Haiti observateur 19 juin 2013

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haiti observateur Lè manke gid, pèp la gaye !

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INVESTISSEMENT ÉTRANGER ET DÉVELOPPEMENT

La station balnéaire « Abaka Bay » convoitée par Martelly Le propriétaire américain à l’origine du projet craint d’être évincé par les hommes et femmes du pouvoir (Enquête) Par Léo Joseph

La station balnéaire Abaka Bay Resort s’étale dans un coin paradisiaque de l’Île-à-Vace, en face de la ville des Cayes, dans le sud d’Haïti (photo d’archives).

LA CORRUPTION GAGHANT DE PLUS EN PLUS DU TERRAIN

Les festivités du 350e anniversaire de Petit-Goâve menacées

Les travaux sont abandonnés aux lieux ou reposent les restes de l’Empereur Faustin 1er, aux portes de la rue Simmons, à Petit-Goave (Photo Mirabel). dont les préparatifs pour fêter le (Collaboration 350e anniversaire de sa création spéciale) sont compromis de manière irréUne situation morose frappe ac- versible. Le détournement des tuellement la ville de Petit-Goâve fonds alloués pour ces festivités

annoncées en grande pompe sont à la base de ce qui risque d’être un fiasco si des correctifs ne sont apportés à cette déplorable situation. Actuellement, aucun travail d’envergure n’est entrepris pour redorer le blason de la première capitale de l’ancienne colonie française de Saint-Domingue. Tant du côté des élus (députés et sénateurs) que des individus nommés irrégulièrement à la commission communale par les autorités de Port-au-Prince, le mutisme s’est installé au point où ils semblent attendre la manne du ciel. Quant à ceux-ci, que ce soit le département de l’Intérieur, la primature ou la présidence, ils n’ont pas fait le nécessaire, comme on le dit, pour que les sommes allouées atterrissent. Ainsi, les travaux de réfection du wharf et de la Place Soulouque, principalement, ont été suspendus depuis la semaine dernière (10-15 juin) pour insuffisance de fonds. Les employés et les journaSuite en page 2

Le développement de la station balnéaire « Abaka Bay », à l’Île-àVache, en face de la ville des Cayes, dans le sud d’Haïti, pourrait achopper sur un obstacle majeur de nature à compromettre son évolution normale. Après avoir travaillé inlassablement durant plus de huit ans et autofinancé les travaux qui ont totalement transformé cette merveilleuse plage, à l’origine une beauté naturelle, en destination de prédilection des touristes, Robert Dietrich dit voir tous les signes que les forces qui se liguent contre lui visent à l’écarter complètement. Toutefois, il souhaite que le projet d’accaparer les installations qu’il a créées tourne court et échoue afin d’éviter l’ostracisme d’Haïti par les investisseurs étrangers ou la démobilisation de rares capitalistes

qui ont osé prendre leurs chances avec ce pays, en dépit de la mauvaise presse trop souvent justifiée par le comportement et la politique des dirigeants que connaît ce pays. Des rumeurs persistantes faisant le tour de la capitale, notamment dans les milieux proches de certains ministères, font état de la mainmise que l’équipe au pouvoir est en train de faire, particulièrement sur les propriétés donnant sur les plages. D’aucuns laissent croire que les dirigeants du pays, en prévision d’un vaste projet de développement touristique de cette île, ont lancé une opération consistant à faire l’acquisition des propriétés qui seront transformés en stations balnéaires, complexes résidentiels ainsi que des villas et des appartements à l’intention de Suite en page 15

De graves accusations faites contre la Digicel par les avocats Newton Saint-Juste et André Michel LES HOSTILITÉS OUVERTES : GUERRE DE SOMMATIONS

L’unique compagnie de téléphone cellulaire sur le marché haïtien, la Digicel ne fait pas l’unanimité au sein de la société, surtout lorsqu’elle s’affiche en bailleurs de fonds pour les activités politiques et personnelles de Michel Martelly.

D’aucuns affirment qu’en contrepartie des « dons » faits au Palais national par la compagnie de téléphone cellulaire celle-ci doit trouver un « créneau » pour augmenSuite en page 3

SUR FOND DE CORRUPTION ET DE MARASME ÉCONOMIQUE

Un autre gouvernement à l’oral en gestation (Collaboration spéciale)

Alors que tous les secteurs du pays réclament de vives voix un changement en profondeur de l’équipe gouvernementale, le président Michel Martelly et son premier ministre Laurent Lamothe stagnent dans un immobilisme inquiétant. Plus le temps passe, plus l’impasse persiste, car les tractations en cours depuis des mois semblent fragiliser tout change-

ment susceptible d’améliorer le sort de la majorité nationale. Il apparaît clairement qu’aucun consensus n’a pu être obtenu pour le partage du pouvoir entre les principaux acteurs de l’administration rose qui durcissent leurs positions quand il s’agit de « pousser le dos » d’un ministre incompétent, d’un secrétaire d’État grand mangeur, ou encore d’un directeur général qui ne Suite en page 2


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LA CORRUPTION GAGHANT DE PLUS EN PLUS DU TERRAIN

e Les festivités du 350 anniversaire de Petit-Goâve menacées

Suite de la page 1 liers affectés auxdits travaux, qui n’ont pas reçu leurs émoluments depuis près de trois mois, ont amorcé un mouvement de protestation qui a abouti à une grève générale jusqu’à ce qu’ils aient obtenu satisfaction. Ces pères et mères de famille, qui ont des obligations urgentes, en ont profité pour dénoncer les tactiques déloyales du gouvernement prédateur Martelly/Lamothe. Cette nouvelle tuile, qui vient de s’abattre sur la tête du gouvernement, serait liée à la corruption qui sévit à tous les niveaux de l’administration publique. Les dizaines de millions de gourdes qui ont été allouées aux travaux de Petit-Goâve, auraient été détournés à d’autres fins. C’est ce qui arrive généralement partout

La Rue du Bord de Mer dans son état actuel est une honte nationale tout en mettant en exergue l’abandon des villes de province par le gouvernement Martelly/Lamothe (photo Mirabel).

dans le pays, et surtout à l’arrièrepays où les citoyens sans défense sont livrés à eux-mêmes, voire aux pires exactions venant de la mafia au pouvoir. Dans le cas de la suspension des travaux à PetitGoâve, c’est une honte internationale qui menace le gouvernement Martelly/Lamothe. Cette vaillante cité fut la première capitale de l’ancienne colonie française de Saint-Domingue, tout en restant la terre natale de Faustin Soulouque, ci-devant Empereur d’Haïti, ancien chef des Zenglens, ancien esclave affranchi qui servit les généraux Rigaud et Lamarre, avant d’être affecté au commandement de la Garde du palais. Il convient de noter que la Place Soulouque est réduite à sa plus simple expression. Plus de la moitié de l’espace concédé lors de sa construction, en 1954, par le gouver-

nement du président Paul Eugène Magloire, est actuellement occupée par des squatters. Aucune démarche n’a été engagée pour les déloger et redonner à l’ex-Empereur d’Haïti un espace plus digne de sa mémoire. Cette note de tristesse, qui s’abat sur cette ville du pays, ne sera pas sans se refléter sur les concitoyens de la diaspora qui, chaque année, viennent régulièrement revoir leur patelin. Au moment où le gouvernement Martelly/Lamothe claironne sur tous les toits son désir d’attirer les touristes inter-haïtiens, voilà une dérogation à ses propres directifs qui est capable de décourager les plus enthousiastes. Donc, les pompes annoncées risquent de finir à l’oral, comme tant d’autres promesses de ce gouvernement qui vit de propagandes.

SUR FOND DE CORRUPTION ET DE MARASME ÉCONOMIQUE

Un autre gouvernement à l’oral en gestation

Suite de la page 1 livre pas la marchandise. Les prétentions exagérées de Sofia C’est un secret de polichinelle, à la capitale haïtienne, que la première dame de la république, Sofia Saint-Rémy Martelly, a fait mainmise sur les principales sources de revenu de l’État. À l’orée même de l’accession au pouvoir du chanteur de compas direct, elle s’était évertuée à accaparer tout ce qui lui tombait sous la dent. Ainsi naissait Ti Manman cheri, Ede pèp et d’autres programmes-bidon qui, dans la réalité, constituaient des paravents pour gruger les coffres du pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental. Décriée dans l’opinion publique et vilipendée par les élus du peuple, ses tentacules persistent encore dans l’administration, notamment par le parachutage de fonctionnaires véreux à tous les niveaux de la fonction publique. On lui accorde la nomination des titulaires de la Santé publique, de l’Éducation nationale, des Affaires sociales, etc. Et, ce ne serait que la pointe de l’iceberg quand on met en compte le contrôle systématique des points de chute de la frontière haïtiano-dominicaine telles Malpasse, Belladère, Ouanaminthe… et les douanes de tous les ports ouverts au commerce extérieur. Les multiples dénonciations venant principalement de certains sénateurs et députés, d’un consortium de juristes notoires, ont plutôt raffermi sa position par le transfert de ses manœuvres aux Fonds d’assistance économique et social (FAES), véritable vache à lait du régime Martelly/Lamothe. Ce sont ces privilèges qu’elle n’entend point perdre quand vient l’idée d’un remaniement ministériel. Laurent Lamothe pris

en sandwich Loin de mettre en veilleuse l’action dévastatrice de la première dame de la république, le Premier ministre Laurent Lamothe, qui a du mal à masquer son ignorance de la chose publique, peine à s’interposer contre les agissements de Mme Martelly. Sa piètre performance devant les différents comités du Sénat sont la preuve flagrante du statu quo qu’il entend maintenir au détriment d’une saine gestion des deniers publics. Pris entre les magouilles de la famille présidentielle et de ses satellites, il ne peut « nager pour sortir », tellement apparaî alléchante la place qu’il occupe. Lamothe a, en effet, l’avantage de parcourir les mers du monde afin d’« établir des liens pour le futur », tout en arrosant des proches des fameux contrats sans appels d’offre. Une pratique dénoncée par plusieurs pays donateurs qui prêchent la transparence dans ce secteur pourvoyeur d’emplois et générateur de revenus. Pour le moment, le Premier ministre Lamothe n’a de ressources au sein du cabinet ministériel que son successeur aux Affaires étrangères, Pierre Richard Casimir, un véritable prestidigitateur qui répète aveuglement les moindres sottises de son patron. Il parle encore de la diplomatie des affaires, malgré l’échec de cette politique mise de l’avant par Laurent Lamothe, lors de son passage à ce ministère. Casimir avait prétendu que le cholera n’avait pas été introduit dans le pays par les forces onusiennes alors que des instances de l’ONU reconnaissaient le contraire. Cette semaine encore, la diplomatie haïtienne était à genoux face aux agissements du gouvernement dominicain qui a exigé et obtenu le report des communiqués sur la menace que représentait la grippe aviaire dans le pays. L’autre ressource de Lamothe reste incontestablement

son ministre des Finances, Wilson Laleau, dont la performance est très discutable. Contrairement à son prédécesseur, qui connaissait ses dossiers, le ministre Laleau est comme une décoration à son ministère. Il ne s’est pas révélé de taille face au président de la Commission des Finances du Sénat, Jocelerme Privert, et même face au sénateur John Joël Joseph. D’autre part, ne connaissant pas encore le milieu politique et social haïtien, Lamothe est contraint de « prendre » ce qu’on lui donne. D’après des sources proches de la primature, le Premier ministre ne possède pas toutes les données des différents dossiers qu’on lui soumet. Pire encore, il ne connaît pas encore le nom de ses principaux collaborateurs. Donc, il est obligé de se confier à un cabinet obscur qui « manœuvre » en son nom. Voilà où nous en sommes dans ce pays qualifié souvent d’ « État sans nation », avec un gouvernement incompétent, prédateur des deniers publics. Martelly dirige le pays comme une bande de mardi-gras Quand au président Michel Joseph Martelly qui, dans les moments difficiles, ne dort jamais, il porte sur ses épaules l’irresponsabilité patente de l’équipe gouvernementale. Il feint de diriger, de nommer des fonctionnaires, voire d’atterrir, comme on le dit. Mais sur le terrain, son gouvernement est à l’oral. Dans un pays où il faut sauver les apparences, Martelly est le seul à se prendre au sérieux. Malgré toutes les dérives du gouvernement Martelly/ Lamothe, il s’accorde un satisfecit, crie victoire, inaugure deux ou trois kilomètres d’asphalte à l’occasion, un parc ici ou un terrain de jeu là, gesticule, inconscient qu’il est de la dégradation de la situation générale du pays. Selon Himmler Rebu, « on ne dirige pas

un pays comme une bande de mardi-gras ». C’est ce que fait effectivement le président Martelly. Un cabinet ministériel dysfonctionnel Contre vents et marrés, le ministre responsable des relations avec le Parlement, Ralph Théano, est maintenu en poste quoiqu’il ne puisse mettre les pieds à la Chambre des députés et quoique des élus de la majorité présidentielle aient réclamé sa démission. Depuis près de trois mois, il n’y a pas de titulaire aux Communications. Idem au ministère du Commerce occupé précédemment par Wilson Laleau parachuté aux Finances. Le ministre de l’Éducation nationale, Vaneur Pierre, est la risée d’étudiants et universitaires depuis que le président de la république prend le malin plaisir à le qualifier de Ti pike en public. Au Ministère des Haïtiens vivant a l’étranger, le départ précipité de Bernice Fidélia soulève des inquiétudes. Le sénateur Jean-Baptiste Bien-aimé demande aux « autorités judiciaires de mettre l’action publique en mouvement contre elle pour violation de la Constitution, l’utilisation abusive des fonds de l’État et sa participation à des décisions qui ont engagé l’État haïtien ». En fuite aux États-Unis, elle se terre dans son deuxième pays. D’autres ministres soupçonnés d’avoir plusieurs nationalités sont passibles de tomber dans les griffes des parlementaires. Tout comme le président et son Premier ministre qui tombent sous les mêmes accusations. Face au manque de leadership du gouvernement Martelly/ Lamothe, le bloc de la majorité présidentielle à la Chambre des députés, Parlementaires pour la stabilité et le progrès (PSP) réclame sa part du gâteau. Tout en souhaitant sa participation au choix des prochains membres du gou-

vernement, le PSP veut la tête des ministres de l’Agriculture, Jacques Thomas, et son collègue de l’Intérieur et des Collectivités territoriales, David Bazile. Un autre gouvernement à l’oral succédera au gouvernement à l’oral actuel De compromis en compromissions, l’actuel gouvernement à l’oral Martelly/Lamothe devra céder la place à un autre gouvernement à l’oral. Le président Michel Joseph Martelly, qui a décidé de choisir le moment ou celui-là tombera, subit actuellement les pressions des différentes factions du pouvoir rose en sus de députés et sénateurs gourmands, désireux de participer à la mise à sac des dépouilles du pays. Au pis aller, l’appétit glouton de la première dame sera-t-il rassasié par la reconquête des mêmes privilèges ? La seule ombre au tableau reste le Premier ministre Laurent Lamothe, qui prend goût au pouvoir et qui ambitionne le poste de président de la république. Il a montré ce dont il est capable en invitant le président du Sénat, Simon Dieuseul Desras, au village des sinistrés de Canaan, dans les hauteurs de Corail, sur la Nationale numéro 1 (lundi 17 juin). S’il n’a transpiré aucun détail de ce que les deux hommes ont concocté, on devine qu’ils n’y sont pas allés pour respirer l’air de Source Puante. Simon Desras, qui appartient aux ligues majeures, avait magistralement sauvé le Premier ministre Lamothe d’une résolution, pourtant prévue à l’agenda, lors de sa dernière convocation au Sénat. En attendant que le nouveau gouvernement à l’oral se pointe, le tandem Martelly/Lamothe a du mal à gérer les affaires courantes, toutes les ressources palpables étant siphonnées des coffres de l’État et l’aide internationale suspendue.


