Haiti Observateur 20-27 novembre 2013

Page 1

journal du20-27 novembre 2013:hO 11/19/13 3:06 aM Page 1

ENglish PagEs :

4, 11

Kreyòl : Paj 6

haiti observateur Lè manke gid, pèp la gaye !

VoL. XXXXiii, No. 50 New York : Tel : (718) 812-2820; •

Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc.

www.haiti-observateur.net Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820

haiti_observateur@yahoo.com

Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10

New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820

20-27 novembre 2013

BRAVANT LA CAMPAGNE DE TERREUR ORCHESTRÉE PAR LE POUVOIR

Plus de 30 000 personnes réclament le départ de Martelly à la capitale (Collaboration spéciale)

Le président Michel Martelly vient d’être publiquement désavoué par une majorité sans cesse croissante de la population haïtienne. La vague de protestations, qui s’amorçait depuis quelques mois, a atteint son summum le lundi 18 novembre dernier, jour commémoratif de la Bataille de Vertières, dernier jalon de la lutte pour la libération du pays du joug de la colonisation. Plusieurs villes de province avaient emboité le pas aux centres névralgiques du pays, tels que CapHaitien, Gonaïves, Port-au-Prince, Petit-Goâve, Miragoâne, Jacmel et les Cayes, qui avaient annoncé le déclin du régime Martelly/Lamothe. À l’heure où nous écrivons ces lignes, le décompte n’a pas encore été fait

Les manifestants anti-gouvernementaux longeant la route de Delmas, cheminant vers Pétion-Ville, avant d'et̂ re arret̂ és par des policiers auxquels s'étaient joints des partisans du pouvoir lanca̧ nt des pierres.

APRÈS UNE IMPOSANTE MANIFESTATION ANTI-MARTELLY À PORT-AU-PRINCE

La mobilisation générale est décrétée par l’opposition

Des barricades enflammées sont au menu des manifestants du 18 novembre 2013.

Michel Martelly, l’équipe dirigeante et les secteurs qui sont encore restés fidèles à Sweet

Mickey ont profité de la fête commémorative de la Bataille de Vertières pour ne pas voir la grande

foule de manifestants qui sont descendus sur la capitale, et qui ont simultanément perturbé les activités et le trafic automobile dans plusieurs villes de province. Même si les deux chefs de l’Exécutif ont émigré dans le nord et opté pour y séjourner pour plusieurs jours, assurément ils ne pourront pas minimiser l’impact de la contestation sur le devenir du gouvernement « tèt kale ». C’est l’opinion émise par plusieurs observateurs nationaux, y compris des étrangers qui avaient été attirés au pays par la promesse faite par ceux opposés au régime Martelly-Lamothe, et qui avaient affirmé qu’ils allaient organiser la plus importante manifestation que le pays ait jamais connue, depuis la mobilisation des Gnbistes contre Jean-Bertrand Aristide, au cours des derniers mois de 2003. Continued page 3

sur le nombre de villes et de bourgades qui contestent le maintient au pouvoir du président Martelly qui, trente mois après avoir prêté serment en tant que président de la république, apparait aujourd’hui comme un homme extenué, incapable de répondre aux desiderata du peuple haïtien, voire de garder le fauteuil présidentiel en toute légitimité. En effet, c’est à la capitale qu’eut lieu le plus grand déferlement de contestataires, malgré le raidissement du pouvoir qui s’est manifesté par la prise en charge de la rue par des éléments violents du régime Martelly/ Lamothe, tels Roro Nelson, Georges Racine, Gonzague Day et consorts, tous relevant officiellement du Palais national. Ceux-ci Suite en page 15

Édith Cadet est décédée à New York La communauté haïtienne de New York, particulièrement les paroisses du Sacré-Cœur, à Cambria Heights, Queens, et Saint

Édith Cadet.

Jérôme, à Brooklyn, New York, sont en deuil. Édith Cadet a rendu l’âme, suite à une brève maladie, le mercredi 13 novembre 2013, à Franklin General Hospital Center, où elle avait été transportée d’ur-

gence. Curieusement, elle est décédée à la même institution hospitalière où, il y a trente-deux ans, sa fille Patrick avait rendu l’âme. La défunte est survécue par ses sœurs et frères : Émile et Marlène, Ghislaine, Rolande, Serge, Raymond et Richard Cadet. De même que par ses nièces et neveux et leurs enfants. Haïti-Observateur et son personnel prient les parents et alliés affligés par sa mort de trouver ici l’expression sincère de leurs condoléances émues. Nos sympathies s’adressent particulièrement aux parents de la défunte ainsi qu’aux familles : Cadet, Jean-Joseph, Lerebours, Gaudin, Pierre-Pierre, Suite en page 3

President Martelly is failing because of mediocre political advisors By Emmanuel Roy An old Greek saying goes like this: “Aux pays des aveugles, les borgnes sont rois.” This could not be more appropriate to describe

the Martelly/Lamothe administration. In the last presidential election, less than 15% of the Haitian population voted. President Martelly was elected with less than a million votes in a country of Continued page 4


journal du20-27 novembre 2013:hO 11/19/13 3:06 aM Page 2

2

Haïti-observateur

20-27 novembre 2013

La Bible, une autre création du défunt pasteur-agronome Marco Depestre sr, a connu un véritable succès à l’auditorium de Sainte-Rose-de-Lima. Ici, on remarque certains acteurs parmi la trentaine requise pour cette représentation à grand déploiement (toutes photos Mirabel). Au banquet du centenaire de feu pasteur Marco Depestre sr, assistaient : Mme Gloria Barrett-Sobers, M. et Mme Henry Koops. Ce dernier, de l’Eglise Mennonite de l’Ontario, a travaillé avec le pasteur Depestre dans le cadre de ses activités agricoles, il y a 50 ans. Il parle couramment le créole, qu’il a appris il y a cinquante ans (toutes photos Mirabel).

Une pièce de théâtre, Al manje bonbon nan baptèm chen, écrite par le pasteur-agronome Marco Depestre sr a été interprétée avec brio à Sainte-Rose-deLima.

Mme Eugénia Romain, Rectrice de l’Université Jean Price-Mars de la Tremblay (Croix-des-Bouquets), l’ingénieur Ernst Abraham, directeur du Service chrétien d’Haïti et le Dr. Charles Poisset-Romain (Sorbonne/Paris), fondateur de l’Université Jean Price-Mars, décernent un diplôme Honoris Causa au défunt pasteur-agronome Marco Depestre, au nom de l’Union des Universités Privées d’Haïti

Le regretté pasteur-agronome Marco Depestre (1913-2013) dont l’Eglise Méthodiste d’Haïti et la Fondation Marco Depestre viennent de commémorer le 100e anniversaire de naissance (photos d’Archives).

Les frères Jean-Léon Cantave et Bergemann Abeille, lors de leur prestation à l’auditorium des Sœurs de Sainte-Rose-de-Lima, le dimanche 17 novembre 2013.

Le pasteur-agronome Marco-Depestre fils signe le livre des sermons de son père (19132013). A sa droite, le pasteur-agronome Jim Gulley.

Le chairman de l’Eglise Méthodiste d’Haïti, le pasteur Gesner Paul, fut le principal officiant du culte d’action de grâce qui eut lieu au temple de la rue de l’Eenterrement, le dimanche 17 novembre dernier, pour honorer la mémoire du pasteur Marco Depestre


journal du20-27 novembre 2013:hO 11/19/13 3:06 aM Page 3

Haïti-observateur

3

20-27 novembre 2013

APRÈS UNE IMPOSANTE MANIFESTATION ANTI-MARTELLY À PORT-AU-PRINCE

La mobilisation générale est décrétée par l’opposition Suite de la page 1

Le trafic perturbé Alors que le président Martelly et sur la Nationale # 1 En dépit des tentatives de la Police son gouvernement finançaient la participation de quelque 4 000 personnes pour la célébration de l’anniversaire de la Bataille de Vertières, au Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays, la présidence donnait l’impression d’-

de disperser les manifestants, ces derniers ont fini par jouer à la guérilla, se désengageant là où les forces de l’ordre se convergent, pour se regrouper à d’autres endroits. Cette tactique a été obser-

de voyage. Des correspondants de presse, à Jérémie, ont précisé que des centainess de citoyens avaient répondu à l’appel des opposants du gouvernement et ont défilé dans les rues, scandant des slogans antiMartelly et anti-Lamothe. À Jérémie, aux Cayes et à Port-au-Prince, on a constaté que les manifes-

Les organisateurs de la manifesta-

tion du 18 novembre 2013, à Portau-Prince, ont promis d’organiser une autre qui, selon eux, drainera encore plus de monde. À la date du 28 novembre, l’opposition au gouvernement Martelly regagneront les rues pour manifester devant l’ambassade des États-Unis, à Tabarre. Ce jourlà, ont-ils laissé entendre, ils seront armés de balais et de « désinfectant » pour nettoyer symboliquement le pays qu’ils disent « infecté » par « la peste » Martelly et le « choléra » Lamothe. De surcroît, ils ont déclaré leur intention de continuer les manifestations jusSuite en page 9

Suite de la page 1 Kébreau, Denis, Biamby, SaintAlbin, Adam, Leblanc, Saint-Macary, Pinchinat, Josaphat, Beaupin, Gourdet, Perdriel, Philantrope, Cantave, Alexandre, Guercy, Louis-Jacques, Marius, SaintLouis, Delerme, Dupont, Neptune, Gousse. Mme Cadet a mené une vie active à la paroisse du SacréCœur où elle participait intensément aux activités religieuses et sociales. Pendant longtemps elle était membre de la chorale des adultes. Lorsqu’elle cessa de chanter à cette paroisse, elle y a largement contribué à la formation de la « Voix des anges », une chorale composée des jeunes âgés de 7 à 18 ans. Édith faisait la navette entre sa paroisse de résidence et celle de Saint Jérôme en tant que secrétaire de Mgr Sansaricq, qui chantera d’ailleurs ses funérailles. Que ce soit à Sacré-Cœur ou à Saint Jérôme, elle montrait toujours un intérêt particulier pour l’avancement de l’œuvre du Maî-

tre, ne ménageant jamais ses efforts ni ne marchandant son temps pour les activités religieuses et sociales, en Amérique du nord et ailleurs. Elle prenait un immense plaisir à se joindre aux paroissiens des deux institutions, à l’occasion des excursions organisées à des sites religieux de réputation internationale. De toute évidence, le départ d’Édith Cadet plonge dans le deuil ses frères et sœurs, de même que ses nombreux amis. Mais elle laisse également un vide immense au sein de la communauté haïtienne et dans le cœur des fidèles des deux églises qu’elle fréquentait. Les restes de la très regrettée Édith Cadet seront exposés le vendredi 22 novembre 2013, de 5 h. p.m. à 9 h. p.m., au Bernard F. Dowd Funeral Home, 165-20 Hillside Avenue, Jamaica, N Y 11432. Les funérailles seront chantées le samedi 23 novembre 2013, à 10 h :30 a. m., à l’Église du SacréCœur, Cambria Heights, N Y 11432.

tions populaires de l’opposition ont tenté de manifester pour réclamer le départ du régime au pouvoir et la tenue de bonnes élections. Une cinquantaine de personnes, en présence de la police, ont pris part à ce sit-in, qui n’a finalement duré que quelques minutes, en raison d’une divergence d’opinion entre les membres organisateurs, qui se sont insulté et ont failli se battre... Ne pouvant pas s’entendre, tout le monde est reparti ».

Une autre manifestation gigantesque promise

NÉCROLOGIE

Après avoir longé la Route de Delmas pour atteindre Pétion-Ville, les manifestants descendent au Champ de Mars passant devant ce qui était le Palais national.

avoir abandonné la capitale et le reste du pays à une opposition de plus en plus agressive, désormais aguerrie suite à une manifestation monstre à la capitale; en sus des mouvements enregistrés à Jérémie (sud-ouest), Cayes (sud), Miragoâne (Nippes), Jacmel (sudest), les opposants du gouvernement Martelly-Lamothe ont également manifesté aux Gonaïves.

vée particulièrement aux Cayes, ville qui avait quasiment voté en bloc pour Sweet Mickey. Le trafic automobile a été perturbé depuis les Cayes jusqu’à Miragoâne. Des passagers, qui se préparaient à prendre la route, dont certains devaient rentrer à la capitale pour se rendre à l’étranger, ont dû abandonner leurs plans

AVIS

PAR CES MOTIFS: Le tribunal, après examen, Le Ministère Public entendu, maintient le défaut octroyé contre le défendeur à l’Audience précitée, pour le profit déclare fondée ladite action. ADMET en conséquence le divorce de la dame CHRISTOPHE AMOS JOSEPH née JOSENIE PIERRE, d’avec son époux pour injures graves et publiques aux tords de l’époux. PRONONCE la dissolution des liens matrimoniaux existant entre les dits époux ; Ordonne a l’officier de l’Etat Civil de la Section Est, de Port-au-Prince, de transcrire sur les registres a ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant a la capitale sous peine de dommages et intérêts envers les tiers s’il y échet. Commet l’huissier CANAL GABRIEL de ce siège pour la signification de ce jugement ; Compense les dépens. AINSI JUGE ET PRONONCE par nous MARLENE BERNARD DELVA, Juge en audience civile, ordinaire et publique du jeudi dix huit juillet deux mille treize, en présence de Me. JOSEPH ELYSEE PIERRE-LOUIS, Substitut du Commissaire du Gouvernement de ce ressort et avec l’assistance du sieur JOSEPH PIERRE-LOUIS, greffier du siège. Il est ordonné a tous les huissiers sur ce requis de mettre le présent jugement a exécution, aux officiers du Ministère Public près les Tribunaux civils d’y tenir la main a tous les commandants et autres officiers de la force publique et d’y prêter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis. En foi de quoi la minute du présent jugement est signée du juge et du greffier susdits. Signés : MARLENE BERNARD DELVA et JOSEPH PIERRELOUIS POUR EXPEDITION CONFORME COLLATIONNEE : Le Greffier

tants en veulent davantage au Premier ministre, qu’ils accusent de gaspiller les fonds de l’État et de pratiquer le népotisme. Un peu partout dans le pays, les populations ont affiché leur raz le bol et se déclarent décidés « à rester mobilisés » jusqu’à ce que Martelly quitte le pouvoir. Selon les journalistes basés en province, on a l’impression que c’est tout le pays qui se lève comme un seul homme pour demander la fin du régime en place.

