ITnation #33 Juin 2011

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LUXEMBOURG

Vers de nouveaux défis

GRAND ENTRETIEN | Claude Roeltgen, Head of IT & Organisation à la LBLux

LE GUIDE SPÉCIAL Cloud Computing, SaaS et datacenters

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IT FINANCE

Actual IT

Actual IT

CSSF

Microsoft

C-Services

Bientôt 10 ans pour les PSF

reprend Skype

lance SmartKwizz

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Le cloud démocratisé dès demain ?

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Le cloud, encore et toujours, continue à faire parler de lui, en témoignent les nombreux évènements organisés autour de cette thématique à Luxembourg. Qu'est-ce qui n'a pas encore été évoqué ? N’a-t-on pas fait le tour de la question ? Le moment est venu de quitter le concept pour passer à l’action ! Les technologies semblent matures et les offres commerciales se construisent : cloud public, privé, hybride, IaaS, PaaS… Comme le rappelle Joseph Tucci, CEO d’EMC Corporation, en ouverture d’EMC World 2011, «les data analystes sont les nouveaux entrepreneurs de demain», la gestion de l’information devenue cruciale, peut gagner en flexibilité avec le cloud, à condition que les données soient traçables. Plus mobiles et accessibles de toute location, les données vont davantage vers l’utilisateur. Si plusieurs secteurs, notamment le monde bancaire, sont encore réticents à Luxembourg, certains décident de prendre le risque. La LBlux, à l’honneur du Grand entretien de ce mois-ci, est de ceux-là. L’intranet de la banque ira ainsi d’ici peu dans le cloud de Dimension Data. Passage obligé pour beaucoup, il manque pourtant encore au cloud une régulation solide pour encadrer et responsabiliser les pratiques. Une des nombreuses tâches qui attend la CSSF…

Florence Thibaut


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ACTUAL IT

GRAND ENTRETIEN Claude Roeltgen, Head of IT& organisation à la LBLux

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18 - CSSF : bientôt 10 ans pour l’agrément PSF 22 - Steria : fête les 7 ans de son agrément PSF 29.3 24 - Microsoft rachète Skype 26 - ING relance sa vision stratégique 29 - HP challenge Cisco 30 - C-Services lance SmartKwizz 32 - EMC m ise sur la combinaison Big Data/cloud computing 34 - LuxCloud provisionne le cloud 36 - Dimension Data a nalyse les communications unifiées 38 - L’Apsi et la Fedil-ICT e nvisagent le futur de la place 40 - Ernst& Young p ousse le Service Organization Control Report 42 - NetGuardians d éclare la guerre aux fuites de données 44 - PwC i nvite 80 étudiants à découvrir Luxembourg

IT EVENTS 47 - ITnation célèbre sa 4e nuit des CIO’s 51 - HP automatise les applications avec CTG 52 - AlarmTILT fixe la barre très haut

PORTRAITS 54 - Perso : P atrick Ittah, Managing Director chez Orange 56 - Perso : A nne Humbert, Senior Vendor Manager à la RBC Dexia


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Grand Entretien

Claude Roeltgen Head of IT & Organisation à la Banque LBLux

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claude Roeltgen Grand entretien

Quel est votre parcours personnel au sein de la LBLux ?

Ce que nous faisons encore aujourd’hui, c’est essentiellement la partie applicative, principalement pour le volet luxembourgeois, ainsi que les parties organisation, sécurité et infrastructure. À la fin du chemin, nous serons la LBLux avec notre Branch et notre société de fonds. Les activités de Corporate Lending et de Private Banking resteront certainement

je pense que nous étions les premiers à le faire à Luxembourg. À l’époque, tout ce qui relevait d’ITIL et semblables n’existait pas encore. Nous avons dû gérer les différences de langues, de cultures et de procédures nous-mêmes. Nous avons appris de nos erreurs dans le cadre de ces projets, ce qui était parfois douloureux, mais surtout passionnant ! En quelque sorte, nous avions créé notre ITIL interne. Avec les années et les clients, nos structures sont progressivement devenues matures. Quand on se lance dans une telle aventure, on est parfois un peu trop optimiste. On s‘est dit qu’il serait sûrement possible

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C’est une longue histoire ! Je travaille à la LBLux depuis fin 1987 jusqu’à maintenant, avec une petite interruption de six ans où j’ai travaillé au Credit Suisse. J’ai eu l’occasion d’observer plusieurs évolutions, les temps ont bien changé ! C’est une situation courante pour beaucoup de mes confrères dans l’IT, on demande à l’informatique toujours plus de croissance, plus de projets et de responsabilités. Nous avons toujours été dans un cycle de croissance, ces dernières années avec la crise bancaire, nous sommes dans une phase de «moins de tout» et de réductions de budget.

d’infrastructure et de help desk. On proposait la gestion de toute la chaîne IT et ce, dans toute l’Europe, même si tous les clients ne choisissaient pas tout le portefeuille. À côté de l’IT, nous proposions aussi des services de comptabilité et de Back-Office pour l’une ou l’autre entité.

Notre situation est un peu particulière car nous étions Service Provider dans le Groupe de la BayernLB, qui s’est ensuite fortement restructuré. Forcément, il n’y a pas que l’aspect général de la place financière qui nous a impacté. Malgré une relance dans le «core business» de la LBLux (gestion de patrimoine, crédit corporates), notre portfolio de projets et de clients dans le département IT a diminué. Quand on est dans le métier depuis des décennies, on n’a pas vraiment l’habitude de vivre une décroissance informatique ! C’est un aspect tout à fait nouveau et qui n’est pas forcément facile à gérer.

Quel était le catalogue de services que vous exportiez bien ? Quel est l’impact de cette restructuration sur votre service externe ? Nous avions un portfolio très varié sur le support applicatif, la sécurité IT, le développement de nouvelles solutions, des services

des piliers importants. Une nouvelle piste est en train de s’ouvrir, nous allons être banque dépositaire pour la LRII, c’est un projet qui vient de démarrer. Ce nouveau business motive très fort nos équipes.

Que représente LBLux aujourd’hui ? Combien de collaborateurs y travaillent ? Nous sommes environ 170 collaborateurs, pour 17 employés dans le département IT. En 2005/06, nous étions 34. L’année passée, nous avons mené un grand projet d’outsourcing au niveau infrastructure, à la suite d’une restructuration de l’équipe IT.

En quoi le passage d’opérateur IT interne au rôle de fournisseur de services change-t-il le rôle du CIO ? Beaucoup ! Quand nous avons démarré l’activité d’offrir des services au groupe en 1995,

d’offrir le même service avec les mêmes systèmes et paramétrages à tout le monde, pour augmenter les synergies au maximum. Finalement on se rend compte qu’en Italie les taxes sont différentes, l’alphabet n’est pas le même en Tchéquie etc. Chacun avait son propre petit monde, les synergies étaient donc moins importantes que prévues. Les spécificités locales sont bien là et doivent être gérées. Néanmoins, nous avons permis au groupe de réaliser une économie de 3 millions d’euros par année suite au regroupement des services à Luxembourg.

Une coopération des banques à Luxembourg pourrait-elle être une piste pour le futur, selon vous ? Il est difficile de répondre à cette question. Pour le moment, il n’y a pas encore de grande collaboration entre les banques de la place. Certaines ont disparu ou ont été intégrées dans d’autres entités. Dans un tel

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claude Roeltgen Grand entretien

environnement où nous n’avons pas toujours d’influence sur les changements, une collaboration entre banques ne fait pas beaucoup de sens. La restructuration du monde bancaire est un sujet qui dépasse largement les frontières du Luxembourg. Mais nous sommes confiants que nous sommes bien positionnés dans le Private Banking et le Corporate Lending.

Pouvez-vous néanmoins mener un programme stratégique d’investissements ? Notre nouvelle activité de banque dépositaire sera quelque chose de très important pour nous, c’est quelque chose qui grandit. Un autre élément sera le remplacement de notre système Midas par l’extension de fonctionalités dans le système Apsys. Ce projet nous amènera dans sa phase essentielle jusqu’en été 2012. Nous aurons alors remplacé un de nos deux core systèmes. Nous atteindrons par ce project assez rapidement un return on investment positif, mais surtout une réduction de complexité.

En quoi la gouvernance et les obligations de compliance internationales vous impactent-elles ? Elles sont souvent vues comme des freins. On parle à présent de Bâle III, de Fatca, etc. Avant la crise de 2008, j’avais l’impression que le monde bancaire en général était sur-réglementé, on a pu constater que c’était plutôt le contraire ! Il y avait de nombreuses activités bancaires qui n’étaient pas réglées du tout. On essaye actuellement de changer ça, ce qui a bien sûr un impact sur les ressources et processus internes. Cela nécessite, en général, beaucoup d’énergie et impacte tous les départements d’une entreprise.

La crise a-t-elle diminué l’autonomie des branches au sein des groupes ? De plus en plus de décisions se prennent-elles de manière centrale ? Il n’y a pas de réponse unique à cette question. Je pense que cela varie selon les départements. Notre Controlling, par exemple, a davantage

de contacts avec Munich depuis ces deux dernières années. Côté IT, nos rapports n’ont pas vraiment changé. De part notre qualité de Service Provider, nous sommes une entité qui a toujours eu beaucoup d’indépendance. Par rapport à la taille globale du groupe, nos budgets IT restent assez limités. L’intérêt de la maison-mère est certain, mais il n’est pas bloquant. Les projets importants, nous les présentons toujours à Munich. En général, l’accord recherché peut être obtenu quand on a de bons arguments et quand on s’est bien préparé.

En parallèle, existe-t-il des volontés de créer davantage de synergies au sein du groupe ? Nous avions la volonté d’offrir d’autres services applicatifs aux entités du groupe, mais ces projets n’ont pas pu aboutir. Si on parle d’infrastructure, nous sommes désormais plus petit. De l’autre côté, nous utilisons certaines applications offertes par Munich aux niveaux Controlling, Back-Office, Treasury ou Corporate Lending. Cela concerne plutôt les domaines satellites, le noyau reste local. Ce partage existait déjà avant, il est resté stable.

Comment la filiale luxembourgeoise vit-elle cette incertitude dans l’attente de la décision européenne ? Nous nous portons bien ! Même si nous n’avons pas fait la meilleure année, nos chiffres sont plutôt bons. Nous avons pris le parti de nous concentrer sur les zones d’activités où nous étions les plus performants. Ce qui, à la lumière de ces derniers mois, était une excellente décision. Je pense que le business que nous faisons actuellement restera profitable, la tempête qui nous entoure n’est pas la nôtre. Notre noyau est sain, notre stratégie locale et notre portfolio sont stables. Nous sommes relativement confiants.

projet d’outsourcing n’a pas le potentiel de passionner énormément. Evidemment, c’est toujours plus agréable quand les équipes et les budgets grandissent d’année en année.

Comment se répartit le comité exécutif ? Une voix IT est-elle représentée ? Au niveau local, nous organisons une réunion des responsables de département une fois par semaine. Nous organisons aussi des réunions à jours fixes avec la Direction. Nous avons plutôt une culture de coopération et de dialogue, notre banque est en grande partie composée de collaborateurs qui se connaissent bien. Malgré la crise, notre turnover est resté très faible. Le climat de coopération est très agréable. La voix «IT» est écoutée, et même bien écoutée.

Qu’est-ce qui a changé depuis votre livre paru en 2006 et votre constat d’«un million ou un an» ? Aujourd’hui, on pourrait plutôt parler de deux ans et 5 millions. Avec la complexité croissante de l’IT les coûts explosent, même en phase de décroissance ! C’est devenu plus difficile, mais pas impossible. Quand vous arrivez à prouver que les alternatives d’un projet sont plus chères, en général vous arrivez à obtenir votre budget. Si vous venez avec un projet qui est plutôt «nice-to-have», c’est, en effet, devenu plus difficile. Il faut prouver plus. Il faut savoir aussi que notre entité est relativement homogène, cela facilite la prise de décision. Nous avons une réputation de bien faire les choses, notre climat de travail est très constructif.

Ce climat est-il pesant ?

Votre récent contrat d’outsourcing vous a beaucoup occupé en 2010, quels ont été les prestataires choisis ? Quelle est votre vision de l’outsourcing ?

