EXPOSITION
LA LÉGENDE NATIONAL GEOGRAPHIC 125 ANS D’EXPLORATION ET DE VOYAGES
jardin des plantes, galerie de minéralogie du 3 mai au 18 septembre 2017
DOSSIER DE PRESSE
« La nature, les découvertes, les peuples et le journalisme, ces 4 mots sont l’essence même de l’aveNture National Geographic telle que nous avons voulu la raconter dans cette première exposition à paris. » Jean-Pierre VRIGNAUD, rédacteur en chef de National Geographic France et commissaire d’exposition.
S O MM A I R E 01
Plus loin, plus haut, plus profond p.6 Sur la piste des mondes disparus p.8 Le temps des épopées p.9 L’aventure photographique p.10 Approcher le monde animal p.12 Portraits iconiques de National Geographic p.15
« En ouvrant la nef de la galerie de minéralogie à National Geographic, le Muséum lance sa nouvelle saison d’exposition estivale et vient conforter sa vocation fondamentale: celle d’émerveiller pour instruire. » Bruno DAVID, président du Muséum national d’Histoire naturelle.
Ce sont plus de 100 photos emblématiques qui seront ainsi présentées dans un cadre d’exception, accompagnées de la projection de 6 vidéos inédites. Un bathyscaphe, engin sous-marin exploité par le Commandant Cousteau, sera également exposé au public. Cette exposition doit aussi permettre de découvrir ou redécouvrir les valeurs que porte National Geographic, cette volonté de faire avancer la connaissance et de la transmettre depuis plus d’un siècle. Un siècle d’exploit, d’exploration, de science, d’aventures humaines ou animales. Une exposition qui fait alterner de grands moments d’émotion avec de vraies sensations d’immersion. Le lieu même de l’exposition a été choisi pour sa résonance avec l’esprit de National Geographic : le Jardin des Plantes, cœur historique du Muséum national d’Histoire naturelle, fait le lien depuis sa création entre recherche, enseignement, collections et diffusion des savoirs au plus grand nombre.
UNE EXPOSITION POUR S’ÉMERVEILLER ET QUESTIONNER LE MONDE
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UNE SCÉNOGRAPHIE ORCHESTRÉE POUR SUBLIMER Au cœur de la Galerie de Minéralogie et de Géologie p.18 Questions à Hind Remblier, scénographe de l’exposition p.19 Une exposition pour toute la famille p.20 Trois photos, trois histoires derrière le cadre p.21
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NATIONAL GEOGRAPHIC ET LE MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE, DES VALEURS COMMUNES
ANNEXES Encore plus d’histoires derrière les photos
EXPOSITION PRODUITE ET PRÉSENTÉE PAR NG FRANCE EN PARTENARIAT AVEC LE MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE.
p.34
UNE EXPOSITION POUR S’ÉMERVEILLER E T QU E S T I O N N E R LE MONDE
MICHAEL NICHOLS
GABON
2001
Herbert G. Ponting Edward Atkinson dans son laboratoire Antarctique, 1911 Chirurgien et parasitologiste, le Dr Atkinson travaille dans son laboratoire, lors de l’expédition du Terra Nova vers le pôle Sud. Il dirigera l’équipe de recherche qui retrouvera les corps de Scott et de ses quatre compagnons.
PREMIÈRE SECTION PLUS LOIN, PLUS HAUT, PLUS PROFOND À la fin du XIXe siècle, puis tout au long du XXe siècle, la National Geographic Society, dont le premier objectif affiché est « d’ accroître et diffuser les connaissances géographiques », soutiendra des expéditions vers les ultimes zones blanches des cartes. Le drapeau de la NGS sera bientôt planté au pôle Nord, puis brandi au sommet de l’Everest. National Geographic encouragera également les recherches d’un jeune marin: le capitaine Jacques-Yves Cousteau. En 1985, la NGS pourra même annoncer au monde que l’épave du Titanic a été retrouvée.
Barry Bishop Des membres de l’expédition Everest Népal , 1963 Pour commémorer son 75e anniversaire, la NGS a sponsorisé l’expédition américaine sur l’Everest : 19 alpinistes, 32 guides Sherpa, 27t de provisions et d’équipement, 7 caméras et plus de 9 km de pellicule.
Luther Jerstad Barry Bishop déploie le drapeau de la National Geographic Society Népal , 1963 Barry Bishop, photographe pour National Geographic depuis 1960, fait partie de la première expédition américaine à atteindre le sommet de l’Everest, en 1963. Cet exploit dans un froid intense lui coûtera ses dix orteils et le bout de ses deux auriculaires.
Thomas J. Abercrombie Jacques-Yves Cousteau avec la Denise Porto Rico, 1960 Dès 1952, la National Geographic Society soutient les recherches d’un capitaine alors peu connu: Jacques-Yves Cousteau, qui vient d’inventer le premier système de scaphandre autonome fonctionnel. Dans les Caraïbes, en Méditerranée et en mer Rouge, la Denise, sa « soucoupe plongeante » embarquée à bord de la Calypso, descend jusqu’à 300 m, émergeant ensuite comme « un gros bivalve ou un étrange crustacé ».