Le pouvoir fait comme si ces manifestations n’ont pas lieu

Les autorités roses craignent ces manifestations qui drainent de grandes foules. Dans ses communiqués de presse ou communications diffusés dans les média ou transmis via internet, elles font état de la manifestation pro-Martelly au Cap pour laquelle le Palais et la primature ont versé des millions de gourdes à ceux qui ont répondu à leur appel. La visite de M. Martelly à Ouanaminthe est aussi commentée favorablement par les hommes et femmes du gouvernement rose. Les dirigeants gardent le silence par rapport aux manifestations qui se sont déroulés à Port-auPrince et dans d’autres villes du pays. Par contre, l’état des lieux à Petit-Goâve a été donné par les hommes du gouvernement agissant par personnes interposées. En effet, dans une note émanant de cette ville, les journalistes à la solde du pouvoir parlent de l’ « échec de la manifestation de l’opposition » qui devait s’y dérouler, suite à un malentendu entre les dirigeants de secteurs anti-gouvernementaux. En effet, le correspondant à Petit-Goâve d’Haïti Libre, rapporte : « Lundi, quelques organisa-

AViS DE RECRUTEMENT À L’UCM L’Univers Centre Médical (UCM) de Ouanaminthe recrute, pour compléter son équipe médicale, quatre médecins spécialistes à temps complet. Niveau d’études Médecins diplômés de l’Université d’État d’Haïti (UEH) ou d’une Faculté de médecine étrangère dument reconnue. Domaines de spécialisation : Pédiatrie, Gynéco-Obstétrique, Anesthésie, orthopédie. Niveau d’expérience Toutes candidatures sont les bienvenues, surtout celles ayant plusieurs années d’expériences hospitalières. Informations complémentaires S’adapter à l’administration de l’UCM (Ouanaminthe). Pour postuler à ces offres, nous vous remercions de bien vouloir nous adresser vos candidatures par e-mail, tout en tenant compte de nous présenter vos délais de disponibilité. Dès réception, un de nos consultants vous contactera en toute confidentialité. E-mail: huguesbastien@yahoo.com jodumay@yahoo.com Mobile: 3768-9866 Pour l’UCM : Dr John Nelson, neuropsychopharmacologue, nutritionniste, biochimiste, professeur des universités.


journal du20-27 novembre 2013:hO 11/19/13 3:06 aM Page 4

4

Haïti-observateur

20-27 novembre 2013

President Martelly is failing because of mediocre political advisors Continued from page 1 twelve million people. EightyFive percent of the population did not vote. The reason was simple, the Lavalas Party was forbidden from participating in the elections for reasons that are unimportant here. However, those who have a pedestrian understanding of politics actually believed that President Martelly had a mandate from the Haitian people. After two years of unbelievable political mistakes, Martelly is at a crossroads where he needs to choose whether he wants his legacy to be one of corruption and ineptitude or of leadership and statesmanship. Subsequent to Martelly’s election as chief executive, he was advised that being president doesn’t mean much if he can’t govern; and because he had no allies in parliament, he needed to do two things immediately. First, was to include members of the opposition in his government; second to build a serious political movement comparable to or better than the Lavalas movement. Martelly did meet with ex presidents, but that didn’t go far enough. Martelly should have held a national summit where all former presidents and heads of political parties would have been invited. The purpose of such summit would have been to come up with a fifty-year development plan for Haiti that subsequent governments could follow, similar to what Singapore did in the 1970’s. Had he done that, he would have lived as the best president Haiti has ever known. The positive aspect of this national summit would have quieted his detractors

pakingtonViCTiMES

and would have allowed those in the opposition to be part of the discussions. The resulting report would have served as a national blue print that every political party could support as the Martelly vision for a better Haiti. The second step should have been the building of a political party, which would have provided Martelly with the mandate and legitimacy he needed to carry out huge changes. He should have mobilized the country and built his party with a vision of one Haiti. This would have allowed Martelly to open political offices all over the country, conducting town hall meetings in all ten departments and invited senators and deputies from said departments to participate and discuss moving the country forward. The movement would have silenced many of his critics, making ineffective the argument according to which the president refused to work with them. Instead, Martelly made the worst political decision. He nominated Laurent Lamothe for Prime Minister, and on the advice of many, refuses to cooperate with parliament. Every political move Martelly made, has been the results of recommendation made by people like Yuri Latortue, Joseph Lambert, Laurent Lamothe, Sophia Martelly, Thierry MayardPaul, Gregory Mayard-Paul, Damien Melot, Ralph Théano, Georges Racine, Rick Bayanbas and other political amateurs who see the government as their own private business. Most of these advisors have never held political office or advised any president before Martelly. No wonder the Haitian people are now asking for

D’ACCiDENT

Real Estate, Testament, Divorce, Entreprises CONSULTATIONS SPÉCIALES

ILYA E. PARNAS AVOCAT

2190 Boston Rd. (Suite 1M) Bronx, N.Y. 10462 www.parnaslaw.com e-mail : ilyaparnas@gmail.com Tél. 718.824.8100 Fax : 718.824.4099

Take out & Catering

We serve a delightful array of dishes for Breakfast, Lunch and Dinner Located Next to MERRICK LAUNDROMAT AT 233-06 Merrick Blvd. (between 233rd St. & 234th St.) Phone: 718-341-8566

Martelly to resign. Many people say that the Haitian parliament is a nuisance. It is a nuisance indeed, but a necessary one. Though ineffective, it’s a vital component to the government’s check and balance system, which is an essential part of a democracy. One that requires all branches of the government to work together with transparency, honesty, accountability and a vision to benefit the greatest number of their constituents. The president has a constitutional duty to ensure that parliament is able to fulfill its own constitutional obligation. Failing to hold timely election, Martelly disregarded his presidential duty. Why haven’t the legislative elections been scheduled? Politically, it’s not in Martelly’s advantage to hold parliamentary elections right now. First, Martelly doesn’t have a structured political party with candidates to run for offices; second, if elections were held, the Lavalas party would grab a large number of the seats, creating more political problems for Martelly. Why give your enemies more weapons to destroy you? The way to have prevented this problem was to do exactly what I advised in 2011 as discussed above. There are several issues that could make Martelly just an accidental president. First, the electoral laws must be passed and published; second, the names of the members of “La Cour Supérieure Des Comptes” must also be published; third, a firm date must be picked to hold elections. None of these three issues would help Martelly politically; in fact it’s quite the opposite. If he publishes the names of the nominated members of “La Cour Supérieure des Comptes” these people would undoubtedly open investigations on government spending, bogus and no bid contracts that could prove very embarrassing to the president. If he holds election, he would give the Senate the occasion to garner the number of senators they need to get rid of Lamothe and put him on trial for apparently causing the death of a Judge who was investigating a case of corruption against his wife Sophia and his son Olivier. Martelly is in a very precarious political situation. In order for him to survive — and by survive, I mean completing the remainder of his term —, he needs to meet with the two presidents of parliament, Jean Tolbert Alexis and Dieuseul Simon Desras to come up with a consensus that includes the resignation of Laurent Lamothe, and the formation of a new coalition government. In that specific scenario, Martelly would not have the political latitude needed to push through any item on his agenda, but he has no other choices. If Martelly wants to support a successor, he might as well forget about it also. He doesn’t have the political capital “à La Aristide” to do so. With two and half years left, there isn’t much he can accomplish. Lamothe has already pillaged the country with the consent of many; and the Martelly/Lamothe administration will go down in history as the “darkest moment” of Haiti’s political history. In an Article written by an Aljazeera columnist in 2011, he called the election of Michel J. Martelly the “Second Haitian disaster.” The more one analyzes

Martelly’s political decisions, the more one realizes that the Aljazeera writer was right; and then I thought about the Greek philosopher Plato who said: “Those who are too smart to engage in politics are punished by being governed by those who are dumber.” Trans-

lation: “Ceux qui sont trop intelligents pour s’engager en politique sont punis en étant gouvernés par ceux qui sont muets.” EJR (Manny) Follow Manny on Twitter MannyEJR@EJRManny

AVIS Dispositif du jugement rendu par défaut par le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince à l’audience du mercredi huit mai deux mille treize au profit de JACQUES MICHAEL BELIOTH JACQUET née NANCY SAINT PIERRE. PAR CES MOTIFS, le Tribunal, le Ministère public entendu, délibérant conformément à la loi, accueille la demande de la demanderesse sur opposition, en rétractant le jugement par défaut dont est Opposition rendu contre elle le vingt neuf juin deux mille douze en faveur de l’époux ; en admettant et prononçant cette fois leur divorce non pas pour cause d’injures graves et publiques prévues à l’article 217 CC et aux tords de l’épouse seule, mais bien aux tords réciproques et exclusifs desdits époux ; ordonne à l’Officier de l’Etat civil de la Section est de Port-au-Prince de transcrire dans les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement ; compense les dépens en raison de la qualité des parties. Rendu de nous, Jacques Hermon Constant, Juge, en audience publique du mercredi huit mai deux mille treize en présence de Me Jean Claude Dabrezil, représentant du Ministère public avec la participation du Sieur Raymond Homère, Greffier du siège. Il est ordonne que, etc.En foi de quoi, etc.-

NoTE DE REMERCiEMENTS Mme veuve Luc Péan et ses enfants, petitsenfants et arrière petits-enfants; les familles Péan, Jean, Baron, Gilles, Narcisse, Magloire, Obas, Germana; ainsi que les parents et alliés, très touchés par les marques de sympathie dont ils ont été l’objet, à l’occasion du décès de leur regretté mari, père, grand-père, frère, neveu, cousin Michel Luc Péan, remercient la Ligne de prière Sentinelle, la Pilgrim Wesleyan Church, les dames de l’église wesleyenne, la chorale de l’église wesleyenne, les pasteurs Pierre Daniel Ferdinand, Yvon Dalcon, Frantz Telfort, Yonel et Venice Jacques, le personnel de la clinique privée du Dr. Susan McKinney, l’entreprise funéraire Guarino Funeral Home of Canarsie, le cimmetière Pinelawn, la compagnie Drake’s et tous ceux qui se sont associés à leur pleine, qui par leur présence, leurs messages, mos et gestes de sympathie, leurs appels téléphoniques, leur ont apporte du réconfort et les prient de croire en leur sincère et profonde gratitude.


journal du20-27 novembre 2013:hO 11/19/13 3:07 aM Page 5

Haïti-observateur HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

Did You Know? By Garry Emmanuel Showing a genuine interest in others has the potential to bring out the best in them. The easiest way to bring out the best in others is to expect only the best from them. We can do this by holding them accountable to our expectations and positively encouraging them to achieve such goals. Charles Schwab once said: “I consider my ability to arouse enthusiasm among men the greatest asset I possess. The way to develop the best that’s in a man is by appreciation and encouragement.” In his best-selling book How to Win Friends and Influence People, American social psychology expert Dale Carnegie wrote: “Become genuinely interested in other people.” The implication is that when we express and show a genuine interest in other people, they tend to exhibit positive behaviors and live up to our expectations.

A personal case study

I have been on a mission to help others recognize their potential and open a door of opportunity for them. There were many cases of appreciation in the course of my professional career. Please allow me to share one. There was a vacancy within a cash management unit I oversaw at a state government agency in the United States. The prevalent culture was to give priority to individuals from other state organizations, not the private sector. I always believed in fairness, so I did not follow that unwritten rule. As the hiring manager, it was my call to select the candidates that I wanted to interview for the position. One of the candidates was Wanda Boylan (not her real name,) who had been with her previous employer, a private organization, for 20 years. She did not have all the required skills. But because of her reliability (20 years with the same institution,) I selected her and gave her the opportunity to be interviewed. Out of a pool of 10 candidates, Wanda ended up being the top one. And I offered the position to her. When she came on board, my other staffers did not show any inclination to assist her. They viewed her as an outsider. And she was intimidated by their cold attitude. She also lacked confidence because she was not familiar with the red tape, the culture, and the fiscal rules and regulations that are common to state government organizations. I took it upon myself to train, mentor, and coach her from A to

Z. Gradually, she started being productive. After six months, she turned out to be the most reliable and the most productive member on my staff. Then I stood up for her when she was passed over for a promotion. That stand put me at odds with the then-financial director. Did Wanda ever show any gratitude in return for everything that I did for her? Of course not! No matter what, I was happy because I did it for the joy of helping her tap into her potential. I did not do it for any recognition. Even today, I have no regret that I did it. It’s all about personal satisfaction. It’s such a wonderful feeling to help another fellow co-worker succeed — any human being, for that matter! There is almost no better feeling than to help others achieve their personal and professional aspirations. The inner joy of making a positive difference — by helping others tap into and unleash their potential — breeds happiness and improves the quality of our well-being. There are many who are so self-centered that they seem to forget that the very purpose for their being in this world is to make it a better place by touching and transforming the lives of their fellow human beings. The good news is that when you encourage others to be their best or when you help to bring out the best in others, it enhances the quality of your life. The challenge: What have you done to transform the life of a friend, a neighbor, a stranger, a coworker? How well are you able to help someone recognize and tap into his/her hidden abilities? When people come into contact with you, do they feel inspired to cut loose their full potential? Remember what Charles Schwab said: “I consider my ability to arouse enthusiasm among men the greatest asset I possess. The way to develop the best that is in a man is by appreciation and encouragement.” This is worth emulating! Food for thought: “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.” Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. November 20, 2013

APARTEMENT À LoUER/ APPARTMENT FoR RENT 3 bedrooms, attic included in one of the bedrooms; 1 bathroom, kitchen, dining area, living room. Price: $1,500.00 negotiable. Rosedale, Queens, quiet neighborhood. Call Edzer at (718) 978-0491.

5

20-27 novembre 2013

AFRIQUE ACTUALITES

Somalie : La région nord-est du Puntland déclarée zone sinistrée Le gouvernement somalien a déclaré la région nord-est du Puntland zone sinistrée, suite au passage du cyclone 03A, samedi 9 novembre. Des villages entiers ont été détruits. Puntland est une région semiautonome en Somalie dont la population est majoritairement pauvre. Selon des informations publiées par le gouvernement, près de 300 personnes auraient trouvé la mort lors du cyclone. Des milliers de têtes de bétail ont été emportées et des centaines de maisons détruites. L’électricité a également été perturbée et des antennes de téléphone mobile renversées, rendant les communications extrêmement difficiles. Le gouvernement central a promis 1 million de dollars d’assistance aux communautés dévastées par le cyclone. Le Congo : Le gouvernement a refusé de signer un accord de paix avec le M23 Le mardi 12 novembre, la République démocratique du Congo a refusé de signer un accord de paix avec les anciens rebelles du mouvement M23. Cette décision serait due à un problème d’ordre sémantique. Le gouvernement a déclaré, par la voix de son ministre de l’Information, que le titre du document était le problème, mais pas son contenu. Selon lui, le document devrait être intitulé « Une déclaration » mais pas « Un accord », parce que cela aurait donné trop de crédibilité aux rebelles. Puisque les médiateurs ougandais avaient refusé d’accéder à la demande des officiels du gouvernement congolais, ces derniers ont choisi d’abandonner la table des négociations. Aux yeux des Congolais, les rebelles sont des criminels. Par conséquent, ils pensent que le gouvernement ne pourrait pas traiter sur un pied d’égalité avec des criminels. Le mardi 5 novembre, le M23 a mis fin à son mouvement insurrectionnel, qui s’est étiré sur 18 mois dans l’est du pays, en vue de canaliser ses revendications par des voies pacifiques. Deux jours plus tard, des centaines de combattants se sont rendues aux autorités ougandaises. Les deux parties avaient dû signer un accord de paix, à Kampala, la capitale ougandaise. Mozambique : Des trafiquants d’enfants arrêtés par la police La police mozambicaine a intercepté 27 enfants en route vers l’Afrique du Sud, soupçonnés d’être des victimes de trafic illégal. Sept personnes, dont six hommes et une femme, ont été arrêtées pour avoir tenté de faire passer des enfants à bas âgé à travers la frontière, sans aucune autorisation légale. Selon la presse locale, les Mozambicains envoient souvent leurs enfants chez des parents en Afrique du Sud pendant les vacances scolaires. Cependant, beaucoup d’entre eux se retrouvent entre les mains de réseaux criminels en Afrique du Sud. La plupart du temps, ils sont con-

traints de pratiquer la prostitution, au travail forcé et à l’adoption illégale. Certaines fois, ils sont utilisés dans la sorcellerie. Pour être autorisé à traverser la frontière, un enfant doit être accompagné d’un parent muni d’un passeport dûment légal, qui n’a pas expiré. L’Afrique du Sud est le pays le plus riche de la région. Elle est

une destination privilégiée pour les Mozambicains. Nombre d’entre eux vont en Afrique du Sud pour faire des emplettes ou du tourisme pendant les jours fériés, tandis que d’autres y résident comme des réfugiés économiques. Réginald Barthélemy 20 novembre 2013

MAiSoN À VENDRE Position Strategique donnant sur deux rues - Propriete Fonds et Batisse situee a Petion-Ville, angle rue Geffrard et Villatte #32, mesurant 76 pieds ou 24 metres 67 centimetres aux cotes nord et sud et 30 pieds ou 9 metres 75 centimetres aux cotes est et ouest. Prix a negocier. Tel. 212-569-4068.


journal du20-27 novembre 2013:hO 11/19/13 3:07 aM Page 6

6

Haïti-observateur

Kreyòl

Konspirasyon odasye opozisyon an nan peyi Dayiti « PA KITE BOURIK POU OU BAT SAK PAY »

