAROCAINE
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« La plupart des religions nous désorientent en matière de sexualité car, par exemple, dans ma religion, le sexe est interdit avant le mariage, donc si votre petite amie provient d’une famille croyante, vous ne pourrez pas avoir de rapports sexuels avec elle. Et si une fille non mariée a des rapports sexuels ponctuels, elle peut être considérée comme moralement sale et être rejetée par la société. » PARTICIPANT DE LA CONFERENCE MAROCAINE
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Contraception
La grossesse chez les jeunes
Les différents groupes religieux ont des opinions très variées sur la contraception. La majorité des confessions est heureuse d’apporter un service de planning familial dans le cadre du mariage, et de nombreux partenariats ont été établis avec les organisations telles que l’IPPF. Mais lorsqu’il s’agit de jeunes non mariés, c’est une autre histoire, et c’est un sujet beaucoup plus problématique. Par exemple, la promotion de l’usage du préservatif chez les jeunes est particulièrement considérée comme étant un sujet sensible chez la plupart des groupes religieux, ceci sera traité plus en détail dans la partie consacrée au VIH.
La grossesse chez les adolescentes est une réalité bien connue dans tous les pays, et il n’est pas nécessaire d’aller très loin pour entendre l’histoire de jeunes filles qui ont quitté l’école parce qu’elles étaient tombées enceintes ou qui sont décédées des suites d’un avortement pratiqué dans de mauvaises conditions. Les mariages précoces chez les filles âgées de moins de 18 ans sont également une réalité. Dans le même temps, au niveau mondial, le nombre de décès chez les adolescentes des suites d’une grossesse, y compris les avortements dans de mauvaises conditions, est plus important que pour toute autre cause de décès. Les jeunes filles âgées de 15 à 19 ans ont deux fois plus de probabilité de mourir d’un accouchement que les femmes âgés de 20 ans et plus.2 En 2003, près de 11.800 filles âgées de moins de 20 ans sont mortes dans le monde des suites d’un avortement pratiqué dans de mauvaises conditions. Personne ne voudrait qu’une jeune femme meure bêtement ! Il est essentiel de mieux comprendre les différents sujets parfois complexes qui touchent la vie sexuelle des jeunes femmes – que ce soit dans le cadre du mariage ou en dehors. La religion et la culture façonnent les attitudes et comportements, par exemple, en ce qui concerne le sexe en dehors du mariage, l’accès à la contraception, les grossesses non désirées et accidentelles. « En raison des contraintes religieuses, les jeunes ont énormément de mal à s’informer sur les valeurs et questions sexuelles. Les parents ne partagent pas leur expérience avec eux [et cela peut] compliquer les choses. Cela [peut] conduire à des comportements socialement inacceptables, tels que le viol et la pratique sexuel à risques. » PARTICIPANT DE LA CONFERENCE MAROCAINE
Le VIH et le SIDA Tout le monde sait que de nombreuses organisations religieuses ont fait un travail remarquable dans la lutte contre le VIH et le SIDA. Elles s’occupent souvent des personnes séropositives ou atteintes du SIDA. Mais en ce qui concerne la prévention contre le VIH, la promotion de l’usage des préservatifs peut représenter un sujet délicat pour certains groupes spirituels, en particulier chez les jeunes non mariés. La promotion des préservatifs peut encore être considérée comme la promotion de la promiscuité. Les programmes d’abstinence sont souvent plus populaires chez ces groupes, mais ils ne reflètent pas la réalité et la complexité de la vie des jeunes. Nous savons que les jeunes peuvent recevoir des messages contradictoires sur 6 Les Voix de L’espoir
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l’importance de leur responsabilité et de leur protection, et sur la pression morale qu’exerce leur propre foi. Nous devons également garder à l’esprit que certains jeunes n’ont pas toujours le choix de leur vie sexuelle, et que les jeunes femmes sont particulièrement vulnérables.