Anthony Steward Robert Goddard, pionnier de l’astronautique, dans son atelier de Roswell Nouveau-Mexique, 1940 Le Dr Robert Goddard conçoit notamment la toute première fusée à s’envoler avec un carburant liquide, dès 1926 (même si l’engin parcourt moins de 60 m avant de s’écraser dans un champ de choux), ainsi que plusieurs dispositifs cruciaux pour stabiliser les engins en vol. 6
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SECONDE SECTION SUR LA PISTE DES MONDES DISPARUS Plus fou qu’Indiana Jones ! Un soir de juillet 1911, au Pérou, un Indien révèle à Hiram Bingham, explorateur de National Geographic, l’existence d’une cité en ruines au sommet d’une montagne. Ce site, c’est le Machu Picchu, le « vieux pic » en langue quechua, une fabuleuse ville royale inca, dont on ne connaissait alors l’existence que par une carte du XVIIe siècle. En Afrique, en Chine, en Égypte, en Amérique centrale, les explorateurs de National Geographic fouillent à la recherche des traces laissées par l’humanité.
TROISIÈME SECTION LE TEMPS DES ÉPOPÉES En 1931, les autochenilles Citroën de la Croisière jaune s’élancent dans un périple de 13 000 km de Beyrouth à Pékin, sur l’ancienne route de la soie. National Geographic est le seul magazine à couvrir l’événement. Pour la Society, aucun projet ne semble trop fou ou démesuré. En 1999, le magazine suivra Michael Fay, un biologiste, qui s’élance à pied dans le bush de l’Afrique centrale pour un périple de 455 jours au plus profond de la nature sauvage. Le voyage sans limites !
Michael Nichols Michael Fay contemple la forêt de Minkébé GABON, 2001 Michael Fay, écologiste et ardent défenseur de l’environnement, a tout juste 43 ans lorsqu’il se lance dans le Megatransect. Il a déjà mené plusieurs expéditions, en Alaska, en Amérique centrale ou en Afrique du Nord. On le voit ici accroupi sur une montagne dominant la forêt de Minkébé, où l’explorateur rencontre notamment des populations de chimpanzés.
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QUATRIÈME SECTION
À LA SOURCE DE NOMBREUSES INNOVATIONS
L’AVENTURE PHOTOGRAPHIQUE Explorer la planète, puis... raconter ce qu’on a vu. À côté des récits, les grands reportages photos s’imposent rapidement comme une marque de fabrique du magazine. À force d’invention, de patience et d’audace, les photographes de National Geographic vont nous montrer les beautés et les secrets de la nature comme on ne les avait jamais vus. Le cadre jaune qui entoure la couverture devient une fenêtre magique sur le monde.
Georges Shiras Un lynx surpris jacklighting
par
la
technique
du
canada, 1902
Si les photographes National Geographic sont des chroniqueurs du temps qui passe, ils savent aussi l’accélérer en ne cessant d’innover pour faire évoluer l’univers de la photographie à travers de nouvelles techniques et technologies. Le précurseur est sans nul doute George Shiras. En 1902 en Ontario, George Shiras (1859-1942) parvient à capter l’image d’un lynx en pleine nuit à l’aide d’une technique mise au point par ses soins : le jacklighting. Ce grand chasseur a emprunté cette technique à la chasse. Elle consiste en une approche lente et discrète à bord d’un canoë sur lequel une flamme est posée. L’animal, de la rive, est captivé et immobilisé grâce à cette lueur. Shiras est aussi le premier à installer des pièges photographiques en forêt, obtenant ainsi des images inédites des nombreux habitants de la nuit. Cet éclairage au flash, obtenu par explosion de poudre de magnésium, confère à ses images un caractère saisissant et fantasmatique.
Des photos de George Shiras ont été présentées lors des expositions universelles de 1900 (à Paris) et 1904 (à Saint-Louis).
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John Fletcher Washington, D.C., 1962 Lors d’une visite au quartier général de la National Geographic Society, Jane Goodall et le chimpanzé Lulu, du Zoo national, rencontrent Melville Grosvenor (à gauche) et Leonard Carmichael, président du comité de recherche.
CINQUIÈME SECTION APPROCHER LE MONDE ANIMAL Observer, étudier, comprendre la vie animale... et la défendre. Deux femmes, deux héroïnes, symbolisent mieux que tout autre l’engagement qui guide les chercheurs soutenus par National Geographic : Jane Goodall, la primatologue, qui nous plonge dans la vie sociale des chimpanzés ; et Dian Fossey, qui créa, au cœur du Rwanda, un centre de recherches sur les gorilles des montagnes, avant d’être assassinée en tentant de les protéger.
Carl E. Akeley Zèbre
Kenya, vers 1910
Un zèbre au repos dans la plaine de l’Athi-Kapiti.
Chris Johns Lion
Afrique du Sud, 2001
Un lion en pleine tempête de sable, dans le parc national de Kalahari-Gemsbok.
Steve Winter Un puma mâle, capté par une caméra cachée, à Los Angeles États-Unis, 2013 L’animal a été signalé pour la première fois au début des années 2010, mais les habitants d’Hollywood le voient rarement, le puma étant un noctambule très discret. Cette photo a été primée au World Press 2016.
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JOEL SARTORE, LE PHOTOGRAPHE DES ESPÈCES MENACÉES Il a appelé son projet « l’Arche », monté en collaboration avec National Geographic. Depuis quelques années, Joël Sartore fait le portrait de 12 000 espèces en captivité et menacées de disparition. On estime que près de 50% des espèces animales et végétales que nous connaissons aujourd’hui auront disparu d’ici 2100. Joel Sartore en a déjà photographié 5 000 et poursuit sa mission. Mais au-delà d’un aspect documentaire, Joel Sartore et National Geographic veulent faire réagir les spectateurs en jouant sur l’empathie. A travers ce chemin photographique et cette beauté dévoilée, ils espèrent sensibiliser le public à la cause animale ou tout du moins lui faire prendre conscience du péril qui guette ces espèces.