Nous continuons à mener des projets, même si les envergures sont moindres. Je ne pense pas que nos collaborateurs en IT considèrent la situation comme pesante, même si un

Dans la première édition allemande de mon livre en 2006, je parlais très négativement de l’outsourcing. Je dois revenir sur mes mots de l’époque. Il faut faire le constat que l’IT

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devient de plus en plus complexe, il devient presque impossible d’avoir des spécialistes dans tous les domaines : téléphonie, le réseau, les Firewall... Surtout qu’il faut toujours un back-up, donc il faut dédoubler les équipes, c’est très compliqué à gérer. Pour une banque comme la nôtre, l’outsourcing de l’infrastructure est la seule voie possible avec un partenaire solide. Finalement, l’outsourcing nous a permis de gagner une plus grande vitesse d’exécution, des économies et une meilleure répartition des compétences. Gérer son infrastructure devient plus facile de cette manière. Il ne faut plus organiser les priorités dans l’équipe, les formations etc. Tout cela a disparu, on prend moins de risques opérationnels, c’est une certitude. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, l’externalisation peut même générer des emplois. Elle ne mène pas forcément à la disparition des équipes IT. Deux de nos collaborateurs sont ainsi passés d’une fonction purement technique à Managers et gèrent à présent les relations avec les fournisseurs. Nous n’avons pas eu de transfert de staff. Je resignerais tout de suite. Le risque opérationnel n’est jamais nul, mais diminue fortement. Il est extrêmement important de contrôler tous les processus et d’avoir une relation étroite avec le prestataire. En fin de compte les risques sont diminués et les possibilités sont augmentées. Notre modèle prévoit que l’initiative des projets doit rester la nôtre.

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Cela vous permet-il aussi d’envisager des sujets innovants comme le cloud ? Nous serons dans le cloud de Dimension Data d’ici quelques semaines. Notre Internet et Intranet seront hostés dans un cloud privé. Cette idée a été discutée avec eux, nous avons co-construit l’offre. Nous serons leur 1er client ! L’innovation reste possible dans le cadre d’un contrat d’outsourcing, mais l’idée vient en général du client plus que du prestataire.

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De toute façon, la banque est obligée de prendre ses responsabilités, car nous le savons bien, la responsabilité ne peut être outsourcée. Il faut garder le contrôle sur ce qui se passe, être à la base des initiatives et être à la fin de la chaîne pour prendre les décisions finales. Nous restons très fortement impliqués dans notre infrastructure. Notre positionnement est de garder le Management et de laisser le «doing» à notre partenaire. Essayer d’outsourcer la responsabilité est la principale cause d’échec. Ce qui vaut aujourd’hui pour l’infrastructure, sera certainement aussi valable pour les applicatifs à l’avenir, mais le chemin est encore long. Sans la taille nécessaire, les banques ne peuvent plus s’offrir un service informatique complet. Les budgets sont trop conséquents pour les petites entités.

Depuis la publication de votre livre, quels sont les autres éléments qui auraient pu changer ? Je pense que d’ici cinq ou dix ans, on n’installera plus les systèmes dans ses propres centres de calcul, on s’abonnera plutôt à un applicatif web qu’on paiera et utilisera à la demande, sans s’occuper de ce qui se passe derrière. Déjà aujourd’hui, sur les petites applications satellites, des solutions existent. Les initiatives sont déjà là, je suis sûr qu’elles vont aboutir. Les structures internes des départements IT vont certainement changer et dans cinq ou dix ans, le monde se posera la question pourquoi toutes les entreprises avaient leur propre infrastructure avec du staff à eux. L’autre aspect important c’est celui des applicatifs mobiles. Il y a très peu de temps, beaucoup de gens pensaient que les iPhones étaient surtout destinés à jouer. Cela a changé. Tous les applicatifs vont être amenés à tourner sur ce genre de devices, mais plus sur des PCs classiques. Dans le Private Banking, la génération suivante de clients exigera d’avoir accès à «tout partout à tout moment». Du côté de la génération actuelle, ce n’est pas encore le cas. Nous n’avons pas encore de projets concrets, mais nous


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claude Roeltgen Grand entretien

savons que le monde change et nous allons nous y préparer. Nous sommes toujours au stade de la réflexion.

Quel sera l’impact de ces changements sur le CIO ? Je pense que le métier de CIO vient à échéance. Il faut se rendre à l’évidence que ce qu’on a fait ces vingt dernières années n’est plus vraiment demandé. Aujourd’hui, tout ce qui est technologie pure, vous allez l’outsourcer, même si l’aspect Management restera. Du côté applicatif, de nouvelles offres vont apparaître suivant cette logique. L’évaluation de fonctionnalités est davantage un sujet business qu’IT. Le rôle du CIO deviendra plus celui de coordinateur, son scope sera réduit. L’innovation était réservée au château IT puisqu’elle était historiquement de nature purement technologique. Aujourd’hui, l’innovation est principalement dans les processus et les produits offerts aux clients, la technologie, même si elle devenue plus complexe, sert de moyen de transport. Donc, l’innovation est un sujet auquel tous les acteurs dans une entreprise doivent s’intéresser – il n’y a plus de «chasse gardée». Le rôle du CIO sera alors plutôt celui d’un canalisateur d’initiatives.

l’étaient au Luxembourg. Maintenant, c’est tout à fait l’inverse ! Vu Internet et applications mobiles, toute la planète est notre clientèle potentielle et les prestataires ICT sont implantés au Luxembourg. Avec le cadre existant, on n’imagine pas encore entièrement les gigantesques possibilités que nous avons. Étant informaticien, on doit se réjouir de ce qui se passe actuellement. Nous sommes sur la bonne voie et je suis très optimiste pour le futur.

Comment voyez-vous Luxembourg évoluer ?

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Nous sommes dans une phase de transition du «bancaire» vers «ICT». Le Luxembourg a historiquement toujours très bien su gérer ces phases de changement. Je crois que les initiatives gouvernementales de ces dernières années pour créer un cardre légal, fiscal et technologique nécessaire pour cette transition est très avancé et très prometteur. Par le passé, les sociétés ICT étaient implantées à l’étranger et leurs clients

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ACTUAL IT > CSSF : bientôt 10 ans pour l’agrément PSF p18 > Steria : fête les 7 ans de son agrément PSF 29.3 p22 > Proud to promote Luxembourg ‘s sky(pe) p24 > ING rugit de plaisir p26 > Cloud Computing + Big data = big opportunities p29 > HP adresse un carton bleu à Cisco p30 > SmartKwizz, une nouvelle plate-forme ludique p32 > Provisionning the cloud p34 > Unified and centralized communication transforms businesses p36 > L’Apsi et la Fedil-ICT envisagent le futur de la place p38 > The Service Organization Control Report : a major compétitive advantage p40 > La guerre est déclarée : stop aux fuites de données dans le milieu bancaire p42 > PwC invite 80 étudiants à découvrir Luxembourg p44

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Bientôt dix ans pour l'agrément PSF Fondé pour démêler les différentes possibilités d'outsourcing et protéger le secteur financier, l'agrément PSF fait encore souvent parler de lui. Mis en place par la Commission de surveillance du secteur financier à la suite de la loi du 2 août 2003, son rôle reste avant tout de réguler les services de sous-traitance non financiers, particulièrement les services informatiques et de professionnaliser le secteur. L'occasion est donnée de revenir sur le rôle de la CSSF auprès des 81 PSF qu'elle encadre à Luxembourg. Créée en 1999 suite à la transformation de l'Institut Monétaire Luxembourgeois devenue Banque Centrale de Luxembourg, la Commission de surveillance du secteur financier a traversé plusieurs révolutions. Après le passage à l'an 2000, l'explosion d'Internet et des sites web pour les banques ou encore la démocratisation de l'outsourcing, la CSSF doit à présent faire face aux nouvelles technologies comme le cloud computing et les enjeux qui en découlent. Son défi majeur reste de suivre les dernières innovations technologiques, tout en veillant au respect des règles de qualités dictées par le cadre prudentiel financier international, qui s'imposent aux sociétés disposant de l'agrément PSF.

Un label de qualité

David Hagen, Chef de Service à la CSSF

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Par loi, la CSSF dispose de deux missions officielles : la surveillance prudentielle et la supervision publique de la profession de l'audit. Elle a ainsi été désignée autorité compétente pour le contrôle des établissements de crédits, des fonds de pensions et de tout autre professionnel du secteur financier, à l'exception du secteur des assurances qui relève du Commissariat aux Assurances (CAA). C’est elle qui applique les conditions de la loi pour devenir PSF et contrôle les procédures. Composée d'une équipe de six personnes, qui verra ses effectifs croître prochainement, elle s'assure également de la fiabilité financière des entreprises et traite la dizaine de demandes d'agrément lui parvenant chaque année. «Le nombre de PSF fluctue, certains y renoncent lors de fusions ou le perdent suite à leur manque de substance, notamment à défaut de prestations

qui relèvent de l'agrément ou encore par manque d'administration centrale. En 2011, les demandes sont en phase de croissance», explique David Hagen, CIO de la CSSF. L'objectif initial était bien d'obtenir un outsourcing régulé pour le secteur financier à Luxembourg en mettant en place un domaine de conformité unique. «L'agrément PSF avait comme ambition de créer un cadre réglementaire qui intègre les prestataires à l'environnement légal des professionnels financiers au niveau de l'outsourcing. Certaines banques ont ensuite réinterprété le principe en justifiant le recours aux PSF pour toute manipulation de leurs données confidentielles en croyant être protégées de tout risque. Cela dit, très peu d'entre elles choisissent d'outsourcer leurs fonctions de support et de confier toute ou partie de leur gestion opérationnelle. Il s'agit en fait souvent d'un demi-outsourcing qui ne concerne que


PSF de support actual IT

la maintenance. Nous sommes aujourd'hui en train de retourner à la logique initiale. Cela ne sert à rien d'utiliser un PSF uniquement pour le principe de délégation de la responsabilité de la confidentialité», continue-t-il.

Vers une nouvelle approche Pour obtenir cette appellation de PSF, il faut impérativement disposer d’un contrat qui justifie cet agrément endéans un an à compter de l'obtention de l'agrément. Ce délai est ensuite réduit à six mois, ce qui signifie qu'un PSF de support dont l'ultime prestation requérant l'agrément s'arrête, ne dispose alors que de six mois pour retrouver un client financier avec qui contracter à nouveau pour une prestation de même nature. De ce fait, tant que le PSF dispose d'un contrat valide, il conserve son agrément. L’entreprise doit aussi rendre des comptes mensuellement sur sa situation bilantaire et ses niveaux de pertes et profits, la CSSF s'assurant que les assises financières restent suffisantes. La confidentialité est un des principes directeurs, le PSF ne peut pas communiquer sur son statut, encore moins en faire la promotion à des fins commerciales. Chacun d'entre eux possède un agent CSSF désigné et responsable de son compte. La surveillance se fait essentiellement sur base de réviseurs externes qui ne jugent pas de la qualité des prestations, mais bien de la conformité des activités par rapport au cadre réglementaire. De la même façon, la CSSF ne participe pas directement à la promotion de la place, son rôle est bien d'encadrer une profession réglementée. Le service en charge de la surveillance des PSF de support à la CSSF va bientôt changer sa

manière de fonctionner. Une approche davantage basée sur les risques va prochainement être adoptée lors de la sortie d'une prochaine circulaire. «Nous allons améliorer la communication entre les différents acteurs impliqués, nous souhaitons aussi être plus proches des entreprises et nous concentrer sur une surveillance de terrain plutôt qu'une surveillance administrative. La nouvelle circulaire mettra également l'accent sur le "self-assessement" des PSF, les entreprises vont pouvoir s'auto-évaluer plus efficacement. Plus elles feront de travail d'analyse elles-mêmes, moins le réviseur devra intervenir», poursuit David Hagen. Si les critères d'obtention de l'agrément évoluent selon les risques, les principes fondateurs restent similaires. «La question de base "menez-vous vos activités de manière responsable ?" est toujours la même. Les exigences évoluent selon le marché et les évolutions technologiques. Nous voulons éviter que les sociétés se lancent dans des technologies qu'elles ne maîtrisent pas et dont elles ne connaissent pas les risques opérationnels», ajoute-t-il.

Quid du cloud ? Le cloud, encore peu adopté à Luxembourg, suscite encore la controverse. Le concevpt en tant que tel se limite parfois à une simple virtualisation. «Beaucoup de sociétés proposent du cloud qui n'en n'est pas un, sur base de SaaS, de PaaS etc. Elles ne font que vendre le concept. En réalité, il s'agit bien souvent uniquement d'un nouveau modèle économique. Le vrai cloud se base en plus sur un clonage des systèmes qui permet une extension sans précédent de l'utilisation. Ma définition du cloud ne dissocie pas l'innovation économique de l'innovation technologique car les risques associés doivent être évalués

dans leur intégralité, tout au moins en l'état actuel de nos connaissances des vulnérabilités. Il y a encore beaucoup de travail, les vrais risques se situent au niveau de la traçabilité de l'information. Il est impératif pour une banque de pouvoir tracer une machine défaillante ou quel serveur a répondu lors d'un incident technique», précise David Hagen. Un des modèles économique du cloud le plus courant repose sur la sous-traitance en cascade avec renvois à des sociétés tierces, ce qui est difficilement applicable dans le monde bancaire qui a besoin d'une transparence maximale. «En cas de problème, recourir au contrat ne suffit pas. Il ne faut pas oublier que la responsabilité finale est toujours celle de la banque, même si elle décide d'outsourcer. Elle se doit de se poser les bonnes questions. On parle également de plus en plus de risques de hacking. Une fois à l'intérieur du système informatique, le pirate peut hacker à l'infini Pour conclure, beaucoup de travail reste à faire. Le marché luxembourgeois se prépare pour le cloud. Les concepts sont là, mais les métiers liés ne sont pas encore assez professionnalisés, notamment vis-à-vis du monde financier qui réclame des garanties spécifiques. C'est une évolution majeure et incontournable, mais qui a besoin de temps», termine-t-il. Si les technologies amenées par le cloud sont matures, une organisation des pratiques et un cadre légal doivent encore être mis en place. Par Florence Thibaut

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PSF de support actual IT

Steria fête les 7 ans de son agrément PSF 29.3 Ce 12 mai dernier, l’équipe de 77 collaborateurs de Steria célébrait la 7e année de son agrément PSF. Créée en 2004, suite à un contrat d’infogérance avec le Crédit Agricole, la filiale PSF du groupe se concentre principalement sur les marchés de la banque et de l’assurance. Après un bilan de 7 ans d’activités, la société de services informatiques envisage toujours son agrément PSF comme une manière d’affiner son savoir-faire et de développer des compétences dépassant les frontières du Luxembourg.

