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LE DIRECTEUR GÉNÉRAL D’IMMIGRATION ARRÊTÉ AU SURINAME
Claude Raymond jr en fuite avec 3 millions $ ? Le directeur général du Service d’immigration et d’émigration se trouve en état d’arrestation au Suriname. Selon des sources autorisées, il avait en sa possession des valises qui contenaient une forte somme de billets verts. D’aucuns prétendent qu’il aurait fui le pays avec le magot, car n’ayant pas l’intention d’y retourner. Toutefois, la thèse de fuite est contredite par des proches du pouvoir « tèt kale » faisant croire que Claude Raymond jr serait en « mission
Claude Raymond jr.
officielle ». Quoi qu’il en soit, son interpellation par les autorités portuaires surinamienne met le régime Martelly-Lamothe dans ses petits souliers. On apprend, en effet, que Claude Raymond jr, un des gros potentats du régime en place, a été mis aux arrêts par la police de Suriname à son débarquement à Pamaraibo, capitale de ce pays. Une source semi-officielle surinamienne a précisé que M. Raymond, qui n’était pas en voyage
SUITE À L’ARRESTATION DE L’AVOCAT ANDRÉ MICHEL
La sédition menace d’éclater à Port-au-Prince
officiel, avait plusieurs valises en sa possession, qui étaient remplies de billets verts. La même source a précisé que la somme que transportait ce cadre supérieur de l’administration Martelly-Lamothe serait d’environ 3 millions $.
La police surinamienne prévenue que Raymond transport un magot
L’arrestation du fils du défunt Suite en page 15
MESURES DE SECURITE DEFAILLANTES A L’AEROPORT INTERNATIONAL TOUSSAINT LOUVERTURE
Le vol Port-au-Prince-Paris d’Air Caraïbes : Un véritable cauchemar pour les voyageurs
Voir page 8
MESURES DISCRIMINATOIRES DANS LA DÉMOLITION DE 18 MAISONS À DELMAS 33
Les résidences d’ex-macoutes épargnées par le gouvernement IL est bel et bien mentionné que l’aéroport Toussaint Louverture de Port-au-Prince ne maintient pas des mesures adéquates de sécurité.
(Collaboration spéciale) Le corridor Port-au-Prince-Paris qui, à un certain moment, faisait
les délices des voyageurs vers l’Hexagone, est aujourd’hui un cauchemar pour ceux qui s’aventurent à prendre le vol d’Air Caraïbes. Non seulement l’horaiSuite en page 3
DANS LE CONTENTIEUX L’ÉTAT HAÏTIEN CONTRE FRANCK CINÉ Des démolisseurs étaient à pied d’œuvre pour ramasser du métal. Avant que les tracteurs accomplissent le « travail », des voleurs et autres malfrats sont « passés » pour emporter tout ce qu’ils trouvaient sur leur passage. ...
(Collaboration spéciale) Le gouvernement Martelly/ Lamothe vient, encore une nouvelle fois, de montrer son vrai
visage dans la périphérie de la capitale. Le quartier de Delmas, qui avait commencé à prendre son expansion sous le gouvernement de François Duvalier, a été durement frappé au cours des derniers jours. Tout un secteur de
Delmas 33, qui était sous le coup d’une mesure arbitraire d’expropriation dument signée par le président Michel Martelly, vient rallonger la liste déjà longue des vicSuite en page 2
La vente aux enchères annoncée de biens de la Haitel ajournée
Bien que personne n’ait répondu à l’invitation de participer aux ventes aux enchères des biens de la Haitiel et ceux de la famille Ciné annoncées antérieurement, les autorités judiciaires et fiscales persistaient encore dans leur campagne visant la liquidation de l’unique compagnie haïtienne de
téléphone cellulaire. Toutefois, le dernier avis lancé dans les média encourageant les intéressés à se présenter à l’étude de Me Jean Henry Céant, le mercredi 16 octobre 2013, afin de manifester leurs intérêts à faire des acquisitions à « Suite en page 3
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MESURES DISCRIMINATOIRES DANS LA DÉMOLITION DE 18 MAISONS À DELMAS 33
Les résidences d’ex-macoutes épargnées par le gouvernement
Suite de la page 1 times dudit gouvernement. En effet, des bulldozers et pelles mécaniques étaient à pied d’œuvre, le samedi 19 octobre dernier. Selon des habitants victimes de cette mesure arbitraire de démolition, ils n’ont jamais reçu d’avis légaux des autorités
ba vif sous le coup d’une indisposition ; et il a fallu recourir à l’urgence de l’hôpital le plus proche pour lui porter secours.
Des pertes évaluées à plus de $ 3 millions USD
Selon les premières estimations, les pertes totalisent plus de $ 3
Une activité fébrile régnait à Delmas 33, zone institution Saint-Louisde-Gonzague, alors que le gouvernement Martelly/Lamothe démolissait illégalement 18 maisons résidentielles (toutes photos Mirabel).
publiques. Que ce soit le ministère de la Justice ou encore celui des Travaux publics, aucune de ces entités n’a émis un quelconque mandat à l’encontre des propriétaires. Chose incroyable dans un
millions USD puisque, parmi les 18 résidences qui ont été démolies jusqu’ici, les plus cossues valaient plus de $ 300 000 USD, avonsnous appris sur les lieux du désastre. Il s’agit d’une perte énor-
Sauve-qui-peut à Delmas 33. Il faut emporter tout ce qu’on peut (toutes photos Mirabel).
pays qui aspire à s’élever au niveau d’un État de droit, la force brutale de la police accompagnait des représentants du judiciaire arrivés pour exécuter la décision gouvernementale de livrer les familles concernées à la rue. Tôt le matin, le bruit énorme des mastodontes se faisait retentir dégageant une poussière blanchâtre. Toute la zone était sous contrôle des services de police, qui l’avaient encerclée afin de prévenir toute riposte de la part des propriétaires. Pris au dépourvu, les plus habiles s’affairaient à sortir ce qu’ils pouvaient de leur demeure. Un résident, pris de panique, tom-
me pour les propriétaires, qui voient leurs rêves s’effondrer en l’espace de quelques heures. Certains auraient préféré la mort, selon leur propre aveu. Une nonagénaire dont la progéniture vit à l’étranger est restée bouche bée face à l’adversité qui s’est soudain abattue sur elle. Elle était propriétaire depuis 43 ans. A cet âge, c’est comme voir sa vie s’effondrer, après être sortie sans égratignures du tremblement de terre du 12 janvier 2010, qui avait épargné la résidence familiale. Les autorités sur place, qui exécutent les ordres du président Martelly, n’ont accordé aucune considération à son état d’abandon total. Elle a
tout perdu, sa maison ayant été livrée au pillage. Même son chat a été emporté par des malfrats qui attendaient le signal des associés du président Martelly pour passer à l’acte. Depuis quelques temps, la rumeur publique faisait état des visées présidentielles sur des terres ayant appartenu à l’ex-ministre de l’Intérieur du gouvernement de François Duvalier, Morille Figaro. Quand il tomba en disgrâce, celuici avait établi un temple vodou au fond de l’immense domaine que ses ayants-droits dilapidèrent lors du déchoukage, en février 1986. Mais, d’autres propriétaires, qui vivaient déjà dans la zone ouest, n’ont pas échappé aux pelles mécaniques du pouvoir rose. Au total, 18 maisons ont été emportées, laissant approximativement 65 familles sur le grabat. Car, après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, on assistait à un véritable resserrement des reins au sein de la population. Sans vague réelle de construction neuve, trois ou quatre familles habitent ensemble pour parer au manque de logement notoire dans la région de la capitale nationale. C’est ce beau monde en proie au sous-logement que vient frapper le pouvoir démoniaque Martelly/Lamothe. Comme on l’a entendu à Delmas 33, « c’est la misère rose qui s’abat sur le pays depuis l’avènement du pouvoir rose ».
Des macoutes notoires épargnés par les pelles de Martelly/Lamothe
Rien n’a changé sous le soleil bleu d’Haïti : l’allégeance de certaines grandes familles du macoutisme leur aura épargnée de la hargne mise à détruire les maisons à Delmas 33. Il s’agit d’une discrimination flagrante, puisque le grand domaine du général Williams Régala a survécu au drame de ses voisins. Tout comme celui du colonel Christophe Dardompre et de l’ex-député Sainvoyus Pascal, ex maitre-payeur au département des Travaux publics, sous les deux Duvalier. Ces trois larrons sont connus pour leur dévouement à la cause macoute dont l’actuel gouvernement aura chaussé les pointures. Parmi les victimes, on ne retrouve guère de gens proches de cette mouvance, puisqu’il s’agit de familles de la classe moyenne qui ont trimé dur pour arriver à posséder une demeure dans la périphérie de la capitale. Certains avaient une hypothèque et devront faire face aux échéances bancaires pendant plusieurs années. Toutes ces considérations n’ont pas été mises en cause par le gouvernement Martelly/.Lamothe qui a foncé dans le tas en se fermant les yeux.
Les motivations non justifiables et empreintes d’irrégularités du gouvernement
La démolition de 18 maisons à Delmas 33 s’est effectuée en dehors de toute légalité. Rien n’a
été fait pour sauver la face et l’empressement d’agir paraît nettement suspect. Selon plusieurs victimes, une rencontre a eu lieu avec des représentants du gouvernement, qui se proposaient d’acquérir toute la zone. Officiellement, on faisait valoir la nécessité d’agrandir le laboratoire du minis-
serait la façon de glisser une pitance aux familles victimes, le gouvernement Martelly/Lamothe passant comme fin stratège quand il s’agit de plumer les citoyens privés d’influence politique. Du moins, il en donne vertement la preuve dans ce cas-ci. Dans cette affaire-trouble où le
Le vaste domaine de l’ex-général Williams Régala a été épargné par ses partenaires du gouvernement Martelly/Lamothe.
tère des Travaux publics, qui occupe plusieurs carreaux de terre dans l’ancien domaine de Morille Figaro. D’autres sources non moins négligeables soutiennent que des sommes exorbitantes auraient été allouées par l’UNOPS, une filiale des Nations Unies qui s’affaire dans la réparation et la reconstruction depuis le séisme du 12 janvier 2010. Un véritable panier de crabes qui
gouvernement a agi en employant la force et surtout des moyens non-conventionnels pour arriver à ses fins, aucun avis de déguerpissement n’a été émis à l’encontre des propriétaires. Pire encore, ceux-ci ont perdu tous leurs biens matériels et leur fierté dans l’espace de quelques heures. Il est à remarquer que, en guise de construire, le gouvernement Martelly/Lamothe, qui agit en « bandit
Des bulldozers s’affairent à démolir 18 maisons visées par les bandits légaux au pouvoir en Haïti.
confond les plus sceptiques. Ce qui est certain, les mêmes représentants du gouvernement, qui étaient sur les lieux du crime, le samedi 19 octobre dernier, ont avisé les victimes de s’adresser au notaire Jean Henry Céant, le lundi suivant, pour recevoir leurs chèques. Une affaire illégale et surtout empreinte d’irrégularités quand aucune négociation n’a été engagée avec ces propriétaires désormais devenus sans logis. Ce
légal », démolit des maisons sans se soucier du manque de logement crucial dans la communauté. D’autres démolitions sont prévues dans ce quartier résidentiel où les gens ne se sont pas levés comme ils l’ont fait à Jalousie (Pétionville) et au bas du Canapé-Vert où le délégué Gonzague Day avait mordu de la poussière. Donc, comme Sweet Micky le dit si bien dans l’une de ses chansons, « Sak pa konn Micky, men Micky ».
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DANS LE CONTENTIEUX L’ÉTAT HAÏTIEN CONTRE FRANCK CINÉ
La vente aux enchères annoncée de biens de la Haitel ajournée
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très bon compte », a été ajourné à la cloche de bois. En effet, après une succession de mesures draconiennes prises à l’encontre de Franck Ciné et de la Haitel, suite à des décisions judiciaires âprement contestées par le propriétaire de cette compagnie de téléphonie sans fil, le gouvernement haïtien a, pour la première fois, envoyé un signal différent. Aux yeux de plusieurs observateurs juridiques, la décision qu’il a prise, sans tambour ni trompette, d’ajourner la vente aux enchères annoncée en grande pompe dans les média, la semaine dernière, ce geste équivaut à une « marche arrière ». Moins de quarante huit heures après avoir diffusé l’annonce indiquant la vente par voie parée de tous les « biens immobiliers identifiés et localisés » de la Haitel que devait effectuer, au nom de l’État haïtien, le directeur général de la Direction générale des impôts (DGI), JeanBaptiste Clark Neptune. Dans un texte publié par Radio
Métropole, une station de radio basée à la capitale haïtienne, le 9 octobre, il a été indiqué qu’ « Il s’agit en fait de la seconde phase d’un processus de liquidation judiciaire des actifs de cette compagnie conduite par l’étude du notaire public Jean-Henry Céant à Port-au-Prince, la capitale ». Le même organe avait précisé que « La première phase avait abouti en juin dernier à la vente de quatre propriétés de la compagnie, dont son siège de la rue Darguin à PétionVille, actuellement converti en quartier général de la Police Nationale d’Haïti (PNH) ». L’ajournement du processus de liquidation des actifs de la Haitel est considéré comme une victoire pour Franck Ciné, dans la mesure où, de guerre lasse, le tribunal de première instance a accepté d’entendre son cas. Par le biais de ses avocats, Franck Ciné a attaqué les jugements rendus contre lui et sa compagnie, suite à la requête du gouvernement haïtien arguant la faillite de la Haitel. Victoire retentissant de
Ciné aux U.S.A. Somme toute, le fait par le tribunal d’accepter d’entendre la plaidoirie des avocats de la Haitel constitue une victoire pour M. Ciné, qui dit avoir pleine confiance dans la justice de son pays. Dès lors, il croit dur comme fer que ceux qui entendent abuser des lois du pays pour escamoter les biens de sa compagnie et ceux de sa famille n’auront pas gain de cause. Entre-temps, le PDG de la Haitel a remporté également une victoire retentissante aux États-Unis où la Cour d’arbitrage a accepté d’entendre le litige l’opposant au gouvernement haïtien. On se rappelle qu’une des clauses constitutives de la compagnie « Haïti Télécommunications» ou Haitel stipule qu’en cas de litige entre celle-ci et l’État haïtien, « le différend doit être tranché à la Cour d’arbitrage de Bermudes ». Suite à une série de revers juridiques qu’il a essuyés en Haïti, et qui ont donné prétexte aux autorités haïtiennes de confisquer ses avoirs, Franck Ciné, par le truchement de ses
avocats, à Miami, a lancé des actions contre l’État haïtien et ses dirigeants, tour à tour à Bermudes et au Tribunal international de La Haye, au PaysBas. Dans le cadre de cette même initiative, M. Ciné avait demandé à ses défenseurs de porter l’affaire pardevant la juridiction à Miami, en Floride, de la Cour d’arbitrage des États-Unis. Celle-ci a agréé la requête présentée par les avocats de la Haitel. Il s’agit d’une victoire retentissante pour Ciné et sa compagnie. Au début, les représentants du gouvernement haïtien minimisaient les prétentions de Franck Ciné, qui rejetait d’un revers de main les décisions prises contre lui et sa compagnie par les tribunaux haïtiens, ayant toujours revendiqué son recours pardevant l’instance d’arbitrage de Bermudes. Au fait, des avocats proches du gouvernement haïtien et du directeur général de la DGI ont toujours revendiqué la compétence des tribunaux haïtiens en ce qui a trait à leurs verdicts dans l’affaire Haitel. Déclarant avoir pris des mesures extrêmes contre Franck Ciné et sa
compagnie, à la requête de leurs débiteurs, les autorités haïtiennes pensaient que la justice haïtienne avait dit le dernier mot. D’aucuns prétendent que les décideurs haïtiens se sont rendu à l’évidence des faits avancés par le PDG de la Haitel et semblent vouloir changer leur fusil d’épaule. Un tel revirement se justifierait par le fait que des décisions prises hâtivement dans le dossier Haitel sont susceptibles d’entraîner de pires conséquences, surtout si une instance internationale accepte d’entendre les arguments présentés par les deux parties. Il faut maintenant s’interroger sur les mesures radicales déjà prises contre Franc Ciné et sa compagnie par les autorités haïtiennes. Par exemple, les hommes au pouvoir en Haïti auront sans doute à répondre des décisions qu’ils ont imposées aux juges qui ont rendu des verdicts jugés injustes contre la Haitel alors que, selon le document constitutif de cette compagnie, les tribunaux haïtiens ne sont pas compétents pour trancher les litiges ayant surgi entre les parties.