SIXIÈME SECTION PORTRAITS ICONIQUES DE NATIONAL GEOGRAPHIC Depuis plus d’un siècle, les journalistes et photographes du magazine font des rencontres magiques. Certains visages sont passés à la postérité, parce qu’ils racontent un lieu, une histoire, une époque. Cette galerie de portraits anonymes ou célèbres est comme un miroir tendu à notre humanité commune.
Robert E. Peary Autoportrait de l’explorateur CANADA, 1909 Cet officier de la marine américaine aura voué sa vie à un unique but : atteindre le premier le pôle Nord. Personnification de l’explorateur acharné, il ne lancera pas moins de huit expéditions.
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UNE SCÉNOGRAPHIE ORCHESTRÉE P O U R S UB L I M E R
STEVE WINTER
LOS-ANGELES
2013
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AU COEUR DE LA GALERIE DE MINÉRALOGIE ET DE GÉOLOGIE
QUESTIONS À HIND REMBLIER, SCÉNOGRAPHE DE L’EXPOSITION
Construite entre 1833 et 1839, la Galerie de Minéralogie et de Géologie est le premier bâtiment conçu dans un but muséal en France. Depuis sa création, elle a vocation à présenter les plus beaux spécimens de minéralogie conservés depuis 1626 sous le règne de Louis XIII et à constituer un échantillonnage complet de la diversité minérale de la planète. Aujourd’hui, ce sont ainsi près de 600 minéraux, d’une diversité exceptionnelle choisis dans cette collection remarquable pour leur intérêt scientifique, esthétique ou historique, qui peuvent être admirés dans l’exposition « Trésors de la Terre » - minéraux des cinq continents, météorites, gemmes brutes ou taillées, bijoux historiques, objets sculptés, tables de marquetterie, cristaux géants… - autour d’un écrin central d’une vingtaine de cristaux géants. En face de ces « Trésors », la nef de la Galerie ouvre ses portes aux légendaires photos de National Geographic. Cet espace de 100 mètres de long, ornée de colonnes corinthiennes et baigné de lumière grâce à de nombreuses verrières, donne également à voir de belles statues représentant Cuvier et l’abbé Haüy. Le Muséum national d’Histoire naturelle et National Geographic inaugurent ainsi la série d’expositions exceptionnelles présentées désormais tous les étés au Jardin des Plantes.
Comment avez-vous pensé la scénographie de l’événement ? J’ai une façon de travailler assez atypique, j’aime mélanger plusieurs médias comme l’architecture, les arts plastiques et le contenu. Nous avons réalisé une sélection des œuvres avec Jean-Pierre Vrignaud avant de les répartir par thématiques avec la volonté d’offrir au visiteur un véritable voyage immersif. Avez-vous adapté la scénographie selon les différentes parties ? Oui tout à fait, il fallait contextualiser l’exposition. Par exemple, pour la première partie qui est sur le thème de l’exploration, notamment dans le grand Nord, j’ai voulu retranscrire cette sensation un peu polaire à travers des matières réfléchissantes, des blancs sur blancs. Pour d’autres parties, j’ai axé sur la transparence ou j’ai choisi, au contraire, d’occulter certaines zones pour dramatiser la mise en scène. Est-ce un challenge d’habiller un lieu aussi emblématique ? Bien sûr nous avons eu des contraintes ; la nef est classée donc il fallait faire très attention. Mais ce qui était intéressant c’est justement de s’appuyer sur ces contraintes pour les transformer en force. Et surtout, je tenais à ce qu’il y ait un échange entre le lieu et l’exposition elle-même, une sorte de dialogue avec du répondant de part et d’autre. Au final, la modernité fonctionne très bien. J’ai pu intégrer un carrousel, une arche, des cimaises, tous travaillés de façon contemporaine avec une vraie cohérence.
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TROIS PHOTOS, TROIS HISTOIRES DERRIÈRE LE CADRE JACQUES-YVES COUSTEAU
UNE EXPOSITION POUR TOUTE LA FAMILLE Fidèle aux valeurs communes de National Geographic et du Muséum national d’Histoire naturelle, axées sur la transmission et la sensibilisation, l’exposition a été conçue pour plaire à toute la famille et bien sûr aux enfants qui devraient s’émerveiller devant l’exceptionnel : les photographies d’animaux en grand format, les incroyables épopées au pôle Nord, les aventures humaines spectaculaires ne pourront que frapper leur imaginaire. Sans oublier la projection de vidéos dont un extrait du documentaire réalisé par Léonardo di Caprio en partenariat avec National Geographic. En point d’orgue, une reproduction de la « Denise », la soucoupe plongeante du Commandant Cousteau qui lui permettait de descendre à 300 mètres sous la mer, sera présentée au public. Ce mini sous-marin de la famille des bathyscaphes imaginé par Jacques-Yves Cousteau, assisté d’une équipe de techniciens, a vu le jour en 1959. Elle a effectué plus de 1000 sorties sousmarines et a permis au Commandant d’aller au plus près de la faune et la flore et prendre connaissance de créatures encore jamais observées par l’homme.
