Haiti observateur 18 25 septembre 2013

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haiti observateur Lè manke gid, pèp la gaye !

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18- 25 septembre 2013

RÉCUPÉRATION DE DROGUE DANS LA BAIE DES CAYES

Michel Martelly était à bord du bateau d’Evinx Daniel

(Collaboration spéciale)

Tout un processus de camouflage est actuellement mis en branle par les autorités policières et judiciaires haïtiennes en vue d’écarter le président Michel Martelly de la dernière interception en haute mer d’une cargaison de drogue. Au large de la ville des Cayes, ce stock de stupéfiants d’une valeur inestimable a été confisqué par la police nationale (PNH) à la veille du week-end (13-15 septembre 2013). La nouvelle selon laquelle le président Martelly aurait été à bord du luxueux yacht d’Evinx Daniel a été confirmée par l’exdélégué départemental du sud (Cayes) du gouvernement Martel-

ly/Lamothe, Gabriel Fortuné, exmembre du Corps législatif (Sénat). Celui-ci a déclaré, lors d’une interview, que « le président était à bord du bateau d’Evinx Daniel quand la drogue a été récupérée ». Une affirmation qui met l’actuel président haïtien dans l’inconfortable position d’association de malfaiteurs et passible de tomber sous le coup des lois régissant la matière, au cas où l’enquête, abandonnée intentionnellement, soit rouverte et que ses amis soient reconnus coupables au premier chef. Le président Michel Martelly (à gauche) et Daniel Evinx, amis et associés en affaires et dans d’autres activités ?

Evinx Daniel était recherché par la PNH

Dénoncé en maintes occasions par la clameur publique et la pres-

se en tant que trafiquant de drogues, Evinx Daniel était sous le coup d’un mandat d’amener pour trafic de drogues quand il a été arrêté par les forces de l’ordre. Cette nouvelle avait été diffusée par le commissaire Reynald Masséna de la Police départementale du sud d’Haïti, bien avant son arrestation dans un autre dossier de drogue. Le commissaire du gouvernement, Jean-Marie Salomon s’est débattu comme un diable dans un bénitier avant de, finalement, envoyer Evinx Daniel par devant le juge d’instruction pour des suites légales. Tous les juges requis par le magistrat Salomon pour dresser un procès-verbal du corps du délit se sont systématiquement désistés. Ceux-ci étaient littéralement Suite en page 12

UNE JEUNE FILLE VICTIME DE VIOL

CAYES, HAÏTI

spéciale)

était dans la ville…

Un soldat onusien pratique un Affaire Evinx Daniel : « plat complet » sur une Léogânaise Et si le PM-Président d’un soldat de la MINUSTHA d’Anacaona, le présumé cou(Collaboration

Une jeune Léogânaise de 18 ans est tombée sous les griffes

(troupes de l’ONU en Haïti), samedi dernier (14 septembre 2013). Membre du contingent sri-lankais fixé a la cité

pable serait identifié comme KDH Danuskha. Un constat a été dressé selon les procédures Suite en page 5

LA DROGUE DE DANIEL EVINX : UN SCANDALE MAJEUR

La poudre colle sur Michel Martelly La machine mise en branle par le ministère de la Justice pour isoler Michel Martelly de la drogue de Daniel Evinx ne réussit pas à donner les résultats escomptés. Les révélations faites concernant le rôle du président de la République dans cette aventure expose un scandale dont les ramifications s’étendent jusqu’au Palais national, peut-être même dans d’autres sphères du régime « tèt

kale ». En effet, avant que n’éclate au grand jour le scandale de la cargaison de « marijuana » trouvée comme par hasard, « dans la baie des Cayes » par le citoyen modèle Daniel Evinx, le ministre de la Justice, Jean Renel Sanon, s’est précipité au Cayes en vue de colmater les brèches. Ami personnel du président Martelly, Evinx ne doit pas séjourner en

prison, quelle que soit l’offensive qu’il a commise. De surcroît, celui qui est à l’origine de sa mise en taule, en l’occurrence le commissaire du gouvernement de la juridiction des Cayes, Me Jean-Marie Salomon jr, n’est plus apte à garder sa fonction. Tel était le scénario possible et auquel tout le monde s’attenSuite en page 5

PROCÈS LAURENT LAMOTHE ET PATRICE BAKER CONTRE LÉO JOSEPH ET HAÏTI-OBSERVATEUR

Le Premier ministre haïtien a fait sa déposition Après avoir raté deux premières occasions de faire sa déposition, dans le cadre du procès que lui et son associé

en affaire Patrice Baker ont sa déposition, le mardi 17 intenté contre Léo Joseph et septembre 2013. Il a été Haïti-Observateur, Laurent Suite en page 4 Lamothe a finalement fait

« L’autre jour au fond d’un vallon Un serpent piqua Jean Fréron Que croyez-vous qu’il arriva ? Ce fut le serpent qui creva ». Voltaire Qui l’aurait imaginé que mon seul petit « tweet » put déranger cet insolent agressif qui n’a pas su saisir l’essence d’une information. Quand a été annoncé l’événement relatif à l’isolement de M. Evinx Daniel par le commissaire du gouvernement Jean-Marie Junior Salomon m’a été communiquée, j’ai mûrement réfléchi avant de composer le tweet : d’abord, j’ai rencontré le concerné en 2010, un homme affable, donc il a fallu être très prudent pour ne pas désinformer le public, ensuite j’assume l’attitude de l’éditorialiste Daly Valet qui, vendredi 13 septembre dernier, disait « les affaires de drogue en Haïti, je m’en abstiens, car c’est toujours compliqué ». Enfin, je connais beaucoup de gens victimes qui ont fait la prison tout en demeurant innocents. Récemment, un ancien directeur général de la prison en Haïti raconta comment un homme est mis en isolement pour quelques heures. Ce même homme a passé

plus de deux ans en prison pour un dossier qui aurait pu se résoudre en quelques jours. D’où la for-

Laurent Lamothe, Premier ministre aspirant à la présidence.

mule suivante : « En Haïti, prison moins 30 minutes, si’w kapab, jete Suite en page 4


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AU CARNAVAL ANTILLAIS DE BROOKLYN Seul D.J. Polomixx représentait Haïti et la culture haïtienne Au Carnaval antillais dont le boulevard Eastern Parkway de Brooklyn est chaque année le théâtre, les groupes musicaux haïtiens qui traditionnellement

représentent Haïti et sa culture ont brillé par leur absence. N’était-ce la détermination de D.J. Polomixx, de son vrai nom Anthony Cadet, les cou-

Anthony Cadet ou D. J. Polomixx a fait l’événement au Carvaval antillais, version 2013.ß

leurs nationales n’auraient pas pavoisé la grande avenue, à côté de celles des autres nations voisines d’Haïti dont

les chars et les musiciens étaient, comme d’habitude, omniprésents.


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DEVELOPPEMENT PERSONNEL

8 septembre journée internationale d’alphabétisation : L’échec des programmes d’alphabétisation en Haïti Par Rosie Bourget *

Le 8 septembre est consacré Journée internationale de l’alphabétisation. Beaucoup de pays en voie de développement ont organisé des campagnes nationales d’alphabétisation en même temps qu’Haïti, qui a souffert une longue occupation par la France et les Etats-Unis, suivie de décades d’abus de la dictature des Duvalier, qui a laissé le pays en proie à une pauvreté extrême et avec un taux d’analphabétisme de 70 %. Mais les gouvernements qui se sont succédé n’en font vraiment pas un point saillant dans leur programme si ce ne sont que des slogans creux pour jeter la poudre aux yeux de leurs mandants. Dans leurs discours, tous les présidents d’Haïti, particulièrement Duvalier, Aristide, et Martelly, font état de l’éducation des enfants et des adultes comme étant toujours leur intérêt primordial. Dans les années « 80 », JeanClaude Duvalier a mis sur pied un programme d’alphabétisation et d’action communautaire d’où le sigle : « ONAAC », qui, avant même son lancement, a été tué dans l’œuf par manque de volonté et d’organisation. Toute petite que j’étais à l’époque, je me souviens très bien comme cela a commen-

cé. Je savais entendre les aînés dire : « M pra l lekòl Onarak ». En 1986, le Département de l’éducation nationale avait remplacé ONAAC par une autre campagne d’alphabétisation dénommée ONPEP (Office national pour l’éducation populaire). Henri Namphy a institué peu après l’ONECA, (Office national d’éducation communautaire et d’alphabétisation). Aristide est venu avec sa propre version de l’alphabétisation en créant, en mars 1991, le Bureau national d’alphabétisation (BNA). L’on voit bien que de sigle en sigle, Haïti traîne son lot d’analphabètes avec peu d’espoir de sortir de cette situation inhumaine et anachronique. Dans la même veine, lors de son discours d’investiture, le président Michel Joseph Martelly a fait une forte déclaration concernant ses priorités et objectifs. Il a proposé l’éducation gratuite et obligatoire pour tous les enfants. Mais après plus de deux années de pouvoir rose, l’espoir s’estompe, car on ne voit pas de programme à l’horizon. Où est le problème alors que tout le monde veut contribuer à l’éducation des enfants et à l’éradication de l’analphabétisme ? Pourquoi en 2013 nous sommes encore à 70 % analphabètes ? Si l’on voulait vraiment éradiquer l’analphabétisme, l’argent destiné

chaque année aux activités carnavalesques pour détourner l’attention du peuple, ne pourrait-il pas servir à la réalisation d’un programme d’alphabétisation national à long terme ? C’est clair, pour un pays dirigé par des musiciens, du palais national à la mairie en passant par le parlement, et qui danse à longueur de journée, les carnavals peut paraître plus importants que l’éducation. Il est navrant de voir des enfants de 7 ans le matin dans les rues en train d’essuyer les vitres des voitures de ces mêmes complices, qui amènent, eux, leurs bibelots d’enfants à l’école et qui semblent avoir la conscience tranquille face à ce drame d’enfants mal vêtus et non scolarisés. Dans de telles conditions, comment éviter qu’ils soient impliqués dans des actes criminels, dans la délinquance (vols de véhicules, viols, enlèvements, etc.) lorsqu’ils n’ont pas d’autres recours ? Toute personne réagit dans la douleur. Où est l’État dans tout cela ? En quoi consiste le travail du ministère de l’Éducation nationale et du ministère des Affaires sociales ? L’art de diriger n’est pas donné à tout le monde. Préval avait passé 10 ans au pouvoir, il avait essayé un programme de réforme agraire qui n’a apporté aucun résultat positif. Il y a ce qu’on appelle le

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«MAFÈTOU », (« Je peux le faire aussi »). Gouverner en Haïti c’est juste donner l’impression qu’on fait quelque chose. C’est facile de dire qu’on va faire ceci ou cela sans jamais planifier un plan B au cas où le premier aurait avorté. L’idée est de montrer sa volonté de bien faire en effectuant des visites à l’étranger et de revenir avec des promesses qui ne sont pas tenues. On s’enfonce davantage dans la corruption et le gaspillage des maigres ressources du pays. Dans les pays dirigés par des hommes qui se soucient de l’avancement du peuple, l’éducation est une priorité puisqu’elle est le socle de la démocratie. L’État a pour devoir de mettre à la disposition de tous les citoyens, et ceci sans frais, une éducation classique (de la maternelle à la philosophie)…. Mais en Haïti on préfère laisser la population l’ignorance afin de l’utiliser à des fins politiques (kraze, brize, koupe tèt boule kay, rele viv). Plus ils sont analphabètes, mieux cela vaut. Un peuple qui ne sait ni lire ni écrire ne peut guère participer concrètement à la vie politique, sociale et économique de son pays. Une campagne lancée à travers tout le territoire national pourrait accueillir plus de la moitié des Haïtiens dans le débat public, en leur offrant les outils nécessaires pour améliorer leur propre vie. Investir dans l’humain et utiliser les compétences de plus haut niveau seraient un engagement fructueux à un gouvernement qui se soucie du bien-être des citoyens. L’éducation des adultes et celle des enfants est complémentaires. À travers le discours politique véhiculé en Haïti, l’éducation a surgi comme un thème central dans tous les projets visant la reconstruction et

le développement du pays. On se croyait en droit de croire que les efforts d’alphabétisation auraient pris un essor rapide à travers le pays. Une campagne d’alphabétisation d’une ampleur capable d’atteindre la masse critique pourrait contribuer au renforcement des droits humains et à l’augmentation de la productivité de la majorité des Haïtiens. Dans tous les pays du monde, l’éducation est une condition sine qua non pour faciliter la participation pleine et entière des citoyens à la démocratie et à la vie sociale et politique de la communauté nationale. À un niveau plus personnel, l’éducation constitue un élément fondamental du respect de soi, et une porte qui s’ouvre sur le monde entier. L’éducation permet aux gens de mener une vie plus digne et plus libre. Étant donné que nous ne sommes jamais totalement libérés de la France et des États-Unis, comme le démontre le déploiement des forces de la Mission pour la stabilisation d’Haïti (MINUSTAH), c’est pourquoi on ne fait pas de l’éducation une priorité en Haïti, mais de préférence un luxe. Un programme d’alphabétisation des adultes ne serait en aucun cas une faveur, comme nos dirigeants ont toujours essayé de faire comprendre. Lorsqu’un peuple est alphabétisé, c’est la société tout entière qui est bénéficiaire. En ce début du 21e siècle, le leitmotiv pour tout gouvernant sérieux et respectueux de ses responsabilités envers le peuple haïtien devrait être : Éducation !

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Affaire Evinx Daniel : Et si le PM-Président était dans la ville… Suite de la page 1 ew!» Je suis conscient de la force des réseaux sociaux, même si certains journalistes haïtiens la méprisent. Pour moi, l’information doit être responsable. Je ne crois ni dans l’intox ni dans la désinformation à la mode de certains parlementaires de chez nous. Le commissaire du gouvernement JeanMarie Junior Salomon sur Radio Vision 2000 a dit : « Les 23 paquets ont été trouvés chez lui ». Cet insolent agressif, d’un quelconque lien biologique avec l’intéressé, n’a pas su souligner le verbe « dire ». Et M. Evinx Daniel de réagir au micro de Marie Lucie Bonhomme : « non, c’était sur la plage de mon hôtel ». Pour vouloir jeter son venin, cet insolent agressif, faute de vouloir se venger sur l’ex-délégué du Sud, Gabriel Fortuné, ennemi juré du propriétaire de Dan Creek Hotel, ose monter sur ses grands chevaux pour jouer à l’avocat marron, imbibé d’une fausse autosuffisance répétant des clichés tout au moins stupides : « ah, les réseaux sociaux, perdez votre temps ». Se le mur de son facebook, M.