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de soudoyer les ET risquent SOCIETE DIPLOMATIE INTERNATIONALE sommes Institutions Publiques au grand dam

impeachment (Destitution) Par Dan Albertini Entre (), Montréal, 17 juin, 14 accusations pour arriérés criminelles, le maire Applebaum croupit, il démissionne le 18. Logique étonnante, 2H00PM vendredi 14, des indices policiers canadiens de haute sphère fuitaient une autre prise. Un bien plus gros poisson québécois. Qui était-ce, ou aurait-on mis la charrue avant les bœufs? La notion du contrat a quand même frappé. Mauvais présage pour les apprentis sorciers haïtiens formés à cette école, y en aurait-il en vue ? Bavard, une source péquiste haïtienne aurait trop parlé. Fermons les (). Port-au-Prince. Ça sent le roussi aussi. La démission ou le départ forcé de deux ministres résonne pluS, que la tendance porte à croire. Il y aurait un fautif tout au moins. Mais, plus d’un, si le Parlement n’est pas sans racine. Il n’est question d’accuser mais d’interroger. Ce n’est pas un cours de droit, ni le code civil haïtien, mais un important rappel. Le Parlement doit voter la loi sanctionnant le blanchiment de capitaux, obligé par des conventions internationales. Voilà ce qu’en dit un Code civil sur la notion de contrat www.cours-de-droit.net. Art. 1101Définition de contrat : accord de volonté destiné à créer des obligations. L’objectif du contrat est de créer des obligations juridiques. Le vrai contrat juridique se vérifie par la contrainte qu’il génère à l’égard des parties. L’article définit le contrat comme étant une convention. La convention, c’est le genre ; le contrat c’est l’espèce. Le contrat, c’est une sorte de convention. Il existe d’autres conventions que le contrat. Tout contrat est une convention, mais toute convention n’est pas un contrat. Pourquoi ce rappel ? Nous sommes de plus en plus liés dans la globalité, mais par voie de conséquences à l’hyper connectivité, aux institutions nationales aussi. Haïti doit voter une loi qui nous rattachera conventionnellement par contrat, avec l’organisation internationale impliquée (GAFI). Si cette loi n’est votée et publiée, nous risquons d’être pénalisés de tout bord, dixit les quotidiens haïtiens et pour vrai. Si nous votons et ratifions, mais n’appliquons pas, l’État haïtien paiera des conséquences. Elles seront appliquées et pondérées par des fondés de pouvoir, en vertu de la loi haïtienne concernée. Imposer un fardeau à la population. Quel est donc le crédit, dans les faits,

de ce fondé de pouvoir ? La question se pose alors ainsi en fait et en droit : si la République doit se plier ou payer, comment ça se fait qu’un individu puisse passer, sans payer, et garder l’assermentation en dépit de tout. Qui est donc plus fort : l’État ou le citoyen ? Ce n’est pas sans raison, après le scandale Bernard Dégraff, que l’on semble vouloir étouffer. Réf. constitutionnelle. De la Fonction publique. Art. 235 : les fonctionnaires et employés sont exclusivement au service de l’État. Ils sont tenus à l’observation stricte des normes déterminées par la loi sur la fonction publique. Art. 236 : la loi fixe l’organisation des diverses structures de l’Administration et précise leurs conditions de fonctionnement. Art. 236.1 : la loi règlemente la Fonction publique sur la base de l’aptitude, du mérite, et de la discipline. Celle-ci, comprenons-nous, est garante de l’ordre et protège la République. Ce n’est donc pas sans raison, dans un gouvernement qui semble se mettre au-dessus de la loi sur laquelle il a prêté serment et de là accorder des pouvoirs à des personnes à risque. Et oui, une bonne raison, quand deux ministres démissionnent ou sont déposées, parce qu’elles sont possesseurs d’une nationalité étrangère en plein exercice. Retrouvons-nous en fait et en droit. Là, nous sommes dans la Constitution haïtienne, Art. 172.1 : pour être nommé ministre, il faut être Haïtien et administrer la preuve d’avoir répondu à l’ensemble de ses obligations en tant que citoyen fiscalement domicilié en Haïti…, et ne détenir aucune autre nationalité au moment de la nomination. Qui était donc au courant, ou, pourquoi n’avait-on pas vérifié ; mieux encore, qui n’a pas dit la vérité sous serment ? Et, assermenté, n’a respecté la loi ? Devoir d’un élu, d’un fondé de pouvoir. Dire la vérité sous serment. Alors, le Premier ministre était-il au courant, au moment de la nomination, d’après l’article cité, de la Constitution amendée, de la possession d’une nationalité étrangère de deux de ses ministres ? Si oui, pourquoi violer la Constitution, si non, qui était au courant ? Et, en prime, depuis quand le Premier ministre était-il au courant alors qu’il aurait laissé ses deux ministres fonctionner en pleine violation grave de la Constitution ? C’est là la notion du contrat. La commission du Parlement concernée,

le pays, doivent savoir. Personne n’est au-dessus de la loi matrice. Si c’est le cas, que cela fasse notre affaire, fermons boutique, ouvrons un comptoir de gangsters tant qu’à y être. Pourquoi donc imposer la notion du contrat au simple citoyen en infraction, alors que le gestionnaire du gouvernement aurait le droit d’en faire pire ! Concluons. Curiosité relative, nous ne vivons pas en vase clos. Mais dans la globalité. Le secrétaire général des Nations Unies a dépêché l’ancien président américain en Haïti, ce qui, de part son exemple, dans le bon sens, devrait servir à motiver. Mais, par effet de causalité, draine son passé avec lui, dans des termes peu reluisants aussi. Il a frôlé l’impeachment, dans l’affaire Monica Lewinsky, alors qu’il était président. Comment peuton espérer que la rigueur dans la gestion de fonds publiques et de la Constitution soit enseignée en Haïti, alors que cette même notion du contrat, chez les parlementaires, exige des comptes à rendre, sur le parjure, sur la trahison, sur l’incompétence, dans le cadre de l’Art. 136, de la Constitution? Quel sera alors notre crédit républicain face à cette institution internationale qui nous impose une convention contractuelle, si nous faillons tous sur la vérité dans l’affaire Fidélia-Racine ? L’intérêt, pour la commission parlementaire, n’est de faire dans les appréciations, par opposition, par partisannerie. La question se pose en fait et droit avant tout, car cette même constitution déclare dans son Art. 129.6, paragraphe 3 : Tout Premier ministre ayant obtenu un vote de confiance peut-être interpellé dans un délai de six (6) mois après ce vote de confiance. Paragraphe 4, l’échec d’une motion de censure soumise ou votée dans une des deux chambres à l’endroit du Premier ministre équivaut à un vote de confiance. C’est en fait en matière de politique générale, nonobstant le cas d’assemblée extraordinaire sur un thème précis, comme celui en cours. Les instituions civiles, l’opposition, la justice, tout le monde est concerné, car une mauvaise démarche, qui ne respecte pas les prescriptions, échouera. Ses tenants seront alors considérés comme complices d’un processus de marchandage, de racket, sur le dos de la République. lovinsky2008@gmail.com

De graves accusations faites contre la Digicel par les avocats Newton Saint-Juste et André Michel LES HOSTILITÉS OUVERTES : GUERRE DE SOMMATIONS Suite de la page 1 ter ses profits. Pas nécessairement en recourant à des moyens légaux. C’est donc dans cette logique que deux jeunes avocats haïtiens, André Michel et Newton Saint-Juste ont adressé une communication à l’organisme chargée d’enquêter sur les fraudes. Voici le texte intégral de la requête déposée au bureau de l’UCREF : L’an deux mille treize et le juin. A la requête des citoyens André Michel et Newton Louis St-Juste, propriétaires, demeurant et domiciliés à Port-au-Prince, identifiés aux 006-476-320-6 et 003-574-610-6, avec élection de domicile au 140 de l’Avenue Christophe, à Port-auPrince ; J’ai, ………, huissier du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince y demeurant et domicilié, identifié au No.… soussigné, signifié et laissé sommation, au Directeur Général de l’UCREF, le sieur Jean Ostrick HERCULES, domicilié au siège de l’UCREF, où

étant et parlant à …Ainsi déclaré ; Qu’au cours de la séance de convocation du Gouvernement au Sénat de la République le mardi 4 juin 2013, le Ministre de l’Economie et des Finances, du Commerce et de l’Industrie Wilson LALEAU a déclaré aux Honorables Parlementaires que les festivités organisées le 14 mai 2012 pour commémorer le deuxième anniversaire du pouvoir Tèt Kale ont été financées par des partisans du Président MARTELLY et non par le Trésor Public ; Que la participation active du Président de la République, du Premier Ministre, des membres du Gouvernement et des Parlementaires proches du pouvoir auxdites festivités, les véhicules et autres ressources de l’Etat utilisés à ces fins en font purement et simplement une ACTIVITE OFFICIELLE ; Que l’utilisation de l’argent du Secteur Privé au profit des plus Hautes Autorités de l’Etat constitue une menace souterraine pour la Démocratie dans la mesure où ces

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des citoyens et d’utiliser l’Etat comme instrument de blanchiment des avoirs d’origine illégale. Et à mêmes requête, demeure, domicile, élection de domicile, constitution d’avocats et autres qualités que dessus, j’ai huissier susdit et soussigné, audit lieu, parlant comme devant, FAIT SOMMATION: Au Directeur Général de l’UCREF, Jean Ostrick HERCULES, D’AVOIR DANS UN DELAI DE HUIT (8) JOURS FRANCS à initier, conformément à la loi du 21 février 2001 relative au blanchiment des avoirs provenant du trafic illicite de la drogue et d’autres infractions graves, une enquête sur la provenance des fonds mobilisés le 14 mai 2013 pour célébrer la deuxième année du Président Michel Joseph MARTELLY au pouvoir, lesquels fonds seraient estimés à plusieurs centaines de millions de gourdes. Lui déclarant formellement qu’en cas de refus, il sera lui-même poursuivi pour complicité de blan-

chiment et autres infractions d’origine telles que trafic illicite de stupéfiant, enlèvement, détournement de fonds et corruption et ce dossier sera porté par devant le GAFIC et le GAFI. Ce, aux fins utiles. Afin que le sieur Jean Ostrick HERCULES, directeur général de l’UCREF, n’en ignore, je lui ai, étant et parlant comme dessus, laissé copie du présent exploit. Dont acte. Le coût est de mille gourdes, simple droit d’huissier. Y apposé sur l’original et la copie, le timbre Justice Pour Tous requis par la loi. La Digicel n’a pas tardé à donner la réplique aux deux avocats sous forme d’une sommation à MM. Michel et Saint-Juste ainsi libellé : A la requête du sieur Daman M. Blackburn, propriétaire, demeurant à Port-au-Prince et domicilié au Royaume-Uni, identifié par son permis de séjour au No. PPS005128, agissant tant pour lui-même que pour la UNIGESTION HOLDING S.A, Société Anonyme, opérant sous le nom commercial Digicel, ayant son siège social au no. 151 Angle Av. Jean Paul II & Impasse Duverger Turgeau, Port-au-Prince, identifiée et patentée aux Nos. 000-405-526-7 et 12070 620 24, ayant pour Avocats constitués, Maitres Maude Louis Jean et André Robert Romain, Avocats du Barreau de Port-auPrince, identifiés, patentés et imposés aux Nos. 009-349-046-9, 81, 469,810 et 81, 469,747 et 003-128298-3, 2653415-I, avec élection de domicile au siège de ladite institution ; J’ai, Huissier de Port-auPrince, y demeurant et domicilié, identifié au numéro , soussigné, signifié, dit et déclaré : 1) au sieur André Michel, demeurant et domicilié au No. 40 de l’Avenue Christophe à Port-auPrince, en son domicile où étant et parlant à………..., ainsi déclaré ; 2) au sieur Newton Saint Juste, demeurant et domicilié au no. 40 de l’Avenue Christophe, Port-auPrince, en son domicile où étant et parlant à…… 3) ainsi déclaré ; Ainsi déclaré ; Que, par le présent exploit, le requérant entend protester, et comme de fait, il proteste de la manière la plus formelle et énergique contre l’exploit à lui signifié le dix (10) Juin 2013, ministre de l’huissier Rémy Reynold du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, selon lequel les dits sieurs André Michel et Newton St Juste déclarant que la Digicel a orchestré une vaste opération tendant à inciter la population à se rendre au Champs de Mars dans le cadre des festivités organisées le 14 mai 2013 pour commémorer le deuxième anniversaire du pouvoir du chef de l’Etat au moyen d’un financement occulte qui s’assimile au blanchiment d’argent provenant de la drogue et du kidnapping (enlèvements) ; Que le requérant n’a aucun lien juridique avec les susnommés qui osent lui donner sommation de communiquer l’identité de ses clients ; Qu’il entend observer toutes les dispositions de loi en vigueur en Haïti ; Et à même requête, demeure, domicile, élection de domicile et constitution d’avocats que des dessus, j’ai, Huissier susdit et soussigné, étant et parlant comme dessus, fait sommation aux susnommés d’avoir, dans le délai de vingt-quatre heures, à présenter des excuses publiques au requérant et à la Digicel pour les avoir associés au banditisme. Leur déclarant que faute par eux d’obtempérer à ladite sommation dans le délai imparti, ils seront poursuivis par devant la juridiction compétente conformément à la loi, ce, avec toutes les conséquences de droit. Afin qu’ils n’en ignorent, j’ai, huissier susdit et soussigné, toujours étant et parlant comme dessus, lais-

sé à chacun d’eux séparément copie du présent exploit. Dont acte. Le cout est de cinq cent et % gourdes (gdes 500.00). Apposé sur l’original de l’exploit et sur la copie le timbre justice pour tous requis par la loi. Newton Saint-Juste et André Michel ont enchaîné : L’an deux mille treize et le juin. A la requête des Citoyens André Michel et Newton Louis St-Juste, propriétaires, demeurant et domiciliés à Port-au-Prince, identifiés aux 006-476-320-6 et 003-574-610-6, avec élection de domicile au 140 de l’Avenue Christophe, à Port-auPrince ; J’ai, ……, huissier du Tribunal de Première Instance de Port-auPrince y demeurant et domicilié, identifié au No.. soussigné, signifié et laissé sommation, au Directeur Exécutif de la DIGICEL en Haïti, Damian Blackburn, domicilié au siège de la DIGICEL où étant et parlant à …Ainsi déclaré ; Que les requérants s’étonnent que la DIGICEL s’arrogent le droit d’envoyer des messages à des citoyens, prétendus clients, avec lesquels elle n’entretient aucun lien juridique, à partir de contrats mafieux conclus avec des inconnus pour des montants dont la provenance reste inconnue. Que les requérants vous rappellent que le Ministre de l’Economie et des Finances, du Commerce et de l’Industrie, Wilson LALEAU a déclaré aux Honorables Parlementaires que les festivités organisées le 14 mai 2012 pour commémorer le deuxième anniversaire du pouvoir Tèt Kale, auxquelles la DIGICEL s’est associée, ont été financées par des partisans du Président MARTELLY dont on ignore les nom, prénom et adresse. Qu’il s’agit de fonds d’origine douteuse mobilisés contrairement à la loi du 21 février 2001 relative au blanchiment des avoirs provenant du trafic illicite de la drogue et d’autres infractions graves. Qu’en conséquence, les requérants n’ont aucune excuse publique à présenter et invitent d’ores et déjà le sommé à saisir le Tribunal compétent. Et à mêmes requête, demeure, domicile, élection de domicile, constitution d’avocats et autres qualités que dessus, j’ai huissier susdit et soussigné, audit lieu, parlant comme devant, FAIT SOMMATION UNE DERNIÈRE FOIS : Au Directeur Exécutif de la DIGICEL en Haïti, Damian Blackburn, D’AVOIR DANS UN DELAI D’UN (1) JOUR FRANC à communiquer à l’UCREF et aux requérants l’identité des personnes ayant conclu le contrat relatif aux messages envoyés aux clients de la DIGICEL, lesquels clients n’ayant aucun lien juridique avec la DIGICEL, les invitant à se rendre dans les rues le 14 mai 2013 pour fêter les deux ans du pouvoir Tèt Kale ainsi que le montant dudit contrat. Passé ce délai, ces faits seront dénoncés au Parquet de ce Ressort et auprès des Instances Internationales impliquées dans la lutte contre le blanchiment d’argent provenant de la criminalité organisée. Afin que le sieur Damian Blackburn, n’en ignore, je lui ai, étant et parlant comme dessus, laissé copie du présent exploit. Dont acte. Le coût est de mille gourdes, simple droit d’huissier. Y apposé sur l’original et la copie, le timbre Justice Pour Tous requis par la loi. Voilà bel et bien ouverte une partie de bras de fer entre la société de téléphonie mobile et les avocats Michel et Saint-Juste. Le ton de la sommation de la Digicel indique que celle-ci déclenchera une action judiciaire pour obtenir réparation. Toutefois, on doit se poser la question de savoir si la compagnie de téléphone dispose des moyens de son intention.


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« ...Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse ». (2 Corinthiens 12: 9) Frères et Soeurs en Christ, Dans une prise de position face aux hôpitaux relative aux patients qui se soulagent dans l’attente du médecin-messie, de celui qui corrige tout, à même l’âme humaine, la romancière Nadine Magloire me fit don d’un petit texte qui m’a touché jusqu’au bout des ongles. Nous avons connu de vieux mariés qui volent en justes noces, malades du cœur

ou de la prostate feignant d’être encore neufs pour ne pas alerter la dulcinée. D’autres, connaissons-nous, s’opposent carrément à des tests de dépistage, prétextant d’être propres à l’œil nu. La maladie, à notre avis, est une affaire d’organes et de physiologie des organes, et ne respecte personne. N’importe quel « toro san kòn » (taureau) sans cornes peut être atteint dans les minutes qui suivent.

C’est de la dégénérescence du corps terrestre qu’il s’agit ici. Prenons alors, sous-entendu, connaissance du mini-texte de la romancière, qui a toute une philosophie de la vie et de la mort. Lissons-la : «... J’ai 81 ans et beaucoup de problèmes de santé. J’ai fait mon testament médical qui se trouve maintenant dans mon dossier à Notre-Dame. J’ai prévu que la loi sur l’aide à mourir sera votée. Je veux pouvoir m’en prévaloir. J’attends cette loi depuis longtemps. Je suis assez indignée que des personnes, à cause de leurs convictions religieuses ou leur peur de la mort, veuillent m’empêcher de mourir dignement comme j’ai toujours vécu. « J’ai déjà reproché à l’hôpital Notre-Dame de me sursoigner! A mon âge il n’est pas nécessaire de me faire tous les traitements existants. J’ai refusé une piqure au ventre quotidienne indéfiniment pour éviter une embolie pulmonaire ou autre, le picc line (installé à un bras parce qu’on ne trouve pas mes veines pour injections ou prélèvements sanguins) ayant provoqué un caillot dans une de mes veines. La pilule de Coumadin, peutêtre moins efficace que les injections, me suffit. Je ne désire pas vivre centenaire. Je n’ai aucune envie d’être un record comme ce Japonais qui vient de mourir à 116 ans.