Etre un garçon ou une fille Au cœur de la sexualité se trouve la question du sexe. Il s’agit de savoir comment les hommes et les femmes, les garçons et les filles, doivent se comporter les uns envers les autres et ce qu’une société définie attend d’eux. La religion et la culture joueront un rôle prépondérant dans la détermination de ce qui est acceptable ou non pour chaque sexe. Les rôles respectifs de l’homme et de la femme sont souvent définis clairement dans les textes religieux et certaines interprétations intégristes renforcent particulièrement les rôles traditionnels de chacun. Il s’avère parfois difficile de parler de ces sujets, notamment en ce qui concerne le comportement sexuel et les rôles différents que doivent jouer les jeunes filles et les jeunes garçons dans les rapports amoureux. On peut toujours s’attendre à ce que les jeunes hommes soient « forts » et prennent les décisions relatives aux rapports amoureux. Mais nous savons que cela peut augmenter le risque de violence sexuelle pratiquée sur les femmes et les jeunes filles. Cela peut également pousser les hommes à n’afficher que des attitudes socialement acceptables, telles que la masculinité et la froideur. La violence sexuelle exercée contre les femmes peut rendre ces dernières d’autant plus vulnérables, par exemple au VIH. Il est également pertinent de réfléchir sur le fait que les institutions religieuses, telles que les églises et mosquées, sont généralement dirigées par des hommes.
Les rapports amoureux Les jeunes sont à un âge où ils commencent à explorer les différents types de rapports amoureux : dans le cadre du mariage, en dehors du mariage, rapports sexuels ou simplement amicaux, avec quelqu’un du même sexe ou du sexe opposé. De la même façon que les jeunes diffèrent les uns des autres, le registre des rapports amoureux l’est tout autant. Selon les cultures et les croyances, certains types de rapports amoureux sont plus acceptables que d’autres. Dans le monde actuel, il existe une réelle discrimination, y compris la violence exercée contre les personnes ayant des rapports sexuels avec des partenaires du même sexe. Ceci est inacceptable car les droits de l’homme sont universels. Malheureusement, certaines religions et certains guides spirituels continuent à encourager
ces attitudes et comportements négatifs. Et pourtant, le respect de la différence, la compassion et la tolérance sont les pierres angulaires de la majorité de ces croyances, c’est pourquoi elles constituent une bonne base pour initier un débat. « Personnellement, ce n’est pas si important. Cependant, je comprends parfaitement la raison d’être et le besoin que représentent la foi et la spiritualité dans la vie des gens… Je suis catholique... non pratiquant et non croyant, mais je suis né Catholique et c’est immuable. En ce qui me concerne, ma relation à cette religion n’affecte pas ou n’influence pas directement mes rapports sexuels. Néanmoins, étant donné mon implication dans le mouvement pour la paix en Irlande… je peux constater l’influence qu’a exercée le mariage entre Catholiques et Protestants sur l’apaisement du conflit. » PARTICIPANT DE LA CONFERENCE MAROCAINE
« L’un des plus grand problèmes que nous avons rencontré en matière de religion, c’est l’exclusion des minorités par l’église. Par exemple, la plupart des églises n’accepte pas les homosexuels. Ce problème est souvent banni des groupes religieux, ils préfèrent l’ignorer plutôt que d’en débattre. Chacun a ou devrait avoir la liberté d’expérimenter, de pratiquer et de défendre l’homosexualité. Il existe plusieurs sortes de foi, plusieurs manières d’atteindre la foi et la spiritualité, ainsi qu’un nombre indéfini d’opportunités d’expérimenter notre sexualité, et personne ne devrait être en droit de s’y opposer. » PARTICIPANT DE LA CONFERENCE MAROCAINE
L’important est que vous ne pouvez ignorer la foi et la religion ! En effet, cela peut conduire à des sujets que vous jugez délicats, mais ce qui compte le plus, c’est d’être capable de mener une conversation sur ces questions difficiles. De nombreux points seront trouvés entre les différentes croyances, avec l’aide des organisations laïques telles que l’IPPF : des valeurs communes de respect de la différence, de compassion, de tolérance et du désir de changer la vie des jeunes.