Evinx Daniel révèle qu’il a voulu jouer au bon Samaritain pour aider la jeunesse de son pays et surtout jouer sa partition dans le « vent du changement Tèt Kale ». Heureusement, il a été libéré. Je dis bravo. Sincèrement. Que tant d’hommes d’affaires que Tèt Kale maltraite au nom aux dépens du népotisme. Ce petit insolent agressif devrait s’estimer heureux que le Premier ministre-président fut absent du pays. Je connais trois cas où le PM-président a défié la volonté du chef de l’État alors que Michel Martelly vient de déclarer qu’il est le chef! Un chef, dit-il, qu’il est chef ? Sans blague ! Cas # 1 : L’on se rappelle du cas de Calixte Valentin. Dans ses démêlées sur la frontière haïtianodominicaine, il y eut un mort. Le PM-président, rempli de pouvoir, a passé des ordres formels au pilote de l’hélicoptère qui devait transborder vers la République dominicaine l’accusé pour lui dire « Si vous osez décoller, sachez que vous perdez votre job toute affaire cessante… ». Le conseiller resta en prison pour quelques mois. Le PM-président fit une démonstration de force contre l’ex-ministre

de l’Intérieur qu’il va limoger par BBM. Bay bay minis pam poze : Thierry Mayard-Paul. Le Palais national prendra sa revanche sur le ministre de la Justice de l’époque. Combat de bad-good boy! Cas # 2 : Norluck Dorange publie un poste sur facebook pour éclairer sur un cas dont il est au courant sur l’emprisonnement de son ami retenu derrière le barreau injustement. Selon Dorange, ce prisonnier est retenu en dehors du cadre de la loi. Le président, qui put s’enquérir du dossier. Le président passa des instructions au ministre de la Justice. Le PM-président a appelé ce dernier pour lui dire : « Non, je décide ». Puis Le PM-président va publier des tweets successifs « Je suis en train de combattre le kidnapping en Haïti ». Campagne de charme aux yeux de l’international. Le badboy Miky veut libérer un prisonnier et moi, non. De l’Amérique à l’Europe, saufs le Gabon et le Sénégal, la campagne de charme continue. Entre temps, le chef de l’État rappelle à des petits enfants : « Je suis le chef ». Cas # 3 : Dans le dossier de l’homme d’affaires Franck Ciné, plusieurs e-mails du chef

l’État au PDG de la Haitel pour lui dire « Nous allons résoudre le problème ». N’est-ce pas que depuis le mois d’octobre 2011, Son Excellence Monsieur Michel Martelly, qui a demandé à Laurent Salvador Lamothe de constituer un protocole d’accord pour solutionner les problèmes de la Haitel et l’État haïtien ? Depuis ce mois d’octobre 2011, le PM-président met une machine en place contre Franck Ciné au point que le CONATEL (accusé de corruption dans les fonds de la diaspora, selon les rapports du Sénat) met en vente la fréquence de la Haitel. La DGI, n’en parlons pas. C’est la meilleure blague de l’Haiti open for business ! Le chef de l’État dit une chose, mais le PM-président décide. Le 5e E, Emploi, est ridiculisé dans un pays aussi pauvre comme Haïti. Le pays fait face aujourd’hui à une crise annonciatrice. Le régime tèt kale, s’il avait un minimum de volonté pourrait réaliser les élections à la fin de 2013 afin de combler le vide au Parlement, le 13 janvier 2014, dans un plan deuxkabès : 20 Sénateurs, au lieu de 10. L’opposition va envahir le béton dans les jours qui viennent

pour forcer la main à Michel Martelly de faire les élections, surtout qu’il lui a pris 60 jours (18 décembre 2011-18 février 2012) pour réaliser le Carnaval national aux Cayes. La loi électorale 2008, du fait qu’elle n’a pas été remplacée par René Préval, donne des provisions légales pour le départ des dix (10) sénateurs, dont Moise Jean-Charles et co., le 13 janvier 2014. Et qui pis est, Martelly est en train de nous créer un hypothétique leader en la personne de ce tonitruant sénateur du Nord, JeanCharles. Moise Jean-Charles est déjà en pleine campagne présidentielle ! Oups, Mòy, ne fait-il pas le tour du pays ? Lap konn Jòj ou Mòy! Si le pouvoir n’annonce pas les couleurs plop-plop par un calendrier électoral, en invitant le peuple en ses comices, mettre la machine électorale en branle, le PM-président deviendra président. Le vrai chef n’est autre que le PM-président. C’est un coup d’État annoncé. Jean-Junior JoSEPH Le 15 septembre 2013

PROCÈS LAURENT LAMOTHE ET PATRICE BAKER CONTRE LÉO JOSEPH ET HAÏTI-OBSERVATEUR

Le Premier ministre haïtien a fait sa déposition Suite de la page 4

obligé d’effectuer le déplacement ou de s’arrêter dans cette ville sur la route de retour de sa visite européenne auprès de la Communauté européenne. Cette dernière étape franchie, il faut maintenant attendre que l’affaire soit attendue par un juge fédérale, probablement au début de l’année

prochaine. M. Lamothe, qui s’imaginait que son statut de Premier ministre, en Haïti, lui conférait certains privilèges auxquels les citoyens ordinaires n’ont pas accès, avait délibérément raté les deux premières dates retenues par le Tribunal fédéral pour qu’il fasse sa déposition. Mais l’amende qu’il a

écopée pour s’être absenté à deux reprises l’a fait revenir à de meilleurs sentiments. Il s’est présenté gentiment au cabinet des avocats de Léo Joseph (l’accusé) mardi (17 septembre) aux environs de 10 heures. Il était sur le point de regagner la porte de sortie peu avant midi. Sa déposition a donc duré moins de deux heures. Con-

trairement à celle de Léo Joseph, qui s’est étirée sur plus de six heures. Jusqu’ici trois personnes ont fait leurs dépositions : d’une part les plaignants, Patrice Baker et Laurent Lamothe; d’autre part, l’accusé, Léo Joseph. Les avocats de Lamothe avaient annoncé que Lesly Vaval et Maxime Chérestal seraient disponibles pour être interrogés comme témoins à charge. Un troisième témoin a été également annoncé, mais jusqu’ici au-

cune allusion n’a été faite sur le nombre éventuel de personnes qui seront invitées à faire leur déposition comme témoins à charge. D’ici à la date à laquelle sera tenue la première audience, d’autres témoins des deux côtés pourraient être appelés pour être interrogés dans le cadre de leur déposition. Selon toute probabilité le cas sera inscrit pour une première audience au courant du mois de mars 2014.


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AFRIQUE ACTUALITÉS

UNE JEUNE FILLE VICTIME DE VIOL

L’Union européenne (UE) a promis 650 millions d’euros (860 millions de dollars américains) lors d’une conférence à Bruxelles pour aider la Somalie au bout d’un conflit qui s’est étiré sur plus de deux décennies. L’argent fait partie d’un « New Deal » (Nouvel Accord) pour ce qui est largement considéré comme un État en faillite par les donateurs. Al-Qaïda et Al -Shabab ont rejeté d’un revers de main l’accord de Bruxelles. Al-Shabab cherche à renverser le gouvernement du président somalien Hassan Sheikh Mohamud. Il est le premier à être reconnu par les États-Unis depuis plus de 20 ans. Le groupe contrôle la plupart du sud de la Somalie. Mais il a été chassé des principales villes du pays, notamment la capitale, Mogadiscio, par une force de l’Union africaine (UA). La Somalie est un bon test pour le Nouvel Accord. Elle correspond tout à fait aux critères d’un État fragile. Cette observation est faite étant donné que la Somalie est classée numéro un parmi les États les plus défaillants au monde pendant six années consécutives. Le Nouvel Accord est axé sur la paix et la construction de l’État. On estime que sans ces éléments il ne peut y avoir de développement durable et significatif. L’Union européenne et le gouvernement somalien font valoir que c’est maintenant le bon moment pour adopter le Nouvel Accord. Avec un gouvernement légitime et le progrès constaté dans le domaine de la sécurité, les acteurs politiques disent que le pays est entré dans une nouvelle ère. Mais il est possible que la réunion de Bruxelles soit tout simplement la dernière dans la longue liste des conférences coûteuses sur la Somalie. Elles se terminent toujours par des communiqués ambitieux, mais elles ont peu ou pas d’impact sur le développement réel du pays. Le porte-parole du groupe AlShabab est convaincu que les promesses de dons faites à Bruxelles resteront lettre morte ou bien l’argent irait tout droit dans la caisse noire du gouvernement. Le président Mohamud, quant à lui, a déclaré, lors de la conférence : « Le Nouvel Accord allait

légales par les autorités appelées à la rescousse. La victime a été conduite à l’hôpital Notre-Dame de Petit-Goâve où elle a reçu les premiers soins. Il a fallu l’intervention d’un psychologue pour tenter de la soustraire aux troubles qui pourraient survenir en pareille circonstance. Selon les nouvelles en provenance Léogâne, la jeune demoiselle a été victime d’un « plat complet », une pratique sexuelle consistant au viol, préliminaire à la sodomisation. Et que des membres de la MINUSTHA prisent particulièrement. Partout dans le pays, on affirme qu’il s’agit d’une pratique courante parmi les peuples enrégimentés dans la mission onusienne. Ce nouveau cas d’abus sexuel, qui vient ébranler l’attitude déjà chambranle des Haïtiens vis-à-vis des forces d’occupation, n’est pas le premier

La Somalie : Engagement Un soldat onusien pratique un de l’Union européenne à la « plat complet » sur une Léogânaise Suite de la page 1 dans le pays. Parmi tant sion claire n’arrive à faire conférence de Bruxelles d’autres, le cas du viol collec- l’unanimité parmi les vicouvrir un nouveau chapitre pour la Somalie ».

Election parlementaire au Rwanda : Le FPR vise à conserver la majorité du parlement Les Rwandais sont appelés aux urnes pour élire un nouveau parlement. Le Front patriotique rwandais (FPR), du président Paul Kagame, avait 42 des 53 sièges directement élus au parlement sortant. Selon les sondages, le FPR est largement pressenti pour conserver son écrasante majorité. Le parti a été au pouvoir depuis la fin du génocide de 1994. Assorti de quotas, le parlement rwandais est le seul au monde où les femmes sont majoritaires. Les sondages viennent seulement quelques jours après que deux personnes eurent été tuées dans deux attaques à la grenade dans la capitale, Kigali. Aucun groupe n’a réclamé la paternité des attentats. Mais les autorités ont pointé du doigt les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Ils sont accusés d’avoir des liens avec le génocide de 1994. Le gouvernement du Front patriotique rwandais (FPR) a été salué pour maintenir la stabilité et la supervision de la croissance économique rapide depuis le massacre de quelque 800 000 Tutsis et Hutus modérés. Mais le président Kagame a été de plus en plus accusé d’ignorer les droits humains et d’écarter toute velléité d’opposition à son pouvoir. Trois autres partis contestent le scrutin, dont deux sont considérés comme alliés naturels du FPR. Les ténors du quatrième parti, PSImberakuri, ont déclaré que leurs partisans ont été harcelés pendant la campagne. Mais ces accusations sont rejetées par le FPR. Un autre parti, les Forces démocratiques unifiées (FDU), n’a pas été en mesure de s’inscrire aux urnes. Son leader, Victoire Ingabire, a été reconnu coupable de terrorisme, l’année dernière. Elle prétend que ces charges avaient des motivations politiques. Vingt-quatre des 80 sièges sont réservés aux femmes, aux jeunes et aux personnes handicapées. Réginald Barthélemy

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tif perpétré par des soldats uruguayens contre Johnny Jean, avait défrayé les manchettes, en 2011. L’enquête diligentée au pays d’origine des coupables achoppa sur l’indifférence quasi-générale, aux yeux de la population. Cette fois-ci, le cas du viol d’une jeune fille à la fleur de l’âge (18 ans) vient encore soulever les passions dans une société en mal de sensation. Et dans les villes de province, ou la virginité est un cadeau de la nature, on assimile la perte des agrégats à un crime. Surtout que tout éventuel prétendant aspire toujours au premier choix ! D’autres reproches, et pas des moindres, sont également adressées aux forces de l’ONU en Haïti, parmi lesquelles la propagation du cholera figure au premier plan. Cette question demeure encore sur la sellette puisqu’aucune déci-

times dont la plupart sont passées à trépas. Il y a aussi cette affaire de cabris (chevreaux) dont s’amourachent les Pakistanais. À leur passage, citer ce nom vaut le mécontentement des soldats pakis. Au quartier de Frères, au nord de PétionVille, toute une zone a été encerclée par des soldats originaires du Pakistan qui se sont sentis visés par des garnements qui s’amusaient à crier « cabris ! ». Une situation qui crée l’hilarité partout dans le pays et que personne n’arrive à maîtriser. Dans le cas de la jeune fille violée à Léogâne, une enquête a été ouverte aussitôt par les représentants onusiens qui ont requis le transfert du présumé coupable vers un autre campement. Selon Sophie Boutaud de la Combe, porte-parole de la MINUSTHA, la tolérance zéro sera appliquée.

LA DROGUE DE DANIEL EVINX : UN SCANDALE MAJEUR

La poudre colle sur Michel Martelly Suite de la page 1

dant durant tout le week-end dernier. Au fait, M. Salamon avait même été informé de sa mise en disponibilité alors que le substitut du commissaire du gouvernement a été désigné pour le remplacer. En même temps, des démarches étaient mises en branle en vue de « décorer » le nouvel héro que connaît Haïti, depuis des décennies, en la personne du citoyen Daniel Evinx. Ne s’est-il pas présenté, lors d’une intervention à la radio, après sa mise en liberté, comme un citoyen modèle, « un héro » qui, après avoir découvert les paquets de ce qui ressemblait à de la substance illicite flotter sur la mer, non loin de Port-Salut, décida de revenir sur la scène, revenant ainsi sur sa décision de continuer son trajet. C’était l’attitude du bon citoyen soucieux d’éviter que cette drogue ne tombe entre les mains « des jeunes ». Aussi, a avoué Évinx, les 23 paquets de marijuana ont-ils été ramassés et transportés chez lui pour garantir leur sécurité. Arrivé chez lui, il a téléphoné à la Police pour que le stock de cette marchandise défendue soit placé sous la protection de la Police. Le porte-parole de la Police a annoncé, peu après l’élargissement d’Évinx, que ce dernier est retourné dans sa famille. Car après avoir été interrogé par la Police nationale et le DEA (Drug Enforcement Administration), aucune charge n’a été retenue

contre lui. Mais les choses n’ont pas évolué comme on était en droit de l’espérer, vu que le commissaire du gouvernement était devenu « la bête à abattre ». Un informateur basé aux Cayes, dans le sud du pays, a fait savoir qu’aussitôt donné l’ordre de révocation du commissaire Salomon, sa résidence était placée sous haute surveillance de la Police, des soldats ayant été placés devant sa maison. Toutefois, les autorités du pays au plus haut niveau ont été l’objet de fortes pressions diplomatiques pour que le commissaire des Cayes soit maintenu à son poste. On affirme, dans certains milieux diplomatiques, à la capitale haïtienne, que le ministre de la Justice serait à la fin de son

rouleau et que ses jours sont comptés dans ce département. Si cela se confirme, il faut alors accréditer la version de l’histoire de la drogue d’Evinx qui prétend que le président Martelly n’est pas audessus de tout soupçon dans cette affaire. D’où l’idée du scandale dont on parle dans plusieurs « officines », à la capitale haïtienne. Martelly étroitement lié aux activités de Daniel Evinx ? Aussitôt annoncée l’affaire Daniel Evinx, des précisions commencent à tenir les uns et les autres en haleine. Aussi at-on appris que Michel Martelle et Daniel Evinx sont plus qu’amis. Selon ces informateurs, l’hôtel


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Haïti-observateur

Kreyòl

Bengo ! Bengo legal ! Se boul k ap woule no.2 (Swit ak fen) Bwouklin, Nouyòk — Nou oblije retounen ak menm sijè a ki pat fini semenn pase. Tèlman koze te tonbe e espas la pat ase, nou ekskize nou pou ti enkonvenyan an. Semenn sa a, nou pa p fè okenn kòmantè pou nou kapab fini avèk tout koze ki te tonbe yo. Nou konnen anpil machwè te gonfle pou te kraze-brize, paske pawòl te antre nan nannan tande tout moun ki te konprann yo pa t ap swiv yo nan zak malveyan yo pou yo te kapab fè chita yo. Se konsa, moun ki gen tèt yo byen chita sou zepòl yo e ki konnen byen nosyon pèp e non pa patipri oubyen patatis pale e aji. Moun Bwouklin pa nan voye di, paske yo fè konnen ke yo pa rete ak pensonn lè y ap defann dwa peyi yo ki bezwen konkou yo. Yo fè tout moun konnen ke fanatize pa janm enteresan, paske sa fè moun avèg pou yo pa janm wè nesesite a. Fòk mesye ann Ayiti yo pa betize ak moun, paske nou toujou gen yon elit ki konprann bagay yo e ki pa pran nan demagoji. Gen moun ki te pase lekòl e ki te nan koridò entèlijan pou pa kite fè nwa bare yo. Nou pèdi yon elit ki te konn fòme sitwayen pou demen. Se sa k pwodwi anpil moun ki konnen e ki pa p kite yon bann ti banben, tankou di yon sitwayen mekontan e trè fache pou wè konpòtman Nèg k ap fè lwa nan peyi a. Yo pa santi yo wont pou yo tout konstate ke « devan pòt tounen dèyè kay ». Si nou pran konsyans tout bon, na va konstate ke ekip moun sa yo ki nan tan modèn nan pa remèt anyen. Sondaj ki fèt nan peyi a konstate ke palmantè nou yo pi mal pase moun ki pat janm pase lekòl, paske yo sòt pase panyen pèsi. Ki moun ki kapab kontredi sa lòt di, piske se yon reyalite. Nou pa fouti konprann kote bagay sa a prale, paske pa gen amelyorasyon nan kan moun sa yo pou pwouve ke gen yon chans. Nou pa di anyen, paske nou chita sou chèz ba nou pou nou pran nòt e konstate ki lè revolisyon moun kapab yo ap fèt pou mete bonjan moun ki rezone e responsab nan palman pou regle zafè peyi a. N ap viv nan yon eta deplorab, jennan e ki fòse nou mache tèt anba, paske dirijan ki responsab lwa yo se yo menm k ap fè dezòd nan peyi a pou enterè pèsonèl yo e non pa pou regle zafè peyi a. Nou mande tout lektè nou yo pou yo li dyalòg sa a avèk tèt repoze. Men jan kesyon an te fini.