Savana, Jòji — Semenn sa a nou nan Savana, nan Jòji, kote anpil Ayisyen te gen obligasyon pou t al ede vwazen ameriken yo nan batay pou delivrans ak liberasyon yo anba esklavaj. Nou rankontre avèk anpil Ayisyen nan eta Jòji ki te gen kouraj pou yo te bay opinyon yo sou sitiyasyon lakay. Pou yo se anpil odasye notwa nan opozisyon an ki fòme pa lagoch ki vle mete divizyon nan sen sosyete . a Nou pa vle pran tan yo nan koze yo te di nan yon ti rankont nou te gen avantaj pou nou asiste san tèt chaje. An pasan, n ap fè tout moun konnen gen anpil konpatriyòt k ap viv bò isi a e ki ta renmen wè yon gwo amelyorasyon nan peyi a. Yo ta renmen wè tou ke moun ki rele tèt yo opozan yo ki reyèlman pa gen yon altènativ valab ke sèlman retire pou yo antre, pran konsyans pou yo reyalize ke se pa chemen sa a pou yo pran pou yon solisyon valab e dirab. Tout moun fin reyalize ke se yon konspirasyon odasye de yon seri moun ki reyèlman pa menm gen valè moral. Yo tout bezwen pou gouvènman an ale san rezon valab, paske yo tout chita sou manti e anpil fo temwayaj, daprè pawòl anpil konpatriyòt, kit yo nan peyi Dayiti ou nan Jòji, ke anpil Ayisyen rele « Jòjya ». Miyòt : Mezanmi, se pou n mete tèt nou anplas, paske gen yon bann konpatriyòt ki vle dezòd anvayi peyi a pou yo kapab benefisye yon bagay ki pa nòmal. Y ap fè yon bann jimnastik pou yo pran pouvwa nan pwofi lagòch sosyalis, ki te gen pouvwa a nan men li pou tout bagay rekòmanse. Veye yo nan tout pozisyon, paske yo se eleman danjre. Ameriken ap siveye yo tout, paske l konnen ki bwa yo chofe. Nou pa bezwen moun sa yo nan sen nou. Milo : Nou konprann ou pafètman, Miyòt, nan apwòch ou, paske w vin dirèk obi pou fè gòl la. Tout moun konnen se lagòch ki dèyè tout vye mouvman ki nan peyi a. Yo toujou ap pale de enpewryalis poutan se enpeyalis la ki penmèt yo viv e se sou do l yo tout chita. Moun sa yo se yon bann mechan. Anpil nan yo renmen pouvwa e yo tojou vin avèk yon kesy-

on rache manyòk. Y ap pale de negosyasyon, poutan yo pa ofri anyen pou negosye. Mwen konprann e m dakò pou negosyasyon fèt. Moun yo pa gen anyen serye ke mansonj sèlman y ap pwone nan peyi a e yo konprann se nan manti yo kapab vin avèk yon

solisyon efikas. Moun sa yo pa pou dyalòg e yo menm tou se yon bann anvi pouvwa ki ta renmen pou peyi a fouti. Nou, kòm pèp, pa p okipe bann vagabon yo ki konprann ke peyi a dwe fè bak ankò. Se pou otorite Leta a retabli pou sispann bann derapaj sa yo. Jodi a nou wè se menm moun yo ki depi lontan ap rele aba e yo pa janm pote yon bagay serye pou moun ta aplodi yo. Yo konprann se konsa yo jete yon gouvènman, nan koze dyare vèbal san okenn fondman. Se pa ti fèt y ap pare pou fè kote entènasyonal la pap aksepte yo fè dezòd. Se nan entansyon pou yo tout al fè dezòd ki pote yo lan tèt yo ke MINISTA dwe ale. Piske pa gen yon lame pou lage koukouwouj dèyè yo e ke se MINISTA ki kapab anpeche yo fè tout dezòd yo vle, yo ta renmen pou l retire kò l nan peyi a. Batay Vètyè a pat fè nan derapaj Mona : Nou tout ki la a kapab respire gras a batay nan Vètyè ki te penmèt Desalin avèk lòt zansèt yo te reyalize 18 novanm 1803. Batay sila a te fèt pou yon rezon byen detèmine, pou nou tout te jwenn libète nou. Desalin pou kont pa l pat fouti itilize rèv sa a pou kont li. Lè nou tande maskarad politisyen visye, odasye

20-27 novembre 2013

nan peyi a pou yo kontante yo ap vini avèk kesyon koulè a pou ranje zafè yo, nou tout oblije ri, paske yo pa gen anyen serye yo vin fè nan peyi a tankou Milo ak Miyòt so di la. Nou tout konsyan ke moun sa yo pa gen yon ajennda byen detèmine pou prezante bay pèp ke se dezòd sèlman. N ap veye yo ! Yo jalou kont yon moun ki pran yon plas avèk apresyasyon popilasyon an. Se dezòd yo vin fè, tankou Milo ak Miyòt sot aprann nou. Nèg yo pa gen anyen nan men yo kòm kreyativite ke vyolans pou yo pran pouvwa a san okenn motif. Yo tounen ti kriye paske y ap bay manti tout lasenntjounen. Olye pou yo ta fè yon sèl avèk gouvènman an, yo prefere ap

denigre l pou mande l ale. Men Nèg yo ki vle yon Eta de dwa nan peyi a. Se yo menm ki vle l rache manyòk li. Sèlman, m ap fè yo tout konnen yon bagay ki pa p bon pou yo menm. Se konsa mwen te kapab di yo : « Bat chen an, tann mèt li ». Miyòt : Se sa m konnen, fòk Mona ta vin avèk yon bagay tou. Gen anpil woulibè ki konprann ke voye Mateli ale se yon bagay fasil. Yo fèk koumanse ap tann jiskaske yo tounen pwatann. Yo se yon makòn panzouyis ki konpran li fasil pou yo pran pouvwa a konsa. Yo tout pral nan prizon, paske yo gen pou yo respekte moun. Se bann malonnèt sa yo ki te fè konplo pou yo te touye lanprè a. Se nan menm kafou danje sa a yo vle peyi a rive tout bon vre. Mesye yo ap fè tout jan yo konnen, eseye tout mwayen pou fè dezòd nan peyi a. Sela yo pral nan kafou tenten pou yo pèdi sak ak krab kòm tout tan. Nou mande si se mal madichon yo genyen oubyen yon mache-prese ki pran yo jiskaske yo pa fouti rete tann tou pa yo. Politik nan peyi Dayiti tèlman santi tout bon vre, li bay moun repiyans, paske mesye-dam yo pa konn sa y ap fè, alevwa pou yo ta konnen sa yo vle. Moma : Ou pa manti, Miyòt ! Tout sa w di la a gen verite. Mwen te bliye pou m te salye nou nan non zansèt nou yo ki te bann nasyon sa a 18 novanm 1803. Nou pa fouti separe yo, paske se yo tout ki te jwe patisyon yo nan delivrans ak liberasyon peyi a. Lè yon vagabon Kongo ap pale de Desalin pou kraze Petyon, moun ki konprann byen deja wè tandans vagabon Kongo sa a. Ou deja wè se yon kominis andisi ki vle lage peyi a nan tchouboum. Fèt atansyon ou menm ki se ladwat k ap bay bann lagòch sosyalis fè pwen sou ou. Pinga w ba yo espas pou yo rantre, paske yo se sansi. Ayisyen renmen divizyon e se nan li yo vle naje pou pa janm gen amelyorasyon nan peyi a. Nou twouve sa dwòl pou mesye yo, olye pou yo rantre nan nanan pwoblèm peyi a, yo prefere rantre nan yon bagay ki vrèman pa gen lojik menm. De 1803 a 2013, sa fè 210 an depi nou gen endepandans nou. Bann jalou yo te touye Desalin 17 oktòb 1806 pou yo te lage peyi a nan pwoblèm, jis kounye a. Se eritaj sa a ke panzouyis yo ap kontinye pou anpeche devlopman ak evolisyon nan peyi a. Nou pa fouti konprann lojik mesye yo ki definitivman pa vle peyi a gen lapè l. Yo rekòmanse nan vyolans ke yo vle plonje peyi a. Si MINISTA la jodi a, se pa li menm ki te pote tèt li. Fòk Ayisyen pa

janm bliye ke se ansyen prezidan JanBètran Aristid ki te ale kote Bil Klintonn pou l te mande l voye 22 mil solda nan peyi a 19 septanm 1994 pou te kraze Lame nou an. Solda sa yo te tann retou Aristid 15 oktòb menm lane a. M’sye te rantre nan yon ti kalòj pijon, kòm tèt li deja gen fòm pijon avèk je li tou. Li te voye anpil piman bouk jiskaske l te di se zam lennmi an ki pral konbat li. Pawòl ki te gen yon siyifikasyon ekstraòdinè. Solda sa yo te jete yo pou Sòlda LONI te ranplase yo nan divès non yo te ba yo pou yo te rive avèk MINISTA. Miyòt : Se vre sa w di la a. Se Aristid ki mennen koulèv la nan peyi a e mesye yo refize di l. Se prezidan Mateli yo vle rann responsab. Piske Aristid fè pati gòch la, li pa enteresan menm pou yo mete aksan sou sa. Se yon bann koken ki konprann moun bliye. Nou mande pèp la pou pa okipe moun sa yo ki vle rann yo esklav ankò, paske yo pa gen vizyon. Fòk nou denonse yo, paske yo se yon bann ipokrit ki vle lage peyi a nan tchouboum tout bon vre. Se Ansyen prezidan Bil Klintonn ki te ale frape lestomak li 3 fwa devan Kongrè a 24 avril 2010 pou l te fè konnen li te fè peyi Dayiti anpil mal, paske enfòmasyon ansyen prezidan peyi Dayiti a te ba li yo te fo e li mande pèp ameriken pou padonne l. Alò nou wè ki selwi ansyen prezidan Aristid ye. Se li menm ki te mande anbago pou peyi a pandan twa-z-an (1991-1994) ki ravaje peyi a. Non, lagòch denmèplè a pa janm vin avèk bagay sa yo, paske se : « Kase fèy, kouvri sa ». Nou konprann jwèt la trè byen e nou pa gen dwa janm bliye bagay sa yo. Memwa nou pa kout e nou fidèl nan randevou pou nou fè tout lòt yo konnen sa ki te pase e sa k ap pase kounye a. Jodi a bann degoutan yo ap kritike Mateli e yo menm fè kwè se li menm ki pwofite lage peyi a nan tchouboum. Pèp la fè yo konnen tout bon ke yo pa pran nan demagoji sa a, paske l deja konnen tout bagay deja. Milo : Jodi a tout moun lisid ki konprann reyalite n ap viv la pa vle rantre nan lojik tèt chat sa a, paske opozan yo pa gen anyen serye y ap pote. Pa gen youn nan yo ki prepare pou aprè Mateli. Yo tout ap pare pou yo foure pye yo san okenn preparasyon pou pran fotèy la. Nan tout zak malonnèt y ap kontinye fè nan peyi a, dirijan dirèk yo, ke pèp la chwazi pou fè travay pou li, pa okipe bann ti kriye ak vòlè pouvwa yo, paske yo te eli pou travay pou pèp la e non pa pou fè kouto tire, ke anpil swete. Pou nou, yo tout se demagòg k ap fè baagay tè-atè e ki pa jistifye menm ! Si w tande lè y ap pale se kòm si yo se bon zanj lan e ke gouvènman an se demonlisifè li ye. Jodi a tout moun konsyan de sitiyasyon lakay la e ki gen kou yo byen plase sou zepòl yo fin pa konstate ke se jalouzi ki rive pran espas la. Anpil moun mande pou fèmen yo nan yon sant obsèvasyon pou trete kòm moun fou nan sosyete a ki pèdi anpil fèy sou plas, e ki dwe bati pou yo san pèdi tan. Nou konprann byen kote yo vle rive a. Nou kòmanse yon kanpay nan degon yo, kote nou ye la a pou n rive ann Ayiti. Tout moun gen yon zanno lakay òfèv. Nou jouke byen wo tou. Travay la ap fèt pou kontrekare mannèv yo. Si yo adwat, nou agòch nan plan daksyon nou pou nou kontrekare tout manti y ap fè. Yo fin pa remake ke yo se yon bann mantè. Se sa k fè gen anpil moun ki kòmanse pèdi tèt yo e yon pakèt ki pral kouri monte-desann poutèt yo fini nèt ale. N ap tann yo tout ki konprann ke objektif yo a ap pote bon bagay pou yo pou nou kapab di yo : « Ya yan ». Peyi Dayiti bezwen yon eta de dwa Klèmanzya : Peyi Dayiti pa gen

lapè li depi 7 fevriye 1986, paske tout vòlè pouvwa yo toujou la pou kreye pwoblèm. Bagay yo pa fouti kontinye konsa nan kite bann vagabon yo ap pran lari konsa, paske yo pa gen anyen pou yo fè. Li preferab pou gouvvènman an pran bagay yo oserye pou l sa retabli Leta de dwa ak otorite Leta. Anpil bagay mal ap pase, ki lakòz anpil panzouyis rete sou moun. Moun yo pa vle konprann ke travay pèp la gen pou l fèt san yo. Kouman ou ta vle wè yon pakèt epav ki pa p leve ni lou, ni lejè vle vin gouvènen peyi a. Yo tout lage nan fè dezòd e yo konprann se ajisman sa a k ap mennen Mateli ale. Moun sa yo bay moun degoutans, paske se toujou yo menm ki, depi sou Divalye, ap pwomennen fè dezòd, jous jounen jodi a. Nou pa fouti konprann ke moun ki te kont Lavalas la gen mwayen ap mete kote bann demon sa yo pou jete Mateli. Sa y ap chache a, y ap jwenn li nan bon ti mamit, paske « chodyè ki definitivman pa bouyi pou ou, ou pa dekouvril ». Milo : Bann tenmerè yo konn sa trè byen. Se jalouzi ki gaye nan lespri yo pou yo fè dezòd menm. Nou gen yon pakèt lawon ki konprann se nan pawòl kòde ak devègonde yo kapab jete yon gouvènman. Y ap anpeche envestisè yo rantre nan peyi a si y ap fè dezòd tout lasent jounen. Se pou gouvènman an pran tout dispozisyon li pou l frennen tout dezòd nan peyi a. Nou pa fouti rete ap gade move bagay sa yo. Nou bezwen otorite Leta reprann nan peyi a pou epaye tout deriv ak aksyon malonnèt ke lenkondwit yo ap fè blayi nan peyi a. Se pou prezidan an demontre tout rekalsitran yo li gen pouvwa a nan men li e tout moun dwe obeyi konstitisyon an, ki se yon bousòl. Palmantè yo gen wòl yo e yo pa dwe ekzèse diktati palmantè nan peyi a. Se pou yo kite tout defo, paske majorite nan yo pa konpetan e yo pa menm konn definisyon yon palman alevwa pou yo ta fè lwa. Sekretè Diklona konnen byen li pa ala wotè tach li e ke se yon avoka k ap ede l ki lakòz l ap fè frekan e manke moun dega. Nou gen yon chanm kote tout vagabon sa yo te dwe nan prizon pou yo ka peye pou fòfe yo. Nou gen ase avèk bann selera yo ki sezi e ki te konprann yo t ap deranje gouvènman an. Ti Nèl Betizè benyen nan vomisman ak dyare jouk jounen jodi a, paske l te konnen fòs malè a t ap frape gouvènman an. Bann ensanse yo ki konprann yo te kapab chavire barik chaje sa a ak ti fòs azizwèl yo a. Yo fout sezi. Fòk nou sonje byen, peyi Filipin te nan pwoblèm menm jan avèk nou. Jodi a pèp la ap respire paske yo te fè yon rasanbleman pou voye divizyon ale. Se konsa pèp la deja rete anpil nan yo ki konprann yo ka vire lòlòj yo. Yon pakèt madigra mal maske nan peyi a k ap twouble lapè piblik. N ap fè yo tout konnen : « Degoute mennen koule ». Debwòs : Kanta sa, pa gen manti ! Yo mèt rete tann, paske « Chik pa respekte mèt bitasyon ». Mwen te yon gran opozan rejim Divalye a. Se kounye a m ap konprann ke se pa anyen serye mwen t ap fè. Pat gen okenn preparasyon ki te fèt pou aprè Divalye. Se sa k fè nou tonbe nan ilegalite e nan chen manje chen. Yon vrè opozisyon kont Mateli te dwe òganize l e defini l devan nasyon an pou l wè gen yon bagay serye k ap regle. Se pa al nan stasyon radyo chak jou Bondye mete pou konprann se sa ki rele opozisyon an. Mesye yo rete ap fè koken, bay manti pou plen tèt pèp la ki pa kwè yo nan anyen y ap di. Se bon ! Mwen di se bon ! Menelas : Antou ka, sa m konnen tout bon vre : « Chemen bouton se chemen maleng ». Nou pa bezwen pè. Tout panzouyis sa yo pra l pran lavman, paske yo pa fouti pèse ni ale