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Par où commencer ?
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Choisissez qui vous souhaitez inviter. Nous vous recommandons, dans un premier temps, de laisser les jeunes discuter entre eux, puis de faire participer les guides religieux au moment opportun. Vous pouvez également trouver le moyen d’impliquer les parents dans la discussion, dans une étape ultérieure. C’est à vous de choisir la meilleure solution.
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Lorsque vous impliquez les guides religieux et les adultes dès le départ, assurez-vous qu’ils aient bien compris qu’ils doivent d’abord écouter la voix des jeunes et accepter leurs points de vue.
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N’oubliez pas que nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres. La religion peut engendrer des opinions extrêmement différentes sur la sexualité, insistez bien sur le fait que l’objectif n’est PAS de convaincre les autres. Gardez bien à l’esprit que les personnes non croyantes auront elles aussi des convictions morales et éthiques sur la sexualité. Certains participants peuvent parfois n’avoir jamais discuté de sexualité, ni avoir exprimé d’opinions personnelles sur la sexualité auparavant. Il est parfois utile d’inclure quelques jeux pour détendre les participants. Mettez-vous d’accord sur les mots et le langage à utiliser. Pour d’autres suggestions, veuillez lire le rapport de la Conférence marocaine des jeunes sur la religion, la foi, la sexualité et les jeunes : http://www.ippf.org/en/Resources/ Reports-reviews/9th+Youth+Working+Group+Meeting+ Report.htm
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Insistez sur le fait que les discutions sur ces thèmes sensibles sont destinées à explorer des bases communes et non à engendrer des débats houleux sur qui a raison et qui a tord. Ne tolérez aucune tentative de domination d’une opinion religieuse sur une autre. Il s’agit de tolérance et de compréhension, et par là même du renforcement des engagements en faveur des droits sexuels et reproductifs de tous les jeunes.
Cette section présente les moyens d’initier une discussion avec d’autres jeunes sur les thèmes de la religion et de la sexualité. Bien sûr, le traitement de certains sujets vraiment sensibles sera parfois difficile. Considérez cela comme un voyage. Il n‘existe pas nécessairement de « bonnes » réponses, mais en discutant de ces thèmes, vous participerez à une meilleure compréhension des opportunités et difficultés rencontrées. C’est un bon début.
Créer l’environnement approprié •
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Vous allez parler de sujets extrêmement sensibles, vous devrez vous assurer que tout le monde dans le groupe se sente à l’aise. Assurez-vous que les jeunes se sentent en sécurité dans la pièce et puissent parler ouvertement. Pensez à la confidentialité. Vous devez vous assurer de la confiance des participants pour que les informations échangées au sein du groupe restent confidentielles. Les règles fondamentales telles que la tolérance, l’approbation et l’ouverture d’esprit seront respectées pendant les discussions.
Vous trouverez des organisations religieuses dans votre pays qui ont élaboré des documents sur la santé sexuelle et reproductive des adolescents, d’un point de vue religieux. Ces documents peuvent vous être utiles, notamment si vous décidez d’impliquer en fin d’étape les guides spirituels et les parents.
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Le « voyage » du débat Voici différentes questions et activités qui vous aideront à démarrer une discussion. Certaines activités participatives sont tirées de l’atelier des jeunes qui s’est tenu au Maroc. Il n’y a pas d’ordre particulier à suivre et tout peut être adapté à votre convenance, vous pouvez décider qui s’impliquera dans vos débats. Initier un dialogue Utilisez l’une des citations décrites dans ce rapport, ou bien des citations d’autres personnes influentes, pour initier un débat autour de ces thèmes. Vous trouverez ci-dessous d’autres citations ; vous pouvez également utiliser des citations qui s’inspirent de votre environnement local. Accrochez-les dans la pièce. Partagez-vous le même avis ? Quelles sont les opportunités et les difficultés que cela engendre ?
