Mémoire d'architecture "L'architecture au service du développement durable : écoquartier à Guengla"

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Faculté Privée Des Sciences Et D’ingénierie De Carthage Agrément du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique N°05/2001, du 12 juillet 2001

Élaboré par l’étudiant : Jaouher Talbi Sous la conduite de: Mr. Taoufik Ben Hadid

ARCHITECTURE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ÉCOQUARTIER À GUENGLA Session de soutenance: Août 2020 Avenue Fattouma Bourguiba 2036 Tunis- La Soukra, Ariana (Tunisie) Tel : (+216)70.858.117 - (+216) 54.380.000 - Site web: www.utctunisie.com - E-mail info@utctunisie.com



Dédicace Je dédie ce modeste travail à ma famille avec qui sans eux je n’aurais jamais réussie, Mes très chers parents, quelques mots ne seraient exprimés l’amour, l’estime et le respect que j’éprouve pour vous, Je dédie également ce travail, À tous mes amis et à tous ceux qui me sont chers, À tous mes enseignants depuis l’école primaire jusqu’à mon cursus universitaire.



Remerciement Je tiens à remercier tout d’abord mon encadrant M. Taoufik Ben Hadid, Enseignant à l’université Tunis Carthage et architecte en chef du bureau TASMIM, dont les connaissances et la pertinence des remarques m’ont été d’une aide indispensable pour l’élaboration de ce mémoire. Je remercie également M. Belghith Derouich et M. Nahed Gmiha pour leurs précieux conseils. Je tiens à remercier tout le personnel de l’Université Tunis Carthage pour leur hospitalité et professionnalisme. Finalement, je remercie vivement les membres du jury pour l’intérêt qu’ils ont porté à mon travail et d’avoir bien voulu juger ce mémoire de fin d’études, qu’ils trouvent ici le témoignage de mon profond respect.


SOMMAIRE


Sommaire 7 Introduction 8 Avant-propos 23 Problématique 24 Methodologie 26 Première partie 28 I. Développement durable 29 II. De la notion de développement durable à la ville durable 35 III. Écoquartier 39 IV. Démarche HQE® 57 Deuxième partie 70 I. Beddington Zero Energy (fossil)Development 73 II. Bo01 (Bodde 2001) 87 III. Les passerelles 101 Troisième partie: Projet 108 I. Zone d’intervention 110 II. Présentation du terrain 114 III. Programme et Organigramme 1190 III. Concept et intentions 122 Écoquartier Guengla: Le Bilan 139 Conclusion générale 142 Tables des matières 146


INTRODUCTION La nature nous offre souvent ce qu’il y a de plus beau. .. Mais l’homme nous interdit de le voir parce qu’il s’en est approprié un morceau. .. Cela commence par un bout de terre puis vint un bout de plage puis un bout de mer et quand ce n’est pas une ile entière, que restera-t-il à contempler au bout de nos souliers quand nous ne sauront plus où nous promener. .. Nous n’auront que nos yeux pour pleurer que la nature n’est plus à admirer. .. - Descrea


La nature nous offre ce qu’il y a de plus beau, elle nous permet de nous nourrir et de nous réchauffer. Depuis la nuit des temps l’Homme vivait en harmonie avec elle, jusqu’à la révolution industrielle. Depuis, nous ne cessons d’épuiser ses ressources et de polluer son atmosphère. Les émissions mondiales atteignent des niveaux record, les quatre dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées et les température hivernales Arctique ont augmenté de 3°C depuis les années 90. Le niveau de la mer monte, les récifs de corail meurent et nous commençons à percevoir l’impact du changement climatique sur notre santé. La pollution de l’air, les vagues de chaleurs, les sécheresses... Ne sont que la partie émergé de l’iceberg. Les effets du changement climatique se font sentir partout dans le monde. Notre espèce, ainsi que la plus grande partie de la biodiversité s’acheminent vers une phase d’anéantissement. Il devient urgent de remettre en question les standards de vie de la société contemporaine et de retrouver un équilibre entre l’humanité et la terre. La ville est en relation directe avec cette détérioration, et une nouvelle organisation de nos ville s’impose. Le domaine de l‘architecture doit trouver des solutions adaptées à un mode de vie plus durable. On sait par exemple que le secteur de la construction est responsable de: • 50% de la consommation des ressources naturelles. • 40% des déchets produits. • 30% des émissions de gaz à effet de serre • 16% de la consommation d’eau. Il est temps d’agir, il est temps d’opter pour un nouveau mode de développement de nos villes.

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Avant-propos: La Tunisie a été le siège de plusieurs changements, ce qui a laissé une trace sur l’urbanisme Tunisien. Cet urbanisme n’a pas évolué d’une façon naturelle, mais a été imposé par la colonisation française, et a engendré des morphologies urbaines différentes . l’étude de ces typomorphologies est primordiale pour la suite de ce mémoire. Dans cette partie nous allons étudier les typos-morphologies urbaines prédominantes en Tunisie.

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I. Typo-morphologies urbaine en Tunisie: La Tunisie à été le siège de plusieurs changements qui ont impacté l’urbanisme tunisien. Dans cette partie nous allons voir les typo-morphologies urbaines prédominantes en Tunisie. • Le tissu médinal • Le tissu colonial • Le tissu contemporain

1. Le tissu médinal: Le tissu médinal est intimement liée aux structures sociales et culturelles de la société qui l’habite. L’organisation spatiale de la médina ne correspond pas à une structure planifiée mais plutôt à un support physiques aux activités sociales, économiques et politiques.

Fig 1: plan de la médina de Tunis Le tracé de la ville ne semble répondre à aucune organisation formelle sinon la construction de la mosquée comme acte fondateur. L’édification de la médina est instigué par l’islam, à travers son livre sacré, qui fond les principes d’organisation, établissant des espaces intérieurs intimistes, clos et fermés aux regards et des espaces extérieures soumis à l’autorité de l’état selon les règles de la loi coranique qui définissent le sacré et l’interdit. On ne trouve pas d’espace publics ni d’équipements collectifs comme dans les villes romaines ou européennes mais des vides urbains qui comprennent les rues et les impasses avec pour seule fonction la circulation à pied ou à cheval.

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L’organisation de la médina se fait selon une hiérarchies des voies et des fonctions, des voies principales qui relient les portes de la médina à la mosquée et des ramifications qui forment les souks et les maisons. la médina est un lieu de ségrégation entre les espaces résidentiels et les espaces économiques. Dans la médina de Tunis, les activités d’artisanat et de commerce sont concentrés à l’extérieur des espaces résidentiels; les souks consacrés à une forme d’artisanat noble autour de la Grande mosquée et les activités les plus polluantes à la périphérie (Teinturerie, poterie, tannerie).

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Fig 2: Position des épicentre par rapport aux centres symboliques dans les médina de Tunis, Damas, Kairouan, Fès Dans le tissu médinal la mosquée constitue le centre religieux et symbolique de la ville. En effet la croissance urbaine ne prend pas une forme concentrique mais plutôt une extension le long d’axes est-ouest et nord-sud. L’assemblage des maisons se fait en «grappe» les maisons à patio, grande ou petites sont adossées les unes aux autres et forment une grappe. Les formes d’assemblages en grappes, uniques, variées adaptées à la topographie non reproductible sont le fruit de l’évolution urbaine à une période historique donnée.

Fig 3: Assemblage en «grappe» des maisons médinal

Fig 4:Organisation d’une maison à patio

La maison à patio est le modèle prédominant de la médina éclairée et aéree par la cour intérieure qui ouvre vers le ciel. La cour intérieure est une unité architecturale partagée par tous les habitants de la médina quelle que soit leur catégorie sociale. L’accessibilité par un corridor en chicane se fait pour les maisons en bordure des rues principales ou par l’intermédiaire d’une impasse pour les maisons situées au cœur du noyau résidentiel

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Fig 5: Comparaison entre une maison à patio et une maison contemporaine

Conclusion

La morphologie urbaine de la médina se caractérise par : • Hiérarchies des rues • Maisons organisées en grappe • Présence d’un patio dans la maison traditionnelle qui permet d’améliorer la qualité de l’air créant ainsi un microclimat surtout dans les régions chaudes • Entrée en chicanes pour préserver l’intimité, la maison traditionnelle est régie par le principe de préservation de l’intimité, un espace clos refermé sur lui-même dans lequel le regard ne pénètre pas ; où le vis-à-vis n’existe pas.

Fig 6: Vue aérienne montrant l’organisation urbaine de Menzel bourguiba

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2. Le tissu colonial (menzel bourguiba): Pour la construction de Ferryville, les Français ont exploité un art urbain romain inspiré de l’urbanisme anglo-américain, la ville a été inscrite dans un trapèze caractérisé par un plan en damier et des voies larges allant de 16 jusqu’à 22 m. Nous y trouvons des places en forme d’étoile, formées par l’intersection des artères principales de la ville, elles représentent les principaux repères de la ville. Un centre urbain a été construit avec un hôpital, une église, trois salles de cinéma des établissements administratifs, commerciaux et scolaires. La Ville coloniale était inscrite dans un trapèze de 850 m sur 750 m, une surface de 60 ha.

Fig 7: Plan de Ferry ville Le tissu urbain colonial de Menzel Bourguiba est organisé selon un plan en damier. Les artères principales convergent vers les fonctions primordiales de la ville (Église, Municipalité, Marché, Arsenal). La ville est regroupée en zones (zone résidentielle, centre-ville, zone industrielle). L’urbanisme moderne de la ville a engendré de belles perspectives et a favorisé la rencontre et la convivialité. Les places de la ville devinrent des lieux de sociabilité ou s’organisaient fêtes et évènements, dont ‘la pièce’ qui représente la place la plus emblématique.

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Création de nœuds urbain, des monuments et des placettes. Traçage en croix une organisation en diagonale

L’organisation des bâtiments de la ville colonial s’est faite selon les parcelles crées d’après le plan en damier. Des bâtiments collectifs au centre-ville et des parcelles d’habitats individuelles plus à l’ouest.

Fig 8: Traçage des voiries et création de nœuds urbains

Une ville verte, végétalisée. On constate la prédominance de la végétation dans toute la ville (rue jonchée d’arbres, parc public, espaces verts)

Fig 9: Perspective sur une voie structurante de la ville

Fig 10: Perspective sur la voie menant à l’église

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Fig 11: Perspective sur la voie menant à la statue du farfadet

Fig 12: Tramway sur l’artère principale de la ville

Conclusion

L’organisation urbaine de a ville coloniale, en l’occurrence Ferryville se caractérise par: • Une organisation urbaine selon un plan en damier, une diversification des fonctions. • Traçage en croix et création de nœuds, placette et monument. • Une ville verte, végétalisés. On constate la prédominance de la végétation dans toute la ville (rue jonchée d’arbres, parc public, espaces verts) • La ville s’organise selon les fonctions principales (église, marché, hôtel de ville, école) • Un artère principale traverse toute la ville jusqu’à la zone industrielle.

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3. Le tissu contemporain: La ville contemporaine tunisienne est organisée selon un plan d’aménagement urbain (PAU). Elle est divisée en plusieurs parcelles acquises par des promoteurs immobiliers qui ont effectués des lotissements (répondant à la demande du marché) déconnectés de la ville. Ces îlots et parcelles ne répondent pas à une logique urbaine. Aujourd’hui la Tunisie se tourne vers une urbanisation internationale sans sens identitaire particulier.

Lotissement Division parcellaire

Fig 13: Schéma d’un îlot

3.1. Typologies urbaine: La ville contemporaine offre une diversité de typologies: individuel isolé, jumelé, en bande, semi collectif et collectif.

Fig 14: Schéma de bâtiments individuels isolés

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Fig 15: Schéma de bâtiments individuels jumelés

Fig 16: Schéma de bâtiments collectifs

Fig 17: Schéma de bâtiments semi-collectifs

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Fig 18: Extrait du PAU de la Goulette

Fig 19: Extrait du PAU de Tinja

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Ces exemples de PAU nous montrent la diversité des typologies urbaines, ainsi que la morphologie de la ville contemporaine Tunisienne.

Conclusion

Les Principales caractéristiques de ce nouveau mode de planification sont: • • • • •

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Une organisation spatiale non hiérarchisée Manque d’espaces verts et d’espaces publics Polyfonctionnalité des bâtiments Vis à vis entre bâtiments collectifs et habitation individuelle. Cette organisation presque anarchique crée des problèmes au niveau de la circulation véhiculaire (embouteillage). la distance entre les habitations et les commerces aggrave le problème.


Conclusion générale La population tunisienne nécessite une organisation urbaine qui répond aux besoins du quotidien tout en tenant compte de l’aspect social et économique de l’individu. Les Tunisiens ont besoin d’une organisation qui préserve l’intimité de chacun et qui prévoit des commerces de proximité. la population évolue et de même les besoins futurs, cette organisation devra s’adapter aux nouvelles demandes environnementales, sociales et économiques.

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PROBLÉMATIQUE: L’ARCHITECTURE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ÉCOQUARTIER À GUENGLA

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Depuis la révolution industrielle nous ne cessons d’épuiser les ressources naturelles et fossiles de la terre, cette révolution a engendré une pollution de l’air et de la terre. Les émissions mondiales atteignent des niveaux record et ces émissions ne sont pas prêtes d’être maîtrisés. Les quatre dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées et les températures dans l’Arctique ont augmenté de 3°C depuis 1990. L’un des secteurs les plus polluant est le secteur de la construction qui engloutit 1/6ème des ressources mondiales en eau douces, ¼ des productions de bois, 2/5ème des combustibles fossiles et des produit manufacturés, et 15 Milliards de tonnes de granulats. Depuis les années 70, nombreux sommets ont eu lieu pour trouver des solutions à ce problème devenu urgent. La ville est l’un des principaux problèmes environnementaux de notre ère, avec l’extension urbaine qui empiète sur les terres agricoles. En agissant directement sur la gestion de la ville nous pouvons préserver l’environnement. La Tunisie est un pays en voie de développement, dont la population estimée à 11millions est à 70% urbaine. Les villes tunisiennes, en particulier les grandes villes, se caractérisent, aujourd’hui, par un étalement urbain excessif en dépit de la maîtrise de la croissance démographique. En effet cette urbanisation en tache d’huile englobera en 2020 75% de la population, ce qui a engendré des dégradations écologiques et environnementale dans la plupart des régions en Tunisie Le gouvernorat de Bizerte compte 568 219 habitants avec un taux d’urbanisation de l’ordre de 65.25%, ce taux atteindra 73% en 2030, cette urbanisation a consommé environ 200 000 ha de bonnes terres agricoles. Cet essor urbain qu’a connu la région au cours de ces dernières années, s’est accompagné par l’apparition de plusieurs phénomènes de pollution qui se sont soldés par une dégradation importante des milieux environnementaux dans la région. Parmi les nuisances environnementales, les plus relevées dans la région, on y recense les rejets polluants (atmosphériques, liquides ou solides), l’extension urbaine non maîtrisée (occupation non autorisée des espaces littoraux ou agricoles), la surexploitation des ressources forestières et des nappes phréatiques, etc… Ces statistiques nous montrent qu’il est temps de trouver une solution à ce phénomène qui ne cesse de s’aggraver d’année en année. Le modèle urbanistique en Tunisie est très consommateur d’espace agricoles, et les modes de constructions sont l’une des principales cibles du projet écologique. « Favoriser l’émergence d’une nouvelle façon de concevoir, construire, faire évoluer et gérer la ville » Dans un pays où la question de nouvelle urbanisation ne se pose pas, quelle nouvelle alternative de conception des nouvelles villes et nouveaux quartiers ? Dans un pays ou le modèle individualiste prédomine, quel nouveaux modèles choisir pour répondre aux problèmes environnementaux?

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METHODOLOGIE

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L’objet de ce présent mémoire est d’étudier une nouvelle alternative de conception de nouveaux quartiers qui met en avant les aspects environnementaux et socioéconomiques. Dans un premier chapitre nous aborderons la notion de développement durable et son évolution, ainsi que son potentiel avenir. Nous étudierons les objectifs et concepts clé de cette notion. Au second chapitre nous traiterons la question du développement urbain durable, les notions, les enjeux, les différentes échelles d’applications ce qui nous dirigera/aboutira vers l’écoquartier comme étant une réponse directe au développement urbain durable. Nous étudierons les composantes des écoquartiers, ses principaux enjeux, ses types et piliers. Troisièmement nous tenterons de définir une approche basée sur la norme HQE, ses objectifs ainsi que ces principales cibles. Quatrièmement nous procéderons à l’analyse de projet de références d’écoquartier dans le monde afin d’en tirer des conclusions pour mieux aborder notre projet d’application. Finalement la dernière partie de ce mémoire sera dédié à l’approche conceptuelle du dit projet, avec une analyse du site d’intervention en mettant en pratique les volets précédents. Pour finalement trouver une proposition d’écoquartier adéquates à Menzel Bourguiba.

