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haiti observateur Lè manke gid, pèp la gaye !
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2 -7 décembre 2015
LE CEP À LA VEILLE DE CHANGER SON FUSIL D’ÉPAULE
Le CORE Group acculé à faire demi-tour...
Jovenel Moïse en porte-à-faux; face à un sort incertain... Par Léo Joseph À la suite d’une longue période de résistance à l’idée de nettoyer les écuries d’Augias, c’est à dire de mettre de l’ordre dans les deux dernières élections frauduleuses qu’ils ont organisées, le Conseil électoral provisoire (CEP), sous la houlette de Pierre-Louis Opont, et l’exécutif sont sur le point de faire marche arrière par rapport à la mascarade qu’ils avaient pourtant juré de laisser inchangée. De sources dignes de foi, Haïti-Observateur a appris
que la donne est sur le point d’être révisée, car le CORE Group, qui supportait le gouvernement Martelly-Paul et son CEP, va changer le menu de ses recommandation. On doute que, suite aux prochaines décisions qui seront prises, l’organisme électoral puisse rester intact. Sans l’ombre d’un doute, des changements s’annoncent pours les prochaines heures. En effet, après une série de manifestations de rue orchestrées par les huit candidats à la présidence pour porter le Conseil électoral provisoire (CEP) et le gou-
vernement Martelly-Paul, avec sa Police, à rectifier les fraudes et irrégularités dont sont entachés les scrutins du 9 août et le vote du 25 octobre, le CEP avec le régime en place et leurs alliés ont « cligné ». Dans les milieux informés, à la capitale américaine, on insiste sur le fait que, suite à plusieurs évaluations objectives des dernières élections qui ont été tenues en Haïti, des observateurs étrangers ont condamné en bloc les deux scrutins, les législatives, dont le premier tour avait lieu le 5 août 2015; et la présidentielle, qui a été réalisée le 25 octobre.
La « sélection » de Jovenel Moïse ou l’emprise des Clinton sur Haïti Par Etzer M. Depestre
Une partie de bras de fer est engagée actuellement par des secteurs politiques en vue d’accaparer le
pouvoir pour le prochain quinquennat (2016-2021). Dans le cas improbable d’une entente qui couronnerait les magouilles orchestrées aux dernières joutes, « quel-
L'ex-président démocrate Bill Clinton et Hillary Clinton, la candidate à l'investiture du Parti démocrate pour la présidence des États-Unis.
qu’un », sans aucune légitimité, serait installé sur la chaise bourrée, pavant ainsi la voie à cinq années de tumulte. Pour le moment, une fin d’année d’enfer amoncelle des nuages sombres laissant présager un drame sans pareille, les « élections » étant programmées au 27 décembre. L’enlisement de la crise électorale haïtienne à travers des tractations politiciennes démontre clairement que ce n’est pas la voie des urnes qui élira le prochain président de la république. Selon les tendances réitérées du Conseil électoral provisoire (CEP), il s’agirait plutôt de « sélectionner » un chef d’État parmi les 54 candidats en lice, d’où une partie de Suite en page 14
Selon des sources crédibles, les observateurs électoraux étrangers « ont comparé les notes » avec leurs collègues haïtiens qui commençaient à dénoncer les fraudes et irrégularités massives ayant marqué les deux événements. Dans leurs rapports rédigés à l’intention des décideurs américains, des avocats, qui suivaient le déroulement des scrutins, n’ont pas manqué de signaler les différentes « techniques » utilisées pour voler le vote des électeurs. Aussi ces observateurs ontils souligné des procédés dont ils n’avaient jamais entendu parler, à
LE CANDIDAT À LA PRÉSIDENCE, UN AMI DU TRAFIQUANT DE DROGUE DE PORT-SALUT C’est l’ex-sénateur Dieuseul Simon Desras qui a lancé l’information, dans le cadre de ses entrevues, tour à tour, avec Marvel Dandin, Lilianne Pierre-Paul (Radio Kiskeya) et Jean Monard Métellus (émission Ramassé de Radio Caraïbes FM), révélant, dit-
Le Groupe des 8 en réunion dimanche Port-au-Prince, le 29 novembre
2016, communément appelés Groupe des 8 (G8) : Constatons que le Conseil Electoral Provisoire (CEP) de PierreLouis OPONT affiche sa détermiSuite en page 7
il, le rôle joué par le candidat à la présidence du Parti haïtien tèt kale (PHTK). Certains, notamment des gens proches du pouvoir, ont qualifié les révélations de Desras concernant Jovenel Moïse de «farfelu ». Mais l’ex-président de Suite en page 15
INSÉCURITÉ ET CRIMINALITÉ
Menacé de mort par un bandit, un juge cherche asile aux U.S.A.
Communiqué du Groupe des 8 candidats à la présidence 2015 Nous, signataires de la présente, candidats à la Présidence engagés dans le processus électoral devant conduire à l’installation du nouveau Président élu le 7 février
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Quelles relations avait Jovenel Moïse avec Evinx Daniel ?
FRAUDES ÉLECTORALES EN HAÏTI : PRISES DE POSITIONS DIVERSES
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l’occasion d’élections antérieures en Haïti. Par exemple, ils ont indiqué qu’il y a eu, certes, bourrages d’urnes et double, triple vote ou davantage. Mais ils ont expliqué que jamais auparavant ils n’avaient observé des mandataires en si grand nombre; ou bien des représentants de partis se substituant aux votants. Ils ont dénoncé aussi la présence d’ambulances acheminées aux bureaux de vote pour transporter des bulletins. Les observateurs internationaux ont démontré ce qu’Haïti-
Le juge suppléant Primé Paul Cinq.
Un juge du Tribunal de paix de Gressier a dû s’enfuir d’Haïti pour chercher refuge aux ÉtatsUnis, après avoir été l’objet de menaces de mort de la part des partisans d’un chef de gang qu’il avait arrêté. Cette dangereuse situation s’est développée suite à son refus de libérer le criminel, qu’il avait mis aux arrêts sans savoir qu’il était activement recherché par la Police pour avoir abattu un policier, il y avait à peine quelques jours. Le juge suppléant Primé Paul Suite en page 2
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Haïti-Observateur
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INSÉCURITÉ ET CRIMINALITÉ
Menacé de mort par un bandit, un juge cherche asile aux U.S.A. Suite de la page 1 Cinq, 33 ans, est arrivée à Miami, la semaine dernière, fuyant des membres du gang de la « Base Pilate », qui le cherchaient diligemment pour l’éliminer physiquement, parce qu’il avait refusé systématiquement de mettre en liberté Joseph Kendy, dit Ti-Frè, dont il avait ordonné la mise en garde à vue, d’abord au commissariat de Gressier, avant qu’il soit transféré à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) pour le suites légales d’usage. Dans une conversation téléphonique depuis Miami, Floride, M. Cinq a exposé ses déboires à Haïti-Observateur, depuis l’arrestation de Joseph Kendy, jusqu’au jour où il a pris un vol de l’American Airlines à destination de Miami fuyant une mort certaine. En effet, Primé Paul Cinq explique qu’il était sur la Route nationale numéro 2 se rendant au tribunal lorsqu’il a observé un homme à bord d’une motocyclette, qui était tombé en panne, avec
un révolver à sa ceinture. L’ayant approché, dit-il, il lui demanda de s’identifier. L’intéressé refusa catégoriquement d’accéder à sa demande le mettant de préférence en demeure de l’arrêter. Sur ces entrefaites, le motocycliste tira son arme de sa ceinture pour faire feu sur lui. Mais le chargeur se sépara miraculeusement de l’arme. Un tel contretemps favorisa l’arrivée d’une patrouille de police qui passait. Aussitôt, le juge dit qu’il ordonna l’arrestation, à Merger, de l’individu qui fut conduit immédiatement à la préfecture. Le processus d’identification lancée, il fut découvert qu’il s’agissait de Joseph Kendy, chef de gang de la Base Pilate, qui était recherché par la Police pour l’assassinat du policier Pierre Bergelon de la Brigade d’intervention motorisée (BIM), le 7 octobre 2015, aux environs de 8 heures p.m. Selon le juge Cinq, l’arme trouvée en possession du chef de gang appartient à « Joubert »,
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agent de sécurité de Gorges Racine, deux fois ministre sous Martelly. Depuis l’arrestation du chef de gang, déclare le magistrat, il ne
Joseph Kendy, alias Ti-Frè. cesse de recevoir des coups de fils menaçants l’enjoignant de libérer Joseph Makendy, au risque de perdre sa vie. Il a répondu que le dossier du prévenu a été communiqué à ses supérieurs et qu’il n’avait plus l’autorité de décider de son sort. Ces demandes de libération de Kendy étaient alors suivies de menaces de mort de plus en plus persistantes. Entre-temps, à la DCPJ, le dossier d’instruction du cas indique que Joseph Kendy a été arrêté par des policiers du DCPJ, car il était recherché sous l’accusation d’avoir perpétré le meurtre du policier Pierre Bergelon. Primé Paul Cinq`a précisé que son nom ne figure nulle part, dans le rapport sur Joseph Kendy pré-
paré par l’institution responsable de l’instruction des dossiers criminels de la Police, qu’il était à l’origine de l’arrestation du chef de gang. Alors que les membres de la Base Pilate le cherchaient partout, ainsi que les membres de sa famille, pour les éliminer. Suite à ces événements, le juge Cinq a indiqué qu’il ne pouvait plus fréquenter le tribunal où il siégeait, ayant été systématiquement recherché par les sicaires du prévenu. Selon lui, ces derniers, ayant appris qu’il était originaire de la province, sont allés le chercher à Léogâne, jusque dans une localité appelé Trouin. Les partisans du criminel ont aussi recherché sa femme et ses enfants pour la même raison. Au bout du compte, le juge a décidé de s’enfuir à l’étranger cherchant l’asile politique aux États-Unis, laissant son épouse et ses enfants à bas âge. Le juge Cinq souhaite que sa famille puisse le rejoindre en exil, car il craint pour leur sécurité.
L‘insécurité, plus jamais omniprésente
que
Alors que les dirigeants haïtiens se félicitent de l’amélioration de la situation sécuritaire du pays, les scènes d’assassinat, de kidnapping et d’autres incidents de violence continuent de ponctuer la vie des citoyens. L’histoire du juge Cinq illustre bien une telle réalité. En effet, les forces de l’ordre ne parviennent à assurer objectivement la sécurité des citoyens.
Les attaques armées perpétrées contre des citoyens, dans les bidonvilles, notamment à Cité Soleil, qui ont fait plusieurs morts; ou dans régions reculées des provinces, qui ont occasionné au moins une trentaine de décès, montrent clairement que la population est à la merci des criminels. Mais quand un juge de paix ne peut se rendre au tribunal pour faire son travail, sous la menace des gangs, c’est le comble de l’incapacité de la Police à remplir sa mission, c’est à dire protéger la vie et les biens des hommes et femmes d’Haïti. Obligé de vivre dans la clandestinité avec sa famille, le juge Cinq s’est vu forcé d’aller trouver la protection à l’étranger ,souhaitant que sa femme et ses enfants puissent continuer à éluder les bandits. Au bout du compte, si, en Haïti, les forces de sécurité sont incapables d’assurer la sécurité des juges contre les gangs armés, rien n’autorise à espérer qu’elles seront en mesure de protéger l’ensemble des citoyens. Quant au juge Primé Paul Cinq, il souhaite que sa requête d’asile politique aux États-Unis soit agréée dans le plus bref délai, espérant du même coup que sa femme et ses enfants, âgés de 10 ans à 3 ans, puissent le rejoindre.
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Haïti-Observateur
HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE
Did You Know…?
Volume 3, Issue 105 By Garry Emmanuel Volunteering – being of service to others without expecting anything in return – is good for boosting your mental health. What most people do not realize is that such altruistic behaviors rewards the giver with physical benefits too – making service to others a healthboosting behavior. What’s in it for you? Experts say: You will protect yourself against depression When you volunteer, social connection, interaction and cooperation are part of the deal. By working cooperatively with others, not only do you flex your mental muscles and polish up your interpersonal skills, but you will expand your live social network — not just your virtual one. This social growth helps reduce isolation, which in turn helps cut the risk for depression. In short, the more connection you have, the less depression you will experience. You will get a bit of a drug-free high With selfless service often comes the volunteer’s version of the runner’s high. For many people, performing charitable acts, volunteering or even simply writing a check to support a good cause can trigger the release of the feel-good hormone oxytocin into the bloodstream. And what are the results? A naturally-induced reduction in anxiety levels, less stress-triggered cortisol circulating throughout the body and generally more positive feelings toward yourself and your fellow man. Simply put, volunteering is feel-good time for you and a helping hand for someone in need — everybody wins. You can expect to live better, healthier and longer While the exact mechanisms are not fully understood, recent studies point to some very interesting, health-enhancing side-effects of giving to others. At the top of the list: lower mortality rates and lower risk of blood-pressure problems. Researchers have also seen reduction in the symptoms of heart disease and chronic pain, as well as boosted immunoglobulin A levels (which enhances immune function). You will be physically active Your service to others will literally keep you on your toes — and off your duff. Going out in to the world to volunteer will help put some distance between you and the computer/tablet/TV screens
that keep you dangerously inactive for hours at time. The increased physical activity, subtle as it may seem, will give back to your body such benefits as better circulation, better cardiovascular health and reduced risk of premature death. You will feel good all over — and be healthier for it When United Healthcare/Volunteer Match did an online survey of more than 4,500 frequent, regular volunteers, the overwhelming majority reported significant positive impact on their mental, emotional and physical well-being. Feelings of happiness, well-being, less stress, better physical health and hopefulness went hand-in-hand with volunteering, as did better sleep and reductions in chronic pain — making service to others a particularly healthful activity for seniors. A Caveat: While there is little downside to being a good neighbor, balance is key – as with most things. By all means, do your best to volunteer, but not to the point where the activity adds to your stress, and becomes an unpleasant obligation. Take selflessness too far, you will undo the positive side effects and potentially undermine your health — so remember to keep your kindness within reason, so that both giver and recipient get the best of you. The challenge: If you want to enhance the quality of your health and your immune system, perhaps it is time to consider volunteering to others. So in the end, as with everything else, what you do with this information is as always up to you. But do remember that your health is the most precious asset you have. It is up to you to choose how to preserve it. Let us launch our volunteering awareness campaign for a happier, healthier, stronger, and richer 2015! Food for Thought: “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.” Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. December 2, 2015
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POÉSIE
Qui abrite en son sein L’illustre Citadelle Baptisée Laferrière
OH ! ! ! Dans l’espace rétréci D’un pays fragmenté Agonise la vie S’amenuise le jour Se prolonge la nuit S’éternise le temps
On dit que le colon Le blanc l’envahisseur Y détruisit l’Indien Introduisit l’Afrique Sur les côtes Caraïbes En ses fils Asservis
Dans l’espace rétréci D’un pays saccagé Se profile la mort Le spectre du néant S’installe dans le silence De la mer des Antilles À cette place où jadis Rayonnait Haïti
On dit qu’en Amérique Enchaînée à l’Europe Haïti aux mains liées Haïti baillonnée Haïti Belle Esclave Vécut en soupirant Gémissant et rageant Jusqu’à 1803
On raconte partout Qu’en des lunes lointaines On chantait ses beautés En enviant ses richesses Au point que l’Occident Lui convoita Jusqu’au souffle de vie Qui faisait d’elle l’unique L’incomparable la reine La merveille De toutes les Antilles
On dit qu’elle connut L’aube de 1804 L’euphorie de la gloire Dans l’éclat des défaites Répétées…infligées Au colon qu’elle chassa Ce maître au nom honni On dit que par la lutte L’anathème le courage Elle s’affranchit de son joug Et se crut souveraine En ses bornes en ses fils Sur toute l’étendue De ses terres plein soleil
On dit que l’Occident Rêvait de réunir Les mers aux continents Pour relier à l’Europe Ce coin de terre unique
Dans l’espace rétréci D’un pays fragmenté
D’une terre érodée Deux siècles ont filé Et Haïti avilie Par ses fils apatrides Haïti détrônée Haïti se souvient Que son étoile brilla En plein 1803 Dans l’espace rétréci D’un pays qui régresse Agonise la vie Cette vie deux fois reçue De l’Indien l’Africain Cette vie renouvelée Par l’effort la bravoure Cette vie flamme espoir Qui s’éteint dans le noir Noir absolu des lieux Ténèbres des esprits De ses fils abêtis De ses filles chosifiées Ténèbres de ténèbres De ses enfants horribles Ramassis côtes d’Afrique Bâtards colons-esclaves Ses enfants de partout Vils enfants de nulle part Sans tripes ni racines Oh ! Gâchis! Quel gâchis! OH !!! Carmelle Saint-Gérard-Lopez PRÉSENTATION – BROADWAY (NY- NY) Mai 2001 - 2004
AVIS DE DIVORCE PAR CES MOTIFS, le Tribunal, après examen et sur les conclusions conformes du ministère public, accueille l’action de la requérante pour être juste et fondée; maintient le défaut octroyé contre la partie défenderesse à l’audience susdite, pour le profit du défaut, déclare fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce de la dame Béthanie SÉRAPHIn d’avec son époux, Frantz ÉDOUARZIn, pour incompatibilité de caractère et injures graves et publiques; prononce la dissolution des liens matrimoniaux existant entre les dits époux; ordonne à l’officier de l’état civil de la section sud de Port-au-Prince de transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet. Commet l’huissier Jean Marc AUGUSTIn de ce Tribunal pour la signification relative à l’exécution de ce jugement; Compense les dépens. REnDU DE nOUS, Jacques Hermon COnSTAnT, juge en audience civile ordinaire et publique du mercredi onze novembre deux mille quinze, en présence de Me. Paul Wesley, substitut-commissaire du gouvernement de ce ressort, avec la participation du greffier Homère RAYMOnD. IL EST ORDOnnÉ, ETC. En FOI DE QUOI, ETC. POUR EXPEDITIOn COnFORME COLLATIOnnéE Me. Guy ORISME
AVIS DE DIVORCE PAR CES MOTIFS, le Tribunal, après examen et sur les conclusions conformes du ministère public, accueille l’action du requérant pour être juste et fondée; maintient le défaut octroyé contre la partie défenderesse à l’audience susdite, pour le profit du défaut, déclare fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce du sieur Jean Louis LOUIS d’avec son épouse, née Marie Fadette DESSAInT, pour incompatibilité de caractère et injures graves et publiques; prononce la dissolution des liens matrimoniaux existant entre les dits époux; ordonne à l’officier de l’état civil de la section sud de Port-au-Prince de transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet. Commet l’huissier Jean Marc AUGUSTIn de ce Tribunal pour la signification relative à l’exécution de ce jugement; c ompense les dépens. REnDU DE nOUS, Jacques Hermon COnSTAnT, juge en audience civile ordinaire et publique du mercredi onze novembre deux mille quinze, en présence de Me. Paul Wesley, substitut-commissaire du gouvernement de ce ressort, avec la participation du greffier Homère RAYMOnD. IL EST ORDOnnÉ, ETC. En FOI DE QUOI,ETC. POUR EXPÉDITIOn COnFORME COLLATIOnnÉE Me. Sergot ORESTE
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Haïti-Observateur
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DÉVELOPPEMENT PERSONNEL
Facebook : Source d’angoisse Par Rosie Bourget On n’a pas de chiffre exact, mais nombreux sont les abonnés qui ont désactivé leur compte Facebook, parmi lesquels, vos serviteurs Claudy B. Auguste et Rosie Bourget. Des études américaines affirment que l’enthousiasme s’érode, que beaucoup filent vers d’autres réseaux moins surveillés
Rosie Bourget. par les pervers narcissiques, pour s’épanouir. Ce billet ne va pas traiter tous les aspects négatifs relatifs aux réseaux sociaux, mais le sujet est suffisamment vaste pour mériter un blog attitré et faire l’objet d’un débat important. En effet, beaucoup d’utilisateurs de Facebook ressentent « un sentiment de frustration ». Ce n’est pas de la foutaise ni une histoire inventée par l’auteure. C’est une étude allemande qui l’affirme. Comme probablement la plupart d’entre vous, vos amis ou collègues ont un compte sur Facebook; dans l’ensemble, ils s’y plaisent bien, n’est-ce pas ? Par contre, nous ne savons pas si vous réalisez l’aspect potentiellement pervers de la chose. Les relations entre les gens se sont appauvries depuis ces nouveaux moyens de communication. Avant Facebook, si on voulait avoir des nouvelles d’une dite personne, on l’appelait et on se donnait rendez-vous soit chez soi, dans un resto ou un café.