Citations utiles « Les modèles sexuels sont les fils qui constituent le tissu de chaque religion. »4 KING & BEATTIE
« La prévention efficace [contre le VIH] suppose de défier les structures, conventions et inégalités sociales, politiques, économiques et religieuses, qui rendent les femmes, les jeunes et certains groupes de population particulièrement vulnérables au VIH. »3 ALLIANCE ŒCUMENIQUE « AGIR ENSEMBLE », 2007
« Les thèmes de la sexualité et de la procréation sont au centre même des attitudes religieuses édictées envers les femmes, et dans de nombreux pays, les efforts pour améliorer le statut des femmes doit se focaliser sur le point de connexion entre la religion et les droits de procréation. » MASIMBA BIRIWASHA, AUTEUR DE SEX, SEXUALITY AND RELIGION : FINDING COMMON GROUND
« Croire et pratiquer notre foi est une chose ; approfondir notre foi et voir comment elle peut se rendre utile à la population dans le besoin en est une autre. » PASTEUR PAX TAN CHIOW LIAN,
« Notre difficulté à traiter des sujets tels que le sexe et la sexualité nous a souvent empêchés de nous impliquer de manière honnête et réaliste, dans les questions liées à l’éducation sexuelle et à la prévention du VIH. » WORLD COUNCIL OF CHURCHES’ PLAN OF ACTION : 2001 THE ECUMENICAL RESPONSE TO HIV/AIDS IN AFRICA
« J’attends le jour où toutes les églises s’engagent dans un dialogue ouvert sur les thèmes de la sexualité et de la différence entre les sexes. J’attends le jour où toutes les synagogues se mobilisent et préconisent une réponse globale pour lutter contre le SIDA, où tous les temples accueillent à bras ouverts les personnes séropositives, où toutes les mosquées informent les jeunes sur le VIH et le SIDA. Quand cela se sera produit, je suis convaincu que plus rien ne nous empêchera de vaincre le SIDA. » DR. PETER PIOT, (ANCIEN) DIRECTEUR EXECUTIF DE L’ONU SIDA
PRISON DRUGS AND AIDS, MALAYSIAN CARE
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Quelques jeux pour susciter le débat Quelques sujets de réflexions pour votre groupe :
Questions sexuelles et foi : messages, réalités, et difficultés
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Pour permettre aux participants de discuter avec aisance de sexualité : Formez des groupes et demandez-leur de répondre aux questions ci-dessous. Ecrivez vos idées sur de grandes feuilles de papier et affichez-les dans la pièce. 1. Quels messages transmettent la foi et la religion concernant les sujets suivants : • les valeurs familiales et la communication ? • le mariage et le sexe ? • la santé et le bien-être sexuels ? • la prévention du VIH ? 2. Quelles sont les réalités auxquelles sont confrontées les jeunes par rapport à ces sujets ? 3. Quelles sont les difficultés rencontrées lors du rapprochement entre ces messages et la réalité des jeunes ?
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Est-il facile de parler de sexualité avec vos guides spirituels ? Avez-vous le sentiment que les institutions religieuses offrent un environnement sécurisé pour explorer les thèmes de la sexualité ? Pourquoi ? Quelles leçons peuton en tirer ? Une jeune fille rencontre-t-elle des difficultés lorsqu’elle aborde le thème de la santé sexuelle dans un environnement religieux à prédominance masculine ? Les valeurs spirituelles ont parfois été identifiées comme étant un « facteur de protection » pour les jeunes en matière de prévention contre le VIH. Quelles sont les valeurs que vous jugez importantes à ce sujet ? De quelle manière vous aident-elles ou vous empêchent-elles de prendre une décision en matière de sexualité ? Quelles sont les principales préoccupations des jeunes, s’ils en ont, en lien avec la foi et la sexualité ? Pensez-vous que votre foi représente une contrainte au moment de prendre une décision, et si c’est le cas, dans quelle mesure ?
