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Lettre ouverte à Jano
Paule Kiénert
ET SI ON S’INSPIRAIT DE JANO POUR DÉCOMPRESSER?
Detox digitale, coaching sportif, rituels matinaux, séances de yoga hebdomadaires… On se demande parfois si tout ce que l’on s’impose pour se détendre n’est finalement pas un stress supplémentaire! En revanche, on en connait un qui s’en sort plutôt bien côté lâcher prise… et si on adoptait la Jano thérapie?
Cher Jano, On vous dit que vous nous agacez à flemmarder devant la télé le dimanche matin ou à regarder ces vidéos stupides sur votre smartphone ou que votre footing devrait être plus régulier que quand-ça-vous-chante ou quand-les-copainsvous-appellent. Mais, confessons-le ici, chacune de ces remarques est teintée de jalousie…
Regarder des séries devant les restes de notre petit-déjeuner dominical en décomposition nous est devenu impossible tant les injonctions à devenir miss perfection sont nombreuses. Jano pense-t-il qu’il doit impérativement remplacer ses poignées d’amour par des tablettes de chocolat pour garder notre affection? Non! Les tablettes, il les mange, et sans scrupules!
Et c’est là que nous avons compris une chose: les scrupules font grossir. Ils nous empêchent de passer à autre chose, ils absorbent l’énergie qui nous donnerait envie de nous dépenser et nous dépriment, nous forçant même à attaquer le pot de Nutella à la cuillère. Un véritable cercle vicieux qui nous a donné envie d’analyser le mode de vie de Jano. Verdict: pas de suivi d’homologues aux mensurations inverses aux leurs sur Instagram, pas de pesée journalière non plus d’ailleurs, pas de torture physique imposée mais une activité sportive pratiquée avec joie ou pas, un dressing simplifié (on entend par là des basiques rangés par couleur pour un choix matinal en un temps record), un moment de flemmardise décomplexée pour un regain d’énergie et aucun programme échafaudé des semaines à l’avance. Bref, toute réflexion faite, on ferait peut-être bien d’inverser les rôles parfois. Jano, ne voulez-vous pas une semaine sur deux prendre le relais des sommations? Les vôtres seraient: «laisse donc ces chaussettes à côté du panier jusqu’à demain matin», «fais des pâtes s’il n’y a plus de quinoa bio» ou encore «arrête de scruter le corps de cette blogueuse et allons nous faire un bon resto». Finalement, peut-être qu’en matière de bien-être aussi «less is more»!
Droit de réponse
Chère Janette, Depuis le temps qu’on vous le dit! Vous vous faites du mal avec vos « il faut ». Faites un peu retomber la pression - et celle que vous nous mettez parfois aussi! Cela dit, je pense que l’équilibre du couple passe aussi par les différences de tempérament: si l’un est trop laxiste, l’autre peut l’aider à se structurer pour aller de l’avant et, vis et versa, si l’autre est trop stressé, sa moitié peut lui apprendre à se détendre. Echange de bons compromis finalement! Thomas, philosophe à ses heures perdues, alias Jano