Maintenant que Facebook fait partie de notre existence, on se contente d’un commentaire de temps à autre sur le mur de la personne en question et notre bonne action est faite. Certains diront que c’est mieux que rien, mais cela n’égale pas une bonne vieille rencontre devant un bon repas ou, au minimum, à travers une conversation téléphonique. Soyons réalistes, combien de fois avons-nous été déçus de voir que seulement une personne avait « liké » notre publication ou lien posté la veille sur Facebook ? Combien de personnes parmi votre liste avec qui vous tenez à garder un contact et cela indépendamment de Facebook sont honnêtes ? Et que vous considérez comme étant vraiment des amis, c’est à dire des gens pour lesquels vous éprouvez un certain attachement ? Si vous creusez un peu plus, sur vos 1 700 amis il n’y en a que 2, à la rigueur 3, que vous oserez appeler au beau milieu de la nuit en cas d’extrême urgence. À force de gaspiller nos précieux temps sur les réseaux sociaux à espionner les gens, à calomnier les autres, à porter des jugements de valeur, à envier le sort de nos semblables, à accorder une attention soutenue à nos prétendus amis virtuels qui publient leurs photos de vacances et racontent leur vie personnelle..., nous n’avons pas de temps pour nos proches et nos amis réels passent au dernier plan. Certains deviennent paranoïaques, surveillant à chaque instant la vie des autres. D’autres n’ont plus de temps pour vaquer à leurs occupations. Ce que l’on se rend peut être pas compte également lorsque l’on quitte Facebook ou tout autre réseau sur lequel on est trop souvent actif, c’est que l’on gagne beaucoup de temps libre, et on se concentre sur d’autres activités plus saines : passez du temps avec sa famille, ses amis, lire un bon ouvrage, sortir pour se récréer, se
reposer, regarder des documentaires…Vous n’imaginez pas le temps que vous passez sur Facebook avant de l’avoir mesuré. Essayez un jour les applications du type « RescueTime », et vous verrez l’impact que ces réseaux peuvent avoir sur votre emploi du temps. L’engouement de créer des images flatteuses et idéalisées de nous-mêmes nous fait passer pour une bande de cabris qu’on emmène à l’abattoir. Ce besoin de s’afficher est à la limite de la psychanalyse chez certain(e)s. Nous sommes dans une société spectaculaire, tout le monde doit se mettre en scène pour attirer l’attention. À force d’être trop bornés, certains d’entre nous ne se rendent même pas compte des conséquences néfastes que nos comportements peuvent avoir sur notre vie professionnelles à long terme. À l’heure où les moteurs de recherche de personnes se multiplient, où les recruteurs googlisent fréquemment les postulants et où la vitesse de circulation des informations sur la toile est plus rapide que jamais, il convient tout simplement de faire usage de bon sens. Est-ce que ce sont les réseaux sociaux en eux-mêmes qui induisent des états d’isolement, de jalousie, de frustration ? Ou bien notre comportement anti social ? sommes-nous des psychopathes ? Souffrons-nous de troubles de personnalité limite et multiple ?
Facebook : Une plateforme de créations de frustrations.
Une étude menée conjointement par les Dr Hanna Krasnova et le Peter Buxmann, deux chercheurs des universités allemandes de Humboldt et de Darmstadt, révèle que le réseau social Facebook rendrait ses membres malheureux, jaloux, voire aigris. À croire que ce réseau social d’un milliard d’adhérents ne rime pas toujours avec bonheur. Les chercheurs ajoutent que le ressentiment et la convoitise peuvent mener à des troubles médicaux graves, comme la dépression, elle-même vecteur de désirs de vengeance. Ils ont conclu que le réseau social le plus étendu dans le monde pousserait à comparer notre vie à celle de nos contacts et dévaloriserait notre existence : selon eux, plus d’une personne sur trois (environ 36,9 %) se sent frustrée et malheureuse après s’être connectée. Une autre étude, cette fois réalisée sur 425 étudiants en Utah, avait pour titre évocateur « Ils sont plus heureux que moi et leur vie est mieux que la mienne : l’impact de l’utilisation de Facebook sur la perception de nos vies ». Même les effets positifs de Facebook peuvent être à double tranchant : regarder votre profil peut vous donner plus d’estime de vousmême, mais aussi réduire votre capacité à réussir une soustraction toute simple.
Distinguer le vrai du faux
Facebook, c’est comme une pièce de théâtre, vous vous fabriquez un personnage. Aussi surprenant que cela puisse paraître pour certains, les réseaux sociaux sont truffés de faux profils. Passons sur le fait
que de nombreuses personnes s’inventent une vie avec de pires faux profils qui puissent exister pour espionner des personnes en particulier (généralement, celles qu’ils n’osent pas recontacter). Grâce à ces faux profils, elles rentrent en contact avec leurs futures victimes, usurpant l’identité d’un homme ou d’une femme dont ils ont récupéré les photos sur internet. Facebook, Meetic, Twitter, Badoo, Linkedin, Viadeo... tous ces sites n’échappent pas au fléau mondial des faux comptes. En effet, depuis l’avènement des sites de rencontres et réseaux sociaux, les internautes et mobinautes se bousculent pour créer leur compte, ce qui encourage les escrocs à se jouer des faiblesses d’autrui et à usurper l’identité des membres les moins méfiants. Les motivations des personnes qui créent de faux profils sont diverses. Alors c’est donc à vous d’être vigilants, d’implémenter des techniques et astuces simples pour démasquer les mardi-gras, pour remarquer les bons masques, pour éviter les pièges des faux comptes et ainsi distinguer le bon grain de l’ivraie. Quel que soit le site sur lequel vous avez affaire à un faux compte, sachez qu’il est tout à fait possible de repérer, voire débusquer la plupart de ces faux profils. Et notons au passage que les sites de rencontres gratuits sont les plus accessibles aux faux profils. Avant d’accepter une invitation d’ajout ou de répondre à un message, pensez toujours à vérifier l’identité de la personne en question, et méfiez-vous des faux noms aléatoires, noms et prénoms ou pseudo minuscules, profil non complété. Nombreux sont les signes qui ne trompent pas lorsqu’il s’agit de détecter un d’imposteur ou un faux compte. Par exemple, une incohérence même minime entre la photo du profil et l’âge de la personne peut vous mettre rapidement la puce à l’oreille. Comment ne voulez-vous pas qu’il existe tant et autant de faux profils ? Vous trouverez toujours preneur chez les désespérés ayant une déficience d’attention et chez ceux qui sont à la recherche d’amis, d’amour, de compliments et de grade; et comme on le sait, les désespérés sont toujours en quête de ce qu’ils ne possèdent
pas. Mais attention, partant du principe de ne jamais sous-estimer l’ennemi, ces cons, qui se cachent derrière leur écran d’ordinateur et qui prennent un vilain plaisir à perturber les autresk ne sont pas si bêtes que cela, car ils trouvent toujours de vrais dépourvus d’intelligence pour tomber dans leurs pièges. Il en existe de toutes sortes. Pour paraphraser Boileau « un sot trouve toujours un plus sot qui l’admire ». Bref, Facebook : révélateur de vraies fausses personnalités, révélateur des plus grands mythomanes, révélateur des maux et pathologies les plus malsains et graves que certains refusent de s’avouer, révélateur de faux intellectuels. Facebook, que c’est malheureux de l’utilisation que certains en font !
À chaque, action une réaction
Quant à nous, après avoir fait une tonne de mauvaises expériences, nous avons choisi, il y a de cela 14 mois, de désactiver notre compte Facebook à tout jamais. Certes, nous ne pouvons pas rattraper ces heures perdues dans les méandres de Facebook, cependant, nous estimons pouvoir investir notre précieux temps et notre énergie dans des projets plus intéressants ou plus constructifs dans le monde réel, en faisant une différence dans la vie de nos prochains. Même lorsque nous sommes encore en mode frustration, contrairement aux autres, qui sont tellement dégoutés au point de ne plus pouvoir supporter leurs adversaires, nous n’irons pas jusqu’à dire que les membres de Facebook sont systématiquement des paresseux et des superficiels, tout en admettant que bon nombre d’entre eux sont des exigüités d’esprit. Mais, il faut toutefois préciser que c’est l’utilisation que nous faisons de ce media social qui fait toute la différence. Et vous, envisagez-vous de quitter Facebook ? Avez-vous une bonne raison de partir sur la pointe des pieds ? Ou au contraire, vous n’envisagez pas votre vie sans « FB » ? Votre avis nous intéresse dans les commentaires de ce billet par courriel. r_bourget@yahoo.com MTS (Maitrise en Travail Social)
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Haïti-Observateur 2 -7 décembre 2015
Singularités démocratiques après avoir grandi sous Duvalier Par Yves Saint-Gérard De nos jours, on peut penser que la pénétration étrangère en Haïti n’existe que de manière exceptionnelle et qu’elle concerne exclusivement les périodes d’occupation (coloniale ou militaire) qu’a connues le pays. Toutefois, les choses sont bien plus complexes puisque le pays est constamment sous tutelle. De ce fait, cette pénétration étrangère n’a jamais disparu en Haïti où elle ne cesse d’imprégner subtilement toutes les formes idéologiques locales. L’existence de manifestations en faveur de l‘authenticité de la culture haïtienne donne l’impression d’une certaine résistance phagocytée par les formes idéologiques coloniales qui ont pris en charge cette réalité nationale déconcertante. Manifestement, les générations haïtiennes successives ont toutes grandi dans des contextes politiques, économiques et socioculturels néocoloniaux. D’ailleurs, il ne faut surtout pas se fier aux discours émancipateurs paradoxaux qui font virtuellement allusion à une certaine authenticité tiers-mondiste, nationaliste ou « noiriste »... parce que la pénétration étrangère a créé des Haïtiens sur mesure et a solidement tissé la trame d’une réédition du passé colonial. En effet, la violence de la décolonisation en Haïti n’a jamais été à l’essentiel puisque, malgré le massacre des Français (1805), les Haïtiens de cette époque n’ont assumé une véritable remise en question de la situation coloniale qu’ils avaient pourtant courageusement contestée. Certes, l’absence d’un projet révolutionnaire viable peut expliquer ces premiers faux pas, mais ne saurait justifier cette médiocrité ambiante. Incontestablement, nous pouvons aisément parodier Frantz Fanon en rappelant à juste titre que le colonisé est en général un envieux qui rêve tous les modes de possession en souhaitant la place du colon. Son « regard sur la ville du colon est un regard de luxure, un regard d’envie. Rêves de possession ». Son idéal se borne à vouloir être « à la table du colon ; se coucher dans le lit du colon avec, si possible, la femme de celui-ci ». Il s’agit d’une réalité psychosociale complexe qui porte de très nombreux Haïtiens à se complaire dans un monde imaginaire vicieusement compartimenté à l’infini. D’ailleurs, Jean Price Mars ne pouvait s’empêcher de s’exclamer « Ah ! On peut être un noir fin — admirez l’euphémisme — marabou, griffe, chabin, mulâtre, blanc, mais être nègre signe collectif conventionnel, nul ne daigne ou ne veut ». Ce jeu pervers de la différenciation à outrance s’est transmis d’une génération à l’autre et ne concerne pas uniquement la problématique des nuances épidermiques. On a banalisé les inégalités à travers ce slogan « vive la différence », alors que les élites simulent le bonheur dans une population minée par une révoltante misère physique et psychique. Les formes idéologiques dominantes privilégiant le paraître (état de par-être, pour mieux dire), la culture haïtienne, véritable hymne à l’inégalité, oublie que tout homme est un homme parmi tant d’autres. Le résultat est évident car, avant d’avoir grandi sous la dictature duvaliériste, les Haïtiens ont tous vécu, comme François Duvalier et ceux
de la classe politique traditionnelle, l’emprise de l’arbitraire socioculturel des époques similaires et/ou équivalentes. On semble trop souvent oublier que la classe politique et la société haïtiennes sont composées de générations de citoyens qui ont diversement vécu (et interprété) les temps forts de la dictature duvaliériste. De toute évidence, les trois décennies de dictature duvaliériste interpellent les Haïtiens qui, pour la plupart, ont très mal vécu les épisodes dits de « honte nationale » de ces années. Néanmoins, de manière rétrospective, on se pose beaucoup de questions en tentant de comprendre pourquoi l’après-Duvalier est-il fait de tant de dérives et déboires que l’on a localement trop tendance à imputer à la « mainmise du Blanc », façon pour les générations de jeunes Haïtiens de l’après-Duvalier de se donner bonne conscience. En effet, figés dans ces mêmes formes idéologiques rétrogrades, les hommes politiques d’aujourd’hui font sans cesse obstacle au changement politique, économique et socioculturel qu’ils appelaient pourtant de leur vœu en février 1986 Pour une meilleure approche des trois décennies de l’après-Duvalier et pour mieux comprendre l’échec du changement, faisons une approche schématique des générations en présence. D’abord, il y a la génération de l’inflation des valeurs qui, en 1957, regroupait des Haïtiens âgés de moins de 15 ans. Ceux-ci n’ont connu que les aberrations duvaliéristes comme système politique de référence. On peut penser que la dictature des Duvalier avait muté les donnes idéologiques de la triade Avoir-Savoir-Pouvoir en la désarticulant au profit du pouvoir devenu fantasmatique à travers Papa Doc et ses tontons makouts. D’où cette course effrénée au pouvoir au détriment du savoir. On peut rappeler qu’il fallait le plus souvent se faire pistonner ou se prostituer au pouvoir duvaliériste pour réussir. On peut croire que les Haïtiens de cette génération ont, pour la plupart, tendance à subir toutes les aberrations du duvaliérisme qui les ont façonnés sur mesure : à la chute des Duvalier, ces Haïtiens âgés de moins de 45 ans (en février 1986) vont se montrer idéologiquement peu fiables. Beaucoup d’entre eux avaient d’abord pris au sérieux le « jeanclaudisme » avant d’adhérer diversement au mouvement anti-duvaliériste des années 80 dont la trame essentielle est le mouvement charismatique des « Ti-Légliz ». Deuxièmement, il y a aussi la génération de l’espoir qui, en 1957, regroupait surtout des Haïtiens âgés de 15 ans à 30 ans. Pour ceux-ci, la triade Avoir-SavoirPouvoir avait encore gardé son essence traditionnelle. Cette génération est celle d’une certaine synthèse entre l’arbitraire socioculturel de référence et les élans patriotiques que le pays avait diversement connus depuis 1804. Néanmoins, cette génération de l’espoir était souvent au cœur de certains débats stériles opposant virtuellement droite et gauche haïtiennes; pro et anti impérialistes; féodaux et révolutionnaires... Certains de ces Haïtiens étaient de bonne foi quand ils ont cru au début que la présence de François Duvalier à la présidence du pays constituait un acquis pour les masses populaires (donc les Noirs, les fils du peuple ou
« pitit soyèt »). Cette approche bâtarde va nourrir une négritude dévoyée (noirisme) et une forme idéologique populiste (pitit-soyétisme) au détriment d’un véritable éveil de la conscience nationale. Par contre, d’autres Haïtiens de cette même génération avaient opté pour Louis Déjoie, Mulâtre et industriel. Il pensait que celui-ci favoriserait (spontanément) une certaine industrialisation du pays avec une véritable classe ouvrière qui mettrait en branle la révolution prolétarienne haïtienne. Dans tous les cas, les Haïtiens de cette génération de l’espoir ont globalement pris le train « Ti-Légliz » par obligation et, âgés en moyenne de 50 ans en 1986, ils pensaient légitimement constituer les hypothétiques cadres du changement en Haïti. L’absence d’un projet politique générationnel viable les a conduits à leur perte. Quant à la génération de la relève, elle est grossièrement constituée, en 1957, par les Haïtiens âgés de 31 ans à 50 ans. L’aléatoire chute des Duvalier a nourri leurs espoirs jusqu’en 1986. Malgré les discours qu’ils tenaient, ils n’ont pas toujours été à la hauteur de la situation et les ambitions démesurées de certains d’entre eux vont alimenter la confusion idéologique ambiante et favoriser le chaos politique. Âgés de plus de 60 ans après trente années de dictature duvaliériste, ils sont nombreux à avoir pensé être les nouveaux dirigeants du pays, alors que la situation leur échappait à tous les points de vue. Enfin, il y a la génération des aînés qui regroupe surtout des Haïtiens variablement âgés de plus de 50 ans en 1957. En 1986, on pensait qu’ils étaient devenus des sages de plus de 75 ans et, ayant apparemment fait leur temps, on pensait qu’ils allaient conseiller les plus jeunes. Durant les trois décennies des Duvalier, cette génération constituait la trame déterminante de la classe politique traditionnelle (anti-duvaliériste). À toutes ces générations viennent s’ajouter aujourd’hui celle des « petits jeunes ». Ceux-ci ont pris naissance après 1960 et, nouveaux acteurs de la vie politique, ils ont variablement intégré le duvaliérisme sous sa forme larvée ou jeanclaudisme. N’étant pas pour autant une génération spontanée, ces « petits jeunes » vont être le moteur du mouvement des « Ti-Légliz ». Leurs discours ont mis en exergue toutes les incohérences idéologiques du moment. Ils ont en général tout conceptualisé en évoquant la démocratie, la révolution... De toute manière, osons l’avouer, l’approche politique et idéologique des Haïtiens de la mouvance anti-duvaliériste n’a jamais été rassurante. Trop souvent teintée d’affectivité dans un système de grappillage où déambulent des anti-duvalistes (pas toujours conséquents) et des duvaliéristes soucieux de leur avenir personnel. Il s’agit d’une réalité haïtienne complexe concernant pratiquement tous les Haïtiens. Malgré la démagogie de ceux qui font flèche de tout bois, naître dans une famille duvaliériste et/ou de macoute n’implique aucune fatalité politique : ambivalence, opportunisme et déviance idéologique portent nombreux militants à vouloir se faire une virginité sur mesure à l’aide d’une confusion perverse créée par des Haïtiens qui, comme tous leurs compatriotes, ont ou ont eu dans leur entourage des proches du
pouvoir, des tontons makoutes et des opposants. Ceci dit, nous remarquons que de très nombreux Haïtiens cultivent encore des singularités sur mesure qui leur empêchent de comprendre Haïti et son peuple. Évidemment, la vision idyllique de l’après 7 février 1986 a aussi minimisé le rôle des puissances tutrices, alors que celles-ci ont tout fait pour neutraliser le « radicalisme anti-duvaliériste » et façonner un simulacre démocratique. Aidées des élites, les puissances tutrices ont légué au pays une constitution inadéquate. Elles ont banalisées des élections rocambolesques au détriment de tout idéal démocratique. Paradoxalement, Haïti est une « nation indépendante » qui se confine dans une dépendance révoltante à tous les points de vue... L’histoire d’Haïti est avant tout celle d’une « première république nègre » devenue tristement l’un des six pays les plus pauvres du globe. Manifestement, il existe une redoutable forme idéologique qui réduit les déboires du pays au seul fait qu’il aurait été victime de la conspiration de puissances étrangères préoccupées par une glorieuse expérience que l’on ne voudrait pas contagieuse pour les autres peuples colonisés. De toute façon, certains observateurs accordent une importance démesurée aux obstacles qui n’expliquent nullement le déclin du pays. En effet, les Haïtiens ont sans doute mené « l’unique révolution anti-esclavagiste réussie », mais ce constat est devenu un mythe sur mesure qui piège l’histoire du peuple haïtien. On oublie trop souvent que tout homme a tendance à vouloir dominer et détruire ses propres congénères et cette « dynamique aberrante » explique le fait colonial et l’esclavage, l’exploitation de l’homme par l’homme, les discriminations tant économiques que politiques et sociales... Il s’agit d’une recherche violente de dominance qui ne saurait justifier aucune abomination historique. Les hommes que nous sommes ont opté pour des contradictions inconciliables : on ne peut prôner la liberté en brimant ses semblables; on ne peut plaider en faveur de l’égalité en bafouant l’idée que tout homme est un homme; on ne peut parler de fraternité en humiliant et en discriminant d’autres hommes; on ne peut prétexter offrir la démocratie à ceux que l’on prive de leurs droits les plus élémentaires; on peut aisément faire admettre la responsabilité des puissances tutrices dans la problématique des pays sous tutelle si les dirigeants autochtones sont les premiers fossoyeurs de leur propre pays qu’ils maintiennent dans un mal développement tant économique que social, culturel et politique. Naturellement, chaque peuple a les dirigeants et les tuteurs qu’ils méritent, dans la mesure où ces situations correspondent avant tout au niveau de conscience des populations. La souveraineté nationale haïtienne est souvent hypothéquée par les bassesses et absurdités des politiciens, par les inconséquences et incompétences de la majeure partie des élites locales, par l’insouciance de la majorité silencieuse. D’une manière générale, les mêmes causes produisant les mêmes effets, la révolution haïtienne a échoué au lendemain du 18 novembre 1803 parce que des Haïtiens n’avaient pas souhaité que
tout le monde soit légitimé : les élites, noires ou mulâtres, militaires ou civiles... ont fait mainmise sur tous les secteurs du pays. Les trois décennies de duvaliérisme s’inscrivent dans le cadre d’une responsabilité collective mais, malheureusement, les luttes intestines ont sciemment fait obstacle au changement au lendemain du 7 février 1986. De toute manière, les Haïtiens doivent se souvenir que leur lutte anti-esclavagiste a été émaillée d’anicroches prouvant que la dynamique unitaire a dû constamment faire face à des embûches multiples. Les dernières élections du 25 octobre 2015 ont curieusement conduit à une nouvelle impasse électorale comme toutes celles qui ont été réalisées en Haïti depuis la chute des Duvalier : serait-ce un hasard ? Nous pensons qu’il y a une part d’incompétence et d’insouciance des élites et de la classe politique. N’empêche que les Haïtiens lucides doivent oser enfin mettre un terme aux manœuvres néo-duvaliéristes qui privent le peuple de son droit de choisir librement ses dirigeants. En effet, le recours accordé à certains des candidats à la présidence a permis de vérifier des dizaines de procès-verbaux prélevés au hasard. Étrangement, la délibération du Bureau du contentieux électoral national (BCEN) les a jugés non-conformes en raison d’irrégularités constatées. Le Conseil électoral provisoire (CEP) ne veut nullement changer la donne en tentant d’imposer son candidat officiel. Ce n’est pas la première fois, mais nous estimons qu’il faudrait un compromis national pour faire échec au pouvoir en place. Des manifestations régulièrement organisées depuis les résultats frauduleux du premier tour du présidentiel du 25 octobre 2015 mobilisent plusieurs partis politiques qui contestent légitimement la manipulation des résultats en faveur de Jovenel Moïse, le candidat officiel du Conseil électoral. Pour faire face à cette situation rocambolesque, le pouvoir fait appel à la répression sauvage et aveugle. On peut légitimement se demander combien de temps ce prétendant à la présidence saura surmonter son impopularité après s’être accaparé malhonnêtement le pouvoir. Plus consternant, Newton Louis Saint-Juste, ancien candidat à la présidence, pense que les protestations véhémentes du peuple haïtien contre les violations de ses droits politiques n’avaient rien changé puisque les dirigeants américains cautionnent ces élections frauduleuses de 2015, comme en 2010. Néanmoins, si le pays possède quelques gens lucides, nous pensons qu’il y aura un front unitaire autour de l’autre candidat. Ce front se ferait sur la base d’un programme de salut public et de sauvegarde nationale qui envisagerait une nouvelle constitution et une institutionnalisation du pays. Très vite, les partis politiques devraient officiellement demander que le second tour des élections présidentielles se réalise sous les auspices de l’ONU. C’est peut-être une bonne occasion pour mettre un terme à ces trois décennies de médiocrité. Sans nul doute, le véritable mouvement anti-duvaliériste est très loin de l’idéal qu’il s’était fixé, mais contrairement aux autres élections, il faut oser choisir le moindre mal entre deux maux.
