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Sélection ciné

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Charlotte Wensierski

Un grand cru en provenance de la France. On slalome toutes mandibules dehors entre discours absurde et réalité atterrante.

Sortie le 26 mai

SLALOM

« LA SOLITUDE DE LA SKIEUSE DE FOND »

Un film de Charlène Favier avec Noée Abita, Jérémie Rénier (FR). La parole s'est libérée et le monde du sport n'est pas épargné. Propice aux situations d'emprise, la relation entre un entraîneur et un athlète de haut niveau, l'est indéniablement. Charlène Favier s'inspire de sa propre expérience pour raconter les abus psychologiques et physiques subis par Lyz, jeune skieuse âgée de 15 ans lorsqu'elle rejoint une section sport-étude. Sensible et perceptive, l'écriture et la mise en scène permettent de bien comprendre la progression redoutable et infernale dans l'abus de puissance et le slalom du titre sonne comme tout un programme. Les interprètes, Jérémie Rénier en ex-champion inflexible et la révélation Noée Abita, qui rappelle Adèle Exarchopoulos, sont au diapason pour rendre justice à ce témoignage qui compte.

Disponible dans les bacs

Sortie le 2 juin Sortie le 16 juin

© Memento Distribution © Le Pacte

MANDIBULE

« LA MOUCHE » Un film de Quentin Dupieux avec Adèle Exarchopoulos (FR).

LE DISCOURS

« FÊTE DE FAMILLE » Un film de Laurent Tirard avec Benjamin Lavernhe et Sara Giraudeau (FR).

Quentin Dupieux alias Mr Oizo fait souffler sur le cinéma français un grand vent de folie bien rafraîchissant et tonifiant. Après avoir propulsé Alain Chabat dans l'irréalité et fait de Jean Dujardin un obsédé meurtrier du Daim, voici qu'il raconte l'apprivoisement d'une mouche. Sa jeune bande de comédiens se prête corps et âme à l'exercice ainsi que le spectateur. Déposez votre incrédulité à côté des portes battantes du cinéma avant de rentrer et de rejoindre Jean-Gab et Manu, éleveurs de mouche géante ! Fabcaro, l'un de nos meilleurs et plus drôles auteurs de bande-dessinée, sait aussi pondre des romans délicieux. Voici l'adaptation bien sentie de l'un d'eux. Le discours porte surtout sur le silence, les non-dits, les sous-entendus, les tensions, les incompréhensions, les décalages sensibles et le malaise d'un protagoniste défaillant mais très attachant. Le cadre est celui du repas de famille qui a déjà servi de prétexte à nombre de séquences mythiques au 7e Art. Le Discours apporte sa pierre à l'édifice.

@ The Jokers

POSSESSOR

«TEL PÈRE, TEL FILS » Un film de Brandon Cronenberg (CA).

Digne héritier de son père, Brandon offre après le glaçant Antiviral, une nouvelle variation de science-fiction dystopique et organique avec une vraie charge morale, peut-on sans séquelle posséder quelqu'un d'autre ?

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