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PREMIÈRE PARTIE

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I. Développement durable 1.Définition: Qu’est-ce que le développement durable ou « sustainable development » ? La première définition du développement durable apparait en 1987 dans le rapport Brundtland par la CMED la commission mondiale sur l’environnement et le développement de l’organisation mondiale de nations unies. Sa définition officielle est donnée en 1987 au moment de la préparation du troisième sommet de la terre à Rio : « un développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. » Où deux notions centrales ont été soulignées : le « besoin » et la « limites ». Il s’agit d'affirmer une approche double : Dans le temps : nous avons le droit d'utiliser les ressources de la Terre mais le devoir d'en assurer la pérennité pour les générations à venir ; Dans l'espace : chaque humain a le même droit aux ressources de la Terre.

2. Historique : Le concept de développement durable a commencé à naître à partir des année 20 lorsqu’on s’est penché sur les effets néfastes de l’industrialisation sur la nature ainsi que sur l’être humain. La potentielle prise de conscience a pris forme après la deuxième guerre mondiale lorsqu’on s’est rendu compte que la croissance se fait en dépit du facteur humain. Le développement durable s’est construit comme une réponse des institutions et des entreprises aux préoccupations de la société civile et de certaines ONG, relatives aux impacts environnementaux et sociaux de l’activité industrielle et des principaux agents économiques. Son émergence a été longue et a fait suite à de nombreuses conventions mondiales. La création du club de Rome en 1968 ainsi que la publication du rapport « The limit to growth » en 1972 (traduit en français « les limites de la croissance » ou « Halte à la croissance ») ont été le point de départ de plusieurs débats qui ont conduit au concept de l’écodéveloppement. Ce concept a été traité lors de la conférence des Nations Unies sur l’environnement humain UNEP à Stockholm en 1972 : Premier sommet de la terre. Ensuite en 1987, la définition du développement durable fut proposée à la commission mondiale sur l’environnement et a conclu au rapport Brundtland « Notre avenir à tous ». Ce rapport a connu une suite à travers les multiples conférences internationales à savoir : • Le deuxième sommet de la terre en 1992 à Rio de Janeiro : La déclaration de Rio sur l’environnement et le développement et naissance l’Agenda 21. La définition des « trois piliers » qui doivent être conciliés dans une perspective de développement durable : le progrès économique, la justice sociale, et la préservation de l'environnement. • 3ème Conférence des Nations unies en 1997 sur les changements climatiques, à Kyōto, au cours duquel sera établi le protocole éponyme. • La Déclaration de Johannesburg en 2002

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3. « Les trois piliers » du développement durable Le développement durable est une notion globale qui intervient dans trois dimensions importantes qui forment ce concept : A. La dimension environnementale B. La dimension sociale C. La dimension économique

Fig 20: Les trois piliers du développement durable

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3.1. La dimension environnementale Le premier défi du développement durable est évidemment de préserver l’environnement. Les ressources naturelles sont limitées et un jour elles seront épuisés. La faune, la flore, l’eau, l’air et le sol, indispensables à tout être vivant, sont en voie de dégradation. Ce constat de rareté et de finitude des ressources naturelles se traduit par la nécessité de protéger ces grands équilibres écologiques pour préserver nos sociétés et la vie sur Terre. Parmi les principaux enjeux environnementaux, les thématiques suivantes ont été identifiées : Économiser et préserver les ressources naturelles : • Utiliser de façon optimale et efficace les ressources naturelles, • Veiller à limiter le gaspillage (énergie, eau, matériaux, alimentation…), • Privilégier l’utilisation de ressources renouvelables (animales, végétales, minières, énergétiques, etc.) et de matériaux recyclables. Protéger la biodiversité, c'est-à-dire maintenir la variété des espèces animales et végétales pour préserver les écosystèmes : • Épargner des espèces menacées ou en voie de disparition • Intégrer les variétés anciennes ou rares • Éviter les produits OGM, favoriser les produits issus de l'agriculture biologique, biodynamique et raisonnée. Éviter les émissions de CO2 pour lutter contre le changement climatique : • Optimiser les transports (personnes, prestations, biens matériels), • Choisir des prestations locales (services et biens), • Favoriser l'utilisation de produits et d'espèces végétales de saison. Gérer et valoriser les déchets : • Limiter la consommation aux quantités nécessaires, • Favoriser le tri, le recyclage et la valorisation des déchets, • Intégrer ces problématiques dans sa politique d'achat responsable : analyse du cycle de vie des produits, sélection de produits issus du recyclage…

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3.2. La dimension sociale Le 2ème défi est de favoriser la cohésion sociale. C’est assurer le bien-être de tous les citoyens. Cela se traduit par la possibilité pour tout un chacun, d’accéder, quel que soit son niveau de vie, aux nécessités importantes : alimentation, logement, santé, accès égal au travail, sécurité, éducation, droits de l’homme, culture et patrimoine, etc. Parmi les principaux enjeux sociaux, les thématiques suivantes ont été identifiées: • Lutter contre l’exclusion et les discriminations, c'est-à-dire respecter et protéger les personnes les plus faibles (en situation de handicap, âgées, minoritaires...), donner l’accès aux droits sociaux pour tous . • Instaurer une politique sociale avancée : garantir de bonnes conditions de travail, favoriser la formation, intéresser les salariés… • Mettre en place une politique d'aide à la réinsertion (professionnelle et/ou personnelle), • Développer des projets ciblés pour limiter les disparités : égalité Homme – Femme, nivellement des salaires, accessibilité pour tous… Favoriser la solidarité : • Contribuer à la réduction des inégalités sociales par la collaboration avec des associations et/ou des projets locaux ou internationaux, • Sélectionner des produits issus du commerce équitable (nord-sud et nord-nord), c'est-àdire garantir un revenu minimal qui couvre les frais réels et le salaire de l'exploitant, • Développer des relations avec des acteurs spécifiques (collectivités, associations, fournisseurs…), locaux ou internationaux, afin d'améliorer certaines particularités communes. Ex : les employés d'un hôtel donnent de leur temps de travail, pour donner des cours de soutien. Contribuer au bien-être : • Développer le dialogue social, les remontées d'informations entre nos partenaires, nos fournisseurs, nos clients et nos salariés, • Tenir compte des spécificités de chacun, en tant qu'employé et/ou client : accessibilité aux personnes à mobilité réduite, aménagement d'horaires pour les jeunes mères/pères, établissement d'une politique de mobilité… • Proposer des actions ayant un impact positif sur les personnes concernées : détente, cohésion, contact avec la nature, échanges facilités… Valoriser les territoires : • Favoriser les produits et savoir-faire locaux, • Préserver, partager et diffuser le patrimoine local : culturel et naturel, incluant les traditions, langues, mœurs et arts sous toutes leurs formes.

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3.3. La dimension économique Le 3ème défi est de promouvoir une économie responsable. Il s'agit de concilier la viabilité d'un projet, d'une organisation (performance économique) avec des principes éthiques, tels que la protection de l’environnement et la préservation du lien social. Selon ce système, le prix des biens et services doit refléter le coût environnemental et social de l'ensemble de leur cycle de vie, c'est-à-dire de l'extraction des ressources à la valorisation, en tenant compte de la fabrication, de la distribution et de l'utilisation. Les enjeux d'une économie responsable sont nombreux, souvent liés à l'un des deux autres piliers du développement durable, l'environnement et le social, voir aux deux. Voici quelques pistes identifiées : • Développer des pratiques commerciales innovantes et éthiques pour mieux répartir les bénéfices et les richesses. Ex : le commerce équitable, le microcrédit, le micro-don, • Répartir les richesses et les bénéfices de façon plus juste, • Intégrer le coût social et environnemental dans le prix des produits, • Chercher à développer le tissu économique local. Faire appel à des méthodes alternatives : • Économie circulaire : réduire, récupérer, recycler, réparer au lieu de produire • Économie de la fonctionnalité : payer pour un service ou pour l'usage d'un bien au lieu du bien lui-même. Ex : auto-partage, habitat collectif, location de pneu aux kilomètres parcourus, vente de l'usage des photocopieurs et de leurs services… • Consommation collaborative ou économie du partage, dont le principe repose sur la mutualisation des ressources (compétences, temps, argent, biens) à travers de nouvelles formes d’échanges entre particuliers (partage, troc, échange, location) ainsi que les nouveaux styles de vie collaboratifs (crowdfunding, coworking, colunching ...).

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4. Objectifs du développement durable Les Nations Unies ont dégagé lors des nombreuses conférences et sommet qui ont eu lieu, 17 objectifs. Ces objectifs nous donnent la démarche à suivre pour parvenir à un avenir meilleur et plus durable pour tous. Ils répondent aux défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés, notamment ceux liés à la pauvreté, aux inégalités, au climat, à la dégradation de l’environnement, à la prospérité, à la paix et à la justice. Les objectifs sont interconnectés et, pour ne laisser personne de côté, il est important d’atteindre chacun d’entre eux, et chacune de leurs cibles, d’ici à 2030.

Fig 21: Objectifs du développement durable

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II. De la notion de développement durable à la ville durable 1. Définition et histoire : L’urbanisme a toujours eu comme préoccupation l’intérêt de l’être humain, des enjeux sociaux, économiques et récemment l’aspect environnemental de façon plus concrète. Le développement durable est une notion globale. Elle s’applique tant dans le domaine des entreprises que celui de l’urbanisme et c’est bien dans ce domaine que son application est la plus connues, à travers la recherche de la ville durable. Cette dernière fait partie d’un long processus qui peut se résumer en quelques dates clés : • 1992 : le sommet de la terre de Rio de Janeiro, 2ème conférence de l’ONU sur l’environnement et le développement, aboutit à l’élaboration d’un Agenda 21. Ce dernier est un plan d’actions pour le XXIème siècle qui décrit les secteurs dans lesquels le développement durable doit s’appliquer, et ceci dans le cadre des collectivités territoriales (ex. : Logement, santé, pollution, gestion des déchets...) • 27 mai 1994 : la Charte d’Aalborg, qui rassemble les engagements en faveur du développement durable à l’échelle de la ville par l’application concrète de l’Agenda 21. • 2007 : la Charte de Leipzig sur la ville européenne durable, ratifiée par les ministres en charge du développement urbain des Etats membres de l’Union Européenne, a pour objectif de traduire les enjeux communs aux villes européennes et fixe les principes et concepts communs pour la politique de développement urbain durable. Le développement urbain durable DUD est présenter comme une solution de substitution au développement industriel traditionnel de la ville. La ville durable est devenue un idéal à atteindre.

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2. Notion de la ville durable : Une ville durable est une ville qui répond aux exigences environnementales, elle repose sur des principes établis par la WWF1 pour l’initiative « One Planet living » : zéro émission de carbone, des transport collectifs et non polluants, une énergie renouvelable un habitat fait de matériaux locaux et récupérateurs d’énergie, une alimentation d’origine locale, une gestion durable de l’eau, un recyclage total des déchets, et des projets élaborés avec la participation des habitants, présents ou futurs. La conception d’une ville durable établi par Charlot Valdieu et Outrequin : • Une ville autosuffisante qui stimule la capacité à satisfaire localement les besoins fondamentaux. • Une ville qui n’exporte pas ses coûts de développement. • Une ville économiquement dynamique : l’efficacité à long terme, l’efficacité distributive et l’équité environnementale. • Une ville alliant l’identité, la qualité de vie et l’équilibre. • Une ville qui assure la cohérence sociale, économique, environnementale, spatiale. • Une ville habitable. • Une ville compacte, mixte, recyclable et citoyenne Différentes études sur la ville durable réalisées ces dernières années ont mis en évidence l’évolution du concept et des exemples pratiques ayant fait la preuve de leur efficacité. Ces études ont mis en évidence des attributs qui caractérisent la ville durable, ils sont regroupés en quatre catégories : • Qualité du cadre de vie • Compacité et fonctionnalité de la ville • Haut niveau d’efficacité de la ville • L’équité

1: Le WWF ou Fonds mondial pour la nature est une organisation non gouvernementale internationale créée en 1961, vouée à la protection de l’environnement et au développement durable.

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Ce mode de développement urbain intervient dans la pratique sur trois échelles importantes : 2.1. A l’échelle du bâtiment : De point de vue énergétique et cela en limitant la consommation des énergies fossile en utilisant les énergies renouvelables, en favorisant une isolation optimale du bâtiment en question et le rendre passifs. Mais aussi la récupération des eaux pluviales et des eaux usées pour les réutiliser afin de diminuer la consommation d’eau potable. Quant à la gestion des déchets : minimiser la quantité des déchets engendrés et cela par différentes techniques (tri sélectifs, compostage, incinération…) 2.2. A l’échelle des projets urbains : Il s’agit de permettre une bonne performance énergétique des bâtiments et cela par une conception urbaine adaptée, pour maximiser l’utilisation de l’énergie solaire et favoriser une bonne dynamique urbaine ainsi qu’une bonne gestion des eaux pluviales et des eaux usées à grande échelle. 2.3. A l’échelle des villes Une organisation urbaine évoluée qui favorisent la circulation douce, l’utilisation des transports en communs. Une organisation spatiale qui favorise la connections entre les différents équipements de proximité d’une façon durable, et la mise en place d’une trame verte qui développe la biodiversité dans l’espace urbain.

Fig 22: Dimensions et principes de la ville durable

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3. Limites et conclusion : Depuis 20 ans le développement durable s’impose dans le quotidien sans pour autant qu’il s’intègre encore totalement dans les pratiques. Cette notion nous incite à examiner de façon pluridisciplinaire les conditions du développement urbain, écologique, social, économique et politique, qui sont généralement abordées séparément. Lier formes urbaines, modes de vie et métabolisme urbain soutenables est un des plus passionnants défis pour les acteurs de l’aménagement et en particulier pour les concepteurs de la ville. Le rôle des villes est confirmé comme essentiel dans cette démarche de développement durable, celles qui se sont lancées dans des opérations qui intègrent le développement durable sont des témoins et des exemples à suivre. Le développement durable a certes trouvé une place dans les pays les plus développés (pays du nord) et certains pays en cours de développement, grâce à quelques arrangements internationaux portant sur les risques écologiques. Certains pays du tiers monde se sont adapté et vivent en communion avec la nature, les cibles du développement durable sont, dans certainis villages primitifs , respéctées (matériaux écologiques, gestion de l’eau, recyclages, etc...)

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III. Écoquartier Le terme « écoquartier » est apparu dans les années 2000 et cela découle d’une succession de pratiques urbaines menées depuis la révolution industrielle. Avec les différentes vagues de courants de pensée La ville a subi d’innombrable mutations aux cours de ces deux derniers siècles et aboutit aujourd’hui à des villes en quête d’optimisation de l’espace et des ressources énergétiques, auxquels l’écoquartier tente justement de répondre. En effet, face aux problématiques actuelles (changement climatique, pollution des ressources...), les autorités gouvernementales et les collectivités territoriales sont contraintes de réexaminer leur mode d’aménagement. Un écoquartier est un projet d'aménagement urbain visant à intégrer des objectifs de développement durable et diminuer son empreinte écologique. Et cela en favorisant le développement économique, l’équité et mixité sociale, améliorer la qualité de vie… tout en leur attribuant des niveaux d’exigence ambitieux. La performance de l’écoquartier ne doit pas simplement être limitée aux aspects écologiques. Elle doit intégrer les dimensions sociales et sociétales.

1. Définition : Un écoquartier est un projet d'aménagement urbain qui vise à intégrer des objectifs de développement durable et à réduire l'empreinte écologique du projet, en insistant sur une prise en compte de l'ensemble des enjeux environnementaux. C’est « un aménagement urbain conçu, organisé et géré dans une démarche de développement durable et de réduction de l’empreinte écologique, intégrant la croissance urbaine dans une logique globale de développement économique, de performances environnementales rigoureuses, de qualité de vie, et d’intégration et de mixité sociale et fonctionnelle (équipements publics, logements) ». Le vivre ensemble est l’un des principaux piliers de l’écoquartier, une société soudée qui préserve la nature et contribue à l’épanouissement des habitants dans leur ville. Une mixité intergénérationnelle, culturelle et socio-économique est primordiale.

