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D’une seule voix, le monde entier rend hommage à Nelson Mandela PLUS DE 100 CHEFS D’ÉTAT ET DE GOUVERNEMENT PRÉSENTS POUR LES OBSÈQUES
Par Léo Joseph Nelson Mandela, l’homme qui a sacrifié vingt-sept ans de sa vie pour que l’Afrique du sud soit libérée du joug de l’apartheid, appelé, à juste te titre le fondateur de l’État libre d’Afrique du sud; ou encore le premier chef d’État d’un pays phare dans le
monde, semble réunir le monde entier à ses pieds. Mort le vendredi 6 décembre, à l’âge de 95 ans, quasiment tous les peuples de la terre sont représentés à ses funérailles. Le monde entier lui a rendu un hommage unanime, un adieu digne d’un homme d’État qui semble les avoir unis, ne serait-ce que le temps qu’ont
duré ses funérailles nationales. D’aucuns souhaitent que les dirigeants de la planète, trop souvent motivés par des intérêts personnels et mesquins, prennent la décision de modeler leurs conduites sur la vie de cet homme.
« Un géant de la démocratie », procla-
me Obama
De toute évidence, tous les chefs d’État et de gouvernement, de même que les dignitaires présents aux obsèques de Mandela, n’allaient pas pouvoir prendre la parole. Tous avaient compris que seulement quelques hommes d’État triés sur le volet devaient jouir de ce privilège. Dans le délai imparti par le protocole, le président américain Barak Obama a proclamé l’illustre disparu « Un géant de la démocratie ». M. Obama a souligné l’hypocrisie qui anime nombre de leaders qui prétendent embrasser la lutte qu’a menée le défunt. En effet, a-t-il souligné, nombre d’entre eux se disaient solidaires de son combat pour la liberté et l’égalité des races, pourtant ils ne toléraient guère même la moindre opposition de leurs concitoyens. En marge de cette cérémonie, Barak Obama devait, spontanément, échanger une poignée de main avec le président cubain,
Raoul Castro. Un geste que les observateurs qualifient d’historique. Mais qui a déclenché la foudre des critiques du chef d’État américain, notamment ses détracteurs du Parti républicain. Il y a fort à parier que ce geste de civilité déclenchera un long débat dans la presse américaine et dans les média sociaux, un débat qui éclipsera même l’événement qui a mobilisé tant de potentats de la terre dans un seul et même pays.
L’assistance locale était surestimée
En Afrique du Sud, le chômage n’était pas décrété à l’occasion des funérailles du leader charismatique. C’est pourquoi la grande foule qu’on attendait n’était pas au rendez-vous. Aussi les quatre stades réservés pour accueillir une grande foule en deuil n’étaient pas remplis. Si le Soccer City avait ses 80 000 sièges remplis aux deux tiers, les Suite en page 2
À CHICAGO, CHANGEMENT DE DÉCOR DANS LE PAYSAGE SOCIAL
Aux funérailles de Mandela, en Afrique du sud : première rangée, de g. à d., président Obama, Michelle Obama, vice-président Biden, Mme Biden, Mme Carter, l’ex-président Carter; deuxième rangée: de g. à d., ex-président Clinton, Hillary Clinton, ex-président George Bush, Mme Laura Bush.
La « New Jerusalem Evangelistic Church » logée dans une ancienne boîte de nuit
PRESSIONS EXERCÉES POUR AFFRANCHIR HAÏTI DE PETROCARIBE
Paniqué par les reproches de la Banque mondiale, Lamothe cherche l’appui de l’ambassade américaine
Président Michel Martelly, l'ambassadeur Pamela White et Mary Barton-Dock, représentante de la Banque mondiale en Haïti.
(Collaboration spéciale) Quarante huit heures après les remontrances de la représentante de la Banque mondiale en
Haïti, Mary Barton Dock, le Premier ministre Laurent Lamothe s’est entretenu avec la puissante ambassadrice américaine dans le pays, Pamela White. C’est le prétexte obligé d’une séance de travail qui a servi de toile de fond à
cette fameuse rencontre. Dans la réalité, les milieux politiques haïtiens s’accordent unanimement à reconnaitre que le chef du gouvernement était allé chercher le protectorat de ladite ambassade Suite en page 4
Pasteur Yves Théodule et Rév. pasteure Ginette Larivière.
Par Léo Joseph Sans l’ombre d’un doute, la communauté haïtienne de Chicago a connu une poussé démographique incontestable, qui se caractéri-
se surtout par une prolifération d’églises évangéliques protestantes. Pour se faire une idée de l’essor qu’a connu l’œuvre chrétienne dans la métropole de l’État Suite en page 9
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D’une seule voix, le monde entier rend hommage à Nelson Mandela PLUS DE 100 CHEFS D’ÉTAT ET DE GOUVERNEMENT PRÉSENTS POUR LES OBSÈQUES
Suite de la page 1 trois autres stades de Johannesburg, ouverts au public pour permettre aux citoyens de visionner la projection de la cérémonie sur grand écran, étaient quasiment vides.
Les étrangers et le grand public ont eu l’occasion de payer leurs respects et de rendre un dernier hommage à Nelson Mandela. Selon la tradition, l’inhumation est une affaire privée, à laquelle assisteront surtout les parents et proches de la famille du défunt. En effet, après les dix jours de deuil national, la dépouille de Nelson Mandela sera inhumée, le dimanche 15 décembre, à Qunu, son village de naissance. La cérémonie de mise en terre se fera suivant un mélange de rites traditionnels xhosa et le culte chrétien. Le défunt reposera auprès de trois de six enfants, soit une fille morte en couche, en Au Stade de football de Jonannesburg, on peut remarquer le président haïtien Joseph Martelly et la première dame Sophia Martelly avec des 1848, son fils Thembi, victi- membres de la délégation haïtienne. me d’un accident de voiture, une victime du SIDA qui a autres de la première dame, ministre des Affaires étrangères, tion imputée à son administraen 1969, ainsi que Makgatho, succombé en 2005. C’est, Mme Sophia Martelly, du M. Pierre Richard Casimir, et du tion, il sent le vide se faire de sénateur de la Grand’Anse, M. Andris Riché, laissera le pays ce lundi 9 décembre en direction de Johannesburg, en Afrique du Sud, pour assister aux obsèques officielles de l’ancien président sud-africain et symbole de la lutte anti-apartheid, Nelson Mandela ». Le communiqué continue pour dire que « Haïti, en tant que première république noire du monde, entend rendre un hommage appuyé à ce symbole de la lutte universelle pour l’égalité des races humaines et la démocratie » Le chef d’État haïtien et sa suite seront de retour au pays le vendre 13 décembre.
Des lignes de interminables de Sud-Africains manifestent leur admiration pour Mandela à l’occasion de manifestations de rue.
d’ailleurs, suite à la mort de ce dernier qu’il avait pris la résolution de lancer la campagne anti-SIDA en Afrique du Sud. Cette campagne a connu un grand succès, car les dirigeants étrangers avaient répondu généreusement à l’appel de Mandela. Une délégation dirigée par le président Martelly présente aux funérailles de Mandela Le président haïtien Michel Martelly avait fait le déplacement vers l’Afrique du sud, à la tête d’une délégation composée de plusieurs personnes, y compris la première dame. Dans un communiqué diffusé à la capitale, le lundi 9 décembre 2013, le bureau de communication de la présidence a fait savoir que M. Martelly « accompagné entre
Jacob Zuma sur le point d’être mis sur la touche ?
Selon les observateurs, les jours de Jacob Zuma au pouvoir sont comptés. À cause de la corrup-
Le stade FNB ou se sont déroulées les funérailles de Mandela.
plus en plus autour de lui. Les observateurs estiment qu’il n’aura pas obtenu 5 % du suffrage, lors des prochaines élections, qui auront lieu en octobre 2014.
En effet, un incident insolite est survenu lors de la cérémonie de prise de deuil de Mandela. Au moment où M. Zuma, en tant que chef d’État d’Afrique du sud, prenait la parole, on remarquait une sorte de démobilisation. Une partie du public commençait à quitter le stade. À noter qu’il avait déjà été chahuté à plusieurs reprises, tout au long de cérémonie. Les activistes de l’African National Congress, l’ancien bras politique de la lutte menée par Mandela contre l’apartheid, sont à pied d’œuvre, menant campagne contre Jacob Zuma. Selon les observateurs, il sera, à coup sûr, mis sur la touche.
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NÉCROLOGIE
Décès de Mme Michel Jérôme CERANT, née Marguerite Bernadette Colas Nous annonçons avec infiniment de peine la triste nouvelle du décès de Mme Michel Jérôme CERANT, née Marguerite Bernadette COLAS, survenu le 24 novembre 2013 à l’âge de 76 ans 6 mois et 23 jours, à « AVENTURA HOSPITAL » après une très longue maladie courageusement supportée. En cette pénible circonstance, St Fort’s Funeral Home, Inc. présente ses sympathies à son époux M. Michel Jérôme CERANT; à ses enfants : Michel Jérôme jr,
255 Eastern Parwy, Brooklyn, NY 11238
(entre Franklin & Classon Aves)
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Carlyne, Roman et Méryse CERANT; À ses petits enfants, Gabriel et Xavier BERNARDIN; A son frère, Antoine Gédéon COLAS et Mme née Rose-Laure LIGONDÉ; A sa tante, Yvette Toussaint DONATIEN, son époux et ses enfants; à ses neveux et nièces : Rudy COLAS, Joe Hadler COLAS, son épouse et enfants, M. et Mme Jean Robert Forges (Mme née Nadège COLAS) et enfants,
Shirley COLAS, son époux et enfants, Michèle COLAS et enfants, Junior COLAS, Romane COLAS et Judith COLAS; Ainsi qu’à ses cousins et cousines : Gérard Arnold OSIAS et famille, Me Eva Gaboton, Emmanuel St. CLOUD, Mme et enfants, Gabriel et Raphaël ANTOINE et enfants, Michel, Carole et Loulou PETIGNY, Marlene Romain et enfants, à Jean Reynaud, James, Sergot, Guy et Roland RICHARD; Aussi à ses frères et sœurs : M. et Mme Alix Hériveau (Mme née Marie-Merci RICHARD) et Irène CHANEL; À ses familles alliés : Yolène Pervil Cerant et enfants, Philomène Polynce, Josama, Eugerie Ghislaine CHARLES et enfant, Denise DUVAUD, Marie-Esther Saint-Victor, Jean-Marie Innocent et famille; À ses filleuls : Ignace Midas et Greefrey Kevin Charles; De même qu’à ses proches amis : Me Leroy Jean-François et famille, Renée STERLIN et enfants, Bertha Élie et enfants, Julienne Augustin et famille. La dépouille mortelle a été exposée le vendredi 6 décembre, de 5 h. p. m. à 10 h. p.m., à St. Fort’s Funeral Home, Inc. sise au 16480 N.E. 19 Avenue, North Miami Beach, FL 33162. Les funérailles de Mme Marguerite Bernadette COLAS CERANT ont eu lieu le samedi 7 décembre 2013, à 10:00 heures a.m., à l’église HOLY FAMILY, 14500 N.E. 11e Ave., North Miami. L’inhumation a eu lieu au Memorial Plan Southern Memorial Park, 15000 West Dixie Highway, North Miami Fl 33181. Paix à son âme !
AViS DE RECRUTEMENT À L’UCM
PAiN MEDiCAL CENTER Centre de traitement des douleurs par suite d’accidents du travail ou d’accidents de voiture, ou de maladie de dos, des pieds, de l’abdomen.
L’Univers Centre Médical (UCM) de Ouanaminthe recrute, pour compléter son équipe médicale, quatre médecins spécialistes à temps complet.
Dr Jean-Claude Compas, M.D., Michena Brooks, D.P.M.
Niveau d’études Médecins diplômés de l’Université d’État d’Haïti (UEH) ou d’une Faculté de médecine étrangère dument reconnue. Domaines de spécialisation : Pédiatrie, Gynéco-Obstétrique, Anesthésie, orthopédie.
Philippe Lauture, M.D., Marthe Abraham, M.D. Getachun Kifle, M.D., Jean Antoine, D.D.S.
GYNÉCOLOGIE Maladies de la femme •Test de grossesse •Avortement • Infertilité • Planning familial
PÉDiATRiE Maladie des enfants • Vaccins •Rhumatisme • Maladies de la peau • Diarrhée
MÉDECiNE pour toutes maladies • Tension artérielle • Diabète • Impotence • Maladies de la peau
CHIROPRACTEUR Maladie de la colonne Vertébrale • Maux de tête, cou, dos • Arthrites •Douleur musculaire • Douleur au niveau des os
PODIATRIE Maladie des pieds et des jambes • Corps, ongles incarnés • Douleurs aux pieds etaux jambes
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PRESSIONS EXERCÉES POUR AFFRANCHIR HAÏTI DE PETROCARIBE
Paniqué par les reproches de la Banque mondiale, Lamothe cherche l’appui de l’ambassade américaine
Suite de la page 1 e face à la levée de boucliers de la principale organisation de financement international. Il craint que les pressions exercées pour affranchir Haïti du programme Petrocaribe, afin de la soustraire de la corruption élevée en système de gouvernement, ne deviennent effectives à court terme. Véritablement secoué dans les circonstances, M. Lamothe s’était fait accompagner de quelques ministres dont son homme-lige et ministre des Affaires étrangères, Pierre-Richard Casimir, qui est en porte-à-faux avec le Sénat depuis le scandale de l’évacuation d’un don de USD 3,4 millions $ de l’Uruguay.
tion sage des financements de Petrocaribe dans l’économie et on doit améliorer les éléments de gestion dans la préparation du budget d’investissements », a-telle martelé dans un silence de cimetière.
mentaires, quelques deux milliards de dollars sont partis sans laisser de traces dans les petits projets gouvernementaux et autres subterfuges, alors que des programmes tels que Ti manman cheri, Ede pep et Gouvenman an lakay ou sont financés à travers
Particulièrement au Sénat de la république, on parle dans les couloirs de plus de cent mille dollars (100 000 $ USD) affectés mensuellement à l’allocation de fiches de gazoline aux favoris de la présidence et de la primature. Quant à l’ambassade du Vene-
Les fonds Petrocaribe, source de corruption
Le recours à une conférence de presse pour découdre avec le gouvernement Martelly/ Lamothe paraît inusité pour le commun des mortels alors que divers précédents couvaient depuis belle lurette. Combien de fois des interlocuteurs internationaux ont tiré la sonnette d’alarme sans que le gouvernement haïtien ne soit motivé à rectifier le tir dans la bonne direction. Plus près de nous, lors de l’examen du budget national par le Sénat de la république, le sénateur Jocelerme Privert avait mis le doigt dans la plaie de la gabegie administrative élevée en système de gestion de l’action gouvernementale. Là encore, il avait prêché dans le désert et ledit gouvernement fermait l’œil aux démarches, pourtant normales, venant de l’instance suprême chargée de veiller aux finances publiques. Jusqu’au moment d’écrire ces lignes, le budget 2013-2014 est dans les tiroirs, le gouvernement Martelly/ Lamothe se contentant de reconduire l’ancien budget rendu désuet face aux nombreux défis de la conjoncture. C’est dans ce contexte de pressions non entendues que Mme Barton Dock a prononcé le verdict de la Banque mondiale, révélant son insatisfaction, qui est la première exercée depuis plusieurs décades à l’encontre d’un gouvernement haïtien. Le manque de transparence a été dénoncé quant à la gestion des fonds Petrocaribe. « Il faut une utilisa-
pakingtonViCTiMES
L'ambassadeur U.S. Pamela White, au carnaval de Jacmel, marchant bras desus bras dessous avec le Premier ministre haiẗ ien Laurent Lamothe.
Réduction de l’allocation accordée au gouvernement haïtien
Toutes les démarches de la communauté internationale pour contrecarrer la corruption en Haïti s’étant révélées vaines, une action décisive a été élaborée en signe de désapprobation. Ainsi, une réduction des sommes de 500 millions de dollars américains allouées pour trois ans a été annoncée. Pour ne pas punir la population, quelques 95 millions restants seront relocalisés dans deux projets, en dehors des sphères d’activités gouvernementales. D’autres mesures viendront en temps et lieux afin de tenter de sauver le pays du gouffre administratif dans lequel le plonge le gouvernement Martelly/Lamothe. De sources parle-
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les fonds Petrocaribe. Donc, il s’est avéré que la clique Martelly/Saint-Rémy-Lamothe et consort « nourrit » la population à crédit en s’en servant au premier chef, au mépris de l’endettement éhonté du pays. Une dette que les générations futures devront porter sur le dos.
Le Venezuela, partie prenante de la corruption dans le pays
Le vieil adage du terroir avertissant que « se lè dife pran nan Rue-des-Fronts-Forts ou konnen kombyen kokobe ki gen la » prend tout son sens dans l’éclatement officiel du pillage national orchestré depuis l’installation au pouvoir du président Martelly. Jamais dans l’histoire de ce pays on n’aura décelé tant de zèle pour battre monnaie. En peu de temps, les finances publiques ont été mises en coupe réglée et Haïti a recommencé à s’endetter. Des fonctionnaires véreux sont placés à des postes de commande avec un agenda précis. À la ville des Cayes, les dirigeants du parti haïtien Tèt Kale ont reçu deux cent quarante mille (240 000) gourdes chacun pour financer des contremanifestations. D’ailleurs, un procès différé par toutes sortes de manœuvres met au banc des accusés la première dame de la république, Mme Sofia Saint-Rémy Martelly, et son rejeton Olivier pour gabegie administrative et autres allégations qui ternissent l’image déjà néfaste de la gouvernance. Depuis quelques temps, circulent des informations faisant état d’un réseau organisé pour détourner les fonds Petrocaribe.
zuela dans le pays, elle fermerait l’œil délibérément. Partie prenante de la commission mixte haïtiano-vénézuélienne, qui autorise des décaissements pour les projets, les milieux intéressés l’accusent de « manger » avec le pouvoir. En effet, alors qu’originellement il s’agissait de financer des travaux d’infrastructure, la mangeaille s’est intégrée dans le décor, tout comme d’ailleurs cette affaire de peinture pour améliorer la vue des Pétion-Villois à Jalousie, bidonville de luxe de la ville fétiche des hauteurs de la capitale. Cette faiblesse aura coûté au trésor deux cent mille dollars (200 000 $ USD). Quant aux travaux de réparation des cinés Rex et Triomphe, au Champs-deMars, la bagatelle de dix mille dollars (10 000.000 $ USD) rend perplexe une majorité croissante de la population. La légèreté entretenue pour refaire pratiquement Place Boyer n’a aucun sens dans un pays où la majorité nationale croupit dans une misère atroce.
