Léon Gischia Sans titre
Sans titre
Adam Steiner Jardin des sculptures
1970 à 1971
1965 à 1972 - 2009 à 2014
1987
Ces deux fresques, réalisées entre 1970 et 1971, sont le fruit de la collaboration du peintre Léon Gischia (1903-1991) et du céramiste Dan Sabatay (1933-1987). Gischia, s’inspirant de l’observation microscopique d’une cellule, réalisa la maquette ; Sabatay, qui installa sur place son atelier et ses fours, se chargea de l’émaillage des panneaux en pierre de lave de Volvic. L’œuvre devait être le pendant du projet de mosaïque-céramique de Fernand Léger pour le pignon ouest de la barre de Cassan, jamais réalisé. Très fragilisée, elle a été déposée, restaurée puis remise en place entre 2010 et 2014.
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Jacques Lagrange
Jacques Lagrange (1917-1997), qui avait déjà collaboré avec Albert pour le chantier de la tour Croulebarbe, mit son savoir-faire de peintrecartonnier au service de la réalisation de ce dallage de 24 000 m2. Ayant installé son atelier dans un chai de l’ancienne Halle aux vins, il en dirigea la réalisation de 1965 à 1972. Tantôt figuratifs, tantôt géométriques, les motifs formés par l’alternance des marbres font aussi écho à l’histoire du site et à sa destination. L’œuvre a été entièrement restaurée entre 2009 et 2014 à l’occasion de la réhabilitation du campus.
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Cinq Ailes 1967
Seule œuvre du parcours à ne pas avoir été financée dans le cadre du 1 % artistique, le Jardin des sculptures d’Adam Steiner (né en 1956) a été réalisé en 1987. Il réunit cinq ensembles de sculptures en acier peint dont les formes sont empruntées à celles de micro-organismes – diatomées, spores et protozoaires, la biologie cellulaire ayant été l’une des premières sources d’inspiration de Steiner. De par sa situation, l’œuvre est à mettre en rapport avec les créations de Beaudin, Vasarely ou Stahly, elles aussi venues habiller les cours intérieures du « gril d’Albert ».
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Victor Vasarely
André Beaudin
Alexander Calder
C’est sous l’impulsion du poète Jean Lescure, conseiller technique pour la décoration de la Faculté lors de la seconde phase des travaux, que l’œuvre d’Alexander Calder (1898-1976), tout comme celles de Gischia, Arp ou Vasarely, a été commandée. Figure majeure de l’art du 20e siècle, Calder réalisa ses premières sculptures « mobiles » en 1932 et, la même année, son ami Arp qualifiait de « stabiles » ses créations immobiles. Baptisé Cinq ailes, ce stabile monumental de 1967 en acier peint fut conçu et assemblé dans l’atelier de Calder à Saché. Restaurée au début des années 2010, l’œuvre n’avait, jusqu’en 2016, jamais été installée sur le campus.
4
François Stahly
Jean Arp
Arc-en-ciel
Para Vista
Le Labyrinthe
Le Petit Théâtre
1968/2015
1967/2011
1968
1972/2003
Initialement conçue pour habiller le bassin entourant le bâtiment circulaire de la Calculatrice, Arc-en-ciel a été réalisée en 1968 par André Beaudin (1895-1979). La mosaïque, composée de sept cercles concentriques formés par des tesselles industrielles de couleurs vives, n’est pas sans lien avec le cubisme « orphique » d’un Robert Delaunay que Beaudin avait assisté en 1937 pour la réalisation de fresques murales pour l’Exposition Internationale des Arts et des Techniques. L’œuvre étant fortement endommagée, la construction du Tipi a été l’occasion, en 2015, de la reconstituer.
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Père de l’Op Art, Victor Vasarely (1906-1997) a placé les notions de mouvement, de perception et d’illusion au cœur de son œuvre. Militant pour un art « rapproché des sciences », il a réalisé Para Vista en 1967 alors qu’il cherche à élaborer un « alphabet plastique » universel, reposant sur des combinaisons, modulables à l’infini, entre les formes géométriques et les couleurs. Constituée de lames en aluminium laquées, l’œuvre ne pouvait pas être restaurée et a donc été reconstruite à l’identique en 2011 sous la direction d’un ancien assistant de Vasarely.