Ale nan paj 14


journal du20-27 novembre 2013:hO 11/19/13 3:07 aM Page 7

Haïti-observateur

20-27 novembre 2013

TECHNIQUES DE CONVERSATION Volume 1, Edition 2

Personne n’est aussi intelligent que tout le monde Par Docteur Loren Ekroth, Ph.D. [2] Aucun d’entre nous ne peut rien accomplir sans l’assistance d’autrui. Cette assistance pourrait prendre plusieurs formes, telles que : support moral, expertise, connexions, ou soutien financier. Si nous sommes associés avec des gens ayant des connaissances particulières dont nous avons besoin et que nous n’avons pas, c’est particulièrement précieux. «Connaissez-vous quelqu’un qui puisse estimer la valeur de quelques poteries de Navaho qu’on m’a données ? » « Qui peut récupérer les fichiers que j’ai perdus accidentellement sur mon ordinateur ? » « Qui peut m’aider à faire la promotion d’une collecte de fonds pour mon église ? » Souvent, il suffit tout simplement d’être associé à un nombre limité de gens qui sont eux-mêmes bien reliés. Ils s’appellent «super relations ». Donna Fisher, une experte en communication, a écrit : « L’art d’association consiste à établir des liens à partir de gens que nous connaissons aux gens qu’ils connaissent, d’une manière organisée, dans un but précis, tout en restant engagés à faire notre part, sans rien espérer en retour». Depuis mon adolescence, je

suis moi-même j’affiche des capacités associatives passionnées. Je l’ai appris de mon père, qui fut un politicien réussi dans un petit village. Il connaissait, ou était informé, de presque tout le monde. Mon cas d’étude personnelle J’ai un ami qui a inventé un système extraordinaire pour purifier l’eau, qui fonctionne à l’aide de l’énergie solaire. Mon ami Steve est un expert en système de purification d‘eau, en équipements, en électronique et en appareils électroménagers. Comme Thomas Edison, Steve est un bricoleur qui persistera jusqu’à ce que cela fonctionne. Tandis que Steve développait son système de H2ope, il a donné des démonstrations en plein air à des curieux. En conséquence, il a reçu des commentaires lui permettant d’améliorer son invention. Non seulement à moi mais aussi à d’autres amis, il a montré comment le système fonctionne. En fait, j’ai bu un verre d’eau purifiée qui était auparavant trouble et écumeuse. Je suis tout à fait convaincu que le système inventé par Steve pourrait sauver des milliers de vies dans les pays du tiers monde où l’eau pure est rare et où le précieux liquide contaminé pro-

AVANT-DERNiER APPEL XXe et XXIe siècles : pouvez-vous nous envoyer, pour des études et travaux comparés, des échantillons/exemplaires de vos livres (essai, poésie et roman) à la suivante ? L’adresse d’envoi (nouvelle): Saint-John KAUSS a/s Les Éditions CoNEL 117 Montée Major Laval, QC, Canada H7N 4S5 Nous n’avons pas de subventions. Merci alors pour tout. SJK (KAUS

voque la maladie et la mort, surtout des enfants. J’ai visité des pays d’Amérique centrale où l’eau polluée constitue un problème de santé majeur. Alors, j’ai décidé de mettre ma connaissance, mes aptitudes et mes relations personnelles au service de Steve en utilisant les moyens suivants : Je pourrais éditer et perfectionner son écriture. Ce que j‘ai fait. 2. Je pourrais le référer à des bibliothécaires-amis talentueux qui pourraient l’aider à trouver des ressources précises pour les brevets et les marques déposées. 3. Je pourrais l’aider à obtenir des talk-shows de radio dans les villes le long du Fleuve Mississippi, entre Saint-Louis et la Nouvelle-Orléans, lors de ses déplacements visant à démontrer comment son système peut purifier l’eau sale de la rivière. 4. Je pourrais l’introduire à des amis qui sont impliqués dans les organismes de bienfaisance dans les zones rurales d’Afrique (j‘ai contacté un ami missionnaire en Ouganda). 5. Je peux l’aider à faire la promotion de son système en utilisant des gens comme vous, mes lecteurs. Vous pourrez parler aux autres du bienfait de ce système formidable. Ci-dessous un réseau pour avoir accès à une démonstration visuelle du système de Steve : www.h2opesystem.org Je vous prie de le visiter pendant un moment. Vous pouvez sauver des vies en en parlant aux autres. Je vous encourage aussi à contribuer à la mission de Steve. Même une contribution d’1 dollar sera utile. Steve et moi avons fait la connaissance, il ya quelques années, dans son magasin Red Rock Water où j’ai acheté de l’eau alcaline. J’ai découvert qu’il est originaire d’une petite ville dans le Minnesota. Nous avons des racines communes parce que moi aussi je suis originaire du Minnesota. Steve est un homme humble, très humoristique, ayant le sens pratique de la vie. Je me sens ravi et honoré de pouvoir l’aider. “Personne n’est aussi intelligent que tout le monde”, est ma devise. Comme le titre d’un récent ouvrage le proclame: “Votre réseau est votre valeur nette.” [1] Publié avec la permission du Docteur Loren Ekroth, éditeur du Magazine “Better Conversations“. Pour ceux qui préfèrent la version originale en anglais, ils peuvent s’inscrire pour l’abonnement hebdomadaire gratuit du magazine à: www.conversationmatters.com. [2] Docteur Loren Ekroth est un spécialiste américain en communication humaine et un expert national en conversation des affaires et de la vie sociale. Traduit de l’anglais par Réginald Barthélemy, MBA reggiescornergcs@gmail.com Mercredi, 20 novembre 2013 [1]

7

DÉVELOPPEMENT PERSONNE

À Miami Dade County (Floride), les aînés sont privés d'assurance maladie Par Rosie Bourget La loi oblige chaque citoyen à souscrire à une assurance-maladie d'ici à 2014, sous peine de sanctions financières, ou, pour les plus démunis, à postuler à sa prise en charge par Medicaid. Après une longue année d’intenses négociations sur une réforme du système de santé des États-Unis, les inscriptions sont ouvertes. La Loi concernant les soins médicaux aux tarifs abordables qui entre en vigueur le 1er octobre est centrée sur les individus, mais son impact probable se fera sentir même si

Rosie Bourget vous obtenez votre assurance par l'intermédiaire de votre employeur, ou l’entremise de votre conjoint. La plupart des Américains ayant leur assurance maladie avec des compagnies privées (non Medicare, Medicaid ou bénéficiaires de prestations aux anciens combattants) obtiennent leur assurance par le truchement de leur employeur ou de leur conjoints/ es. Même si plus de gens peuvent s'inscrire pour bénéficier de l'assurance maladie, les prix pour cette couverture devraient continuer à augmenter. La plus grande réforme de Barack Obama vise à couvrir 32 millions d'Américains qui en sont privés. En contrepartie, la loi impose aux compagnies d'assurance de prendre en charge n’importe quel nouveau candidat, quel que soit son état de santé, sous peine, là aussi, de sanctions financières. Le mandat individuel doit permettre d'augmenter le volume de cotisations pour amener les compagnies d'assurances à baisser leurs tarifs et offrir un accès « universel » à la Sécurité sociale. Une couverture temporaire est assurée aux personnes âgées de plus de 55 ans qui ne peuvent souscrire au Medicaid, ainsi qu'à tout adulte précédemment non-assuré et souffrant d'affections préexistantes. Par ailleurs, seules les personnes ayant 65 ans et plus, ainsi que les handicapées bénéficient d’une protection garantie par le programme Medicare créé en 1965 par le président Lyndon B. Johnson. Un autre programme de santé public, le Medicaid, est administré conjointement par les gouvernements, fédéral et local, qui assure une certaine couverture aux personnes démunies, selon des critères déterminés par chaque État. De plus, la principale de faillite chez la moitié des familles, aux États-Unis est imputable aux frais médicaux. C’est ce qu’a révélé une étude publiée en juin 2009 dans The American Journal of Medicine. D’un autre coté, le système de santé américain coûte cher par rapport aux résultats décevants qu’il procure, comme le montre la comparaison avec d'autres pays comme le Canada et le Japon. Le président Obama considère qu'il

faut réduire ces coûts afin d’améliorer la compétitivité de l'économie des États-Unis et de permettre au gouvernement de s'attaquer à ses autres priorités. Le service des par cet loisir du comté de Miami-Dade tente de faire sa part pour aider les aînés à naviguer dans le labyrinthe que constitue le système d’'assurance maladie. Le lundi 28 octobre 2013, le Département des parcs a organisé une série de foires sur la santé qui se tiendra dans le comté, dans le cadre de son programme mis en train à l’intention des adultes actifs. Les fournisseurs de services de santé ont fait des courtes présentations sur la façon dont ils peuvent aider à naviguer dans le système de santé complexe — des conseils sur la façon de tirer la meilleure partie de la couverture d’assurance choisie et les moyens d'éviter les fraudes liées aux soins de santé. « Nous voulions que les gens puissent avoir la possibilité d'apprendre ce qui va être bénéfique pour eux », a déclaré Allan Tavss, coordonnateur des Programmes pour les parcs de Miami-Dade et Service des loisirs. « Ils peuvent obtenir les informations dont ils ont besoin pour une vie meilleure». Entre autres, un groupe représentant l'Affordable Care Act a présenté des suggestions à l’intention des personnes âgées de moins de 65 et qui ne sont pas encore accès à l'assurance-maladie. Les personnes âgées entre 55 et 64 ans font partie des groupes les plus nombreux qui n'ont pas d'assurance maladie en Floride. Entre le coût des plans et la prévalence des maladies préexistantes, l’assurance est difficile à obtenir à cet âge. Par exemple, Shirley James, une de ces assurées, est sur le point de fêter son 65e printemps, ce qu’elle estime une étape décisive. « Je suis excitée parce que je vais finalement recevoir un plan d’assurance », dit-elle, berçant son bras en écharpe. Il y a quelques semaines, elle est tombée et s'est cassé le coude. Parce qu'elle n'a pas d'assurance maladie, ses frais médicaux ont drainé ses économies. Du coup, elle apprend qu'elle est admissible à s'inscrire à l'assurance-maladie plus tôt qu'elle ne s'y attendait, une perspective qui lui fait littéralement chanter. « Cela signifie beaucoup d'obtenir une assurance maladie ». Elle ajoute dans la foulée : « Je ne veux plus avoir à aller aux soins d'urgence et à payer de ma poche quand j'ai une urgence, ou quand je suis tombée malade. Si je vais à la clinique, je n'aurai pas à attendre toute une éternité pour recevoir les soins », dit-elle. La deuxième foire de santé a eu lieu le 13 novembre 2013 au Country Village Park. Nous espérons que nos compatriotes « haïtiens » résidant à Miami Dade, qui ne sont pas assurés, puissent profiter de cette opportunité, qui n’arrive pas tous les jours, afin d’obtenir au moins une couverture minimale. r_bourget@yahoo.com MSW (Maitrise en Science sociale) CSW/Thérapeute (travailleuse sociale clinique)


journal du20-27 novembre 2013:hO 11/19/13 3:07 aM Page 8

8

Haïti-observateur

Sur la route du cinema

Le procès Salvador Les satires d’une main cachée, une production CaricomTV Par Dan Albertini Le scénario fait carrément dans le burlesque, c’est un film politique qui dénonce. Salvador est mégalomane et il fait de la politique depuis que le frère du président est devenu président. Salvador était vendeur tout azimut, sauf qu’en politique les affairistes se casent toujours le nez dans son pays. C’est la tradition, il faut tricher et finir par se faire prendre. La clameur publique a déjà dénoncé Salvador dans son marchandage

Dan Albertini politique, quand il voulait se hisser par défaut. Mais, trop c’est trop, dira un important personnage qui surveillait la gamelle. C’est-à-dire le bien, le trésor, dans

ce pays. Salvador se fait prendre dans une affaire de mort suspecte, de tentative d’intimidation et de violation grave de la loi mère se son pays. Et, comme tout bon politicien pervers, Salvador, s’il a résisté aux « Portes closes », il consomme, malgré tout, ouvertement et officiellement chez la grosse dentelle en décolleté venue d’une vieille Europe commerçante. Le film semble faire dans le vieux répertoire de « Les Ripoux», mais il est à plus d’un littoral à la fois. Les dessous ressembleraient davantage au film tourné sur DSK, un ambitieux qui croyait se faire tout le monde dans la poche, par un quelconque génie qui rendrait invisible, mais qui, quand la cloche sonne autour du cou du taureau, démontre la laideur du sujet dans toute son ignorance. C’est le Procès Salvador. Le film est présenté en trois tableaux autour desquels des scènes vont se dérouler. Elles sortent carrément d’un répertoire qui propose souvent la logique en même temps que l’illogisme. Le metteur en scène connaît parfaitement la partition qu’il agence de façon à faire découvrir au spectateur l’incroyable ascension d’un faux. Il y a tout de même une curieuse impression qui se dégage, un personnage important du film semble parfois diriger le metteur en scène par ses propres coudées franches. Il se nomme Simon. Ce qui nous mène en fait vers trois tableaux

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ

La République dominicaine devenue un État voyou Par Dan Albertini

Entre (). JFL veut prendre du service en économie au Québec, s’éloignera-t-il des fausses valeurs de la charte personnelle de son bruyant confrère ?

Le président dominicain Danilo Medina.