2. Objectifs : • Au niveau environnemental : : réduire l’empreinte écologique et préserver la biodiversité • Au niveau social : le « vivre ensemble » prend une place importante ! • Au niveau économique : créer une vie de quartier en accueillant des entreprises et des services de proximité

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3. Enjeux de l’écoquartier : 3.1. Une qualité de vie et d’usage renouvelée Adapter son mode de vie de façon à réduire son empreinte écologique constitue une opportunité de modifier au quotidien nos habitudes en bénéficiant de logements et de lieux de travail sains et confortables, d’espaces et de services de proximité variés et de qualité (transport, commerces, santé, école...), D’espaces verts intégrés : autant de critères qui fonderont l’attractivité des villes de demain. Parce que la vie collective n’est pas l’addition des vies individuelles, la qualité de vie se mesure tant du point de vue du logement individuel que des espaces collectifs, qui se partagent et se créent : espaces verts, lieux de culture et d’apprentissage, commerces de proximité de qualité… Enjeux : 1. Des bâtiments innovants et performants, qui offrent des espaces de qualité et s’adaptent avec souplesse aux besoins de chacun Objectif : BIEN-ÊTRE 2. Une diversité de lieux et d’activités : habitations, espaces publics, activités économiques, services publics, établissements scolaires, commerces et services de proximité, équipements culturels, sportifs et citoyens Objectif : DIVERSITÉ 3. La maîtrise des risques sanitaires liés à la pollution de l’air, à la circulation, au bruit, et prévention des risques majeurs (technologiques et naturels). Objectif : SANTÉ 3.2. Un quartier qui recrée du lien et redonne du sens Dans la ville d’aujourd’hui et de demain, le renforcement du lien social et la création d’un espace public de proximité sont des questions de premier ordre. En donnant aux habitants le droit de participer activement à l’aménagement et à la gestion de leur quartier, et par la présence de lieux et d’activités favorisant la rencontre avec l’autre, l’écoquartier doit apporter des réponses innovantes favorisant un « vivre ensemble» basé sur le respect et la coopération. Enjeux : 4. Une mixité sociale et un équilibre générationnel, parce que la vraie richesse est dans la diversité et la transmission Objectif : MIXITÉ 5. Des moyens de transports diversifiés, reliés et abordables pour faciliter la mobilité des hommes et des biens, des moyens de communication adaptés pour faciliter la mobilité de l’information Objectif : MOBILITÉ 6. La participation de toutes et de tous à la création et à la gestion de l’écoquartier, afin de garantir sa pérennité, son attractivité et son rayonnement Objectif : PARTICIPATION 7. Le développement d’activités économiques de proximité (circuits courts), circulaires et solidaires. Objectif : ACTIVITÉS

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Un nouveau rapport au vivant A travers les continuités écologiques, la diversité des espèces animales et végétales, l’exploration de nouvelles pratiques de production et de consommations sobres en carbone, l’écoquartier respecte l’équilibre naturel et le restaure. Harmonieux et fluides, les liens qu’il tisse avec son environnement local s’inscrivent dans une démarche globale et sont porteurs de nouvelles valeurs qui réconcilient bien-être et sobriété. Enjeux : 8. Une réduction ambitieuse des émissions de gaz à effet de serre afin de lutter contre le changement climatique : limitation des besoins en énergie, développement des énergies renouvelables, mobilité des personnes et des marchandises grâce à des modes de déplacement « doux ». Objectif : SOBRIÉTÉ 9. La préservation des milieux naturels et l’enrichissement de la biodiversité, notamment par une gestion différenciée des espaces verts et une continuité écologique. Objectif : BIODIVERSITÉ 10. Une gestion durable des ressources naturelles et le choix de matériaux de construction à faible impact environnemental. Objectif : DURABILITÉ

Fig 23:Enjeux de l’écoquartier

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4. Types d’écoquartier : Le concept d’écoquartier ne représente pas un nouveau modèle urbain sorti de l’imaginaire des concepteurs. C’est plutôt une réponse plus réfléchie et améliorée de divers modèles urbain ayant fait leur preuve précédemment.

4.1. Type 1 : Éco-village :

Apparu pendant les années 1970-1980 (USA, EN, AUT, NLD, DE). Projet en forme de village basés sur l’agriculture, les petites entreprises et le tourisme local. Recherche de cycles de ressources fermés (énergie / eau / nourriture). Développer la « permaculture » Un groupe d’habitants partage des possessions et des équipements d’une exploitation agricole, mais aussi les soins des enfants, la production de la terre et les moyens de transport. Création : communautaire par la propre initiative des habitants

4.2. Type 2 : Télé-village :

Modèle rural ou semi rural. Basés sur la télécommunication. Créé par des promoteurs et non pas les habitants. Extension d’université ou de bureaux locaux qui proposent la possibilité du télétravail. Substituer les déplacements par la télécommunication. Stratégies, installations et mode de vie peuvent aller au contraire du développement durable. Un exemple connu de télé-village est Little River, en Nouvelle Zélande

4.3. Type 3 : Prototype expérimental :

Ce sont des projets expérimentaux souvent produits dans le cadre de compétitions ou impulsés par des objectifs de recherche initiés par les gouvernements locaux ou nationaux. Sites urbains périphériques ou sensibles (sites pollués ou anciennes friches). Ces projets sont l’occasion pour les techniciens et les responsables de tester, valider et corriger certains choix ; ils sont considérés comme des lieux d’apprentissage. Les financements sont cumulés et proviennent de différentes sources locales, nationales et internationales. Notons enfin que l’échelle est souvent insuffisante pour accueillir les équipements et pour minimiser les coûts de la mobilité. Les projets les plus intéressants sont ceux situés au cœur des zones urbaines. Ils sont cependant peu nombreux. En effet les programmes de génération urbaine et les initiatives de création d’écoquartiers sont souvent séparés. Parmi les exemples connus, on peut noter celui d’Ecocolonia au Danemark, ou BO01 en Suède, entre autres.

4.4. Type 4 : ÉCO-communautés urbaines :

Elles sont apparues dans les pays les plus libertaires comme le Danemark avec des projets de 20-30 unités associant des espaces de propriété privée et des espaces de propriété partagée, ou plus ou moins communs. Les éco communautés sont d’avantage basées sur des idéaux sociaux qu’uniquement sur des innovations techniques. Projet coûteux et difficile à mettre en place. Un exemple de ce type d’approche est l’Ithica Eco-village dans l’état de New-York aux USA.

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4.5. Type 5 : Îles urbaines écologiques :

Les îles urbaines écologiques sont des développements urbains de grande échelle « nouvelles villes » basés sur la circulation et la mobilité. Ces projets se concentrent sur une forte accessibilité piétonne, complétée par une accessibilité régionale par des transports publics. Ce sont des quartiers qui tendent à être plus denses, plus divers socialement et avec une mixité urbaine plus importante que dans les aménagements traditionnels.

4.6. Type 6 : Unités urbaines écologiques :

Les unités urbaines écologiques abordent systématiquement, au contraire des autres typologies, les problématiques écologiques à l’échelle de la ville à travers des objectifs clairement établis. Les villes de Delft, Fribourg ou encore Odense ont mené des initiatives remarquables dans ce sens, mais peu se sont développées avec une mise en œuvre effective d’une stratégie de développement durable complète et intégrée. Ces initiatives très innovantes se multiplient mais restent difficiles à mener. En effet, plus l’aménagement est large et plus le nombre de problématiques et d’acteurs est important, en conséquence les projets deviennent plus complexes à maîtriser.

4.7. Type 7 : Quartier type :

Ce sont des projets de quartiers initiés d’une manière classique et mobilisant des outils ordinaires. Ces quartiers ordinaires adaptent le modèle nord européen (prototype expérimental) aux contextes et moyens locaux. Les modes de production sont ordinaires et non exceptionnels, avec l’objectif de les infléchir dans une perspective de développement durable. Ces projets, souvent de dimensions similaires ou moindres que les prototypes nord européens, s’inscrivent dans des durées plus longues. Dans cette typologie on voit des quartiers ordinaires aller vers l’objectif de se transformer en quartiers durables.

Conclusion : Nous pouvons conclure que les écoquartiers s’inspirent de modèle urbain préexistant. C’est une synthèse des concepts préétablis, une réponse plus réfléchie et améliorée de divers modèles urbains ayant fait leur preuve précédemment. La valeur ajoutée dans ces quartiers découle de l’adaptation de l’innovation technologique dans le cadre urbanistique avec une application plus approfondie des différentes notions du développement durable. C’est une étude plus adaptée aux habitants, une attention sur l’aspect social, cela permet à ces derniers une appartenance à leur quartier.

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5. Composantes d’un écoquartier : Un écoquartier est principalement composé de deux entités identifiables : 5.1. Une zone d’habitations : Cette zone d’habitations doit être de densité optimale et cela pour consommer le moins possible de terrain et de minimiser et contrôler l’étalement urbain. Cette composante est conçue de façon à assurer la mixité sociale et cela par la diversification des types de logements (logement sociaux, logement de standing moyen, haut standings, logement collectifs, semi-collectifs), différentes typologies (s+1, s+2, s+3, duplex…). 5.2. Et une zone publique : L’espace publique tient une place importante dans l’écoquartier. En effet un écoquartier se doit de favoriser la mixité sociale, et cela grâce aux espaces publiques. Ils doivent être conviviaux et multiusages, l’objectif étant de favoriser les échanges, les rencontres et l’implication de la population dans le quartier. Différents systèmes et aménagements ont été élaborés et définit : Des voies partagées (pistes cyclables, allées piétonnes, une cohabitation avec les différents véhicules dans des conditions de sécurité acceptable et incitative) De grands espaces fédérateur ayant différentes fonctions sociales parfois dotés d’un mobilier urbain (espaces de jeux, sport en pleins air, barbecue, bancs…) Des espaces semi privés et privés en prolongement des espaces publics, ouverts vers l’extérieur.

6. Les piliers de l’écoquartier : Un écoquartier se conçoit par une prise en compte de l’ensemble de ces impacts, tant au niveau environnemental qu’aux niveaux économique et social. Il est conçu de façon à minimiser son impact sur l’environnement. Généralement il s’agit d’un quartier se disposant de la plus grande autonomie énergétique possible qui vise à diminuer voire annuler son empreinte sur la nature. Il n’existe toujours pas de définition prés établie de l’écoquartier, mais les expériences passées nous permettent de dégager quelques critères qui caractérisent cette notion : 1. La densité optimale 2. Diversité des habitations 3. La circulation douce 4. Diminution et valorisation des déchets 5. Traitement des eaux de pluies et eaux usées 6. L’énergie renouvelable, bâtiment passif 7. La mixité sociale 8. La gouvernance 9. La forte présence du végétal et d’espaces publics 10. L’architecture durable

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Fig 24: Qu’est ce qu’un écoquartier?

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6.1. La densité : Un écoquartier est un quartier qui consomme le moins d’espace horizontale possible, contrairement à l’urbanisme traditionnel (étalement urbain) sa densité pouvant aller de 300 à 500 habitants à l’hectare. Se trouvant toujours à coté d’un pôle de vie ou il y a tous les équipements de proximités, il est aussi desservi par différents moyens de transport en communs et traverser par des allées de circulations douces (piétonnes et vélo) pour minimiser le déplacement en voiture individuelle. Définition de la densité urbaine : La densité urbaine est le rapport entre la population par la surface étudiée. Densité urbaine=(nombre d' habitants)/(surface étudié (km² ou Ha))

Fig 25: Densité et forme urbaine On peut obtenir une même densité de logement avec différentes typologies de bâtis, la forme urbaine et la densité ne sont pas liée.

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6.1.1. Analyse d’exemple de densités de certains quartiers en Tunisie

Fig 26: Opérations résidentielles de l’AFH

En calculant la densité des logements présentes dans ce tableaux, on trouve une moyenne de 30 logements à l’hectare. Cette faible densité accentue le phénomène de l’étalement urbain, par conséquent les distances augmentes et l’utilisation des moyens de transport individuels augmente aussi.

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Fig 27: PAU de la zone de Guengla

La zone UA2 (habitation individuelle) présente une densité urbaine de 25 logements à l’hectare La zone UA1 (habitation sociale) présente une densité urbaine de 90 logements à l’hectare en moyenne (logement en bande) Il faut atteindre une densité moyenne de 100 logements à l’hectare tout en gardant une bonne qualité de vie

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6.2. Diversité des habitations Un écoquartier se compose d’une diversité de typologie de bâtiments (immeubles collectifs, ilots d’habitations, en bande, mitoyenne, à étage) ainsi que des logements sociaux et cela pour atteindre une mixité sociale importante. Cette diversification de logements s’adapte à tous ages.

6.3. La circulation douce Pour avoir le moins d’impacts sur l’environnement , les écoquartiers doivent se passer de la voiture et des véhicules polluant et néfastes pour la nature. L’approche privilégie la marche à pied et l’utilisation du vélo à l’intérieur de l’écoquartier. Ces réseaux sont généralement à proximité des réseaux de transport en communs, du centre ville, des commerces et activité à l’intérieur du quartier. L’écoquartier incitent ses occupants à privilégié ces modes de déplacements Les principales actions: • Organiser l’espace afin de favoriser les trajets de courtes distances. • Donner aux équipements collectifs une localisation centrale, afin que tous les habitants bénéficient de leurs proximité. • Limiter le stationnement des véhicules à certains endroits • Créer des zones de circulation à vitesse réduite. • Aménager les abords des voies de circulation avec de la végétation, afin qu’ils participent à la qualité du cadre de vie. • Favoriser les déplacement à pied en prenant en compte les piétons lors de la conception des voies de circulation.

6.4. Diminution et gestion des déchets: Dans un écoquartier la gestion des déchets prend une place importantes, ils doivent être triés, recyclés et composté de préférence sur place, et les habitants sont les principaux acteurs de cet «éco-civisme». 6.4.1. Gestion des déchets de chantier: La première étape concerne les déchets générés par la viabilisation et les constructions du quartier. L’enjeu est de concilier l’économie des chantier et la protection de l’environnement. 6.4.2. Gestion des déchets de l’écoquartier: La tri des déchets par les habitant est le premier acte qui conditionne toute la réussite de cette démarche durable. Cela suppose l’intégration d’aménagements spécifiques : • Dans les logement, par l’équipement de la cuisine en poubelles/bacs pour le tri sélectifs . • Dans les espaces communs, pour l’installation des moyens de prévention et de collecte. • Le compostage: 30% des déchets ménagers sont biodégradable et doivent donc être détournés pour un traitement en interne dans l’écoquartier. Fig 28: Recyclage et gestion des déchets

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a. Le Compostage collectif: Permet de recycler les déchets organiques (tel que les épluchures, thé ou café, coquilles d’œufs,...) en accélérant le processus de décomposition naturel de la matière organique pour ne faire de l’humus ou compost: un terreau riche qui permettra de venir nourrir la terre. Il en existe de plusieurs sortes, mais généralement, que ce soit du compostage classique ou du lombricompostage (avec de petite vers qui accélèrent le processus), ces installations prennent la forme de grands bacs, qui forme un « site de compostage ». ce site est géré collectivement par un groupe de voisins et peut accueillir jusqu’à 70 ou 80 foyers. L’objectif est de regrouper des habitants du quartier vivant à proximité, qui pourront venir déposer leur compost et participer d’autant plus aisément à la gestion du composteur. L’intérêt de la mise en place d’un compost de quartier est multiple: • Intérêt écologique: un composteur participe de manière évidente à la réduction de notre empreinte écologique: il entraîne la réduction du volume des déchets qui sera transporté, traité et bien souvent incinéré aux frais de la collectivité. Ils sont valorisés se transforment en engrais naturel pour la production de nouveaux fruits, légumes, fleurs, plantes. • (Re)création de lien social : Comme toutes les initiatives de quartier, le composteur permettra certainement à des habitants du quartier de se connaitre et de se rencontrer régulièrement.

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Fig 29: Différents compost

Fig 30: Principe de compostage

Fig 31: Différence entre composteur classique et l’ombricomposteur

Fig 32: Déchets compostable


6.5. Le respect du cycle de l’eau: Dans un écoquartier, la circulation de l’eau est traitée au même titre que celle des voitures, des vélos ou des piétons. Dans certains cas, elle est même déterminante. la récupération des eaux pluviales et leurs infiltration sont prise en compte. la surfaces des sols imperméabilisés est réduites au stricte nécessaire. La réduction des consommations d’eau est rendue possible d’une part par l’installation d’équipements spécifiques, et d’autre part par l’utilisation des eaux de pluie et le recyclage des eaux grises (eaux usées issues des salles de bain et des cuisines). La récupération des eaux pluviales permet de limiter les inondations en cas de fortes pluies, de préserver les ressources en eaux potables des nappes phréatiques, de réduire sa facture d’eau ou encore de limiter les réseaux de traitements des eaux. L’eau est ainsi récupérée dans des cuves et peut être utilisée pour usages domestiques extérieurs ou pour les sols.

Fig 33: Principe de collecte d’eau pluviale

6.6. Diminution de la consommation énergétique et utilisation d’énergie renouvelable: Le concept énergétique des bâtiments dans un écoquartier est un point fondamental, qui à l’évidence s’accroîtra avec le temps allant vers la recherche d’une totale autonomie énergétique. L’ambition zéro CO2 rejeté est indissociable de la démarche de l’écoquartier et se traduit souvent par une bonne orientation des bâtiments, mais aussi par l’utilisation d’énergies renouvelables telles que le solaire, la géothermie, ainsi que l’éolien. 6.6.1. Panneaux photovoltaïques: À la différence des énergies fossiles, le photovoltaïque ne rejette pas de CO2 et ne participe donc pas au réchauffement climatique. et grâce aux matériaux recyclables qui composent les panneaux solaires, l’impact environnemental du photovoltaïque est minime.