Une amélioration continue «À travers le respect des règlements et des processus, l’agrément doit se mériter tous les jours. Les audits peuvent être contraignants, mais ils présentent l’avantage de mettre en relief les forces et les éventuels points d’amélioration», explique Charles Mandica Directeur Général de Steria PSF Luxembourg et Vice-Président de l’Association des PSF de support (APSFS). L’APSFS se veut être un interlocuteur privilégié de la CSSF en représentant les différentes

sociétés PSF de la place. «Nous sommes force de proposition sur certains textes de loi. Notre mission est aussi de promouvoir la place financière à travers le statut, en mettant en valeur le secteur de l’ICT, pour attirer de nouveaux acteurs à Luxembourg. L’agrément n‘a pas d’équivalent en Europe, c’est un moyen d’attractivité pour notre pays», continue-t-il. Si le label permet une reconnaissance de fiabilité et un gage de sécurité financière, il ne constitue pas pour autant un argument de vente. «L’agrément signifie en quelque sorte qu’on est éligible, non pas qu’on sera élu. Ce n’est pas une fin en soi, mais avant tout une assurance que les processus légaux sont respectés par le prestataire. Son rôle central est bien de professionnaliser nos prestations dédiées à notre secteur d’activité», termine Charles Mandica. par Florence Thibaut

Charles Mandica, Directeur Général de Steria PSF

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actual IT Connectivité

Proud to promote Luxembourg’ Sky(pe) L'acquisition de Skype par Microsoft a fait couler beaucoup d'encre, salivé certains, ragé d'autres. Comme souvent lorsqu'une entreprise majeure dans son industrie fait bouger les choses. Revenons sur un axe différent : l'aspect luxembourgeois de cette acquisition ! «Il est parfois difficile de faire comprendre aux personnes qui trouvent telle acquisition "bizarre" qu'en fait il s'agit d'une étape-clé dans la stratégie de Microsoft, revient Thierry Fromes, le MD du bureau luxembourgeois de l'entreprise de solutions et logiciels Microsoft. Ils ne perçoivent pas l'angle sous lequel cette entreprise, Skype, demain (après l'approbation des autorités et des AG) deviendra une BU à part entière de Microsoft.»

En effet, depuis Redmont, on voit le petit nuage bleu devenir un écran pour toutes les familles logicielles : dans la gamme professionnelle comme Exchange ou Lync ; dans le Consumer Business auprès de Messenger, Hotmail ou Live ; dans l'entertainement comme avec la XBox et Kinect, ou dans les solutions Cloud dont 360 couvrant la mobilité, la next-tv, etc. «Cette acquisition fait beaucoup de sens pour nous et s'inscrit pleinement dans la volonté de convergence multi-plates-formes et multi-devices sur laquelle Microsoft se place depuis quelques années. Cette acquisition est stratégique !»

Un utilisateur de Skype vaut 15 dollars Elle démontre aussi les capacités de Microsoft d'accélérer le grand refresh pour l'ICT de demain. Le géant dispose d'un trésor de guerre en cash, qui permet de passer aux étapes supérieures. 8,5 milliards de dollars dans ce contexte ouvrent aussi l'ère des grandes acquisitions d'après crise. «Nous avons toujours voulu garder des capacités financières pour réaliser les bonnes opérations qui entrent dans la stratégie globale.» Et cette acquisition devrait aussi en quelque sorte renforcer les partenariats-clés comme

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ceux de Nokia (Windows Mobile) et de l'alliance avec Samsung pour la tablette géante Surface II. Cela coupe aussi les ailes à des compétiteurs nouveaux qui sont aussi dans des positions favorables pour les grands achats, ne traînant pas un historique pesant et avec un appétit féroce. «Nous voulons rester un leader dans l'innovation ICT et nous faisons tout pour rendre la plate-forme Microsoft la plus accessible, la plus transparente et la plus interopérable possible.» Sur le prix, rapporté à l'échelle des 160 millions d'utilisateurs, Microsoft s'offre Skype à moins de 15 $/user alors qu'eBay en 2005 se l'était approprié pour plus de 45$/user et y avait laissé près de 2 milliards (après la revente) dans l'aventure.

Luxembourg is ICT Le fait aussi marquant lors de cette acquisition, c'est le rappel au monde entier de l'existence d'un Luxembourg terre fertile pour le secteur ICT. En effet, l'acquisition aura permis aussi de rappeler que Luxembourg est le pays natal de Skype et un pan important pour Microsoft en Europe pour son Online business auprès du grand public. «C'est vrai que nous étendons nos services à partir de Luxembourg, affirme Thierry Fromes.


Cette acquisition est bonne pour Microsoft, bonne pour Skype, bonne pour le Luxembourg. Elle met Luxembourg sur la mappemonde internet de façon brillante. Luxembourg n'est pas qu'un seul lieu de villégiature, mais aussi un terreau pour le business internet mondial.»

© Photography Raoul Somers

Il est certain que cette acquisition renforce l'image de la Place et pousse en avant les nombreux efforts gouvernementaux dans le secteur. Reste à voir si l'absorption par MS ne va pas faire pâlir le Roude Léiw derrière la bannière étoilée. «Luxembourg est un terrain propice et fécond qui facilite les M&A, les spin-offs, les start-ups. Nous en avons connu des succès au Grand-Duché. Pour Skype particulièrement, je vois aussi l'opportunité, pour une entreprise qui a démarré petit, puis grandi à Luxembourg, de rejoindre un grand groupe.» Pour Thierry Fromes, le coup est double : «Skype trouvera une nouvelle place réelle et honnête au sein du géant, et Microsoft un renfort de R&D non négligeable.» Par Raphaël Henry

Thierry Fromes, Managing Director de Microsoft Luxembourg

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actual IT application

SmartKwizz, une nouvelle plateforme ludique L'aventure SmartKwizz est née au sein de la société C-Services. Elle découle d'un appel à projet visant le monde des Smartphones et lancée par le Microsoft Innovation Center de Mons. SmartKwizz, c’est avant tout une plate-forme générique qui offre du contenu géolocalisé en déclinant le concept à la fois ludique et universel du quizz. Les Smartphones nous entraînent ainsi de découverte en découverte à travers des étapes assemblées en circuits et jeux de pistes.

Ouvert à tous, SmartKwizz propose un outil ergonomique et en libre-service qui permet à tout un chacun de créer et valoriser son propre contenu sur le marketplace SmartKwizz. Actuellement en version béta, la plate-forme ouvrira ses portes au public début juillet. L'application mobile sera disponible sur nos iPhone, Android et Windows Phone. De nombreuses fonctionnalités viendront s'ajouter à la mouture initiale puisque la feuille de route de SmartKwizz s'étale d'ores et déjà sur une durée de deux ans.

Une pluralité d'utilisateurs Cette plate-forme innovante allie quelques récentes tendances IT, à savoir le cloud computing, les applications internet dites riches et les terminaux mobiles. SmartKwizz revêt ainsi de multiples facettes et permet d’envisager le marketing d’une entreprise sous un nouvel angle, de faire découvrir la culture d'une ville, de se promener, de s’orienter dans un salon ou une foire... «L'atout principal de SmartKwizz réside dans la pluralité des utilisations qu'offre la plateforme, que vous soyez un particulier, une société commerciale, une institution publique ou que vous représentiez un lieu culturel...

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De par la nature libre-service de la plateforme, ce sont nos clients qui inventeront et créeront des contenus adaptés aux objectifs qu'ils souhaitent atteindre et qui imagineront ainsi de nouveaux cas d'utilisation. Une société commerciale pourra par exemple créer un jeu visant à attirer le client dans son magasin. Ce client ne pourra répondre aux questions qu'en prouvant qu'il est bien en face d'un produit spécifique. Une ville pourra faire découvrir sa région et sa culture de façon ludique. Un restaurateur pourra indiquer les plats qu'il propose aux promeneurs qui joueront à SmartKwizz à proximité de son restaurant. Les utilisations sont quasi infinies», explique Christophe Cypers, Partner chez C-Services.

Une communauté d'utilisateurs Entièrement créé depuis le Luxembourg, SmartKwizz valorise l'expertise et l'expérience acquise chez C-Services depuis sa création. Le savoir-faire ergonomique et la compétence en conception graphique réalisés dans une technologie comme Silverlight permet la mise en ligne d'un outil simple d'utilisation pour créer et adapter un quizz tout en offrant au joueur la meilleure application possible sur les principales plates-formes mobiles.

«L'éditeur de quizz est une application RIA (Rich Internet Application) très simple d'utilisation. Nous avons mis notre expérience à profit pour offrir au créateur d'un quizz la meilleure expérience possible. Quant aux plates-formes mobiles, chacune d'elles possède ses propres spécificités et lignes directrices, nous respectons cette richesse à travers nos applications mobiles SmartKwizz», continue Rénald Nollet, Directeur Technique chez C-Services. Et de poursuivre : «Nous avons pris soin de travailler un socle technique et fonctionnel commun. La partie immergée de l'iceberg SmartKwizz réside dans la plate-forme Azure, la plate-forme de cloud computing applicative de Microsoft. Sur cette base, il était important que l'utilisateur mobile ne se sente pas dépaysé lorsqu'il ouvre son application Smart­Kwizz. L'application qui tourne sur iPhone fait donc usage des bonnes pratiques de design d'une application iOS alors que l'application Windows Phone respecte l'interface «Metro» du Windows Phone» Le succès de SmartKwizz sera lié à l'implication de ses utilisateurs/clients dans la création de contenu. Ceux-ci seront motivés par un modèle de pricing et de rémunération stimulant. La plate-forme sera disponible en mode


Software as a Service et déclinée en options qui seront étendues au fil du temps. Un marketplace complet devrait, quant à lui, voir le jour fin 2011 et les contenus populaires pourront alors être commercialisés. «Le constat que nous faisons est que beaucoup de gens sont prêts à acheter du contenu de qualité. Il suffit de constater l'essor des plates-formes de distribution d'applications et de contenus pour s'en assurer. Nos clients commerciaux pourront aussi en profiter pour se positionner auprès de leurs propres clients et jouer la carte de la fidélisation ou susciter l'intérêt de potentiels nouveaux clients avec des actions promotionnelles ou des jeux concours d'un nouveau genre», continue Rénald Nollet.

Microsoft. «Nous croyons beaucoup au cloud computing et nous l'utilisons pour notre propre besoin. Cette approche nous permet d'en appréhender les avantages et inconvénients de manière concrète et de faire profiter nos clients de ce retour d'expérience. Nous nous sommes rapidement positionnés comme early adopter sur Azure. SmartKwizz a pour vocation de se déployer à l'international et de fédérer une large communauté d'utilisateurs. Le recours au cloud de Microsoft nous permet de proposer une infrastructure disponible 24/24 et 7/7. Sans le cloud de Microsoft, SmartKwizz n'aurait jamais vu le jour», précise Christophe Cypers.

Un parrainage de longue date

«SmartKwizz est un projet tout à fait novateur, nous sommes fiers de nous y associer. Cette initiative unique en son genre illustre bien les avantages du cloud pour les petites structures dynamiques», a terminé Thierry Fromes. Plusieurs autres partenariats sont également en cours pour promouvoir le projet tant à Luxembourg qu'en dehors des frontières grandducales.

Depuis trois ans, C-Services, de par sa volonté de spécialisation, s'impose comme un partenaire de choix pour Microsoft. Cette collaboration se révèle fructueuse puisque la jeune entreprise est aujourd'hui un partenaire de premier rang sur la technologie Silverlight mais aussi sur la plate-forme Azure. Elle est également reconnue sur le territoire luxembourgeois pour ses activités en développement (Sharepoint, Java/.NET, Documentum, mobiles). Résolument orientée vers le cloud, l'intégralité du back-end de SmartKwizz est publié sur Azure, la plate-forme as a service (PAAS) de

Par Florence Thibaut Christophe Cypers, Partner chez C-Services

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Pour les besoins télécoms spécifiques de mon entreprise, existe-t-il enfin un acteur capable de me fournir une solution complète ? Question d’un CIO en quête de changement.

oui en devenant opérateur, le leader du marché ICT lance Telindus Telecom et devient l’acteur de référence pour l’offre d’une solution complète de services destinée aux PME, aux grandes entreprises et aux collectivités au Luxembourg.