Cependant, bonne volonté ou énoncé politique, ça ne suffira pas pour justifier une ambition minuscule. Et oui, je fais appel aux chiffres étalés par ses relationnistes. Le Québec serait si peu compétitif ? Monsieur le ministre pense au niveau de la République dominicaine, ce n’est même pas du bouillon réchauffé à la Bourassa ! Conjoncture

En 2007 quand le président

Sarkozy réalisait ses premiers pas internationaux, par le biais du G8, à Heiligendamm, en Allemagne, la France allait pour le mieux, sur les bords de la faillite héritée de son prédécesseur, Jacques Chirac, en l’occurrence. La légalité tombait en faveur de la délinquance sous une forme de ventes d’armes interdites. La Lybie de Kadhafi est en ce sens une leçon à ne pas oublier pour certains pays qui négocient sur le dos de leur peuple. C’était aussi l’époque où le Premier ministre Vladimir Poutine provoquait, d’où ma question au président Nicolas Sarkozy à la clôture de ce G8 : Q - Monsieur Sarkozy, si les intérêts de la France sont menacés, jusqu’où irez-vous concernant ce que l’on appelle les frappes préventives nucléaires ? (site de la diplomatie.fr). R - L’utilité de l’arme nucléaire, c’est la dissuasion. En l’état actuel de mes connaissances, il n’y a pas urgence. La stratégie nucléaire et la doctrine nucléaire française sont celles des intérêts vitaux. Si les intérêts vitaux de la France étaient menacés, alors, à ce moment-là, comme tous les au-

20-27 novembre 2013

différents. Le film s’adresse à un public averti. Premier tableau. Un homme part des côtes de la Floride, à Miami, pour se rendre vers ce qu’il a décidé qui doit être la ruée vers l’or. À n’importe quel prix. Il affirme son origine et ses attachements sociaux, dans un document judiciaire qui le ramène vers les côtes dont il s’était pourtant éloigné. C’est comme dans le proverbe : « Qui vient de loin sait mentir». Il se croit invisible, il oubliait, ridicule,

que son commerce du numérique faisait partie d’un monde global. Tout était connecté. L’homme porte un bracelet rose autour de son bras droit. Deuxième tableau. C’est le pays de la misère. Il y a pourtant de luxueuses villas, comme pour certifier que le visage de la misère ressemble à un citoyen et non pas tres présidents de la République qui m’ont précédé, je pourrais envisager l’utilisation de l’arme nucléaire. Fort heureusement, ce n’est pas le cas. Mais, quant à la définition précise de ce que sont les intérêts vitaux, je ne suis pas sûr que ce soit le cadre le plus approprié pour les définir précisément. Même si je reconnais, bien volontiers,

Le président haiẗ ien Michel Martelly.

que la notion d’intérêt vital a évolué depuis l’époque du général de Gaulle. Quels sont nos intérêts vitaux et quels sont les frontières de l’agression dominicaine ? La République dominicaine a tout simplement touché à un intérêt vital de la République d’Haïti, dans le contexte fondamental de 1804, renouvelé plus tard par Boyer. C’est une attaque frontale de la Dessalinienne qui mérite une réplique proportionnelle, rigoureuse. Le rejet de l’origine haïtienne en RD est une ascension grave du nazisme sur l’autre partie de

à un autre. La caméra semble mal ajustée dans son focus, mais non c’est l’effet d’une intense chaleur que va chercher le metteur en scène, pour illustrer le poids de la misère. C’est la règle. La misère est alignée en continuité avec la corruption. Pourtant, il y a encore de la vie chez les habitants de cette île magique en pleine mer….. C’est ainsi que le metteur en scène présente l’important personnage, Simon. Il semble insensible à la chaleur qui ne le consume pas, par extension aux acteurs de la corruption. L’homme porte sur la poitrine un écusson doré avec les lettres : JJD. Troisième tableau. Un homme lit à travers un journal. Il semble s’attarder sur plusieurs colonnes. Un grand titre : le Procès Salvador. Une autre page : HP a diffamé tandis qu’il publie un article accusant HO de diffamation. Une troisième page : La Nouvelle publie une note qui est un produit commercial d’H-O, accordée par un protocole. Quand Salvador croyait se débarrasser d’un procès, il s’est mis les pieds dans un autre. Que veut démontrer le metteur en scène : un journal et ses colonnes. La nouvelle ? Un pays bientôt en ébullition ? Ou, un homme pris de panique ? Le film démarre avec un homme qui se croyait invisible. L’œil ne traverse les océans malgré les croyances de son pays. La téléportation n’est pas réelle, comme on a tendance à le croire l’île, en contravention directe avec la révocation universelle du génie du Code noir. Que sera demain si nous nous bornons à convoquer la compassion des autres à la place de notre ferveur dessalinienne ? Qu’à cela ne tiennent, d’autres comportements de lâche ne sont acceptables. La déclaration jamaïcaine du président Martelly est donc lâche et complaisante au point de ressembler à de la complicité. D’ailleurs, son administration n’a à ce jour aucun plan de gestion au cas où la RD déporterait même ces 14 000 citoyens balancés comme illégaux. N’oublions pas le dossier des Palestiniens, il enseigne et est riche de plus d’une leçon. Si j’ai évoqué une certaine analogie avec la réponse de Sarkozy à ma question au G8 à Heilligendamm, en 2007, c’est dans le

L'ex-président franca̧ is Jacques Chirac.

sur cette île exposée au soleil brûlant. Son habitude insulaire, il éprouve de la difficulté à l’oublier, il transpire. Beaucoup. Ce n’est pas l’effet du soleil cuisant, il fait plutôt frais à cette époque sur les côtes de la Floride. Il doit se rendre à son propre procès. L’homme se promène par devant un grand hôtel luxueux, anxieux, deux autres et un troisième portent ses valises. Il ne voit pas encore ceux qu’il espère. Ses avocats floridiens. Dans son nouveau pays il est juge, défense et partie à la fois. Il a d’ailleurs accaparé tous les pôles de compétence. Il est mégalomane, mais il a peur. C’est dans cet esprit qu’il a entamé un procès contre. L’histoire se fait boomerang. C’est le procès Salvador qui lui revient en pleine face. Rideau ! Quand le juge sort la montagne de papier contenu dans le dossier, l’homme, pris de panique, veut négocier mais oublie les procédures. Ce n’est pas sa pratique. L’homme de petite taille semble agité, il est dans l’œil de la caméra, calibrée pour le milieu. Ici tout est méga, surdimensionné. Salvador vient de l’apprendre de ses erreurs. Il est tout simplement PARTIE, non pas juge. C’est le procès de l’inconscience. Le procès est une immense affaire numérique avec des codes alphanumériques que Salvador finit par mélanger, au point de ne pas réaliser la fausse adresse d’une vraie institution qui serait indépendante de la politique : 1176/ PM/LSL/kjl-cbs. Simon rentre en scène, il convoque Salvador sur l’île tandis que ce dernier croyait avoir pris congé des tribunaux. Mais, ailleurs. Le journal publie. Les colonnes dévoilent, malgré Salvador. Le code inscrit est celui d’un procès sans fin. Merci d’y croire ! lovinsky2008@gmail.com

L'ex-président Sarkozy.

franaî s

Nicolas

but de faire comprendre que l’argumentaire national nuance avec celui de la présidence, seulement en termes de conjoncture, mais les faits demeurent. La France est une puissance nucléaire et s’y soumet. C’est, d’ailleurs, l’objet de son opposition à l’accord iranien étudié dans le cadre des rencontres de Genève. Sachant pertinemment que Téhéran essaiera toujours de se doter/tenter. La frivolité dominicaine dans ses deux dernières révisions doit s’évaluer comme telle. La sanction internationale est une obligation, car le regret d’un criminel, ni son aveu, n’écarte pas la notion du droit, de la justice. lovinsky2008@gmail.com


journal du20-27 novembre 2013:hO 11/19/13 3:07 aM Page 9

Haïti-observateur

9

20-27 novembre 2013

APRÈS UNE IMPOSANTE MANIFESTATION ANTI-MARTELLY À PORT-AU-PRINCE

La mobilisation générale est décrétée par l’opposition Suite de la page 3 qu’à ce que Sweet Mickey et son compère (Laurent Lamothe) vident le Palais national et la primature. Selon plusieurs observateurs, « les secteurs antigouvernementaux ont le vent en poupe ». Sans

foules. Pour avoir vu leur appel retenu et observé, ils ont l’initiative et sont capables de réaliser encore « de plus grandes choses ». À la lumière de tout ce qu’on a observé et entendu, à l’occasion de la fête de Vertières, il est intéressant de voir ce que l’opposition pourra sortir de son chapeau, le 28 novembre prochain, date commé-

anciens tontons macoutes, armés d’armes blanches et de mitraillettes, abattirent et hachèrent au moins huit personnes qui se trouvaient en ligne, attendant leur tour pour voter. Ce fut le 28 novembre 1989. Concernant l’affaire Laurent Lamothe et Patrice Baker contre Léo Joseph, ce dernier

Manif à Port-au-Prince, le 18 novembre 2013, sur la Route de Delmas, une photo d'Aristide exhibée par un protestataire.

conteste, ils ont démontré leur capacité de mobiliser de grandes

morative du « Massacre de la Ruelle Vaillant », jour au cours duquel des bandits à la solde des

rappelle à tous qu’il continuera à éplucher le dossier dans la prochaine édition. Bien qu’il ait

promis de reprendre la série dans ce numéro, d’autres de-

voirs pressants l’ont empêché de tenir sa promesse.


journal du20-27 novembre 2013:hO 11/19/13 3:07 aM Page 10

10

Haïti-observateur

20-27 novembre 2013

ÉDITORIAL Manifestations anti-gouvernementales en cascade : Le temps pour Martelly d’évaluer la précarité de sa situation

Q

uand bien même les manifestants mobilisés à la capitale haïtienne, le jour de célébration de la Bataille de Vertières, pour afficher leur opposition au régime Martelly-Lamothe, n’auraient pas atteint leur objectif d’envahir le centre-ville de Pétion-Ville, le danger qu’ils font peser sur l’avenir politique du chef de l’État ne peut être plus clair. Les dizaines de milliers de citoyens issus des couches défavorisées descendus dans la rue en ce jour — les mêmes qui avaient contribué à la victoire aux urnes de Sweet Mickey — ne font qu’exprimer leur désenchantement par rapport au choix qu’ils avaient fait, jusqu’à vouloir rappeler ce dernier avant la fin de son mandat. Au lieu de faire la sourde oreille aux revendications de la rue et de présenter les chefs de file de l’opposition comme des envieux assoiffés de pouvoir, il a tout à gagner à engager un franc dialogue avec ses tombeurs potentiels. À moins qu’il veuille commettre un suicide politique aux conséquences incalculables. Dans la logique du tandem Martelly-Lamothe, qui croit pouvoir dénaturer la réalité par une propagande à outrance, menée directement dans la presse stipendiée et les média sociaux; ou encore indirectement par le truchement de mercenaires de l’internet, la manifestation monstre qui s’est tenue à Port-au-Prince, ce 18 novembre 2013, sera considérée comme un non-événement. En revanche, la présence de quelque quatre mille citoyens recrutés, moyennant paiement à l’avance de millions de gourdes tirées de la caisse publique, pour donner l’impression que le président Martelly, la première dame Sophia Martelly et son Premier ministre, Laurent Lamothe, ont été chaleureusement accueillis par la population capoise, fait la une de la campagne d’intoxication soutenue par le pouvoir. Sans vergogne, le Palais national et la Primature ont commandité un communiqué de presse dans lequel les chefs de l’Exécutif se félicitent de « marcher aux côtés d’une foule immense, de Vertières à la place d’armes de la ville du Cap ». Dans son discours, à l’occasion du 210e anniversaire de la bataille de Vertières, tel que cité dans le même communiqué, M. Martelly a prêché l’ « unité nationale et l’engagement du dialogue entre tous les secteurs de la société », en plus d’inviter le peuple haïtien « à se souder les coudes en vue de construire une société plus juste et sans exclusion ». Pour la commémoration du 210e anniversaire de la dernière bataille de l’Armée indigène, qui permit de sceller le destin du peuple haïtien en tant que nation libre et indépendante, grâce à la victoire des esclaves sur l’Armée de Napoléon, la plus puissante de l’époque, Michel Martelly a finalement compris le sens de cet événement. C’est pourquoi, dit-il, « la Bataille de Vertières donne au mot

liberté son vrai sens ». Aussi a-t-il souligné : « L’heure est venue de travailler à replacer Haïti dans sa trajectoire originelle d’État libre où l’Haïtien peut vivre en maître et décider souverainement de son avenir ». De toute évidence, le président haïtien doit venir de très loin, d’un autre pays, voire même d’une autre planète, pour découvrir, en 2013 seulement, le sens de la victoire des vanu-pieds de 1803 sur les forces impériales françaises. Car, le peuple haïtien ne peut oublier de si tôt, qu’à l’occasion de la célébration du 209e anniversaire de la Bataille de Vertières, Michel Martelly et Laurent Lamothe prenaient leurs ébats à l’étranger : assistant à un match de football en Floride et faisant le dépôt de gerbes sur les tombes de héros étrangers. L’année dernière, le peuple haïtien était bel et bien sevré par ses dirigeants pour la commémoration de l’anniversaire de la Bataille de Vertières; et la ville du Cap-Haïtien était privée de l’occasion d’accueillir les fastes d’une célébration mondialement connue comme étant l’acte de naissance d’une nation fière de sa victoire et de ses origines. Sachant que les Capois allaient bouder leur présence dans leur ville, à cette illustre occasion, Martelly et Lamothe ont eu la honteuse idée d’acheter l’allégeance de citoyens susceptibles d’être menés par le ventre pour les acclamer. Sans l’ombre d’un doute, Martelly et Lamothe vont mijoter un plan macabre pour tenter de « casser » l’ardeur des manifestants, au risque même de recourir à la violence, au lieu d’initier un dialogue sincère continu avec l’opposition en vue de désamorcer la crise qui sévit déjà. Faisant la politique de l’autruche, les occupants du Palais national et de la primature ne vont pas résister à la tentation de voir une « victoire » sur l’opposition dans le fait d’enrégimenter deux ou trois mille personnes pour acclamer le président au Cap; ainsi que quatre à cinq mille autres lancés dans une contre-manifestation à Port-au-Prince. Une mobilisation tout à fait insignifiante face à des dizaines de milliers de protestataires ayant envahi les rues de la capitale pour réclamer le départ de l’équipe Martelly-Lamothe et la tenue d’élections législatives, municipales et locales, en retard de plus de deux ans. Quant à Michel Martelly, têtu comme une mule, il ne pourra jamais s’élever au-dessus de ses prétentions dictatoriales et de sa mentalité de « toujours vaincre ». À coup sûr, il s’évertuera à minimiser l’impact des autres manifestations qui se sont déroulées le même jour ailleurs, notamment, aux Cayes (dans le sud), à Petit-Goâve (dans l’ouest), à Miragoâne (dans les Nippes) et à Jacmel (dans le sud-est). Loin d’être du bois dont on fait les hommes d’État et de susciter la concertation, le président haïtien aura préféré commettre le suicide politique plutôt que de trouver des moyens d’éliminer les causes

de l’insatisfaction générale à la base de ces manifestations. Puisque, comme d’habitude, il fait semblant d’appeler au dialogue, allant jusqu’à multiplier les rencontres politiques, alors que ses décisions, agissements et propos tenus prouvent le contraire. Au fort des crises qui ont caractérisé sa présidence, il s’est comporté comme s’il a envie de faire durer les antagonismes. On dirait même qu’il se complaît dans les zizanies avec ses adversaires politiques, particulièrement ceux des deux Chambres législatives, se déclarant détenteur de pouvoirs « supérieurs » à ceux conférés au Parlement par la Constitution. Par ses propres déclarations et celles de ses partisans, se dégage l’idée de la suprématie de la présidence sur les deux autres pouvoirs, d’où son entêtement à vouloir imposer ses décisions aux codépositaires de la souveraineté nationale.