L’embarras atteint son paroxysme
Le changement promis par le président Martelly, lors de son installation à la suprême magistrature de l’État, reste encore, à mi-mandat, au stade de promesse électorale. À la veille d’une nouvelle année, le pays est debout comme un seul homme pour réclamer une amélioration de sort et surtout un meilleur partage des richesses, dans le contexte des revendications qui embarrassent le gouvernement Martelly/ Lamothe. Le Premier ministre et les officiels du gouvernement qui
l’accompagnaient ne sont pas allés à l’ambassade de France, du Canada ou d’Allemagne. L’empressement mis à diligenter Tabarre prouve un malaise qu’on ne pressentait nullement quand il s’agissait de prôner la diplomatie des affaires pour mettre Washington dans ses petits souliers. De fait, les milieux intéressés présagent l’imminence d’une mise en veilleuse de l’utilisation anarchique des fonds Petrocaribe. Véritable vache-à-lait de la corruption, ces fonds entretiennent corrupteurs et corrompus dont l’action place Haïti au 163e rang sur 177 pays corrompus (Transparency International). Une régression qui ne fait pas honneur à l’équipe gouvernementale, mais qui renforce l’idée que seule la décision d’éliminer complètement Petrocaribe du décor pourrait sauver Haïti des loups dans la bergerie et de l’endettement spectaculaire. Haïti, avance-t-on, payait cash son carburant alors que Petrocaribe ouvre grande la voie à la dilapidation desdits fonds, qui tombent comme une manne providentielle pour des gens malintentionnés, quand ils arrivent au pouvoir. Comme on le constate actuellement avec la divulgation d’informations compromettantes par des fonctionnaires internationaux. Le contrôle des finances publiques reste le véritable talon d’Achille du gouvernement haïtien dont toutes les énergies sont déployées pour écarter les instances constitutionnelles chargées d’assumer une telle besogne. Au mépris de ces prérogatives, le président Martelly tarde à signer la loi électorale pour renforcer l’État de droit avec certaines complicités internationales, puisque jamais Mme Pamela White ne s’est aventurée publiquement à faire des recommandations au gouvernement haïtien. Tout au contraire, elle est dénoncée de s’ériger en porte-parole dudit gouvernement, et son ambassade a été épargnée de justesse des troupes de manifestants qui visaient la connivence ave D’autre part, selon les déclarations du président Martelly, le Venezuela est le principal partenaire d’Haïti, alors que son ambassadeur accrédité à Port-auPrince, Pedro Antonio Canino Gonzales, vient de fustiger (1er décembre 2013) la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI) d’être « des institutions impérialistes ». Une affirmation qui rejoint celle de la ministre à la Pauvreté extrême, Rose-Anne Auguste, qui est d’avis qu’« il faut mettre la Banque mondiale à sa place », sans que son Premier ministre, Laurent Lamothe, ne la désavoue. Donc, l’ambassadrice Pamela White agirait contre la politique des États-Unis d’Amérique en avalisant les politiques de gabegie du gouvernement Martelly/Lamothe dénoncées par des institutions supportées par Washington. S’il faut bien comprendre, on se trouve dans un véritable panier de crabes ou des enjeux supranationaux gardent en otage les intérêts du peuple haïtien.
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Haïti-observateur HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE
Did You Know?
Negative thinking is harmful! By Garry Emmanuel Early one morning, I received a letter from my friend Bob Jacobin (not his real name) in New York who seemed to be at the end of his rope. He complained how his life was miserable. Here is how he described his emotional state. He wrote: “All the years I was at my previous organization I was so criticized and that made me to feel stupid. And I began to believe that I was incompetent and stupid. It was hard on me! I found that I constantly made mistakes because I believed what was said to me and about me. I took the job at the new organization because I could not stand it anymore.” Bob continued: “Now the same thing seems to be happening again. My new boss Johnny often makes me feel stupid. One coworker once confided to me that Johnny wants me to quit. As a result, I am seeking employment elsewhere. I would gladly quit right away. Unfortunately, my debt is beyond my ability to handle, and I am struggling every month. I feel that I am trapped and helpless. I am just really weary now. I apologize for my negative state of mind today. I am just so tired of dealing with the constant battles and seeing no end. I am just weary and sad and feeling very alone. Truly, I have so little self-confidence anymore. I don’t even know what my skills are.” And here is how Bob concluded his letter: “I do sometimes wonder and ask God how many negative circumstances the human mind can handle before it shuts down. I am there, so much responsibility, so much constant demand, so worn out. Death would be a real blessing. You can never imagine how your kind words about me as a person had brought comfort to my soul and brightened my spirits last week!” Now can you see how our thoughts can be destructive and harmful to our emotional and mental health? Emotionally, Bob was in bad shape. But he failed to realize that there was nothing wrong with the workplace environment, including his supervisors. The problem was his state of mind. I wish that he gave heed to Eleanor Roosevelt’s precious and timeless counsel: “No one can make you feel inferior without your permission.” Our thinking can be our worst enemy Without knowing it, Bob was his worst enemy. He was sad because he manufactured thoughts of sadness; he felt lonely because he entertained thoughts of loneliness; he felt incompetent because he fed his mind on thoughts of incompetence. Norman Vincent Peale writes: “The person who sends out positive thoughts activates the world around him posi-
tively and draws back to himself positive results.” Our mind – our thinking – can work for us or against us. Jesus said it so well: “Behold, the kingdom of God is within you” (Luke 17:21, KJV). As I have said it earlier, I will say it again: We are the manufacturer of our own thoughts. Our mind is a double-sword-like weapon. It can be a source of blessings. It can also be a source of curses. It all depends on the kinds of thoughts we feed our minds on. The choice is ours. Bob’s life would have been different if he had manufactured constructive thoughts. While it may be at first challenging, there are many benefits to the practice of positive thinking. It Enhances the immune system. Helps to always look for the brighter side of life. Boosts our energy to focus on achieving our goals. Triggers resilience and helps to overcome obstacles. Promotes good health. Turns loose our dreams and helps us to become achievers. Fosters a healthy outlook on life. Reduces stress levels. Lowers the risk of heart disease. Equips us to psychologically deal with life’s uncertainties. We cannot live a happier and healthier life until we fully understand this fundamental principle: We have full control over the kinds of thoughts we can let filter through our minds. Albert Einstein once observed: “The world we have created is a product of our thinking; it cannot be changed without changing our thinking.” An unknown author took it a step further by saying: “When a negative thought flashes into your mind, push it out with a positive one.” The challenge: There are only two types of people on Planet Earth: Those who are optimistic and those who are pessimistic, those who are positive thinkers and those who are negative thinkers. The first group strives to see the positive in every situation whereas the second one views life only through a dark glass. The only difference between the two groups results in the choice they make – a mental attitude. Which side are you on? Food for Thought: “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.” Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. December 11, 2013
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DÉVELOPPEMENT PERSONNEL
Teaching parenting skills to young mothers Par Rosie Bourget While developmentally young girls are still exploring their own identities, nothing can prevent them from becoming parents even when they are not prepared for parenthood. Just about everyone has experienced an inevitable teen pregnancy in their family. Many embrace it; others challenge it, while some refuse to accept it. New parents who also happen to be teenagers face an array of challenges that set their parenting experiences apart. We have all heard those heart-wrenching stories of children born to young parents
Rosie Bourget who could not handle the job of parenting. Those stories sometimes end in neglect, abuse and death of the child. When you as a parent first find out that your adolescent is about to become a parent herself, it’s normal to feel a wide range of emotions, from sadness to anger to disappointment. While this is natural, it’s also important to offer your teen as much support as possible and to help her get ready for the enormous change taking place in her life. It’s vital that your teen learn parenting skills if she is about to become a parent. The good news is that there are several ways to accomplish this and resources to help. Many parents feel spanking is necessary for effective discipline. The goal of parenting is to teach kids to develop self-discipline. Teaching parenting skills to young girls who get themselves in trouble with unexpected pregnancies should be a priority. In parenting classes, teenagers learn how children’s brains develop during pregnancy and early childhood and how to create a healthy learning environment for kids. It also teaches them about simple skills such as feeding, bathing and caring for babies and young children. For adolescents with limited exposure to young kids up to this point, babysitting can help them get a feel for what taking care of a young child will be like and to learn what a responsibility it is. Ask a friend or a neighbor if your teen can babysit, or enlist her help with a young relative. Young mothers will learn how to feed, bathe and change diapers so they are prepared to do so when the baby arrives. They can read to young children, work with them on crafts and help them learn to recognize letters, numbers, colors and shapes. Many classes use dolls with electronic features that allow teens to experience realistic situations such as babies that cry inconsolably or babies who wake every several hours wanting to eat. Parenting instructors might mentor teens so they have some support in the early months following birth. Several organizations offer programs that teach young moth-
ers about parenthood. Some of them focus on teens that were homeless when they became pregnant. Mothers from this population are often dealing with multiple issues in addition to parenting, including physical and emotional abuse, poverty, drug use and homelessness. Education is a key component of teens being able to develop parenting skills and gaining access to family-wage jobs. Without a high school diploma or GED, teen parents are less likely to become self-supporting. A good education also means that they are more likely to read parenting books and also to read with their children. Barriers to finishing high school include child-care availability, access to transportation and school hours that begin before babies wake up. Feelings of not fitting in can also cause teens to drop out. In addition, teen parents don’t always understand the positive impact that education will have on future earnings. A variety of programs focuses on helping teen parents continue their education.Teen parents have a difficult time finishing their high school education; so many school districts offer teen parents educational programs that include parenting education with on-site childcare. Teenagers in those programs often spend part of the day in the childcare center caring for their young children under the supervision of early childhood education specialists. The instructors provide hands-on support so them, and their children get the best possible start while parents also work to complete their high school education. The early years of a child’s life are very important for his or her health and development. Healthy development means that children of all abilities, including those with special health care needs, are able to grow up where their social, emotional and educational needs are met.
5 Having a safe and loving home and spending time with family playing, singing, reading, and talking are very important. Proper nutrition, exercise, and rest also can make a big difference. As a parent, you know your child better than anybody. If he is not meeting the milestones for his or her age, or if you think there could be a problem with your child’s development, talk with your child’s doctor and share your concerns. They can help you and your family with issues surrounding the challenges of parenting. Do your part; your teen is likely to learn more from watching what you do than by just doing what you say. Modeling good parenting is the best way to show your teen what to do. Have her get a part-time job at a local daycare. This will provide the dual benefit of helping her learn about childcare and at the same time earn some money to save towards the upcoming expenses of diapers and baby clothes. Check out parenting classes, either at your local community center or hospital. These classes are often helpful in teaching teenagers parenting skills as well as providing peer support from other teens going through the same issues. If these classes are available in your area, consider an online course or look for books on teen parenting. In addition to learning about parenting, encourage your teen to continue her own education as much as possible. An educated parent is typically a better-rounded one, and education will provide your adolescent with opportunities to advance in the future and provide for your grandchild. r_bourget@yahoo.com MSW (Masters of Social Work) CSW/therapist (Clinical Social Worker)
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Kreyòl
Finalman, yo tout rive nan kafou tenten
APRE DANS TANBOU LOU ! YO MELE ! Lavalas divize an youn ou 2 ti rigòl pandan opozisyon li menm ap remèt monnen nan bay manti pou granmesi (Swit ak fen)
Bwouklin, Nouyòk — N ap kontinye senmenn sa a ak menm sijè nou te pote pou ou senmenn pase a, paske l te gen plis ke 2 paj. Fòk lòt kòlèg yo te ka pote patisipasyon pa yo tou pou kapab gen balans. Osito ou fin li swit ak fen an, w ap rantre tou dwa nan opinyon moun Bwouklin ki tou lage koukou wouj dèyè bann vagabon nan Pòtoprens, dapre jan yo kalifye moun k ap fè dezòd yo. Imanante : Fòk Tinèp konnen byen se li ki te mete Titid nan plas pwofesè Viktò Benwa « Mèt ou pwofesè Ben » ki te kandida FNCD. Kidonk, se pa tout moun ki ka prezidan. Tinèp pa gen dwa prezidan peyi a. Li t ap mande yon konferans nasyonal depi plis ke 25 kan ki pa janm fè yon pas Nago paske m’sye pa gen pwa. Li lage kò l nan mouvman panzouyis la pou l bay Mateli yon kou pa konprann ou byen angaje. Tinèp, ou pa ladann, paske w pa gen konviksyon. Yon moun san konviksyon se yon moun dane e ki definitivman pa gen dwa janm anyen menm. Ala bagay ki lèd se politik sal nan peyi Dayiti. Men politik se boul pik anpil sitwayen nan peyi a ki definitivman lage yo tèt yo bese. Mateli pa janm di yo anyen ! Li kite yo ap betize nan di kont tenten yo pandan li menm ap travay pou retire pèp la nan soufrans terib. Andre avèk Nyouton se 2 opòtinis ki rete avèk Aristid pou yo fè tout sa l vle. Bondye fè sa ap fini pou tout bon nan peyi a. Nèg yo tèlman mantè yo taye yon bonèt ki te twò piti pou prezidan Mateli pou yo te akize l nan lanmò jij Jozèf. Non mesye, se pa serye sa pou nou rantre nan lojik san fondman ak fondasyon sa a. Se lè sa a nou tout wè ke twou manti pa fon. Nou pa konn mare konplo, bann malpouwont. Nou egri poutèt Michèl pase sou nou tout ki kontante n a p betize e pou pase tout vi n nan difamasayon ak voye monte. Bann mantè pwofesyonèl nan fo ki pa p janm regle anyen pou nou. Mafya ayisyen sa a pa gen konpetans ase pou l taye yon bon bonèt pou tèt prezidan an avèk tout Premye minis li a ki gen
kontwòl tout vagabon, kèlkeswa kote yo ye k ap banbile. Selya : Si jodi a yo tout lage koukou wouj dèyè prezidan an sèke yo tout desespere nan bay panzou yon prezidan eli pa pèp la, nou gen dwa di ou fouti, mesye. Ayiti pa gen dwa peri nan mouvman devlopman an. Yo nan ka tout bon vre.
Jan-Chal mantè-komedyen san siksè Imanante : Se sa menm, Selya ! Si y ap chache yon mantè-komedyen yo pa pran Jan-Chal, sèke yo pa bezwen moun enkredil. Jan-Chal se yon mantè devan Pè Letènèl. Yon komedyen pou l fè moun ri nan fason l ap degaje magouy yo. Tout moun fin wè m’sye se yon bon blofè ki bezwen (blow mind) oubyen kaponnen moun pou fè kwè li se yon zafè. Se yon kriminèl ki gen kont chaj sou tèt li e yon ti apranti kominis ou sosyalis. Mikwoskòp la brake sou tout reyaksyonè yo ke tout moun konnen tou. Kòm li kouvri avèk dra iminite palmantè, n ap tann li jou k ap vini an, paske fòk li ale kote li gen pou l ale a. Lè jou sa a rive gen moun k ap kriye, paske tout fo temwayaj pral fini e y ap bèbè non pa tankou JanBèbè men tankou ti pè a. Selya : Ou pa manti, [paske se verite ki tonbe la a pou tout moun ka konprann, si pa gen movèz fwa. Imanant : Depi me 2011, li chita sou manti san li pa janm rive bay prèv. Li se youn nan mantè yo ke pèp
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la konnen e ke yo pa gen kote y ap rive. Li kontinye ap fè machin yo mache nan bay manti tout lasent jounen. Jodi a yo tout tonbe nan tenten, paske yo pa janm rive bay verite a. Nou pa gen pwoblèm avèk yon akizasyon ki byen fonde e ki kapab pote bon jan prèv. Gwoup represyon ki konpoze anndan palman an ke tout moun konnen rive nan fen li. Avoka, politisyen ak yon bann enkonsyan yo pa gen anyen serye y ap regle. Nou dwe bay tout ensanse yo yon leson pou yo tout sispann ranse ak moun. Si yo te gen bon sans se tèt-atèt pou yo ta travay pou ede peyi a. Bann moun sa yo se yon pakèt machann piskèt, ke nou dwe voye nan lekòl fòmasyon pou yo kapab tounen moun tout bon vre. Kantav : Se verite sou tanbou, paske yo tout se blofè. Ou pa manti ditou. N ap pare tann yo pou n ba yo tout monnen pyès yo nan tout sans, alawonnbadè. Yo deja nan kafou tenten ap naje nan voksal, salte ak malpwòpte dlo enfekte. Pèp la gen
ase de bann sendenden yo ki nòmalman pa gen anyen pou yo fè ke dezòd chak jou. Sa yo ki pa reprezante anyen gen pou non awousa, dwèt long, mildwèt e tapajè tou ki pa jwenn okazyon pou yo banboche ankò. Se yon bann jalou, tenmèrè ki egri tou. Tèt blofè yo cho, paske yo wè tan ap pase sou yo san yo pa janm regle anyen, paske y ap fin gran moun. Yo refize konprann nou gen yon responsabilite pou nou fè tout sa nou konnen pou nou ede peyi nou e fè yon sèl blok. Ti Nèg Dayiti mechan e yo pa ta renmen peyi a debloke tout bon vre. Yo gen pou wè! Kalo : Ou gen rezon, Kantav, paske Nèg yo anraje tout bon. Si mesye yo konprann tout bon vre se gouvènman sa a y ap bay pwoblèm pou l pa chape, yo mèt al konble lanmè avèk wòch kòm yo pa gen anyen pou yo fè. Pandan yo tout ap radote, pèp la ap pran nòt. Nou pa konprann ki sa k anndan tèt bann moun sa yo ki pa gen anyen serye nan kalbas tèt yo. Kreyon pèp la pa gen gom ditou. Imanant : Se avantaj tèt pa yo sèlman ke yo tout konnen. Nan sen yo gen rayisman ak anpil jalouzi, paske chak bezwen yon pozisyon pou chèz boure a. Pa gen senserite antre yo. Divizyon an make nan chak fontenn tèt yo. Se toujou yon chire pit ki pa p janm fini e mennen nou okenn kote. Kalo : Se yon bann ensanse san koulè ke pèp la rele anmwe pou yo. Pèp la pa vle wè yo pou tout tenten y ap fè a nan chache jete gouvènman an. Se yon bann panzouyis san vizyon. Imanant : Nou dwe veye toupatou, paske bann tenmèrè sa yo pa p regle anyen serye ke bay kou pa konprann. Nou refize konprann ke bann Kongo sa yo pa nan enterè pèp la. Yo vle jete Mateli. Nou konprann sa men pa ki yès yo pral ranplase l. Yo pa janm prezante yon moun bay pèp la e aprè yo pral goumen. Nou ka kon prann ki kote yo vle ale pou kreye plis pwoblèm nan peyi a. Si n ap obsève byen e konprann reyalite a, na remake ke Nèg yo pa gen anyen serye y ap fè ke dezòd pou jete yon prezidan ke pèp la éli e ki se sèl souvren ke Bondye chwazi yon bon grenn vagabon pou konbat tout move vagabon yo ki konprann yo se yon afè serye e ke se yo menm ki sèl garanti nasyon an. Yo tout nan manti, yo sou blòf e y ap rive nan kafou tenten an nan tout zak malonnèt yo. Pa gen moun ki konprann yo kapab vin kaponnen nasyon an nan ba l manti.