N ap repran pouvwa a paske Lavalas se sèl kòk ki chante nan baskou a Jefwa : Jodi a tout moun konstate ke kòk la sekwe zèl li e se li menm sèl k ap chante. Tout ti poul e menm pentad vole gagè, paske yo konnen byen l ap devore yo. Lavalas la se sèl li menm ki kapab kanpe sou teren an pou fè yon diferans, paske pa gen tankou li. Nou te tande y ap pale ke nou fini, pa gen sa pyès. Sabin : Pa gen lòt lidè nan peyi a ke

Jan-Bètran Aristid. Ou panse si JanBètran te la, Mateli t ap vin ap ranse avèk moun konsa ? Tout moun ou tande k ap travay la a, se pou lidè a kapab retounen. Menm si anpil nan yo tonbe, yo pa kouche pou yo pa leve, paske se repo y ap pran pou yo kapab retounen anplèn fòm pou yo pran pòs yo. Ti Pòl Deni konnen li pa fouti regle anyen. Li te fè anpil mannèv pou prezidan Aristid te rete nan bay kou bliye, ekzil. N ap fè li konnen trè byen nou pa janm bliye. Deplis, fòk li konnen tou : « Bay kou bliye, pote mak sonj ». Jefwa : Non, nou pa fouti bliye moun sa yo ki fè nou anpil mal. Yo retire bannann nan bouch nou. N ap retounen, se pa poutèt nou mechan nan sosyete a, se paske nou fò e nou djanm tou. N ap retounen pou bon e n ap defèt tout moun sou teren an e nou pral aprann yo tout ki jan yo dirije yon peyi. Nou tande y ap pale, ranse e betize. Dirije yon peyi pa fèt nan meli-melo. Se pou moun k ap dirije a gen tèt li byen chita sou zepòl li. Yo te konprann nou te kite sa pou yo te kontinye ap banboche, maspinen pèp la, vòlè tout trezò piblik la pou yo vin milyonè ak tout kòt ras yo. Ya yan, paske gen yon lidè k ap swiv bagay yo e ki gen pou retounen an fòs pou fè

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tout koreksyon ki nesesè. Sabin : Mwen pafètman dakò avèk ou sou pwen sa a. N’ap retounen anfòm pou n ba yo yon leson. N ap fè yo kite tout vye mès. Se tande nou tande gen tèt kale k ap fè bengo. Nou pral flanke tout yon siyad e fè yo tout konprann ke bal Swit Miki a fini pou toutan. Nou pra l fè yo konprann ke pa gen plas nan peyi Ayiti pou tout tèt kale. Plas yo se nan prizon e non pa nan sosyete a pou yo vin simaye panik. Nou pa dwe nan rans, paske nou te pran kou ki fè nou malad. Nou konn remèd kounye a pou tout maladi, paske nou se doktè nan tout bagay. Nou deside pou nou fè sakrifis pi plis pou pèp ayisyen k ap soufri anba yon koulè wòz ke nou pa fouti dijere. Lidè nou an pat janm nan dòmi. Li t ap reflechi e panse kòman pou l itilize bon jan estrateji pou peyi Dayiti soti nan maskarad li ye jodi a. Jefwa : Sabin, machè, ou twonpe

m anpil pou fason ou pale la a. Ou gen sou ou, machè. Ou fè m sezi. Yo gen rezon di : « Jan chat mache, se pa konsa li kenbe rat ». Tout vye rat do kale e ki anvi mouri pra l repoze yo dousman, paske p ap gen plas pou yo ankò sou tè Dayiti Toma. Titid pra l bay yo yon rete lwen pou pèp la kapab gen repo avèk bann mechan, malonnnèt ki pa gen lòt objektif osnon kraze peyi a pou nou redwi aleta primitif pou pa janm gen yon alemye. Nou konnen tout move rat sa yo e nou gen pou nou mache pran yo. Se paske yo pa gen anyen ki pou sipòte yo e se sa ki fè yo refize fè eleksyon an, paske Lavalas ap pase ramase tout bagay. Se sa yo tout konnen ki lakòz yo pè fè eleksyon an e y ap pèdi tan pou Lavalas la pa desann. N ap desann kanmenm, paske pa gen moun ki kapab anpeche nou desann. Teren an se pou nou e nou konn beton an trè byen. Yo mèt sote ponpe, n ap tounen pou nou sa mete lòd nan dezòd. Sabin : Yo panse nou t ap bay legen pou yo te fini ak peyi a. Nou lage 2 gidon nan degon yo pou nou aprann yo kòman yo dwe dirije oubyen gouvène. Tout lòt advèsè a konnen ki fòs kouran Lavalas genyen e ke yo pa fouti fè fas ak li. Tèlman nou fò, tout moun ki te opoze vin jwenn nou. Menm sa ki te konn ap kritike nou oblije vin fè yon sèl ak nou, paske yo wè se la dlo a koule pi fre. N ap pase pran tout moun alawonnbadè pou nou fè yon sèl, paske se linyon ki fè lafòs. Nou deja devan, nou devan nèt pou nou fè kesyon an e pou nou pwouve lemonn antye ke pati Lavalas la se li ki pi fò. Nan jou k ap vini la yo, lidè enkontestab la nan peyi a gen pou l di 2 mo ki kapab fè tout moun konnen li pa gen baboukèt, paske gen yon tan pou reflechi e yon lòt pou pale e travay pou enterè tout sitwayen peyi a. Nou deside pou nou retounen, paske nou konn valè nou e nou pa nan plezantri. Nou deja pran dispozisyon nou e nou kwè ke ajanda nou an valab e se li ki sèl pou pwogrè ak bonè peyi a. N ap gen yon twazyèm manda pou nou al kontinye travay nou te kòmanse a e ke pèsonn pat fouti kontinye, paske yo pa gen eksperyans. Ayiti, manman nou, gen lontan l ap soufri e l ap tann avèk pasyans tout pitit li yo ki konsyan pou retire l nan touman sa a avèk tout kalamite ki anvayi li. Yon sèl nou fèb, ansanm nou fò. Ansanm ansanm, nou se Lavalas. Jefwa : A wi, se sa menm ! Ya gen tan konnen, paske nou gen tout bagay nan men nou pou nou avanse san oken pwoblèm. Bagay mwen konnen tou, prezidan Aristid ap retounen prezidan pou yon twazyèm fwa, paske nou gen yon estrateji ke pèsonn pa

fouti frennnen. Tout moun gen pou yo sezi. Menm si Konstitisyon 1987 la, ki amande, pa bay yon lidè chans sa a, ap gen yon mirak k ap fèt e ke tout moun pra l aksepte kou sa a. Nou tèlman fò sou teren an, pa gen anyen ki pra l enpoze nou fè sa nou vle fè pou pwogrè ak devlopman peyi a. N ap reprann pouvwa a nan amoni san konfwontrasyon, paske nou konn valè nou. Sabin : Se sa li ye menm ! Pa gen asòti de la, paske nou gen yon lidè ki gen tèt li byen plase sou zepòl li e li konn tout sa pou l fè pou l reprann pouvwa a. Ki moun ki kapab bat li sou teren an ? Nou chache, nou pa fouti twouve youn. Si ta gen youn, sè ke li poko fèt. Se Bondye ki voye l ban nou pou sove nou ak peyi Dayiti. Ou mèt tande tout pawòl anpil, kou lidè a leve ti dwèt li, tout moun antre nan kokyi yo. Tout moun ki konnen yo pa anfòm se prepare yo pou yo repanti, paske se pa pra l menm bagay. Toujou kontinye ap veye yo, paske lenmi yo toujou gen kou di anba grif yo. Randevou pa pou lontan. Kantav : Mwen tande avèk enterè tout koze nou yo. Bibin ak Jefwa pale e yo voye lidè yo a monte jis nan syèl. Se dwa yo, paske yo gen enterè yo tankou nenpòt nan nou. Tout sa yo di a se yon lavaj memwa pou fè nou konprann ke Jan-Bètran Aristid te yon sen. Li pat janm piye peyi a. Sabin : Se pa sa nou janm di, paske nou gen tèt nou plase sou zepòl nou pou nou di tout sa ki bon. Kantav : Mwen ta mande w pou kite mwen avèk lòt yo fè pwen nou, paske nou te kite w pale avèk Jefwa. Se sa nou pa renmen avèk moun sa yo. Lè yo pran kòn nan yo pa vle lage l e yo anpeche moun pale. Si nou di nou gen monopòl la nan men nou pou nou refè tout bagay, nou dwe chanje mantalite, paske nou pa fouti kontinye nan menm penppenp la. Alò pouvwa se pou yon sèl pati li ye, pati Lavalas la ? Yon pati ki dechèpiye peyi a san yo pa janm regle anyen. Yo pran pouvwa a depi plis pase 20 tan, yo pa remèt anyen e yo konprann yo kapab retounen nan fè vye estrateji bòkyè. Se pa sou rejim sa a n ap vin fè dappiyan. Yo fè kwè yo pral gen chanm nan pou yo e ke se Titid y ap nonmen kòm Premye minis pou l vin prezidan apre yo fin fè yon jan ak prezidan ki la kounye a. Estrateji sa a pa p pase, paske « rat konnen, chat konnen ankò plis, barik mayi ap rete la san manke yon grenn ». Se pou nou evite konfli nan peyi a ki nan yon bon direksyon. Nou konnen ravèt toujou vle gate manje, paske se yon ensèk degoutan ki nan tout malpwòpte e nan tout vis. Kleman : Nou toujou konpòte n tankou moun sivilize. Men moun sa yo pa konn bagay sa ditou paske yo toujou panse ke se lidè yo ki kapab fè. Poutan li pase 2 fwa sou pouvwa a se dezòd ak vyolans li mete nan peyi a. Jan Bètran Aristid se yon kansè pou peyi a. Se mwen Kleman ki di sa. Mwen kouche e m leve avèk sa m di a. Mwen pa gen lòt bagay m ap di paske tout sa m te gen pou di a rezime nan sa m sot di la. Nou pa bezwen pè pou nou pale paske si lavalas yo kapab kanpe pou yo di tout sa yo vle. Nou gen menm dwa avèk yo pou nou di tou tout sa nou vle san nou pa fistije pèsonn nan sal la. Mwen mande pou tout moun pran nòt e retni tout sa m sot di la an enpe mo. Benwa : Nou apiye w 100 pou 100, paske se dappiyan yo konprann yo pral fè pou mete peyi a nan menm tenten avan an. Na voye di yo tout ke « se pa chak jou, sò Magrit pote bonjan siwo ». Nou pa fouti rete nan saltenbank sa a pou nou retounen dèyè. Ki fè peyi Dayiti se yon sèl papa vòlè li genyen pou souse li. Se yon bagay nou pa kapab konprann ke se yon sèl referans moun ki pa fouti wè yo genyen. Nou pa gen anyen n ap di yo, paske nou konnen byen yo tout nan manti. Ayiti pa yon pitimi san gadò pou y ap piye konsa. Nou pa dwe kite peyi a nan men moun ki pa vin regle anyen serye, ke revanj yo vin fè pou montre ke yo se yon zafè. Nou pa pran nan kaponay, paske bann tenmerè sa yo pa konn valè peyi. Yo chita isit ap betize e yo pa konn ki sa k ap regle nan peyi a. Yo rete ap pran manti

nan men voryen ki pa konn anyen. Se moun sa yo ki mete pwoblèm nan peyi a. N ap fè yo konnen tout bon vre : « Bat chen an, tann mèt li ». Simon e latriye gen pou yo kraze rak an Janvye 2014 Silvya : Tu as bien dit. J’ai entendu et écouté attentivement les propos de mes chers et aimables compatriotes. Je m’excuse. C’est bien ! Mwen tande opinyon tout moun e sa fè m plezi pou m wè ke nou tout ta renmen yon alemye pou peyi a. Sa mete lajwa nan kè mwen pou m konstate fyète patriyotik la ki gaye anndan nou tout. Men divizyon an toujou la pou anpeche nou fè yon sèl. Il se pourrait bien, se petèt nou pa pran tan nou pou nou reflechi, blame tèt nou pou n kapab reyalize nou gen yon responsabilite anvè peyi nou. Karin : Ou pa manti, sè mwen, paske nou rete nan vire an won, nou pa vle ramase karaktè nou jan sa dwe fèt anba syèl ble Bondye a. Si nou refize pran konsyans aprè 10 janvye 2010 ki te penmèt nou tout te fè yon sèl, nou pa gen dwa janm chanje figi ak konpòtman ankò. Nou manje manje bliye, paske nou lage kò nou pou lot moun fè pou peyi n. Ayiti pa merite tout tribilasyon sa yo. Mezanmi, nou dwe fè yon ti bak ann aryè, sètadi tounen nan sous nou, pou n kapab jwenn bon jan dlo. Silvya : Mwen kwè sa tou, paske nou tout ta renmen wè peyi nou retounen pi bèl ke jan li te ye avan an. Nou gen yon karaktè plat kounye a ki rann nou enposib pou nou fè bèl bagay. Nou gen yon tandans san koutya, pouryanis, flatè ki pa p janm regle absoliman anyen pou nou e pou peyi nou. Veye yo toupatou yo ye. Mèsina : Medam yo gen koze nan djakout yo. Mwen pran plezi pou m koute nou tout. Mwen pa sezi pou gason yo, paske se domèn yo pou yo fè politik. Men politik yo fè a pa janm pote yon amelyorasyon nan peyi a. Se toujou yon chire pit ki pa janm fini. Mesye yo gen gwo lide, yo renmen pouvwa. Yo pa fouti pran tan yo, paske yo prese. Ou pa konnen sa ki dèyè do yo nan aksyon yo. Se pa fèzè m ap fè. Reyalite a devan je tout moun ki atantif. Mwen pa janm pè pou m di tout sa mwen santi ki bon pou enterè peyi m. Nou anfas oubyen an prezans yon bann ava pou pouvwa ki pa renmen peyi a tout bon vre. Mesye yo pa renmen peyi. Yo renmen tèt yo ak tèt fanmi pre yo, sètadi madanm yo. Kouman w ta vle wè pou mesye yo ap batay pouvwa pou retire e ranplase. N ap fè yo konnen tout bon vre ke sa yo espere y ap fè a pa p pran e se yo menm k ap viktim, paske yo nwi nich yo twòp. Moun yo bay lòt yo ki poze a degoutans paske zak yo vle komèt la pa p pran sou gouvènman sa a e ke chak bourik ap ranni nan patiraj li. Fòk yo aprann respekte moun. Kòlbè : Medam sa yo tounen analist pwofesyonèl, pou jan yo analize koze yo byen. Nou gen yon pakèt gate pati ki vini pou enpoze peyi a fonksyone. Nou pa konnen ki kote yo soti pou y ap aji konsa. Moun sila yo bay degou, paske yo konpòte yo tankou sanzave ki gaye nan pak kote yo gade kochon. Nou pran anpil leson pou nou ta chanje nòmalman. Men nou refize chanje fizi nou zepòl. Nou tonbe plenyen san nou pa janm gen reyalite a nan men nou. Alò, sa k te gentan gen la a pou Nèg yo konprann yo se sèl kòk ki chante nan lakou a ? Mesye yo bliye si se favè yo fè yo pou yo la ap betize, ranse, manke moun serye dega. Se yon sèl bagay, nou gen dwa di ke respè a disparèt lakay nou. Se pa san rezon Franswa Divalye mouri milyonnè e tout moun te tèt anba pou yo pa menm wè li. Jan-Bètran Aristid, papa renmen sa e enstititè tout vyolans, ap viv an gran Nèg san li pat gen yon 10 kòb blanch avan li te vin prezidan. M’sye se youn nan milyonè nan peyi a. Sa ki pirèd, m’sye pa janm travay. Li pran pòz sen pou moun pa konn aksyon li. Se yon demon, satan rebèl ki nan sen nou. Toutotan li vivan e ap viv nan peyi a, se toujou dezòd telegide ki nan degon nou. Tout moun va konprann tou ke mesye sa yo fasilite tout ajkolit yo pou yo te fè fòtin e piye kès Leta a. Jodi a nou konprann