En clair, au fur et à mesure que les manifestations de rue anti-MartellyLamothe gagnent en nombre, comme s’était le cas pour Jean-Bertrand Aristide, en 2003, alors confronté à l’opposition des Gnbistes, le résident du Palais doit prendre le temps pour bien réfléchir à sa présente situation. Surtout que, dans un pays de 12 millions d’habitants, pas plus de 700 mille citoyens ont voté pour lui lors des dernières présidentielles; et que moins de 15 % de personnes en âge de voter ont rempli leur devoir civique. Certes, Michel Martelly a été bel et bien élu, dans les conditions que l’on sait. Par contre, 50 mille, 100 mille ou 200 milles citoyens dans les rues pour demander le départ du président étale une réalité toute autre. C’est donc bien le temps pour Sweet Mickey de prendre conscience de l’incertitude de sa situation. Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


journal du20-27 novembre 2013:hO 11/19/13 3:07 aM Page 11

Haïti-observateur

20-27 novembre 2013

11

EDITORIAL Anti-government protests one after another, it’s time for Martelly to assess his precarious situation

E

ven though protesters who mobilized in the Haitian capital the day of celebration of the Battle of Vertières to show their opposition to the Martelly-Lamothe regime wouldn’t have achieved their goal of invading the business district of Pétion-Ville, the danger they pose to the political future of the Head of State can’t be clearer. Tens of thousands of people from the disadvantaged neighborhoods of Port-auPrince took to the streets on this day — the same people who had contributed to the electoral victory of Sweet Mickey. They are only expressing their disenchantment with the choice they had made to the extent of wanting him to step down before the end of his term. Instead of turning a deaf ear to the demands of the street and present leaders of the opposition as envious individuals thirsty for power, Martelly has everything to gain by initiating a frank dialogue with those who seek to dethrone him; unless he wants to commit political suicide concomitant with all of its incalculable consequences. In the logic of team MartellyLamothe, who thinks they can distort reality by the use of excessive propaganda led directly through a venal press and social media; or indirectly via mercenaries of the Internet, the massive demonstration held in Port au –Prince, November 18, 2013, will be considered a non-event. In contrast, the presence of some four thousand citizens recruited upon payment in advance of millions of gourdes from the public treasury, in order to give the impression that President Martelly, First Lady Sophia Martelly and Prime Minister Laurent Lamothe were warmly welcomed by the Cape Haitian population, is part of the disinformation campaign launched by the government. Shamelessly, the National Palace and the Prime Minister’s office have commissioned a press release in which both chiefs of the Executive relish “walking alongside a huge crowd from Vertières to the arms square of the city’’. In his speech on the occasion of the 210th anniversary of the Battle of Vertières, as quoted in the same statement, Mr. Martelly advocates “national unity and commitment to dialogue between all sectors of society,” in addition to inviting the people of Haiti “to weld elbows to build a more just and inclusive society.” To commemorate the 210th anniversary of the last battle of the indigenous army, which sealed the fate of the Haitian people as a free and independent nation, following the slaves’ victory over the Napoleonic Army, the most powerful at the time; Michel Martelly has finally understood the meaning of this event. That’s why, he said, “The Battle of Vertières gives the word freedom its true meaning.” He said also: “The time has come to work to put Haiti back in its original evolution wherein the Haitian citizen can live as mas-

ter in a free state, to be the supreme one deciding his future.” Obviously, the Haitian president has come a long way, from another country, or even another planet, to discover, only in 2013, the meaning of the victory of the tramp army of 1803 over the French imperial forces. For the Haitian people can’t so soon forget that, on the occasion of the celebration of the 209th anniversary of the Battle of Vertières, Michel Martelly and Laurent Lamothe were frolicking, attending a football match in Florida, and laying wreaths on the graves of foreign heroes. Last year, the Haitian people were indeed deprived of their leaders for the commemoration of the anniversary of the Battle of Vertières; the city of Cap-Haitien was denied the opportunity to host the splendor of a celebration known worldwide as the birth of a nation proud of its victory and its origins. Knowing that the citizens of Cape Haitian would shun their presence in their city, on this illustrious occasion, Martelly and Lamothe shamefully decided to buy the allegiance of those citizens most likely to be led by the belly for his cheers. Without a doubt, Martelly and Lamothe will simmer a macabre plan to try to “break” the ardor of protesters, even at the risk of resorting to violence, instead of initiating a continuously open dialogue with the opposition to defuse the crisis that already exists. Burying their heads in the sand, the occupants of the National Palace and the Prime Minister’s office will not resist the temptation of seeing “victory” over the opposition in press-ganging two or three thousand people to cheer the president in Cap Haitian and four to five thousand others engaged in counter demonstration in Port -au- Prince. Quite an insignificant mobilization in the face of tens of thousands of protesters who flooded the streets of the capital to demand the departure of the Martelly -Lamothe team, and the prompt holding of all parliamentary, municipal and local elections, already delayed for more than two years. As for Michel Martelly, stubborn as a mule, he can’t be expected to rise above his dictatorial pretensions and his mentality to “always be the winner.” Certainly, they will strive to minimize the impact of other demonstrations that took place the same day elsewhere, notably in Les Cayes (south,) Petit Goâve (west,) Miragoâne (Nippes) and Jacmel (south–east.) Far from having the stuff of statesmen and encourage dialogue, the Haitian president would prefer to commit political suicide rather than finding ways to eliminate the causes of the general dissatisfaction which is the cause of these uprising. Because, as usual, Michel Martelly pretends to call for dialogue, multiplying political meetings while his decisions, actions and statements all actually say the opposite. At the height of the crises that have charac-

terized his presidency, he behaved as if he wants to perpetuate the antagonisms. One might even say he revels being in conflict with his political opponents, especially those of the two legislative chambers, declaring the power he holds “superior” to those conferred on Parliament by the Constitution. By his own statements and those of his followers emerges the idea of the supremacy of the Presidency over the other two branches of government, thus his stubbornness in wanting to superimpose his decisions on the constitutionally designated co-trusties of national sovereignty. Clearly, as the anti-Martelly and anti-Lamothe street demonstrations increase in numbers, as was the case

for Jean -Bertrand Aristide in 2003, when he was faced with the “GNBIST ” opposition, the resident of the National Palace should take the time to really think about his current situation. Especially in a country of 12 million people where no more than 700,000 voted for him in the last presidential elections, less than 15 % of people of voting age have fulfilled their civic duty. Indeed, Michel Martelly was elected under the conditions that we all recognize. However, considering 50,000, 100,000 or 200,000 people in the streets demanding the departure of the president bare a different reality. Therefore, it’s time for Sweet Mickey to be made aware of the uncertainty of his situation. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


journal du20-27 novembre 2013:hO 11/19/13 3:07 aM Page 12

12

Haïti-observateur

20-27 novembre 2013

La Vraie Afrique Que Je Connais/The Real Africa i Know

Glimpses of Uganda (Part 6) By Réginald Barthélemy In Uganda, the daily living is tough for the ordinary people, especially mothers. Many of them are the breadwinners of their families. These poor women are engaged in farming or informal business. Oftentimes, breadwinning and parenting go hand in hand. Most mothers are pressured to carry out the business of parenting babies by themselves. For the most part, they have no one at home to look after their little ones. They have no choice, but to be creative. Necessity is the mother of creativity. From generation to generation, the back of the mother has been a walking babysitter in Uganda. Mothers care for their offspring while carrying on their daily activities. Baby backing will be the focus of my reporting.

Parenting with presence

Unlike most Western societies, babies are carried on the backs of their mothers in Uganda. (This holds true for most African countries.) Ugandan mothers tie their babies to their backs with a wrapper when they need to venture out for whatever reason. I see a lot of women shopping or selling items

while carrying their babies on their backs. Due to cultural perceptions, Ugandan fathers are not involved in baby-backing. The term parenting with presence means the method of baby carrying, baby-backing, or the practice of carrying babies on the back. Ugandan mothers begin carrying their babies on their backs when they are three months old. Culturally speaking, at the age of three months, babies are deemed to be strong enough to be carried around. However, some mothers don’t even wait until three months to start backing their little ones. The reason is that they are single parents with no financial assistance. The practice of earlier babybacking may result in weak limbs or back problems when the babies become grown-ups. Mothers use a traditional cloth to wrap their babies on their backs. The wrapper used in carrying the baby sometimes may have a tribal meaning. The tribal roots of a mother may be identified by the type of wrapper she uses to tie the baby to her back. You may find, too, that some mothers are so poverty-stricken that they don’t get into the tribal sophistication of wrappers. They use any piece of cloth at their disposal.

Benefits of babyback carrying

According to developmental experts, there are many benefits to baby-back carrying. Let me mention a few: The mother/infant relationship actually provides physiological regulation of the infant’s autonomic system. An infant’s body physically needs his mother present to help regulate its own body. No toys can match the joy that an infant gets from his mother’s face. Nothing can be compared to the rich environment a baby witnesses and observes when he moves together through the day with his mother. Being carried or worn in an upright position with proper leg support is not only developmentally sound but often preferable to the mother and baby alike. Upright carrying optimizes the physical, emotional and intellectual growth of the baby. When an infant is held upright, he is allowed to practice compensatory movements, enhancing muscular strength and allowing for more control over his fine motor skills. When the mother walks, stops or turns, an infant’s body naturally works against the pull of gravity to maintain his position.

255 Eastern Parwy, Brooklyn, NY 11238

(entre Franklin & Classon Aves)

Tél. : 718.636.8291 PAiN MEDiCAL CENTER Centre de traitement des douleurs par suite d’accidents du travail ou d’accidents de voiture, ou de maladie de dos, des pieds, de l’abdomen.

Dr Jean-Claude Compas, M.D., Michena Brooks, D.P.M. Philippe Lauture, M.D., Marthe Abraham, M.D. Getachun Kifle, M.D., Jean Antoine, D.D.S.

GYNÉCOLOGIE Maladies de la femme •Test de grossesse •Avortement • Infertilité • Planning familial

PÉDiATRiE Maladie des enfants • Vaccins •Rhumatisme • Maladies de la peau • Diarrhée

CHIROPRACTEUR Maladie de la colonne Vertébrale • Maux de tête, cou, dos • Arthrites •Douleur musculaire • Douleur au niveau des os

PODIATRIE Maladie des pieds et des jambes • Corps, ongles incarnés • Douleurs aux pieds etaux jambes

Babies have reason to feel secure. They physically need to be in close contact with their mothers. Upright on mothers, they are able to view the world unobstructed from a safe place and can learn about everything around them. Not only are babies better off physically when upright, but they are happier and calmer. The more time that babies spend in the vertical position, the more time that they are alert and calm. Infants too young to sit independently learn more when placed in a vertical position or upright on the backs of their mothers. The brains of babies are designed to expect closeness and proximity —t o be held for their safety, psychological growth, physical and mental development, to aid and stabilize their physiological processes and keep their immune systems strong. Touch is not an emotional fringe benefit. It’s as necessary as the air we breathe (Anthropologist James McKenna.) Women carry their babies on their backs because it provides for the babies. Not only is it comfortable for them by being wrapped up in a piece of cloth, but they also have their mothers to hug on to. This is parenting with presence at its best. Having a baby is never easy for women. It can be tiring and stressful at times. So baby-back carrying reduces the stress level of mothers while they continue with their daily activities.

Looking after baby siblings

In most Ugandan families, children are expected to participate in daily tasks, including taking the responsibility of their younger siblings or relatives. Older siblings look after and carry their baby sisters or brothers when their mothers are not around. They do baby carrying by using their hands or a piece of cloth. Sometimes, mothers have several under-aged children and cannot carry them all at once while they need to go about their business. So, older children pitch in by carrying their younger siblings.

Debate over the practice of baby-backing

Closing Remarks

Baby-backing with a wrapper has been a long established tradition in Uganda and the rest of Africa. Ugandan women with their babies tied to their backs are multitaskers. They save and manage their time efficiently and effectively. Anthropologist Blaffer coins the practice of baby-backing a “technological revolution.” She argues because it “allows mothers to carry food as well as their babies, leading to a new division of labor between men and women.” Developmental experts claim that upright positioning, with proper leg support, is the preferable position for babies. It’s gentle enough not to physically stress even tiny babies. A mother should trust her heart. By holding her baby close to her heart, the mother chooses the most beneficial and physically supportive method of bringing her baby along with her. In the process, she provides the optimal environment for the psychological and emotional growth of the baby. Baby backing – parenting with presence – creates a strong bond between the mother and the baby. It’s a win-win! reggiescornergcs@gmail.com

November 20, 2013

DR KESLER DALMACY “Board Certified & Award Winning Doctor”

MÉDECiNE pour toutes maladies • Tension artérielle • Diabète • Impotence • Maladies de la peau

MÉDECiNE

RÉHABILITATION PSYCHOLOGIQUE Problèmes psychologiques • Dépression • Anxiété

Examen Physique sur écoliers, Traitements pour douleurs, fièvre, Immigration, familial Infection

Nous acceptons Blue Cross, Prudential, No Fault Medicaire, Compensation, GHi, 1199

Not long ago, an African blogger, now living in the West, started a discussion where he labeled babybacking as a monkey-way of life. This demeaning characterization of this long held tradition angered many African Internet users. One question was addressed to the blogger: “If carrying a baby on the back is ‘primitive,’ what do you call the ‘Whites’ who strap their babies in the front or put them in strollers? Do you call it advanced because they are ‘Whites?’ So, just because the ‘Whites’ carry babies in a front-worn sling, it suddenly becomes fashionable, correct?” The consensus was that if the baby is well fastened and secured, then there’s nothing to worry about. Millions of Ugandan women run up and down the streets and move through busy market places with their babies tied firmly to their backs. In addition, millions of Ugandan babies are not dying of backing.

Cabinet médical Lundi – Samedi CHiRURGiE Tumeur, Hernie Circoncision Tests de sang et de grossesse Grippe Planning

Prix abordable TEL. 718.434.5345 FAX 718.434.5567


journal du20-27 novembre 2013:hO 11/19/13 3:07 aM Page 13

Ha誰ti-observateur

20-27 novembre 2013

13


journal du20-27 novembre 2013:hO 11/19/13 3:07 aM Page 14

14

Haïti-observateur

Kreyòl Soti nan paj 6

kote yo vle ale a. Sa bay degoutans pou wè se peyi etranje k ap fè pou nou e ke se peyi etranje ki toujou la pou mete ola. Bann vagabon yo aji pi mal ke bèt oubyen zannimo. Nou pa janm nan voye monte, paske nou toujou vle rete konsekan a nou menm. Si nou koute yo nan deklarasyon yo, wa va konprann ke se yo menm ki gen fòs la nan men yo pou yo ka fè e defè. Tèlman gouvènman sa a pa ba yo regle anyen, li kite yo ap ranse e betize san yo pa gen okenn respè pou diyite peyi a. Bagay yo pa fouti rete konsa. Mwen kwè ke prezidan an dwe konprann ke se li k ap dirije e non pa palmantè yo ni bann sanzave yo ki gaye nan peyi a pou fè dezòd. Se arete tout moun ka p bay pwoblèm, ki konprann yo se sèl kòk chante e ke yo gen dwa di sa yo vle. Fòk gen moral nan peyi a e pou chak moun respekte lòt. Si pa gen yon ekzanp ki reyèlman trase nan peyi zansèt nou yo, ki te sakrifye vi yo pou yo te ban nou libète a, n ap pase jenerasyon apre jenerasyon nan menm salte a, pou m pa di malpwòpte. Debwòs : Ou pale dò, gason mwen. Mesyedam yo fè yon bon reklam pou prezidan Mateli, ke prèske tout nasyon konnen kòm prezidan peyi Dayiti. Èske w wè yo pase vye imaj sou Ayiti ankò ? Se paske travay ke ekip sou pouvwa a ap fè nan peyi a gen bon jan rannman. Se tout moun k ap di si tout gouvènman te fè tankou ekip sa a, peyi a t ap lwen. Mezanmi, ti Nèg ayisyen mechan e yo malonnèt tou. Yo avèg e yo pa wè paske yo opoze kont yon gouvènman k ap travay pou yon amelyorasyon nan peyi a. Tout ipokrit karesan yo sezi, paske yo pase tout tan yo nan grennen jilbrèt san yo pa t janm regle anyen nan peyi a. Se Bondye ki te penmèt yon sitwayen vin avèk kesyon entènèt la ki pa kache peche. Yo mèt sote-ponpe, viktwa a se pou pèp la e non pa pou bann malonnèt yo. Serafen : Mwen remake ke Debwòs ap mete tout k.k. chat deyò pou pèp la pa pran nan kapwonay bann demeplè yo ki reyèlman pa fouti mete moun deyò nan bon kmondisyon. Se pa ti manifestasyon bòkyè sa yo ki kapab jete Mateli. Y ap jwe avèk dife. Yo gen pou yo boule. Se pou entèdiksyon manifestasyon koumanse nan peyi a jis lane pwochèn. Tout moun ki pran lari dwe fèt pou arete paske twòp tolerans. Tout vagabon endisipline dwe pini. Nan benyen pa gen kache lonbrit. Se pou dlo a tonbe sou lon brit la. Nou twouve se yon enfraksyon grav pou mesye yo ap manke prezidan an avèk tout premye minis la dega. Non se pa posib ! Debwòs : Mwen tèlman dakò avèk ou Serafen, m ap ba w yon pwaye men avèk 20 dola kòm rekonpans. Mwen kontan anpil pou refleksyon sila a. Ou panse Nèg yo pa t ap azade yo pou yo fè bagay konsa sou gouvènman Aristid oubyen Preval. Yo t ap tonbe pa grenn e yo t ap pran prizon pou atent ala sirete de Leta. Yo pa t ap penmèt yo al nan radyo pou betize avèk yo konsa. Mesye sa yo gen anpil chans, paske Mateli avèk Lamòt se 2 mouton. Si Nèg yo ta konprann pou yo ta fè dezòd sou gouvènman Franswa Divalye, yo t ap jwenn ak zo grann yo, paske Franswa pa t ap betize avèk yo. Gen anpil nan nou ki kapab byen sonje oubyen tande deklarasyon sa a ke pè Franswa te fè nan nò peyi a e yon lòt kote nan peyi a. Se pa yon gason ki te kite moun betize avèk li, paske l konnen Ayisyen renmen makak ak yon diktati fewòs pou