Toni : Bann denmon sa yo pa kanpe sou anyen menm, paske y ap kite emosyon vire lòlòj yo pou granmesi. Mwen pa konprann rezon ki pouse moun yo ap aji konsa pou defèt yon bagay ke Granmèt la chwazi pou pèp la. Y ap monte sou resif, paske yo pa gen yon strikti byen etabli. Nan tout òganizasyon ki vle reyisi, yo poze yon pyon, sètadi yon direksyon ke yo dwe swiv pou mennen yo nan bon direksyon. Imanant: Nou gen yon opozisyon ki reyèlman pa p regle anyen. Nou pa gen yon palman djanm men yon palman lòbèy, tapajè, ki pa konn wòl li e k ap patoje nan demagoji. Se premye peyi nan monn nan k ap aji nan sans sa a. Pi fò nan palmantè yo aji tankou aktivis gwo ponyèt e yo bliye si yo reprezante yon zòn byen detèmine. M ap mande si kòlèg yo pa janm gen kouraj pou pale avèk yo, paske yo tounen yon bann machann lòbèy anbarasan pou kò sila a. Yo pa gen yon tribin anndan palman an, men yo toupatou ap vann tèt yo tankou yon bann pwostitiye. Ki valè moral moun sa yo, ki reprezante pèp la, genyen pou jije e menm fè yon bon reprezantasyon. Mwen kwè chanm yo dwe definitivman reòganize, paske majorite nan moun sa yo pa gen talan ni mwayen pou yo konpòte yo vrèman kòm depite ak senatè. Nou gen anpil rapyay nan chanm yo ki dwe jete yo, paske yo pa reprezantab. Nou konprann yo pafètman byen nan mouvman yo, paske se depoze yo te depoze kòm koli ankonbran. Pou mwen, nòmalman, se wont y ap fè sèvi kòlè. Nèg yo jalou e yo refize konprann ke prezidans pa revyen a tout moun nan nenpòt peyi sou planèt la. Toni : Mwen kwè sa tou. Yo tout alawonndebadè gen foli pouvwa. Se yon gwo pwoblèm pou yon moun ki gen foli pouvwa. L ap fè tout sa l konnen pou l pran pouvwa a. Si te gen mwayen pou l te dekapote tout moun, li t ap fè l san gade dèyè, paske foli pou l vini prezidan an tounen yon nesesite pou li. Jodi a yo pran nan kou pa konprann. Si gen pou demisyone, se yo menm ki pou fè l e non pa pèp la avèk gouvènman an k ap demisyone, paske mesye ki pran pòz opozan yo nan peyi a pa gen konsyans e se yo menm depi 1986 k ap ranse avèk pèp la ki pare pou yo. Y ap betize e yo gen pou yo kite move mès yo. Se yon bann fo lidè, e nou dwe fini avèk yo. Imanant: Jodi a nou gen pami nou yon bann vòlè-kale tèt ki vle itilize tout mwayen pou yo ranplase gouvènman sila a. Yo itilize tout estrateji e yo mande pèp la pou l leve kanpe. Pèp la pa menm okipe yo, paske yo pa pran nan Tonoton Nwèl. Tèlman yo pa ni frèt, ni cho, li pa pran nan blòf sa yo ankò, paske l konstate yo tout se blofè e yo pa gen anyen serye y ap vin fè. Nèg yo pa janm leve yon ti pay, alevwa yon barik. Yo tout sou blòf nètalkole. Mwayen yo te chache pou konvenk li pa mache e li pa jistifye. Yo te soti pou yo te mele pèp la nan malpwòpte yo e pou yo te fè yo pran lari. Bondye fè li konprann jwèt la, li fè yo malad. Se yon bann tou pare ki konpran yo kapab pran pouvwa a konsa tankou se nan chanm lakay yo y ap antre. Ti Mari-Deniz, ou nan ka, paske pa gen kle k ap renmèt. Ou fèk kòmanse ap tann. Si w bezwen kle a se pou w al nan eleksyon e non pa kòm panzouyis. Ou pa fouti menm pase pou senatè ak depite alevwa ou ta vin chèf Deta. Yon sèl jan pou w okipe yon fonksyon se sèlman si yo fè w yon favè. Ou pa gen moun pou sipòte w, paske ou se fo manm fanmi a. Ti engra ! Wa sonje ! Wa sonje ! Wa sonje tout sa k te pase. Ou pran demokrasi a kòm lisans. M ap fè nou tout konnen ke sa pa p pase, bann vagabon. Nèg yo pa janm demontre okenn sans de responsabilite, sètadi demontre yo gen yon bagay serye y ap regle nan peyi a. Yon bann gratè, blofè, gran bivè panzouyis ki pa gen anyen y ap regle pou pèp la. Kalo : Yo se gate pati, sètadi yo pa konn kote yo prale pou yo fè yon bon bagay. Se pou nou tout konprann ke mesye yo pa gen moun dèyè yo pou ta vote pou yo nan eleksyon, men yo vle pouvwa atoupri,
sètadi pou yo depoze yo pou yo vin fè gagòt. N ap fè yo konnen ke Mateli pa gen yon pa l ap fè. Se pou yo tann tou yo nan ale nan eleksyon. Si yo konprann yo pral kreye kriz nan peyi a, yo mèt bliye sa. Si yo konprann se prezidan sa a y ap destitiye, yo twonpe yo anpil. Se yon pakèt figi di ki pa konprann travay k ap fèt pou ede peyi a. Yon prezidan ke pèp la mete pou regle zafè l e ki fè tout sa li konnen pou ba li satisfaksyon. Yo bezwen pouvwa a, se prepare w pou tann eleksyon k ap vini an. Yo itilize tout mwayen pou denigre gouvènman an. Se pa sa yo genyen. Jou 12 janvye 2014 ap rive sou nou kanmenm Kalo : Apali papa ! Men jou desizif pou kesyon yo fèt la ap rive sou nou, wè pa wè. 2 towo nan lakou a pral twoke kòn yo. Towo lakou ak towo gwonde nan yon dyèl ki pat janm fèt konsa. N ap gade ki lès ki gen plis pouvwa nan jou sa a, paske iltimatòm bay, kote moun k ap voye pye yo ? N ap tann depi jou pa pote n ale. Nou gen pou wè yo tout. Imanant : Kouman kè w fè kontan konsa ? W ap konte jou, gason, pou tann 32 jou a ki pral batize yon evènman ke peyi Dayiti pa jann viv byen avan, paske sitiyasyon konsa pa janm rive. Kalo gen rezon di yon lit ant towo gwonde ak towo lakou. Pou moun ki pa viv evènman yo e ki pou premyè fwa ap tande nou nan ti koudjay sila a, nou vle fè w konnen tou ke jou 12 janvye a pral yon jou memorab, oubyen souvni nan peyi Dayiti, paske palmantè grandizè yo te fè konnen ke prezidan Repiblik la dwe reponn randevou pou l vini devan palman an ki pa p konplè, paske 10 senatè ki definitivman pa dwe an fonksyon ankò e ke yo menm deklare pou tèt yo yon lòt 1 an ki pral penmèt yo rete pou janvye 2015. Yo deja konnen ke aksyon yo ilegal e se konfwontrasyon y ap pwovoke. Yo menm rive bay prezidan an defi kòm ti moun ki rete ak yo pou l prezante oubyen li demisyone. Antouka yo pran yo nan kafou tenten yo a ki se kafou Fleryo, nan Taba. Yo retounen tou mouye tankou kanna avèk dlo fre ki te bonbade yo. Kalo : Men li fout ! Bagay sa a fè m ri pou m mete tout 32 dan m deyò, si m pa manke youn. Alò, n ap tann pou n wè po a ak grenn nan kilès ki pi pike. Imanant : Se sinema sa a n ap tann pou wè nan men kilès fòs la ye. Se sa n ap tann pou nou wè si sèk an bwa ka goumen avèk sèk an fè. Sa se gwo koze pou wè y ap poze yon prezidan defi avèk awogans. Se yon enpètinans grav ki nòmalman pa janm fèt nan istwa peyi nou. « Mefye dlo k ap dòmi e ki parèt poze », daprè sa pwovèb nou an fè konnen. N ap viv yon komedi Bouki ak Malis nan istwa nou. Bouki tonbe pale avèk tout awogans li nan tout stasyon radyo ki renmen lòbèy e rapòte tout sa l sonje nan jounal pou l demontre li fò. Tandiske l konnen tout demagoji sa yo pa p mennen li okenn kote, paske li fèb nan tout sans. Li tonbe fè manifestasyon prèske chak semenn, paske jou a rive sou li. Anyen pa janm mache an favè l. 18 novanm ki sot pase a, li kriye viktwa avèk 1 milyon 700 mil moun ki mande pou prezidan an rache manyòk li. Tandiske moun ki te avèk prezidan an Okap te depase moun bouki yo, daprè imaj pibliye nan televizyon ak nan entènèt ak jounal. Se toujou moun ki fèb la ki toujou ap pale e fè vye reyaksyon tèt chat. Moun ki deja pote laviktwa pa janm di yon mo. Tout moun konnen nan lojik reyèl, manti pa janm pote siksè sou rezon. Jan-Chal, ou nan ka. Jan-Chal, ou nan ka Kalo : Alò ou fin imilye m nan tout sans pou m ta wè se mwen menm ki ta fè konsesyon pou demen se ou menm ki pral pase matyè fekal nan bouch mwen. Non, mezanmi, pa gen chans pou advèsè sa a. Imanant : Kòm Bouki di souvan l ap koupe 2 pye Malis ki fè pwojè fèmen pòt kay la e pou ansekle
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TECHNIQUES DE CONVERSATION
Ne ratez jamais l’occasion d’exprimer votre gratitude Volume 1, Edition 5 Par Docteur Loren Ekroth, Ph.D. [2]
J’aime vraiment remercier les gens. Pour toutes sortes de choses, telles que : un travail bien fait, un service excellent, une coopération sincère, une bonne détente, une amitié personnelle, et j’en passe. Je me sens bien en disant des choses comme : « Je te remercie pour ce service hors-pair ». A titre d’exemple, je remercie toujours les secrétaires et les bibliothécaires à la Bibliothèque Sahara West dans mon quartier, à Las Vegas. Ils m’assistent toujours avec professionnalisme quand je fais mes recherches pour ce magazine. Au fil des ans, nous sommes devenus de bons amis. Je vous recommande d’être généreux, d’exprimer avec vos remerciements sans avarice. Dans la plupart des cas, « On récolte ce que l’on sème ». Lorsqu’on développe l’habitude d’exprimer votre gratitude, les gens feront de même à son endroit. Comme Dr. Robert Emmons l’a démontré dans son beau livre Thanks : How Practicing Gratitude Can Make You Happier (en français, « Merci : Comment une attitude de gratitude pourrait vous rendre plus heureux ». ● Les gens qui cultivent et expriment régulièrement leur pensée reconnaissante pourraient augmenter leur « disposition » au bonheur de près de 25 pour cent. ● Un cœur reconnaissant est un cœur sain. C’est-à-dire, les gens qui expriment leurs sentiments de gratitude ont le cœur en très bonne santé. ● Ceux qui cultivent « une attitude de gratitude » vivent plus longtemps. ● Ceux à qui vous exprimez
vos sentiments de gratitude en bénéficient également de plusieurs façons, comme, par exemple, des palpitations susceptibles d’engendrer une bonne santé et des sentiments de bienêtre. Mon ami, le Dr. Bob Rausch, a partagé ce qui suit dans son récent magazine : « J’ai lu une étude réalisée par Edmonds et McCullough où ils ont constaté que les parties du cerveau réagissent à des expressions de gratitude en augmentant la détermination, l’énergie et l’enthousiasme d’une personne; mais vous devez exprimer votre gratitude à haute voix à quelqu’un, vous devez montrer l’effet de cette reconnaissance ». Par exemple, « Quand tu m’as remercié pour mon assistance académique, tu as rechargé ma batterie parce je traversais une période difficile dans ma vie ». L’une de mes expériences les plus satisfaisantes est de téléphoner à un ancien professeur ou un ancien patron pour lui dire combien j’ai apprécié son assistance prodigué il y a des années de cela. Ils sont généralement surpris parce qu’ils ne s’y attendaient pas. Ils m’ont confié que très peu de gens appellent pour dire merci. La plupart d’entre nous avons des gens à qui nous devons des remerciements. Si ce n’est pas par un coup de fil, peut-être vous pourriez le faire en écrivant une note de remerciement. Même si c’est très tardif, votre expression de gratitude importe beaucoup. Il n’est jamais trop tard pour dire merci. En période de Thanksgiving (actions de grâce), il est approprié de remercier ceux qui nous ont assistés dans nos moments difficiles de la vie. S’ils ne sont plus en
vie, peut-être vous pourriez en faire mention au cours d’une célébration de Thanksgiving en famille ou entre amis. Soyez généreux dans l’expression de vos remerciements. Des dizaines d’opportunités se produisent régulièrement. Avez-vous raté certaines de ces opportunités ? Il n’est pas nécessaire de dire beaucoup ni d’exprimer des choses compliquées. Soyez simple et clair, sans oublier de mentionner la raison spécifique de votre remerciement. « J’apprécie vraiment que tu as pris le temps de m’aider ». « Tu as pris le temps de m’écouter et de me comprendre, et je t’en remercie infiniment ». « Chaque fois que je te demande une faveur, tu me l’accordes toujours avec empressement. Mille mercis ». Dites toujours merci. Ceux à qui vous exprimez vos sentiments de gratitude se sentiront bien et vous vous sentirez bien aussi. [1] Publié avec la permission du Dr Loren Ekroth, éditeur du Magazine Better Conversations. Pour ceux qui préfèrent la version originale en anglais, ils peuvent s’inscrire pour l’abonnement hebdomadaire gratuit du magazine à: www.conversationmatters.com. [2] Docteur Loren Ekroth est un spécialiste américain en communication humaine et un expert national en conversation des affaires et de vie sociale. Traduit de l’anglais par Réginald Barthélemy, MBA reggiescornergcs@gmail.com 11 décembre 2013
La Vraie Afrique Que Je Connais/The Real Africa i Know Glimpses of Uganda (Part 9) By Réginald Barthélemy I said that Uganda is a country of contrasts. Why? In a country that claims to be an anti-gay crusader and advocate of family values, prostitution is well and alive. Perhaps it is because selling one’s body is not a moral issue, but rather a human rights issue or, even better, an economic issue. (I am being sarcastic here.) In some quarters within the post-modern Uganda of politically correct language, paying for sex or selling one’s body is no longer called prostitution, but rather sex work. Prostitutes are not called prostitutes anymore, but professional sex workers. I was stunned the first time that I heard the expression. In this issue, I will highlight at least three factors that fuel the phenomenon of prostitution in Uganda. Economic reasons A very large portion of the Ugandan society is no stranger to hardships. The unemployment rate is very high in Uganda. Many Ugandans just do whatever to survive. It is an environ-
ment where the fittest survive. Sex – not academic credentials – is the top requirement for women to be guaranteed a position in the Ugandan job market. Simply put, many (if not most) of working Ugandan women have access to the workplace or are guaranteed a job just because they are first willing to have sex with their prospective employers. (I was told that many Indian bosses are notorious for that practice in Uganda.) Sometimes some of these women meet the expectations of their soon-to-be bosses then they are let go without any job. A young female church member confided to me that soon after graduation she was given an appointment for a job interview. When she showed up, the interviewer unequivocally told her: “You have to do something for me before we start the job interview.” She slammed the door and walked away. I was baffled and asked her to shed some light on the interviewer’s statement. She said: “He wanted to have sex with me.” I wanted to further explore the practice. Out of curiosity, I talked to a male Ugandan acquaintance who confirmed that employment is contingent upon sex
in Uganda. In the course of my investigation about economic reasons factoring into the prostitution in Uganda, I found out that some Ugandan husbands press their wives or concubines to prostitute themselves to put foods on the table and maintain the family budget. Mind-boggling, uh? However, these men are looked down up as being irresponsible by members of the community. Having a university degree is highly prized in Ugandan society. College education is extremely expensive for poor Ugandan students. Most of them come from the “deep” countryside where farming of subsistence is the only source of economic generating activity. In many cases, families are unable to provide for their children to pay for tuitions and boarding expenses. Ironically, staying on campus is regarded as part of the student’s life. In Uganda, when a student leaves home for campus, s/he must settle upon graduation and have a family of his/her own. Particularly, female college students are under a lot of pressure by family members to find a man and get settled. Many of
these daytime students become prostitutes at night to make ends meet. Those who shy away from the socalled professional sex work choose to secretly have different sex partners to help keep up with their monthly budget. Some of them get killed when their partners find out they have been having secret affairs with other men. In many Ugandan urban areas, especially in Kampala, many of the club strippers are university students. Ordinary Ugandans do not have a high regard for the so-called educated women. If they want to have a serious relationship, they go back to their village to find a decent woman rather than settling down with a female university graduate. To this number must be added the so-called professional sex workers. In this category, you find school dropouts, single mothers, unemployed women, and small businesswomen. They work every day beginning late afternoon. They hang around bars, clubs, and restaurants. In some cases, they move out in groups of 2, 3, 4, etc. An acquaintance told me that they may desperately approach men in the streets to advertise themselves and bargain their services. In a recent interview, an unnamed prostitute who was a salon owner during the day confessed that a friend of hers had introduced her into prostitution. She got into the business to supplement her daytime income to pay for a bank loan. Ugandan prostitutes use contraceptives only as a deterrent against unwanted pregnancies, but not to prevent HIV/AIDS. (And in the event of unwanted pregnancies, abortion is seen as an easy way out.) Unprotected sex makes them more appealing to clients. This results in the rapid spread of sexually transmitted diseases, including HIV/AIDS, in the country. Prostitutes charge clients depending upon how much time they want to spend and whether or not they desire to have unprotected sex. The more time you spend, the higher your bill. And if you want to have unprotected sex, your bill gets much higher. High maintenance lifestyle The temptation to have a high maintenance lifestyle is another factor fueling prostitution in Uganda. Polygamy is not as prominent here as it is in other African societies. Officially, Ugandan men do not have several wives. They may have one official home and several girlfriends or outside sex partners. However, an unusual practice is rampant among women in the urban areas. They secretly have affairs with several men. Ironically, they refuse to choose to settle and be legally bound to just one man. In this way, they set their monthly budget where a different man is responsible for a different section of the budget. In most cases, they prefer to deal with married men because they are financially more stable and are much easier to be managed than single men. You are not allowed to come to their place as you wish. The terms of the agreed relationship stipulate that you come over to their home based on a pre-established schedule. This practice is prevalent among the so-called educated women. I coin this lifestyle the “Ugandan soap opera.” Breakdown of moral values I will repeat here what I already said in part 2: Uganda is a deeply westernized society. In this context, westernization is used to refer to lifestyle and character. It is specifically designed to mean the erosion of Ugandan moral and cultural values. It is common knowledge that in the traditional Uganda the institution of marriage was sacred, sex was cherished, and women were highly regarded for their feminine decency. It was taboo to look at a girl lustfully. And being a single mother brought shame to the woman’s family and the community at large. Well, not anymore! Young and adult Ugandan women wear miniskirts that leave no room for imagination. They also wear tight pants that expose their hips and waists
7 revealing their underwear. In addition, they put on T-shirts and blouses that expose their chests and breasts; just as they watch the so-called Western celebrities do on TV. This does not exclude young and adult Ugandan men who wear tight pants, jackets or shirts that reveal their muscles and make them attractive to the opposite sex. The new age of communication – the globalization of media – has transformed the world into a single village. Like most other African societies, the whole structure of the Ugandan makeup has crumbled under the ever-increasing assaults of television, radio, Internet, and Hollywood materials. We live in an era - I would coin Hollywoodmania - where most everything is about sex. Sex has become a mere means for physical pleasure. The procreative act of sexuality has lost its value and meaning. The pop culture has a profound impact on the erosion of sexuality and moral values in Uganda. For the most part, popular rappers give in to the denigration of women. Surprisingly, young and adult Ugandan women are among the heavy consumers of rap music and pornography. No wonder! Unscrupulous business people have taken advantage of this sexual permissiveness to sell and promote pornographic materials that are particularly appealing to the youth. All these factors combined give wave to the phenomenon of single motherhood in Uganda. Many of them who are financially vulnerable have embraced prostitution to survive. In the old Uganda none of these lifestyle habits was acceptable. Alas, in modern-day Uganda, they are common practices. Closing Remarks I expected to see the “family/moral values” campaigners on the frontline of a campaign to fight against prostitution with the same zeal exhibited against homosexuality. Yet, they are nowhere to be found. What a double standard and what blatant hypocrisy! Could it be because in their minds prostitution is a less serious problem, less threatening than homosexuality? While I am myself against homosexuality, I believe that from a health public standpoint it is less threatening than prostitution. Why? According to unofficial statistics, many Ugandan prostitutes are HIV positives. Yet, they continue to have unprotected sex. This reckless behavior may become a public health issue threatening the very fabric of Ugandan society. Both prostitution and homosexuality must be fought against with the same zeal. As goes our famous Haitian proverb, “Babye malfini, babye manman poul tou.” French lawmakers have taken inspiration from the macroeconomic law of supply and demand. They have engineered an anti-prostitution bill that is being debated in the French parliament. The essence of the bill is to criminalize and penalize the consumers of sex, not the suppliers themselves. That is a very clever way of eradicating the “prostitution” phenomenon. In my view, the Ugandan health and moral authorities should have invested most of their resources and energy in solving the “prostitution” problem. And whenever they become conscious of the significance and ramification of this epidemic that threatens to undermine the very fabric of society, perhaps they can take lesson from the French parliament. You see, not everything about the West is bad. There are good things that come from it, too. Many of us Westerners have arguably seen the African continent as a model when it comes to parenting or raising children. In the old Africa, there used to be a proverb to characterize the involvement of the community in the business of parenting children: “It takes a village to raise a child.” I beg to differ! In the modernday Uganda, “It no longer takes a village to raise a child.” Stay tuned until next week. reggiescornergcs@gmail.com December 11, 2013
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Sur la route du cinema JEAN-GARDY BiEN-AiMÉ REALiSATEUR : Une plume, une caméra, des ambitions Par Dan Albertini A chaque fois que je pense à JeanGardy Bien-Aimé, je pense profondément au cinéma, pour deux raisons différentes. D’abord, une amie glandoise, en Suisse, me parlait souvent de son béguin pour un cinéaste haïtien, ce qu’elle ne cachait pas à son mari. Jean-
non plus, d’ailleurs, fin. Cinéma. JGBA aurait dû tout simplement voir ce que juste son nom a pu produire. Il lui faudrait de plus, sa plume, sa caméra et ses ambitions pour un film. Ce que nous lui souhaitons d’ailleurs après cette remise de prix à Miami.