Fig 34: Panneaux photovoltaïques

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a. La meilleur orientation des panneaux

Fig 35: Rendement des panneaux selon l’inclinaison et l’orientation 6.6.2. La géothermie: Il s’agit de l’exploitation de la chaleur de la terre contenue dans le sol pour réchauffer les bâtiments et les rafraîchir.

Fig 36: Principe de géothermie

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6.6.2. Puits canadien et pompe à chaleur: principe et fonctionnement

Fig 37: Principe du puits canadien Un puits canadien est un échangeur géothermique à très basse énergie utilisé pour rafraîchir ou réchauffer l’air ventilé dans un bâtiment. Ce type d’échangeur est notamment utilisé dans l’habitat passif. 6.6.3. Les éoliennes: C’est une énergie qui est générée par la force des vents et qui peut être utilisée pour le pompage de l’eau ou transformée en électricité pour une consommation locale ou transportée par les réseau électrique pour d’autres usages. Il y a plusieurs types d’éolienne mais les plus utilisées sont: a. L’éolienne horizontale: Est le modèle le plus répandu. Elle capte le vent (de face ou de dos selon le modèle) grâce à des pales assemblées en hélice. Celles-ci tournent autour d’un mât placé horizontalement par rapport au sol. Le générateur, actionné par la rotation de l’hélice, et situé en haut de l’éolienne. C’est la plus utilisée par les particuliers car son rendement est plus important.

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b. L’éolienne verticale: Les pales de l’éolienne verticale tournent autour d’une tige positionnée verticalement, comme son nom l’indique. Elle peut capter des vents plus faibles ce qui lui permet d’être plus fréquemment exploitée. Elle demande moins d’espace qu’une éolienne horizontale. Elle s’adapte donc mieux aux bâtiments. Elle peut fonctionner quel que soit le sens du vent. Par contre, elle produit moins d’électricité que l’éolienne horizontale.

Fig 38: Éolienne horizontale

Fig 39: Éolienne verticale

Éolienne Horizontale

Éolienne Verticale

Avantages

• Rendement élevé • Cout d’achat moins important

Inconvénient

• Bruit • Adapté aux milieux ruraux • Moins résistante aux vents forts • Lente au démarrage et adaptation au vent

• Capter les vents faibles (fonctionnement en tout temps) • Adaptée à tout les sens du vent • Prend moins d’espace • Adapté au milieu urbain • Faible nuisance sonore • Plus chère • Rendement plus faible

Fig 40: Tableau de comparaison entre les deux types d’éoliennes

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Fig 41: Moyenne des vents dans la zone étudié

Une moyenne entre 2-3Bft annuelle de direction ONO-NNO 6.7. La mixité sociale: C’est l’un des pilier du développement durable. Un écoquartier vise une meilleur qualité de vie de ses habitants, qui est notamment fondée sur la mixité sociale et générationnelle ainsi que sur la diversité fonctionnelle. Cette mixité se traduit alors dans le bâti par une offre variée de logement: maison, appartement, appartement en duplex, logement sociaux,... et par des locaux d’activités, commerces et d’espace de rencontres. Un écoquartier est un quartier à part entière dans sa diversité et sa complexité.

6.8. La gouvernance: Au delà du traitement des thématiques environnementales, économiques et sociales, la réussite de l’écoquartier repose également sur des dispositifs originaux de gouvernance. Ces dispositifs sont mis en place dès le démarrage de l’opération et de façon durable, c’est à dire qu’ils sont maintenus dans le temps. La participation, l’information et la formation des différents acteurs sont indispensables pour que les principes du développement durable soient bien compris, acceptés et intégrés dans la pratiques au quotidien de tous les habitants du quartier, et largement partagés.

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6.9. La forte présence du végétal et d’espaces publics: Dans les écoquartiers, la sensation de densité est atténuée par une forte présence végétale et des espaces publics et de loisirs de grande qualité. L’écoquartier, moindre consommateur d’espace, tisse une relation forte avec le paysage et la nature, ce qui implique une attention particulière pour la végétation existante et l’utilisation des essences locales dans les plantations nouvelles. Les espaces publics sont l’endroit ou se passe la mixité sociale,pillier du développement durable, dû la forte présence d’espaces publics au seins des écoquartiers

Fig 42: 3D écoquartier les passerelle

6.10. L’architecture « Durable » Un écoquartier se doit d’être écologiquement durable, d’où la réflexion sur l’architecture principale intervenant d’un écoquartier. Pour atteindre une autonomie énergétique et être désigner de bâtiment passif on se doit d’utilisé des matériaux performants, innovants, mais aussi naturel, recyclés et ayant un faible impact sur l’environnement. Les bâtiments sont défini selon des principes de conception permettant d’optimiser l’ensoleillement. L’utilisation de technique de ventilation naturelle permettant de tirés partie du contexte environnant.

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IV. Démarche HQE® 1. Définition La Haute qualité environnementale ou HQE est un concept datant du début des années 1990 Elle vise à perfectionner la conception ou la rénovation des bâtiments et des villes en limitant au maximum leur impact environnemental. La Haute Qualité Environnementale est définie selon le «coût global» comprenant le bilan énergétique, les cycles d›entretien et de renouvellement.

2. Objectifs La démarche Haute Qualité environnementale a été mise en place par l’association HQE dans le but de favoriser les constructions saines et confortables, tant dans le public que dans le privé, maîtrisant leur impact sur l’environnement extérieur, dans une perspective de Développement Durable. Elle vise à concilier et à optimiser, pour chaque projet de construction ou de réhabilitation: • •

le respect des exigences des textes réglementaires la prise en compte des préoccupations environnementales et sanitaires retenues par le Maître d’ouvrage

La démarche HQE® s’appuie : • D’une part sur un système de management Environnemental de l’opération, établi et conduit sous la responsabilité du maître d’ouvrage • D’autre part, sur les exigences environnementales définies à l’origine du projet selon son contexte et les priorités du maître d’ouvrage • La démarche HQE vise à améliorer la Qualité Environnementale des bâtiments (QEB) sur l’ensemble de leur cycle de vie. Elle concerne la durée de vie des bâtiments depuis leur Programmation jusqu’à leur démolition.

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3. Cibles La «Démarche HQE» comprends 14 cibles (détaillé dans le référentiel Qualité Environnementale du Bâtiment) : Cibles d’éco-construction • C1. Relations harmonieuses du bâtiment avec son environnement immédiat • C2. Choix intégré des produits, dispositifs et procédés de construction • C3. Chantier à faible impact environnemental Cibles d’éco-gestion • • • •

C4. Gestion de l’énergie C5. Gestion de l’eau C6. Gestion des déchets d’activités C7. Maintenance - Pérennité des performances environnementales

Cibles de Confort • • • •

C8. Confort hygrothermique C9. Confort acoustique C10. Confort visuel C11. Confort olfactif

Cibles de santé • C12. Qualité sanitaire des espaces • C13. Qualité sanitaire de l’air • C14. Qualité sanitaire de l’eau Pour respecter la «Démarche HQE», le bâtiment doit atteindre au minimum : • 3 cibles au niveau particulièrement performant (minimum) • 4 cibles au niveau performant (minimum) • 7 cibles le niveau de base (maximum)

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HQE


E

Fig 43: Cibles HQE

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L’ÉCO-CONSTRUCTION Les bases d’un bâtiments éco-conçu: Un bâtiment est dit bien conçu lorsqu’il est bien orienté, bien intégré dans son environnement, adapté à son climat, peu consommateur d’énergie voire qui en produit et qui est composé de matériaux locaux judicieusement choisis en fonction de leurs propriétés physiques. les paramètres seront très différents si la propriété est de rafraîchir ou de chauffer le bâtiment. Suivant le lieu d’implantation (ou de réhabilitation) les contraintes climatiques peuvent s’avérer être un élément essentiel à prendre en considération. Quelques principes essentiels:

3.1.1. S’adapter à l’environnement et aux conditions climatiques locales:

Suite à une comparaison, on remarque tout de suite que la typologie de construction dans une région froide est différente de la typologie dans une région aride. Dans les régions froides les bâtiments sont plus compacts pour qu’ils soient plus facile à chauffer. Par contre, dans les régions arides il est important de favoriser l’apport en air frais dans le bâtiment et donc utiliser des matériaux comme la terre crue par exemple dotée d’une bonne isolation thermique. La région de Menzel Bourguiba: Après une analyse de la courbe de température et le tableau climatique de la région de Menzel Bourguiba qui se trouve ci dessous on constate qu’il y a un grand décalage entre la température estivale et hivernale Pour cet emplacement, il faut penser l’habitat autour des deux grands principes chauffer l’hiver et rafraîchir l’été. En construction neuves, les besoins en chauffage seront limités aux jours sans soleil et pendant l’été, la climatisation naturelle doit faire partie intégrante de la conception. Avec une température moyenne de 25.8 °C, le mois de Aout est le plus chaud de l'année. Le mois le plus froid de l'année est celui de Janvier avec une température moyenne de 11.0 °C.

Fig 44: Courbe de la variation de température dans la région de Menzel Bourguiba

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L’ÉCO-CONSTRUCTION

Fig 45: Tableau climatique de la région de Menzel Bourguiba La moyenne de variation de température est de 14.8 °C. La température varie beaucoup entre l’été et l’hiver, avec un décalage qui atteint 24.2°C

3.1.2.La Forme et l’orientation du bâtiment: Les murs d’un bâtiment ont une ou plusieurs fonctions selon l’orientation. Dans les pays du nord, un mur au sud est un mur capteur. Il faut donc composer avec la topographie du site et son climat en gardant en tête deux paramètres essentiels: l’ensoleillement et la compacité.

Fig 46: Schéma de principes bioclimatiques

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L’ÉCO-CONSTRUCTION

Fig 47: Courbe d’ensoleillement à Menzel Bourguiba

Fig 48:Sens du vent dominant à Menzel bourguiba Le mois le plus sec est celui de Juillet avec seulement 3 mm. Les précipitations records sont enregistrées en Décembre. Elles sont de 101 mm en moyenne.

Fig 49: Pluviométrie à Menzel bourguiba.

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L’ÉCO-CONSTRUCTION 3.1.3. L’utilisation de matériaux écologiques: Définition d’un matériaux écologique: C’est un matériau de construction qui répond aux critères techniques habituellement exigés des matériaux de construction mais aussi à des critères environnementaux ou socio-environnementaux, tout au long de son cycle de vie (c’est à dire de sa production à son élimination ou recyclage). On peut citer certains exemples de matériaux écologiques: Les éco-matériaux du bâti: • • • • • • • • • • • • • •

La BTC (brique terre comprimée) La brique monomur isolante Le Celitement, nouveau ciment écologique Les bloc et panneaux en béton cellulaire L’ossature métallique en acier L’ossature bois et bois matériau (panneaux et bardage sans formaldéhyde, poutre, caisson, dalle mixte) Les bois naturels dits «rétifiés» La terre crue stabilisée L’argile expansé Le platre Blocs de béton mousseux Les bottes de paille La chaux en pâte, hydraulique naturelle pure Béton cellulaire autoclavé

Les éco-matériaux pour canalisations et tuyau de drainage: • • • •

Le cérame La terre cuite Le Fibrociment Le polyéthylène

Les éco-matériaux pour couverture et étanchéité: • • • • • •

Les toitures végétalisées Les tuiles en terre cuites Les tuiles en fibrociment La couverture en tuile de bois ou en chaume Le bardage en cuivre de zinc Les roseaux

Les éco-matériaux d’isolation: • • • •

Le bois La paille peut servir dans un mur terre-paille ou en botte à plat ou sur champs posées et protégées des technique adaptées Le lin La ouate de cellulose soufflée

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L’ÉCO-GESTION 3.2.1. Gestion de l’énergie: Pour réduire la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre des bâtiments on peut réduire leur besoin de chauffage et de climatisation , et leur consommation d’électricité. La réduction massive des émissions de gaz à effet de serre dues au chauffage demande: • D’isoler thermiquement le bâtiment de façon à réduire la consommation d’énergie. Ceci permet aussi de faire des économies l’été sur la climatisation dont l’usage va devenir plus fréquent avec le réchauffement climatique. • De remplacer le système de chauffage (surtout s’il es au fioul) par une chaudière à bois, une pompe à chaleur ou un chauffage géothermique • Utilisation de lampes à basse consommation • Utilisation de l’énergie solaire passive • Exploitation des énergies renouvelables locales

3.2.2. Gestion de l’eau: • • • • • •

Gestion de l’eau potable Recours à des eaux non potables (récupération des eaux de pluie) Assurance de l’assainissement des eaux usées Gestion des eaux pluviales sur la parcelle Rechercher des systèmes qui limitent la consommation d›eau potable: équipements performants, surveillance des réseaux pour diminuer les fuites Envisager une collecte des eaux pluviales pour l’alimentation des WC, le nettoyage, l’arrosage, etc.

3.2.3. Gestion des déchets: Il faut prévoir un certain nombre de préoccupation à prendre pour assurer une bonne gestion des déchets, en protégeant l’environnement et la santé humaine: • Conception de dépôts de déchets d’activité adaptée aux modes de collecte actuels et futurs probables. • Conception de locaux à poubelles adaptés au tri sélectif et à la valorisation des déchets • Prendre en compte les collectes sélectives locales • Configurer les cuisines et les locaux techniques en prévoyant le tri sélectif • Concevoir le transit entre les lieux de stockage et de ramassage • Séparer le stockage des déchets ménagers de la circulation des personnes

3.2.4. Entretien et maintenance: • • •

64

Optimisation des besoins de maintenance Mise en place de procédés efficaces de gestion technique et de maintenance Maîtrise des effets environnementaux des procédés


LE CONFORT 3.3.1. Le confort hygrothermique: Le mot «hygrothermique» contient deux notions: l’humidité «hygro» et la température «thermie», soit les éléments nécessaires au confort des occupants. Cette zone de confort correspond également à une zone conseillée d’un point de vue sanitaire, la notion de confort dépend plus précisément de six critères: • La température de l’air • Les mouvements d’air intérieur • L’humidité relative • Le rayonnement des matériaux • Le degré d’isolement des vêtements • La densité et le niveau d’activité des occupants

3.3.2. Le confort acoustique: • • • •

Correction acoustique Isolation acoustique Affaiblissement des bruits d’impact etd’équipements Zonage acoustique

3.3.3. Le confort visuel: • • •

Relation visuelle satisfaisante avec l’extérieur Éclairage naturel optimal en termes de confort et de dépenses énergétiques Éclairage artificiel satisfaisant en appoint de l’éclairage naturel

3.3.4. Le confort olfactif: • •

Réduction des sources d’odeurs désagréables Ventilation permettant l’évacuation des odeurs désagréables

65


SANTÉ 3.3.1. Condition sanitaire: • • • •

Création de conditions d’hygiène satisfaisantes Dispositions facilitant le nettoyage et l’évacuation des déchets d’ activités Dispositions facilitant les soins de santé Dispositions en faveur des personnes à capacités physiques réduites

3.3.2. la qualité de l’air • • • • • •

Gestion des risques de pollution par les produits de construction Gestion des risques de pollution par les équipements Gestion des risques de pollution par l’entretien ou la maintenance Gestion des risques de pollution par le radon Gestion des risques de pollution par l’air neuf Ventilation pour garantir la qualité de l’air

3.3.3. La qualité de l’eau • • • • •

66

Protection du réseau de distribution collective d’eau potable Maintien de la qualité de l’eau potable dans les bâtiments Amélioration éventuelle de la qualité de l’eau potable Traitement éventuel des eaux non potables utilisées Gestion des risques liés aux réseaux d’eaux non potables


67 67

CONCLUSION


LES POINTS IMPORTANTS

68


DÉGAGÉ DE CETTE ÉTUDE

69 69


DEUXIÈME PARTIE

5


Dans cette deuxième partie nous allons analyser 3 projets d’écoquartier choisit afin de dégager des conclusions pour mieux concevoir notre écoquartier.

1 2 3

BedZED à Beddington, au Royaume-Uni Bo01 à Malmö, en Suède Les passerelles à Cran-Gevrier Haute-Savoie, en France

71


Fig 50: Photo du quartier Bedzed

BedZED

Beddington, Royaume unis

72


Beddington Zero Energy (fossil) Development

1.7

HA SURFACE

250

HAB

30%

82

LOGEMENTS

147

ESPACE VERTS

HAB/ HA DENSITÉ

BedZed pour « Beddington Zero Energy (fossil) Development » a été bâtis sur un ancien site houiller. Programme : 82 logements, 2500 m² de bureaux et commerces, espace communautaire, salle de spectacle, des espaces verts publics et privés, un centre médico-social, un complexe sportif, une crèche, un café et un restaurant. Un projet qualifié de Patchwork social. Plus de 50% des logements sont des logements pour les familles à revenus modestes.

Situation : Royaume-Uni, Londres Maîtrise d’ouvrage : Peabody Trust Maîtrise d’œuvre : Bill Dunster Architects Livraison : 2002

Fig 51: Vue aérienne de Bedzed

73


1.Situation BedZed se trouve dans la ville résidentielle de Sutton, situé à 40min en train de Londres. L’éco quartier BedZed s’implante proche d’une route majeure où deux lignes de bus desservent les centres de Sutton et des villes voisines ainsi que les stations d’Hackbridge et de Mitcham pour Londres.