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Que signifie être un garçon, que signifie être une fille ? Discutez des attentes, pressions et difficultés que rencontrera un bébé dans votre culture, avant qu’il devienne un homme ou une femme. Commencez par un bébé de sexe masculin, puis par un bébé de sexe féminin. Commencez par demander aux hommes de discuter sur le bébé de sexe masculin, et aux femmes de discuter sur le bébé de sexe féminin. Le débat terminé, regardez comment ces attentes peuvent influencer les relations sexuelles entre des jeunes hommes et des jeunes femmes. Quelles sont les différences entre les hommes et les femmes dans leurs rapports sexuels ? Que signifie être un homme ou une femme dans votre religion ? Qu’attendon de vous, en tant qu’homme ou femme, au sein de votre communauté religieuse ?
Travail sur les difficultés et les possibilités de rapprochement : opportunités de parler de la santé sexuelle dans des contextes religieux ou spirituels Cet exercice utilise ce que l‘on appelle une « approche cafeteria », selon laquelle les participants se déplacent entre quatre tables, munis d’une grande feuille de papier et d’un stylo. (Vous pouvez aussi le faire sur le sol, avec un support d’écriture placé aux quatre coins de la pièce.) Les participants sont invités à faire un brainstorming sur les thèmes suivants, en fonction de leur foi et de leur environnement religieux : • les différents types de relations amoureuses • la grossesse non désirée • les préservatifs • l’éducation sexuelle
Utiliser des études de cas. Prenez l’étude de cas ci-dessous, ou rédigez-en une, pour susciter le débat sur des questions complexes. Demandez aux participants de jouer différents rôles. Comment réagiraient-ils, par exemple, s’ils étaient les parents, le prêtre ou l’Imam local ? Quels types de conseils donneraient-ils en tant que guide spirituel ?
Etude de cas
Les différents points de vue à prendre en compte
Une jeune fille non mariée retourne dans son village. Ses parents sont très pauvres mais ils dépensent tout leur argent pour financer les études de leur fille dans la ville voisine. La fille vient juste d’apprendre qu’elle est enceinte de sont professeur, âgé de 37 ans. Ses parents ne sont pas au courant de cette liaison. Ils ont organisé son mariage.
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Un jeune homme issu d’une petite ville rurale. Il travaille en ville, dans une fabrique de meubles. Ses parents habitent dans un petit village. En ville, son partenaire masculin (secret) est mort du SIDA. Le jeune homme vient d’apprendre qu’il est séropositif et il retourne chez ses parents.
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Son père et sa mère qui l’attendent à la maison. Le prêtre/l’Imam local. Sa meilleure amie.
Sa femme âgée de 27 ans, qui est enceinte de quatre mois (premier enfant). Ses parents – pensez aux personnes qui influenceront leurs points de vue. Le guide spirituel local.
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Conversations avec les parents et les guides religieux En tant que groupe de jeunesse, vous pouvez réfléchir sur la meilleure manière d’impliquer les guides religieux. Pensez aux personnes qui seraient les plus susceptibles d’être intéressées par vos questions et qui pourraient vous aider à soulever des questions sensibles. N’oubliez pas de commencer par un thème facile ! Clarifiez vos attentes auprès des guides religieux que vous souhaitez impliquer. Que souhaiteriez-vous qu’ils fassent différemment ? Par exemple, que pourraient-ils faire pour favoriser un dialogue plus ouvert sur la réalité des jeunes, ou pour ajouter à leur ordre du jour la santé des adolescents en matière de sexualité et de procréation. Souhaitez-vous parler aux parents ? Des recherches ont montré que les parents peuvent être très nerveux à l’idée de parler de sexe et de rapports amoureux avec leurs enfants. Il peut donc s’avérer plus raisonnable d’organiser une réunion sur un aspect plus général de l’éducation personnelle, sociale et médicale. Les guides religieux inspirent souvent confiance aux parents ; les impliquer dans un débat de groupe peut être une bonne manière de lancer une discussion sur des sujets sensibles. Rassemblez des personnes de confessions différentes pour un
dialogue multiconfessionnel. Profitez-en pour explorer vos valeurs communes et distinctes en matière de sexualité. Demandez aux organisations religieuses si elles travaillent sur les thèmes de la santé sexuelle et de quelles ressources elles disposent, d’un point de vue religieux. Votre Association Membre de l’IFFP dispose également d’une documentation utile sur la santé et les droits des adolescents en matière de sexualité. Y-a-t-il une question particulière que vous souhaitez soulever ? Si c’est le cas, lisez les étapes suivantes sur la manière de collaborer pour favoriser le dialogue dans votre communauté spirituelle. Consultez le rapport sur les jeunes, http://www.ippf.org/ en/Resources/Reports-reviews/9th+Youth+Working+ Group+Meeting+Report.htm Ce lien présente diverses activités participatives à organiser avec les jeunes sur le thème de la foi et de la sexualité.