Fixes, mobiles, internet, réseaux et cloud, découvrez les nouvelles solutions entreprises de Telindus Telecom.

www.telindustelecom.lu


réseau actual IT

HP adresse un carton bleu à Cisco HP a réaffirmé ses ambitions dans la sphère de la connectivité et de l'équipement de réseau, attaquant frontalement Cisco et sa mainmise sur ce pan d'activités IT. C'est chez les Bleus (la couleur d'HP) de Chelsea FC, que l'entreprise de Palo Alto a taclé le géant vert de San José. Après l'outrageuse domination de Cisco dans le monde du Networking en première mi-temps, HP veut s'accrocher au marquoir pour la 2e période. Elle vient de faire monter au jeu 3Com et TippingPoint, acquis au mercato de l'année dernière.

En relançant sa famille Flex, HP ambitionne de prendre une (très) grosse part du gâteau à Cisco dans toutes les tranches : switching, routing, management, etc. Pour cela, HPN (la division Networking d'HP au sein de la ligne Entreprise) reprend ses armes dont Procurve et 3Com pour entrer dans la bagarre. «Nous changeons les règles du networking en offrant des solutions simples, pour des réseaux plus simples, deux fois plus sécurisés et avec une architecture complètement ouverte», entame Carlos Sartorius, GM & VP EMEA d'HPN.

La fin du Legacy dans le réseau HP veut mettre fin au modèle Legacy de ses concurrents en proposant une gamme simple, ouverte et abordable (à l'achat et dans le temps). Preuve que cela marche, puisqu'à l'interne, «the HP infrastructure is now 100% Cisco free». Eat your own dog food ! Et la croissance ne s'arrête pas : dans le WLan, le switch, le routeur, la sécurité du réseau, HP double ou triple le pourcentage de croissance du marché. Moins de risques, plus de fiabilité, plus de performance, TCO réduit, les clients se disent ravis. Et 75 % des appels d'offres aujourd'hui en EMEA considèrent l'alternative HP. Dave Donatelli, VP Enterprise d'HP, n'hésite pas à en ajouter un layer : «C'est un jour excitant

pour HP, dit-il depuis Las Vegas. Depuis deux ans, HP a transformé l'industrie du réseau. Nous lançons aujourd'hui des technologies qui mettent fin au manque d'innovation, due au manque de concurrence sur ce marché.» HP s'ouvre au business d'aujourd'hui avec des technologies d'aujourd'hui, pour le Social Media, le broadcast, la sécurité des private clouds. Dans la Converged Infrastructure proposée par HP, le networking a une grande place à jouer. C'est l'innovation par une architecture et une gestion unique, pour le Datacenter, le Campus et la Branch qui est mise en valeur. «C'est un marché énorme qui doit être rafraîchi, dit Olivier Vallois, Data Center EMEA Manager à HP. La technologie da la série 6500 des Catalyst de Cisco est complètement dépassée. Elle date d'une dizaine d'années. Par exemple, à l'époque on ne considérait pas l'énergie consommée comme un challenge. Aujourd'hui, c'est un facteur de décision. Dans toute notre famille FlexNetwork, nous avons soudé les mêmes composants, les mêmes idées et la même architecture. C'est unique sur le marché.»

Réseau : de revendeurs ! On sait aussi que le succès viendra aussi du canal de revente. HP rémunère mieux ses partenaires et leur offre aussi une position

plus ouverte, car le réseau étant moins étendu, il réserve plus d'opportunités pour le channel que dans un monde de dizaines de revendeurs aux mêmes produits, aux mêmes tarifs. «Nous avons un large réseau de partenaires et aussi depuis l'acquisition de 3Com qui est d'autant plus important, estime Farhad Ghoreishi, EMEA BDM d'HPN. C'est aussi un lever pour le reste des solutions d'HP. Ce qui m'a impressionné, c'est justement cette capacité à avoir dans des temps records réussi à intégrer 3Com, TippingPoint, 3Par, dans la famille HPN. Aujourd'hui, nous disposons de capacités de R&D importantes. Flex est le témoin de cela. Ce n'est pas une nouvelle technologie, mais une technologie éprouvée, héritée de plusieurs générations de schémas. C'est une nouvelle famille qui s'inscrit complètement vers la Always On Enterprise.» Pour Ghoreishi, la globalisation des échanges, l'ouverture des échanges en Asie ou dans l'Europe de l'Est, intensifie le trafic des informations. D'où l'importance d'un réseau qui supporte l'avenir : «Aujourd'hui, le trafic d'informations de serveur à serveur est nettement plus important que le trafic d'humain à serveur.» Vos réseaux sont-ils prêts à cela ? Par Raphaël Henry

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actual IT banque et assurances

ING Luxembourg rugit de plaisir… En sortie de crise, dans le secteur financier, les banques se repositionnent et adressent à nouveau les challenges pour demain. Chez ING, à Luxembourg, la traversée sans remous de la tempête 2008-2010, permet à l'entreprise de relancer la vision stratégique à moyen et long terme. ING Luxembourg a affiché en 2009, dans un contexte morose pour le groupe de bancassurance néerlandais, d'excellents résultats qui se sont confirmés en 2010. Du coup, le bon comportement de Luxembourg, à contre-courant du climat général, a offert à la banque une visibilité et une influence nouvelles dans le groupe au Lion. En termes d'IT aussi…

Le département informatique a dressé un plan d'axes prioritaires pour les années à venir, qui est marqué par des touches Green IT, Cloud Computing, SaaS, IaaS, virtualisation, SOA. Un mélange audacieux dans un tel contexte. Le groupe bancaire a dû se séparer de son activité d'assurances et a échafaudé une nouvelle organisation Benelux, qui ambitionne d'être la banque la plus recommandée sur son marché. Cela passe par une nouvelle visibilité, avec, par exemple, le concept des nouvelles agences «oranges», et une démarche Customer-centric très affirmée. Le client ING devra voir sa «customer experience» améliorée sur les différents canaux de distribution (en agence, au téléphone, sur l'ATM, dans son e-Banking, sur son mobile…). Le tout en maintenant une excellence opérationnelle qui affirme la maîtrise des coûts et passe par la simplification des chaînes de traitements.

Stratégie vitaminée L'orange est aussi couleur de dynamisme en IT pour ING Luxembourg. «Nous avons défini notre matrice de forces/faiblesses et d'opportunités, explique Bernard Lhermitte, CIO d'ING Luxembourg. Nous disposons d'une très bonne gouvernance IT, d'une flexibilité avancée de nos systèmes, d'une

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bonne autonomie locale pour faire avancer nos dossiers, tout en capitalisant sur le support d’un grand groupe, en veillant à rester très pragmatiques et agiles. Par ailleurs, nous pouvons aussi bien nous positionner grâce au statut PSF par nature de la banque et offrir des services de type SaaS dans un contexte plutôt intra-groupe, mais aussi pourquoi pas à l'extérieur de l'enseigne.» Ainsi, certains des pays émergents du groupe envisagent de développer leur potentiel de croissance en s'appuyant sur les efforts et l’excellence des services opérationnels et IT d'ING à Luxembourg. Cela pourrait concerner certaines chaînes de valeur front to back. «Nous voulons que la banque soit la banque préférée dans les pays où elle est présente, d’ici 2015. C’est aussi le cas pour l’IT. Nous ne sommes pas là simplement pour supporter une activité, nous voulons participer à construire la banque du futur, ajoute Bernard Lhermitte. Nous avons mis en place une architecture SOA qui nous permet d'exposer le catalogue de services dans une approche multicanale naturelle, avec une réelle intégration de ces différents canaux de distribution au sein d'un CRM totalement rénové. Nous fournissons une IT réutilisable, sur une base architecturale SOA et une gouvernance adaptée. Ainsi, pour illustrer, nous venons de mettre en place la démarche


La banque entreprend aussi l'implémentation locale d'un outil de paiement, sous forme d'un package, avec le support du groupe ING. Elle pourra à terme proposer des «shared services» compétitifs dans ce domaine.

IT makes business «Nous nous positionnons clairement comme un business enabler pour la banque. Le rôle de l'IT a évolué ces dernières années et nous avons un rôle à jouer par le biais de l'innovation, au cœur de la stratégie de l'entreprise. Que ce soient nos clients ou nos employés, les nouvelles générations veulent des outils modernes, intuitifs, facilement accessibles. Nous avons en partie répondu à ces attentes par le biais d'un nouveau portail d'entreprise, basé sur une technologie RIA Flex, et une architecture n-tiers.

Nous sommes maintenant en mesure d’y intégrer des services basés sur la téléphonie IP. La banque envisage aussi une concentration en un seul lieu de son HQ luxembourgeois, actuellement réparti à la Cloche d'Or et à la route d'Esch. Ce nouveau complexe ouvre aussi la discussion d'une nouvelle stratégie de centre de données. «À cet égard, les offres d'hébergement sont nombreuses et de qualité sur la place luxembourgeoise, et nous ne manquerons pas de les exploiter,» termine Bernard Lhermitte. Par Raphaël Henry Bernard Lhermitte, CIO d'ING Luxembourg

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© Photography Raoul Somers

d'entrée en relation entièrement online, front to back. Nos prospects peuvent devenir clients de manière très simple, en quelques clics, sans se déplacer en agence. Une fois client, notre gamme de produits «Orange» est accessible de manière tout aussi simple. Cette simplification a notamment été rendue possible grâce à un reengineering du process existant.»


actual IT Cloud Computing

Cloud Computing + Big Data = big opportunities Le cloud était sur toutes les lèvres lors de l’édition 2011 d’EMC World à Las Vegas au début du mois de mai. Cet événement majeur pour EMC et ses partenaires a, cette fois-ci, réuni un peu plus de 7.000 personnes issues de 130 pays autour de Big Data et de sa rencontre avec le cloud. Autrefois vu comme une compagnie dédiée au stockage, EMC a entamé une diversification massive ces 5 dernières années et se positionne à présent comme un joueur maîtrisant toute la chaîne IT. Vraie immersion dans le monde de l’information d’EMC, le changement, les transitions IT liées au cloud et les nouveaux modèles de business engendrés étaient au cœur de tous les débats. L’entreprise originaire de Boston compte bien lancer près de 41 nouveaux produits cette année, soit le plus grand lancement jamais réalisé dans le monde du stockage. Un nouveau VPLEX, une nouvelle version d’EMC Hadoop ou encore un nouveau système Isilon, seront notamment au programme. L’enthousiasme est bien de mise chez le géant américain, qui vient de dépenser 3 milliards de dollars par an ces trois dernières années pour acquérir de nouvelles technologies et se positionner comme acteur incontournable en la matière.

L’aventure du cloud Entamé l’année passée, le voyage d’EMC vers le cloud se poursuivra tout au long de cette année. «Après un an de recherches et d’expérience, il est temps d’accélérer le rythme. Le but de ce voyage est de libérer l’IT et de poser les bases pour améliorer sa valeur ajoutée et sa collaboration avec le business. Les outils de Big Data intégrés dans le concept du cloud, voilà ce qu’EMC veut accomplir. De manière traditionnelle, l’IT rencontre souvent 3 types de problèmes : un dilemme financier imposant une réduction des budgets, un volume des données en plein explosion et la peur d’être attaqué et de perdre ses informations, les exemples récents d’Amazone et de Sony illustrant bien cette problématique. Nous ambitionnons de résoudre ces trois zones de conflits. On estime que 77% des

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coûts supportés par l’IT vont à la maintenance, il faut absolument pouvoir inverser ce ratio rapidement et être proactif dans ces trois domaines, tout en ayant une approche transdisciplinaire», a entamé Joseph Tucci, Président et CEO d’EMC Corporation. «L’aventure cloud se décline en deux trajectoires interconnectées : un voyage IT et une expérience de l’utilisateur. Elle engendre une réduction de complexité d’un côté et une révolution des usages, notamment du point de vue de la mobilité, de l’autre», complète Paul Maritz, Chief Executive Officer chez VMware.

Un changement de paradigme Pour Joseph Tucci, ce cloud magique dont tout le monde parle est un des plus grands changements qu’aura subi l’informatique


Joseph Tucci, Président et CEO d’EMC Corporation

depuis la vague Internet. Il impacte autant les technologies que la force de travail et le Management d’une entreprise. «Il n’y a jamais eu de moment plus excitant pour le management de l’information. Nous voyons dans le cloud énormément d’occasions de gagner en productivité. En combinant le cloud computing avec Big Data et des solutions de gouvernance de l’information robustes, les opportunités à saisir sont sans précédent. Il nous faut à présent réconcilier technologies et modèles business, et ne plus voir les données comme un problème mais comme une source d’information indispensable. L’idéal serait de parvenir à protéger ses données aussi bien que sa fortune», ajoute ensuite Rick Devenuti, Président du Groupe Intelligence Information chez EMC Corporation.