SUTTON Banlieue Londonienne engagée dans une politique de Développement Durable.

Climat: Le climat de Sutton est dit tempéré chaud. Des précipitations importantes sont enregistrées toute l’année à Sutton, y compris lors des mois les plus secs

2.Choix du site Le choix du site c’est fait d’une part en fonction des besoins de la ville de Londres dont le centre est saturé et non accessible aux personnes à revenus moyen et d’autre part de manière à préserver l’espace vierge péri-urbain. Le site de BedZed présente par ailleurs plusieurs avantages stratégiques : • Il est situé dans une des banlieues de Londres les plus actives en matière de développement durable (Agenda 21 local de Sutton). • Il dispose, à proximité, des plus grands espaces verts du sud de Londres. • Il est relié au réseau existant des transports publics (proximité de la gare de Hackbridge, arrêt sur la nouvelle ligne de tramway entre Wimbledon et Craydon), ce qui permettrait de réduire l’utilisation des voitures particulières

Fig 52: Emplacement du quartier

Fig 53: Plan masse du quartier Bed zed

74


2.1.Objectifs

3.Programme Le premier quartier de cette taille et de ce niveau d’efficacité énergétique à avoir été construit au Royaume-Uni selon des principes d’habitat écologique, visant des alternatives à l’automobile, la diminution des pollutions et des émissions de CO2 tout en poursuivant un objectif social.

Nord

• 82 logements (1, 2, 3 & 4 chambre); 271 chambres habitables • 1,7 hectares. • 2500 m² de bureaux et de commerces • Un espace communautaire • Une salle de spectacles • Des espaces verts publics et privés • Un centre médico-social • Un complexe sportif • Une crèche • Un café et un restaurant • Le modèle architectural et urbanistique de BedZED a permis d’obtenir une densité de 100 logements et de 200 bureaux par hectare (excepté la surface des terrains de sport), tout en respectant une hauteur de construction de 3 étages maximum. Centre de vie et crèche Logements Unités de travail/ locaux commerciaux Fig 54: Organisation spatial du quartier

75


3.1.Distribution du projet 5000 m² d’espaces verts sont disponibles, majoritairement occupés par un équipement sportif ouvert au public. Tout l’espace traité a fait l’objet d’un « plan de biodiversité »visant à maintenir et à développer la nature au sein du quartier.

Centre de vie et crèche Logements 18 Unités de travail/ locaux commerciaux 986 m² de parking 4336 m² terrain de sport CHP (production combinée de chaleur et d’électricité) + centre sportif Fig 55: Distribution du programme

Détails des unités

Fig 56: Plans types des unités

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Logements réparties en bloc de R+2 avec différentes 71 des 82 logements bénéficient dun jardin typologies: Appartements, Maisonnettes, et Maison privatif de 8 à 25 m² en rez-de-chaussée ou sur de ville, comportant 1 à 2 deux chambres . les toits-terrasses. certaines connecté grâce à des passerelles. Accès aux unités d’habitation/poste de travail Serre pour le 1er et le 2ème étage de la maisonnette

RDC jardin du 1 bed flat 1er étage Mezzanine d’une unité d’habitation/ postes de travail

Fig 57: Répartition des jardins privatifs

4.Orientation et forme La forme des bâtiments est compacte pour diminuer les déperditions thermiques. Les bâtiments ont des formes allongées dans la direction est-ouest pour offrir les meilleurs résultats d’ensoleillement. Les façades est et ouest sont minimisées pour les protéger de fortes ensoleillement.

Espaces de travail Espaces d’habitation Fig 58: Répartition de l’espace de travail et espace d’habitaion Passerelles

Fig 59: Coupe sur batiments

77


Les bâtiments d’habitations sont orientés au sud, pour capter plus de chaleur et de rayonnement solaire. Les espaces de travail sont au nord: • Gains d’énergies • Espace utilisé que pendant la journée • Équipé d’ouvertures zénithales afin d’assurer l’éclairage naturel et profiter des rayons solaires.

Fig 60: Orientation des bâtiments L’orientation des bâtiments a joué un rôle important dans la réalisation d’économies d’énergies pour le projet. Fig 61: Perspective intérieur du quartier Bedzed

78


5. Concept énergétique 5.1. Réduction des besoins thermiques

1

• Gains solaires: Logements orientés au sud avec des serres de trois étages afin de capter la chaleur et la lumière du soleil; cellules pv installées en toiture pour conversion de l’énergie solaire en électricité. Postes de travail orientés au nord pour profiter d’une qualité de lumière adéquate pour cette activité. • Masse thermique: Fournie par des bloques denses, des dalles de béton et des surfaces exposées à la radiation solaire, pour absorber la chaleur. ce qui limitent les déperditions en hivers et surchauffe les locaux en été.

3

Espace de travail Circulation Maison

Serre

Fig 62: Schèma d’une maison type

2

1. Système de ventilation passif 2. Unité d’échange/ récupération de chaleur 3. Matériaux très isolant

Fig 63: Systèmes énergétiques

79


Fig 64:Système énergétique passif • Ventilation passive avec récupération de chaleur (Double flux): Un système de cheminées fonctionne avec l’énergie cinétique du vent pour assurer la ventilation des logements et garantir le renouvellement de l’air intérieur. L’air qui sort chauffe celui qui entre avec une récupération de 70% de la chaleur provenant de l’air vicié évacué grâce à un échangeur intégré.

Fig 65: Système de ventilation passif

80


5.2. Énergie renouvelable • Panneaux photovoltaïques: 777 m² de panneaux photovoltaïques sont montés sur les façades et toitures pour produire de l’électricité. Une partie de cette électricité était destinée à recharger les batteries de 40 véhicules électriques. Les panneaux produisent 108’000 kWh d’électricité solaire chaque année, évitant ainsi 46 tonnes d’émissions CO2. • Système de chauffage: Un système de co-génération devait assurer le chauffage de Bedzed. Cette unité fonctionnait par combustion de copeaux de bois.

Fig 66: Système de cellules Photovoltaïque

• Co-géneration: Un système de co-génération devait assurer le chauffage de Bedzed. Cette unité fonctionnait par combustion de copeaux de bois. L’unité de cogénération produisait également la chaleur pour l’eau chaude sanitaire et la distribuait à travers des canalisations bien isolées. L’eau arrivait dans des ballons positionnés au centre des habitations et des bureaux pour les faire bénéficier d’un apport connexe de chaleur.

Fig 67: Système de chauffage: Co-géneration

81


SYSTÈME DE CHAUFFAGE: CO-GÉNERATION: Fig 68: Système de chauffage : Co-génération

1. Conduit de cheminée 2. Réseau électrique 3. Compteurs (entrée/sortie) 4. Électricité 5. Unité de déconnexion automatique 6. Alternateur 7. Chaleur pour l’eau chaude sanitaire

8. Unité de production chaleur 9. Unité production électricité 10. Charbon de bois 11. Unité de gazéification 12. Séchage 13. Copeaux de bois 14. Nettoyage bois gaz multi-étages

La capacité de l’unité de cogénération était de 726’000 kWh d’électricité par an et l’unité faisait économiser en définitive 326 tonnes de CO2 à la production électrique nationale. Malheureusement ce système est tombé en panne et l’entreprise qui l’opérait a fait faillite.

5.3. Eau et déchets

82

RÉCUPÉRATION D’EAU DE PLUIE:

SYSTÈME DE RECYCLAGE DES DÉCHETS:

Il est prévu que 18% de la consommation quotidienne de BedZED provienne de l’utilisation de l’eau de pluie, collectée des toitures et stockée dans d’immenses cuves (1.12m de diamètre) placées sous les fondations. Cette eau passe à travers un filtre nettoyeur avant d’arriver aux cuves; elle est ensuite distribuée à l’aide de pompes pour alimenter les chasses d’eau et pour arroser les jardins. Incorporation de graviers dans le revêtement de la surface des parkings, afin de minimiser le ruissellement des eaux. Les eaux d’écoulement des toits, des rues et des trottoirs sont drainées par une rigole spécialement conçue pour une parfaite intégration dans l’environnement.

Un système de recyclage à été prévu, chaque appartement est équipé de bacs à 4 compartiments intégrés sous l’évier : Verre, Plastique, Emballages et Déchets biodégradables Dans l’objectif de compléter les équipements de recyclage existants, un dispositif de compostage des déchets organiques a été mis en place, pour l’usage postérieur dans le jardinage.


Fig 69: Système de récupération et recyclage d’E.P

5.4. Transport Parkings à vélo et des pistes cyclables prévus jusqu’à Stutton Club de location de voiture encourage le choix d’une voiture partagée (car sharing) et l’utilisation de voiture électrique.

Chemins bien éclairés et surveillés. Accessible aux PMR. Fig 70: Ruelle de circulation douce Cœur du quartier libre sans voiture,. rues dotées de ralentisseurs. Environnement sécurisant.

83


6. Conclusion POINTS FORTS: • Tracé du site : La distribution des bâtiments sur le site a été conçue afin de maximiser la disponibilité d’irradiationsolaire. • Conception de la forme et la façade : La forme construite est compacte et l’enveloppe est très bien isolée en minimisant les ponts thermiques, par contre les façades orientées au sud ont été conçues pour maximiser l’utilisation de tout le rayonnement solaire disponible. • Récupération de la chaleur : Un système de ventilation naturelle innovateur avec un échangeur de chaleur intégré minimise les pertes de chaleur pendant le processus. • Approvisionnement de l’énergie : Des panneaux photovoltaïques ont été intégrés sur les serres orientées au sud. • Utilisation de l’eau : Utilisation efficace de l’eau (toilettes, douches, robinets, pré-équipement d’appareils à faible consommation d’eau). L’eau de pluie est récupérée pour arroser les jardins et alimenter les chasses d’eau. • Traitement de déchets : Chaque appartement est équipé de bacs à plusieurs compartiments pour encourager le recyclage. • Proximité des équipements : la proximités des équipements de premières necessités, commerces ainsi que des bureaux et est point important à retenir et mettre en pratique.

Fig 71: Vue aérienne du quartier Bedzed

84


85


BO01 Malmö, Suède

Fig 72: Perspective intérieur du quartier Bo01

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Fig 73: Vue panoramique sur Bo01

25

HA SURFACE

2000

HAB

1303

LOGEMENTS

70

HAB/ HA DENSITÉ

Bo01 (Bodde 2001) est un projet de transformation d’anciens docks en quartier, qui intègre logements, postes de travail, commerces et éducation; c’est le point de départ d’une vaste opération de réhabilitation du port situé à l’ouest de la gare de Malmö, dans le cadre de «2001 European Exhibition », une exposition consacrée à la ville du future.

Programme Locatif , commerces et bureaux, lieux d’activités sociales, éducatives, culturelles, ludiques. Un Village européen, composé d’une quinzaine d’habitations, chacune réalisée par un pays d’Europe.

87


Fig 74: Vue aérienne sur Bo01 et «Turning torso»

88

88


1. Situation Bo01 se trouve à Malmö en suède à 3 km du centre ville sur ancienne friche industrielle (Västre Hamnen). Le quartier est entouré à l’ouest par la mer (détroit d’Oresund) et à l’est par le canal le séparant du reste de Vastra Hamnen (port de l’Ouest), le nord été transformé en parc ouvert sur la mer et le sud est le lieu de la jonction avec la ville et avec le parc le plus fréquenté de Malmö. L’accès piéton est valorisé par un cheminement vert longeant un canal menant jusqu’à la mer et ouvert de l’autre côté sur les activités et commerces annexes aux quartier (crèche, école, supermarché).

1990 - Effondrement de l’économie 1992/1994 - La perte de 1/3 des emploies 1995 - Processus de planification urbaine 1998/2001 - Mise en place d’un programme environnemental La municipalité décide de profiter de se traumatisme pour transformer Malmö en une ville postindustrielle modèle en termes de développement durable. 2001 - l’exposition européenne

Fig 76: Plan masse de Bo01

Fig 75: Emplacement du quartier

2.Programme Bo01 est composé: • Habitats en location • Commerces et bureaux. • Lieux d’activités sociales, éducatives, culturelles, ludiques. • Un village européen, composée d’une quinzaine d’habitations, chacune réalisée par un pays d’Europe.

89


Fig 77: Plan masse

3. Plan masse

90


3.1. Disposition des bâtiments Un master plan conçu par la ville de Malmö, organise l’implantation des différents habitats selon leurs dimensions. Ainsi, de grands immeubles font face à la mer et protègent de ce fait le cœur du quartier des vents violents provenant du large.

Cet aménagement supprime les effets «Venturi» dans les rues et ruelles. En terme de densité, les objectifs du quartier sont d’accueillir 122 personnes à l’hectare, soit 72 logement pour 216 pièces habitables.

Fig 78: Implantation des bâtiments dans le quartier

91


4.Concept Énergétique: L’objectif d’approvisionnement est d’utiliser 100% d’énergies renouvelables locales, avec une limite de consommation, selon la charte de qualité, de 105 KWh par m² et par an, soit 50% de réduction par rapport aux autres logements à Malmö.

4.1. Réduction des besoins thermiques - électriques Le potentiel géothermique des eaux souterraines: Utilisé pour le chauffage et la climatisation: • En été la chaleur est stockée jusqu’aux périodes d’hiver. Le système de stockage saisonnier située à 90 m sous terre dispose de 5 puits et permet d’alimenter le réseau de chaleur du quartier avec 4000 MWh, avec l’aide d’une pompe à chaleur. • En hiver l’eau froide est stockée dans le réseau de froid et distribuée pour alimenter les systèmes de climatisation en été.

Fig 79: Système de distribution de Malmö

92

La production de chaleur est basée: • 80% sur la géothermie et biogaz issu des déchets et des boues des stations d’épuration • 15% sur l’énergie solaire. La production d’électricité: • ÉOLIENNE: Sa production annuelle est estimé à 6.3 millions de Kwh ce qui suffit amplement aux besoins propres du site Bo01 (consommation des ménages, pompes à chaleur et station de recharge pour véhicules électriques). Éolienne de 2 MW 15% solaire 85% pompe à chaleur (¾ Aquifères) (¼ Eau de mer)


• CAPTEURS SOLAIRES ET PV: les capteurs solaires* fournissent le complément de chaleur nécessaire au chauffage et à la production d’eau chaude sanitaire des bâtiments: • 1400 m² installés sur 10 bâtiments , dont 1200 m² de plans vitrés et 200 m² de capteurs sous vide. • 120 m² de toits photovoltaïques*, placés en saillie pour faire office de pare-soleil, installés sur un bâtiment, avec une production de 5000 KWh.

1400 m² C.S

Fig 80: Système d’énergie renouvelable de Malmö

120 m² PV

*Les capteurs solaires: Transforment le rayonnement solaire en chaleur. *Le panneau photovoltaïque: Produit de l’électricité à partir des rayons du soleil.

93


4.2. Gestion des eaux et des déchets a. Eaux usées: Traitées pour extraire les composantes phosphorés qui seront convertis en engrais, et épandus sur des champs à la sortie de la ville et ainsi éviter les transports pour se faire livrer d’autres engrais

b. Eaux pluviales: Les eaux pluviales sont évacuées progressivement grâce à des toitures végétalisées puis collectées dans des rigoles qui rejoignent un canal à ciel ouvert. Les toits végétalisés retardent le ruissellement des eaux, ce qui réduit les risques d’inondation. et forment un isolant supplémentaire.

Fig 82: Système de recyclage de l’eau c. Déchets: Système d’aspiration des ordures. Vide ordure connecté à la décharge de la ville. Les résidents ont accès au vide-ordures directement dans leur immeuble, à travers un tuyau débouchant. Le traitement des boues d’épuration et des déchets organiques permettent d’obtenir des amendements pour le sol (compost).

Fig 81: Système de Recyclage des déchets de Bo01

94


Fig 83: Concepts énergétiques utilisé à Bo01

4.3. Transport A. VÉHICULES ÉLECTRIQUES: Un pool de voiture électriques est mis à disposition des résidents pour leurs déplacement dans le centre ville. A proximité, une station fournit du biogaz et des prises de recharges rapide pour véhicules électriques. Fig 84: Station de recharge de voitures électriques B. LIMITER LE TRAFIC DES VÉHICULES: Dans le quartier, les rues intérieures sont majoritairement piétonnes et de nombreuses pistes cyclables traversent le quartier, incitant ainsi fortement les habitants à utiliser leur véhicules au minimum. Des bus électriques sont aussi à disposition des habitants. Pour les places de parking, la priorité est accordée aux véhicules électriques.