Une ambition nécessaire
L’ambition, d’abord, et avant tout. Nous sommes au constat après quelques années de délire. Je revois aujourd’hui un Dany Laferrière qui a en quelque sorte encouragé le maintient de la médiocrité au niveau de la découverte d’un besoin chez l’Haïtien. Enervement passager, ou un puissant besoin décisif ? Dany a soutenu Fabienne Colas éprise d’un délire mercantile. On n’édicte pas une nature, et elle existe. Ça me fait penser à Fellag, un humoriste algérien qui parle d’un homme à l’ambassade de France en Algérie. Celui-ci va sollicite un visa. Face au sien, c’est l’élitiste : « qui je suis-je ? ». Face à la secrétaire, en Dan Albertini présence des siens, c’est l’audace Gardy était « son chéri ». Allez mal placée : « le visa, il tombe tout donc croire qu’on n’aime pas les de suite ». Résultat : il se fait exHaïtiens. Cinéma. Autre chose, en pulser par la sécurité. En Haïtien, majuscule, le nom se lit : bien c’est le « gwo mosso » de Maurice aime. Il n’y a qu’au cinéma post Sixto. J’en parlais à Victor Éternel, 11 septembre que l’on voit la schi- un homme de théâtre haïtien qui zophrénie américaine. Un Haï- révise mon recueil, le cinéma haïtien, Bien-Aimé, retourne aux tien aurait besoin, pour être conçu, Etats en revenant de Montréal, en d’une plus grande ambition. Nous 2001. L’agent d’immigration au avons besoin de savoir, avant tout, poste de Champlain-Lacolle lit : quel est l’élément cinématogra«ben aime ». Halte là, c’est la phique haïtien. Ce n’est pas compagaille, il croit à un suspect ara- me si le cinéma n’existait pas et be signalé. Le bazar est en place, que nous allions le créer, en diletarrestation, module anti-terroris- tantisme, par nos ingrédients. te, gyrophare, coup de sirène, Nous souhaitons une plus grande l’Haïtien n’y croit pas, mon oncle ambition à JGBA, au moment où DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETE
Genève, le pacte diplomatique des cinq + 1 est-il de paix, ou de guerre avec Dieu ? Par Dan Albertini Entre (). BHO chante ses amours pour la reconstruction en Haïti, mais à peur d’y mettre la patte. Et, ses fonctionnaires d’immigration mènent la vie dure aux Haïtiens dans le dossier du TPS. Plus. Son vice-président joue au Dr. Kissinger-Dr.Duvalier, avec Martelly. Rumeur : BHO préparerait sa démission en faveur de ce Biden ? Biden-Clinton ? Que pense l’Haïtien républicain des deux rives, dans tout ça ? Fermons les (). obama a parlé de monde de paix après l’asphyxie de l’Iran scellée à Genève. « mettre fin aux guerres » est l’axe de son slogan en prenant fonction. Quelle est sa vraie mission ? Netanyahou réclamait la paix fondamentale pour Israël. Genève lui offre un pacte scellé, au droit à l’existence garanti. Cependant, il crie : « erreur historique ». Conséquence relative : la presse internationale dit observer enfin des éléments de paix, tandis que l’État du Vatican craint de plus en plus un retrait diplomatique de chez lui, des Américains. Sommes-nous là dans un pattern diplomatique pour le Monde Diplomatique, dans le bling bling du
Financial Post/The Economist, ou dans la visière The Christian Science Monitor ? Rassurons, ce n’est qu’une esquive pour nous dédouaner. Mais nous essayons, à partir de notre observatoire, de mieux nous situer entre contexte, spécialité et réalité. Les Cardinaux ne font-ils pas la guerre à l’Islam, malgré la tolérance onusienne ? Les cultes réformés, plus spécifiquement les Adventistes du 7e jour, surveillent le Vatican à la loupe. Comme la bête à sept têtes et dix cornes. Alors que les mots «paix et sûreté » viennent d’être prononcés par une autre entité. Si un cycle historique rotatif annoncerait la prochaine chute d’un grand empire comme la Rome d’autrefois, mais, avec beaucoup plus de fracas, cette fois-ci, le pasteur Karl Johnson (adventiste) verrait probablement lui-même un « signe de la bête », même s’il le dirait avec un peu plus de diplomatie que certains de ses confrères. D’ailleurs, le pasteur Joseph Wilson Isidor (baptiste) explique, de son côté, que Georges Bush1 avait déjà annoncé l’accomplissement d’un nouvel ordre mondial à son époque. Si vous lâchez cependant Ban Ki-moon ou Condoleezza Rice dans l’arène, il serait, de
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lui-même avoue constater une médiocrité qui a sanctionné ce cinéma dont Fabienne Colas croyait imposer, par la vertu de ses je ne sais quoi. Ce Dany, qui est candidat à l’Académie française, a péché en ce sens. Car plus tôt, en 2002, il se refusa d’écrire sur le Tabou Combo, sous prétexte que cela ne revêtait rien d’international. Le phénomène Psirico au Brésil le dément catégoriquement aujourd’hui en interprétant l’Haïtien au compas. Mais, son soutien aux intérêts mesquins à Fabienne Colas le rétrograde aussi. Je disais à la sortie de Comment faire le tour… en une nuit, que Dany est resté nain en projetant la communauté haïtienne de Montréal à l’image d’un chauffeur de taxi, comme à son arrivée après 1970. Il est évident qu’avec le figuratif dans le cinéma haïtien de Fabienne Colas, Dany se veut carrément nain en 2045. Souhaitons que JGBA sache éviter cette erreur dans sa volonté
pour un vrai départ agencé après Miami 2013.
Un criant besoin de finances
La plume existe déjà, il faut cependant l’améliorer, vous connaissez le refrain : « vingt fois sur le métier…. ». La plume fait partie des ambitions, car JGBA voulait faire du théâtre. Il pensait et obsertoute évidence, une affaire de politique internationale dans une rhétorique de policy applicable ou in process, bon à enseigner à Stanford University ou UN University. Appliquons alors les logiques politiques et ecclésiastiques. Quand la NSA contrôle : émission, réception, distorsion, à la vitesse de la conception, et que l’ICANN est située en Californie, sommes-nous alors dans les policy en diplomatie internationale, en état de guerre numérique, ou en eschatologie, c’est à dire dans la fin de temps ? Car, nous sommes tous, aujourd’hui, un code alphanumérique. C’est peut-être de plus près la spécialité profonde du magazine The Christian Science Monitor que celui de l’IUT, puisque Netanyahou parle maintenant pour se terrer derrière un nouveau mutisme d’une autre inquiétude révélatrice. « Erreur historique ». Rien de laïc pour un État juif !
La laïcité est-elle une obligation de la rigueur ?
Nous vivons dans un monde, par exemple, à Québec, où le signe religieux en est devenu un de fanatisme, quand l’effigie d’un homme, dans le sens générique du terme, n’est une offense ni une subordonnée tendancieuse. Par exemple, aduler le portrait d’un René Lévêque dans un bureau des services publics. On a aussi le
vait pour ses textes. Ce sont les finances et le plan de marché qui font défaut. Combien de nous avons pris des risques non éclairés dans le domaine de l’immobilier, perdant : capital, espoirs, patrimoine et fonds de base emprunté à plus d’un ami-parent ! Même, sinon pire scénario, en politique, nous avions risqué fortune et vies, Haïti ne s’en porte pas mieux. Mais, nous nous investissons encore dedans. J’ai déjà soulevé cet aspect, en 2011. C’est aujourd’hui une réalité, dans le cinéma l’investissement minimal risque de produire un second souffle, des années plus tard. Observons le comeback récurrent qui se passe au niveau du Western spaghetti. De nouvelles rentrées au niveau de la télé payante. Question : si JGBA trouvait un minimum de financement chez un partenaire qui, au lieu de se payer une deuxième voiture de luxe, en droit d’afficher les couleurs de l’arc-en-ciel détourné de son symbole astronomique pour se valoriser X. Parler de religion en politique est devenu anathème, non pas par vertu sociale, car les pères et les pasteurs ont dévoré les brebis. Mais, les politiciens à Washington en font autant. Ceux à Québec font avec : mafia, copinage, lessivage. Alors, les signes du temps sont-ils là pour le fanatisme, pour la désuétude ou pour la notion de l’origine de l’homme ? L’Afrique, les Indiens d’Amérique, en particulier, craignent la religion et non sans raison, la Bible par cette voie a utilisé la baïonnette pour leur voler : âme, or et culture. Tous les standards. En Amérique contemporaine, le pasteur Joel Osteen (charismatique) prie Dieu pour les pauvres affamés, mais c’est l’Oncle Sam qui donne le blé et le lait. Sous condition aujourd’hui, sans condition autrefois. Condition anti communiste, admettons. Il prie pour la guérison, mais ce sont les hôpitaux qui renvoient l’humain et l’animal, en effet, il y a les vétérinaires, sinon amputés, mais vivant ou guéri. La croix s’est tellement affaiblie qu’elle semble avoir perdu la bataille sur le mariage des genres appropriés. Ce sont des faits. Diviser pour régner : qui dirige ce monde alors, si la fin appartient à Dieu ?
plus de l’entretien onéreux… . Terminez la phrase vous-mêmes. C’est peut-être le moment d’y voir clair. Un peu plus clair. La valeur de la caméra de JGBA augmenterait, considérant l’accessibilité à la formation sur mesure aussi.
L’espoir au zoom de la caméra
La caméra est multiplex, de plus en plus dynamique, et à notre portée. La création d’un studio ou des effets spéciaux ne dépendent plus de l’exclusivité de l’autre, mais de notre génie aussi. Il faut faire dans l’adaptation. Il existe un grand besoin de consommation au niveau des petits formats qui ne sont obligés d’être portés au grand écran. Combien de gens se branchent au cours d’un voyage ou d’un transport en commun. N’existe-t-il pas d’ailleurs la miniature en peinture, le minimal art en général, etc. C’est peut-être une piste de lancement. Il existe aussi les courts métrages, le marché du doublage, et j’en passe. C’est là l’espoir au zoom de la caméra. Ralph Gilles chez Chrysler, n’estce pas un indice de faisabilité. Merci d’y croire ! lovinsky2008@gmail.com
Il serait insensé dans notre logique humaine du consommateur, de soutenir qu’une poignée de main dite historique n’est de bonne guerre. Nonobstant que celle d’Arafat et de Yitzhak Rabin n’ont encore produit le fruit tant désiré depuis l’ère Clinton, sinon les crédits qui à lui seul ont été attribués. D’ailleurs, Rabin a été assassiné par les siens et Arafat, d’après Genève, est mort empoisonné. En effet, « la diplomatie Mandela » aurait dans ce contexte, obligé BHO envers Castro, curieusement sans engagement ni d’effet immédiat en matière de levée d’embargo. Mieux, quel est ce prince que la présidente Dilma Rousseff a-t-elle vu en cette occasion diplomatique de la paix : celui de l’amitié, celui de l’Apocalypse ? Certains ultras laïcs du Québec et d’ailleurs voudront grimper au plafond pour cause de fanatisme ou de religiosité exacerbée. Ce n’est pas une garantie, mais je suis beaucoup plus perçu comme étant irrévérencieux et même en politique, pour ne pas vouloir me courber symboliquement ou de fait, par devant de. Mais ces ultras laïcs devraient peut-être révoquer radicalement les chartes de charité religieuse et toute notion de divinité, en formulant mieux leur théorie, au service de ceux qui croient en Dieu. J’aime dire à ceux qui doutent, bien que ce soit leur droit, mais
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À CHICAGO, CHANGEMENT DE DÉCOR DANS LE PAYSAGE SOCIAL
La « New Jerusalem Evangelistic Church » logée dans une ancienne boîte de nuit Suite de la page 1 d’Illinois, il suffit de signaler le témoignage de cette jeune église qui accueille les fidèles dans les murs d’enceinte d’une ancienne boîte de nuit désaffectée depuis plusieurs années. En effet, la « New Jerusalem Evangelistic Church », fondée par la pasteure Ginette Larivière, est érigée sur une belle propriété sur
nauté. Le jeune pasteur de l’église, Yves Théodule, un fils de la New Jerusalem Evangelistic Church, a expliqué les circonstances dans lesquelles celle-ci est née. Au 1705 East 75 Street, une propriété sur laquelle se trouvait un immeuble en très mauvaise état, pour être resté vacant durant plus d’une dizaine d’années, attirait son attention et celle des autres dirigeants. Après renseignements,
Le pasteur Yves Théodule et des fidèles à l'intérieur de l'église au moment ou le déjeûner était servi après le service du dimanche.
laquelle jadis se trouvait le vieil immeuble qui attirait lors une clientèle différente. Durant les années 60 et 70, le « Caribbean Village » était le rendez-vous des nouveaux immigrants qui en faisaient leur lieu de divertissement favori, le week-end. Le propriétaire de cette boîte de nuit, située au 1705 East 75 Street (sud-est de Chicago), Raoul Armand, était le concurrent des frères Lambert, dont le Club Mirador faisait de son mieux pour attirer une partie des festivaliers haïtiens en quête de divertissement en fin de semaine, après une dure semaine de travail. La naissance de la « New Jerusalem Evangelistic Church » est la preuve irréfutable que la vie sociale de la communauté haïtienne de Chicago a connu une transformation en profondeur. Officiellement constituée en congrégation évangélique, cette jeune église incarne l’intensivité du développement des œuvres évangéliques. Elle témoigne également les sacrifices consentis par les fidèles ainsi que le leadership pour implanter cette institution dans la commu-
ils ont appris que le vieil immeuble et le terrain contigu appartiennent à la veuve de Raoul Armand. Guidés, dit-il, par l’esprit du Seigneur, ils allaient trouver peu de difficultés à faire accepter l’offre en vue de faire l’acquisition. Selon M. Théodule, les fonds étaient disponibles pour payer toute la propriété argent comptant. Car, explique-t-il, la congrégation qui va bientôt se réunir dans les murs de cette boîte de nuit rénovée existait déjà depuis plusieurs années, et se réunissait dans le salon de pasteure Larivière. Il a précisé que les services s’y tenaient régulièrement, mais qu’il fallait quand même se montrer discret afin de ne pas contrarier outre mesure des voisins autrement tolérants. Durant tout le temps où les services se tenaient chez la pasteure Larivière, les fidèles payaient régulièrement leur dime et autres contributions destinées à s’acquitter des factures courantes et à économiser en vue de l’achat d’une propriété qui servirait de résidence à la congrégation. Aussi lorsqu’il fallait acheter de la veuve du
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tenancier de l’ancien night club, l’argent était-il disponible pour conclure l’affaire.