MESURES DE SECURITE DEFAILLANTES A L’AEROPORT INTERNATIONAL TOUSSAINT LOUVERTURE
Le vol Port-au-Prince-Paris d’Air Caraïbes : Un véritable cauchemar pour les voyageurs Suite de la page 1 re n’est pas respecté, les hôtesses affichent une arrogance hors du commun, avons-nous appris d’utilisateurs déçus dudit vol. Et, loin d’améliorer le service offert depuis Port-auPrince, celui-ci périclite à vue d’œil sans qu’aucune amélioration n’en soit portée. Voilà ce qui ressort des multiples récriminations de voyageurs désenchantés des services pour lesquels ils avaient payés des prix mirobolants. Après avoir versé trois mille dollars américains pour l’aller-retour, Port-au-Prince-Paris, un couple de voyageurs a vécu un drame épouvantable. Accompagnés de leur gamine mineure, ils ont vu ce trajet se transformer en véritable cauchemar. Le premier élément suspect survenait lorsqu’il fallait acheter le billet. Quoique munis de cartes de crédit internationales, le service online ne fonctionnait pas, contrairement à la publicité encore en cours. Ils ont dû recourir à une agence de voyage de PétionVille, en sus d’être obligés de payer cash, c’est-a-dire en espèces sonnantes. Le jour de leur départ, c’est- àdire le 30 juin dernier, une fois embarqués à bord de l’appareil Airbus A330-300, qui allait faire escale à Santo-Domingo, c’était la pagaille. Toutes les places réservées à l’avance étaient occupées et les hôtesses, qui semblaient venir d’un autre monde, recommandaient aux passagers de s’asseoir aux sièges vacants. De plus, après plus de six heures de vol depuis Paris, l’avion était dans un piteux état, et il a fallu attendre que le nettoyage soit effectué à Santo-Domingo. Là encore, il fallait s’empresser pour obtenir un siège selon le principe des grands débrouillards : « premier arrivé, premier servi ». Leur cauchemar, qui s’éterni-
sait après deux heures d’attente dans l’avion, à Santo-Domingo, était loin de s’achever. On annonça un « problème technique », qui exigeait de transiter à Romana pour faire le plein de carburant. Cette escale dura plus de trois heures sans qu’Air Caraïbes n’offre de la nourriture aux passagers,
pour un service qu’ils n’ont pas reçu dans les règles de l’art. Arrivés à Paris/ Orly, six heures plus tard, leur vol régulier était déjà parti. Ils ont dû loger à l’hôtel et partir le lendemain par le premier avion capable de les transporter à destination. Pour comble de malheur, le vol
L’attestation de retard du vol TX-556. qui étaient sous sa responsabilité depuis l’aéroport international Toussaint Louverture, comme l’exigent les règlements en la matière. Les passagers à bord du vol Air Caraïbes TX 556 devaient arriver finalement à Paris avec plus de six heures de retard. Les moins chanceux, dont le couple en question et leur fille, ont perdu la connexion vers Zurich. Loin de faire amende honorable, Air Caraïbes a utilisé toute sorte de subterfuge, dont la fermeture du guichet et l’obligation faite aux voyageurs de s’adresser par écrit au Service à la clientèle, pour rouler pratiquement les clients lésés dans leur droit. Ils avaient effectivement payé
de retour vers la capitale haïtienne connut d’autres malheurs qui causèrent des préjudices considérables aux voyageurs qui allaient prendre le vol régulier cette même ligne aérienne. Prévu pour 12 h 08 AM, il a été renvoyé pour 14 h 08 PM. Les malheureux voyageurs se sont vus dans l’obligation de transiger d’autres réservations Zurich-Paris, pour ne pas poiroter à Orly pendant plus de six heures avec leur fille de six ans. Il est à remarquer que le service en ligne n’existant pas, il en coûte exagérément plus au client pour les frais de bagages excédentaires. Par exemple, alors qu’il faut défrayer 75 euros online pour une mallette extra, il faut cra-
cher 100 euros à l’aéroport. En Haïti où il n’existe aucune association de protection des consommateurs, les voyageurs des vols de ligne tels Air Caraïbes sont livrés à eux-mêmes, comme on peut le constater. Il ne faut pas compter sur les bons offices de l’Office de l’aviation civile de Port-au-Prince qui a d’autres chats à fouetter. De même que sur des remontrances des bureaux gouvernementaux attitrés à de telles fins. Leur laxisme encourage de tels comportements tout en décourageant d’éventuels visiteurs à se lancer dans une aventure douteuse. Quant à Air Caraïbes, il s’agit d’impairs impardonnables quand, selon nos interlocuteurs, aucun suivi n’a été effectué sur leur dossier qui pourrit dans ses tiroirs depuis le mois de juillet dernier. Une arrogance qu’on ne rencontre que sur le corridor Paris-Port-au-Prince-Paris où les Haïtiens sont sans défense et pratiquement parmi les grands oubliés de la terre. L’Aéroport international Toussaint Louverture jugé sans mesures adéquates de sécurité Alors que le gouvernement Martelly/Lamothe projette la construction d’autres aéroports internationaux dans le pays, le seul aéroport international digne de ce nom, à savoir l’Aéroport international ToussaintLouverture, ne maintient pas des mesures adéquates de sécurité. C’est, du moins, ce qui ressort du document de voyage que nous publions en exergue de cet article. Comme nos lecteurs peuvent le constater par euxmêmes, on y lit : « The US Secretary of Transportation has determined that Port-au-Prince international Airport, Port-au-Prince, Haiti, has not maintained and carried out
effective airport security measures ». Il ne s’agit pas d’une première dans les annales de l’aéroport international de Port-au-Prince. Qu’il soit dénommé François Duvalier, Maïs Gâté, ou actuellement Toussaint Louverture, à un moment ou à un autre, le relâchement manifeste des mesures de sécurité l’a nettement déclassé. D’autres aéroports de moindres rangs, à travers le pays, représentent une calamité pour les voyageurs. Véritable dindon de la farce, le grand public est renseigné sur les dangers qui planent sur sa tête seulement au moment où, malheureusement, il se produit un malheur. Ainsi, l’Office de l’Aviation Civile auquel incombe la responsabilité d’assurer la bonne marche de cette entreprise ne se révèle pas à la hauteur de sa tâche. Il en est de même du branle-bas mis par le gouvernement haïtien pour attirer les touristes sans accorder la priorité à la sécurité des utilisateurs de l’Aéroport international Toussaint Louverture. À l’instar des voyageurs réguliers venant de tous les pays du monde, ceux-ci courent tout aussi bien de graves dangers en atterrissant en Haïti. En guise de dépenser en futilité des sommes faramineuses perçues des fonds PetroCaribe, le gouvernement Martelly/Lamothe reste à l’oral quand il s’agit d’agir avec honnêteté envers les voyageurs, qui payent assez de taxes pour être accueillis en paria à l’Aéroport international Toussaint Louverture de Port-auPrince. Haïti mérite un bon gouvernement, c’est-à-dire de gens soucieux du bien-être collectif et capables d’assurer la sécurité et d’accueillir en toute quiétude visiteurs et touristes. Comme cela se fait ailleurs, même en République dominicaine, et voire dans les autres pays de la Caraïbe.
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NÉCROLOGIE
Dr. Gérard Campfort est décédé en Floride (1942-2013) Le samedi 12 octobre 2013, la mort nous a ravi un intellectuel de belle eau, un homme d’une intelligence rare. Il s’agit du poète et philosophe Gérard Campfort. Il souffrait de cécité partielle et sa santé se détériorait graduellement. Maître Campfort, comme ses anciens élèves l’appelaient, était professeur de littérature et de philosophie à l’école des Frères du SacréCœur, au Bicentenaire, puis au Collège Canado-Haïtien de Turgeau, à Port-au-Prince. Il a étudié
miraient pour sa grande et riche connaissance, sa rectitude, son honnêteté, son humilité, sa simplicité, sa sincérité, sa sagesse et sa modestie. C’était un plaisir pour eux de l’entendre parler de René Depestre, d’Emile Roumer, d’Etzer Vilaire, de Jacques Stéphen Alexis, de Roussan Camille, d’Oswald Durand, et surtout de « La famille des Pitite Caille et Zoune chez sa Nainnen » de Justin Lhérisson, deux courts romans qui ont marqué un tournant dans
il était pianiste et guitariste. Il a un projet musical sérieux, oublié dans un studio d’enregistrement professionnel à Miami. J’ai eu la chance de le voir jouer en position de gardien de but dans un match de football qui opposa les professeurs aux élèves de l’école des Frères du Sacré-Cœur. Ma mémoire d’enfant ne me trahit pas. Ce match a eu lieu au Juvénat de Carrefour. M. Campfort était un homme très discipliné et très méthodique, un homme de principe et de conviction, et cela même en football. On le remarquait souvent sortir de la Rue des Casernes, au coin de la Rue de l’Enterrement, où il habitait, pour aller, en face du Presbytère de l’Église Ste Anne, à la Rue de l’Enterrement, visiter son bon ami-écrivain-poète JeanClaude Charles, cet ancien élève du Centre d’études secondaires que dirigeaient Pradel Pompilus/ Pierre Riché/Jean Claude (Claude est le nom de famille de Jean). Chez Jean-Claude Charles, Gérard Campfort pratiquait quotidiennement le piano et ils discutaient toujours des choses de l’esprit. M. Campfort créa Hounguénikon, une école littéraire qui s’opposait au courant traditionnel de la poésie haïtienne. Parmi les membres de cette école/courant de pensée, on retrouvait aussi Jean Max Calvin et Guy Isidore.
La fuite d’un cerveau
à l’Ecole normale supérieure, à Port-au-Prince. C’était l’époque où Fort Dimanche avait toujours faim et soif de sang des intellectuels, que le gouvernement d’alors taxait de communistes, comme si le pays avait plus de communistes que Cuba, la Russie et les autres pays d’Europe de l’Est réunis. De cette période dure naquit la poésie hermétique haïtienne où les écrivains et surtout les poètes utilisaient un langage codé pour véhiculer leur pensée, qui était quand même comprise de la grande majorité.
Dr. Gérard Campfort, une inspiration intarissable
Prof. Campfort était une inspiration pour tous, et ses élèves l’ad-
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l’histoire de la littérature narrative d’Haïti. La bonne diction de Gérard Campfort intriguait tous ceux qui l’avaient connu, particulièrement ses élèves. Certains essayaient même d’imiter son élocution, en répétant souvent après lui, avec une articulation rare : « Si nous prenons un personnage comme Télémaque, il est typiquement haïtien ». Pour plus d’un, il représentait un monument indestructible. On peut dire avec certitude qu’une partie de l’univers intellectuel haïtien est tombée avec son départ. L’intelligentsia haïtienne est aujourd’hui en deuil. Haïti a perdu un grand trésor. Gérard. Campfort ne s’intéressait pas seulement à la littérature et à la philosophie. Il aimait aussi le football et la musique. D’ailleurs,
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Gérard Campfort laissa Haïti et se rendit en France où il obtint un doctorat en philosophie de la Sorbonne. Il s’adonnait aussi à des activités liées à l’héritage culturel haïtien. Il laissa la France et entra aux États-Unis. Il élit domicile en Floride où il demeura jusqu’à son dernier soupir. On retient de lui deux recueils de poèmes : Eaux et Clés. Il n’a pas publié une multitude de livres. Pourtant, il avait préparé des manuscrits qu’il n’a pas eu le temps de publier. Il avait collaboré avec des revues et journaux très connus, entre autres HaïtiObservateur. Il était un grand préfacier. Il a introduit les livres de plus de 40 écrivains notoires. La mort de Gérard Campfort va certainement créer un grand vide dans le cœur de tous ceux qui l’avaient connu. Dr. Gérard Campfort est parti, mais il nous laisse de beaux souvenirs que le temps ne pourra jamais effacer. Les funérailles ont été chantées le samedi 19 octobre, à l’église Bethel évangéliste baptiste située au 176-01 N W 2nd Avenue, à Miami, Floride 33169. Les gens étaient venus de partout pour rendre un dernier hommage au Dr. Gérard Campfort. Ils arrivaient de New York, de Boston, de Washington, de New Jersey, de France, de Martinique, de Guadeloupe, d’Espagne, d’Afrique, d’Haïti, etc. Des amis et collègues du défunt avaient pris la parole au cours de la cérémonie funèbre. Les sentiments de ces intervenants convergent dans le même sens. Dr. Gérard Campfort était un grand homme. Il a marqué des générations qui ne l’oublieront jamais. Haïti Observateur présente ses sincères condoléances aux parents et amis profondément touchés par ce départ. robertnoel22@yahoo.com
POÉSIE
À l’honneur du Dr. Gérard Campfort Par Rosie Bourget Rares Sont les gars De la trempe de Gérard. Une perle rare Qu’on ne trouve pas par hasard Même dans les gares. Il n’est pas trop tard, Pour vénérer Gérard. Car, Étant noir, Sa ferveur fait grande sa mémoire. Gérard, Préférait la Muse à tout, même à la gloire. Homme brave, il arrive sans crier gare, Il accueille avec tendresse ces tendres regards. Gérard, Il eestera gravé dans notre mémoire. Et pourtant on a toujours l’espoir, De le voir passer dans le couloir. Gérard, Laisse-nous t’imaginer, avoir cet espoir, Arrête de nous faire sombrer dans le cauchemar ! Nous ne voulons pas en avoir marre, Ni rester dans le noir ! Campfort, Homme fort, Qui fait beaucoup d’effort, Mais qui ne parle jamais fort Même quand il est au dehors. Campfort, L’un des trois ténors, Qui nous restent présents encore, Ainsi nous console sa voix sono-
re. Aimable, humble, c’est Campfort ! Modeste, respectueux, encore Campfort ! Oui, on est toujours attaché à son corps, Oui, on espère entendre sa voix encore, Oui, son départ a détruit notre décors, Qui aurait cru alors, Que Campfort serait mort ! Qui d’entre nous est assez fort, Pour remplacer Campfort ! Dire que Campfort Est mort Serait trop fort ! Plus fort qu’un coffre-fort ! Car il n’est pas mort, Campfort Est tout simplement aux abords, Jusque dans nos transports, Quand frissonne notre corps, Pour nous protéger à bord ! Campfort aime tellement les bons rapports, Pour ne pas causer du tort, Il ne boit pas de café fort. Question de limiter toute distraction à bord. Dors Campfort, dors ! Tout le monde t’adore ! Faisons donc un effort Avant de subir le même sort ! Pour éviter de souffrir encore, Nous devons être très forts, Pour dire haut et fort, Adieu, à Docteur Gérard Campfort ! RB 15 octobre 2013