Dans quel état?! Je veillerai à ce que je ne sois pas soignée à l’hôpital par un de ces médecins qui clament bien fort qu’ils refusent d’aider un malade à mourir car leur rôle est de soigner et non de tuer. Soigneraientils gratuitement quelqu’un qui ne serait pas en mesure de payer ? Je ne fréquente plus les cabinets de médecins car il y a toujours un gros supplément à payer de sa poche car ces si nobles individus trouvent que l’assurance-maladie du Québec n’est pas assez généreux! D’autre part, il y a des malades qui meurent faute de soins adéquats ou attrapent des maladies à l’hôpital ! » Nadine Magloire. Dans Jacques 5: 15-16, il

est écrit que “ la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera...La prière agissante du juste a une grande efficacité“. Notre père Luc NELSON, étant né en 1928, lequel n’a jamais été malade, signifierait-il que ce serait un homme BÉNI. Et sa descendance aussi. L’hybridation des deux processus, médecine et spiritualité, saurait plutôt maintenir les recommandations de Dieu et des autres, à savoir un esprit sain dans un corps sain. Nadine, que l’Éternel vous garde encore parmi nous ! JN de L’AQUARiUM Frère bien-aimé de JésusChrist et de toutes les églises chrétiennes.

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Roger Dorsinville : un homme en trois morceaux Par Saint-John Kauss Roger Dorsinville naquit à Port-au-Prince (Haïti) le 11 mars 1911. Dès l’âge de quatorze ans, il s’initia à l’écriture de la prose en rédigeant d’abord plusieurs comptes-rendus, puis des chroniques qu’il fit publier dans L’essor, la revue littéraire paternelle fondée en 1917. Mais la revue disparut à la mort de son père : il avait dix-huit ans. Roger Dorsinville a étudié le Droit et fut cadet à l’Académie militaire de Port-au-Prince, puis souslieutenant, instructeur de tir et professeur de droit pénal à cette même institution. Sous le gouvernement de Sténio Vincent, en 1937, il se retrouva en prison pendant seize mois, mêlé à un complot militaire qui devait renverser ce gouvernement. À sa sortie de prison, il devint évangéliste et prêcha pendant cinq ans la solidarité et le partage. Mais la foi une fois évanouie, Roger Dorsinville se consacra dès lors à l’enseignement. Après cinq années de professorat, il collabora à Haïti-Journal, dirigé à l’époque par Jean Fouchard. Fonctionnaire politique, il fut, entre autres, chef de cabinet du président Estimé (chef d’État haïtien : 1946-1950), ministre et consul d’Haïti à New York, encore sous Estimé, ministre d’État sous le gouvernement de Paul E. Magloire (chef d’État haïtien : 1950-1956). En novembre 1957, quelques jours à peine après l’arrivée au pouvoir (22 octobre) de François Duvalier, il est nommé ambassadeur au Costa-Rica, puis au Sénégal, en 1961. Il dut démissionner de ce dernier poste en 1962. Il séjourna pendant sept ans (1965-1972) au Libéria (Afrique), puis retourna vivre au Sénégal où il fut directeur littéraire des Nouvelles Éditions Africaines. Au printemps de 1986, il regagna Haïti où il mourut aveugle le 12 janvier

1992, à l’âge de 81 ans. Roger Dorsinville a publié en Haïti et à l’étranger des centaines d’articles et d’études dans des revues comme Éthiopiques, Le Soleil et Africa, de Dakar (Sénégal); des pamphlets (Lettre aux hommes clairs, 1946; Lettre à Serge Corvington, 1947; Lettre à Daniel Fignolé, 1947); une pièce de théâtre, Barrières (1946); deux recueils de poésie (Pour célébrer la terre, 1955; Le grand devoir, 1962); deux volumes d’histoire (Toussaint Louverture, 1965; De Fatras bâton à Toussaint Louverture, 1983); une nouvelle (Gens de Dakar, 1978); un essai sur Jacques Roumain (1981); et une série de cinq romans marquant son passage en Afrique : Kimby ou la loi de Niang (1973), Un homme en trois morceaux (1975), L’Afrique des rois (1975), Renaître à Dendé (1980), et Mourir pour Haïti ou les croisées d’Esther (1980). Il a également publié une autobiographie sous le titre de Marche arrière (1986), et plusieurs autres romans : Accords perdus (1987), Ils ont tué le vieux blanc (1988), Les vêvês du créateur (1989), Le mâle de l’espèce (1990), Marche arrière-2 (1990), Une haïtienne à New York (1991), et L’homme derrière l’arbre (1991). LE GRAND DEVOIR (extrait) À mes compagnons des « petites tables du Congrès de San José » Ma terre sortit du feu prisonnière d’un anneau d’Océan la face dans l’air noyé des commencements. Ma terre est fille du feu, fille de l’eau mais les vents aux mains sèches ont modelé son visage. Creusée de longs bras drainant les miroirs ternes, et le sec agrandi bosselant sa

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face entière ainsi sortit ma terre des tourmentes du premier jour marquée – sans douceur – par tous les éléments. Et puis, au troisième jour ma terre s’est mise debout; couronnée des feuilles de la vie elle chanta la vie, devenue un jardin elle chanta son jardin; elle chanta au soleil caché dans les eaux à l’œil de brume du soleil elle chanta la venue du soleil… Et ce fut le sixième jour : les pas tâtonnants sur le sec de l’homme sorti de l’eau les mains naïves et appliquées de l’homme sec portant la pierre l’arc le feu, la barque, la semence, portant sous son front les germes les étoiles les marteaux les vers taraudeurs de l’idée. Ma terre entre dans l’Histoire avec les haches, les arcs, le silex nés de l’idée, avec l’homme taillant polissant le sec comme un maître déjà grand par ses mains Au premier jour de l’Histoire ma terre rencontre le conquérant

ses voiles, son épée, son mystère et porte devant le conquérant qui n’est que convoitise un homme qui n’est qu’un homme; la terre indienne présente au conquérant un fils de l’innocence avec son arc, sa hache, polisseur bâtisseur sûr de ses mains sûr de l’idée : Guacanagaric à la bonté tranquille qui prend déjà pour siens, domestiques, fraternels, la terre la mer et pour frères la voile inconnue les hommes vêtus de barbes d’étoffes lourdes et de croix. Mais entre dans l’histoire par sa porte rouge infiniment ouverte la constante de l’Histoire : larme des affligés démence des trahis voix des suppliciés entre l’homme traqué un voile sur son soleil l’oiseau du cœur – ailes cassées – tournant dans l’eau noire de l’angoisse. Entre la peur Entre la haine Entre un chef de milliers comme un fils de l’orage

vengeant la fuite vengeant le sang vengeant la peur : entre Caonabo et disparaît… tué par le bijou d’Alonso Ojeda Chevalier de la Vierge; entre Manicatex cent mille hommes qui ne sont que des hommes avec la flèche et l’arc fils de l’idée imparfaite contre la maîtrise du tonnerre dans le pressoir de la Vega Real cent mille hommes nus… tués sous le sabot des Centaures; puis entre Fleur d’Or sourire et grâce de ma terre chantant les areytos de la confiance; entre hélas et disparaît Anacaona… tuée par la croix d’Alcantara de Nicolas Ovando. [...]

JoB oFFER iN JACMEL, HAiTi Artists for Peace and Justice (APJ) - www.apjnow.org Position open at The Artists institute of Haiti in Jacmel, Haiti Position: Director – Audio Engineering and Music Production Division Location: Jacmel, Haiti Length of position: Minimum one year commitment Salary: Competitive Language Requirement: Fluency in spoken and written Haitian Creole, English & French organizational Summary The Artists Institute is a free college for art and technology in the city of Jacmel, and is a partnership with Cine Institute, the We Are the World Foundation, and Artists for Haiti. The Institute creates modern opportunities for Haiti’s underprivileged youth to foster entrepreneurship and business development in local creative industries. It currently offers programs in film, and soon will offer programs in music, audio engineering, and design. Position Summary We are seeking a School Director for the Artists Institute’s new audio engineering and music production division opening in Fall 2013. The ideal candidate will have experience in education and/or education administration, will be a dynamic and effective leader and will have proven experience working in Haiti with local communities. Music or audio industry background or interest is a plus though not a pre-requisite. The candidate will need to be extremely organized and passionate about the project. He or she should also be looking to make a long-term commitment toward the success and growth of the Artists Institute. interested Applicants Please Request for information or Send CV and letter to: recruiting@apjnow.org *Please be sure to include your name and the position you’re applying for in the subject line.


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Kreyòl

Pou ki rezon tout lòbèy sa yo nan peyi a? Kwins, Nouyòk –Ayiti, peyi w, peyi m e peyi nou tout ki fèt la pa merite tout tribilasyon ak lòbèy sa yo. Se yon peyi ki ofri nou tout yon bon jan ospitalite, sètadi yon kote pou nou rete defason pou nou mennen ti vi nou san pwoblèm e jan nou dwe konpòte n pou nou pa tonbe nan tèt chaje ki kapab mete nou nan touman pou tout lavi nou. Yon peyi ki ofri nou — e menm etranje — anpil opòtinite. Malerezman, nou kite prejije ak egoyis anvayi nanm nou pou nou viv nan divizyon ki pa gen lòt rezilta osnon gate sa. Malgre nou tout konstate siklòn sa a pote tout bon bagay nou ale, nou refize kole zèpòl ak zèpòl pou nou ede peyi sila a ki nan bezwen tout bon. Nou gen yon ekip konpatriyòt movèz fwa, ki prefere wè anyen pa p regle pou yo kapab pi alèz defason pou yo regle zafè yo. Tankou anpil moun rele yo : « Patatis ». Peyi nou chaje ak pwoblèm akòz mechanste anpil nan nou pratike san rezon e ki pa menm panse e pa konprann nesesite pou nou ini nou defason pou bay peyi a tout èd li bezwen. Bagay yo grav ! E se sa ki rann tout pwoblèm ki blayi nan peyi a. Anpil konfrè nou yo ou konpatriyòt yo vle se yo menm ki pou toujou la, paske yo se paka-pala. Se pou yo sèlman peyi Dayiti ekziste, paske se bouch pa yo sèlman ki fann pou manje e pou bwè. Yo lage tèt yo nan opozisyon santi k ap dekonpoze nou e ki san ekilib. Yo itilize tout mannèv pou se sèl yo menm ki pou jwi tout privilèj ki genyen. Non, se pa posib pou peyi a kontinye nan demagoji sa a ke mesye yo kreye pou Ayiti pa janm fè yon pa. Yo pa vle bay pèsonn chans pou mete konpetans li nan sèvis peyi a pou li kapab devlope. Pèp la fatige avèk jan Nèg yo vle pou sèvi ak peyi a kòm si se byen manman ak papa yo y ap jwi san krent. Jodi a pèp la fè yo konnen ke l konprann jwèt la e li pa p swiv yo nan wout malè sa a ki kapab mennen yon konfontrasyon ekstraòdinè. Se sa ki fè ke tout moun yo ki konsyan e konsène fache, sè ke se toujou menm moun yo ki vle parèt san yo pat janm regle anyen serye pandan pasaj yo. Fòk sa fini ! Se slogan sa a ke pèp la itilize pou l avèti bann mechan yo ke yo pa ladan ankò, paske yo pat janm regle anyen serye pou peyi a. Nou gen yon obligasyon pou nou sèvi tout moun ki

vle e peyi nou tou. Nan lavi a, tout bagay ki kòmanse gen yon kòmansman ak yon fen, se kòm nou menm ki reyèlman pase ti moun, granmoun ak vyeyès pou kite sa yon lè konsa. Jid : Mezanmi, nou pa konprann rezon ki pouse bann vagabon yo ap aji konsa. Se pa zen nou vin fè, men nou vle fè konprann tout bon sa k ap pase nan peyi a konsa pou nou kapab gen yon ti ide kòman bagay yo ap fonksyone. Non sèlman nou tande

yon pakèt pawòl anpil ki pa janm bon pou peyi a. Yo anpeche amelyorasyon peyi a paske yo pa vle devlopman an. Bagay yo ki nan je nou pa fouti rete konsa e si nou pa òganize nou jan yon pèp sipoze konpòte l, n ap rive yon kote nou pap konnen ki kote pou nou fè paske n ap gen yon baraj devan nou ki tounen yon tenèb pou nou. Jefwa : Peyi a pa mande pou tout bagay sa yo. Ajisman nou pa pwouve nou se yon pèp endepandan, paske egoyis, jalouzi ak manke respè se sa nou kiltive e nou devlope nan sen nou et ki anpeche nou fè oken pwogrè. Aprè 209 lane endepandans, nou pa gen okenn amelyorasyon ki reyèlman fèt nan antouraj nou, paske nou kwè tout bon vre nan « Tout koukou klere pou je w ». Jid : Mesye yo pa reyèlman konsène nan devlopman peyi a, paske yo pa pitit li. Tout lasent jounen se yon voksal ki blayi nan sen nou pou youn rayi lòt. Nou fè tankou nou se grenn depaman nan ajisman nou. Tèlman nou fè bagay nou yo lèd, tout etranje rive kwè ke nou menm pèp ayisyen pa konnen sa nou vle e nou pa gen okenn kote nou prale pou nou òganize nou. Si nou kontinye ap aplike prensip « depi nan Ginen, Nèg trayi nèg » la,

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nou pa p janm fè yon pa Kita, yon pa Nago. Jodi a tout Ayisyen konsyan e ki konsène tou nan devlòpman peyi a pou yon bon jan amelyorasyon konstate ke nou pa p janm rive avèk yon bon rezilta si se konsa nou kontinye ap fonksyone anba syèl ble a. Jefwa : Nou pa vle òganize nou paske nou tout santi nou alèz jan nou ye la a. Si se pa moun pa nou ki sou pouvwa a, anyen pa fouti regle, paske n ap mete bwa nan wou pouvwa a. Sa se yon bagay ki klè nan je tout moun. Peyi sa a pa gen okenn kote li prale, paske nou pa konn reyèlman sa nou vle. Bagay sa n ap fè nan je tout moun parèt tèlman lèd ke etranje yo rive ba nou tout legen pou nou degaje gèt nou nan tout sans. Ti Nèg aysyen tèlman jalou, li pa janm rive konprann se youn ki dwe nan tèt pou travay la kapab fèt, paske nou tout fè pati òganizasyon mondyal la. Nou tout tonbe nan tenten, paske nou pèdi chemen

reyalite a. Nou pa fouti konprann ki jan sosyete nou an ap aji konsa nan moman nou twouve nou jodi a. Jid : Mezanmi, bagay yo grav nan jan n ap aji a. Nou chita ap fè jalouzi jiskaske nou rive ap deperi. Nou pèdi tout fyète nou, tout estim nou, tout glwa ak diyite moral ke nou te genyen. Jodi a, nou dwe poze tèt nou kesyon tout bon pou nou kapab di ki sa nou vin regle sou tè a antan ke pèp ki gen yon devwa anvè peyi li. Tout Ayisyen konsekan yo fin disparèt, paske nou menm k ap viv jodi a pa konn valè nou, piske nou pa nan soufrans, n ap respire bon jan van, poumon nou ap fonksyone nòmalman. Jefwa : Eritaj malpouwont sa a nou gen nan san nou an pa p mennen nou lwen, paske nou pa vle wè ni kwè ke nou gen yon obligasyon pou nou mete tèt nou ansanm e ankò plis men nan men pounou kapab fè bèl bagay. Zansèt nou yo te gen divizyon nan sen yo, men yo te rive konprann se nan linyon ke y ap jwenn fòs pou yo fè bèl bagay pou avansman peyi a. Jid : Nan devouman ak konpreyansyon yo pou yon rezilta pozitif, yo te rive pran endepandans yo pou nou tout te vin lib. Piske se pa nou ki te travay pou libète sa a, nou pa rive konsolide l pou n kenbe l. Se poutèt sa nou pran yon okipasyon nan lane 1915 pou rive nan lane 1934. Okipasyon sa a te dire 19 van. Jodi a, okipasyon kominote entènasyonal la, ki te kòmanse depi 19 septanm 1994, pra l gen 19 van. Nou pa janm fè yon reyinyon antre nou menm pou nou rive mande tèt nou ki sa nou dwe fè pou okipan yo ale. Nou prefere ap voye toya youn sou lòt olye nou fè yon sèl pou nou òganize nou. Jefwa : Anverite, nou pa wè anyen k ap regle nan peyi sa a antèm de reparasyon. Nou gen yon bann palmantè ki reyèlman pa menm konnen responsabilite yo e ki jan yon peyi fonksyone. Jid : Se nan peyi Dayiti sèlman pou moun asiste jan bagay sa yo, tankou anpil sitwayen konsène fè konprann. Tout moun ki konprann gen yon afè serye k ap regle ann Ayiti pa konprann anyen nan anyen, paske yon peyi pa devlope nan chire pit. Jous jounen jodi a pa janm gen okenn desizyon valab ki pran pou demontre d e t è m i n a s y o n . Jefwa : Nou reyèlman nan tout sa k pa bon, paske bann malveyan yo pa vle wè pwogrè nan peyi a. Sa se yon veritab wont pou nou e yon defi pou nou leve tout bon. Jid : Nou pa janm vle antann nou, paske ajennda nou pa janm menm. Depi dikdantan se toujou menm penppenp la. Non, se pa posib pou bagay sa a kontinye pandan tout lòt