Fig 85: Circulation douce à l’intérieur du quartier

95


Accès toléré aux voiture (pour les résidents) Accès autorisé aux voitures

Arrêts de bus

Interdit aux voitures (promenades et espaces verts)

Fig 86: Système de circulation à l’intérieur du quartier

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4.4.matériaux et sols • Les matériaux choisis ne doivent pas faire partie de la liste des substances interdites par l’inspection nationale des produits chimiques, comme le PVC par exemple. • Les matériaux choisies doivent si possible être assorti d’une Analyse de cycle de vie. • Ils ne doivent pas altérer la qualité de l’eau, qu’elle soit potable, usée ou pluviale. (Cuivre interdit pour les canalisations et les gouttières) • Ils doivent répondre aux exigences de meilleur rendement énergétique de bâtiments.

• A certains endroits, il y avait une grande concentration de matériaux toxiques et environ 10’000 tonnes de gravats ont été déplacées. La terre creusée a subie une batterie de tests; près de 75 % ont pu être réemployés directement sur place.

4.5.biodiversité La nature est présente dans tout le quartier. Une flore riche et variée se trouve dans les parcs, dans les jardins des résidences, dans les rues et les places, représentant une grande diversité d’espèces biologiques. Les toits verts se posent sur presque tous les bâtiments, une couche imperméable efficace qui permet le drainage de l’eau de pluie. Fig 87: Présence de la nature dans le quartier

Fig 88: Vue aérienne du quartier Bo01

97


5.Conclusion POINTS FORTS: Écologie Urbaine: Un système d’aspiration des ordures transporte les déchets organiques des petits collecteurs décentralisés jusqu’aux points de collecte principaux. Les déchets organiques provenant du traitement des eaux usées et du tri des déchets sont compostés. Ce dernier est utilisé à la fois dans le circuit de chauffage urbain et comme carburant automobile. Drainage des eaux de pluie: L’eau de pluie est directement déversée dans la mer, évitant les conséquences énergétiques d’une pompe et d’un traitement dans une unité centralisée. L’écoulement de l’eau de pluie a été bien conçu au niveau architectural et bien intégré à l’urbanisme du quartier à travers de canaux, rigoles et bassins. Biodiversité et paysage: Un ensemble de 35 «points verts» ont été établis pour encourager la biodiversité au sein du quartier. Chaque constructeur devait inclure au moins 10 de ces points dans leur projets. Cette initiative plus le concept paysager général ont promu un environnement urbain riche en flore, faune et pléthore. Énergie renouvelable: Atteindre une autonomie énergétique par biais des systèmes photovoltaïque, éolienne et capteurs solaires. Transport: Promouvoir les déplacement doux, et prévoir des zones de recharge pour les voitures électriques. Matériaux: Utilisation de matériaux respectueux de l’environnement. Mettre en œuvres les techniques développées pour la production de l’énergie, gestion des déchets et des eaux. Fig 89: Perspective intérieur du quartier Bo01

98


Fig 90: Perspective intĂŠrieur du quartier Bo01

99 99


100

Fig 91: Perspective intĂŠrieur du quartier les passerelles

Les passerelles Haute savoie, France


Fig 93: Perspective sur le quartier les passerelles

6,5

HA SURFACE

30%

LOG. SOCIAUX

606

LOGEMENTS

3

HA ESPACE VERTS

Les passerelles Une ancienne papeterie Livraison à partir de 2015

un quartier aux espaces verts structurants et de qualité (3 hectares d’espaces plantés). La présence maîtrisée de la voiture (1 seule voirie) et les nouvelles circulations douces qui maillent le quartier à son environnement proche offriront aux logements un cadre de vie de qualité, ouvert sur la ville. Un quartier mixte et diversifié (logements sociaux, privés et commerces). Une architecture innovante et respectueuse du site et des contraintes environnementales

Fig 92: Image de synthèse du quartier les passerelles

101


1. Situativon UNE FRICHE INDUSTRIELLE SUR UN LIEU D’EXCEPTION Le site est une friche industrielle (anciennes papeteries) au cœur de l’agglomération d’Annecy. Il bénéficie d’un certain nombre d’atouts pour l’aménagement d’un écoquartier : • Le centre-ville à proximité immédiate offre de nombreux services et commerces,. • Le Thiou qui traverse le quartier offre des espaces de nature avec des berges accessibles et des cheminements pour les modes actifs, • L’héritage industriel offre un potentiel de valorisation du patrimoine avec des bâtiments réhabilités pour accueillir de nouveaux équipements.

2. Programme le site est constituer de deux rives: rive gauche et rive droite. Rive gauche: • Logements et habitations Rive droite: • École • Commerces • Marché • Restaurants • Pôle culturel • Médiathèque • Centrale hydroélectrique.

Fig 94: Situation du quartier

Fig 95: Programme du quartier

102


3. Circulation

Fig 96: Circulation à l’intérieur du quartier Le quartier est prévu pour être principalement piéton et cyclable : de nombreux cheminements adaptés aux personnes à mobilité réduite, une nouvelle piste cyclable sur l’Avenue de la République, et une nouvelle passerelle sur le Thiou. La seule rue ouverte aux véhicules motorisés est traitée comme une « zone de rencontre » (vitesse limitée, priorité au piétons, etc.). Pour assurer une offre alternative à la voiture

particulière, le quartier est largement desservi par le réseau de bus (5 lignes qui relient toutes les principales centralités urbaines de l’agglomération d’Annecy, dont une ligne à haut niveau de services). Les locaux vélos ont été largement dimensionnés mais ils ont surtout été conçus pour garantir un grand confort aux usagers, directement accessibles en pied d’immeuble depuis les halls d’immeubles et éclairés naturellement.

Fig 97: Organisation du quartier

103


4. Trame verte et structuration

Fig 98: Trame verte et structuration du quartier La trame verte: sert de support aux déplacements doux, traite les bords des berges et minimise l’exposition des bâtiments aux nuisances sonores des espaces publics (rue de la république). Elle crée un environnent propice à une vie sereine. L’espace vert compte 3Ha du projet la structuration de l’urbanisme du site dégage des espaces battis avec des bâtiments qui se différencient selon l’orientation et non batis qui favorisent les vues sur le site

Fig 99: Les différentes résidences

104


5. Espaces partagés Fig 100: Image de synthèse

Le projet présente une programmation de logements équilibrée et variée favorable à la mixité sociale du quartier (accession/location sociale, taille des logements, typologies de logements sociaux, etc.). Mais pour renforcer encore plus le lien social, le projet prévoit des espaces mutualisés à l’échelle des îlots de logement avec des terrasses partagées en toiture,

des salles de réception en rez-de-chaussée sur les espaces verts de cœur d’îlot. Des services de proximité de type accueil/conciergerie sont également prévus.

Fig 101: Perspectives intérieurs du quartier

Fig 102: Image de synthèse

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6. Conclusion POINTS FORTS: Trame verte: Structuration de l’espace urbain selon une trame verte, importance de la végétation. en créant des promenades, des espace de partage pour les habitants et favorisé une mixité sociale. Intégration au site: une bonne intégration au site en privilégiant les vues sur la rivière et en créant un écran végétale contre les nuisances extérieur au quartier. Orientation des bâtiments: Le projet a été défini selon des principes de conception permettant d’optimiser l’ensoleillement, avec un travail sur les formes urbaines et la répartition des logements. Les bâtiments en escalier s’insèrent dans la topographie du site, les logements bénéficient d’une multiplicité d’expositions (aucun logement n’est mono-orienté au Nord), de cônes de vue sont préservés, et chaque logement a sa propre terrasse ou jardin. Le projet met l’architecture bioclimatique au service du confort des usagers. Transport: promouvoir les déplacement doux. Donner de l’importance à l’intégration au site et promouvoir les espace de rencontres et promenade à l’intérieur du projet afin de renforcer les liens sociaux

Fig 103: Perspective sur le cercle de l’eau

106


107 107

Fig 104: Perspective intĂŠrieur du quartier


TROISIÈME PARTIE: PROJET

6


DANS CETTE PARTIE NOUS ALLONS PRÉSENTER: 1. Une analyse du terrain et de la zone d’intervention 2. Le programme et organigramme 3. Les concepts et intentions

109


I. Zone d’intervention

Fig 105: Situation de Menzel Bourguiba

1. MENZEL BOURGUIBA La naissance de la ville de Ferryville a commencé par la construction de l’arsenal de Sidi Abdallah (devant servir d’abri pour les vaisseaux de combat et ceci dans la région entre les deux lacs (l’Ichkeul et Bizerte). C’est en 1897 que le gouvernement français a décidé de construire l’arsenal sur ces terres, c’est la Société immobilière nord-africaine qui tracera les plans de la future ville à laquelle le principal actionnaire, Joseph Décoret (1862 – 1899), souhaitait donner son nom. Mais le résident général de l’époque imposa le nom de Ferryville en hommage à Jules Ferry. Apres le dépôt des plans de la ville à l’administration des travaux publics de la Régence, celle-ci se réserva l’emplacement de tous les bâtiments publics : école, poste, marché, église, etc. La construction de Ferryville, ville nouvelle, et la construction de l’arsenal ont commencé donc vers 1898. Les deux vont d’ailleurs se développer en parallèle et s’alimenter l’une l’autre : au début on a besoin d’ouvriers pour construire la ville et les bâtiments de l’arsenal, ensuite on construira des habitations pour les ouvriers de l’arsenal.

110

Fig 106: Vue aérienne de Ferry ville


Fig 107: Carte de la zone de Bizerte-Ferryville La zone de sécurité de Bizerte. Plan annexé à la convention du 3 juin 1955

1.1. LE CADRE PHYSIQUE: Autrefois, la commune de Menzel bourguiba s’étendait à l’ouest jusqu’aux berges du lac Ichkeul et englobait la zone de Tinja. Pour des fins administratives et pour une meilleure gestion de la croissance urbaine, Tinja et Menzel Bourguiba ont été subdivisées en deux communes distinctes qui constituent néanmoins une même entité urbaine. Cette entité urbaine est située dans un ensemble naturel délimité par: Deux grandes étendues d’eau: le lac de Bizerte à l’est et le lac d’Ichkeul à l’ouest. L’ouest Tinja, au nord d’une zone de relief et au sud le «Jbel Larbaine»

1.2. ÉTALEMENT URBAIN: L’extension urbaine de la commune s’effectue suivant une direction Sud. Cette orientation est imposée par les obstacles naturels à savoir, les berges du lac de Bizerte et du lac d’Ichkeul, la zone militaire au nord et la commune de Tinja à l’ouest. La commune connait un développement important, qui du fait de la rareté des possibilités d’extensions urbaines de la ville, crée un conflit permanent d’occupation entre les différentes fonctions. Ce conflit est accentué par les contraintes liées aux installations militaires..

111 111


Limite du PAU 1900 1950 2019

Fig 108: Schéma de l’extension urbaine depuis 1900 à aujourd’hui On constate d’après ce schéma que les communes de Tinja et de Menzel bourguiba s’étendent principalement au sud en dépit des terres agricoles qui sont en cours de déclassement. La valeur croissante du sol urbain: Menzel bourguiba compte aujourd’hui plus de 65.000 habitants sur une superficie de 1600 ha. Tinja compte plus 21.000 habitants aujourd’hui.

Fig 109: Graphe de la croissance urbaine

112


2001

2019 2011

Fig 110: Étalement urbain de Guengla

113 113


Fig 111: Situation du site par rapport à la ville

II. Présentation du terrain

Le site se trouve dans la zone de Guengla qui appartient à la commune de Tinja. Bordé par le lac de Bizerte au nord-ouest. Situé à 9min en voiture du centre ville de Menzel Bourguiba. Le quartier est une zone agricole en cours de déclassement. Entouré de quelques équipements de proximité: • Un lycée • Une école (fermée) • Une mosquée • Quelques commerces de proximité • Une aire de jeu fermé cause d’insécurité La zone résidentielle est constitué Logements individuels et d’habitats sociaux. Surface du terrain 10Ha

114


Fig 112: Extrait du PAU de la commune de Tinja La zone UA1 présente des logements sociaux: • Typologie : Logement social en bande. • Densité: 90 Logements à l’hectare. La zone UA2 présente des logements individuels: • Typologie: Logements individuels isolé. • Densité: 25 logements à l’hectare.

Espaces verts École Logements sociaux Équipements éducatifs Mosquée Cimetière chrétiens

115 115


1. Motif de choix:

2. Contraintes et Potentialité du site:

• Un terrain déjà déclassé, mais encore non urbanisé. • Accessibilité urbaine convenable. • Créer un prototype de projet en Ex nihilo qui respecte les différents aspects du développement durable.

• Le site présente une pente douce en direction du Nord • Desservie par les transport en communs • Proximité du lac de Bizerte • Proximité du centre ville de Menzel Bourguiba et celui de Tinja • Vue panoramique sur la Montagne d’Ichkeul • Accessible par une voie principale

3. Accessibilités: Le terrain est accessible de Tinja par l’avenue de Mongi Bali, et du centre ville par l’Avenue 18 Janvier 1952. Le site est facile d’accées par la voix principale (20m) qui organise l’espace urbain. Il est accésible en transport en commun (bus) de Tinja et le centre ville de Menzel bourguiba. Accès principal

Lac de Bizerte

Accès secondaire

Vers centre ville

Vers Tinja

Fig 113: Accessibilité au site

116


4. Photos réelles :

5 6 3 2

1 1

2

Arrêt de bus

4

Avenue principale

4 3

Accès au site à coté du lycée

5

Vue sur la colline de Sidi Yahya

Perspective à l’intérieur du terrain

6

Vue sur la montagne d’Ichkeul

117 117


5. Topographie:

Terrain d’intervention Circulation véhiculaire Fig 114:3D du terrain d’intervention

Fig 115: Coupe Nord-Sud sur le terrain Le terrain est en pente douce d’une valeur de 2% en direction Nord, comme le montre la coupe cidessous. Cette pente nous aidera dans collecte des eaux pluviales naturellement.

Fig 116: Dimension du terrain

118


III. Programme et Organigramme Après l’analyse des 3 projets de référence ainsi que les recherches effectuée nous avons essayé de dégager un programme adéquat pour notre écoquartier. Un programme adapté à la population projeté.

1. Organigramme:

119 119


2. Programme

LOGEMENTS :

Des logements pour une densité de 60 log/Ha Différentes variétés d’habitations: S+1, S+2, S+3 et duplex en moyen standing. 20% logements sociaux Superficie totale de 9,2 Ha Parkings extérieurs Local gestion du quartier

TRAVAIL

Bureautique

ESPACE SOCIOCULTURELS:

120

SALLE DE SPORT

Accueil + Administration Vestiaire H/F Salle de Musculation Salle de cardio Salle RPM Infirmerie Sanitaires

SQUARE

Espace de jeux Espace de rencontre Piste cyclable Parcours de santé Jardin Espaces cultivés

COMMERCES

Boulangerie Épicerie Boutique Pharmacie

100 m² 50 m² 200 m² 40 m² 50 m² 20 m² 25 m²


ÉQUIPEMENTS ÉDUCATIFS ÉCOLE PRIMAIRE ET CRÈCHE

Accueil Salles de classes Sanitaire élèves Sanitaire Adultes Bureau de direction Dépôt Local matériel d’entretien Vestiaire Espace de repos Espace de service Réfectoire Bibliothèque Infirmerie Secrétariat Logement gardien Salle informatique Salle de science Salle des professeurs

100 m² 50 m² 25 m² 15 m² 15 m² 30 m² 25 m² 25 m² 100 m² -100 m² 75 m² 15 m² 12 m² 12 à 25 m² 50 75 12 à 20 m²

RÉGLEMENT D’URBANISME PROJET ZONE UA2 COS CUF HAUTEUR MAXIMALE

0,5 1 11 m

121 121


III. Concept et intentions 1. Intentions générales CONCEPTS ENVIRONNEMENTAUX

Organiser le quartier autour d’espaces verts structurants Utiliser des matériaux respectueux de l’environnement Création d’espaces verts Recyclage et compostage des déchets Recyclage et réutilisation de l’eau

CONCEPTS SOCIALES

Des espaces publics structurants qui créent de nouveaux usages dans la ville. Favoriser la circulation douce (piste cyclables, allées piétonnes) Un quartier mixte et diversifié (logements, sociaux, privés et commerces).

CONCEPTS ARCHITECTURAUX

Orientation des bâtiments Nord-Sud Favoriser la ventilation naturelle Créer un centre de vie Autonome Emploi de formes d’habitat dense pour avoir Une densité optimale S’inspirer de l’architecture méditerranéenne Créer des perspective urbaine Opter pour une typologie architecturale qui préserve l’intimité de ses occupants

Le projet d’écoquartier est, en premier lieu, un projet écologique, qui intégrer une démarche environnemental et se conforme au cibles HQE®. Notre projet doit être à l’image de la population qui y vie, Un quartier à l’échelle humaine, attractif où il fait bon vivre.

122


2. Concepts: 2.1. Esquisses La coulée verte est un élément structurant du quartier, toutes les entités s’organisent autour d’elle.