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Haïti-observateur
DÉVELOPPEMENT PERSONNEL
Comment reconnaitre la dépression ? Par Rosie Bourget Est-il difficile pour vous d’avoir toujours le moral au beau fixe ? Avez-vous des idées suicidaires ? Êtes-vous souvent de mauvaise humeur ? Pourriez-vous être sous l’empire de la dépression sans vous en rendre compte? Votre état dépressif, est-il suscité par l’environnement, les habitudes de vie ou
les problèmes conjugaux et de santé ? Comment pouvez-vous savoir si vous êtes déprimé ? Quand tous ces symptômes sont présents, il est fort possible que la dépression soit présente. Quels sont les signes indiquant que vous pourriez souffrir de dépression ? Tel que son nom l’indique, la dépression est un état d’affaissement, un véritable problème de santé mentale qui affecte de nombreuses personnes dans le monde. L’état d’une personne dépressive est révélateur d’un manque affectif durable. Elle est camouflée et exprimée de façon tortueuse : hostilité, blâmes à répétition, demandes pressantes, reproches (à l’entourage ou à la société) de ne pas leur donner ce dont elles ont besoin. Il y a des états dépressifs qui sont inévitables. Comme, par
exemple, une catastrophe naturelle comme le séisme du 12 janvier 2010 causant des pertes considérables en vie humaine, la perte d’un être cher sont probablement des exemples les plus évidents de ce genre de dépression. Si la tristesse est souvent persistante et liée à la privation imposée par l’absence de l’être cher, la colère, sous forme de révolte, est aussi présente. Nous n’arrivons pas toujours à consentir aux émotions agressives dans les situations de perte. Ainsi, la tristesse peut prendre toute la place et se prolonger à l’infini. Avoir peur de parler de la dépression empêche à plus d’un d’aller à la cherche de traitement. Cette stigmatisation ne fait qu’aggraver la situation. Nous savons que les pensées suicidaires, le sentiment de «dévalorisation », la fatigue constante et l’éloignement de ses amis et de sa famille sont des signes de dépression. Par contre, beaucoup d’entre nous ne réalise pas que l’insomnie chronique, la colère irrationnelle et les douleurs ainsi que les maux persistants peuvent aussi constituer de bons indices. Des événements traumatiques, que nous n’avons pas traités comme tels, peuvent aussi générer un état dépressif. La dépression s’accompagne souvent de signes physiques tels que la perte d’appétit, l’affaiblissement du système immunitaire (rhume et grippe constants), les troubles de sommeil et
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les douleurs (notamment le mal de dos, de tête). On se sent toujours fatigué, même après le repos la fatigue ne disparaît pas. Une forme particulièrement commune de privation de sommeil consiste à vous réveiller au milieu de la nuit. La part de chagrin liée à l’état dépressif peut aussi se manifester sous différentes formes : découragement, nostalgie, déception, désabusement, ennui. Comme la colère, il arrive souvent d’être peu apparent ou camouflé, transformé en fatigue ou en attitude passive. La dépression est tellement forte qu’elle ne peut pas être résolue seulement par la consolation et l’apport affectif des proches qui n’en ont aucune prise. Seul le traitement (médicaments et psychothérapie) permet à la victime de sortir surmonter son état. Lorsqu’on est dépressif, c’est souvent après plusieurs années que nous sommes forcés de porter attention à nos sentiments dépressifs, parfois parce que nous ne sommes plus capables de continuer à fonctionner comme avant. Mais quand on attend trop longtemps pour consulter un professionnel de la santé mentale, il est souvent difficile de retrouver la vraie source de cette condition. La dépression survient lorsque la personne n’a plus de capacité psychique pour supporter une situation. Quand on est plongé dans une tristesse qui perdure, il y a fort à parier qu’on a l’impression
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GYNÉCOLOGIE Maladies de la femme •Test de grossesse •Avortement • Infertilité • Planning familial
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RÉHABILITATION PSYCHOLOGIQUE Problèmes psychologiques • Dépression • Anxiété
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que tout va mal, et que rien de positif ne peut nous intéresser. L’espèce humaine est une fois pour toute et par nature vouée à la souffrance et à la ruine. Mais si les peines font partie de la vie, la dépression elle-même fait de la vie une peine sans fin. À noter que l’absence de désir est une caractéristique essentielle de la dépression. La personne dépressive n’a plus de goût aux activités qu’elle pratique, elle n’y trouve plus de plaisir. Ce désintérêt touche tous les domaines de la vie. Celui ou celle qui souffre de dépression connaît aussi de faux trous de mémoire ou la fatigue intellectuelle : manque de concentration, difficulté de mémorisation, une vague tristesse s’installe, accompagnée d’une baisse générale de motivation, etc. On a l’impression que les pensées sont ralenties. Une absence complète et totale d’intérêt pour le sexe peut être (mais pas toujours) une caractéristique de la dépression. Si vous avez une relation sentimentale, un manque total de volonté (surtout d’intérêt) de la part de votre amoureux peut vous culpabiliser encore davantage, en sus d’un dégoût de soi et de l’insécurité peut même vous enfoncer plus profondément dans la dépression. L’état dépressif est essentiellement sous-tendu par deux émotions : la tristesse et la colère. La colère peut prendre diverses formes : mécontentement profond, écœurement, révolte, rage. La colère, présente chez la personne en condition dépressive est souvent difficile à détecter, car elle est habituellement dissimulée par la tristesse. Chez les personnes ayant un style de personnalité dépressive, la colère est typiquement invisible. On peut la deviner à travers l’hostilité qu’elles affichent. On peut aussi en voir les indices dans les différentes « joutes interpersonnelles » typiques : se plaindre beaucoup, jouer à l’incapable, se poser en victime. Une personne dépressive éprouve des difficultés à faire face aux contraintes imposées par la vie. Il est important de signaler que dans toute situation où l’on observe un manque d’énergie et d’intérêt, il faut éviter de la prendre à la légère. Il est essen-
tiel d’être conscient des signes et d’aller chercher de l’aide et des traitements le plus tôt possible. Sinon, l’on risque de sombrer dans une spirale où vous ne désirez parler à personne, ce qui empire les choses. S’engager dans des activités supplémentaires comme de l’exercice, des appels téléphoniques à des amis ou même aller dans un petit café avec un ami peuvent aider à sortir de cette spirale. Apprendre à reconnaître la déprime qui s’installe, pour mieux la chasser et l’empêcher de revenir vous gâcher la vie constitue un bon départ. Si l’absence de joie de vivre persiste, il faut réagir pour ne pas risquer de sombrer dans un trouble plus grave. L’intervention de votre médecin devra vous permettre de retrouver confiance, pour mieux vous en sortir et éviter les récidives. Tout le monde peut être touché par la dépression. Demandez conseil à un généraliste, allez voir un psychologue, profitez de l’épaule réconfortante d’un proche ou d’un ami concerné. Voilà autant de pistes qui permettent de vaincre la dépression. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2020, la dépression sera la première cause mondiale d’invalidité après les maladies cardiovasculaires, tous âges et sexes confondus. r_bourget@yahoo.com *MSW (Masters of Social Work) CSW/thérapeute (Clinical Social Worker)
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Haïti-observateur
Kreyòl
Pawòl verite se wout delivrans san demagoji ! PA GEN MOUN KI GEN SANS DE RESPONSABILITE AK SANS DE KOERANS
Bwouklin, Nouyòk — Nou nan Bwouklin nan youn nan bòlwoum (Ballroom) yo pou nou te asiste yon pwogram trè eteresan ki te atire anpil moun ki te vin pote kole nan bay opinyon pou retire peyi a nan sa bann enkonsyan yo mete l pou l sa pa rejwenn plas li nan konsè nasyon yo. Lè nou gade e chache konprann reyalite a tout bon vre, nou fin pa remake ke gen anpil konpatriyòt ki pran pòz yo renmen peyi sa a, poutan se zafè yo ke yo vin regle pou fè kapital politik yo e pou ranje chita yo oubyen zafè yo. Nou pa fouti konprann lojik ki pouse anpil frè nou aji konsa san reflechi. Ayiti se pa sèlman pou yon ti gwoup moun li ye, men pou tout Ayisyen ki lakay ou lòt bò dlo ki fòme nasyon an. Yo prefere aji avèk emosyon pou yo kreye kriz e dezòd tout lajounen pou anyen pa fouti mache nan peyi zansèt nou yo. Men moun yo ke pèp la dwe kouri dèyè yo pou yo kapab rantre nan ti twou yo pou tout tan. Se egoyis ak divizyon nan nanm sitwayen enkonsyan yo ki mete tout pwoblèm sa yo nan peyi a pou l pa fouti fonksyone. Nan lojik bon bagay, gen Ayisyen ki konsyan e ki ta renmen yon amelyorasyon pou peyi a, se pou tèt sa y ap travay di pou twouve tout solisyon ki kapab itil peyi a nan bon ti mamit. Se pa jodi a pèp la ap soufri, paske gen yon seri moun ki konprann ke se nan fè dezòd, mete 2 ou 3 moun deyò ak yon labanyè tentennad ke peyi a ap soti nan katchouboumb li ye a. Yo pwomennen ap kritike san yo pa janm vin ak yon solisyon valab pou kontrekare tout sa ki pa bon. Nan fon kè yo, tout moun sa yo konnen byen ke yo pa gen anyen ki prepare pou fè mye ke sa ki la yo. Pou yo, pèp la se joujou pou yo maske l. Pèp ayisyen konprann jwèt yo a tèlman byen ke li meprize yo e menm boude yo, paske l remake pa gen anyen serye y ap regle e ke se yon bann gate pati ki pwofite kreye t divizyon ak tèt chaje. Nou
pa fouti konprann ke se nan bouch lidè nou yo pou nou ta tande zafè rache manyòk pou bay peyi a blanch. Bagay sa a endiye anpil konpatriyòt ki te gen estim pou swadizan lidè sèvèl poul ke anpil moun klase yo. Se pa san rezon ke nou tande nan bouch tout moun ke peyi Dayiti
manke moun ki pa gen sans de responsabilite e ki pa gen koerans. Nou pa nan manti e nou nan kafou verite kote tout moun wè l san demagoji e san paspouki. Bagay yo grav tout bon nan jan nou wè yo a. Si nou pran yon minit pou nou byen konprann sa ki nan tèt moun ki gen aspirasyon pou yo vin yon dirijan nan peyi a, nou kapab konstate pa gen anyen valab y ap ofri ke divizyon kòm toujou ak èn ki dwe donnen nan kè chak Ayisyen pou nou toujou rete nan lòbèy. Se moun sa yo nou gen kòm dirijan pou yon peyi ki bezwen anpil bra pou fè kesyon yo. Malerèzman, nou jwenn moun ki nan rache manyòk pou kreye plis divizyon san yo pa fouti pran yon ti pasyans pou tou pa yo vini san tèt chaje, si reyèlman pèp la ka chwazi yo. Piske se sèl solisyon pou yo se mete prent pye yo nan pouvwa a pou yo pran daso ak bay panzou, yo pa bezwen konnen e yo pa wè se retire lòt pou yo ranplase yo. Bondye fè pou peyi Dayiti pèp la reflechi e li pa kouri pote tèt li ale konsa san li pa reflechi. Lè pou yo te kouri monte-desann nan
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pase, paske yo pa vle viv nan tikoulout, nan zizani, nan pwovoke kriz ki pa p janm abouti a anyen serye. Nou remake ke nou gen anpil bagay pou nou pote pou ou, nou oblije rete la pou lòt yo kapab plase mo pa yo tou. Makso : Bonswa tout fanmi ak zanmi ki reyini aswè a nan lokal sa a pou n vin brase lide e pou n rive twouve yon mwayen pou nou ede peyi nou. Se nan sèvis nou rann yon frè, yon sè, yon zanmi ak yon fanmi e menm etranje, ke nou kapab rive di ke nou fè zèv nan tout sans. Zansèt nou yo pat travay pou peyi nou an te vin nan yon eta parèy. Yo te fè yon sakrifis ekstraòdinè pou yo te ban nou libète sa a ke nou pèdi jodi a, paske peyi nou okipe. Nou pa mande pou LONI retire fòs li a. Si pou sa fèt, fòk nou gen yon fòs militè ke Konstiti-
syon 1987 ki amande a kwè ke nou dwe gen yon fòs militè ke Konze yo pa vle etabli sou teritwa peyi a. Yo bezwen MINISTA ale pou yo al fè dezòd. Se moun Lavalas ak Inite yo ak tout ekstrèm gòch yo ki bezwen dezòd layite kò l namn peyi a. Se pou gouvènman ki la a fè tout sa l konnen pou l retabli fòs peyi a. Nou pa gen tan pou n betize ni ranse. Se mare tout konplotè, tout vagabon ki konprann yo kapab vin gate travay pou remete peyi sa a sou vwa devlòpman li. Gouvènman anplas la gen pou obligasyon pou vevye tout kou, paske vagabon yo pa nan rans e y ap fè tout konplo pou yo rive rantre kò yo. Jozyan : Nou remake ke Makso gen tan chofe pou l fè anpil deklarasyon. Nou oblije pran kòn nan nan men li pou nou kòmanse jan nou te gen òd di jou a pou evite kakofoni. Makso, frè mwen, nou konprann fristrasyon w. Men nou dwe fè bagay yo nan lòd. Makso : Nou ekskize nou pou derapaj sa a e nou pwomèt pran men nou pou nou ale byen e pou nou rive byen tou. Jozyan, mèsi anpil, ou mèt kontinye, sè mwen. Jozyan : Mèsi, frè mwen. Nou pa gen pwoblèm. Nan sikonstans sa a, mwen monte san mwen pa salye nou. Nou tout ki abitye avèk mwen, nou deja konnen ke Jozyan salye nou tout san manke youn e nou konnen tou jan Jozyan renmen nou tankou peyi Dayiti, manman nou. Pou tout sa ki vin patisipe pou lapremyè fwa, mwen salye nou tout e m renmen nou tou. N ap di w byenveni e ou nan bon men, paske nou gen kou nou byen plase sou zèpòl nou. Kòm nou toujou fè, n ap mande yon sè oubyen yon frè pou fè yon ti priyè pou nou pou nou ksapab rele Granmèt la pou l akonpaye nou nan travay n ap fè a. Serafen : Pawòl Bondye ! Nou reyini aswè a, Pè Selès, pou nou chache ansanm yon solisyon pou nou ede peyi nou. Nou vin la a pou nou di tout verite ki se wout delivrans. Nou mande w pou w akonpaye nou nan wout la ki parèt difisil, poutan ki fasil pou ou. Men sa Bondye ki anwo nan syèl la di ki pra l rive w, ou menm ki pa vle kite travay la fèt. « Yo pral voye w byen lwen pou w pa mache sou moun. Ou pral rete ak bèt nan bwa pandan sètan. Ou pral manje zèb tankou bèf, ou pral dòmi deyò pou lawouze bat ou. Apre sa wa rekonèt se Bondye nan syèl la ki kontwole tout chèf sou latßè.