nasyon ap fè jefò pou ede peyi yo. Twòp divizyon la kay nou. Jefwa : Nou dwe rele sou kò nou pou noue evite katastwòf ki pare pou nou a. Peyi a sal. Yo toujou di ke kay yon bon fanm salon li dwe toujou rete pwòp, paske se la pou l resevwa etranje ou peyi ki vin rann li vizit. Kòm yon Ayisyen konsène e konsyan sou reyalite peyi mwen, se kè m k ap kase e menm rache pou wè nan ki eta kapital la ye. Bagay yo, souple, pa nan plas yo menm e pa gen yon rezolisyon ki pran pou ranje bagay yo. Se pou otorite yo mete tèt yo ansanm pou pa gen 2 kan ki kont pwogrè peyi a. Jid : Menm si nou gen diferans nan afè politik, Ayiti se pou nou tout pou nou regle zafè l. Li pa bon ditou e li pa p janm bon. Mwen kwè se malonnètte lakay otorite yo. Prezidan pran menm w, souple, kòm prezidan pou yo kapab fèt. travay Jefwa : Palmantè rete anndan chanm ou pou travay nan enterè peyi a e non pa nan enterè yon pati ! Pinga nou kite pèp la fache pou l leve kont nou tout anndan palman an ki se pwopriyete li. Fè anpil atansyon pou nou pa regrèt aprè, paske se jou k ap konte pou l mache pran tout moun san eksepsyon. Jid : Mwen sonje ke m te ekri yon ti pwezi, ke m te fè konprann kareman nou nan yon sitiyasyon ki se : « Kase fèy kouvri sa Mwen pa konnen si w konn sa Men sa ou di a pa sa Ou vle aji kou mèt Jan-Jak Pou eseye fè kadejak Sou inosan ki pa ka wè Ke ou se yon pi gwo mantè Ou pa konn pri rad ou mete Vwa pou konn sa lavi koute Ou se youn nan pi gwo mechan Ki ka manje moun ak kout dan Ou ta konn kanpe pran ochan Pou te sa kapab jwenn lajan Ke yo t ap ba w pou lave san Kounye a ou di ou pat ladan Pouki w pa di ou byen chape Tout ras sal ou fini lave Yo pa konnen si w te fè krim Ou konfonn krache ak larim Si yo vire 3 paj dèyè Yo ka wè w te anfannkè Ki tape sèvi yon ti pè Lè li t ap seme laterè Ou konprann ou ka eksplwate Moun ki pa ka wè nan je Se yon sèl bagay ki rete Si yo te kapab vle koute Yo ta wè w se chen anraje Ke w ka boule yo nan dife Ann eseye fè yon lojik Oubyen benyen nan bazilik Santi bon pou fè kè kontan Ou kwè w pi entèlijan Ou fè kòm si se ou ki wa Plede kòz tankou avoka Sa w ta vle a, li pa p ka sa Sonje byen ou pa fè lalwa. Se moun tankou w yo k ap kache Pou yo voye wòch sou krebete Kase tèt yo jis yo senyen Paske sa pa di wu anyen Depi w fin jwenn tout sa w bezwen Zafè lòt yo ki pa gen ren Yon sèl bagay mwen vle w sonje Pou tout sa w fè, fòk ou peye ». Jefwa : Monchè Jid, fòk mwen ba w yon ponyen men e se pou m lage dlo sou tèt ou, piske w ap bay yon pakèt verite sou tanbou. Gen yon pakèt movèz fwa k ap degaje nan peyi a. Tout moun ap vòlè nan jan yo kapab. E chak vòlè ap denonse lòt. Nou nan yon sosyete kowonpi. Jid : Chak Ayisyen gen yon bwat manti anba ponyèt li pou l louvri l nan nenpòt okazyon. Gen anpil travay ki pou fèt ki reyèlman pa priyorite gouvènman an. Men ki se priyorite chak grenn Ayisyen kèlkeswa kote l ap viv. Nou bezwen 3 wòch dife san demagoji. Jefwa : Ezekitif la dwe pran responsabilite l pou fè ekzekite lòd li san grate tèt e li dwe prime sou reyalite peyi a. Lejislatif dwe fè lwa e panche sou tout reyalite peyi a san demagoji pou ekzekitif la kapab delivre. Se pou l evite ale nan radyo pou radote men pou fè pèp la konnen ki dispozisyon li pran pou yon pwojè ekszekite. Se pou Lajistis fè travay li san pati pri. Si yon jij aksepte pozisyon li, jij sa a dwe travay san fay, sinon li gen pou l jije tou. Se konsa yon sosyete gen pou fonde pou l reyi-

si tou. Voye tout denmeplè ak reyaksyonè, kidnapè ak teworis nan prizon. Jid : Mwen dakò ak ou nan tout sans. Jefwa, mwen kwè fòk nou di tout sa nou gen nan kè nou nan moman sa a, paske nou pa p kite anyen mal vin touye nou pou granmesi. Nèg yo mechan ! Se pa ni premye e dènye fwa Jan Bèbè ban nou yon espas pou nou di li jan li ye. Nou di l mèsi, paske se verite nou vin di pou demaske tout mantè, tout demagòg nan peyi Dayiti ak nan dyaspora a. Jefwa : Se sa menm, frè mwen. Nou kwè toutotan « Kou pa koupe, tèt ap toujou kapab pote chapo ». Nou dwe di bagay yo jan yo tout ye la a pou ka gen yon amelyorasyon tout bon nan peyi a. Nou mande pou desizyon zewo tolerans nan peyi a aplike san paspouki. Pou yo mache pran tout kidnapè, tout teworis nan tout fòm, tout reyaksyonè, tout sa ka p mete latwoublay, tout vagabon, tout tenmèrè kèlkeswa kote y ap viv pou peyi a kapab fè yon pa ann avan. Jid : Epi, frè m, nou pa fouti kite bagay yo ap dejenere konsa. Komisè Polis la ap fè yon bon travay. Se sa ki rele solidarite ak moun ki konnen enpòtans travay li nan sosyete a. Jefwa : Nou aplodi byen fò travay sa a, detèminasyon ak konpreyansyon ekip k ap travay pou yon amelorasyon nan peyi a tout bon vre. Se mache pran yo tout kote yo ye sa yo k ap simaye pwoblèm nan peyi a. Se pou yo ba yo chache nwa pou fini avèk yo e pou bay moun lapè yo. Jid : Ou pa manti, Jefwa. Nou bezwen yon chanjman nan peyi a tankou tè sèk k ap tann lapli. Jefwa : Ou pa manti. Depi 7 fevriye 1986 pou jous jounen jodi a vagabon yo kanpe an kwa pou anpeche tout bon bagay fèt. Yo toupatou ap fonksyone nan demagoji san parèy. Jid : Bon, yo pa wont pou yo wè se sèl peyi pa nou an nan Karayib la ki chaje ak pwoblèm. Mwen pa p gen okenn remò si yo flite yo, piske yo se fòs mal la ki layite kò l nan peyi a pou anpeche tout bon bagay fèt e pou peyi a fonksyone nòmalman. Yon demagoji san parèy enstale anndan chanm yo Jefwa : Tout moun konsyan kapab konstate ke pa gen anyen serye k ap regle nan peyi a, paske nou antoure ak yon pakèt reyaksyonè, blofè, tapajè, atoufè, vagabon. Tout nasyon ap fè sakrifis pou bay lakay yo yon vizaj nouvo. Men nou menm Ayisyen nou pa renmen bagay sa a, piske nou refize fè linyon, nou piti bay divizyon okipe bon jan pozisyon ki t ap penmèt nou fè pwogrè. Jid :Ayiti chaje ak yon kolòn zoboukechen ki pwofite pou yo fè lajan olye yo chache kolabore pou peyi a soti nan wout jennen li tonbe ladann akòz movèz fwa anpil nan nou. Jefwa : Se bann machann peyi palmantè yo ki tounen yon kansè pou peyi a. Jid : Jefwa, mwen pral nan menm sans ak ou pou nou pwouve ke nou mele. Tout moun kapab wè reyalite a. Lendi pase 14 janvye ki reyèlman te louvèti Asanble nasyonal la pat yon bon souvni nan listwa nasyonal la. Nèg yo, ke pèp la konsidere kòm zoboukechen anndan palman an kòm senatè ak depite, pat reyèlman konn wòl yo nan sosyete a e yo reyèlman pa konn wòl yo tou. Jefwa : Lè yo konprann tout bon se gouvènman Mateli/Lamòt y ap avili oubyen redwi, se tèt yo y ap pase nan betiz tout bon vre. Yo gen pou yo peye fòfe pa twò lontan. Nou te reyèlman nan gagè kòm yo sanble batè kòk e non pa palmantè. Nan lavi a pa gen opkenn moun ki gen monopòl la nan men li paske pye l pa kloure okenn kote. Jid : Fòk jou jijman gen pou l rive kanmenm paske anpil nan yo gen pou l yo ale nabn prizon. Sa fè mal pou wè se moun sa yo ki reprezante nou anndan kò sa a. Yon pakèt machann lòbèy. Sa fè mal e li fè anpil nan nou tris. Jefwa : Pèp la konsidere yo kòm rat mòde soufle, rat do kale ki bezwen lanmò.

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DÉVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE ET GESTION DE MICRO-ENTREPRISES

Le Centre international de formation ``Golda Meir`` (MCTC) au chevet des pays du sud

Par Roch (AFRiQUE)

Alfred

KiKi

L’Agence israélienne pour la coopération internationale au développement (MASHAV) est une institution de l’État hébreux qui œuvre pour la coopération entre les peuples du monde à travers

Roch Alfred Kiki

plusieurs activités qu’elle initie et coordonne et qui sont pour la plus part soutenue par elle et les organisations du système des Nations Unies, telles que l’UNESCO et autres. C’est dans cette perspective que la présente formation dont sont bénéficiaires les représentants du Gabon, du Rwanda du Sénégal de la Côte d’Ivoire de l’Angola de Madagascar de la République centrafricaine, des Îles Seychelles, du Cameroun, du Burkina Faso, du Bénin de l’Angola et du Togo. Après une aventure très stressante pour les uns et très fatigante pour les autres, la plupart des stagiaires retenus découvrent la richesse du peuple et du territoire israélien. Une richesse qui constitue de par les échanges que nous avions eus avec les uns et les autres une fierté nationale a été fondée sur la recherche. Peuple travailleur, Israël a bâti son développement sur la recherche, socle indispensable pour une croissance durable. Israël partage ses expériences en termes de succès et d’échecs avec les pays amis. C’est la raison d’être de cette formation qui a véritablement commencé ce lundi 3 juin, et qui doit se terminer le 11 juillet 2013 au Centre international de formation Golda Meir, à Haïfa, sur le Mont Carmel, en Israël. Le Centre est effectivement situé sur une colline. Les Israéliens ont, une fois encore, défié la nature. La ville offre un paysage touristique très atteignant de par ces montées et descentes qui émerveillent les stagiaires étrangers. La particularité de cette formation dont nous sommes bénéficiaires est qu’elle coïncide avec un autre entraînement qui se déroule parallèlement dans le même Centre, et qui porte sur « Violence against women and children » («La violence contre les femmes et les enfants »). Celle-ci se déroule en anglais au profit d’autres catégories de postulants, originaires de : El Salvador, de l’Inde, de la Géorgie, de Kirghizistan, du Ghana, de Sera Léone, du Népal, etc. Accueillis par les expressions telles Shalom, Mazal Tov et autres, la directrice du Centre avec le

personnel a entretenu les stagiaires sur les activités qui se déroulent dans son établissement, son mode de fonctionnement et les objectifs qu’il poursuit en aidant à augmenter les connaissances des stagiaires venus de quatre coins du monde. L’objectif principal du Centre consiste à promouvoir la coopération internationale à travers des programmes de formation destinés principalement aux femmes, en vue d’accroître leur contribution à la réduction de la pauvreté et au processus du développement. Le Centre œuvre également à travers ses actions pour changer la situation qui a longtemps prévalu, en amenant les hommes et les femmes à travailler ensemble. Des domaines de compétences ont été définies et on peut en citer : le développement communautaire, l’éducation préscolaire, le genre avec les questions transversales qu’il pose comme problématiques et enfin la micro-entreprise et le tourisme rural. Un et un seul message passe à travers ces différents domaines dans lesquels Israël se fait pourvoyeur de compétences : « Essayer de faire ce que vous voulez faire avec ce que vous avez ». Apprendre en pratiquant est le modèle de développement que MASHAV essaie d’assurer avec les 147 États dans le monde avec lesquels il travaille.

Le personnel du stage

Un personnel expérimenté et qualifié a la responsabilité de coordonner les activités et actions entrant dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme de formation. Ainsi, les personnes que suivantes sont chargées de différentes missions dans le cadre de ce projet : Mme Mazal Renford, directrice de MCTC; Sarah Wilner, directrice du stage; Simone Kowalki, coordonnatrice du stage; Liat Baron, coordonnatrice de MASHAV, Bracha Steiner, coordonnatrice des Activités socioculturelles ; et Esther Malka, secrétaire. Après les séries de discussions, que ces différentes personnes ont eues avec les stagiaires afin de leur expliquer le mode de fonctionnement du Centre de formation Mont Carmel, elles ont mis en relief le profil des compétences humaines sollicitées pour dispenser le savoir et le savoirfaire. À cette fin, elles ont associé des instructeurs de rangs particuliers.

Les instructeurs

Pour la plus part des Israéliens, ils sont des professionnels du métier, qui ont été juste ciblés pour répondre aux attentes des stagiaires. Le premier module de formation axé sur la gestion des micro-entreprises a nécessité l’apport de: MM. Raphael Dreyfus, consultant ; Max Zahavi, spécialiste en gestion financière et directeur d`Amymax et du Dr Ilan Bijaoui, consultant international et direc-

teur de l’International Business & Innovation Institute LTD. Les cours sont dispensés dans une ambiance sereine, permettant aux objectifs de formation d’être pour-

munautaire et de gestions des PMEs au profit des communautés au service desquelles je suis et je me mettrai ». Pour sa part, Payal Tiwari, de

cement des capacités des acteurs de développement apparaît donc comme une priorité au niveau des communautés, des pays ou des espaces régionaux. Que ce soit aussi Des stagiaires réunis.

suivis étape par étape. De l’étude de faisabilité à l’entrepreneuriat et la réflexion innovante comme générateur de développement en passant par la gestion financière, les formateurs tentent de donner le meilleur d’eux pour qu’à la fin du cycle d’entraînement les stagiaires puissent opérer des changements positifs dans leurs sociétés respectives. Nous ne manquerons pas aussi d’attirer l’attention sur la nécessité d’exploiter le potentiel numérique comme outil de marketing de différents produits, comme l’a si bien dit Patrick Kapuya Tshiuma.

Expressions

L’opportunité a été offerte à quelques étudiants de s’exprimer sur la mise en œuvre des deux stages. Dipanni-Itchien Olympe C. Kouagou, administrateur de développement communautaire, chef du Service du Développement Humain à la mairie de Pobè et consultant indépendant sur le programme de promotion du secteur de l’artisanat affirme que : « Le présent stage présente, à mes yeux, deux avantages, à savoir : la possibilité de rencontrer, de connaître et d’échanger avec des personnes d’origines, de savoirs et de savoir faire divers, dans le but de m’enrichir de leurs expériences et d’améliorer les approches que je développe dans mes activités professionnelles; et il constitue également pour moi l’opportunité d’acquérir, à travers les modules de formation, des connaissances théoriques et pratiques adaptables pour une connaissance plus enrichie et plus approfondie des questions de développement com-

nationalité indienne, qui travaille en tant qu’ “ Associate Fellow ”au sein de l’organisation “ Observer Research Foundation , à Mumbai. Pour elle : « MASHAV offre une excellente tribune aux professionnels de milieux divers d’échanger des idées et d’apprendre des instructeurs. Il fournit une excellente opportunité de voir un certain problème sous un aspect global ».