Esquisse 1 : La coulé verte relie les différents équipements et commerces du quartier

Des percés véhiculaires traversent les zones résidentielles

Équipements et commerces Percées véhiculaires Zones résidentielles Coulée verte

Fig 117: Première esquisse Dans cette première esquisse nous avons voulut créer un événement au début de chaque ramification de la coulée verte en y implantant les commerces et les équipements. Les 3 grandes zones résidentielles sont quant à elles organisé de part et d’autre du quartier. Dans cette esquisse les habitations ne profitent pas pleinement de la coulée verte et de ses bienfaits. L’emplacement des équipement et commerces crée un obstacle visuel.

123 123


Esquisse 2 :

Zones résidentielles Coulée verte

Équipements et commerces Fig 118: Deuxième esquisse

Dans cette Deuxième esquisse l’espace vert traverse le quartier en diagonale afin de faire profiter les habitations des bienfaits de la nature. Les zones résidentielles contiennent des patios végétaliser qui jouent un rôle de décompression. Les équipements et commerces sont implanter au début et à la fin de la coulée verte. L’emplacement des équipements et commerces crée un obstacle visuel. Les ramifications de la zone verte reste insuffisant et ne permettent pas une desserte fluide.

124


Esquisse 3 : Commerces et bureaux Habitations Circulation à l’intérieur du quartier Espace centrale Équipement éducatif Coulée verte Fig 119: Esquisse conceptuelle de l’organisation du quartier

Fig 120: Troisième esquisse Cette organisation nous permet de créer quatre zones d’habitations distinctes et ainsi de profiter le plus de la zone verte. Cette forme souple crée un dynamisme et une fluidité à l’intérieur du quartier.

125 125


2.2. Déplacement à l’intérieur du quartier: 2.2.1. Circulation douce:

Circulation piétonne et cyclable pour les résidents Circulation piétonne et cyclable pour le publics Fig 121: Circulation douce à l’intérieur du quartier Une circulation douce entre les différentes entités du quartier, publics et privées. Des pistes cyclables seront aussi à prévoir en périphérie du quartier.

126


2.2.2. Circulation véhiculaire

Circulation véhiculaire P

Parkings extérieurs Fig 122: Circulation véhiculaire

Une circulation véhiculaire en périphérie du quartier pour les transport hors du quartier et en cas de non disponibilité du transport en commun et cela afin de garantir une bonne qualité de l’air à l’intérieur du quartier. Des parkings sont prévu à la périphérie du quartier pour les résidents ainsi que les visiteurs,ils sont végétalisé et protéger d’une pergolas avec des panneaux photovoltaïque pour éclairé les espaces publics.

127 127


Fig 123: Voie de 20m projeté au sud du quartier Des accès sont prévus en cas d’urgence pour les pompiers ainsi que les services de sécurité. Les voies en périphérie sont aussi végétalisé et protéger avec des arbres.

Fig 124: Importance de la protection végétale contre le soleil

128


2.3. Organisation fonctionnelle du quartier

Fig 125: Organisation fonctionnelle du quartier Protection végétale

Zone public

Équipement éducatif

Zone résidentielle

Commerces et bureaux

129 129


P P

P

P

P

Fig 126: Troisième esquisse Circulation cyclable Circulation véhiculaire

Circulation public

Commerces et bureaux

Circulation privé

Agriculture urbaine École et crèche Espace de rencontre et aire de jeux P

130

Circulation piétonne :

Parking


L’espace urbain du quartier est organisé autour d’une coulée verte structurante. Cette coulée verte contient les espaces publics tel que les espaces de jeux, square, espaces de rencontres ainsi que des kiosques. Cette coulée verte crée une séparation entre l’espace public et l’espace résidentiel. Les commerces et bureaux sont prévus à la périphérie du quartier pour éviter les nuisances et pour facilité les livraisons. Une protection végétale est prévus contre les vents dominants au Nord-Ouest du quartier. L’école sera placé au Sud-est du quartier, sur la voie principale desservie par les transports en communs

2.4. Typo-morphologie du quartier: Nous avons opté pour deux typologie distincts qui nous permettrons d’avoir une densité optimale tout en gardant une intimité aux habitants. Ces deux typologie sont: • L’individuelle en bande • L’individuelle Semi-collectif La morphologie urbaine du quartier est organisé selon une coulée verte qui organise l’espace urbain. Et des voies hiérarchisé : Publics, Semi-privées, privées.

Fig 127: 3D conceptuelle de la typologie en bande

Fig 128: 3D conceptuelle de la typologie semi collectif

131 131


S+1 S+2 S+3 Circulation verticale

Fig 129: AxonomĂŠtrie de la disposition des appartements semi-collectifs

Esquisse formelle des habitations semi-collectifs

132


2.6. La bioclimatique: Il faut prendre en considération l’orientation et faire une conception qui tient compte des principe de l’architecture bioclimatique. Appliquer les stratégie du chaud (en hiver) et les stratégies du froid (en été). En Tunisie Nous avons de grand écarts de température entre l’hiver et l’été. Nous devons nous protéger en été et maximiser la captation de l’énergie solaire en hiver. 2.6.1. Stratégie du chaud: En hiver on doit capter le maximum de chaleur pendant la journée pour qu’elle soit réutiliser le soir, et cela en créant de grande ouverture vitré au sud, évité les masques et ombres portées et opter pour des pièces de vie au sud et des pièces de services au nord.

Fig 130: Schéma de stratégie du chaud

N

Fig 131: Schéma de l’orientation des plans pour un meilleur gain

133 133


Cui

SDB

Ch

Ch Ch

Fig 132: Dispatching du plan d’un appartement S+3

Fig 133: Dispatching du plan d’un appartement S+2

134


Cui

Salon

Fig 134: Dispatching du plan d’un appartement S+1 2.6.2. Stratégie du froid: La stratégie du froid consiste à se protéger du rayonnement solaire pendant la journée, par des brises soleils Horizontaux au Sud et des brises soleils verticaux à l’Est et à l‘Ouest, mais aussi par des arbres à feuilles caduques. Il faut aussi ventilé le bâtiment naturellement (ventilation transversale, et ventilation verticale)

Fig 135: Schéma de stratégie du froid

135 135


Fig 136: SchĂŠma de ventilation verticale

Fig 137: SchĂŠma de ventilation transversale

136


2.6.3 Système d’isolation thermique et acoustique végétalisé

en béton

Fig 138: Principe de toiture végétale Il consiste à recouvrir les toits des bâtiments d’un substrat végétalisé. • Isolation thermique accrue : fraicheur en été, douceur en hiver (réduction du stockage thermique et réverbération en zone urbanisée en été, création de zone d’évapotranspiration). • Isolation phonique accrue contre la pluie, la grêle et les bruits extérieurs • Protection accrue de l’étanchéité • Diminution de l’imperméabilisation des surfaces urbaines • Amélioration de la qualité de l’air • Meilleure gestion de l’eau : ralentissement de l’écoulement des pluies, récupération de l’eau, ... • Maintien de la biodiversité et meilleure intégration paysagère La couche de substrat agit comme isolant thermique, ce qui nous permet d’économiser en chauffage en hiver et air conditionné en été. Sur un toits plat noir, la température grimpe jusqu’à 70°C en été contre environ 37°C pour un toits végétalisé.

2.7. Gestion des eaux pluviales: Le quartier est conçu de façon à ce qu’il possède un minimum de surface impérméables afin de collecter le maximum des eaux pluviales et minimiser le risque des inondation. Un système de bâche à eau à été prévu pour l’irrigation des espaces publics et des jardins potager.

137 137


2.7. Gestion et production de l’énergie: Des systèmes de production d’énergies sont prévu dans le quartier et cela pour produire une énergie propre et réduire l’impacte sur l’environnement: Des panneaux photovoltaïque sur les toitures des bâtiments Des système d’éclairage extérieur LED doté de P.V pour limité la consommation d’énergie. Des éoliennes verticale pour l’éclairage extérieur et les espaces communs.

2.8. Gestion des déchets: La gestion des déchets joue un rôle important dans la stratégie de protection de l’environnement et de la vie humaine. On a opté pour deux techniques de gestion: • Le compostage: qui consiste recycler les déchets organiques tel que les épluchures, thé, café, coquilles d’œufs... Ce compostage permet de recycler 30% des déchets, le compost obtenu sera utilisé dans le quartier sous forme d’engrais pour les jardins potager. • Le tri: des poubelles de tri sélectif de petite capacité seront installer à l’intérieur du quartier et d’autre de grande capacité dans la périphérie pour qu’elles soient accessibles aux camions poubelles.

2.8. Gouvernance: Le quartier est gerer par un syndic qui se compose des habitants du quartier, pour cela un local de gestion de quartier est prévu.

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Écoquartier Guengla LE BILAN

139 139


MÉTHODES MISES EN OEUVRE DANS LE MODÈLE D’AMÉNAGEMENT PROPOSÉ: ÉCO-QUARTIER GUENGLA Social • Des habitations à l’image des habitants, qui préservent l’intimité tout en gardant un lien social étroit. • Présence d’espaces communs de partage et de convivialité qui préserve le lien social. • Diversité des logements ce qui crée une mixité sociale. • Des déplacements doux à l’intérieur du quartier (pistes cyclables et piétonnes) qui jouent le rôle d’espaces de partages.

Environnemental Qualité de l’air: • Une grande coulée verte traverse tout le quartier (1,5 Ha d’espace vert) • Transport durable: réduction de l’émission de gaz toxique (CO2), pas de circulation véhiculaire à l’intérieur du quartier. • Matériaux écologiques • Utilisation de méthode de transport doux Énergie: • Production des besoins en électricité par l’énergie renouvelable par un système de P.V sur les toitures des bâtiments et les parkings ainsi que des éoliennes verticales pour l’éclairage extérieur. • Une bonne isolation thermique, ainsi qu’un bon traitement des pont thermiques afin de minimiser les déperditions en optant pour un système de double vitrage au niveau des ouvertures, de la végétation au niveau des toitures, des murs à forte inertie thermique et une architecture méditerranéenne. • Une organisation des espaces en prenant en considération l’orientation et opter pour une conception bioclimatique. Éco gestion de l’eau: • Collecter les eaux pluviales dans les bâches à eau afin de les réutiliser dans l’arrosage et l’irrigation des espaces verts et dans les jardins potager. • Minimiser le débit de ruissellement. Déchets • Une bonne gestion des déchets et cela par le compostage et le tri.

Économique • Création de commerces et bureaux • Opter pour des énergies plus propres qui nous permettent de minimiser la consommation en énergie et en conséquence le coût. • Bien isolé les bâtiments et utilisé les techniques de conceptions bioclimatique.

140


AVANTAGES PAR RAPPORT AU MODÈLE D’AMÉNAGEMENT EXISTANT

Social • • • •

Renforcer les liens sociaux entre les habitants. Création d’une mixité sociale. Solidarité, convivialité et participation Mixité fonctionnelle

Environnemental • • • • • • • • • •

Assurer une bonne qualité de l’air à l’intérieur du quartier. Utilisé une énergie plus propres, respectueuse de l’environnement. (Énergie solaire et éolienne) Préservation du sol et de la biodiversité Minimiser au maximum la consommation de la l’énergie. Minimiser les risques d’inondation. Recyclage des eaux de pluie. Minimiser la consommation des eaux potables. Valorisation des déchets. Réduire la quantité des déchets. Aliments locaux et écologique

Économique • Création d’emplois. • Des économies au niveau de la consommation de l’énergie. • Consommation et production responsable

141 141


Conclusion générale: Aujourd’hui nous somme au prémisse d’un changement radicale au niveau de notre vie quotidienne, face au changement climatique tous les domaines sont touché. Un nouveau mode de développement de nos villes s’avère urgent afin de protéger le monde qui nous entoure et vivre en harmonie avec la nature. L’espace urbain et architecturale sont l’une des principales cibles du changement écologique. Il faut favoriser l’émergence une nouvelle façon de concevoir, construire, faire évoluer et gérer la ville . A travers ce mémoire, nous avons essayer de concevoir un projet pilote, qui traite une nouvelle approche de l’urbanisation en Tunisie, une urbanisation plus respectueuse de l’environnement et de ses habitants . Ce projet d’écoquartier respecte la démarche du développement durable en s’appuyant sur ses trois piliers à savoir la dimension environnementale qui se traduit par l’utilisation d’énergies plus propres et plus respectueuses de l’environnement, la collecte et le recyclage des eaux pluviales, la protection de la biodiversité par l’utilisation de la végétation à l’intérieur du quartier ainsi que la valorisation des déchets et privilégié les transport doux, la dimension sociale par la création d’espace de rencontre et de convivialité afin renforcer le liens sociale, la création d’emplois à l’intérieur du quartier ainsi que la création d’une mixité sociale à travers une diversité de logements privés et sociaux. Ces deux dimensions génèrent des avantages économiques, tel que la diminution des coûts des facture énergétique et la création d’emplois. Cet écoquartier intègre aussi une démarche HQE en se conformant à la majorité de ses cibles à savoir l’éco-construction, l‘éco-gestion, le confort et la santé, à cela s’ajoute une conception architecturale bioclimatique afin de promouvoir un nouvel art de vivre. Ce mémoire propose une modeste tentative de l’élaboration d’un nouveau mode de développement urbain en Tunisie, respectueux de l’environnement et de ses habitants.

142


143 143


PLAN MASSE DE L’ÉCOQUARTIER

CIRCULATION VÉHICULAIRE CIRCULATION PIÉTONNE POUR LES RÉSIDENTS CIRCULATION PIÉTONNE POUR LES VISITEURS ARRET DE BUS

144


Habitations Individuelles en bande

PLAN DE CIRCULATION Parking à pergolas en PV

Habitations SemiCollectifs

Zone de tri des déchets

Agriculture urbaine ORGANISATION TYPE DE L’ÉCOQUARTIER

145 145


146


SECTION DE CIRCULATION DANS LE QUARTIER

PAKING AVEC PERGOLAS EN PANNEAUX PHOTOVOLTAIQUE ET DES PV SUR LES TOITS DES BATIMENTS

147 147


SYSTÈME DE PROTECTION SOLAIRE

SYSTÈME DE PROTECTION SOLAIRE HORIZENTALE

148


SYSTÈME DE VENTILATION VERTICALE

MATÉRIAUX ÉCOLOGIQUE LE BCA (BÉTON CELLULAIRE AUTOCLAVÉ)

149 149


Acrotère

980

3ème étage

900

2ème étage

600

1er étage

300

FAÇADE HABITATIONS NORD-OUEST SEMI-COLLECTIVES

FAÇADE HABITATIONS SUD-EST SEMI-COLLECTIVES

COUPE SUR ZONE D’HABITAITION SEMI-COLLECTIVES

COUPE SUR ZONE D’HABITAITION EN BANDE

150

Acrotère

980

3ème étage

900

2ème étage

600

1er étage

300


Salle de bain Cuisine

Dressing Chambre

Hall Salon

Chambre Chambre

PLAN RDC D’HABITATION SEMI-COLLECTIVES ECH 1:100

151 151


Séchoir

Salle de bain

Cuisine

Dressing

Chambre

Salle d'eau

Salon

Chambre

PLAN 1ER ÉTAGE D’HABITATION SEMI-COLLECTIVES ECH 1:100

Séchoir

Salle de bain

Cuisine

Dressing

Hall Chambre

Salon

PLAN 2EME ÉTAGE D’HABITATION SEMI-COLLECTIVES ECH 1:100

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Cuisine Chambre

Salle de bain

Salle de bain

Chambre Salon

PLAN 1ER D’HABITATION EN BANDE ECH 1:100

Salle de bain

Chambre

PLAN RDC D’HABITATION EN BANDE ECH 1:100

PLAN 2EME D’HABITATION EN BANDE ECH 1:100

153 153


Acrotère

980

3ème étage

900

2ème étage

600

1er étage

300

Acrotère

980

3ème étage

900

2ème étage

600

1er étage

300

FAÇADE NORD-OUEST HABITATION EN BANDE ECH 1:100

FAÇADE SUD-EST HABITATION EN BANDE ECH 1:100

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LE QUARTIER 2.4 Ha D’espace verts 14m²/Habitant 436 Logements Densité de 60 logements à l’hectare 20% de Logements sociaux 417 places de parking 2600 m² de PV sur les toits 1700 m² de PV dans les parkings 6000 m² d’agriculture urbaine Collecte de l’eau pluviale dans des baches à eaux


Bibliographie :

