Haiti-Observateur, 16 Septembre 2015

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Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc.

Lè manke gid, pèp la gaye !

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TOUJOURS PORTÉ ABSENT À PORT-AU-PRINCE

Olivier Martelly placé en résidence surveillée Par Léo Joseph

Le Palais national, la famille présidentielle et les suppôts du régime tèt kale ont de bonnes raisons de s’acharner à faire croire que le

fils aîné du couple présidentiel haïtien circule à la capitale haïtienne. Après les révélations faites par Haïti-Observateur selon lesquelles le jeune Martelly était emprisonné à Miami (dans une maison

privée appartenant au gouvernement fédéral), aucune clarification n’a été donnée concernant l’intéressé. Au moment où la présidence haïtienne et la famille Martelly sombrent dans le mutisme, et où la

nouvelle de la mise en liberté sous caution d’Olivier Martelly défraie la chronique, les thuriféraires de l’administration Martelly-Paul, faute de mieux, déclaraient que l’ « information n’est pas vérifiée ».

Mais d’autres faits sur le jeune millionnaire, dixit son père, vont encore faire la une. Tel que, par exemple, Olivier est placé en résiSuite en page 15

URBANISME ET DÉVELOPPEMENT AGRICOLE

À Aquin et à Fond des Blancs, 90 familles logées dans des maisons modernes

Le président Michel Martelly (à gauche) et Olivier Martelly.

ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES 2015

Martelly tranche : Jovnel Moïse ou la transition À Fonds des Blancs, une mère et ses trois enfants posent les deux chèvres qu’ils ont reçues avec leur maison moderne flambant neuf (photo de courtoisie). maisons modernes, faisant d’em- Poor » (FFP), basée en Floride. blée leur entrée dans la moderni- En sus de bénéficier de ces logePar Léo Joseph té longtemps promise par les diri- ments fraîchement construits, les À Aquin et à Fond des Blancs, geants. Il s’agit d’un projet d’ur- heureux bénéficiaires ont les posdans le département du sud, 90 banisme et de développement sibilités de s’adonner à l’élevage familles ont troqué leurs chau- agricole réalisé par l’organisation de chèvres et de poules. mières en terre battue pour des d’aide humanitaire « Food for the Suite en page 2

SWEET MICKEY CONVOITE TOUTE LA CÔTE DES ARCADINS

Tentative de déchoukage de la résidence de Martelly à Pierre Payen PORT-AU-PRINCE, 15 septembre.— La résidence princière que le président Martelly s’est fait construire sur la cote des Arcadins, précisément au village Pierre Payen, a subi les assauts des manifestants qui sévissaient dans la

zone depuis près de trois semaines. Cette action s’est effectuée alors que le ministre de l’Intérieur d’alors, Ariel Henry, était pratiquement humilié par des énergumènes qui combattent la décision présidentielle de scinder une par-

tie de la commune de Saint-Marc et celle de Montrouis, afin de créer la commune des Arcadins en utilisant un décret, tel que prescrit en l’absence des deux chambres. Le Premier ministre de facto, Evans Suite en page 13

Le président Martelly (à droite) présentant Jovnel Mois̈ e et le projet de plantation de banane dont il est l'associé principal. Par Léo Joseph été exécutée suivant le plan arrêté par Michel Martelly, que le ConPierre-Louis Opont n’est pas sur seil électoral provisoire (CEP), en le point de remédier aux irrégula- la personne de son président, a la rités, bourrages d’urne, actes de responsabilité d’accomplir à la violences et d’intimidation qui ont lettre. Le chef d’État haïtien l’a dit été perpétrés le jour du scrutin clairement au chef de l’organisme avorté du 9 août 2015, quasiment électoral et aux conseillers gagnés sur toute l’étendu du territoire. à sa cause : son successeur ne peut Puisque la perturbation du vote a suite enpage 13


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URBANISME ET DÉVELOPPEMENT AGRICOLE

À Aquin et à Fond des Blancs, 90 familles logées dans des maisons modernes Suite de la page 1 Dans un communiqué de presse annonçant l’achèvement du projet et la remise des maisons à leurs propriétaires, « Food for the Poor » a souligné que le financement de la construction des deux villages, dont 45 maisons à Aquin et 50 à Fond des Blancs, a été assuré grâce à une subvention accordée par la «W.K. Kellogg Foundation».

apprises aux propriétaires Les communautés établies dans ces deux villages sont appelées à être également autosuffisantes en termes de productions humaines. Car toutes les familles qui ont reçu ces maisons en cadeau ont appris les techniques fondamentales d’élevage de chèvres et de poules. Car au moment de recevoir leurs clefs, les nouveaux propriétaires ont également bénéficié d’un entraînement de terrain

À Aquin, un couple, sa fille et leurs quatre petits enfants posent devant leur nouvelle maison (photo de courtoisie). Il est précisé dans le document que toutes les maisons sont dotées de dispositifs sanitaires intégrés, avec eau courante et éclairage produite par l’énergie solaire rendant ces habitations autosuffisants en eau et électricité. Avant d’entrer en possession de leurs nouvelles maisons, les

les habilitant à gérer avec succès la production de chèvres, de poulets et d’œufs destinés au marché local. En ce qui a trait à la vente des œufs et des poulets pour la consommation interne, les responsables de « Food for the Poor» ont pris la décision d’offrir

À Aquin, de éleveurs de poules alimentant la basse-cour en eau. propriétaires ont reçu une formation complète sur les moyens d’assurer l’entretien des appareils sanitaires en sus d’être inculqués des notions indispensables à l’usage régulier du panneau solaire dont chaque résidence est équipée. Les techniques fondamentales d’élevage de chèvres et de poules

des possibilités d’œuvrer dans ces domaines à ces deux communautés après avoir constaté l’impact de l’importation de ces produits de la République dominicaine. Ils pensent que, grâce aux investissements initiaux effectués dans ces industries, les éleveurs de chèvres et de poules d’Aquin et de Fond des Blancs pourront accaparer une importante part d’un marché présentement des-

servi par les Dominicains. Car il n’est un secret pour personne que depuis l’abandon de la production de ces produits par Brandt et Desquiron, les éleveurs dominicains les ont peu à peu remplacer pour devenir aujourd’hui les fournisseurs quasiment exclusifs de poulets et d’œufs aux consommateurs haïtiens, principalement les clients de Port-au-Prince. Pour la viande de chèvre, qui fait partie des aliments de base de la ménagère haïtienne, démographique l’explosion constatée en Haït au cours des cinquante dernières années, mais particulièrement durant la période de l’après-Duvalier, en sus de la destruction des pourceaux créoles pour combattre la fièvre porcine, est de plus en plus demandée. En raison du principe de l’offre et de la demande, le prix des chèvres a connu une hausse appréciable, de telle sorte que cette chère n’est plus à la portée de la bourse de larges couches de la population. Des maisons confortables et autosuffisantes Les responsables de Food for the Poor n’ont rien négligé dans la conception de ces maisons eu égard au confort et à l’autosuffisance en eau potable courante et en éclairage. Dans une interview à Haïti-Observateur, Angel Aloma, directeur exécutif de l’organisation, souligne que les modèles livrés aux résidents d’Aquin et de Fond des Blancs sont des maison de deux chambres à coucher avec vivoir, dotées de toilettes et de cuisines munies d’évier alimentées surtout d’eau de pluie recueillie dans des citernes individuelles. En sus de ce système propre, l’approvisionnement additionnel du précieux liquide est assuré par un système de distribution approvisionné d’eau provenant de puits artésiens. M. Aloma précise encore que les bénéficiaires de tels dons sont identifiés par des investigateurs déployés sur le terrain qui parviennent à prendre connaissance des besoins des familles tout en privilégiant les familles monoparentales, les personnes âgées et économiquement défavorisées. Les propriétés sur lesquelles sont bâties ces maisons sont généralement données en allocations par l’État haïtien, dans ces cas par les mairies de ces régions. M. Aloma a indique que la cérémonie de remise des clés aux propriétaires avait eu lieu en présence des autorités locales, notamment les maires, les prêtres et les pasteurs desservant ces communautés dans un climat de fête et de réjouissances. Un contraste marqué avec le village Lu manne Casimir La prise de possession des 90 logements par des résidents d’Aquin et de Fond des Blanc marque un contraste marqué avec le village Lumanne Casimir, au nord de la capitale haïtienne. Les travaux, qui auraient dû se terminer depuis fin 2013, pour

citer le quotidien Le Nouvelliste, ont été abandonnés par la firme dominicaine Hadom depuis l’année dernière. Voici, en effet, ce que rappor-

secours et de développement Impliquée en Haïti depuis 1986, Food for the Poor est la plus grande organisation internationa-

Un bouc broute le gazon frais dans la cour de la maison de son propriétaiare à Fonds des Blancs (photo de courtoisie). te le quotidien haïtien dans un article intitulé « Le Village Lumane Casimir ou l’échec du plus grand projet de logement postséisme », et signé Valéry Daudier: « Entre Morne à Cabris et une vaste plaine aride truffée de chardons, le village Lumane Casimir, baigné de soleil, expose l’échec du plus grand projet de logements sociaux mis en place après le tremblement de terre de 2010. Sur le site, la construction d’un mini-parc industriel et d’un commissariat est à l’arrêt. Ce qui devait être également un centre de santé n’est pas non plus iden-

le de secours et de développement des États-Unis dont le siège social se trouve à Coconut Creek, en Floride. En effet, l’entité dénommée «The Chronicle of Philanthropy » a déclaré FFP « la plus importante organisation de secours et de développement nationale ». En sus de donner à manger à des millions d’affamés dans 17 pays d’Amérique latine et de la Caraïbe, ce ministère chrétien mondial assure l’aide humanitaire, eau potable, médicaments, fournitures scolaires, habitation, appui aux orphelins et aux personnes âgées, formation profes-

À Fonds des Nègres, une mère et ses trois filles exhibent un panneau solaire livré avec leur maison neuve (photo de courtoisie). tifiable, alors que tous ces tra- sionnelle et assistance au dévevaux auraient dû être remis loppement de la micro-entredepuis fin 2013. Aucun matériel prise. Dans un communiqué de de construction n’est remarqué, presse diffusé pour annoncer ses encore moins l’ombre d’un dernières initiatives dans la zone ouvrier. La firme de construction frontalière entre Haïti et la RépuHadom est partie depuis plus blique dominicaine, FFP précise d’un an, confie un trentenaire qui qu’elle investit plus de 95 % des habite le village. Cela fait long- dons reçus dans des programmes temps que tout est au point mort directs d’aide aux pauvres. ici. On n’a pas cessé de dire que Food for the Poor suggère à les travaux vont reprendre, mais ceux qui se propose de contribuer ce n’est que rumeur “». à aider son ministère à visiter son site internet La plus grande organi- www.FoodForThePoor.org/crisi. sation internationale de


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HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

Did You Know…?

Volume 3, Issue 95(Part 1 of 2) By Garry Emmanuel There is a strong and intimate connection between health and diet. What this means is that the quality of our health is contingent upon the quality of our food consumption. Unlike what the conventional medical community wants us to believe, a large number of nutrition experts argue that many diseases, illnesses, and health conditions in the world result from eating processed or poor quality foods. The good news is that you can live healthy by going back to nature. Dr. John A. McDougall, M.D. is one among many who strongly advocate for a starch-based diet as a solution to the health crisis we are experiencing in the world today. Our next two issues on starch-based diet are excerpts from a blog published by Dr. McDougall. Starches Starches are plant parts that store large amounts of energy for daily activities. They are very low in fat with no cholesterol. They are rich in protein, vitamins, and minerals. Starches are essential to satisfy your appetite and they make you trim, strong, and healthy. Eat starch! Non-starchy vegetables These plant parts provide interest, color, flavor, and some important nutrition (vitamins A and C). They are insufficient in calories to provide for daily energy needs. They should be side dishes only. You must eat a starch-based diet! Fruits Fruits are mostly simple sugar with some vitamins and minerals. They provide a flavorful (sweet) addition to meals. However, appetite satisfaction is minimal. Generally, 1 to 4 fruits daily is a good goal. You must eat a starch-based diet! Not food! All animal products are full of cholesterol, animal protein and fat – with no starch, dietary fiber, or other essential sugars for health. They are infiltrated with big doses of people-poisoning environmental chemicals and loads of infection-causing bacteria, parasites, and viruses. People are sick from eating like kings & queens Historical writings and pictures tell how wealthy people who ate meat, poultry, fish, cheese, milk, etc. became fat and sick. The dif-

ference is that now billions of people, because of “progress” (the industrial revolution and the harnessing of fossil fuels), eat like the aristocrats of the past. What else would you expect from eating all these rich foods, served at Burger King & Dairy Queen (McDonalds, Taco Bell, KFC, all restaurants, groceries, etc.)?

Food poisoning causes: Obesity (plus complications: hypertension, diabetes, heart disease, cancer, etc.) Diabetes (type-1 & type-2 plus complications: eye damage, kidney failure, gangrene, etc.) Heart disease (heart attacks, strokes, impotence, etc.) Arthritis (rheumatoid, psoriatic, lupus, etc.) Cancer (colon, breast, prostate, uterus, etc.) GERD (indigestion, esophagitis, ulcers, gallbladder disease, etc.) Constipation (diverticular disease, hemorrhoids, fissures, hiatal hernia, varicose veins, etc.) A Surefire cure Your body is always trying to heal itself. Simply stop the food poisoning and the diseases quickly improve and/or go away. Remember, food poisoning is primarily caused by eating animal foods and vegetable oils. Benefits happen quickly: Within 24 hours you should expect relief of constipation, indigestion, GERD, oily skin, fatigue, etc. to begin. Within 7 days you should expect: 3.5 pound (1.5 Kg) weight loss. If starting overweight, you should expect: 1) 22 mg/dl (0.6 IU) reduction in total cholesterol; 2) 8/4 mmHg reduction in blood pressure (and BP medications are often stopped); 3) arthritis to be greatly improved. In most cases medications for hypertension, type-2 diabetes, indigestion, etc. can be stopped (Under doctors’ supervision, of course). Within 4 months most chronic problems from food poisoning are a matter of history. This is a cost-free, side-effect-free treatment. One of the earliest controlled “scientific” trials A Bible story 2,600 years ago (recorded in Daniel chapter 1): Daniel and his men, eating vegetables, were compared to men eating animal foods (like most Americans do now). At the end of the ten days the vegetarians looked healthier and better nourished than any of the young men

APARTEMEnT À LOUER/ APPARTMEnT FOR REnT 3 bedrooms, attic included in one of the bedrooms; 1 bathroom, kitchen, dining area, living room. Price: $1,500.00 negotiable. Rosedale, Queens, quiet neighborhood. Call Edzer at (718) 978-0491.