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Les Voix de l’espoir Les participants à la conférence sur la « religion, la foi, la sexualité et les jeunes » ont exprimé leur opinion sur l‘importance du dialogue :
vée, rri s s a le re sui que êt it je pas ent do que s vai qui s ors ensai s pou t ce s gen s « L e p ence ’es e le sui » je n fér s. C squ . Je que ble. dif blée lor ent e ce sem com iver iss s, d t en arr réun nou fai se de ons fier av nous
« C’est un moment unique et important. Magique. Ma vision de la religion est toujours filtrée par les médias. Je comprends maintenant nos points communs et nos différences. [La] conférence m’a fait profondément réfléchir sur ces thèmes. »
. Je our m ue l’a s q er rôn croi ce à p e e is j . Grâ ons t d an s v ma ort ant, tante us pou ous p o r , n im croy o n t , p s n e t s m ’e ie « C uis pa sont i tte vo nalem tant i é s e s e e e c e F s q n m t . o u om e e ch ons nce ces ialogu ffére jets c spér . » i su d le E ce e la d s ces rsels. urab r d n e i o v a i ér fa ser t un sid con ains e ession r hum e imp t cet
« et J’ai c J’é j’ai ou hang et prouve vert é d’a col a je com un mon ttitu bora pren gran espr des tion ds d re it. pe com spe ut men ct fon t la ctio nne r. »
es ll e tur s se ne . l u s c l rs exuel qu’il seu u e s as s it al s v roits t plu is p ’a fa t e « Lt les d ochen e ne su, cela mtenan e e pr t. J ent ain dict p a r aren llem is m ous e sép sonn , je sa ion n re. » Per échir relig x fai l réf ue la je peu ce q e que « Les défis commencent maintenant. et c Ce que nous vivons devrait être mis en pratique. Je me sens honoré d’être ici. Agissons. »
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Comment les organisations peuvent-elles soutenir au mieux les jeunes et favoriser le dialogue sur la sexualité et la foi ? Les Associations Membres de l’IPPF ont déjà obtenu des résultats positifs avec les groupes spirituels. Soyez fiers de vos réussites et faites-en la promotion. Partagez les études de cas et les exemples de bonnes pratiques initiés conjointement par les Associations Membres, les communautés religieuses et les guides religieux. Trouvez les opportunités de vous impliquer avec les organisations religieuses et les réseaux spirituels plus progressistes. Elaborez une stratégie pour approcher les communautés religieuses et les guides religieux. Il est important que les Associations Membres s’engagent à travailler avec ces groupes, dans la mesure du possible. Ce faisant, il est essentiel de trouver le juste équilibre entre leur implication dans votre travail et le maintien de votre engagement pour les droits sexuels et reproductifs des jeunes. Permettez au personnel d’explorer les questions suivantes : • Au vu de la stratégie de l’IPPF en faveur des jeunes et des adolescents (2005–2015), quelles sont les opportunités et contraintes que représente le travail dans une configuration spirituelle ? Comment pouvez-vous rebondir sur les opportunités ? • Quelles croyances adopte le personnel au sein de l’Association Membre ? Le fait de travailler pour une organisation laïque telle que l’IPPF soulève-t-il des dilemmes en termes d’approche fondée sur les droits des jeunes au sexe et à la sexualité ? Les croyances du personnel peuvent clairement enrichir le travail d’une organisation fondée sur le droit. Par quels moyens (par ex. les valeurs communes) ? Cependant, une
