Mémoire DNAP jcbassenne

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BASSENNE Jean-Charles 3e année Communication *Mémoire DNAP 2009 ERBA Besançon



BASSENNE Jean-Charles 3e année Communication *Mémoire DNAP 2009 ERBA Besançon




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PARCOURS



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Quoi ? L’idée de choisir un thème pour mon DNAP s’est faite assez naturellement, dans la lignée des actes que j’avais entrepris en choisissant d’intégrer cette école des Beaux-Arts. Il me fallait comme base de travail quelque chose de simple, évident, sans les barrières que l’on me posait en BTS, avec un large champ de recherche et d’applications. Quoi de plus simple, et de plus nourissant que le quotidien, et plus particulièrement de la notion de “ banalité ”, puisque nous y sommes confronté tous les jours, à chaque instant, et celà souvent sans même que l’on y pense. C’est ce paradoxe que je trouve intéressant de soulever : Nous vivons dans une société où seul triomphe “ l’extraordinaire ” et “ l’inédit ”, et les petites habitudes quotidiennes auxquelles personne ne porte attention, n’ont aucun intêret. Pourtant ce sont-elles qui construisent notre mode de vie, notre façon de vivre au jour le jour, elles nous fasconnent et même si elles n’en ont pas l’air, nous influencent profondément dans notre manière de percevoir ce qui nous entoure.

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NOTHING Je souhaite attirer l’attention sur ces petites habitudes, auxquelles nous ne portons que peu d’interêt, et qui pourtant forment “ la majorité de ce qui est ” : Rien à nos yeux. Mes enseignants m’ont souvent fait la remarque que le banal n’était pas “ Rien ”, mais cette appelation n’a rien de réductrice. Labeliser le banal sous cette dénomination tient du fait que nous avons l’habitude de nommer communemment ces petites choses du quodidien : “ Rien ”. Un Rien qui ne l’est pas, et qui nous apprend beaucoup de choses sur nous, mais aussi sur les autres.

Ce label est représenté graphiquement avec différents codes : Le choix de l’Helvetica comme caractère typographique (en Capitales), pour sa dimension universelle dans le sens ou il apparaît comme “ caractère par défaut ” en étant le plus utilisé dans le monde. Il n’en est pas pour autant un caractère banal, mais il donne à voir des mots avant un dessin de lettre particulier. L’utilisation des couleurs Noir & Blanc L’utilsation de l’Anglais, étant la langue universelle.

NOTHING est un label de la banalité, qui nous entoure et forge notre quotidien, NOTHING peut-être matériel, mais il peut également être immatériel, NOTHING peut être compréhensible de tous ou au contraire incompréhensible, NOTHING est personnel, mais il se partage... NOTHINGS est un projet d’échange et de partage de notre banalité, à travers différents supports et témoignages, où chacun est invité à présenter un fait de son quotidien, le plus banal qui soit : NOTHING Tous ces choix sont déterminés pour un besoin d’uniformisation, afin de donner une dimension la plus ouverte et la plus universelle. 24


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Standard Branding Il existe dans le “ branding ”, une vision du basique et du standard, développée notamment par Dov Charney, fondateur de la célèbre marque American Apparel. Celui-ci conçoit depuis maintenant plus de 10 ans à Los Angeles des vêtements à la ligne simple et épurée, “ made in L.A ”. Muji, (Mujirushi Ryōhin), littéralement T-shirts, pulls, pantalons et toutes sortes “ pas de marque, bon produit ” soit “ de la d’accessoires, sont déclinés dans toutes les qualité sans marque ” est une enseigne couleurs au sein de la gamme American japonaise, qui propose une large game Apparel. d’articles pour la maison caractérisés par leurs lignes minimalistes, provenant du recyclage évitant ainsi le gaspillage dans sa production et son packaging sans être estampés de logos. Les produits vendus vont du stylo bille aux casseroles de cuisine passant par une ligne vestimentaire.

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Stickers Ce label de banalité NOTHING est envisagé par exemple sous la forme de stickers à coller sur des objets auquels nous ne portons pas attention, et qui semblent n’avoir aucun interêt pour nous, mais qui pourtant se trouvent dans notre environnement de tous les jours : Extincteur, poubelle, boîte au lettre, interrupteur, prise électrique, alarme d’incendit, barrière, poignée de porte, goutière, pot de fleur, lampadaire, cabine téléphonique...