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Haïti-Observateur
Kreyòl
VERITE SOU TANBOU :
Pèp ayisyen konnen, li wè, li pale verite
Dinozò yo pèdi larezon : Yo dwe pase kòn nan bay jèn yo
SAVANA, Jòji — Semenn sa a, nou nan Savana pou yon lòt fwa. Sa fè plis ke 2 zan nou te vizite zòn sa a . Si nou sonje bien, nou kapab di nou te bò isi a 17 novanm 2013. Nou retounen 27 novanm 2015. Nou toujou rankontre anpil Ayisyen k ap viv bò isi a san pwoblèm. Fok nou di w, tout kote n pase sou tè a nou toujou rankontre Ayisyen k ap viv avèk espwa yon jou sa va chanje tout bon kote tout pitit tè a ap pran konsyans pou yo chanje mantalite mesken ki reyèlman pa janm rapòte yo anyen. Yo kwè si gen yon kole zèpòl ak zèpòl tout bagay kapab fèt pou penmèt tout bagay reyisi byen. Nou sezi pou wè ke moun yo rete kwè ke chanjman an posib si mantalite ravèt soti nan sen nou. Nou pa regrèt envitasyon sa a ki pwouve n ke moun yo toujou rete avèk menm konviksyon ki pote anpil fri, paske pèp ayisyen an pa okipe okenn moun ki ta vle vire lòlòj li. Moun nan kominote sa a te di anpil bagay ki, reyèlman, fè sifas e ki te yon verite sou tambou. Nou kapab remake tou ke anpil mesaj li te voye bay pèp ayisyen an nan kolòn sa a nan youn di lòt pote anpil fri, paske sa bann dinozò yo te konprann yo ta pral fè nan peyi a pa rive. Pou yo tout Nèg ki pran pòz lidè yo pa gen anyen serye y ap pote pou pèp la. Si yo pa fè magouy, vòlè pouvwa se yon bann awousa ki vin pou souse ak piye pèp la. Yo rann lavi a enposib, paske yo tout echwe nan eleksyon 25 oktòb 2015 la. Tout moun fin remake se fentè yo tout ye e y ap defann yon sèl bagay : ranplase Mateli swa nan bay kou pa konprann oubyen nan rache manyòk kote yo tout pa t janm gen plan pou yo fè bon bagay pou yon jou yo tout ta rekòlte bon bagay ke chimè ak move bagay. Ayisyen k ap viv nan Savana ta renmen bèl bagay pou peyi a, defason pou nou tout kapab rekòlte bon bagay pou tèt nou e pou peyi a. Dayè, pèp la fè yo tout konprann se tan jèn yo pou yo chanje figi peyi a pandan dinozò
yo nan rache manyòk, yo menm pa nan bagay konsa. Men, nan lanmou youn pou lòt ak linyon fè lafòs. Eleksyon 25 oktòb 2015 la pwouve yo ke pèp la rejte bann kandida dinozò yo ki fin batay pou yo tout kraze yon kite sa. Tout jèn yo kòmanse ap mobilize pou yo aprann sa k ap itil peyi yo e tèt yo tou. Nou oblije rete la pou anpil nan yo pran lapawòl epi retounen avèk sa yo te di nan 2 zan ki rete toujou yon zouti endispansab. Ipokrit yo sezi : Yo pran nan pwòp pyèj yo
Sovè : Mezanmi, nou vin bò isi a pou yon ti vizit lafanmi. Nou tout konnen sa k te pase nan peyi a 25 oktòb 2015 kote tout moun te wè jan eleksyon an te byen pase. Aprè 2 ou 3 jou, bann ensanse yo fin anraje pou fè dezòd. Mariz Nasis ak Diwozo te konteste e yo te gen aksè. Finalman, Jovnèl ak Jid toujou rete nan menm pozisyon yo a. Desizyon definitif sa a bay aksè a 2yèm tou a pou 27 desanm 2015. Kidonk, tout moun pral manje bannann, menm si anvan yo tout te di yo pa bezwenn l. Men laboyi ya va fè Tita : Nou te di sa avan eleksyon an te menm pwograme ke anpil moun pral bwè te vèvenn, tèlman sezisman pral pote yo ale. Jodi a anpil nan yo ap pran pòz kenbe pou yo pa tonbe sou dèyè yo, paske kou a fè yo mal. Sovè : Yon pakèt politisyen ayisyen ki depi plis ke 30 ane ap fè demagoji pou fè moun konprann se yon zafè serye y ap regle. Poutan, yo tout pa
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gen okenn sibstans alevwa pou yo ta gen repondong pou yo fè kesyon yo. Demagòji a ekri nan tout figi yo ke anpil obsèvatè rele yo : « Bèk fè, figi di ». Tita : Ou pa manti, frè m, Sovè. Nou nan realite a, paske n viv li jodi a menm. Gen yon bagay ki manke lakay bann politisyen sa yo. Si nou sonje mizik Nemou Jan-Batis la, na va chante l pou yo : « Ou kite twò ta bare w Ou pa wè w pèdi chemen w. Kabrit fin manje jaden w Ou pa wè w tonbe nan tenten… » Sovè : Wi, mesye-dam yo tonbe nan tenten, paske yo toujou tann dènye minit pou aji. Nou kapab remake te gen gwoup 6 la ki te anndan palman a, pami yo te gen menm Moyiz Jan-Chal sa a, kandida malere pou pòs ki jodi a ankò vle kontinye fè dezòd. Kounye a, yo vin avèk gwoup 8 la ki nan dlo depi l parèt, paske l pa gen okenn kote li prale. Moun sa yo nou wè la a pa gen anyen serye y ap regle. Yon sèl plan pou yo se al fè dezòd nan lari a kòm si manifestasyon ak dezòd t ap pote bon bagay nan peyi a. Pou mwen, yo deja bannann. Tita :A, wi, yo deja bannann. Se pa pral menm bagay, paske Konsèy
elektoral pwovizwa a bay vèdik la madi 23 novanm 2015 pou penmèt 27 desanm 2 kandida yo al toke kòn yo. Konpetisyon an ant Jovnèl ak Jid nan lakou peyi Dayiti pral vrèman enteresan. Nèg bannann nan, ki rele Jovnèl Moyiz, ke Bondye voye pou ini pèp ayisyen, ba yo manje, bay edikasyon, lasante, fè yo fè pwogrè ekonomik lè yo eksplawte min nou. Lè sa a, Ayiti va tounen sou chimen dwat Jezi te trase a pou pèp la pote viktwa sou fòs tenèb k ap mache kidnape moun, fè pitit kouche ak manman. Sovè :Tandiske lè a rive pou deside, Jid Selesten pral degaje l jan l konnen, paske l fè pak ak dyab ki, definitivman, se yon move siy. Antouka, moun ki gen chans pou we batay sa a gen pou yo kontan, paske se pral yon souvni. Tita : Mariz Nasis, Moyiz Jan-Chal, Erik Jan-Batis, Sovè Pyè Etyèn, Simon Dyesèl Dera, Nyoutonnn SenJis, Maryo Andresòl, Stiven Benwa, Anri Seyan, tout moun sa yo pèdi. Yo neye nan dlo kowonpi a. Sovè : Nou te di ke dinozò politisyen ayisyen yo, ki refize konfòme yo pou yo fè pwogrè. Yo konpòte yo tankou elèv k ap flannen, jwe boul, zo, kat, domino, pokè, kouri dèyè ti fanm tout jounen depi mwa septanm olye yo te bat bèt la pou y al reyisi nan ekzamen nan mwa jiyè a pa t janm realize ke mwa jen an pa ase pou fè kesyon yo. Alò, politisyen ayisyen yo bliye ke se preparasyon ki kle siksè a. Si politisyen yo te bay vòt pèp la enpòtans, yo ta prepare yo depi 14 me 2011 pou yo te kapab fè siksè. Non, yo te kontante yo nan rache manyòk, bay tè a blanch ki reyèlman pa yon bon zouti pou reyisi. Tita : Se pa reyini yon pakèt vagabon nan lari Pòtoprens ap fè dezòd nan kase vit machin sitwayen pezib ak vòlè nan magazen, leve sak diri ak sak farin, sak sik ak bidon lwil mete sou bourèt nan manifestasyon pou pote lakay yo e pou y al fè chita yo. Bann ensanse yo tounen zenglendo pou jistifye fristrasyon yo pou anyen,
paske kandida yo t ap sipòte a pa t janm prepare l. Règ jwèt la se preparasyon, detèminasyon ak livrezon ki se 3 wòch dife pou penmèt yon kandida prezante yon bon manje bay pèp la. Prezidan Mateli avèk Premye minis Lamòt te prepare yo nan fè gouvènman lakay nan tout depatman. Sa rele bon materyo. Li te prezante Jovnèl bay pèp la ki anbrase l. Sovè : Jovnèl, nan 4 pwen li a ki se : « solèy pou enèji, latè pou plante, rivyè yo ki bay dlo pou awoze e nou menm pou fè kesyon yo ap penmèt nou gen manje pou n manje ak lajan nan pòch nou ». Nèg bannann lan se yon reyalite e ki sanble ak nou. Tandiske Jid poko di nou ki sa li pral fè nan lè a rive pou sa chanje. Slogann nan poko byen defini. Tout kandida ki, pou yon rezon ou pou yon lòtm pa nan pozisyon Jovnèl ak Jid se yon bann radòtè ki t ap pale pou grandi. Tita : Nou pa janm bliye Sovè Pyè Etyèn, politològ radòtè ki nan tout sans pa menm asiste tiraj. OPL pa bezwen voye l reprezante l ankò, paske se yon tan pèdi. Tankou anpil lòt kandida yo dwe travay di e chache rezon ki lage yo nan tchouboum. Pale anpil san pote bon sibstans p ap chanje ni regle anyen. Pèp ayisyen bezwen moun k ap pote lamanjay pou l pa gran gou e lajan pou l itilize lè l bezwen. Nan sikonstans sa a, pèp la deja konnen ki chwa pou l fè. Sovè : Ou kapab, Tita ! Men anpil nan yo te kouri al bwè te fèy vèvenn. Se konprès Moyiz Jan-Chal mete pou l sa respire. Li te konprann li t ap prezidan nan peyi Dayiti. Moyiz te konprann pèp la t ap chwazi l. Si misye te konsyan, li ta wè diferans ki genyen ant li ak Jovnèl Moyiz, ke Bondye chwazi pou pote liv pou delkivre Ayiti. Mounn tankou Moyiz Jan-Chal pa fouti prezidan peyi a. Menm jan ak Jid ki tonbe nan tenten. paske l se kreten. Tita : Se fini, gason, mwen ! Nèg bannann nan nan tout pozèl yo fè kòm analiz, ap genyen dezyèm tou a. Se sa k fè Jid pè anpil pou l toke kòn ni ak Jovnèl. Fòk nou pa bliye ke Jovnèl Moyiz se youn nan disip Bondye a ke Sen Michèl akonpaye l avèk epe a pou plim pa gouye. Fòk peyi Dayiti jwenn jistis li anba mechan yo ki refize devlòpman an.Tout magouyè tèt chat yo gen pou yo tout al lage kò yo nan lanmè pou yo sa neye nan dlo dechè yo pou bay peyi a yon chans pou l sa soti nan kalamite sa a. nou kriye podyab! Sovè : An verite, nou pa fouti konprann sa bann mechan yo ap regle. Yon sèl pazsyon se detwi tout pitit Bondye k ap fè bon bagay. Ajisman bann mechan/malonnèt yo se tèt chaje. Panzouyis yo komanse fè emosyon, paske sa y ap tann nan pa rive jan yo te espere l la. Yo te konprann yo te kapab soulve pèp la pou l fè dezòd ak gate eleksyon an pou yo gen viktwa. Yo echwe e y ap mache tèt anba. Pou yo menm, se sèl yo ki pou viv. Yo bliye ke chak bagay se pou yon tan. Opozisyon ayisyèn nan pèdi nan toubiyon. Tita : Se yon bon koze ou di la a. Se yon opozisyon payas depi sou Franswa Divalye pou jous kounnye a. Li pa janm regle anyen serye. Aristid vini li prezidan sou yo tout. Preval pase 10 an prezidan. Mateli, li menm, pase 5 an, kwak yo boulvèse l. Men li kenbe mayèt la vre. Se yon ban payaya ki vle monte yon opozisyon kont Jovnèl, Nèg bannnannn. Si yo kontinye nan penppenp sa a, li p ap bon pou yo e y ap toujou echwe. Yo gen chans, yo t ap pran yon kout Lamòt nan degon yo ki t ap travay nan bon direksyon pou lonè peyi a. Sovè : Ki sa yo janm realize ? Moun sa yo pa janm fè anyen nan peyi a pou soulaje soufrans pèp la. Se yon bann mèsenè ki vin jwi e pou jete yo aprè. Yo pa gen lòt objektif pou peyi a, osnon fè dezòd lè lide yo di yo.