Analyse

Loin de ce que rapportent certains médias, Israël est un pays ou règne la quiétude. En tout cas, la ville de Haïfa en témoigne avec son calme tel que nulle part ailleurs. Une fois rapproché, nous avions découvert que l’État d’Israël développe avec ces voisins des projets de coopération. Il initie des projets bilatéraux entre les communautés israéliennes et celles des pays frontaliers tels que l’Irak, l’Iran, la Jordanie ou encore la Cisjordanie. Par ailleurs, il apparaît évident que pour amorcer un développement durable, les nations doivent centrer leurs politiques ou stratégies de développement sur la promotion de micro-entreprises, élément fondamental pour assurer la sécurité alimentaire. Elles doivent aussi intégrer les innovations récentes pour mieux dynamiser les structures de production. La formation de leaders capables de répondre aux attentes des communautés des pays du sud constitue un des motifs qui vise ce programme. Et plus, la mise en œuvre des projets, programmes ou portefeuilles de développement nécessite des ressources et moyens propres et spécifiques. La formation des cadres ou le renfor-

au niveau d’une organisation privée ou publique des pays du sud, les besoins en ressources humaines compétentes s’avèrent indispensables. C’est pour combler ce vide que le MCTC contribue à la formation des cadres des pays du sud dans les domaines de compétence d’Israël. Des sorties pédagogiques ont été programmées pour que les stagiaires puissent toucher du doigt les réalités. Celle effectuée sur le CINADCO atteste de la volonté des responsables politiques et autres d’Israël de répondre aux attentes de leurs communautés. Les kibboutz constituent un exemple vivant de cette politique de développement. En plus d’u centre d’apprentissage, le MCTC constitue un musée, le musée des peuples et des civilisations mondiales. Les murs parlent et racontent des histoires très émouvantes. Reflets des cultures et des identités des peuples et communautés qui ont eu la chance de partager avec le MCTC leurs pratiques et expériences. De notre point de vue, il manquera dans l’avenir de place pour conserver davantage ces objets muets, qui ne parlent pas et qui pour la plupart sont inertes, mais qui en disent beaucoup en matière d’histoires des peuples d’ici et d’ailleurs. Posés ou collés contre les murs, ils contribuent à la culture de la personnalité de l’être. Le MCTC est un espace de promotion de la diversité culturelle, de brassage, de tolérance et de partage de valeurs ou d’identités. rochkiki@yahoo.fr


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Sur la route du cinema

FoREST STEVEN WHiTAKER, ACTEUR. Un comédien qui interprète : le maréchal idi Amin Dada dans The last King of Scotland, Ali Neuman dans Zulu, Cecil Gaines dans The Butler, le révérend Cornell dans Black Nativity, l’agent John Bannister dans The last Stand. Il y a quelques semaines de cela, je me suis dis qu’il va falloir arrêter de déconner. Des titres

Dan Albertini

imaginaires pour des scénarios tout aussi hilarants. Ça va faire !

dans « la folie se transmet plus facilement que le virus de la grippe aviaire ». Il me fallait donc du « dur » pour appuyer thèse contre synthèse, e, étayer mes hypothèses. C’est ainsi que je regardais Casablanca, un film américain produit par Warner Bros, en 1942. L’affiche suggérait un film d’époque et on pourrait s’attendre à du casse-tête, dans le genre de : « technicolor », comme attraction. On n’est pas dans le rouge, encore moins dans le gris. Paf ! Comme une brique en pleine gueule du conservateur. Je traverse ainsi, chez Best Buy América, un couloir bretelle très fréquenté par des non-acheteurs, entre deux espaces commerciaux concurrents. Un drame en prime à la télé. J’imagine une stratégie pour retenir. Je vois une caméra entre les mais de Whitaker, qui

Le cinéphile, lui, risque de s’égarer en besogne, et aller se frapper le nez contre des guichets fermés pour des films inédits. Le risque d’un rdv en cli-

filme le drame, un homme à terre, puis, un agent confisque la caméra, et la scène qui, en effet, vous retient. Figé. What is the next ! Je l’avais déjà dans le

nique externe Bois de Boulogne est là. Nous vivons, semble-t-il,

viseur, c’est Forest Steven Whitaker. L’Amérique au dra-

matique. Je ne sais pourquoi, mais de nos jours les scénarios catastrophes pour l’Amérique inquiètent. Ce n’est plus le désormais folklorique portrait du marine

SEAL américain qui va défier un colonel viêt-Cong énervé dans les marécages lors d’une Opération Phoenix supportée par la CIA. Depuis l’affaire des tours jumelles, ce n’est pas seulement l’estime de soi qui a disparu, mais la promotion même de cette valeur est interdite, d’une part, les finances n’y sont plus, d’autre part, on a peur de se montrer. Le désordre hormonal est programmé pour l’intérieur. La gueule de Whitaker ne dément pas, il a vu un drame.

Lequel ? Qui est Whitaker dans son essence ? Il y a de ces gars-là, costauds naturels, un Buffalo soldiers quoi ! C’est d’ailleurs là que le candidat Obama semble avoir puisé son fameux slogan «Yes We Can » dans l’historique « we can, we will ». Whitaker se trouve exactement dans le genre. Il a toujours la gueule de l’emploi, non pas de trahison, comme le chante Aznavour dans « Mon ami mon Juda ». Mais dans le genre, jouer Idi Amin est acquis pour lui avant un autre. Une couche de maquillage, il l’est. Whitaker semble être pourtant le jeune Texan sans avenir spécifique. Différence prè,s c’est le cowboy noir qui confirme cette loi naturelle dans El Paso. Noir ou Blanc, on est cowboy dans cet État américain. Il partira vers New York et sera perçu comme tel, plus que le Yankee marchand éduqué de Wall Street. Whitaker a la gueule de celui qui est à terre, mais qui sait se relever. Il deviendra terrible alors. Cadrer Whitaker dans l’œil de la caméra c’est, avant

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tout ça, même s’il joue un inspecteur du FBI à Chicago. Dans The Last King of Scotland, il interprète même la pensée du rire malicieux du maréchal. Politique américaine oblige, si Obama s’inspire de cet acteur, il

doit bénéficier d’un réflexe terrible. Chose à part.

De quoi se forge l’image de Whitaker à l’écran ? Un fait est certain, si l’Amérique n’avait pas ses propres mécènes, en plus de ses grands producteurs cinématographique, il n’y aurait peut-être pas de Whitaker acteur, mais activiste, pour un cinéma limité en esthétique, dans une compétition alambiquée de politique et d’art farci. Pour aller plus loin, il y a aussi l’esprit d’Hollywood qui vous vend le rêve en alimentant constamment l’industrie de la fantaisie. Il y a aussi

les artificiers du septième art, les maquilleurs, qui vous offrent, par exemple, la gueule du maréchal quand vous avez celle de Whitaker. Il y a définitivement les caméramans et les régisseurs qui savent : quand shooter, quand esquiver, quand projeter. Car, qu’il soit le révérend Cornell, Neuman ou l’agent Bannister, tous des personnages atypiques, Whitaker est à sa hauteur.

C’est-à-dire, bon acteur, bon comédien. Si j’ai changé de Casablanca à Forest Steven Whitaker, n’allez pas croire à de l’instabilité, d’ailleurs un bon cinéphile croit par séquence, en tous les scénarios visionnés, au point de vouloir conclure avant la fin. Richesse, dirait Dany Laferrière. C’est tout à fait libertaire, rien de triste. De plus, je voulais dire aux aspirants que le rêve puissant peut amener vers la gloire. Il ne faut par lâcher, mais mieux balancer ses ambitions, parfois changer de milieu. Whitaker a su ainsi gagner ses Oscars. Merci d’y croire ! lovinsky2008@gmail.com


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ÉDITORIAL Le dernier replâtrage du cabinet ministériel démontre le mépris de la Constitution et des lois du pays

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nviron cinq mois après le dernier replâtrage du cabinet ministériel, le gouvernement Martelly-Lamothe, pour tenter de juguler une énième crise, est, une fois de plus, acculé à lâcher du lest. Moins d’une semaine après la convocation du Premier ministre et son gouvernement par le Sénat, convocation au cours de laquelle la double nationalité de trois ministres a été dénoncée avec véhémence par des sénateurs, deux des ministres concernées ont été mises à pied sans autre forme de procès. Non seulement cet événement démontre le mépris de la Constitution et des lois du pays par la présidence et le Parlement, il expose les dangers auxquels est exposé le pays par des gouvernants dévoyés. C’est le moment plus que jamais d’ouvrir, une fois pour toutes, une enquête en bonne et due forme sur les hauts fonctionnaires de l’État interdits par la Charte fondamentale d’accéder à la présidence, aux deux Chambres législatives ainsi qu’à d’autres responsabilités gouvernementales concernées par l’interdiction constitutionnelle; y compris celles de membres du cabinet ministériel. En effet, Bernice Fidélia, titulaire du ministère des Haïtiens vivant à l’étranger, de même que Magalie Racine, ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Action civique ont été mises à pied. Un communiqué laconique émanant de la primature fait état de la « démission » de ces deux femmes du gouvernement, alors que Stéphanie Balmir Villedrouin, ministre du Tourisme, dont la citoyenneté étrangère dans le cadre de la dernière convocation du Premier ministre au Sénat, aux mêmes titres que Mesdames Fidélia et Racine, a été mentionnée, reste à son poste. En plus que celle-là est traitée comme une intruse par son propre gouvernement. D’où un acte discriminatoire posé par l’exécutif à l’encontre de l’exministre des Haïtiens vivant à l’étranger. Sur ces entrefaites, une offensive est quasiment lancée contre Bernice Fidélia au niveau de la Chambre Haute. Car plusieurs sénateurs de l’opposition au gouvernement Martelly-Lamothe réclament des poursuites judiciaires contre elle. C’est le cas de Jean-Baptiste Bien-Aimé, qui accuse l’ex-ministre des Haïtiens vivant à l’étranger d’avoir violé la Constitution en commettant un acte de haute trahison. M. Bien-Aimé accuse l’ex-ministre de « violation de la Constitution, utilisation abusive de fonds de l’État et participation à des décisions qui ont engagé l’État haïtien ». Du même coup, ce même sénateur exige des explications des deux plus hautes autorités de l’exécutif, déclarant que le président Martelly et le Premier ministre Lamothe avaient favorisé l’accès d’ « une étrangère » à une haute fonction dans l’appareil d’État. Dans la foulée, Jean-Baptiste Bien-Aimé met les députés face à leurs responsabilités constitutionnelles dans cette affaire.

Car, souligne-t-il, si la Chambre des députés assumait pleinement son rôle, elle devrait mettre en accusation le chef de l’État, assimilant le choix de Mme Fidélia comme membre du gouvernement à un acte de trahison. En solidarité avec son collègue Bien-Aimé, le sénateur de l’Ouest, Steven Benoît, estime que le chef du Parquet de Port-au-Prince « devrait mettre l’action publique en mouvement contre Bernice Fidélia ». Selon lui, il est possible d’accuser cette dernière « de faux et usage de faux » pour avoir occupé « illégalement » un poste du cabinet ministériel. De toute évidence, ce quatrième remaniement du cabinet ministériel par l’équipe au pouvoir soulève des questions auxquelles devraient répondre le Palais national et la primature, et qui pourraient même mettre en cause la légitimité de l’exécutif tout entier. En effet, l’ « abandon » de son portefeuille ministériel par Bernice Fidélia, détentrice d’un passeport américain, relance dans le débat la question de la double nationalité et d’autres irrégularités qui caractérisent le gouvernement MartellyLamothe. Au moment où la majorité des parlementaires des deux Chambres semble ambitionner de reprendre ses droits galvaudés et sacrifiés sur l’autel des billets verts et d’avantages administratifs dispensés par l’exécutif, nos parlementaires encore imbus de leurs responsabilités affichent leur volonté de réparer les torts causés à la nation. D’où la nécessité de poser clairement et sans désemparer les questions relatives à cette dernière crise et d’accomplir l’impérieux devoir d’y apporter des solutions appropriées. Dans le cas de Bernice Fidélia, nommée ministre des Haïtiens vivant à l’étranger par le président Martelly, avant d’être embauchée par le Premier ministre, lequel des deux ignoraient que la candidate détenait une autre nationalité ? Au cas où le chef de l’État ferait appel à son amie de longue date pour remplacer Daniel Supplice à ce poste ministériel, sans donner la moindre importance à son état civil, pourquoi le chef du gouvernement, l’ultime employeur, n’avait-il posé lui-même la question à la candidate ? Dans un gouvernement dont le président et le Premier ministre ainsi que d’autres hauts fonctionnaires sont soupçonnés d’avoir la double nationalité, rien n’oblige les décideurs à trop s’attarder sur cette question. En clair, donc, ni Michel Martelly ni Laurent Lamothe n’a aucun intérêt à se montrer pointilleux sur les exigences de la Constitution. Après avoir, l’un après l’autre, personnellement contourné de telles exigences par des moyens que l’on sait, rien n’autorise à croire qu’ils afficheraient un quelconque désir de faire respecter les normes établies par la Charte fondamentale. L’affaire est de taille, ceux à qui incombent les responsabilités de trouver la solution appropriée à cette crise doivent s’armer de courage et

faire preuve d’intégrité dans l’application des lois du pays. Quand on sait que le président et son Premier ministre ont accueilli Mme Fidélia au sein du gouvernement, tout en sachant qu’elle détenait un passeport américain, il est alors impératif de prendre les dispositions qui s’imposent. Messieurs les parlementaires

haïtiens, c’est votre tour de jouer. Ceux qui, dans le passé, ont succombé à la goujaterie se voient offrir une ultime chance de se racheter. Le mépris de la Constitution et des lois du pays est patent sous le régime Martelly-Lamothe. Le Parlement a intérêt à mieux saisir l’opportunité de faire, enfin, preuve de leadership.

HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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EDITORIAL The last patch-up of the Ministerial Cabinet reveals contempt for the Constitution and the laws of the country

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bout five months after the last patch-up of the Ministerial Cabinet, the Martelly-Lamothe Government, in an attempt to curb an impending umpteenth crisis is, once again, driven to make concessions. Less than a week after the Prime Minister and his government were summoned by the Senate during which the dual nationality of three ministers was vehemently denounced by senators, two members of the cabinet were summarily dismissed without any further ado. Not only does this event demonstrate outright contempt for the Constitution and the laws of the country on the part of the Presidency and Parliament, but it exposes the dangers the country faces at the hands of rogue leaders. More than ever, this is the time, once and for all, to open an investigation in due form on officials prohibited by the fundamental Charter to access the function of the presidency, that of the two legislative chambers as well as other government jobs covered by the constitutional ban, including members of the cabinet. Indeed, Bernice Fidélia, who held the position of minister of Haitians living abroad, as well as Magalie Racine, Minister of Youth, Sports and Civic Action were dismissed. A terse statement from the Prime minister’s office referred to the “resignation“ of these two women from the government, while Stéphanie Balmir Villedrouin, Minister of Tourism, whose foreign citizenship in the latest summoning of the Prime Minister in the Senate, just like Fidélia and Racine, was mentioned, continues to remain at his post. In addition, the former is treated as an intruder by her own government; thus exposing what is read as a discriminatory act by the executive against the former minister of Haitians living abroad. In the meantime, an offensive was launched against Bernice Fidélia at the Upper House. For many members of the opposition to the Martelly-Lamothe Government are calling for her indictment. This is the case of Jean-Baptiste Bien-Aimé, who accused the former minister of Haitians living abroad of having violated the Constitution by an act of high treason. Mr. Bien-Aimé accuses the exminister of “violating the Constitution, misuse of state funds and participation in decisions that involved the Haitian state.“ At the same time, this Senator demands explanations from the two highest executive authorities, stating that President Martelly and Prime Minister Lamothe had facilitated access of “a foreigner“ to a high position in the State apparatus. In the process, JeanBaptiste Bien-Aimé reminds Congressmen of their constitutional responsibilities in this matter. Because, he says, if the House of Representatives fully assumed its role, it should impeach the head of state, likening the choice of Mrs. Fidélia as a member of the government to an

act of treason. In solidarity with his colleague Bien-Aimé, the Senator from the West, Steven Benoit, declared that the head of the Prosecutor’s office in Port-au-Prince “should take legal action against Bernice Fidélia.“ According to him, it’s possible to accuse her of “forgery and use of forgeries“ for having been in a cabinet post “illegally.“ Obviously, the fourth cabinet reshuffle by the team in power raises questions that the National Palace and the Prime minister’s office should respond to; and they could even jeopardize the legitimacy of the executive as a whole. Indeed, Bernice Fidélia’s “abandonment“ of her ministerial function, as a result of her holding a U.S. passport, rekindles the debate on the issue of dual nationality and other irregularities that characterize the Martelly-Lamothe Government. When the majority of members of both Houses seem to aspire to regain their prostituted rights, which were sacrificed to greenbacks and succulent administrative benefits provided by the executive, our parliamentarians, who still value their constitutional prerogatives, indicate their desire to repair the harm done to the nation. Hence the need to clearly, and without interruption, address the issues related to the latest crisis and fulfill the imperative duty of providing appropriate solutions. In the case of Bernice Fidélia, appointed minister of Haitians living abroad by President Martelly, before being hired by the Prime Minister, who knew the candidate had another nationality? In instances where the Head of state would call on his longtime friend to replace Daniel Supplice in this ministerial post, without giving any importance to her civil status, why then did the head of government, the ultimate employer, fail to ask the question to the candidate himself? In a government whose president and Prime minister and other officials are suspected of having dual nationality, policymakers have no good reasons to dwell too long on this issue. Clearly, therefore, neither Michel Martelly nor Laurent Lamothe has any incentive to be picky about the requirements of the Constitution. After personally circumventing these requirements, one after another, in ways that we all know, there is no reason to believe they would show any desire to uphold the standards established by the Magna Carta. This is a major case; those who are responsible to find the appropriate solution to this crisis must be courageous and act with integrity in the application of the laws. When you know that the President and the Prime Minister welcomed Mrs. Fidélia in the government, knowing that she had a U.S. passport, then it’s imperative to take the necessary steps. Gentlemen parliamentarians, it’s your turn to play. Those who in the past have succumbed to boorish-

ness are offered a last chance to redeem themselves. Contempt for the Constitution and the laws of the country is evident in the Martelly-

Lamothe regime. It’s in the best interest of Parliament to better seize the opportunity to finally show leadership. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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ViCToRioUS ATTiTUDE o.S. MARDEN

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L’ATTITUDE VICTORIEUSE o.S. MARDEN

ATiTiD Ki PoTE ViKTWA

o. S. MARDEN

Presented by irlène Augustin-Whiteman

Présenté par irlène Augustin Whiteman

(Continued)

Prezante pa irlène Augustin Whiteman

(Suite)

(Nap kontinye)

We are the most significant part of the extraordinary whole created by God If a drop of the ocean could separate from the mass of water and try to live an independent life, it would soon cease to exist. A man cannot achieve great things all alone. His success depends on his union with God and all other men. His dignity and strength are reinforced by the organization or the association of which he is a unit, just like a cable is reinforced by the sum of the strength of each one of its wires. “Nature,” said Humboldt, is unity in diversity of manifestations, one stupendous whole, animated by the breath of life.” When we arrive at the conscious realization of this truth that we are a part, the most significant part of the extraordinary whole created by God, and that we work in cooperation with Him, we come into possession of a power and dignity which make our life sublime.

