FILA
Ra誰ko Petrov
L'ABC DE LA LUTTE
Edition de la FILA 2003
Editeur: Fédération Internationale des Luttes Associées - FILA
Rédacteur en chef: RAPHAËL MARTINETTI Président de la FILA
Siège du Secrétariat: Avenue Juste-Olivier 17 CH-1006 Lausanne Internet: http://www.fila-wrestling.com e-mail: fila@fila-wrestling.com
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LABC DE LA LUTTE
PREFACE En 1995, la FILA a publié une première édition de ce livre important que représente l'ABC de la lutte dans l'initiation et la formation des jeunes qui découvrent le sport de la lutte. Préparé par l'imminent professeur bulgare, Raïko Petrov, qui a formé un nombre impressionnant de lutteurs de haut niveau, d'entraîneurs et de professeurs ce livre était épuisé victime de son succès. La FILA après quelques petites corrections a donc décidé de procéder à une réimpression car même si le sport de la lutte a grandement évolué ces dernières années les bases initiatiques sont elles immuables. Ce livre «ABC DE LA LUTTE» reste et restera toujours pour les enseignants dans le milieu scolaire, les animateurs et les entraîneurs des jeunes adeptes de la lutte l'ouvrage indispensable pour initier à la lutte moderne tout en se rappelant l'histoire irremplaçable du plus ancien sport du monde. Que les professeurs et les élèves en fassent le meilleur usage possible car comme l'a si bien écrit le célèbre écrivain John Irving «Aucun sport ne peut remplacer la lutte dans la formation et l'épanouissement de l'être humain». RAPHAËL MARTINETTI Président de la FILA
E ABC DE LA LUTTE
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SOMMAIRE La route vers le succès Sport millénaire Un allié dans la vie Formules de la victoire Un peu de règles L'univers magique des techniques de lutte Jeu à la lutte Exercices pour le pont Positions fondamentales et contrôles dans la lutte L'ABC de la lutte Premiers pas Techniques de la lutte gréco-romaine Techniques de la lutte libre
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7 9 11 13 25 31 31 48 56 61 65 71 85
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LA ROUTE VERS LE SUCCES Chers enfants, Chacun de vous, par moments, éprouve le désir secret d'échapper plus tôt au monde prestigieux et chimérique des contes qui vous hante encore et de devenir grands et forts comme vos pères... Lisant avec exaltation les faits et gestes de vaillants personnages, les chansons et les légendes où défilent et évoluent devant vous des hommes forts et des héros, vos coeurs juvéniles commencent à battre plus fort, animés par l'espoir que bientôt vous deviendrez, vous aussi, comme eux... Beaux et merveilleux sont les rêves d'enfant! Mais pour qu'ils puissent se réaliser, beaucoup d'efforts physiques et psychiques, beaucoup de travail et de persévérance sont nécessaires. Les grands exploits, les hauts faits dans la vie ne réussissent qu'aux gens qui, dès leur enfance, ont forgé leur corps et leur volonté et ont assimilée assidûment les connaissances scientifiques, les habiletés et les habitudes nécessaires pour la vie et la profession favorite. Les enfants qui désirent être universellement développés doivent se perfectionner à tout moment et en E ABC DE LA LUTTE
toute chose. Il importe particulièrement qu'ils développent leur corps par divers exercices physiques, qu'ils sachent surmonter la fatigue des muscles, qu'ils enrichissent leur culture motrice. L'avantage dans toute activité humaine est toujours du côté des hommes forts, endurants, habiles et viriles. Quand vous courez, sautez ou luttez, ce n'est pas seulement votre corps que vous façonnez pour le rendre plus robuste et plus beau mais aussi les qualités nécessaires à vos études, votre santé, votre travail et vos futurs succès sportifs. Les enfants ont besoin aujourd'hui de beaucoup plus de bonne préparation physique que leurs parents et ancêtres. Actuellement, la télévision, les automobiles, les ordinateurs, les systèmes automatisés de production et beaucoup d'autres acquis de la science et de la technique incitent l'homme à une inactivité physique chronique et, de concert avec les effets nocifs de l'environnement, nuisent à sa santé et à sa capacité de travail. Mais il est peu probable qu'il y ait quelqu'un parmi vous qui souhaiterait que nous revenions en arrière dans le temps, que nous 7
substituions aux vitesses cosmiques la vitesse de l'attelage à chevaux, à l'ordinateur le boulier d'enfant, à la charrue tractée l'araire. La science et la technique ne cesseront de poursuivre leur marche en avant et l'homme, de sa part, devra adapter son organisme aux nouvelles conditions en exerçant systématiquement son corps et son esprit. Vous avez de grandes possibilités de choix. Si vous empruntez le sentier des vaillants celui de la lutte, - ce ne sera pas à des combats avec des monstres mythiques que vous vous préparerez, mais à la grande lutte de la vie, à prendre conscience de vos propres forces et capacités, à développer les qualités d'une forte individualité et d'un créateur de valeurs matérielles et spirituelles. La lutte vous rendra forts, courageux, résistants et universellement développés. L'un des plus forts lutteurs de notre époque - Alexandre Medved, trois fois champion olympique et sept fois champion du monde - a défini la lutte en tant que synthèse de nombreux sports: «Actuel-
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lement, - dit-il - pour être un bon lutteur, il faut avoir la force d'un haltérophile, l'agilité d'un acrobate, l'endurance d'un coureur et la pensée tactique d'un joueur d'échecs.» Le dynamisme, la beauté et la variété transforment les compétitions de lutte en de véritables spectacles qui captivent par leur force magique les enfants et les adolescents et les incitent à s'entraîner régulièrement. Vous rêvez de lutter et de vaincre à des tournois nationaux, continentaux, mondiaux et olympiques. Sur cette voie belle et difficile, l'exemple des plus éminents et illustres lutteurs de votre pays doit être votre étoile et votre bannière. Les entraînements vous permettront de surmonter maints de vos défauts. Un écrivain disait: «Même la moindre victoire de l'homme sur soi le rend beaucoup plus fort». Même si vous ne devenez pas des champions, vous acquerrez des qualités, des connaissances et des habitudes qui vous seront utiles et nécessaires toute la vie.
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SPORT MILLENAIRE La lutte a, de tout temps, été présente dans la vie de la société humaine au cours de son histoire. La lutte n'a pas d'auteur, comme c'est d'ailleurs le cas de nombreuses autres disciplines sportives: elle est une création du génie populaire à travers les millénaires. La lutte a été pratiquée par tous les peuples, à toutes les époques de l'histoire humaine, en tant que principal moyen pour augmenter l'endurance et la résistance physique et relever le moral. De nos jours
Fig. 1. Le héros sumérien Gilgamesh effectue une projection en enfourchement simple (4000 ans av. J. C.) LABC DE LA LUTTE
encore, elle est un des sports les plus répandus parce qu'elle repose sur les traditions populaires et établit le pont entre les légendes des héros du passé et les rêves de la génération contemporaine. A l'aube de la société humaine, la lutte a été un moyen de défense contre les animaux. De ces temps reculés nous sont restés les contes, les légendes et les représentations de héros luttant contre des lions, des ours et des monstres fabuleux (fig.l). Les premiers témoignages historiques sur la lutte remontent à environ quatre à cinq millénaires. De l'Ancienne Egypte sont parvenus jusqu'à nous des milliers de dessins de prises qui ressemblent beaucoup aux techniques des lutteurs contemporains. En Grèce Antique avaient lieu les Jeux Olympiques au programme desquels la lutte occupait une place privilégiée en tant que discipline indépendante, faisant partie également du pentathlon ou, plus tard, du pancrace (une sorte de synthèse de la lutte et de la boxe) (fig. 2). La lutte avait connu des développements dans tous les pays et, comme un écho de sa glorieuse histoire, nous sont 9
restées maintes légendes et chansons. Plus de 200 variétés de lutte traditionnelle sont connues jusqu'à présent. Dans de nombreux pays, à l'occasion des fêtes et de diverses célébrations solennelles, des luttes folkloriques étaient organisées avec la participation d'enfants, de juniors, d'hommes et même de femmes. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, un grand essor prend la lutte professionnelle pratiquée «au-dessus des hanches», connue par la suite sous les noms de lutte française, classique ou gréco-romaine. Sur le tapis font leur apparition des lutteurs forts, beaux et habiles qui fascinaient le public par leurs prises viriles et leurs surnoms retentissants, tels que l'Hercule, l'Apollon, le Lion, le Colosse, etc. Les noms d'Ivan Paddoubny, Nicola Petrov, Paul Pons, Jacobs Koch, Zbyszko Cyganiewicz, Ivan Raicevich, etc. jalonnent l'époque où la lutte était le sport le plus en vogue dans le monde. En 1890, le premier champion du monde de «catch as catch can» («attrape comme tu peux») -
Fig. 2. Lutte entre Héraclès et Antée (Vie s. av. J. C.) 10
Tom Henkins - est proclamé aux Etats-Unis. Cette variété de lutte a connu de grands maîtres, tels que Dan Kolov, Joe Stecher, Jim Londos, Henri Deglane, A' Pereira et etc., mais peu à peu elle perd son caractère sportif. La lutte non professionnelle a été restituée avec la reprise des Jeux Olympiques modernes en 1896 à Athènes. Depuis lors, elle ne cesse d'être au centre du programme olympique. Des championnats du monde seniors sont organisés chaque année, tandis que pour les juniors - une fois toutes les deux années. En outre, des championnats des continents et de diverses régions du monde ont lieu, tels que ceux des pays Scandinaves, balkaniques, méditerranéens, des Caraïbes, etc. Des compétitions officielles sont organisées pour des lutteurs des catégories d'âge de 14, 16, 18 et 20 ans dans les deux styles de lutte moderne: - la Lutte Libre où il est permis de saisir les jambes de l'adversaire et d'employer activement les jambes dans l'exécution de toute action; - la Lutte Gréco-Romaine où, par contre, il est formellement interdit de saisir l'adversaire en dessous de la hanche et d'utiliser activement les jambes dans l'exécution des actions. Depuis 1988, des Championnats du Monde sont également organisés en lutte féminine pour les seniors, juniors et cadettes. Aux Jeux Olympiques d'Athènes 2004, les féminines font partie intégrante du programme avec quatre catégories de poids. La lutte féminine se pratique uniquement en style libre. LABC DE LA LUTTE