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Postcards Le choix de supports pré-existants m’est apparu comme inévitable. En effet, utiliser des moyens de communication “ standard s” était pour moi l’occasion de s’affranchir de toute originalité, et de tout décallage vis à vis de la notion de banalité. Des supports, simples, efficaces, connus de tous, que nous avons l’habitude de cotoyer tous les jours. Une utilisation de ces supports, mais tout en détournant leur fonction habituelle, pour les mettre à disposition du banal. Par exemple, la carte postale, est habituellement envoyée “ occasionellement ” lors d’un séjour en vacances, ou lors d’un événement particulier. En s’appropriant ce support, je décide non pas de témoigner de quelque chose de rare ou d’inédit, mais au contraire d’un fait banal, issu de son propre quotidien. C’est ainsi que par le biais de la conception d’une carte postale ayant le même recto et le même verso, je souhaite créer un projet de correspondance et d’échange de différents témoignages de “ NOTHING ” aussi variés les uns que les autres, car ils reflètent tous nos propres personnalités. C’est de cette manière, qu’à travers ce travail de mail art, chaque jour, en ouvrant ma boîte aux lettres je découvre le NOTHING de mes interlocuteurs. 30

Un texte adoptant les codes que le label est écrit sur la face recto afin de donner au destinataire les consignes à suivre. L’autre côté quant à lui, vierge,w est destiné au banal témoignage du correspondant. Celui-ci est invité à y écrire un mot, une phrase, un dessin, un collage... autant de façon qu’il est possible d’exprimer un moment de son quotidien (le plus banal qui soit), auquel il est confronté chaque jour et qui construit son mode de vie.

Tu trouveras au verso, un emplacement réservé à un mot, une phrase, un dessin, un collage... autant de façons qu'il est possible d'exprimer un moment de ton quotidien (le plus banal qui soit) celui auquel tu es confronté chaque jour et qui construit ton mode de vie... Partage-le à travers ce témoignage, qui prendra part dans un travail participatif de correspondance, numéroté et daté par la Poste. Pour des raisons de facilité auprès de la Poste, il t'est uniquement demandé de barrer ton adresse et d'écrire l'adresse suivante au verso : 90 rue des Granges 25000 Besançon FRANCE

je te remercie d'avance pour ta participation jean-charles Bassenne


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NOTHING

R.A.S.

signature :

etc

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Affiches À travers le fait d’utiliser des supports de communication existants, l’affiche apparaît comme inévitable. En utilisant les codes du label NOTHING, j’ai développé une série d’affiches format A1, qui témoignent d’une phrase quotidienne, banale, datée et signée du prénom de son auteur. Puis dans un second temps, un travail de prises de vue photographique a été réalisé afin de tenir compte de la confrontation avec l’affichage publicitaire ou évènementiel que l’on a l’habitude de voir dans la rue. Ce travail de témoignage, rendu public in situ dans l’espace urbain joue sur le contraste de promouvoir un fait banal autour d’événements inédits. Je tenais à confronté le public avec ce projet à travers ce langage graphique, simple et épuré, afin de délivrer un message clair, à la manière de Lawrence Weiner.

Lawrence Weiner 34

COMME D’HABITUDE ! UN LONG, SANS SUCRE.

CHARLOTTE 21 ANS

08 / 06 / 09 à 10h30 École Régionale des Beaux-Arts de Besançon - Rue Denis Papin

J’ai pu ensuite observer le regard que portaient les passants sur ces banales affiches, mais qui pourtant dans cette situation ne le sont pas. En effet, j’ai souvent vu des gens lirent ses phrases, puis ensuite dans un second temps ceux-ci s’approchaient pour y lire la signature. Un questionnement sur la nature de ces affiches s’est donc opéré, puisque ce travail allait à l’encontre de la promotion d’événement habituel. Ici la promotion était celle du quotidien, et plus précisement des petits actes banals qui régissent notre mode de vie, mais que pourtant nous avons trop l’habitude de dénigrer.



6 6 est un projet d’édition dans lequel je projète de mettre en avant un fait banal de mon propre quotidien, celui de prendre le bus. Depuis le début de l’année j’ai pour habitude d’attendre le bus n°6, direction Tilleroyes, à la l’arrêt de bus le plus proche de mon domicile. Il est 8h31, devant le Crédit Lyonnais, c’est à ce moment que je monte dans le bus pour me rendre à l’école, et tout comme moi, d’autres personnes le font quotidiennement.

“bonjour !” puis un sourire 8h31 - Crédit Lyonnais 8h49 - Sécurité Sociale

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J’y croise les mêmes personnes, qui montent et descendent du bus, au même endroit et à la même heure avec toujours les mêmes habitudes : dormir quelques minutes, lire les résultats du quinté, écouter la musique... C’est à partir de cette observation que j’ai eu l’idée d’entreprendre une série de portraits photographiques de ces quelques personnes partageant les 20 minutes quotidiennes de bus qui séparent mon domicile à l’école des Beaux-Arts. Pour accompagner ces portraits, les heures et les arrêts correspondants à leur montée et descente du bus sont relevés, ainsi qu’une phrase commentaire d’un détail ou du rapport que j’ai avec elles.



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