Un problème de zonage à résoudre
Après l’achat du terrain devant loger cette église, a surgi un problème de zonage qu’il fallait résoudre dans l’immédiat. Car un premier conseiller municipal contacté s’est opposé à l’établissement de l’église à cette adresse, sous prétexte que cette zone n’est pas appropriée pour accueillir une telle institution. Mais, selon le pasteur Théodule, la décision de ce conseiller municipal ne tardait pas à devenir un mauvais souvenir. En effet, explique-t-il, l’officiel récalcitrant devait cédait sa place à un autre qui s’est révélé favorable à l’implantation de la New Jerusalem Evangelistic Church là où jadis fonctionnait un night club. D’aucuns soutiennent que cette idée prouve que les églises évangéliques haïtiennes à Chicago, communément appelé la «Windy City », se porte fort bien. Cela contraste avec d’autres dénominations, notamment certaines paroisses catholiques confrontées à une sorte de « démobilisation » des fidèles ayant perdu la foi, ou faisant défection à d’autres religions ou bien désertant tout bonnement l’église. Par exemple, les autorités catholiques de New York se voient forcer d’étudier les possibilités de jumeler deux paroisses pour être en mesure de supporter le poids financier de deux paroisses séparées. On apprend également qu’à Montréal, la crise de religiosité est telle dans l’Église catholique que des chapelles ont dû fermer leurs portes. Au bout du compte, certaines de celles-ci ont été mises sur le marché immobilier et vendues. Certaines d’entre elles ont été tout bonnement converties en night clubs ou prises en bail pour accueillir d’autres entreprises relevant du monde temporel. En tout cas, le cheminement de cette jeune œuvre constitue un témoignage vivant du pouvoir de l’évangélisation et permet de constater que cette église montre que le Dieu Tout-Puissant est toujours capable d’utiliser ses plus humbles serviteurs pour faire des prouesses.
Le Caribbean Village rebaptisé New Jerusalem Evangelistic Church
Cette acquisition effectuée, a encore expliqué Yves Théodule, il a été décidé de reconstruire l’immeuble. Les murs intérieurs démolis et le toit refait puis de nouvelles fenêtres installées, les extérieurs ont été repositionnés. Après le finissement de l’intérieur, tous les travaux réalisés ont transformé l’ancien immeuble en un coquet centre d’adoration, sobrement mais élégamment décoré. Le Caribbean Village est désormais rebaptisé « New Jerusalem Evangelistic Chuch ». Yves Théodule a expliqué comment par miracle a été trouvé le mobilier de l’église. Pour lui, tous les événements entourant la
création de la New Jerusalem Evangelistic Church ont concouru ensemble pour permettre à l’institution de démarrer sur un bon pied. Car, fait-il remarquer, la jeune congrégation a pris logement dans la nouvelle église sans devoir supporter le poids d’une quelconque hypothèque.
jeunes parents dont la progéniture participe aux services, déjà mis en piste pour marcher sur les brisées de leurs pères et mères. Prenons, par exemple, le cas de Jasmine Armand, une étoile montante de l’église New Jerusalem. Étudiante en journalisme à De Paul University, elle est la coordinatrice du comité. Grâce à
Jasmine Armand, une étoile montante de l’église New Jerusalem. j
Guidée par la main divine
Interrogée, à son tour, la pasteure fondatrice de la New Jerusalem Evangelistic Church de Chicago, Mme Ginette Larivière, se félicite de la manière dont le Seigneur a inspiré son travail. Elle rend hommage à Dieu d’avoir guidé ses pas et mis dans sa bouche les bonnes paroles. Elle se réjouit également de la manière dont l’œuvre qu’elle a initiée s’est développée au fil des ans. Mais elle affiche surtout sa reconnaissance à l’Éternel d’avoir amené le jeune pasteur Théodule à l’église. Après avoir «accepté Christ pour son sauveur personnel », dit-elle, puis s’être fait baptiser, le voilà aujourd’hui le pasteur titulaire d’une assemblée appelée à accomplir de grandes choses pour la gloire de Dieu. Mme Larivière ne se fait aucune illusion quant à l’énormité du travail auquel s’est attelée sa congrégation, encore plus les tâches qui incombent au jeune pasteur. C’est pourquoi elle prie constamment pour la nouvelle église et implore l’intervention du TrèsHaut dans tout ce qu’entreprend Yves Théodule.
Jasmine Armand, une étoile montante de l’église
La puînée des églises évangéliques haïtiennes de Chicago, la New Jerusalem ambitionne de devenir un phare dans la promotion de l’œuvre du Seigneur. L’assurance du succès de l’église se base sur la participation agissante des jeunes. Contrairement à nombre d’institutions de cette nature, dépeuplées de leurs jeunes, qui ont trouvé d’autres chats à fouetter, un fort pourcentage des adeptes de cette église se compose de
son expertise en communication, elle entreprend d’assurer la présence de l’église sur Facebook et d’autres média sociaux. Elle prend à sa charge toutes les initiatives visant à mettre la congrégation en contact avec l’extérieur; elle joue un rôle de premier plan dans l’organisation des événements sociaux, dans le cadre des activités communautaires de la New Jerusalem. Melle Armand publie des articles dans l’organe officiel de l’université qu’elle fréquente. D’ores et déjà, elle fait preuve d’une belle érudition en matière politique et sociale. Yves Théodule ne minimise pas l’importance de la tâche qui lui incombe. Il dit compter sur les prières des fidèles pour mener à bien l’œuvre que lui a confiée l’Éternel. Il se dit assuré de l’amour que lui vouent les frères et sœurs. Cela lui permettra, dit-il, de tenir bien haut le flambeau et de mener la congrégation vers de nouvelles conquêtes évangéliques. Dans le cadre de la vision missionnaire de la New Jerusalem, les dirigeants de cette assemblée ont lancé un projet de coopération en Haïti par le biais duquel l’église aide au financement d’une école, avec la collaboration d’un pasteur basé en Haïti. Selon le pasteur Théodule, cette initiative constitue le fer de lance d’autres opérations de ce genre dans le pays natal. À la lumière des démarches ayant contribué à l’implantation de cette église dans l’est de Chicago, il y a fort à parier que l’actuel immeuble sera bientôt le théâtre d’un nouveau chantier afin d’élargir le sanctuaire pour accueillir une congrégation encore plus nombreuse. L.J.
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ÉDITORIAL Si les manifestations ne renversent pas les gouvernements, au moins elles contribuent à les déloger
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u lieu de prêter l’oreille aux revendications véhiculées par les activistes d’opposition qui ont déclenché les derniers mouvements contre le gouvernement « tèt kale », Michel Martelly, par le truchement de ses affidés, s’en fiche éperdument. Se faisant l’écho du Palais national, ses partisans, dans des messages diffusés sur l’internet, notamment par le biais des média sociaux, affirment que les manifestations de rue n’ont jamais renversé de gouvernements. Dans la mesure où ceux qui émettent une telle opinion traduisent la pensée du chef de l’État, ce dernier affiche sa totale méconnaissance des leçons de l’histoire. Dans un tel contexte, l’équipe au pouvoir court le risque de connaître le même sort que leurs prédécesseurs qui s’acharnaient à tenir tête aux mouvements d’opposition. À l’instar de gouvernements désavoués dans le passé, celui actuellement au pouvoir se montre à tous les points de vue inflexibles à l’idée de réformes qui auraient pu contribuer à désamorcer la contestation. Observant l’attitude d’un Michel Martelly confronté à une contestation de plus agressive et déterminée à mettre un terme à sa présidence, il présente les mêmes caractéristiques que des régimes antérieurs en butte à une contestation coriace et indomptable : arrogance et inflexibilité. Sans avoir la moindre idée de la dynamique d’une opposition solidement engagée, Martelly et ses conseillers estiment pouvoir contrer les manifestations avec la force brute de sa Police mal avisée et ses partisans intoxiqués de pouvoir et prêts à recourir à la violence pour sauvegarder leurs privilèges. Au fur et à mesure que se multiplient les mouvements de foule, tant à la capitale que dans les villes de province, la maladresse du pouvoir face à l’opposition grandissante s’étale dans toute sa laideur et son ignorance. En effet, quand les premières manifestations attiraient des centaines de personnes, le régime « tèt kale » lança à leurs trousses les unités spécialisées de la PNH les pilonnant sans ménagement de grenades lacrymogènes en sus de tirs occasionnels à hauteur d’homme, histoire de décourager l’invasion des rues par les activistes. Mais l’expérience a démontré que ces derniers ne se laissent point intimider par la force ni l’intimidation. Aussi leur nombre s’est-il multiplié de manière exponentielle au fil des semaines, attirant des dizaines de milliers de personnes dans les rues demandant le départ de Martelly. Dans le cadre de sa stratégie de lutte contre les manifestations, désormais monstres, à Port-au-Prince, et impressionnantes, en provinces, le président Martelly a recruté ses propres manifestants, qui sont payés avec l’argent tiré de la caisse publique. Entre-temps, les policiers sont convertis en force de répres-
sion, malmenant les contestataires à coups de gaz lacrymogène, ou les attaquant à l’aide de canon à eau, quand c’est possible. Pour leur part, les partisans de Martelly, déployés comme « auxiliaires » de la Police, se mettent aussi de la partie, usant de pierres comme projectiles pour aider les forces dites de l’ordre à casser les manifestations. Ce scénario s’est produit, surtout à la capitale, au Cap-Haïtien (dans le Nord) et aux Cayes (dans le Sud). La stratégie de lutte du Palais national contre les manifestations, qui gagnent de jour en jour davantage de terrain, s’inspire de la tactique qu’avaient mise en place Jean-Claude Duvalier lorsqu’il était confronté aux mouvements de grève et des manifestations citoyennes, qui descendaient dans la rue pour demander la fin de la dynastie des Duvalier. Bien que fiston Duvalier ait proclamé « ke makak la rete rèd », il ne pouvait plus rester au pouvoir au-delà du 7 février 1986. Les
brutalités que ses tontons macoutes avaient infligées en son nom aux manifestants n’avaient point arrêté la fureur de ces derniers. Jean-Bertrand Aristide devrait avoir quelques conseils à prodiguer à Martelly concernant le mouvement de contestation qui l’assaille ces jours-ci. Car les chimères et la Police servile que M. Aristide avait lâchées sur les manifestants d’alors ne pouvaient les arrêter. Même l’intervention de militaires d’Afrique du Sud venus à la rescousse du prêtre défroqué n’avaient pas réussi à intimider les manifestants antiAristide, encore moins prévenir sa chute. Les actes d’intimidation perpétrés par les organisations populaires à la solde du prêtre défroqué ainsi que les massacres d’opposants par des policiers délinquants n’ont pas empêché M. Aristide de démissionner et de s’enfuir en exil en Afrique. Dans un premier temps à Bangui, République centre-africaine avant de trouver asile définitif en
Afrique du sud après un séjour de quelques semaine à la Jamaïque. Le même processus enclenché pour déterminer Duvalier et Aristide à abandonner le pouvoir, y compris d’autres menus dictateurs entre eux, est encore possible. Ils se trompent donc ceux qui pensent que les politiciens retors et les dictateurs criminels sont capables de résister à tout un peuple fatigué de subir leurs exactions et abus de pouvoirs, de tolérer la gabegie administrative et la corruption institutionnalisées. En Haïti — et même ailleurs — les événements fâcheux qui forcent les dirigeants ayant démérité à quitter le pouvoir éclatent toujours quand il est trop tard de rectifier le tir. Michel Martelly et ses conseillers semblent ignorer les enseignements de l’histoire. Car, si les manifestations ne renversent pas les gouvernements, elles créent les conditions qui précipitent leur chute.
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EDITORIAL
if demonstrations don’t overthrow governments, at least they help to dislodge them
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nstead of listening to the claims conveyed by opposition activists who triggered the latest moves against the “bold-headed” government, Michel Martelly, through his associates, show that he couldn’t care less. Echoing the position of the National Palace, his supporters, in messages posted on the Internet, especially through social media, are saying that street protests have never overthrown governments. Insofar as those who issue such an opinion reflect the thinking of the Head of State, the latter displays his total ignorance of Haitian history. In such a context, the team in office could run the risk of knowing the same fate as their predecessors who were bent on standing up to opposition movements. Because, like disowned past governments, the current ruler, for all practical purposes, rejects the idea of reforms that could help defuse the dispute. Observing the attitude of a Michel Martelly facing a challenge more and more aggressive and determined to put an end to his presidency, he shows the same characteristics as previous regimes subjected to a tough and indomitable challenge: arrogance and inflexibility. Without having the slightest idea of the dynamics of a firmly committed opposition, Martelly and his advisers believe they can counter the demonstrations with brute force by a misguided Police and supporters poisoned with power and willing to use violence to protect their privileges. As the movements of the masses gain momentum, both in the capital and in provincial towns, the clumsiness with which the men and women in power are facing the growing opposition is manifested in all its ugliness and ignorance. Indeed, when the first demonstrations drew hundreds of people, the “bold-headed” government launched the specialized units of the Police tear-gazing protesters mercilessly, in addition to occasional shots fired at man’s height, all this aiming to discourage the invasion of the streets by activists. But experience has shown that demonstrators don’t allow themselves to be intimidated by force or intimidation. So their number multiplied exponentially over the weeks, attracting tens of thousands in the streets demanding the resignation of Martelly. As part of his strategy to fight against demonstrations, now coming out in throng in Port -auPrince, and in impressive number in the provinces, President Martelly has hired his own protesters, who are paid with money from the public treasury. Meanwhile, police have become a repressive force, manhandling protesters with tear gas, or attacking them with water cannon, whenever possible. For their part, deployed as “ancillary” to the police, Martelly’s supporters
also become involved, using stones as projectiles to help break-up the demonstrations. This scenario has occurred, especially in the capital, Cap-Haitien (in the North) and Les Cayes (in the South.) The strategy of the National Palace against the protests gaining more ground every day, which is inspired by the tactics used by JeanClaude Duvalier when he was faced with strikes and public demonstrations having taken to the streets to demand the end of the Duvalier dynasty. While the younger Duvalier proclaimed “the monkey tail is still hard,” he couldn’t remain in power beyond February 7, 1986. Although his bullying Tontons Macoutes, on his behalf, inflicted much harm on protesters, that didn’t stop their fury. Jean- Bertrand Aristide should
have some advice to provide Martelly on the protest movement he is facing these days. For the civilian thugs and rogue police officers Mr. Aristide set loose on demonstrators then could not stop them. Even the South African military who came to the rescue of the defrocked priest failed to intimidate anti-Aristide demonstrators, let alone prevent his fall. Acts of intimidation perpetrated by popular organizations on the behest of the defrocked priest, and the killings of opponents by criminal police officers did not prevent Mr. Aristide from resigning and fleeing into exile in Africa. First in Bangui, Central African Republic, before finding permanent asylum in South Africa after a few weeks stay in Jamaica. The same process initiated to
force Duvalier and Aristide to relinquish power, including other insignificant mischievous leaders in between. Obviously, they are gravely mistaken those who believe that devious politicians and criminal dictators are able to withstand the wrath of the Haitian people tired of suffering too long their injustice and abuse of power; and tolerating administrative mismanagement and institutionalized corruption. In Haiti — and elsewhere — regrettable events that force unworthy leaders to relinquish power always occur when it’s too late to effect change. Michel Martelly and his advisers seem to ignore the lessons of history. For if demonstrations don’t bring down governments, they surely create the conditions that precipitate their demise.
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AFRIQUE ACTUALITES
L’Afrique du Sud pleure la disparition de son bien-aimé père, MadibaNelson Rolihlahla Mandela : 18 juillet 1918-5 décembre 2013 Par
Réginald
Barthélemy
Nelson Rolihlahla MANDELA, surnommé Madiba, le Père Fondateur de l’Afrique du Sud moderne, s’est éteint le jeudi 5 décembre, un peu avant minuit, en sa résidence privée, à Johannesburg, Afrique du Sud, à l’âge de 95 ans 4 mois et 17 jours. L’Afrique
nation tout entière, il adressa, au nom de la hiérarchie de l’Église catholique romaine, des mots de réconfort et de condoléances. Il en profita pour lancer un grand cri réconciliateur : « Bâtissons une civilisation d’amour ». Come un seul homme, la nation entière se mit debout et embrassa le Cri des Gonaïves, et qui allait déclencher des manifestations générales à tra-
expérience, somme toute douloureuse, de la vie de Mandela. La cellule de Robben Island a été une école où Mandela a appris la sagesse, l’art du compromis, l’art du vivre en ensemble, le sens du pardon. En 1990, il en est sorti un homme pétri et vide de toute rancœur contre ses bourreaux d’hier. Ainsi, il allait reprendre le cri réconciliateur de l’évêque des Gonaïves en disant à tous les SudAfricains sans distinction de classes et de couleur : « Bâtissons une civilisation d’amour ». Grâce à la magnanimité de Nelson Mandela, l’Afrique du Sud a su réussir là où Haïti a échoué. L’Afrique du Sud est la New York City du continent africain.