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Le travail de François Stahly (1911-2006) a été marqué par des réflexions sur le rapport de la sculpture à l’environnement urbain, au travers d’œuvres « signal » monumentales, et sur la réinjection des formes de la nature au cœur de la ville. Œuvre commandée en 1966 lors de la seconde phase des travaux de la Faculté pilotés par Édouard Albert, Le Labyrinthe est un savant assemblage d’éléments en bois de teck dont l’imbrication fut improvisée sur place avec l’aide du sculpteur japonais Fumio Otani. Elle a été restaurée en 2010 et modélisée au préalable en 3D pour permettre sa repose à l’identique.
7
Le Petit Théâtre a été commandée en 1968, deux ans après la mort de Jean Arp (1886-1966), promoteur des « lois du hasard » et figure des avant-gardes du 20e siècle. Agrandissement en bronze d’une maquette de plâtre réalisée par Arp en 1959 en vue de la décoration de la Faculté, l’œuvre s’inscrit dans la série des « Seuils », portes ouvertes sur l’espace alentour, à travers lesquelles l’artiste joue avec les vides et les pleins. Installé en 1972, le bronze original, endommagé par la corrosion et non restaurable, a été remplacé en 2003 par un « nouvel original », sous la supervision de la Fondation Arp.
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Quai Saint-Bernard 9
Les œuvres d’art du campus
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Raymond Subes
6
5
Sans titre 1961 7
Raymond Subes (1891-1970) a exploré au cours de sa carrière tous les champs d’application possibles de la ferronnerie à l’architecture et au mobilier – ses réalisations allant des portes de bronze de la Banque de France aux rampes d’escalier du paquebot Normandie. Exécutée en 1961, l’œuvre est constituée de deux portes monumentales se faisant face, habillées d’un imposant décor mêlant l’acier, le fer, le bronze et le cuivre. Elle témoigne, du fait de sa pleine intégration au bâtiment, de la fonction décorative des premières œuvres réalisées à la Faculté dans le cadre du 1 %, entièrement mises au service de l’architecture.
9
8
3
1
2
Présentation du 1 % Né en 1951, ce dispositif suivant lequel 1 % du coût de la construction de bâtiments scolaires et universitaires devait être consacré à « un ensemble de travaux de décoration », est indissociable de l’histoire de la construction de la Faculté des sciences. Sous l’impulsion d’André Malraux, alors ministre des Affaires culturelles, le chantier de Jussieu servira de laboratoire au « 1 % ». Intégrées à l’architecture ou autonomes, mises en valeur dans l’espace des patios, ces œuvres réalisées entre 1961 et 1976 constituent aujourd’hui un véritable « musée de plein air ».
4, place Jussieu 75005 Paris
1
Léon Gischia Sans titre pignons 26/00 et 46/00
6
Victor Vasarely Para Vista patio 12/23
2
Jacques Lagrange Sans titre dalle Jussieu
7
François Stahly Le Labyrinthe patio 13/24
3
Adam Steiner Jardin des sculptures patio 45/56
8
Jean Arp Le Petit Théâtre patio 14/25
Alexander Calder Cinq Ailes jardin
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Œuvres non exposées Deux autres œuvres réalisées dans le cadre du 1 %, déposées lors des travaux de réhabilitation, doivent rejoindre le campus. La création de Roger Chapelain-Midy (1904-1992), qui fut décorateur et costumier de théâtre, commandée en 1974 pour habiller le patio 43/54, consistait en un jardin d’agrément organisé autour d’une fontaine avec jeux d’eau. Quant à la Cheminée de Pierre Manoli (1927-2001), sculpteur qui mena de nombreuses expérimentations sur la propriété des matériaux, elle a été installée en 1976 et déposée en 2016. Comme l’œuvre de Stahly, cette « sculpture-signal » en acier de près de 10 mètres de haut avait été conçue – au-delà de sa vocation esthétique – avec une visée utilitaire… la Cheminée devant servir de conduit pour l’évacuation des vapeurs des centrales de chauffage !
Université Pierre et Marie Curie
Parcours 1 %
4
5
André Beaudin Arc-en-Ciel patio 32/43
Raymond Subes Sans titre 7/9 quai Saint-Bernard
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patrimoine-artistique.upmc.fr Contact : communication-bupmc@scd.upmc.fr
UPMC - Direction de la communication - Mai 2016 © photos UPMC Pierre Kitmacher - © Victor Vasarely (Para Vista) Adagp - © Léon Gischia Jérôme Robert - © Alexander Calder Thierry Calma - © Illustration plan UPMC Marco de la Vega
Rue Jussieu