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Thomas Garet

ON DÉPOUSSIÈRE "LA MORT DE PRÈS" DE MAURICE GENEVOIX

Le 11 novembre dernier, Maurice Genevoix entre au Panthéon. Avec lui, ce sont tous «ceux de 14», ses frères d’armes de la Grande Guerre, qui intègrent le plus prestigieux des lieux de mémoire français, sur lequel est inscrit la devise suivante: «Aux grands hommes, la patrie reconnaissante».

l'auteur

Maurice Genevoix (1890 – 1980) est l’un des plus grands écrivains de la Grande Guerre. Normalien brillant, il manie aussi bien la plume que le crayon. Il a occupé pendant 15 ans le poste de secrétaire perpétuel de l’Académie Française, et a consacré la plupart de ses œuvres à la nature. Le résumé

En 1916 paraît Sous Verdun, premier tome de ce qui deviendra l’œuvre majeure de Maurice Genevoix: Ceux de 14. De ce livre majeur jusqu’à ses 82 ans, Maurice Genevoix n’évoquera que très rarement cette époque déterminante de sa vie. Ce n’est qu’en 1972 qu’il publie un petit livre, fulgurant, intitulé La Mort de près, dans lequel le vieil homme retrouve le jeune officier de 24 ans qu’il fut. À la différence de Ceux de 14, qui retrace avec précision l’intégralité de son expérience au front, ce court récit ne s’arrête que sur trois moments clés de sa guerre: ces trois fois où, ayant cru mourir, victime du feu ennemi au milieu des tranchées, il a vu «la mort de près». Il n’est pas anodin que l’écrivain décide de revenir à la fin de sa vie sur ces souvenirs: il peint ce qu’il a vu de la mort, de l’horreur, mais évoque aussi avec tendresse ses compagnons, éternellement jeunes, partis au combat.

l'avis de janette

Contrairement à l’idée que l’on pourrait s’en faire, ce petit livre haletant, d’une rare intensité et qui se dévore en quelques heures, est une lecture apaisante. En évoquant les détails les plus sordides de sa guerre, Maurice Genevoix parvient à communiquer un élan de vie sans pareil et offre quelques pages d’une poésie et d’une délicatesse rares sur l’étrangeté de se sentir mort, et la grâce d’être vivant. l'extrait

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