Y ap travay pou destriksyon peyi a, men yo p ap janm wè sa rive. Fòk opozan yo janje figi, paske yo tout nan ka. Mwen kapab di yo gen chans anpil se pa sou rejim Preval ak Aristid, pou m pa nonmen lòt yo. Ou tande je zegwi. Yo t ap fè yo tout pase nan yon je zegwi. Yo tout konn sa menm. Yo chire an miyèt moso. Tita : Pa gen mwayen pou yo koud. Pa gen anyen ki cho ki, definitivman, pa vin frèt. Kite yo pase tout tan yo nan fè demagoji. Tout mannèv san fondman gen yon sèl rezilta, echèk. Moman an rive pou yo pran responsabilite yo, ramase karaktè yo, diyite yo nan yon linyon sensè nan 4 kwen pou montre konpetans yo pou yo ale nan eleksyon pou yo sa okipe 2 chanm yo, si yo kapab. Si yo fò tout bon e ke pèp la avèk yo vre, se pou yo twouse janm pantalon yo pou yo ale nan eleksyon pou pwouve yo gen moun dèyè yo e yo kapab fè kesyon yo. Aba tout satan, 18 novanm 1803 te pote espwa ak kè kontan. An nou reviv moman sa a.Viv Ayiti libere ! Konspirasyon odasye opozisyon an nan peyi Dayiti « PA KITE BOURIK POU OU BAT SAK PAY » Kantav : Nou gen yon peyi ki okipe, paske n pa gen pwòp defans nou e bann ensanse yo tou pa janm panse ke nou bezwen yon lame ak polis pou sekirite nou tout nan peyi a. Miyòt : Se vre sa w di la a. Se Aristid ki mennen koulèv la nan peyi a e mesye yo refize di l. Se prezidan Mateli yo vle rann responsab. Piske Aristid fè pati laòch la, li pa enteresan menm pou yo chita sou sa. Se yon bann koken ki konprann moun bliye yo. Nou mande pèp la pou l pa okipe moun sa yo ki vle rann yo esklav ankò, paske yo pa gen vizyon. Fòk nou denonse yo, paske yo se yon bann ipokrit ki vle lage peyi a nan tchouboum tout bon vre. Serafen : Se ansyen prezidan Bil Klintonn ki te al frape lestomak li 3 fwa devan Kongrè a 24 avril 2010 pou l te fè konnen li te fè peyi Dayiti anpil mal, paske enfòmasyon ansyen prezidan peyi Dayiti a te ba li yo te fo e li mande pèp ameriken pou padonne l. Alò nou wè ki selwi ansyen prezidan Aristid ye. Se li menm ki te mande anbago pou peyi a pandan twa zan (1991-1994) ki ravaje peyi a. Non, lagòch denmèplè a pa janm vin avèk bagay sa yo, paske se : « kase fèy, kouvri sa ». Miyòt : Nou konprann jwèt la trè byen e nou pa gen dwa janm bliye bagay sa yo. Memwa nou pa kout e nou fidèl nan randevou pou nou fè tout lòt yo konnen sa ki te pase e sa k ap pase kounye a. Jodi a bann degoutan yo ap kritike Mateli e yo menm fè kwè se li menm ki pwofite lage peyi a nan tchouboum. Pèp la fè yo konnen tout bon ke li pa pran nan demagoji sa a, paske l deja konnen tout bagay. Y ap betize, paske se yon bann vlenvlen. Milo : Jodi a tout moun lisid ki konprann reyalite n ap viv la pa vle rantre nan lojik tèt chat sa a, paske opozan yo pa gen anyen serye y ap pote. Pa gen youn nan yo ki prepare pou aprè Mateli a. Yo tout ap pare pou yo foure pye yo san okenn preparasyon pou pran fotèy la. Miyòt : Nan tout zak malonnèt y ap kontinye fè nan peyi a, dirijan dirèk yo, ke pèp la chwazi pou travay pou li, pa okipe bann ti kriye ak vòlè pouvwa yo, paske yo te eli pou travay pou pèp la e non pou fè kouto tire ke anpil swete. Pou nou, yo tout se demagòg k ap fè bagay tè-a-tè e ki, nòmalman, pa jistifye menm. Si w tande lè y ap pale se kòm si yo se bon zanj la epi gouvènman an se demonlisifè li ye. Jodi a tout moun konsyan
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FRAUDES ÉLECTORALES EN HAÏTI : PRISES DE POSITIONS DIVERSES Suite de la page 1 nation d’agir dans l’opacité la plus totale et fait preuve d’une soumission légendaire vis-à-vis de l’exécutif et de l’international en publiant de soi-disant résultats définitifs des élections du 25 octobre 2015 sans tenir compte de la demande du G8 de mettre en place une commission d’enquête indépendante chargée d’épurer le processus électoral, de restituer la sincérité du scrutin et d’exclure les fraudeurs du processus. Le G8 juge inacceptable que le CEP publie ces résultats après avoir reconnu l’existence de fraudes massives dans le processus sans chercher à déterminer, d’une part, l’ampleur des fraudes et, d’autre part, identifier les fraudeurs et leur appliquer les sanctions prévues par le décret électo-
ral. Il est inadmissible, révoltant voire répugnant que le CEP manipule une décision du BCEN en tentant de faire passer maladroitement tous les candidats impliqués dans le processus et ceux dont les noms figurent uniquement sur les bulletins de vote pour des fraudeurs en leur enlevant des votes et en publiant des résultats pour tous les candidats avant et après le BCEN. Peut-on logiquement considérer comme des fraudeurs ceux qui ont abandonné la course ? Cela est contraire au décret électoral qui prévoit d’enlever des votes uniquement aux fraudeurs dans l’analyse d’un procès-verbal. En agissant ainsi, le CEP se montre partisan et défend le candidat du pouvoir dénoncé comme le principal bénéficiaire des cas de fraudes. Dès lors, les membres du
CEP cessent d’être des juges et se présentent comme des avocats du candidat du pouvoir. Le G8 est convaincu que des élections honnêtes, libres, transparentes et démocratiques ne sauraient être tenues sous la présidence de Joseph Michel Martelly, sans des changements au sein du CEP, sans un changement de commandement au niveau de certaines directions départementales et de certaines unités de la PNH, sans la fin des représailles et de la répression policière contre des manifestants pacifiques. Le G8 réprouve l’utilisation de cagoules par des policiers chargés de garantir la sécurité. L’instrumentalisation des forces de Police à des fins politiques ou comme escadrons de la mort est dangereuse et contraire au bon fonctionne-
ment d’une société démocratique. Le G8 prend acte de la volonté du CEP scélérat et du pouvoir Tèt-Kale de conduire le pays vers le chaos et de ne laisser que très peu de chance aux démocrates que de lutter pour la mise en place d’un pouvoir de transition chargé de : - réformer l’Etat ; - réaliser la conférence nationale ; -faire adopter une nouvelle constitution ; - organiser des élections générales crédibles et propres dans un délai ne dépassant pas vingtquatre mois. Le G8 supporte les revendications populaires et n’entend pas décevoir les attentes de la population. Le G8, conscient du risque
élevé d’infiltration au niveau des manifestations, demande à la population de continuer à exercer ses droits de manifester pacifiquement pour faire respecter sa volonté et l’invite à ne pas céder au chantage, à l’intimidation et à la manipulation. Uni et Solidaire, le G8 renouvelle sa volonté de tout entreprendre, dans le cadre de la loi, pour faire respecter la volonté populaire. Suivent les signatures : Sauveur Pierre ETIENNE Jean-Charles MOISE Jude CELESTIN Jean-Henry CEANT Steven I. BENOIT Eric JEAN-BAPTISTE Mario ANDRESOL Samuel MADISTIN
Communiqué de la Conférence des pasteurs haïtiens (COPAH) le 26 novembre 2015 La Conférence des pasteurs haïtiens (COPAH) dénonce un complot visant à faire basculer le pays dans l’anarchie la plus totale avec la publication des résultats définitifs du premier tour de l’élection présidentielle du 25 octobre dernier entachée de fraudes massives et d’irrégularités de toutes sortes. Par cet acte de crime de haute trahison contre la nation, le conseil électoral et le pouvoir exécutif compliquent davantage une situation déjà trop fragile. Ces deux entités font feu de tout bois pour imposer un inconnu à la tête du pays à travers d’élections taillées sur mesure, en collaboration avec la Communauté internationale réunie sous le label tristement célèbre « CORE Group ». La visite de Fanmi Lavalas au Centre de tabulation des votes aux fins de vérification, suite à une décision du Bureau du Contentieux électoral national (BCEN), montre l’ampleur du scandale impliquant jusqu’au cou notamment l’institution électorale censée organiser les joutes pour renouveler le personnel politique haïtien. La COPAH prend acte de ce que le CEP et le pouvoir en place s’appuient sur le CORE Group pour précipiter le pays dans une crise électorale sans précédent et dans l’instabilité politique et sociale dont les conséquences peu-
vent se révéler à la fois catastrophiques et incalculables pour les différents secteurs. Ces trois entités s’associent pour entrainer le pays dans le chaos général afin que, dans la confusion totale qu’elles créeront, elles puissent mieux s’accaparer de ce qui reste des maigres ressources du pays. La COPAH estime que plus qu’une provocation, c’est une déclaration de guerre que le CEP, le régime Tèt Kale (crâne rasé) et le Core Group viennent de faire au peuple haïtien qui, le 7 Février 1986 a rejeté la dictature sur toutes ses formes et opté pour la démocratie participative et l’alternance politique. Aujourd’hui, les apatrides qui travaillent contre les intérêts nationaux doivent se souvenir d’au moins une chose ; ce qui se passait en 1957 et qui a duré jusqu’à 1986, ne pourra pas se reproduire en 2015. Les temps ont changé, les choses ont évolué et le peuple haïtien devient plus mature politiquement. C’est pourquoi, les haïtiens doivent s’organiser et se mobiliser dans un élan de solidarité active et de vigilance patriotique pour se défendre contre ses agresseurs. En réalité, le comportement du CEP, du pouvoir en place, du CORE Group et leurs thuriféraires participe d’une vaste conspiration contre la démocratie et le progrès du peuple haïtien. Ces trois entités seront certainement tenues responsables de ce tout ce qui peut arriver au pays. Déjà, sur recom-
mandation de la cheffe de la MINUSTAH, Sandra Honoré, le pouvoir qui a transformé la police en une véritable milice politique, se lance dans la répression aveugle et des persécutions politiques à l’encontre de l’opposition démocratique. Le 18 Novembre 2015, lors d’une manifestation pacifique de l’opposition, au moins une personne a été tuée par balle et plusieurs autres blessées dont deux candidats à la présidence et un sénateur en fonction. Depuis plusieurs semaines, des partisans du candidat officiel, Jovenel Moïse, rendent la vie difficile à la population de Trou-du-Nord. D’un autre côté M. Jovenel Moïse a fait montre d’une soif démesurée du pouvoir en incitant ses partisans à faire usages de leur « marchettes bien aiguisées » pour défendre leurs intérêts. Il serait donc prêt à tout pour arriver au pouvoir. Jusqu’ici, ni le gouvernement, ni le CORE Group n’a eu la décence morale pour condamner ces actes ignobles qui sont contraires aux principes démocratiques et de l’État de droit. Presque toutes les manifestations de l’opposition sont réprimées brutalement par la police politisée et totalement dévouée au service quasi exclusif du pouvoir. Les opposants qui manifestent contre le régime en place n’atteignent jamais leur destination finale. Les manifestations sont interrompues ou dispersées à coup de gaz lacry-
mogène, de balle en caoutchouc, de balle réelle ou encore à coup de matraque. Les policiers ont tout simplement été ensauvagés par ceux qui veulent maintenir le pouvoir à tout prix et établir une nouvelle dictature en Haiti avec le soutien d’un secteur de la communauté internationale. Le respect des droits de l’homme a beaucoup régressé. La démocratie est en péril. Et l’avenir du pays est incertain. Le comportement proconsulaire de certains ambassadeurs accrédités en Haïti qui convoquent les hommes politiques quand bon leur semble pour les passer des ordres prend une allure extrêmement inquiétante qui doit interpeller la conscience collective et patriotique. Cela devient plus inquiétant lorsque ceux-là qui sont souvent considérés comme les forces morales du pays s’enfoncent dans un silence complice. La COPAH estime qu’il n’est ni normal ni politiquement correct que l’Église et les hommes de Dieu se taisent devant les injustices, la violence économique et sociale dont la population est victime. Il est absolument contraire à l’évangile de Christ que les pasteurs se rangent du côté des oppresseurs et non des plus faibles. Le prétexte selon lequel les chrétiens doivent rester en dehors de la politique souvent brandi pour justifier l’indifférence des hommes de Dieu par rapport à la souffrance de la population ne tient plus. Et les
exemples sont là pour le prouver. Si dans les années 50, Dr. Martin Luther King ne s’impliquait pas dans la lutte contre la ségrégation raciale, les noirs n’auraient certainement aucun droit aux ÉtatsUnis. Arrêtons de jouer les fauxfuyants et assumer notre responsabilité vis-à-vis du peuple de Dieu en tant que bergers. L’heure du réveil national a sonné. Devant la menace de l’instauration d’une dictature dans le pays, la COPAH appelle à l’unité des forces démocratiques pour faire échec à ce plan macabre. Les élites haïtiennes doivent conjuguer leurs efforts afin d’offrir une alternative viable qui permettra au pays de recouvrer sa souveraineté et d’emprunter la voie du progrès et du développement durable. Le pays roule tout droit vers une catastrophe si rien n’est fait pour résoudre la crise électorale provoquée par le CEP, le Core Group et le pouvoir en place. C’est le moment ou jamais où ceux qui croient encore en l’avenir d’Haïti et qui ne veulent pas laisser un pays plus lamentable à leurs enfants et leurs petits enfants de s’engager résolument dans la lutte pour l’émancipation du pays. Que Dieu veille sur Haïti et l’épargne de nouveaux malheurs ! Port-au-Prince, le 26 novembre 2015 Rév. Ernst Perre Vincent, Président Rév. Jean Denavard Tranquilus, Secrétaire exécutif
La Conférence épiscopale fait des recommandations sur la crise électorale 30/11/2015 18:05:00
1. Nous, Évêques catholiques de l’Église d’Haïti, réunis en notre 120ème Assemblée plénière ordinaire à Lilavois, Croix-des-Bouquets, faisons part de notre solidarité et de notre profonde communion avec le peuple de notre pays, en ce moment critiqué et décisif de notre histoire. 2. Cette solidarité et cette communion nous poussent à nous prononcer sur les déchirements et les incidents provoqués par les résultats des élections du 25 octobre dernier. 3. Ces élections, tant attendues, organisées partiellement, devaient pouvoir aider à résoudre la crise actuelle. Cependant, notre COMMISSION ÉPISCOPALE « JUS-
TICE ET PAIX », qui eut à déployer 1 236 observateurs dans les dix départements du pays, a constaté, de concert avec d’autres organes d’observation , que des irrégularités criantes et des fraudes de diverses provenances ont entaché les opérations électorales en plusieurs endroits. 4. C’est une déviance récurrente qui est devenue presque concomitante aux élections de chez nous, affectant à la fois les électeurs, le personnel des centres et des bureaux de vote, les observateurs, les mandataires, les juges électoraux, voire les cadres étrangers. Elle est inacceptable chaque fois qu’elle refait surface. Aujourd’hui plus que jamais nous la réprouvons avec la plus grande rigueur. 5. Que faire pour sauver le
processus électoral et sauvegarder le bien suprême de la Nation dans les circonstances actuelles? Voici ce que nous, Évêques Catholiques de l’Église d’Haïti, proposons : a)- Que le CONSEIL ÉLECTORAL PROVISOIRE (CEP) fasse la vérité sur ce qui s’est réellement passé et qui a discrédité les résultats ; b)- Qu’il y ait plus de transparence dans la machine électorale en général, et plus spécialement au niveau du Centre de tabulation. c)- Que le CEP applique la loi électorale de manière impartiale, afin de crédibiliser le processus; d)- Que des balises sûres soient posées pour éviter que les mêmes erreurs ne se reproduisent; e)- Que le GOUVERNE-
MENT garde la neutralité qui lui revient et dont dépendent sa responsabilité vis-à-vis de la Nation, son honneur dans le présent et l’avenir; f)- Que la POLICE NATIONALE D’HAITI (PNH) s’en tienne à son caractère apolitique et agisse conformément aux principes éthiques et citoyens qui lui ont été inculqués; g)- Que les candidats en lice et les chefs de partis politiques soient capables de dépassement, de sursaut national et de grandeur d’âme pouvant les conduire à un savoir-faire fédératif et à une vision coopérative; h)- Que les élus, avant d’entrer officiellement en fonction, puissent se retrouver autour d’une même table pour établir, d’un commun accord, un pacte de gouvernabilité avec
des facilitateurs hautement qualifiés. 6. Concitoyennes, concitoyens, notre Histoire, comme nous le savons, est parsemée d’événements troublants et déviants, mais c’est notre Histoire. Sachons en tirer, chaque fois, et surtout aujourd’hui, des retombées qui puissent nous orienter vers un avenir meilleur. 7. Que le Seigneur de l’histoire guide notre Peuple sur le chemin de la Paix!
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Par Cham Salomon
Haïti-Observateur
témoigner leur respect bien mérité et lui dire adieu.
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apogée. Dans les salons, les kermesses, les clubs de nuit, aussi bien
El-Saaieh, fit appel à lui. Son talent a
cérémonies funéraires de Joe. Dans le
DÉCÉDÉ LE 29 OCTOBRE À MONTRÉAL
Les funérailles de Joe Trouillot ont été chantées le 7 novembre Joseph François André, connu sous le nom d’Artiste Joe Trouillot, est décédé à Montréal, Province du Québec, au Canada, où il avait émigré depuis plusieurs décennies, est décédé le 29 octobre, suite à une maladie qu’il a endurée durant des années. Il était âgé
Joe Trouillot de 93 ans C’était le samedi 7 novembre 2015, qu’ont été chantées les funérailles de ce patrimoine national haï-
Michel Pressoir, un bon ami de Joe Trouillot. tien, à l’Église Saint-Joseph de MontRoyal, en présence de sa famille, de ses amis ainsi que d‘un grand concours de ses admirateurs venus lui
La cérémonie funéraire a été assurée par le révérend Marc Rivest qui a retracé la vie de cet artiste exceptionnel, du citoyen plein d’entregent, du fervent homme d’église doublé d’un mari dévoué et d’un père de famille responsable. La cérémonie s’est déroulée en présence de sa veuve, Mme Pauline André, née Appolon; aussi bien que ses enfants : Florence, Margarette, Joane et Frantz et familles; ses arrières petits-enfants; ses frère et sœurs et leurs familles; ses oncles et tantes et leurs familles; ses cousins et cousines et leurs familles; ainsi que ses amis affectes par cette perte. Joe Trouillot est porté en triomphe par les chérubins et séraphins jusqu’au septième ciel. Dans son message nécrologique, M. Lesly Condé, consul général d’Haïti à Chicago, États-Unis, a su mettre en relief les belles caractéristiques du musicien prolifique, sans négliger l’homme du monde et l’ambassadeur universel d’Haïti dans le monde artistique qu’il était. Aussi M. Condé a-t-il souligné : « Il était un trésor national » tout en le remerciant d’avoir fait rehausser la musique haïtienne au niveau international, avant de terminer en disant « Merci Joe ». À son tour, le fis cadet de la famille Trouillot a fait l’éloge de son père en soulignant fortement la solide éducation que le défunt a assurée à ses progénitures dont il se faisait son plus grand souci. Sans négliger les nombreuses œuvres musicales de son père, que le monde a pu connaître et goûter avec engouement à l’échelle du monde. Qui ne se souvient des années 1955 à 1990, quand la production musicale de Joe Trouillot a connu son
qu’à la radio, les airs du défunt étaient les refrains favoris de toutes les générations, en Haïti comme à l’étranger. En Europe, en Amérique latine, dans la Caraïbe, en Afrique et ailleurs, ses fans se comptaient par centaines de milliers. Ce chanteur, doté d’un rare talent, interprétait ses compositions en plusieurs langues, en dehors du créole. On l’a entendu chanter, par exemple : « C’est toi que j’aime », « Only You », « Faux Sermon », « Ti madanm nou pral fiyanse », « Granada » et á Ave
La femme de Joe Trouillot avec des amis. brillé de mille feux au sein de cette formation musicale. Après avoir évolué au sein de ce dernier groupe et à
cadre de cette messe funéraire, c’est l’ami du défunt, Lionel Molière, dit Yoyo, pianiste de grand talent, qui ac-
La veuve de Joe Trouillot (deuxième à gauche) avec ses fils et filles, enfants du défunt. Maria », pour ne citer que ceux-là. Joe fit son entre dans l’arène musicale haïtienne, à l’âge de 14 ans, selon son ami de longue date Michel Pressoir, qui a interprété Ave Maria en l’honneur du défunt. De par son talon artistique, le groupe musical de prédilection de Joe Trouillot, l’Orchestre
l’orchestre Citadelle, Joe Trouillot s’est rallié à d’autres artistes très prisés à l’époque, tels que : Pierre Blain, Louis Lahens, Raoul Guillaume, El Cabral, Guy Durosier, Riché, Delpé, Pierre Murat, Saint-Aude, Durand, Jean Benjamin et Michel Pressoir, etc. Ces deux derniers ont pris part aux
compagnait les différentes interventions musicales. Bien que parti pour l’au-delà, Joe Trouillot laisse à ses fans et postérité les belles chansons qu’il a interprétées pour la délectation des fans d’ici et d’ailleurs.