Se li menm ki bay moun li vle dwa pou gouvènen. Pawòl sa a soti nan liv Danyèl 4 : 24 ak 25 nan Bib la ». M ap ajoute ke mwen pa fè pati de okenn relijyon. Men mwen konnen ke Bondye ekziste. Sentan : Amèn, frè mwen. Se yon verite ki blayi, paske se Bondye ki mete Michèl Mateli sou pouvwa pou 5 kan. Wè pa wè, pa gen yon zepeng k ap pike l. Tout satan gen pou disparèt nan peyi a, paske Michèl gen pou koupe tèt yo tout avèk epe a ke Granmèt la ba li pou detwi tout satan kèlkeswa kote li soti, paske pa gen moun ki gen kontwòl pou voye jete moun ke Bondye chwazi. Michèl Mateli pirèd pou ede peyi a soti nan malpwòpte li ye la a. Makso : Nou salye tout moun yon lòt fwa e nou renmèsye frè a ki vin ak pawòl Bondye a pou nou ki se yon verite sou tanbou. Tout moun kapab byen konstate ke pawòl verite se wout delivrans san demagoji. Mezanmi, peyi Dayiti pa gen chans menm. Jodi a nou kapab konstate tout bon ke peyi a manke moun ki gen diyite ak pwayn pou jan mesye yo konpòte yo. Nou kapab di san okenn krent e regrèt tou ke pa gen anpil moun ki gen sans de responsabilite ak sans de koerans. Silvya : Ou mèt repete sa fò pou 4 kwen peyi a tande, paske se verite w ap di nan tout sans. Ou wè kote yo pa gen jèn lakay yo. Yon dat si enpòtan nan istwa peyi nou ki se 17 oktòb pou mesye yo gen kouraj pou nan fè manifestasyon kraze-brize pou twouble lapè defen an, papa nou Desalin. Sa parèt lèd nan figi moun ki konsyan e ki konsène. Moun yo pa gen respè pou pèsonn. Politik vire lòlòj yo e li fè yo tout pèdi valè yo tou. Makso : Ou pa manti, Silvya. Se sa menm li ye ! Depi 17 oktòb 1806, jou trayizon ak asasinasyon Desalin nan, peyi Dayiti tonbe nan tout sa k pa bon. Depi lè sa a tèt anpil nan nou gaye. Yo bliye sa yo ye. Se rezon sa a ki lakòz jodi a nou gen yon pakèt kriminèl ak panzouyis ki bezwen dechouke yon gouvènman ke Bondye mete pou rezoud pwoblèm peyi a. Anverite, yo manke kran pou yo defèt travay Granmèt la. Bondye Toupwisan ! Solon : Mezanmi, mesye yo koken e yo malonnèt tout. Yo fè sanblan yo bliye ke si yon pèp vle fè pwogrè se nan istwa l pou l ale pou l pran bon bagay e rejte move bagay ki pa bon pou li. Se sèl fason li kapab korije pwoblèm yo nan solisyon nòmal. Epi fòs listwa se yon fòs ki pa gen parèy. Nou kapab di se yon flanm ki pa p janm tenyen. Verite listwa, sitou listwa pa nou an, se yon verite li ye nan li menm. Se yon flanm ki klere toupatou e se li ki eklere lòt yo k ap pèse jodi a kote nou menm nou tounen yon toupi nan malveyans nou. Bann ensanse yo pa janm gade nan glas pou yo wè jan yo lèd, pi mal ke makak sale. Sivil : Mesye yo pa konprann anyen. Kèk fanm san ideyal e san prestij lage kò yo nan menm vomisman chen an. Sa fè lapenn, mezanmi, pou nou wè ke diyite moral vole gagè pou ajisman bann degoutan yo. Se toujou menm figi yo k ap voye pye. Kouman, yo pa gen nen nan figi yo oubyen yon boul labou fèt avèk dlo kowonpi Lavalas la. Desalin kanpe dwat e li leve apre 207 lane pou l di nou « sètase » e ke tout ensanse lage vye zam yo atè pou linyon retounen nan peyi a, paske divizyon se kraze li kraze e detwi. Li mande pou tout manti kaba, paske senserite se sa ki konte e ke twou manti pa fon. Li lè, li tan pou nou fè linyon nasyonal la, non pa nan pale anpil e non pa nan rache manyòk, tankou anpil moun sans sèvo ap klewonnen nan peyi a. Li lè pou nou sispann fè lagè, e nou dwe mete men pou nou travay pou lapè. Nou kite bann ensanse yo ap kondwi nou nan kafou tenten. Tout sa ki konprann y ap vin mete
dezòd pou yo pran plas gouvènman an, y ap disparèt tankou yon zèklè. Se nan sans sa a nou reyini pou n fè kè Desalin kontan. Menm si w te Lavalas ki konvèti, ou gen plas pa w tou. Aba tout reyaksyonè ! Pèp ayisyen refize manje manje dòmi Jera : Moman an rive pou nou lanse yon gwo kout son lanbi pou tout Nèg ayisyen ramase karaktè yo. Jodi a tout moun ki te nan Lavalas ap mòde gwo pous yo, paske yo konstate ke se Lavalas la ki fini ak peyi a nan malveyans ak vyolans patizan yo ki toujou danse kole avèk move zak. Yo wè se nan erè yo te ye. Titid te yon demon an pèsòn ki t ap eseye nan tout sans pou l te divize pèp la. Mouvman an te kòmanse devlope, paske divizyon te rive trè wo kote madanm ak mari kite, separe e menm divòse. Divizyon an te nan tout kouch sosyal. Jiska prezan l ap manevre pou mete dezòd nan peyi a. Nèg sa a se yon kansè li ye pou peyi a. Jodi a anpil detraktè ta trenmen pou Lavalas repran pouvwa pou retounen avèk divizyon an ki pat janm bon pou peyi a. Yo vle jete Mateli, poutan se Bondye ki voye l pou sove pèp ayisyen. Tout mannèv ap fèt pou yo repran pouvwa a. N ap di yo fè atansyon pou yo pa brile, paske sous yo pa gen dlo nan yo pou tenyen dife. Jak : Ou pale dò e nou konpran tout sa w di la a. N ap kontinye sou menm ribrik la pou nou fè tout moun konnen ke yo pa dwe pè, paske pèp la se vwa Bondye ki fòs sou mal yo. M ap mande tout moun pou yo : Pa pè yo Pèp ayisyen, ann avan ! Pou n chanje tanperaman. Sa fè lontan n ap soufri Sou tè Dayiti. Lè a rive pou n chanje Pou n sa sispann reziye. Viv bra kwaze pa janm bay Li fè pèp la pase tray. Si zansèt nou yo t ap gade Nan lonje men, bay souple Nou t ap toujou anchene ; Nou t ap mache tèt bese. Wout libète a te trase Nou pa t dwe ap betize. Rete nan fè fanatik San nou pa menm fè kritik. Kite yon ti gwoup vòlè, Ap jere, fè e defe. Se pou nou leve kanpe Pou n di ansanm : « sètase ! » Tankou patriyach Noye Pou nou kapab delivre. Lanmè koulè wouj ak ble Gen pou l separe an 2, Pou mechan yo anglouti Konsa, pèp la pa p soufri ». Fòk mesaj la pase kanmenm. N ap itilize tout mwayen pou n fè li pase. Nou pa bezwen gran manjè k ap vin blayi ensekirite ankò nan peyi a. Mwen pa fouti di nou kantite san ki koule depi demokrasi pèpè a te retounen nan peyi a pou vin lage pichon toupatou. Anmezi tan an t ap pase se lè sa a ke san t ap koule nan peyi a. Sepandan, nan tan koudeta yo, anpil zak ansasinay yo te konn fè leswa, ekssepte pou ansasinay minis Gi Malari ak Antwan Izmeri. Men sou Lavalas la, zak ansasinay yo te fèt trè souvan nan mitan gwo jounen, nan mitan lavil, devan tout moun. Fòk nou pa bliye ansasinay Mirèy Diwoche Bèten nan jounen 28 mas 1995. Pastè Lewa, jeneral Maks Maya, Michèl Gonzalès, vwazen Titid nan Taba, ki te refize vann li pwopriyete l ki te rele l chè mèt, chè mètrès. Jan Ibè Feye, ki te tonbe nan Tijo anba bal asasen 8 novanm 1995. Lis la tèlman long, mwen pa fouti kontinye pou m pa twò long, paske se chak moun ki la a ki gen pou di yon mo. Lavalas la fè moun anpil tò apre rejim Divalye a te kite sa. Nou pa fouti retounen ak sele-
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Haïti-observateur HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE
Did You Know? By Garry Emmanuel Happiness is a lifeline to wellness. Happiness is not a destination; rather, it’s a journey. Happiness is a choice you make! Although I admit that it’s much easier said than done, we all have the power to choose a positive perspective about the situations we face in life. And we also have the power to take action to turn life in a more desirable direction. Living with a victim mentality is detrimental, especially to your health. Alas, modern medicine has a name and a drug for just about every health issue imaginable and encourages people to embrace a victim attitude. Just as you need to take responsibility for your health, so you need to take responsibility for the thoughts you feed your mind on and the way you react to life’s events. There are 10 ways you can be happy: Doing what you love is the key to living a happy life. Make peace with life by accepting any misfortune. Look for the silver lining in every life’s situation. Don’t wait until life is perfect to be happy. Just grab the moment and make it happen. Happiness is contagious. Associate yourself with people who are happy and positive thinkers. Strong and constructive social
networks breed and enhance happiness. A regular program of physical exercise triggers happiness. Being happy is good for you and your health. Happiness makes the most positive difference to living a fulfilling and contented life. Choosing to live in the moment – the NOW – is the best thing you can do for your life. Happiness does for your immune system what food and water do for your body. Happiness is an incredible medicine that’s guaranteed to trigger contented living while strengthening your immune system. The challenge: Never postpone any opportunity to be happy. Happiness is not contingent upon any external circumstances. It’s an “inside job.” Food for Thought: “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.” Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. October 16, 2013
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AFRIQUE ACTUALITES
Italie : Funérailles nationales pour des voyageurs africains clandestins noyés au large de Lampedusa Un bateau dans lequel s’entassaient plus de 500 Somaliens et Erythréens à destination de l’Italie a pris feu puis coulé dans les parages de la ville côtière de Lampedusa, le jeudi 3 octobre. Ils étaient partis de la Libye. Seulement 155 personnes ont survécu le sinistre, qui a bouleversé la conscience de l’Europe. L’Italie a organisé des funérailles nationales en mémoire des victimes du naufrage. Entre-temps, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a promis 30 millions d’euros (40 millions de dollars) des fonds de l’UE pour assister les réfugiés en Italie. Lampedusa est une destination clé pour les bateaux transportant des voyageurs clandestins. De nombreux résidents de l’île se plaignent depuis longtemps que les autorités italiennes et de l’Union européenne n’ont pas fait assez pour résoudre le problème de la migration clandestine en Italie. Commentant la tragédie de Lampedusa, l’Organisation des Nations Unies déclare que 3 000 citoyens tentent de fuir l’Erythrée chaque mois. Pour justifier la décision des voyageurs illégaux d’Erythrée, des organismes de défense des droits humains disent qu’avec environ 10 000 prisonniers politiques le pays est en train de devenir une gigantesque prison. En plus, le service militaire est obligatoire jusqu’à l’âge de 40 ans en Erythrée. La Somalie, elle-même, est ravagée par une guerre civile qui a duré 20 ans. Une grande partie du pays est toujours contrôlée par les militants islamistes d’alShabab dont l’objectif consiste à créer un état islamique. Grande Bretagne : Charles Taylor condamné pour crimes de guerre Le mois dernier, la Cour pénale Iiternationale (CPI) de La Haye a rendu son verdict final condamnant l’ancien homme fort du Libéria, Charles Taylor, à passer cinquante ans en prison pour crimes de guerre. L’ancien président libérien est en train de purger sa peine dans une cellule en Grande Bretagne. M. Taylor a été condamné pour avoir aidé des rebelles qui avaient commis des atrocités contre de paisibles citoyens en Sierra Leone pendant la guerre civile. Les rebelles avaient mutilé la majorité de leurs victimes. Charles Taylor est reconnu coupable sur onze chefs d’accusation, dont le terrorisme, le viol, l’assassinat, et l’utilisation d’enfants-soldats par des groupes rebelles en Sierra Leone pendant le conflit qui sévissait de 1991 à 2002. Environ 50
000 personnes avaient été tuées. Charles Taylor est puni pour avoir fourni des armes au Front (RUF) des Révolutionnaires unis en échange de diamants du sang. Il est le premier ex-chef d’État condamné par un tribunal international pour crimes de guerre depuis la Seconde Guerre mondiale. La Cour pénale internationale : L’Union africaine crie injustice et discrimination Le président du Kénya, Uhuru Kenyatta, comparaîtra devant La Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, le mois prochain. Il est accusé d’avoir commandité des assassinats d’opposants et des tortures après les élections de mars 2007 au Kénya. Il a rejeté d’un revers de main les accusations portées contre lui. Jeudi dernier, il a demandé au Tribunal de surseoir à son procès, parce qu’il est susceptible d’affecter ses fonctions de président. L’Union africaine (UA) se
plaint de ce que le Tribunal s’est transformé en un instrument politique contre l’Afrique et les Africains. Elle a tenu un sommet de deux jours à Addis Ababa, la semaine dernière, en vue de discuter d’un éventuel retrait en bloc des pays africains de la Cour criminelle internationale. Selon le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Tedros Adhanom Ghebreyesus, un président en fonction ne devrait pas être jugé. Uhuru Kenyatta a précédemment demandé à la CPI de lui permettre de témoigner sur vidéo. Mais sa requête a été immédiatement rejetée. Son adjoint, William Ruto, fait face également à des accusations similaires. Le mois dernier, son procès avait été reporté d’une semaine pour lui permettre de rentrer au Kénya, dans le but de trouver une solution à l’attaque terroriste sur le centre commercial de Westgate. Réginald Barthélemy 6 octobre 2013
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Sur la route du cinema LE FRÈRE DU PRÉSiDEnT Une comédie tirée de l’histoire du clan rose. Un drame psychiatrique qui met en vedette un personnage et son ombre. Une production CaricomTV. Par Dan Albertini Tous les présidents ont leurs lots de petite histoire, mais celle.ci est cocasse et unique. On a déjà entendu parler de celle du fils du président Mitterrand. Ou de sa fille naturelle. Du fiston Bush. Du frère de Bush aussi. Dans le pays de James Cameron, c’est celle du
Dan Albertini frère du Maire qui fait scandale. Ici, nous vivrons l’histoire du frère du président, un frère dont le président n’en serait pas très fier. C’est son ombre. Loin de pouvoir s’en débarrasser c’est, par contre, son ombre qui veut se débarrasser de lui. Rideau !
Un homme au sourcil épais est assis dans un grand fauteuil Bergère Louis XVI à médaillon, il paraît absorbé dans ses pensées. Le teint châtain foncé de la tapisserie et le dossier trop renforcé suggère une réplique douteuse. Revêtu d’un habit de gala, un tuxedo gris cendre, l’homme le croit nécessaire pour se prévaloir président. Mais au fond, calme, il surveille l’occasion pour s’y installer. Dans la tête d’un autre, son frère. En même temps, non loin, un autre homme au crâne rasé. Le regard furtif, il entretient un auditoire à la manière de. Il est d’une nervosité. Artistique, croit un autre personnage. C’est le président. Le temps presse, il cherche du coin de l’œil. La porte de sortie. Comme s’il craignait l’arrivée subite de quelqu’un en particulier. Il semble vouloir prendre la fuite à tout moment. Le drame est intérieur, secret, une lumière blafarde, il se voit rose. Mais son frère ! D’où la présence d’un psychiatre. Dans un autre tableau, un dernier monsieur séparé du fauteuil confidence par un bureau, le sourcil gauche haussé, il lit des notes. Il est psychologue. Il paraît s’inquiéter de la ressemblance de deux de ses sujets patients recommandés décrits dans les notes de sa réceptionniste. Il constate non pas une ressemblance réelle des caractères mais les mêmes élé-
L’EFFET ALMoDoVAR Par Dan Albertini Lourd, psychopathique masochiste, indigeste, pourquoi donc vouloir en consommer de ce cinéma si vous ne faites pas dans les sciences de la psychologie. Ce n’est pas un cinéma ludique. Je l’ai déjà dit, je persiste et signe. Pedro Almodovar a tout simplement remarqué qu’il faisait souffrir d’un cinéma et en fait profession de foi. Il en profite, certes, c’est son droit, mais je ne vis pas par procuration. Je le soupçonne d’ailleurs sous effet de la p’tite bière espagnole. Je récidive aujourd’hui parce que j’ai appris à travers les préparatifs la tenue prochaine de deux cérémonies de nomination, soit à Boston, en novembre prochain, et à Miami, en décembre qui suivra, que le «cinéma haïtien » se rétracte de plus en plus. Dixit Jean-Gardy Bien-Aimé, qui veut « faire quelque chose ». C’est le moment de veiller sur l’oseille, s’il y en a d’abord. Car, c’est en ce temps-là qu’on va se soulager en inspiration en allant copier tout bonnement chez les Almodovar, par exemple. Le coût à payer serait terrible. Avis, ce n’est pas le sujet qui fait défait, mais de quelle école sommes-nous ! J’ai vu Paris à l’écran et ça m’est resté. J’ai rencontré New York dans un rêve, nous sommes depuis, inséparables. J’ai
senti l’horloge fleuri de Genève, ça pue l’hypocrisie, j’ai divorcé. J’ai sifflé avec le train sur la frontière de Berlin-Est, une peur soudaine m’a envahi, j’y songe encore. J’ai connu Port-au-Prince depuis mon enfance, je me crois évidemment prince. Mieux, j’ai même un scénario intitulé « Un prince sans couronne au palais ». J’ai flirté en RD, heureusement que ma mère n’avait pas eu le temps de me punir pour l’amour des putes, je les aime encore. J’ai finalement mis les pieds à Londres, sans pour autant user mes semelles, je mime parfois l’accent. J’ai pisé à Veracruz et j’y rêve d’y retourner voir, par exemple, ce qu’est devenue ma première amie là-bas, Angelica Solìs. Elle était étudiante en médecine, mais travaillait sur les appels internationaux. Qu’estelle devenue aujourd’hui. Nely et Pati aussi. Bon, Lily elle aussi, un camarade de l’académie m’avait dit : « llevate la ». Je ne comprenais alors parfaitement l’espagnol, j’ai raté le coup. Le passé et nos relations creusent souvent en nous des sentiers sinueux. Le cinéma, comme les Western spaghetti, laisse des traces indélébiles. Nous n’avons pas besoins de sentiers tortueux, nous n’avons pas besoin de l’EFFET ALMODOVAR dans notre vie de cinéma. Bisbille que je cherche ! Non
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ments, par la dissemblance. La caméra mélange cependant, comme une sorte d’interférence, un spécialiste en communication qui répond à un homme pris de
dans une trappe. Pourquoi le metteur en scène nous y conduit de cette façon dans un tableau du protocole d’un palais présidentiel ? Le président se tient debout
panique, mais qui présente son discours comme dans une affaire de double personnalité. Est-ce un seul et même personnage, ou, les personnages sont-ils distincts ou en conflit ? Il finit par lâcher : «mais je ne suis pas psychiatre ». Le film ! La caméra nous transporte
en face du portrait d’une femme joufflue, la tête recouverte d’un voile blanc brodé, court, elle n’est ni none ni sainte. Démerante est une femme dans ses rêves, son frère est usurier. Il aime le foot qu’il pratique dans ses temps de loisir, malgré son œil de verre. C’est comme un
je suis authentique. Amodovar m’énerve et il l’a cherché. Luimême personnellement paraît niaiseux. C’est un cinéma pour névrosé ambitieux de la sclérose mentale. C’est-à-dire du : allant vers le pire. Ce n’est pas sans raison que je propose régulièrement des critiques fictives sur des scénarios imaginaires. Si j’ai péché, c’est sous le couvert des arts quand j’emprunte des personnages réels sans leur permission. J’avoue. Mais au service de la vraie naissance d’un vrai cinéma haïtien. Je peux vous citer des titres, de mémoire. Freda Dantor, Periodista Extranjera, Mes Amours de Merida, Un prince sans couronne au Palais, Le Saxophoniste, Le bruit de la dernière nuit, Que sera demain avec la Bienaimée, Les rivales 2015, La gamelle, 2 Limonade 5, Les enfants du pouvoir, Le quai de la Marina à St Maarten, Monsieur Humbert un personnage de la rue Bonne foi, Foreing Journalist in China, Haollywood 2104, La révolution des compères, Rara woulib, La malédiction des pères déchus, Big bang en péril à St Génis… Almodovar, qui c’est ça d’ailleurs ? Si vous ne me croyez pas, préférez alors l’homme Kubrick. L’Europe des Nuages et de la défaite, Almodovar vient de là, point.