PHOTOGRAPHE THOMAS J. ABERCROMBIE
QUAND ? 1960
OÙ ? PORTO-RICO
Dès 1952, la National Geographic Society soutient les recherches d’un capitaine alors peu connu : Jacques-Yves Cousteau. Il vient d’inventer le premier système de scaphandre autonome fonctionnel. Ici, l’explorateur océanographique dévoile la Denise, sa « soucoupe plongeante » révolutionnaire financée par la NGS. Dans les Caraïbes, en Méditerranée et en mer Rouge, la Denise, embarquée à bord de son navire, la Calypso, descend jusqu’à 300 mètres de profondeur. L’info en plus : En 1955, le voyage légendaire de la Calypso vers la mer Rouge et l’océan Indien a donné naissance au film oscarisé « Le monde du silence ». Dès 1960, Cousteau devient une valeur sûre de la NGS. Le soutien de la NGS au commandant Cousteau a permis d’améliorer la photographie sous-marine et de perfectionner le premier submersible de recherche entièrement maniable (la Denise). La NGS a également aidé Jacques-Yves Cousteau à financer une série d’habitats sous-marins expérimentaux, Precontinent I, II et III, dans lesquels un groupe d’océanautes a réussi à vivre vingt-trois jours.
JANE GOODALL
PHOTOGRAPHE JACK FLETCHER
QUAND ? 1962
OÙ ? WASHINGTON, D.C.
En visite au siège social de la NGS, la primatologue Jane Goodall et le chimpanzé Lulu, du Zoo national, rencontrent Melville Grovesnor, président de la National Geographic Society et rédacteur en chef du magazine National Geographic, et Léonard Carmichael, le président du comité de recherche de la NGS. Jane Goodall, primatologue, éthologue et anthropologue britannique, a fondé en 1977 l’Institut Jane Goodall pour mener des programmes de recherche sur les chimpanzés et la protection de la biodiversité. Pourtant, seize ans plus tôt, lorsque l’archéologue et paléontologue Louis Leakey l’avait présentée à Melville Grosvenor, elle n’avait aucune compétence académique. La NGS avait malgré tout décidé de financer ses travaux. Parmi ses principales découvertes : - Elle a observé des chimpanzés traquer, tuer et manger d’autres animaux, alors qu’on les croyait végétariens. - Elle les a également vu effeuiller des brindilles et s’en servir pour extraire des termites de leurs termitières. - Elle les a même observés en train d’exécuter des « danses de la pluie » rituelles. À force de patience, elle a habitué les primates à sa présence en forêt, et ils lui ont permis de jouer avec leurs petits. Pour Jane Goodall, les chimpanzés ressemblaient tellement aux humains qu’ils « ne pouvaient pas être considérés comme des animaux… c’était impossible. » L’info en plus : Louis Leakey, qui a présenté Jane Goodall à la NGS, et sa femme Mary sont paléontologues. Ils ont exploré les gorges d’Olduvai qui serpentent dans la plaine du Serengeti en Tanzanie. Grâce à une allocation de recherche de la NGS, ils ont fait des trouvailles extraordinaires : crânes, dents, mâchoires, tibias et os fossilisés, tous d’hominidés. Les Leakey ont ainsi prouvé que l’Afrique était le berceau de l’humanité et non l’Asie.
ASCENSION DE L’EVEREST
PHOTOGRAPHE BARRY BISHOP
QUAND ? 1963
OÙ ? NÉPAL
Pour commémorer son 75ème anniversaire, la National Geographic Society sponsorise la première expédition américaine sur l’Everest : 19 alpinistes, 32 guides Sherpa, 27 tonnes de provisions et d’équipement, 7 caméras et plus de 9 km de pellicule. Cette ascension a été l’occasion d’ouvrir une nouvelle voie : l’arête Ouest. Ici, des membres de l’expédition apportent le ravitaillement au camp du col sud, en traversant une face du Lhotse, quatrième plus haut sommet du monde. L’info en plus : Cette expédition a été filmée et retranscrite sur petit écran aux États-Unis. Depuis, la tradition est restée : chaque année, une série de quatre émissions spéciales sur des expéditions ou recherches en lien avec la NGS sont diffusées à la télévision américaine. Elle a permis à des millions de gens de connaître la primatologue Jane Goodall, l’explorateur océanographique Jacques-Yves Cousteau ou l’archéologue et paléontologue Louis Leakey.
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N AT I O N A L G E O G R A P H I C E T L E MU S É UM N AT I O N A L D’ H I S TO I R E N AT U R E L L E , D E S VA L E U R S C O MMU N E S
HERBERT G. PONTING
ANTARCTIQUE
1911
L’ADN NATIONAL GEOGRAPHIC
le muséum national d’histoire naturelle
Le saut dans l’inconnu. Prenez deux mesures de sable du désert poussé par le vent depuis l’ouest. Ajoutez-y deux bonnes mesures d’eau du Gulf Stream. Rafraîchissez avec des glaçons prélevés au nord du cercle arctique. Mélangez avec quelques gouttes de respect pour la science et vous obtenez le cocktail euphorisant siroté par les 33 hommes réunis au Cosmos Club de Washington, D.C., dans la soirée du 13 janvier 1888, date de naissance de la National Geographic Society. Ils s’étaient réunis en réponse à une invitation lancée par six de leurs collègues. Deux étaient des cartographes de l’Ouest américain réputés. Deux étaient des biologistes marins. Le cinquième était un célèbre explorateur de l’Arctique. Et le dernier était un homme d’affaires ordinaire, ayant «seulement l’intérêt pour la géographie qui devrait être celui de tout homme instruit ». Les hommes avaient convenu de discuter de l’établissement d’une « société de géographie » qui ferait la promotion de la science et de l’exploration dans un monde où les politiciens estimaient souvent que de telles entreprises étaient trop coûteuses. Quelques mois plus tard, en octobre, paraît le premier numéro du bulletin officiel de la NGS, le National Geographic Magazine. Il ne contenait aucune photo et est envoyé à deux cents abonnés. En 2017, soit 129 ans plus tard, le bulletin devenu magazine se porte plutôt bien. Il est diffusé dans 75 pays, en 33 langues et dans 36 éditions différentes.