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who ate the royal food. Gladiators were the “barley men” Strength and endurance come from eating starches. Think about the warriors of the past and the long distance runners of today: They are powered by starches. Winners never eat much meat, poultry, dairy, etc. Do not eat: Meat (cows, pigs, lambs, deer, buffalos, whales, etc.) Poultry (chickens, turkeys, ducks, etc.) Fish (salmon, tuna, trout, perch, etc.) Shellfish (lobster, shrimp, crab, etc.) Eggs (chicken, goose, duck, ostrich, etc.) Milk (cow, goat, sheep, camel, etc.) Cheese (cow, goat, sheep, camel, etc.) Butter or Margarine (even Earthbalance, Smartbalance, etc.) Fake Meats and Cheeses (hot dogs, sausages, burgers, lunch meats, cheeses, ice creams, etc.) Most are made from isolatedproteins from soybeans combined with other chemicals. Also avoid those made from proteins of wheat, pea, fungi, etc.) Vegetable Oils (corn, flaxseed, olive, safflower, etc). Remember: “The fat (oil) you eat is the fat you wear.” False advertising in order to sell dangerous foods The meat industries say that you must eat their products for protein. The dairy industries claim that their products are necessary for calcium. “Omega-3 fats” and fish come to mind, immediately. The truth is that protein and calcium deficiencies have never been reported on any natural diet sufficient in calories. And only plants can make omega-3 fats. No fish or other animal can make them. Eat starches: All large populations throughout history ate primarily starches: corn, rice, potatoes, etc. They also ate cold cereal (wheat, rice, corn, millet, etc.) You may want to moisten your cold cereal by using fruit juice, or a little rice or soy milk, etc. THE CHALLEnGE: If you want to enhance your immune system, perhaps it is time to consider transitioning to a strictly starch-based diet. So in the end, as with everything else, what you do with this information is as always up to you. But do remember that your health is the most precious asset you have. It is up to you to choose how to preserve it. Let us launch today our starchbased diet awareness campaign for a happier, healthier, stronger, and richer 2015! Food for Thought: “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.” Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. September 16, 2015

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ

Marjorie Michel : Évasion ou exil Par Dan Albertini Entre (). Élections : Opont n’est pas à l’abri du gros scandale. Fermons les (). Il y a un vieux roman des années septante-sept, de Colleen McCullough, qui, semble-t-il, émergerait dans cette suite du titre de la semaine dernière. Les Dames de la République parlaient de candidates et d’électorat, certes. Cependant, si ce n’est le mini feuilleton adapté au cinéma en 1983, de Les Oiseaux cachent pour mourir », nous avons repéré un drôle d’oiseau dans l’accompagnement politique au Canada. Ancienne attachée au Bureau de son père Premier ministre en Haïti, Smark Michel, Marjorie Michel aurait pris du service dans la Québécoise, d’abord, ensuite en politique fédérale, à titre d’attachée du même homme. En l’occurrence, Emmanuel Dubourg, en campagne électorale active à MontréalNord. Coopération haïtienne experte, évasion temporaire, ou exil? Si le dépisteur parle de vieilles connaissances avec relations familiales, un oncle au Canada depuis longtemps, par exemple, la clientèle politique en est d’un tout autre avis. En fait, Marjorie Michel n’était une élue haïtienne, ni interdite de départ. C’est son droit entier de voguer vers de plus grandes eaux que la guéguerre pathologique de la politique haïtienne. Bain qu’elle ne niera en outre. Nous risquons alors une question. Canadienne, tentera-t-elle un retour caché sous le couvert de ces dames de la République ? Ou, Haïtienne, est-elle en formation pour suivre

les traces politiques de son père, plus tard ? Si le courant lui sera favorable,entendons-nous. Mieux, si Lavalas reprend le pouvoir exécutif, verra-t-on un autre left drive de Marjorie Michel ? Une ambassade, un consulat haïtien, à la manière des Ambroise ? La question ne serait insensée, car il y aurait un aspect de relations internationales là-dessous. Nous sommes loin d’être convaincus d’un appel à une grande expertise haïtienne auprès du candidat Dubourg, en considérant, par exemple, ce besoin maladif de coopération canadienne qui avait mené vers l’affaire Fantino. Nous ne doutons non plus des multiples talents de Marjorie Michel qui ont fait son parcours d’accompagnatrice politique. Cependant, les mauvaises langues libérales provinciales du Québec disent qu’elle se serait faite « tassée » du bureau de comté du ministre de l’Environnement. Ce qui sous-entend qu’on ne crache pas sur une expertise vitale. Nous nous sommes alors posés la question, à savoir, si Mar jorie Michel serait en évasion politique thérapeutique, après le violent séisme en Haïti, ou exilée par défaut ? Peut-être sur ses gardes, Marjorie Michel ne répond malgré ses activités sur Facebook. Hasard ou indice, l’avenir nous le dira. L’on jugera l’arbre à ses fruits, si Dubourg gagne d’abord ses élections. Si le Parti Libéral fédéral remporte les suffrages en chassant Harper ensuite. Là, alors, si Dubourg devient ministre fédéral sous Trudeau. Mais, si Lavalas…? dan@danalbertini.info


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DÉVELOPPEMENT PERSONNEL

Prévenir la maltraitance et respecter la dignité des personnes âgées (suite et fin) Par Rosie Bourget

Causes de la maltraitance

Des relations familiales anciennes et difficiles, des problèmes financiers, le chômage, l’insertion sociale malaisée, les violences

Rosie Bourget. peuvent aussi être commises sous l’emprise de drogue ou d’alcool, une maladie psychique ou physique mal supportée par la famille, une mauvaise formation des aidants familiaux ou professionnels.... La maltraitance ou les mauvais traitements infligés à des personnes âgées, particulièrement vulnérables et dépendantes, doivent être signalés par quiconque en a eu connaissance. L’agent hospitalier ou d’une maison de retraite, qui a dénoncé un cas de maltraitance dans son établissement, ne peut pas subir de sanctions en raison de son signalement. L’auteur du signalement doit dévoiler toutes informations relatives à la maltraitance dont il a connaissance.

De multiples secteurs peuvent contribuer à la réduction de la maltraitance à l’égard des personnes âgées, notamment : le secteur de la protection sociale (en fournissant un soutien juridique, financier et une aide à l’hébergement); le secteur de l’éducation (par l’apprentissage du public et l’organisation de campagnes de sensibilisation); le secteur de la santé (par le dépistage et le traitement des victimes par les agents de soins de santé primaires). Dans certains pays, le secteur de la santé a joué un rôle primordial en sensibilisant l’opinion à la maltraitance des personnes âgées, tandis que dans d’autres, c’est le secteur de la protection sociale qui s’est mobilisé le premier. Les données sur l’ampleur du problème dans les institutions telles que les hôpitaux, les maisons de retraite et les établissements de soins de longue durée sont rares. Cependant, une enquête menée auprès du personnel des maisons de retraite aux États-Unis d’Amérique laisse penser que les taux sont sans doute élevés. Les données sur la maltraitance des personnes âgées dans les établissements des pays en développement sont encore plus rares. La maltraitance en institution recouvre le recours à la contrainte physique à l’égard des patients, le non-respect de leur dignité. Par exemple, en négligeant de changer leurs vêtements souillés et de tenir compte de leur liberté de choix concernant la vie quotidienne, le manque intentionnel de soins (entraînant, par exemple, l’apparition d’escarres), l’abus ou

AVIS DE DIVORCE PAR CES MOTIFS, le Tribunal, après examen et sur les conclusions conformes du ministère public, accueille l’action du requérant pour être juste et fondée ; maintient le défaut octroyé contre la partie défenderesse à l’audience susdite; pour le profit du défaut, déclare fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce de la dame Valerie ST-FORT COLIN d’avec son époux, Blaise LOUIS, pour injures graves et publiques aux torts de l’époux; prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre lesdits époux; ordonne à l’officier de l’état civil de la Section Est de Port-au-Prince, de transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommagesintérêts envers les tiers, s’il y échet. Commet l’huissier Johnny JEAN de ce Tribunal pour la signification relative à l’exécution de ce jugement. RENDU DE NOUS, Jacques Hermon CONSTANT, juge à l’audience civile ordinaire et publique du Tribunal de première instance de Port-au-Prince, du mercredi huit juillet deux mille quinze, en présence de Me. Paul Wesley, substitut du commissaire du gouvernement, représentant du ministre public et avec la participation du sieur Homère RAYMOND, greffier du siège. IL EST ORDONNÉ à tous huissier sur ce requis de mettre le présent jugement à exécution, aux officiers du ministère public près les Tribunaux civils d’y tenir la main; à tous les commandants et autres officiers de la force publique d’y prêter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis. Me. Ernst PREVOST, Av.

le défaut de traitement médicamenteux, ainsi que la négligence et la violence morales. À l’échelle mondiale, les connaissances relatives à la maltraitance des personnes âgées et à la manière de la prévenir sont insuffisantes, en particulier dans les pays en développement. L’ampleur et la nature du problème commencent seulement à être esquissées, de nombreux facteurs de risque sont encore contestés et les données disponibles sur les mesures efficaces pour prévenir la maltraitance des personnes âgées sont limitées. Même la Bible connaît les problèmes que peut susciter le vieillissement. Avec l’image de l’arbre du Psaume 92, elle les articule avec une fécondité nouvelle à promouvoir. La représentation proposée peut surprendre : arbre qui parle et qui est utile! Le bon sens hésite d’autant plus à consentir qu’un vieil arbre est feuillu et qu’il ne produit plus guère de fruits. En fait, le paradoxe n’est là que pour provoquer une attention renouvelée. Le vieil arbre, dit le texte, ne porte, certes plus les fruits de sa jeunesse, mais il demeure fécond : « Il reste plein de sève et de verdeur… » Voilà le secret ! L’arbre vieillissant entre dans une nouvelle utilité : la sève intérieure ne produit plus les fruits de la jeunesse, mais elle permet un feuillage d’une belle verdure. Un tel arbre procure finalement à celui qui s’assied à ses pieds une ombre à l’avantage considérable si on restitue l’image à son contexte des pays orientaux chauds… L’arbre de la maturité produit davantage de fruits extérieurs, mais peu d’ombre; l’arbre de la vieillesse produit moins de fruits extérieurs, mais on peut venir s’y reposer, s’y rafraîchir et refaire ses forces… L’image répond donc à la difficile question de l’« utilité » des aînés. Et elle s’adresse autant aux personnes âgées qu’à leur entourage, soignant ou familial. Elle leur rappelle qu’il serait importun de venir auprès des aînés pour trouver des fruits qu’ils ont donnés hier, à la mi-temps de leur vie. Elle les invite, au contraire, à accueillir la fécondité propre à l’âge vieillissant actuel, une richesse qui n’est pas liée au dernier savoir-faire technologique, mais à cette sagesse humaine, fruit de l’expérience de la vie et destiné au bien-être, voire à la survie de celles et ceux qui savent s’asseoir auprès de cette source.

Comment les aînés contribuent-ils à la société ?

Comme toute personne jeune, ils font des achats, utilisent des services (qui emploient des gens) et paient des impôts. Ils font aussi du bénévolat; en fait, de nombreuses organisations auraient beaucoup de mal à fonctionner sans leurs bénévoles plus âgés. Les personnes âgées sont aussi généreuses : elles font plus de dons de bienfaisance par personne que tout autre groupe d’âge. Les aînés font du ménage, de l’entretien ménager et des travaux dans la cour, non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour d’autres personnes. Ils offrent du transport ou font des courses pour les autres. Ils procu-

rent du soutien affectif et de l’amitié, comme la personne âgée qui visite un ami confiné à la maison pour s’assurer que tout va bien et qui reste pour jaser avec lui. Les personnes âgées gardent non seulement les enfants, elles s’occupent aussi de leurs petitsenfants. Il est difficile d’imaginer ce que deviendrait notre économie si, soudainement, les grandsparents ne pouvaient pas s’occuper des petits-enfants. Combien de parents devraient faire des pieds et des mains pour trouver d’autres options (déjà peu nom-

breuses) ou devraient s’absenter du travail parce qu’ils n’ont pas pu trouver de solutions de remplacement ? Combien de fêtes de match de football ou de cours de ballet seraient manqués si grand-maman ou grand-papa n’était pas là pour conduire ou garder les petitsenfants ? Le fait que les gens vivent plus longtemps que jamais devrait être célébré comme l’une des plus grandes réussites de l’histoire. Comme le dit le proverbe, « Vieillir vaut mieux que mourir ». r_bourget@yahoo.com MTS (Maitrise en Travail Social)

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Haïti-Observateur 16 -23 septembre 2015

Haïti-Elections : Le candidat à la présidence Fred Brutus répond aux questions d’H-O Propos recueillis par Claudy Briend Auguste Originaire de la ville des Gonaïves où il fit de solides études primaires chez les Frères de l’Instruction Chrétienne (FIC) et secondaires au CIC (Collège Immaculée Conception), presqu’en fin des années70, Fred Brutus est un intellectuel haïtien accompli qui a fait des études en relations internationales, en droit et en administration publique. Cet homme dont la finesse de l’écriture reflète toujours un franc-parler et un caractère d’homme, a côtoyé des personnalités politiques haïtiennes de toutes tendances pour finalement comprendre la nécessité de se retrouver lui-même au-devant de la scène. Si dans le monde de la presse haïtienne, la candidature de certains postulants à la présidence d’Haïti est venue comme une surprise, « l’effet Fred » qui fut la résultante de ses participations actives dans le secteur privé des affaires, est considéré comme une conséquence logique de son cheminement sociopolitique. L’une des plus belles entreprises qu’il a créées, « C3 Editions », sert, depuis un certain temps, de relais entre des écrivains et leurs lecteurs. Initiatives qualifiées de louables par de jeunes écrivains, toutes couches sociales confondues. À moins de six semaines de l’organisation du premier tour des présidentielles, la seule échéance électorale qui sera, probablement, respectée par le pouvoir rose, le candidat Fred Brutus répond à quelques questions d’Haïti-Observateur. Nous remercions l‘état-major de la campagne du candidat Fred Brutus, spécialement Me Fritz Gérald Calixte, d’avoir facilité cet entretien. cba : M. Brutus, en 2006, vous étiez un cadre-senior de la campagne à la présidence de M. Evans Paul, l’actuel Premier ministre haïtien, et tout récemment son directeur de cabinet, l’on sait qu’il avait obtenu moins de 5 % des suffrages exprimés, qu’estce qui porte à vous faire croire qu’en 2015 il vous est possible de faire une nette différence ? F. B. : Tout d’abord, je vous dirai que la réalité de 2006 n’est pas la même qu’aujourd’hui. Pourtant l’Alliance avait une stratégie de campagne cohérente, marquée au coin de la rigueur et de la discipline. Mais, malheureusement le phénomène Préval s’est montré plus percutant. Le candidat Evans Paul a eu l’attitude d’un vrai leader. Il a sagement reconnu sa défaite et le KID a même participé au gouvernement d’ouverture de René Préval. Il y a une pédagogie politique particulière dans la victoire de Préval, en février 2006, que je me garderai d’aborder ici, puisque ce n’est pas l’objet de l’entretien. La réalité actuelle, après ces longues années d’insouciance de la part d’un État corrompu, d’une classe politique traditionnelle qui n’a pas su se renouveler et ouvrir de nouvelles perspectives et les souffrances qu’endurent les masses populaires qui deviennent de plus en plus pauvres, la réalité actuelle, dis-je, exige un nouveau départ, avec un nouveau leadership, une nouvelle orientation. La prochaine équipe doit être très attachée au pays, mais très détachée de la politique politicienne qui bloque l’indispensable réforme de l’État.