SUITE À L’ARRESTATION DE L’AVOCAT ANDRÉ MICHEL
Merci d’y croire ! lovinsky2008@gmail.com
flash back qui le transporte des années en arrière, avec un pantalon kaki gris court, les cheveux frisés. Il espère un changement. Ses deux amis le croient en train de regarder son oncle jouer au foot. Les années ont passées et le président changea de personnage. Catégoriquement. Il n’aimait pas les Noirs depuis les couloirs de Thor le volant, il se croyait d’un autre épiderme. Le visage de la pauvreté le hante chaque jour, c’est un passage obligé. Mais, il profita de leurs œuvres, même si en apparence il sembla les valoriser. Il craint tous les jours une certaine malédiction, ça l’obsède. C’est, en effet, pour cette raison qu’il a abandonné le personnage de son enfance avec qui il a débuté dans la vie. Il est devenu quelqu’un d’autre. Divorcé de sa première réalité, l’image le poursuit sans relâche, il a trompé sa vigilance en le projetant comme son frère. Personne ne le sait, mais il est devenu le frère du président. Que va-t-il se passer ? Si le président récupère son personnage initial, que se passerat-il pour son frère ? Ou, si le frère accapare le sien, qu’en sera-t-il du président ? Difficile d’y répondre, l’histoire relève de la psychiatrie. C’est ce que finit par écrire le psychologue dans un gribouillis qu’il classe. Il m’est réellement difficile de conclure dans le sens des sciences « de la mente », comme on se le dit en espagnol. Je me plairais à dire cependant que si l’histoire se matérialisait à travers un scénario, je m’étalerais mieux devant l’écran d’une production de la CaricomTV dont les studios hébergés à Delmas. Le président ne ferait pas nécessairement dans la faillite à ce point-ci. C’est la fin. Merci d’y croire !
lovinsky2008@gmail.com
La sédition menace d’éclater à Port-au-Prince Michel, tard cet après-midi, le mécontentement qui mijotait depuis des mois s’est octobre — La capitale haï- transformé en émeute. Du tienne pourrait plonger dans train où s’évolue l’insurrecPORT-AU-PRINCE, 22
le chaos si le régime Martelly-Lamothe se laisse dépasser par les événements. Car suite à l’arrestation de l’avocat André
tion populaire on ne peut prévoir ce à quoi se trouveront confrontées les autorités le lendemain.
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ÉDITORIAL
Complot d’assassinat contre Jean Monard Métellus ou manipulation politique du régime Martelly ?
L
a dénonciation faite par le ministre de la Justice et de la Sécurité publique d’un soi-disant complot d’assassinat contre Jean Monard Métellus n’a rien à voir avec un quelconque danger dont ce journaliste serait la cible. Elle prend plutôt l’allure d’une stratégie visant à refaire l’image de marque du gouvernement « tèt kale » par rapport aux média dont il cherche à s’attirer la sympathie. Tout au moins à porter ce secteur à mettre un bémol à ses critiques ardentes des autorités en place. Mais ni le Palais national ni la primature avec leurs alliés des ministères n’éprouvent aucune sympathie pour l’animateur vedette de Radio Caraïbe FM ou toute autre personnalité de la presse qui traite sans complaisance l’information concernant, notamment Michel Martelly et Laurent Lamothe. Quand on connaît la rancune congénitale qui anime le résident du Palais national, surtout à l’égard des journalistes, il est de bon ton de trouver ailleurs les motifs de la dénonciation d’un secteur hostile à la tenue des élections par Jean Renel Sanon, comme étant le commanditaire de ce prétendu plan macabre. Moins de deux semaines après que ce même journaliste Jean Monard Métellus eut vu les écrous des roues de son véhicule dévissés, ce qui, de toute évidence, avait pour objectif de l’exposer à un accident de voiture mortel, le régime Martelly-Lamothe se positionne en protecteur de M. Métellus. Par le truchement du ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Jean Renel Sanon, un supposé projet d’assassinat a été découvert. Toutefois, la maladresse avec laquelle a été exposé ce dessein criminel met en évidence le cynisme des dirigeants haïtiens dont la tentative de prouver leur bonne volonté envers un journaliste qui ne les ménage presque jamais, équivaut à « un cadeau empoisonné ». En effet, dans une note de presse datée du 18 octobre 2013, Jean Renel Sanon, ministre de la Justice et de la Sécurité publique, la nation est informée que : « Le Ministère de la Justice et de la Sécurité publique croit opportun d’informer l’opinion publique de la tenue, à l’Avenue Poupelard, hier après-midi, d’une réunion subversive organisée par un secteur hostile aux élections ; réunion au cours de laquelle il a été décidé de l’assassinat du journaliste Jean Monard Métellus. Des informations dignes de foi nous laissent croire que cette sale besogne aurait été confiée à deux (2) motards, moyennant la somme de dix (10) mille dollars. « Tout en condamnant le cynisme de ces malfrats, déguisés en politiciens, le ministère de la Justice dénonce avec force cette infamie et invite tout un chacun à la
tolérance et à la prudence. « Le commissaire du gouvernement près le TPI de Port-au-Prince a été instruit de mettre l’action publique en mouvement à cet effet. Dans le même registre, des instructions formelles ont été passées aux forces de l’ordre afin de garantir la sécurité de l’intéressé». Possédant tant de détails sur ce projet d’assassinat du journaliste, à savoir, par exemple, le lieu où s’est tenue cette réunion, le nombre de tueurs engagés et le montant devant être versé à ces derniers pour exécuter leur forfait, il est bizarre qu’aucune arrestation n’ait été effectuée. Pire encore, après avoir découvert un plan aussi macabre, le ministre de la Justice n’a même pas daigné aviser Jean Monard Métellus du danger qu’il encoure. Cela fait évoquer deux possibilités. D’abord, que le ministre est totalement instruit du projet d’assassinat au point qu’on n’exclurait pas la possibilité qu’il participe d’une décision officielle d’éliminer physiquement ce journaliste, qui ne cesse d’exposer les dérives du pouvoir et la corruption qui caractérise le gouvernement rose. La manière dont l’actuel ministre de la Justice gère ce dossier nous ramène à plusieurs années en arrière, en l’occurrence à l’assassinat crapuleux de Mireille Durocher-Bertin par des tueurs à gages recrutés par le ministre de l’Intérieur d’alors, Mondésir Beaubrun. Pourtant, l’arrestation des frères Moïse et de leurs cocontractants, chargés d’exécuter le crime, par les autorités militaires des ÉtatsUnis, ne réussit pas à déjouer cette mission criminelle, qui était alors confiée aux frères Arbrouet. Selon le rapport confidentiel rédigé par les militaires américains, le général George A. Fisher, commandant des Forces armées américaines en Haïti, « adressa une lettre au ministre de la Justice Jean-Joseph Exumé dont copies furent également expédiées au président Aristide et à l’ambassade américaine (à l’intention de l’ambassadeur Swing) ». La lettre expliqua que des hommes qui planifiaient l’assassinat de Mme Bertin avaient été arrêtés par les forces américaines et recommanda des actions ponctuelles afin d’éviter la mise à exécution de ce complot. Dans sa lettre, le général Fisher demanda aux autorités haïtiennes : « a) d’entrer en action; b) d’ouvrir une enquête sur leur ministre de l’Intérieur; c) et, par dessus tout, d’informer Mireille de cette menace de mort certaine ». Plus loin dans le même rapport, il est indiqué que lors d’une rencontre que Mme Bertin eut avec le ministre de l’Intérieur, qui était également son condisciple, à la Faculté de droit, ce dernier ne souffla mot à sa visiteuse des menaces de
morts qui pesaient sur elle. Dans la mesure où il est toujours possible pour ceux qui veulent éliminer physiquement le journaliste de trouver d’autres malfrats pour accomplir leur sale besogne, les révélations publiques de ce prétendu complot faites par le ministre de la Justice n’ont vraiment aucune valeur. Au fait, dans pareilles conditions, la proposition du ministre de la Justice d’assurer la sécurité de Jean Monard Métellus ne fait qu’augmenter les risques de ce dernier. Celui-ci a donc bien fait de repousser l’offre de protection faite par M. Sanon. Car on sait que le gouvernement « tèt kale »
compte en son sein de nombreux repris de justice, toutes catégories confondues, capables de remplir une pareille tache, une fois rappelés ceux initialement engagés à cette fin. La sécurité de Jean Monard Métellus, ainsi que de tous les journalistes qui servent avec courage la cause de la démocratie, du droit et de la justice, incombe à tous les citoyens qui partagent leur idéal. Il reste à responsabiliser le régime Martelly-Lamothe de la sécurité personnelle de cet ouvrier de la presse, qui n’entend point donner dans le panneau par rapport à cette manipulation politique du pouvoir. Caveant consules ! HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820
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EDITORIAL
Assassination plot against Jean Monard Métellus: Political manipulation by the Martelly regime?
T
he information made public by the Minister of Justice and Public Safety concerning an alleged assassination plot against Jean Monard Métellus has nothing to do with any danger that this reporter would be the target of. Rather, it takes the form of a strategy aimed to rebranding the “baldheaded” government in a favorable light while trying to gain the sympathy of the media; at least to cause this sector to put a damper on its ardent criticisms of the authorities. But neither the Prime Minister’s Office nor the National Palace with their allies in the Cabinet Ministry feel any sympathy for the star host of Radio Caraïbes FM or for any other media personality that fearlessly publicizes compromising information about Michel Martelly and Laurent Lamothe. Knowing the congenital grudge that drives the resident of the National Palace, especially against journalists, it’s fashionable to find reasons elsewhere for Jean Renel Sanon to denounce a sector opposed to the elections as the sponsor of this alleged macabre plan. Less than two weeks after the same journalist, Jean Monard Metellus, had seen the wheel nuts on his vehicle loosened, which, obviously, exposed him to a fatal car accident, the Martelly-Lamothe regime is positioning itself as Mr. Métellus’s protector. Through the Minister of Justice and Public Security, Jean Renel Sanon, an alleged assassination plan was discovered. However, the awkwardness with which this criminal design has been exposed highlights the cynicism of the Haitian leaders whose attempt to prove their goodwill towards a journalist who almost never spare them, amounts to being a “poisoned chalice.” Indeed, in a press release dated October 18, 2013, by Jean Renel Sanon , Minister of Justice and Public Security, the nation is informed that : “The Ministry of Justice and Public Safety believes it’s appropriate to inform the public of the holding in Poupelard Avenue, yesterday afternoon, of a subversive meeting organized by a sector hostile to the elections during which was decided the murder of journalist Jean Monard Métellus. Information from reliable sources leads us to believe that the dirty work was entrusted to two (2) bikers, for the sum of ten (10) thousand dollars. “While condemning the cynicism of these criminals disguised as politicians, the Department of Justice strongly condemns this infamy and invites everyone to tolerance and prudence. “The government prosecutor for the Court of first instance of Portau- Prince was informed to mobilize public action in this regard. In the same vein, formal instructions have been passed to the police to
ensure the safety of that person.” With so much detail about this assassination project of this journalist, for example, where the meeting was held, the number of hired killers and the amount to be paid to them to carry out their plan, it’s weird that no arrests have been made. Worse yet, after discovering such a macabre plan, the Minister of Justice did not even bother to notify Jean Monard Métellus about the danger he is facing. This calls the attention to two possibilities. First, the Minister is fully informed of the plan to kill the reporter to the extent that shouldn’t be exclude the possibility that it’s part of a formal decision to physically eliminate Métellus who makes a career of exposing the abuses of power and corruption that characterizes the “Rose government.” How the current Minister of Justice handles this issue brings us back to several years ago, namely to the heinous assassination of Mireille Durocher-Bertin by killers hired by the then Minister of the Interior, Mondésir Beaubrun. However, the arrest by the United States military authorities of the Moïse brothers and their co-conspirators responsible for carrying out the misdeed, failed to thwart this criminal mission, which was then entrusted to the Arbrouet brothers. According to the confidential report prepared by the U.S. military, General George A. Fisher, commander of U.S. Forces in Haiti, “sent a letter to Justice Minister Jean-Joseph Exumé copies of which were also sent to President Aristide and the U.S. Embassy (for Ambassador Swing.)” The letter explained that the men who planned the murder of Ms. Bertin had been detained by U.S. forces and recommended specific actions to prevent the enforcement of this plot. In his letter, General Fisher asked the Haitian authorities, “a) go into action, b) investigate their Interior Minister and c), above all, inform Mireille Durocher-Bertin about this threat of certain death.” Further in the same report, it’s stated that during a meeting Ms. Bertin had with the Minister of the Interior, who happened to have been her classmate at Law School, the latter said nothing to his visitor about the threat of death against her. Insofar as it’s always possible for those who want to physically eliminate the journalist to find other thugs to do their dirty work, public revelations of the alleged plot made by the Minister of Justice really have not amounted to much. In fact, in these conditions, the proposal of the Minister of Justice to ensure the safety of Jean Monard Métellus only increases the risk of the latter. It made sense to dismiss the offer of protection made by Mr. Sanon. Because we know that the “bald-headed” government has within its ranks many convicts of different kinds, who are quite capa-
ble of performing such a task, once they are called upon by those initially hired for this purpose. Jean Monard Métellus’s safety, and that of all journalists who serve with courage the cause of democracy, law and justice is the responsibility of all citizens who share their
ideal. It remains to make the Martelly -Lamothe regime aware that they are responsible for the personal safety of this and all workers of the press, who have no intention of falling into the trap of political manipulation set by the government. Caveant consules!
HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820
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LA VRAIE AFRIQUE QUE JE CONNAIS/THE REAL AFRICA I KNOW
Glimpses of Uganda (Part 2) By Réginald Barthélemy Kabalagala: The African City That Never Sleeps has begun last week my reporting on the beautiful Democratic Republic of Uganda. In this issue, I will touch on its independence day and highlight some of the negative effects of the Western culture on Ugandan society. Independence Day and Democracy This past Wednesday, October 9, Uganda commemorated its 51 years of independence from the British colonial era. Unlike Kenya and other former British colonies, the transition in Uganda was rather peaceful. Before the British rule, Uganda was a democratically self-governed nation with a kingdom established in almost every major region. Why did they invade the country then? As it is almost always the case, the invasion took place for the Great Britain’s own economic interests. They left behind a heavy burden of tax system. There are many British expatriates living in different parts of the country. Uganda is a relatively peaceful country with a booming economy. A Ugandan accounting consultant once told me: “We are better off than the Kenyans because we did not fight to win our independence. The economic infrastructure left behind by the
British has served to move the country forward.” On the Independence Day, I toured the town to test the mood of the population. I was shocked to see that it was a normal business day. Apart from the banking industry, that was closed, it was business as usual. The following day, I shared my observation with a Ugandan friend and asked why the population was so indifferent. His reaction was rhetorically blunt: “What would you expect when the same president has been in power for over 26 years?” For many Ugandans, like my friend, this was a celebration for the party in power, not a national holiday. Although Uganda is a democratic, pluralist system, the opposition is very weak. Why is it so? As it was in Haiti during the Duvalier era, there are countless undercover agents all over Uganda. And Ugandans are scared of going to jail. So they keep their mouth shut! Population and Demography This may blow your mind if I tell you: Uganda is a demographically young country. According to UNICEF, Uganda has about 32 million people with many tribes and languages. Young people under 18 years old represent 57% of the population; that’s 18.3 million. A little over 10.2 million (32%) are children under the
age of 10. Right now, in Uganda, there are 2.7 million orphans (8.5%). In plain language, this means about 1 out of every 10 people in Uganda is an orphan, 1 in 7 youth younger than 18 years old is an orphan, and about 1 in 4 small children under 10 is an orphan. Altogether, this means about 25% of small children in Uganda are orphans. http://www.unicef.org/infobycountry/uganda_statistics.html#7 8 Westernization Generally, the term Westernization is associated with modernization or economic development, good governance, the rule of law, human rights, and civil liberties. In this context, it’s used to refer to lifestyle and character. It’s specifically designed to mean the erosion of Ugandan moral and cultural values. It’s common knowledge that in the traditional Uganda the institution of marriage was sacred, sex was cherished, and women were highly regarded for their feminine decency. It was taboo to look at a girl lustfully. And being a single mother brought shame to the woman’s family and the community at large. Well, not anymore! Young and adult Ugandan women wear miniskirts that leave no room for imagination. They also wear tight pants that expose their hips and waists, revealing their underwear. In
addition, they put on T-shirts and blouses that expose their chests and breasts; just as they watch the so-called Western celebrities do on TV. This does not exclude young and adult Ugandan men who wear tight pants, jackets or shirts that reveal their muscles and make them attractive to the opposite sex. Sexual permissiveness The new age of communication – the globalization of media – has transformed the world into a single village. Like most other African societies, the whole structure of the Ugandan makeup has crumbled under the ever-increasing assaults of television, radio, Internet, and Hollywood materials. We live in an era — I would coin Hollywoodmania — where most everything is about sex. Sex has become a mere means for physical pleasure. The procreative act of sexuality has lost its value and meaning. The pop culture has a profound impact on the erosion of sexuality in Uganda. For the most part, popular rappers give in to the denigration of women. Surprisingly, young and adult Ugandan women are among the heavy consumers of rap music. No wonder! Unscrupulous business people have taken advantage of this sexual permissiveness to sell and promote pornographic materials that are particularly ap-
pealing to the youth. All these factors combined give wave to the phenomenon of single motherhood in Uganda. Many of them who are financially vulnerable are forced into prostitution in order to survive. To this number must be added the so-called professional sex workers. This results in the rapid spread of sexually transmitted diseases, including HIV/ AIDS. Contraceptives are used only as a deterrent against unwanted pregnancies — not to prevent HIV/ AIDS. And in the event of unwanted pregnancies, abortion is seen as an easy way out. The institution of family under assault This phenomenon of sexual permissiveness has threatened the very existence of the institution of family in Uganda. Infidelity, divorce, cohabitation, and use of contraception are the main factors that have led to the disintegration of Ugandan families. Many well-minded Ugandans believe that these Western values have destroyed the peaceful atmosphere that existed and surrounded the Ugandan family and the entire continent. Closing Remarks Based on what I was told, I thought of Uganda as a very conservative culture when it comes to family and moral values. Well, I was in for a big surprise! There is a big gap between my original mental picture and the reality. I have seen a different Uganda. I have seen a Uganda ashamed of being African and proud of being Western. This is not the Uganda that I had expected. october 16, 2013
A German Bishop summoned to the Vatican as a result of his luxury taste By Rosie Bourget A 53-year-old Roman Catholic bishop is under pressure to resign after using church funds to build himself a diocesan headquarters with a museum, conference halls, a chapel and private apartments. Bishop Franz-Peter Tebartz-van Elst of Limburg, in western Germany, has stirred anger and calls for his resignation among German
Catholics and media over huge cost overruns on his residence at a time when Pope Francis is stressing humility and serving the poor. As a concession to belt-tightening, the decision by a sybaritic German bishop taking a budget airline flight to Rome is looking like it’s too little, too late. The general opinion among Catholic officials and the flock of Bishop FranzPeter Tebartz-van Elst is that
DR KESLER DALMACY “B oard Certified & Award Winning Doctor”
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rather than fly cattle class last weekend, the priest should have thought about his expenditures several years ago. Franz-Peter Tebartz van Elst, the bishop of Limburg, Germany, was summoned to the Vatican Sunday and was to meet with the Archbishop of Freiburg, Robert Zollitsch, the head of the German Bishops Conference, about the renovations and allegations, van Elst lied when confronted about them, ANSA news agency reported. Limburg’s diocesan officials have confirmed that last summer he spent €31m renovating his residence – more than double the original €13.5m estimate. Some reports suggest the total figure might be €40 m. As in the scandal of British MPs and their scurrilous expense claims, it’s the piquant details that have got tongues wagging and warranted the summons to the Vatican. Bishop Tebartz-van Elst thought it was appropriate to have the Church spend €15,000 on a bath, for instance. Germany’s 24 million registered Catholics make a compulsory contribution to the Church from their income tax. And some of them, angered by the diocese’s decadence, staged protests outside the bishop’s expensive residence. One churchgoer told the German DW news agency: “I am praying for our Bishop to be healed of his egomania.” In a press conference last Thursday, the head of the German Bishops’ Conference, Archbishop
Robert Zollitsch, admitted: “I am as surprised as you are [by the costs.] I am sure that the bishop is dealing with this thoroughly and with the necessary self-criticism. Next week, I will speak to the Holy Father in Rome about it.” The “luxury bishop” story has become front-page news in Germany, deeply embarrassing a Church enjoying an upswing thanks to Pope Francis’s popularity after years of criticism for hiding sexual abuse cases among clergy. The Vatican is reported to be looking into the case of Bishop Tebartz-van Elst during his visit. There have already been calls for the resignation of the 53-year-old prelate; he was appointed to the Limburg diocese by fellow German Pope Benedict in 2008, as a rising young conservative theologian. According to Church law only the Pope has the authority to remove a bishop, who cannot normally resign or be dismissed. But who’s to say that Benedict’s very different successor, Francis, the famously frugal Argentine pontiff, won’t make an example of the German spendthrift. Francis, who has repeatedly called for a backto-basics Church, probably takes a very dim view of such lavish spending. Minutes after his historic election in March this year, he symbolically shunned the traditional papal red cape trimmed with ermine that his predecessor, Pope Benedict XVI, like to wear on ceremonial occasions. “No, thank you, Monsignor,” Pope
Francis is reported to have said. “You put it on instead. Carnival time is over.” Bishop Tebartz-van Elst has played down his spending and insisted the renovations and refurbishments were all standard. He told Germany’s Bild newspaper: “I understand that people are taken aback by the figure. But there are 10 separate building projects involved. People who know me know that I don’t need a pompous lifestyle.” Domestic costs are not the only cloud hovering over the Luxury Bishop, however. He is also facing claims that he lied about the cost of a flight to India. Spending $42 million of church money to renovate his personal residence? That’s a one of a kind Bishop. The German media has dubbed Tebartz-van Elst “The Luxury Bishop” after an initial audit of his spending, ordered after a Vatican monitor visited Limburg last month, revealed the project cost at least 31 million Euros, six times more than planned.
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Haïti-observateur
23- 30 octobre 2013
Blagues de Louis
En traduisant en français des blagues conçues et écrites en allemand, Louis, citoyen haïtiano-allemand, jette un pont culturel entre la franco-créolophone Haïti et la germanophone Allemagne qui réunit Prussiens et Bavarois.
2101 — Tard dans la nuit, Martin accompagne sa petite amie à la maison. S’appuyant avec désinvolture sur la main contre le mur, il sourit et dit : — « Chérie, je suis extrêmement excité. Veux-tu me faire une pipe avant que je parte? » Surprise, elle répond : — « Estu devenu fou ? Mes parents pourraient nous voir…» — « Vas-y, s’il te plaît, qui pourrait nous voir à cette heure?» — « Non, sois sage. Qu’est-ce que tu penses qu’il va arriver si on nous attrape ? » Chaud comme la braise, il supplie encore : — « Oh, s’il te plaît, s’il te plaît, je t’aime tellement… » — « Non, non et non. Je t’aime aussi, mais je ne peux pas ! » — « Oh oui, tu peux…. S’il te plaît! » Soudain, la lumière se fait dans l’escalier, et la petite sœur de la jeune fille se tient là en pyjama et répète d’une voix endormie : — « Papa te laisse dire qu’il est temps de capituler…Nous voulons enfin dormir… Et si tu ne le veux pas du tout, ce sera à moi de le faire à ta place, sinon Maman va descendre pour le lui donner, ou bien ce serait à lui de le faire. Mais s’il vous plaît dis à ce salaud d’enlever enfin sa main de la sonnette ! » 2102 — À l’école, l’institutrice demande aux écolières comment elles réagiraient si seule dans les bois l’une d’entre elles verrait tout à coup un homme étrange surgir des buissons. Les enfants hurlent à l’unisson : — « Nous aurions pris la fuite, Mademoiselle, nous aurions pris la fuite ! » Seule la petite Rita secoue négativement la tête. — « Rita, que ferais-tu alors ? », demande l’institutrice. Rita répond : — « Eh bien,
Mademoiselle, je m’arrêterais et je me dirigerais vers cet inconnu, j’ouvrirais la ceinture de son pantalon, que je laisserais lentement glisser jusqu’au sol. » — « Rita ! » L’institutrice ne croit pas ses oreilles — « Ensuite je ferais de même avec son caleçon…» — « Rita !! » — « Ensuite, je soulèverais
lentement ma jupe…» — « Rita !!! » L’institutrice est sur le point de perdre connaissance : — « Et seulement alors pourrais- je contrôler lequel de nous deux peut courir le plus vite ! » 2103 — L’institutrice demande à la classe : — « De quel de temps s’agit-il quand je dis : Je suis belle?» Franz répond : « Le passé, mademoiselle, le passé ! » 2104 — Un homme se retrouve dans un magasin de jouets : — «Je voudrais une poupée Barbie pour ma fille ». La vendeuse: — « Quel genre de Barbie désirez-vous ? Barbie en vacances ? (qui coûte 29,95 € ; Barbie au bureau ou Barbie faisant de l’équitation ? (elles coûtent chacune 32,95 €). ou de préférence Barbie divorcée, qui coûte 99,95 € ? » Le client d’ajouter : —
AVIS PAR CES MOTIFS: Le tribunal, après examen, Le Ministère Public entendu, maintient le défaut octroyé contre le défendeur à l’Audience précitée, pour le profit déclare fondée ladite action. ADMET en conséquence le divorce de la dame CHRISTOPHE AMOS JOSEPH née JOSENIE PIERRE, d’avec son époux pour injures graves et publiques aux tords de l’époux. PRONONCE la dissolution des liens matrimoniaux existant entre les dits époux ; Ordonne a l’officier de l’Etat Civil de la Section Est, de Port-au-Prince, de transcrire sur les registres a ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant a la capitale sous peine de dommages et intérêts envers les tiers s’il y échet. Commet l’huissier CANAL GABRIEL de ce siège pour la signification de ce jugement ; Compense les dépens. AINSI JUGE ET PRONONCE par nous MARLENE BERNARD DELVA, Juge en audience civile, ordinaire et publique du jeudi dix huit juillet deux mille treize, en présence de Me. JOSEPH ELYSEE PIERRE-LOUIS, Substitut du Commissaire du Gouvernement de ce ressort et avec l’assistance du sieur JOSEPH PIERRE-LOUIS, greffier du siège. Il est ordonné a tous les huissiers sur ce requis de mettre le présent jugement a exécution, aux officiers du Ministère Public près les Tribunaux civils d’y tenir la main a tous les commandants et autres officiers de la force publique et d’y prêter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis. En foi de quoi la minute du présent jugement est signée du juge et du greffier susdits. Signés : MARLENE BERNARD DELVA et JOSEPH PIERRELOUIS POUR EXPEDITION CONFORME COLLATIONNEE : Le Greffier
«Pourquoi la Barbie divorcée coute-t-elle si cher ? » La vendeuse explique : — «Parce que, avec la Barbie divorcée sont compris la maison, le bateau et la voiture de Ken ». 2105 — Trois amis décident d’aller faire un long passage dans un pub situé dans un bordel. Quand ils en ont enfin trouvé un, ils y rentrent. – « Désolé, les gars, leur dit la patronne, nous sommes maintenant seulement deux ici. Mais nous avons encore une poupée en caoutchouc là-bas…Si l’un de vous… » L’un des amis déclare : — « Donnons la poupée à Marcel. Il est tellement ivre qu’il n’en remarquera aucune différence ». Un peu plus tard, ils font le bilan de leurs expériences. Alors Claude de dire : — « La patronne est vraiment super ». Jacques répond : — « Sa copine n’est pas mal non plus… » Marcel explique : — « Je ne sais pas, mais je pense que j’ai eu affaire avec une sorcière : Aucune expression, aucune réaction, aucun gémissement, totalement raide et quand je l’ai mordillé un de ses sains, elle s’est envolée par la fenêtre ! » 2106 — Un homme sort des toilettes d’un restaurant. La serveuse lui dit discrètement à voix basse : — « Désolé, mais vous avez oublié de fermer la porte de votre garage…» (Votre pantalon n’est pas fermé). Aussi demande-t-il : — « Avez-vous pu voir mon Harley ? » Elle répond en sourcillant : — « Non, je n’ai vu qu’un petit vélo avec deux pneus plats ! » 2107 — Un enfant cannibale entre de l’école. Dans la cuisine, il voit sa mère remuer autour d’un pot : — « Qu’y a t.-il à manger aujourd’hui ? » Sans dire un mot, elle lui montre un cercueil brisé dans le coin : — « Oh, non. Pas encore de conserves ! » 2108— Le petit Juergen fume une cigarette en public. Une vieille dame qui passe lui dit : — « Que diraient tes parents s’ils savaient que tu es en train de fumer ? » Juergen de répondre : — « Que dirait votre mari, s’il savait que vous importunez les jeunes gars sur la rue ? » 109 — Un passager demande à une très sexy hôtesse de l’air : — « Quel est votre nom ? » Elle répond : — « Je m’appelle Mercedes, monsieur ! » Le passager : — « Joli nom ! Quelque chose de commun avec Mercedes Benz ? « L’hôtesse : — « Même prix ! » 2110 — Dans un bureau arabe : — ˙ Votre om n ?» « Abu Abdalah Sarafi ». « Sexe ? » « Quatre fois par semaine ! » « Non, non, non ! Homme ou femme ? » « Hommes, femmes, ... et quelques fois aussi chameau … » 2111 –Deux blondes se parlent dans une station de bus. La première : — « Quel numéro de bus attends-tu ? ¨ ˙ Le N° 3. Et toi ? ¨ ˙ Moi, c’est le numéro 5 ¨. Quelques minutes plus tard, un bus portant le N°53 arrive. Les deux blondes répètent en chœur : — « Oh, chouette, on va pouvoir faire la route ensemble ! ! »
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La prostitution en milieu urbain en Haïti (Suite) La prostitution devient un cancer en Haïti et les incidents récents qui défraient la chronique donnent le ton à notre enquête. De nos jours, en Haïti,
Par Michel Léandre la prostitution a atteint un degré de pourrissement au point de faire tomber le masque. Comment pouvait-on imaginer, autrefois, au pays, qu’un adulte de 48 ans se serait laissé épingler nu avec une fillette de 14 ans, dans sa voiture, à Bourdon, en train de prendre ses ébats sexuels. Avec ou sans consentement de la fille en question ? Peu importe, car cette triste histoire, baptisée « zokiki », dans le langage populaire haïtien, est un fait indéniable. On avait déjà soulevé ce drame dans le volet précédent ayant fait état de pères et mères moins âgés
Le même individu photographié dans son véhicule, en attendant l’arrivé de la police et du juge de paix pour dresser le procès verbal. que le concubin de leurs filles acceptent sans broncher le sacrifice de leurs progénitures qui couchent avec des vieillards, à leur barbe, dan leur propre maison. En effet, c’est le même vieillard qui prend charge de la famille entière. C’est la morale de la société haïtienne qui s’effrite, car on retrouve même à des postes clés de l’administration publique des gens de peu de confiance, a moralité douteuse, notamment des députés et dirigeants communaux avec des casiers judiciaires lourds. D’un côté, nous avons les prostitués, qui pratiquent cette activité sur une base professionnelle; et de l’autre côté, les jeunes qui s’y adonnent à cœur joie, avec la complicité de certains parents. Le mal est que ce phénomène traverse toutes les couches sociales. Même les religieux, porteétendards de la morale, y prennent part et se font épingler aussi dans des histoires d’homosexualité. Et que dire des autorités étatiques, qui utilisent leur plein pouvoir, toujours discrétionnaire, pour corrompre les jeunes, leur invitant à partager leur lit d’hôtel, contre la promesse d’un job que la jeune fille en question, quoique
qualifiée, ne pourra garder pour plus de trois mois. Car le chef aura besoin de sa position pour attirer une nouvelle proie, qu’il estime encore plus jeune et « plus fraîche». Une expression récurrente transformée en leitmotiv par les autorités ou patrons pourvoyeurs d’emplois en Haïti s’adresse à chaque jeune fille en quête de travail, même quand celle-ci détient un diplôme universitaire : «Jeune fille, veux-tu travailler ? Connais-tu le mot de passe » ? Souvent, la candidate reste impassible, parce que ignorante du langage codé et malsain utilisé par son potentiel employeur. Aussi répond-elle : Mais, monsieur, je n’ai pas accès à votre ordinateur. Et le vieux renard de répondre avec un sourire narquois : C‘est le premier emploi que tu convoites, ma fille ? Oui, monsieur !