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C’est Graham Bell, le second président de la Society à partir de 1897 (et accessoirement l’inventeur officiel du téléphone) qui donne sa dynamique au magazine. Il veut y trouver «des articles pas trop longs, des sujets variés qui m’apprennent toujours quelque chose que j’ignorais auparavant ». Mais, surtout, Bell souhaite populariser le travail et les découvertes des chercheurs. Pour obtenir l’exclusivité de certaines explorations, il lance un nouveau principe directeur au sein de la NGS : soutenir financièrement des expéditions scientifiques dans le monde entier. Depuis, la Society a sponsorisé plus de 12.500 projets dans différents domaines: éducation, préservation, conservation, recherche, exploration pure... Progressivement, toujours dans le souci de transmettre la connaissance au plus grand nombre, le magazine s’est imposé comme une référence en matière d’image, révolutionnant l’art de photographier les animaux comme le monde sous-marin. Puis est venue la télévision, avec la création de National Geographic Channel, en 2001, et de NatGeo Wild, en 2006, qui diffusent aujourd’hui dans 162 pays des programmes sur la nature, la science, l’histoire, la culture. Magazines, chaînes de télévision, livres, guides de voyages, société d’explorateurs: tous les jours, National Geographic fait avancer et transmet la connaissance de notre planète pour que l’humanité vive mieux dans un monde plus harmonieux.
À l’origine Jardin royal des plantes médicinales créé par Louis XIII en 1635, le Muséum national d’Histoire naturelle, fondé au lendemain de la Révolution française, plonge ses racines dans une longue tradition d’excellence scientifique. Héritier de l’esprit des Lumières, qui ambitionnait de donner accès à tous à la connaissance, le Muséum s’est imposé comme une référence en termes de savoir et de transmission à destination de tous les publics, des plus grands spécialistes aux plus profanes. Le Muséum est également le dépositaire de collections naturalistes pluriséculaires ; il garde la trace des temps passés et offre un point de vue inégalé sur le changement global en cours. En quatre siècles, il est devenu le témoin privilégié de l’évolution de nos environnements et des stratégies d’adaptation mises en œuvre par la nature pour y faire face. Carrefour de savoirs, le Muséum a ceci de singulier qu’il est à la fois musée, centre de recherche scientifique et université. Son fil conducteur : comprendre la diversité du vivant et explorer les liens étroits qu’entretient l’Homme avec son environnement naturel. En définitive, mieux connaître la nature pour mieux la préserver. Par sa situation, le Jardin des plantes, centre historique du Muséum, est un lieu de passage très prisé des parisiens comme des touristes du monde entier.
Poumon de verdure au cœur de la ville, jardin public ouvert à tous et espace culturel et scientifique reconnu, le Jardin des Plantes est ainsi l’un des lieux les plus fréquentés de la capitale : plus de 8 millions de visiteurs parcourent chaque année le site, ses allées fleuries, ses galeries d’exposition, ses serres luxuriantes ainsi que son zoo, la Ménagerie. Le Muséum n’est toutefois pas réductible au seul Jardin des Plantes. La biodiversité animale et végétale est également mise à l’honneur à l’arboretum de Chèvreloup, l’Harmas de Fabre, au jardin botanique de Menton, au marinarium de Concarneau, à la réserve de la Haute-Touche ou encore au Parc zoologique de Paris. Parallèlement, le Musée de l’Homme offre un point de vue complémentaire en proposant à ses visiteurs une réflexion sur l’humanité, au croisement de la biologie et de la philosophie, de l’anthropologie et de l’histoire. À travers la diversité de ses sites, de ses collections, de ses métiers et surtout grâce à sa transversalité, le Muséum reste plus que jamais fidèle à son beau mot d’ordre: émerveiller pour instruire, enchanter la science pour faire connaître les découvertes réalisées au quotidien dans les laboratoires et sur le terrain, entretenant l’alliance unique d’une recherche menée au plus haut niveau et de sa diffusion auprès du grand public pour cultiver le lien si précieux qui nous unit à la nature sous toutes ses formes.
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LES UNES LES PLUS EMBLÉMATIQUES DU MAGAZINE NATIONAL GEOGRAPHIC Retour sur quelques couvertures qui ont marqué l’histoire du magazine avant de les découvrir en version grand format au coeur de l’exposition.
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C’est la une la plus iconique de National Geographic. Ce portrait d’une jeune Afghane, Sharbat Gula, a permis une prise de conscience de la part du monde entier concernant la détresse des Afghans fuyant devant les hélicoptères soviétiques. Quand il pénétra sous la tente où se tenait une école de filles improvisée, le photographe Steve McCurry fut immédiatement conquis par les yeux de la jeune fille. Lorsqu’elle a été retrouvée par le photographe en 2002, elle confia qu’elle avait été furieuse qu’on la prenne en photo.