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DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ
Paris simuler 2 degrés en temps réel au CERn Par Dan Albertini Entre (). Haïti République. On ne réveille pas un monstre endormi, disions-nous. Se refusant une imposante campagne électorale, Lavalas applique une autre gifle à la femme. Se sachant inapte en diplomatie internationale, JBA impose à Narcisse une rétention des voies à la source. Lui enlève ainsi le droit à la régence, pour (5) années de plus. Prétexte : une fraude massive, prévisible comme en 2000. Platforme Pitit Dessalines, complice par fragmentation. Qui sera le prochain chef de la diplomatie haïtienne dans ce contexte ? Fermons les (). Le Grand Collisionneur Hadron Le nouvel État policier, incapable de gérer la sécurité, applique la cessation des droits et libertés civiles, dit-on jusqu’à la mi-décembre. Prétexte en cours, (150) chefs d’État en discussion pour une entente de non-résultat garantie. Per diem en sus pour des délégations des dits-pays pauvres. Pauvre Afrique politique qui croit aux cris et au baratin d’un coureur de jupons qui n’a su protéger ParisBataclan. Une question préliminaire. Quelle autre événement international d’envergure prévoit-on pour réprimer d’autres manifs afin d’étouffer la grogne ? Pourquoi alors Paris, membre actif du CERN avec droit acquis au Grand Collisionneur Hadron, n’est descendu à la Boucle du zéro degré absolu pour simuler (2) degrés en temps réel ? Degré environnemental, entendonsnous. Les sciences et technologies trompeuses allemandes, comme pour l’anti-pollution chez VW, sont-elles trop avant-gardistes pour Les Lumières françaises ? Ou, moins véridiques ? Le LHC devrait pourtant être plus précis et plus persuasif que des politiciens en congé payés à Paris. Paris a réprimé les manifestations contre le réchauffement climatique pour tromper sur ses négligences du 13 novembre. Nous sommes dans le pire, disons-nous, à propos des armées offensives allemandes en Syrie. Il nous faudrait peut-être demander à Israël son point de vue
sur la perception des jours allemands à venir. À titre de membre du LHC aussi. Si nous aurions pu être perçus comme étant hors sujet ou hors cadre en produisant une vive critique sur la gestion de François Hollande, dans l’édition de la semaine dernière, tandis que le monde dépose en apparence des roses blanches, il faut avouer que notre observatoire sur Paris démontre des mises en garde avec des références. C’est dans ce contexte que nous regardons une fois de plus Paris insécure, tel que nous le disions en 2003 sur Réseau HEM Canada. La simulation des (2) degrés en temps réel réclame au Bataclan médiatique post trauma, encore plus de vigilance dans une Europe en mode paniers percés. Si Sarkozy semble vouloir jouer à l’extrémiste français aujourd’hui sur la notion de consultations de sites djihadistes, ce n’est pas une garantie pour nous. Cela ressemble plus à quelque chose qu’il voudrait cacher après son voyage à Moscou. Vice caché de République-VI, défaite de V. Nous ne sommes donc hors cadre ni hors sujet. Nous devons nous rappeler des curieuses considérations instables de François Hollande sur Poutine qui ont menées à l’annulation des Mistral commandés. Un titre de H-O/16-07-2014, P.8-p.7 – Élections le poids du financement étranger [De quoi avons-nous peur en Amérique finalement si ce n’est de la paranoïa ? Poutine n’a rien d’un SS nazi, monsieur le président, il n’a rien d’un monstre créé par Hollywood]. C’était en réplique au président Obama. Si Poutine serait, du jour au lendemain, au côté ami c’est que le président Hollande faisait soit dans l’ignorance, soit dans la manip, avec Mistral. Ou, tout bonnement, avec un autre titre réintroduit en conclusion la semaine dernière. H-O/27-11-2013. P15.-p12 La France des intérêts vitaux mise en échec [Mais son opposition apparente à l’accord iranien étudié dans le cadre des rencontres de Genève signifiait l’incompétence des hommes de Hollande. Hollande a tout simplement mis la France des Intérêts
Solisyon, 1, 2 ,3 Sa l Ye ! Jodia, Mizè fini pou Fanm kou Gason kap soufwi depi lontan Ak doulè yo rele Kraze Zo a (Atrit)
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vitaux en échec chez le marchand genevois. Vulnérable en temps de guerre a-t-il un sens particulier en gaveur d’un genre en dehors des amalgames et de la discrimination]. Nous ne sommes donc nullement incohérents ni hargneux contre Paris ou contre la France civile. Un autre titre : H-O/30-012013. P.16-p.4 - Joseph Martelly met en danger notre souveraineté [Comment ignorer le changement de langage radical de Hollande en France, avant l’intervention militaire au Mali, pendant, et après cette intervention. « La France restera le temps nécessaire ». Les intérêts dictent le comportement comme les habitudes]. Eiffel passé au vert pour cette conférence n’ira pas plus loin pour le Français. François Hollande, incompétent, a tout simplement menti depuis le début. Désillusionné, ment aujourd’hui encore pour cacher les premiers mensonges. Un autre titre, H-O/18-072012, P.9-p2-3. France, la République Hollandaise se sépare de ses illusions [La bulle qui va éclater. Ce sont les sondages qui parlent, il y a perte de points. Perte de poids en politique. Quand nous avions dit que François Hollande devrait puiser à fond dans le sarkozysme pour s’en démêler, que le candidat PS-2012 était un vulgaire communiste camouflé qui n’offrirait rien d’autre que la ronde des illusions, des commentaires nous ont valu un profil de capitaliste barbare. La déception est déjà trop avancée en France pour parler de grande déception. La semaine dernière, le président a chuté de sept étages de son gratte-ciel de fausses solutions. Il fallait s’y attendre, la présidence sans histoire n’était pas un programme politique, c’était du baratin pour un peuple sans boussole]. Le discours et la démagogie de la COP21 Paris 2015 est une détente présidentielle qui coûtera en désillusion dans une Europe insécure aux profonds paradoxes. Un autre titre qui dresse le profil d’une Allemagne offensive à Paris. HO/22-02-2012, P.7-p19. L’Europe va-t-elle imploser quand la Grèce a dû réclamer une dette de guerre pour forcer la bonne volonté de l’Allemagne… [Cette remontée brutale de la mémoire transformera-t-elle l’Europe en «Tout de Babel » avec le communiste François Hollande s’il est élu ? Nous sommes donc loin d’être obnubilés par le passé et vouloir une entreprise de démolition. Mais, playback, cette note du député Cohn-Bendit et l’article du quotidien Le Monde signifient-ils que l’Europe va imploser]. C’est cette même Allemagne, rappelons-nous, qui est en cause pour tromperies majeures dans cette affaire visible VW. What is the next, comme dit-on en américain ? Eiffel aux néonazis ? L’Allemagne, qui cachait ses ambitions par embarras post nazi, n’a plus de fardeau ni de gêne, par la faute de la France. Un autre titre : H-O/4-07-2012, .P.8-p.6 Le soft power perd des plumes. [De plus, l’Allemagne possède par légions, des immeubles vides qui ne demandent qu’à être comblés. Ceci, c’est sans compter sur le potentiel intellectuel et technolo-
gique de l’Allemagne et de son économie. En fait, l’économie était l’espoir de Comtesse]. Genève le sait, le Soft Power préconisé découlait de cet embarras de l’Allemagne consulaire à s’afficher avec les traces de la mémoire nazi. Sommes-nous inquiets pour ces (2) degrés plutôt d’émotion à venir ? Un autre titre en conclusion. H-O/12-09-2012, P.2p.6 - Canada, fin des mots pour des maux ? [Je ne me veux aucu-
nement séparatiste, mais réaliste. Ce sont des politiciens comme Harper qui poussent des pays comme le Canada vers des pentes raides et risquées. Pour se plaindre par la suite aux dépens des autres, les électeurs]. Trudeau à Paris renforce notre observatoire. Si le Canada doit nettoyer vigoureusement sa réputation, Harper n’est plus. Soit, Paris (-1 degré). dan@danalbertini.info
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ÉDITORIAL Malgré les surenchères dans ses décisions antidémocratiques, le CEP à deux pas de la capitulation
L
a route qui mène à la résolution de la crise née des législatives entachées de fraudes et d’irrégularités du 9 août et de la présidentielle du 25 octobre, encore plus dévoyées, est jonchée d’embûches. Pierre-Louis Opont et son Conseil électoral provisoire (CEP) s’allient à la présidence de Michel Martelly et de la primature d’Evans Paul pour bloquer toute tentative de trouver une réponse satisfaisante aux justes revendications des candidats à la présidence dont les intérêts sont lésés. Dans le cadre de cette vaste conspiration électorale montée par le président haïtien agissant pour le candidat de la plateforme présidentielle, le Parti haïtien tèt kale, grâce à un organisme électoral instrumentalisé à souhait, les victimes de ces fraudes sont confrontées à une succession de décisions visant à frustrer leurs attentes. Mais, quoi que fassent et disent l’exécutif et le CEP, les condamnations et les dénonciations des scrutins frauduleux commence à prendre une allure universelle. Nonobstant leurs surenchères, Opont et son organe électoral ne sont plus loin de la capitulation. L’attitude affichée par les acteurs, dans le cadre des deux élections, montrent une maudite alliance entre la présidence, la primature et le CEP associés au PTHK, en vue de remettre les clés du Palais national à Jovenel Moïse, le candidat de la continuité tèt kale; et de permettre aux trafiquants de drogues et d’autres individus de réputation peu recommandable d’avoir le contrôle des deux Chambres du Parlement. Si Opont et ses collègues conseillers se gardent, pour la plus part, de participer directement à la campagne présidentielle de Moïse, Evans Paul, quant à lui, s’est fait partie prenante de l’initiative du Palais national visant à organiser un scrutin fait sur mesure pour le candidat de Michel Martelly. Car en se montrant publiquement en campagne avec Jovenel Moïse, le Premier ministre de facto se range carrément dans le camp de la continuité tèt kale. Histoire de démontrer ouvertement son adhésion au candidat officiel. En effet, prisonnier de son option rose, M. Paul, qui a fait sa réputation de combattre la dictature des Duvalier, c’est à dire d’œuvrer pour la démocratie et contre la répression, n’a pas jugé nécessaire qu’il soit politiquement avantageux de tenir le langage démocratique. Aussi, même l’exposition au grand jour, dans toute leur laideur, des fraudes et irrégularités quasi universellement dénoncées par des secteurs différents, le soidisant démocrate Evans Paul n’a pas daigné lever le petit doigt en faveur de la démocratie. Quand lui a été offerte l’occasion de prendre ses distances par rapport à la forfaiture dont se sont rendu coupables le leadership du PHTK et la présidence avec la complicité du CEP, le chef de la primature a décidé d’exhorter les partis au « compromis ». ». Interrogé par Valéry Numa, dans le cadre de l’-
émission « Invité du jour », le mardi 26 novembre, il préconise « une entente pour faire avancer le processus électoral ». Plus loin, il précise : « Il faut faire tous les efforts possibles pour sauver le processus électoral qui ne concerne pas que la présidentielle ». Après que le CEP eut ignoré la requête des partis politiques demandant la vérification des procès verbaux, afin d’évaluer l’étendue des fraudes dont l’organisme électoral a confirmé l’existence, Paul croit qu’il faut ouvrir des négociations en vue d’arriver à une entente. Car, selon lui, « Quel que soit ce qui se passe dans la rue, cela va se terminer autour d’une table, la table de négociation, la table de concertation ». Toutefois, il n’a pas précisé autour de quoi doit se tenir cette négociation quand le CEP a donné également le résultat du premier tour de la présidentielle suivi de celui du second tour. Si Evans Paul plaide pour l’avancement du processus électoral, assurément il en incombe la responsabilité uniquement au Conseil électoral, qui joue le double rôle de juge et partie dans la crise. À moins que les manifestations, qui gagnent de plus en plus d’ampleur, parviennent à dicter sa volonté. Si tel est le cas, K-Plim ne doit pas ignorer que quand la rue renvoie réellement à la table de négociation, elle en dicte aussi les termes. Or cette étape franchie, ceux qui décident unilatéralement, tout en marginalisant les candidats et les partis politiques, n’auront plus la voix au chapitre. Après plus d’un mois que la nation se débat dans cette crise, les voix s’élèvent contre le coup d’État électoral dans les secteurs vitaux de la vie nationale. Plus de quatre semaines après avoir attendu la réponse du CEP à leur demande, pour s’entendre opposer un refus catégorique, les candidats ont passé une vitesse supérieure. Dans un communiqué émis le 26 novembre 2015, ils informent : « Le G8 prend acte de la volonté du CEP scélérat et du pouvoir Tèt-Kale de conduire le pays vers le chaos et de ne laisser que très peu de chance aux démocrates que de lutter pour la mise en place d’un pouvoir de transition (...) ». Et faute du CEP d’agir en conséquence, ils ont changé le menu de leurs demandes. Dans leur dernier communiqué, les candidats cherchent à : « réformer l’État; réaliser la conférence nationale; faire adopter une nouvelle constitution; organiser des élections générales crédibles et propres dans un délai ne dépassant pas vingt-quatre mois ». Désormais unis comme un seul homme, ils mettent le cap sur la « transition ». De son côté, le secteur des droits humains, une des organisations ayant participé à la formation du CEP, après analyse du processus électoral, depuis les scrutins jusqu’à aujourd‘hui, déclare, le 26 novembre « (...) se désolidarise avec la manière dont le CEP voudrait avancer avec le processus électoral, au mépris des droits humains ».
Dans le même communiqué, paraphé par le coordonnateur général du POHDH, Me Joseph Maxime, on peut lire : « Face à ce grand danger qui plane sur la nation, nous, les organisations signataires de la présente ; « 1 - Demandons à chaque citoyen et citoyenne soucieux de l’avenir du pays à ouvrir grand les yeux et à veiller à ce que les droits de la personne soient scrupuleusement respectés. « 2- Invitons que les forces saines et vives de la société à s’assoir ensemble pour définir quelle meilleure solution pour un demain plus serein du pays si menacé ». La Conférence épiscopale d’Haïti (CEH), réunie en son 120e Assemblée plénière ordinaire, tenue à Lilavois, Croix-des-Bouquets, ajoute la voix de l’Église catholique au concert des revendications concernant les scrutins frauduleux. Aussi déclarent ils : « [Nous] faisons part de notre solidarité et de notre profonde communion avec le peuple de notre pays, en ce moment critiqué et décisif de notre histoire », avant de faire des recommandations en huit points aux acteurs. En effet, la CEH demande : a) « Que le CONSEIL ÉLECTORAL PROVISOIRE (CEP) fasse la vérité sur ce qui s’est réellement passé et qui a discrédité les résultats; b) qu’il y ait plus de transparence dans la
machine électorale en général, et plus spécialement au niveau du Centre de tabulation; c) que le CEP applique la loi électorale de manière impartiale, afin de crédibiliser le processus; d) que des balises sûres soient posées pour éviter que les mêmes erreurs ne se reproduisent; e) que le GOUVERNEMENT garde la neutralité qui lui revient et dont dépendent sa responsabilité vis-à-vis de la Nation, son honneur dans le présent et l’avenir; que la POLICE NATIONALE D’HAITI (PNH) s’en tienne à son caractère apolitique et agisse conformément aux principes éthiques et citoyens qui lui ont été inculqués; f) que les candidats en lice et les chefs de partis politiques soient capables de dépassement, de sursaut national et de grandeur d’âme pouvant les conduire à un savoir-faire fédératif et à une vision coopérative; g) que les élus, avant d’entrer officiellement en fonction, puissent se retrouver autour d’une même table pour établir, d’un commun accord, un pacte de gouvernabilité avec des facilitateurs hautement qualifiés ». À la lumière de tout ce qui s’étale ici, est-il possible que le CEP se suicide en accédant aux demandes formulées ? Tout laisse croire que les exigences de la conjoncture finiront par balayer Opont et son CEP. C’est donc le cas de demander : y aura-t-il capitulation ou rejet brutal ? Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820
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EDITORIAL
Despite repeating its anti-democratic decisions, the CEP is close to capitulation
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he road leading to the resolution of the crisis resulting from the legislative election marred by fraud and irregularities of 9 August and the 25 October presidential vote, even more misguided, is strewn with obstacles. Pierre-Louis Opont and the Provisional Electoral Council (French acronym CEP) joined forces with President Michel Martelly and de facto Prime Minister Evans Paul to block any attempt to find a satisfactory response to the just demands of the presidential candidates whose interests are harmed. As part of this broad electoral conspiracy mounted by the Haitian President acting for the candidate of the presidential platform the Haitian Bald-Headed Party, thanks to an electoral body manipulated at will, the victims of these frauds are facing a series of frustrating decisions to their expectations. But whatever the executive and the CEP do or say, denunciation and condemnation of the fraudulent ballots begins to take place universally. Notwithstanding their repeated wrong decisions, Opont and the electoral body are not far from capitulation. The attitude displayed by the actors in the framework of both elections show a wicked alliance between the presidency, the Prime Minister‘s Office and the CEP, together with PTHK, to elect Jovenel Moïse as president, the candidate for BoldHeaded continuity; and allow drug dealers and other unsavory characters to have control of both Houses of Parliament. If, for the most part, Opont and his colleague advisers are careful not to directly participate in Moïse’s presidential campaign, Evans Paul, meanwhile, became a party to the initiative of the National Palace to hold a poll tailor-made for the Michel Martelly’s candidate. For publicly appearing with Jovenel Moïse campaigning, the de facto Prime Minister ranks squarely in the of Bald-Headed camp. All this to openly demonstrate his adherence to the official candidate. Indeed, a prisoner of his Pink option, Mr. Paul, who built his reputation fighting the Duvalier dictatorship, i.e. to strive for democracy and against repression, hasn’t found it politically advantageous to act democratically. Also, even when revealed to all, in all their ugly side, fraud and irregularities almost universally criticized by different sectors, the socalled Democrat Evans Paul hasn’t bothered to lift a finger in support of democracy. When he was offered the opportunity to distance himself from these criminal acts, of which the PHTK leadership and the Presidency, with the help of the CEP, have been guilty of, the Prime Minister decided to urge the parties to “compromise.“ Asked by Valéry Numa, host of the program “Guest of the Day,“ Tuesday, November 26, he advocates “an agreement to advance the electoral process.” Further, he
said: “We must make all possible efforts to save the electoral process, which is not just about the presidential vote.” After the CEP had ignored the request of presidential candidates requesting verification of the minutes, in order to assess the extent of the fraud, which the CEP has confirmed, Paul believes in opening negotiations in order to arrive at an agreement. Because, he said, “Regardless of what happens in the street, it will end around a table, the table of discussion.” However, he failed to say anything about the nature of the negotiations to be held since the CEP also gave the result of the first round of the presidential election followed by the second. If Evans Paul argues for the advancement of the electoral process, that’s surely the sole responsibility of the Electoral Council, which plays the dual role of judge and party in the crisis. Unless the demonstrations, which are gaining more and more momentum, dictate its will. If this is the case, K-Plim should not ignore the fact that when the street actually sends the interested parties to the negotiating table, it also dictates the terms. Once this happens, those who decide unilaterally, while marginalizing the candidates and political parties, will have no say in the process. After more than a month that the nation is struggling in this crisis, voices against the electoral coup are getting louder coming from vital sectors of national life. More than four weeks after waiting for the response of the CEP to their request, the latter gave them a categorical refusal, causing the candidates to speed things up. In a statement issued November 26, 2015, they inform: “The G8 takes notice of the will of the villainous CEP and the Bald-Headed Party to wreak havoc on the country and leave only little chance for Democrats to fight for the implementation of an orderly transition (...) “Because of the CEP not acting accordingly, they’ve changed their demands. In their final communiqué, the candidates seek to “reform the state; achieve a national conference; adopt a new constitution; organize credible and clean general elections within a period not to exceed twenty-four months.” Now united as one man, they‘re headed toward a “transition”. For its part, the human rights sector, one of the participating organization in the formation of the CEP, after analysis of the electoral process, from the polls until today, declares November 26 “ that it (...) separates itself from the way the CEP is moving forward with the electoral process, in violation of human rights.” In the same statement, signed by the General Coordinator of POHDH, Me Maxime Joseph, we read the following: “Faced with this danger hanging over the nation, we, the signatories of these organizations: “1 - We ask every citizen con-