Un homme nu extrait de son véhicule, après avoir été trouvé en relation sexuelle avec une adolescente de quatorze ans, en plein jour, dans le quartier de Bourdon. À gauche, l’adolescente qui part tête baissée après que le prédateur sexuel l’eut freiné. Le mot de passe est (un exemple) : Hôtel Montana, chambre 23, 5 heures p.m. Si tu viens ce soir, demain tu commences à travailler. Bonne journée, ma belle et fermes la porte après toi ». Voilà le genre de marchandage qui se donne libre cours dans le monde de l’emploi en Haïti. Les jeunes, filles et garçons, avisés ne perdent pas leur temps et ne donnent pas dans le panneau par rapport à une telle démarche. Aussi préfèrent-ils attendre un visa de résidence de leurs parents vivant à l’étranger ou tentent leur chance dans les couloirs des consulats dans l’espoir d’un d’obtenir un visa de touriste pour, disent-ils, se « jeter » à tout prix. Cette triste situation cause une hémorragie de cerveaux entraînant l’expatriation des plus doués tandis que les incompétents occupent des positions pour lesquelles ils n’ont aucune qualification, mettant sérieusement à mal l’administration publique haïtienne. À la faveur de la prostitution omniprésente, la société est condamnée à en subir les conséquences, car il ne s’agit pas d’un simple phénomène inhérent à la vie urbaine. C’est de préférence la fuite à l’étranger des jeunes et des couches intellectuellement mieux pourvues de la société haïtienne. Pourtant aucun effort n’est mis en train pour l’hémorragie. Dans une prochaine édition seront présentées deux autres catégories répertoriées durant notre séjour en Haïti, de Port-au-Prince au CapHaïtien, en passant par la Côte des Arcadins et d’autres villes de l’Artibonite. Les événements récents nous amènent à réviser notre plan de travail afin de vous mettre au centre de l’actualité. mleandre51@gmail.com
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Kreyòl Soti nan paj 6
ra sa ankò nan figi moun. Y ap prepare pou yo foure nen yo. Moun sa yo pa manke san wont, san santiman. Soufran : Nou pa fouti sonje ke jan lanmò Jan Do te rive. Pa bliye jan sa te kòmanse lè yo te pral asasinen Jan Dominik, yon kokenn chenn jounalis. Yo te tanmen yon kanpay kont Jan Do, yon jounalis ki te tèlman fè pou Lavalas. Bagay yo te vin vire tèt anba ke Jan Do te santi sa k te pral rive a. Se poutèt sa li te fè yon gwo editoryal nan radyo kote li te mande si pitit Bondye se tankou kanna mawon ? Sètadi èske chasè ka tire yo jan yo vle, san anyen pa rive yo ? Jodi a tout moun wè ki jan Jan Do te tonbe. Li te pase anpil ane ap kritike diktati Divalye a. Pou jan li te pale, yo te oblije ekzile l avèk anpil lòt kòlèg nan lane mwa novanm 80. Li te retounen an fevriye 1986. Li te oblije pran ekzil ankò sou rejim militè a ki te bay koudeta an 1991. Li te tounen avèk ekip demokrasi Titid la nan lane 1994. Se anba demokrasi sila a yo te kraze l avèk tout gadyen Radyo Ayiti Entè a, Jan-Klod Lwisen. Yo te fèmen bouch li pou letan e letènite. Nou wè se sou Lavalas la msye tonbe. Kidonk, na va di m ki rejim ki gen asasen ladann. Lavalas la se satan ak sanginè ki fè pati li. Pou ki rezon Tinèb ak tout akolit li yo pa mande jistis pou moun sa yo e mande yo ak akizasyon pou Aristid ki kapab manje yo san pèdi tan. Si yo konpran ke Michèl se yon mango mi pou yo vin fè tòtòt, sòs mango a ap toufe yo pou yo pa janm jwenn chans pou yo ranse ak moun. Klebè : Jodi a si zansèt nou yo te la, yo t ap fache anpil pou wè se nan eta sa a yo mete peyi a pou yo regle zafè pèsonèl yo. Jodi a yon bann aganman, figi di retounen sou moun e yo bliye ki mal yo fè peyi a nan pran desizyon ilegal pou lidè yo. Nèg yo fè peyi a yon gwo mal. Yo pa manke sanwont, bann moun sa yo ki pa fouti regle anyen. Èske nou kapab ap viv nan lawont sa a kote bann mechan yo ap kreye kriz e di pawòl djèdjè, olye yo mete tèt avèk gouvènman ki la a ki vle travay pou yon amelyorasyon. Olye pou yo travay pou yon amelyorasyon se plent y ap pote pasipala pou kraze gouvènman Mateli/Lamòt la. Sepandan, pa gen anyen k ap rive l, paske se pèp la ki mete gouvènman avèk lèd Bondye. Yon gouvènman ki fè kont efò li pou l mete peyi a sou ray pou medizan-malpalan yo konprann pou retire manje nan bouch pèp la. Non, se pa posib pou Nèg yo ap aji konsa. Se jalouzi ki nan kò yo poutèt yo wè gen yon gwo amelyorasyon k ap fèt nan mete peyi a sou chantye. Gouvènman sa a konbat ensekirite e nou pa tande zafè kidnaping nan ki te
Haïti-observateur
mete laperèz nan popilasyon an. Ti Nèg Dayiti twò mechan nan ajisman yo. Si gouvènman ki pase yo te fè sa gouvènman kounye a fè pandan 2 zan ak kèlke mwa, anverite t ap gen yon amelyorasyon. Yo egri pou yo wè ke mesye yo gen vizyon e ke se pa pran yo vin pran, men yo vin travay pou peyi a kapab gen yon lòt vizaj. Jilya : Menm si yo klase yo kòm vòlè e di tout sa ki pa sa. Nou gen dwa di ke pale mal se pawòl Jida. Menm si yo vòlè, men yo pwouve lemonn antye amelyorasyon ki fèt pandan ti bout tan yo a. Kidonk, yo konn vòlè, paske yo pa kit tras e yo pwouve ke y ap fè travay yo. Ekip Lavalas ak Inite yo pase pandan 20 an, yo pa regle anyen serye. Se pran foure nan pòch. Titid vin yon milyonè nan vòlè lajan pèp la. Wi, se patizan li yo k ap vin avèk yon zafè akizasyon ki deja an ke pwason. Yo tout sezi e yo regrèt pou wè se ti mizisyen an ki gen kapasite sa a avèk antouraj li a. Se yon leson pou tout fo lidè. Menm Milann, ki konprann li kapab jete Michèl nan ti demonstrasyon tèt chat li a avèk tout magouyè yo. Se pa mwen ki di gen amelyorasyon nan zafè kontrebann nan peyi Dayiti, se Depatmann Deta ameriken ki te fè deklarasyon sa a senmenm pase. Donk, tout moun k ap ranse yo nou pa bezwen okipe yo. Men yon verite ankò ki pwouve koripsyon ki te nan rejim lavalas la Mimoz : Anpil moun kapab panse nou nan manti, tandiske se verite n ap bay pou nou pwouve ke gouvènman Lavalas la k ap fofile kò l pa gen plas li nan travay peyi a. Yo te arete anpil moun pou zafè dwòg. Otorite ameriken te sezi gwo lajan dwòg k ap soti nan peyi isit anwout pou Ayiti Adireman 8 milyon dola otorite Gad Kòt, FBI, DEA, Ladwante jwenn abò bato « Lady Crystal » la ki t ap soti Miyami. Nou dwe siveye yo, paske mesye sa yo gen kout grif anba zong yo ki brile e ki reyèlman fè mal tou. Avèk yon milyon 200 mil dola anwout pou Ayiti. Epi tou te gen yon lòt kagezon sou wout avèk 2 gwo bwat savon « Cheer » plen avèk 340 mil dola. Nou pa p janm bliye ke JanKlod Bojou, ke otorite yo te kenbe nan ayewopò Kenedi avèk 300 mil 70 dola nan 2 bwat savon « Fab ». Jan nou kapab remake nou pa fabrike anyen, paske nou vin ak verite pou tout moun ki pat okouran kapab gen yon ide de gouvènman Lavalas la ki t ap naje nan lajan dwòg. Anpil deblozay te pase nan lane 1999, 2000, 2001, 2002, 2003 pou rive fevriye 2004. Si gouvènman sa a te rete toujou yo t ap vin pran Titid men mare pou dwòg tou. Lè sa a tout moun ki te
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konn ap pran pou li yo t ap sezi. Si mwen gen bòn memwa, mwen kapab nonmen kèk non tou ke yo te mare pou zafè dwòg. Na sonje Fourèl Selesten, ke yo arete an me 2004. Li te prezidan sena, konfyolo Titid. Dariis Jan Wobè, ke yo te arete e voye nan Miyami. Stefani Anbwaz, yo te mete men sou li pou zafè dwòg ann oktòb 2004. Frans Kadè, arete nan 2007. Oryèl Jan, key o te arete an me 2005. Jak Ketan, bon konpè Titid, ki nan prizon e ki denonse ke Titid gen men li tranpe nan dwòg tou. Mwen oblije rete la, paske mwen pa gen tout non yo nan tèt mwen e gen lòt moun ki bezwen di yon mo tou. Sebasyen :Avèk pouvwa Lavalas la, peyi sa a pa janm fè yon pa. Mesye-dam yo se kraze-brize. Yo bliye ke Aristid pa ka prezidan ankò. Se pou tout moun k ap bay pwoblèm rete nan wòl yo, paske Ayiti pran twòp kou pa konprann. Nou pou lapè nan peyi a, paske nou vle yon etadedwa pou respè etabli nan tout sikonstans. Si gen moun ki ponprann y ap vin fè dezòd nan peyi a, se mete yo sou kontwòl. Peyi Dayiti pa yon savann, men se yon peyi. Si yo konprann pou y ap kreye dezòd nan, tout vagabon yo ap jwenn monnen pyès yo. Nou la pou di laverite e nou pa plase pou bay manti, tankou tout vagabon abiye ki nan palman an ak tout denmèplè ki gen foli pouvwa pou yo pran daso. Anpil nan yo fou e yo pèdi tèt yo, paske foli prezidan monte yo nan tèt. Lavalas pa gen yon pwogram e opozisyon bout mamit nan peyi a pa gen anyen serye y ap regle. Yo plede ap ranse, radote pou kreye divizyon. Se pou nouu veye yo pou pa gen derapaj, paske vagabon sa yo se sansi. Pou ki tout bri sa yo nan savann Pòtoprens la ? Kalo : Nou tout ki pran lapawòl avan mwen, nou pale dò e nou mete pwen sou tèt tou « i » yo, paske n ap di verite. Pa gen moun ki kapab vin di se manti, paske nou vin ak prèv. Ala bèl bagay se lè moun ap di verite ! Nou mete nenpòt moun an defi pou yo vin di lekontrè. Yo pa kapab, paske yo pa gen agiman e yo pa gen mwayen pou yo kontrekare tout sa ki di yo. Se sa ki fè,mwen renmen patisipe nan opinyon lib ke nou òganize nan enterè peyi nou. Mwen dakò ak ti chanjman lokal sa a pou nou kapab respire yon lòt lè. Mwen konnen gen yon depans ki fèt la a. Mwen konnen nou pa nan ramase kòb, mwen menm vle fè kontribisyon pa m e mwen priye tout moun pou fè tankou m, si nou kapab. Bay piti pa di chich, se jès la ki konte. Makso ak Mariz, degaje nou pou nou jwenn yon bagay kèlkonk pou nou mete kotizasyon an. Dayè, se grès kochon an ki pou kwit li. Se pa nou k ap envante anyen, paske tout fè yo vivan, ni nou pa nan kreye yon sitiyasyon mangonmen. Bann ti kriye yo vle pou pèp la pran lari pou jete gouvènman an atè. Y ap betize e yo deja nan tout sa k pa bon. Solanj : Ou pa manti, Kalo. Y ap betize, paske yo pa gen repondong pou mete moun deyò. Yo pa gen avni e y ap viv nan tenèb. Sa se yon aberasyon pou yon palmantè, Ti Nèg nan peyi a mechan e yo koken tou. Tout sa nou tande bann degoutan yo ap di a tankou se pou fè ti moun dodo. Yo tout nan ka e yo pa konn ki sa pou yo fè chita yo. Se pou nou tout mete men pou nou voye yo tout ale pou bay pèp lapè espri l. Se pa kounye a peyi a ap soufri tout tribilasyon avèk anpil desepsyon tou. Nou gen yon seri de moun ki pap regle anyen e ki pa gen moun dèyè yo. Yo konprann yo kapab dirije. Se pou moun sa yo fè wòl yo e rete pou pita pa pi tris pou yo. Yo fè moun gen degoutans pou okipe yo. Pamela : Se pa ni ayè ni jodi a ke moun sa yo, san koutcha, ap kouri dèyè lòt san nesesite pou mande yo
vole gagè oubyen rache manyòk yo. Jodi a se Tinèb, grenn kenèp san chè, k ap fè yon pelerinaj san fondman. Li konpòte l tankou yon mesi pou l pote mesaj bay peleren yo. Tout moun k ap tande l konsidere l kòm moun fou ki pa vle peye dwa. M’sye konnen trè byen ke pèp la pa bliye l, paske se youn nan premye panzouyis yo ki te bay pwofesè Benwa ou mèt Ben pou elèv li yo yon kou pa konprann pou l te vin ban nou Aristid ki te vin ak yon afè Pè Lebren ak militan pou te mete pèp la ajenou. Aristid te prèske reyisi nan diktati li a pou te enpoze moun e fè tout sa l vle. Militè yo t ap swiv evolisyon pou yo te di l : « Ti pap, ou pap vin fè anyen ki pa sa la a, paske w pa dye-d-latè. N ap depoze w atè tou dousman souple ». Donk, nou pa wè rezon pou Tinèb ap vin parèt sou moun kòm yon sen avèk men l san tach. Okontrè, tout moun kwè ke m’sye avèk tout akolit li yo, san konte K, ki pa gen plim, paske yo fin rache nan malonnèt li te dwe nan prizon. Pa gen anyen yo ofri e yo pote pou pwouve ke gen yon bagay yo vle fè. Se pou mesye yo ale nan stasyon radyo pou yo detaye sa yo fè pou pèp la ak peyi a depi apre 1986. Yo gen nostalji e yo gen foli pouvwa. Moun sa yo pa gen okenn kote y ap rive, paske misyon yo fini nan peyi a. Amwenske yo pran pouvwa daso nan yon rache manyòk tankou Tinèb ap pwomennen preche. Pyè : Ou di yon bagay la a ki fè anpil sans e ki se yon verite sou tanbou. Mesye yo pa janm regle anyen serye pou peyi a. Se pran yo vin pran pou plen pòch yo. Tinèb pa janm pwofese medsin li an kòm yon medsen ki chita pou fè lajan nan kondisyon ke tout moun konnen. Gen nan yo ki voye madanm yo bourike pou mete lajan nan pòch yo. Sa rele anachis, san koutcha e san karaktè. Peyi a pa bezwen moun k ap vin vòlè an patan. Li bezwen moun ki deja gen monopòl ak vizyon pou ede devlopman. Si mesye yo te ede peyi a nan pwofesyon yo pandan y ap travay oubyen goumen pou pouvwa, tout moun ta wè gen yon jefò ki fèt bò kote yo. Men se pa gonfle lestomak ou avèk kèk fèy papye nan men w pou w ap vin mande rache manyòk avèk demisyone ou ankò avèk yon akizasyon san motif. Kote yo te ye lè Aristid te mande Blan pou Mennen l retounen nan yon ti kalòj avèk 22 mil sòlda ameriken sou tè Dayiti ? Yon bagay ke Konstitisyon defann nan peyi a. Poutan, ou konpòte w tankou yon konstitiyan. Bann ipokrit karesan ! Bann Jida Eskaryòt ! Bann malonnèt ! Bann blofè ! Bann pouchis ! Bann denmèplè1 Bann flatè ! Bann rejè ! Bann odasye ! Bann ridikil ! Bann ti kriye ! Bann mechan ! Bann Kriminèl ! Bann atoufè ! Bann flatè ! Bann ti sousou. Nou deja nan kafou tenten, paske pèp la boude n e li pa vle pran pa avèk panzouyis. Kòm nou la pou nou di verite a, nou santi nou byen plase pou n di w, malgre n ap viv nan peyi etranje, n ap travay pou Nouyòk Siti kòm Bidjè Manadjè. Nou byen touche e nou gen yon asirans medikal ki kouvri nou e nou gen yon kote pou nou rete ki fini peye, annik taks n ap peye. Nou pa vin di kantamwa. N’ap ban nou ekzanp kòm sitwayen ki ede peyi l. Nou ede plis ke 24 mil Ayisyen nan fè antre avèk viza pèmanan kòm rezidan san nou pa janm pran yon peni nan men yo. Se poutèt sa yo rele nou papa bon kè. Domaj nou pa gen lis yo nan men nou la a. Men nou kwè nan asanble a gen anpil moun ki konnen nou kòm kamarad e yon byenfetè tou. Ann Ayiti, nou ede anpil fanmi nan nesesite. Yè gen yon manman avèk 4 piti vin wè nou pou remèsye nou poutèt nou te ede l pou rantre madi 15 oktòb 2013 la nan Nouyòk pa Dèlta Èliy paske viza yo t ap ekspire le 16. Nou ede etranje tou nan transparans e san