1960
Dès 1952, la NGS soutient les recherches d’un capitaine peu connu: Jacques-Yves Cousteau. À la une du magazine, huit ans plus tard, sa «soucoupe plongeante » révolutionnaire, le premier submersible de recherche entièrement maniable, financé par la NGS.
octobre
1985
AVRIL
juin
Les grandes expéditions, l’observation et la protection de la vie animale, la découverte de la nature sauvage et des peuples méconnus, les grands reportages en zones de conflit, la recherche des mondes disparus... En plus d’un siècle d’existence, le magazine National Geographic a élargi le champ de ses thématiques. Au départ, le modeste bulletin ne présentait pas de photo en une. Celles-ci ne sont apparues qu’en 1959.
1963
Une vingtaine d’alpinistes et trente-deux guides Sherpa : pour commémorer son 75ème anniversaire, la National Geographic Society sponsorise la première ascension américaine de l’Everest. L’occasion d’ouvrir une nouvelle voie, l’arête Ouest.
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Soixante-treize ans après son naufrage, l’épave du Titanic est enfin localisée. National Geographic a la primeur de l’événement, publiant un article signé du responsable de l’expédition, Robert Ballard, et une sélection de photos parmi les 20 000 collectées lors de cette mission de quatre jours.
2000
Le co-auteur du film Les dents de la mer, Peter Benchley, et le photographe David Doubilet, tirent la sonnette d’alarme : les requins sont menacés. Pour obtenir ce cliché, le capitaine du bateau a saisi le museau de l’animal au niveau des terminaisons nerveuses : étourdi, celui-ci a desséré les machoires.
2009
octobre
1985
avril
La primatologue britannique Jane Goodall, spécialiste des chimpanzés a réussi à habituer les primates à sa présence. Au fil de ses recherches, elle fera d’étonnantes découvertes, démontrant notamment leur capacité à utiliser des instruments.
decembre
décembre 28
1965
Pour réussir ce premier cliché d’un séquoia géant de la base au sommet, un système de corde et de poulie pour élever l’appareil photo et 84 prises à des hauteurs différentes ont été nécessaires. L’arbre, issu d’une forêt californienne, mesure 91 m de haut et date d’environ 1500 ans.
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LE LIVRE ICONIQUE DE NATional GeOgraphic, 125 ANS DE VOYAGES ET DE DÉCOUVERTES Ce livre à feuilleter comme une aventure sur le monde condense les photographies les plus célèbres publiées par National Geographic au cours de ses reportages aux quatre coins du globe. Ces clichés mettent à l’honneur les cultures du monde entier, captent les beautés de la nature, et racontent l’évolution de nos sociétés. À travers 7 chapitres, l’auteur Mark Collins Jenkins, ancien chef du département Histoire de la National Geographic Society, retrace chronologiquement l’histoire de cette fondation mythique. De l’escalade de l’Everest aux premiers pas sur la Lune en passant par la découverte du Titanic, ce livre se concentre sur les grands bonds qui ont changé notre connaissance de la planète. En nous racontant les plus belles histoires de la Terre, il nous entraîne dans un voyage extraordinaire aux côtés des explorateurs, photographes et scientifiques qui ont fait et font encore la renommée de la National Geographic Society. 125 ans de voyages et de découvertes | Éditions Prisma | 384 p. | 35€ | ISBN 9782822901741
À PROPOS FOX NETWORKS GROUP FRANCE Fox, dans le cadre de National Geographic Partners et en tant qu’éditeur des chaînes National Geographic et Nat Geo Wild est partenaire de l’exposition. Le groupe FOX en France développe et distribue des chaînes de télévision telles que Voyage, National Geographic et Nat Geo Wild (disponibles sur Canal, SFR, Bouygues Telecom, Orange et Free) et le service de vidéos à la demande Multi-écrans Nat Geo Play. La chaîne Voyage affiche une distribution de 11,8 millions de foyers abonnés, National Geographic 13,2 millions et Nat Geo Wild, la chaîne dédiée aux animaux et à la nature, 11 millions de foyers abonnés. 30
LA LÉGENDE NATIONAL GEOGRAPHIC 125 ANS D’EXPLORATION ET DE VOYAGES DATES
DU 3 MAI AU 18 SEPTEMBRE 2017
LIEU
Jardin des Plantes - Nef de la Galerie de minéralogie
TARIFS
PLEIN : 12€ - RÉDUIT : 8€ billetterie.mnhn.fr
CONTACT PRESSE LAURENCE BOIS - LOLA MELKONIAN buzz district 18 rue de Turbigo - 75002 PARIS TEL MOB
+33 1 77 15 38 05 +33 6 09 38 67 84
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ANNEXES
THOMAS J. ABERCROMBIE
PORTO-RICO
1960
ENCORE PLUS D’HISTOIRES DERRIÈRES LES PHOTOS BARRY BISHOP AVEC LE DRAPEAU DE LA NGS
PHOTOGRAPHE LUTHER JERSTAD
LE ZÈBRE
QUAND ? 1963
OÙ ? NÉPAL
Dans le cadre de la première expédition américaine au sommet de l’Everest en 1963, le scientifique et photographe Barry Bishop déploie le drapeau de la National Geographic Society au bout d’un piolet. Barry Bishop collabore au magazine National Geographic depuis 1960. Cet exploit, dans un froid intense, lui coûtera ses 10 orteils et le bout de ses 2 auriculaires. L’info en plus : Le drapeau de la National Geographic Society symbolise les objectifs principaux de l’organisation. Il comporte trois bandes horizontales : la verte, en bas, représente les océans, la marron, au milieu, la terre et la bleue, en haut, l’air. Il a été conçu par la femme de Gilbert Grosvenor (premier rédacteur en chef du magazine National Geographic), en 1903, qui voulait un drapeau simple et facilement reconnaissable. À la faveur des centaines d’expéditions de la NGS, ce drapeau fut apporté dans quasiment tous les pays du globe. Il a été planté au point le plus bas de la surface de la Terre, sur les rives de la mer Morte, et on l’a agité sur son plus haut pic, le sommet de l’Everest. On le trouve aussi dans la fosse des Mariannes, point le plus profond des océans, dans les déserts, jungles, mers…
EWARD ATKINSON DANS SON LABORATOIRE
PHOTOGRAPHE HERBERT PONTING
QUAND ? 1911
OÙ ? ANTARCTIQUE
Chirurgien et parasitologiste, le Britannique Edward Atkinson travaille dans son laboratoire, lors de l’expédition Terra Nova vers le pôle Sud. Ce projet a été lancé par l’explorateur britannique Robert Falcon Scott, qui souhaitait être le premier homme à atteindre le pôle Sud. Devancé de quelques semaines par le norvégien Roald Amundsen, Scott a tout de même atteint son but le 17 janvier 1911. Malheureusement, lui et ses quatre compagnons périrent sur le chemin du retour. Edward Atkinson dirigea l’équipe de recherche qui retrouva les corps.