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croyance individuelle peut aussi parfois ériger des barrières qui empêchent les jeunes d’accéder pleinement aux services de santé en matière de procréation. Par exemple, l’attitude d’un membre du personnel peut rendre la contraception difficilement accessible à une jeune fille non mariée. Comment surmonter de telles barrières et fournir l’ensemble des services nécessaires aux jeunes, tout en respectant la diversité des opinions religieuses au sein du personnel ? Votre personnel sait-il ce que pensent les jeunes de leur foi, par rapport aux décisions qu’ils doivent prendre sur le sexe et leurs rapports amoureux ? Nous devons absolument mieux comprendre comment la foi influence la prise de décision des jeunes en matière de sexualité, et comment nous pouvons mieux tirer partie des réseaux spirituels. Lorsque vous commencez vos recherches, n’oubliez pas de prendre en considération la dimension spirituelle. Impliquez les guides religieux dès la phase initiale des projets, pour qu’ils vous aident à identifier les barrières potentielles en amont. Tirez le meilleur parti des réseaux religieux et trouvez comment profiter le plus efficacement possible de leur enseignement. Par exemple, l’Eglise Catholique organise régulièrement des conférences épiscopales nationales, qui informent et donnent des orientations politiques sur une variété de thèmes ; ceci peut constituer une réelle opportunité de dialoguer avec l’église. Prenez contact avec les écoles et universités religieuses ; celles-ci participent énormément à
l’effort d’éducation dans de nombreux pays et représentent un point d’entrée central pour discuter avec les jeunes sur les thèmes de la foi et de la religion. Mesurez le langage que vous utilisez lors des débats sur les droits et la santé sexuels des adolescents. Soyez à l’écoute du langage utilisé par la communauté et les guides religieux sur le thème de la sexualité des adolescents. Si le langage utilisé dans un projet n’est pas sensible aux valeurs de la communauté, cela peut créer des tensions inutiles et une barrière potentielle entre la communauté et le projet. Par exemple, le terme « circoncision féminine » est plus neutre que « mutilation génitale féminine », et peut être considéré comme acceptable pour initier le dialogue. Consultez les différents guides et rapports publiés par les organisations religieuses et non religieuses. Par exemple, la publication de la FNUAP intitulée « Culture Matters » (L‘importance de la culture) est une excellente source d’idées et de suggestions. Renforcez les mécanismes de référence avec les prestataires religieux. Dans de nombreuses régions du monde, les organisations spirituelles sont à l’origine d’une grande partie des soins de santé et de l’enseignement. Un nombre croissant d’organisations religieuses reconnait le besoin de développer des partenariats et des alliances avec d’autres organisations spirituelles et laïques. L’échange de bonnes pratiques et le combat commun pour de meilleurs soins de santé des jeunes sont des éléments importants de ces partenariats.
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Quelques ressources clés
Remerciements
UNFPA Culture Matters, Working with communities and faith based organizations (2004) at www.unfpa.org/publications/ detail.cfm ?ID=172
Comme indiqué précédemment, ce document est le résultat d’un processus initié par le secrétariat de l’IPPF pendant une conférence internationale sur les jeunes qui s’est tenue pendant trois jours à Rabat, au Maroc, en novembre 2009. Cette conférence a impliqué le personnel du bureau central et de tous les bureaux régionaux de l’IPPF, des jeunes volontaires originaires d’Iraq, d’Egypte, du Bangladesh, de l’Inde, du Maroc, de la Palestine, d’Irlande, du Chili, du Brésil, de l’Ouzbékistan, de Malaisie, du Cameroun et du Ghana. Gill Lewis a été le principal instigateur de la conférence. L’IPPF souhaiterait remercier l’expertise, l’enthousiasme, l’inspiration et la précieuse assistance de tous ceux qui ont contribué au développement de ce guide, sans qui la publication de ce document n’aurait pas été possible. L’auteur principal de ce document est Maria Zuurmond. Les principaux éditeurs sont Doortje Braeken et Tim Shand de l’IPPF.