magouy. Anpil moun mande nou pou nou okipe yon plas elektif nan Nouyòk kòm bon sitwayen, nou refize, paske gen plas ou okipe ki tounen yon pwoblèm pou ou, paske w limite e ou pa fouti sèvi lòt sitwayen ki pa nan jiridiksyon w. Mesye, tan nou fin pase, se rale kò nou pou nou kite jèn yo pran mayèt la pou yon chanjman total-kapital. Bann san wont. Mari : Moun sa yo degoutan e yo pa fouti bay siyifikasyon opozisyon, paske yo pi kwè nan rache manyòk ke y ap klewonnen chak segonn. Se Franswa Divalye sèl ki te konn bout yo pou l ta fè yo fèmen bouch yo e kite tout mès. Nou pa menm bezwen monte nan 1957, ki yon ti jan lwen nou. Annou rete nan 1991 ak 2002 pou nou tonbe sou Aristid ki t ap manje yo san yon grenn sèl. Kòm nou konnen, ti apranti diktaktè sa a te manje anpil moun nan Pè Lebren ak zak asasinay. Tinèb konn sa trè byen. Yo bezwen kreye dezòd, yon fason pou estabilite nan pa janm jwenn plas li nan peyi a. Tout sitwayen konsekan e patriyòt sensè pa dakò avèk tout panzouyis yo ki pa janm regle anyen nan peyi a. Wi, m’sye Pyè akonpli tout sa li di a e mwen menm se youn nan moun ki benefisye sèvis li nan tout sans mo a. Tout pitit mwen yo rantre nan peyi a san mwen pa janm lonje yon peni ba li. Mwen te vin pou mwen peye l, li di m okipe ti moun yo k ap ranplase nou demen. Li fè sa pou anpil lòt moun. Nou konnen ke Ayisyen renmen piyay. Youn di lòt. Malgre madanm li pafwa voye pye poutèt avantaj y ap pran sou li, m’sye Pyè toujou ede tout moun nan sèvis sosyal ak imigrasyon. Li se yon bon pou tout. Mwen konsidere l tankou yon sen pou atitid li anvè pwochen ke Bondye mande nou tout pou genyen. Si mesye yo te leve ti dwèt pou ede pwochen yo, peyi a ta rive lwen. Mateli te kòmanse ede, paske li pote mizik pou egeye tout moun e li te gen pwòp òganizasyon li. Kidonk, nou gen moun de valè nan peyi a. Nou pa bezwen okipe arryennafè yo. Jozèf : Mari di tout verite yo e mwen apiye li tou. Nou pa janm achte figi moun. Nou toujou rete konsekan a nou menm pou nou toujou di verite a. Pyè se bon zanmi m e nou leve ansanm. M’sye se yon krèm gason. Anpil bagay li fè pou moun. Mwen pa kache di nou, mwen Jozèf pa t ap janm fè yo. Mwen siyen anba tout sa l di yo e sa Mari di yo tou. Nou gen yon palman payas ke yon pakèt malandren okipe. Rezon ki fè mwen di sa se paske ou rele yon vagabon vagabon e yon moun serye, onèt, tankou nou kalifye Pyè. Chanm lan dwe fèmen, paske mesye yo pa gen lojik. Tout moun konnen ke mesye yo pa nan lojik bagay yo. Se yon bann paymantè e non palmantè konsekan avèk tèt yo. Anverite, Aristid t ap fè yo vole sou tèt pou y al eche nan simityè. Nou klè sou sa. Nou pa nan demagoji, paske nou la pou laverite. Nèg yo anbete prezidan an twòp e m kwè demokrasi a depase limit li pou l tounen demonnkrasi. Piske Sen Michèl la pou l konbat demon, nou kwè l ap ba yo grabèl pou yo kapab konfòme yo. Si yo kite l reyaji, y ap pèdi nètale. Nou pa patizan derapaj ak vanjans e menm vyolans. Men Bondye, tout bagay gen limit li. Jodi a tout panzouyis yo ap rejwi pou yo mete Mateli atè k ap fè yon bon travay pou peyi a ki nan yon pwoblèm grav aprè pasaj Lavalas la. Jan Bèbè 23 oktòb 2013
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LE DIRECTEUR GÉNÉRAL D’IMMIGRATION ARRÊTÉ AU SURINAME
Claude Raymond jr en fuite avec 3 millions $ ? nt général Claude Raymond, luimême filleul de Papa Doc, a été rendue possible grâce à la collaboration existant entre la police du Surinam et leurs collègues américains. Car, bien que les valises du directeur général d’Immigration et d’Émigration d’Haïti n’aient pas été scannées lors de son embarquement à l’Aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince, les services de rensei-
gnements américains étaient au courant de ce qu’il transportait. Aussi la police du Surinam avait-t-elle été avertie de l’arrivée de Raymond. D’aucuns prétendent que Claude Raymond avait fui Haïti, en route pour une destination inconnue, en transitant par Paramaibo. Cette version est accueillie avec scepticisme, car d’autres sources proches du Palais national, à Port-au-Prince, ont affirmé
AVAnT-DERniER APPEL XXe et XXIe siècles : pouvez-vous nous envoyer, pour des études et travaux comparés, des échantillons/exemplaires de vos livres (essai, poésie et roman) à la suivante ? L’adresse d’envoi (nouvelle): Saint-John KAUSS a/s Les Éditions ConEL 117 Montée Major Laval, QC, Canada H7n 4S5 Nous n’avons pas de subventions. Merci alors pour tout. SJK (KAUS
que l’intéressé était en « voyage officiel » pour le président qui lui a confié la responsabilité d’aller placer ses millions à l’étranger. Pour ces informateurs, Michel Martelly, qui n’a point voyagé hors du pays depuis bientôt trois mois, ne pouvait plus attendre «que le ciel s’éclaircisse » pour entreprendre un périple à l’extérieur, comme il le fait au moins une fois par mois depuis son accession au pouvoir. Martelly craint-il de s’aventurer hors d’Haïti? À en croire des proches de la famille présidentielle, le malheur qui est arrivé à Claude Raymond jr s’explique par le fait que Michel Martelly craint de s’aventurer hors d’Haïti et qu’il a confié au directeur général du Service d’immigration et d’émigration la tache d’assurer le transport de ses millions à l’étranger. Puisque depuis l’éclatement du scandale des stupéfiants d’Evinx Daniel, le président Martelly « a une peur bleue » de se faire arrêter à l’occasion d’un voyage à l’étranger. C’est la première fois qu’il a passé plus de deux mois consécutifs au pays sans se rendre en visite en terre étrangère. Des sources diplomatiques ont fait savoir que les fréquents périples
de Martelly à l’étranger, accompagné de délégations pléthoriques, s’expliquent par la nécessité pour le président haïtien de transporter ses millions pour être placés dans des banques étrangères. On laisse croire que généralement chaque personne qui voyage avec M. Martelly s’est vue confier une somme d’argent qui serait remise au chef de l’État une fois arrivée au pays visité. Puisque le ramassage de million s’effectue à un rythme accéléré, Michel Martelly ne peut garder trop longtemps le butin en Haïti. C’est, diton, ce qui explique ce voyage de Claude Raymond au Suriname. On explique aussi que le président surinamien, Desi Bouterse, un ami et proche collaborateur de Michel Martelly, qui n’est pas étranger au trafic de stupéfiant, aide Martelly à placer ses millions dans son pays avant qu’ils soient transférés ailleurs. Il paraît que Claude Raymond avait été chargé d’informer la présidence surinamienne de l’objet de sa mission dans ce pays afin que lui soit accordée l’assistance nécessaire pour bien remplir sa mission. Mais son arrestation s’est opérée avant même qu’il ait eu le temps d’arriver jusqu’à M. Bouterse. L’affaire Claude Raymond est
suivie de très près par plus d’un. D’un côté, si sa mission à l’étranger entrait dans le cadre d’un périple à sens unique, les partisans de Martelly qui caressait la même idée aimeraient savoir quels moyens utiliser pour «prendre la poudre d’escampette ». D’un autre côté, les opposants du gouvernement Martelly-Lamothe observent avec intérêt les déplacements à l’étranger des proches de la première famille d’Haïti pour déterminer s’il y a vraiment lieu de croire que l’abandon du bateau faisant eau de toutes parts commence déjà. La « fuite » de Claude Raymond jr avec 3 millions $ en sa possession a provoque une vive réaction au Parlement haïtien. Le sénateur Anick François a demandé que le ministre de l’Intérieur, dont dépend le Service d’immigration, se présente au Sénat pour expliquer la provenance de ces fonds. Qu’il soit dit également que depuis quelque temps des rumeurs persistantes dénonçaient un trafic de passeports à l’institution que dirige Raymond. On prétend que des documents de voyage sont remis à des étrangers d’origine colombienne et des ressortissants du Moyen-Orient qui versent jusqu’à 10 000 $ USD pour se faire octroyer un passeport.
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Palito de Coco : La traversée transcontinentale/le cross over d’une chanson d’un vendeur de rue haïtien vivant en République dominicaine Au moment où la République dominicaine prend des dispositions pour déporter les Haïtiens et les Dominicains d’origine haïtienne vivant sur son territoire, Roman Dorléan, un sujet haïtien, fait la une avec un chant qu’il a com-
L’intelligence pratique et le succès de Ramon Dorléan en République dominicaine Il faut se rappeler que la musique est un medium qui permet à un artiste ou un individu de passer un message capable de toucher la grande majorité. Cela requiert de
Palito de coco. posé et qu’il utilise comme support musical pour faire la promotion du produit qu’il vend dans les rues : Palito de coco ou Dulce de coco, est une sucette faite d’un mélange de caramel, de chocolat
l’intelligence. L’intelligence se définit comme étant la faculté de connaître et de comprendre. On en distingue plusieurs types : l’intelligence académique, l’intelligence pratique, etc. La première nous
physique, etc., à l’école. Mais l’intelligence pratique est celle qui nous permet de nous adapter à un nouvel environnement sans difficulté. C’est donc cette forme d’intelligence qui a permis à Ramon Dorléan de réussir dans sa nouvelle aventure. Roman Dorléan est âgé de 32 ans. Il vit en République dominicaine depuis deux ans. Ce marchand ambulant offre son produit aux passants, en le soutenant d’un chant bien rythmé. C’est une excellente forme de marketing et de promotion du produit, Palito de coco. Personne avant lui n’avait pensé à utiliser une telle stratégie pour s’attirer des clients. On doit tenir compte de l’impact psychologique de ce chant de Ramon Dorléan sur la grande majorité. Les passants sont surtout attirés par la chanson, qui les motive. Le vendeur maintient le rythme en se servant d’un couteau d’argent qu’il frappe sur le rebord du plateau sur lequel il étale ses produits. Ce qui m’impressionne, c’est le rythme constant qu’il maintient en chantant et cela sans détonner. Trois faits marquants méritent d’être signalés. Roman tient en équilibre le plateau de rempli de Palito de coco de sa main gauche, à hauteur de son épaule gauche, pendant qu’il le frappe, à intervalles réguliers, avec un couteau d’argent servant de baguette. Il chante en même temps et cela sans cassure du rythme. C’est comme un batteur d’un orchestre qui fait du rimshot, une technique de batterie consistant à frapper le cercle métallique de la caisse claire et la peau simultanément, créant ainsi un son brillant. Cela sert de métronome, donc de base aux autres instruments. Roman Dorléan a le sens du rythme et cela est inné. La chanson « Palito de coco » confère une popularité incroyable à ce marchand ambulant. Dans toutes les boîtes de nuit, cette chanson intensifie le
Roman Dorléan au cours d'une interview avec le journal Listin Diario. et de noix de coco, attaché à un donne la possibilité de disserter, de cure-dent, ce qui rappelle le raisonner, de résoudre des pro« piroulie » de notre enfance. blèmes de mathématiques, de
Roman Dorléan change de style. plaisir des danseurs. Au Panama, elle est classée en première position au hit-parade. Le cros sover vérifié et confirmé de « Palito de coco » En moins d’un mois, Roman Dorléan devient célèbre. Il a réussi ce que pendant plus de 50 ans les musiciens haïtiens tentent de réaliser : le cross over. Déjà, des groupes musicaux dominicains, trinidadiens, panaméens, vénézuéliens, portoricains, allemands, suédois, espagnols, etc., interprètent Palito de coco. Ce chant du vendeur de rue envahit les média
un peu partout. L’un des premiers orchestres à interpréter Palito de coco est celui de Wilbert Manuel de la République dominicaine. Toutefois, il faut applaudir l’effort
Roman Dorléan signant son autographe pour un fan. de Wilfrido, qui eut l’idée de présenter une vidéo montrant Roman Dorléan en action à travers les rues. Sans lui, son talent ne serait pas connu. La promotion de la chanson par Olivier Peña et ses associés va bon train. Roman Dorléan aura besoin d’encadrement de bons avocats et de conseillers juridiques en divertissements culturels pour ne pas être victime du même sort du créateur du rythme compas direct. La chanson du maestro a été enregistrée sur disque par un artiste étranger. Celui-ci a réalisé une fortune avec la musique en question et, semble t-il, aucune action légale n’a été prise.
peur d’être déporté vers Haïti. Il a été retracé et, aujourd’hui, il bénéficie d’un contrat. Il est invité à presque toutes les émissions de télévision et de radio, en République dominicaine. Le phénomène Palito de coco est loin d’être une mince affaire. Il ne faut pas seulement le regarder superficiellement et se réjouir simplement du succès d’un Haïtien, en République dominicaine. C’est plus profond qu’on ne l’aurait pensé. La culture a un grand impact sur l’économie et la politique. Investir dans la culture est une bonne initiative, un bon placement qui peut changer la donne. La culture c’est ce qui reste après
Roman Dorléan compositeur de Palito de Coco. avoir tout perdu. Vraiment, on a tout perdu, sauf la culture. Ro-
Roman Dorléan Palito de coco.
Par Jean Robert noël
On doit mettre fin au phénomène « Bourik travay chwal galonnen ». Les instances haïtiennes, s’il y en a vraiment, qui s’occupent de la protection des droits d’auteur et de la propriété intellectuelle se trouvent aujourd’hui dans l’obligation de mener des enquêtes méticuleuses pour savoir si le créateur/compositeur de Palito de coco est vraiment bien encadré en République dominicaine. Le phénomène Palito de coco doit inspirer tous ceux qui ont l’imagination fertile pour créer. D’ailleurs, la créativité est la clé du succès d’un musicien, d’un poète, d’un peintre, d’un écrivain, d’un artisan, etc. La culture est source d’espoir Il y a de cela deux semaines, Roman Dorléan était recherché, pas pour vol ni pour crime, mais pour sa créativité et le plaisir que sa création procure. À la faveur des nouvelles dispositions de la République dominicaine à l’égard des Haïtiens et des Dominicains d’origine haïtienne, le vendeur de rue haïtien s’était mis à couvert, de
man Dorléan a réussi et selon les croyances, on dit : zetwal yon moun se respekte sa, chak moun gen zetwal li, men yo pa klere menm jan. Le chant et le produit « Palito de coco » connaissent un succès fou en République dominicaine et à travers le monde. Cette réussite est le patrimoine collectif de tous les Haïtiens. J’adresse mes félicitions à Roman Dorléan pour sa création et son courage. La morale de cette histoire est la suivante : il n’y a pas de sot métier et il faut apprendre à bien faire tout ce que l’on entreprend dans la vie. S’il y en a qui cachent ou nient leur nationalité haïtienne, qu’ils sachent Dorléan est fier de son origine. Tous les artistes qui interprètent « Palito de coco » doivent respecter le droit d’auteur de son créateur. Je pense que les orchestres haïtiens peuvent l’arranger et l’interpréter, tout en respectant aussi le droit d’auteur. Il ne me reste qu’à souhaiter bonne chance et du succès continu à Roman Dorléan. robertnoel22@yahoo.com