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À l’école des sciences occultes NÉCROLOGIE Par Saint-John Kauss Presque tout le monde à Montréal fut franc-maçon ou de la RoseCroix. Ceux qui savent passablement lire et écrire. Les analphabètes et illettrés de tout genre, paraît-il, sont plutôt hougans ou mambos. Personne ne se dit bokor, un méchant tueur. Les plus jeunes lettrés, dit-on, veulent être pasteurs ou leaders…dans les églises locales. Dans ces dernières, les transactions sont plus saines. On peut même faire carrière. Plus besoin d’étudier à la « Mickey ». Et « fais de l’Éternel tes délices, Il te donnera ce que ton cœur désire ». Dans les églises locales, pasteur et fidèles semblent être égaux jusqu’à …Dieu. Les prêtres devraient comprendre ce

et de séparation chez l’Haitien à Montréal. Votre femme-mambo n’aura pour amis que des hougans, qui rentrent et sortent chez vous sans avertir. Et prière de ne pas parler contre les loas. Une porte ou une chambre toujours fermée, bien « habillée », sert de « reposoir » aux loas dans votre propre maison. La bénédiction des loas ne viennent pas comme cela. Il faut trimer. Ce sont des dieux. Chez les femmes rosicruciennes ou des Loges maçonniques, c’est beaucoup plus livresque. Elles lisent n’importe quel bouquin diabolique, et le mari reste coi. Quoi dire, sinon se sauver. Mais, disent-elles, il n’y a rien de mal à être franc-maçon. Jésus, répétaient-elles, était de la Loge blanche en Égypte, alors que nous, sommes de la Loge bleue. Il y a des pasteurs qui sont aussi francs-maçons, et des francs-ma-

çons pasteurs. En un mot, les vaudouisants sont de la Loge noire. C’est le bordel des cultes et des idées, le diable et le bon Dieu mélangés dans la maudite neige. Donc on se marie une fois, deux fois, jusqu’à trois fois sans le savoir, à Montréal, au risque de se faire tuer par un frère hougan ou une sœur mambo. Il y a aussi l’oncle ou la tante qui est resté dans l’Île. Cela fait vingt ans qu’on s’occupe de lui par CAM ou par Western Union; il ne vous pardonnera pas d’avoir épousé et rejeté sa filleule ou sa nièce. Il y a des loas de la famille chargés pour ce genre de « règlement ». Bref, où est Dieu dans tout cela ? Maintenant avez-vous enfin compris notre conversion, pour de vrai ? Les francs-maçons, hougans et mambos ne chôment pas à Montréal. Qu’en est-il à New York ?

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Saint-John Kauss que certains pasteurs ont compris pour faire commerce avec et devant Dieu. Votre serviteur étudie aussi pour être un bon évangéliste, comme frère Paul de Tarse, son modèle. Sous la signature de « JN de L’AQUARIUM, Frère bien-aimé de JC », il pond aussi des articulets évangéliques à et pour l’Église. Et de vrai, il croit. Oui, il essaie de comprendre pour mieux croire. Mais le Seigneur, l’Ange de l’Éternel ou Dieu, a mis sur son cœur et sur sa route des bergers pas trop catholiques. Il faut les surveiller et les dénoncer à la Voltaire. Nous disions qu’à Montréal presque tout le monde fut un ancien mystique à l’haïtienne. Prenant l’avion pour le pays des neiges, ils ont pour la plupart laissé la règle et l’équerre (francsmaçons), le rogatoire chargé comme Legba (vaudouisants), ou le péristyle (lieu de recréation des loas) dans un lieu sûr en Haïti. Rien ne dit alors qu’ils ont laissé tout tomber. Car cette connaissance est rentable, tout comme l’église en général. Prière de faire attention, jeunes ou vieux, qui veulent se marier ou se remarier. Des surprises vous attendent. Votre nouvelle ou future femme peut s’avérer une ancienne démone. Nous ne vous parlons pas dans l’ancien monde, c’est-à-dire avant la réincarnation. Nous vous parlons d’aujourd’hui. D’ailleurs, certaines femmes et jeunes filles à Montréal, se saluent en « mambo » Si les femmes protestantes se disent, entre elles, sœurs, les vaudouisantes crient plutôt « mambo Solange ou Nirvana). De plus, si vous sortez l’une de ces mambos, arrangez-vous pour dormir seuls. Il y a des jours-clé (mardi-jeudi; lundi-mercredi) qu’il ne faut pas toucher. Sans oublier le vendredi (jour de tous les loas) et samedi (Baron et Dantor, et jour de réunion des loas) auxquels il faut aussi faire attention. Qu’est-ce qui reste donc pour « baiser » sa femme ou son homme ? Rien qu’une larme, comme dirait Marcel Proust. Point n’est besoin alors de vous faire un dessin des cas de divorce

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Gérard Dussek est décédé 30 novembre 1926-5 septembre 2013

André Gérard Dussek a expiré à Long Island Jewish Hospital, le 5 septembre dernier, suite à une maladie longuement supportée. Fils de l’ingénieur Pierre Dussek et de Joséphine Ferrère, il a épousé Renée Domerson, le 24 Septembre 1953. Quatre enfants sont nés de cette union : Margareth Dussek Dos Santos, Dominique Dussek, Danielle Dussek Delk et Josy Dussek Dunne et 10 petits enfants. Il est également survécu par son jeune frère Raymond Dussek. Des centaines de parents et d’amis s’étaient réunis au Parloir Funèbre Moore de Valley Stream, à Long Island, New York, pour saluer le départ de Gérard Dussek dont l’inhumation eut lieu au Pinelawn Memorial Park de Farmingdale. Suite à l’inhumation, les parents et amis ont été invités à une cordiale réception à l’American Legion Post 44, de Malverne. Les bons amis de Raymond Dussek étaient présents pour lui donner le support en la circonstance. Parmi eux se trouvaient les artistes Max Kénol, Jean Prophète, Frantz Coulanges, des amis sincères. En Haïti, Gérard Dussek a connu les sévices des macoutes de Duvalier en l’année 1958 quand Clément Barbot et Eloïs Maître du service des VSN, Volontaires de la sécurité nationale, procédèrent à son arrestation en compagnie de Yvon Martin, avant-centre du Racing Club et de

Morel Duverseau, étudiant en Médecine, en juillet de la dite année. Ces macoutes étaient à la recherche de Pierre Saint-Côme et de Pierre Dussek sur une fausse accusation. Jacques Dussek était un des témoins oculaires de cette arrestation quand il était en route pour le journal Le Matin et la Radio MBC où il devait assurer son émission radiophonique. Conduits aux Casernes Dessalines, Gérard Dussek et Yvon Martin ont été agressés et battus à l’aide de câbles électriques. Martin a été poignardé au dos plusieurs fois par Eloïs Maître. Martin est mort dans la salle de tortures. Gérard a été transféré à l’hôpital militaire sur ordre du ministre de l’Intérieur. Quand la nouvelle de l’arrestation a été diffusée sur les ondes, Barbot a autorisé à Gérard Dabady, alors administrateur des nouvelles, d’éliminer cette information. A New York, Gérard Dupervil, un ami et protégé d’Yvon Martin, nous en a fait encore le récit des faits, les larmes aux yeux en nos bureaux au Lincoln Building, à la 42e rue, à Manhattan. Dupervil était un bon ami de Martin, qui l’avait conseillé et aidé à joindre le jazz des Jeunes, le 15 mai 1958. Les familles Dussek et Domerson nous prient de bien vouloir remercier tous les amis qui ont salué le départ de Gérard Dussek pour sa dernière demeure.

HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

Did You Know? By Garry Emmanuel Thankfulness and healthful living are interconnected. The close relation between thankfulness and health, that scientific research has recently discovered, is not really new. Long before medical science, a noted Christian philosopher by the name of King Solomon acknowledged this intimate connection. In the book of Proverbs, he wrote: “A merry heart makes a cheerful countenance, but by sorrow of the heart the spirit is broken” (Proverbs 15:13, NKJV) and “A merry heart does good like medicine, but a broken spirit dries the bones” (Proverbs 17:22, NKJV). King Solomon was no medical doctor, but in these two verses he was preaching practical medicine. King Solomon was no psychiatrist, but in these two verses he was preaching mental health. King Solomon was no psychologist, but in these two verses he was preaching how to foster and maintain a positive outlook toward life. King Solomon was no cardiologist, but in these two verses he was preaching how to keep one’s heart in good shape. King Solomon was no orthopedic doctor, but in these two verses he was preaching how to cultivate and maintain healthy bones. King Solomon was no physiotherapist, but in these two verses he was preaching how to live a vibrant life and stay strong at any age. Finally, King Solomon was no dietician, but in these two verses

he was preaching common sense nutrition and diet. Not giving heed to the king’s advice means that you will get trapped into the snares of heart attack, depression, arthritis, stomach ulcers, strokes, and mental disability. Thankfulness is a lifeline to healthy living. I am not suggesting that you can completely wipe out memory of painful hardships from your life. It’s important, however, to keep in mind that an attitude of thankfulness will play a key role in your contented living. The reason this is so critical is that without a healthy dose of gratitude, you could spend a great deal of time thinking about times of hardships in your life while not realizing that doing so is detrimental to you and your health. The health benefits of gratitude are immeasurable and far-reaching. The challenge: Make every effort to look for the brighter side in every situation and be appreciative of the little gifts in life. An attitude of gratitude is fundamental to contented and healthful living. Food for thought: Prevention is better than cure. Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please, contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. September 18, 2013


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Sur la route du cinema

BonD 007, un personnage de ian Fleming, au service de Sa Majesté Par Dan Albertini De Sean Connery à Roger Moore, de Timothy Dalton à Pierce Brosman, qui n’a pas apprécié la série de cet agent spécial de Sa

moyen subtil de financer le courant des préjugés. Bond 007.

Dan Albertini Majesté ! Si vous voyez, en dehors de vos préférences pour les autres anciens Bond, autant que pour le p’tit dernier trop pédant, à mon goût, Daniel Craig, en l’occurrence, une autre nationalité tenter de vaincre Bond, James Bond, il y a fort à parier que vous le défendrez dans votre imaginaire. Dans votre mental. Pourquoi ? Notez que je ne retiens volontairement les Barry Nelson, David Niven, George Lazenby, parce que je ne les aime pas. Le cinéma draine-t-il alors gratuitement de fausses valeurs sous le couvert de l’art ? Un

Sa Majesté est britannique, tout le reste ne compte pas. Le travail du doute est tellement puissant, ce n’est pas comme si David était en face de Goliath, alors qu’il eut fallu la main de Dieu pour évincer le géant mauvais dans la littérature hébraïque. Sa Majesté se veut chrétienne, n’a donc besoin de recréer le descendant d’un dieu grec pour faire de la politique sociale. C’est tout simplement une suggestion que l’agent 007, ce flibustier, doit toujours avoir raison. Ne fut-ce même que l’adversaire soit à un cran plus haut. C’est comme dans l’affaire Bronson, acteur, dans le rôle contre Idi Amin Dada. N’allez pas croire que j’écume de rage, nous sommes peutêtre logés à la même enseigne. Tout le monde achète encore les vieilles reliques de Roger Moore, non pas les miennes. Ce que je n’en ai d’ailleurs, je laisse toujours mes affaires en cours de voyage, chez des copines qui me voient par la suite comme le

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pédant amoureux à abattre. Heureusement que je connais leurs secrets, côté faiblesse, le pédant parti, l’amoureux reste un joyeux dans leur cœur. Revenons à Bond. Je me suis aussi rendu coupable de ce complexe, pourtant ce sont des flibustiers qui viennent tout raser en leur faveur. Pire, qui vous refuse le droit à l’intelligence. Là, c’est du racisme à l’état pur. Je n’ai aucun doute. Le cinéma américain n’apporte définitivement pas la réponse. Cependant, Colin Powell, qui apprécie tant ce cinéma, au point de considérer un film dans son ouvrage « It Worked for me, in Life and Leadership » (Armée, sa vie personnelle et carrière professionnelle), fait aujourd’hui appel au président Obama. Il lui demande de considérer dans l’urgence la question de race, en matière de politique, contre la discrimination. Ceci, suite à l’affaire Trayvon

Martin. À cause de la suite décevante dans la délibération du jury qui a acquitté Zimmerman, sur la même base raciale, Powell l’estime comme « questionable ». Peut-être que Zimmerman se croyait un Bond 007 au service de Sa Majesté, avec permis de tuer. Un Noir. Le cinéma va-t-il donc réparer quand le scénario du président américain avec l’acteur

LA VRAIE AFRIQUE QUE JE CONNAIS /THE REAL AFRICA I KNOW

Glimpses of Ethiopia (Part 7) By Réginald Barthélemy According to countless financial analysts around the globe, the United States was arguably responsible for the economic downturn that hit the world market several years ago. One day during a telephone conversation, a friend of mine from Dominica said: “When America coughs, the rest of the world catches a cold.” And based on the view that the United States was the head of the fish, I felt compelled to agree with her. This was prior to my trip to Africa. The general state of the Ethiopian economy, however, has proved that my Dominican friend was not 100% correct. Ethiopia not affected by the global recession With my own eyes, I saw that Ethiopia was not affected by the side effects of the worldwide economic downturn. The cost of living, for instance, was and still is cheaper in Ethiopia than in most Western countries. In the Summit suburban where I lived I paid a little less than 200.00 US dollars for a 3-story house equipped with five bedrooms, one dining room, one living room, one reception hall, three bathrooms, one guest toilet, one birthday terrace, one driveway, and one flower garden. Unlike the United States, where many home owners lost their houses and became homeless, the hous-

ing market was booming during the two years I was in Ethiopia. Two days after my arrival in Addis Ababa, I visited a flower shop. I was surprised to see how busy the shop was. And I told the shop owner, “The situation is much different in the West where the economic landscape is very depressing.” He could not believe his ears. He said, “You see, most of us Ethiopians want to go to the U.S. for a better living. We believe that things are much better over there.” I commented: “People always make that mistake. They think that the grass is greener on the other side of the fence, when in most cases it is not true.” The economy at large is still doing relatively well. Basket of fruits and vegetables Another thing I observed was that vegetarian or vegan lifestyle is cheaper in Ethiopia than in the U.S. I spent far less in Ethiopia for my basket of fruits and vegetables than in the U.S. Shops of fresh fruits, vegetables, nuts, and organic soybeans are everywhere in Addis Ababa. In Ethiopia, I did not go to the supermarket for my supply of soymilk. I home made my own fresh organic soy milk. Ironically, a university educated Ethiopian man once wondered: “Reggie, I think that it must be challenging for you as a vegan to live in Ethiopia.”

