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Le mal des ardents

Le mal des ardents

Appelé également Feu Sacré ou Feu Saint-Antoine, le mal des Ardents semble consumer le corps de l’intérieur provoquant des lésions cutanées, allant parfois jusqu’à la gangrène des membres. Une mauvaise irrigation du cerveau entraîne des crises de démence, des hallucinations.

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Si les deux formes de la maladie, convulsivante et gangréneuse, semblent être identifiées dès la fondation de l’ordre aux confins des XIe et XIIe siècles, ce n’est qu’à partir de la fin du XVIe siècle que l’origine du mal est définitivement identifiée : il s’agit en réalité d’une intoxication à l’ergot de seigle, un champignon parasite des céréales.

Afin d’endiguer le processus, les hospitaliers prodiguent, en l’abbaye mais aussi dans les hôpitaux de l’ordre, des soins ciblés faisant usage de plantes, et une hygiène alimentaire dépourvue de farine contaminée.

Les amputations sont confiées aux chirurgiens qu’ils emploient, parmi lesquels Jean Gispaden, Hans von Gersdorff, Jean Corneil Agrippa, Guy Didier ou Ambroise Paré dont les descriptions donnent de précieuses indications sur le traitement à la fois médical et chirurgical du mal.

Ex-voto anthropomorphique Italie ( ?), XIXe siècle Métal argenté Musée de Saint-Antoine-l’Abbaye © Jean-Sébastien Faure / Musée de Saint-Antoine-l’Abbaye

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