MICHAEL FAY DEVANT LA FORÊT DE MIKÉBÉ
PHOTOGRAPHE MICHAEL NICHOLS
QUAND ? 2001
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QUAND ? VERS 1910
OÙ ? KENYA
Ce gros plan, étonnement détaillé pour l’époque, d’un zèbre de Burchell, a été pris dans la plaine de l’Athi-Kapiti. Le naturaliste Carl Akeley travaillait alors pour l’American Museum of Natural History. Il chassait des éléphants pour réaliser des dioramas grandeur nature (exposition d’animaux naturalisés dans une mise en scène rappelant leur milieu naturel). On doit à Carl Akeley le perfectionnement des techniques de taxidermie. Auparavant, la peau était placée sur une structure en bois rappelant la forme du corps de l’animal, puis fourrée avec de la paille. Akeley travaille, lui, d’après les squelettes, en sculptant avec de la terre, à même les os, la disposition de la chair. La sculpture est ensuite recouverte par la peau. L’info en plus : Akeley a accompagné Theodore Roosevelt, après son mandat de président, dans son expédition à travers le Kenya et l’Ouganda en 1909–1910. L’ancien président faisait un voyage de collecte pour la Smithsonian Institution, une organisation de recherche scientifique. Ils ont rapporté quelque 14000 spécimens de mammifères, reptiles, oiseaux, poissons…
AUTOPORTRAIT
PHOTOGRAPHE ROBERT E. PEARY
QUAND ? 1909
OÙ ? CANADA
À partir de 1903, la course internationale vers le pôle Nord est lancée. Robert E. Peary, officier de la marine américaine, n’a plus qu’un seul objectif : l’atteindre le premier. Acharné, il lance huit expéditions. Il est ainsi décoré de la première Hubbard Medal de la NGS en 1906 pour avoir établi un nouveau record, en s’approchant à seulement 280 km environ du pôle. En 1907, Gilbert Grosvenor, président de la NGS, mise davantage sur Robert E. Peary. Deux ans plus tard, l’explorateur affirme avoir atteint le pôle Nord le premier. Mais l’Américain Frederick Cook assure avoir réalisé l’exploit un an auparavant. Le congrès des État-Unis tranche : Peary devient officiellement le vainqueur du pôle Nord. Au cours de ses expéditions, Peary a perdu la plupart de ses orteils à cause d’engelures. Autre anecdote : l’explorateur a enfoui des morceaux de drapeau américain à différents emplacements pour jalonner son parcours à travers l’Arctique dont un à l’endroit que Peary croyait être le pôle. En 1955, sa veuve, qui avait cousu le drapeau en 1896, en donna les restes à la NGS. L’info en plus : Dans le numéro de septembre 1988 du magazine National Geographic, l’explorateur polaire Wally Herbert notait des manques dans les relevés originaux de l’expédition de 1909. Il en conclut que Peary avait sans doute couvert la distance, mais qu’il s’était probablement éloigné du pôle Nord de 48 à 96 km. Dans le numéro de janvier 1990, après une analyse photogrammétrique des clichés réalisés lors de l’expédition, la Navigation Foundation détermine que Peary s’est trouvé « à proximité » du pôle Nord.
OÙ ? CONGO
Ardent défenseur de l’environnement, Mike Fay contemple la forêt de Minkébé, où il a rencontré des populations de chimpanzés. L’homme a tout juste 43 ans lorsqu’il se lance dans le Megatransect. Un projet ayant pour objectif de porter l’attention du monde sur la dernière forêt vierge d’Afrique centrale. Le 20 septembre 1999, le biologiste s’enfonce dans le bush, en République du Congo, pour une expédition de 1930 km à pied. Il devra lutter contre la maladie, la fatigue physique et nerveuse. Après 456 jours, il atteint la côte atlantique du Gabon, le 18 décembre 2000. Au cours de cette expédition, il a recensé les plantes, la faune sauvage et observé l’impact humain sur des blocs forestiers inhabités. Avant le Megatransect, Mike Fay avait déjà mené plusieurs expéditions, en Alaska, en Amérique centrale ou en Afrique du Nord. Les projets majeurs de Mike Fay (Megatransect, Megaflyover) ont été sponsorisés par la NGS. L’info en plus : Après cette expédition, Micheal Nichols présenta ses photos à Omar Bongo, alors président du Gabon. Celui-ci pris alors la décision de fonder un réseau de treize parcs nationaux – environ 10 % du pays – le long de l’itinéraire que Fay avait exploré.