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Internet

http://www.kapitalis.com/kapital/25839-economie-le-secteur-du-btp-etla-construction-ecologique-en-tunisie.html https://www.webmanagercenter.com/2018/11/09/426548/pollution-delair-la-tunisie-dans-le-top-10-des-pays-africains-les-plus-pollues/ https://www.researchgate.net/publication/314403423_ETALEMENT_ URBAIN_ET_SON_IMPACT_SUR_LES_RESSOURCES_EN_EAU_ MOYENNANT_LA_TELEDETECTION_ET_LES_SIG_CAS_DU_GRAND_TUNIS_ URBAN_EXPANSION_AND_ITS_IMPACT_ON_WATER_RESOURCES_USING_ REMOTE_SENSING_AND_GIS_CASE_OF https://journals.openedition.org/metropoles/3492 https://fr.wikipedia.org/wiki/Urbanisation_de_la_Tunisie http://erg.ucd.ie/pep/4_3_4.htm#top http://pocasblog.canalblog.com/archives/2006/10/01/2810316.html http://www.solaripedia.com/13/299/3380/bedzed_site_plan.html https://groupeleclerc.ca/le-developpement-durable-en-architecture/ https://groupeleclerc.ca/batiments-leed-durables-economiques-etecologiques/ https://www.youtube.com/watch?v=6fuWWYxEhQ4 https://journals.openedition.org/cybergeo/24879 http://www.3-0.fr/doc-dd/qu-est-ce-que-le-dd/tour-d-horizon-desenjeux-des-3-piliers-du-developpement-durable#Pr%C3%A9server%20 l%E2%80%99environnement http://www.simplement-durable.com/ developpement_durable. php#cite_note-2 https://www.geo.fr/environnement/ecoquartier-environnementdeveloppement-durable-45637 Les 20 engagements du Label Ecoquartier 2013 :http://www.sarthe.gouv.fr/ IMG/pdf/_2013-EQ-20-ENGAGEMENTS_cle0c8a13.pdf http://www.eco-quartiers.fr/#!/fr/les-cles/les-10-enjeux-cles/ https://fr.windfinder.com/windstatistics/bizerte https://www.archdaily.com/

Livres

12 Solutions bioclimatiques pour l’habitat LES 14 CIBLES DE LA DÉMARCHE HQE 100 questions bâtiments HQE 100 questions construction et habitat durable Quartiers durables Guide d’expériences européennes Science et vie 241 - hors série: la maison du XXIe siècle Traité d’architecture et d’urbanisme bioclimatique Éco inspiration Les tissus Urbains - Colloque international Oran 1-3 décembre 1987 L’urbanisme, utopies et réalités. une anthologie -Françoise Choay


Étude

Étude stratégique pour le développement du gouvernorat de Bizerte à l’horizon 2030 Ministère du développement de l’investissement et de la coopération international Vers Une résorption de ‘’l’école des apprentis’’ de la DCAN de l’arsenal maritime de Sidi Abdallah à Menzel Bourguiba ’’Ferryville’’ - Mehdi Mihoub LE SECTEUR DU BÂTIMENT FACE AUX ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT DURABLE : LOGIQUES D’INNOVATION ET/OU PROBLÉMATIQUES DU CHANGEMENT - Philippe Deshayes L’insertion des écoquartiers dans le tissu urbain. La course à la labellisation ou le défi de concevoir un ÉcoQuartier viable et pérenne n’importe où. Cas d’étude dans l’agglomération chambérienne - Anaïs Becker Ecoquartier et fabrique durable de l’espace habité - BOUACIDA NOUR EL IMEN L’intégration du développement durable dans les projets de quartier : le cas de la ville d’Hanoï - To Uyen Bui ECO-QUARTIER A DIAR EL HANA - BEDAFIA RADIA - HAMZI ROFAIDA GUNEDOUZ ABD EL KADER CONSTRUCTION D’UN OUTIL D’EVALUATION ENVIRONNE-MENTALE DES ECOQUARTIERS : vers une méthode systémique de mise en oeuvre de la ville durable. - Mme. Catherine SEMIDOR, Docteur d‟Etat Sciences Physiques

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Table des matières : Sommaire 7 Introduction 8 Avant-propos 10 I. Typo-morphologies urbaine en Tunisie 11 1. Le tissu médinal 11 Conclusion 14 2. Le tissu colonial (menzel bourguiba): 16 Conclusion 18 3. Le tissu contemporain: 19 3.1. Typologies urbaine: 19 Conclusion 22 Conclusion générale 23 Problématique L’architecture au service du développement durable 24 Écoquartier à guengla 24 Methodologie 26 Première partie 28 I. Développement durable 29 1.Définition: 29 2. Historique : 29 3.« Les trois piliers » du développement durable 30 3.1. La dimension environnementale 31 3.2. La dimension sociale 32 3.3. La dimension économique 33 4. Objectifs du développement durable 34 II. De la notion de développement durable à la ville durable 35 1. Définition et histoire : 35 2. Notion de la ville durable : 36 2.1. A l’échelle du bâtiment : 37 2.2. A l’échelle des projets urbains : 37 2.3. A l’échelle des villes 37 3. Limites et conclusion : 38 III. Écoquartier 39 1. Définition : 39 2. Objectifs : 39 3. Enjeux de l’écoquartier : 40 3.1. Une qualité de vie et d’usage renouvelée 40 3.2. Un quartier qui recrée du lien et redonne du sens un nouveau rapport au vivant 41 4. Types d’écoquartier : 42 4.1. Type 1 : Éco-village : 42 4.2. Type 2 : Télé-village : 42 4.3. Type 3 : Prototype expérimental : 42 4.4. Type 4 : ÉCO-communautés urbaines : 42 4.5. Type 5 : Îles urbaines écologiques : 43 4.6. Type 6 : Unités urbaines écologiques : 43 4.7. Type 7 : Quartier type : 43 Conclusion : 43 5. Composantes d’un écoquartier : 44

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6. Les piliers de l’écoquartier 6.1. La densité 6.1.1. Analyse d’exemple de densités de certains quartiers en Tunisie 6.2. Diversité des habitations 6.3. La circulation douce 6.4. Diminution et gestion des déchets: 6.4.1. Gestion des déchets de chantier: 6.4.2. Gestion des déchets de l’écoquartier: a. Le Compostage collectif: 6.5. Le respect du cycle de l’eau: 6.6. Diminution de la consommation énergétique et utilisation d’énergie renouvelable

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51 6.6.1. Panneaux photovoltaïques: 51 a. La meilleur orientation des panneaux 52 6.6.2. La géothermie: 52 6.6.2. Puits canadien et pompe à chaleur: principe et fonctionnement 53 6.6.3. Les éoliennes: 53 a. L’éolienne horizontale 53 b. L’éolienne verticale 54 6.7. La mixité sociale 55 6.8. La gouvernance 55 6.9. La forte présence du végétal et d’espaces publics 56 6.10. L’architecture « Durable » 56 IV. Démarche HQE® 57 1. Définition 57 2. Objectifs 57 3. Cibles 58 L’éco-construction 60 3.1.1. S’adapter à l’environnement et aux conditions climatiques locales 60 3.1.2.La Forme et l’orientation du bâtiment 61 3.1.3. L’utilisation de matériaux écologiques 63 l’éco-gestion 64 3.2.1. Gestion de l’énergie 64 3.2.2. Gestion de l’eau 64 3.2.3. Gestion des déchets 64 3.2.4. Entretien et maintenance 64 Le confort 65 3.3.1. Le confort hygrothermique 65 3.3.2. Le confort acoustique 65 3.3.3. Le confort visuel 65 3.3.4. Le confort olfactif 65 Santé 66 3.3.1. Condition sanitaire 66 3.3.2. La qualité de l’air 66 3.3.3. La qualité de l’eau 66 Conclusion 67 Deuxième partie 70 I. Beddington Zero Energy (fossil)Development 73 1.Situation 74 2.Choix du site 74 2.1.Objectifs 75

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3.Programme 75 3.1.Distribution du projet 76 3.2. Détails des unités 76 4.Orientation et forme 77 5. Concept énergétique 79 5.1. Réduction des besoins thermiques 79 5.2. Énergie renouvelable 81 5.3. Eau et déchets 82 5.4. Transport 83 6. Conclusion 84 II. Bo01 (Bodde 2001) 87 1. Situation 89 2.Programme 89 3. Plan masse 90 3.1. Disposition des bâtiments 91 4.Concept Énergétique 92 4.1. Réduction des besoins thermiques - électriques 92 4.2. Gestion des eaux et des déchets 94 a. Eaux usées 94 b. Eaux pluviales 94 c. Déchets 94 4.3. Transport 95 a. Véhicules électriques 95 b. Limiter le trafic des véhicules: 95 4.4.matériaux et sols 97 4.5.biodiversité 97 5.Conclusion 98 III. Les passerelles 101 1. Situativon 102 2. Programme 102 3. Circulation 103 4. Trame verte et structuration 104 5. Espaces partagés 105 6. Conclusion 106 Troisième partie: Projet 108 I. Zone d’intervention 110 1. Menzel bourguiba 110 1.1. Le cadre physique 111 1.2. Étalement urbain 111 II. Présentation du terrain 114 1. Motif de choix 116 3. Accessibilités 116 2. Contraintes et Potentialité du site 116 4. Photos réelles 117 5. Topographie 118 III. Programme et Organigramme 119 1. Organigramme: 119 2. Programme 120 III. Concept et intentions 122 1. Intentions générales 122 2. Concepts 123 2.1. Esquisses 123

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2.2. Déplacement à l’intérieur du quartier 126 2.2.1. Circulation douce 126 2.2.2. Circulation véhiculaire 2.3. Organisation fonctionnelle du quartier 2.4. Typo-morphologie du quartier: 2.6. La bioclimatique: 2.6.1. Stratégie du chaud 2.6.2. Stratégie du froid 2.6.3 Système d’isolation thermique et acoustique végétalisé 2.7. Gestion des eaux pluviales: 2.7. Gestion et production de l’énergie: 2.8. Gestion des déchets: 2.9. Gouvernance: Écoquartier Guengla: Le Bilan Conclusion générale

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Liste des figures Fig 1: plan de la médina de Tunis Fig 3: Assemblage en «grappe» des maisons médinal Fig 2: Position des épicentre par rapport aux centres symboliques dans les médina de Tunis, Damas, Kairouan, Fès 13 Fig 4: Organisation d’une maison à patio Fig 5: Comparaison entre une maison à patio et une maison contemporaine Fig 6: Vue aérienne montrant l’organisation urbaine de Menzel bourguiba Fig 7: Plan de Ferry ville Fig 8: Traçage des voiries et création de nœuds urbains Fig 9: Perspective sur une voie structurante de la ville Fig 10: Perspective sur la voie menant à l’église Fig 11: Perspective sur la voie menant à la statue du farfadet Fig 12: Tramway sur l’artère principale de la ville Fig 14: Schéma de bâtiments individuels isolés Fig 13: Schéma d’un îlot Fig 15: Schéma de bâtiments individuels jumelés Fig 16: Schéma de bâtiments collectifs Fig 17: Schéma de bâtiments semi-collectifs Fig 18: Extrait du PAU de la Goulette Fig 19: Extrait du PAU de Tinja Fig 20: Les trois piliers du développement durable Fig 21: Objectifs du développement durable Fig 22: Dimensions et principes de la ville durable Fig 23: Enjeux de l’écoquartier Fig 24: Qu’est ce qu’un écoquartier? Fig 25: Densité et forme urbaine Fig 26: Opérations résidentielles de l’AFH Fig 27: PAU de la zone de Guengla Fig 28: Recyclage et gestion des déchets Fig 31: Différence entre composteur classique et l’ombricomposteur Fig 29: Différents compost Fig 30: Principe de compostage Fig 32: Déchets compostable Fig 33: Principe de collecte d’eau pluviale Fig 34: Panneaux photovoltaïques Fig 36: Principe de géothermie Fig 35: Rendement des panneaux selon l’inclinaison et l’orientation Fig 37: Principe du puits canadien Fig 40: Tableau de comparaison entre les deux types d’éoliennes Fig 38: Éolienne horizontale Fig 39: Éolienne verticale Fig 41: Moyenne des vents dans la zone étudié Fig 42: 3D écoquartier les passerelle Fig 43: Cibles HQE Fig 44: Courbe de la variation de température dans la région de Menzel Bourguiba Fig 45: Tableau climatique de la région de Menzel Bourguiba

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13 14 14 16 17 17 17 18 18 19 19 20 20 20 21 21 30 34 37 41 45 46 47 48 49 50 50 50 50 51 51 52 52 53 54 54 54 55 56 59 60 61


Fig 46: Schéma de principes bioclimatiques Fig 47: Courbe d’ensoleillement à Menzel Bourguiba Fig 48:Sens du vent dominant à Menzel bourguiba Fig 49: Pluviométrie à Menzel bourguiba. Fig 50: Photo du quartier Bedzed Fig 51: Vue aérienne de Bedzed Fig 53: Plan masse du quartier Bed zed Fig 52: Emplacement du quartier Fig 54: Organisation spatial du quartier Fig 55: Distribution du programme Fig 56: Plans types des unités Fig 59: Coupe sur batiments Fig 57: Répartition des jardins privatifs Fig 58: Répartition de l’espace de travail et espace d’habitaion Fig 60: Orientation des bâtiments Fig 61: Perspective intérieur du quartier Bedzed Fig 63: Systèmes énergétiques Fig 62: Schèma d’une maison type Fig 64:Système énergétique passif Fig 65: Système de ventilation passif Fig 66: Système de cellules Photovoltaïque Fig 67: Système de chauffage: Co-géneration Fig 68: Système de chauffage : Co-génération Fig 70: Ruelle de circulation douce Fig 69: Système de récupération et recyclage d’E.P Fig 71: Vue aérienne du quartier Bedzed Fig 72: Perspective intérieur du quartier Bo01 Fig 73: Vue panoramique sur Bo01 Fig 74: Vue aérienne sur Bo01 et «Turning torso» Fig 76: Plan masse de Bo01 Fig 75: Emplacement du quartier Fig 77: Plan masse Fig 78: Implantation des bâtiments dans le quartier Fig 79: Système de distribution de Malmö Fig 80: Système d’énergie renouvelable de Malmö Fig 82: Système de recyclage de l’eau Fig 81: Système de Recyclage des déchets de Bo01 Fig 84: Station de recharge de voitures électriques Fig 85: Circulation douce à l’intérieur du quartier Fig 83: Concepts énergétiques utilisé à Bo01 Fig 86: Système de circulation à l’intérieur du quartier Fig 87: Présence de la nature dans le quartier Fig 88: Vue aérienne du quartier Bo01 Fig 89: Perspective intérieur du quartier Bo01 Fig 90: Perspective intérieur du quartier Bo01 Fig 91: Perspective intérieur du quartier les passerelles Fig 92: Image de synthèse du quartier les passerelles Fig 93: Perspective sur le quartier les passerelles Fig 95: Programme du quartier Fig 94: Situation du quartier

61 62 62 62 72 73 74 74 75 76 76 77 77 77 78 78 79 79 80 80 81 81 82 83 83 84 86 87 88 89 89 90 91 92 93 94 94 95 95 95 96 97 97 98 99 100 101 101 102 102

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Fig 97: Organisation du quartier 103 Fig 96: Circulation à l’intérieur du quartier Fig 98: Trame verte et structuration du quartier Fig 99: Les différentes résidences Fig 100: Image de synthèse Fig 101: Perspectives intérieurs du quartier Fig 102: Image de synthèse Fig 103: Perspective sur le cercle de l’eau Fig 104: Perspective intérieur du quartier Fig 105: Situation de Menzel Bourguiba Fig 106: Vue aérienne de Ferry ville Fig 107: Carte de la zone de Bizerte-Ferryville La zone de séc urité de Bizerte. Plan annexé à la convention du 3 juin 1955 111 Fig 108: Schéma de l’extension urbaine depuis 1900 à aujourd’hui Fig 109: Graphe de la croissance urbaine FIG 110: Étalement urbain de Guengla Fig 111: Situation du site par rapport à la ville Fig 112: Extrait du PAU de la commune de Tinja Fig 113: Accessibilité au site Fig 114:3D du terrain d’intervention Fig 115: Coupe Nord-Sud sur le terrain Fig 116: Dimension du terrain Fig 117: Première esquisse Fig 118: Deuxième esquisse Fig 119: Esquisse conceptuelle de l’organisation du quartier Fig 120: Troisième esquisse Fig 121: Circulation douce à l’intérieur du quartier Fig 122: Circulation véhiculaire Fig 124: Importance de la protection végétale contre le soleil Fig 123: Voie de 20m projeté au sud du quartier Fig 125: Organisation fonctionnelle du quartier Fig 126: Troisième esquisse Fig 127: 3D conceptuelle de la typologie en bande Fig 128: 3D conceptuelle de la typologie semi collectif Fig 129: Axonométrie de la disposition des appartements semi-collectifs Fig 130: Schéma de stratégie du chaud Fig 131: Schéma de l’orientation des plans pour un meilleur gain Fig 132: Dispatching du plan d’un appartement S+3 Fig 133: Dispatching du plan d’un appartement S+2 Fig 134: Dispatching du plan d’un appartement S+1 Fig 135: Schéma de stratégie du froid Fig 136: Schéma de ventilation verticale Fig 137: Schéma de ventilation transversale Fig 138: Principe de toiture végétale

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112 112 113 114 115 116 118 118 118 123 124 125 125 126 127 128 128 129 130 131 131 132 133 133 134 134 135 135 136 136 137


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Résumé Ce mémoire traite une nouvelle approche de l’urbanisme en Tunisie, une urbanisation plus respectueuse de l’environnement et de ses habitants. L’écoquartier Guengla est un quartier vert, convivial qui allie développement durable et démarche HQE.


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