fè l al S S. Si nou konprann mwen manti e moun ki kapab pwouve lekontrè, m ap ba l yon biye 100 dola kach, paske m dispoze pou sa. Miyòt : Antouka, Debwòs, ou mèt kite l pou mwen, paske mwen deja genyen san mwen pa menm konnen avèk ki sa w ap vini. Sa pral achte yon bèl ti wòb. Ou mèt mete pou vagabon yo pou yo sa konnen tout bon ke yo gen anpil chans Franklen : Mwen kwè ou pral kontan tande pawòl sa a, paske se yon pawòl ki te repete pou tout vagabon ki te konprann yo te kapab vin fè sa yo pi pito nan peyi a. Franswa Divalye pat janm nan plezantri paske l konnen degong bann vagabon yo lè yo jwenn lisans. Se poutèt sa li te ba yo yon bwa long kenbe ki te kapab enfrajele yo tou. Debwòs : Se verite sa w di la a. Menm mwen menm te rantre ke m anba vant mwen pou m te sa viv 2 jou. Ou panse ke tout derapaj sa yo t ap fèt sou Divalye Papa Dòk. Tout mesye yo konnen sa e tout kominis sa yo t ap deja pran lelaj pou peyi etranje. Gen anpil moun k ap tann pawòl sa ke anpil moun ta renmen tande. Se yon konspirasyon mantè opozisyon an pou mete Mateli deyò. Franswa Divalye, ki pat janm pè okenn moun, te deklare nan nò peyi a, pandan li t ap fè yon rankont enpòtan : « Qui que vous soyez. Mwen pran pouvwa ke pèp la ban mwen an. Mwen pran li e mwen prann li nèt. Nou pa p fè yon revolisyon avèk literati. Revolisyon egal kout fizi…» Se ki è nòmal, paske vagabon abiye ki sou moun dwe fèl pran wòl li pou l pa janm manke moun de byen dega. Y ap plede fè yon pakèt demonstrasyon tout lajounen. Monte nan stasyon radyo pou granmesi, paske yo jwenn aksè pou denigre moun e di tout sa ki sot nan bouch yo. Moun sa yo pa gen okenn jèn. Yo di tout sotiz yo vle e pa gen okenn moun ki ka fè moral yo. Nou nan tout sa ki reyèlman pa bon Yo tout ap ri e yo menm kontan, paske yo pral mete prezidan an atè. M ap fè yo tout konnen ke « Dlo manyòk pa lèt e chemen ou pa renmen, ladann chwal ou toujou bouke ». Pridan : Se sa menm, Debwòs ! Ou te gen rezon t ap bay kòb pou reponn kesyon sa a. Mwen pabezwenkonnen, paske konnen se tèt chaje. Tout medam yo bwè pwa e mesye yo manje pwa a avèk toutfèy. Franswa pat nan rans a pèpap, paske l konnen nan 2 tan twa mouvan li t ap gentan vale glòt ti pwason sa a. Yo tout k ap rejwi jodi a pou san rezon bliye ke « Aprè fèt, se grate tèt ». Serèt : Pridan pa nan rans, paske l di yon bagay la a ki reyèlman fò. Nou pa dwe rete ap betize. Nou dwe fè jefò pou n pa kite bann sendenden yo pran fòs e fè tout sa yo vle. Yon kominike fèt pou pase nan tout stasyon radyo nan peyi a pou sispann tout manifestasyon jiskaske lòd retabli nan peyi a. Konsa tout va rete trankil, paske yo gen pou yo reflechi 77 fwa 7 fwa avan yo kouri ap fè tenten nan lari a. Epi ya va aprann tou : « Anvan w monte bwa, gade si w ka desann li ». Kamelit : Enben, ya gentan konnen si yo pa p jwenn ak zo grann yo san yo pa atann. Si yo pa pote, yo gen pou yo trennen. Moun gòch sa yo pa fouti pran pouvwa a ankò. Yo fèkkoumanse ap kriye, paske nou se : « Bèf nan poto, nou pa pè kouto ». Debwòs : Kote w soti avèk kalite mo sa yo ? Machè, mwen ba w diplòm ou e m medaye w kòm yon moun ki gen kran. Si se sou Franswa Divalye, anpil moun t ap tonbe tan-

MAiSoN À VENDRE Grande maison située à Delmas construite sur deux tiers de carreau de terre nivelée, dans le voisinage de l’église Pasteur Nérée. Zone résidentielle et tranquille. 6 chambres à coucher, 2 salles de bain, grand salon, électricité, eau, téléphone, grande cour. Option affaire : orphelinat, pension de famille ou résidence privée tout court. Pour plus d’information, composez le 347-387-1840.

20-27 novembre 2013

kou grenn lapli. Se memwa yo pa genyen tèlman yo radote. Si w koute yo, w ap demonte yo pyès pa pyès pou jan yo frekan, ensolan, malfektè, san koutcha, san wont, san santiman. Franswa Divalye pa t ap jwe avèk yo, paske l pa nan plezantri ak kamoken ki konprann yo ka vin fè lapli ak bon tan tou. Se pa san rezon li te di nan mitan yon diskou l : « Si yon moun konprann w ap vin ban m pwoblèm, m ap fè bounda w pase nan paswa ak kout baton ». M’sye pat nan plezantri e li te pwouve fòs li, paske yo te anmède l twòp. Se bagay sa yo, ou pi presizeman, anmèdman sa yo ki fè kè yon moun di pou l tounen yon sadik, yon diktatè. Menm bèt la pa renmen moun anmèdde l. Pran yon chen poutonbe ap nwi li, alafen li ka vin pèdi tèt li epi l mòde w. Se sa k fè yo di tout bon vre : « Chen anraje mòde pwòp mèt li ». Mesye yo dwe pran ekzanp de sa, paske gen anpil mwayen pou kesyon yo fèt. Manke respè nan peyi a se yon pwoblèm kapital Dibwa : Nou nan yon sitiyasyon katastwofik ki mande moun pou reflechi. Politik nan peyi Dayiti bay moun degou jiskaske nou gen repiyans. Nèg yo pwomennen choute sou gouvènman an prensipalman sou prezidan an ki ba yo yon leson pou tout lavi yo. Gen ki nan pozisyon pandan anpil tan. Tèt yo vin blanch. Yo babye tankou ti Babye avèk anpil bab blanch kòm yon vye gran moun ki nan yon emisyon fè konnen ke twotwa nan Petyonvil diferan a sa k lavil e nan tout peyi a. Yon obsèvasyon ridikil ki nòmalman pa gen sans menm pou yon save. Politik fè yo pèdi tout sans yo e y ap pase tout tan yo san yo pa janm reyalize e menm konkretize rèv yo paske yo se panzouyis. Ti Bito menm ki manje twòp kakawo ki ba l dyare tot kote vle fè konnen fòk mateli ale. Kantav te demonte yo paske l te fè konnen ke opozisyon an esteril e li pa striktire sètadi li pa òganize. Wi se sa li ye e nou toujou fè konnen ke mesye yo pap janm fè yon pa Nago, yon pa Kita. Mesye yo tèlman egri, si yo te jwenn pou yo te kouri avèk Mateli si MINISTA pat la, yo t ap fèl e refèl paske se pa plas Mateli pou yo menm ki se yon bann kreten, yon bann foli chèf Deta ki definitivman pa revyen tout moun. Se yon fenomèn pou nou wè Mateli kraze tout moun sou pasaj li. Menm pwoefesè l chaje avèk plòm, li mete sa ajenou pou l avili devan pèp la. Pwofesè pa janm wont e li konprann ke granmoun li ye kapab vin siye kajou sa a. Moman an rive pou l pran chaplè l e se yo tout tèt grizonnen ki dwe pran chaplè yo pou kite plas la pou jèn yo. Silvya : Mwen pran anpil plezi pou m te koute nou nan tout refleksyon nou. Sa se bèl bagay pou nou wè jis kote nou ye la a n’ap pale konsa de pi nou ki te dwe youn nan gran pisans sou tè a. Malerèzman, nou betize e nou kite anpil okazyon pase paske n divize. Ala yon byen tout moun k ap kritike Mateli yo fè pou li. Se lemonn ki rekonèt Ayiti. Nou pa wè yo montre move foto ankò sou peyi a. Repòtè Andèson nan CNN felisite travay mesye yo ki bay peyi a yon lòt vizaj. Opozan bòkyè yo rele anmwe, paske Mateli pat dwe jwenn kredi sa a. Yo fin dane e yo pa konprann anyen menm. Nou bouke avèk bann moun sa yo ki konpran yo kapab pase n nan betiz pou nou rete nan menm voksal la. Nou bouke avèk bann sendenden yo ki desidamman pa gen anyen pou yo fè pandan yo tounen chomeko depi ekzitans yo. Y ap tann pouvwa a pou y al fè fòtin yo. Nou bouke avèk bann demagòg yo ki pran stasyon radyo yo kòm fowòm san okenn vizyon. Wi, mesyedam yo pa manke mal. Se yon pakèt pèsi. Nou gen yon prezidan k ap travay pou refè peyi a paske li gen lanmou pwòp e tout moun kontan pou wè devouman li. Yo tout sezi paske yo pat janm atann ak pèfòmans sila a. Sèvilya : Se yo tout ki sezi e k ap pran wont sèvi kolè. Tout se panzouyis e se metye yo kritike san nesesite. Yo fè tankou si se yo menm yo pa

t ap fè tout bagay nan sans pou ede peyi a. Anpil nan yo se kale tèt k ap eksplwate anplwaye. Nou konnen yo e yo pa p sis nan kout kat sa a. Nou pa p okipe bann san karaktè yo ki bezwen pou y al rebat kat la. Yo pèdi nèt kèlkeswa sa yo fè. Deplis, fòk yo kapab reyalize ke Mateli pa yon tèt toke. Li konn sa l ap fè, paske l ap travay avèk ekip li a pou l tann mesyedam foli pouvwa yo e tout sa ki desespere pou souflèt marasa sa yo pran an nan men 2 jèn ki pat janm fè politik e ki remèt yon travay kolosal avèk ekip yo a. Nou konplimante tout konseye yo ki fè yon travay kolosal. Se tout ekip la ki travay pou renon peyi a. Yo pa rete ap betize. Y ap travay pou yo fè mye de yo menm, malgre palmantè yo ap aji nan yon diktati fewòs ki pa menm ebranle yo. Kanta pou kritike a se nan sa yo fò kòm panzouyis ki pa p regle anyen nan peyi a. Bondye fè pwovèb la di konsa : « Bon chwal toujou mouri avèk maleng nan do ». Selya : Nou pa bezwen moun ki la sèlman pou kritike. Nou pa bezwen panzouyis tèt toke e tèt anba ki konprann nou pa wè pwogrè k ap fèt nan peyi a. Si yo konprann se Mateli y ap fè tò, se pito tèt yo y ap fè mal tankou eskòpyon. Nou pa konn ki sa pou n fè avèk bann degoutan yo. Jodi a Abraam di sètase pou bagay yo sa mache nòmalman, paske nou pa bezwen bann reyaksyonè-ratyè fè sa yo. Peyi a gen ase sou kont li, malgre bann ipokrit karesan yo ap fè mannèv anba-anba pou yo bay kou pa konprann. Bagay la pa fouti kontinye konsa. Nou refize kwè se moun sa yo ki ta lage nan tentennad sa a. Nou nan degon yo ! Imanant : Bagay yo ap fèt, paske mesye yo pa gen kran. Ki jan yo pral mete Mateli atè tankou yon ti bebe ki fèk fèt, yon rad sal yo pral lave oubyen tankou bwòs dan, si yo genyen, paske se yon pakèt salòp ki definitivman pa gen tan pou bay tèt yo swen, paske politik bòkyè pran devan yo. Sa mwen pa janm ka konprann nan moun sa yo, ki swa dizan entelektyèl ak plòm, yo pa janm rive kwè ke chak bagay gen lè li, kèlkeswa moman an. Jodi a moun ki konnen reyalite a wè ke denmèplè yo pèdi nèt ale e yo kapab antere fon, paske y ap jwe avèk tan an. Sa m ap mande oubyen kesyon m’ap poze tèt mwen se ki sa moun sa yo gen nan kalbas tèt yo ? Si se matyè griz la, yo te kapab reflechi byen pou yo konprann ke prensip lavi a mande ke yon moun sipoze al dousman pou l rive e ke gen mwayen pou l presipite. Dezyèman li dwe konnen tout bon jan pwovèb la di klèman : « Twò prese pa janm fè jou louvri ». Alò, mwen pa konprann menm sa yo konprann. Se petèt kk ki nan sèvo yo. Se sa mwen ta renmen konnen. Selya : Mwen konprann byen apwòch Imanant lan. Men mwen gen yon ti pwoblèm e m ta renmen yon eksplikasyon klè sou zafè « kk » a. Imanant : Mwen te konprann ou te konn pale jagon. Men sa m te panse a pa sa. Tout moun ki maton nan devinèt kapab byen devine sa m vle di la a, paske yo fè matyè griz la travay e non pa kk a ki definitivman pa gen anyen pou l fè, paske l rete imobil. Selya : Rete la, Imanant. Mwen konprann ou kounye a aprè klarifikasyon ou a. Se kaka kalbas ki nan tèt yo e non pa matyè griz la. Imanant : Se sa menm, sè mwen. Ou t ap mouye m pou te sa vale m. Bondye fè se ou, se mwen, menm kabrit Tomazo, menm plim, menm plimaj. Jou a ap rive pou n delivre anba bann demon yo ki jalou yo. Se yon bann mechan, yon bann malonnèt ki vle pran daso. Se toujou konsa bagay yo ye depi nan tan lontan, kote denmèplè yo fin wè mò e yo pa penmèt evolisyon an pran jarèt solid. Tout moun ki konprann y ap vin mete divizyon nan peyi a pou nou retounen dèyè, yo tout pral rete nan wòl yo, paske gen yon ekzanp ki pral trase pou bagay sa a fini. Eta de dwa a avèk otorite Leta dwe retabli nan peyi a pou respè reprann plas li nan sosyete a. Se pou gouvènman an kontinye fè travay li pou ankadre sosyete a e pou penmèt peyi a reprann plas li nan