UN ALLIE DANS LA VIE La pratique de la lutte contribue au développement rapide et multiforme de tous les systèmes et organes de l'homme, à la formation d'un beau corps, d'une riche culture des mouvements, d'un comportement sportif loyal et d'une volonté inflexible. Beaucoup de grands savants, de pédagogues, d'écrivains et d'artistes ont hautement apprécié la lutte et l'ont recommandée en tant que moyen principal d'éducation pour les enfants et les adolescents. La lutte trouve sa place également dans la préparation des athlètes d'autres sports, tels que l'athlétisme, la gymnastique, la boxe, le cyclisme, le water-polo, l'haltérophilie, le football, le hockey, etc. Nombreux sont, d'autre part, les champions dans d' autres sports dont la carrière sportive a commencé à partir du tapis de lutte. Les qualités que l'on acquiert lors des séances de lutte augmentent les capacités de travail, physiques et intellectuelles, de l'homme. Maints lutteurs se sont fait remarquer par leurs hautes performances professionnelles dans divers autres domaines de la vie. Maintes personnalités, d'autre part, ont pratiqué la lutte LABC DE LA LUTTE
pour rehausser leur santé, leurs forces et leur volonté. Parmi elles: Socrate, Platon, Aristote, Avicenne, Albrecht Dürer, Lomonossov, Alexandre Pouchkine, Garibaldi, Feodor Chaliapine, Rabindranath Tàgore, Norbert Wiener, Christo Botev, George Washington, Benjamin Franklin etc., etc. Rien ne peut remplacer la lutte dans l'application qu'elle trouve sur le plan de la préparation militaire. Les qualités et les habiletés motrices prédéterminent l'issue des combats corps à corps et augmentent la résistance physique et psychique dans les conditions difficiles et complexes de combat. La lutte fait de l'homme vraiment un homme car elle accroît son courage, sa fermeté, son esprit d'initiative, sa virilité et sa persévérance. L'histoire des faits militaires connaît bien des exploits héroïques de lutteurs. Outre les qualités de force, d'adresse, de courage et d'endurance, la lutte cultive chez les gens celles d'honnêteté et d'assiduité, de modestie et de générosité, de camaraderie et de respect à l'égard des adversaires. L'esprit de loyauté sportive et de «fair play» 11
marque les actes de l'homme pour toute la vie. L'incommensurabilité de la résistance psychique, la fermeté du caractère et de la volonté des lutteurs se manifestent le mieux lors des compétitions sportives. Vaincre les hommes les plus forts du pays, du continent ou de la planète est un exploit dont la reconnaissance vient avec la remise de la médaille d'or. Mais il y a aussi d'autres exploits, surhumains, qui fort souvent dépassent les possibilités humaines. Seule une volonté susceptible de mobiliser toutes les forces de l'homme conduit à l'héroïsme et aux grands succès dans la vie et les sports. A l'appui de cette thèse, nous citerons un exemple. Il y a une dizaine d'années, un pilote d'origine géorgienne tomba en panne en survolant la mer du Nord. Il sauta en parachute dans l'eau ayant avec lui un canot pneumatique de sauvetage. Pendant trois jours, il résista aux vagues glacées, tout en se propulsant par les bras vers le rivage. Sous l'effet de l'eau froide, le tissu musculaire des poignets et de l'avant-bras s'était congelé. Quand le pilote fut découvert, il n'avançait vers le rivage que grâce aux os décharnés de ses bras. Les premières questions posées par les journalistes au héros venant de sortir de l'hôpital étaient: - Comment avez-vous tenu?
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- J'avais été un lutteur, - répondit brièvement le pilote. Chaque enfant et adolescent peut devenir un lutteur. La lutte est un sport accessible à tous, étant donné que sa pratique n'implique pas un équipement particulier et des installations coûteuses. Même dans les écoles où il n'y a pas de compétitions de lutte, organisées dans chaque classe on sait qui est le plus fort des garçons. Les plus forts sont généralement trapus ou de haute taille, robustes et agiles. Pourtant, si quelqu'un de plus faible se met à s'entraîner à la lutte, il peut les surclasser dans peu de temps. Il ne faut pas oublier, d'autre part, que les possibilités physiques de nombre d'illustres lutteurs, quand ils étaient enfants, n'étaient pas supérieures à celles de leurs camarades de classe. Leurs succès sont dus à leur amour de la lutte, à leur forte ambition de devenir des champions, à leur participation régulière aux entraînements et à l'observance d'un bon régime. La lutte est votre alliée dans la vie. Elle multipliera vos forces dans les études et le travail et elle vous servira d'appui les jours difficiles. N'oubliez jamais que la grande force et les beaux muscles que vous avez ne doivent être utilisés que pour de bonnes actions. Le grand écrivain français Emile Zola disait: «Le plus pur est le plus fort».
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FORMULES DE LA VICTOIRE La première formule de réussite pour un jeune lutteur est celle de s'entraîner par divers exercices afin de devenir plus fort, plus rapide, endurant, adroit et souple, s'est-à-dire d'avoir une préparation physique multiforme. Dans
cette optique, même tout jeu d'enfant est un petit pas vers la gloire des vaillants. D'un autre côté, il serait, bien entendu, beaucoup plus utile de se livrer à des occupations sportives régulières sous la direction d'un entraîneur ou d'un moniteur d'éducation physique et sportive. La journée doit commencer par le quart d'heure matinal de mise en train et de diverses formes d'endurcissement (douches, bains, frictions, etc.). Après les classes et après la préparation des leçons, on peut organiser divers jeux ou participer à un entraînement de lutte.
La force de Milon
Fig. 3. Milon, champion olympique de la Grèce Antique LABC DE LA LUTTE
La force est la qualité majeure du lutteur. Elle augmente par la pratique de la lutte et par d'autres exercices qui engagent les muscles de façon plus intense. Pour devenir fort, l'homme doit s'entraîner régulièrement. On connaît la légende sur Milon, athlète de la Grèco Antique, six fois champion de lutte aux jeux Olympiques, qui s'était astreint dès son adolescence à soulever 13
chaque matin un jeune veau et à le porter. Avec la croissance du ruminant augmentait la force musculaire du lutteur, si bien que même quatre ans plus tard, quand l'animal avait grandi et devenu un énorme taureau, Milon pouvait le soulever sur ses épaules et courir avec son fardeau (fig. 3). Pour développer la force, les petits enfants doivent exécuter des exercices faciles, sans arrêts statiques et sans trop se fatiguer. Ce n'est qu'après 14 à 15 ans accomplis que les jeunes lutteurs peuvent s'entraîner avec de plus grands poids et avec plus d'intensité. Le recours à des entraînements devant développer la force des enfants spécialement pour la lutte est catégoriquement déconseillé. L'application des exercices pour développer la force doit aller ensemble avec les exercices qui développent les autres qualités physiques. Il est nécessaire d'observer plusieurs règles: 1. Avant les exercices fondamentaux, les lutteurs doivent s'échauffer pendant 10 à 15 minutes en marchant, courant, sautant et en exécutant des exercices gymniques élémentaires. 2. Si la charge n'est pas grande, chaque exercice peut être répété plusieurs fois. Le nombre des répétitons n'augmente qu'après 5 à 6 entraînements réguliers. 3. Les exercices sont exécutés énergiquement, sans arrêts et, si possible, en respirant de façon rythmée. 14
Fig. 4. Exercices pour développer la force
4. Les exercices qui engagent un plus grand nombre de groupes musculaires sont à recommander. 5. Les exercices pour développer la force doivent être combinés avec des exercices qui LABC DE LA LUTTE
développent la souplesse et ceux de relaxation des muscles. 6. Il est utile d'alterner et de varier les exercices pour les muscles des bras, des jambes et du tronc. 7. Après avoir consulté l'entraîneur, on peut élaborer des ensembles d'exercices pour développer à la fois la force et les autres qualités physiques des enfants à différents âges en choisissant dans les groupes de classification suivants
(fig- 4): - exercices naturels (course, accroupissements, sauts, flexions de bras en appuis faciaux, etc.); -exercices à engins (poids, haltères, barre à disques, extenseurs, médecine-bail, massues, mannequins d'entraînement, etc.); - exercices aux agrès (espaliers, barre fixe, barres parallèles, petites chaises, complexes d'exerciseurs pour développer la force etc.); - formes simples de lutte; - lutte libre, lutte gréco-romaine, variétés de lutte traditionnelle
Les prises invisibles Dans la lutte et les combats corps à corps, la rapidité donne un grand avantage tant à l'attaquant qu'à celui qui se défend. Les mouvements LABC DE LA LUTTE
Fig. 4. Exercices pour développer la force (suite) /5
de maints lutteurs sur le tapis restent souvent invisibles même à l'oeil des spécialistes. L'entraînement visant à développer la rapidité se rapproche du travail pour développer la force, mais dans ces cas il est nécessaire que les exercices ne soient pas difficiles et qu'ils soient accomplis de façon énergique et rapide. On utilise des exercices gymniques à exécution explosive, des départs en sprint, des sprints de 15 à 40 m, des sauts, des exercices acrobatiques, des lancers de ballon, des jeux, etx. Le perfectionnement de la rapidité spéciale est effectué par l'exécution rapide de différentes prises et d'exercices d'imitation. C'est au début de la séance d'entraînement que l'on perfectionne le mieux la rapidité. L'exécution lente des exercices et la fatigue ne concourent pas à améliorer les qualités de vitesse. Le travail prolongé forme d'autres qualités: celles d'endurance-force et d'endurance générale.
Ils ont lutté trois jours et trois nuits Dans de nombreuses chansons populaires, il est fait mention de ce que les lutteurs avaient combattu trois jours et trois nuits durant... Jadis, les combats singuliers étaient disputés sans limitation du temps: jusqu'à la victoire. Aux Premiers Jeux Olympiques en 1896 à Athènes, l'Allemand Schumann et le Grec Tsitas luttèrent jusqu'au coucher du soleil et reprirent leur combat le lendemain. Le combat ¡6
entre le lutteur russe M. Klein et le champion du monde Asikainen (Finlande) aux Cinquièmes Jeux Olympiques en 1912 à Stockholm dura toute la journée (10 heures et 15 minutes). La durée maximum des matches au cours des trente dernières années a subi des réductions successives et elle est passée de 20 à 15, 12, 10, 9, 6 et 5 minutes pour revenir à 6 minutes actuellement. Pour les enfants de moins de 16 ans cette durée est de 4 minutes. Bien que les combats de lutte devinrent plus courts, les exigences quant à l'endurance des lutteurs restèrent élevées. La lutte moderne est menée à un rythme rapide, avec l'application d'un grand nombre de prises. C'est pourquoi on dit que l'endurance de forcevitesse y est de la plus haute importance. L'endurance physique générale est développée par la course (cross, courses à demi-fond et à fond), des jeux, l'aviron, des marches touristiques, le cyclisme, le ski, la natation, etc. (fig. 5). L'endurance spéciale est cultivée et s'acquiert surtout lors des séances de lutte. Les lutteurs s'entraînent plus longtemps que la durée réglementaire du combat afin d'avoir des «réserves» d'endurance. Seuls les lutteurs ayant formé pour eux une bonne endurance physique générale et qui la maintiennent peuvent acquérir aussi une bonne endurance spéciale. Le développement de la qualité d'endurance suppose des entraînements plus prolongés, mais quand on s'entraîne pour participer à des compétitions sportives on augmente l'intensité des combats et on en diminue le volume (la quantité). LABC DE LA LUTTE
Fig. 5. Exercices pour développer l'endurance
Les hautes charges d'entraînement nécessitent d'assurer des pauses de récupération. L'alimentation saine, variée et riche en vitamines, le sommeil tranquille et prolongé, l'excluLABC DE LA LUTTE
sion de l'alcool et du tabac, le recours au sauna, aux bains et au massage sportif contribuent à la récupération et favorisent le développement du lutteur. 17
Agilité, plasticité et souplesse Vous avez, sans doute, observé comment les écureuils sautent avec légèreté d'une branche a l'autre des arbres, comment les belettes se faufilent dans des trous extrêmement étroits ou comment les castors nagent avec une agilité et une plasticité indicibles. A l'étonnement provoqué par l'agilité, la plasticité et la souplesse de ces rongeurs vient s'ajouter le sentiment d'une délectation esthétique. L'homme éprouve ce même sentiment lorsqu'il assiste au spectacle de nombreuses projections dans la lutte, d'application instantanée de parades et de ripostes, de sorties incroyables de la position de pont de lutte. L'agilité du lutteur lui permet de s'orienter plus vite et mieux dans les situations compliquées et inattendues qui se créent dans la lutte et d'y réagir de la meilleure façon. Les mouvements sont extrêmement compliqués et sont exécutés souvent au gré de la fantaisie motrice du lutteur en cours de combat. En règle, les lutteurs agiles possèdent une riche culture de mouvements et assimilent plus facilement et plus vite que les autres les techniques compliquées de la lutte. Parmi les moyens pour développer l'agilité figurent surtout: la lutte, les exercices acrobatiques et gymniques, les différents types de sauts, les lancers, la natation, les plongeons, les jeux sportifs, etc. On considère généralement que les hommes forts ne sont pas souples. Les lutteurs viennent contredire cette opinion courante. Ils ont des IH
articulations à grande amplitude (envergure) du mouvement et un pont de lutte particulièrement solide et stable. Les exercices à amplitude accrue génèrent des forces de traction sur les ligaments articulaires et les muscles et améliorent, de ce fait, la souplesse. On recommande de n'exécuter ces exercices qu'après un bon échauffement et sans grande tension. Les divers exercices pour le pont de lutte font partie de chaque entraînement du lutteur. Le bon lutteur porte souvent des prises en passant par le pont ou il recourt à ce même procédé pour éviter les tombers.
Les armes de la lutte Les prises sont l'arme principale du lutteur pour attaquer. Supposons que le lutteur A attaque la jambe droite de son adversaire, le lutteur B. A cause de sa jambe arrachée du tapis, le lutteur attaqué В perd l'équilibre et tombe à plat ventre. C'est une des prises les plus élémentaires dans la lutte. Si В décèle à temps opportun l'attaque, il doit retirer rapidement sa jambe en arrière. L'attaque sera manquee parce que la lutteur В a réussi d'appliquer une parade contre cette prise. Ily a des procédés défensifs contre toutes les prises et les lutteurs doivent en faire l'apprentissage. Supposons maintenant que le lutteur attaqué n'a pas réussi à éviter le ramassement de sa jambe. Dans ce cas, deux possibilités se présentent devant lui: l'une, tomber à plat ventre et perdre des points et, l'autre, la riposte (fig. 6). LABC DE LA LUTTE
Fig. 6. Prise - riposte
La lutte offre au lutteur de nombreuses opportunités d'attaquer, de se défendre et de contre-attaquer. Cela confère à la lutte un caractère viril, de la beauté et de l'attrait. Dans la lutte, il y a environ 400 prises. Si on y ajoute les variantes des différents contrôles, LABC DE LA LUTTE
ripostes et combinaisons, le nombre des procédés techniques devrait être évalué à l'aide d'ordinateurs, vu qu'il dépasserait 10 000. On applique dans la lutte, bien entendu, un registre d'environ 30 à 40 prises principales. Même les meilleurs lutteurs n'utilisent avec 19
succès que 8 à 12 prises, tout en connaissant presque toute la gamme des techniques d'attaque. Les lutteurs peuvent faire la démonstration de nombreuses prises mais dans les compétitions ils n'appliquent que celles d'entre elles qu'ils ont assimilées à la perfection par des répétitions multiples. Outre son désir de remporter la victoire, le lutteur doit viser à montrer la beauté et la perfection de son sport. La liberté et la plasticité des mouvements chez les grands lutteurs créent l'impression que pour eux tout est simple et accessible, comme le sont, par exemple, la marche ordinaire et la mise en train matinale. La simplicité de la haute maîtrise, pourtant, n'est qu'apparente. Pour mieux nous faire comprendre, rappelons les propos de Franz Liszt au sujet du jeu sur des instruments à clavier: «Tout y est très simple. Tu n'as qu'à appuyer sur une touche bien déterminée du piano, au moment bien déterminé, avec une force bien déterminée.» Pour ce qui est de la lutte, il faudrait ajouter la plus grande difficulté: la résistance de l'adversaire. Les progrès rapides lors de l'apprentissage de la lutte dépendent en grande partie de l'habileté à utiliser les lois de la mécanique, celles-ci étant conformes aux particularités de l'homme. Quand un homme perd l'équilibre en pratiquant le ski, le patinage, le cyclisme et même en marchant, il tombe sur le sol. Le maintien du corps en équilibre stable est une habileté importante, étant donné qu'en cours de combat 20
chaque lutteur s'efforce de déséquilibrer son adversaire. La première condition pour garder l'équilibre est celle que le lutteur soit en appui à l'intérieur de la surface d'appui. Quand vous êtes debout, toute la surface du tapis comprise entre les contours des pieds est appelée surface d'appui. Plus la surface d'appui est grande, plus l'équilibre est stable. Voilà pourquoi les pyramides et les bâtiments ont des fondations solides et larges. Si le lutteur est à terre ou couché sur le ventre, sa surface d'appui est grande parce qu'elle suit les limites extérieures du corps. La seconde condition pour garder l'équilibre stable est liée à la position du centre de gravité du corps. Chez l'homme, ce centre imaginaire se situe dans la région du bassin. Lors des analyses biomécaniques, il est désigné par les lettres CG et il est souvent représenté relié par une ligne droite (projection) à la surface d'appui (fig. 7). Faisant des mouvements, le lutteur change de place ou de position, ce qui fait changer aussi la position de son centre de gravité. Dans les cas où la projection du CG sort des limites de la surface d'appui, le lutteur perd l'équilibre. Pour le garder, il doit placer sa jambe dans la direction de la stabilité rompue; s'il ne réussit pas, il tombe sur le tapis. En fait, l'équilibre stable dépend de l'angle qui se forme entre la projection du CG à la surface d'appui et la droite reliant le CG à tout point que ce soit de la limite de la surface d'appui. Il a été établi que plus cet angle - appelé angle de stabilité LABC DE LA LUTTE
Fig. 7. Garde debout, surface d'appui et angle de stabilité
Fig. 8. Application des leviers dans la lutte
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est grand, plus l'équilibre est stable. Par conséquent, pour une bonne stabilité de l'équilibre sont nécessaires: une grande surface d'appui, un CG placé bas, un grand angle de stabilité et une plus grande masse du corps (poids du lutteur). C'est pourquoi les lutteurs en position de garde debout fléchissent légèrement les genoux, ce qui leur permet d'abaisser le CG et d'avoir une surface d'appui des pieds relativement grande. Pour déséquilibrer son adversaire, le mieux est d'agir dans le sens du plus petit angle de stabilité. L'apprentissage des déséquilibres se fait sérieusement et longtemps lors des entraînements. On sait de la physique que l'application de
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leviers augmente le coefficient d'efficacité de la force appliquée. Cela est pleinement valable aussi pour la lutte. Nous ne donnerons que les trois exemples suivants d'application des leviers du premier, deuxième et troisième type (fig. 8).
La tactique Par tactique de la lutte, on entend l'habileté du lutteur à réaliser son but dans la compétition en mettant à profit, de façon pertinente et compte tenu des actions de son adversaire et des situations sans cesse changeantes, les avantages de ses qualités physiques, techniques et psychiques. La tactique se subdivise conventionnellement en trois catégories: 1. La tactique de l'action technique est orientée vers la création des conditions pour porter une prise déterminée. On cherche des avantages par des contrôles plus efficaces, anticipation sur l'adversaire, fausses manoeuvres, déséquilibre, etc. La préparation de la prise porte sur de nombreux éléments: différentes positions initiales, contrôles, distances, déplacements et mouvements particuliers pour «tromper» l'adversaire. 2. La tactique du combat de compétition tient compte de tous les éléments ayant trait à la lutte de compétitions. Outre les actions tactiques pour préparer la prise, là on met en oeuvre les différents procédés permettant de s'informer sur l'adversaire, de dissimuler son propre 22
plan tactique, de varier le rythme, d'imposer son style de lutte, de mieux utiliser la surface du tapis, etc. 3. La tactique de la compétition est déterminée le plus souvent par l'entraîneur. En fonction de la conjoncture et afin d'obtenir une meilleure place au classement, le lutteur peut avoir pour tâche de remporter la victoire par tomber ou aux points, de ménager ses forces en vue du combat suivant, de chercher à gagner de façon catégorique permettant de monter au classement par équipes, etc. La tactique joue un rôle très important dans la lutte moderne. Les catégories de poids tendent à égaliser les possibilités physiques des lutteurs. Les énormes possibilités mentales, morales et volitives de l'homme recèlent de grandes réserves pour les succès ultérieurs dans la lutte.
L'art de vaincre La capacité de vaincre repose dans la lutte moderne sur les acquis scientifiques, le travail fourni en cours de préparation et les possibilités créatrices des lutteurs et des entraîneurs. Le combat de lutte exige une tension extrême de l'attention, de la volonté et de la pensée. Il est difficile d'attaquer et de se défendre simultanément, de dissimuler ses intentions et de chercher à se renseigner sur son adversaire, de garder son sang-froid quand les nerfs sont tendus à l'extrême, de prendre des décisions quand on dispose de peu d'information et de LABC DE LA LUTTE
temps. Le lutteur doit se présenter complètement prêt au combat, ayant rassemblé toutes ses forces et son courage, sans avoir peur de son adversaire et sans le sous-estimer. L'exemple suivant pourrait servir à illustrer le rôle inhibiteur de la peur. Si on pose une poutre d'équilibre sur le sol, tous les écoliers peuvent passer dessus sans tomber, et cela même les yeux bandés. Si on élève la même poutre à 5 mètres de hauteur, par exemple, presque personne n'oserait la franchir. La peur de l'adversaire exerce le même effet inhibiteur. Parmi les éléments qui concourent à mettre le lutteur en bonne disposition psychique et physique au combat méritent d'être signalés: le bon plan tactique, réchauffement correct, les paroles d'encouragement de l'entraîneur et l'habileté du lutteur à se stimuler lui-même par des formules mentales, telles que:, «C'est moi qui suis plus fort», «Du calme», «Je gagnerai», «Courage», «Tiens bon encore un peu» etc.
L'ABC DE LA LUTTE
La préparation théorique est d'une très grande importance pour le succès. Les lutteurs doivent perfectionner sans cesse leur intelligence, s'intéresser et lire les publications ayant trait à l'histoire, aux méthodes, aux techniques, à la tactique et à la psychologie du sport. L'art de vaincre exige de connaître son propre corps et sa propre mentalité, de posséder les secrets de la technique et de la tactique, d'être bien entraîné, de connaître ses adversaires et de mettre pleinement à profit ses propres possibilités psychiques. Si le lutteur est courageux, plein d'initiative et résistant, il peut appliquer avec succès les prises assimilées même contre des adversaires qui le dépassent par leur force. L'art de vaincre est la somme de nombreuses variables que l'on additionne: préparation physique multiforme + technique parfaite + maîtrise tactique + activité et stabilité psychiques élevées = victoire.
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UN PEU DE REGLES La lutte est une sorte de combat singulier dans lequel les deux concurrents s'efforcent de remporter la victoire conformément aux règles du style de lutte concerné (fig. 9). Les victoires
sont attribuées, compte tenu de plusieurs indices: 1. Quand l'adversaire est placé et maintenu 1 seconde sur le dos (les deux épaules contre le tapis): victoire par tomber (fig. 10). 2. Si le lutteur combat de façon brutale ou
Fig. 9. Proclamation du vainquer
Fig. 10. Le tomber
La victoire
LABC DE LA LUTTE
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fuit (de prise) en dehors des limites du tapis, il peut être éliminé du combat, la victoire étant attribuée par disqualification (élimination). En cas de lutte brutale, l'élimination peut être pour toute la compétition. 3. Les prises exécutées sont cotées en attribuant respectivement 1, 2, 3 ou 5 points. Au moment où l'un des deux lutteurs totalise 10 points de différence sur son adversaire, on arrête le combat et il est proclamé vainqueur par supériorité technique. Si la différence des points est plus petite, le combat se termine par une victoire aux points. Les catégories de poids sont les suivantes pour les hommes:
Les catégories de poids sont les suivantes pour les femmes:
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4. La victoire est attribuée également dans les cas de forfait, d'abandon et de blessure.
Catégories d'âge et catégories de poids Les entraînements et les compétitions sont organisés de telle manière que leurs possibilités soient relativement égales. Conformément à l'âge et à la masse du corps, les lutteurs sont répartis en catégories:
ECOLIERS 1.29-32 kg 2. 35 kg 3.38 kg 4. 42 kg 5.47 kg 6. 53 kg 7.59 kg 8.66 kg 9. 73 kg 10.73-85 kg
CADETS 1.39-42 kg 2.46 kg 3.50 kg 4. 54 kg 5.58 kg 6. 63 kg 7.69 kg 8.76 kg 9. 85 kg 10.85-100 kg
JUNIORS 1.46-50 kg 2.55 kg 3. 60 kg 4. 66 kg 5.74 kg 6. 84 kg 7.96 kg 8. 96-120 kg
ECOLIERES 1.28-30 kg 2. 32 kg 3.34 kg 4. 37 kg 5.40 kg 6.44 kg 7.48 kg 8. 52 kg 9. 57 kg 10.57-62 kg
CADETTES 1.36-38 kg 2. 40 kg 3.43 kg 4. 46 kg 5.49 kg 6.52 kg 7. 56 kg 8.60 kg 9. 65 kg 10.65-70 kg
JUNIORS 1.40^4 kg 2. 48 kg 3.51kg 4. 55 kg 5.59 kg 6.63 kg 7.67 kg 8. 67-72 kg
SENIORS 1.50-55 kg 2. 60 kg 3. 66 kg 4. 74 kg 5.84 kg 6. 96 kg 7. 96-120 kg
• SENIORS 1.44-48 kg 2.51kg 3.55 kg 4. 59 kg 5. 63 kg 6. 67 kg 7.67-72 kg
OLYMPIQUES 1.44-48 kg 2. 55 kg 3.63 kg 4. 63-72 kg
LABC DE LA LUTTE
Participation à des compétitions Pour être autorisé à participer à des compétitions, le jeune lutteur doit avoir derrière lui une année de préparation systématique. Pour être admis à participer à une compétition, le lutteur est tenu de se soumettre à un examen médical; il doit avoir les ongles des mains coupés très courts et ne doit pas porter des objets durs (boutons, épingles, etc.) sur son maillot et ses chaussures. La pesée des concurrents a lieu la veille de la compétition. Après la pesée, on procède au tirage au sort et, sur la base du numéro tiré par chaque concurrent, on établit le protocole et l'horaire des épreuves. L'appariement des concurrents est déterminé selon un système spécial qui est décrit en détail dans les Règles de Lutte.
Durée des matches et tapis de lutte Les matches pour écoliers et cadets sont disputés en deux périodes de 2 minutes. Pour les lutteurs plus âgés, les matches sont disputés en deux périodes de 3 minutes. Si à la fin du temps réglementaire les deux lutteurs sont à égalité de points ou qu'aucun des deux lutteurs n'a atteint le minimum de 3 points requis, le combat peut être prolongé de 3 minutes au maximum. LABC DE LA LUTTE
Fig. 11. Tapis
Seul le coup de sifflet de l'arbitre commence et interrompt le combat. Les prises effectuées après le coup de sifflet ne sont pas comptées. Le tapis de lutte est fait d'une matière lisse et élastique afin de préserver les lutteurs des blessures. Il a la forme d'un cercle de 9 m de diamètre, entouré d'une garniture de même épaisseur et de 1,20 m à 1,50 m de largeur, appelée surface de protection. A l'intérieur du cercle sont tracées: la surface centrale de lutte (diamètre 7 m) et la zone de passivité (bande de couleur rouge et de 1 m de largeur). Le rond central (milieu) du tapis est marqué par un petit cercle de 1 m de diamètre. (Fig. 11). Chacune de ces parties du tapis a sa mission. Ainsi, par exemple, c'est dans le rond central du tapis que commence toujours le combat. Des prises peuvent être portées dans la zone de passivité, mais si les lutteurs engagent 1 ou 2 27
pieds dans cette zone et ne la quittent pas après le signal de l'arbitre, on donne des pénalisations pour passivité. La sortie des lutteurs dans la surface de protection fait interrompre obligatoirement le combat. Si la prise a été correctement amorcée sur le tapis et qu'elle aboutit dans la surface de protection, seuls les points de la valeur de la prise seront attribués. Le tomber dans la surface de protection n'est pas valable.
mais qui met son adversaire en position de mise en danger (sur le dos, en pont ou demi-pont); - au lutteur dont l'adversaire roule sur ses épaules; -comme pénalisation pour l'application d'une prise illégale; - comme pénalisation pour fuite hors du tapis, en position de mise en danger.
Valeur attribuée aux actions et aux prises
3points sont attribués: - pour toute prise correcte debout ou à terre exécutant un soulèvement du sol, avec petite amplitude et qui amène l'adversaire en position de mise en danger.
Le corps d'arbitrage apprécie l'importance des prises en attribuant 1, 2, 3 ou 5 points. 1 point est attribué: - au lutteur qui amène son adversaire à terre ou à plat ventre; - au lutteur dessous qui surpasse son adversaire en passant derrière lui; - au lutteur attaquant dont l'adversaire fuit d'un contrôle hors du tapis; - au lutteur dessous qui se dégage de la position à terre et se redresse debout; - au lutteur qui maintient son adversaire en position de pont 5 secondes et plus (à titre de récompense pour une prise bien exécutée). 2 points sont attribués: - au lutteur qui porte une prise correcte debout ou à terre sans soulèvement du sol, 28
5 points sont attribués au lutteur qui, en position debout ou à terre, exécute une prise de grande amplitude. Le lutteur qui a marqué plus de points que son adversaire, tout en ayant à son actif les 3 points minimum requis, est proclamé vainqueur aux points. S'il y a prolongation du combat (3 minutes au maximum), celle-ci durera jusqu'à ce que le premier point technique ait été marqué, pour autant que ce pointage permette au vainqueur d'atteindre les 3 points minimum obligatoires ou le tomber. Si à la fin de la prolongation aucun vainqueur n'a pu être déclaré, la décision arbitrale sera appliquée. Le corps d'arbitrage porte aussi une appréciation sur le comportement des lutteurs sur le tapis. Si l'un des deux concurrents lutte de façon passive (garde basse, contrôles des bras L'ABC DE LA LUTTE
et des jambes visant à neutraliser l'adversaire, absence de tentatives réelles d'amorcer des prises et d'attaquer, etc.), l'arbitre peut le pénaliser en lui faisant une remarque pour passivité. En même temps, le choix est offert au lutteur actif de reprendre la lutte debout ou à terre. Il faut savoir que des avertissements (fig. 12) sont donnés aux fautifs pour fuite du tapis, prises illégales, lutte brutale et mauvais comportement.
Prises et actions illégales Dans les deux styles de lutte, il est interdit aux lutteurs de: Fig. 12. Avertissement
Fig. 13. Actions interdites LABC DE LA LUTTE
- parler avec l'adversaire; - quitter sans autorisation le tapis; - saisir et appuyer sur le visage de l'adversaire; - porter des coups de toute sorte, gifler et pincer; - saisir les cheveux (fig. 13), saisir et tordre les doigts; - tordre les bras ou les jambes dans le sens contraire de leur flexion naturelle aux articulations; - soulever et pousser l'adversaire qui est en pont; - étrangler; - projeter l'adversaire à terre directement sur la tête; 29
- tenir l'adversaire par le maillot; - se cramponner et s'accrocher au tapis, etc. En lutte gréco-romaine, il est interdit de saisir l'adversaire au-dessous des hanches et d'appliquer des prises avec les jambes. Dans les deux styles sont interdites les prises qui provoquent la douleur et peuvent occa-
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sionner des blessures (double Nelson; ciseau de jambe et clé de tête). Au cours des séances d'entraînement le lutteur acquiert une meilleure connaissance des prises et des actions illégales. Les compétitions de lutte féminine se déroulent selon des dispositions spécialement prévues dans le Règlement.
LABC DE LA LUTTE
L'UNIVERS MAGIQUE DES TECHNIQUES DE LUTTE Pour apprendre à vaincre, le jeune lutteur a un grand chemin à parcourir: en commençant par l'assimilation et la pratique des différents types simples de lutte, des principales positions initiales de lutte et des contrôles, des exercices pour consolider le pont de lutte, et en continuant par l'apprentissage et le perfectionnement des prises, des parades et des ripostes les plus importantes.
Jeu à la lutte Pour les enfants, la lutte est une sorte de jeu. Dès leur âge le plus tendre, même les filles désirent lutter ou participer à des jeux comportant des éléments de lutte. Particulièrement utiles sont les exercices à deux où le partenaire oppose une résistance et surtout ceux ayant un caractère compétitif. Ils contribuent à améliorer
Fig. 14. Combat de coqs
LABC DE LA LUTTE
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les qualités motrices et le sens de l'équilibre, stimulent l'esprit compétitif et sont proches des mouvements du lutteur. En outre, ils concourent à la formation de la pensée tactique et fortifient la volonté et le caractère. Ils peuvent être utilises aussi bien à toutes les séances de préparation physique que pratiques comme des variétés de jeu sur les terrains de jeu, dans les cours des écoles, etc. En vue de développer les aptitudes spéciales motrices et former chez les jeunes un intérêt durable à la lutte, les types simples de lutte ci-dessous peuvent être utilisés: 1. Combat de coqs. Les deux lutteurs, en position debout et face à face, tiennent d'une main par la cheville leur jambe relevée en arrière. Vainqueur est celui qui, en poussant son partenaire de l'épaule ou de la poitrine, le
contraint soit à prendre appui sur les deux pieds, soit à s'appuyer sur un bras ou à tomber sur le tapis (fig. 14). Variantes de ce jeu: - se prendre à la taille de la main libre; - tenir les deux bras croisés sur la poitrine; - lutter en position accroupie et les mains aux chevilles: en sautillant, chacun s'efforce de renverser son partenaire par des coups d'épaule (fig. 15a); - lutter en position accroupie, mais au milieu d'un cercle préalablement tracé: chacun tâche en poussant de ses paumes de renverser son partenaire ou bien de le repousser hors des limites du cercle (fig. 15b).
Fig. 15. Variantes du combat de coqs
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L'ABC DE LA LUTTE
Fig. 16. Lutte aveugle
2. Lutte aveugle. Les yeux bandés et tenant dans les mains un coussin, chacun des deux lutteurs s'efforce de porter des coups à son adversaire invisible. Le vainqueur est celui qui a porté plus de coups en un temps déterminé (fig. 16). 3. Lutte chinoise. Les lutteurs se prennent aux épaules. Le but de la lutte consiste à marcher sur les pieds de l'adversaire. Celui qui marche le premier (ou plus de fois) sur les pieds de l'autre est déclaré vainqueur (fig. 17). 4. Qui exécute le plus fort crochet? Placés debout face à face et les bras tendus posés sur les épaules l'un de l'autre, les deux lutteurs se crochètent mutuellement une des jambes par l'intérieur ou par l'extérieur et dans cette position s'efforcent d'attirer à soi la jambe de l'autre. Le vainqueur est, bien sûr, celui qui réussit à le faire (fig. 18). LABC DE LA LUTTE
Fig. 17. Lutte chinoise
Fig. 18. A qui le crochet est plus fort?
5. Qui est plus stable? L'un des lutteurs se met en garde à terre, l'autre s'assied sur ses épaules le dos contre la tête de l'adversaire, introduit les pieds entre les cuisses de son 33
Fig. 19. «Le rodéo»
partenaire et par poussées et raidissements successifs des jambes s'efforce d'amener le lutteur dessous à plat ventre (fig. 19). Cette lutte est appelée aussi «le rodéo».
6. Lutte en se repoussant des paumes des mains. Placés debout et face à face, les lutteurs posent, coudes fléchis, les paumes de leurs mains les unes contre les autres. Le vainqueur
Fig. 20. Lutte en se repoussant des paumes des mains
Fig. 21. Se repousser des paumes des mains sur des souches fendues
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LABC DE LA LUTTE
Fig. 22. Se repousser des mains en position accroupie
Fig. 23. Se repousser sur une jambe
est celui qui réussit par une brusque poussée ou par des mouvements feints à déplacer son adversaire (fig. 20). Une variante plus compliquée de cette lutte serait celle où les participants prennent position sur des souches fendues en deux (fig. 21). D'autres variantes sont aussi possibles.
Fig. 24. Lutte à genoux
coudes fléchis. Chacun se met à tirer en avant. Le vainqueur est celui qui contraint son adversaire à reculer (fig. 25). Pour cette lutte, les concurrents peuvent se tenir aussi par les mains. 8. Qui renversera l'autre à plat ventre? Les deux lutteurs sont assis sur le tapis (dos à dos) et accrochent leurs bras au niveau du coude.
- les concurrents s'affrontent en position accroupie (fig. 22); - les concurrents s'affrontent en position accroupie sur une jambe (fig. 23); - les concurrents se placent à genoux l'un contre l'autre et chacun s'efforce de renverser l'autre en le poussant; - les concurrents se placent à genoux et luttent en appliquant des prises à partir de cette position (fig. 24). 1. «Les chevaux emballés». Les deux lutteurs se placent dos à dos en accrochant leurs bras, LABC DE LA LUTTE
Fig. 25. «Les chevaux emballés» 35
Fig. 26. Qui renversera l'autre à plat ventre?
Celui, qui réussit à renverser l'autre à plat ventre et le maintient dans cette position gagne (fig. 26). 9. Lutte en poussant. Les lutteurs se placent l'un contre l'autre (de dos ou de face), les bras
croisés (respectivement par-devant ou par-derrière) et se poussent du corps. Le vainqueur est celui qui réussit à repousser l'autre derrière une marque déterminée. La lutte peut être organisée en opposant les lutteurs par couples ou par équipes composées de plusieurs personnes, ainsi qu'à partir d'autres positions initiales (fig. 27). On a le choix entre plusieurs variantes: - se pousser du dos entre les barres parallèles; - se pousser de l'épaule en appui facial
(fig- 28);
Fig. 27. Lutte à deux (ou plus) en se repoussant 36
Fig. 28. Se pousser de l'épaule en appui facial LABC DE LA LUTTE
I'
Fig. 31. Se pousser les bras tendus
Fig. 32. Lutte en poussant main gauche - main droite
- se pousser de l'épaule à quatre pattes (fig. 29); - se pousser de l'épaule en position debout (fig. 30); - se pousser, les bras tendus posés sur les épaules de l'adversaire (fig. 31). LABC DE LA LUTTE
Fig. 33. Abaisser le coude
10. Lutte en poussant des bras. Chacun s'efforce de repousser le bras de l'autre. Gagne celui qui contraint son partenaire à fléchir le bras au coude. On fait alterner la lutte: main gauche main droite (fig. 32). 37
Fig. 34. Qui tombera à plat ventre?
Autres variantes:
Autres variantes:
- un bâton de gymnastique, tenu des deux mains par les deux lutteurs et sur lequel chacun appuie de toutes ses forces pour surmonter la résistance de l'autre, décide du vainqueur; - les deux lutteurs, après avoir posé leur même main sur l'épaule plus proche de l'adversaire, appuient énergiquement, de l'autre main, sur le biceps du concurrent (fig. 33).
- les lutteurs se tiennent par la main, mais le dos tourné l'un vers l'autre; - chacun des lutteurs ne cherche qu'à déséquilibrer son adversaire. Gagne celui qui réussit à faire bouger l'autre d'un pas; - les deux partenaires luttent en appui sur le
11. Qui tombera à plat ventre? Les adversaires se placent en appui (l'un en face de l'autre) et, par tirades de bras, chacun s'efforce de faire tomber l'autre à plat ventre (fig. 34). 12. Lutte en tirant. Les deux lutteurs se placent l'un en face de l'autre à une distance déterminée par des marques respectives en se tenant bien par la main. Le vainqueur est celui qui, en tirant, contraint son adversaire à franchir la marque (fig. 35). 38
Fig. 35. Lutte en tirant L'ABC DE LA LUTTE
Fig. 36. Tirer en appui
- assis, chacun des lutteurs tire le bâton à soi (fig. 37); - lutte à deux de chaque côté (fig. 38); - retenus par un lacet, les concurrents s'efforcent de saisir l'objet placé de leur côté (fig 39); - les participants tirent à soi une corde: Fig. 37. Tirer le bâton en position assise
a) enroulée autour de leur taille; b) enroulée autour de leur poitrine; c) répartis en groupes; d) des lutteurs de chaque équipe se tiennent par les mains et les premiers saisissent la corde d'une main.
Fig. 38. Tirer à deux (ou à plusieurs) de chaque côte L'ABC DE LA LUTTE
13. Lutte de cavaliers. Assis «à cheval» sur les épaules de son partenaire debout, chacun des cavaliers s'efforce de déséquilibrer et de «désarçonner» l'autre (fig. 40). Ce jeu est moins dangereux quand il est pratiqué dans l'eau. Disputée à terre, cette lutte s'appelle lutte tatare (fig-41). 39
Fig. 40. Lutte de cavaliers
Fig. 41. Lutte tatare
14. A qui est le cercle? Les deux lutteurs sont debout dans un cercle tracé préalablement. Vainqueur est celui qui par des poussées, des tirades et des mouvements feints réussit à amener son adversaire en dehors du cercle (fig. 42).
Dans une autre variante, les lutteurs des deux équipes se placent (par couples) les uns face aux autres de façon concentrique à l'intérieur et à l'extérieur d'un cercle. Les lutteurs d'une des équipes s'efforcent en tirant de faire entrer
40
LABC DE LA LUTTE
Fig. 44. Lutte par chassés
Fig. 42. A qui est le cercle?
Fig. 45. Assis, lutte avec jambes du même nom
Fig. 43. Lutte pour le ballon LABC DE LA LUTTE
Fig. 46. Lutte en équilibre sur le séant en poussant des deux jambes 41
Fig. 47. Lutte en appui dorsal en poussant
leurs adversaires à l'intérieur du cercle, ceux de l'autre équipe à tirer leurs adversaires hors du cercle. Gagne l'équipe qui reste avec plus de lutteurs non-éliminés. 15. Qui prendra le premier? Plusieurs lutteurs tiennent d'une main une corde fixée à ses deux bouts. A un signal donné, tous commencent simultanément à tirer la corde à soi pour saisir des objets placés à distance égale de chacun des participants. Le vainqueur est celui qui, le premier, réussit à saisir son objet. 16. Lutte pour un objet. Les lutteurs sont en position de garde debout et saisissent simultanément un médecine-bail ou un autre ballon. Gagne celui qui réussit à arracher le ballon des mains de l'autre (fig. 43). Plusieurs variantes de ce jeu peuvent être envisagées. 17. Lutte par chassés. Placés face à face, les mains sur les épaules l'un de l'autre, les deux lutteurs s'efforcent de déséquilibrer l'adversaire. Vainqueur est celui qui contraint l'autre à 42
toucher le tapis d'une partie de son corps autre que les pieds (fig. 44). 18. Lutte avec les jambes. On peut la pratiquer à partir de différentes positions initiales et dans différentes variantes: - assis face à face, les lutteurs appuient l'une contre l'autre les plantes de leurs mêmes pieds. Gagne celui qui réussit à repousser la jambe de l'autre jusqu'à la position tendue de sa propre jambe (fig. 45); - à partir d'une position en équilibre sur le séant et les pieds appuyés les uns contre les autres, les deux partenaires se poussent réciproquement visant à obliger l'autre à fléchir les genoux (fig. 46); - en appui dorsal, chacun des lutteurs repousse une jambe de son adversaire (fig. 47); - assis et jambe tendue en appui par l'intérieur contre la chevillé de la même jambe de l'adversaire, chacun des' lutteurs s'efforce de pousser vers l'extérieur la jambe de l'autre (fig. 48); L'ABC DE LA LUTTE
Fig. 48. En appui sur le séant, la lutte en poussant vers l'extérieur
Fig. 49. Lutte pour écarter les jambes LABC DE LA LUTTE
Fig. 50. Lutte avec les jambes 43
Fig. 51. Lutte par controle de tête
Fig. 52. Lutte à cloche-pied
- les deux lutteurs sont assis l'un face à l'autre, l'un d'eux a mis ses pieds entre les pieds de l'autre et s'efforce de les écarter (fig. 49); - les deux lutteurs se couchent sur le dos l'un à coté de l'autre, têtes tournées en sens inverse, accrochent leurs bras intérieurs, coudes fléchis, et crochètent leurs jambes intérieures au niveau du creux poplité. Gagne celui qui renverse l'autre et le fait rouler (fig. 50). 19. Lutte par contrôle de tête. Chacun des deux lutteurs contrôle d'une main la tête de l'autre au niveau du cou. Gagne celui qui réussit (par tirades exercées sur le cou en avant, en arrière ou de côté) à faire bouger son adversaire d'un pas (fig. 51). 20. Lutte à cloche-pied. Ayant pris position sur un pied l'un face à l'autre, les lutteurs se 44
Fig. 53. Lutte canadienne
tiennent par les bras. Celui qui contraint l'autre à toucher le tapis par une partie du corps autre que le pied d'appui est considéré vainqueur
(fig. 52). 21. Lutte canadienne. Les deux partenaires se placent face à face en appui sur le même genou. Ils appuient leur même coude sur l'autre genou et se saisissent solidement les mains. Pour remporter la victoire dans cette lutte, il faut détourner le poignet de son partenaire vers l'extérieur jusqu'au niveau du genou (fig. 53). Autres variantes de cette lutte: a) les lutteurs appuient leurs coudes au niveau de leurs épaules sur une surface plane (table, plinthe de gymnastique, etc.); b) les lutteurs se couchent à plat ventre l'un face à l'autre; LABC DE LA LUTTE
Fig. 54. Lutte en appui renversé de tête
Fig. 55. Le cric
Fig. 56. Sortie d'un cercle LABC DE LA LUTTE
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Fig. 57. Qui saisira la jambe le premier?
c) les lutteurs se placent face à face en mettant leurs pieds sur une même ligne; d) les lutteurs s'affrontent debout en se tenant par la même main et en tenant la cheville de la même jambe. 22. Lutte en appui renversé de tête (fig. 54). 23. Le cric. Les lutteurs se placent dos à dos et se tiennent par les bras accrochés au niveau du coude. Gagne celui qui réussit à détacher son adversaire du tapis (fig. 55). 24. Qui franchira le cercle? Les lutteurs se tiennent par les mains autour d'un cercle préalablement tracé. Chacun s'efforce à contraindre les autres à mettre pied dans le cercle, tout en évitant de le faire lui-même. Gagne celui qui reste le dernier. 25. Qui rompra le cercle? Les lutteurs se placent en rond en se tenant par les mains. A 46
tour de rôle, chacun devra entrer une fois à l'intérieur du cercle et s'efforcer d'en sortir en rompant la prise des mains de ses partenaires. Celui qui réussira à le faire en moins de temps que les autres sera considéré vainqueur. 26. Sortie d'un cercle. Ce jeu a de nombreuses variantes (fig. 56). 27. Entrée dans les jambes. C'est une introduction à l'application de la prise. L'attaquant fait un pas en avant et saisit l'une ou les deux jambes de son adversaire. Ce jeu de lutte a de nombreuses variantes: a) Qui saisira la jambe le premier? Les deux lutteurs accomplissent des mouvements variés des bras et des jambes. Gagne celui qui réussit le premier à saisir (contrôler, ramasser) l'une ou les deux jambes de son adversaire, tout en restant debout ou agenouillé (fig. 57). b) Qui est plus fort? Le lutteur permet à son L'ABC DE LA LUTTE
Fig. 58. Qui est plus fort?
Fig. 59. Qui amènera l'autre à terre?
adversaire de saisir une de ses jambes ou les deux. Sur un signal donné par un arbitre (camarade), l'un des lutteurs s'efforce de soulever la jambe et l'autre cherche à l'empêcher (fig. 58). с) Qui amènera son adversaire à terre? Les lutteurs contrôlent réciproquement des deux bras une jambe de leur adversaire et, sur un coup de sifflet, s'efforcent de l'amener à terre (fig. 59). 28. Lutte tyrolienne. Les lutteurs, accrochés l'un a l'autre par un doigt de la main, se mettent à tirer chacun vers soi. Gagne celui qui parvient à redresser le doigt de l'autre. 29. Lutte norvégienne. Elle se pratique avec des coiffures spéciales. Les lutteurs se placent dos à dos. Les coiffures sont attachées avec une corde. Sur un signal, les deux lutteurs tirent
chacun de son côté en avant jusqu'à ce que l'un d'eux soit amené sur le dos. 30. Lutte à la ceinture. C'est une ancienne lutte slave. Les lutteurs se contrôlent récipro-
LABC DE LA LUTTE
Fig. 60. Lutte à la ceinture 47
De nombreuses autres variétés de lutte traditionnelle peuvent trouver également leur application.
quement par les ceintures qu'ils portent à la taille et chacun s'efforce de soulever son adversaire et à le projeter sur le sol (fig. 60). 31. Tchidaoba: lutte traditionnelle géorgienne pratiquée en «tchokha» (veste) à manches courtes et avec une ceinture autour de la taille. Les prises y sont exécutées sous des contrôles des membres supérieurs et divers crochets passés sur les jambes. 32. Bokh: lutte traditionnelle mongole. Elle est pratiquée debout, en appliquant diverses prises visant à projeter ou à amener l'adversaire sur le dos, sur le côté, à plat ventre ou sur les genoux. Tout attaquant qui, lors de sa tentative d'entrer dans les jambes de l'adversaire, prend contact au sol avec les genoux, est considéré vaincu. Le vainqueur reste généralement debout ou atterrit sur ses genoux après que l'adversaire est déjà à terre. 33. Sumo: lutte traditionnelle japonaise. Elle est disputée debout dans un cercle délimité par une enceinte qui monte jusqu'aux genoux des concurrents. Le lutteur a pour tâche d'amener son adversaire à plat ventre ou sur le dos ou bien de le jeter (pousser) hors de l'enceinte.
Le lutteur qui possède un bon pont ne se fait pas tomber et il excelle à appliquer des prises compliquées. Les exercices sont exécutés à chaque séance d'entraînement. 1. Trépied. Les jambes largement écartées, le lutteur se penche en avant jusqu'à l'appui renversé de tête, tout en s'aidant des mains. Il accomplit des mouvements de va-et-vient en engageant la partie cervicale de la colonne vertébrale (fig. 61). 2. Pont de lutte. A partir de la position couchée sur le dos, les genoux fléchis et les mains appuyées au tapis des deux côtés de la tête, le lutteur soulève le bassin vers le haut et en avant, tout en cambrant la colonne vertébrale dans les parties lombaire, thoracique et cervicale. Les points d'appui du lutteur sont
Fig. 61. Trépied
Fig. 62. Pont de lutte
48
Exercices pour le pont
LABC DE LA LUTTE
*M**4fìL Fig. 63. Balancement en pont
Fig. 64. Tourner autour de la tête
les pieds, la tête et les paumes des mains (fig. 62). Lors de l'apprentissage du pont de lutte, on peut recourir à l'aide d'un partenaire qui soulève d'une main le bassin vers le haut et de l'autre main pousse légèrement vers le bas le L'ABC DE LA LUTTE
menton de celui qui s'exerce au pont. Après que les jeunes lutteurs ont bien assimilé le soulèvement pour se mettre en pont de lutte, cet exercice peut être accompli aussi sans l'aide des mains. 49
Fig. 65. Rouler latéralement en pont
Fig. 66. Pont de gymnastique
Fig. 67. Pont en appui réduit
3. Balancement en pont. En position de pont de lutte, le lutteur fléchit les genoux et redresse sa colonne vertébrale jusqu'à ce que son dos touche le tapis. Ensuite, il se repousse et revient à la position initiale. Le mouvement du corps est aidé par les bras. L'exercice est exécuté lentement, à une cadence égale, et ressemble à un balancement (fig. 63). En tant que variante, on peut tourner la tête à gauche et à droite. 4. Tourner autour de la tête. Placé en position de pont avant, le lutteur commence à tourner autour de sa tête. Un demi-cercle est parcouru
en cette position, l'autre moitié en position de pont de lutte. En tournant, il ne faut pas changer la position de la tête (fig. 64). 5. Rouler latéralement en pont. Le lutteur se met en pont, saisit les chevilles de ses jambes, et sans lâcher les chevilles, se met à rouler à gauche ou à droite (fig. 65). 6. Point de gymnastique. A partir de la position d'un pont de lutte (appui sur la tête), le lutteur redresse ses bras (appuyés au tapis) et, soulevant davantage son bassin et détachant la tête du tapis, effectue un pont de gymnastique
50
LABC DE LA LUTTE
(appui sur les mains et les pieds, corps cambré) (fig. 66). Ensuite, il s'exerce en passant successivement du pont de lutte à celui de gymnastique. 7. Pont en appui réduit. Se trouvant en position de pont de lutte, le lutteur soulève tour
à tour sa jambe gauche et sa jambe droite. Il peut se mettre en pont en prenant appui aussi sur un médecine-bail ou un ballon utilisé dans les jeux sportifs (fig. 67). 8. Culbute en pont avec l'aide d'un partenaire. Le lutteur saisit les chevilles de son partenaire,
Fig. 68. Culbute en pont avec l'aide d'un partenaire
Fig. 69. Rouler latéralement à deux en pont LABC DE LA LUTTE
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se met en pont et en s'aidant de ses bras commence à faire des culbutes à gauche, à droite et en avant (fig. 68). 9. Rouler latéralement à deux en position de pont. Les deux partenaires se ceinturent mutuellement de face sous les aisselles, les corps dans le prolongement l'un de l'autre. Lun se trouve en position de pont, l'autre sur la poitrine. Roulant de côté, ils passent alternativement d'un pont à un autre pont, sans rompre le contrôle (fig. 69). 10. Culbute en pont. Placé en position de pont de lutte, le lutteur effectue des balancements énergiques du corps, se repousse des jambes, bascule en appui sur sa tête et arrive en position de pont. De là, il revient à la position initiale. Le surpassé est réalisé grâce à un repoussement puissant des jambes et d'un élan à l'aide des bras vers le haut (fig- 70).
11. «Le buvard» suivi d'un renversement en arrière. Le lutteur est couché sur le ventre. Le corps arqué (jambes et poitrine relevées du tapis), il «fait le buvard», c.-à-d. effectue plusieurs balancements énergiques du corps en avant et en arrière en tangant sur la poitrine et le ventre, bascule sur la tête, se renverse et arrive à la position de pont de lutte. De là, il revient de nouveau à la position initiale. Le renversement de la position «buvard» se fait en se repoussant des bras (fig. 71). 12. Flexion en pont. L'un des lutteurs se place en position de garde à terre, l'autre s'assied sur lui (le dos contre la nuque de l'autre) et crochète par l'intérieur les cuisses du lutteur dessous. Les mains à la nuque, il fléchit son corps en arrière et vers le bas jusqu'à ce que son front touche le tapis. Ensuite, il revient à la position initiale (fig. 72). 13. Descente en pont de lutte avec l'aide d'un
Fig. 70. Culbute en pont 52
LABC DE LA LUTTE
Fig. 71. «Le buvard» suivi d'un renversement arrière
Fig. 72. Flexion en point
partenaire. Le lutteur exécutant est en garde debout frontale, alors que le partenaire introduit une de ses jambes à l'intérieur des siennes. Ils s'empoignent les mains. L'exécutant, faisant LABC DE LA LUTTE
une flexion arrière descend en pont. Il est aidé par son partenaire tant pour la descente en pont que pour le relèvement, (fig. 73a). Variantes dans l'exécution de cet exercice: 53
<о
a
b e F/g. 73. Descente en pont de lutte avec l'aide d'un partenaire
a) le partenaire tient d'une main la main du lutteur et, de l'autre, il le soutient à la ceinture (fig. 73b); b) le partenaire prête son assistance au lutteur en ne le retenant que par la ceinture (fig. 73c). 14. Passer en pont de la position assise sur les talons. Le lutteur fléchit son corps en arrière, touche le tapis de la tête, puis se redresse (fig. 74). 15. Descente en pont de lutte. De la position frontale, jambes écartées à la largeur des épaules, le lutteur s'incline légèrement et part en pont arrière fléchissant successivement dans la même direction les parties cervicale, thoracique et lombaire de la colonne 54
vertébrale. Le mouvement est conduit par la tête fortement fléchie en arrière. Au début, cet exercice est exécuté de façon à ce que le mains touchent le tapis simultanément avec le front
Fig. 74. Assis sur les talons, passer en pont LABC DE LA LUTTE
A partir d'une garde debout frontale, le ou bien un peu avant. Par la suite, on complique l'exercice en croisant les bras sur la poitrine lutteur, après avoir descendu en pont de manière décrite au paragraphe précédent, effectue (fig. 75). 16. Culbute en pont à partir de la garde debout. une culbute arrière et se remet en position initiale. Au début, on peut se servir des bras pour amortir le choc à la réception. Par la suite, l'exécution de cet exercice se poursuit sans l'aide des bras (fig. 76). 17. Soulèvement de poids en pont de lutte. Se trouvant en position de pont de lutte et tenant dans ses bras divers poids ou haltères ou supportant une autre charge, le lutteur redresse et fléchit ses bras. Cet exercice peut être exécuté aussi les bras tendus ou en basculant un partenaire assis sur les cuisses de l'exécutant (fig. 77).
Fig. 76. Descente en LABC DE LA LUTTE
suivie d'une culbute 55
Fig. 77. Soulèvement de poids en pont de lutte
Positions fondamentales et contrôles tigue; si ce sont des jambes opposées, la garde est opposée. dans la lutte Dans la lutte debout, les lutteurs font souLes positions fondamentales dans la lutte sont la garde debout et la garde à terre. Le caractère des techniques appliquées dépend de la position fondamentale. Selon la position du corps du lutteur, les gardes debout peuvent être hautes, moyennes et basses (fig. 78). Les gardes hautes se prêtent le plus à l'attaque mais, par contre, elles sont les plus vulnérables aux attaques de l'adversaire. Les gardes basses ont un caractère surtout défensif. Selon la jambe - gauche ou droite - que le lutteur a portée en avant, la garde debout s'appelle de gauche ou de droite. Quand les pieds des deux jambes sont placés sur une même ligne, c'est la garde frontale. Si les deux lutteurs ont porté en avant les mêmes jambes, on dit que la garde est iden56
vent changer la distance qui les sépare. C'est pourquoi on distingue la lutte de loin, à distance moyenne et de près (à distance proche ou corps à corps). La lutte de près (en particulier dans la lutte gréco-romaine) offre de plus grandes possibilités offensives. Le contact avec l'adversaire est effectué par différents contrôles de tête, des bras, du tronc, des jambes, etc. Certains contrôles sont orientés - par maintien, poussées ou tirades - à préparer une position favorable à l'attaque ou à la défense, tandis que d'autres servent à amorcer la prise ou en font partie. En ceinturant le tronc (ou une partie du corps) de l'adversaire, le mieux c'est de réaliser le contrôle en crochetant les doigts des deux mains ou en saisisLABC DE LA LUTTE
sant l'un de ses avant-bras. Afin d'éviter les traumatismes aux articulations des doigts, on ne recommande pas d'assurer le contrôle par entrelaçage des doigts (fig. 79). Le dégagement du bras contrôlé se fait dans le sens du pouce de la main qui tient de Г adversaire. LABC DE LA LUTTE
Grande est la variété des contrôles (ramassements) de jambes (fig. 80): - ramassement haut des deux jambes; - ramassement bas des deux jambes; - ramassement de jambe et du tronc; - ramassement de jambe; - ramassement de bras et de jambe, etc. 57
Fig. 81. Principaux procédés d'entrée dans les jambes
Chacun de ces contrôles peut être appliqué sous forme de combinaisons et de variétés dont le nombre est immense. Rien que pour entrer dans les jambes de l'adversaire, quinze procédés principaux ont été mis au point pour les lutteurs possédant une plus haute qualification (fig. 81). Dans la lutte on pratique fréquemment des contrôles de tête et de bras, ainsi que différentes prises portées avec l'aide des jambes. Outre qu'en position debout, le combat peut 58
Fig. 82. Mise à terre ordonnée LABC DE LA LUTTE
être mené à terre. Dans les cas de mise à terre ordonnée, le lutteur allant à terre se place à genoux les deux mains sur le tapis. L'autre lutteur prend position derrière et appose obligatoirement ses deux mains à plat sur les épau-
LABC DE LA LUTTE
les ou le dos de l'adversaire (fig. 82). Au coup de sifflet de l'arbitre pour la reprise du combat, le lutteur dessus peut attaquer son adversaire, le lutteur dessous a droit de se défendre, de contreattaquer ou de se mettre debout.
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L'ABC DE LA LUTTE Les prises sont les lettres d'écriture de la lutte. Elles sont fort nombreuses, comme le sont d'ailleurs les lettres dans l'écriture chinoise ou japonaise. Leur apprentissage se fait dans un ordre déterminé: en allant des actions techniques les plus simples à celles qui sont plus compliquées. Elles doivent être «mémorisées» par la pensée et l'ensemble du système moteur de l'homme. Or cette mémorisation se fait par des répétitions et une grande attention lors des démonstrations et des explications de l'entraîneur. Les prises sont tout d'abord exécutées sans que l'adversaire oppose une résistance et, par la suite, en augmentant progressivement cette résistance. Les prises bien assimilées peuvent être exécutées sur le côté gauche et droit, sur place (en position statique) et en mouvement contre des adversaires dont la taille, la rapidité et la force peuvent varier. Les techniques de la lutte sont présentées dans trois parties: I. Premiers pas (fig. 83 à 93); II. Techniques de la lutte gréco-romaine (fig. 94 à 110); LABC DE LA LUTTE
III. Techniques de la lutte libre (fig. Ill à 134). Ce livre n'est pas un manuel autodidactique, mais un auxiliaire. Les types simples de lutte peuvent être utilisés sur le tapis pendant les heures d'éducation physique à l'école, lors des jeux d'enfants, etc. Les prises qui figurent dans la première partie appartiennent aux deux styles de lutte et par leur apprentissage on vise à assurer un développement plus varié des possibilités motrices des jeunes lutteurs. Par son expérience personnelle lors des séances d'entraînement sur le tapis, chaque lutteur pourra sentir lui-même les techniques des deux styles de lutte et, selon ses préférences, pourra par la suite opter pour un des deux styles et se spécialiser. Il ne faut pas oublier pourtant que la technique de la lutte libre englobe toutes les prises de la lutte gréco-romaine et que, d'autre part, une bonne connaissance de la lutte libre donne des avantages aux lutteurs en grécoromaine. 61
CHERS AMIS, Si vous désirez devenir forts, robustes et résistants à toute épreuve, étudier mieux, éviter le tabac et l'alcool, devenir de bons citoyens et sentir le souffle de la gloire sportive, entrez dans les rangs des lutteurs. Je vous souhaite du succès.'
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63
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PREMIERS PAS
V
J
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65
Fig. 83. Retournement par double ramassement de bras
Fig. 84. Contrôle de fourche et clé de tête
Fig. 85. Amené à terre par décalage avant 66
L'ABC DE LA LUTTE
Fig. 86. Clef de tête simple
Fig. 87. Amené à terre par tirade de bras
Fig. 88. Retournement en levier L'ABC DE LA LUTTE
67
Fig. 89. Bras à la volée
Fig. 90. Ramassement de bras par-dessus LABC DE LA LUTTE
Fig. 91. Arrach茅
sur double contr么le
Fig. 92. Riposte
L'ABC DE LA LUTTE
en barrage
de
jambes
ext茅rieur 6校
^J^^t
Fig. 93. Ceinture de c么te 70
LABC DE LA LUTTE
TECHNIQUES DE LA LUTTE GRECO-ROMAINE
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Fig. 94. Amené à terre par passage sous le bras
a Fig. 95. Tour de hanche en tête L'ABC DE LA LUTTE
Fig. 95. Tour de hanche en tête L'ABC DE LA LUTTE
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F/g. 96. Opportunités pour des ramassements de bras: a) procédé enforce: b) ramassement de bras sur tirade: c) ramassement de bras sur chassé de bras; 74
L'ABC DE LA LUTTE
d) ramassement de bras en blocage d'épaule
Fig. 97. Amené à terre par contrôle d'épaule et de tête par-dessus LABC DE LA LUTTE
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Fig. 98. Bras à la volée enroulé
Fig. 99. Bras à la volée hanche 76
L'ABC DE LA LUTTE
Fig. 100. Ceinture de c么t茅 en pont
L'ABC DE LA LUTTE
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Fig. 101. Tour de hanche en ceinture
Fig. 102. Souplesse en bras dessus-dessous 78
L'ABC DE LA LUTTE
Fig. 102. Souplesse en bras dessus-dessous
LABC DE LA LUTTE
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Fig. 103. Décalage arrière en bras dessus-dessous
Fig. 104. Ceinture avant en décalage arrière
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LABC DE LA LUTTE
Fig. 105. Ceinture à rebours
Fig. 106. Ceinture à rebours en arraché LABC DE LA LUTTE
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Fig. 107. Souplesse en contrôle de tête par-dessus
Fig. 108. Arraché en ceinture arrière 82
LABC DE LA LUTTE
Fig. 109. Maintien en pont
Fig. 110. Sortie de pont
L'ABC DE LA LUTTE
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TECHNIQUES DE LA LUTTE LIBRE
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Fig. 111. Décalage sur ramassement de jambe
Fig. 112. Décalage arrière en contrôle de tête et de jambe 86
LABC DE LA LUTTE
Fig. 113. Riposte par chassé intérieur
Fig. 114. Enfourchement simple
L'ABC DE LA LUTTE
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Fig. 115. Crochet intĂŠrieur
Fig. 116. Enfourchement en s'asseyant 88
LABC DE LA LUTTE
Fig. 117. Liane
Fig. 118. ArrachĂŠ en enfourchement avant LABC DE LA LUTTE
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F/g. 119. Double ramassement de jambes et décalage arrière
1
^ß Fig. 120. Double manchette latérale 90
L'ABC DE LA LUTTE
Fig. 121. Ramassement de jambe avec crochet intĂŠrieur
L'ABC DE LA LUTTE
91
Fig. 122. Contr么le de fourche et coquille
92
L'ABC DE LA LUTTE
Fig. 123. Coquille
Fig. 124. Fauchage extérieur en bras à la volée L'ABC DE LA LUTTE
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Fig. 125. Contr么le bras dessus, crochet ext茅rieur
Fig. 126. Contr么le bras dessus, crochet int茅rieur 94
LABC DE LA LUTTE
Fig. 127. Ceinture de côté en pont par soulevé de jambe
Fig. 128. Chassé arrière L'ABC DE LA LUTTE
Fig. 129. Bras dessus-dessous avec chassé latéral
Fig. 130. Cuisse à rebours 96
LABC DE LA LUTTE
Fig. 131. Retournement sur contrôle de chevilles croisées
Fig. 132. En bras dessus-dessous crochet intérieur LABC DE LA LUTTE
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Fig. 133. Kliket arrière
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L'ABC DE LA LUTTE
F/g. 134. Remise des prix
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