(Big Data) et de sa carrière différemment. «Le cloud crée bien une nouvelle IT qui implique à la fois d’autres processus et de nouvelles compétences, qui auront besoin de nouveaux métiers. Le nuage n’équivaut pas pour autant à abandonner son infrastructure, mais à construire son propre cloud privé qui interagira avec des clouds publics d’une manière sûre et fiable», explique Pat Gelsinger, Président et COO de la ligne Information Infrastucture Products chez EMC Corporation. Parmi les avantages de Big Data, on peut souligner une meilleure compréhension des préférences de ses clients, une utilisation plus fine des médias sociaux, une répartition des informations plus saine et une analyse plus précise des risques…

Grâce aux innovations technologiques comme le cloud, l’automatisation, la virtualisation et autres, il s’agit bien de repenser la création d’applications, la gestion de ses données

Avant toute chose, il faut matérialiser le cloud et le rendre accessible à tout type de structure d’entreprise. «Notre démarche est avant tout concrète, nous ne souhaitons pas

Un cloud démystifié

théoriser sur le concept du cloud. Le mot-clé est la simplification. Ce qui nous intéresse ce sont les outils proposés et les opportunités qu’ils engendrent, et ce dans tous les secteurs et toutes les industries. Les data analystes sont les nouveaux entrepreneurs de demain», continue Joseph Tucci. De son côté, Big Data, soit la quantité énorme de données dont dispose toute entreprise, est aussi un immense challenge à adresser. «Tout comme le cloud computing, Big Data transforme le business, c’est une certitude. Les compagnies qui ont su capitaliser sur leurs informations seront les leaders de demain. L’écart va se creuser entre ceux qui ont choisi de prendre des risques et les autres. Nous croyons tout particulièrement au modèle de cloud hybride», poursuit Sujal Patel, Président et Fondateur d’Isilon et nouveau membre de l’équipe exécutive d’EMC. Le cloud a trouvé son plus grand défenseur… Par Florence Thibaut

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actual IT cloud computing

Provisionning the cloud LuxCloud, plate-forme de distribution de services Cloud basée à Luxembourg et honorée d’un EuroCloud Luxembourg Award lors de Golden-i 2011, s’attache désormais à étendre le canal de partenaires éditeurs de services Cloud-based et de revendeurs. Le Cloud a ceci qui lui est incontesté : il est sans limite, tant en granularité qu’en termes de frontières. La plate-forme composée par LuxCloud, est un tremplin idéal pour les sociétés éditrices de solutions, services et logiciels qui veulent entreprendre dans le nuage (le SaaS, donc), sans avoir à investir seuls dans l’orchestration, la supervision, l’opération, la sécurisation de la plate-forme de Cloud Computing. Elles peuvent désormais compter sur un tronc de Cloud Computing, hébergé dans l’environnement régulé du Luxembourg, pour atteindre le monde entier.

«LuxCloud est en effet une plate-forme de provisionning pour les services Cloud, explique Marco Houwen, CEO de LuxCloud. Nous sommes arrivés en IT, en particulier pour les sociétés éditrices de solutions logiciels à un momentum de deal breaking. Soit elles décident de rester dans un monde traditionnel, largement influencé par une approche orienté licence et contrat de support, soit elles entrent dans des niches très spécialisées avec leur proposition sur le terrain du Cloud, s’adressant à un marché mondial. Or, si elles veulent s’engager sur cette voie, fournir un service dans le Cloud, elles doivent se doter de la plate-forme qui supportera cette décision stratégique… Les grands éditeurs peuvent se permettre de s’équiper d’une platefome de services en nuage, mais les plus petits éditeurs n’ont pas toujours les moyens d’entrer dans le Cloud. Notre volonté est celle-là : transformer pour ces éditeurs un risque en une opportunité…»

solutions SaaS et qui offre des outils personnalisables et spécifiques aux opérations de vente de chaque maillon de la chaîne de distribution.»

Barriers Breaker

La solution LuxCloud repose sur le standard APS qui garantit l’ouverture et la viabilité du service construit sous LuxCloud, et ce sur le framework de "Parallels", l’éditeur leader de l’automatisation des tâches liées à la fourniture et à la facturation de services en ligne. Elle est actuellement enrichie de plusieurs services et up and running,

Et de préciser : «La solution LuxCloud permet de surmonter les barrières auxquelles font face les développeurs et revendeurs d’applications SaaS spécialisées. LuxCloud a en effet monté une plate-forme sûre, connectée à un nombre croissant de développeurs de

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En effet, la plate-forme de distribution "On Demand" d’applications mise au point par LuxCloud est dotée des ingrédients communs et nécessaires à l’exploitation et à la vente d’un service internet. Il s’agit principalement de la gouvernance du service, de sa diffusion et de sa commercialisation. La plateforme de provisionning LuxCloud détient toute l’ingénierie de commande, de constitution de l’offre, de mise à disposition de la ressource et de vente (et encaissement) d’un service en nuage. «LuxCloud veut permettre aux éditeurs d’adresser un marché de masse même (et surtout) si leur concept s’adresse à une problématique très spécifique…»

À la mode Apps Strore

avec une clientèle existante, notamment pour des solutions de back-up et de web hosting. Elle est en phase d’enrichissement et même en amélioration sur la partie confort d’utilisation, avec une ergonomie plus intuitive. Entrer sur LuxCloud est actuellement sans frais en phase de lancement pour les éditeurs qui souhaitent déployer leurs solutions dans le Cloud. Les candidats éditeurs ou web agencies, par exemple, peuvent soumettre leur proposition à la plate-forme luxembourgeoise. Les revendeurs, "intégrateurs" de ces services cloud sont aussi les bienvenus. «Ce positionnement intermédiaire vise à interconnecter un maximum de développeurs avec un maximum de revendeurs de solutions SaaS pour créer un écosystème comparable à l’"Apple Store" pour des solutions informatiques à haute performance et répondant aux besoins spécifiques des différents milieux professionnels, indique Marco Houwen. Désormais, LuxCloud est à la recherche de professionnels de l’industrie du SaaS qui souhaitent profiter de son service pour lancer ou développer leurs activités de revente en ligne de solutions informatiques.»


Marco Houwen, CEO de LuxCloud

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actual IT Unified Communication

Unified and centralised communication transforms businesses Promises of slicker operations and cost savings are spurring on the worldwide migration to centralise and consolidate enterprise communication and collaboration infrastructures. As organizations over the world face economic and competitive pressures to cut costs and move faster, top organizations are leading the charge to strategically design and plan their architectures now. According to Tanguy de Brouwer, Dimension Data’s Line of Business Manager for Converged Communications, it’s no longer a case of if, but when. “The migration from decentralized TDM voice to centralized IP Unified Communication and Collaboration (UC&C) environments is an inevitable reality. It calls for an overarching strategic architectural approach to support the move.”

The power of UC&C integrates voice, telephony and video communications with other enterprise systems. Such integration with directories, unified messaging, instant messaging and presence plus integration to customer relationship Management systems, fixed mobile convergence applications and others, creates the potential to drive transformation and deliver tangible business benefits. “Centralized architectures deliver cost savings and their ability to transform businesses can improve collaboration with customers and shorten time to market, notes Tanguy de Brouwer. Companies are finally seeing that UC&C goes beyond cost savings to deliver incredible organisational benefits and enable them to do business in a different way.” The pace of migration depends on many factors and typically involves looking at end of life dates for existing infrastructures, whether the topology capacity and quality of existing Wide Area Networks (WAN) supports centralization. Modern collaboration and communications infrastructures are better

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for business continuity. They deliver improved resiliency and flexibility and increase mobile access to company applications and information, adds Tanguy de Brouwer. Though this is a multi-year journey for most organizations, we expect to see companies looking at how existing infrastructures and networks support real-time traffic. Companies will also need to look at their organizational structures, staff mobility profiles, their culture and their strategic initiatives that are linked to business transformation imperatives”, continues him.

Efficient operations and Management Tanguy de Brouwer points out that while the pace of migration may differ between organizations, the advantages of UC&C extend beyond improved management and efficient operations. “In addition to improved resource use through better scalability and less unused capacity, administration is simpler and upgrades are easier to manage through centralized core processing. Further benefits include


Unified Communication actual IT

extending user mobility, better investment protection and the provision of new features for specific user groups through a centralized system. Governance is also improved through centralization and helps drive the costs of operations and security down – a challenge for most decentralized models. Tanguy de Brouwer says operational cost savings are a major benefit to companies.

on infrastructure will be supplemented by utility pricing models, delivery out of a public cloud and hybrid scenarios.” To unlock the benefits of improved productivity and optimized business processes, most organizations will traverse through centralization on the journey to integrated Unified Communications and Collaboration (UC&C). It is easier and cheaper to integrate after centralizing call processing and collaborative applications.

managers and increased virtualisation of real-time applications. Most are expanding the functionality of the collaboration portfolio to include voice, video IM and content management as one package. Tanguy de Brouwer suggests companies’ start by thinking about how to manage this environment through careful planning. “The reality of an integrated approach is a potentially complex ecosystem of integrated applications, which is

Tanguy de Brouwer, Manager Converged Communication

With potential savings in the region of 20-30% of overall telecommunications spend, companies are evaluating how technology can enable business transformation and drive the business case for change. Lower overall IT procurement and day-to-day IT operations costs help place business issues in context. UC&C helps slash business costs such as travel and real estate and aligns with organizational objectives to reduce carbon footprint and innovate to improve business processes.

Tanguy de Brouwer adds : “There is no time like the present – companies can pave the way for technology migration now by consolidating maintenance contracts and outsourcing to cut costs and boost management consistency. The question of whether to migrate is no longer in doubt. Organizations have to work out the design of their architectures to achieve a centralized model. This means looking at the organization’s strategy, objectives and needs and working out how UC&C can match them.”

New consumption models

Centralisation, simplification and consolidation

“We also expect consumption models to change”, adds Tanguy de Brouwer. “Companies exercise more flexibility in terms of how they buy – today’s model of capital expenditure

He notes that vendors are already gearing up to deliver these advantages to businesses across the globe through session

why discipline and maturity of management is so important.” “As the future of telephony migrates to IP, the boundary continues to blur between voice and video”, adds Tanguy de Brouwer. “We believe that the consolidation of voice and video applications into a converged infrastructure is as inevitable as the centralization, consolidation, simplification and virtualisation of the voice infrastructure. Duplicating the efforts and costs of managing voice and video over the same network makes no sense. Integrating voice and video is the obvious solution and expert partners can help companies do this.” By Tanguy de Brouwer

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actual IT PRomotion de la place

L’Apsi et la Fedil-ICT envisagent le futur de la place Pour leur premier événement conjoint l’Apsi et la Fedil-ICT organisaient une table ronde sur le thème de la promotion de Luxembourg à travers l’IT. Composée de professionnels du secteur, elle a permis d’identifier les challenges en présence et les obstacles à contourner pour améliorer l’image de la place. L’événement s’est terminé par un discours de Jeannot Krecké, Ministre de l’Economie et du Commerce, qui invitait le secteur privé et la sphère publique à œuvrer de concert pour repositionner Luxembourg sur la carte européenne. Les deux associations à l’initiative de l’événement ont décidé il y a quelques mois de joindre leurs efforts. Leur union a donné lieu à la création de la plateforme ICTluxembourg, mine d’informations sur le secteur ICT luxembourgeois et point de rencontre des différents acteurs en présence. «Notre objectif était de parvenir à unifier les initiatives et pouvoir parler d’une seule voix pour mieux défendre le secteur et fédérer la communauté. Avoir une plate-forme commune permet également d’être plus efficace pour "vendre" Luxembourg à l’étranger. Il est certain que le secteur ICT est un réel atout pour le pays», a introduit Jean Diederich, Président de l’Apsi.

Une table ronde pour promouvoir Luxembourg Que manque-t-il à Luxembourg pour attirer plus d’entreprises étrangères ? Comment le pays peut-il se diversifier davantage ? Son régime fiscal attractif et ses infrastructures en matière de datacenters sont des avantages bien connus... «Je pense que Luxembourg est sur la bonne piste, a déclaré Marco Houwen, Président de LU-CIX. En cinq ans, le pays a fait des progrès énormes et a entamé une diversification importante de ses activités. La promotion de Luxembourg à un niveau international, s’améliore de jour en jour. Le cloud computing pourrait nous permettre de prendre de l’avance». «Si on compare le Grand-Duché à ses voisins européens,

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il est plutôt bien placé, notamment au niveau bande passante. En tant que Gouvernement, nous avons bien fait nos devoirs ces dernières années. Le pays a le plus grand nombre de professionnels ICT par habitant en Europe ! Nous allons dans la bonne direction, cela dit, beaucoup d’efforts restent encore à faire», a complété Jean-Paul Zens, Directeur du Service des Médias et des Communications. Si Luxembourg a fait de sérieux progrès en matière de centres de calcul, il lui reste encore à améliorer sa connectivité. «Le problème de la latence doit toujours être réglé. Il ne faut pas oublier qu’en matière de communications audiovisuelles, nous sommes en compétition directe avec Londres, qui a un double avantage de langue et de situation», continuait


© Thierry Martin pour la Fedil

Jeannot Krecké, Ministre de l'Economie et du commerce

Tun Van Rijswijck, COO de Broadcasting Center Europe. La récente acquisition de Skype par Microsoft attire d’autant plus l’attention sur Luxembourg comme hub technologique. «Selon moi, Luxembourg va de plus en plus être une partie importante du puzzle de l’ICT en Europe. Nous avons besoin de davantage de coordination et d’un plan d’action à un niveau national. La compétition étant de plus en plus féroce, il nous faut nous accorder sur une stratégie commune le plus vite possible», déclarait Gilles Vanderweyen, Partner chez PwC.