Regardez autour de vous, c’est la désolation à tous les niveaux : environnemental, spirituel, moral, économique. C’est un pays qui se meurt. L’institution de la présidence est galvaudée par le comportement anormal, pathologique même, d’un président qui n’arrive pas à faire la différence entre la solennité et le décorum inhérents à l’espace du pouvoir présidentiel et les grivoiseries d’un char de carnaval. Nous avons eu un Parlement dont les pratiques honteuses risquent de porter préjudice à jamais à cette institution, pourtant centrale dans les arrangements socio-politiques républicains. Comme je le répète constamment dans toutes mes interventions, il faut mettre le prestige au cœur du pouvoir, faire preuve d’une grande discipline, d’un extraordinaire sens du sérieux. C’est seulement à ce prix que nos partenaires stratégiques de la communauté internationale nous accorderont le respect que nous méritons. J’ai choisi d’être le candidat du secteur démocratique et populaire par mes accords politiques avec Zantray et ENTREH. Je compte lancer une campagne à la mesure naturelle des moyens limités. Les électeurs haïtiens votent généralement pour l’alternance, le changement. Mon slogan « Rekonsiliasyon tout bon» a le contenu organique d’une philosophie du pouvoir qui a porté fruit dans le passé, mais que les hommes au pouvoir ont abandonné justement parce qu’ils voulaient confisquer le pouvoir d’État à leur seul avantage, pour leurs intérêts mesquins. J’ai appris une leçon en observant le comportement du peuple et celui des politiciens au pouvoir. Et je me suis dit que la voie royale qui mène à la stabilité est celle du consensus, du dialogue permanent, de la participation de tous à la Res Publica. Et c’est bien ce que je compte faire : me mettre à l’écoute du peuple et en ouvrant les bras à tous. Sans exclusive. cba : Les élections législatives du 9 août sont empreintes de graves irrégularités au point que certains chefs de partis ou de regroupements politiques exigent son annulation. Partagezvous cet avis. Si non, M. Brutus, que prônez-vous ? F.B. Ce dimanche-là, j’ai fait le tour des médias, comme Radio Télé Scoop, Radyo Télé Kiskeya, Radyo Télé Ginen, Radio Caraïbes pour dénoncer les irrégularités (bourrages d’urnes) et la violence que les partisans de partis connus semaient dans tout le pays. Moi, personnellement, je n’ai pas voté, parce que le centre de vote où je devais le faire a été saccagé et fermé. Par nature, je ne suis pas un extrémiste. Par probité intellectuelle, je ne dirai jamais que ce furent de bonnes élections. Loin de là. Mais je ne dirai pas non plus qu’il faut tout simplement l’annulation de ces élections. Le pays n’en tirerait aucun profit. Les pauvres seront les victimes. Ma position se situe au milieu de ces deux extrêmes : il faut que le CEP évalue la situation, mène une enquête sérieuse, reprenne les élections dans les endroits où l’on n’a pas pu voter, et surtout, sanctionner les partis responsables de la violence et de la mise à sac des centres et bureaux de vote. Les conseillers électoraux doivent assumer leurs responsabilités et mettre hors d’état de nuire les candidats et partis qui se sont ren-

dus coupables de ces actes de vandalisme et de violence. Le peuple les a identifiés. La balle est dans le camp du CEP. La société doit accompagner le CEP pour nettoyer les écuries d’Augias. Sinon le 25 octobre risque de finir dans des mares de sang, dans une dimension pire que le 29 novembre 1987, dans une sorte de pandémonium dont le pays aura du mal à se relever. Et nous serons condamnés à cette « somalisation » qui m’a toujours fait frémir à chaque fois que je regarde les choses dans ce pays. Les femmes, la diaspora et les jeunes seront au cœur du nouveau pouvoir qui travaillera à la construction d’une nouvelle Haïti.

Fred Brutus cba : Admettons que la 50e Législature, telle qu’elle est configurée avec les résultats partiels du premier tour des législatives du 9 août, est nettement dominée par les hommes du pouvoir Tèt Kale, sous forme d’un bouclier, quelle stratégie à développer pour diriger le pays sans qu’on n’ait à vous placer dans la suite légale et logique d’une continuité ? F.B. Absolument non ! Je serai élu sous le signe de la rupture d’avec l’ordre ancien. Rupture avec un système qui a failli. Mon programme de gouvernement s’articule autour de trois axes fondamentaux : 1) lutte acharnée contre la corruption. Nous allons mettre des garde-fous sérieux pour empêcher la corruption et surtout mettre des mécanismes en place pour l’éradiquer du corps social; 2) la lutte contre le trafic de stupéfiants. Là je ferai du renforcement de la Police nationale une priorité pour que le BLTS (Brigade de lutte contre le trafic de stupéfiants) puisse, de concert avec la DEA (Drug Enforcement Administration), rende Haïti libre de ce fléau qui répand la terreur. Il y a le troisième axe qui s’arcboute sur la justice et l’impunité. Comment un Parlement qui se respecte ne pourra pas collaborer avec un Exécutif qui se lance dans une grande coumbite pour la création de richesses et d’emplois, pour le lancement des programmes sociaux, principalement en faveur des catégories sociales les plus vulnérables ? Et un Exécutif sérieux, intègre et ouvert ? Je vois mal des sénateurs ou des députés, parce qu’ils sont de l’opposition, faire obstacle aux investissements étrangers directs – j’ai toujours cru que Haïti doit s’intégrer dans le grand marché mondial pour devenir un pays émergent dans une trentaine d’années à venir. Je vois mal des sénateurs ou des députés, parce qu’ils sont de l’opposition, faire obstacle aux programmes de partenariat-publicprivé ou s’opposer aux programmes de santé gratuite et d’éducation gratuite et de qualité. Je ne vais pas céder aux chantages de parlementaires qui, pour

défendre des intérêts personnels, comme on l’a vu dans la 49e Législature, ont recours à l’épouvantail de l’interpellation pour soutirer des avantages personnels, sans rapport avec les intérêts de leur bourgade ou de leur département.

quelles l’État prédateur du passé nous a habitués durant des décennies que la présidence de Fred Brutus ne tolèrera pas. Une présidence qui sera simple et prestigieuse, modeste et solennelle. Vous verrez, cher ami !

cba : Fred Brutus, au Palais national, le 7 février 2016, quel sera le premier point de votre plan d’action à mettre à exécution, mis à part les consultations pour le choix d’un nouveau Premier ministre ?

cba : Si vous ne l’aviez pas encore fait ailleurs, nous vous donnons l’occasion de détailler pour nos lecteurs, les principaux axes de votre modèle de société, bien sûr, « si w ranpote lamayòl la », le 25 octobre prochain !

F.B. Justement, mon cher Claudy, les consultations pour le choix du Premier ministre, c’est le premier point de mon plan d’action : ce sera la mise en œuvre de ce grand rassemblement qui implique tous les acteurs, partis politiques, société civile, organisations de droits humains, la presse, le secteur privé des affaires, les étudiants, les cadres de l’administration publique, etc… Je ne parlerai pas comme mon ami Turneb Delpé de conférence nationale. Mais c’est tout comme. Tous doivent participer à ce changement de régime politique à travers une réforme constitutionnelle tant souhaitée en vue d’alléger la lourde machine étatique. Dès le 7 février 2016, le nouveau président sorti du Parlement se rendra au Palais pour parler à son peuple, immédiatement après convoquera les ministres de l’ancien gouvernement pour des inventaires dans chaque secteur. C’est à partir de cet état des lieux que je vais commencer à conduire l’action gouvernementale, en collaboration permanente avec le Premier ministre.

F.B. Mon cher Claudy, avant de répondre, je vous dirai que la conjonction « si » n’a pas sa place ici, parce que je remporterai lamayòl, comme vous dites. Cela doit être clair et net grâce au peuple. OK ? Cela dit, je dirai qu’après ce lourd héritage que nous ont légué les rapaces qui se sont succédé au pouvoir en Haïti depuis plus deux siècles, faire décoller ce pays relève d’un défi majeur. Je ne me fais pas d’illusions : en cinq ans, nous ne ferons que jeter les bases sur lesquelles les gouvernements futurs travailleront pour le développement durable du pays. À court et moyen terme, j’ai développé cidessus certaines priorités sur lesquelles je vais me pencher. Par exemple, la lutte contre la corruption, la lutte contre la drogue sont des actions urgentes qui s’apparentent au défrichage d’un terrain sur lequel on compte construire une maison ou planter un arbre. Les axes programmatiques sur lesquels l’action gouvernementale va s’articuler ont rapport à des stratégies à long-terme pour l’institutionnalisation du pays. À cet égard, les grands chantiers définis dans le Plan stratégique pour le développement d’Haïti peuvent s’avérer être un vade-mecum efficace. Il suffira d’y mettre du sien et du sérieux pour matérialiser dans la glaise du réel les différentes entreprises de reconstruction économique politique, sociale et institutionnelle. Je ne suis pas en train de réinventer la roue. Les textes sont là; les projets pullulent. Ce qui a toujours manqué, c’est la volonté politique d’appliquer une nouvelle vision du futur du pays. Nos dirigeants ont toujours tendance à confisquer le pouvoir pour leur clan, leurs proches amis, leur famille. Ces dirigeants ont toujours laissé au vestiaire les intérêts du pays. Et le jeu politique se déroulait sur le terrain sans les masses populaires exclues et laissées-pour-compte. Pour finir, je dirai à vos lecteurs que j’ai avec moi un staff de femmes et d’hommes intègres, qui ont un parcours professionnel et politique marqué au coin de la probité, de l’honnêteté, de la rigueur, de la discipline, et surtout la ferme détermination de changer le cours des choses dans ce pays. Pour cela, je compte énormément sur la diaspora. Ayiti pap fè yon pa kita yon pa nago si dyaspora a pa ladan l.

cba : Les organes de presse gouvernementaux, de tout temps, portent l’étiquette de « propagandiste », quelle est la position de M. Brutus face à cet état de fait ? F.B. Je crois comprendre que vous faites référence à la Radio nationale et à la Télévision nationale. Oui, vraiment sous la dictature des Duvalier, elles faisaient figure de machines de propagande. Mais depuis quelques temps, les choses ont changé. Ces médias se sont alignés sur la ligne éditoriale des médias indépendants qui sont légions, ces jours-ci. La propagande serait tout simplement ubuesque quand la réalité de misère crève les yeux. La propagande n’a pas sa raison d’être quand d’autres médias peuvent la contrecarrer sans risque de se faire arrêter ou emprisonner. Comme ancien journaliste, je ferai de ces médias des médias d’État, des médias de service public. Des moyens de collecter les revendications légitimes du peuple. La propagande pour le président Fred Brutus sera son comportement digne d’homme d’État. La propagande, selon le président Fred Brutus, sera sa modestie et sa solennité. Par exemple, je n’ai jamais compris pourquoi un cortège présidentiel est obligé d’avoir cette flotte de véhicules aux vitres teintées, ces cinquantaines d’hommes lourdement armés et dévalant les rues étroites de la capitale avec autant de vitesse, mettant en danger la vie même du président et de sa suite. Je serai contre ces extravagances… Pourquoi ces vitres noires ? Pour ne pas voir la misère du peuple ou pour que le peuple ne voie le visage de ses bourreaux ? Il y a toute une kyrielle de choses bizarres et ridicules aux-

Merci, M. Brutus, et bonne chance dans cette courageuse et noble entreprise pour donner à Haïti un autre visage sur la scène internationale. D’autant plus, vous souhaiteriez inviter le président Obama à visiter Haïti, le 7 février 2016. Ce serait le premier président noir américain à fouler le sol de la première république noir indépendante du monde. cba


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Haïti-Observateur

Kreyòl

VERITE SOU TANBOU :

Pèp ayisyen konnen, li wè, li pale verite Yon bann enkonsyan nan lakou peyi Dayiti Bwouyklin, Nouyòk – Nou nan nannan Bwouklin pou n chache bon jan opinyon ki reyèlman fè pwa e k ap oblije kontinye fè chimen l pou l rive nan lakou verite kote twou manti pa fon. Nan pwomennen chache, nou rive yon kote plizè Ayisyen te reyini pou yo bay opinyon yo sou koze lakay pou Ayiti sa chanje tout bon vre nan bay verite tou pou politisyen ayisyen yo pran konsyans e chanje mantalite mesken an ki ankadre yo tout san ekssepsyon yon grenn ki refize konprann avèk movèz fwa yo ke se linyon ki reyèlman fè lafòs nan tout sans. Deviz sila pa t lanse konsa nan sen lidè politik nou yo ke n te rele zansèt ki definitivman te ban nou lendepandans sa a ki nòmalman fè nou lib tankou anpil lòt nasyon ki lib tou avèk pwòp fòs yo. Tout moun konnen sikonstans ki te penmèt nou gen lendepandans nou 18 novanm 1803. Se pa yon kado ke yo te jwenn, men se yon antant ak detèminasyon ki penmèt yo kase chen lan. Fòk nou konprann byen ke tach akoplisman an pa t fasil pou yo paske yo tout pa t gen anyen nan men yo pou yo te konbat esklavaj la. Na va sonje ke yo te anbake yon pakèt nèg ak nègès ki sòti nan anpil kote nan peyi Afrik yo pou yo te vin travay latè nan peyi Dayiti. Listwa fè n konnen ke esklav yo te antre nan peyi a nan lane 1503 sou akò yon pè ki te rele Laskazas avèk chèf kolon yo sòti an Espay, an Angletè e an Frans tou. Alò nou kapab imajine tout soufrans yo te pase avan yo te pran lendepandans yo pou yo te sa vin lib nètalkole. Kolaborasyon se yon bagay ki enpòtan nan lavi yon sosyete. Si n pran tèt nou e mete an aplikasyon deviz « Libète ou lanmò ou ankò linyon fè lafòs la » zansèt nou yo te kite pou nou, jodi a nou t ap fè anpil mèvèy e peyi n pa t ap trete fason yo trete l la paske nou t ap rive lwen e fè anpil bèl bagay kòm akonplisman solidarite nou. Sepandan, nou kite egoyis ak jalouzi lasyite kòl nan sen nou pou n pa janm regle anyen serye nan peyi sila. Peyi Dayiti nan tout sa k pa bon paske nou refize fè abnegasyon pou n

sa regle bagay serye. Nou kontante nou chak moman ap denigre lòt pou granmesi e menm rablaba san anyen pa janm regle. Depi yon Ayisyen ap opine sou zafè peyi l, yo konprann li se yon senkyèm kolòn. Bann temerè yo vle fè lòt yo pase kòm gate pati e menm move je. Lè nou konprann gen yon nesesite pou n pran konsyans tout bon vre pou n rive fè bon bagay, n ap akonpli bèl bagay. Li lè e li tan pou n sispann ap kritike san nou pa janm pote yon solisyon ideyal pou chanjman ke nou tout bezwen an tounen yon reyalite e non pa yon bagay tanporè. Ayiti, peyi nou tout san eksepsyon, pa merite tout tribilasyon sa yo paske zansèt nou yo ki te soufri anpil, pa t janm travay pou sa. Nou se yon pèp gran ki te dwe kenbe diyite n si n te pran konsyans tout bon vre pou

peyi n te kapab libere san kotrayete. Jodi a malgre tout bèl bagay ki ekziste, nou refize kolabore nou pou n sòti nan mantalite krab sa a pou n pa di mesken ki nan tout sans p ap regle anyen pou nou. Kòm nou dwe kite lòt yo pale, nou oblije rete la. Ki sa ki nan tèt bann temerè yo kit an Ayitio ou lòt bò dlo ? Fito : Bagay yo ekstrèmman grav pou yo paske yo toujou gaye e y ap fè bagay yo avèk emosyon. Yo pa janm prepare pou yo rive fè bon bagay. Se pa jodi a yo lage nan savann lan san okenn objektif valab ap fè dezòd nan òganize manifestasyon zòtolan ki nan tout sans pa gen repondong. Yo tout pa janm vini ak yon done valab sètadi yon bon metòd pou yo aplike, yon pyon esansyèl pou yo deplase pou yo rive nan bout liy pou yo poze dam yo.