PHOTOGRAPHE CARL AKELEY
ROBERT GODDARD
PHOTOGRAPHE ANTHONY STEWARD
QUAND ? 1940
OÙ ? NOUVEAU-MEXIQUE
Robert Goddard, pionnier de l’astronautique, dans son atelier de Roswell. C’est Charles Lindbergh, son ami et pionnier de l’aviation, qui l’a persuadé d’autoriser le magazine à accéder à son atelier de Roswell. Robert Goddard a notamment conçu la toute première fusée capable de s’envoler avec un carburant liquide, dès 1926 (même si l’engin parcourt moins de 60 m avant de s’écraser dans un champ de choux), ainsi que plusieurs dispositifs cruciaux pour stabiliser les engins en vol. L’info en plus : Goddard a développé et démontré l’idée de base du « bazooka » deux jours avant l’armistice de 1918. Les contributions du scientifique au développement des missiles et aux vols spatiaux sont nombreuses. Il a notamment déposé un brevet pour une fusée à plusieurs étages en 1914.
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LE LYNX
PHOTOGRAPHE GEORGE SHIRAS
QUAND ? 1912
OÙ ? CANADA
Pour réaliser ses photographies de nuit, Shiras s’est inspiré de la méthode de chasse de la tribu Ojibwé (peuple d’Amérindiens), appelée le « jacklighting ». Ils installaient un feu à l’avant d’un canoë, et plaçaient le chasseur à l’arrière de l’embarcation. La lumière permettait de voir l’animal dont l’attention était captée par les flammes. L’animal se tenait donc sans bouger, ébahi. Le chasseur n’avait plus qu’à viser entre les yeux de l’animal qui reflétaient la lumière telles des balises. Dans la version photographique, le feu est remplacé par une lampe à kérosène, et le coup de feu par le déclenchement de l’obturateur de l’objectif. Ce lynx a été immortalisé grâce à cette technique. George Shiras est considéré comme un pionnier de la photographie animale. Il a été le premier à utiliser les pièges photographiques et le flash pour immortaliser la faune sauvage. Il a également permis de « découvrir » la vie nocturne des animaux. Parmi les pièges photographiques inventés par Shiras, un système complexe de fils pour photographier des animaux à distance. Au moindre mouvement de ces cordes suspendues reliées à un appareil photo, flash et appareil se déclenchaient. L’info en plus : Theodore Roosevelt, président des États-Unis, a vu les 74 photographies de Shiras publiées dans le magazine National Geographic de juillet 1906. Il recommanda au photographe d’écrire un livre. « Je suis persuadé que ce pays a bien plus besoin du travail d’un grand naturaliste de la faune des grands espaces que du travail de tous ces experts des cabinets ministériels (…) », écrivit le président à George Shiras.
LE LION DANS LA TEMPÊTE DE SABLE
PHOTOGRAPHE CHRIS JOHNS
QUAND ? 2001
OÙ ? AFRIQUE DU SUD
L’animal a émergé pendant une tempête de sable, dans le parc national de Kalahari-Gemsbok. Il marchait face au vent, comme si le sable ne lui fouettait pas la tête. Pendant quelques minutes précieuses, il n’a pas prêté attention au Land Rover du photographe qui put réaliser ce cliché avant qu’il n’y ait plus suffisamment de luminosité. L’info en plus : Chris Johns travaille pour le magazine National Geographic depuis 1985. Il photographie principalement l’Afrique et sa faune sauvage. Il a été rédacteur en chef du magazine de 2005 à 2014.
LE PUMA
PHOTOGRAPHE STEVE WINTER
QUAND ? 2012
OÙ ? LOS-ANGELES
Ce puma mâle a été capté par une caméra cachée, à Los Angeles. L’animal a été signalé pour la première fois au début des années 2010, mais les habitants d’Hollywood le voient rarement, le puma étant un noctambule très discret. Cette photo a été primée au World Press 2016, qui récompense les meilleurs photoreporters du monde. Au départ, Steve Winter devait illustrer un reportage de Douglas Chadwick sur les cougouars vivant dans des zones urbaines. Le photographe et le reporter travaillaient avec Jeff Sikich, biologiste spécialiste de la faune sauvage, sur une population de félins établie dans la National Recreation Area des montagnes de Santa Monica, à la périphérie de Los Angeles. Au cours de ce reportage, Steve Winter a appris qu’un puma s’était installé à Griffith Park. La présence de l’animal sur un territoire si petit (seulement 18 km2) est d’autant plus surprenante qu’il a dû traverser deux des autoroutes les plus fréquentées au monde (l’une ayant dix voies de circulation). Steve Winter souhaitait absolument prendre une photo de l’animal avec le célèbre panneau « Hollywood » en arrière-plan. Pour arriver à ses fins, il a installé quatre pièges photographiques sur des passages d’animaux. Trois d’entre eux ont été volés. Il lui a fallu quatorze mois pour obtenir le cliché désiré. L’info en plus : Le puma est le grand mammifère terrestre le plus répandu d’Amérique, et c’est pourtant l’un de ceux que l’on voit le moins. Cet animal solitaire est tellement discret que, pendant longtemps, on pensait qu’il vivait exclusivement dans les montagnes. Après avoir été longtemps chassés, les pumas sont désormais en nombre croissant depuis les années 1980. Après avoir reconquis l’ensemble de l’Ouest des États-Unis, le puma gagne du terrain vers l’est du pays. 36