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COSTA RICA, TERRE SAUVAGE

É V A S I O N E N P L E I N E N A T U R E

NUL NE L’IGNORE : LE COSTA RICA EST UN VÉRITABLE JARDIN D’ÉDEN. PETIT PAYS À LA GRANDE BIODIVERSITÉ, LE COSTA RICA POSSÈDE DE QUOI ÉMERVEILLER TOUS LES AMOUREUX DE LA NATURE. DU PACIFIQUE À LA CÔTE CARAÏBE, IL DÉVOILE UNE MULTITUDE DE PLAGES TOUTES PLUS BELLES LES UNES QUE LES AUTRES, DES VOLCANS MAJESTUEUX, DES FORÊTS TROPICALES DENSES… CETTE BEAUTÉ DE PAYSAGES DIVERSIFIÉS ET SON CARACTÈRE SAUVAGE SÉDUIT LES VOYAGEURS AUX ÂMES AVENTURIÈRES.

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À LA DÉCOUVERTE DE L’OR VERT ET DE LA PURA VIDA

Le Costa Rica, patrie du bonheur intérieur brut ? Le pays se place régulièrement en tête des classements sur la félicité mondiale. Derniers podiums en date : la première place du Happy Planet Index, en 2017. Une constance qui ne doit rien au hasard, mais s’enracine dans une géographie à part et une histoire en forme d’exception culturelle sur le continent américain. Avec ses deux façades littorales et ses importantes variations d’altitude, le Costa Rica jouit d’une biodiversité à la densité exceptionnelle. Ce minuscule territoire, qui couvre seulement 51 100 km2 (soit 0,03 % des terres émergées), abrite 4 % des espèces animales et végétales connues. Et même une poignée de dinosaures sortis de l’imaginaire de l’auteur Michael Crichton et du cinéaste Steven Spielberg, qui en firent le paradis perdu de Jurassic Park. En 1502, alors qu’il débarquait sur une île au large de l’actuel Puerto Limón, Christophe Colomb, frappé par la beauté du lieu, l’avait surnommé « la huerta » (« le jardin »). « Nous sommes entourés par la nature, rappelle Alejandro Abarca, économiste à l’université du Costa Rica. Il suffit de prendre le bus ou de conduire pendant trente minutes pour se retrouver dans la forêt tropicale ou dans un parc national, ce qui ne manque pas d’influer sur le bien-être de la population. » Le pays a aussi su tirer le meilleur parti financier d’un tel environnement, en misant, avant tout le monde, sur l’écotourisme. Depuis trente ans, le Costa Rica multiplie le nombre de parcs nationaux et de zones protégées. Ils couvrent aujourd’hui plus du quart du territoire. Soit plus de 160 sanctuaires à la diversité remarquable, où alternent forêts tropicales, mangroves, volcans, cordillères, marais, plaines...

/ Le Costa Rica, petit Etat d’Amérique centrale, pionnier de la protection de l’environnement, a fait de sa nature préservée et de sa biodiversité exceptionnelle une vitrine nationale. Pénétrer une nature intacte, s’inviter dans un écosystème préservé, c’est précisément ce qui fait l’attrait du Costa Rica. Sa situation privilégiée sur l’isthme américain, entre le Nicaragua au nord et le Panama au sud, l’Atlantique et le Pacifique, en fait un couloir biologique extraordinaire. Une arche de Noé installée sur trois chaînes volcaniques, riche de 850 espèces d’oiseaux, 180 d’amphibiens et 220 de reptiles, 34 000 insectes et 230 mammifères, sans compter les 12 000 espèces de plantes, selon l’Institut national de la biodiversité.

UNE DESTINATION 100% NATURE

Bercé par un climat tropical, le Costa Rica est une destination agréable toute l’année, même si la saison sèche, qui débute en décembre et se termine en avril, est à privilégier si l’on souhaite éviter les risques de pluie en fin de journée. Le Costa Rica compte de nombreuses plages de sable blanc ou noir. Les plages de la côte Caraïbes sont idéales pour la pratique de la plongée, de la pêche sportive ou toute simplement de la baignade. Celles de la côte Pacifique, à l’instar de Esterillos, Jacó, Hermosa, Boca Barranca, ou encore celles du secteur du Golfito, où se forme la célèbre « grande vague gauche », sont très appréciées des surfeurs. La rédaction vous conseille de passer une journée dans le Parc National Isla del Coco. Inscrit au Patrimoine de l’Humanité en 1997 pour sa beauté naturelle et sa richesse biologique, il comprend une île de 24 km2 bordée d’une eau turquoise abritant des milliers d’espèces de poissons, requins, dauphins, raies Manta, mollusques et autres espèces marines. Surnommée « la plus belle île au monde » par le Commandant Cousteau, elle compte deux plages dans les baies de Wafer et de Chatham. À terre, on découvre de jolies zones boisées et de nombreuses cascades.