Nous sommes la partie la plus importante du tout prodigieux créé par Dieu Si une goutte de l’océan pouvait se séparer de la masse des eaux et essayer de vivre une vie indépendante, elle cesserait bientôt d’exister. Un homme ne peut accomplir de grandes choses tout seul. Ses succès dépendent de son union avec Dieu et les autres hommes. Sa dignité et sa force sont renforcées par l’organisation ou l’association dont il est une unité, tout comme un câble est renforcé par la somme de la force de chacun de ses fils. « La nature, a dit Humboldt, est l’unité dans la diversité de manifestations, un tout prodigieux animé par le souffle de la vie ». Quand nous parvenons à la réalisation consciente de cette vérité que nous sommes une partie, la partie la plus importante du tout prodigieux créé par Dieu, et que nous travaillons en coopération avec Lui, nous entrons en possession d’une puissance et d’une dignité qui rendent notre vie sublime.

Nou se pati ki pi enpòtan nan tout bagay ekstraòdinè Bondye kreye Si yon gout nan loseyan ta ka separe l de mas dlo a e ta eseye viv yon vi endepandan, toutalè li ta p sispann egziste. Yon nonm pa kapab akonpli bèl bagay pou kont li. Siksè li depann de inyon li avèk Bondye e avèk lòt moun. Diyite li ak fòs li ranfòse avèk òganizasyon osnon asosyasyon kote li se yon manm, menm jan yon kab ranfòse pa sòm total fòs ki nan chak fil kab la. Umbol (Humboldt) te di : « Lanati se inite nan divèsite bagay yo ke nou wè, yon ansanm ekstraòordinè ki ekziste gras a souf ki bay lavi a ». Lè nou rive nan realizasyon konsyan de verite sa a ke nou se yon pati, pati ki pi enpòtan nan ansanm ekstraòordinè Bondye kreye, e ke nou travay an kolaborasyon avèk Li, nou bin gen yon pouvwa e yon diyite ki rann lavi nou extraòdinè.

Faith in the Divine Cosmic Intelligence Great minds of all ages have drawn their strength from the Invisible Source, from their vital union with the Power which creates, and works through every one of us. They have believed also in the great mission of humanity, believed in a divine plan held in the universe, which works for justice, and directs the destinies of mankind. This faith in the great human current moving towards God characterized even those who do not profess religious faith openly. Their faith in the divinity of humanity was one of the powerful factors of their character and the source of their power. This same faith, this indestructible confidence in the cosmic divine Intelligence, brought true comfort, peace of mind and happiness to vast multitudes of human beings. To be a real, constructive power in this world, brain power is not enough in a man; he needs the divine contact, the certainty to be in the current that moves towards God. Without that we feel a void in our being, a burning desire of something we know not what. Without that, even if we are quite gifted physically and mentally, we resemble a perfectly organized electric car, ready for service, but to which lacks the trolley pole which will put it in communication with the electric current.

La foi en l’Intelligence divine cosmique Les grands esprits de tous les âges ont tiré leur force de la Source invisible, de leur union vitale avec la Puissance qui crée, et qui travaille pour et en chacun de nous. Ils ont cru aussi à la grande mission de l’humanité, cru au plan divin qui se déroule dans l’univers, qui travaille pour la justice, et dirige les destinées de l’humanité. Cette foi au grand courant humain se dirigeant vers Dieu a caractérisé même ceux qui ne professent pas ouvertement la foi religieuse. Leur foi dans la divinité de l’humanité a été un des puissants facteurs de leur caractère et la source de leur puissance. Cette même foi, cette confiance indestructible dans l’Intelligence divine cosmique, a apporté un vrai réconfort, du repos d’esprit et du bonheur à de vastes multitudes d’êtres humains. Pour être une réelle puissance constructrice dans ce monde, la force cérébrale ne suffit pas à l’homme, il lui faut le contact divin, la certitude d’être dans le courant qui se dirige vers Dieu. Sans cela nous ressentons un vide, un ardent désir de quelque chose que nous ne connaissons pas. Sans cela, même si nous sommes très bien doués physiquement et mentalement, nous ressemblons à une voiture électrique parfaitement organisée, prête pour le service, mais à laquelle manque la tige qui la mettra en communication avec le courant électrique.

Divine Energy Divine Energy can penetrate us only when we link ourselves with something beyond the physical and mental plane. We must put our trolley pole in contact with the infinite Source of Power by contemplation, prayer, good deeds, devoted service and the honest effort to do our best. We cannot obtain divine contact with an egotistical or covetous intent. It is strange that human beings separate themselves from this divine current and try to replace it with their own weak strength.

La Divine Énergie La Divine Énergie ne peut nous pénétrer que lorsque nous nous sommes unis à quelque chose se trouvant au-delà du plan physique et mental. Nous devons nous brancher à la Source infinie de Puissance par la contemplation, la prière, la bonne action, le service dévoué, l’effort honnête pour agir de notre mieux. Nous ne pouvons obtenir le contact divin dans un but égoïste ou cupide. Il est étrange que les êtres humains se séparent eux-mêmes de ce courant divin et essayent de le remplacer par leurs faibles propres forces.

Do good deeds and devote yourself to a noble task Each time, however, we do evil knowingly, each time we depart from the truth, that we do a dishonest act, a mean, contemptible deed, we separate ourselves from the Supreme Power and slacken the omnipotent embrace which supports us. We break the contact and fall prey to all kinds of fears and doubts. He stated a great truth who said that “when a man has committed an evil act, he has attached himself to sorrow.” Because of the unity of all life, he has established a relationship between himself and all the human current of bad influences; he has placed himself in contact with the forces which, in the universe, conspire to draw him down, to move him away from the Creator and Inspirer of all good. The opposite is also true. Let a man do a good deed, be devoted to a noble task, and all the beneficial, creative forces, will run to his assistance. He will be reinforced by the added power of all those who work in the same spirit, on the same level as he is. All good things vibrate in unison; they belong in the same family. In the same manner, all bad things vibrate in unison and belong in one family. When you attract one of them, you attract all the others, because they all are on the same plane.

Faites le bien et adonnez-vous à une noble tâche Cependant, chaque fois que nous faisons le mal sciemment, chaque fois que nous nous départons de la vérité, que nous commettons une action déshonnête, indigne, nous nous séparons nous-mêmes du Pouvoir Suprême et relâchons l’étreinte omnipotente qui nous soutient. Nous rompons le contact, et nous devenons la proie de toutes sortes de craintes et de doutes. Il a énoncé une grande vérité celui qui a dit que “lorsqu’un homme commet une mauvaise action, il se garrotte lui-même au chagrin”. À cause de l’unité de toute vie, il a établi une relation entre lui-même et tout le courant humain de mauvaises influences; il s’est mis en rapport avec les forces qui, dans l’univers, conspirent pour le tirer en bas, pour l’éloigner toujours plus du Créateur et de l’Inspirateur de tout bien. Le contraire est également vrai. Qu’un homme commette une bonne action, qu’il s’adonne à une noble tâche, et toutes les forces créatrices, bienfaisantes accourront à son aide. Ses forces seront augmentées par le pouvoir additionnel de tous ceux qui travaillent dans le même esprit, sur le même plan que lui. Toutes les bonnes choses vibrent à l’unisson; elles appartiennent à la même famille. De même toutes les mauvaises choses vibrent à l’unisson et forment une seule famille. Quand vous attirez l’une d’entre elles, Adopte atitid ki dwat vous attirez aussi les autres, parce qu’elles sont toutes sur le même plan. Yon dispozisyon pou dekourajman, pou tristès pa egzanp, antre an rapò avèk tout fanmi moun dekouraje e tris ki vinn ranfòse Adoptez la bonne attitude enpòtans move dispozisyon sa a. Une disposition au découragement, à la mélancolie, par exemple, entre nou gen panse lamizè, gen pè manke sak nesesè, nou en rapport avec toute la famille des découragés et des mélancoliques qui ini nouSiak tout vibrasyon lamizè nan linivè, e tou sa ki gen viennent renforcer cette mauvaise disposition. Si nous entretenons des nenpòt ki gen ak move kalite lamizè, jan nou pa pensées de pauvreté, de crainte de manquer du nécessaire, nous nous menm komen,kolaborasyon kouri vinn jwenn nou pa kouran ke nou etabli la unissons à toutes les vibrations de pauvreté qui sont dans l’univers, et a. Baze sou menm sa a, yon moun ki gen panse ge, optitout ce qui a une affinité quelconque avec la pauvreté se précipite vers mis, moun ki mete’lprensip an kontak ak kouran opilans kounye a, alye nous par le courant que nous avons établi. Partant du même principe, tèt li ak tout fòs kreyatif e pwodiktif nan linivè. celui qui a des pensées gaies, optimistes, celui qui s’est mis en contact Li te yon fwa, moun te kwè ke tout pèsepsyon nou ak avec le courant de l’opulence s’est allié avec toutes les forces créatrices enpresyon nou pat ka antre lan nou ke pa senk sans nou, men et productrices de l’univers. kounye a nou konnen ke genyen anpil lòt fason nou ka kominiAutrefois, on croyait que toutes nos perceptions ou nos impressions ke youn ak lòt. Gen yon kominikasyon mantal, espirityèl, ki pi ne pouvaient pénétrer en nous que par nos cinq sens, mais nous savons entim, pi reyèl ankò pase sa nou kapab etabli pa kontak fizik maintenant qu’il y a bien d’autres avenues par lesquelles nous pouvons communiquer les uns avec les autres. Il y a une communication menta- oswa lapawòl (A swiv) le, spirituelle, qui est bien plus intime, plus réelle, que celle que nous pouvons établir par le contact physique ou la parole. Atitid ki pote viktwa (À suivre) © http://www.club-positif.com/ pou enfòmasyon ak prezantasyon. Tout dwa rezève. L’Attitude Victorieuse © http://www.club-positif.com/ pour la mise à jour et présentation. Note byen: Nou rive nan fen liv la, e semèn pwochèn nap Tous droits réservés. konkli avèk : Nou ini ak Bondye e ak tout lòt kretyen vivan; Menm pi gwo kriNote : Nous sommes arrivés à la fin du livre. La semaine prochai- minèl yo kab retounen jwenn Bondye; ne, lisez en conclusion : Se pou nou pafè. Nous sommes unis avec Dieu et avec les autres hommes ; Même les pires criminels peuvent toujours retrouver leur unité avec la Divinité ; Soyez parfait.

Adopt a good attitude A propensity to discouragement, to melancholy, for example, puts one in connection with the whole family of discouraged and melancholic people who come to reinforce this bad disposition. If we entertain thoughts of lack, of fear of not having what is necessary, we unite with all the vibrations of poverty which are in the universe, and everything that has an unspecified affinity with poverty precipitates towards us by the current we have established. On the basis of the same principle, the one who keeps joyous, optimistic thoughts, who places himself in contact with the current of opulence has allied with all the creative and productive forces of the universe. It was previously believed that all our perceptions or impressions could penetrate us only through our five senses, but we know now that there are many other avenues by which we can communicate with one another. There is a mental, spiritual communication, which is much more intimate, more real, than those we can establish by physical contact or by word. (To be continued) Victorious Attitude © http://www.club-positive.com/ for update and presentation. All rights reserved Note: Next week, we come to the end of the book. Please read: We are one with God and all others; Even the worst criminals can recover their unity with the Divine; Be perfect.

Lafwa nan entèlijans ke Bondye bay nan sistèm kosmik la Gran lespri tou tan prane fòs yo de Sous envizib la, de inyon vital yo ak Pouvwa ki kreye e ki travay pou chak moun, e nan chak grennmoun. Yo menm tou te kwè nan gran misyon limanite, yo te kwè nan plan Bondye k’ap dewoule nan linivè, k’ap travay pou jistis, e dirije destine limanite. Fwa sa a nan gran kouran imen k’ap dirije moun nan direksyon Bondye, te mennen menm moun ki pa ouvètman gen lafwa relijye. Fwa yo nan divinite limanite te youn nan faktè pwisan karaktè yo ak sous pouvwa yo. Menm fwa sa a, konfyans ke pèsonn pa ka detwi nan Entelijans Bondye bay nan sistèm kosmik la, te pote ba yo yon konfò reyèl, lapè nan tèt ak kontantman bay foul kretyen vivan. Pou li kapab yon reyèl pouvwa ki ka bati nan monn sa a, fòs sèvo pa kont nan yon nonm; li bezwen konyak ak Bondye, sètitid la ke li nan kouran ki dirije sou Bondye. San sa, nou santi lan nou yon vid, yon anvi k’ap boule nou pou yon bagay ke nou pa konnen sa’l ye. San sa, menm si nou byen de fizik e trè entelijan, nou se tankou yon machin elektrik parfètman òganize, pare pou sèvis, men ki manke kab ki dwe fè koneksyon ak kouran elektrik la Enèji ki soti nan Bondye Enèji ki soti nan Bondye ka rantre nan nou sèlman lè nou ini ak yon bagay ki pi lwen pase plan fizik ak lespri. Nou bezwen kapte Sous Pwisans enfini a pa mwayen kontanplasyon, lapriyè, bon zèv, sèvis devwe, efò onèt pou’n aji osi byen ke’n kapab. Nou pa ka jwenn kontak ak Bondye nan yon bi egoyis osnon visye. Sa etranj ke èt imen separe tèt yo de kouran Bondye sa a yomenm, epi yo eseye ranplase l ak pwòp fòs yo ki byen fèb. Fè sa ki byen epi efòse w pou fè yon travay ki pote respè Sepandan, chak fwa nou fè sa ki mal siyamman, chak fwa nou kite chemen laverite, ke nou komèt yon aksyon malonèt, endiy, nou separe tèt nou noumenm de Pouvwa Siprèm la e detann anbras toupwisan ki soutni nou. Nou kraze kontak sa a, e nou vinn karanklou tout kalite laperèz ak dout. Li te deklare yon gwo verite moun ki te di ke “lè yon moun komèt yon move zak, li mare tèt li ak chagren.” Akòz inite tout lavi, li etabli kounye a yon relasyon ant limenm ak tout lòt moun move enfliyans; li mete’l an kontak ak fòs yo ki, nan linivè, ap konspire pou tire’l desann, pou tout tan tout tan ki kenbe’l pi lwen Kreyatè e Enspiratè tout sak bon. Opoze a se verite tou. Ke yon nonm komèt bòn aksyon, ke li angaje li nan yon bèl travay, e tout fòs kreyatif, benefik pral kouri vin ede’l. Fòs li ap ogmante pa pouvwa anplis nan tout moun sa yo ki ap travay nan menm lespri a, sou menm, nivo a, menm jan ke li. Tout bon bagay vibre ansanm; yo fè pati menm fanmi. Menm jan tou, tout bagay ki move vibre ansanm e fòme yon sèl fanmi. Kan ou atire youn nan yo, ou atire tout lòt yo tou paske yo tout sou menm nivo.


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Haïti-observateur

Blagues de Louis

En traduisant en français des blagues conçues et écrites en allemand, Louis, citoyen haïtiano-allemand, jette un pont culturel entre la franco-créolophone Haïti et la germanophone Allemagne qui réunit Prussiens et Bavarois.

1868— Pourquoi les Russes de passage en Allemagne volent toujours 2 voitures ? — Pour éviter, sur le chemin du retour, passer par la Pologne. 1869— Une femme arrive chez le médecin avec le visage enflé et ensanglanté en disant : — «Docteur, que dois-je faire de mon mari ? Il me bat chaque fois qu’il rentre à la maison après avoir fait ses tours dans les bars ». Le médecin conseille : — «Avant que votre mari rentre à la maison, faites-vous un thé de citronnelle et dès qu’il est rentré, gargarisez une bouchée de ce thé, gardez la dans la bouche et avalez le seulement après que votre mari soit endormi…Revenez dans un mois pour une nouvelle consultation ! » Un mois plus tard, la bonne femme revient, folle de joie, chez le médecin : — « Docteur, dit-elle, votre conseil a fait des merveilles ! Depuis que je gargouille du thé de citronnelle, mon mari ne m’a même pas touché une seule fois… » Sur ce, dit le médecin : — « Je savais que l’alcool n’était pas la cause, mais sa langue impertinente ! ... » 1870— Un Autrichien frappe à la porte d’une prostituée. — « Entrez! » dit-elle. L’Autrichien : — « Très bien, mais j’ai seulement 10 euros avec moi ».

La pr ostituée répond : — « Écoute, mon cher, dit-elle d’un ton méprisant, pour 10 euros tu peux seulement te cacher dans le buisson d’à côté et te suffire à toi-même… ! » Elle ferme la porte. Un peu plus tard, on y frappe encore une fois. C’est l’Autrichien.