konsè tout nasyon. Si yo konprann y ap konfonn demokrasi ak lisans pou yo mete pwoblèm nan peyi a, yo gen pou yo jwenn ak zo grann yo. Tout bagay gen yon limit e tout priyè gen amèn, oubyen ensi swatil. Alò se pa bann jalou sa yo pou nou pa fouti fè yo rete nan wòl yo. Si yo pa renmen devlopman nan peyi a, se pwoblèm pa yo. Antouka, pa gen yon pati politik nan peyi a ki ankadre pèp la, men yo pwofite pou lage yo nan vyolans dirije. N ap pare pou yo tout, paske fòk sa fini nan peyi a. Selya : Sa gen pou l fini, paske tout rekalsitran yo ap fè fon pou yo sispann anmède lemonn. Nou pa bezwen manje ranje ni manje dòmi ki pa p regle anyen serye nan peyi a. Rezon reyèl yo vle mete Mateli deyò nan palè a, se paske l ap fè bon bagay pou peyi a ki nesesèman pa nan enterè yo. Anverite sa yo pa vle wè a, se sa y ap wè. Nou pral rele chalbari dèyè yo tout pou yo sispann mannèv yo a. Se pou yo dekontwole tout bon paske yo se vètè ki bezwen kim savon tèlman yo anmède kò yo. Se toujou menm degoutan yo ki anpeche peyi a devlope. Yo la depi digdantan ap kritike san yo pa janm pwouve yo menm sa yo ka fè. Se fotèy la yo bezwen pou yo fè pandan y ap vòlè pou yo vin milyonè tankou anpil lòt. Mateli fèmen van nan pou yo tout. Poutèt sa yo fin anraje. Yo ba l tout non. Nou pa gen pwoblèm, paske tout monun konstate travay l ap fè yo. Miyòt : Se pou nou mete bann vagabon sa yo dèyè bawo si yo kontinye ap nwi moun. Vagabon pa rete sou moun. Si yo fè wòl yo e tann tou pa yo, se trè byen. Men si yo pa vle, y ap nan tout sa k pa bon. Yo se yon bann eleman negatif ki toujou prèt a fè dezòd k ap antrave yo. Si yo vle ranplase Mateli, se nan eleksyon pou yo ale san sa y ap kochon tout bon vre. Nan moman n ap viv la, bay panzou pa alamòd ankò, se mete men nan pat la pou ede peyi a ki pran plas la. Tout panzouyis ap anba kòd si yo pa vle fè wòl yo. Pèp la meprize yo nan apwòch malonnèt yo a. Fòk yo sispann radote ki pa p regle anyen pou yo. Yo konprann avèk demokrasi yo kapab fè tout sa yo vle. Men Obama te konnen ke mouvman pou plan sante li a pa t ap pran, li te fòse moun antre ladann. Sa pwouve ke li pat onèt. Pèp ameriken pa mande pou l kraze kite sa, paske li gen yon manda pou 4 an. Menm palmantè yo pa janm oze fè yon deklarasyon konsa. Pou ki sa mesye palmantè nan peyi Dayiti konnen ke Mateli la pou 5 an, yo vle fòse l ale. Si yo fout betize, pèp la ap mande pou Mateli double, paske l ap fè bon bagay pou peyi a. Kote bann jalou sa yo te ye ? Nan ravin nan yo t ap ranse-betize pou tout tan. Yo chita ap bay manti. Alò, « kache laverite, se antere dlo ». Milo : Men prezidan an lakay mwen jodi a pou fete avèk nou denye batay ki te ban nou endepandans nou an. Se pou nou tout te fè yon sèl nan rasanbleman an. Men anpil sektaris pa vle kolabore, paske yo anvye e yo egri tou. Ou pa wè yo fin granmoun nan fè vye zak malonnèt. Yo gen pou yo tout kriye, paske « kabrit mouri, li kite mizè pou po li ». Imanant : Se yon gwo koze ou di la a, Milo. Nèg yo pa vle travay ni fè anyen pou kore yo. Tout ap tire kouto jan yo vle, paske yo pa gen menm vizyon. Chak ap travay pou enterè pèsonèl yo, paske yo pa kwè nan kolektivite, sètadi yon tèt ansanm. Se menm yo menm yo ki demen pral antame yon opozisyon kont frè l, oubyen sèl. Mesye yo pa sensè nan apwòch yo. Pa gen yon tèt ansanm nan sen yo menm. Yo gen yon objektif : jete Masteli pou yo tout anvayi chanm prezidansyèl la. Chak nan yo se yon kandida potansyèl ki vle pran chèz boure a pa fòs. Mwen konnen yo tout, paske se toujou menm figi yo ki parèt chak lè gen yon mouvman. Yo se yon ban zoboukechen ki toujou la pou pran daso. Pwovèb la gen rezon di : « Kochon pa janm fache ak labou ». Jan Bèbè 20 novanm 2013


journal du20-27 novembre 2013:hO 11/19/13 3:07 aM Page 15

Haïti-observateur

15

20-27 novembre 2013

BRAVANT LA CAMPAGNE DE TERREUR ORCHESTRÉE PAR LE POUVOIR

Plus de 30 000 personnes réclament le départ de Martelly à la capitale

Suite de la page 1 apparaissent dans l’opinion publique, tout comme les principaux conseillers spéciaux du président, comme les « bras » de l’organisation de la contre-offensive du pouvoir. Ils étaient, avons-nous appris, relayés par des motards liés au monde interlope et au milieu de la drogue qui agissaient au niveau des différentes « bases » situées dans les bidonvilles où ils mènent leurs activités. Avec leurs motos, de grosses cylindrées type Harley Davidson, ces individus, qui circulent dans leurs accoutrements, surtout le soir, sont moins visibles qu’avec leurs tous terrains, communément appelés Zo Rekin et Toyota Prado de l’ère Martelly. Dénoncés par la clameur publique, les Zo Rekin et les Prados sont momentanément mis au rancart, en faveur de ces motocyclettes appelées à la rescousse pour tenter de confondre la population.

Une nuit de terreur pour décourager les manifestants

La soirée du 17 novembre dernier reste incontestablement une nuit de terreur comparable à celles vécues au temps maudit

du chef de gang dénommé Grenn Sonnen. Dans les bas quartiers surtout, rien n’a été

le pouvoir, diffusaient de la musique à fort taux de décibels, les balles pleuvaient sans rémission.

trois motards, dans un style propre aux règlements de compte. Des milieux proches du gouver-

dont pourtant le porte-parole de la Police nationale d’Haïti (PNH) avait annoncé le démantèlement. Fait bizarre, ces deux quartiers se trouvent à quelques mètres du sous-commissariat de police de Delmas 3 dont les membres n’ont pas réagi promptement. Mais, les individus ciblés décèlent la motivation des tueurs : leur appartenance politique, car ils étaient tous proches de « Base Cameroun », une entité proche de la mouvance Lavalas. Le même scenario s’est reproduit dans d’autres zones populaires, dont Solino, Cité Soleil, Bel-Air et Carrefour, pour ne citer que celles-là.

Un déferlement sans précédent depuis le mouvement GNB

Manifestation de Martelly au Cap payée avec des fonds détournés de la caisse de l’État.∆1 ménagé pour terroriser la population. Non seulement des DJ, embrigadés argent comptant par

Plusieurs morts ont été enregistrées au quartier de Delmas 18 et à Delmas 2, suite à l’arrivée de

nement en ont profité pour mettre ces crimes crapuleux au compte du gang de « Base 117 »

Avec quelques heures de retard, la manifestation du 18 novembre 2013 a finalement mis le cap sur la route de Delmas. Dès le départ, quelques embuches ont été signalées, notamment au carrefour de l’aéroport où des feux nourris d’armes automatiques et l’utilisation abusive du gaz lacrymogène ont semé momentanément la pagaille. Pour réchauffer l’ardeur des troupes, des spéciaSuite en page 16


journal du20-27 novembre 2013:hO 11/19/13 3:07 aM Page 16

16

Haïti-observateur

20-27 novembre 2013

BRAVANT LA CAMPAGNE DE TERREUR ORCHESTRÉE PAR LE POUVOIR

Plus de 30 000 personnes réclament le départ de Martelly à la capitale

Suite de la page 15 listes de la question allumaient de vieux pneus aux principaux carrefours. Selon ce rituel, dont seuls les gens du sérail peuvent en connaître les véritables mobiles, des dizaines d’individus en font le tour en quelques secondes avant qu’au pas de course la manif suive son cours normal. Au niveau de Delmas 48, à l’in-

pouvoir. Comme de fait, plus on s’approchait de la ville, qui porte le nom d’un des fondateurs de la nation haïtienne, Alexandre Pétion, plus cela paraissait dangereux. Les balles chantaient quasiment près du périmètre de l’ancien cimetière. Le comité d’accueil, qui accomplissait sa besogne avec zèle, entraîna la foule qui arrivait vers la rue Panaméricaine. Le pire a été évité de jus-

Sur leur passage, les manifestants ont laissé des slogans tels : Justice pour Papa Dessalines. tesse par le député de Delmas/ tersection de la Unibank, des jets Tabarre, Arnel Bélizaire, appelé de pierres ont accueilli les mani- à la rescousse, car des fiers à bras festants qui franchissaient l’es- à la solde du gouvernement lourpace d’une « Base Sweet Mic- dement armés les attendaient au ky ». D’après des habitants de la niveau de l’hôtel Oasis. La prézone, c’est dans ce périmètre que sence de nombreux journalistes, s’entraînerait le groupe du musi- tant haïtiens que ceux venant de cien dévergondé. Même scena- l’extérieur, a aussi aidé, puisque, rio à Delmas 60, 75, 95 et 105 les hommes de Martelly ont dû où des tirs sporadiques faisaient laisser tomber leurs armes pour prendre leurs jambes à leur cou utiliser des bâtons. Plusieurs têplusieurs centaines de manifes- tes cassées et de personnes blestants. Toutefois, comme des gre- sées sous l’avalanche de coups nadiers à l’assaut, ceux-ci repre- de matraques de ces fiers à bras naient, au son d’une musique en- parmi lesquels figurent des évatraînante, leur marche vers Pé- dés de prison, des repris de justition-Ville qui, selon l’expression ce et des expatriés. entendue dans la foule, « tient Au centre de la capitale, la l’argent en otage ». Des musi- police a utilisé du gaz lacrymociens improvisés scandaient à gène pour décourager des centue-tête : « Sa Matelly te ye pou taines d’étudiants qui se réunisn pa ka ale Pétion-ville ? ». saient dans les parages de la Faculté d’ethnologie. Là encore, « Sa Mateli te ye il y eut des blessés et des arrestapoun pa ka ale tions. Selon les déclarations de Pétion-ville ? » certains étudiants, ils attendaient Le président Martelly a affirmé l’arrivée de la manifestation dans en maintes occasions, selon plu- l’aire du Champs-de-Mars mais, sieurs de ses proches collabora- les autorités les en empêchaient. teurs, que cette ville mythique de l’opulence haïtienne ne sera Déroute du jamais traversée par la troupe des camp Martelly manifestants, tant qu’il sera au Alors qu’on attendait un affrontement entre les belligérants, le camp Martelly a subi un revers sans précédent. À Pétion-Ville, des dizaines de partisans ont attendu le départ de la foule des opposants pour gagner certaines artères de la ville en exhibant des photos de leur leader. Le plus grand rassemblement, qui devait arriver de la banlieue de Carrefour, a dégénéré en chasse au maître d’œuvre, MONTRÉAL - CANADA Rosemond Jean. Celui-ci, qui Un service spécial d’abonnement dirige le CONASOVIC (Coorest assuré à partir de Montréal. dination nationale des sociétaires Tarif: $ 60.00 pour six mois. victimes des coopératives), une Appelez maintenant au: organisation proche du régime (514) 321-6434 * (514) 662-4791 Tet kale, a évité de justesse les Demandez Gérard gens qui devaient l’accompagner. Ceux-ci, qui exigeaient d’-

être payés à l’avance, ne voulaient pas débuter la marche vers la capitale « les mains vides ». C’est grâce au concours de la police que M. Jean a pu sortir sain et sauf. D’autres « organisateurs » à la solde du pouvoir ont quand même été gratifiés après de vives discussions. Tard dans la soirée du lundi, il y eut échauffourée à « Base 33 » quand les fameux « motards » devaient passer à la caisse. Leurs liaisons, qui avaient rendez-vous audit lieu, attendaient de pied ferme leurs émoluments, malgré leur incapacité de rameuter la troupe et de convaincre les indécis. Au Cap-Haitien, le président Martelly n’a pas pris de chance. Des répartiteurs étaientt venus de Port-au-Prince depuis le vendredi 15 novembre. Logés dans certains hôtels de la place, ils attendaient la masse corvéable qui viendrait des régions éloignées. Des camions sont venus par la suite déverser leur cargaison humaine chargée d’acclamer le président en perte de vitesse. D’ailleurs, ces précautions de routine n’ont pas empêché le cortège présidentiel de poiroter à l’entrée de la ville avant de faire route vers la cathédrale où le Te Deum traditionnel devait prendre des airs de fin de règne.

Mgr Louis Kebreau monte le ton et dénonce les créateurs internationaux du « président » Martelly

Par une bizarrerie de l’histoire, c’est la voix de l’archevêque du Cap-Haitien, Mgr Louis Kebreau, qui dénonce officiellement la débâcle actuelle. Son Eminence a bénéficié de la présence du président de la république, accompagné des ministres, des grands commis de l’État et du Corps diplomatique au grand complet, pour se constituer en « voix du peuple » dans les propos suivants : « Interpellations à l’emporte pièce, des jeux de coude pour corrompre de plus en plus, la médisance, la calomnie, tout ce mal qui défile sous nos yeux et nous laisse dans une totale indifférence, comme si nous n’étions pas concernés par la désinvolture de ces actes qui conduisent le pays au chaos ». Déclarations qui décrivent sans voile l’installation de la dictature dans le pays et que les ambassadeurs accrédités dans le pays se doivent de transmettre à leurs supérieurs. Plus loin, Mgr Kebreau dénonce le silence coupable de la communauté internationale, qui avait sorti de son chapeau magique le candidat Michel Joseph Martelly, un amuseur public et acteur numéro 1 du chaos actuel en Haïti : « C’est dommage, aussi de constater ce grand silence de la part de ceux à qui nous avons laissé l’initiative de prendre les décisions au niveau national, de la classe des intellectuels et des affaires qui n’ont pas su se mettre autour d’une

A Delmas 48, un blindé de la MINUSTHA, les forces de l’ONU stationnées dans le pays, ont pris position avec des éléments de la Police nationale, aux premières heures de la matinée du 18 novembre, afin de parer à toute éventualité (toutes photos H-O). table pour arrêter cette hémor- au sérieux. Ce qui enrage les Haïtiens, ragie, qui peut conduire la nation à perdre les acquis du 18 c’est l’accaparement des privinovembre 1803 et du 1er janvier lèges par une poignée d’individus, la dilapidation des deniers 1804 ». Quant aux classes d’affaires, publics par des « Affranchis » qui se mettent à table avec le parachutés au Palais national par pouvoir insatiable Martelly/ la communauté internationale Lamothe, les remontrances de via l’organisation hémisphéMgr Kebreau tombent à pic pour rique, l’absence de justice, l’arbiles réveiller de leur somnolence traire généralisé, le retour en capable de les conduire à la force des activités liées à la perte, car ils sont perçus comme drogue dans le pays, l’arrogance complices des « catastrophes, manifeste du président Martelly programmées par des incompé- et surtout ses velléités de perver-

Ici, on lit clairement : Haïtel n’est pas à vendre. Cette entité de la téléphonie mobile a été dilapidée par le gouvernement Martelly/Lamothe dans un laps de temps. tents qui ne savent pas ce qu’est la politique ou encore avoir la sensibilité ou un cœur pour la souffrance de l’Haïtien ».

Martelly a en main une arithmétique sans correction

La manifestation qui a conduit plus de 30 000 personnes dans les rues de Port-au-Prince pour réclamer le départ du président Martelly traduit les véritables aspirations du peuple haïtien au changement de manière pacifique. Les cris de désespoir lancés ces derniers mois annoncent la mort lente du régime Martelly/ Lamothe, qui feint d’ignorer la voix du peuple qui, finalement, peut dégénérer en catastrophe, au cas où elle ne serait pas prise

tir le processus démocratique. Finalement, sur les murs de Port-au-Prince, on réclame justice pour Papa Dessalines, le fondateur de la patrie, dont est issue la majorité nationale. Ce qui met nécessairement le président Martelly et son Premier ministre Lamothe dans l’inconfortable position d’assumer pleinement leur propre déchéance. Selon le constat de la population, qui menace de déambuler prochainement (29 novembre) devant les ambassades qui appuient ouvertement un tel régime auquel on n’accorde pas le bénéfice du doute, « Martelly doit partir ». Plus qu’un simple vœu, il s’agit véritablement d’une possibilité dont la concrétisation paraît de plus en plus évidente.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.