cerned about the future of the country to open your eyes wide and to ensure that human rights are scrupulously respected. “2- Bring together those representing the life blood of society to define what better solution for a more peaceful future of the country so threatened.” The Episcopal Conference of Haiti (CEH), meeting in its 120th Ordinary Plenary Assembly held in Lilavois, Croix-des-Bouquets, adds the voice of the Catholic Church to the community of claims against fraudulent elections. The document also states: “[We] express our solidarity and our deep communion with the people of our country at this critical and decisive moment in our history,” before making recommendations in eight points to stakeholders. Indeed, the CEH demands: a) “That the PROVISIONAL ELECTORAL COUNCIL (CEP) tell the truth about what really happened and who discredited the results; b) that there is more transparency in the electoral machine in general, and especially at the Tabulation center; c) that the CEP applies the Electoral law impartially, in order to lend credibility to the process; d) safe guide-
lines be set to avoid making the same mistakes; e) the GOVERNMENT keeps the rightful neutrality it’s required and upon which depend its responsibilities vis-à-vis the nation, its honor in the present and in the future; the NATIONAL POLICE OF HAITI (PNH) to stick to its apolitical character and act in accordance with ethical principles and model citizens its members have been inculcated; f) that candidates and political party leaders are capable of surpassing themselves, of a final national spurt of effort and generosity of soul that can lead them to a federated expertise and a cooperative vision; g) that elected candidates before entering officially in their respective functions, can gather around the same table to determine, by mutual agreement, a governability pact with highly qualified facilitators”. In light of all that‘s coming to light, isn’t possible that the CEP is committing suicide by granting the candidates’ requests? All seems to suggest that the requirements of the current situation will eventually sweep Opont and CEP. Thus the question: will there be abrupt capitulation or rejection? Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820
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TECHNIQUES DE CONVERSATION Volume 2, Edition 96
neuf petites choses pour agrémenter les conversations sociales Par Dr Loren Ekroth, Ph.D. [2] Dans une conversation sérieuse, et même dans les petites causeries sociales, il y a de petites choses qui peuvent avoir un grand impact. Comme la composeuse Kitty Kallen a écrit dans sa mélodie romantique titrée « Petites choses comptent beaucoup » : « Dis-moi que je suis gentille quand je ne le suis pas » et « Envoie-moi la chaleur d’un sourire secret ...» parce que « les petites choses comptent beaucoup ». Voici neuf petites choses que vous pourriez considérer en vue d’agrémenter la qualité de vos conversations : 1. Citez le nom de votre interlocuteur de temps en temps, au cours de la conversation. Comme « Je suis d’accord avec toi, Betty,
et je supporterai ta proposition ». Nos noms nous sont très précieux, et presque tout le monde se sent flatté lorsqu’il est adressé par son nom. « Gary, pourrais-tu m’appeler demain pour me communiquer le devis ? » 2. Au lieu de poser des questions générales, telles que « Comment ça va ? » posez plutôt des questions personnelles spécifiques telles que « Ton fils, aime-t-il la faculté d’art dentaire ? » Poser des questions spécifiques prouve que vous vous souvenez des choses qui sont importantes à l’autre personne, comme la famille, des intérêts spéciaux et certains défis de la vie. Les questions générales ne suscitent que des réponses générales comme « Très bien, merci ». 3. Allégez le ton de la conversation avec un sourire. Même en discutant des sujets importants, un sourire amical peut être approprié
et peut ajouter une note de sincérité susceptible de générer la compréhension mutuelle. (Être trop sérieux tend à refouler des sentiments et rend le ton de la conversation monotone). Détendezvous, laissez tomber vos épaules et respirez. 4. Tenez compte de l’emploi du temps des gens, de sorte que vous ne gâchiez pas leur programme. Si vous êtes incertain, demandez « Pourrais-tu m’accorder quelques minutes de ton temps ? » Ceci est particulièrement important pour la conversation téléphonique. 5. Donnez à votre interlocuteur l’opportunité de parler. Vous pourriez le faire en parlant en paragraphes et non en chapitres; ensuite lui faisant signe que c’est son tour de parler avec une question comme celle-ci : « Qu’en penses-tu, Gary ? » Bref, fuyez la
POSTCARDS FROM AFRICA
Volume 3, Issue 105
Separate Realities Réginald Barthélemy I had read about the principle of separate realities, but it was not until I landed in Africa five-plus years ago that it began to make sense to me. Do you realize that you and your spouse, you and your siblings, you and your friends do not see things eye to eye? Have you ever wondered why many people are very proud; some humble; others optimistic; and still others pessimistic? The answer lies in the theory called the principle of separate realities – the way things really are. The principle of separate realities is the phenomenon of seeing things your own way. I see things differently from how you see them and I analyze things differently from how you analyze them. Simply put, we do not see things as they are; instead, we see them as we are. The way we see things is an indication of how we are wired. You may take great pride in the fact that you have 20/20 vision. You can read and see things clearly without wearing eyeglasses. Whether or not you have 20/20 vision, we all have a pair of invisible lenses. They were given to us by our parents. We see people and the world through our invisible eyeglasses. They help us to filter the world around us. They enable us to trust or not to trust people around us and make our own opinions of them. Our outlook on life is acquired through our mental lenses. From childhood we are wired to be optimistic or pessimistic, to see people as good or bad. There are billions of people living around the world, but you will not find two of them who are identical. Such thing does not exist. But how often we lose sight of this simple yet critical fact! That’s why there are so many family break-ups and thorn rela-
tionships. Marriage – the commitment of a man and a woman legally living together – is unity in diversity. It is a business where two “grown-ups” – from two different families with their own realities and two different views on life and the world – get together for companionship purposes. When we forget that we are wired differently and that what is right for you might be wrong for me and when we want to change the other person into our own making, we are looking for trouble. For a marriage to be successful, we should learn to focus on the strengths of the other person while overlooking his/her weaknesses. Marriage is a give-and-take enterprise. It is no more, no less than a companionship partnership. We are not in it to make our spouse become a better person. We should never forget that we have our own “personal demons.” We are perfectly imperfect human beings. In the marriage equation, the only variable we can change or influence is OURSELVES. Yet, all too many people refuse to understand this reality. In the day of Jesus (Isa in Arabic), there was a group of zealous religious leaders known as Pharisees. They were self-righteous and imposed heavy religious burdens on the ordinary people, as if this was the will of God. This mischaracterization of God angered Jesus. In a stern rebuke, He said to the Pharisees: “Woe to you, hypocrites, ‘Why do you look at the speck of sawdust in your brother’s eye and pay no attention to the plank in your own eye?’ How can you say to your brother, ‘Let me take the speck out of your eye, when all the time there is a plank in your own eye?” Matthew 7:3, 4) Do you get my point? All cultures are different and relative. None of them is better or superior to the other. Let’s talk for a moment about personal space.
People have an invisible boundary around them. Personal space is the region surrounding people that they regard psychologically as their own. When two people are talking to each other, they tend to stand at a specific distance apart. Personal space is a relative term; it has a different meaning depending upon the culture. For instance, Americans are fond of their personal space. If you want to irritate them, come very close to their face when speaking to them. They call it “invasion of their privacy.” Yet, in Africa personal space is meaningless. It is said that Africans have to get close to your face while conversing with you because, to them, “physical” closeness is part of the conversation. (I do not know how true this is; I still have to experience it.) So, what you believe is right might be wrong for a different culture, a different person, or even your own siblings. To shed further light on the principle of separate realities, I want to take you with me on a journey to East Africa, specifically Ethiopia and Uganda, where I lived respectively for two and two and a half years. Ethiopians are genuine givers. They will give you, even when they do not have much. They love sharing and are very hospitable. They know no strangers when it comes to giving and hospitality. Ethiopians feel over the moon if/when you accept their invitation to share their meals. This means you respect and embrace their culture. On the other hand, they feel deeply offended if you turn down their invitation, and they really mean it. They perceive it as a lack of appreciation for their way of life. However, Ugandans are arguably fakers; they like to pretend being generous and hospitable when in fact they are not. How do I know this? A Ugandan acquaintance confided in me that from child-
tentation de monopoliser la conversation. 6. Ajustez votre timbre vocal en vue d’une écoute facile et d’une attention soutenue. Cela pourrait inclure la vitesse, le volume, la hauteur et le ton, de sorte que vous écouter parler puisse être quelque chose de plaisant. 7. Partagez des informations qui sont utiles à l’autre personne, peut-être un truc comme « J’ai rencontré un grand mécanicien de voiture, il fait du bon travail et il est vraiment raisonnable ». Ou bien « Fred, je sais que tu t’intéresses beaucoup à l’histoire, alors tu pourrais aimer ce nouveau film Juin, que j‘ai vu la semaine dernière. C’est à propos de la ‟ Guerre civile “ ». 8. Quand vous êtes en compagnie de quelqu’un, donnez-lui toute votre attention. Le don de votre présence et de votre attention est très éloquent et construit des relations solides. Une attention pleine et entière est vraiment rare dans notre monde moderne affairé, tant au travail qu’à la maison, où toutes les choses se font en même temps. Lorsque vous écoutez quelqu’un, donnez-lui toute votre attention. Ne soyez pas distrait. 9. Terminez toujours votre hood Ugandans are groomed to “fake” kindness and hospitality. She said: “If a Ugandan invites you to eat with him, you should NOT take his invitation at face value. He does not really mean it.” Let us consider another example of separate realities. The Ugandan man is seen as the king of the family. What this means is that he gets the best part of the meal; his wife kneels down to serve him; he sits at the table to eat his meals while his wife and children sit on the floor to eat. Yet, in Mauritania the contrast is very sharp. Women do not kneel down to greet men or serve their husbands. Mauritanian husbands, wives, and children all sit together on the floor and eat from the same dish. Mealtime is an all-family gathering. There is no king. Everyone in the family is at ground-zero level when eating. Do you see how the approach to mealtime is different from two countries on the same continent? The principle of separate realities advocates that man is the
conversation avec élégance et sans précipitation. Le cas échéant, remerciez et même félicitez votre interlocuteur « J’ai vraiment apprécié notre conversation et je comprends la situation beaucoup mieux maintenant. Mille mercis ». Ces petites choses ajoutent de la civilité et de la chaleur à toute conversation. En fin de compte, elles se révèlent très importantes parce que nos attitudes tendent à être réciproques. Quand vous écoutez attentivement et que vous mettez en pratique ces petites choses, les gens feront de même pour vous. Et cela rend une conversation agréable et plaisante! [1] Publié avec la permission du Dr Loren Ekroth, éditeur du magazine Better Conversations. Pour ceux qui préfèrent la version originale en anglais, ils peuvent s’inscrire pour l’abonnement hebdomadaire gratuit du magazine à: www.conversationmatters.com. [2] Dr Loren Ekroth est un spécialiste américain en communication humaine et un expert national en conversation des affaires et de la vie sociale. Traduit de l’anglais par Réginald Barthélemy, MBA 2 décembre 2015 [1] product of his environment and upbringing. You are a reflection of the values and principles that your parents have inculcated in you from early on. My advice is that if someone does something that you do not like, you should understand that whatever that action s/he is committing is a reaction to some motivation that in his or her personal dictionary is defined as “Right”. Moreover, people’s reaction is based on their experiences that definitely are different from yours. So what you need to do is to accept people around you and their reactions, the way they are. Think of how different religions might say different things! Think of different cultures! Think of different families! Think of different siblings! And think of YOURSELF! We are all unique beings! The principle of separate realities is the way things really are. We cannot change that; the best we can do is to accept it. I want to leave you with a final word: Love one another; and accept one another!
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FRAUDES ÉLECTORALES EN HAÏTI : PRISES DE POSITIONS DIVERSES Communiqué de presse de L’Observatoire citoyen pour l’institutionnalisation de la démocratie (OCID) Détérioration de la crise électorale : l’impérieuse nécessité d’un consensus entre les principaux acteurs pour éviter le chaos politique 1er décembre 2015 L’Observatoire Citoyen pour l’Institutionnalisation de la Démocratie (OCID) prend acte des nouveaux développements dans le processus électoral et dans l’environnement électoral qui tendent à discréditer une nouvelle fois l’appareil électoral et miner encore plus la crédibilité minimale qu’il restait à ce processus pour garantir la faisabilité du second tour de l’élection présidentielle et la légitimité de tous les élus qui sortiront des différents scrutins organisés en cette année 2015. En effet, l’Observatoire note avec une grande préoccupation que, faisant fi totalement des implications de la décision du BCEN sur les contestations produites par deux candidats à la présidence et des nombreuses protestations populaires, le CEP publie les résultats définitifs et annonce tout bonnement l’ouverture de la campagne électorale. L’OCID déplore cette politique de l’autruche du CEP qui aura fragilisé beaucoup plus le processus électoral en mal de crédibilité et entraîné des réac-
tions qui laissent les observateurs et l’opinion publique fort perplexes. Parmi, ces prises de positions préoccupantes, nous pouvons citer : •La notification officielle, par le candidat donné en deuxième position, de son refus de poursuivre la course, et ce, de concert avec les sept autres candidats qui réclamaient avec lui une vérification indépendante et exhaustive des procès-verbaux au Centre de tabulation ; •L’aveu troublant d’un Conseiller électoral désapprouvant que le CEP ait omis d’approfondir la vérification partielle réalisée par le BCEN et reconnaissant que les résultats publiés ne reflètent pas la réalité des urnes ; •L’émergence de nouvelles exigences du Groupe des huit (8) candidats à la présidence pour la poursuite du processus électoral (des changements au sein du CEP et du commandement des directions régionales et spécialisées de la Police nationale notamment) ; •L’évocation, pour la première fois par le Groupe des huit (8) candidats à la présidence, de la mise en place d’un pouvoir de transi-
tion comme option face au refus du CEP et du gouvernement de prendre en compte ces nouvelles conditions imposées pour la suite du processus électoral. Fort des constats précédents, l’OCID croit que la publication des résultats définitifs de la présidentielle le 24 novembre dernier a été une décision hâtive et mal inspirée aux conséquences néfastes pour la continuité du processus électoral. L’Observatoire regrette que les conseillers électoraux n’aient pas pris le temps de concerter avec les acteurs concernés pour trouver un mécanisme consensuel d’épuration des votes, de manière à obtenir un regain de crédibilité, condition nécessaire pour compléter le processus électoral et favoriser un minimum de légitimité des élus. L’OCID tient à rappeler aux conseillers électoraux leur obligation constitutionnelle d’organiser des élections libres, honnêtes, inclusives, impartiales et démocratiques. Il convie tous les protagonistes de la crise électorale à mettre au centre de leurs priorités l’intérêt de la grande majorité qui vit dans des conditions socioéco-
nomiques abjectes. Aussi, les invite-t-il à se surpasser en vue d’une alternance politique paisible et conforme à la Constitution en 2016. L’OCID en appelle, pour une énième fois, au sens patriotique des membres du CEP et des autorités du pouvoir en place pour la convocation d’un dialogue interhaïtien avec les principaux acteurs concernés en vue de négocier une solution consensuelle à l’impasse électorale actuelle. Il conjure également les partis politiques de l’opposition et les candidats au respect des règles démocratiques dans leurs mouvements de protestation, quelque légitimes qu’ils soient. Enfin, l’OCID invite la population haïtienne à garder son calme et à exprimer ses revendications de manière pacifique et à tolérer les compatriotes qui ont des opinions et des intérêts opposés. L’Observatoire citoyen pour l’institutionnalisation de la démocratie (OCID), consortium de la société civile formé de l’Initiative de la Société civile, du Centre œcuménique de droits humains et de JURIMEDIA, renouvelle son
engagement à travailler à la consolidation de la démocratie en Haïti et, en particulier, à l’instauration d’un système électoral garantissant aux citoyens haïtiens de pouvoir choisir librement et démocratiquement leurs dirigeants. « Une démocratie pérenne par la vigilance citoyenne ». PARTAGER CET ARTICLE Print AUTEUR Membres du Comité de Pilotage Sylvie BAJEUX Pour le Centre Œcuménique des Droits Humains (CEDH) Abdonel DOUDOU Pour JURIMÉDIA Rosny DESROCHES Pour l’Initiative de la Société Civile (ISC) Pour authentification: Rosny DESR - See more at: http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/153100/Deterioration-de-lacrise-electorale-limperieusenecessite-dun-consensus-entreles-principaux-acteurs-poureviter-le-chaospolitique#sthash.GKFz5J5k.ixQP 41t5.dpuf
Déclaration du secteur des droits humains 30/11/2015 17:57:00 Le secteur des droits humains, réuni en séance de travail, en date du jeudi 26 novembre 2015 au local de la POHDH, en vue d’analyser la conduite du processus électoral par le CEP; au regard des valeurs et principes immuables qui transcendent les institutions membres du dit secteur et soustendent les droits de la personne, se sent dans l’obligation d’exprimer ses préoccupations. Compte tenu de l’analyse minutieuse du contexte électoral, de la crise post-électorale qui se dessine et la représentation du secteur au sein du Conseil électoral Provisoire (CEP), le secteur juge opportun de se positionner : Vu le refus systématique du CEP face à toutes les demandes de la grande majorité des organisations de la société civile ayant observé les élections pour une évaluation du processus ; Vu la vérification ordonnée par le BCEN, suite à la contestation de deux partis politiques, les 21 et 22 novembre dernier, qui confirme pour la nation haïtienne et le monde entier que le scrutin