I asked, “What makes you think so?” His response was: “Well, here we have very limited health food stores selling vitamin supplements.” “I do not go to supermarkets for any food supplies, other than bread and rice. I have no need of supplements,” I rebutted. Another irony, perhaps the most laughable, is that many wellto-do Ethiopians believe that eating vegetables is an indication of poverty. Eating red meat carries a certain prestige in Ethiopia. Most Ethiopians assume that you are wealthy if you can afford to eat beef. Seasonal business One day an Ethiopian acquaintance, who is a Certified Public Accountant (CPA) and materials construction business owner, confessed to me: “In Ethiopia many business people have at least two businesses.” The reason is because many sectors of the Ethiopian economy are seasonal businesses. An example of this is butchery. Ethiopians are heavy meat eaters, particularly raw meat. During the Ethiopian Orthodox Church’s fasting seasons all butchery shops are shut down. As I said in an earlier piece, Ethiopia is overwhelming an Orthodox Christian society. During the fasting seasons, most Ethiopians do not consume meat and animal products. Another example of seasonal business is

Obama n’envisage pas de défendre l’humanité du Noir, mais se trouve en référence à la lâcheté dans ce domaine social ? Quand il a le courage de porter personnellement la cause de ceux qui déforment les couleurs universelles de l’arc-en-ciel, pour d’autres fins, dans d’autres pays souverains. C’est à se demander s’il n’utilise pas sa fonction « patriotique » pour défendre une cause personnelle cachée, qu’il n’ose avouer publiquement, de peur que l’image internationale de sa présidence ne paye en retour. Même si le cinéma américain n’osera un tel labeur, risquant recettes et capitaux. Revenons sur la route du vrai cinéma, c’est plus confortable. Si la pensée Fleming s’élargissait réellement, à produire un Noir, un Noir 007, je risque de ravaler ma salive, même s’il reste à prouver que ce Bond ne serait pas au service de Sa Majesté. Je pense, par contre, que l’équivalent housing. Most construction workers are poor farmers who migrate to the capital city during the dry season. During the rainy season they move back to their respective village to take care of their farms. Meanwhile, housing construction comes to a halt and the demand for housing construction materials goes down dramatically. Farming constitutes a big chunk of the Ethiopian economy. The Ethiopian economy steadily growing Ethiopia’s economy, one of the largest in Africa, is based on agriculture, which accounts for 46% of GDP and 85% of total employment. Coffee has been a major export crop. The agricultural sector suffers from poor farming practices and frequent droughts. But recent joint efforts by the Ethiopian government and the international community have helped to strengthen Ethiopia’s agricultural resilience. This has contributed to a reduction in the number of Ethiopians threatened with starvation. The banking, insurance, and micro-credit industries are limited only to Ethiopian investors. Yet, Ethiopia has managed to attract significant foreign investment in textiles, leather, commercial agriculture, and manufacturing. According to the Ethiopian Constitution, the state owns all lands and provides long-term leases to the tenants. Land use certificates are now being issued in some areas so that tenants have more recognizable rights to continued occupancy and hence make more concerted efforts to improve their leaseholds. While GDP growth has remained high, per

de l’adaptation ne produirait malgré tout, ces belles femmes noires. Non pas l’affreuse Grace Jones dans « Dangereusement vôtre », et qui sautait sur Eddie Murphy (Marcus Graham) dans Boome-

rang.

Vous ne me croyez pas et c’est légitime. Mais, pourquoi vous portez ce smoking noir avec un bouton à la James Bond, et prenez un Bloody Mary pour attirer des femmes ? Ah, vous l’ignorez, réveillez vous donc. Merci d’y croire lovinsky2008@gmail.com capita income is among the lowest in the world. Ethiopia’s economy continues on its state-led Growth and Transformation Plan under its new leadership after Prime Minister Meles’s death. The five-year economic plan has achieved high single-digit growth rates through government-led infrastructure expansion and commercial agriculture development. In 2013, Ethiopia plans to continue construction of its Grand Renaissance Dam on the Nile. This is a controversial multi-billion dollar effort to develop electricity for domestic consumption and export (Source: Wikipedia). Closing Remarks My African experience has helped me to understand that we Westerners are not always correct in the way we see the rest of the world. While most Westerners thought the entire world was suffering with “a bad economic cold,” Ethiopia was relatively doing well. The economy was booming. Perhaps one of the secrets is that for the most part, China and many European countries are its major trade partners, not the U.S. I strongly believe that Ethiopia’s economy could have been healthier and stronger if the Ethiopian Investment Authority relaxed its investment policies a little. Unlike Uganda and other East African countries, Ethiopia is not truly an investor-friendly environment. The government is skeptical of foreign investors and, therefore, imposes many restrictions upon them. reggiescorner2013@gmail.com September 18, 2013


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ÉDITORIAL

Le ministère de la Justice : Constructeur de la dictature de Martelly

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e toutes les institutions qui forment l’appareil d’État, en Haïti, le ministère de la Justice a toujours été considéré comme l’exécuteur des basses œuvres des gouvernements qui se sont succédé. Mais l’avènement de Joseph Michel Martelly au pouvoir l’a transformé en instrument passif entre ses mains pour asseoir sa dictature. Sous le leadership de Jean Renel Sanon, le ministère de la Justice et de la Sécurité publique a pris en charge l’agenda du régime «tèt kale » consistant à assurer le retour de la dictature, en multipliant les décisions judiciaires arbitraires et en destituant les autorités judiciaires qui refusent d’exécuter les ordres illégaux and anti-démocratiques émanant de l’Exécutif. L’ordonnance de mise en liberté de Daniel Évinx, ami personnel du président haïtien et l’associé de ce dernier dans l’aménagement d’une zone de Port-Salut en complexe résidentiel de grand luxe, a déclenché un tollé dans le pays, la semaine dernière. Son incarcération avait été décidée par le commissaire du gouvernement de la juridiction des Cayes, dans le cadre d’une enquête autour d’une cargaison de stupéfiant. Suite à cette dernière initiative, le commissaire du gouvernement en question, Jean-Marie Salomon, à l’origine de l’incarcération pour un jour de M. Évinx, a été limogé. On venait de constater les derniers coups de boutoir du régime Martelly-Lamothe contre la démocratie. Malgré les nombreuses dénonciations des dérives anti-démocratiques de l’équipe au pouvoir et les appels des différents secteurs de la vie nationale rappelant au candidat à la présidence Michel Martelly sa promesse d’œuvrer pour le changement, la politique générale de ce dernier persiste à s’inscrire dans la même logique des régimes de Duvalier père et fils, dont le chanteur du compas s’applique à imiter les programmes. C’est pourquoi, tout au long des vingt-huit mois de l’administration rose, les actes et décisions du Palais national et de la primature se modèlent sur ceux de François et de Jean-Claude Duvalier. Car, « milicien » au sein des Volontaires de la sécurité nationale (VSN) de fiston Duvalier, avant de devenir « attaché » de Police, sous le commandement de Michel François, Michel Martelly, par ses actes politiques, se présente comme digne héritier du duvaliérisme rétrograde. Bien que les tendances autocratiques de Martelly n’aient été identifiées comme telles par l‘expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en Haïti, le rapport semestriel de l’ONU sur les droits de l’homme en Haïti relève que « dans son rapport devant le Conseil des droits de l’homme, le 19 mars, à la 22e ses-

sion, Michel Frost a soulevé ses principales inquiétudes, à savoir : les pratiques de nomination de magistrats à des fins politiques ou partisanes, la poursuite des arrestations arbitraires et illégales, la situation dans les prisons et le besoin d’une réponse plus forte à la détention préventive dans le pays ». En tant que socle de la démocratie, le système judiciaire est soumis à de rudes épreuves par les autorités « tèt kale ». L’empiétement initial de l’équipe Martelly-Lamothe sur la justice s’est progressivement intensifié pour devenir une véritable mise sous couple réglée du pouvoir judiciaire. C’est ce que l’ONU constate dans ce même rapport qui affirme que « Au cours du premier semestre 2013, la SDH a continué de documenter des cas où l’indépendance de la justice a été remise en cause par l’interférence de la sphère politique dans le déroulement des procédures judiciaires et la prise de décisions de justice. Le sentiment d’impunité perçu par la population s’en est parfois trouvé renforcé. Cette situation est en violation de la Constitution qui consacre la séparation des pouvoirs, ainsi que des instruments internationaux qui garantissent l’indépendance de la magistrature, notamment le PIDCP (article 14.1). Les premiers cas d’ingérence de l’Exécutif dans la dispensation de la justice, qui se caractérisaient, au départ, par le tri sur le volet de juges ayant pour mission de blanchir les partisans du régime en place ou de libérer les personnes proches de la présidence accusées de crimes, constituent les premiers bégaiements d’une dictature qui se cherchait. Ces dérives se précisaient, au fil des mois, pour accoucher, au mois de juillet dernier, du scandale du juge instructeur Jean Serge Joseph dont le décès suspect a déclenché une vague de protestations à tous les niveaux de la société. Parmi les quatre enquêtes diligentées afin de placer les responsabilités, seules celles menées par les deux Chambres législatives ont abouti à la proposition de mise en accusation du président Martelly, du Premier ministre Laurent Lamothe et du ministre de la Justice Sanon. Cette initiative attend la réouverture parlementaire, au début de l’année prochaine, pour voir passer au vote la recommandation de la Chambre basse entérinant celle du Sénat faite antérieurement. Quant à l’enquête entreprise par le parquet de Port-au-Prince, elle a été tout bonnement abandonnée à la cloche de bois, suite à la brutale révocation du commissaire du gouvernement, Lucmane Dellile; ce dernier aurait été sur le point de proclamer des résultats identiques à celles des deux Chambres. Quant à la quatrième recherche sur les circonstances dans lesquelles le juge instructeur Joseph avait trouvé la mort, elle a

été également renvoyée aux calendes grecques, car le Conseil supérieur de la police judiciaire (CSPJ) est strictement contrôlé par le Palais national. La mise en disponibilité du commissaire du gouvernement des Cayes pour avoir ordonné l’emprisonnement d’un grand ami du président Martelly, en attendant le verdict d’un juge d’instruction, s’inscrit dans le cadre d’une tendance affichée par l’Exécutif, par le truchement du ministre de la Justice, d’intervenir directement, et à visière levée, dans les décisions judiciaires. En effet, à peine quelques semaines après sa prestation de serment, le chef de l’État devait annoncer la couleur en ce qui concerne la distribution de la justice. Car son premier acte a été d’ordonner que soit désigné « un juge instructeur consentant » afin d’exonérer un commissaire de police accusé d’implication dan l’assassinat suivi de kidnapping de sa concubine, une trafiquante de drogue attitrée. De toute évidence, ces dérives à rebondissement de Michel Martelly traduisent éloquemment son intention de persister dans cette voie, qui

mène directement à une dictature semblable à celle qu’avait établie François Duvalier, et laissée en partage à son fils Jean-Claude. Quand le président haïtien déclare qu’il lui reste encore deux ans et demi à passer au pouvoir et que ce qu’il dit c’est ce qui se fait, il invite la nation à subir ses dérives pour le reste de sa présidence. « Sa k pa kontan, anbake ! » (Que ceux qui ne sont pas d’accord foutent le camp !) Indéniablement, la majorité qui a porté Michel Martelly au pouvoir n’avait le moindre doute qu’il était bien l’ « apôtre du changement », thème récurent proclamé par le candidat « tèt kale » durant la campagne électorale. Mais l’imposteur s’étant révélé dans toute sa laideur, le peuple haïtien a pour devoir de réclamer ses droits. Il est capable de frapper fort sur la table, par le truchement de ses mandataires, afin de commencer le processus de casse de la machine de répression et l’un des instruments de reconstruction de la dictature que constitue le ministre de la Justice. C’est le moment d’agir. Le peuple souverain d’Haïti a l’obligation de dire son mot ! HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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EDITORIAL

The Department of Justice: Builder of the Martelly’s dictatorship

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f all the institutions that make up the state apparatus in Haiti, the Ministry of Justice has always been considered as the executor of the dirty works of governments that have been in power over the years. But the advent of Joseph Michel Martelly to the presidency changed the Ministry of Justice, under the leadership of Jean Renel Sanon, into a passive instrument in his hands to establish his dictatorship. With Sanon at the helm, the Ministry of Justice and Public Safety took over the agenda of the “bold-headed” Chief of State, consisting of ensuring the return to a dictatorial regime, multiplying arbitrary judicial decisions and dismissing judicial authorities who refuse to execute anti- democratic and illegal orders from the Executive. The order to release Daniel Évinx, a personal friend of the Haitian president and his partner in the development of an area of PortSalut into a luxury residential complex, has sparked an outcry in the country last week. Mr. Évinx’s imprisonment was decided by the Government Prosecutor of Les Cayes, in the South, in the course of an investigation around a shipment of narcotics. Following this latest action, the Government Prosecutor in question, Jean -Marie Salomon, who originally ordered Mr. Evinx’s incarceration for one day, was fired. That’s the latest blow to democracy by the Martelly-Lamothe regime. Despite numerous allegations of anti- democratic excesses of the team in power and the calls by various sectors of the country reminding Presidential Michel Martelly of candidate Sweet Mickey’is pledge to work for change, the policy of the latter persists in keeping with Duvalier’s methods, father and son, of whom the Compas singer aims to imitate. That’s why, throughout the twenty-eight months of the pink administration, the acts and decisions of the National Palace and the Prime Minister’s office are modeled on those of François and JeanClaude Duvalier. For, a “militiaman” in the National Security Volunteers (French acronym VSN) of Duvalier, Jr., before becoming a “Police auxiliary” under the command of Michel François, Michel Martelly, through his political acts, reveals himself a worthy heir of retrograde Duvalierism. Although Martelly’s authoritarian trends haven’t been identified as such by the United Nations independent expert on the situation of human rights in Haiti, the middle of the year UN report on human rights in Haiti notes that “in his report to the Council of human Rights, March 19, at the 22nd session, Michael Frost raised his main concerns, namely the practice of appointing judges for political or par-

tisan purposes, the continuing arbitrary and illegal arrests, prison conditions and the need for a stronger response to preventive detention in the country.” As the base of democracy, the judiciary is subject to severe tests by the Haitian “bold-headed’’ authorities. The initial encroachment of team Martelly-Lamothe on the justice system has gradually stepped up to ultimately put the judiciary under its thumb. This is what the UN noted in the same report, which states that: “In the first half of 2013 the SDH continued to document cases where the independence of the judiciary has been undermined by the interference of politics in the judicial proceedings and decisions of justice. The sense of impunity perceived by the population is sometimes found strengthened. This is in violation of the Constitution establishing the separation of powers, as well as international instruments that guarantee the independence of the judiciary, including the ICCPR (Article 14.1)” The first cases of executive interference in the dispensation of justice, which were characterized initially by hand-picking of judges whose mission is to whitewash supporters of the regime or to release from jail people close to the President accused of crimes, were the first hesitant steps of a dictatorship sorting itself out. These abuses became clearer over the months, leading to, in the month of July, the scandal of investigating magistrate Jean Serge Joseph, whose suspicious death triggered a wave of protests at all levels of society. Of the four investigations conducted to determine responsibilities, only those conducted by both legislative Chambers have led to the proposed impeachment of President Martelly, Prime Minister Laurent Lamothe and Minister of Justice Sanon . This initiative, resulting from a recommendation made by the Lower House confirming that previously made by the Senate, is expected to be put to a vote at the reopening of Parliament early next year. As to the investigation conducted by the prosecutor of Port -au- Prince, it was totally abandoned without warning, following the sudden dismissal of Government Prosecutor Lucmane Dellile; the latter was about to proclaim identical results to those of the two Chambers. As for the fourth research on the circumstances in which investigative judge Joseph had died, they were also postponed indefinitely, because the High Council of the Judicial Police (French acronym (CSPJ) is strictly controlled by the National Palace. The dismissal of the Government Prosecutor of Les Cayes, for ordering the imprisonment of a great friend of President Martelly, pending the verdict of an investiga-

tive judge, is part of a trend displayed by the Executive, through the Minister of Justice, to intervene directly and openly in judicial decisions. In fact, just weeks after his swearing-in, the Head of State had made no secret of his agenda regarding the distribution of justice. For his first act was to order the designation of a “willing investigating judge” in order to set free a police captain accused of involvement in the assassination followed by the kidnapping of his concubine, a known drug trafficker. Obviously, these intermittent drifts of Michel Martelly eloquently reflect his intention to continue on this path, which leads directly to a similar one previously established by François Duvalier’s dictatorship, and left in heritance to his son Jean-Claude. When the Haitian president says he still has two and a half years to go in office and that what he says is what happens, he

invites the nation to suffer his excesses for the rest of his presidency. “Sa k pa kontan, anbake”! (Those who don’t agree, get the hell out!) Undeniably, the majority which helped to elect Michel Martelly didn’t have the slightest doubt that he was indeed the “apostle of change,” a recurring theme proclaimed by the “bold-headed” candidate during the election campaign. But now that the impostor has revealed himself almost startling everyone, the Haitian people have a duty to demand their rights. It has the power to hit hard on the table, through its elected officials, to begin the process of putting out of commission the machine of repression and the instrument of reconstruction of the dictatorship that the Minister of Justice represents. Time for action is now. The sovereign people of Haiti have a duty to make its voice heard.