La femme demande : « Que veux-tu encore ? » Et l’Autrichien de dire : « Payer! » 1871— « Votre pouls, monsieur, vont beaucoup trop lentement…», s’écrit le médecin. — Le patient réagit par ces mots :

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«Ça ne fait rien, je ne suis pas pressé! » 1872— La tenancière de l’hôtel surprend le page qui se faufile hors de l’établissement. — « Où vas-tu ? » — « Au bordel », répondit-il. — « Sale voyou, rstes ici ! Retournes à ton travail ! » — « Mais je veux ... » — « Ne discutes pas, sinon tu es révoqué ! » — « Eh bien, dit le page, dans ce cas votre mari doit aller personnellement y chercher son parapluie… » 1873— À la maison, la femme dit à son mari : — « Herbert, je veux coucher avec toi ». Il répond d’un ton fatigué : — «Oh, mais chérie, nous l’avons déjà fait cinq fois aujourd’hui, je n’en peux plus…» — « Oui, mais encore une seule fois, s’il te plaît ». — « Mais nous l’avons déjà fait avant de se lever, avant le petit déjeuner, après le petit déjeuner, au déjeuner, l’après-midi après le travail. Je n’en peux plus. Je crois que tu souffres d’addiction au sexe ! Tu devrais aller chez le médecin ». — « Ça ne m‘aide pas non plus…J’en reviens directement, mais lui aussi ne peut plus… » 1874— Au fort du conflit conjugal, la femme dit à son mari : — «Quand je serai morte, tu devras te chercher une autre victime…) Le mari l’interrompt : — « Déjà fait ! Il ne te suffit que de mourir ! » 1875— Il lui caresse le corps un assez long temps et dit : — «J’aime tes collines et tes vallées». Elle : — « Et si tu ne commence pas bientôt à labourer la vallée, le terrain sera affermé ! » 1876— Le prêtre catholique reçoit la visite d’une femme qui veut fare célébrer la messe funéraire de son chat mort. Mais le prêtre lui dit qu’il chante les funérailles des animaux. Elle lui dit, très angoissée : — « J’ai déjà consulté pluskeurs prêtres, mais aucun d’eux ne veut dire la messe funéraire de mon chat… Savez-vous, monsieur, je vous donne 1 000 euros de plus… » Alors le prêtre répond : — «Pourquoi n’avez-vous pas dit tout de suite que le chat était catholique ? » 1877— Une femme se réveille au milieu de la nuit et remarque que son mari n’est pas au lit. Elle enfile son peignoir et quitte la chambre. Elle le retrouve assis à la table de la cuisine avec devant lui une tasse de café, plongé dans ses pensées, regardant seulement contre le mur. Elle peut voir qu’une larme coule de ses yeux et qu’il prend de temps à haute une gorgée de son café. —« Quel problème as-tu, mon chéri ? Pourquoi es-tu assis à cette heure, seul dans la cuisine? » lui demande- t-elle. — « Tu te souviens quand nous avons eu notre premier rendez-vous, il ya 20 ans, alors que tu avais seulement 16 ans ? » — « Mais oui ! » — « Te souviens, toi aussi, que ton père nous a surpris quand on a fait l’amour se la banquette arrière de ma voiture ? » — « Oui, je me souviens très bien que je ne l‘oublierai jamais. » -« Tu te souviens quand il m’a posé son fusil à la tête et dit : “Ou bien tu épouses ma fille ou bien tu passeras les 20 prochaines années en prison“ ?». — « Oh oui ! » répond-elle. À ce moment il essuie une autre larme sur sa joue et ajoute : — « Saistu ? Aujourd’hui, je serais relâché !

NoS DiPLÔMÉS

Rose Marie Bourget : Un parfait exemple de réussite

Par Michel Léandre La saison de remise de diplômes s’apparente à celle de la moisson et quand arrive ce moment exceptionnel dans la vie d’une personne, parents, amis et alliés se joignent pour fêter cet événement dans l’euphorie collective. La moisson

mation académique, elle a travaillé au bureau d’investigation criminelle de la police de Miramar, Floride, attachée au service d’aide aux victimes. De juin 2011 à janvier 2012, elle a joué le rôle de représentante du ministère de l’Agriculture des États-Unis au Bureau du recensement. Et depuis 1999, elle travaille à plein temps au Bureau d’éducation du comté de Broward, en Floride. Née à Port-au-Prince, Haïti où u elle a terminé ses études classiques avant d’émigrer aux États-Unis, en 1990. Elle est mariée et mère de deux filles, Sabine (l’aînée (et Sarah Rose Marie, souvent appelée Rosie par se amis et proches parents). Celle-ci est aussi une passionnée des belles lettres et colla-

Rose Marie Bourrget (Photo Barry professional master GRAD)

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est grande cette année avec des milliers de jeunes Haïtiens et Haïtiennes participant aux cérémonies de remise de diplômes dans diverses disciplines et sont prêts à se lancer sur le marché du travail. De cette liste de gradués se distinguent Rose Marie Bourget et sa fille Sabine JeanFrançois. La première a obtenu une maîtrise en Travail social de Barry University à Miami ; la dernière a décroché une licence en Gestion d’affaires. Lorsque mère et fille sont diplômées en même temps dans une même année, il y a lieu de parler de parfaite réussite. Mme Bourget s’est révélée une femme extraordinaire pour avoir eu la possibilité d’accumuler des diplômes dans des disciplines de pointe à des moments difficiles de sa vie, car obligée d’assumer pleinement en même temps ses rôles de mère de famille, de travailleuse sociale et d’étudiante. Elle a su harmoniser ses différentes activités sans que l’une n’empiète sur l’autre. En ce sens, il faut reconnaître à leurs justes valeurs ses capacités de multitâche. En plus de sa for-

bore à certaines revues et publications en ligne. Elle est également une poétesse de belle eau et prépare un recueil de poésies et d’informations pratiques. Pleine d’humour et infatigable, elle n’a aucune intention de se reposer sur ses lauriers. Car déjà elle s’est inscrite à une université en vue de faire des études encore plus poussées conduisant vers un doctorat. Elle se propose d’effectuer des recherches en psychologie et strictement dans le comportement de l’homme haïtien au foyer et en dehors du foyer. Un travail colossal susceptible de déclencher des controverses dans les milieux intéressés. Pour un parfait exemple de réussite, c’en est un. Mme Bourget, une lectrice avide d’H-O souhaite que les femmes haïtiennes sachent saisir des opportunités pour mieux se positionner sur l’échiquier socio-économique, tant en Haïti qu’en diaspora. H-O présente des vœux de succès à Rose Marie Bourget et à sa fille Sabine afin qu’elle continue à marcher sur les brisées de sa mère.


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Kreyòl Soti nan paj 6

Jid : Mwen pa kache di nou ke trè byento pèp la gen pou leve dèyè yo paske woulo konpresè a ap prepare l pou yo fè tout konnen ke yo pap asepte afwon ke y ap fè nou an. Mwen men Jid konsidere yo tout konsa : « Zoboukechen Sa nèg anndan yo ap regle Kòm swadizanm otorite Yon bann zolele, figi di Ki fè kwè tout bon yo te eli Poutan yo te fè ti favè Kwak yo se bon gangstè ak vòlè Pifò kache dèyè pouvwa Ap fè vye politik fannfwa Yo rele tèt yo “ pwoteje ” Dèyè gwo panno iminite Tonbe ap fè tenten ak dezòd Pèsonn pa fouti paSe yo lòd Nanpren anyen etènèl Lese yo tout fè ribanbèl Lavi a vin bèl pou yo tout bon vre Pa gen yon moun yo respekte Nan fè anpil zak temerè Ki fè kwè “ yon jou pou chasè Yon jou pou jibye ” nan forè

Ki pat janmè chache malè ». Jefwa : Pa gen bouch pou pale, paske w di tout jan w pale. Yo pa konnen lè etranje pami yo. Se yon pakèt sovaj, bèt bwa ki desann valè nou anpil nan sosyete a. Nou reyèlman nan tout sa ki pa bon pou avni peyi sa a. Se reyèlman « devan kay ki tounen dèyè pòt » nan tout sans. Jid : Peyi Dayiti toujou ap viv nan yon sitiyasyon malouk e demagoji tou paske chaje avèk yon bann demagòg, anndan kou deyò, ki pa patriyòt men patripòch ki konnen sèlman tèt yo. Jefwa : Nou pa fouti pale de peyi, paske nou pa gen youn vre. Se favè yo fè nou pou nou rete anndan bwat sa a. N’ap betize, nou tout san lè tounen Jwif eran nan kondisyon nou ye la a. Jid :Yo te toujou di ke Ayiti gen pou l rive nan kafou tenten, paske nou renmen zen ak demagoji. Nou pa vle travay ansanm pou gen yon amelyorasyon yon fason pou bagay yo chanje. Jodi a nou tout konstate nou ladann tout bon vre, paske se sa nou te vle. L ap reyèlman difisil pou nou soti

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ladann e sa kapab pran anpil tan. Jefwa : Se menm tenten ki te gen avan an k ap kontinye jodi a. Mesye yo pa gen vizyon. Sa tout moun konstate se medyokrite ki blayi nan peyi a akòz egoyis ki layite kò l e ki prime sou tout bagay. Jid : Nou pa gen yon bon direksyon pou n swiv. Tout voum se do nan moman n ap viv la. Nou pa wè anyen serye k ap regle. Menm demagoji pou kòz politik la ki toujou fè sifas. Nou pa kwè ke peyi sa a ap rive jwenn yon soulajman nan fason bagay yo ap dewoule la a. Kòm nou nan yon epòk madigra, tout chaloska deyò ap fè bri sapat e lamayòt fin debòde pou fè moun wè tenten tout lasent jounen. Jefwa : Se menm mesye sa yo ki kapab koze yon diktati nan peyi a, paske yo tout pa konnen ki jan pou yo aji. Nou nan yon sitiyasyon ekstraòdinè, pou nou pa di katastwofik, pou jan bagay yo ap dewoule la a. Nou nan ka seryezman anba bann degoutan yo. Jid : Ou pa manti, Jefwa. Sa se yon bagay moun konsyan pa fouti konprann nan tout sans. Nou gen yon palman tèt anba ki konprann yo gen tout otorite e yo odsi tout bagay. Poutan se tenten y ap grennen nèt ale. Jefwa : Si Ayisyen renmen voksal, ya aplodi bann pa serye yo ki kanpe nan yon pozisyon pou gate tout bagay ki bon. Yo pa janm regla anyen ki absoliman bon, anyen ditou. Bagay yo tèlman lèdfdevan je nou, yo pran wont sèvi kòlè. Jid : Nou pa fouti konprann sa nèg sa yo gen pou yo pwouve paske yo youn pa gen anyen serye y ap regle. Se « Kite yo ranse Kite yo pale koze kredi Kite yo tout fè kont jalouzi N ap kontinye fè travay nou Paske nou fanatik lanmou Yo te konprann nou t ap ranse Yo pwomennen ap kritike Yo di tout sa nou pa p janm di Tout moun fin wè klè yo nan manti Nou pa vin pou betize Nou vin pou yon travay serye Jijman tenmerè se metye yo N ap travay pou nou monte pi wo Se zafè yo si y ap toujou ranse Nou gen pou obligasyon klase Travay di pou ede sosyete a Pandan ti bout tan nou sou tè a Pa gen rezon pou n kraponnnen. Kite yo tout ap grennen tenten Nou pa gen tan pou n pèdi N ap kontinye travay pi di ». Jefwa : Pale mwa-d sa, gason ! Se pou n mete tout kaka chat deyò, paske si nou kite yo anpile konsa se pa yon byen n ap fè pou peyi a. Mesye yo pa reyalize si yo gen yon obligasyon moral nan sosyete a. Si yo pa gen respè pou tèt yo e se sa ki reyèlman fè yo tout pa gen respè pou sosyete a. Sa fè tris e menm mal pou wè nan ki eta nou ye nan fè simagri ki pa itil. Jid : Nou nan kafou tenten nan eta kondisyon sa a. Si nou pa rele dèyè nou nan yon efò konsiderab, n ap pèdi nèt ale tankou ki pèdi tèt yo pou y al konble lanmè wòch. Monchè, nou nan tout sa ki definitivman pa bon depi ansyen Prezidan Janklod Divalye te kite peyi a. Tout moun te konprann se yon byen pou peyi a. Men se pa sa ditou, Se lekontré. Jefwa : Bagay yo vin pi mal e nou pèdi tout prestij nou. Si gen yon moun sou tè a ki kapab demanti mwen nan sa mwen di la a, se pou yo envite Jan Bèbè pou l vin pran repòtaj la pou pibliye, paske nou pa janm pè deklarasyon nou fè, nou konnen yo gen pwa e yo byen peze. Jid : Nou pa nan voye monte tou. Si Filipin te nan menm sitiyasyon avèk nou e jodi a y ap fonksyone byen, pou ki sa nou menm k ap toujou penpennen e menm trennen nan vomisman chen an. Sè ke gen yon bagay ki pa fonksyone nan nou menm. Mwen pa konn fè pwezi, paske se pa domèn mwen. Jefwa : Se Jid ki yon savan nan koze sa a. Mwen kwè li kapab gen anpil pwezi sou Ayiti e menm sa konfrè li yo ekri tou. Nou rete ap betize, ranse e fè kont bagay lèd nan je tout moun. Non, se pa serye sa, pou nou kontinye ap aji konsa. Nou pa merite sa aprè 209 van endepandans. Nou lage tankou nou nan yon savann,

paske nou konsidere tèt nou tankou zannimo ki nòmalman pa gen konprann ditou. Jide : Si m gen bonjan memwa, mwen kapab byen sonje ou te di w ap vide dlo sou tèt mwen, paske vòltaj chalè enspirasyon te monte twòp. Kounye a se pa w la ki monte tèlman wo. Gen yon moman mwen te vin pè pou pat gen yon eklatman. Ou te sou kontwòl e mwen te kòmanse rafredi mòtè a. Ou gen rezon tout bon, paske nou gen plis ke 27 tan anyen serye pa ranje, paske nou toujou kontinye ap viv nan chen manje chen pou nou pa regle anyen. Jefwa : Lè nou tout santi nou wont, nou lonje dwèt sou Blan an, etranje, kòm si se yo menm ki responsab malè nou. Se pa ni etranje ni zòt la. Se nou menm ki pèsonifye zòt la ki kont peyi nou e tout sa ki bon pou nou. Jid : Anverite, nou pa konnen ki sa nou vle, paske nou pa gen yon ideyal pou nou kanalize tout bon bagay ki ta bon pou nou. Nou rete nan yon sèk visye e nou prefere viv nan konsa paske l regle zafè nou. Jefwa : Jodi a, nou konstate ke nou pat janm kanpe ou chita sou anyen, paske nou pa janm prepare. Nou prefere divizyon ki pa p janm regle anyen pou nou. Fòs otorite nan peyi a divize pou koze politik ki pa reyèlman solisyon pwoblèm peyi a. Jid : Nou dwe òganize nou pou nou travay ansanm e non nan divizyon. Fòk sosyete a serye e non pa rete ap betize e pran tout tenten yo ba li nan yon kalkil mal vize. Nou bouke ap viv nan kraze-brize ki bon pou yon pati e ki kreye anpil pwoblèm nan sen nou. Fòk mesye yo bay peyi a yon chans pou l kapab respire byen. Jefwa : Twòp lafimen ap entostike poumon li, twòp fatra movèz odè pou respirasyon li, twòp grandizè k ap boulvèse lespri li, twòp awogan gwo zòtèy ki kanpe ankwa pou devlopman li, twòp ti sèvèl ki pa konn wòl jwenn woulib pou yo rantre nan ògan respirasyon li pou peze move bouton. Anfen twòp malfektè, devoran, gwo lide, malveyan okipe espas politik la. Nou gen pou nou kriye chalbari dèyè yo tout ki vle avili peyi a. Bann vagabon sou moun ! Jid : Yo pa demerite. Jefwa : Fòk pèp la louvri je l tout bon pou evite kalamite sa yo yon lòt fwa, paske chwazi vagabon pou reprezante li se yon gwo tèt chaje. Fòk yon moun gen kouraj pou denonse yo nan tout voksal yo. Jid : Pèp la pa fouti kontinye ap viv konsa. Si gouvènman pa pran pozisyon li kòm lidè pèp la, mwen pa kache di nou, l ap nan tèt chaje tout bon. Fòk li pa bliye ke li gen yon gwo responsabilite sou zepòl li. Si se palman an ki te gen responsabilite sa a sou do li, se pa konsa li t ap aji. Jefwa : Alò, fòk gouvènman an pran dispozisyon pou pare tout kou. Y ap eseye fè tout sa ki pa sa avèk anpil lòt akolit yo pou rann tout bagay kochon, paske yo pa ta renmen se ekip sa a ki vin fè bèl bagaty nan peyi a. Jid : Se yon konplo ki byen monte pou kraze peyi a ankò. Se yon bagay ki byen klase pou mete gouvènman an nan ti soulye li. Jefwa : Yon oposisyon likid ki pa janm kreye e menm pwodwi lesansyèl toujou la pou nwi sante moun. Pèp la pa p mache nan lojik sa a, paske li fin abitye avèk taktik degoutan yo. Jid : Se te reyèlman yon plezi pou nou te bay sa nou wè e sa nou panse ki pou fèt nan peyi a. Nou pa vin pou n kraze. Men nou vini pou nou ede nan sans pa nou. Pòtoprens ak Petyon-Vil bezwen netwayaj. Mete voso pou moun jete fatra nan kwen lari a epi pou pa kite yo rete twò lontan. Mete chalan nan degon yo pou yo kite malpwòp. Sa te konn fèt lontan. Jefwa : Pou ki rezon nou pa kontinye prensip sa a ki te travay. Pise nan lari se pa ijèn. Retire machann yo nan lari a se pwoteksyon anviwònman an. Touris se yon mwayen pou mete lajan nan ekonomi peyi a. Jid : Nou dwe konbat ensekirite a. Nou kwè si nou serye tout bon vre, bagay yo kapab fèt. Prezidan Mateli pa gen yon pa l ap fè, paske nou dwe