du 25 novembre 2015 a été entaché de vastes fraudes électorales. Dans un échantillon de 78 procès verbaux tirés au hasard, 100 % ont eu des irrégularités graves dont 36 d’entre eux soit 46% ont eu des fraudes avérées ; Vu l’entêtement du CEP à continuer avec le processus en proclamant les résultats définitifs des élections malgré les fraudes et les irrégularités constatées et révélées; Vu la tendance avouée du pouvoir politique en place à contrôler les Institutions vitales de la société notamment la Justice et la Police ; à utiliser toutes ressources de l’État au profit de ses candidats ; Vu les dérives amorcées contraires aux principes démocratiques et susceptibles de nous conduire vers une concentration de pouvoir qui débouchera sans nul doute sur un régime autoritaire et totalitaire : l’initiative du pouvoir à établir des groupes armés parallèles à la Police nationale d’Haïti (PNH) face aux manifestants pacifiques réclamant le respect de leur vote. La décision de la Présidence à augmenter les privilèges pour les anciens dirigeants de l’Etat au
mépris de la misère grimpante dans la société ; les initiatives de la présidence à monter une force armée sans aucun débat national, à un moment où le pouvoir législatif n’existe pas ; Le non respect de l’engagement pris par l’exécutif à ne publier qu’un seul décret relatif à l’organisation des élections ; Vu l’incapacité des autorités à faire face aux graves problèmes socio-économiques nationaux, nous conduisant ainsi à un niveau où il faut au moins cinquante huit (58) gourdes pour un dollar américain ; Le secteur des droits humains, considérant l’éthique caractérisant son essence propre : Affirme que ces attitudes du CEP sont de nature à plonger le pays dans une crise sans issue qui aura de toute évidence des conséquences très graves sur l’avenir du pays. Rappelle que les droits civils et politiques de la population sont des droits fondamentaux de la personne humaine qui doivent être protégés. Constate que les résultats de ces élections entachés de fraudes
avérées prouvent que le vote de la population n’est pas respecté. Constate que le choix des dirigeants et les changements du personnel politique tendent à devenir une prérogative exclusive du pouvoir exécutif et non pas du principe universel des scrutins libres. Constate que le CEP mène un jeu anti démocratique et ne respecte pas le décret électoral. Ainsi donc, il est clair pour tout le monde que ce Conseil électoral provisoire, loin d’être indépendant, impartial, transparent, est un violateur des droits du peuple haïtien. Fort de ces constats, nous les organisations signataires de la présente, affirmons que ce CEP a perdu toute crédibilité et s’est montré incapable de réaliser des élections libres et démocratiques, et que persister dans cette dynamique ne pourrait contribuer qu’à conduire le pays tout droit vers un pouvoir répressif totalitaire et arbitraire qui fragilisera beaucoup plus la situation des droits humains en Haïti. Ainsi, Le secteur des droits humains, toujours au côté du peuple haïtien dans la défense de ses droits et libertés fondamentaux, des acquis démocratiques, dans les bons comme dans les
moments difficiles, ne peut pas se faire complice de ce projet qui est contre les intérêts supérieurs de la nation. Voilà pourquoi, par cette présente, le secteur des droits humains se désolidarise avec la manière dont le CEP voudrait avancer avec le processus électoral, au mépris des droits humains. Face à ce grand danger qui plane sur la nation, nous les organisations signataires de la présente : 1 - Demandons à chaque citoyen et citoyenne soucieux de l’avenir du pays à ouvrir grand les yeux et à veiller à ce que les droits de la personne soient scrupuleusement respectés. 2- Invitons que les forces saines et vives de la société à s’assoir ensemble pour définir quelle meilleure solution pour un demain plus serein du pays si menacé. Fait à Port-au-Prince, le 26 novembre 2015 Pour authentification : Me. Joseph Maxime RONY, Av. Coordonnateur Général de la POHDH
Position du G-8, Communiqué du RDnP Nous avons lu, avec satisfaction mais sans surprise, la position du G-8 dans son communiqué du 29 novembre. Aussi, saluons-nous le courage de nos compatriotes qui, dans cette conjoncture difficile, ont choisi la bonne voie, en mettant l’intérêt de la nation au-dessus de leurs légitimes ambitions. En avril et en mai 2015, nous avions publié deux textes sous les titres « Ce que je crois » et « Ce
que je crois encore » dans lesquels nous avions exprimé nos appréhensions quant à la compétence de ce CEP pour organiser des élections « libres, honnêtes, démocratiques et inclusives», comme il se plait à le répéter sans cesse, une façon d’exorciser son incompétence par cette incantation en laquelle personne ne croyait. Par la même occasion, nous avions proposé la formation d’un
gouvernement de transition dont la tâche essentielle serait, à l’issue de réformes fondamentales comme la refonte de la Constitution, d’organiser de bonnes élections. Huit mois après, les faits nous ont donné raison. La gravité de la situation ne nous invite toutefois pas au triomphalisme. Nous pensions qu’il était temps de mettre fin à cette dérive qui s’apparente maintenant à l’instauration d’une
dynastie inédite. Cela passe nécessairement par une rencontre entre les forces politiques en vue de dégager un consensus, le plus large possible, autour de : La formation de ce gouvernement de transition; Sa durée;Son contenu et sa mission; Nous du RDNP, parti membre fondateur de l’Espace de résis-
tance patriotique, nous sommes disposés à servir la République en vue de remettre le pays sur les rails de l’état de droit, du respect des droits et libertés citoyens, de l’honnêteté dans la gestion de l’État. Port-au-Prince, le 1er décembre 2015. Pour le Conseil exécutif national Mirlande Manigat Secrétaire générale
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La « sélection » de Jovenel Moïse ou l’emprise des Clinton sur Haïti Suite de la page 1 bras de fer que se livrent des parties tant haïtiennes qu’américaines. En deux mots, le parachutage de Jovenel Moïse au Palais national consolidera l’emprise des Clinton sur Haïti. Il faut remonter aux élections de 2010/2011 pour retracer la main agissante et concertée de l’ex-couple présidentiel américain dans le panier de crabes haïtien. Les textes messages de la secrétaire d’État trahissent à eux seuls le dilemme de ce petit pays confronté aux manigances des plus grands de ce basmonde. Dans la filière astucieuse de l’ex-première dame, nous retrouvons le long bras du Dr Reginald Boulos, qui servait d’intermédiaire dans les agissements officiels américains. Chouchou de l’ambassade américaine de Port-auPrince, ses démarches auront facilité la mise aux rancarts de Jude Célestin, candidat à la présidence (2010/2011) de l’ex-président René Préval. Une manœuvre habile dans le sens des « affaires » haïtiennes qui permettait de propulser au firmament un candidat de second ordre, Michel Martelly, selon les fameux messages de la secrétaire d’État. Bénéficiaire des largesses américaines, depuis plusieurs décades, notamment de juteux contrats de la USAID, Boulos a vu ses entreprises fructifier sous le parapluie de telles officines jusqu’à avoir l’oreille de la secrétaire d’État. Et, ce ne serait pas par pur hasard qu’ils auraient jeté leur dévolu sur un petit bourgeois jouisseur formé à l’école duvaliériste. Michel Martelly s’est incontestablement révélé un digne représentant de la deuxième génération du régime sanguinaire de Papa Doc par l’application de ses méthodes revues, corrigées et augmentées. Ainsi, l’idée de démocratie, que l’ex-président Jimmy Carter a tenté d’introduire dans les mœurs duvaliéristes, à l’accession au pouvoir de Baby Doc, est devenue subitement une arme dangereuse capable de pousser sur la chaise bourrée n’importe quel candidat par des moyens peu orthodoxes. Présentement, le nom de celui qui aurait été choisi officiellement n’est connu de la majorité des Haïtiens que depuis les six derniers mois. Fort de sa victoire, il mène une campagne solo pour franchir le Rubicon sans inquiétude, avec, vraisemblable-
Kreyòl Soti nan paj 6
de sitiyasyon lakay la e ki gen kou yo byen plase sou zepòl yo wè ke se jalouzi ki rive pran espas la. Anpil moun mande pou fèmen yo nan yon sant obsèvasyon pou trete yo kòm moun fou nan sosyete a ki pèdi anpil fèy sou plas ki dwe bati pou yo san pèdi tan. Serafen : Nou konprann byen kote yo vle rive. Nou kòmanse yon kanpay nan degon yo kote nou ye la a pou n rive ann Ayiti. Tout moun gen yon zanno lakay òfèv. Nou souche byen wo tou. Travay la ap fèt pou kontrekare mannèv yo. Si yo adwat, nou agòch nan plan daksyon nou pou nou kontrekare tout manti y ap fè. Yo fin pa remake ke yo se yon bann mantè. Se sa k fè gen anpil ki kòmanse pèdi tèt yo e yon pakèt ki pral kouri montedesann poutèt yo fini nèt ale. N ap tann yo tout ki konprann ke objektif yo a ap pote bon bagay pou yo pou
C’est un secret de polichinelle que les Américains sont les maîtres du jeu en Haïti. À toutes fins pratiques, la première occupation du territoire, en 1915, détruisait l’hégémonie française pour réduire l’île Caraïbe au stade d’une arrière-cour des États-Unis d’Amérique. Au fil des ans, l’engloutissement de plusieurs milliards de dollars dans des projets sans queue ni tête reste un facteur qui pèse très lourd en faveur de la mainmise effective sur toutes nos ressources naturelles et énergétiques. Malheureusement, Haïti est un comptoir où des laquais lo-
caux viennent s’abreuver à chaque échéance électorale, avec la complicité de puissants « benefactors » qui téléguident le jeu politique. Encouragé par l’ex-président Clinton, la chaîne Marriott a pu installer l’une de ses succursales dans les hauteurs de Turgeau (Port-au-Prince). Inaugurée sous l’administration Martelly/ Lamothe, on retrouve, parmi ses investisseurs, des membres tentaculaires de l’administration américaine, dont un sénateur et ex-candidat à la présidence. On pourrait facilement citer d’autres exemples. Actuellement, Haïti reste une tare dans la politique étrangère américaine. Trop d’erreurs sont commises trop souvent, malgré l’irrationalité des dirigeants haïtiens. L’échec de l’administration du président OBama en la matière traduit surtout les failles des services de renseignements américains qui n’ont pas su mettre au pas l’insignifiance d’un régime tel que celui « dirigé » par l’actuel président d’Haïti. On a minimisé ses écarts de gouvernance tout comme ses manœuvres calculées dans un processus électoral chambranle qui s’est révélé dévastateur et répugnant. De son coté, l‘actuel secrétaire d’État américain, John Kerry, a perdu beaucoup de poils en se mêlant à la canaille pour tenter de justifier l’injustifiable lors de son court passage dans le pays. Qu’on le veuille ou non, l’appel à la rescousse de l’ex-ambassadeur Kennett Merten enfonce davantage le couteau dans la plaie béante. Mêlé aux démarches douteuses de l’équipe actuelle, et malgré son expertise redoutable sur le terrain, il n’a pas pu éviter le drame annoncé. Telle que répartie par le plan concocté, la prochaine législature est truffée de truands (expatriés, bandits, récidivistes notoires, dreads, tenanciers de loterie, trafiquants de drogue…) qui ne sont aucunement représentatifs de joutes transparentes, honnêtes et démocratiques. Elle annonce plutôt un cauchemar indigne du XXIe siècle au cœur de l’Amérique. Une présidence avec Jovenel Moïse à sa tête, retour d’ascenseur oblige, maintiendrait les privilèges tout en accélérant la paupérisation des masses urbaines et rurales. Et nous nous expliquons ! Le panier de la ménagère a presque doublé pendant le dernier quinquennat. Le petit peuple ne
peut pas respirer, envoyer ses enfants à l’école dans la dignité, voire manger un repas par jour. Haïti est le pays le plus taxé de la zone sud et le fardeau fiscal augmente exagérément avec de nouvelles réglementations des produits de première nécessite au niveau des postes frontaliers et surtout l’octroi d’« avantages » excessifs aux affidés du pouvoir. Des mesures disgracieuses éliminent la concurrence des petites bourses au profit des nantis. L’image du pays réel est à mille lieues des discours officiels de « progrès dans une Haïti qui marche ». Des palliatifs que préconisaient des projets bidon tels «Ti Manman Cheri », « Ede Pèp » et d’autres du même genre ont disparu du décor, à la faveur d’allocations faramineuses que s’accorde une présidence démente au mépris des membres de la fonction publique qui n’ont pas eu de réajustement de salaire depuis plusieurs années. Et surtout, dans un pays en faillite qui vit de la mendicité internationale. Une telle arrogance prévalait avant la Révolution française et a accéléré la chute de Fulgencio Batista, à Cuba. Avant qu’il ne soit trop tard, des mesures urgentes devraient être déployées pour que ce pays ne replonge dans un chaos jamais enregistré ailleurs. Sans craindre de se tromper, un nouveau printemps est envisageable sur cette terre qui n’a produit, jusqu’à nouvel ordre, que des minables indignes de toute humanité. Mais, il faut prendre le taureau par les cornes et appliquer un remède de cheval dont les Haïtiens sont incapables de s’autoadministrer. Seule une intervention supérieure pourra rétablir un pays vivable, bien loin des pansements habituels qui nous enlisent davantage dans un trou sans fond. Nous voulons parler de la reddition de comptes, du retrait de plus de 90 % des arrêtés présidentiels infâmes, y compris la révision des pensions spéciales accordées au cours l’année courante en dehors de toute structure législative, la mise en branle de l’appareil judiciaire qui épargne les malfaiteurs, les trafiquants de drogue et autres malfrats, la restauration d’une fonction publique viable et d’une force de police à l’abri de la corruption qui garantiraient un état de droit. Et surtout l’application des mesures d‘interdiction de départ, sans commune mesure, à l’en-
contre de tous ceux impliqués dans la dilapidation des fonds publics. Pour la première fois de son histoire, Haïti s’est endettée de plus de deux milliards de dollars en cinq (5) ans. Il faut justifier l’utilisation de ces fonds dont la liquidation de la dette reviendra aux générations futures. Le pays de Dessalines et de Pétion devrait franchir cette étape afin de redevenir un petit paradis ou tout au moins un espace vivable. Nonobstant le grand bien que les États-Unis d’Amérique du nord procure au peuple haïtien, il faut établir une nette démarcation avec l’assistance à une population menacée d’extinction. Le gouvernement Martelly a commis l’impair de réclamer des prébendes aux paysans pour l’abatage et la circulation des animaux. Sans compter la destruction massive de l’écologie à l’¸¸Île-à-Vache, dont le projet de développement touristique inauguré à grand fracas n’arrive pas encore à destination. Les faveurs obtenues par les grandes familles liées au pouvoir sonnent pratiquement le glas des « Madames Sarah », pilier de l’économie rurale depuis toujours, et des paysans qui portent ce pays sur le dos. C’est justement l’absence d’institutions et le risque calculée de ne pas renouveler les Chambres qui permettaient au régime actuel, installé avec la complaisance de la communauté internationale, principalement des États-Unis, de changer la donne au détriment des couches défavorisées rendues orphelines depuis 1806. Le statu quo forcé que pavent le CEP et l’actuel gouvernement ne prône nullement les intérêts du peuple haïtien qui reste manifestement incapable de relever les défis du changement sans violence. D’où la popularité croissante de la vague Dessalines, véritable force de la nature qui, tôt ou tard, balaiera l’establishment dans un ultime sursaut. C’est une question de temps. Nous en sommes là, au carrefour d’une nouvelle dialectique incontournable où, de plus en plus de gens instruits provenant des couches défavorisées, de l’arrière-pays et de la diaspora, jouent leur partition sans faille. Pour une fois, les pays dits amis d’Haïti se doivent de tenter l’impossible afin de prévenir la violence, le déchoukage et bien d’autres facettes de la conscientisation à outrance. Il est déjà tard aujourd’hui, demain sera trop tard.
nou kapab di yo : « Ya yan ». Milo : Bann tenmèrè yo konn sa trè byen. Se jalouzi ki gaye nan lespri yo pou yo fè dezòd menm. Nou gen yon pakèt lawon ki konpran se nan pawòl kòde ak devègonde yo kapab jete yon gouvènman. Y ap anpeche envestisè yo rantre nan peyi a si y ap fè dezòd tout lajounen. Se pou gouvènman an pran tout dispozisyon li pou l fini ak tout dezòd sa yo nan peyi a. Nou pa fouti rete ap gade trivyalite sa yo. Tita : Nou bezwen otorite Leta reprann nan peyi a pou epaye tout deriv ak aksyon malonnèt ke lenkondwit yo ap fè blayi nan peyi a. Se pou prezidan an montre tout kalsitran yo li gen pouvwa a nan men li e tout moun dwe obeyi konstitisyon an ki se yon bousòl. Nou sonje byen ke palmantè yo gen wòl yo e yo pa dwe tounen yon diktati palmantè nan peyi a. Se pou yo kite tout defo, paske majorite nan yo pa konpetan e yo pa menm konn definisyon yon palman alevwa
pou yo ta fè lwa. Sekretè Diklona konnen byen li pa konpetan pou travay li e ke se yon avoka k ap ede l ki lakòz l ap fè frekan e manke moun dega. Sovè : Nou te gen yon chanm tout vagabon sa yo te dwe nan prizon pou yo ka peye pou zak yo fè. Nou gen ase avèk bann selera yo ki sezi e ki te konprann yo t ap deranje gouvènman an. Ti Nèl Betizè benyen nan vomisman ak dyare jouk jounen jodi a, paske l te konnen fòs malè a t ap frape gouvènman an. Bann ensanse yo te konprann yo te kapab chavire barik chaje sa a ak ti fòs azizwèl yo a. Yo fout sezi. Tita : Fòk nou sonje byen peyi Filipin te nan pwoblèm tankou nou. Jodi a pèp la ap respire, paske yo te fè yon rasanbleman pou voye divizyon ale. Se konsa pèp la deja kwape anpil nan yo ki konprann yo ka vire lòlòj yo. Yon pakèt madigra mal maske nan pey a k ap twouble lapè piblik. N ap fè yo tout konnen : « Degoute mennen koule ». Debwòs : Kanta sa pa gen manti.
Yo mèt rete tann, paske « Chik pa respekte mèt bitasyon ». Mwen te yon gran opozan rejim Divalye a. Se kounye a m ap konprann ke se pa anyen serye mwen t ap fè. Pat gen okenn preparasyon ki te fèt pou aprè Divalye. Se sa k fè nou tonbe nan ilegalite e nan chen manje chen. Yon vrè opozisyon kont Mateli te dwe òganize l e defini l devan nasyon an pou l wè gen yon bagay serye k ap regle. Se pa al nan stasyon radyo chak jou Bondye mete pou konprann se sa ki rele opozisyon an. Mesye yo rete ap fè koken, bay manti pou plen tèt pèp la ki tout bon pa kwè yo nan anyen y ap di. Se bon ! Mwen di se bon ! Menelas : Antou ka, sa m konnen tout bon vre : « Chemen bouton se chemen maleng ». Nou pa bezwen pè. Tout panzouyis sa yo pra l pran lavman, paske yo pa fouti pèse ni ale kote yo vle ale a. Sa bay degoutans pou wè se peyi etranje k ap fè pou nou e ke se yo menm ki toujou la pou mete ola. Bann vagabon yo aji pi mal ke bèt. Nou pa janm nan voye monte, paske nou toujou vle rete konsekan a
nou menm. Miyòt : Si nou koute yo nan deklarasyon yo, na konprann se yo menm ki gen fòs la nan men yo pou yo ka fè e defè. Tèlman gouvènman sa a pa ba yo regle anyen, li kite yo ap ranse e betize san yo pa gen okenn respè pou diyite peyi a. Bagay yo pa fouti rete konsa. Mwen kwè ke prezidan an dwe konpran ke se li k ap dirije e non palmantè yo ni bann sanzave yo ki gaye nan peyi a pou fè dezòd. Se arete tout sa k sp bay pwoblèn yo ki konprann yo se sèl kòk chante e ke yo gen dwa di sa yo vle. Fòk gen moral nan peyi a e pou chak moun respekte lòt. Si pa gen yon ekzanp ki trase nan peyi zansèt nou yo ki te sakrifye vi yo pou yo te ban nou libète a, n ap pase jenerasyon apre jenerasyon nan menm salte a, pou m pa di malpwòpte a. Debwòs : Ou pale dò, gason mwen. Mesye-dam yo fè yon bon reklam pou prezidan Mateli ke prèske tout nasyon konnen kòm prezidan peyi Dayiti. Èske w wè yo pase vye
ment, l’appui tacite du CORE Group, un ensemble des pays amis d’Haïti dont les compromis et compromissions ne se comptent plus.
Le Conseil électoral sous la coupe du secteur privée
En matière de politique haïtienne, le hasard n’existe pas. Il s’agit d’une machine bien rodée dont la justesse du mécanisme peut échapper momentanément aux experts les plus madrés. Le président du CEP, Pierre-Louis Opont, n’est pas tombé du ciel par simple accident. Il y a été placé en tant que représentant du secteur privé dont le Dr Boulos est un membre puissant. Bras visible dudit secteur, on y retrouve les différentes chambres de commerce coiffées de la crème de l’oligarchie qui dirige ce pays, par personnes interposées, depuis l’horrible assassinat de son fondateur en 1806. Le président du CEP est un exemployé du Dr Boulos, pour avoir donné son expertise à l’une de ses entreprises financées par des fonds officiels américains pendant plusieurs années. Aux élections 2010/2011, il fut le bras droit de Gaillot Dorsainvil, ex-patron du CEP qui tombait sous le coup de plusieurs chefs d’accusation à la suite des magouilles perpétrées aux opérations électorales sous sa gouverne. On ne sait trop pourquoi, officiellement, l’administration Martelly/Lamothe mettait une sourdine aux poursuites judiciaires entamées à l’encontre de Dorsainvil, qui garde un profil très bas, en dehors de toute activité publique.