16 -23 septembre 2015

Simòn : Tèlman yo koken toupatou. Yo tout pa janm imajine ke se tenten y ap fè nan tout sans. Nou regrèt sa pou yo paske yo pèdi nan yon toubiyon zafè yo ak malfezans tou. Tout sa yo fè tounen dèyè yo paske yo pa konsekan ak tèt yo. Nou gen yon bann demagòg ak ensanse tou nan lakou peyi Dayiti e menm lòt bò dlo ki anpeche peyi a fè yon pa Kita, yon pa Nago. Sonya : Gen yon pakèt enkonsyan nan peyi a ki refize pran konsyans de reyalite a. Yo toujou la pou y ap fè dezòd ak tout sa k pa bon pou anpeche pèp la bouje e pou peyi a pran elan pou l sa mache tankou tout lòt peyi ap fonksyone pou yo rive nan kafou verite kote gen kè kontan ak lajwa. Yo prefere rete nan men mantalite a ki enpoze yo fè yon pa pou yon bon amelyorasyon. Zena : Apalipapa ! Ou pa manti, sè mwen. Yo tout pèdi paske Prezidan an te fè yon kou de mèt sou tout demeplè. Mwen konnen ke yo pran yon kou pou enkonpetans yo ki boule yo anpil. Bondye avek pèp li. Pa gen okenn demon ak demagòg ki kapab fè l mal. Nou déjà pare pou tout san santman sila yo ki konprann yo kapab ban nou pwoblèm. Kamelyen : Nou pa gen dwa bliye

ginen yo tou ki la pou ede nou nan tout bagay aprè Granmèt la. Mwen menm kwè tout bon vre nan yo paske seremoni bwa Kayiman an pat pou granmesi. Se te yon verite sou tanbou ke n pa fouti neglije. Nou tout pèdi wout nou pou n reyalize bon bagay. Kamèl : Mwen reyèlman dakò avèk ou paske nou dwe bay fòs fè nwa yo ki tou patou yon leson pou nou mete yo sou kontwòl paske nou tout konstate se dezòd yo ta renmen eklate nan peyi a pou gouvènman an tonbe e pou yo menm fouye kò yo tou piti pou yo vin laji zèl yo tou. Ya yan ! Pa gen plas pou tout enkredil yo ki konprann se nan kraze-brize ya va rive. Kòlbè : Si se konsa yo reflechi pou yo pran pouvwa a, yo mèt fèt pare tann paske pèp la p ap fè yo plezi ni yon ti favè pou rache men k ap mete mayi oubyen bon jan manje nan bouch li. Yo gaye nètale e yo vle nou rete konsa pou yo fè kapital politik yo. Pou mwen, ypo fini tankou yon kreyon. Madan Mannigèt pa ladann menm. Li fini-kaba. Gouvènman konsansis p ap gen sa pyès. Kamita : Miland betize tout bon vre. Li te dwe jwe yon dènye kout kat pou l te sa vin prezidan tankou l toujou espere. Olye li te kite yon nonm ki reyèlman pa gen okenn moun dèyè li ki rele Madichon pran devan li. Mwen pa kwè l ap fè yon pwen paske madanm li ak pitit li pa pral vote l. Li se patizan dezòd ke pèp la meprize nan tout sans. Krisyani : Bon, ki moun ki pral vote tout kandida patizan dezòd yo. Moun k ap asepte bann vagabon yo boule kawoutchou nan lari a pou fè twou ak twouble lapè piblik. Lapolis pral lage nan degong yo pou yo sispann divage e di tout sa k pa bon Soni : Ou pa manti sè mwen ! Men moun yo k ap di yo renmen peyi a. Se yon bann demagòg ki lakòz tout tenten sa yo nan peyi a. Si yo tout te òganize yo, nou pa ta pran nan pongongon sa a. Yo tout gen pou disparètpou yo kite peyi a nan lapè l. Nou pa bezwen bann kriminèl ak jalou sa yo.

Yon lopozisyon ki pèdi tout sans li Kamèn : Nou pa t janm gen yon lopozisyon. Se yon lopozisyon ki reyèlman pa ekziste paske l te bati san fondasyon. Se yon bann moun k ap fè lòbèy, bay manti, fè fo temwayaj depi yo tout pa jwenn yon mwayen p[ou yo souse yon zo. Nou pa fouti konprann sa nèg yo ap regle nan peyi zansèt nou yo ki te pèdi lavi yo nan vèse san pou yo te ban nou peyi sa avèk pwòp fòs yo tankou Lèzetazini. Fòk nou konpran trè byen ke zansèt nou yo te batay pou yo te vin lib. Mwen pa wè mwayen pou n refize konsolide libète sila. Nan mwen yon syèk nou pran 2 okipasyon. Gen moun ki di 3. Antouka, nou pa gen dwa bliye 1915 ak 1994. Kalo : Wi, nou pa fouti bliye 1915 ke nou te pwovoke paske nou pa janm vle antann nou jouk jounen jodi a. Aristid te mande nan mwa dawou lokipasyon an ki te tounen yon verite 17 septanm 1994 la kote sòlda ameriken te anvayi peyi a nan maten vè 8 è 57 nminit pou l te kraze lame e rete nan peyi jis nan mwa mas 1995 pou solda LONI a te vin ranplase yo e rete nan peyi jouk kounye a. Serèt : Se sa m ta pral di paske se sa anpil moun fè konnen daprè pèsesyon yo. Se moun lavalas lo ki tounen defen k ap gaye koze sa toupatou. Yo tout nan manti paske yo refize di laverite. Nou p ap pran nan nlamayòt sa a paske poko gen peryòd madigra. Madigra yo nou pa pè w se moun ou ye. Kamèn : Nou pa manti mesyedam. Nou pa gen dwa bliye nou te pran premye okipasyon nan lane 1915 ki te dire 19 lane paske nou t ap simaye dezòd e Lèzetazini te vle demontre pisans militè li nan kontinan an e menm nan monn lan. Li te vin mete lòd nan dezòd ki refize sispann nan peyi avèk bann eleman mechan e dezòd yo. Kristòf : Se sa li te ye menm. Nou renmen fè dezòd e se sa k fè yo vin ak MOPÒD nan figi moun pou yo kontinye dezòd yo. Yon pakèt belijeran ki konprann yo kapab dirije peyi a tankou andre, ti kout nan awogans li bliye ke belijerans pa janm rive okenn kote. Nèg yo ki gen anbisyon pouvwa pa menm kapab dirije lakay yo alevwa pou yo ta dirije yon peyi ki plis ke 10 milyon kretyen vivan. Pa gen piyay ankò ! Pa gen egare ankò pou kite vagabon vin piye peyi a. Se pou bann mimi-myaw pran menmen yo paske pèp la pa menm wè yo. Kamèn : Fòk nou pa janm bliye zak kriminèl ansyen Prezidan Jan Bètran Aristid te komèt 17 septanm 1994 kote ansyen Prezidan Bil Klenntonn nan peyi Lèzetazini te fè debake 22 mil sòlda ameriken pou te anvayi peyi a. Se pa ni Sedras avèk lòt sitwayen konsekan ki te fè demann lan. Se byen pwofèt malè a ke yo rele Titid ki te mande yon anbago ki ravaje peyi a defason pou l te retounen nan peyi a nan yon kalòj pijon 15 oktòb 1994. Listwa déjà pran nòt e tout verite gen pou yo fè sifas. Kòryolan : Ou pa manti non, Kamèn. Se verite sou tanbou. Pa gen moun ki kapab bafwe nou ankò paske je n louvri byen kale pou n swiv reyalite yo. M ap eseye ede w tou paske okipasyon an kòmanse depi an septanm 1994 kote sòlda ameriken yo te kite peyi a pou l te ranplase par twoup LONI yo ke n rele Kas Ble nan mwa mas 1995 ki chanje non plizyè fwa pou l rete ak MINISTA. Si n vle byen konprann pa gen zafè okipasyon 2004 ke bann lavalas yo vle fè pase pou twonpe moun. Nou di tout sa. Men, mwen te vle elabore pi klè pou tout moun konprann trè byen. Gen anpil vagabon nan radyo ak jounal ap ranse pandan yo tout pa vle di verite a. Kamèn : Se sa li ye menm. Yo vle

fè konnen piske Aristid te pran ekzil 27 frevriye 2004, se sa k te fè gen yon okipasyon. LONI te ogmante fòs li pou l te kapab ranpli tach ak misyon li. Se pou moun sa yo tou pa vin blofe moun kòm blofè. Se Prezidan Aristid ki te trayi peyi a. Daprè Konstitisyon 1987 la se yon zak trayizon ki penmèt trèt sa te lan prizon. Yo bezwen mete Mateli nan prizon san l pa komèt okenn krim kòm trèt. Poutan, yo pran pòz yo bliye Pè Aristid, ansyen prezidan peyi a pandan 2 fwa k ap pran plezi nan peyi a. Fòk bagay sa fini nan peyi a. N ap tann yon gouvènman djanm pou fè kesyon yo nòmalman. Kalo : Mwen dakò avèk ou 100 pou 100. Li lè pou yio ekzanp trase nan peyi a pou respè reprann dwa li nomalman. Nou bouke ap viv konsa nan chen manje chen ki definitivman p ap regle anyen pou nou. Se pou n pa kite bann demeplè yo vire lòlòj nou paske y opa gen anyen serye y ap regle. Se yo menm ki lage peyi a nan katchouboumb li ye la. Solanj : Gen yon travay an pwofondè ki pou fèt pou demaske tout foli pouvwa sa yo e panzouyis ki bezwen bay gouvènman tèt kale a yon siyad ki definitivman pa rete ak moun. Pou yo ta fè sa, fòk yo ta gen repondong. Poutan, yo tout pa gen anyen menm kòm solisyon pou pwoblèm peyi a. Kantav : Yo mèt al fè sa yo vle, y ap toujou pèdi paske yo tout pa reflechi menm. N ap fè yo tout konnen yo nan ka tou. Dayè, se pou pèp ayisyen sispann vote volè, pòp ak reyaksyonè. Peyi a pa kapab ap jwenn volè kòm moun responsab. Kantav : Sa m remake jodi a, tout moun wè lamayòt yo ki pat gen anyen nan bwat yo a. Yon bann mantè, blofè, awogan, degoutan ki tounen djèdjè ak demeplè pou gate tout bagay k ap fè nan peyi a. Fòk yo konnen tout bon vre « Twou manti pa fon » paske yo pa gen anyen y ap regle nan peyi a ke bay manti touttan pou bloke tout bon bagay k ap regle Sanon : Pèp la fatige ak moun sa yo ki konprann yo kapab bafwe moun. Poutan, se tèt yo y ap pase nan rizib. Se pou pèp la denonse yo tout pou zak malveyan yo nan tout domèn. Nou gen yon pakèt fanm ak vagabon ki kontante ap fè dezòd pou satisfè apeti yon ti gwoup asasen. Jil : Yo tout nan manti paske yo tout pa gen anyen serye y ap regle pou retire pèp la nan mizèrere li ye la. Nèg yo mechan tout bon vre e yo vle pran pouvwa a nan dezòd e non pa nan eleksyon tankou règ je a mande a. Tita : Se yon verite sou tanbou pou revolisyon an fèt nan peyi a pou kraze tout tèt satan-dyab yo. Yo ban nou tout okazyon pou nou di yo ke je pèp la kale e li pa pè anyen. Sonya : Nou kapab di Milann fè fayit paske kraze pati mari la pou al lage kò l nan dezòd sinonim MOPÒD. Tout moun konstate li pèdi tèt li paske l bezwen yon gouvènman transisyon pou opozisyon kote madanm sa ap vin prezidan. Madanm sa a twonpe grannman. Li chire nèt a le e pa fouti koud paske pa gen zegwi pou kò rèd sila. Prezidan pa ! Panzouyis, wi ! Kamita : P ap gen sa menm paske eleksyon an ap òganize kanmenm nan peyi a sou direksyon Opon ki reyèlman pa pran nan presyon bann payaya yo ki kontinye ap travay pou tout bagay byen pase. Se yo menm ki te chwazi Opon ke kounnye a yo klase kòm yon trèt. Yo te vle eleksyon telegide pou yo te pran pouvwa a. Soni : Li mande pou pèp la pa koute rechiya yo k ap bay pwoblèm e ki reyèlman pa konn kòman pou yo konpòte yo. Sa m twouve ki dwòl se menm madanm sa a ki twouve l ap mande pou jete Michèl Mateli, ki bat li avèk yon matinèt 2 branch pou demontre l ke konpetans lan se esan-

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TECHNIQUES DE CONVERSATION Volume 3, Edition 86 L’empathie, la sympathie et l’apathie durant les conversations Par Docteur Loren Ekroth, Ph. D. [2] Le point focal de l’article d’aujourd’hui : Les termes empathie et sympathie sont souvent confondus. Cet article se propose d’éclairer la lanterne des lecteurs. L’apathie est différente. La faculté d’exprimer l‘empathie n’est pas un trait, mais un choix. En outre, « l’écoute active » n’est pas toujours un acte d’empathie, mais tout simplement une façon de vérifier nos perceptions en vue d‘établir la véracité et de parvenir à la compréhension d’un concept ou d’une idée. L’empathie est souvent confondue avec la pitié, la sympathie et la compassion, qui représentent chacune d’elles des réactions à la situation d’autrui. La pitié est un sentiment de malaise à la détresse d’un ou de plusieurs êtres hu-

mains. La sympathie (« communauté de sentiment ») est un sentiment de compassion et de préoccupation pour quelqu’un, souvent un proche, accompagné d’un désir de le voir mieux ou plus heureux.« Em » signifie « dans » et « athie » signifie « des sentiments et des émotions ». Donc, l’empathie signifie « se sentir dans l’état d’une autre personne ». Lorsque vous regardez un jeu ou un film, vous sympathisez souvent avec différents personnages. Vous pouvez vous sentir profondément peiné. Vous pouvez pleurer. Ou bien vous pouvez ressentir de la peur pour le sort d’un personnage. Ce sont des exemples courants. Alfred Hitchcock, le réalisateur britannique des films de suspense, a créé des personnages auxquels vous vous identifiez et dont vous partagez la souffrance. Il a dit : « Il faut toujours faire souffrir le public autant que possible. Et je

prends plaisir à jouer le public comme un piano ». Pourquoi les gens veulent payer pour être effrayés par un film ou une pièce de théâtre ? Peut-être parce que la peur est amusante en la maquillant. Des significations plus profondes de l’empathie : Voici quatre caractéristiques d’empathie énoncées par l’experte en soins infirmiers Theresa Wiseman : • Pour être en mesure de voir le monde comme les autres le voient : Cela demande que vous mettiez de côté votre propre « perception » en vue de voir la situation à travers les yeux des autres. • Pour ne pas être critique : Le fait de porter des jugements sur la situation d’une autre personne banalise son expérience et constitue une tentative de vous protéger contre la douleur provoquée par la situation. • Pour comprendre les émo-

LA VRAIE AFRIQUE QUE JE CONNAIS/ THE REAL AFRICA I KNOW

The Continent at a Glance (Part 9)

Topic: The Enemy Within By Réginald Barthélemy Africa is a bad mother who has created her own monsters. Her children are neither proud of their roots. Nor are they proud of their mother. She has not taught them to love her as their biological mother. It is an undeniable fact that Africa is a rich continent. But her sons and daughters have done everything, perhaps consciously or unconsciously, to hinder the economic development of their motherland. Let me share a few facts to substantiate my point. The Ethiopian dining room During my 3-legs-long African journey, I first lived in Ethiopia for two years. While living there, my wife and I needed to buy a dining room. After touring most of the

local and foreign furniture stores in Addis Ababa, I leaned toward Ethiopian dining room. As a sustainable economic development advocate, my desire was to promote local productions. Plus, the Ethiopian dining room was cheaper and of better quality. Yet, my Ethiopian wife preferred an Italian dining room. Her rationale was simply that it was an imported product. The assumption in Ethiopia (and throughout Africa, for that matter) is that imported products are better than the local ones – without realizing that they are hurting themselves. Needless to say this is a flawed argument.

The after-wedding luncheon Weddings bring great pride to Ethiopian families. The weddingday reception is just the beginning of a long circle of family festivi-

Solisyon, 1, 2 ,3 Sa l Ye ! Jodia, Mizè fini pou Fanm kou Gason kap soufwi depi lontan Ak doulè yo rele Kraze Zo a (Atrit)

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ties. Shortly after our wedding, my in-laws threw me and their newly wed daughter a special luncheon. To mark the occasion in a special way, I decided to wear a beautiful Ethiopian shirt that my wife had bought for me. One of the reasons for doing this was to show that I wholeheartedly embraced my newly adopted culture. But my wife vehemently opposed my idea. She argued that luncheon attendees should know that she married a Western man, and she thought that the only way for them to recognize this was by the way I dressed. So she persuaded me to put on a navy blue suit. And she was happy!