FHI/Youth Net guidelines, A series of publications on engaging with different religions from FHI at www.fhi.org/en/ Publications/index Ecumenical Advocacy Alliance 2007, Scaling Up Effective Partnerships : A guide to working with organizations in the response to HIV and AIDS at www.aidsportal.org/ Article_Details.aspx ?ID=3745
Quelques sites utiles L’organisation « Advocates for Youth » dispose d’une rubrique consacrée à la foi et à la spiritualité : www.advocatesforyouth.org/ index.php ?option= com_content&task=view&id=1380&Itemid=838 L’alliance œcuménique « Agir Ensemble » fédère des églises et organisations chrétiennes au niveau international, pour lutter conjointement contre le VIH et le SIDA. www.e-alliance.ch/en/s/about-us/
Votre avis nous intéresse Partagez vos expériences sur la religion, la foi, la sexualité et les jeunes. Ecrivez-nous par voie postale ou électronique (voir contacts au verso). Nous comptons sur vos expériences et vos idées car nous cherchons à développer et améliorer nos services et notre travail dans des contextes spirituels et religieux.
Notes de bas de page 1
Conférence marocaine des groupes de jeunesse : http://www.ippf.org/en/Resources/Reports-reviews/ 9th+Youth+Working+Group+Meeting+Report.htm
2
WHO 2003, Towards adulthood : exploring the sexual and reproductive health of adolescents in South Asia.
3
P.15 Ecumenical Advocacy Alliance, 2007. Exploring Solutions – How to talk about HIV Prevention in the Church.
4
King & Beattie 2005 :3 ‘Editorial’ in Gender, Religion and Diversity : Gender Analysis and Policy, London : Routledge.
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Cette publication est destinée aux jeunes qui souhaitent débattre sur des sujets tels que la religion, le sexe et les rapports amoureux. Il sera également très utile aux adultes qui travaillent avec les jeunes, aux guides religieux, ainsi qu’à toute personne intéressée par ce débat sur la religion, la foi et la sexualité des adolescents. Les Voix de l’Espoir explique pourquoi les dialogues sur le sexe, l’amour et la religion sont primordiaux. Il examine les dilemmes rencontrés par les jeunes qui vivent dans différents contextes religieux, y compris en termes de relation amoureuse, de contraception et de grossesse. Il donne des conseils sur le lancement d’un débat avec d’autres jeunes sur la religion et la sexualité, et sur la manière d’impliquer les parents et les guides religieux. Il apporte également des recommandations aux organisations sur la manière de soutenir au mieux les jeunes et de promouvoir le dialogue sur la sexualité et la foi. Nous devons écouter la voix des jeunes sur ces sujets, pour mieux comprendre les difficultés qu’ils rencontrent et pour reconnaître l’impact positif qu’apporte la foi dans leur vie. Ces voix nous apprennent que nous partageons de nombreuses valeurs communes, que nous soyons croyants ou non – et cela nous donne de grands espoirs quant à notre travail à venir sur la promotion de la santé et des droits des adolescents en matière de sexualité et de procréation.
Edité en janvier 2010 IPPF 4 Newhams Row London SE1 3UZ Royaume-Uni Tél. +44 (0)20 7939 8200 fax +44 (0)20 7939 8300 email info@ippf.org site internet : www.ippf.org Association caritative enregistrée aux Royaume-Uni sous le n° 229476 Conçu par Engage Group www.engagegroup.co.uk 16 Les Voix de L’espoir
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