Itnation édition 2016 luxemburger wort

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Supplément sur l’économie IT et digitale à Luxembourg

JONATHAN LEVI

29 avril 2016

À 19 ans, le jeune résident luxembourgeois a créé une start-up digitale Alors qu’il est encore étudiant, Jonathan a déjà à son actif le développement de deux applications. Kliber, la dernière en date, a pour ambition de changer la manière dont les gens cherchent, postulent ou publient des offres d’emploi. Article à lire p. 15

Sommaire Des algorithmes pour diriger le monde

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Sans eux, les avions ne pourraient pas voler. Ils facilitent les rencontres amoureuses et aident la police à prévenir les crimes.

Le digital transforme votre quotidien

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Maison et ville connectées, conduite assistée, banque en ligne, e-administration… Découvrez comment le digital facilite nos vies.

Golden-i

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Découvrez le nom du « CIO of the year » et des lauréats des awards EuroCloud et Flagship.

Pouvoir entreprendre au fil de l’eau

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L’économie a besoin de nouvelles idées. Pour les attirer au Luxembourg, il faut faciliter l’entrepreneuriat.

Les métiers de l’économie digitale

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Pour créer de la valeur dans un monde de plus en plus connecté, les entrepreneurs ont besoin de s’appuyer sur de nouvelles compétences.

Les golfeurs ont leur réseau social

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© RIK HEY

Créée au Luxembourg, All Square est une plateforme sociale dédiée aux amateurs de golf. Evocation avec Patrick Rahmé, son co-fondateur.

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Supplément du Luxemburger Wort du 29 avril 2016 excluant la responsabilité de la rédaction, Une publication by Makana S.A ITnation 29, rue Notre Dame, L-2240 Luxembourg +352 26 10 86 26, info@itnation.lu. Directeur de publication : Eric Busch. Impression : Saint-Paul Luxembourg s.a. Présenté par

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Vie pratique L’amour par algorithme Une meilleure analyse d’une quantité toujours plus importante de données transforme le monde. La technologie vous aide à trouver l’âme sœur, soutient nos policiers, permet aux avions de voler… L’analyse des données, bientôt, permettra de tout prédire.

Editorial Quand on s’intéresse aux changements induits par le digital sur nos vies, notre attention est rapidement attirée par les outils, les applications mises à notre disposition et qui, effectivement, transforment nos vies. Ceux qui se demandent qui se trouvent derrière ces révolutions, petites ou plus profondes, sont déjà moins nombreux. Pourtant, la technologie n’est rien s’il n’y a personne pour la mettre en œuvre. Sans hommes ou femmes de talent pour mener des recherches, établir des prototypes, tester des solutions, autrement dit, sans ces personnes qui prennent des risques et entreprennent, il n’y a pas de transformation possible. A travers ce supplément du Wort, publié à l’occasion du Gala Golden-I, qui se tenait ce jeudi et rassemblait tous les décideurs IT du Luxembourg, nous avons voulu rassembler ces deux dimensions. D’une part, nous évoquerons comment les nouveaux usages de la technologie nous facilitent la vie au quotidien. Ensuite, nous avons voulu mettre en évidence ces acteurs qui entreprennent, au Luxembourg, dans le monde digital. Et surtout, la nécessité de favoriser cet entrepreneuriat innovant. Quelques réussites internationales, dans le domaine du digital, sont nées au Luxembourg. Voici quelques années encore, Skype était l’exemple incontournable, pour ne pas dire unique… Aujourd’hui, c’est heureux, nous avons l’embarras du choix. De nombreuses start-ups luxembourgeoises s’internationalisent. Et des projets en devenir s’annoncent prometteurs. Jonathan Levi, que nous avons décidé de mettre en couverture, en est un bel exemple. Alors qu’il n’a que 19 ans, il est déjà à la tête d’un projet qui pourrait transformer la manière dont les entreprises recrutent leurs jeunes candidats. Robert Glaesener de Talkwalker ainsi que Patrick Rahmé d’All Square, aussi évoqués dans ce supplément, incarnent d’autres success stories luxembourgeoises dont nous pouvons être fiers. L’avenir de l’économie sera digital. La vitesse à laquelle les outils numériques pénètrent nos vies ne laisse aucun doute là-dessus. Les générations de demain devront maîtriser les compétences numériques. Elles devront faire preuve d’une toujours plus grande créativité pour répondre aux attentes des citoyens et des consommateurs, pour leur rendre la vie plus belle. Le digital transforme le monde pour, espérons-le, le rendre meilleur. Pour contribuer à ce changement, le Luxembourg a plus que jamais besoin d’entrepreneurs. Les parents, les responsables du système éducatif, le gouvernement dans son ensemble, les opérateurs économiques, les acteurs de la formation professionnelle continue doivent prendre conscience de ces enjeux et se mobiliser pour créer une génération d’entrepreneurs créatifs, ainsi que pour mieux soutenir ceux qui prennent des risques dans leurs démarches. Transformons le monde avec le digital, entreprenons. ❏ Eric Busch, Directeur de la publication, Busch & Partners - www. busch.lu

© JULIEN EICHINGER

Que serait le monde sans entrepreneurs ?

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e digital, c’est l’exploitation de l’information, de la donnée disponible. A travers l’utilisation généralisée du web et des réseaux sociaux, avec la forte pénétration des objets connectés dans nos vies, jamais autant de données n’ont été générées. L’enjeu poursuivi, quand on parle de transformation digitale, réside dans une meilleure exploitation de toutes ces données. Le champ des possibles, en la matière, semble infini. Pour s’en rendre compte, le mieux est encore d’évoquer comment une meilleure exploitation des données changent déjà, actuellement, nos vies.

Trouver l’âme sœur Hier, pour trouver l’âme sœur, il fallait s’armer de courage pour aborder l’être désiré. Les risques d’échouer – de se prendre un râteau, selon l’expression consacrée – étaient pour le moins nombreux. Dans les cas heureux où l’on arrive à capter l’attention de l’autre, la probabilité que vous partagiez des atomes crochus n’est pas garantie. Bien sûr, l’audace, la volonté de charmer et de séduire, participe à la romance. Cela dit, aujourd’hui, les uns et les autres semblent avoir moins de temps à consacrer à la drague, surtout si celle-ci débouche sur peu de résultats. N’est pas Don Juan ou Casanova qui veut ! Pour vous aider à trouver l’âme sœur, finalement, rien ne vaut l’ordinateur. Désormais, 34% des mariages célébrés au Etats-Unis découlent d’une rencontre entre personnes rendue possible grâce à un algorithme, à travers un site de rencontre ou une application. On estime que ce pourcentage pourrait rapidement monter jusque 70%… L’ordinateur, pouvant recouper rapidement un grand nombre d’informations, tenir compte de nombreux facteurs qui font la réussite d’un couple, laisse de moins en moins de place

au hasard, afin de s’assurer qu’ils puissent vivre heureux… Avec beaucoup d’enfants ?

34% des mariages célébrés aux ÉtatsUnis découlent d’une rencontre rendue possible grâce à un algorithme. Mais que fait la police ? Au Royaume-Uni, la police ne patrouille plus au hasard. Dans certains commissariats, on s’appuie sur des algorithmes pour déterminer où envoyer des agents. Un algorithme peut croiser de nombreuses informations, analyser un grand nombre de données, issues d’échanges sur les réseaux par exemple, extraites du web. Des modèles mathématiques permettent d’évaluer les risques à venir, dans certains quartiers par exemple, compte tenu des événements passés, de qui s’y trouve ou a fait part de son intention de s’y rendre. C’est l’algorithme, dès lors, qui dit aux agents où il convient de patrouiller, de sorte que la police soit présente là où le risque de bagarre est le plus élevé. On peut donc prévenir une rixe ou permettre à la police d’intervenir rapidement. Grâce à la technologie, on devrait se demander moins souvent « mais que fait la police ? ».

Permettre aux avions de voler Vous êtes vous déjà demandé combien d’avions partageaient simultanément l’espace aérien euro-

péen ? Un avion décolle toutes les secondes environ dans le monde ce qui représente un total de 29,2 millions de vols par an.... Sur les 80.000 vols qui décollent chaque jour de par le monde, 28.000 passent par l’Europe. Si l’actualité évoque régulièrement des accidents d’avion, par rapport au nombre de vols, ils sont relativement rares. Et il n’est presque jamais question de collision entre deux avions. Gérer cet espace aérien relève de l’exploit logistique. Imaginez qu’il faille réorienter tous ces vols en quelques secondes suite à une éruption volcanique… C’est ce qui est arrivé en 2010. Ces défis logistiques sont aujourd’hui confiés à des machines car l’être humain ne serait tout simplement pas en mesure de les relever.

Pouvoir tout prédire Ce ne sont que trois exemples des possibilités offertes par un meilleur traitement des données. En s’appuyant sur un nombre de données qui croit de manière exponentielle, une analyse de l’information, toujours plus fine, permet chaque jour de relever de nouveaux défis. La sécurité de chacun peut alors être renforcée. La santé de tous peut être améliorée. Les possibilités économiques sont gigantesques. Les opportunités, pour créer un monde meilleur, sont nombreuses. Evidemment, chaque médaille a son revers. Les risques de dérives existent aussi. « Les modèles et algorithmes qui voient le jour actuellement, pour peu qu’ils s’appuient sur suffisamment de données, peuvent permettre de tout prédire, assure Joeri Arts, Business Development Manager de SAS Belgique et Luxembourg, spécialiste de l’analyse et du traitement des données. Essayez, dès lors, d’imaginez le champ des possibles qui s’ouvre à nous. » ❏ Sébastien Lambotte

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Vie pratique Votre réfrigérateur s’occupera des courses Votre maison est de plus en plus connectée. Si, aujourd’hui, vous pouvez contrôler vos appareils domestiques à distance, demain, votre maison s’occupera de votre confort sans que vous ayez à intervenir. Bienvenue dans la maison intelligente.

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eut-être avez-vous vu le film Iron Man. Tony Stark, le personnage richissime, cynique et arrogant qui se cache derrière le masque du héros, voit sa vie grandement facilitée par Jarvis: le programme intelligent accomplit au quotidien de nombreuses tâches à sa place. Il irait même jusqu’à lui donner des avis hautement subjectifs. Un véritable compagnon à domicile.

et établir des listes de courses sur base de ce qu’il vous reste et de ce qu’il faut acheter. De là à ce que le frigo passe directement la commande à votre supermarché de proximité, il n’y à qu’un pas qui ne sera sans doute pas difficile à franchir.

Bientôt, votre frigo anticipera vos besoins et vous donnera des conseils en nutrition.

Ce qu’il y a de bien avec la science-fiction, c’est qu’elle ne demande qu’à être rattrapée par la réalité. Aujourd’hui, les objets connectés permettent déjà de contrôler nos appareils électriques domestiques à distance. Depuis son bureau, il est possible désormais de régler le thermostat de la maison. Il est tout aussi facile d’opérer une surveillance de son domicile depuis son smartphone grâce à des solutions vidéo. Le nombre d’objets connectés et d’applications qui y sont attachées se multiplie.

© MIMI POTTER

Des objets connectés pour notre confort

Vous ne saviez pas quoi cuisiner ? On voit apparaître des frigos connectés, avec lesquels on peut répertorier les aliments présents à l’intérieur et gérer les dates de péremption. Le réfrigérateur peut même éta-

blir des liens entre les ingrédients disponibles et les recettes à réaliser. Demain, il est fort probable que ce même appareil puisse anticiper vos besoins, selon vos habitudes de consommation alimentaire (ou des recommandations pour une alimentation saine)

Communiquer avec sa maison Si Jarvis appartient à la science-fiction, Sarah (Self Actuated Residential Automated Habitat), elle, est bien réelle et permet d’entrevoir ce à quoi ressemblera la maison connectée. Cette interface intelligente permet à divers objets de communiquer et d’interagir ensemble de manière

naturelle. Il est possible, grâce à des systèmes de reconnaissance vocale, gestuelle ou encore faciale, de communiquer et d’interagir directement avec Sarah. Elle peut tout contrôler : les appareils domestiques, l’éclairage, les écrans et les éléments multimédias…

Votre maison apprend à vous connaître L’intelligence artificielle, ou la capacité que l’on donne progressivement d’apprendre de manière autonome, en fonction de nos habitudes, des situations passées, ouvre un large champ de possibilités. Votre maison peut apprendre que, de manière générale, vous rentrez vers 18h et, connaissant vos habitudes de confort, mettre en œuvre automatiquement les conditions nécessaires pour que votre intérieur soit le plus accueillant possible à votre arrivée. Elle est pas belle, la vie ? ❏ SL

De la conduite assistée à la voiture autonome L’automobile est de plus en plus connectée. Un nombre grandissant d’éléments assiste votre conduite, pour plus de sécurité. Et la voiture autonome est presque, aujourd’hui, une réalité.

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En quelques années, la connectivité intégrée des véhicules a changé. Un des éléments les plus marquants, ces derniers temps, se trouve dans la généralisation de l’eCall dans les voitures, sur directive de la Commission Européenne. D’ici peu, toutes les voitures neuves devront intégrer une carte SIM, permettant de déclencher un appel d’urgence en cas d’accident. « Les services de secours peuvent, grâce à cela, avec la localisation de la voiture,

© MIMI POTTER

e digital a complètement intégré notre voiture et transforme, finalement, notre rapport à la conduite. « Dans notre domaine, le digital est omniprésent et les choses évoluent extrêmement vite, confirme Ernest Pirsch, président de la Fédération des Garagistes (Fegarlux). Les constructeurs travaillent chaque jour en lien étroit avec des géants du digital, comme Google ou Microsoft, pour connecter toujours plus nos véhicules. »

l’identification de la direction empruntée, des informations sur l’étendue des dégâts, intervenir plus rapidement », poursuit Ernest Pirsch.

Grâce à la technologie, d’autre part, les éléments de conduite assistée intègrent progressivement les véhicules. « Le futur, on y est. Aujourd’hui, des

capteurs permettent au régulateur de vitesse de s’adapter si le trafic devant la voiture ralentit. Des signaux d’alerte avertissent le conducteur si une voiture se trouve dans l’angle mort. Le véhicule peut identifier le risque de somnolence et faire trembler le volant pour vous faire réagir », explique Ernest Pirsch. D’autres éléments devraient progressivement faciliter notre conduite. « On peut par exemple parler des systèmes de reconnaissance des panneaux de signalisation, qui accompagne la personne au volant dans sa conduite », poursuit le Président de Fegarlux. Dans les années à venir, la voiture pourra de mieux en mieux analyser l’environnement dans lequel elle se trouve, en identifiant les éléments visibles mais en s’appuyant aussi sur une quantité de données venues de l’extérieur, pour prévenir des risques. « La conduite assistée, réalité aujourd’hui, devrait se renforcer plus encore dans les années à venir, confirme Ernest

Pirsch. Tout évolue très vite et il est difficile d’imaginer ce qui nous attend. » L’autre grande promesse, c’est celle de la voiture autonome. « Ce n’est peut-être pas encore pour demain, mais j’y crois à 100%. D’ici cinq à dix ans, sans doute, la voiture autonome sera une réalité et pourra circuler sur nos routes, assure Ernest Pirsch. Bien sûr, avant d’en arriver là, il faudra procéder à des adaptations. Une telle technologie aura une influence sur l’apprentissage de la conduite et exige des adaptations du cadre réglementaire. Déjà aujourd’hui, le renforcement de l’assistance à la conduite influence la manière dont chacun appréhende la conduite. Avec cette sécurité renforcée, certains conducteurs ont tendance à s’appuyer sur la voiture. Se sentant plus en sécurité, ils se montrent moins vigilants. Cependant, globalement, grâce à la technologie, le nombre d’accidents à tendance à diminuer, tout comme leur gravité. » ❏ SL

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eadministration L’administration en ligne, du rêve à la réalité La digitalisation de l’administration luxembourgeoise est en marche. L’objectif est de permettre à chaque citoyen d’effectuer toutes ses démarches administratives en ligne, de la demande initiale à la délivrance du résultat par l’administration, en restant informé à tout moment du suivi de sa demande grâce au tracking. Rencontre avec Dan Kersch, ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, qui évoque avec nous la révolution digitale en cours au sein de l’Etat.

Dan Kersch : Les travaux avancent bien. L’initiative Digital Lëtzebuerg a permis de dégager des lignes directrices pour les années à venir. Notre volonté est d’améliorer durablement les relations entre les administrations et les citoyens. Dans un premier temps, nous avons cherché à identifier les principaux axes d’amélioration possibles avant d’énumérer différents principes qui vont accompagner cette transformation digitale. Aujourd’hui, nous allons un pas plus loin. Des mesures concrètes ont été lancées et de nombreuses nouveautés feront leur apparition dès cette année.

Quelles sont ces principales nouveautés ?

L’un des principes que nous défendons est celui de la transparence. Pour vous donner un premier exemple concret, nous allons lancer le tracking des démarches papier. En clair, une personne qui envoie une demande par le biais d’un formulaire papier auprès d’une administration pourra demander à être tenue informée de l’évolution de son dossier. A chaque étape, elle recevra

© MICHAEL PEIFFER

Le gouvernement s’est engagé à améliorer les services publics en misant notamment sur une digitalisation accrue. Où en sommes-nous aujourd’hui ?

un mail ou un SMS. Ce projet me tient particulièrement à cœur et je suis fier que le Premier ministre nous soutienne dans cette nouvelle initiative. Elle permettra de rendre encore plus transparent le traitement des demandes pour les citoyens et les entreprises. Il est prouvé qu’une administration qui informe régulièrement l’utilisateur de l’évolution du traitement de sa démarche réduit le nombre de contacts reçus (appels téléphoniques, mails, questions aux guichets). Deux principaux avantages à cela, le citoyen dispose d’une vue en temps réel sur l’état d’avancement de son dossier et l’administration gagne en efficacité. Ce même principe de transparence prévoit également de

donner aux citoyens la possibilité de consulter sous forme électronique les données que l’administration détient sur eux ou encore de vérifier quelle administration a accédé à leurs données.

Quelles sont les principales données que le citoyen peut actuellement consulter en ligne ?

Depuis la mi-avril, toute personne peut par exemple consulter le solde de points disponible sur son permis à points. En se connectant à son espace personnel, elle peut aussi consulter le solde de son crédit d’impôt sur acte notarié. Le point le plus important concerne la consultation et la validation des données du Registre national des personnes

physiques. Dans un premier temps, chaque citoyen est invité à vérifier les informations qui le concernent et à déclarer sur l’honneur l’exactitude de ces données en ligne sur Guichet.lu, ou auprès de sa commune. Une fois cette vérification effectuée, il n’aura plus à fournir de nouveau justificatif si l’information dont a besoin l’administration est disponible dans le Registre national des personnes physiques. C’est le principe du « Once only ».

Quelle place occupe le portail Guichet.lu dans cette évolution digitale?

Guichet.lu est devenu le portail privilégié pour toute interaction avec les administrés. L’objectif à terme est que l’ensemble des démarches administratives soient effectuées sous forme électronique, si possible de la demande initiale jusqu’à la délivrance du résultat par l’administration. Et pour toutes les démarches introduites par la voie électronique, notre volonté est que l’administration réponde en utilisant le même canal. Le Centre des technologies de l’information de l’Etat (CTIE) travaille avec de nombreuses administrations dans ce sens. La plupart ont bien compris l’intérêt de digitaliser tout ou partie de leurs démarches.

Quels sont les principaux chantiers en cours en matière de digitalisation ?

Ils sont nombreux et variés. Depuis le 1er février 2016, le ministère de l’Intérieur, en collaboration avec le ministère de l’Economie, offre la possibilité aux élus communaux et à leurs employeurs de demander l’indemnisation ou le remboursement des heures de congé politique sur Guichet.lu. D’ici peu, la demande de régularisation de l’impôt par décompte annuel (modèle 163), sera accessible également sur MyGuichet. D’autres travaux sont en cours. Nous travaillons par exemple avec le Centre commun de la sécurité sociale (CCSS) ou la Caisse nationale des prestations familiales (CNPF) afin de digitaliser certains processus… Autre avancée majeure, certaines démarches électroniques sont désormais accessibles sans authentification forte. Le citoyen peut ainsi effectuer différentes actions sans qu’il doive être en possession d’un certificat LuxTrust ou d’une carte d’identité électronique. C’est notamment le cas pour le paiement en ligne des avertissements taxés en lien avec les radars automatiques. Très bientôt, si vous voulez partir à la pêche, il suffira de faire une demande et de payer votre permis en ligne, et le tour sera joué. ❏ Michaël Peiffer

Une ville plus vivable, grâce au digital

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es petites solutions technologiques peuvent avoir de grands impacts à l’échelle de la ville. L’un des enjeux est de voir comment il est possible, par un meilleur usage des solutions digitales disponibles, d’améliorer durablement la qualité de vie à l’échelle de capitale, commente Pol Goetzinger, une des chevilles ouvrières de la conférence Living City qui se tient chaque année au Luxembourg et qui a pour objectif de contribuer à une ville meilleure et plus intelligente. Penser digital, au cœur de la ville, c’est envisager des systèmes intelligents au service des citoyens. L’exemple le plus évident est celui qui a trait à la mobilité. Apporter une meilleure information sur l’état de la circulation, par exemple, doit permettre d’éviter les engorgements polluants. »

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«

Des données en temps réel sur le trafic, la disponibilité des parkings, les possibilités de se rendre facilement et rapidement d’un point A à un point B en transports en commun doivent permettre d’améliorer la mobilité. « On peut penser plus loin, à des solutions facilitant le partage de places de parking réservées, par exemple, ou encore de son garage quand il n’est pas occupé. Des applications intelligentes devraient permettre à leur propriétaire de proposer ces espaces contre une rémunération », poursuit Pol Goetzinger. De cette manière, le digital nous fait entrer dans une ère du partage et de la collaboration. « Avec une meilleur utilisation de l’espace disponible, c’est tout l’aménagement de la ville qui peut être repensé », assure le spécialiste.

Si l’on reste sur le thème de la mobilité, le digital peut faciliter la vie à bien des niveaux. « A Singapour, les véhicules sont équipés d’un boîtier qui décompte automatiquement le temps passé dans les parkings pour le facturer ensuite. Avec un tel système, plus besoin de faire la file pendant de longues minutes devant la distributeur à la sortie d’un spectacle au Grand Théâtre, par exemple », précise Pol Goetzinger. Le digital permet de mieux aborder d’autres problématiques à l’échelle d’une métropole, notamment une plus grande participation citoyenne au développement de la ville et à sa gestion. « A travers des plateformes, les citoyens peuvent déjà prendre part à la confection du budget ou encore contribuer à l’établissement du PAG », précise Pol Goetzinger.

En matière de planification, les données aujourd’hui disponibles grâce au digital permettent d’envisager une meilleure planification des développements à venir. « En s’appuyant sur une meilleure identification des flux dans la ville, en travaillant avec des modèles prédictifs plus complets, on peut mieux anticiper les besoins, voir là où placer des nœuds d’échanges entre moyens de transport ou veiller à l’aménagement des places publiques », assure Pol Goetzinger. Le digital, on le comprend bien, affectera toutes les dimensions de la ville donc de la vie. L’enjeu, pour l’administration, est de pouvoir développer des logiques de développement cohérentes à long terme dans un environnement qui se transforme en permanence. ❏ SL

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eBanking La banque de demain sera celle qui parviendra à anticiper vos besoins Le digital change en profondeur les relations que nous entretenons avec notre banque. A l’avenir, la technologie transformera la banque dans son organisation. Ces changements, visibles ou invisibles, auront un impact sur la qualité du service rendu au client. La banque en ligne gagne en importance

Le paiement prend de nombreuses formes Aujourd’hui, les possibilités existantes pour payer, que ce soit en ligne ou dans le commerce, semblent infinies. Votre Smartphone peut facilement se transformer en porte-monnaie. Sur le créneau du paiement, les banques ne sont pas forcément en première ligne pour proposer de nouvelles solutions. De nouveaux acteurs se sont inscrits dans la sphère financière en proposant des possibilités de paiement novatrices. Des entreprises luxembourgeoises ont développé des solutions dans ce domaine. Digicash, par exemple, propose une solution de paiement à l’aide du mobile. Rapidement, ces acteurs seront confrontés à des géants du secteur technologique. Apple Pay, le service de paiement mobile d’Apple, déjà opérationnel aux EtatsUnis, devrait prochainement arriver en Europe. Avec lui, il sera possible de réaliser très facilement un paiement depuis son mobile et de le valider garâce à son empreinte digitale.

© WEEDEZIGN

Plus les possibilités d’interagir avec son compte en banque au départ d’un ordinateur s’étoffent, moins les clients des banques vont dans les agences. C’est un des premiers effets de la transformation digitale des banques. Dans ce contexte, les acteurs bancaires redoublent d’efforts pour offrir à leurs clients une interface toujours plus agréable, facile à utiliser, avec toujours plus de fonctionnalités. Le web devient progressivement un véritable canal de communication avec votre banquier. Les conseillers bancaires s’y font de plus en plus présents pour répondre directement à vos questions.

Aujourd’hui, il faut plusieurs heures pour opérer un virement. Demain, grâce à la technologie, le transfert d’argent sera instantané.

fice (l’arrière-boutique de la banque, depuis laquelle sont gérés les processus) doit permettre de réduire le temps de la transaction. La technologie blockchain, dont on parle beaucoup dans les milieux financiers, et sur laquelle s’appuient les monnaies virtuelles (bitcoins), devrait même permettre des transactions instantanées et sécurisées, sans que le contrôle ne doive être opéré par une myriade d’intermédiaires.

Pouvoir gérer en temps réel ses investissements

Des robots peuvent vous conseiller sur la manière d’investir votre épargne.

La banque, de plus en plus sociale, et partout avec vous Les services financiers, progressivement, devraient s’inspirer des nouvelles pratiques portées par les réseaux sociaux. On parle de plus en plus de financement participatif (crowdfunding) pour le développement d’un projet. Dans ce contexte, chacun peut facilement investir, en fonction de ses moyens, dans divers projets. Des plateformes sociale permettent aujourd’hui à

des investisseurs de partager leur stratégie d’investissement avec d’autres, qui peuvent la répliquer pour leurs propres placements en un clic. A l’avenir, il est fort probable que la banque sorte de son environnement pour intégrer d’autres plateformes d’e-commerce, les réseaux sociaux, des sites de vente dédié à l’immobilier, à l’automobile, etc. La banque sera à vos côtés, bien en amont de tout acte d’achat, pour vous proposer des services de prêt à la consommation, pour analyser avec vous en temps réel les opportunités d’acquisition (bien immobilier, voiture…) que vous envisagez. En somme, la banque de demain sera celle qui anticipera vos besoins. ❏ SL

Le temps où le conseiller en investissement voyait son client une à deux fois par an pour faire le point sur l’état de ses actifs et la stratégie d’investissement poursuivie semble définitivement révolu. Désormais, le client souhaite disposer d’une information sur les performances de ses investissements en temps réel, il souhaite pouvoir intervenir directement. Les acteurs de la gestion de fortune doivent donc lui fournir de nouvelles solutions. Considérant cette implication du client dans la manière dont est gérée sa fortune, le métier de conseiller doit changer, pour répondre à des besoins plus complexes.

Vers des transactions instantanées

Des robots pour vous conseiller

Pour qu’un paiement passe d’un compte A à un compte B, il faut au mieux quelques heures, au pire quelques jours. En cause, les intermédiaires, les contrôles et les besoins de réconcilier l’information pour s’assurer que l’argent ne se perde pas en chemin. La technologie, avec une transformation du back-of-

Aujourd’hui, des systèmes d’information peuvent très bien délivrer un conseil de qualité à des personnes désireuses d’investir sur le marché. Ces robots ont la capacité d’analyser une quantité impressionnante d’informations en un temps record et, en fonction de modèles prédictifs, de conseiller les investisseurs. La

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plateforme Investify, qui est développée par une start-up luxembourgeoise, s’appuie sur cette technologie. Elle devrait prochainement permettre aux

plus grand nombre d’accéder à des possibilités d’investissement, jusque-là réservées à une clientèle fortunée, en offrant un conseil adapté, directement en ligne.

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eBanking Mobile first, pour les banques aussi? Jean Hilger, à la tête du département technologies de l’information au sein de la Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat, évoque l’intégration des enjeux mobiles au niveau de l’institution bancaire.

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clients. On constate que toutes les banques luxembourgeoises de détail offrent une solution de banque électronique sur téléphone mobile. Ceci dit, entre le fait d’offrir une solution et une approche « mobile first », il y a encore de la place pour progresser. Dans de nombreux cas il s’agit simplement d’une version réduite et remaniée du site existant pour PC.

Depuis plusieurs années, les géants de l’informatique ont opté pour une stratégie « mobile first » en misant en premier lieu sur le marché des mobiles et tablettes. Est-ce que ce phénomène a aussi atteint les banques luxembourgeoises ?

Jean Hilger : Le monde bancaire est en train de se déplacer dans les poches des

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Comment se positionne la Banque et Caisse d’Epargne dans cette approche?

La Spuerkeess a toujours été précurseur dans le domaine de l’e-banking au Luxembourg. Elle a été une des premières banques de détail de la place à lancer une version dédiée pour téléphone et tablette de son Internet Banking. Appelée S-net mobile, cette solution avait le mérite d’exister. Elle était cependant loin d’intégrer toutes les possibilités offertes par son grand frère S-net, sur accessible depuis un ordinateur.

En effet, elle n’incorporait pas la logique inhérente à une application mobile et s’inspirait trop du monde des PC. En 2014, nous avons décidé de réécrire complètement notre solution mobile. La priorité, pour le développement de cette nouvelle solution, était de proposer une expérience utilisateur optimale. Nous avons concentré nos efforts sur l’ergonomie, la rapidité, la facilité d’utilisation et la sécurité.

Facebook affirme que plus de deux tiers de ses utilisateurs ont principalement recours au téléphone portable pour se connecter. Qu’en est-il dans le monde bancaire ?

Depuis que la nouvelle version S-net mobile a vu le jour en 2014, nous avons constaté que la très grande majorité des clients utilisent aussi bien le téléphone mobile que l’ordinateur pour effectuer les opérations bancaires. Les deux sont donc complémentaires.

Néanmoins, depuis une année, la part du téléphone mobile a fortement augmenté pour désormais atteindre presque 50% du nombre total des connexions.

Quel est l’impact de ces évolutions sur l’agence bancaire traditionnelle?

L’agence bancaire continue à jouer son rôle. Le client choisit son canal privilégié, en fonction de ses besoins. Les canaux électroniques sont surtout utilisés pour les consultations de soldes, les opérations de paiements et les ordres de bourses. Les agences se spécialisent dans les opérations bancaires plus complexes, comme les prêts, les produits d’épargne ou de placement et en général toute activité de conseils. Aujourd’hui, on constate une tendance à l’intégration de l’agence dans les canaux électroniques. La Spuerkeess a lancé en 2014 son agence online, qui marie communication

digitale et contact humain.

Les FinTechs sont les nouvelles stars du monde financier. Quel impact aura l’arrivée de nouveaux acteurs innovants pour les banques luxembourgeoises ?

Le Luxembourg est en train de se positionner comme terre d’accueil de start-ups innovantes dans le domaine de la finance. Je crois que la plupart des banques ont compris que les Fintechs peuvent avant tout être des partenaires innovants plutôt que des concurrents. D’ailleurs, la Spuerkeess a été la première banque à offrir le système Digicash de la société Digicash Payments, spécialisée dans les paiements sur mobile. D’autres solutions verront le jour dans ce contexte. ❏ SL

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Partenaires

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événement

Golden-i, le rendez-vous annuel de la Ce 28 avril 2015, le Gala Golden-i fête sa 9e édition à la Maison du Savoir d’Esch-Belval. Cette année, plus qu’une rencontre, le Gala présentera des conférences sur le thème « FinTech meet Startups » avec des speakers de renommée internationale. Innovation, digital, disruption, eSkills, autant de grands sujets et défis pour le Grand-Duché qui doit encore se transformer pour assurer son avenir.

Un site d’information dédié à l’IT

Une communauté grandissante

• 26 500 visiteurs par mois en moyenne • 21 000 pages lues en 2015 • 900 articles rédigés en 2015

• 6200 abonnés newsletter (+619 abonnés 2015//2014) • 1980 followers Twitter (+467 followers 2015//2014) et 6279 tweets • 1316 fans Facebook dans 45 pays (+36 fans 2015//2014) • 3649 Membres LinkedIn (+96 membres 2015//2014) • 50 partenaires dans les domaines de l’infrastructure, la finance, la sécurité, etc. • 124 CIOs sur CIONET Luxembourg créée en 2012.

Les Awards

2016

Le prochain ITnation Mag paraîtra fin juin 2016. Contactez-nous pour plus d’informations : www.itnation.lu et www.makana.lu

Et le CIO de l’année est…

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omme chaque année, le prix du « CIO de l’année » est remis par PwC Luxembourg. Ce prix récompense le CIO de la Place qui a su se distinguer par des projets IT d’envergure. Pour 2016, c’est Guy Segalla de Nordea Bank qui est élu avec la majorité des voix parmi près de mille votes. Une récompense pour une carrière de plus de 17 ans dans le secteur bancaire et 5 ans auprès de Nordea.

CMD Serv

Flagship Awards

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e Flagship Award est décerné à KNEIP par l’Association des Professionnels de la Société de l’Information. La vision de KNEIP est de garder la technologie et l’innovation au cœur de leur activité pour aider ses clients à transformer leurs données en valeur ajoutée. FinTech par essence, KNEIP est le leader incontesté dans les rapports de fonds et le dépôt, et manipule un tiers des fonds européens. Cette orientation est la clé d’un avenir durable et renforce la position du Luxembourg en tant que plate-forme technologique européenne. Employant 300 personnes et apportant son soutien à de nombreuses entreprises locales, KNEIP est un contributeur actif à l’économie locale. Dans le cadre de son groupe de travail « Disruptive Models », un prix spécial «APSI Startup Award» est décerné à KYC3, la FinTech prometteuse qui déploie une solution intelligente pour la compliance, la gestion du risque et veille concurrentielle.

EuroCloud Awards

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réés il y a cinq ans, les EuroCloud Awards, décernés par EuroCloud Luxembourg récompensent les entreprises locales selon différentes catégories. Quatres gagnants se démarquent cette année.

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MD.Solutions (Cloud Managed Data S.A.) fournit depuis 2015 des solutions cloud basées sur un ensemble de solutions horizontales dédiées aux PME. Les infrastructures ICT des PME sont souvent dépassées, non sécurisées, défavorables à l’utilisation mobile et gérées en interne par des employés enthousiastes mais souvent non qualifiés. Ils font face à un risque de perte de données comme les ‘back-up’ en place ne sont pas totalement fiables. Dans cette perspective, les clients sont souvent dans l’obligation de réinvestir massivement dans le matériel, le logiciel et le service. CMD.solutions offre aux PME une solution ICT adaptée à leur besoin à travers un processus de migration personnalisée. Ils ne paient que pour ce qu’ils utilisent et les experts de CMD.solutions accompagnent leurs clients dans la migration vers les solutions cloud. Après une analyse de marché profonde, CMD.solutions a développé son offre en mettant en œuvre des forfaits sur mesure et personnalisables, offrant à ses clients

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événement

de la communauté IT au Luxembourg EBRC, Best Cloud Transformation Methods

TRUSTED DATACENTRE, CLOUD & MANAGED SERVICES

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ne compagnie d’assurance pour des clients individuels fortunés assure la transformation de son IT avec EBRC. Le projet est récompensé par le prix EuroCloud Luxembourg « Best Cloud Transformation Methods 2016 ». EBRC, en tant que partenaire fiable, fournissant le soutien approprié et des experts hautement qualifiés, utilise des méthodologies normalisées pour raccourcir le «Time-to-delivery». Ceci permet au client de considérablement réduire son ‘Time-tomarket’ dans la mise en œuvre de nouveaux services grâce à la flexibilité et la réactivité des technologies cloud offertes à travers ‘EBRC TrustedCloudEurope’. Par ailleurs, cela a permis au client d’offrir des solutions plus compétitives et d’offrir des solutions d’assurance vie sur mesure dans toute l’Europe qui combinent l’efficacité, la sécurité et la conformité. Compte tenu des coûts

d’installation, des couts d’exploitation (OPEX) amoindris et de l’absence de dépenses d’investissements (CAPEX), une économie annuelle de 25% sur une période de 5 ans a été atteint en migrant vers la solution ‘TrustedCloudEurope’ d’EBRC.

Telindus, Best Business Impact provided by Cloud Services CMD.Solutions, Best Cloud Services provided by start-ups

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une grande flexibilité. CMD.solutions fournit une «boîte à outils» complète où le client peut choisir ou supprimer tout ce dont il a besoin, à tout moment. Trois types de programmes de soutien ont été développés : ‘Basic’, ‘Custom-Fit’ et ‘VIP’ qui comprennent notamment les back-up ou les SLA. CMD.solutions est certifié «Safe in Luxembourg «, attestant que toutes les données des clients sont enregistrées dans les centres de données CMD.solutions, situés à Luxembourg.

elindus, qui a rejoint le groupe Proximus (Belgacom auparavant) en 2006, fournit des solutions ICT à l’échelle internationale aux entreprises, fournisseurs de services et au secteur public. À travers sa solution cloud ‘U-flex’, Telindus offre un service ICT intégralement flexible et sans besoin en investissement en fournissant un contrôle complet sur les coûts d’exploitation et un service de qualité supérieure garanti. Les clients de Telindus bénéficient d’une offre cloud à travers une flexibilité opérationnelle et financière, un service et une gouvernance de qualité, des performances importantes et une garantie de disponibilité, ainsi qu’à travers un service sécurisé et conforme. Les entreprises sont confrontées à des défis majeurs et doivent devenir plus agiles et innovantes tout en réduisant les dépenses en capital et en réduisant les coûts opérationnels. La solution U-flex de Telindus Telecom permet aux clients, notamment aux PME, de répondre à ces défis à travers une offre à l’écoute des

De gauche à droite : Luis Trindade, Responsable Informatique, Autopolis ; Yannick Freyermuth, Account Manager, Telindus ; Guy Minella, Directeur Sourcing & Datacenter, Telindus ; Marc Devillet, Directeur Général et Administrateur Délégué, Autopolis. clients qui sont à la recherche des technologies de pointe en matière de cloud et de services flexibles évoluant en fonction des besoins des clients.

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partenaires

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earchiving Faire de l’archivage électronique un moteur de performance Les opportunités promises par la loi sur l’archivage électronique peinent à voir le jour. Selon KPMG, les bénéfices de son application ne seraient pas assez directement perceptibles pour l’entreprise. Afin d’aider les acteurs à profiter de toutes les opportunités liées à la gestion de l’information dans une ère digitale, KPMG a développé une structure proposant de nouvelles solutions au services des entreprises.

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’entreprise paperless a longtemps relevé d’un idéal inaccessible. Pourtant, les systèmes de gestion électronique des documents ont démontré leur efficience depuis longtemps. Le problème est que, jusqu’il y a peu, la législation n’octroyait aucune valeur juridique au documents numérisés ou établis sous format électronique. La loi du 25 juillet 2015 change la donne… En effet, elle reconnaît la valeur juridique des documents électroniques pour peu que ceux-ci soient numérisés et archivés selon des conditions clairement établies. « A partir de là, une fois qu’un document a été numérisé et archivé correctement, le document papier peut être détruit, commente Michael Hofmann, responsable de la nouvelle entité PSF de KPMG à Luxembourg, dont l’objet principal est de prendre en charge la partie IT, et les processus métiers de nos clients qui y sont associés. »

© AGENCE BLITZ

Se débarrasser du papier, de la gestion de ces archives rapidement volumineuses, est une chose. Mais ce n’est pas suffisant…

Nouvelles perspectives « Cette loi ouvre de nouvelles perspectives pour les entreprises et crée même un nouveau métier en instaurant le statut de prestataire de services de dématérialisation ou conservation des documents (PSDC). » En la matière, le Luxembourg s’est une fois de plus voulu pionner. Force est toutefois de constater que le marché n’a pas bougé comme espéré depuis l’adoption de la loi. « Le problème est que les entreprises qui pourraient en profiter ne perçoivent pas suffisamment la valeur ajoutée d’une telle démarche au regard des investissements et des changements organisationnels que cela nécessite », commente Michael Hofmann. Les bénéfices de la dématérialisation, et c’est le propos de KPMG, ne sont effectifs que si l’on va plus loin que le simple fait de numériser des documents existants. « Se débarrasser du papier, de la gestion de ces archives rapidement volumineuses, est une chose. Mais ce n’est pas suffisant… », concède Michael Hofmann, pour qui la gestion de l’information à l’ère digitale doit être transformée à l’échelle de l’orga-

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d’offrir des services à haute valeur ajoutée à ses clients, à moindres coûts. Le défi est de taille, mais essentiel. KPMG, pour mieux accompagner les acteurs économiques dans ce domaine, vient de créer une nouvelle entité indépendante sous la forme d’une PSF, qui propose et gère des services opérationnels pour mettre en œuvre ces nouvelles approches. ❏ SL

nisation. « Par exemple, pour ouvrir un compte, il faut toujours signer une quantité importante de documents, délivrer à travers eux de nombreuses informations, qui seront analysés à de nombreux niveaux par la suite », poursuit-il.

Transformer les processus

« Plus que de simple dématérialisation des formulaires en papier existants, c’est l’ensemble du processus de collecte de l’information qui devrait être repensé pour offrir à l’utilisateur une expérience améliorée. » Pourquoi ne pas faire un meilleur usage de la carte d’identité électronique, ou encore des technologies de reconnaissance vidéo, pour identifier un client derrière un écran ? « Au-delà, les étapes de saisie des données, de validation des demandes peuvent être plus automatisées… Ce n’est que de cette manière que les acteurs pourront réaliser des économies », explique Michael Hofmann. L’information étant mieux gérée à l’échelle de l’entreprise, celle-ci sera plus en mesure

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entrepreneuriat Pouvoir entreprendre au fil de l’eau Autant l’économie luxembourgeoise a besoin d’entrepreneurs dans le domaine du digital, autant les entrepreneurs doivent intégrer la technologie dans leur développement. Au sein de Nyuko, accélérateur d’entreprises, qui accompagne des créateurs de projet, on a conscience de ces enjeux. Immersion dans un univers dédié à l’entrepreneuriat, situé rue de Hollerich depuis un peu plus d’un an.

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S’adapter en intégrant le digital C’est avec le nouveau CEO de Nyuko, Martin Guérin, que nous avons rendez-vous. Nous avons souhaité évoquer avec lui l’entrepreneuriat et, plus particulièrement, l’entrepreneuriat digital au Luxembourg. Le sujet lui parle, comme il résonne avec l’histoire de Nyuko. « Notre accélérateur a pour président Nicolas Buck, qui est issu d’une famille d’entrepreneurs, active dans l’imprimerie. Au premier chef, cette activité industrielle a été touchée par la pénétration du numérique dans nos vies. Aujourd’hui, tous les domaines d’activité doivent s’adapter, tant le digital transforme nos modèles, nos habitudes, nos rythmes de vie », commente Martin Guérin. Et, pour s’adapter, les entrepreneurs doivent adopter le digital, saisir les opportunités qu’il crée, suffisamment tôt. « Si l’on ne se transforme pas, on se fait manger par d’autres qui sont parvenus à mieux appréhender le changement et qui, aujourd’hui, ont gagné en compétitivité. »

Le numérique, un monde d’opportunités Que l’on souhaite entreprendre dans le développement de solutions digitales ou que l’on se lance dans un domaine d’activité plus traditionnel, on ne peut plus passer à côté des opportunités offertes par le numérique. Nyuko, qui accompagne des entrepreneurs grâce à des programmes d’accélération, du coaching, un accès à un ré-

© NYUKO

’enseigne est relativement discrète, à quelques centaines de mètres de l’agitation de la gare. Une fois le sas passé, on se retrouve rapidement dans un environnement serein, ouvert, au cœur duquel quelques personnes échangent ou travaillent derrière leur ordinateur. Dans cet espace de coworking, quiconque peut venir travailler, un jour, ou plus régulièrement. Mais, au-delà de la mise à disposition d’un lieu de travail, Nyuko facilite les rencontres entre acteurs. A travers des programmes d’accompagnement, il soutient le développement de projets d’entreprise, de l’idée à l’expansion de l’activité, en passant par la rencontre des premiers clients.

de créer une SARL simplifiée. Le projet de loi devant l’instituer a été adopté en ce début d’année par le Conseil de Gouvernement. Il est engagé sur la voie législative. Cette loi devra permettre à des acteurs de développer une activité au départ d’un euro. Le processus d’établissement se veut simplifié. Il faudra sans doute en constater les effets à long terme.

Attirer les bonnes idées au Luxembourg

seau ou à des possibilités de financement, en sait quelque chose. L’un des entrepreneurs accompagnés par l’équipe en place a développé une activité de vente d’équipement pour les apiculteurs. Quoi de plus traditionnel. « Grâce au digital, cependant, il a pu assez facilement adresser ses produits à un vaste marché. Aujourd’hui, s’il est bien conseillé, un petit acteur peut aller rivaliser avec des grands, en se positionnant rapidement leader de son marché. A ce niveau, le digital a aboli les frontières », poursuit Martin Guérin.

« Ce qui a fait le succès des grands centres innovants, c’est la capacité donnée aux entrepreneurs de ce planter facilement. » Développer son projet avec le client Au Luxembourg, l’entrepreneuriat est loin de constituer la voie principale vers l’épanouissement professionnel. En cause, sans doute, un déséquilibre trop prononcé entre celui qui prend un risque et celui qui choisit de ne pas en prendre, en allant travailler dans le public ou dans le privé. Mais, surtout, une culture qui n’encourage pas la prise de risque ou encore des freins administratifs à la créa-

tion d’une structure légale pour entreprendre. Nyuko entend, pour sa part, encourager celles et ceux qui ont choisi d’entreprendre. « Et ce en plusieurs étapes, en leur permettant, d’abord, de mieux formaliser leur idée et d’évaluer son potentiel. Cet accompagnement est intrinsèquement lié à l’historique de Nyuko, qui a intégré le parcours 1, 2, 3 GO. Ce dernier aide les entrepreneurs à accoucher de leur premier business plan, poursuit Martin Guérin. L’enjeu, ensuite, est de passer du business plan au premier client. Aujourd’hui, en vue de limiter la prise de risque, le but est de réfléchir de manière plus proactive à la valeur produite au service du client, en partant de son besoin, en l’impliquant directement dans le développement de l’idée. » Plutôt que de développer un produit ou un service puis de le proposer à une clientèle avec l’espoir qu’elle l’adopte, il est aujourd’hui plus recommandé de rapidement trouver le premier client, même si le concept n’est pas totalement abouti, pour le développer et l’affiner avec lui, en fonction de ses besoins. C’est ce que dans le jargon, on appelle « adopter une approche lean ». « Ensuite, notre volonté est d’aider nos entrepreneurs accompagnés à essayer de grandir, à s’étendre sur le marché ou à

« Si nous voulons attirer les bonnes idées ici, il faut permettre aux acteurs de développer plus facilement leurs activités » s’exporter à l’international », ajoute Martin Guérin.

Donner à chacun la possibilité de se tromper Si l’entrepreneuriat est à la peine au Luxembourg (même si les choses bougent et qu’une dynamique nouvelle semble s’installer), aux yeux du nouveau CEO de Nyuko, c’est surtout parce que les barrières pour créer sa structure sont trop importantes. « Idéalement, il faudrait pouvoir devenir entrepreneur au fil de l’eau, précise Martin Guérin. Ce qui a fait le succès d’autres grands centres innovants, c’est la capacité donnée aux entrepreneurs de se planter facilement, sans forcément devoir engager leur survie économique. Or, mobiliser plusieurs milliers d’euros nécessaires à la création d’une SARL arrête de nombreuses personnes qui, pourtant, tenteraient bien une idée, la testeraient bien avec leurs clients. » Dans d’autres juridictions, il est possible de créer sa structure en quelques minutes, sans devoir rassembler au préalable des sommes conséquentes. Depuis plusieurs années, on évoque au Luxembourg l’idée

Sur le sujet, le Luxembourg est en retard par rapport à d’autres juridictions. « Si nous voulons attirer les bonnes idées ici, il faut permettre aux acteurs de développer plus facilement leurs activités, assure le CEO de Nyuko. Le Luxembourg présente de nombreuses opportunités et avantages pour celui qui désire entreprendre. Le développement économique du pays dépendra des possibilités offertes aux entrepreneurs. Ce sont eux, aujourd’hui, qui portent l’innovation. Le développement de l’entrepreneuriat, au Luxembourg, sera endogène, en encourageant la jeunesse dans cette voie, ou exogène, en attirant des acteurs. » Pour cela, à l’image de Bert Boerman, un entrepreneur coworker à Nyuko, il faut oser sa chance. « En 2011, en étant toujours employé dans une banque, j’ai lancé ma société, 2Gears, spécialisée dans le développement de solutions software répondant à certains besoins des acteurs de la finance. En 2014, j’ai quitté mon poste pour me consacrer entièrement à son développement », explique-t-il. Chez Nyuko, il a trouvé des relais, des soutiens, pour lui permettre de se développer très rapidement. « En étant ici, j’ai pu plus facilement établir des connexions, tout en profitant d’un environnement propice à l’entrepreneuriat. Cela nous a vraiment aidés », explique-t-il. 2Gears a notamment développé une solution baptisée Governance. io, permettant aux acteurs de l’industrie des fonds d’investissement d’améliorer la gouvernance de ceux-ci. « Notre défi, aujourd’hui, est de pouvoir mieux travailler avec nos clients, pour améliorer notre offre », explique-t-il. Bert est la preuve que le succès, avec une bonne approche, n’est pas inaccessible. Mais, pour l’atteindre, il faut commencer par concrétiser son idée. ❏ SL

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talents © LAURENCE VAGNER

Digitalisation des entreprises Luxembourgeoises, quels sont les profils de demain ? Pour créer de la valeur au cœur de l’économie numérique, pour optimiser la relation client, il est indispensable de disposer d’expertises techniques et digitales. Evocation des compétences dont toutes les entreprises auront besoin demain avec l’équipe de Lancelot, cabinet de recrutement spécialisé dans l’informatique. Guillaume Calvet et Emilie Philippe, consultants en recrutement au sein de la société Lancelot, insistent sur l’importance d’être un expert dans son domaine tout en appréhendant les problématiques digitales dans leurs globalités.

➊ Le Trafic Manager

➋ Le Community Manager

e Trafic Manager a pour mission d’optimiser la visibilité de l’entreprise sur le web en général. Il lui revient de mettre en place une stratégie d’acquisition de trafic vers le site Internet de l’entreprise. Par l’utilisation de différents leviers, comme le référencement naturel ou les liens sponsorisés, il est le garant de la gestion du trafic. Le Trafic Manager a également pour mission d’analyser les données utilisateurs en vue d’accroitre le retour sur investissement.

utour de l’entreprise, principalement à travers les réseaux sociaux, peuvent être fédérées des communautés de fans, de clients, de passionnés par une thématique précise. Le rôle du Community Manager est de gérer ces communautés et l’image de l’entreprise à travers l’animation de ses sites web, blogs et réseaux sociaux. Il doit traduire les objectifs de communication à travers les plateformes sociales, en s’appuyant notamment sur le partage de contenus.

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#SEO #SEM #GoogleAnalytics #ROI #StrategicPlanner

➌ UX Designer

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#SocialNetwork #ContentManagement #MarketAnalyses #SMO

#HTML #CSS #Ergonomy #UserExperience

➍ Web/Mobile Developer

our convaincre de plateformes digitales, il faut pouvoir proposer la meilleure expérience à ses utilisateurs. L’UX (pour User Xperience) Designer pense, imagine et améliore des interfaces (comme des sites web ou des applications mobiles) afin qu’elles soient agréables à utiliser, qu’elles favorisent la conversion des visiteurs en clients, quel que soit l’appareil qu’ils utilisent (ordinateur, tablette, smartphone).

➎ Data Scientist

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#Android #IOS #Cordova #ResposiveDesign

#DataAnlyse #Datamining #PredictiveModelisation #DataWarehouse

e business, dans un monde digital, passe avant tout par la création de sites webv ou d’applications mobiles. Le développeur travaille en étroite collaboration avec l’UX designer afin de construire l’architecture des applications et sites web. De nombreuses questions relatives au développement doivent être posées dès la conception de l’interface, comme l’adaptabilité du produit à la taille des différents écrans. Le web développeur pourra y apporter des réponses.

a donnée constitue le carburant de l’économie digitale. A partir des informations dont elles disposent et celles qu’elles peuvent trouver ailleurs, les entreprises digitales cherchent à créer de la valeur. Les possibilités offertes aujourd’hui d’analyser des quantités considérables de données (c’est ce qu’on appelle le Big Data) permettent de prédire l’avenir, d’anticiper des tendances, de comprendre des comportements. Le rôle du Data Scientist est de trouver comment analyser ces données.

➏ Big Data Specialist

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our pouvoir analyser des quantités de données et en tirer une information à haute valeur ajoutée, il faut pouvoir s’appuyer sur des spécialistes en analyse. Ils auront pour mission de créer des outils statistiques adaptés à la poursuite des objectifs fixés. Ils seront chargés de faire fonctionner ces outils mais, surtout, de pouvoir synthétiser les résultats pour apporter une information à valeur ajoutée directement aux clients ou aux dirigeants de l’entreprise.

#NoSQL #DBA #SystemConfiguration #MachineLearning

➐ DevOps / Cloud Expert

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out cet environnement digital devra s’appuyer sur des infrastructures informatiques flexibles, de type cloud, à partir desquels on pourra développer et faire fonctionner des solutions. Le rôle de l’architecte et du gestionnaire de l’infrastructure informatique reste primordial. Au-delà, il faut que des gestionnaires de projet puissent assurer la communication entre les personnes chargées de développer les solutions et celles et ceux qui vont les utiliser au quotidien. Deux rôles essentiels pour garantir la performance et la disponibilité des solutions.

#Virtualization #serverautomation #systemoperation #applicationdeployment

➑ SI Security Specialist

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lus le monde devient digital, plus la menace cybercriminel pèse sur notre société. En effet, nous sommes de plus en plus dépendants des systèmes informatiques. Dans ce contexte, les entreprises doivent prendre très aux sérieux la cyber-sécurité. Il faut, pour cela, qu’elles s’appuient sur des spécialistes, capables de gérer les nombreux paramètres qui entrent en ligne de compte, afin d’assurer une bonne disponibilité des données ou encore la perte de données personnelles de leurs clients.

#Network #RiskManagement #System #Cryptage

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success story made in Luxembourg Les yeux et les oreilles des plus grandes marques Créée en 2009, Talkwalker compte 90 collaborateurs et entend en recruter encore une trentaine d’ici la fin de l’année. La jeune société propose un outil de veille digitale,permettant à ses clients d’identifier et de mesurer leur présence mais aussi de voir et d’entendre tout ce qui est publié sur eux sur le web. Retour sur cette success story luxembourgeoise avec son CEO, Robert Glaesener. informations pertinentes et les indexe, afin d’apporter une information de qualité à ses clients. Chaque jour, 300 millions de nouvelles données sont ainsi stockées et analysées sur les 1500 serveurs qu’opère l’entreprise. De start-up, Talkwalker est devenue une société d’envergure internationale en moins de 7 ans. Aujourd’hui, elle compte 90 collaborateurs au Luxembourg. En 2015, la société a ouvert un bureau à New York, pour soutenir le développement de son activité outre-Atlantique. « Nous continuons à recruter, précise Robert Glaesener. Nous espérons compter une petite trentaine de personnes supplémentaires dans nos équipes à Luxembourg d’ici la fin de l’année, et une dizaine de plus dans notre bureau à New York. »

90 collaborateurs et 30 recrutements annoncés

Comment, depuis le Luxembourg, dans un monde digital sans frontières, un tel succès a-t-il pu émerger ? Pour Robert Glaesener, la qualité du produit n’y est pas étrangère, même si cela n’explique pas tout. « Nous avons d’abord

Talkwalker est un outil de recherche qui brasse le web en permanence. Il recense chaque jour plusieurs millions de sites, en relève les

Proposer un produit d’exception

exemple, Talkwalker présentait sa solution de reconnaissance de logos à travers le web. « Ce développement répond à des attentes de clients mais aussi à des tendances, avec une utilisation grandissante de l’image sur les réseaux. Cet effort en innovation est important et nous permet de préserver notre position de leader », explique l’entrepreneur.

Un environnement propice

© TALKWALKER

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armi les quelques success stories digitales qu’a connues le Luxembourg ces dernières années, celle de Talkwalker est une des plus fameuses. Au départ d’un concept porté par deux jeunes Luxembourgeois, Thibaut Britz et Christophe Folschette, est née une société qui sert aujourd’hui les plus grandes marques mondiales. « Nous proposons un outil de veille, un moteur de recherche qui les aide à protéger leur marque mais aussi à identifier ce qui est dit à leur propos à travers le net, les réseaux sociaux, les blogs…, précise Robert Glaesener, CEO de Talkwalker, qui a rejoint l’aventure en 2010, un an après son lancement. L’outil permet aussi à nos clients d’optimiser leurs initiatives sociales sur le web, pour gagner en performance. Il est encore particulièrement utile pour analyser la manière avec laquelle une marque performe par rapport à ses concurrents. »

concentré nos forces sur le produit, ses qualités, la technologie qui le sous-tend. Si bien que, aujourd’hui, nous proposons un des outils les plus puissants du marché », précise-t-il. C’est, aux yeux du CEO, la condition sine qua non pour convaincre le client. « Nous visons des marchés internationaux et des clients qui le sont tout autant. Dès lors,

Chaque jour, 300 millions de nouvelles données sont stockées et analysées sur 1 500 serveurs. la commercialisation du produit via le web, en offrant la possibilité de le tester facilement, nous permet de nous adresser rapidement au plus grand nombre. Derrière, pour qu’il soit adopté, il faut une solution de qualité, s’appuyant sur une technologie fine et fiable. » Chaque client peut utiliser le produit rapidement, de manière autonome, sans devoir recourir à une expertise particulière. « Il ne faut pas installer le logiciel. Il peut être directement utilisé en ligne. Ce qui nous permet de nous déployer très efficacement. » Parvenir à s’imposer dans cet écosystème est remarquable. Pouvoir s’y maintenir constitue un toute autre challenge. « Il nous faut pour cela continuer à innover et pouvoir attirer les bonnes compétences », commente Robert Glaesener. Des efforts considérables sont consentis en R&D mais aussi pour se positionner au plus proche du client et de ses besoins, afin de lui proposer de nouvelles solutions. Dernièrement, par

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Si Talkwalker s’est engagée sur le chemin de la réussite depuis Luxembourg, c’est aussi grâce à l’environnement business que l’on y trouve. La start-up a pu profiter de supports, du Technoport au Lux Future Lab, deux incubateurs de start-ups luxembourgeois, et d’aides étatiques pour les entreprises innovantes. « Nous avons profité d’un cadre plutôt favorable à l’établissement et au développement d’une entreprise comme la nôtre. Luxembourg présente de nombreux avantages et facilités pour celui qui veut créer une entreprise. Nous disposons aussi d’un environnement international, d’infrastructures technologiques performantes et bien connectées avec les grands centres à l’étranger, précise-t-il. Sur ces bonnes bases, il est important de continuer à construire, en mobilisant les compétences des bonnes personnes. Nous sommes toujours à la recherche de talents, tant dans le domaine technologique que dans la vente et le marketing. »

Attirer des entrepreneurs Pour Robert Glaesener, le Luxembourg dispose des atouts nécessaires à l’émergence d’autres success stories dans le domaine du digital. Un des défis pour le pays, à l’heure actuelle, est d’attirer des entrepreneurs. « Avec des programmes comme Fit4Start, qui vise à aider les entrepreneurs dans la phase de démarrage de leur start-up, nous parvenons à renforcer la visibilité de Luxembourg. Une centaine de candidatures d’entrepreneurs désireux de s’inscrire dans ce programme ont été reçues, précise le CEO de Talkwalker. D’autre part, il faut mieux connecter les entrepreneurs présents au Luxembourg avec le capital international disponible. On doit donc toujours mieux montrer qu’il y a, ici, une pépinière de projets prometteurs. » ❏ SL

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made in Luxembourg

success story

Jonathan Levi : « Il faut tomber amoureux du problème » Agé de 19 ans et encore étudiant, Jonathan Levi a déjà lancé deux applications. Le jeune Franco-Israélien résidant au Luxembourg est aujourd’hui à la tête de Kliber, une start-up digitale qui entend transformer la manière dont les entreprises recrutent les millennials, autrement dit les jeunes de sa génération. Entretien avec un, déjà, petit génie du digital. Jonathan, peux-tu nous expliquer comment tu as été amené à créer Kliber ?

réalité. Ces exemples de valorisation, avec des millions de dollars échangés, ont tendance à nous en éloigner.

Jonathan Levi : En fait, Kliber est la deuxième application mobile que je mets au point. Le premier projet est un peu plus ancien et porte le nom de Percussiontutor. La paternité de ce projet revient à Jérôme Goldschmidt et Laurent Peckels, deux passionnés de musique et de percussions, qui ont eu l’idée de créer une application qui rassemble et permet d’apprendre des rythmes afro-cubains. Ces rythmes, comme une langue, doivent être écoutés et réécoutés pour être appris. L’application les recense et permet de se les approprier. Elle se positionne aussi comme un outil permettant de garder une trace de ces rythmes, en réalisant un travail historique de préservation d’un patrimoine musical. Jérôme et Laurent se sont tournés vers moi, en 2012, pour créer l’interface de l’application.

Ce n’est donc pas l’argent qui te fait rêver…

« A travers Kliber, les candidats à un emploi sont invités à répondre aux questions des recruteurs par vidéo »

Comment Kliber entend répondre à cette problématique ?

Une fois que nous avons identifié le problème, nous avons cherché le concept permettant de combler ce fossé entre les générations. Nous avons travaillé avec Nathalie, en fondant Kliber SA en 2014, au développement d’une plateforme de recrutement s’appuyant sur les usages mobiles des jeunes générations. La création de Kliber s’est inscrite dans une dynamique réelle sur le marché du recrutement. Ces derniers mois, on a vu des solutions se multiplier, avec pour objectif de transformer la manière dont le recrutement s’opère auprès des jeunes.

Comment vous êtes-vous positionné dans cette dynamique ?

Notre parti pris, avec la création de l’application, est d’opérer sur mobile, avec l’utilisation de la vidéo. D’un côté, Kliber permet à des recruteurs de publier des opportunités pour les candidats. Audelà du descriptif, le recruteur est invité à poser 4 questions de son choix. De l’autre côté, le candidat qui souhaite saisir l’opportunité présentée à 20 secondes par question pour convaincre à travers une petite vidéo mobile. Nous

© RIK HEY

Et Kliber, au-delà ?

L’idée à émerger dans un autre contexte. Alors que je travaillais pour Nathalie Dondelinger, dans sa société active dans le conseil en communication et marketing, elle m’a fait part de sa difficulté à recruter des jeunes de ma génération, les fameux millennials, à aller à leur rencontre à travers les outils de recrutement traditionnel. En me penchant un peu sur la question, je me suis rendu compte qu’il y avait un réel problème entre les acteurs économiques à la recherche de jeunes candidats, et les personnes de ma génération, pourtant très actifs sur mobile, mais peu enclins à utiliser les plateformes RH existantes ou encore des outils d’hier, comme le CV.

Non. Il est important de rêver, mais il faut aussi rester les pieds sur terre. Entreprendre, c’est prendre des risques. Pour y arriver, dans le digital, il faut aussi pouvoir lever des fonds, et apprendre à faire du business. Nous pouvons compter sur des business angels, qui croient en notre projet, qui nous soutiennent. Ils ont des attentes. L’objectif est de transformer une idée, un concept, en une réalité qui fonctionne, avec des perspectives business et économiques. Pour cela, il faut à la fois avoir confiance en soi-même et rester humble. A travers Kliber, j’ai appris beaucoup, et notamment à faire confiance à d’autres. Quand je suis arrivé à l’Université, ici à Edimburgh, pour entreprendre mes études en Computer Science, j’ai dû parvenir à mieux gérer mon temps, à coordonner l’ensemble avec une équipe. C’est une aventure que l’on ne peut pas mener seul.

sommes de cette manière devenue la première plateforme mobile de recrutement par vidéo.

prochainement au Royaume-Uni, nous cherchons aussi à convaincre de tels partenaires.

Pourquoi ces choix ?

Disposer de compétences technologiques pour le développement d’applications est une chose. Entreprendre, développer une activité, en est une autre. Qu’est-ce qui t’a poussé à entreprendre à travers Kliber ?

Je suis persuadé qu’il y a un intérêt pour la vidéo, qui va aller en grandissant. Le média permet une interaction plus importante, au-delà du CV. Nous sommes confortés dans nos choix par des tendances effectives constatées dans le domaine du recrutement, notamment par l’usage grandissant des réseaux sociaux, mais aussi de nouveaux outils. On voit par exemple des recruteurs tentent de capter des candidats via Snapchat et les possibilités vidéo qu’offre la solution.

Au-delà de la solution, comment comptez-vous la commercialiser ou la monétiser ?

Nous sommes encore en train d’affiner le modèle. Dans les faits, la monétisation de ce genre de plateforme vient de l’opportunité des recruteurs à s’y positionner. Ce sont eux les clients. Pour y parvenir, il faut une masse critique de candidats. Pour les attirer, il faut des opportunités de se faire recruter. Il faut donc travailler sur ces deux aspects. Notre chance est d’avoir pu convaincre, au Luxembourg en premier lieu, d’importants partenaires pour notre lancement, comme PwC, des banques et des cabinets d’avocats… Ils nous ont fait confiance. Désormais, dans les marchés où nous développons notre présence, en France, en Allemagne, en Belgique, et

C’est le problème, celui relatif à la difficulté des recruteurs d’aller à la rencontre d’une jeune génération de candidats, qui est la première source de motivation. Quand il s’est posé à moi, je m’y suis intéressé, puis je me suis passionné. L’application, finalement, n’est qu’une réponse apportée à un besoin du marché. Mais, elle n’aurait pas vu le jour si je n’étais pas tombé amoureux du problème.

Aujourd’hui, tu es encore étudiant, et pourtant déjà associé d’une start-up prometteuse. Comment perçoit-on cette démarche entrepreneuriale dans ton entourage ?

C’est difficile à exprimer. Beaucoup, dans ma génération, voient avant tout le rêve, le créateur de l’application de la Silicon Valley qui parvient à la valoriser plusieurs millions de dollars. Pour ma part, ce n’est pas cela qui m’intéresse. La source de ma motivation, comme je le disais, reste le besoin du marché et la manière dont nous pouvons mieux y répondre. Je pense que les entrepreneurs digitaux doivent rester connectés à une

Tu parles de risques pris… Est-il plus facile de les prendre quand on à 18 ans que 30 ans ?

Je crois que cela dépend des gens. Mais, le risque fait partie du jeu. J’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’ont toujours laissé l’opportunité de prendre des risques. Ils m’ont donné la liberté de faire ce que je veux. Leur seule condition était que, si je me lançais dans quelque chose, je devais le faire à 200%. Et, apparaît comme évident, dans le monde actuel, que si tu n’es qu’à 95%, tu n’as aucune chance de pouvoir sortir du lot ou accomplir ton projet. C’est un élément lié à la gestion du risque.

Comment, depuis le Luxembourg, encourager des jeunes à prendre la voie de l’entrepreneuriat comme tu le fais ?

Au Luxembourg, nous avons une chance énorme. La santé économique du pays nous permet, par exemple, à nous jeunes Luxembourgeois, d’aller faire des études à l’étranger, d’acquérir les compétences dont on aura besoin demain en profitant de bourses. Il est dommage que les jeunes n’exploitent pas suffisamment ces opportunités. Je pense que, par rapport au digital, il faut pouvoir leur faire mieux prendre conscience, très tôt, des opportunités existantes. Leur faire comprendre que l’IT, c’est génial. Que l’apprentissage du code ouvre un monde d’opportunités, que chacun peut créer, développer des applications en appréhendant ce langage. ❏ SL

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success story made in Luxembourg Le réseau au-delà du green Passionné de golf, Patrick Rahmé, a créé avec son associé un réseau social autour de la pratique du golf. Ce jeune Luxembourgeois est parvenu à allier passion et ambition pour faire naître un projet d’envergure mondial. Remarquable.

A

Intrinsèquement relationnel Car, au-delà du perfectionnement de leur swing, ce que les deux hommes apprécient dans le golf, c’est le caractère relationnel qui lui est intrinsèquement lié. Evoluant dans une ère digitale et mobile, les deux jeunes se sont naturellement demandés si les relations qui se créaient sur les greens ne pourraient pas être plus facilement maintenues et entretenues en dehors, grâce aux possibilités offertes aujourd’hui par la technologie. De cette idée est né leur projet, peut-être fou, mais ambitieux. Il a fallu commencer par la mise en place d’une plateforme à même de fédérer de très nombreux golfeurs… de par le monde. Trois ans plus tard, le duo, soutenu par une petite équipe, s’attaque au marché américain avec un produit mature et commer-

poursuit le CEO d’All Square. Au-delà de la dimension sociale, All Square est un outil permettant de voyager avec la certitude qu’on trouvera de quoi assouvir sa passion, à la manière de Trip Advisor.

La passion comme point de départ

© DR

près ses études à HEC Lausanne et la London School of Economics, Patrick Rahmé aurait pu se satisfaire d’un poste bien en vue au Crédit Suisse. Pour beaucoup de jeunes, cette promesse d’une belle carrière dans un haut lieu de la finance internationale aurait sonné comme une évidence. Le jeune Luxembourgeois a choisi une autre voie, malgré des perspectives moins évidentes, un challenge plus risqué mais autrement enthousiasmant. Patrick s’est lancé dans une aventure à la fois entrepreneuriale et digitale. A ses côtés, Arthur de Rivoire, son associé, qui étudiait avec lui à Lausanne et qui l’affrontait sur les parcours de golf européens. Les deux compères, n’omettons pas de la préciser, sont des golfeurs plus qu’accomplis, avec des titres de champions de leur contrée respective. « Nous avons tous les deux représentés nos pays respectifs, la Suisse et le Luxembourg, lors de compétitions internationales, au plus haut niveau », commente Patrick Rahmé. Au-delà des greens, ils ont décidé d’allier passion pour leur discipline sportive, compétences business et ambitions au niveau entrepreneurial et digital. En 2013, ils créent All Square, une start-up innovante qu’ils ont établi au Grand-Duché avec pour objectif de créer un réseau social dédié aux golfeurs du monde entier. Rien de moins.

La plateforme sociale entend contribuer à la cure de jeunesse dont a besoin la pratique du golf. cialisable. « Parce qu’il est à la fois large et homogène, avec 26 millions de golfeurs, c’est pour nous un marché clé que nous souhaitons adresser », explique Patrick Rahmé. Pour atteindre cet objectif, le défi, désormais, est de convaincre des clubs de golf de l’intérêt de la plateforme pour mieux communiquer avec leurs membres et, de cette manière, fédérer quantité de golfeurs à travers elle. « C’est à travers les clubs de golfs que nous désirons atteindre ceux qui pratiquent notre sport de par le monde. Les parcours et les clubs sont nos premiers clients, poursuit le Luxembourgeois, âgé de 28 ans. Avec All Square, nous mettons à leur disposition un outil de communication dédié, au cœur duquel les passionnés de golf retrouvent un univers qu’ils connaissent, qu’ils apprécient. »

Une culture à moderniser All Square donne la possibilité aux clubs de golf de s’offrir une cure de jeunesse. Car, doucement, dans la mesure où la discipline sportive s’est peu remise en questions ces der-

nières décennies, elle a tendance à prendre la poussière. Elle peine de plus en plus à convaincre de nouvelles générations d’adeptes. « Il y a un côté désolant à faire ce constat. Mais cela doit pousser les clubs et fédérations à bousculer les codes. A notre niveau, nous souhaitons contribuer à ce changement, notamment en lui permettant d’intégrer des solutions digitales, en offrant de nouvelles possibilités de communiquer entre les acteurs en présence : golfeurs, clubs, marques… », poursuit Patrick Rahmé. Pratiquer le golf, par exemple, exige de disposer de beaucoup de temps. On ne termine pas un parcours de 18 trous comme on avale cinq kilomètres en course à pied. Compte tenu de cette contrainte, trouver des partenaires pour réaliser un parcours est d’autant plus ardu. Mais, au-delà, le monde change. La pratique du golf, aux yeux de Patrick, devrait s’adapter. « Les gens voyagent plus. Rester attaché à un club, avec des droits d’entrées à payer conséquents, n’est pas attractif. Par contre, on pourrait imaginer le rapprochement de clubs, l’établissement d’un réseau auquel on pourrait adhérer contre une unique cotisation », poursuit Patrick Rahmé. La plateforme sociale pourrait largement contribuer à rapprocher des clubs. Du moins, la piste est à creuser. « En outre, intégrer des clubs de golf, trouver de nouveaux partenaires alors que l’on ne connaît personne, n’est jamais évident. All Square peut faciliter les interactions », assure son co-fondateur et CEO.

Une nouvelle forme de réseau social All Square indique une des voies suivant laquelle l’univers des réseaux sociaux pourrait évoluer. Au-delà des réseaux généralistes, comme Facebook ou Twitter, on pourrait voir, à l’instar d’All Square, des réseaux se spécialiser, pour permettre à des personnes partageant une même passion de se retrouver sans que d’autres éléments ne viennent perturber les échanges. « L’idée est d’unifier les parties en présence, les golfeurs, les clubs, les parcours, les marques… dans un seul et même univers », assure Patrick Rahmé.

« All Square a pour ambition de devenir la plateforme digitale de référence pour tous les golfeurs de la planète » L’utilisateur peut être informé de l’actualité du monde du golf, se renseigner sur les quelque 33.000 parcours de golf recensés et présentés, entrer en contact avec d’autres passionnés, partager son avis sur un parcours… « On retrouve la plupart des fonctionnalités existantes dans les réseaux que tout le monde utilise dans un univers entièrement dédié aux golfeurs »,

Bien sûr, le chemin à parcourir pour atteindre l’objectif fixé – « devenir la plateforme digitale de référence pour tous les golfeurs de la planète » – est encore long. Il est cependant déjà bien entamé. Patrick Rahme, au départ du Technoport, incubateur de start-ups technologiques établi à EschBelval, parcourt désormais le monde, pour porter haut et fort son réseau. On est bien loin de l’univers bien rangé, aux codes bien établis, de la finance suisse. « Nous rencontrons énormément de monde, pour les séduire de la pertinence de notre projet. Nous évaluons des opportunités, comme des partenariats avec Booking.com, afin de pouvoir présenter des offres hôtelières attachées à des parcours. Nous cherchons à attirer les plus grands golfeurs sur notre réseau », poursuit-il. La start-up, grâce aux possibilités offertes par le gouvernement luxembourgeois, a pu s’immerger dans la Silicon Valley et a eu l’occasion d’apprendre énormément aux côtés des plus grands, que ce soit des géants du digital, comme Facebook, ou des professionnels du golf. De quoi nourrir et alimenter la passion indispensable à la réussite d’un tel projet. Et l’on ne croit pas si bien dire. « Tous ceux qui intègrent l’équipe, aujourd’hui, doivent faire part d’un intérêt minimum pour le golf, du moins pour la partie commerciale, explique Patrick Rahmé. Les gens que nous essayons d’amadouer sont tous des passionnés. Le premier sujet de discussion, dans les démarches que nous réalisons, c’est le golf, sa pratique. C’est à partir de là que se construit la relation. C’est aussi la raison d’être de notre plateforme. » Cette passion et cette ambition, finalement, ont permis à All Square d’être largement apprécié de par le monde. Et de mettre en lumière ce Luxembourg, d’où l’aventure est partie. Dernier exemple en date, le 19 avril, CNN était au Grand-Duché pour évoquer l’histoire de la start-up. Rien que ça… ❏ SL

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