Grocery shopping Africa is rich in natural resources. Agriculture is particularly fertile in Uganda so much so that the country is nicknamed “green country.” In Uganda one can find all kinds of fruits, legumes, vegetables, and whole grains. Yet, the so-called middle class Ugandans do not do their shopping at the local markets. No! Instead, you will see them at the counter line of crowded supermarkets (99.5% of them are owned by Indians.) The irony is that most of those shelved items are produced locally. A Ugandan acquaintance confided to me that Ugandans feel proud to shop at supermarkets even when they cannot afford it. Shortly upon my arrival, I saw with my own eyes a Ugandan lady buying an imported frozen dinner at one of the Indian mega supermarkets in Kampala, Uganda. Mind you there were countless local restaurants serving tasty, fresh organic and cheaper dinners. Sadly, this is not unique to Uganda. It is commonplace all over the continent. For instance, within 24 hours of arrival in Mauritania, a Good Samaritan colleague of mine gave me a tour of the Nouakchott City. While touring a

tions d’une autre personne : Nous devons être en contact avec nos propres émotions afin de comprendre quelqu’un d’autre. Encore une fois, cela demande de mettre de côté votre propre « perception » pour vous concentrer sur autrui. • Pour communiquer votre compréhension des sentiments de cette personne : Plutôt que de dire, « Au moins, vous .. » ou « Cela aurait pu être pire ...», essayez de dire, « J’ai eu cette même expérience, et cela fait vraiment mal ». L’empathie est une compétence qui se renforce avec la pratique et encourage les gens à la fois de donner et de recevoir souvent. Vous pouvez choisir de faire preuve d’empathie et, avec la pratique, vous pourrez devenir très compétent. L’apathie signifie l’indifférence, le manque d’intérêt ou de préoccupation. « A » indique non; ainsi « aucune sensation ». Afficher de l’indifférence dans la conversation exhibe l’air ennuyé ou peut-être ne montre aucune expression. Parfois, il est carrément insultant parce que cela suggère un refus de s’intéresser à ce que dit l’autre. local market, he said: “Only poor people do their grocery shopping at this local market. As for me, I shop every week at Big Market.” Big Market is a major supermarket in town, owned by Lebanese expatriates. The little Ugandan boy Early one morning I saw a 5-yearold Ugandan kindergartener drinking coke for breakfast on his way to school. How is it that a little African boy was drinking coke in the morning instead of a hot cup of coffee or tea with chapatti – a staple food in Uganda? Needless to say I was baffled by the picture. Mind you Uganda is one of the largest producers and exporters of coffee and tea to Asia and beyond. Do you see why I said in the introduction that Africa has created her own monsters?

Ce qu’il faut retenir aujourd’hui : L’empathie est une compétence de conversation cruciale pour la compréhension et la connexion avec les autres. La pratique améliorera vos capacités d’empathie. La sympathie est appropriée pour les situations impliquant le mauvais état de santé d’une autre personne et des pertes personnelles importantes, comme la mort d’un ami, d’un membre de la famille, ou d’un animal domestique bien-aimé. Sur les étagères des cartes de vœux, il y a une catégorie spéciale réservée à l‘expression de sympathie. [1] Publié avec la permission du Dr Loren Ekroth, éditeur du magazine Better Conversations. Pour ceux qui préfèrent la version originale en anglais, ils peuvent s’inscrire pour l’abonnement hebdomadaire gratuit du magazine à : www.conversationmatters.com. [2] Docteur Loren Ekroth est un spécialiste américain en communication humaine et un expert national en conversation des affaires et de la vie sociale. Traduit de l’anglais par Réginald Barthélemy, MBA 16 septembre 2015 [1] Westerners. They walk like Westerners. They do everything like Westerners. There is a great crisis of identity in Africa. The real enemies of Africa are Africans themselves. They are the enemies within. Because of their obsession with the Western lifestyle, they are undermining the very foundation of the social and economic development of the continent. What’s wrong with Africans? reggiescornergcs@gmail.com September 16, 2015

CLOSInG REMARKS Africans cannot totally blame outsiders for the fate of their continent. During my stay in Africa, I have seen Africans, but I have not recognized them. I have taken them for Westerners. They speak like Westerners. They eat like Westerners. They laugh like Westerners. They sleep like Westerners. They dress like

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SUR LA ROUTE DU CINÉMA

Mes ennemis: Un film de dirais que la douleur du has been Stéphane Géhami mettant en camouffle mal une quête de réussite vedette Louise Marleau au éphémère. Avant d’aller plus loin, je me rap39e du FFM Par Dan Albertini On ne peut reprocher à la caméra le souci du détail. Ni au casting,

pelle du passage de l’acteur Roy Dupuis à Genève, au Festival international du film Tout Écran. Maître chez lui p’être, mais effarouché et perdu en quittant le terroir. C’est le même risque qu’encourt Gehani. S’il s’y aventure. Le problème du film c’est lui, on sent que cet homme draine la crise du mal-être profond. A-t-il voulu dévoiler une facette cachée de sa vie :

Stéphane Géhani. Je crois que le cinéphile ferait mieux de voir ce film lui-même afin de mieux apprécier d’autres histoires émouvantes. Je me laisse tenter malgré tout par un court récit. Cédric est un perdant qui ne sait terminer son roman, ni une relation amoureuse. Il abandonne l’école, d’abord, pour se croire intello. La relation académique est donc son premier ennemi. Cédric débarque à l’improviste dans la pension délabrée qui accueille clébard et clochard alcoo-

Dan Albertini d’ailleurs il a fait un super boulot au niveau de la distribution des rôles. La caméra ne peut être mise en cause non plus. Cependant, quand on considère la pauvreté de la pensée du couple-auteur de l’histoire, on ne peut aimer ce Québec raconté. Peine de vie, misère de l’âme, rejet de soi, le menu propose une extension de la descendance des enfants de Duplessis. La pianiste n’a-t-elle pas dépeint en soi ce rapport malsain quand elle raconte à ce jeune arrivé du samedi soir l’histoire de la célèbre toile volée ? Au meilleur des commentaires, je

Marjorie Michel Dubourg question. Car, le film ressemble à la conférence de presse qui a précédé la première au Cinéma Impérial. Le film ! On ne doit être abondant en commentaires ni en critiques, le fardeau risque de nous tomber sur le dos au point de nous confondre avec

lique. Il tombe sur Isabelle la tenancière, une alcoolique dans l’âme, mais qui joue au piano. J’avoue un péché par compassion, car c’est un de mes trois instruments préférés. Une pension, la débauche, mais c’est tout le contraire de Salon Kitty (1976), un film sur les nazis, de Tinto

Brass. Dérive et galère se rivalisent à la pension. Elle étend ses tentacules de la peine jusqu’aux petits commerces du coin. Déjeuner : café-hot dog. On sent qu’on est dans un Québec silencieux qu’on appelle « le confort dans l’indifférence ». La pension arrive à vivre, malgré tout, certains moments de joie grâce au piano rassembleur. Le paysage restera sombre malgré tout. Petits voleurs, prostitution inversée, drogue, alcool, tous des éléments déclencheurs de la chute dans une société balafrée. Géhani a voulu ramener l’histoire de cette pension oubliée, c’est son choix. Est-il masochiste ? Je vois ce film comme un bon sujet de recherches pour étudiants en cinéma. Cependant, si vous traversez des moments de crise, ce n’est pas le film à voir. Dit-il son deuxième long métrage, Géhani devrait apprendre à s’amuser un peu avant de penser au troisième. Merci d’y croire ! lovinsky2008@hotmail.com


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ÉDITORIAL

S’embarquer dans les plans d’Opont équivaut à fouler la démocratie aux pieds

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ne trentaine de candidats à la présidence ont répondu présent, le vendredi 11 septembre dernier, au « déjeuner de travail » qu’avait organisé le Conseil électoral provisoire (CEP) de Pierre-Louis Opont. Contrairement à ce que prônent les intéressés, cette décision s’inspire du souci de profiter du leurre de ce qu’ils croient être la chance de se faire élire en l’absence de compétiteurs jugés plus populaires qui ont décidé de bouder le second tour. En accédant à l’invitation de l’organisme électoral et de son chef, les candidats à la présidence, qui avaient pourtant bénéficié d’une certaine considération auprès de l’opinion publique, quoi qu’ils puissent dire et faire, se sont arrangés du côté des artisans de la mascarade du 9 août 2015, ce ramassis d’individus qui cherchent à accaparer le pouvoir en vue de défendre leurs intérêts mesquins et sordides de clans, au détriment des idéaux démocratiques. Séduits par les sirènes d’Opont et du CEP, qui font danser devant eux l‘image de la chaise bourrée, les candidats à la première magistrature de l’État tremblent déjà d’émotion de s’y retrouver dans leur imaginaire individuel. C’est bien cette perspective que la gent de l’organisme électoral a planté dans l’esprit de chaque individu cherchant à s’installer au Palais national, et qui les fait déraisonner au point de perdre toute rationalité par rapport à leurs chances d’être élus. Car, hypnotisés par l’envie de devenir président, les candidats présents au déjeuner de travail convoqué par le CEP perdent la faculté de distinguer le faux du vrai. Aussi, donnent-ils dans le panneau par rapport à leurs chances de sortir victorieux aux urnes. Au fait, ils ne sont même pas capables de comprendre que la programmation du second tour s’inscrit dans la même logique que le premier. Car, sous la dictée de Michel Martelly, Pierre-Louis Opont maintient inéluctablement le cap sur des élections faites sur mesure. En effet, acculé par la force des choses — Sweet Mickey, étant confronté à de sérieux problèmes légaux, dans notre pays et à l’étranger —, le chef de l’État est acculé à protéger ses arrières. D’où son entêtement à imposer son homme lige, en la personne de Jovenel Moïse, comme son successeur. Ce qui explique aussi l’obstination d’Opont et de son CEP à mettre en route le deuxième volet de la mascarade du 9 août 2015. Autant dire, nonobstant les promesses individuelles faites à tel ou tel candidat et les espoirs habilement suscités chez d’autres, ils deviendront tous le dindon de la farce, à l’exception de celui qui a été choisi pour servir de « bouclier » à Michel Martelly, à la famille présidentielle et aux alliés politiques du président haïtien.

Face à la forfaiture du mois dats dont les agissements et déci- criminelle. d’août 2015 et à la détermination sions ont cautionné cette entreprise d’Opont de défendre l’indéfendable, il faut se demander ce qui arme le bras du CEP et de son président, au point d’opposer cette résistance forcenée aux légitimes revendications des candidats, des partis politiques ainsi que de toutes les victimes du coup d’État électoral orchestré le 9 août dernier. Puisque, suivant le mot d’ordre reçu de Martelly, Pierre-Louis Opont n’osera pas changer la donne. Car il a toutes les raisons au monde de tenir bon; et d’avoir la solidarité des conseillers électoraux. Les faits parlent d’eux-mêmes. Certes, comment expliquer toutes ces violations de la Loi électorales par le président Martelly et les candidats proches du Palais national durant la campagne électorale sans aucune réaction de la part du CEP d’Opont ? Aussi bien les actes de brigandage et les violences qui ont marqué la dernière journée électorale au vu et au su du monde entier, pendant que le CEP et son président trouvent d’autres chats à fouetter, sauf à rectifier le tir avant d’avancer vers le second tour ? Il y a encore mieux. Au fil des semaines qui ont suivi la journée macabre du 9 août, des révélations faites par des voix autorisées — sans démenti de la part du CEP ou d’Opont — ont expliqué ce qui incite le chef de l’organisme électoral et sa bande à foncer tête baissée dans cette deuxième aventure. Par exemple, l‘impression des bulletins de vote en République dominicaine plutôt qu’à Dubaï, tel que annoncé antérieurement; travail réalisé à un coût de loin plus élevé que la facture signalée auparavant, soit USD 10 millions $ au lieu de USD 1 million 500 $. Cette semaine encore, un exsénateur de la République a révélé que deux femmes membres du CEP d’Opont sont bénéficiaires de deux maisons de grand prix, « une en construction dans les hauteurs de Pétion-Ville » et l’autre achetée dans un autre quartier exclusif de cette même banlieue de la capitale, notamment « à Vivi Michel ». De toute évidence, cautionnés par le président Martelly, PierreLouis Opont et ses alliés au sein du CEP ont reçu carte blanche pour s’enrichir aux dépens de l’organisme qu’il dirige, donnant ainsi accès aux millions escroqués à l’institution électorale aux hommes et femmes qui forment celle-ci contribuant à infliger ce croc en jambe à la démocratie. Dans l’intimité du Palais national et du CEP, cette opération est qualifiée de « sécurité présidentielle ». En tout état de cause, malgré les beaux discours se réclamant au service de la démocratie, Pierre-Louis Opont et le CEP se sont mis au service de Michel Martelly pour livrer la nation poings et pieds liés aux criminels. Les électeurs sauront demander des comptes aux candi-

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EDITORIAL

Embarking on Opont‘s plan amounts to trampling democracy underfoot

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hirty candidates for president were present on Friday, September 11, at the “working lunch” organized by the Provisional Electoral Council (French acronym CEP) lead by Pierre-Louis Opont. Contrary to what these candidates may advocate, their decision is based solely on the desire to take advantage of the lure of what they believe to be the chance to get elected in the absence of competitors considered more popular, who decided to boycott the second round. By accepting the call of the electoral body and its leader, these politicians, who have enjoyed some recognition by the public, whatever they may say and do, have managed to join forces with artisans of the masquerade of August 9, 2015; all part of this bunch of individuals who seek to seize power in order to defend their petty and sordid interests of clans at the expense of democratic ideals. Seduced by the allure of power Opont and the CEP represent, which makes them dance before the image of the presidential seat, candidates to the first magistracy of the State are already trembling with emotion imagining themselves in the National Palace. It‘s this perspective that the men and women of the electoral body planted in the mind of every individual seeking to move into the official house of the chief of state, and make them lose their senses to the point of missing all rationality in relation to their chances of being elected. For, mesmerized by the desire to become president, the candidates present at the working lunch convened by the CEP lost the ability to distinguish truth from falsehood; thus their illusion about their chances to emerge victorious at the polls. In fact, they are not even able to understand that the programming of the second round follows the same skewed logic as the first. Acting as Michel Martelly dictates, Pierre-Louis Opont inevitably stays the course on his tailor-made election. Indeed, driven by the forces of things — Sweet Mickey is facing serious legal problems at home and abroad — the head of state is driven to protect his rear. Hence his insistence on imposing his liege man, in the person of Jovenel Moise, as his successor. This also explains the obstinacy of Opont and his CEP to start up the second round of the August 9, 2015 masquerade. In other words, notwithstanding individual promises made to individual candidates and hopes raised skillfully among and to others, they will all become the butt of the joke, except the one chosen to “shield” Michel Martelly, the presidential family and political allies of the Haitian president. Faced with the treachery of August 2015 and the determination of Opont to defend the indefensi-

ble, one must ask where the CEP and its president draw their power to the point of putting up this mad resistance to legitimate demands of candidates, political parties and all victims of the electoral coup orchestrated on August 9. Since, according to order received from Martelly, Pierre-Louis Opont will not dare to change the game plan. For he has every reason in the world to stand firm; and enjoy the solidarity with the electoral advisers. The facts speak for themselves. Certainly, why all these violations of the electoral law by President Martelly and candidates close to the National Palace during the election campaign without any reaction from the CEP and Opont? Also acts of brigandage and violence that have marked the last election days for all to see as the CEP and its president have other fish to fry, except reverse the wrong before advancing to the second round? There are even more issues. Over the weeks that followed the gruesome August 9, revelations made by authoritative voices — without denial by the CEP or Opont — explained what prompts the head of the electoral body and his associates to rush headlong in this second adventure. For example, the printing of the ballot papers in the Dominican Republic instead of Dubai, as it was previously announced; the printing having been done at a cost far higher than was reported on the original bill of US $10 million instead of the previously announced US $1.5 million. Just this week, a former senator of the Republic revealed that two women members of Opont’s CEP are beneficiaries of two houses of great worth, “one being built in the upper part of Petion-Ville” and the other purchased in another exclusive area of this same suburb of the capital, in an area called ‘’Vivi Michel.“ Obviously, endorsed by President Martelly, Pierre-Louis Opont and his allies in the CEP are given carte blanche to enrich themselves at the expense of the organization he heads, giving access to millions defrauded the electoral institution to the men and women who make it, helping them give this decisive blow to democracy. And further, in the privacy of the National Palace and the CEP, this operation is called “presidential security.” In any event, despite their rhetoric claiming to be at the service of democracy, Pierre-Louis Opont and his CEP put themselves at Michel Martelly’s service to deliver the nation bound hand and foot to criminals. Voters will hold accountable those candidates whose actions and decisions have endorsed this unlawful enterprise.

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POSTCARDS FROM AFRICA

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The Collective Adhesive

By Reginald Barthelemy Do you know what adhesive is good for? The American Heritage College dictionary states that is “A adhesive substance that causes something t o adhere, as glue or rubbercement.” True, adhesive is for the most part used in the assembly industry to ensure product freshness and protect the quality of packaged goods. But if we stretch the dictionary definition a little bit, we can safely say that adhesive is also applicable to human relationships. Human relationships are so

dynamic that they require “adhesive” to hold them together. So, adhesives are always needed. Mind you there are people who were born to be “adhesives” in their local communities. Have you ever met anyone of them? Or when was the last time you met one? While you are busy composing your answer, let me share one with you. Her name is Erna POLODEANU. Erna did at least three things that made me consider her as a human adhesive. First, Erna is a social nurturer. She officially holds the title of Registered Nurse (RN) of the

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Nouakchott Mission, which we all are proud of. She is not only the Embassy RN, but she also becomes known as the communal adhesive of the Mission family par excellence. On her own, she initiated and implemented weekly volleyball games and tournament to the benefit of the Embassy personnel and community at large. Her ongoing commitment to bringing fun and balance into the lives of her colleagues through sports activities have contributed to the freshness of our experience. We have depended upon Erna to help us maintain and enjoy quality life. She understands full well that playing together nurtures social relationships and binds us all together. Second, Erna is a community gluer or cementer – a get-together facilitator. A few weeks ago she threw a farewell party to one of her country people, a Romanian expatriate who was to relocate from Mauritania. She invited me and several other Mission staffers to the event. Unfortunately, for personal reasons, I could not make it. My supervisor who was present told me how he and his wife and their two lovely children had an enjoyable time at Erna’s house. He further said that this was an opportunity for him to observe how wide and deep Erna’s network was. There, he met different people from different nationalities and from various walks of life. You see, not only within the Embassy compound but also outside the workplace Erna is actively involved in bringing enjoyment into people’s lives. Finally, third, Erna is a people connector. On several occasions, I chatted with a gentleman at my religious congregation; our conversations had been superficial and strictly limited to spiritual matters. But I did not really know who he was until I mentioned his name to Erna in a casual chatter. Boom, the light bulb went off! Erna and my casual acquaintance have been for some time professional buddies. She told me about his professional background and activities here in Mauritania. You may not believe this, but for months I had relentlessly been looking for PowerPoint slides presentation on Stop Smoking program. Thanks to Erna’s influence as a powerful connector, I got those materials in a twinkling of an eye, from my casual acquaintance. Needless to say without any cost and effort whatsoever! With a conviction beyond the shadow of a doubt, Erna is the collective adhesive of the Mission. Her constant kindness and dedication to bringing joy and happiness into the lives of the Embassy personnel has helped to strengthen the freshness and integrity of our relationships. Definitely, she is the glue that holds all of us together across all racial and national and ethnic and social divide. Our world is a messy place. Right in your community, there are many broken relationships that need healing. What have you done or, better yet, what are you going to do to bind them together? How can you be like Erna TODAY? September 16, 2015

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SWEET MICKEY CONVOITE TOUTE LA CÔTE DES ARCADINS Tentative de déchoukage de la résidence de Martelly à Pierre Payen Suite de la page 1 s Paul (K-Plim), avait confirmé la sequestration du ministre de l’Intérieur alors qu’il installait celui-ci dans de nouvelles fonctions. Ariel Henry remplace le professeur Victor Benoit au ministère non régalien des Affaires sociales, depuis le vendredi 11 septembre dernier. Selon les riverains, c’est la troisième tentative de dechoukage de ladite résidence du président Martelly à cette station balnéaire paradisiaque de la cote nord d’Haïti. Pour dire vrai, l’opulence de leur domaine cossu est d’une insolence qui contraste avec la misère ambiante. Les paysans de tout le voisinage vivent dans une misère infrahumaine et attendent continuellement des miettes que le président leur sert au passage. Cet état d’infamie n’a pas pour autant découragé les prédateurs au pouvoir à s’y installer en entrainant dans leur sillage d’autres éléments de la clique.

Le ministre Ariel Henry était en « mission spéciale » dans la zone

La séquestration du ministre de l’Intérieur Ariel Henry par la foule

en furie sur la Route nationale numéro1, après le désarmement de ses gardes du corps et la destruction des vitres des voitures de son cortège, n’est pas le fruit d’un hasard. Membre de Inite, parti politique proche de l’ex-président René Préval, M. Henry était en « mission spéciale » pour le président Martelly, selon des sources proches du Palais national. Fort des chances de l’emporter haut la main, lors des élections présidentielles et législatives programmées au 25 octobre prochain, par le président du Conseil électoral provisoire (CEP), PierreLouis Opont, Martelly voudrait acquérir toute la côte des Arcadins, précisément la zone du village Pierre Payen, afin de « sécuriser » sa résidence. Homme du sérail, Ariel Henry était tout à fait désigné pour assurer le succès de cette mission, d’autant qu’en cette période de rentrée des classes, les parents font des sacrifices énormes afin de procurer le pain de l’instruction à leurs enfants. C’était mal compter sur l’attachement de ces concitoyens à la terre de leurs ancêtres, nonobstant des problèmes récurrents à la vie chère et à la sécheresse. N’était-ce la diligence des hommes de Godson Aurélus (le directeur général

de la Police natinale), qui ont rapidement soudoyé quelques meneurs du groupe, le téméraire ministre auraient pu connaître une fin atroce. Mais, ce qui est certain, depuis cette tragédie, la sécurité des lieux a été renforcée par plus de vingt (20) limiers de la police nationale. Idem pour le cortège présidentiel où l’on retrouve quatre motocyclettes et 10 automobiles, dont deux PN- 1(Palais national #1) susceptibles d’accueillir le président de la république. À Pétion-Ville où le rejeton présidentiel, Olivier Martelly, tient un « gym » au haut de la Rue Magny, la sécurité a été exagérément augmentée, alors que les manifestations visant le siège du CEP, proche de l’église Saint Pierre, sont déviées loin de ce périmètre. Dans le public en mal de sensationnalisme, on affirme qu’ « Olivier a construit ce chef-d’œuvre pour le peuple », qui n’attendrait que le moment propice pour reprendre ses droits.

Des cas de spoliations sont légions

Le poisson pourrissant par la tête, pour le moment, c’est la famille présidentielle qui remporte la palme dans les nombreux cas de

spoliations enregistrés dans le pays. Les principaux « délégués » nommés par le président Martelly depuis son installation à la suprême magistrature de l’État font des ravages partout. Par exemple, à la capitale et sa région périphérique, le conseiller présidentiel Roro Nelson ne dort pas. À l’approche de l’échéance du mandat de son patron, il montre ses dents et prend visiblement des bouchées doubles. Plusieurs plaintes ont été déposées dans les instances judiciaires contre ce coloré personnage, notamment à Montagne Noire, dans les hauteurs de PétionVille où il a installé de force l’une de ses maîtresses dans une maison dont le propriétaire était parti en vacances. Il y a eu ce litige causé par Mme Hugline Jérôme à un bal de T-Vice. Elle en avait profité pour porter plainte au président contre son conseiller et ami de longue date, qui l’a, par la suite, molestée. Le fameux Roro Nelson aurait construit une maison sur une propriété sur un terrain appartenant à Mme Jérôme, à Laboule 12. Un autre scandale eut lieu au festival Carifesta (Champs-deMars) qui se tenait dans le pays le mois dernier. C’est un certain Gelin, que l’on dit être un Mulâtre de Pétion-Ville, qui aurait mis

Roro Nelson K-O d’un puissant coup de poing en présence du président Martelly. Celui-ci a vite séparé les deux belligérants. Roro aurait fait construire rapidement, dans l’espace d’un mois, une maison à Laboule 12 par la firme Secosa, sur une propriété appartenant à Gelin. Ces nombreux cas de spoliation mettent en lumière l’appétit vorace des tenants du pouvoir de Port-au-Prince qui n’entendent pas partir dans la tranquillité. La mission infructueuse de l’ex-ministre de l’Intérieur, Ariel Henry, sur la côte des Arcadins, ne serait que la pointe de l’iceberg quand on sait dans quelles circonstances la famille présidentielle acquiert des stations d’essence à travers le pays. Il leur faut, à tout prix, investir l’argent sale et les sommes faramineuses soutirées du trésor public et des donateurs internationaux. Mais, les différentes tentatives pour déchouker Martelly sur la côte des Arcadins, autant que la séquestration du son ministre de l’Intérieur, annoncent le pire en présageant un drame encore plus grand que celui qui eut lieu en février 1986, annonce-t-on dans le pays profond où l’insécurité monte en flèche.

ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES 2015 Martelly tranche : Jovnel Moïse ou la transition Une transition sous le leadership de l’ex-général Abraham ? L’idée d’une structure de transition pour réaliser des élections sincères, démocratiques, transparentes et inclusives, telles que réclament les bailleurs de fonds d’Haïti, et après lesquelles soupire la nation entière, fait son bonhomme de chemin dans l’entourage de Martelly, pour des raisons bien différentes de celles ayant cours au sein de la classe politique et des milieux d’affaires. En dehors Jovnel Mois̈ e, le candidat qui aura la responsabilitédu pouvoir, ceux d'accorder immunité à Martelly, à sa famille et à sesqui souhaitent la amis et partisans. mise en place d’un gouvernement de transition et et au sein des proches de la famille qui investissent des ressources présidentielle, que Martelly «n’en- appréciables à cette fin agissent par tend pas négocier les présiden- souci de se prémunir contre ce qu’tielles ». Il a donné le mot d’ordre à ils considèrent être «un chambarOpont : « Si Jovnel ne prend pas les dement » en gestation. Pour eux, clefs du Palais après moi, j’opterai les derniers événements survenus pour un gouvernement de transi- en Haïti, suite à la journée du 9 août tion ». 2015, en sus des éventuels démêlés D’aucuns affirment que les de la famille présidentielle avec la rumeurs persistantes d’une transi- justice américaine font croire que la tion faisant le tour de la capitale nation connaîtra une crise d’une haïtienne sont largement véhicu- proportions jamais vécues auparalées par les hommes et femmes du vant. Ce qui, pour eux, invitera un président, dont certains se position- «changement de régime » pour dénent pour occuper de hautes fonc- gager l’atmosphère politique qui tions dans une telle structure. serait ainsi créée afin d’écarter à Excepté que Michel Martelly s‘est brève échéance les vieux démons déjà mis en piste pour être partie de la politique, qui ne manqueprenante des éventuelles négocia- raient pas de montrer le nez avec tions devant déboucher sur un pou- leurs cortège de malheurs. voir intérimaire. Quant à Michel Martelly, il se

suite de la page 1 ut être que son homme de confiance, en l’occurrence Jovnel Moïse. En effet, on affirme, dans les milieux intimes du Palais national

sait politiquement vulnérable, en raison des problèmes légaux auxquels lui et sa famille sont confrontés. D’abord, une série de poursuites judiciaires en attente de s’abattre sur eux par suite de sa gestion calamiteuse de la chose publique et des nombreuses dérives qui lui sont reprochées. Mais ce sont les démêlés des Martelly avec leur pays d’adoption (ils sont tous citoyens américains) qui donnent plus de soucis à la famille présidentielle d’Haïti. Aussi pour éviter que le couple présidentiel haïtien ne tombe dans les filets de la justice américaine, après son fils aîné, une fois Michel Martelly dépouillé de l’immunité présidentielle (pour ne pas dire avant), ne reste-t-il plus à Sweet Mickey qu’à aménager une situation susceptible de le protéger contre les marshals fédéraux qui seraient envoyés pour ramener au pays de l’Oncle des citoyens américains en contravention à la justice américaine. Dans la perspective d’une protection sûre, faute de l’élection de Moïse comme président, lors du second tour que Pierre-Louis Opont s’acharne à organiser, avant même que soient légalement proclamés les résultats du premier tour. C’est pourquoi, à en croire des proches du musicien-président, celui-ci serait en train de créer les conditions pour que le général retraité Hérard Abraham assure le leadership d’un gouvernement de transition. Dans la mesure où ces menaces que craint M. Martelly sont bien réelles, il faudrait croire que, pour avoir jeté son dévolu sur M. Abraham, la protection qu’il cherche serait tout à fait assurée avec ce dernier. Toutefois, rien n’autorise à croire qu’il sera possible de conclure avec succès un tel accord avec l’ancien général.

Et pour cause, car, dans le passé, les différents gouvernements de transition qui ont été formés étaient mis sur pied surtout avec l’intervention des forces tutrices et des bailleurs de fonds d’Haïti. Toutes choses étant considérées égales, il existe de fortes chances

tien a déclaré à son entourage : « Je ne suis pas Préval », qui s’est laissé dicter quoi faire dans le cadre du problème posé par l’impasse électorale du scrutin de 2010, qui avait mis Jude Célestin, son candidat à la présidence trié sur le volet, en ballottage avec Mirlande Manigat.

Pierre-Louis Opont donnant l'assurance que les élections auront lieu, sans dire quel genre d'élections. que les conditions dans lesquelles arrive une éventuelle chute de Martelly mettent celui-ci dans l’impossibilité totale de placer un seul mot dans la composition du gouvernement qui sera appelé à organiser de vraies élections. « Je ne suis pas Préval» Dans la recherche d’une solution à toute situation de transition qui pourrait surgir, Michel Martelly semble céder la place à Sweet Mickey, dont l’instinct de baroudeur est déjà entré en jeu. Car Michel Martelly affiche une certaine agressivité à l’égard de quiconque oserait dicter (ou suggérer) une solution qui accoucherait d’une structure dans laquelle ses intérêts ne sont pas tenues en ligne de compte. En effet, le chef de l’État haï-

Suite à l’intervention des représentants des ambassades étrangères, à Port-au-Prince, M. Préval fut acculé à laisser tomber son candidat, rendant Michel Martelly éligible pour participer au second tour avec la secrétaire générale du RDNP. Dans de telles conditions, le président haïtien, qui a la réputation de se raidir face à ceux qui s’opposent à ses idées et points de vue, semble prêt à tenir tête aux entités qui traditionnellement interviennent dans les débats électoraux en Haïti en vue de trouver une « issue démocratique ». La dernière fois qu’elles avaient joué ce rôle, Michel Martelly était l’heureux bénéficiaire. Aujourd’hui le président-musicien s’apprête à faire la guerre à ceux qui avaient favorisé son accession au pouvoir. Reste à voir s’il aura les moyens de sa politique.


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Kreyòl Soti nan paj 6

syèl menm si yon moun gen gwo tit. Madanm, lè a rive pou pran chaplè w pou rekonèt Jezi kòm Sovè w tankou frè a, Jak Sanpè ki pran Bib li. Filomèn : Bagay yo grav nan tout sans. Mezanmi, bagay yo grav pou nou konstate malpwòpte sa yo nan peyi a. Gen moun ki reyèlman san wont nan sosyete a e ki reyèlman pa jennen ap kontinye ap manevre lespri panzou a. Tankou zòt rele yo « Granmoun kannay » pou y al chita reflechi. Lopozisyon an p ap janm regle anyen serye ke dezòd ak panzou. Se pa reyini yon ti gwoup pou ranse anndan yon lotèl nan moman eleksyon ap pwograme a. Yo youn pa pral okenn kote paske se yon kou boure y ap eseye fè. Nanni : Ti Pyè kòm politològ gen dwa mele nan malpwòpte sila. Men moun k ap pale anpil pou yo fè konnen yo se yon kichòy. Moun ki vin pou regle yon bagay serye. Tankou moun fè konnen ke anpil gwo potanta yo gen ti lespri sètadi yon lespri trè ba. Tita :A wi ! Se sa menm li ye paske yo pwouve ke yo se yon bann trèt ki gen foli pouvwa k ap tounen yon pongongon pou yo. Y ap esye pale pawòl kredi ki nòmalman pa gen pwa. Ayisyen repouse yo paske yo tout òlalwa. Se regretan sa pou n wè moun ki te kapab fè pwogrè, yo prefere rantre nan lojik dezòd pou yo pran yon pouvwa. Nou p ap travay pou Mateli ke nou pa janm rankontre yon jou sou pasaj nou. Nou la pou n di laverite. Konplo pa ponplo, Mateli déjà fè prèv yon gran lidè paske vl devye tout konplo. Kamita : Mwen kontan ou vin avèk pwen sa a pou n fè moun yo konnen nou p ap apiye ni afebli yon gouvènman ki eli pou 5 an. Nou la pou prensip e non pa pou retire/ranplase. Gen moun ki kwè nan sa. Men nou menm nou pa nan malpwòpte sa a. Se nan sans ke pèp la repouse yo e pa gen tan pou tande koze 2 grenn gòch yo. Klebè : Pèp la gen pou mache pran yo tout move sije yo pou mande yo ki pwoblèm yo. Menm teworis nasyonal yo ke pèp la dwe kouri dèyè yo pou yo kapab rantre nan ti twou yo san bri, san kont. Yo tout dwe pran yon leson ki pou sèvi yo pou lavi paske yo pa dwe anmèddan moun konsa.Se egoyis ak divizyon ke yo pwomennen ap simaye pou mete latwoublay nan sen sosyete a. Pèp la ap siveye yo pou bay yo tout monnen pyès yo e menm sa yo merite. Jorèl : Ou tande Li sanble ke djòb prezidan an pa yon mwayen pou ede peyi a ak pèp la men pou ekip ki sou pouvwa a fè fòtin li pou l jete l avèk malèt li plen grinbak. Anpil moun ki konsyan e k ap swiv reyalite peyi a wè tout bagay. Mesye-dam yo k ap lite avèk yon grenn je pou jete pouvwa ke pèp la eli pou 5 an pa fouti wè paske vizyon yo genyen an pa bon ditou e yo tout malad nan tèt ki anpeche yo wè klè e menm rezone tou. Bagay yo grav pou bann aganman yo ! Tita : Jorèl, ki kote sòti avèk koze sila. Mesye-dam yo renmen pran daso e yo vle pran pouvwa a tout bon vre pou yo rich. Mwen kwè e nou tout tou pa gen plas ankò pou panzouyis yo k ap vale van. Yo vle pou pouvwa a ak Prezidan KEP a, misye Opon, rache manyòk, bay peyi a blanch. Jodi a koze sila se pawòl raje ki lage tout vagabon nan won. Kleli : Tout mannèv yo rive fè pa janm reyalize paske yo tout kòm ranblè, gate pati e menm koupe pòch pa gen yon plan byen etabli ki ta penmèt yo kòmanse nan pwen a pou rive nan z. Se yon bann enkonsyan daprè

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obsèvatè yo. Menm obsèvatè kit Ayisyen ou etranje fè tout moun konnen ke mesye-dam yo oblije ale nan yon sant sikatri pou tretman paske refleksyon e ajisman yo merite swenyaj nan tout sans. Tita : Si yo konprann se pouvwa sila ansanm avèk KEP a y ap fè ale, yo nan tout sa k pa bon. Pa gen moun serye k ap rantre nan lojik sila. Paske yo wè pa gen mwayen pou yo pou yo pran pouvwa a nan vwa nòmal, y ap voye pye pou yo tout fè konnen ke eleksyon 9 dawou a pa bon. Yo tout nan manti. Y ap pase tout ekzistans yo nan lopozisyon opresyon pou yo touse tankou moun ki « TB ». Kalo : Ayisyen yo menm ensiste tout bon ke eta deplorab bann politisyen kit nan peyi a ak lòt bò dlo pouse yo tout di ansanm ka moun sa yo pa gen lòt altènativ ke voye yo tout moun fou sa yo nan sant Bedè pou yo tout kapab trete san pèdi tan. Kenan : Mwen menm se ri mwen ri nèg sa yo nan dan paske y opa gen anyen y ap regle nan peyi a paske yo tout bezwen tou pare. Bon ki moun ki te plase Opon nan KEP a. Se pa t chwa Prezidan Mateli. Men chwa ban vagabon yo ki refize yon chanjman total nan peyi a. Y ap gentan konnen. Anita : Gouvènman Mateli /Pòl la ap boukle 5 an malgre bann vagabon yo ap pran lari tankou chen fou pou yo tout fè dezòd nan peyi a. Gen yon ti chante mwen konnen depi lontan ke m ap chante pou nou : « Lopozisyon an Kite twota bare l Li tonbe nan tenten Kabrit fin manje jaden l Li tonbe nan latrin… » Selya : Pa di sa. Li pa merite sa malgre l ap fè tenten pou antere tèt li. Se ri prezidan Mateli ap ri li paske bann opozan komèt anpil gaf. Yo chita ap kale wès olye yo te travay ansanm pou prepare 5 an ranplasman gouvènman sila. Yo te prefere pare kou pou jete gouvènman an ki manke 4 mwa sèlman. Si yo pa t prepare depi byen avan, se pa jodi a pou yo konprann pou yo rive. Li twota pou yo tout. Yo pral vale koulèv la paske ke koulèv la déjà nan bouch yo pou yo tout vale l san gade dèyè. Se pa anyen yo genyen Soni : Nou gen yon anpil mesaje ki eseye fè tout jefò yo pou yo pote mesaj esansyèl la pou linyon refè sifas pou lapè a sa yon reyisit. Nou gen yon jèn k ap vini e se nan lapè pou yo reyisi. Li pa bon mesye-dam politisyen yo k ap fè dezòd e ankouraje jèn yo fè vyolans nan itilizasyon boule kawoutchou. Mwen ta renmen konnen kòman bann politisyen dinozò yo santi yo tout nan kesyon sila. Toni : Mwen mande pou Konstitisyon an aplike pou penmèt lapè retabli nan sosyete nou an. Tout bann lakin sa yo ki ekziste nan Konstitisyon 1987 la dwe elimine. Mwen ta swete pou Konstitisyon sa reekri kote pa t janm gen rankin e tout mou n ap gen chans pou n patisipe nan travay nasyonal la. Se lapè tout Ayisyen vle nan peyi a. Selya : Bann politisyen bay pèp la yon chans. Nou pral chita tankou bann palmantè 49yèm lan ki reyèlman pa t janm regle anyen. Se pou yo pran konsyans reyalite peyi a paske politik la prime sou tout bagay. Si tout politisyen yo rive pran konsyans de ajisman negatif yo defason pou yo chanje, sa va penmèt jèn yo pran konsyans pou yo tout pa fè vyolans menm. Kamela : Rete la, sè m. Mesyedam yo tèlman egri e menm jalou pou pwogrè lòt, yo chache tout mwayen pou yo chèche fè l echwe nan tout sans. Pou yo se bagay pa yo ki toujou bon. Ou panse moun sa yo ap janm chanje. Si w kwè nan Tonton Nwèl,

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ou déjà neye. Antouka, mwen menm pa kwè nan chanjman nou espere a paske politisyen lakay pa janm sensè. Esperans : Ou pa manti Kamela. Nou pa kwè nan lopozisyon payaya a ki gen pou objektif kraze-brize pou pran pouvwa a nan men gouvènman ki travay di pou ede. Yo pa gen karaktè e yo san konsyans tou. Yo fè sosyete a soufri anpil nan jan yo aji. Ti Nèg ak ti Nègès Dayiti mechan paske si se pa yo menm ki la pou manje, pa gen moun ki pou jwenn. Sa se egoyis ! Yo renmen tout pou yo e anyen pou lòt yo. Simòn : Jalouzi se sa nou rankontre anpil nan sosyete nou an. Nou jwenn moun ki reyèlman fè jalouzi pou ryen. Fòk mantalite bann madigra yo chanje. Nou oblije pale konsa se paske anpil moun anpeche peyi a fonksyone. Mezanmi, bay peyi a yon chans. Pale anpil pa regle anyen Joslen : Se depi dikdantan ke anpil sitwayen ap rablabla san reyalize anyen serye. Yo tout pa janm pran konsyans pou yo vin avèk yon solisyon valab pou ede bòn mach peyi a nan lit pou pouvwa. Nou pa fouti konprann pou ki rezon bann malpouwont yo tout pa vle kole-kole avèk gouvènman an. Si nou te mete tèt nou ansanm tankou anpil nan nou fè konnen avan, nou ta fè anpil pwogrè. Pwofèt : Monchè Joslen, mwen konprann ou trè byen paske w renmen peyi w anpil e w ap fè tout sa w konnen pou pote konkou pa w. Sepandan, nou kwè mantalite moun ki rele tèt yo opozan se mantalite krab. Nou klè sou sa. Kamita : Se pale y ap pale nan van paske se depi 14 me 2011 y ap ranse se sa k fè mwen rayi yo. Mwen fè respè m kom yon moun ki te fè pati lopozisyon an. Lè m konstate ke opozisyon an p ap regle anyen serye, mwen pran pozisyon paske li pa pral okenn kote. Mwen kwè tou si opozan yo te pran responsabilite yo pou yo te plante yon ti pye bwa depi touttan sa a, jodi a, peyi Dayiti t ap tou vè. Iramèn : Daprè sa tout moun kwè e konnen tou, lopozisyon se kont advèsè a ki gen yon plan ki diferan de reyalite a e ke gwoup opoze a vin avèk yon solisyon ou ankò plis yo vin avèk yon plan valab e byen defini sètadi vin avèk yon solisyon pou kontrekare advèsè a. Yo menm se diferan nan tout sa yo fè. Nou bouke avèk bann voryen nan peyi a. Iramiz : Yo tout pa konprann sa. Nou tout ap viv nan yon peyi kote respè etabli e règ jwèt yo respekte. Mwen pa kwè se pran lari chak jou pou kontinye ap fè dezòd ki nòmalman pa janm jistifye. Se pou restorasyon Leta reetabli nan peyi a paske zewo tolerans dwe aplike. Nou dakò avèk ou lè ou sijere pou opozan yo al plante pye bwa nan peyi a. Konsa pèp la va konprann y ap fè yon travay. Iramèn : Gen yon feblès nan sen panzouyis yo paske yo tout ki gonfle la pa òganize pou yo ta rive pran pouvwa a. Depi ki kan e lè nou tande manifestasyon jete gouvènman nan peyi Dayiti. Se yon pakèt mechan ki kontante yo touye moun pou ryen. Yo fin wè mò paske yo te byen konte mal kal kile. Nou pa bezwen okipe yo paske yo tout nan dlo e y ap neye tout bon. Melani : Se nan peyi Dayiti sèlman ou tande tout koze kredi ki reyèlman pa janm abouti a yon bagay serye pou demontre pèp la gen yon volonte pou yon bon bagay ak yon dispozisyon fèm blayi nan peyi a pou devlopman an kapab pran chè. Se yon bann krab. Ki krab atò, mazòrèy, wi. Selya : Kòman ou ta vle ke bann mechan sa yo nan lakou peyi a kapab rive fè bon bagay. Pou mwen se lekontrè paske yo se gate pati. Yon bann ravèt. Dezòd se zouti tout politisyen teworis ak voryen ki refize bay peyi a yon chans pou l respire Kalo :

Se depi 1986 ki te sèvi yon ouvèti pou pèp la kapab viv san krent e san perèz. Mouche Aristid vin avèk yon fòmil « Pè Lebren » nan bay yo sa yo merite. Men sa ki rele moral la. Tandiske Mateli pa t preche vyolans men li te divèti fanatik li yo nan mizik li te jwe pou li lè li te pèsonifye an « Swit Miki. » Sa bann ensanse yo tou pa fouti konprann la. Yo gen pou yo tounen eskòpyon. Yo déjà pwouve l. Kamelit : Nèg ak nègès nan peyi a pa janm pran konsyans pou yo admèt ke wout yo pran an danjere e yo p ap janm rive okenn kote paske yo déjà nan fè nwa ki tounen yon tenèb pou yo. Solon : Ou pa manti menm paske se yon reyalite. Yo dwe pran konsyan nan yo menm pou yo di bagay yo jan yo tout ye a paske si yo rete nan « kase fèy, kouvri sa, » ki p ap mennen yo tout okenn kote e y ap toujou rete avèg pou touttan paske « twou manti pa fon.» Solanj : Tout Ayisyen konsekan pa gen dwa bliye ke lopozisyon nan peyi Dayiti kòmanse avan lanmò kriyèl liberatè nou an, Jan Jak Desalin,17 oktòb 1806 ki se te konsekrasyon pou lopozisyon an kontinye kraze-brize ak nan fè manti ak fo temwayaj pou enterè pèsonèl gwoup afame sila e non pa nan enterè mas pèp la ki bezwen anpil èd. Selina : Tout moun konstate ke se dezòd ki pran plas bagay serye nan peyi zansèt nou yo paske mesye-dam yo reyèlman pa prepare pou pran larelèv tout bon. Se yon makòn anjandre, mantè e menm odasye ki renmen demonkrasi e non pa demokrasi. Mari Klè : Mezanmi, èske n ap swiv evènman yo ? Èske n ap pran tan nou pou n gade bann anraje yo nan vomisman chen yo ? Si se imaj sa yo prezante devan pèp la ak etranje yo, nou déjà wè pa gen anyen serye y ap vin regle. bYo dane e yo menm neye tou. Kamita : Vye strateji pa janm mennen bon bagay pou nenpòt gwoup ki itilize l. Lavalas te pran direksyon sa a ki te penmèt yo kouri kite pouvwa a pandan 2 fwa. Nèg yo san wont e menm san karaktè pou se mwayen sa a yo tout jije bon pou yo. Non se pa serye sa pou malpwòpte sa retounen nan peyi a pou simaye laperè. Ima : Opozan yo reyèlman pa konprann ke pèp la boude yo e l pa reyèlman fè yo tout konfyans. Lopozisyon nan peyi Dayiti pa janm gen yon bon strikti pou l pèze paske pa janm gen volonte nan sen moun ki toujou fè konnen yo se opozan. Y opa fouti ini yo pou yo fè bon kichòy. Selya : Nou tande yo di gen yon lopozisyon nan peyi Dayiti, poutan se yon gwoup moun k ap travay pou enterè pèsonèl yo e non pa pou yon chanjman dirab nan peyi a. Yo rele lopozisyon sa a «dekonpozisyon » paske se li menm k ap dekonpoze pèp la. Elizabèt : Moun ki swiv de prè mouvman sa a toujou fè konnen ke se menm penppenp lan paske pa gen moun ki konnen konpozisyon mouvman sila ki rele lopozisyon an. Si nou reyèlman konsyan e nou chita pou n kwè nan objektivite, nou pa konnen ki yès ki nan tèt lopozisyon an e ki moun pou n adrese pou enfòme nou ak lòt bagay tou si toutfwa nou ta bezwen detay. Yo pa gen yon adrès ki ta sèvi referans. Yon lopozisyon san tèt ki reyèlman p ap regle anyen. Mona : Koute non, mezanmi pou lanmou Bondye. Politisyen nan peyi Dayi, nan apwòch malonnèt yo e san pidè, pa janm pran yon ti minit pou yo reflechi yon fason pozitif pou yo jwenn bon solisyon ki reyèl e ki kapab sèvi pèp la. Se yon bann dinozò ke peyi a menm, rechte pou enkonpetans e pou tout zak malonnèt. Opozan yo refize depanse, y ap pale anile eleksyon. Y ap toujou rete nan vomisman chen an.

Salnav : Pou yo se divizyon ki gaye nan venn yo ak rayisman nan konsyans yo pou yo tounen yon bann panzouyis ki refize bay peyi a yon chans daprè koze yo ki gaye toupatou. Bon, ki sa politisyen yo janm regle pou pèp la ki nan malsite ak mizè ? Mezanmi, n ap tann repons de yo menm depi dikdantan. Yo kanpe sou wozèt yo, pa janmè fè yon pa. Elizabèt : Absoliman ryen ! Mezanmi, bagay yo fyèl nan peyi Dayiti paske opozan yo nan peyi a pa konn sa lopozisyon ye. Si yo konprann se konsa y ap pran pouvwa a yo mèt tou konsidere tèt yo kòm fouti nan tout sans. Nou pa gen yon lopozisyon solid. Si te gen reyèlman yon lopozisyon djanm ki pote non l se pa konsa Nèg yo ta aji. Lopozisyon nan peyi Dayiti pa ekziste menm pou mwen ak anpil lòt konpatriyòt. Melani : Nou p ap janm sispann chante peyi nou pou n sa manifeste lanmou nou pou li : « Ayiti cheri Ayiti se ti peyi nou Ki bezwen nan men nou konkou Pou li sa sispann pase tray Si nou tout deside travay Nou tout dwe fè yon abnegasyon Ki gen pou l retounen linyon Peyi n ap soufri byen lontan Anba men yon makòn mechan Ki nan zak chire pit tout tan Pou manman n toujou nan touman Okenn sakrifis pa janm fè Pou nou tout te k ap viv an pè Nou rete nan yon patipri Poutan fanm nou sila ap soufri Koken toupatou fin wè mò Youn ap di se lòt ki an tò Tan an ap pase toukan van N ap viv nan yon dezagreman Ki mande yon bon jan redresman Ki t ap fè kè nou tout kontan Nou rete nan chen manje chen Tandiske nou tout se kretyen Chak moun ap defann enterè Yo bliye si n se frè avèk sè Yon sèl maman ke n imilye Ajisman n pa janm jistifye Lè a rive pou nou rasanble Nan yon bon jan leve-kanpe Pou manman nou sa soulaje E pou l kapab byen respire. » Selya : Mwen pa fouti konprann devouman ak aksyon malveyan yo. Se toujou yo menm k ap simaye laterè. Nou pa fout vle bann ipokrit yo. « Nou pa vle moun pote n sou do Pou n pa pran kout manchèt nan dlo. Nou se yon pèp endepandan E nou tout frenk lib pou touttan Nou pa vle moun panse pou nou Nou pa vle pran nan move kou Nou pa vrèman bann ti katkat Nou frenk lib an 1804 Yo fè n kwè nou pa solidè E nou se yon bann bèkèkè M ap di yo tou, yo mal panse Nou se yon pèp ki konsène E ki konnen byen devwa li Pou anpeche peyi l fini Gen yon bann nèg san pwotokòl Ki pa kwè nan kole zèpòl. Pa kwè nan lidè patatis Ki refize fè sakrifis Pa kwè nan moun san diyite Ki, nòmalman se bann move je ». Kamita : Mwen pa fouti kay pè pou m mouri san batize. Si tout moun ki la ap pale de peyi nou, mwen gen kou pa m pou m fè : « Ban mwen Ayiti cheri m Jodi a si nou tout vivan Sèke nou tout gen yon manman. Fanm gen kouraj pase mizè Li pa gen chans pou l viv an pè. Yo eksplwate l, yo imilye l Yo tout vle mete l toutouni Yon fason pou l sa avili Yo mare, sou do l, gwo konplo Pou l ka tonbe, bip, sou do. Men, tout sa lòm vle k pou rive Se pa sa Bondye li menm vle Yo tout ansanm mèt sote-ponpe Ayiti te mèt fin pliye Li pa gen dwa jamè kase

A swiv


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Haïti-Observateur

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16 -23 septembre 2015

Compas direct : La relève reste un rêve sans fin pour les musiciens Par Jean Robert noël Dans toute société, la relève tient une place importante pour assurer l’avancement d’un peuple et sa culture. Il est vrai que le changement ne se réalise pas du jour au lendemain, mais il faut s’armer de patience et de courage pour pénétrer l’inconnu où se perche le succès rêvé. Le changement demeure un phénomène naturel qui s’opère graduellement. On ne doit surtout pas essayer de changer le rythme de la vie. Même dans la nature, les saisons ne se bousculent pas. Chaque chose en son temps, dit le proverbe. Cependant, le présent permet de façonner un meilleur futur. Cela n’est possible qu’à partir d’une évaluation/étude exhaustive des possibilités qui s’offrent à nous.

Le groupe musical Karizma Un vent de changement souffle timidement Le principe d’une bonne continuité ne se remarque jamais dans notre histoire de peuple. L’on se demande même

si une telle attitude n’est pas culturelle. On a toujours tendance à détruire ce que l’autre a construit, sans pour autant faire mieux. Souvent, on dres-

La formation 5 Etwal se une barrière imaginaire étanche pour empêcher l’émergence des plus faibles. On vit aussi un tel fait dans le domaine de la musique « konpa ». Les groupes les plus populaires barrent la route aux groupes émergents qui essaient de contourner les obstacles que dressent les formations musicales connues tout aussi bien les promoteurs. Une nouvelle ère s’annonce puisque les promoteurs viennent de mettre sur pied une association où ils veulent rassembler tous ceux qui sont animés du désir de changement du mode opératoire de cette soi-disant industrie musicale haïtienne « HMI ». Si vraiment ils se donnent pour tache la promotion de la culture haïtienne, particulièrement de la musique de danse, ils doivent se défaire de leur ancienne pratique vis-à-vis des groupes musicaux émergents « underground bands ».

Si ces promoteurs tiennent à leur promesse, les groupes méconnus pourront émerger et aussi jouir de la sensation qu’ont connue les orchestres « ròch nan dlo ». Nous promettons d’observer de très près le mode de fonctionnement de cette association de promoteurs haïtiens. Ses membres doivent aussi se munir d’un permis légal pour organiser des soirées dansantes et des spectacles. C’est ce que prescrit la loi aux États-Unis. Tant que cela n’est fait, on tombe et reste dans le domaine du bluff, de la propagande faite sur mesure à l’haïtienne. Jwèt pou yo. Il est temps que les musiciens pensent aussi à s’organiser légalement, et du même coup se pencher sur les possibilités d’assurer la relève pour tirer le « konpa dirèk » de sa léthargie. « Pa gen maladi, poko gen lanmò, men ka a grav ». On ne peut pas trop espérer des musiciens des groupes populaires qui n’assurent que leurs contrats de bals hebdomadaires. Certains d’entre eux osent parler de relève. Cela ne paraît impossible puisqu’ils ne prennent pas le temps de former des jeunes musicalement. Certains musiciens font toujours croire qu’ils avaient fréquenté une académie de musique, mais leur langage/ lexique les trahit quand ils ne s’y attendent pas. La voix de la conscience résonne fort Aucun de ces musiciens, qui s’attribuent tous les titres ronflants, « super-

stars, génies, légendes, etc. », ne peut nous présenter un élève qui, actuellement, évolue sur la scène musicale. On vit encore le même phénomène : « chak koukouy klere pou je w ». Ainsi, la relève ne peut pas être assu-

La formation Gabel Copy rée, voire garantie. Elle restera un rêve infini tant que les musiciens n’assurent leurs responsabilités face à la jeunesse. Il faut bien qu’ils confrontent la réalité. Autrement, demain sera pire. Le temps est maintenant à la réflexion pour un mieux-être du compas direct que ces musiciens ont hérité de Nemours Jean-Baptiste. Trompettistes, saxophonistes, guitaristes, batteurs, claviéristes/ keyboardistes, tambourineurs, tom bassistes (gongistes), bassistes haïtiens, mettez-vous au travail pour assurer et garantir la relève, en établissant un programme d’éducation musicale pour jeunes. C’est une démarche qui ne sera pas facile, mais quand on pense à Haïti et qu’on le fait de tout cœur, l’énergie viendra d’en haut.

Le plus grand danger dans cette passation de connaissance musicale aux jeunes sera, peut-être, dû au fait que 98 % de ces musiciens ne sont que des autodidactes. Ils peuvent ne pas avoir la pédagogie musicale et la patience nécessaires pour enseigner l’art aux jeunes. Pour rendre possible de telles démarches, il faut que les musiciens frappent à la bonne porte. Aux musiciens de la diaspora, nous voulons leur rappeler que des fonds sont disponibles pour l’éducation musicale des jeunes. Il est temps qu’on cesse de regarder passer la vie pensant que la manne tombera du ciel. Le proverbe ne nous dit-il pas : «aide-toi, le ciel t’aidera ». Le ministère haïtien de la Culture a grand besoin d’une politique culturelle solide pour encadrer les musiciens ayant le désir manifeste de contribuer à l’éducation musicale des jeunes. La Direction générale des impôts (DGI) prélève des taxes à chaque soirée dansante qu’animent les groupes musicaux haïtiens et ne leur offrent rien en retour à la fin de l’année fiscale pour leur permettre de faire leur déclaration d’impôts. Les musiciens et les promoteurs en souffrent grandement. Cet argent pourrait au moins servir à l’amélioration des conditions de fonctionnement des musiciens et à l’établissement/la création d’écoles de musique à travers le pays. Les contribuables seraient au moins satisfaits s’ils étaient mis au courant de l’usage des taxes perçues.

TOUJOURS PORTÉ ABSENT À PORT-AU-PRINCE

Olivier Martelly placé en résidence surveillée Suite de la page 1 dence surveillée. En effet, tout comme le peuple haïtien a été tenu dans l’ignorance de l’arrestation du jeune fils du chef de l’État, il ne sera pas mis au courant du fait que, libéré sous caution, le jeudi 3 septembre, après une période d’incarcération de plus de trois semaines, l’intéressé est placé sous surveillance à domicile en permanence et ne sera pas autorisé à regagner la capitale haïtienne. En effet, des sources proches des procureurs fédéraux ont indiqué que le président Martelly, accompagné des quatre avocats constitués pour son fils, devait rencontrer ce dernier au tribunal, pour l’audition sur le cautionnement, qui devait se dérouler à 3 heures p.m. le même jour. Bien que la caution ait été accordée pour un montant total d’USD 5 millions $, Olivier Martelly n’a pas été autorisé à regagner la capitale haïtienne dans l’avion privé à bord duquel avait voyagé le président haïtien. Six autres personnes avaient fait le déplacement avec M. Martelly. Parmi elles se trouvait Wilson Laleau, le ministre des Finances et des Affaires économiques. Mais la présence d’un autre personnage à bord de l’avion témoigne du rôle qu’il joue auprès de Martelly. Il s’agit de Jovnel Moïse, candidat à la présidence sous la bannière du parti tèt kale, dont le président haïtien est le numéro 1. Plusieurs chefs d’accusation contre Olivier Des sources fédérales ont révélé qu’Olivier Martelly a été mis en

accusation sous plusieurs chefs. Mais, apprend-on, le principal est le trafic de drogue. Il est surtout mis en cause dans l’affaire du bateau d’Accra pour laquelle d’autres accusés seront prochainement appréhendés. Mais on affirme, par ailleurs, qu’Olivier est sous le coup d’autres accusations. Puisqu’il il sera également poursuivi pour « évasion fiscale », car, citoyen américain, son impôt sur le revenu « n’est pas en accord avec les millions qu’il brasse ». On affirme que les autorités du fisc des États-Unis (l’Internal Revenu Service) commençaient à ouvrir les yeux sur Olivier, de même que sur ses parents, depuis que le président Martelly avait fait une déclaration faisant passer son fils pour une personne qui traite avec de fortes sommes d’argent. Lorsque Michel Martelly disait que son fils est « plus riche » que les avocats André Michel et Newton Saint-Juste, qui le poursuivaient pour «corruption, détournements de fonds publics et association de malfaiteurs », les agents fédéraux étaient lancés immédiatement à ses trousses. Et par voie de conséquences à celles de Sophia SaintRémy Martelly et du président luimême. Les autorités fédérales trouvaient le cas de cette famille particulièrement intéressant pour avoir quitté la Floride en catastrophe lorsqu’elle ne pouvait payer les prêts hypothécaires qu’elle avait obtenus pour financer les deux maisons qu’elle avait à Miami. Olivier Martelly est aussi, diton, sous l’accusation de blanchiment d’argent, pour avoir ramassé

des millions dans des activités illicites. Il est également accusé de corruption, parce qu’il gagne de fortes sommes d’argent par le biais de pots de vin. Les mêmes informateurs ont précisé encore que d’autres personnes sont inculpées pour les mêmes raisons que le jeune Martelly et qu’on doit s’attendre à une « vague d’arrestations » dans les jours qui viennent. Le dossier traîne en longueur, car à part Olivier personne d’autres n’a encore été appréhendé, dans le cadre de cette affaire, souligne des procureurs fédéraux. Mais, laisse-t-on entendre, « les choses vont se précipiter » avec le retour de l’ambassadeur Pamela White à Washington, après son tour de service en Haïti. Un procureur fédéral a fait remarquer que l’enquête sur le bateau Mansanares, battant pavillon panaméen, qui transportait plus de 600 tonnes de sucre pour la compagnie NABACTO appartenant aux Accra, hommes d’affaires bien connus d’Haïti, avançait avec lenteur. Cette situation était due au fait que l’ambassade des États-Unis à Port-auPrince était « infiltrée » par des gens du régime Martelly ou proches du Palais national. C’est ce qui avait déterminé le State Departement à mettre en disponibilité deux fonctionnaires qui étaient en poste à la Mission américaine à Port-auPrince. Il semble que, selon des révélations faites par sources proches de l’enquête sur le bateau d’Accra, des proches du gouvernement haïtiens aient été tenus au courant de la stratégie des agents fédéraux déployés en Haïti.

À part la mise en disponibilité des deux fonctionnaires, on apprend que, depuis qu’a été découverte l’infiltration de l’ambassade américaine, les agents de la DEA, du FBI et d’autres services de renseignements américains déployés en Haïti ne tiennent plus l’ambassade au courant de leurs activités, ni de l’identité des personnes sous enquête. Pamela White au secours de Michel Martelly Une fois que son fils a été pris dans les filets de la justice américaine et qu’il était incarcéré à Miami, Michel Martelly s’est précipité auprès de son amie, l’ambassadeur des États-Unis, en vue de lui demander de l’ « aide ». Mais la diplomate, par précaution ou par crainte, a déclaré qu’elle ne pouvait pas vraiment l’aider. Une source fédérale a expliqué que Pamela White a proposé de lui recommander des avocats à Miami, qui voudront bien recevoir le dossier. D’aucuns disent que c’est à cause de se service que Martelly a décoré Mme White avant que cette dernière ne quitte Port-au-Prince pour retourner définitivement à son pays. À la capitale haïtienne, on n’oublie pas que le prédécesseur de Mme White, Kenneth Merten, avait été, lui aussi, décoré par Martelly de la plus haute distinction qu’un chef d’État haïtien puisse conférer à une personne. Ce qui avait porté plus d’un à dire qu’il s’agissait d’un quid pro quo de la part du président haïtien, qui avait été sauvé par M. Merten au fort de la polémique déclenchée autour de la citoyenneté

américaine de M. Martelly. Volant à la défense du chef de l’État, l’ambassadeur Merten avait déclaré que « Michel Martelly n’est pas Américain ». À noter que les détracteurs du chef d’État haïtien n’avaient pas demandé si Michael Martelly était Américain. Olivier Martelly limité dans ses mouvements Des gens qui ont accès au dossier fédéral d’Olivier, suite à sa mise en libération sous caution, ont fait remarquer que, selon les termes de la liberté sous caution du fils du président haïtien, ce dernier est limité dans ses mouvements. En effet, ces dernières sources ont affirmé que, non seulement on lui a installé « un bracelet électronique » doté d’un système de localisation mondial (GPS), on lui a imposé un couvre-feu; et il est obligé de rapporter tous ses déplacements. À la lumière de tous ces faits, le Bureau de communication de la présidence a pour devoir d’expliquer au peuple haïtien où avait disparu le président Martelly, le jeudi 3 septembre et pourquoi son absence clandestine du pays coïncidait avec la présentation d’Olivier Martelly au tribunal dans le cadre de son inculpation pour trafic de drogue. Qu’il soit dit, en passant, que certaines autorités fédérales ont déclaré avoir noté que le président haïtien aborde la situation de son fils avec une « désinvolture qui déroute», comme si pour lui il s’agit d’une affaire banale, qui finira par se régler sans trop de difficulté. L.J.


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