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RÉCUPÉRATION DE DROGUE DANS LA BAIE DES CAYES

Michel Martelly était à bord du bateau d’Evinx Daniel

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foudroyés à l’idée d’entamer une telle procédure pouvant écrouer le tout puissant représentant du président Martelly dans la région. D’autant qu’il est de notoriété publique que le prévenu avait la justice et la police dans les poches. C’est que, Martelly a pratiquement domestiqué la justice à travers le pays, comme le cas Evinx Daniel le prouve. Et, contre toute attente et contrairement à l’idée d’une justice impartiale, le juge d’instruction Josias Jean- Pierre a libéré l’ami du président Martelly sans aucune autre forme de procédure. Et pire encore, Evinx Daniel a été défendu du bec et des ongles par le porte-parole de la PNH, Gary Desrosiers, qui a déclaré, lors d’un point de presse, que « la police n’a rien à reprocher à ce citoyen ». La propagande gouvernementale est allée jusqu’à émettre l’idée que la DEA (Drug Enforcement Administration) l’aurait innocenté dans ladite affaire, alors que la décision de renvoi de Me Salomon est combattue avec vigueur par toutes les instances juridiques de la ville des Cayes. Le ministre de la Justice intervient pour sauver Martelly Les plus hautes autorités du pays, dont le ministre de la Justice, Jean Renel Sanon, se sont engagées afin de soustraire le président Martelly du trou dans lequel il s’est enfoncé. Par amitié, ou peut-être par simple aptitude au plaisir, sa présence est néfaste pour l’image que doit projeter tout premier mandataire. Même d’un pays comme Haïti. Selon l’ex-délégué des Cayes, Me. Gabriel Fortuné, « une équipe sous les ordres du ministre Sanon était dépêchée dans la métropole du sud afin de libérer Daniel Evinx ». La perversité du ministre Sanon est allée jusqu’à envisager la révocation du commissaire du gouvernement Jean-Marie Salomon, considéré comme la bête noire par le gouvernement Martelly/Lamothe. Jusqu’à lundi dernier (16 septembre), il n’avait pas encore été signifié d’une telle décision quoique harcelé par des coups de téléphone anonymes. Des rebondissements sont à prévoir dans ce énième scandale qui implique la plus haute autorité de l’État, puisque le président de la Commission sécurité et justice du Sénat, Me. Francky Exius, a déclaré être en consultation avec ses collègues afin d’interpeller le minis-

tre Jean Renel Sanon et le chef de la PHN pour leur comportement dans cette affaire de drogues, tout comme dans leur lassitude dans l’abandon de la route nationale numéro 2 aux bandits.

L’ile-a-vache revient sur la sellette L’affaire Evinx Daniel survient en pleine période de recrudescence des activités se rapportant à la drogue. Pas moins de 87 kilos de marijuana et un nombre indéterminé de poches de cocaïne sont actuellement récupérés par les autorités policières des Cayes, au cours de la semaine écoulée. Comme dans l’affaire Daniel, c’est la présence de la MINUSTHA, les forces de l’ONU qui occupent Haïti, qui facilite l’éclatement au grand jour de telles opérations. Et surtout la récupération de ces stupéfiants évalués à plusieurs millions de dollars. Autre similitude, les gros bonnets arrivent toujours à esquiver les griffes de la justice. Ainsi, le dénommé Malè (Malheur) a pu prendre le large lors de l’opération menant à intercepter les 87 kilos de mari, alors que près de dix individus dont des citoyens d’origine cubaine et jamaïcaine sont actuellement derrière les barreaux. Dans un pays sérieux, toute corrélation entre les deux cas serait élucidée, car il reste tout-à-fait curieux qu’ils se produisent ensemble dans un espace réduit. Alors que les trafiquants notoires sont connus, tant des milieux policiers que de la population, qui suit vigilamment les activités de cette nouvelle manne qui vient de la mer. La cohabitation du pouvoir Martelly/ Lamothe avec le monde interlope Ce n’est pas la première que le nom du président Martelly, qui se décrit d’ailleurs comme un « bandit légal », est cité dans l’association avec des individus louches. Il avait tenté d’introduire au sein de la PNH des récidivistes notoires, décriés par l’opinion publique et par diverses organisations de défense des droits de l’homme dont le Réseau national des droits humains (RNDDH). Sous de multiples pressions, la plupart ont été évincés de la PNH alors que d’autres sont actuellement sous les verrous. D’autre part, le monde interlope est actuellement au pouvoir en Haïti où même les apparences de légalité ne sont pas observées. Lors de la cam-

pagne électorale (2010), il a été maintes fois rapporté que le candidat Martelly affirmait à ses amis que « la poudre reviendrait si je prends le pouvoir ». Et, ce souhait semble se concrétiser dans toute sa laideur. D’autre part, l’affaire des cartes/privilèges à l’effigie du Palais national est la preuve flagrante de l’implication directe du président de la République dans les affaires louches. Son ami Moloskòt, main visible de ladite opération, qui aura soutirée plus de cinq millions de dollars des bénéficiaires de cartes donnant accès direct et gratuit aux douanes et bureaux publics, aurait pris le large, malgré une mesure d’interdiction de départ. Donc, les amis du président bénéficient de certaines mesures d’impunité non prévues par la loi. Autre cas douteux : celui du député Jacques Timoléon, président du Bloc présidentiel à la chambre basse, Parlementaires pour la stabilité et le progrès (PSP), qui serait de connivence avec des bandits qui sèment la terreur sur la Nationale Numéro 2. Sans aucune gêne, il est allé les libérer des griffes de la PNH quand celle-ci procède à leur arrestation dans la zone. Ami intime du président Martelly, celui-ci avait logé à la résidence de son comparse lors des festivités de la NotreDame, patronne de Petit-Goà-

ve. Par ailleurs, une faveur suprême a été accordée à Timoléon par le président, qui a nommé Sandra Gilles mairesse intérimaire de la ville. Celle-ci est la maîtresse de Timoléon, qui suit les traces de son bienfaiteur. Après une période de baisse relative dans les activités de la drogue, Haïti redevient peu-àpeu l’une des plaques tournantes dans ce genre de trafic. C’est, du moins, ce qui apparaît dans les différentes interceptions enregistrées depuis l’arrivée au pouvoir du président Martelly, le 14 mai 2011. Des pistes d’atterrissage ont repris

service depuis et des dealers notoires participent ouvertement aux côtés du président dans des manifestations officielles, tant carnavalesques que publiques. Que de fois on a pointé du doigt des membres de sa belle famille pour « activité illicite », voire criminelles. Dans un pays où l’on dit souvent « qu’il n’y a pas de fumée sans feu », le bandit légal vient avec son cortège de problèmes, dans un contexte déjà déprimant. S’il s’avère qu’effectivement le président Martelly implique le pays dans un tel abime, le pire est à prévoir.


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Blagues de Louis

En traduisant en français des blagues conçues et écrites en allemand, Louis, citoyen haïtiano-allemand, jette un pont culturel entre la franco-créolophone Haïti et la germanophone Allemagne qui réunit Prussiens et Bavarois.

2025 — Une vielle dame, très riche, demande au chirurgien esthétique : — « Pouvez-vous m’embellir? » Il répond : — « Je suis désolé, mais la décapitation est interdite par la loi ! » 2026 — Deux cannibales viennent de manger un clown. Un d’entre eux déclare après : — « Il a un goût un peu drôle, plutôt comique ! » 2027 — Un homme dit à son ami: — « Récemment, j’étais avec ma femme à un enterrement…Tout le monde semblait être de mauvaise humeur ; et quand la musique a commencé à jouer, ma femme et moi étions les seuls à danser ! » 2028— « Ne trouvez-vous pas aussi que mon fils me ressemble beaucoup ? » — « En effet, vous avez raison ! Mais il y a des choses bien pires. L’important est qu’il soit en bonne santé ! » 2029 — « Avez-vous aussi entendu dire que l’enterrement de Franz a été renvoyé du mardi au vendredi ? » — « Non. Pourquoi ? Se sent-il mieux ? » 2030 — Pierre fait l’autostop de Vienne à Linz. Une femme avec une Porsche s’arrête et le prend avec elle. Soudain, elle laisse l’autoroute et roule dans une forêt avoisinante. Elle descend de la voiture, enlève sa culotte et lui dit:

— « Maintenant, tu peux avoir tout ce que tu veux de moi ». Peter ne se fait pas prier. Il se met au volant et continue enfin son chemin avec la Porsche. 2031— Schröder et Merkel, respectivement, l’ex chancelier et l’actuelle chancelière de l’Allemagne vont ensemble sur le lac dans un petit bateau. Ils font naufrage. Question : Qui sera sauvé ? Réponse : l’Allemagne !

2032— Quelle est la différence entre Helmut Kohl, ex chancelier allemand, et un hippopotame ? — Environ 20 kg et un costume bleu. 2033 — Le petit Marco rentre à la maison et demande à son père : — « Papa, c’est quoi une chatte ? » Le père prend un magazine de

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sexe et trace un cercle sur une photo d’une femme nue autour de la vulve et dit : — « Voilà ! » Le petit Marco demande encore : — « Et papa, qu’est-ce que c’est qu’une salope ? » Le père répond : —« C’est tout ce qui est en dehors du cercle ! » 2034— Une adolescente de 14 ans passe e une demi-heure au téléphone, puis elle raccroche… Son père parle d’un air ironique et dit : — « Mais cette fois, c’était vraiment une très courte conversation, car généralement tu parles pendant au moins 2 heures ? » La fille de répondre : — « J’ai composé un mauvais numéro ! » 2035 — Que fait une blonde quand elle se réveille le matin ? — Elle s’habille pour rentrer à la m a i s o n . 2036— « Ne penses-tu pas que ‘jouer au médecin’, c’est trop enfantin ? Jouons de préférence ‘au gynécologue’ ». 2037— Après la naissance du bébé, les beaux parents de Nina viennent la visiter à la maternité. Le grand-père tient l’enfant et dit fièrement: — « Ne trouvez-vous pas qu’il me ressemble vraiment beaucoup ? » L’Infirmière répond : — « Ne vous inquiétez pas, ça va changer avec le temps… » 2038 — Deux blondines sont assises sur une branche d’arbre et commencent à la scier. Une brune qui passe leur dit : — « Si vous continuez de couper la branche sur laquelle vous êtes assises, elle va tomber et vous allez vous blesser ! » Les deux se mettent à rire, se moquent de la brune et continuent de scier. Une heure plus tard, elles se retrouvent à l’hôpital. Là elles rencontrent la brune qui y travaille comme infirmière. L’une dit à l’autre : — « Regarde-la ! N’est-ce pas la voyante de tout à l’heure ? » 2039 — Un client s’adresse à la serveuse : — « Je viens de voir que vous aviez votre pouce dans ma soupe ! » La serveuse : — « Ce n’est pas grave, la soupe n’est plus si chaude ! » 2040— Un homme d’affaires français est assis un soir dans un hôtel de Munich et s’ennuie. Soudain, il voit une blonde croustillante. Il va vers elle et l’invite à une danse. Il demande: — « Excusez-moi, Madame, mon allemand n’est pas parfait…Quand je vous tiens dans mes bras, suis-je un tenereur ? » Elle répond : — « Non, alors vous êtes un teneur » — « Oh, merci beaucoup, madame ! » Puis il enchaîne avec cette question : — « Quand je danse avec vous, suis-je un dansereur ? » Elle répond : — « Non, alors vous êtes un danseur ? » Au cours de la soirée, les deux s’entendent si bien que finalement il demande de nouveau à sa belle : — « Chérie, si je te kidnappe et t’emmène dans ma chambre d’hôtel, enlève tes vêtements, abuse de ton innocence, te jette sur mon lit et te déflore, suis-je un défloracien ? » — « Non, réplique telle, alors tu serais un magicien ! »

À quel jeu joue la communauté internationale en Haïti ? n’est pas trop sûr de ce que l’avenir réserve pour le pouvoir rose.

Par Michel Léandre PERNIER, Haiti, 15 septembre 2013 — Le climat politique est brumeux en Haïti et les différents protagonistes essayent par tous les moyens en leur pouvoir de faire valoir leurs points de vue et de se mettre en meilleure position sur l’échiquier politique. Après la période de tumultes occasionnée par la vacance des députés et le vote de la loi électorale, l’absence non annoncée du président, qui se trouvait avec sa famille en terre étrangère et les rencontres des sénateurs avec les diplomates accrédités au pays, Martelly change de tactique en visitant personnellement et séparément des représentants de partis politiques, sans doute pour jouer à l’apprenti démocrate ou bien pour refaire son image ternie par les déclarations fracassantes qu’il a faites, suite à la convocation générale des partis politiques, boudée en bloc par leurs leaders respectifs. Michel Martelly tire trop sur la corde, répète-t-on, dans les milieux politiques, à Port-au-Prince, car en proie à maintes difficultés dans sa gestion de la chose publique et une communauté internationale à ses trousses. Il est comme entre l’enclume et le marteau, cherchant lui aussi à montrer ses bonnes intentions dans un contexte de totale méfiance. Le président haïtien a la tête dure et paraît condamné à s’enfoncer dans cette politique qui l’entraîne inexorablement vers la ruine. Quasiment harcelé de toutes parts par ses adversaires politiques et dérouté par ses multiples erreurs M. Martelly ne fait que donner l’impression de vouloir collaborer avec tout le monde et que ce sont ses adversaires qui sont coupables d’intransigeance. Pour l’instant, ses prises de position se font rares et la seule qu’il a faite à propos des manifestants réclamant sa démission, constitue une erreur monumentale, laissant transpirer sa faiblesse : « Mwen rete 2 zan edmi poum pase sou pouvwa a, pa plis, pa mwens ». À ce stade, le chef de l’État se met sur la défensive, car il craint un revirement de la situation en sa défaveur... Pour de nombreux observateurs, ces derniers propos de Michel Martelly témoignent d’un dirigeant qui

Lamothe en pèlerinage en Europe ! La même offensive de charme lancée par le pouvoir se poursuit sur le continent européen, à la faveur de la visite à Bruxelles et à Paris de Laurent Lamothe. Pourquoi pas Martelly, se demandent certains observateurs politiques avises ? On est loin de comprendre les démarches de ce régime, car celles-ci sont menées dans l’opacité totale en toute occasion. À Paris et à Bruxelles, Lamothe prie pour que l’aide de la Communauté économique européenne passe par le gouvernement; il se plaint aussi du peu de respect que les pays donateurs affiché par les pays ayant promis l’aide au développement à Haïti, suite au tremblement de terre du 12 janvier 2010. Il parlait aussi de la responsabilité morale de l’ONU dans la crise haïtienne actuelle, tout en reconnaissant les difficultés du contexte politique nées de la gestion calamiteuse des affaires économiques d’Haïti par le régime Martelly-Lamothe. Encore de nouvelles promesses à Haïti au point où Lamothe parle de mission « à succès » et d’ « objectif atteint ». Il faut donc attendre les résultats. Car les promesses sont toujours bien formulées a l’endroit d’Haiti mais ne sont jamais respectees. Sophia Martelly aussi en campagne de charme Sophia ne reste pas les bras croises.Elle est partout en province et dans les centres de sante du pays.Joyeuse et fiere,elle multiplie ses largesses aux desherites et au malades.Dans les ecoles,elle fait des distributions d’articles scolaires et est tres friande dans ses discours a chaque endroit ou son petit groupe de flagonneurs l ’ a c c o m p a g n e . . . En ce sens,on denote le jeu astucieux de l’ensemble de la communaute internationale qui d’un organisme a un autre renvoit la balle dans le camp des adversaires politiques haitiens pour une solution negociee entre les fils d’un meme pays.Madame Sandra Honore,cheffe civile des casques Bleus ,en fonction depuis le 15 juillet a presente la semaine ecoulee son premier rapport sur la situation politique haitienne actuelle qu’elle trouve corsee et ambigue et recommande l’entente comme reponse a la crise haitienne. Toutes les composantes de la communaute haitienne accordent leurs violons en ce qui a trait a la question haitienne mais on y voit une certaine facon de se disculper apres les declarations du president de l’Assemblee Nationale a propos de l’influence notoire des “Blancs” dans la politique haitienne.