Une collaboration privé / public Jeannot Krecké s’est déclaré satisfait de la collaboration des deux associations patronales. «Notre but est de faire la promotion de Luxembourg, peu importe qui le représente. L’important est de se présenter au monde extérieur de manière unifiée. L’ICT a un grand rôle à jouer dans cette démarche, les taxes ne suffisent plus comme force d’attraction. Du côté gouvernemental, une de nos priorités est de concrétiser le régime légal en

matière d’e-archiving. Le cloud est aussi un grand challenge… Pour accompagner ces innovations, des investissements en R&D sont indispensables, du côté public, comme privé. Nous sommes encore loin des 3% du PIB dépensés en recherche», a-t-il souligné. De leur côté, l’Apsi et la Fedil-ICT travailleront cet été pour présenter un plan d’action conjoint à la rentrée. Les deux acteurs envisagent également d’ouvrir leur partenariat à d’autres associations. Par Florence Thibaut

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actual IT Reporting

The Service Organization Control Report : a major competitive advantage For IT service providers in Luxembourg and abroad, the consideration over their internal set of controls is a significant market advantage but often considered a challenge to demonstrate externally. The American Institute of Certified Public Accountants (AICPA) has now presented a new opportunity for service organizations (or service providers) to demonstrate the investments they have made to lead their company past its competitors. This opportunity presents itself as new standards replacing the SAS70, falling under the umbrella term “Service Organization Control (SOC) Reports”. In this article we will elaborate on the content and added value of the 3 different SOC reports and especially on the SOC2 report, which is the most significant addition for IT service providers.

What is SOC Reporting ? Management and governance officers are responsible to identify and assess risks to the entity and address them through effective internal control. When an entity outsources tasks to a service organization and becomes a user entity, it replaces many of the risks associated with performing those tasks with risks associated to outsourcing. Although a task may be outsourced, management of the user entity retains the overall responsibility and needs to monitor the service organization. The dependency on outsourced controls is one of the motivations of service providers to provide a SOC report.

Maxime Brière, CISA and CRISC Manager at Ernst and Young

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The objective of the AICPA is to help service providers in selecting the appropriate report to address their controls and help meet specific service organization and user entity needs.


Reporting actual IT

SOC1 report. Intended for entities that use service organizations and their auditors. It is targeted at controls over the financial statements. SOC1 engagements are performed mainly under “Statement on Standards for Attestation Engagements (SSAE) No. 16, Reporting on Controls at a Service Organization” and the “International Standard on Assurance Engagements No. 3402, Assurance Reports on Controls at a Service Organization”. SOC2 report. Intended for a broad range of users who require information and assurance about controls at a service organization that affect security, availability, processing integrity, confidentiality or privacy of the information processed by these systems. SOC2 engagements are performed under Attest Engagements (AICPA, Professional Standards AT section 101), and the AICPA Guide Reporting on Controls at a Service Organization Relevant to Security, Availability, Processing Integrity, Confidentiality, or Privacy. SOC3 report. Designed for a wider range of users who need assurance about controls at a service organization that affect security, availability, processing integrity, confidentiality or privacy of the information processed by these systems, but do not have the need for a SOC2 report. The criteria for evaluating the controls are the Trust Service Principals that are relevant to the principle being reported on (the same criteria as in a SOC2 report).

SOC2 : a tool for IT service providers and data centers The SOC2 report will provide to the different parties an independent opinion about controls at the service organization relevant to any combination of the following criteria : - Security : The system is protected against unauthorized access ; - Availability : The system is available for operation and use as committed or agreed ; - Processing integrity : System processing is complete, accurate, timely, and authorized ;

Piet-Hein Prince, CISA Senior Manager chez Ernst and Young

- Confidentiality : Information designated as confidential is protected as committed or agreed ; - Privacy : Personal information is collected, used, retained, disclosed, and disposed of in conformity with the commitments in the entity’s privacy notice and with criteria set forth in the Generally Accepted Privacy Principles. The report structure will include the same focus on Trust controls as the SOC3 but provide a better detailed description of the service organization’s system and the results of the tests by the auditor. An example of the value of the SOC2 is the IT service providers moving towards a cloud computing offering, now have a tool to help demonstrate the reduced risks regarding privacy aspects. This is reflected through the Global information Security Survey, performed by Ernst & Young in 2010, which indicated that more than 75% of financial institutions in Luxembourg not using a cloud solution today would consider moving to such a solution, if the cloud computing provider was certified with regards to the privacy criteria. Other examples of providers gaining from this report are managed security and enterprise

IT outsourcing services, financial services customer accounting, customer support for post sales support, service management or even health care claims management and processing. And as IT service providers and data centers can now obtain an independent examination report of their internal controls directly linked to the services provided, these reports could play an important role in vendor management programs, internal corporate governance and risk management processes or even regulatory compliance. An independent examination of non-financial controls, a broader range of distribution, an increased trust with current or potential service users through transparency of the control activities are arguably the main factors why the SOC2 is bound to present itself as an essential tool for IT service providers, especially in Luxembourg. And as this new standard comes to the forefront of the commercial trust relationship in Luxembourg, very soon, clients of service providers will be asking for it. By Piet-Hein Prince and Maxime Brière

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La guerre est déclarée : stop aux fuites de données dans le milieu bancaire Analyse comportementale des accès aux données critiques Dans le cadre de ses activités informatiques, une banque doit être à même de démontrer son niveau de conformité avec différentes régulations (Basel II, CSSF, FINMA, etc.) et directives (politiques de sécurité, ISO, COBIT, etc.). Ces règles, garantissant une bonne gestion des risques, ont notamment de nombreuses conséquences en matière de confidentialité et d'intégrité des données. De plus, les récentes difficultés rencontrées par certaines institutions financières (fuites de données confidentielles ou fraudes) poussent ces établissements à renforcer la sécurité de leurs données sensibles. La sécurité des informations n'est aujourd'hui plus directement dépendante des possibles failles de sécurité ou vulnérabilités des composants informatiques. Le facteur humain reste ainsi l'un des risques majeurs en matière de sécurité. Il s'agit maintenant d'utilisateurs légitimes qui dérobent ou altèrent des informations critiques. Il devient ainsi nécessaire d'auditer les accès aux données ainsi que les manipulations effectuées sur ces dernières afin de s'assurer de la confidentialité et de l'intégrité de celles-ci.

Les besoins sous-jacents s'orientent ainsi vers un contrôle en continu des accès effectifs et des manipulations à risques (exportation de données, impression de fiches clients, administration des systèmes et bases de données, etc.). Dans cette optique, la Banque Privée Lloyds TSB basée à Genève s'est tournée vers la solution NG-Screener, éditée par NetGuardians SA (une société suisse spécialisée dans l'analyse comportementale et le reporting relatif aux activités d'applications bancaires et d'infrastructures IT). Précurseur en la matière, Madame Isabelle Ravinet (IT Security Officer de la Banque Lloyds TSB) s'est orientée dans cette direction depuis 2009 déjà. «Nos besoins étaient, dans un premier temps, orientés autour de l'analyse des accès aux différents systèmes d'exploitation utilisés au sein des infrastructures IT de la banque», explique Mme Ravinet. «Les rapports, automatiquement générés par NG-Screener, nous permettent maintenant d'effectuer un contrôle transversal et rigoureux des accès. Les opérations effectuées via des rôles dont les droits d'accès sont larges sont aussi régulièrement contrôlées», ajoute Mme Ravinet. «Des revues hebdomadaires nous assurent ainsi du respect des directives sécuritaires liées aux accès et à la gestion des changements.»

L'équipe NetGuardians

Utiliser au mieux les ressources naturelles est un des enjeux majeurs du développement durable. Alors pourquoi ne pas utiliser aussi les ressources naturelles de l'informatique ? Lors de chaque opération informatique, l'application garde en mémoire une trace du passage des utilisateurs et de leurs actions. La solution développée par NetGuardians permet alors d'exploiter ces ressources naturelles de l'informatique afin d'en trier des alertes de sécurité et des rapports d'audit relatifs aux activités en cours ou passées. Pour ce faire, la technologie brevetée par NetGuardians collecte, analyse de manière comportementale et statistique, puis exploite (alertes et rapports) l'information récupérée en temps réel sur les applications et infrastructures informatiques. Afin de renforcer sa stratégie autour du métier bancaire, NetGuardians s'est rapproché des principaux éditeurs de logiciels du domaine. Sa force : l'analyse comportementale des accès et le lien entre les applications métiers et les infrastructures IT. La suite applicative (fichier central, GED, CRM et PMS) de l'éditeur genevois New Access est, par exemple, entièrement intégrée à l'approche sécuritaire proposée par NetGuardians. Des partenaires locaux, comme ITSS Luxembourg SA, offrent ensuite des compétences locales en matière d'intégration et de support. Par Joël Winteregg, CEO - CTO chez NetGuardians

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Daniel Business Technologist

IT solves problems. Business Technology prevents them. Siemens IT Solutions and Services. The Business Technologists. Wherever you are starting from, you want to achieve greater efficiencies, reduce your cost base and deliver a more effective service. But outsourcing your IT operations or business processes is not always easy – and you may not know which direction is right for you. Siemens IT Solutions and Services is a global provider of outsourcing services, with local presence and proven expertise. E-mail us at info.it-solutions.gb@siemens.com, or learn more at our web site. We can help you find a route.

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24/02/2011 17:08


actual IT Recrutement

PwC invite 80 étudiants à découvrir Luxembourg Lors de l’événement «Explore, Enjoy, Enroll» il y a quelques semaines, PwC Luxembourg accueillait 80 étudiants en dernière année dans ses bureaux. 7e édition de l’initiative, le but est de rencontrer les candidats différemment et plonger ces jeunes durant deux jours dans la réalité du travail. Vitrine des opportunités proposées, l’édition 2011 aura ainsi permis au cabinet d’audit et de conseils aux entreprises de recruter 50 nouveaux talents qui commenceront à la rentrée prochaine.

PwC qui emploie à présent près de 2.000 collaborateurs issus de 53 pays, est le 11e employeur du pays. L’entreprise prévoie d’engager plus de 500 personnes d’ici la fin de l’année, tous départements confondus, pour accompagner la reprise économique et la croissance de ses clients. «Depuis que le projet EEE existe, nous avons déjà pu recruter 200 étudiants. Ce type d’événement est devenu incontournable dans notre dynamique de recrutement, il présente l’avantage de faire tomber les barrières entre le monde du travail et celui de l’étudiant. Le nombre d’inscriptions que nous recevons chaque année prouve bien que notre formule fait échos aux besoins des étudiants. C’est une sorte d’essai grandeur nature de leur future fonction. Le pourcentage de candidats retenus est d’ailleurs plus élevé qu’avec d’autres méthodes», explique Vinciane Istace, Human Capital Partner.

Partage d’expériences et étude de cas Issus pour la plupart de la Grande Région, les 80 étudiants en visite dans les locaux de PwC, ont eu un programme plus que chargé : informations professionnelles, mises en situation pratiques et visite de leur futur cadre de travail. Un salon favorisait également la rencontre des nouveaux arrivants avec des collaborateurs récemment engagés pour qu’ils puissent échanger leurs expériences et mieux cerner les opportunités offertes en matière de formations et services du personnel. Outre une meilleure

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connaissance des pistes de carrières proposées parmi les métiers d’audit et du conseil comptable et fiscal, les candidats ont aussi pu découvrir Luxembourg et sa vie culturelle lors d’une visite de la ville. Le dernier jour se terminant par des entretiens one-to-one avec les candidats. Ces rencontres interactives donnent aussi l’occasion à PwC de mieux sonder les attentes des étudiants en fin de cycle et des jeunes professionnels se lançant sur le marché du travail. «Pour la première fois, nous avons proposé aux étudiants de réaliser un clip vidéo en groupe sur le thème du monde de l’entreprise et leur choix de travailler à Luxembourg. Toute cette matière est intégrée dans une bibliothèque multimédia et nous aide à mieux cerner leurs attentes et leurs motivations face à leur futur employeur. On leur demande également de travailler fictivement sur de vrais dossiers clients pour qu’ils soient directement immergés dans une fonction donnée», continue Vinciane Istace.

Une politique RH sans frontière La politique de recrutement est devenue une des priorités chez PwC, l’entreprise essaye constamment d’attirer des nouveaux talents. «C’est un effort continu, nous recrutons en permanence. Notre cible type concerne les étudiants possédant un master et maîtrisant au moins deux langues. Pour ce faire, nous allons aussi fréquemment à la rencontre d’universitaires. Nous menons plusieurs

partenariats avec 55 grandes écoles de la région. Nous accueillons aussi très souvent des stagiaires dans le cadre de leurs études. Cet été, ils seront entre 75 et 100. Nous aurons également 75 jobs d’été», ajoute-telle. Si l’entreprise a parfois des difficultés à recruter localement, en particulier dans les profils plus techniques, son appartenance au réseau international de PwC lui permet de collaborer avec toute sorte de nationalités. «Nous sommes très souvent vus comme un des Big Four, mais nous réunissons toute une panoplie de métiers… Du côté IT, par exemple, nous employons des développeurs, des chefs de projets, des ingénieurs… Mieux faire connaître notre expertise informatique est un de nos défis pour les prochains mois. Actuellement, nos équipes ne nous suffisent pas à rencontrer nos besoins. Nous allons devoir engager toute une série de profils pour augmenter nos effectifs. D’ici 2013, nous ambitionnons d’être 55 collaborateurs dans le département», termine Serge Bertoldo, Associé en charge du département IT Consulting chez PwC. Par Florence Thibaut


Vinciane Istace, Human Capital Partner chez PwC Luxembourg

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IL Y A DES PUBLIVORES DANS LE GRAND-BOCAL

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Brainstorming


IT Events > ITnation célèbre sa 4ème nuit des CIO’s p47 > HP automatise les applications avec CTG p51 > AlarmTILT fixe la barre très haut p52

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ITnation célèbre sa 4e nuit des CIO's Plus de 500 personnes se sont réunies lors du Gala Golden-i qui a eu lieu le 19 mai dernier à l'Abbaye de Neumünster. Réunissant la communauté IT luxembourgeoise, la soirée a surtout permis d'attribuer plusieurs awards autour du thème de la promotion de Luxembourg hors de ses frontières.

© colorblind.lu

Le coup d'envoi de la soirée a été donné par Eric Busch, Directeur de publication d'ITnation. «Nous sommes heureux de positionner notre Gala annuel dans la mouvance de diversification de l'État. Nous souhaitons fortement contribuer à faire reconnaître Luxembourg comme un centre d'excellence ICT», commence-t-il.

Placer Luxembourg sur la carte Tom Kettels, ICT Advisor au Ministère des Communications et des Médias, est ensuite revenu sur la nécessité de promotion de Luxembourg en tant que marque. «Il y a eu beaucoup de discussions ces dernières années sur comment le Grand-Duché était et devait être promu à l'avenir. Notre première mission est de faire connaître Luxembourg en tant que pays indépendant. Il faut le vendre comme une marque et faire du porte à porte en en parlant autour de nous. Certaines personnes pensent encore que c'est une ville en Allemagne ! Notre deuxième priorité est de mettre l'accent sur le secteur de l'ICT pour accompagner la stratégie du gouvernement et faire connaître la place comme carrefour technologique au cœur de l'Europe. Le pays a besoin de nouveaux piliers d'activités pour conserver une croissance durable. Pour atteindre ces objectifs, ils nous faut un

environnement technologique à la pointe, une force de travail très qualifiée et multilingue. Notre régime fiscal ne peut pas être le seul atout que nous offrons», explique-t-il.

PayPal, bien implantée à Luxembourg Rennier Lemmens est ensuite venu présenter le choix de Luxembourg comme siège de PayPal. «Nous ne sommes pas une exception, nous apprécions beaucoup de travailler ici. De par sa situation géographique et les récents projets en matière de connectivité, c'était une réelle décision stratégique de venir s'implanter ici. Nous servons près de 35 millions de clients et 2 millions de business depuis Luxembourg. Nous touchons plus de 39 pays. Chaque année, un nouveau compétiteur veut prendre notre place, on ne peut pas se reposer sur nos lauriers», précise-t-il.

L'entreprise vient ainsi de lancer son «PayPal mobile» pour accélérer la transition vers le paiement sur devices mobiles. «Le commerce mobile est une réalité, c'est maintenant que ça se passe ! Avec un smartphone, tout le monde dispose d'un shopping center dans sa poche, on a tous besoin d'avoir accès à sa banque par le même canal», poursuit Rennier Lemmens. Plus qu'une innovation technologique, le paiement mobile transformera donc durablement les modes de consommation. «La distinction entre être hors ligne ou en ligne n'aura plus lieu d'être. Il y a aussi une dimension sociale importante, acheter en ligne n'est plus seulement une action solitaire. Certaines personnes apprécient de partager leurs bonnes affaires et leurs achats. Acheter via son smartphone, c'est aussi pouvoir bénéficier des mêmes avantages que sur le web, et ce instantanément», explique-t-il encore.

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Un Flagship international Le premier prix de la soirée était destiné à récompenser la société ayant su exporter son savoir-faire à l'étranger et promouvoir la place à travers l'ICT. Jean Diederich a ainsi remis le Flagship de cette année à DKV-Globality, une compagnie d'assurances basée à Luxembourg et liée au groupe Munich Health. L'entreprise s'appuie sur le réseau ICT luxembourgeois pour délivrer de la valeur à ses clients internationaux, un des critères de l'édition 2011 du concours. «Nous associons dimension internationale et ancrage local. Nous travaillons beaucoup avec l'Allemagne, tout en servant des clients partout dans le monde. Nous partageons avec eux énormément d'informations depuis Luxembourg», a ajouté Martin von Kiaer, CEO de DKV-Globality.

Des trophées cloud EuroCloud Luxembourg, par le biais d'Amal Choury, la Directrice de l'association, a choisi de récompenser quatre entreprises améliorant leurs services grâce aux technologies permises par le cloud computing. Fondée en 2009, l'association réunissant 27 membres s'est fixée plusieurs missions dont la promotion de Luxembourg et la participation à la mise en place d'un cadre législatif solide pour encadrer ce cloud. Un jury composé de 8 représentants du secteur et présidé par Marc Lemmer du CRP Henri Tudor a tranché parmi les dix dossiers reçus. Le premier prix visant à identifier la meilleure start up fondée sur le cloud a ainsi été remis à Diana Kneip de Wealth@Work. Le meilleur Service Cloud identifié a été donné à LuxCloud. Celui du meilleur exemple de case study de sercices cloud dans le secteur privé à Telindus Luxembourg et le meilleur case study dans le secteur public à eBRC. «Nous sommes très satisfaits du taux de participation et de la qualité des projets qui nous ont été communiqués pour notre première édition», est revenue Amal Choury.

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Le CIO de 2011 L'Award du CIO de l'année remis par PwC et dernier prix de la soirée, a finalement été attribué à Benoît W'tterwulghe de la Compagnie de Banque Privée sur décision du jury composé de membres de la rédaction d'ITnation et de l'Apsi. Le palmarès final désigné par les internautes se composait alors d'Yves Baguet de Clearstream Services, Eric Mansuy de la RBC Dexia, Philippe Sterno de la BGL BNP Paribas, Jean-Marc Verdure d'EFA, et de Benoît Wtterwulghe qui remplace ainsi Jean Hilger de la Banque et Caisse d'Épargne de l'État, vainqueur de l'édition précédente. Le CIO de l'année en a profité pour remercier ses équipes pour le travail accompli lors de la création du groupe bancaire Quilvest Wealth Management. «Le challenge qui nous fait face aujourd’hui est de créer un groupe à partir de Luxembourg, tout en contribuant au dynamisme de la place», a-t-il expliqué.

© colorblind.lu

Par Florence Thibaut

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automatisation IT EVENTS

HP automatise les applications avec CTG La position du Responsable IT devient de plus en plus difficile avec les années. Sous pression des actionnaires et des utilisateurs qui réclament à la fois un meilleur alignement IT avec le business et ses objectifs, et plus de réactivité des systèmes, les équipes IT sont également souvent frustrées par des processus qu’elles ne maîtrisent pas. Pour simplifier les testings et réduire la complexité des systèmes, HP offre à la carte ses services d’automatisation Business qui adressent des challenges budgétaires et de compliance.

Lors d’un lunch ITnation, HP et CTG sont venus exposer leur stratégie. «Notre participation à ce lunch, reflète une décision que nous avons prise il a quelque temps d’ajouter un volet de services à notre catalogue. Nous avons choisi de proposer à nos clients des Managed Services pour répondre à une demande du marché, ce qui a eu un impact très important sur notre système IT. Avec du recul, nous pouvons déjà dire que nos services d’outsourcing représentent un succès commercial, ils sont vendus via des partenaires ou par vente directe», a introduit Olivier Saucin, Directeur ITSM Europe chez CTG, qui collabore ainsi avec HP depuis plusieurs années.

Agilité, flexibilité et efficacité Le paysage IT actuel n’aide pas à simplifier les infrastructures IT, croissance, globalisation, fusions et acquisitions challengent constamment les systèmes informatiques. Pour HP, l’automatisation et la standardisation sont les réponses pour améliorer la souplesse et la rapidité d’exécution des applications et services. «Les attentes du business sont de plus en plus pressantes, les DSI doivent réagir le plus vite possible et à moindre coûts, tout en étant proactives et réactives. Dépenser moins en maintenance et plus en innovation est dès lors impératif. Tout ce qui peut faciliter le travail des CIO’s et de leurs équipes est donc bienvenu. L’important à présent est d’orchestrer les différentes initiatives. Nous avons dépassé la conception

d’un IT en sillos, il nous faut introduire des processus automatiques dans toute la chaîne IT : applications, serveurs, réseau, stockage. Notre suite "Business Service Automation" offre les outils pour le faire», explique Stefan De Schuyter, CTO HP Enterprise Business Belgique et Luxembourg.

Une automatisation axée datacenters Le package HP comprend à la fois une automatisation client et datacenter. «L’offre datacenter assure les opérations quotidiennes entre les serveurs, les domaines réseaux et de stockage, ainsi que les changements et les configurations requises. Du côté des clients, il s’agit avant tout de maintenir les niveaux de sécurité et de compliance, en améliorant l’intégration des devices. L’idée directrice est de réduire le temps et les efforts consacrés aux applications par les équipes IT en favorisant l’automatisation aux interventions manuelles», poursuit-il. Les 4 domaines d’action les plus importants pour les clients sont la mobilité, la sécurité et compliance, la virtualisation et la gestion opérationnelle globale. CTG, de son côté, apporte à l’alliance en matière de réduction des risques, de patchs sécuritaires et d‘outils identifiant les vulnérabilités des systèmes. par Florence Thibaut

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IT EVENTS Sécurité

AlarmTILT fixe la barre très haut AlarmTILT, la solution de gestion de communication de crise de la société luxembourgeoise M-PLIFY, a constamment été développée et affinée au cours des dernières années. Lors du lunch organisé avec ITnation le 26 mai, trois cas d’études dans le secteur du transport et de la logistique ont été présentés, soulignant le niveau de granularité et d’adaptation atteint par la version 5 de la solution AlarmTILT.

Pierre Copitet, Aéroport de Paris

La communication automatisée

Daniel Fayder, TIB

Une gestion de liste de contacts difficile, de possibles erreurs humaines, un travail manuel et lent : tel était le portrait de la communication interne au sein de Cargolux pour gérer les opérations au sol avant l’implémentation d’AlarmTILT. «Aujourd’hui, une seule personne lance l’alarme depuis le head office», explique Luc Loschetter, manager Santé et Sécurité chez Cargolux. «Notre processus est extrêmement rapide et sûr.» C’est aussi précis puisque la flexibilité du paramétrage est au cœur de la solution. Permettant de cibler la communication par type d’alertes, par type de bâtiment et par département, il s’agit pour le lanceur de procédure de choisir la ou les personnes aptes à gérer la crise ou le problème, sans devoir alerter un groupe de personnes plus important. L’avantage, pour Cargolux, est aussi de bénéficier d’une connexion au système en ligne : pas de serveur dédié en interne, ni de règles de sûreté supplémentaires. Le système est accessible via une icône visible sur le desktop.

selon M-PLIFY - communication automatisée = gestion (contexte+message+procédure) - niveau de qualité minimal est celui de la communication la plus critique - utilisation d’un annuaire dynamique - recours au Saas et Caas (Connectivity as a service)

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«Le passage à la version 5 rend les choses encore plus simples pour le lanceur de procédure», selon Luc Loschetter. «Lorsqu’il y a une pression déjà présente, plus la solution est simple, moins il y a d’erreurs.» Les procédures ont été réécrites pour la version 5 et les lanceurs de procédure ont été formés

à l’utilisation d’AlarmTILT. La version 5 est même utilisée pour la gestion des problèmes d’IT et pour gérer les équipes au sol au niveau mondial. Dans le futur, la gestion des problèmes en vol sera également intégrée à la solution paramétrée par M-PLIFY pour Cargolux.


Sécurité IT EVENTS

Au cœur des aéroports La société des Aéroports de Paris (ADP), plateforme gestionnaire du Bourget, d’Orly et de Charles-de-Gaulle, ainsi que de onze aérodromes autour de Paris, gèrera bientôt près de 100 millions de passagers par an avec l’ouverture prochaine du quatrième terminal du CDG. Ayant besoin d’une nouvelle solution de gestion de la communication interne, adaptable à des besoins spécifiques de communication de crise

messages», explique Pierre Copitet, Responsable Relation Clients aux Aéroports de Paris. Conçue comme un outil de centralisation des communications, la solution AlarmTILT permet de générer des rapports d’analyse.

Une granularité très poussée La société de transport luxembourgeoise Emile Weber a également adopté AlarmTILT.

Guillaume Sensenbrenner, Actimage

pendant les périodes d’intempéries ou de catastrophe (tel le nuage de cendres islandais), ADP se tourne vers M-PLIFY, qui est aussi membre du haut comité français à la défense civile. Six départements d’ADP sont reliés à la solution, devant gérer des problèmes aussi variés et ponctuels que le déneigement, l’enlèvement des cadavres d’animaux, les retards des avions, l’affectation des portes, les bagages abandonnés, la communication aux médias, les bouchons, ainsi que manifestations et accidents. En décembre 2010, huit mois après qu’ADP a commencé à utiliser la solution, l’Europe connaît son hiver le plus froid depuis 40 ans. En un mois, 7.264 SMS sont envoyés via AlarmTILT, un chiffre somme toute dérisoire : «Avec la communication par vague, nous ciblons les personnes les plus importantes. Plus celles-ci sont efficaces à gérer la crise, moins nous avons besoin de contacter du personnel, et donc d’envoyer des

souligné que la solution permet de gagner en rapidité et en transparence. L’efficacité d’AlarmTILT peut aussi rejaillir sur le degré de confiance et de satisfaction des clients. Au fil des années, M-PLIFY a continué d’apporter de la flexibilité à sa solution de gestion de communication de crise – un concept devenu très large de par les demandes extrêmement variées des clients. Une fois que les procédures d’alerte sont clairement

Emmanuel Scarpone, CFL

En plus d’une utilisation en interne pour faciliter la logistique (communication par SMS avec les chauffeurs et pointage à distance), la société recourt à une hotline accessible aux clients dans les cas de déclenchement de plans de business continuity (déplacement des employés vers un site distant). Les clients de la société Emile Weber qui souhaitent disposer d’un bus rapidement appellent un numéro de téléphone donné, entrent un code secret et déclenchent eux-mêmes la procédure. L’envoi des e-mails avec instruction est immédiat et le client a la certitude que la procédure a été lancée par la société Emile Weber. Au lieu de devoir coordonner communication interne et externe, la solution automatisée se charge de tout. Chaque chauffeur reçoit un SMS indiquant si on a besoin de lui ou pas. Chaque procédure est décrite en détail dans un roadbook remis aux chauffeurs. Lors de son intervention, Guy Schmit de la société Weber a aussi

établies et automatisées, la communication interne (ou externe selon les besoins) gagne en simplicité et en rapidité. «Décider de la modularité du système est lié à une question d’organisation interne», a expliqué Hubert Schumacher, administrateur délégué de la société. «Parfois, la personne la plus apte à gérer une crise n’est pas le responsable du département. Les personnes-clés peuvent aussi être en déplacement et incapables de gérer la crise sur place. Il faut oublier ce côté statique de l’annuaire pour établir un nouveau système de communication interne», a ajouté Hubert Schumacher. Le système peut être cloisonné pour éviter les transgressions de compétences. Par Delphine Reuter

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Perso Portrait

Entrepreneur de nature

Carte d’identité : Prénom : Patrick Nom : Ittah Âge : 43 (pour quelques semaines encore) Nationalité : Française Fonction : Managing Director Société : Orange Luxembourg

© Photography Raoul Somers

Loisirs : Photographie, lecture et sports mécaniques Signes particuliers : Optimiste, esprit d’entrepreneur et ouvert au dialogue


En quoi consiste votre métier ? Quelle en est votre approche personnelle ? J'occupe un poste de dirigeant qui revêt plusieurs facettes. En effet, être à la tête d'un opérateur ne veut pas dire se cantonner à une fonction unique de management. Je m'efforce de développer la stratégie de la société, d'engager les différentes équipes au travers d'un effort commun et d'assurer la bonne communication interne. J'ai également un rôle de représentativité assez fort étant donné la forte exposition de l'opérateur à Luxembourg. De nos jours, tout le monde est concerné par la téléphonie et ce service est devenu essentiel. Ainsi je suis le directeur d'Orange Luxembourg 24h/24, 7 jours sur 7. Mon approche personnelle consiste à engager les équipes par rapports aux différents défis auxquels nous pouvons faire face. Mon objectif est de placer le client au centre des préoccupations de l'ensemble des employés pour ainsi délivrer une prestation de qualité. Je souhaite développer l'esprit d'entrepreneur au sein des équipes en motivant, engageant et responsabilisant les collaborateurs.

Qu’est-ce qui vous passionne le plus dans votre fonction ? Les entreprises sont de plus en plus tournées vers la culture du résultat. C'est le travail commun des employés qui crée la valeur d'une société. Je crois en l'humain et il est nécessaire d'investir dans ses équipes pour les faire progresser et leur faire repousser leurs limites. J'aime construire des relations sur le long terme avec mes collaborateurs et avec nos clients qui mettent toute leur confiance dans nos services.

Qu'est-ce qui vous plaît le moins ? Il n'y a pas vraiment d'aspects de mon travail qui me plaisent moins, mais comme tous mes collègues dirigeants de société et encore plus lorsque celle-ci appartient à un grand groupe, nous sommes soumis de plus en plus à des règles prudentielles. Leur mise en application et leur suivi empiète sur une partie du temps que je préférerais passer sur le terrain. Parfois, j'ai l'impression de manquer de temps pour assister mes collaborateurs ou bien encore pour travailler sur certains projets qui me tiennent à cœur. Une journée de 24h est trop courte.

dans les projets que j'entreprends. Je n'aime pas les idées conçues et pré-formatées. Je suis un homme de défis qui aime renverser les tendances et aller au-delà des standards préconçus.

Comment se déroule une de vos journées types ? Quels en sont les temps forts ? Il n'y a pas vraiment de journée type et heureusement. D'une façon générale, je m'impose de ne pas passer plus de 50% de mon temps en interne, avec la revue des différents projets-clés, les réunions avec les équipes, l'interface avec le groupe et bien sûr lorsqu il y a des «escalations». Le reste de mon temps est consacré aux clients B2B et B2C, nos partenaires ainsi qu'à la presse et aux contacts avec les différents organismes publics qui représentent des acteurs-clés dans le développement de notre industrie.

Comment percevez-vous la place luxembourgeoise ? La place luxembourgeoise est caractérisée par son dynamisme qui en constitue son trait le plus marquant et qui me motive particulièrement. Je souhaite encourager cet esprit de dynamique créatrice de valeur. Les principaux protagonistes ont toujours eu cette capacité à se remettre en question, ce qui n'est pas simple. En effet, nous avons la chance d'avoir certains politiques qui insufflent et qui encouragent ce dynamisme qui représente à mon sens, un comportement visionnaire.

Que représente l'IT dans votre vie professionnelle ? Ayant un background IT, j'ai toujours été passionné par ce secteur dans lequel j'ai commencé ma carrière. Aujourd'hui chez un opérateur, l'IT ne constitue pas la partie visible de notre travail mais il est l'élément central du cœur du fonctionnement de notre système et notamment ce qui nous permet de nous différencier sur les services que l'on offre à nos clients. Les frontières disparaissent et nous observons une réelle jonction de l'IT et des télécoms qui s'agrègent à cette notion de mobilité.

Quel évènement, produit ou solution, vous a le plus marqué ces derniers mois ?

Qu’aimez-vous challenger ? Par essence, je suis entrepreneur et je me fixe comme objectif de repousser les limites

Les révolutions du bassin méditerranéen qui ont eu lieu et qui sont toujours d'actualité m'ont particulièrement marqué. C'est un

phénomène que je qualifierais d'incroyable. La communication via les réseaux sociaux a joué un rôle primordial étant donné la situation de la presse dans ces pays. C'est un phénomène d'espoir pour les peuples opprimés et qui montre que malgré les contraintes de liberté d'opinion, il existe un relais de communication au travers de ces nouvelles technologies et de ces nouveaux usages qui peut engendrer un véritable effet boule de neige.

Comment se positionne votre société ? Au Grand-Duché, Orange a depuis sa création eu cette mentalité d'innovateur technologique au service de nos clients. Je souhaite garder cette forte personnalité. Orange est avant tout une société au service des clients luxembourgeois avec cette notion de proximité dans les services proposés qui sont complètement adaptés aux besoins de nos clients. Nous capitalisons sur les innovations technologiques développées par notre groupe pour ainsi les adapter au contexte et au marché luxembourgeois.

Quels sont vos passions ou vos hobbies ? Depuis maintenant quelques années, j'ai pris l'habitude de voyager et de découvrir de nouvelles cultures. Il s'agit pour moi d'un moment de break où j'ai l'occasion de me ressourcer et de retrouver ma famille et mes proches. Côté sportif, après avoir essayé avec plus ou moins de succès plusieurs disciplines, je me suis mis au vélo de course que je pratique chaque fois que mon emploi du temps me le permet.

Quel est votre endroit préféré au Luxembourg ? En décembre dernier, j'ai fêté mes 20 années au Luxembourg, j'ai donc eu le temps d'en découvrir la majeure partie même si je dois avouer, qu'encore aujourd'hui, il me reste quelques endroits inconnus. C'est un pays aux multiples facettes que j'affectionne beaucoup, mais je dois dire que l'endroit que je préfère est le quartier de Luxembourg-Ville où je réside. En effet j ai déménagé 3 fois en dix ans dans un rayon de 200 m, cet aspect citadin avec une forte notion de proximité entre les gens qui y habitent m'a toujours enthousiasmé et après de nombreuses années de résidence, je profite toujours de chaque moment.


portrait Des femmes dans l'IT

Anne Humbert, commerciale dans l’âme À l’occasion de notre nouvelle rubrique consacrée aux femmes actives dans le secteur de l’IT, Anne Humbert, Senior Vendor Manager chez RBC Dexia Investor Services Bank S.A (RBC Dexia) depuis 2008, est revenue sur son parcours professionnel. Après plusieurs expériences commerciales, Anne a choisi en 2001 de se tourner vers le monde informatique en travaillant chez Ausy.

«A la fin de mes études en Commerce International, je me suis installée en Belgique. Mon 1er emploi m’a amenée à travailler dans l’import-export de produits alimentaires vers le Proche et Moyen-Orient. Cet emploi a été une expérience très intéressante et enrichissante, notamment en matière d’échanges interculturels. Cet expérience m’a également permis de découvrir les mécanismes commerciaux au niveau international», revient Anne Humbert. Après quelques années, Anne décide pour des raisons personnelles de s’installer à Luxembourg et commence à travailler chez Xerox en 1995 en tant que Key Account Manager. «Mes débuts dans l’IT se sont déroulés chez Ausy société spécialisée dans les services et la consultance informatique où j’étais en charge du développement commercial de la Business Unit et du recrutement. Etre à l’écoute, rester ouverte, comprendre les besoins et les attentes respectifs des clients et des consultants ainsi que proposer des solutions, innovantes, appropriées et efficaces faisaient partie des activités de ce poste», poursuit-elle.

De l’écoute et des rencontres «Chez RBC Dexia, mon rôle dans le département Procurement était d’abord essentiellement lié à l’IT, mais l’étendue de

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mes activités s’est rapidement ouverte au business et aux opérations. Mes activités sont très variées et cette diversité rend la fonction particulièrement intéressante», explique-telle. Le facteur humain est important dans cette fonction. «J’ai beaucoup de contacts avec des collègues (clients internes) et les partenaires externes. Nous traitons régulièrement avec des fournisseurs de solutions et différentes sociétés de conseil IT mais aussi business. Ces rencontres me permettent de renforcer ma connaissance du marché, des besoins des clients. J’ai la chance d’évoluer dans un environnement dynamique, me donnant l’opportunité d’apprendre constamment de nouvelles matières et de relever de nouveaux défis. J’ai également l’occasion de parfaire mon expérience en négociation, partie importante de mon travail. J’ai également pu découvrir certains domaines métiers (fonds) que je ne connaissais pas. Le challenge est de comprendre et concilier les enjeux de part et d’autre et d’atteindre les objectifs fixés», termine Anne Humbert.


Carte d’identité : Prénom : Anne Nom : Humbert Fonction : Senior Vendor Manager Société : RBC Dexia Loisirs : l'équitation, la voile, les voyages © Photography Raoul Somers

Endroits préférés à Luxembourg : avec ma famille chez moi Signes particuliers : volontaire, passionnée, curieuse

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Septembre 2011 Développement et applications d'entreprise Clôture : le 22 août 2011 Parution : le 20 septembre 2011

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