1 minute read

Comment les syndicats ont-ils réagi ?

Aide d’urgence apportée par NETWON au Népal

Pour les syndicats, l’incapacité des gouvernements à relever les défis à court et à long terme auxquels se heurte l’industrie des transports publics est un enjeu de premier plan. Les syndicats qui comptent des membres dans l’économie informelle des transports ou des alliances avec des associations de l’économie informelle sont les mieux placés pour créer et animer des plateformes de négociation avec les autorités et, le cas échéant, jouer un rôle actif dans le transfert des subventions directement auprès de la main-d’œuvre.

Dans certaines villes, les syndicats et les associations redécouvrent deux des fonctions les plus fondamentales du mouvement ouvrier : l’aide mutuelle et le soutien coopératif entre travailleurs en temps de crise, qui furent d’ailleurs dans bien des cas à l’origine du mouvement syndical. Lorsque l’État est incapable de, ou peu enclin à fournir une protection sociale de base aux travailleurs, ces derniers doivent eux-mêmes s’organiser par le biais de l’entraide, à l’instar des coopératives d’épargne et de crédit (SACCO), des fonds sociaux volontaires soutenus par les syndicats ou des groupes informels d’entraide.

AIDE D’URGENCE

Nombreux sont les pays où tous les transports en commun ont été mis à l’arrêt, exposant les travailleurs à d’énormes di icultés en raison de pénuries alimentaires. Devant le soutien inexistant de certains gouvernements, les syndicats et les associations de travailleurs se sont mobilisés pour apporter une aide d’urgence immédiate.

Au Népal, par exemple, l’Association nationale des travailleurs des transports (NETWON) a mobilisé son réseau de sections syndicales pour distribuer de la nourriture à ses membres à travers tout le pays, elle a distribué des EPI et négocié avec les employeurs afin de proposer des tests de dépistage gratuit du Covid sur certains lieux de travail. Une section de NETWON située non loin de la frontière avec l’Inde a apporté une aide alimentaire à des travailleurs migrants indiens bloqués.

Au Kenya, le syndicat Public Transport Operators Union (PUTON) a aidé les conducteurs au moyen de prêts en espèces et en supportant les frais d’hospitalisation grâce à son fonds de protection sociale, auquel ses membres contribuaient régulièrement.

Le National Union of Seafarers Sri Lanka (NUSS) a distribué des kits de ration alimentaire à plus de 100 chau eurs de pousse-pousse et de taxi employés par des plateformes.

This article is from: