Portfolio

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Le projet Abris : une gamme de vêtements pour sans-abri a pris

Bien sûre, je suis consciente que ce n’est pas la recette

naissance dans le cadre de mon projet de fin d’études.

miracle à ce problème qui existe depuis plusieurs décennies. C’est pour ça que cette gamme de vêtements est encore un projet créatif continu. REMERCIEMENTS Je tiens à souligner que ce dernier ne m’appartient pas, il nous appartient. Sans l’appui, l’aide et les encouragements de mes professeurs, de mes collègues de classe et de tous ces gens que j’ai rencontré, tout au long de ma recherche, « Abris » ne serait pas rendu au point où il est actuellement.

CRÉDIT : JEAN-PHILIPPE DESJARDINS, 2011, MONTRÉAL

IL ÉTAIT UNE FOIS… Il se peut que, pour certains, l’idée de concevoir des vêtements pour sans-abri puisse sembler absurde.

Pour d’autres,

cela

représente une porte de sortie vers un avenir meilleur. Pour moi, c’est un accomplissement personnel, un engagement envers la communauté. Ce projet,

Au départ, j’ai fait une recherche sur l’itinérance, consulté plusieurs livres et études existantes. quêteux…portrait d’un monde, de

C’est le livre Les

A.S. Fortin, qui m’a

inspiré à créé cette gamme de produits pour les sans-abri. à la base,

visait à protéger les sans-abri des

intempéries tout en leur offrant un certain confort dans leur mode de vie. Aujourd’hui, cette idée a pris de l’ampleur : elle se veut maintenant comme une des solutions au problème d’itinérance.

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Avec ces esquisses,

je me suis présentée à des centres

venant en aide aux sans-abri,

tels que

l’Itinéraire, la

Maison Bénédicte Labre et la Mission Old Brewery. Avec la collaboration de ces centres où j’ai fait du bénévolat, j’ai pu y recueillir de précieux conseils et suggestions. C’est dans ces centres que j’ai rencontré plusieurs personnes qui m’ont aidé à prendre connaissance des réels besoins et des habitudes de ma clientèle-cible. PHOTO : FRANÇOIS MIVILLE-DESCHÊNES, 2011, MONTRÉAL MONTAGE : JEAN-PHILIPPE DESJARDINS, 2011, MONTRÉAL

D’après ces observations, quatre critères à respecter ont été Cette citation m’a motivé à concevoir une collection de vêtements

retenus pour continuer l’élaboration de ces vêtements : les

pour aider ses gens qui sont dans le besoin.

couleurs neutres, l’imperméabilité des tissus, la résistance à l’usure ainsi que le faible coût de production sont les

Après plusieurs lectures, je me suis promenée dans les rues

critères primordiaux pour cette gamme.

montréalaises en observant les sans- abri, et épiant ce qu’ils ont et n’ont pas. De plus, je me suis inspirée des vêtements offerts dans des magasins de plein-air.

De retour à l’école, j’ai commencé à esquisser des vêtements, me basant sur mes observations et mes habitudes de protection contre le froid.

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LES PROTOTYPES

Par exemple, le manteau à visière a été pensé un soir où j’ai dû aller à un magasin non loin de l’école lors d’une tempête:

J’ai réalisé un premier prototype de ma gamme de produits : un

les flocons heurtaient mon visage, je me suis dit que ce

manteau transformable en sac de couchage.

serait pratique de voir où on met les pieds.

Pendant deux

semaines, un sans-abri l’a porté. Cette personne m’a dressé une liste de commentaires et, me basant sur cette dernière,

j’ai fait,

selon moi, une version améliorée de ce vêtement.

PHOTO : JANET CHAN, 2010, MONTRÉAL

La plupart de mes vêtements ont été portés et expérimentés par moi-même afin de m’assurer de la fonctionnalité de mes idées.

PHOTO : DENIS VALERY, 2011,

Tous les styles présentés sont à l’épreuve des intempéries.

MONTRÉAL MANNEQUIN : ROODY RENELUS

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PHOTOS : JANET CHAN, 2010, MONTRÉAL

À mon retour à l’école, je me suis fait un capuchon avec une

LES COMMENTAIRES

visière : une fois cousu, malgré l’heure tardive et la tempête, je suis retournée dans la rue, cette fois avec mon capuchon à visière

Afin d’assurer le succès de mon projet, je suis allée dans la

sur la tête. J’ai fait le tour du bloc, on me regardait bizarrement,

rue avec le photographe François Miville-Deschênes, pour

mais je trouvais encore plus bizarre qu’ils doivent marcher tête

documenter ma recherche. Nous nous sommes promenés

basse, en soulevant leur capuchon afin de voir où ils allaient,

dans les rues de Montréal dans le but de recueillir les

tandis que moi, je gardais la tête haute.

commentaires de ma clientèle-cible.

Les gens ont pu

toucher et même essayer mes créations. La salopette « facile d’accès » permet au porteur d’aller aisément à la toilette, sans avoir à tout enlever.

PHOTO : FRANÇOIS MIVILLE-DESCHÊNES, 2011, MONTRÉAL

Ils ont beaucoup aimé l’idée. Bien sûr, il y a toujours place à l’amélioration mais, somme toute, ils étaient heureux de 4


voir qu’il y avait des gens qui pensaient à eux et voulaient les

PHOTOS : FRANÇOIS MIVILLE-DESCHÊNES, 2011, MONTRÉAL

aider. Surtout de savoir qu’il y aura probablement des vêtements qui leur seraient utiles. Ceux qui ont fait fureur sont décidément

LES ACCESSOIRES

le manteau-sac de couchage ainsi que le manteau-poncho. Afin de répondre aux critères du cadre scolaire, finissantes doivent créer vêtements.

les

des accessoires en plus des

Pour ne pas caricaturer le

problème de

l’itinérance, mes accessoires ont, eux aussi, été pensés en fonction des utilisateurs, tout en respectant un point très important : celui du moindre coût de production.

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Le sac, à gauche, a été conçu pour y mettre des effets personnels importants.

À l’intérieur,

PRÉSENTATION AU PUBLIQUE

la sangle du sac forme de petites

boucles pouvant recevoir, entre autre, les cigarettes, si besoin. Le

Les vêtements sélectionnés ont été présentés lors du défilé

coussin, à droite, peut être utile lorsque l’utilisateur reste assis

collectif des finissantes en design de mode

longtemps, coupant ainsi le froid et empêchant les problèmes de

supérieure de mode de Montréal, le 20 avril dernier au

santés reliées à une longue position stationnaire.

Centre de design de l’UQÀM.

De plus, cet

de l’École

objet leur sert à s’exprimer. Donc, les sans-abri n’auront plus à trimbaler et à mendier avec des cartons qui sont peu résistant à l’usage et aussi non esthétiques.

Ce que je propose est plus

durable et plus utile.

PHOTO : DENIS VALERY, 2011, MONTRÉAL PHOTOS : JANET CHAN, 2011, MONTRÉAL

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Je vous invite à visiter mon blog pour y

voir les photos de

Afin de mieux concrétiser ce projet, je me suis créé une adresse courriel servant à faciliter l’échange d’idées et de

l’événement et aussi pour suivre l’évolution d’Abris.

commentaires des gens qui voudraient, tout comme moi, Janetchandesign.wordpress.com

leur venir en aide.

PLAN D’AVENIR

Alors, n’hésitez pas à me contacter via cette adresse :

Suite au succès de cet événement, des commentaires reçus,

projet.abris@gmail.com

l’appui de mes enseignants et de mon entourage, je me dois de mettre sur pied ce projet afin de faciliter le passage des sans-abri dans la rue.

Au plaisir,

Afin d’y arriver, je travaille présentement à l’élaboration de documents pour l’obtention d’une subvention gouvernementale afin d’aider le plus de gens possible.

Éventuellement,

la

production de ces vêtements pourrait faire partie d’un programme

Janet

de réinsertion sociale, permettant ainsi d’impliquer d’anciens sans-abri à aider les autres, en plus de créer de l’emploi ici même, au pays. Par la suite, ces vêtements seraient distribués dans des centres venant en aide aux sans-abri. Ces idées sont, selon moi, une merveilleuse chose à faire, mais bien sûre, je suis ouverte à toutes suggestions.

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