Nelson Mandela: l’apôtre de la réconciliation
du Sud est en deuil jusqu’au dimanche 15 décembre. Kudos to a Great Man— Félicita cio nes a un gran hombre; Hommage à un grand homme — Chapo ba douvan youn barak gason
(Comme dirait notre Jean Do). En assassinant froidement les trois jeunes collégiens sur la cour même de leur établissement scolaire, en novembre 1985, aux Gonaïves, les tontons macoutes sonnèrent le glas du régime des Duvalier. L’évêque du diocèse de cette paroisse d’alors, Msgr. Emmanuel Constant, s’est vu obliger de briser son mutisme de plomb. Aux familles des victimes et la
vers le pays et finalement porter le coup de grâce au régime sanguinaire des Duvalier, le 7 février 1986. Malheureusement, Haïti a raté une occasion historique. Elle a raté la chance qui passe ! En assassinant froidement la vie familiale et la carrière professionnelle du fougueux Nelson Mandela, avocat militant des droits humains par un verdict insensé qui l’aura conduit dans les cachots de Robben Island pendant 27 longues années, les vassaux du système judiciaire sonnèrent le glas funèbre du mouvement ségrégationniste en Afrique du Sud. Quel crime a commis Nelson Mandela ? C’est d’avoir le courage de dénoncer le système d’injustice instauré et imposé par une minorité blanche à une majorité noire. Au lieu de le rendre amer et rancunier, la solitude des 27 années de réclusion a été la meilleure
En pardonnant publiquement, sans rancune, sans rancœur et sans amertume aux tenants du régime d’apartheid qui ont sacrifié sa prometteuse carrière d’avocat ainsi que sa famille, Nelson Mandela a confondu ses ennemis d’hier que ses propres admirateurs autant que ses anciens compagnons de combat. Après avoir passé 27 longues années en prison dans une cellule de Robben Island aux odeurs puantes, on s’attendait à ce qu’il aille donner le mot d’ordre de Dessalines : « Koupe tèt boule kay ». Il a confondu ses anciens ennemis, ses bourreaux d’hier, non pas avec des engins automatiques, mais plutôt avec l’arme de la nonviolence. Il avait toutes les raisons du monde de se venger, quand on se rappelle que c’était là, à Robben Island, qu’il a contracté la maladie pulmonaire qui l’a finalement emporté, le jeudi 5 décembre dernier, dans la ville de Johannesburg, en Afrique de Sud. Mais non, il a renoncé à tout esprit de vengeance et de haine. Il était trop grand pour se laisser abêtir par la haine et la vengeance. Grâce à la grandeur d’âme et à l’esprit de pardon qui l’habitaient, Nelson Mandela a eu la capacité d’établir la paix et la réconciliation entre les Sud-Africains et de les réunir autour d’une même table : la table de la fraternité et du vivre ensemble. C’est ce qui lui a valu toute l’estime que le « monde blanc » affiche à son égard. J’ai été frappé par l’image de petits Blancs en compagnie de Noirs qui se recueillaient devant le portrait de Nelson Mandela, vendredi, à Johannesburg. Cette scène est un argument éloquent qui résume toute la force de l’héritage et de la philosophie réconciliatrice de Nelson Mandela.
Nelson Mandela : Le Socrate des temps modernes
Nelson Mandela fut le Socrate des temps modernes, un érudit et un professeur talentueux. Mais il n’a pas su faire un grand nombre de disciples. Pourquoi ? Parce que la majorité d’entre eux sont des mordus du pouvoir. Quand ils s’y accrochent, ils ne veulent point lâcher prise. Y aura-t-il un autre Nelson Mandela ? J’en doute fort ! Il fut l’une des rares espèces que l’humanité ait connues. Avec lui, s’en va un monde ancien. Peutêtre qu’il est parti avec le regret
profond de n’avoir pas pu trouver un autre Nelson Mandela, un homme digne de son caractère pour continuer sa lute, pour défendre la cause des laisser-pourcomptes, des sans-voix à travers le monde, particulièrement celle de
nos frères et sœurs dans les bateys dominicains, ainsi que de ceux qui se sont vus dénationaliser par le Tribunal constitutionnel dominiraciste. cain
Nelson Mandela : Un révolutionnaire authentique
Ce qui caractérisait le combattant immortel du régime d’apartheid, c’était son humilité, son intégrité, son sens de service vrai, son leadership altruiste, don sens du bien commun, son authenticité, son amour patriotique, sa verticalité, sa grandeur. Sa vie était le symbole du changement qu’il voulait voir en Afrique du Sud et à travers le monde. Sa vie était la quintessence même de sa philosophie politique. Comme disait Mahatma Gandhi : « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde ». Nelson Mandela prêchait surtout par l’exemple, se contentant de peu de mots. Il a su joindre l’acte à la parole. C’est pourquoi il est devenu le chouchou des SudAfricains. Comme beaucoup de leaders de nos jours, Mandela aurait pu aisément accaparer le pouvoir pour s’enrichir et enrichir les siens au détriment de son peuple. Mais non ! Il ne s’est pas laissé prendre au piège de la tentation du pouvoir à vie. Comme bon nombre de dirigeants politiques du monde, il aurait pu facilement dilapider les caisses publiques de l’Afrique du Sud pour son propre compte. Mais, là encore, il a su brider sa passion. Sans crainte d’être démenti, si vous allez en Suisse, vous ne trouverez pas un seul compte en banque enregistré sous le nom de Nelson Mandela. Mais qu’en est-il des leaders actuels du tiers monde qui n’en finissent pas d’affamer et d’appauvrir leurs peuples et de « dechèpiye » (mettre à sac) le trésor public de leurs pays pour grossir leur comptes en banque ? Nelson Mandela fut un révolutionnaire authentique et convaincu qui rejetait d’un revers de main la politique dite « Ôte-toi que je m’y mette ». Il voulait un ordre nouveau pour le bien-être du plus grand nombre.
Nelson Mandela : Le champion de la cause des patients du SIDA
En 1999, Nelson Mandela renonçait à la vie politique, mais c’était pour affronter et combattre un ennemi d’une autre nature, le SIDA, qu’il appelait un « ennemi silencieux ». Il a pris son bâton de pèlerin et a frappé aux portes des grands du monde occidental pour leur demander de faire quelque chose pour aider ses compatriotes infectés du virus du SIDA. Il y a investi tout son poids moral et toute son énergie. Pour conscientiser ses auditeurs du caractère sérieux du fléau, il a confessé publiquement que son propre fils a été emporté par cet ennemi silencieux, en 2005. Grâce à son intégrité et à son autorité morale, l’at-
tention du monde riche s’est tournée vers tout le contient africain en vue de prendre par les cornes le du SIDA. taureau
Un hommage proportionnel à la dimension de l’illustre disparu
Que vous soyez un citoyen ordinaire ou un commis de l’État, si vous désirez réellement rendre un hommage sincère et proportionnel à la dimension et à la mémoire de ce « Barak Gason », il faudra désormais faire taire vos bas instincts personnels et votre appétit du gain facile au profit du bien commun. Chaque jour de votre existence où que vous soyez, que vos mots et vos actions soient une inspiration pour les autres en bâtissant une civilisation d’amour pour le bien-
être de la famille humaine. L’amour est un remède contre la violence et contre toutes actions méchantes. C’est une recette pour la paix — la paix réelle — parmi les citoyens et les nations à travers le monde. Bâtir une civilisation d’amour est possible, mais seulement à travers un pouvoir surnaturel. L’essence de l’amour dont parlait l’évêque Emmanuel Constant se trouve profondément enracinée dans les Saintes Écritures. Jésus-Christ ordonne à Ses disciples de traiter leurs ennemis avec un amour sincère, d’être généreux et sensibles aux besoins des autres; et d’étendre les cordons de Son royaume d’amour jusqu’aux confins de la terre. La même exhortation nous est faite encore aujourd’hui. L’amour — l’amour vrai — est un sous-produit de l’Esprit-Saint habitant dans le cœur humain. Dans votre sphère d’influence, soyez déterminé à bâtir une société d’amour, une civilisation d’amour qui est une extension du royaume de Dieu sur terre. Et tout un chacun se doit de considérer de faire de cet idéal son héritage individuel : un héritage d’amour qui transcende le temps et l’espace ! Nelson Mandela rêvait d’une Afrique du Sud où les Blancs et les Noirs s’assiéraient autour d’une même table en tant que frères et sœurs d’une même alma mater. Il a pu concrétiser cet idéal d’amour durant et après son mandat de cinq ans. À l’instar de ce grand homme, les citoyens du monde ont le pouvoir de changer la face de leur communauté s’ils ont comme dénominateur commun l’esprit de service et le bienêtre du plus grand nombre. Afrique Actualités et toute l’équipe d’Haïti Observateur au nom du peuple haïtien s’inclinent devant la dépouille mortelle du Père Fondateur de l’Afrique du Sud moderne, ce géant, ce génie réconciliateur, ce grand rassembleur humain qui a su, par son courage, sa grandeur d’âme, son humilité, sa détermination et l’arme de la non-violence, détruire le « Mur de Berlin » qu’avait instauré la minorité raciste blanche. Que le monde s’inspire de son exceptionnel exemple d’humilité, de courage, de grandeur, de verticalité, et de son esprit de pardon vrai et sincère ! 11 décembre 2013
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Blagues de Louis
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En traduisant en français des blagues conçues et écrites en allemand, Louis, citoyen haïtiano-allemand, jette un pont culturel entre la franco-créolophone Haïti et la germanophone Allemagne qui réunit Prussiens et Bavarois. 2148 Un avocat arrive devant Saint Pierre et demande à rentrer au ciel. Pierre lui demande : — «Qu’avez-vous fait de bon dans votre vie qui vous donne droit d’entrer au paradis ? » L’avocat de répondre : — « Il ya deux semaines, j’ai donné un euro à une personne sans-abri ! » Saint Pierre demande à l’ange Gabriel de vérifier si cela est vrai. Gabriel regarde ses notes et confirme la déclaration de l’avocat. Saint Pierre dit alors : — « Beau et bien, mais ce n’est pas suffisant pour être admis au ciel. Avez-vous fait autre chose de bien dans votre vie ? » L’avocat répond : — « L’année dernière j‘ai aussi donné un euro à un autre sansabri ! » Saint Gabriel consulte de nouveau et confirme que cela est également vrai. Et Saint Pierre de demander à l’archange Gabriel : — « Que proposes-tu de faire avec lui ? » Gabriel jette un bref regard sur l’avocat et chuchote à l’oreile de Saint Pierre : — « Donnons-lui ses 2 € et envoyons le en enfer! » 2149 Lorsque le gosse de 3 ans déballe le cadeau d’anniversaire qu’il vient de recevoir de sa grand-mère, il découvre un pistolet à eau. Couinant de plaisir, il court à l’évier. Très excitée, sa mère dit à sa belle-mère : — « Je ne te comprends pas. Tu as toujours dit comment ça t’a mis en colère quand mon mari a joué dans son enfance avec ces trucslà. L’as-tu déjà oublié ? » La grand-mère répond avec un sourire méchant : — « Non, je ne l‘ai pas oublié ». 2150 — « Connais-tu le dispositif qui peut reconnaitre instantanément si une personne ment ? — « Bien sûr, grâce à ce disposi-
tif, je suis marié depuis déjà 10 ans ! » 2151 Une jeune femme se plaint à sa mère : — « Mon ami est fâché contre moi et m’a dit d’aller au diable… » — « Et c’est justement chez moi que tu viens… ? » 2152 Un homme marié rend visite à sa maitresse qui insiste, depuis plusieurs semaines, pour qu’il se rase la barbe touffue. Ce jour-là, très câline, elle s’y prend
avec une infinie douceur et demande avec une voix sexy : — « Pierre, j‘aimerais tellement découvrir ton charmant visage sans cette barbe ! » L’homme rétorque : — « Tu sais bien que ma femme adore cette barbe. Elle se douterait de quelque chose... » Elle insiste tellement que Pierre finit par céder et rase sa barbe. Lorsqu’il rentre tard chez lui, il s’introduit discrètement dans le lit conjugal, sans faire la lumière afin de mieux dissimuler son visage. Mais sa femme se réveille et en lui caressant le visage dit : — « Michel... qu’est-ce que tu fais là ? Mon mari va rentrer d’un moment à l’autre... » 2153 Une patiente demande à son
AVIS PAR CES MOTIFS: Le tribunal, après examen, Le Ministère Public entendu, maintient le défaut octroyé contre le défendeur à l’Audience précitée, pour le profit déclare fondée ladite action. ADMET en conséquence le divorce de la dame CHRISTOPHE AMOS JOSEPH née JOSENIE PIERRE, d’avec son époux pour injures graves et publiques aux tords de l’époux. PRONONCE la dissolution des liens matrimoniaux existant entre les dits époux ; Ordonne a l’officier de l’Etat Civil de la Section Est, de Port-au-Prince, de transcrire sur les registres a ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant a la capitale sous peine de dommages et intérêts envers les tiers s’il y échet. Commet l’huissier CANAL GABRIEL de ce siège pour la signification de ce jugement ; Compense les dépens. AINSI JUGE ET PRONONCE par nous MARLENE BERNARD DELVA, Juge en audience civile, ordinaire et publique du jeudi dix huit juillet deux mille treize, en présence de Me. JOSEPH ELYSEE PIERRE-LOUIS, Substitut du Commissaire du Gouvernement de ce ressort et avec l’assistance du sieur JOSEPH PIERRE-LOUIS, greffier du siège. Il est ordonné a tous les huissiers sur ce requis de mettre le présent jugement a exécution, aux officiers du Ministère Public près les Tribunaux civils d’y tenir la main a tous les commandants et autres officiers de la force publique et d’y prêter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis. En foi de quoi la minute du présent jugement est signée du juge et du greffier susdits. Signés : MARLENE BERNARD DELVA et JOSEPH PIERRELOUIS POUR EXPEDITION CONFORME COLLATIONNEE : Le Greffier
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médecin : — « Docteur, j’ai entendu dire que les hommes mariés vivent plus longtemps que les célibataires. Est-ce réellement vrai? » Le médecin répond : — « Non, ce n’est pas vrai, c’est le temps qui leur paraît plus long… » 2154 Pour compléter le bilan de santé de son patient, le médecin l’informe qu’il faudrait une analyse de son sperme. L’octogénaire reçoit un pot stérilisé de son médecin, qui lui dit: — « Apportez ça chez vous et ramenez-moi un échantillon de sperme, demain ». Le patient de 80 ans retourne au bureau de son médecin, comme prévu, mais il lui remet le pot aussi vide et propre que la veille. Le médecin le regarde et lui demande ce qui s’est passé. Le vieillard lui répond : — « Eh bien, docteur, c’est arrivé comme ça. J‘ai commencé avec ma main gauche et ça n’a abouti à rien. J’ai ensuite essayé avec ma main droite, mais je n’étais pas plus avancé. Alors, j’ai demandé à ma femme de m’aider. Elle a essayé avec sa main droite et ça n’a rien donné. Elle a changé de main, mais le résultat était le même. Allors elle a pensé que ça marcherait avec la bouche, mais non. Elle a essayé de nouveau sans son dentier, mais ça n’a pas marché non plus. Finalement, j’ai demandé à Arlène, la voisine, si elle voulait m’aider. Elle y est allée avec les deux mains, puis dans le creux de son bras et puis elle a essayé encore en le serrant entre ses cuisses, mais il n’y avait rien à faire. J’ai abandonné ». Le médecin n’en revenait pas. — « Vous avez demandé à une voisine…? ! » — « Ouais! S’exclame le vieil homme. Et personne n’a jamais été capable d’ouvrir le maudit pot! » 2155 Franz s’exclame : - « Mme Smith, j’ai mal au ventre ! » L’enseignante explique : — «C’est probablement parce que tu as l’estomac vide ! » Un peu plus tard, Franz, une fois de plus, annonce : — « Mme Smith, je crois que je sais maintenant pourquoi vous aviez eu un mal de tête hier ! » 2156 Une fière mère a dit à sa voisine : — « Notre Barbara s’est fiancée à un huissier de justice ». — « Eh bien, dit la voisine, c’était probablement la seule chose qu’il a trouvé à emporter de chez toi... » 2157 L’hôte s’approche de la table des clients habituels : — «M. Preussner, votre femme est au téléphone qui vous prie de rentrer à la maison ». — « Prie ! ? » — « Oui, c’est-ce qu’elle a dit.. » — « Alors, il doit exister un autre Preussner ici…» 2158 Un homme s’amène chez le médecin et écrit sur une feuille de papier : — « Je suis muet, ne suis pas capable de parler ! » Le médecin répond : — « OK ! Donnez-moi votre main, posez-la sur la table ! » L’homme met la main sur la table. Le médecin prend un marteau et frappe dessus. Le patient crie : — « Aaaaaaaaahhhhhhh! » Sur ce, le médecin déclare : « Bien ! Revenez demain pour exercer la lettre ‘B’ ».