Côté Caraïbes, premier arrêt au coeur du Parc National de Cahuita à la plage Playa Blanca. Une plage de 3 km de sable blanc avec de nombreux récifs coralliens et une végétation encore très sauvage. Un écrin au coeur de la forêt tropicale. Ensuite, direction Playa Negra au sud du village de Puerto Viejo de Talamanca. La particularité de cette plage est la couleur noire de son sable. Enfin, à côté de Punta Uva se trouve la Playa Manzanillo avec un sable jaune et une végétation très dense. De jolies balades en perspective sur cette plage longue de plus de 3 km. Sur la côte Pacifique, la Playa Santa Teresa vaut le détour, notamment pour les amateurs de surf. Les couchers de soleil y sont particulièrement beaux. Pour les amateurs de plongée sousmarine, la Playa Pan de Azucar comblera tous vos désirs. Ensuite, la Playa Conchal dans la baie Brasilito est une des plus réputées du pays. Un paradis pour la baignade et la plongée, avec une biodiversité incroyable. Encore un peu plus au Nord-Ouest, vous découvrirez la méconnue Playa Naranjo, au sable blanc immaculé. Légèrement isolé, vous pourrez profiter du calme et de la nature sans vous soucier des touristes à vos côtés. A noter qu’il n’y pas d’hôtels : prévoyez votre tente !

LA PURA VIDA, C’EST UN ÉTAT D’ESPRIT, UNE PHILOSOPHIE. C’EST UNE EXPRESSION LOCALE QUI PEUT SE TRADUIRE PAR PROFITER DES RICHESSES QU’OFFRE LA VIE .

En descendant vers le sud, toujours la côte Pacifique, se trouve le Manuel Antonio National Park : une splendide réserve naturelle. C’est un ballet parfaitement orchestré où singes, capucins, paresseux, oiseaux, iguanes, tortues et papillons multicolores jouent chacun leur partition, nous emportant dans une féerie extraordinaire. Sans compter, qu’aux détours des sentiers, se profilent de superbes plages bordées de cocotiers. On dirait ici que le paradis est accessible à tous, sans effort, pour les familles avec enfants ou les hordes de touristes. La nature dans son infinie richesse face à un public béat, venu de tous les horizons pour l’admirer, ici, dans toute sa splendeur. Pour préserver son site, les entrées sont limités à 600 visiteurs par jour la semaine et 800 le week-end. Au centre du pays, le volcan Arenal, à la silhouette en cône parfait, on longe l’un des plus grands lacs du pays et l’on se plonge avec délice dans des sources chaudes, naturellement chauffées à plus de 30°, entre cascades et jungle luxuriante. Au parc national du volcan Poás, on croise des cascades irréelles, entourées d’une végétation foisonnante, avant d’atteindre le cratère abritant un lac acide d’un turquoise éclatant. Après cette vision féerique, on entreprend un saut dans le vide, accroché à un solide filin métallique, pour survoler la canopée : frissons garantis. Les parcours en tyrolienne sont, à raison, l’une des activités touristiques phares du pays. Le Parc du Corcovado est également l’un des sites les plus visités du pays. Sur les sentiers balisés, vous serez accompagné par les cris des singes hurleurs et une horde d’oiseaux tousplus magnifiques les uns que les autres. On comprend désormais mieux ce que signifie la «pura vida». Expression locale du Costa Rica qui peut se traduire par « profiter des richesses qu’offre la vie », les habitants l’utilisent pour saluer les touristes, mais c’est lorsqu’on découvre les nombreuses richesses de ce pays qu’elle prend tout son sens. Sans surprise donc, le Costa Rica a été désigné le pays le plus heureux du monde, essentiellement parce que ses habitants ne s’angoissent pas pour des futilités. Les «Ticos», nom que l’on donne aux autochtones, portent sur la vie un regard décontracté et simple: pas de soucis, pas d’histoires, pas de stress. Mais où donc les Costariciens sont-ils allés chercher cette expression ? Selon Anna Marie Trester qui s’est penchée sur la question, un film du titre de “Pura Vida”, réalisé par Gilberto Martinez Solares, serait arrivé au Costa Rica du Mexique en 1956. Dans ce film, “Pura Vida” exprime l’éternel optimisme de l’infortuné “Clavillazo”, personnage comique incarné par l’acteur Antonio Espino, qui collectionne les malheurs. L’expression passe vite dans le langage courant, devenant de plus en plus populaire, au point qu’en 1970, “Pura Vida” est utilisé à l’échelle du pays. Elle en est maintenant devenue la devise nationale, qui qualifie l’esprit costaricien et notre manière d’être. Curieusement, Pura Vida s’avère suffisamment polyvalent pour s’adapter à presque toutes les situations ; ainsi, l’intégrer dans une conversation procure une certaine fierté lorsque toute autre option fait défaut. Si vous voulez faire l’expérience d’une vie paisible, simple, dépouillée, fondée sur une grande appréciation de la nature, de la famille et de l’amitié, on vous invite à visiter le Costa Rica.

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