sispann ak vye pratik : « retire-ranplase ou menmman-parèyman » an. Bann enkonsyan yo pa wè jefò k ap fèt pou peyi a gen vizaj lontan li a. Yo pa vle pwogrè, men malpwòpte yo renmen. Se pou bann degoutan yo bay talon yo kanmenm pou peyi a kapab respire. Y ap pale vòlè tout lasent jounen. Poutan yo se vòlè tou, dwèt long siperyè. Jefwa : Nèg yo se trèt e se yo ki lage peyi a nan tenten li ye a. Yo fè plis ke 20 tan ap vòlè e y ap pale de vòlè. A, yo gen rezon di ke vòlè pa janm renmen vòlè parèy li ki la pou jennen l. Jid : Pèp ayisyen vle vòlè kounnye a k ap vòlè e avèk menm lajan li pran li ede peyi a. Nou pa gen je pou n wè bann ipokrit, malveyan, mechan, malonnèt, ensanse, mantè e degoutan tou. Jefwa : Sa y ap chèche a, y ap jwenn li paske se twòp ase. Jid : Mwen kwè ou kòrèk nan tout sa w di la a. Se verite a yo vle kache. Bondye fè gen entènèt pou devwale tout mantè. Ale nan pwovens yo pou nou wè jefò k ap fèt e ki pat janm reyalize sou bann payaya. Nou sezi wè travay yo k ap fèt. Yo gen rezon di se nan men pou kenbe enkonsyan. Jefwa : Enben, si bann voryen sa yo te konnen sa ki pare pou yo nan ti tan k ap vini an, yo ta rete trankil, paske : « remèd kò, se aldousman ». Moman an rive pou yo tout chita reflechi, panse, medite e pran aksyon ki bon pou peyi a e non pa fè tenten ki pa p abouti a anyen serye. Denmèplè Moyiz Jan-Chal, Nyouton Enjis ki bezwen popilarite tèt chat gen pou yo rete trankil, paske malfini ap pran yo kanmenm. Paske depi w wè ti kòk san zepon cho, se malfini ki dèyè l. Jid : Nou pa p pale, paske gen yon sekrè ki la pou fè kesyon yo. Se toujou menm malpouwont yo peye pou di tenten tout lasent jounen. Kote w ta vle wè malpwòpte sa a sou Franswa, Papa Dòk ? Jefwa : Zo nèg sa yo pa t ap bon pou fè bouton. Yo t ap gentan al dodo. Se pou mesye yo pran men yo pou yo pa regrèt aprè. Si yo konnen se peyi a y ap fè fè bak, yo chire san yo pa fouti koud. Pa gen derapaj ki pral fèt nan moman sa a. Si yo konprann yo pral koupe tèt Premye minis Lamòt tankmou Jan-Chal swete, se tèt pa l k ap sote tou. Pa gen demi mezi nan bagay sa a. Jid : Se tren pou tren e ray pou ray. Peyi a pap pran nan pwovokasyon sa ki pap bon pou li. Nou pa gen dwa pou nou koube devan yon bann malandren ki pa vle wè reyaslite. Yo vle fè dezòd, pèp la pral mete lòd. Jefwa : Se pou Prezidan chanm depite ak senatè pran wòl prezidan yo pou evite derapaj. Twòp machann lòbèy ak koze kredi k ap diskredite palman an san yo pa rann kont se enstitisyon an y ap fè pèdi tout bon valè l. Jid :Ya gentan konnen sa k pare pou yo ! Ti visye Nyoutonn nan ap fè kòb li nan men patwon li ke tout moun konnen. Li gen pou l rete nan wòl li, paske aksyon malonnèt li yo pa p pase. Si yo tout vle detwi travay serye k ap fèt nan peyi a, se sou zantray pèp la y ap pase. Nou kwè ke nou dwe elimine tout sanzave ki anpeche peyi a dekole. Jefwa : Pa gen okenn jefò k ap fèt pou gen linyon pou n ede Ayiti. Bann vagabon yo kanpe sou yon bit pou kraze-brize. Y a gen tan konnen si Lopèz te blan. Nou konprann byen strateji yo. Jid : Men, « Agowou di si Bondye vle ! » Nou nan dengon yo pou bay peyi a yon chans Jefwa : Epi na gen kouraj pou nou di tout bon, nou te fè kichòy pou peyi nou ki bezwen nan moman sila a patisipasyon tout pitit li ki konsyan, konsène e sensè tou pou chanjman an kapab dirab. Jid : N ap mache pran yo tout kote yo ye pou lapè kapab etabli nan peyi a. Rele ponpye ! O, o, dife nan tchou yo. Tout kote yo ye ! O, o, dife nan tchou yo. Ya pe rele ! O, o, dife nan tchou yo. Jan Bèbè 19 jen 2013


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INVESTISSEMENT ÉTRANGER ET DÉVELOPPEMENT

La station balnéaire « Abaka Bay » convoitée par Martelly Le propriétaire américain à l’origine du projet craint d’être évincé par les hommes et femmes du pouvoir (Enquête)

Suite de la page 1 la jet-society. Par ailleurs, des personnes qui passent pour des activistes politiques alimentent des bruits selon lesquels les hommes et femmes de l’administration en place seraient en train d’acheter des propriétés dans l’Île-à-Vaches, cherchant même à s’approprier des terres de l’État. L’Île-à-Vache découverte grâce à « Abaka Bay » N’était-ce l’arrivée de Robert Dietrich, un Américain originaire de Detroit, dans l’État de Michigan, à l’Île-à-Vache, en décembre 2002, personne n’aurait mis cette plage sur leur destination touristique. L’implantation de la première station balnéaire appelée « Port-Morgan », par le Français Didier Boulard secondé financièrement par des investisseurs haïtiens tels que Max Buteau, en novembre 1995, a en quelque sorte favorisé la création d’ « Abaka Bay Resort». En effet, M. Dietrich explique qu’à l’occasion de la célébration du premier anniversaire de son mariage avec Mélissa Sajous, qu’il avait rencontrée à Chicago, il décida de passer le week-end du 28 décembre 2002 à Port-Morgan avec son épouse.

Aux destinations figurant sur le programme d’excursion organisé par la Direction de Port-Morgan figure cette magnifique plage dont Dietrich dit être amoureux, lui et Mélissa, et qui devait les rendre captifs depuis lors. Avant même de quitter l’île, il commençait à concevoir le projet d’y retourner et d’installer une station balnéaire. Marié à Mélissa Sajous, Robert Dietrich trouva des associés naturels en la personne de ses beauxparents, M. et Mme Fernand Sajous. Après avoir fait l’acquisition de plusieurs terrains à l’Île-àVache, en tout premier lieu la plage enchanteresse qu’il avait découverte en décembre 2002. Durant les dix prochaines années, raconte Dietrich, son épouse, les parents de celle-ci et lui-même ont investi ce qu’ils représentent comme ressources humaines et financé les travaux de construction et d’aménagement du terrain. Il affirme avoir liquidé le fonds d’éducation de ses enfants, les profits réalisés dans son entreprise à Detroit en sus d’autres ressources qu’il a su réaffecter pour les investir dans Abaka Bay. Pendant des années, dit-il en outre, avec l’appui logistique et le support moral et matériel de sa famille, son hôtel, désormais doté de 23 chambres, est

devenu la référence pour les touristes tant nationaux qu’internationaux. M. Dietrich affirme que ce grand succès couronne ses efforts et

l’emploi à des jeunes Haïtiens. Tout cela lui fait oublier les 70 heures de travail qu’il fournissait par semaine pour que son rêve devienne réalité.

Après un agréable séjour à Abaka Bay Resort, des visiteurs embarqués pour la traversée vers la ville des Cayes (photo d’archives).

constitue sa récompense, non seulement pour les sommes dépensées pour transformer ce lieu en une destination touristique qui enchante les visiteurs, mais aussi pour assurer de

Fondée quelque dix ans après Port-Morgan, la station balnéaire Abaka Bay surpasse celui-là en étendue, qui compte dix-huit chambres disponibles pour accueillir des

touristes, et deux ou trois autres prises en location à long terme. Sans l’ombre d’un doute, Robert Dietrich a trouvé la combinaison idéale avec sa femme, ses beaux-parents et toute sa famille pour transformer cette partie de l’île, qui se trouve en face de la ville des Cayes, à quelque 200 kilomètres de la capitale. Les touristes qui s’y rendent arrivent par voiture jusqu’à cette ville d’où ils s’embarquent à bord d’un yacht qui assure la traversée jusqu’à l’Île-à-Vache. Quand Michel Martelly découvre Abaka Bay Le séjour agréable qu’a connu les visiteurs de cette station balnéaire, et que ceux-ci colportent à travers le pays et à l’étranger allait avoir un impact certain sur le va-et-vient interminable des touristes. Michel Martelly était de ceux-là qui en avaient entendu parler. Récemment proclamé vainqueur aux présidentielles de 2011, il n’attendait pas qu’il soit effectivement investi du pouvoir pour chercher des opportunités d’affaires. En effet, le président élu Michel Martelly effectua une visite éclair à l’Île-à-Vache et découvrit Abaka Bay. Dans la prochaine édition, la proposition de Martelly.


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Le Magnum Band : 37 ans de bonnes récoltes au jardin de l’art Par Robert Noël Le travail demeure un paramètre important dans l’équation du succès. À cela s’ajoutent la détermination, la persévérance et la volonté. Si les dictionnaires placent le mot « succès » avant le « travail », c’est simplement par respect à l’ordre alphabétique. Mais, en réalité c’est le contraire qui prévaut. Seuls les paresseux, les fumistes et les parasites se croisent les bras, regardant passer la vie et le temps. Ils se plongent consciemment dans un rêve diurne infini, caressant un succès qui ne se concrétisera jamais puisque la manne ne tombe plus du ciel. Il existe une différence énorme entre travailler et bien travailler. On est unanime à reconnaître que le Magnum Band a bien travaillé, ce qui confirme son existence après trente sept (37) ans dans le domaine de la musique.

ceux qui ne savent pas trop bien danser. Son dernier CD ayant pour titre« Sa ka la ka wè » prouve encore une fois qu’on peut bien danser le Magnum Band jusqu’à ce que les jambes cèdent. Certains groupes empruntent déjà le slogan « Sa ka la ka wè » du Magnum Band pour être à la mode, comme ce fut le cas avec le titre de sa chanson fétiche « Pa ka pa la » qui devint très populaire en Haïti et ailleurs. En ce sens, ils copient le Magnum Band mais pas en musique. C’est un bon exemple à suivre pour ceux qui peuvent plutôt le faire musicalement. Il est coutume, dans l’univers musical haïtien, que des groupes interprètent les chansons à succès des autres formations, mais pas celles du Magnum Band. L’on se demande pourquoi ils n’osent pas présenter au moins une adaptation d’une musique quelconque de cet orchestre. La raison est simple : Le Magnum Bamd

Certains avaient cru que cette formation musicale ne pourrait braver les intempéries de l’industrie musicale haïtienne. Les prédictions des pessimistes ne se confirment pas. Le 24 juin 2013, le Magnum Band pénétra au jardin de l’art pour cueillir sa trente septième (37e) rose. À se rappeler que ce groupe a été créé le 24 juin 1976. Depuis, il récolte des lauriers de succès que personne ne peut ignorer. Le Magnum Band au-delà du commun Je me souviens encore de la première prestation du Magnum Band au club Château Royal défunt, à Queens, New York. C’était le temps du slogan « You ask for it, you got it, Le Compas », ce qui se traduit par « Vous demandez du bon compas, vous l’avez ». Le Magnum Band l’utilisa pour assurer au public que le groupe a conceptualisé une nouvelle forme de musique plus savante à pure essence compas-direct. En fait, les frères Pasquet ont inventé un nouvel univers où le groupe se tient ferme, sans dévier de sa philosophie musicale pendant 37 ans. Le Magnum Band a, tour à tour, établi domicile à Miami (1976), California (1977), New York (1978) où il honorait un contrat à Kabouki, puis retour à Miami (1980). En juin 1980, le Magnum Band entreprit son premier voyage en Haïti, année de production du disque titré « Jéhovah ». Dans un temps, on faisait croire que la musique du Magnum Band n’était pas dansable. Cela pourrait être vrai, seulement pour

les chord-voicings (voisements d’accords) que Dadou Pasquet utilise ne sont pas faciles à agencer dans une composition, si on ne maîtrise pas bien la théorie touchant l’harmonie musicale. D’ailleurs, c’est ce qui confère à Magnum Band son identité, sa particularité. Le Magnum Band, la seule différence et la bonne référence Le Magnum Band ne sombre pas dans la polémique comme le font certaines formations musicales qui s’y embarquent pour masquer leur faiblesse, tant au niveau de créativité que de connaissance de l’art. Contrairement à ceux-là, le Magnum Band opte plutôt pour la compétition, sachant que la polémique ne garantit pas le progrès et le succès. L’on se demande souvent si cet orchestre compte des rivaux puisque son style le rend unique en son genre. C’est ce qui fait la différence. Le Magnum Band a un son particulier qui définit son identité. Ce n’est pas sans raison que ce groupe est considéré comme « La seule différence et la bonne référence ». J’ai auditionné tous les disques du Magnum Band et cela depuis son premier album « Expérience » enregistré en 1979, jusqu’au plus récent « Sa ka la ka wè ». D’après mes fines oreilles, je remarque que Dadou Pasquet utilise beaucoup les accords étendus (extended chords) et il altère souvent les notes qui composent ces accords en question (renversement / inversion d’accords). Pour

créer plus de couleurs et montrer plus d’intérêt, Dadou incorpore dans ses compositions / arrangements des accords tels que Sol min 7 b 5 (Gm7b5), Sol Maj 13 (G 13), Fa 13 add 9 (F 13 add 9), Ré b 13 (Db 13), etc. Il utilise ces accords d’embellissement sans conflit avec la mélodie parce qu’il sait comment s’y prendre. Le style que joue le Magnum Band ne permet pas à un musicien qui ne fait pas partie du groupe de venir improviser soit à la batterie ou à la guitare, au cours d’une soirée ou d’un festival qu’anime cet orchestre. Témoignage vivant J’ai vécu une expérience inoubliable, quand, au cours d’une soirée dansante, j’ai demandé en privé à un batteur très connu de monter sur le podium pour jouer une musique avec le Magnum Band. Celui-ci eut à répondre : « ou gen lè w fou, se Magnum Band wi frè m ki la a, non non bòs, mwen pase » ce qui se traduit par « t’es fou, c’est le Magnum Band qui joue, mon frère, non, non Brother, je n’oserai pas ». Il a catégoriquement rejeté ma proposition. Pourtant, je sais que Tico Pasquet, l’enfant aux cheveux gris, lui aurait laissé la possibilité d’exhiber son talent de batteur. La section rythmique du Magnum Band joue avec une discipline qui fait vraiment ressortir son rôle de métronome et établit la différence à ce niveau. Elle me parait très dynamique (sécurité tight) La discographie du Magnum Band parle pour lui. On ne peut oublier les chansons du Magnum Band qui défient le temps pour conserver leur fraicheur, telles que « Experience », « Ashadai », « Adoration » , « Liberté », « Pran Konsyans », « Jéhovah », « Fierté »,« Paka pala », « Pike devan », « Aux Cayes », « Rete Avè m », etc. Ce qui me parait bizarre c’est que tout le monde parle avec grand respect du Magnum Band à cause de la qualité et de la substance musicale qu’il offre. Pourtant, je ne le vois pas souvent à l’affiche dans les communautés haïtiennes des EtatsUnis, mais plutôt ailleurs, tels que Panama, Martinique, Guadeloupe et dans d’autres pays de la Caraïbe. Je ne pouvais croire une Allemande qui vivait en Afghanistan, quand elle m’a appris et prouvé qu’elle a acheté le disque titré « Adoration » du Magnum Band au marché aux puces en Afghanistan. En passant, la chanson Adoration marche encore bien en Martinique, et en Guadeloupe. Le Magnum Band revenait de la Martinique en direction de la Guadeloupe. Dans l’avion, cette Allemande voyageait en compagnie de son enfant et de son mari. Le fils identifia Dadou Pasquet à partir de la pochette du CD du Magnum Band que la dame avait en sa possession. Soudain, ce garçon accourut vers Dadou et enleva son maillot et le donna au maestroguitariste-chanteur pour que celuici lui signe son autographe. Tout le monde était surpris et demandait au garçon qui était cet homme, en faisant référence à Dadou. Cette famille entra en Haïti avec Magnum Band et s’informa de toutes les activités de l’orchestre pendant son séjour, pour pouvoir

y participer. Grâce à sa résilience, le Magnum Band a pu surmonter

Dadou et Tico Pasquet toutes les difficultés qui se dressaient sur son chemin Les choses changent progressivement pour lui Certains promoteurs qui, autrefois, évitaient le Magnum Band, aujourd’hui l’invitent dans leurs activités culturelles. Ce sont donc ceux qui ont le goût du beau, qui apprécient la qualité et la forme de musique que joue le Magnum Band. Ils comprennent le travail que fait cet orchestre, qui, d’ailleurs, avait bien représenté Haïti aux Jeux olympiques d’Atlanta, en 1996. Le gouvernement haïtien d’alors avait joué à l’aveuglette et au sourd-muet, face à un tel événement. En prélude à la célébration

de ses 37 ans d’existence, le Magnum Band sera à La Réserve, à Pétion-Ville avec Tania Saint-

Val comme artiste invitée, le samedi 22 juin prochain. Le lundi 24 juin, il sera au Trou du Nord. A se rappeler que le Magnum Band a été créé à Miami le 24 juin 1976, le jour de la Saint JeanBaptiste. Tout est juste et parfait. Pour plus d’information sur le Magnum Band, vous pouvez contacter Dadou Pasquet à l’adresse électronique suivante dadoupasquet7@gmail.com. Je profite de cette occasion pour souhaiter Bon Anniversaire au Magnum Band et lui dire Ad Multos Anos. robertnoel22@yahoo.com


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