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Kreyòl Soti nan paj 6

lite tout ajkolit yo pou yo te fè fòtin e piye kès Leta a. Jodi a nou konprann tout bagay, paske van nan fèmen e tout chèk zonbi boule. Se nòmal pou voye toya sou gouvènman an plas la k ap travay malgre enpozisyon bann denmèplè e malonnèt yo nan peyi a. Ligonde : Si tout moun ki te manje lajan Chango pa trennen nan prizon e yo pa janm leve yon ti dwèt kont yo, mwen pa kwè se Mateli, Lamòt avèk tout minis Jistis la mesye yo bezwen akize pou bagay ki pa gen sans, tandiske pa gen okenn krim ki komèt. Aristid mennen solda ameriken nan peyi a ki ranplase par MINISTA jis jounen jodi a. Ki moun nan depite yo ki ta gen dwa pou akize l. Nèg sa yo t ap deja pase aloubliyèt. Nou deklare ke se poutèt li pa vle òganize eleksyon e ke li tonbe rele vòlè bèf e jistifye reprezantan pati politik yo. Si sa jistifye, Mateli gen dwa akize Moyiz JanChal ki avili li ak madanm pitit li kòm sitwayen lòt peyi e vòlè tou san jistifikasyon ; Anèl Betizè-Ransè ki anba gwòg li ap di koze tafya e ki vini ak yon pwojè lwa ki pa gen okenn sans e ki enkonstitisyonèl ; Djonn Jorèl ki se yon denmèplè, yon de 6 kole k ap di ke prezidan Mateli se masisi. Wi nou konn manke moun dega kòm moun k ap fè lalwa. Nou pa gen plas nou la a nan sosyete a. Mesye, nou tout ki la a gen grenn zanno nou kay òfèv. Djonn, yon jou wa fè temwayaj ou, paske ou gen pou w pale tou. Se ou menm ki pral di sa Amaral ye pou ou. Tout latriye vagabon san azil nan palman an ap bay palman an san bri san kont. Si yo va konprann pou yo fè dezòd, y ap vale bwa piman an. Nou konprann Mateli dou, se fent nou l ap gade, etidye sitiyasyon an pou l tanmen kesyone gason. Li pa pale, li pa di yon mo. Sèlman l ap travay pou ede peyi a. Djonn, ou fè yon revelasyon k ap koute trè chè, paske lè w pa konn moun, ou pa ranse ak moun. Epi, twou manti pa fon. Ou gen pou peye bouch ou. Mwen Ligonde pran responsabilite m pou m gwonde nan lakou a kòm yon towo. Silvya : Yo gen pou yo tande, paske yo pa janm fè respè yo. Men moun ki gen kouraj pou di y ap travay sou lwa pou peyi a. Tout lwa sa yo se lwa brigandaj tankou yo fè lendi 9 septanm ki

pa gen okenn sans. Nou gen tout nan dosye nou. Yon pakèt ti Paris, dezave, samn karaktè, san moral, san ideyal konprann pou yo betize ak moun. Nou regrèt nou pa fouti pale de Lavalas, paske se yon paj ki tounen tankou lèt, ki pa gen yon gran enpòtans. Nou pa nan kesyon emosyon, paske nou aprann analize e konprann mwayen pou nou antre nan yon zafè kòde. Dayè, pèp la boude tout vagabon, tout pwovokatè ki pa vin regle anyen nan peyi a. Nèg yo pa konn travay yo kòm senatè e depite. Anpil nan yo pa fouti li ni pale, paske yo pa gen langaj. Se pou tout vagabon imoral, devègonde e malpouwont yo tounen nan mòn pou y al sakle pou ede peyi a gen pwodiksyon olye ya p vin pale koze fatra, koze kredi. Karin : Se pa ti sezi mwen sezi pou m wè se Silvya ki pran kòn nan pou li nèt. Silvya : Ou pa bezwen pè, Karin. Nou byen souche e nou konnen tou sa n ap di yo. Sa se twòkèt la nou pote, paske chaj la lou, li dèyè. Karin : Li te lè e li te tan tou pou bann satan jerenòs yo bay peyi a yon chans. Nèg yo pa gen anyen nan kalbas tèt yo pou jere yon peyi e pou sipòte yon nasyon. Yo pa fouti ekri ni panse, paske yo pa kalifye pou sa. Se moun k ap panse pou yo e k ap ekri pou yo. Langaj yo bay moun degou pou tande yo. Nou te gen yon Emil Sen-Lo ki te fè valè peyi nou avèk anpil lòt, lè yo te konn pran lapawòl, menm si ou pat renmen rejim la, ou te konn pran ti chèz ba w pou w chita. Sa te bay moun anvi pou desanm nan chanm nan pou al koute senatè ak depite ki te konn valè yo. Jodi a, palman an se yon bwat machann piskèt pou trivyalite yo. Gen moun ki fè kwè nou pa dwe pale konsa. Nou nan moman verite a pou nou di yo jan li ye a. Zafè moun ki fache. Ya va pran panye yo pou y al nan mache. Silvya : Mwen rekonèt anpil nan yo. Pa gen afè. Si bann gwo lide sa yo te konn valè yo, se pa konsa yo ta aji pou mete divizyon nan peyi a. Sou ki baz yo vote yon akizasyon kont prezidan an ak tout ekip li a ? Moun serye pa fouti konprann zak yo a ki pa fè sans menm. Wi, mesye yo bay moun degou. Simon echwe nan ak li te gen pou l akonpli, paske li trayi e l pa konprann aksyon li vle poze a. Dera gen

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pou li kraze rak ansanm avèk Simon, paske Dieu seul ki konnen chatiman li pral peye si li rive fè lekontrè. Karin : Nèg la se chèf ki gen tout pouvwa pou l ranse ak moun e menm ak prezidan lè lide l di l ansanm ak konplotè parèy li yo, li pa gen rezon pou l tande nou, paske se yon toupwisan pi plis pase nonm nou pa wè a. Atansyon, souple ! Si nou pa fè wòl nou avèk li, m’sye ap voye arete nou jis la a nan Bwouklin. Salnav : M’sye pa konn non pou l rele chen li. Nèg sa yo konprann se yo menm ki sèl chèf nan peyi Dayiti. Si yo konnen yo se brave danje, pito y al rekonsilye ak Bawon Samdi pou sove yo. Se sèl nan simityè ki gen brav. Se la m’sye pa fò avèk tout akolit li yo. Kondisyon se kondisyon Karin : Nou tout ki la a e ki t ap viv nan peyi Dayiti konnen te gen yon pyès ki te rele « Kondisyon se kondisyo ». Alò si yon moun fin fè yon kondisyon, li sipoze respekte mo li. Alò, Simon pa fouti chanje langaj li, paske Konstitisyon li te vote sou li a, siyen e prete sèman an toujou la. Nan lavi, moun sipoze respekte mo li. Silvya : Mesye yo tounen eskòpyon, paske yo pa entèlijan. Se yon pakèt vagabon, Kongo ki pran peyi a daso. Nou menm pa janm bay manti e nou pale avèk prèv alapwi pou pèsonn pa vin demanti nou, pou pa fè wont sèvi kòlè. Antouka, kòm pwovèb la di : « Les paroles s’en vont, mais les écritures restent ». Je vous demande, frères et sœurs, d’écouter ceci. Karin : Byen avan ou kòmanse fè lekti a, il nous faut demander à nos compatriotes de garder un silence de cimetière. Ou mèt kontinye, Silvya. Silvya : Merci, Karin. Mwen pral eseye li diskou ke Simon Dyesèl Dera te li lè kòlèg li yo t ap kite. M’sye te mande prezidan an pou mesye yo te rete, prezidan an pat dakò. Alò mesye yo te jete yo pou yo pat ankontravansyon. Jodi a Simon avèk tout akolit li yo vle fè lekontrè de sa li te fè a. Alò li pat janm konprann ke yon jou pou chasè e yon lòt jou pou jibye. Mwen mande nou pou nou gade san fwa nou, paske pa gen anyen k ap rive piske mesye yo deja nan kafou tenten. Voici le moment arrivé pour la lecture du discours de ce fameux sénateur lors du départ des senateurs de 2006 : « Madame, Messieur, les honorables Sénateurs de la République Honorables Sénateurs de 2006, « La poésie du départ évoque des scènes lyriques, nostalgiques, atendrissantes, imprimées dans l’imaginaires collectif. La culture populaire en Haïti associe le départ au retour. C’est un tandem, un binôme qui se love dans un bain de larmes chagrines. Partir et revenir est un thème cher au cœur des Haïtiens. « Dans d’autres pays, les départs sont-ils vécus différemment ? Ils sont définitifs, semble-t-il “ Un train qui s’en va ne revient pas ”, dit une chanson venue du vieux continent. « Aujourd’hui, des images affluent dans ma tête… Une foule andimanchée remonte au pas de course les avenues de l’esvhaton au rendez-vous d’un départ sur les ailes de l’histoire… « Honorables collègues, votre départ en fin de mandat dégage un pouvoir de convocation…Toute la ville en parle, selon le vieil adage, tous les couloirs du Palais législarif en répercutent l’écho… « Avez-vous compris qu’il y a de l’émotion dans l’air, que les badauds mordus par la curiosité se rassemblent, que le personnel s’agite, se trémousse, que les cœurs soupirent, que les têtes analysent, que les deçus témoignent, expectorent… C’est un jour de fête d’inquiétudes… Un mardi-soleil de lumière et d’ombres. Voilà, c’est la chimie du départ ; les uns et les autres, en ce 8 mai, en font leurs choux-gras. « Honorables sénateurs, émergeons de ce monde affectif où la rêverie et la tristesse prennent le pas sur les réalités et les responsabilités. « Honorables sénateurs sortants, Le Sénat de la République, par mon organe, vous présente ses salutations patriotiques et ses profonds respects. Il se fait un honneur de dérou-

ler sous vos pas le tapis rouge qui magnifie votre passage et vos prestations au sein de l’Institution. « Vous avez été élus en 2006, chacun par son département, pour défendre les intérêts du peuple et œuvrer à la consolidation de la démocratie. Vous avez investi votre science et votre patriotisme à faire avancer les travaux parlementaires, incluant les études, les enquêtes des commissions, le traitement des questions juridiques, pour satisfaire les revendications de vos mandants et renforcer les institutions républicaines. Un travail législatif formidable a été abattu pour solidifier l’État de droit et adresser des problèmes fondamentaux. « Nous nous contenterons de souligner à l’attention des populations les lois qui ont visé l’indépendance du Pouvoir judiciaire, et celles qui ont apporté des provisions au redressement du secteur des personnes handicapées. « Vous êtes restés attachés à vos départements. Vous y êtes intervenus pour réaliser des activités d’appui aux communes ; des programmes de formation et d’information à l adresse des populations, des projets utilitaires destinés à répondre aux revendications collectives des mandants, tels la construction de lycées, de marchés, de routes, etc…réalisés par les gouvernements ou les mairies sous votre contrôle. « Votre mandat a été celui du dialogue, du consensus, de la stabilité politique. Votre touche de génie a été cette gestion permanente d’une image unitaire du Grand Corps. Vous avez été capable de démontrer que vous saisissiez ce qu’est l’âme d’une Institution altière et pérenne. À chaque fois que les circonstances l’exigaient, vous vous rassemblez autour de la vénération du Sénat pardelà vos divergences. « Vous avez également projeté une image de solidarité effective et de groupe de reflexion et de travail respectueux de l’académisme, ouvert au pluralisme et rompu aux joutes parlementaires dans la plus pure tradition de grands tribuns tels : Ciceron, Jaurès, Mirabeau, Danton et j’en passe. « Vous avez sacrifié à la camaraderie de combat, aux règles de civilité aux prinicipes cardinaux de ladémocratie. « Votre passage au Sénat a été édifiant à bien des égards… Ce qui a manqué, c’est la souveraineté, la crátion de richesse et d’emplois, la scolarisation quantitative et massive, la valorisation de l’Université, la protection sociale et environnementale. « Honorables sénateurs, nous vous citons chacun, un à un, au tableau d’honneur du Sénat pour un ou plusieurs traits qui ennoblissent votre visage. Anacacis Jean Hector………………..Simple et véridique B a s t i e n Kely……………………………Génér eux et habile Beauplan Evallière …………………. Fonceur et distingué Beauzile Edmonde S. ……………… Sensible, engagée et determinée. Buuissereth Yvon ………………….. Conciliant et bon plaideur Cassy Nènel ………………………… Jeune, sérieux et responsable Clérié Michel ………………………. Tranquille et négociateur Joazile Rodolphe ………………… Pratique et maître de soi Lambert Joseph …………………... Intelligence et panache Latortue Youri …………………… Articulé, brillant, visionnaire. « Honorables sénateurs, vous êtes des monstres sacrés du Parlementairisme haïtien, restez au service de la nation souffrante ! « Le peuple au nom duquel vous avez contrôlé et jugé vous rendra justice ou vous condamnera. « Allez ! » Silvyo : Mezanmi, nou tande koze a. Mwen kwè nou tout tande, paske Silvya pale byen e li poze tou pou nou kapab byen konprann. Nou konplimante l pou tèks la li pote pou nou e pou jan li fè lekti a. Nou gen moun konpetan toujou pou peyi a. N’ap di