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valè li ak fòs li. Pinga Bouki kouri al kache kèk jou avan 12 janvye a sou pretèks yo lage pou kont li. Nan tout sa moun ap fè nan lavi a ou pa gen rezon pou pale e divage, paske ou pa janm konnen ki mounn ki pou ou e ki lès ki kont ou. Se nan sans sa Bouki toujou viktim. Kounye a li pa fouti pale twòp, paske sa l te espere a pa vini. Se tout moun k ap detache l de li, paske li twò radòtè, divagè, djèdjè, blofè, reselè, mantè, reyaksyonè e menm kriminèl. Jan-Chal reyèlman nan ka. Kalo : A wi, se sa menm ! Nou mande pou pèp la pran nòt pou wè avèk ki moun li ann afè. Moun fou ki reyèlman pa fouti rezone byen poutèt li manke yon fèy ke nou youn ki la a pa konnen ki lès ladann. Pa bliye ke gouvènman Mateli-Lamòt la bay anpil gabèl bab ak moustach. Yo dwe pwofite vin benyen san responsabilite yon nasyon pou yo sa rive. Imanant : Tèlman Nèg yo malonnèt nan fon kè yo, mesye yo pa itilize lojik nòmal, men yo toujou rete nan di tenten, koze kredi ak pawòl moun ki deraye. Peyi a pran twòp kou. Yo tout nan manti. Prezidan an se li ki gen lavwa ochapit, menm si palmantè yo konprann yo ka mete diktati pa yo pou mate prezidan an. Kounye a pèp la fatige e li boude tout vagabon abiye yo. Jete prezidan nan peyi a pa yon bagay fasil. Li pwouve nou li deplase al Okap, malgre pawòl tafya Bouki e li menm te vwayaje pou peyi Jamayik pou enterè peyi a. Mantè yo di tout sa k pa sa. Mateli pirèd, tande gason! Alò ki moun k ap koute yo lè y ap pale. Peyi Dayiti pa yon peyi voksal, men yon peyi ki fè fyète tout Nèg avèk Blan. Malè a ou menm Bouki e latriye ki konprann nou ka vin kreye dezòd. Tankou Divalye te di, y ap pase bounda tout rekalsitran nan paswa si n konnen n ap kontinye fè dezòd. Ankò, yon lòt fwa, prezidan Mateli la pirèd ! Bawon, Bawon o Bawon, Bawon o Bawon, Bawon o M di Bawon, Bawon o Ti moun fwonte Kape joure gran moun Kondwi l ale nan simityè. Ti moun fwonte Kape joure gran moun Mennen l ale nan simityè. Kafou o Kafou sa Kafou o elas Kafou sa Kafou o Ou pa wè y angaje ! Tout bagay gen yon fen Kleyant: Lasosyete, bonswa ! Ayi bobo ! Lafoul: Ayi bobo ! Kleyant : Mwen di Ayi Bobo ! Lafoul : Ayi Bobo ! Kleyant : Ayi Bobo ! Lafoul : Ayi bobo ! Kleyant : Aswè a nou gen koze ke nou pral di, paske makout nou chaje e l byen lou tou. Danbala Wèdo Se bon ! Se bon ! Ayida Wèdo Se bon ! Se bon ! Lè l a monte chwal li Tout moun va sezi Lè l a monte chwal li Tout moun va sezi. Jozèf Michèl Mateli Pa pitimi San gadò Pou yo pran konkou mò Lè l a frape pye Tout vagabon va kouri Pou yo tout pèdi. Meritan : Moman an rive, sè Kleyant, pou Ayiti respire e tout satan gen pou yo peri nan kafou tenten. Men yo tout tounen eskòpyon. Atò, yo poko wè anyen la. Pa gen moun serye ki okipe bann figi di sa yo ki pa tande ni pa wè ke tout voksal ke y ap fè a yo gen pou yo abouti nan kafou tenten. Yo enpoze peyi a fonksyone. Bann tenmèrè sa yo gen pou yo vole gagè, paske demach yo a pa janm pran e ke jou a ap mache pou yo rele chalbari dèyè yo tout.Yo te konprann tout demagoji yo t ap fè nan lari Pòtoprens e nan kèk vil nan pwovens t ap fòse Mateli kouri. Non, se pa serye sa. Mateli pa pran pouvwa a nan bay panzou. Li te mete enèji l ak fòs li deyò pou l te bat tout advèsè pou pèp la te eli li. Pati sa a twò klè pou mesye-dam yo ta rive bwouye kat la. Kounye a, se pa menm bagay. Sara : Ou pa manti, kòmè mwen ! Verite a byen klè nan je tout moun. Yo sezi wè se Jozèf Michèl Mateli ki
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vin fè sa anpil prezidan ki te pase anvan li pat rive prèt pou yo te fè. Kèlkeswa kou yo prepare pou yo fè a, li pa p pase, paske yo manke repondong. Lane 2014 la pral pote yon chanjman total kapital e tout vagabon abiye, kit nan Pòtoprens oubyen nan pwovens, gen pou yo bat ba. Se swa opozisyon an chanje figi nan mete yon strikti tankou tout bon òganizasyon serye, oubyen yo efase kò yo. Zafè pran lari pou ti krik, ti krak la, sa dwe gen yon limit. Se pou respè retounen nan peyi a, oubyen yo flite tout rekalsitran ki tounen yon kansè pou peyi a. Politik pa yon jwèt ti moun. Se mete kilikiki pou tout reyaksyonè pou peyi a kapab rale yon ti souf. Nou mande pou tout panzouyis yo bat ba, paske jou k ap vini yo pral cho pou yo. Yon bann aryennafè ki pa gen vizyon e lespri tèt-a-tèt konprann yo kapab dirije yon peyi ! Prezidan chanm Sena a, Deras Simon Dyesèl, se vrèman yon rat m’sye ye ! Tout obsèvatè nan peyi a kalifye l kòm yon trèt, pou jan li aji a. Se moun sa yo ki vle vin dirije peyi a. M’sye desan byen ba e li avili chanm nan ki te gen yon ti prestij, malgre tout voksal yo te fè devan lemonn antye. Mesye yo bay degou. M ap mande, souple, si pa gen lòt figi nan chanm nan pou ta fè bann vagabon sa yo wè ke yo sou move pant. Non, se pa posib ! Samana: Gen anpil moun de byen nan chanm nan ki te kapab fè malpouwont sa yo wè larezon, men yo divize, paske se divizyon an ki bon pou yo. Lè ti rat Simon ekri prezidan chanm Chili a pou vin kale bounda prezidan Mateli, sa depase limit li, paske se yon trayizon. Se menm bagay Aristid te fè a pou te mande prezidan Bil Klintonn pou l te anvayi peyi a 19 septanm 1994. Se menm okipasyon an k ap kontinye. Li ta fè sans si ti rat Simon te mande Aristid pou l fè tout sa l konnen pou li mande twoup MINISTA a fè yon retrè, menm jan li te fè la a. Tout moun kapab wè klè nou gen yon pakèt Konze nan peyi a, yon bann trèt ki pa renmen peyi a. Mwen te vle vin avèk tradiksyon lèt trèt Desras Simon Dyesèl la, ke m konsidere ki pa gen sans pou nou menm patriyòt konsekan. Mwen genyen li la a. Men mwen p ap ba l tout valè sa a kò trèt. Sonya: Tèlman mwen sezi, se te vèvenn m ap bwè depi m fin li lèt ti rat la ki pa t janm kanpe sou anyen. Bondye se yon bon Papa ki konn doulè peyi Dayiti ki nan touman avèk bann rat mòde soufle e do kale ki nan wout pou kite sa. Nou pa ka nan 2013 ki prale nan 20 jou pou l pa janm retounen tankou bann sendenden yo, kote evolisyon ap fè pwogrè pou bann odasye san karaktè yo rete nan yon kesyon bay panzou ki pa alamòd ankò nan peyi zansèt nou yo. Men se al nan eleksyon pou wè si w vrèman popilè pou sa pran pouvwa a. Nèg yo pèdi lojik yo paske yo pa gen mwayen pou yo reflechi e balanse kesyon yo. Menm ti Mona, ke moun te pran oserye, pa gen anyen serye nan li menm, paske l ankouraje panzouyis yo tou ki lakòz li se yon manm tou. Piske man Milann pa t pase, li lage kò l nan opozisyon azizwèl, pou repete sa tout moun ap di a pou kapote gouvènman anplas la, ki byen soude e ke pa gen zouti ki kapab chikin li. Yo pa remake ke Mateli kè kalm e l pa pè ti bri sapat sa yo. Manèt la nan men l e l konnen sa tou. Li kite bann epav yo ap ranse, bavade poutan li menm ap travay pou ede pèp la. Samana : Mezanmi, moun yo pa rann kont ke se pwomosyon y ap fè pou Michèl Mateli ki gen yon popilarite toupatou e menm nan sen kominote entènasyonal la ki sipote l pou bon travay ekip gouvèman sila a ap fè pou kore pèp la nan tout sikonstans. Sa bann mechan yo pa vle wè a, se li menm yo gen pou viv nan tout sikonstans. Fòk yo pa bliye tou ke Mateli la pou fevriye 2017 san wete e san mete. Mateli sou pouvwa a pirèd ! Tita: Vyèy ti mèn mwen, ou pa manti, paske tout ensanse yo gen pou yo pase youn apre lòt pou reyalite a vin nan plas li pou majorite 10 milyon Ayisyen na peyi a e lòt bò dlo mete tèt yo ansanm pou mete men avèk ekip k ap travay la. Mesye ki rele tèt yo opozan yo pa vin fè anyen serye ke mete dezòd tout lasent jounen. Nou pa wè ke mechan yo toujou fè yon tenten pou yo kenbe yo ! Ti rat la, kòm nou rele Simon, youn nan trèt peyi a, te merite al lage tèt li nan lanmè pou gwo erè li fè a. Sa rele trayizon e non pa chache ede peyi l. Si bann palmantè yo te gen lanmou pou peyi a, yo te dwe kouri kont Simon ki
11 - 18 décembre 2013
lage tèt li nan yon voksal ki pa janm fèt avan. Kote nou, mesye ki rele tèt yo defansè peyi a ? Nou wè trè byen ke gen anpil malonnèt nan peyi a. Se pou ti Dantò trè leje mòde gwo pous li pou se moun konsa li apiye. Alò m’sye kite zafè gwo ògàn nan pou l fè tankou l pa konprann. Mesye yo twò prese, yo bezwen vin premye sitwayen peyi a nan bay panzou. Mesye, pito nou rete nan wòl nou, paske Bawon ap resevwa nou kanmenm, si n fatige kò nou nan konplo pou retade peyi a nan evolisyon li. Nou pa janm regle anyen nan peyi a ke fè dezòd. Nou absan nan tout pwogrè peyi a. Bann sanwont, degoutan e gate pati. Si nou konnen ravèt, enben se sa li ye menm. Pamela : Se sa li ye menm, paske yo presipite pou yo pran devan. Tandiske pwovèb la toujou fè konnen :« Twò prese pa fè jou louvri ». Tout vagabon sa yo ap disparèt pou bay peyi a yon chans. Mwen sèten ke chanjman sa a ki kòmanse ap dire, paske gen anpil nan yo ki kòmanse fè vòl de fas pou l pa two ta pou yo. Nou se yon peyi ki chaje ak mistè e nou toujou kanpe fèm nan Karayib la. Tankou gran moun yo di : « Jou ale, jou tounen ! Nanpwen lapriyè ki pa gen amèn ». Nou pa bezwen trèt nan peyi a pou kontinye avili nou Kamita : Ou fè tout, konmè Pamela. Jete prezidan sa a ki pa janm di yon mo kont tout vagabon yo pa yon bagay fasil pou endezirab yo. Fòk peyi m nan e peyi nou tout ki konprann valè istorik Ayiti rete kwè avèk devouman nou, fòk peyi a kapab pran yon souf tout bon. Se pou banbòch kanaval la ak bann banbòch sa yo fini nan peyi a. Vagabon pral sispann pran lari pou bon plezi yo. Depi 1986 pou rive me 2012, peyi a te nan koma. Bondye voye yon doktè pou ba l swen nesesè. Men bann rayisab yo refize peyi a jwenn yon ti soulajman, malgre tout sa yo k ap fè pou yon chanjman total-kapital. Yo vle pou peyi a rete menm jan li te ye avan an. Pèp la boude yo e etranje pa dakò avèk ajisman yo. Kòm enbesil san koulè e idyo san valè yo tout ye, y ap betize ak gouvènman ameriken an. Yo rive kote yo te gen pou yo rive a. Ap gen rèl nan jou k ap vini yo. M ap voye yon kòd ba yo tout pou yo pann tèt yo. Nèg sa yo pa t gen manman. Ti Djonn Jorèl tyoul Amaral pa t dwe nan chanm lan kòm senate, paske l se yon kriminèl. Li rive nan bout li. Tita : Bann denmon sa yo ki kanpe rèd ap fè dezòd nan peyi a panse se byen manman ak papa yo te kite pou yo. Zansèt nou yo pa t janm travsay pou sa. Depi se mesye-dam goche sa yo, ki kanpe ap fè dezòd kòm toujou, yo pa gen yon pa y ap fè, paske yo pa gen vizyon pou bon bagay. Nou konnen gen bon moun nan yo men ti nonm nan trè piti. Se yon pakèt trèt ki bliye ke zansèt nou yo te batay pou endepandans peyi a e ke nou dwe antann nou pou kenbe flanbo linyon ke yo te kite pou nou an. Mesye-dam, se pou nou bay peyi a yon chans pou l sa reprann prestij li. Se pa ti lèt kaye ti rat la ki kapab chanje bagay yo. Li demontre klèman ke bann vagabon sa yo pa gen anyen nan kalbas tèt yo. Kamelit : Mezanmi, tande byen sa m pral mete sou tab la. Se chak jou 2 ran dlo ap koule nan je m pou wè nou manke moun entèg, kalifye e ki se patriyòt konsekan e non pa yon bann avadra, kale tèt, patripòch tankou anpil nan envalib k ap pran beton chak jou pou mete ensekirite nan peyi a. Tout demagòg ki nòmalman fè konpran yo se « politilòg » yo tout ye pa gen anyen y ap regle ke sèlman bay panzou. Tout bagay sa yo se « gwo non touye ti chen ». Samana : Adye sè m ! Se yon makòm chalatan, medyòk, ensanse, panzouyis, mechan, demagòg, kale tèt, vòlè, mèsenè, trèt, malandren, sousè, enkonpetan malgre y al lekòl; teworis, apatrid, gwo lide, konwonpi, flatè, denmèplè, asasen, tapajè, reyaksyonè, kolokent, anbisye, bèkèkè, awousa, awogan, trichè, anfen tout move kalifikatif ki genyen yo. Se pou mesye-dam sa yo rete nan yon ti kwen pou yo pa fin konwonp ti rès jèn ki rete a, paske se yon lòt sosyete ki pa parya ke nou pral fòme pou jenerasyon k ap vini yo kapab ede peyi a byen. Moun sa yo bay degou. Yo bezwen lage peyi a nan falèz ankò apre dirijan aktyèl la te pran gwo bouldozè pou te retire peyi a nan falèz la. Yo malonnèt e yo san konsyans. Samana : Se pa fòt yo, paske yo leve nan koripsyon ak dezòd, yo pa fouti kite defo sa yo, paske yo pa gen prestij ni nen nan figi yo. Moun sa yo san diyite ak karaktè. Nou tande gen yon Michèl ki vle pran mayèt la kòm
youn nan souflantchou yo, n’ap fè l konnen : « Bat chen an, tann mèt li ». N ap di l yon lòt fwa : Se bon ! Lè yon moun rechite an ba yon maladi, li pa gen refè pou li ke al bwa chat. Tout vye grimas ak tenten k ap fèt nan peyi a chak jou se pou retade travay k ap fèt yo. Li twò ta pou yo, paske yo pa gen aspirasyon pou yo wè ke baz la deja fèt e ke pa gen mwayen pou kay la tonbe. Se yo menm k ap viktim nan tout sans. Kamita : Tout moun fin konstate ke se jalouzi ki nan kò mesye-dam yo ki pa gen dwa janm anyen nan peyi a pou direksyon yo pran an. Pèp la pa ann afè ak panzouyis ni moun ki kont volonte l. Aristid te mande anbago ak envazyon ki domaje peyi a e lage l nan falèz la. Yo tout kache sa e yo pa janm pale sa menm, paske yo fè : «kase fèy, kouvri sa ». Bondye fè nou gen anpil sitwayen k ap swiv evolisyon bagay yo pou mete tout « kk »chat deyò. Pèp la pa vle pran nan yon lòt kou ankò, Dyesèl Simon Desra gen pou ale paske l se trèt pou peyi a. Lajistis pral nan degon li pou kòz trayizon tankou Aristid ki souye sòl peyi a. Jou a ap vini pou kesyon yo fèt. Tankou pwovèb la di : « Avèk pasyans, wa va wè lonbrit foumi ». Kamelit : Ou di yon bagay la a ki trè fò e ki fè tout sijè aswè a. Se konsekans anbago a n ap peye jodi a. Se moun sa yo ki se patriyòt yo. Chwa Aristid la te fè peyi a anpil mal. KPlim rekonèt ke li te fè erè e ke jodi a li mande pèp la padon pou chwa li te fè a. Aristid se yon kansè pou peyi a, tankou anpil moun fè konnen tout bon. L ap travay anba-anba pou paralize gouvènman anplas la, ki pa pran nan presyon e ki pa pran nan panzou, kèlkeswa kote li pase. Moun nan palman sa a pa kalifye pou travay la oubyen yo de movèz fwa. Kamita : Ou bliye, Kamelit, ke lajan fè moun danse, li retire tout diyite pou ti Nèg pa fouti wè kote li prale. Tout vye tenten k ap fèt nan peyi a, manifestasyon sou manifestasyon pa pral okenn kote, paske pèp la pa apiye l e mesye yo dèyè fè mago lajan. Yo neye, paske pa gen mwayen pou yo naje pou yo soti. Mesye-dam sa yo pa fouti Ayisyen otantik, men yon makòn chenpanze k ap fè moun serye wont. Yo pa gen ideyal ni lanmou pou peyi a, paske si yo te pran yon ti chans pou gade nan glas, yo ta wè anpil bagay ke m pa fouti di la a. Si yo kapab, y a vin fèmen bouch mwen pou m pa denonse yo tout. Tita : Bondye fè pèp la konn gade byen e li fè anpil eksperyans pou l pa pran nan kaponaj ni nan Tonton Nwèl. Si pèp la te asosye nan diktati ke palman an vle etabli nan peyi a, nou t ap pran nan twa wa. Gade ti rat la ki konprann li se prezidan tout bon. Foli pouvwa ak chèf fè moun fè tenten. Ti rat la pè nèt ale e li gen pou l tounen nan ti twou li, paske li vann tèt li e li kondane pou l pa janm okipe yon fonksyon nan peyi a kòm trèt. Men fout tonnè de Dye, bagay yo pa fouti kontinye konsa. Tousen, JanJak, Aleksann, Anri, Kapwa gen pou yo sekwe kote yo ye la a pou wè se konsa mesye yo desann peyi a. Yo tout merite anba kòd kòm trèt. Samana : Nou pa bezwen pè, paske gouvènman an gen kontwòl tout bagay. Ou pa weè li kite mesye yo ap pale anpil, fè dezòd pou yo rive nan kafou tenten an ke yo ladan menm. Yo pat vle kwè yo pa t ap regle anyen kòm bann voryen lakay yo ki tounen trèt pou peyi a. M’ap defann pwoblèm peyi m e mwen kwè nan prensip, kèlkeswa diferans mwen avèk lòt yo. Se sa ki reyèlman fè yon moun gen pèsonalite. Pinga konprann se ou sèl ki kapab fè travay la ! Mateli eli pou 5 kan, kite l travay pou wè sa l ap bay. Se pa nan kraze-brize n ap konstwi men nan antann nou. Poutèt Mateli gen defo l, se pa yon rezon pou nou jistifye l paske l gen bonte l tou. Alò, ki moun ou ye pou w konprann ou kapab mete l atè. Se Bondye ki penmèt nou gen entènèt pou n wè verite yo ! Tita : Nèg yo bezwen detwi peyi a. Yo tout konnen ke chemen yo pase a pa gen rive pou yo. Lè a ap avanse tout bon pou yo tout rale kò yo, paske yo konnen yo pa fouti rete e se sa ke yo tout pran pou pretèks ke Mateli pa respekte moun. Poutan yo avili Nèg la nan tout sans e yo di tout sa yo pa ta sipoze di. Alò se yo menm ki gen dwa pou di, paske yo kouvri anba dra palman an ki yon jou gen pou l chanje, paske tout priyè gen amèn — ensiswatil. Mwen konnen yo pa p vle wè l pou lanmou pwòp li a paske se toujou nan menm salte a yo ta renmen peyi a rete pou pa janm gen yon chanjman. N ap fè yo tout konnen ke peyi Dayiti ap toujou rete yon peyi e ke yo tout ap kite l. Se pou yo chanje fizi yo zepòl pou yo vin jwenn nou pou nou travay ansanm. Si y ap vini