L’administration Obama face à ses responsabilités
A swiv
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Quelles relations avait Jovenel Moïse avec Evinx Daniel ? LE CANDIDAT À LA PRÉSIDENCE, UN AMI DU TRAFIQUANT DE DROGUE DE PORT-SALUT prétendent combattre le trafic de Suite de la page 1 la drogue, projettent d’installer au nt de l’Assemblée nationale et du Palais national un trafiquant Sénat de la République s’est trou- notoire, puisque dans les champs vé sur une bonne piste. Car, à de banane de Jovenel Moise, dans Haïti-Observateur était au courant le Nord-est, il y a une piste d’atterque des relations privilégiées existaient entre MM. Moïse et Daniel depuis 2012, soit plus d’un an avant la disparition de l’homme de Port-Salut. En effet, un ami d’Evinx Daniel, qui tient à garder l’anonymat, était au courant des activités de ce dernier qui, selon lui, avait pleine confiance en lui au point de lui révéler des secrets relatifs à sa vie Jovenel Mois̈ e lors de sa récente professionnelle. Revisité à propos visite en diaspora.. de son ami, porté disparu depuis rissage pour organiser le trafic, et bientôt deux ans, l’homme en la DEA peut s’y rendre maintequestion a précisé qu’Evinx Da- nant pour confirmer mes dires ». niel était un « grand ami » de Lors de son intervention à Jovenel, devenu aussi son « asso- l’émission de Lilianne Pierrecié en affaires ». Il a affirmé à H- Paul, l’ex-parlementaire a indiqué O que, non seulement les deux qu’il avait eu l’occasion de renhommes faisaient les affaires contrer Jovenel Moïse en compaensemble, mais aussi bien de la gnie d’Evinx Daniel, tout au début politique. Engagés dans les mê- du mandat de Michel Martelly. mes activités, les deux avaient be- Selon lui, les deux hommes soin des hommes au pouvoir pour étaient venus le voir afin de l’incifavoriser l’évolution de leurs « en- ter à voter en faveur de Daniel treprises ». Rouzier, le tout premier candidat au poste de Premier ministre de Simon Desras critique Sweet Mickey.
sévèrement les Américains
L’ex-sénateur Desras n’a pas gardé sa langue dans sa poche lorsqu’il parle des Américains faisant allusion à Jovenel Moïse, lors de ses interventions à la radio. Parlant à Jean Monard, il a précisé que « Les États-Unis, qui
Introduit à Martelly par Daniel
L’ami anonyme d’Evinx Daniel a indiqué que l’homme choisi par Michel Martelly pour assurer la continuité de l’administration tèt kale avait été introduit au président Martelly par celui-là. Mais au
fil des ans, Martelly a fini par le prendre en sympathie au point qu’il est devenu encore plus proche du président que l’homme de Port-Salut. Le même informateur laisse croire que la disparition d’Evinx Daniel reste encore un mystère, il a des raisons de penser que son ami a été victime d’un « mauvais sort » que lui aurait fait Martelly par l’entremise de son beau-frère. Il dit qu’il croit dur comme fer que la disparition de Daniel résulte d’une affaire qui a « mal tourné ».
d’Evinx Daniel.
Jovenel Moïse est-il en sécurité avec Mickey ?
Du train où vont les choses, Jovenel Moïse ne peut prévoir ce qui pourrait lui arriver, au cas où le
aux enquêteurs fédéraux, s’il veut faire réduire sa peine. Dans le cas de Jovenel, il y a fort à parier que son ami président pourrait le livrer aux autorités fédérales, pour sauver sa peau. Sinon pour faire en sorte que quel-
Le premier investisseur de Moïse peut-être
L’ami de Daniel a expliqué aussi que son ami avait investi d’importantes sommes d’argent dans l’entreprise de bananes de Jovenel Moïse. Cela, dit-il, avait facilité « le blanchiment » des bénéfices qu’il tirait du trafic de stupéfiants. Il assure qu’Evinx Daniel serait, autant qu’il sache, l’un des premiers investisseurs dans l’entreprise de Moïse. Il donne l’assurance que c’est suite à la disparition d’Evinx Daniel que le candidat à la présidence s’est tourné vers le Palais national pour se faire octroyer un prêt par l’État. Car, explique-t-il encore, la disparition de son ami s’est traduite en tarissement de la source de financement de Moïse. L’informateur anonyme aimerait poser une question au candidat à la présidence, à savoir qu’est-ce qu’il sait de l’absence prolongée
Piste d'atterrissage sur la propriété de Jovenel Mois̈ e. projet de Michel Martelly tournerait court. Car il ne sait pas le fin fond du contentieux qu’a le président haïtien avec la justice fédérale. Aucun doute que Michel Martelly ne reculerait devant rien pour s’insinuer dans les vues des autorités fédérales. On ne doit pas oublier qu’il avait recommandé à son fils (Olivier) de ne rien cacher
qu’un d’autre écope à sa place. À partir de ce qu’on a entendu des relations ayant existé entre le trio Martelly, Jovenel et Daniel, il reste un grand mystère à découvrir. Qui a fait disparaître Evinx Daniel ? Pourquoi ? Entre Martelly et Moïse, y-a-t-il eu complicité ou conspiration pour provoquer l’absence définitive du trafiquant de drogue de Port-Salut ?
LE CEP À LA VEILLE DE CHANGER SON FUSIL D’ÉPAULE
Le CORE Group acculé à faire demi-tour...
Jovenel Moïse en porte-à-faux; face à un sort incertain... Observateur a qualifié d’ « élections parallèles ». Car il y a eu des votants bidon, des urnes bourrées de bulletins qui ont été transportées aux différents sites où se déroulaient les élections.
tout bonnement. Sur ces entrefaites, une nouvelle dynamique est sur le point d’entrer en jeu dans la crise électorale, et qui, à coup sûr, déterminera le sort de Pierre-Louis Opont et de ses collègues électoraux. Cela devrait également arrêter, ne serait-ce provisoirement, le processus électoral.
Kenneth Merten en mission en Haïti Des sources proches de la MaisonBlanche, à Washington, ont fait savoir que l’ex-ambassadeur des États-Unis en Haïti, récemment nommé coordonnateur spécial pour Haïti, Kenneth Merten, est en instance de départ en mission à Portau-Prince. On affirme qu’il aurait reçu des instructions pour que les autorités électorales haïtiennes ainsi que le gouvernement soient encouragés à accéder aux demandes des partis d’opposition pour que soit effectuée l’analyse des procès verbaux, en vue d’épurer les résultats. Selon les mêmes sources, les membres du CORE Groupe, dont font également partie les ÉtatsUnis, auraient été avisés en ce sens. Toutefois, certains observateurs estiment qu’il est fort probable que les autorités concernées, en Haïti, aient détruit les documents qui auraient permis d’effectuer les rectifications qui s’imposent. Cette idée s’inspire du fait que des milliers de bulletins ont été déversés sur la chaussée, dans les villes, ainsi que sur les routes nationales. Sans oublier d’autres qui ont été brûlés
En campagne, de gauche à droite, Evans Paul, Michel Mratelly, Jovenel Mois̈ e et Roro Nelson. Car, une fois l’étape de la vérifica- durant ces trois derniers jours. tion franchie, il ne sera pas possible On apprend que sur la route du que le CEP revienne pour continuer retour d’une tournée de campagne les opérations. De toute manière, il dans le sud, samedi après-midi, la va falloir du temps pour remettre en caravane de Moïse a été interceptée route le processus. Cela devrait à carrefour Léogâne (sud de Portdonner à réfléchir, car il ne reste au-Prince) par une foule d’actiplus que deux mois du quinquennat vistes anti-PHTK qui n’ont pas de Michel Martelly. ménagé son véhicule et ceux qui l’accompagnaient, faisant pleuvoir Jovenel Moïse des pierres sans arrêt. Lui et ceux en porte-à-faux qui l’accompagnaient ont dû La première victime de cette catas- prendre leurs jambes à leur cou. On trophe ne serait autre que Jovenel rapporte que M. Moïse a connu le
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Moïse, le candidat par qui et pour qui est arrivé le scandale. Mais avant même d’arriver à cette étape, le candidat du PHTK se trouve en porte-à-faux. Il ne sait pas ce qui l’attend, dans les prochaines quarante-huit heures tout au plus. En tout cas, plusieurs incidents fâcheux ont émaillé sa campagne
même sort lorsqu’il tentait de traverser la zone de CarrefourFeuilles, à Port-au-Prince. Un autre incident, qui doit avoir son pesant d’or, dans cette conjoncture politique difficile, s’est produit lundi, au cours de la journée, à l’hôtel Kinam, à Pétion-Ville. M. Moïse devait y donner une conférence de presse afin de faire un rapport sur le déroulement de sa campagne. Les journalistes étaient là avant l’arrivée du candidat. Arrivé sur les lieux, Jovenel Moïse devait s’entendre dire par le personnel de Kinam que la conférence de presse a été « renvoyée sine die ». Il semble que le vrai candidat à la présidence, en l’occurrence Michel Martelly, ait décidé de passer des instructions pour que le candidat fantoche soit banni de l’hôtel Kinam. En tout cas, comme candidat à la présidence. Il s’agirait d’une autre paire de manche s’il y venait pour consommer. Après cet incident à cet hôtel, il faut se demander si les hommes du pouvoir, notamment Sweet Mickey et K-Plim, seront présents aux réunions de campagne de Moïse. Le CEP et ses alliés dans leurs petits souliers Il y a fort à parier que Pierre-Louis Opont, les conseillers électoraux, Michel Martelly, Evans Paul et les hommes et femmes du pouvoir, qui ont conspiré pour accoucher de cette mascarade, redoutent ce qui
pourrait arriver, au cas où serait trouvé un consensus sur l’annulation des deux scrutins. Ce serait vraiment la débâcle. Il y a de fortes possibilités que des poursuites judiciaires en série soient entamées contre les principaux acteurs. Tout d’abord, les candidats devraient exiger que leur soient restituées les sommes faramineuses qu’avait exigées l’organisme électoral aux candidats en général comme frais d’inscription. Par ailleurs, même si des prétendants manquaient de fonds pour mener une campagne qui valait la peine, il y en a qui se sont donnés les gros moyens pour mener leurs campagnes. On peut signaler une autre catégorie de postulants qui chercheront à obtenir réparations pour avoir versé d’importantes sommes d’argent en échange de la garantie de se faire élire. Sans oublier ceux qui voudront se faire payer des dommages et intérêts pour les sommes dépensées pour réaliser des élections qui ont été détournées par la faute du CEP et du gouvernement ou des deux en même temps. De tels raisonnements sont à l’ordre du jour. Car du train que bougent les événements, il faut prévoir la mise en place d’une stratégie particulière par les auteurs du double coup d’État électoral, en vue de se soustraire aux poursuites judiciaires qui se profilent à l’horizon. L.J.
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Haïti-Observateur 2 -7 décembre 2015
Steeve Khe, ex-chanteur de Djakout # 1 : Un agent libre très convoité Par Jean Robert noël L’expérience quotidienne est la connaissance acquise à l’école de la vie, et qui nous sert de guide tout au long de notre existence. Elle ne peut nous tromper si on la met bien en pratique. D’ailleurs, elle nous permet de contourner des obstacles pouvant se dresser sur notre chemin, et qui présentent des similarités avec ceux que nous avons rencontrés dans le passé. En fait, il ne peut exister de mauvaises expériences, dans la mesure où l’on en tire une leçon. Le futur de Djakout #1 sans Steeve et lui sans Djakout # 1 Après une analyse approfondie de la situation de conflit qui a surgi entre Djakout # 1 et Steeve Khe, celui-ci a décidé de démissionner comme chanteur de cette formation musicale. Ils ont tous deux appris une leçon et ils sauront comment faire face à une telle situation en cas de récurren-
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ce des faits qui ont causé leur divorce. Nous évitons de réveiller le chat de son sommeil profond. La vie continue et les deux protagonistes pensent aux moyens efficaces pouvant leur garantir un lendemain meilleur. Les media ont attribué une proportion à cette affaire qui, en réalité, est moindre. Il est temps que Shabba, Roro, Pouchon et Steeve Khe cesse de parler de cette affaire qui se situe déjà dans le passé. Une page tournée ! Djakout # 1 continue sa course et Steeve prépare des projets à court et à long terme. L’opinion publique fait croire que toutes les soirées de Djakout # 1, pour le weekend de la Thanksgiving, aux États-Unis, n’ont pas réussi. Certains pensent que l’absence de Steeve Khe, en partie, en est la cause. Il se pourrait tout aussi bien que le manque de promotion soit à la base de tels résultats. En plus, la compétition en ce weekend n’avait pas favorisé la réussite de toutes les soirées que les divers
un ingénieur accrédité. Située dans une zone tranquille, maison basse, spacieuse et attrayante répartie sur deux ailes attenantes, idéale pour deux familles. Comprend 5 chambres à coucher, 2 salles de bain, 2 salles à manger, 2 cuisines, 2 salons et 2 galeries. Grande cour avec jardins, arbres fruitiers, puits, dépendances. Pour infos : 509-3430-5909 ou 5093264-6957 ou 347-8094502.
groupes musicaux avaient animées. Djakout # 1 avait mis en veilleuse les chansons qu’interprétait Steeve Khe et qui avaient contribué à bâtir la popularité rapide du chanteur démissionnaire. En même temps, elles avaient propulsé cette formation musicale au haut de l’échelle de la compé-
Steeve Khe : Vers un nouvel horizon. tition. Djakout # 1 lui a trouvé un remplaçant en la personne de Paulo, un transfuge du groupe « Dola » de Jean Max Valcourt. Ce chanteur avait aussi remplacé Alan Cavé au sein du groupe Zin, après que celui-ci eut choisi d’évoluer comme artiste solo. Djakout # 1 vient tout juste de vivre une expérience qu’il ne voudrait pas voir se reproduise. Analysant la situation, Polo paraît être en probation pour une période non encore déclarée. Aucun des musiciens de Djakout # 1 ne peut encore confirmer son intégration. D’après Roro Laîné, Djakout # 1 est satisfait de sa courte tournée avec lui, à l’occasion du weekend de la Thanksgiving, aux États-Unis. On ne sait pas encore s’il y a eu négociation entre Djakout # 1, Dola et Polo. La semaine dernière, le fondateur de « Dola » ne pouvait rien dire de l’intention de Polo, puisqu’il n’y a pas eu de pourparlers entre lui, Djakout # 1 et le chanteur. Les rumeurs lui étaient parvenues et il ne pouvait donner aucune garantie que le chanteur de son groupe allait lui fausser compagnie. Djakout # 1 a des éléments palpables sur lesquels il peut se baser pour savoir s’il peut vraiment compter sur la stabilité de Polo. Car, « Pierre qui roule n’amasse pas mousse ». L’on se demande si un autre groupe extrêmement populaire fait une offre à Polo, s’il ne laissera pas Djakout # 1 pendant ou après sa période de probation. Au cours d’une soirée en Floride, le nouveau chanteur – gigger a interprété la chanson « Libre d’aimer » de Steeve Khe. À notre avis, il s’est débrouillé, mais n’a pas rendu la chanson avec le dynamisme musical et l’articulation qui caractérisent Steeve Khe. On comprend bien qu’on ne trouvera pas les qualités de Steeve Khe en Polo. À chacun son style — le style, c’est l’homme. Certains disent que Polo, malgré son talent, ne pourra pas conduire Djakout # 1 au sommet de la compétition. Avec la sortie prochaine des nouveaux disques de groupes musicaux occupant une meilleure position sur l’échiquier musical, Djakout # 1, se trouvant dans une situation difficile, ne pourra produire un album cette année ou au début de l’année 2106. S’il va contre natu-
re, il étouffera prématurément son dernier album « Lòd nan dezòd ». Les coups fourrés sont fréquents dans ce monde musical Parlant de production de disques, certaines formations musicales convoitent Steeve Khe et aimeraient qu’il participe à la production de leur nouveau CD. Puis après, il sera mis au chômage sans préavis comme avant. D’autres maestros de groupe voudraient exhiber une configuration avec trois chanteurs, pensant conquérir le monde. Qu’on ne se laisse pas tromper par l’apparence et le bluff des maîtres et responsables d’orchestres. On a remarqué que Steeve Khe évoquait des principes liés au business de la musique lors de sa demande de réajustement de salaire au Djakout # 1. Analysant les faits, il semble que Steeve Khe ne connaisse pas trop bien le mode de fonctionnement du marché musical « konpa dirèk » aux États-Unis et en Haïti, qui diffère de celui du Canada, particulièrement de Montréal. D’ailleurs, l’univers konpa est presque inexistant à Montréal. En général, c’est un marché « twou nan manch » qui requiert un haut degré de prudence. On peut facilement emballer un artiste qui manque une bonne connaissance du terrain, sans s’en rendre compte, et cela même avec l’assistance de son agent. Cela paraît encore pire si le représentant n’a pas l’expérience requise. Steeve Khe doit comprendre que ce terrain est piégé, se kan w pran ou konnen. Un musicien peut maîtriser toutes les règles et lois régissant le business de la musique, chen ap manje l ak tout soulye nan pye l, s’il n’a pas un avocat de divertissement expérimenté capable de négocier avec les intéressés. D’ailleurs, les musiciens haïtiens ne voudront pas de cette négociation avec un avocat. Ils vous parleront de l’union haïtienne par le sang et la culture, pour le drapeau pour la patrie. Même si un artiste est muni d’un contrat écrit entre lui et le groupe musical, il peut être victime d’un coup fourré. Car les responsables d’orchestres ne respectent pas les contrats. Un artiste doit regarder
autour de lui et étudier le dossier du groupe qui s’intéresse à lui, en ce qui a trait au passé de l’orchestre, aux raisons qui ont forcé des anciens musiciens à faire défection. Il faut qu’il questionne le degré de stabilité du groupe en question. Il doit aussi chercher à savoir la fréquence avec laquelle le groupe musical bénéficie de contrats d’engagement. Il peut aussi exiger que le teneur de livre lui présente le revenu de l’orchestre pour l’année fiscale en cours. Quand quelqu’un est en péril en pleine mer, il tend à s’accrocher à tout ce qui peut l’aider à « naje pou l soti », même à un tronc d’arbre flottant. L’expérience qu’ont vécue les autres peut aussi nous servir de guide et nous éviter bien des déboires. Autant qu‘on sache, un groupe antillais s’intéresse aussi à Steeve Khe. Au moment de mettre sous presse, nous ne savons pas s’il a été contacté par le responsable de l’orchestre en question. Steeve fait savoir qu’il est « open for business – ouvert aux affaires», prêt à performer en solo ou en groupe, ou encore dans des occasions spéciales et même avec un « house band ». C’est donc le rêve d’un agent libre (free agent). Nous pensons qu’il peut faire mieux. Il doit explorer d’autres horizons. Si Steeve Khe tient à évoluer seulement dans le circuit konpa dirèk, il ne pourra pas vraiment réaliser de grands rêves. Les sens physiques nous trompent souvent. Qu’on ne se laisse pas leurrer par ces musiciens trompeurs/bluffeurs qui laissent croire et disent que le compas se porte bien et que tout marche à merveille. Ils sabusent, car lajan monte bwa. D’ailleurs, ils se sentent contrariés par la situation politique qui les empêche d’entreprendre leur tournée traditionnelle de fin d’année en vue d’améliorer leur finance. L’industrie de la musique haïtienne vit une période de vache maigre et ce sera pour longtemps. Aucun de ces groupes musicaux ne peut se permettre des vacances d’un mois. Espérons que la lumière luise au bout du tunnel pour Steeve Khe et que ses rêves se concrétisent. Nous profitons de l’occasion pour souhaiter bonne chance à Steeve Khe et Djakout #1. robertnoel22@yahoo.com
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