Simon ke travay li a te bon ansanm konsiltan yo. Sepandan, pèp la gen pou kondane Simon si l kite tantasyon ak avaris pran konsyans li. M’sye pa jwenn yon kòlèg ki pral pale byen de li, paske l’ap fòse kite palman an si l konprann l ap rete aprè dezyèm lendi mwa janvye 2014. L ap pèdi tout cheve nan tèt li, paske li vòlè konsyans pèp la e li vyole an plen jou Konstitisyon an ke li te prete sèman sou li a. Si gen yon moun nan sal la ki sonje pati sa a nan konstitisyon an, mwen ta mande l pou l fè nou sonje l, paske sa ekstrèman enpòtan. San sa, mwen pral rele madanm mwen pou l fè m sonje pati sa a. Nou pa p mande Silvya pou l vini avèk li, paske m konnen li konn sa byen. Mwen ta renmen yon lòt moun vin avèk li. Toma : Mwen pa konnen si n ap dakò ak mwen, paske mwen se yon mizisyen tankou prezidan an ki renmen peyi l e k ap travay pou ede pèp la e ke yon pakèt malonnèt vle gate bagay yo. Se anpil etranje k ap aplodi travay k ap fèt yo e fè konnen tou ke se pou lapremyè fwa ke yo wè lajan ke peyi yo bay Ayiti pase ekzakteman pou pwojè a. Sa se yon mak ankourajman. Mwen te fè ouvèti sa a avan mwen pote klate sou demand frè a. Konstitisyon se kle peyi a e se mwayen pou nou tout mennen bak nou byen si nou se patriyòt konsekan. Men sèman depite ak senatè yo avan yo rantre an fonksyon. Se nan atik 109 nan Konstitisyon reyèl la ke mesye yo, tankou Franswa de Lacruz, Simon Dieusel Desras, Jean Maxime Roumer, Jean William Jeanty, Moïse Jean-Charles, Jean-Baptiste BienAimé, Joël J. Joseph, Pierre Francky Exius e latriye. Men sa yo te di : « Je jure de m’acquitter de ma tâche, de maintenir et de sauvegarder les droits du peuple et d’être fidèle à la Constitution ». Mari : Men koze a, lasosyete ! Èske mesye sa yo ki fè pati de 49yèm nan, ki dwe ale an janvye, ap gen kouraj pou yo rete. Nou pa kwè sa, amwens ke Simon pran konsyans. Kanta pou Moyiz Jan-Chal, li pa gen konviksyon pou l soti, paske plas senatè a bon pou li. Y ap oblije ale paske yo te monte nan lane 2008. Antouka, rat la pral fè yon batèm. Tout moun konnen ki sa ki te rive : « Rat t ap fè yon batèm Li di fòk li fè yon bal Ki mizisyen li pran Se mizisyen chat Lè li te vè minwi Yo fèmen tout pòt Yo manje tout rat. Yo manje papa Yo manje manman Yo manje fiyèl Yo manje pitit Yo manje tonton Yo manje tantin Yo manje kouzen Yo manje kouzin Yo manje envite Yo manje tout moun Se batèm rat ki te fèt… » Maryo : Si Simon vle tounen yon rat, se pwoblèm pa l, paske kondisyon se kondisyon. Alò si se konviksyon li pou l al batay e fè yon fèt an janvye 2014 pou li pa jwen yon tablo onè nan sena a pandan pasaj li, alò nou byen kontan pou li. Mezanmi, fòk mesye yo konprann tout bon vre ke se pa yo menm ki gen pouvwa a pou toutan. Non, se pa serye sa. Mesye yo pa konprann sa ki rele demokrasi. Fòk depite yo konprann byen se yo menm ki pwoblèm nan peyi a. Nèg yo vin avèk yon ak akizasyon kont 3 gwo zotobre san okenn prèv. Dpite Levayan Lwi-Jèn, Sadrak Dyedone, Jan Danton Leje, Jasent Sorèl, Patrik Jozèf, Anèl Belizè, Dòjil Jisklè, Jil Lyonèl Anelis, Fosten Poli, Gèda Bou Benjamen, Dyejis Djonnsonn, Deniyis Fransèt ak Sinal Bètran. Pou di nou konprann ak sa nou poze a ki kapab fatal pou tout siyatè yo pou tout jenerasyon yo. Se pa posib sa pou mesye yo pa gen je pou yo wè yo tout rive nan kafou tenten. Pifò nan yo gen non yo tranpe nan anpil malpwòpte. Yo konnen ke yo kouvri anba manto enpinite e yo ta renmen rete avi. Se pou mesye yo pran tèt yo, paske yo nan tout sa ki pa bon. Sa va fini tout bon ! Ayiti nan wout pou l libere. JanBèbè 18 septanm 2013


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Arly Larivière et nu Look: Au pied du mur, un défi à relever

Par Robert noël

drainer la grande foule comme autrefois. Prudence exige ! L’encombrement qu’il y a eu cet été, en Haïti, ne laisserait pas grande chance de réussite à Nu Look. J’ose croire plutôt que c’était l’esprit de clairvoyance et de compréhension des faits d’Arly Larivière et de Dòf Chancy qui les ont guidés à garder un profil bas. Je prends la responsabilité de

Il existe un rêve commun à l’homme : tout le monde aimerait réussir dans la vie. Cela est si vrai que certaines gens se créent un monde fictif, donnant l’impression que tout va bien alors qu’en réalité ils font face à de multiples difficultés. Un tel fait se remarque souvent dans l’industrie musicale haïtienne où tous les groupes musicaux se placent en première position et s’autoproclament champions. L’on se demande qu’est-ce qui les porte à prendre une telle disposition, quand les faits prouvent le contraire. L’espoir fait vivre, dit l’adage. La question que l’on se pose aujourd’hui est la suivante : le groupe Nu Look peut-il remonter la pente et remettre les pendules à l’heure ? D’aucuns, se référant au passé, le croient possible. D’autres se montrent très pessimistes, considérant l’état actuel du marché musi-Arly Lariviere du groupe musical Nu Look. cal haïtien et la baisse considérable de Nu Look. dire qu’une tournée de Nu Look Arly Larivière croit voir la en Haïti l’été dernier aurait fait lumière au bout du tunnel. Les plus de mal que de bien à cette formélomanes pensent que seul mation musicale. Les taureaux Gazzman « Couleur » Pierre peut dominaient la scène chez nous et aider Nu Look à se replacer soli- Nu Look ne pourrait pas les prendement sur l’échiquier musical, dre par les cornes. Pourtant, j’obparce que disent-ils, Arly Lariviè- servais les activités de Nu Look re n’est pas un chanteur « hardco- jusqu’en Martinique, en juillet re », du compas dur/up tempo. Et dernier. J’ai tous les faits et je conils prétendent aussi que Disip n’a nais même les raisons qui avaient pas le succès que le groupe recher- causé l’annulation de la soirée que chait après la mise en circulation devait animer ce groupe musical, de son récent CD « Viktwa », qui le jeudi 25 juillet, en Martinique. laisse déjà l’impression d’un feu Je profite de l’occasion pour de paille, à cause du manque de dire à ceux qui croient que Nu promotion. Une étude approfon- Look avait utilisé la vidéo d’une die de ces différentes situations prestation tenue, en plein air pour nous permettra de voir dans quel- prouver son succès au bal alors le mesure de tels jugements sont que la soirée a eu lieu en salle ferfondés. « C’est au pied du mur mée, qu’ils se trompent de groupe qu’on reconnaît les vrais ma- musical. Chers musiciens, tous les çons». Aujourd’hui, Arly Lariviè- coups ne sont plus permis. C’est la re s’y trouve et il doit relever le nouvelle mode aujourd’hui. Cerdéfi. tains groupes présentent des vidéos montrant une foule immense L’opinion lors d’une activité en plein air pour publique est mise faire croire qu’un bal dans un club en mouvement a été un succès, puisque pour eux Beaucoup de gens se basent sur le succès dépend du nombre de les récentes tournées des diffé- participants. rentes formations musicales en Haïti durant l’été pour se pronon- La voix de cer sur le classement des groupes la conscience musicaux par ordre numérique. La vie est si fragile qu’en trente Le groupe Nu Look n’avait qu’- cinq secondes on peut perdre tout une seule prestation au pays, alors ce qu’on a accumulé durant son que Klass, Zenglen, Disip et au- existence. Le succès est aussi tres ont eu plusieurs contrats à éphémère et demain parait impréhonorer. Cela voudrait-il dire que visible. Qui voudrait échouer de Nu Look n’a aucune chance de bon gré ? Les épreuves de la vie dominer la scène une nouvelle ne sont pas souvent faciles et, pour fois, pour reprendre la couronne surmonter les difficultés, on doit que lui avait value son album s’armer de courage, de patience et « Confirmation »? On fait croire de détermination. En plus de tout que les promoteurs en Haïti ont cela, il faut avoir une foi inébranboudé Nu Look parce que ce lable. Je ne parle même pas de groupe n’a plus la valeur mar- croyance, puisque la foi est la plus chande d’hier et qu’il ne peut plus forte des vertus théologales. On ne

réussit pas toujours du premier coup. Dans la vie, ceux qui échouent vraiment sont souvent ceux qui ont peur d’essayer une énième fois, après une défaite. Je veux croire qu’Arly, maestro du groupe Nu Look, ne veut pas échouer dans ses démarches. Quand on se trouve en position de faiblesse, souvent on tend à l’ignorer en faisant semblant que tout va à merveille, même quand les faits prouvent le contraire. Dans un tel cas, la voix de la conscience fait écho et empêche même un sommeil relaxant.

Arly Larivière a le dos au mur La situation de Nu Look peut changer. Quand on a le dos au mur, on ne peut plus reculer et les mouvements ou déplacements ne peuvent être que latéraux ou vers l’avant. J’imagine que Larivière se rend compte que Nu Look n’est plus au sommet de son jeu. Pourtant, ce sont les mêmes musiciens qui l’accompagnent et jouent les mêmes chansons aux soirées dansantes. Considérant ces faits et entrefaites, l’on se demande pourquoi les soirées de Nu Look ne réussissent pas toutes, comme c’était le cas après la sortie de son dernier CD « Confirmation »? Le succès est éphémère. La double affiche Carimi-Nu Look en Martinique, en juillet dernier, n’avait pas attiré la foule que ces deux groupes espéraient. S’ils disent le contraire, cela est peutêtre dû à une erreur de parallaxe, une mauvaise lecture de leur part. Oublions le passé pour l’instant, mais il faut quand même se rappeler qu’il nous sert de référence. Et quand on s’y accroche trop, on risque de marquer le pas sur place. Certains veulent rendre Alex Lavaud responsable de la période de sécheresse ou de vache maigre du groupe Nu Look. Pauvre Lavaud, il a bon dos ! Un fait reste certain : Nu Look rampe depuis le départ de Pipo et jusqu’à aujourd’hui. Il semble que les fans de Nu Look ont perdu la notion du temps et le bon sens. Si le public ne se défait pas de ses préjugés, qui consistent à chercher la voix de Gazzman ou celle de Pipo à travers Arly, le jeu ne sera pas facile pour le maestro et son groupe. Le public est si habitué à ces deux voix, qui ont marqué le succès de Nu Look, qu’il pense qu’aucun chanteur ne pourra convenir. Qu’on se rappelle qu’après le départ de Gazzman « Couleur » Pierre, on pensait que Nu Look allait sombrer en enfer. Tel n’a pas été le cas puisque Pipo avait apporté le souffle de vie dont cette formation musicale avait besoin pour survivre, même si au début cet ancien chanteur de Beljazz n’avait pas eu la tache facile. Une fois n’est pas coutume et l’histoire le prouve Quand je remonte le cours de l’histoire de la musique populaire haïtienne, ces situations ont été déjà vécues. Deux exemples nous le prouvent. Guy Durosier fut l’un des meilleurs saxophonistes d’Haïti, avant de devenir chanteur. Chanteur, il le devint par accident. D’ailleurs, il assurait bien le rôle de saxophoniste aux côtés des

deux frères Guillaume, Raoul et Roland, au sein de l’Orchestre Saieh, en compagnie du trompettiste Alphonse Simon, qui se surpassa à l’instrument dans la chanson « Le Coquelicot ». Oui, par accident, Guy Durosier devint chanteur. L’orchestre se rendit à Cuba avec trois saxophonistes : Guy Durosier, Roland Guillaume et Raoul Guillaume pour enregistrer un disque. Le chanteur de l’orchestre n’avait pas fait le voyage. Guy Durosier décida de chanter tous les morceaux que l’orchestre avait voulu enregistrer. Il rendit bien les cou-

Gazzman Pierre, communément appelé Gazzman Couleur. plets des morceaux avec soul. Pourtant, Guy Durosier était bègue. Un autre exemple à signaler, Gérard Dupervil fut trompettiste, accordéoniste avant devenir chanteur, d’après ses témoignages. Dadou Pasquet est devenu chanteur dans les mêmes conditions. Le « son la ri a » d’aujourd’hui est un prétexte des médiocres, un cache-cache-péché, un mur qui cache les faiblesses des musiciens paresseux. J’aurais suggéré à Arly de maintenir la section rythmique du vrai style compas direct de Nemours JeanBaptiste et de réduire, sinon de limiter les longs solos de guitare de Gabriel Laporte ainsi que les excursions répétées aux claviers/ keyboard. Cela ne prouve en rien la force ou la connaissance de celui qui le fait. Les breaks répétés des batteurs nuisent aux danseurs. Ces musiciens doivent plutôt accompagner les autres instruments et le chanteur. Ce n’est pas sans raison que souvent on désigne un groupe musical sous le nom d’ensemble. Le jeu d’ensemble est impératif. Il serait préférable que le soliste et le keyboardiste utilisent des riffs quand l’intervalle musical le permet, au lieu d’utiliser de longs solos de 10 minutes pensant aussi épater ceux qui comprennent les principes généraux liés à la musique et à ces instruments dont je parle. Je juge bon de définir une nouvelle fois ce qu’on entend par riff et solo, puisque les musiciens et certains journalistes les utilisent sans établir la différence entre les deux vocables. Un riff est un court phrasé mélodique tandis qu’un solo est une succession progressive et linéaire de riffs, donc une succession de phrasés mélodiques. Un solo est directement lié à la gamme de la tonalité de la chanson, ce que certains guitaristes ignorent. Arly doit essayer de changer ce format « son la ri a » tout en conservant la section rythmique originale du Super

Ensemble Nemours Jean-Baptiste. J’ai visité les cinq continents et j’ai remarqué que seuls les keyboardistes et guitaristes haïtiens jouent leur instrument en émettant ces cris stridents qui souvent nuisent au cerveau musical et aux oreilles de l’auditeur avisé. La simplicité en tout est la clef du succès.

Arly Larivière peut-il réussir comme chanteur de compas uptempo ? Je sais qu’Arly décide de chanter toutes les chansons à caractère compas direct dur, qui seront gravées sur le prochain album de Nu Look. Aujourd’hui, la grande question qu’on se pose est la suivante : Nu Look pourra t-il réussir avec Arly Larivière comme chanteur de pointe des morceaux à caractère compas traditionnel ? Comme tout le monde, je sais qu’il n’a pas les qualités de Gazzman et de Pipo, qui connaissent bien ce champ. Cependant, il faut se rappeler que c’est Arly qui a toujours trouvé les accords à partir de la tonalité de la composition. C’est lui aussi qui fait la leçon aux chanteurs, même s’ils essaient de nier un tel fait. Pipo avait aussi fait face aux dictats musicaux d’Arly. Ni l’un ni l’autre des anciens chanteurs de Nu Look ne peut prouver le contraire. Arly donnait le ton aux chanteurs en leur montrant où placer les intonations dans les chansons qu’ils interprétaient. D’ailleurs, c’est le ton qui fait la chanson. Déjà cela met en relief son contact avec les morceaux uptempo. Il a donc les moyens, il suffit de les utiliser efficacement. On doit cependant prendre en considération le talent de ces derniers chanteurs, qui avaient apporté une couleur que, peut-être, Arly Larivière n’avait jamais prévue, et qu’il ne pourra pas apporter, mais il trouvera des moyens pour compenser ce qui lui manque. Nu Look peut changer sa situation, se replacer en position de force et reconquérir sa couronne. Je pense qu’Arly pourra réussir dans cette nouvelle aventure qui le met au pied du mur comme chanteur « hardcore », de compas up tempo. Cependant, il doit modifier le style de Nu Look pour s’écarter du « son la ri a», un concept commun à tous les groupes musicaux ayant le même format. Cela va l’aider, puisqu’il n’a ni la tessiture de Gazzman ni celle de Pipo. Il faut inévitablement qu’il change les tonalités des chansons pour être confortable et capable de rendre le compas dur. Il ne pourra pas chanter les notes aigues que rendait Pipo ou Gazzman. Vouloir c’est pouvoir ! Je souhaite bonne chance à Arly Larivière et au groupe Nu Look. robertnoel22@yahoo.com


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