pou bay panzou, yo mèt rete kote yo ye a. Si yo konprann yo pral nan pwovens pou yo fè dezòd tou, y ap monte sou resif, paske nou pa bezwen dezòd nan peyi a pou okenn rezon. Dayè, pa janm gen yon manifestasyon ki jete yon gouvènman ! Nou gen anpil ekzanp devan je nou. Nou sonje sou Preval ke pandan antèman chantè Barikad Kwou, ki te konvèti an manifestasyon nan mwa jen 2008 pou te voye Preval ale. Li te pase an ke-d-pwason. Mouvman Rap Kreyòl la, ki te leve kont gouvènman Preval la, pa t dire lontan. Tout tentennad sa yo se bri sapat ak lave kay tè. Mesye yo konnen sa trè byen. Y ap fè esè si sa mache pou yo tout antre kò yo. Enbyen, ya gentan konnen ! Pa gen plas pou yo anko! Sesilya : Medam, nou gen kouraj pou n pale e bay referans tou. Se sa ki rele moun enstwi ki pa p pale vèbal ni voye toya. Nou bay anpil presizyon ke pèsonn pa ka demanti. Se bèl bagay lè moun ap pale avèk konviksyon pou gen yon alemye. Nou di tout bon bagay pou rafrechi memwa tout moun. Nou pa bezwen konnen pase yon moun paske volonte pèp la se li ki konte nan tout sans. Ayiti pran nan twòp pongongon. Jodi a li bezwen yon chanjman e se chanjman sa a Mateli pote avèk tout ekip li a. Mesye yo bay twòp manti ki rann pèp la fatige de yo. Tout manti pral kaba nan jou ki pral vini yo Melani : Toupatou se rèl, paske pèsonn pa konnen sa k pral rive lane k ap vini an. Bwa Piwo ki Bwa Piwo fè konnen li pa konprann anyen nan kesyon an, paske prezidan an pa janm di yon mo malgre pwotestè malonnèt yo ap pale anpil, fè difamasyon jan yo vle. Mwen te oblije al konsilte Grenn Pwomennen ki te kase yon ti moso nan men nou paske l konnen si l di nou tout bagay, san cho ap fè nou mete bagay yo deyò avan lè. Men kòm mwen konnen nou tout ki la a rasanble pou menm kòz, se sa k fè m ap distribiye l pou chak moun pran moso, paske komisyon pa chay. Tita: Pale mwa-d-sa, kòmè ! Ou konnen ou fè tout san m tresayi. Mwen t ap malad si se moun ki ta pote komisyon ban mwen. Malgre mwen malad avèk yon tous k ap fatige m anpil, mwen sètoblije vini pou m pa rate yon yota, paske m gen patisipasyon m nan chanjman total-kapital nan peyi a. Melani, ou mèt kontinye koze a ! Melani : Nou swete pou Tita refè, paske se moun vanyan n ap bezwen e non panzouyis yo. Se pa nouvo pou yo, paske yo tout konnen pa gen plas pou gate pati. Grenn Pwomennen fè konnen ke mesye yo ap fè yon dènye jefò, paske yo konnen tout bon ke bab kanmarad yo pran nan dife e pa gen mwayen pou yo sove yo, paske sitèn nan bouche e ke l difisil pou yo te ponpe dlo. Rele ponpye O ! O, dife nan kay la ! Tonton Sam menm, ki konnen byen ke bann vagabon ekstrèm gòch pa gen anyen yo pa p fè pou yo ka fè dezòd, li frape pye l pou l di : « Gadamèt, mwen p ap aksepte nenpòt ti pye sal, pye mayas, santifò vin pran karaktè m sèvi bwa dan ! M ap fout fè bounda yo tounen paswa si yo kontinye ap betize ak moun. Se pou yo fè kòn yo konnen pou yo mande lapè. San sa ap gen yon dezyèm Nòryega nan Karayib la ». Sa w tande la a, kominike tonbe pou lonje dwèt sou bandi yo ke yo bani. Anèl Belizè ak Jan-Chal fè konne ke se ti pè a ki pou pale avèk li pou l konprann tout bon si ti pè a gen kran. Bagay sa a tounen yon verikitab pwoblèm ki kapab mete tout moun nan tèt chaje, paske depi yo pran tèt la, tout kò a tonbe tou. Kamita : Ou pa manti, Melani ! Bwa yo pran nan moulen. Melani : Bagay yo ale pi lwen ke jan nou ta kwè a. Ou konnen ke Tonton Sam rive ankolè paske l bouke avèk bann saltenbank sa yo ki gaye nan peyi a. Anpil pwopozisyon fèt pou fin ak lòbèy sa a nan peyi a. Tout moun ki pa gen yon zanno lakay òfèv kapab sove, paske bagay yo pral chanje pita. Tonton Sam fin wè mò e li rive di : « Li lè pou bagay sa yo fini nan peyi a avèk tout bann lajan n ap depanse pou gen lapè nan peyi a e ke yon bann ti reyaksyonè konprann yo kapab vin pran anbasad nou an ann otaj. Yo bliye si se yon pi grann pisans ki ekziste sou latè a e ke bann ti enkredil yo pa fouti vin fè nou laleson. Nou gen non yo tout avèk foto yo pou nou demontre ti ponyen voryen sa yo pa fouti fè nou anyen pou domaje entegrite ak repitasyon nou. N ap mande pou gouvènman anplas la kontinye fè travay li e sekirize peyi a pou kao tout vagabon ». Jan Bèbè 11desanm 2013
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Haïti-observateur
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leurs idéaux, adhérant de manière !!! éconoUN HÉRiTAGE LoURD A PoRTER indécente à la violence
C’est officiel : Nelson Mandela vient de mouri Par Yves Saint-Gérard Il s’en va en laissant un défi à relever à ses compatriotes sudafricains, qui doivent tout faire pour neutraliser les vieux démons d’autrefois. Néanmoins, les actuels dirigeants et hommes politiques du pays n’ont pas, pour la plupart, cette volonté de rupture et de changement. Sur le plan international, les hommages fusent et, au-delà de certaines hypocrisies, les avis sont unanimes : Nelson Mandela est un grand homme qui a profondément marqué son époque. D’ailleurs, chose rare, près de cent hommes d’État et dirigeants politiques lui rendront un dernier hommage, le mardi 10 décembre 2013. Tout en ayant été un homme complexe, Nelson Mandela a toujours été d’une très grande simplicité. Révolutionnaire, il a combattu l’oppression par tous les moyens adéquats à un moment où le conflit Est/Ouest alimentait toutes les dérives dictatoriales (et/ou extrémistes). À cette même époque, il n’a pas toujours été compris par ceux qui le traitaient de terroriste quand il proposait à son pays la violence en ce qu’elle a d’utilitaire, c’est-à-dire, le vouloir vivre ensemble et autrement en Afrique du Sud. Cette violence-là n’est nullement la terreur et c’est à tort que Nelson Mandela a été considéré comme un vulgaire terroriste par beaucoup de ceux qui terrorisaient les
autres aussi bien en Afrique du Sud qu’ailleurs. Bien évidemment, la mémoire des hommes étant souvent défaillante, beaucoup de ceux de
mique, politique et sociale au seul profit « de la monotonie et de la sûreté quotidienne » des classes et/ou castes possédantes. Le devoir de mémoire veut aujourd’hui que l’on retienne que Nelson Mandela ne fait pas partie de ceux qui plaident en faveur d’une minorité visible à la française, parce qu’il refuse tout ghetto idéologique sur mesure. Aussi, ne revendique-t-il pas une appartenance ethnique et/ou religieuse déshumanisée au détriment d’autres hommes. C’est donc au militant Nelson Mandela que nous rendons hommage parce que, tout en étant d’origine sud-africaine, il a été incontestablement un homme qui s’est avant tout battu pour un monde meilleur, sans domination des Blancs ou des Noirs. En ce sens, il s’est aussi battu aux côtés des braceros des batteys de la République dominicaine, aux côtés des « Haïtiens d’en de-
Yves Saint-Gérard Nelson Mandela vient de mourir
la génération de la violence d’auto-défense, expression d’une refondation sociale, feignent très souvent d’oublier les règles du jeu quand ils accusent ceux qui ont osé lutter contre l’inacceptable : la ségrégation (économique, politique, religieuse et/ou sociale), l’intolérance et les inégalités. Au nom de la civilisation, nous avons vu des prétendus civilisés brutaliser des hommes, des femmes et des enfants innocents. Au pouvoir, certains hommes politiques ont très souvent oublié
hors » bafoués par leurs élites (noires ou mulâtres), aux côtés des Noirs d’Afrique bafoués par d’autres Noirs... Après près de trois décennies d’emprisonnement, Nelson Mandela a su peser le pour et le contre en portant son choix sur les nécessaires possibles pour que son pays puisse tourner le dos à l’apartheid et émanciper tous les hommes indépendamment de la couleur de leur épiderme. Alors, à situation nouvelle, stratégie nouvelle. Sans renoncer à la lutte armée il a dignement abordé et
assumé les aspects non violents de sa lutte contre l’apartheid. Sa perspective progressiste lui a imposé une négociation au nom d’un certain rapport de force aussi bien national qu’international. L’instinct de conservation de ses propres ennemis y aidant, il a refusé de se voir acculé au maintien du statu quo en faveur des dominants qui ont dû seulement négocier parce que la peur avait gagné leur camp. Nelson Mandela s’en va en nous laissant son exemple : être des hommes de conviction et de tolérance. Il a fait de son vivant une étape de sa lutte et nous devons, étape par étape, poursuivre cette lutte pour la dignité humaine en Afrique du Sud et ailleurs. Le devoir de mémoire, que l’on ne cesse de revendiquer, veut maintenant que l’on retienne tous l’histoire de cet homme qui a refusé l’assimilation proposée par les disciples de l’idéologie néocoloniale encore dominante. En effet, l’assimilation c’est le refus catégorique de la différence et/ou de la diversité. C’est aussi un refus obstiné d’une fraternelle égalité des chances. Ayant compris que tout homme était un homme, Nelson Mandela s’est battu pour que la société sud-africaine intègre tous les hommes dans leur diversité enrichissante. En toute modestie, il n’a jamais souhaité être un prophète ou un homme providentiel dans le cadre de la lutte qu’il a menée, en toute connaissance de cause... contre la ségrégation sociale, économique et/ou politique. Ayant vécu ce qu’il a vécu, ayant lutté comme il l’a fait, ayant opté pour les priorités de l’heure,
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ayant osé accorder le pardon à ses propres bourreaux et demander à chaque Sud-Africain victime de l’apartheid de pardonner à ses anciens bourreaux, nous pouvons affirmer qu’il a tout fait pour que son pays devienne un très grand pays. Cette démarche libératrice n’est pas une utopie si la tolérance éclaire les actions des hommes politiques qui nous gouvernent (ou nous manipulent). Elle n’est pas une utopie si chacun de nous apprenait à faire cohabiter ses intérêts instinctuels individuels avec les intérêts instinctuels collectifs de leur pays et, au-delà, de l’humanité. La vie de Nelson Mandela nous impose déjà un devoir de mémoire à travers le défi qu’il nous faudra relever, jour après, sans a priori et sans dogmatisme, à tous les niveaux, pour que demain ait enfin un avenir pour tous et partout sur cette terre.
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journal du 11 - 18 décembre 2013:hO 12/11/13 5:14 aM Page 16
Haïti-observateur
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11 - 18 décembre 2013
Le groupe Disip de Gazzman « Couleur » Pierre lutte pour une meilleure position sur l’échiquier musical haïtien Le succès d’un groupe musical dépend de sa créativité et d’une bonne promotion de son œuvre. Personne n’ignore que le nouveau CD de Disip est d’une bonne facture. Cependant, il ne lui confère pas la position que ses fans auraient souhaitée. Le groupe Klass a rendu la tâche et les possibilités d’un grand succès plus difficiles pour Disip avec la sortie de son album « Fè l vini avan ». Et le CD « Rezilta » bien que refroidi aujourd’hui, gène Disip dans ses démarches. Personne ne doute du succès fou de Klass, qui vient de brouiller les cartes et hisser très haut la barre de la compétition. Certains mélomanes apprécient et valorisent le nouvel album de Disip, mais ne peuvent s’expliquer la raison affectant l’évolution de ce groupe.
Le disque de Disip « Viktwa » est d’une bonne facture
J’ai auditionné le nouveau disque de Disip dans son intégralité pour la énième fois, et je pense qu’il est de très bonne qualité, mais cela ne suffit pas pour lui garantir un grand succès. Deux chansons du CD me touchent particulièrement Ce sont « Poukisa » et « Madan m mwen te mèt pa bon », sans qu’elles ne décrivent ma situation. Je l’avais avoué dès la sortie du disque. Les responsables de Disip
doivent assurer une bonne promotion du CD et produire une vidéo de qualité tant au niveau du fond que de la forme. Un message doit être présenté à travers le visuel. Cela devrait être fait immédiatement après la sortie du disque. Il
bilités d’accéder à la première position sur l’échiquier musical haïtien. Personne n’ose le placer avant Klass, Zenglen et Nu Look, pour ne citer que ces groupes de même format que Disip. « Chay la lou » pour Disip. Même ses
Gazzman Couleur
Par Robert Noël
devient plus difficile aujourd’hui, mais le temps perdu peut être rattrapé. Je note une certaine indolence des responsables du groupe. Cela est probablement dû à l’effet de la crise économique mondiale. Je remarque que le groupe Disip joue mieux en live aujourd’hui. Sa prestation au club Amazoura, le 30 novembre dernier, en est un témoignage vivant. Il avait partagé la scène avec Carimi et Klass. Cela n’empêche que certains doutent encore de ses possi-
fans ne peuvent l’aider à renverser la vapeur. Le succès de Disip dépend en grande partie de lui, de même qu’il sera responsable de son échec, un fait que nous ne souhaitons pas. Pour changer la donne, Disip doit prendre des dispositions administratives qui lui permettront d’y arriver.
qu’il n’établit pas la différence entre polémique et compétition. Ses amis doivent l’aider à comprendre que la polémique diffère de la compétition. La compétition se fonde sur l’essence musicale tandis que la polémique est axée autour de la trivialité. Seule l’essence musicale pourra l’aider à se mesurer aux groupes comme Klass, Zenglen et Nu Look, qui appartiennent à son monde et qui ont la même structure que Disip. Le chanteur vedette de Disip doit accepter les critiques pour changer ce qui peut l’être, afin de présenter une meilleure image de lui-même et de Disip, et cela tant au niveau musical que dans le domaine administratif. Son manager doit faire preuve de professionnalisme quand il réagit avec les promoteurs et le public. Il faut aussi qu’il fasse appel à la raison pour ne pas entraver l’évolution de Disip. Gazzman doit se rappeler qu’un manager ti-zanmi n’a pas plus d’intérêt que lui au sein de Disip. Si le groupe échoue, le monde va certainement blâmer Gazzman Couleur et non le manager qu’il a embauché. Faut-il bien que le chanteur se souvienne que le manager travaille pour les musiciens et non le contraire. Le manager doit envisager le bien-être de la collectivité et non seulement celui du fondateur et le sien.
La popularité de Gazzman Couleur ne garantit pas le succès Les giggers « muside Disip ciens per diem » mériLe plus grand problème de Disip tent mieux demeure la façon dont les responsables entreprennent leur business. Il faut bien qu’ils varient leur modus operamdi. Et Gazzman « Couleur » Pierre doit se mettre en tête que sa popularité ne suffit pas pour le propulser au haut de l’échelle de la compétition qui, de jour en jour, devient plus difficile. Il a de fortes chances de réussir dans ses démarches, mais il faut qu’il change le décor, bien que les gens pensent que le conseil d’administration de Disip n’a pas la vision que requiert la compétition dans cette industrie. On ne peut empêcher Gazzman de lancer ses slogans, mais la polémique infantile qu’il veut embrasser peut l’étrangler et l’enterrer graduellement. Il semblerait
Gazzman n’arrive pas à réaliser que le problème de Disip ne réside pas au niveau musical, mais plutôt de l’incompétence du manager. D’ailleurs, le départ de Felder Antoine est lié à la mauvaise gestion du groupe. Malgré la gratification monétaire dont il a bénéficié pour essayer de le garder au sein de Disip, il a déserté sans dire au revoir pour s’intégrer au
sein de T-Vice, qui lui offre un meilleur salaire et de plus grands bénéfices. Felder caressait cette idée de séparation avant même que je l’aie annoncée dans un de mes articles, mais Gazzman ne pouvait le croire. N’avais-je pas dit : « Je souhaite que Felder Antoine n’abandonne pas l’équipage en haute mer, puisque Gazzman se repose fortement sur lui ». Cela est si vrai, qu’il le nomma maestro de Disip pour l’encourager à continuer la route l’orchestre. Je crois que Felder est chrétien comme Gazzman Couleur, mais « tout bèt jennen mòde di ». Les vrais amis sont vraiment rares. Gazzman a bien appris sa leçon, que faut-il lui donner ? Un bonbon, non, non dit le public. De bons conseils lui feraient beaucoup plus de bien et lui remonteraient le moral pour qu’il continue à lutter. La vie n’est pas vraiment rose et blanc. Le chemin est encore jonché d’épines. Les musiciens de Disip méritent une augmentation de salaire et un bonus après le bal d’Amazura, qui a valu au groupe Disip un cachet dépassant 9 500.00 $ U.S, sans taxes (enfòmasyon vant bèf). Disip peut maintenant s’acquitter de ses dettes. Les giggers doivent être traités différemment. Du train que va le business de cette formation musicale, il arrivera un temps où Sexy Beef sera obligé de se séparer de Disip une nouvelle fois. Et ce sera le plus grand coup de massue que Gazzman aura reçu de sa carrière. Disip doit rebattre les cartes, s’il veut survivre le tsunami qui s’annonce déjà dans l’industrie musicale haïtienne. Gazzman doit se réveiller avant qu’il ne soit trop tard. Il ne me reste plus qu’à souhaiter bonne chance à Gazzman Couleur Pierre et au groupe Disip. robertnoel22@yahoo.com
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