Haiti-Observateur, 26 juin 2013

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Kreyòl : Paj 6

haiti observateur Lè manke gid, pèp la gaye !

VOL. XXXXiii, no. 26 New York : Tel : (718) 812-2820; •

Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc.

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26 juin- 3 juillet 2013

TRACTATIONS POUR LA FORMATION D’UN NOUVEAU CABINET

Marie-Carmel Jean-Marie monte en flèche; mais l’étoile de Lamothe pâlit

L’ex-ministre des Finances, une favorite de Sophia Martelly, qui réclame au moins six ministères…

L’ex-ministre des Finances Marie-Carmel Jean-Marie (à droite), avec le président Martelly et la première dame à La Vallée de Jacmel.

SOURCES COMBINÉES, 25 juin — Bien avant la prestation de serment de Michel Martelly, les rumeurs d’une rivalité larvée entre Laurent Lamothe et Thiery Mayard-Paul ne cessaient de faire la une dans les conversations, même dans la presse, parlée et écrite. Dans certains milieux politiques, on attribuait le nom « pachyderme» au Premier ministre haïtien, comparé à l’éléphant dont la peau extrêmement dure lui assure protection. Aux États-Unis on dirait qu’il porte une armure Teflon, comme les journalistes américains désignaient, dans le passé, Bill Clinton, qui s’était révélé imperméable aux attaques politiques. Si Lamothe a jusqu’ici surmonté toutes les rumeurs ayant prévu des déboires politiques pour lui, pré-

Lamothe n’a pas les moyens de faire gagner les élections

sentement tout semble indiquer que son étoile commence à pâlir. La présence de l’ex-ministre des Finances et des Affaires économiques à côté de Michel Martelly n’augure rien de bon pour le chef du gouvernement.

On apprend, en effet, que Mme Jean-Marie a fini par se laisser séduire par le président Martelly, qui avait tenté, à plusieurs Suite en page 2

INVESTISSEMENT ÉTRANGER ET DÉVELOPPEMENT (SUITE)

La station balnéaire «Abaka Bay » convoitée par Martelly et Laurent Lamothe (Enquête) Martelly découvre Abaka Bay

Après une malheureuse expérience dans l’immobilier en Floride, à la faveur de laquelle Sweet Mickey avait mis fin à son séjour à Miami, laissant derrière lui les maisons dont il n’était plus en mesure de payer les mensualités

sur ses prêts hypothécaires, il était retourné dans son pays natal, Haïti. Alors qu’il tentait de rendre sa musique rentable, l’opportunité frappa à la porte : il découvrit sa chance de se porter candidat à la Suite en page 9

Le débarquement des passagers à l’aéroport Toussaint Louverture hors de contrôle

LE PREMIER MINISTRE SE POSE EN RIVAL DU PRÉSIDENT

(Collaboration spéciale)

Comme s’il s’agirait d’un vieux film d’horreur, le processus électoral n’est même pas enclenché que ses modalités sèment la ziza-

nie au sein de l’équipe gouvernementale. Le président Michel Martelly et son Premier ministre Laurent Lamothe ne sont pas sur la même longueur d’ondes tout en étant acculés par la communauté internationale sur l’échéancier de

novembre 2013. Ils tardent désespérément à normaliser la situation irrégulière de la Chambre haute, amputée du tiers de ses membres. Le dernier cri d’alarme est venu le jeudi 20 juin dernier quand le Suite en page 15

FOREIGN INVESTMENT AND DEVELOPMENT

“Abaka Bay” resort coveted by Martelly

The American owner who originally started the project fears being ousted by men and women of power in Haiti By Léo Joseph

The Abaka Bay resort and the soft white sandy beach seen from the air.

The development of “Abaka Bay” resort on Île-à-Vache, opposite the city of Les Cayes, in southern Haiti, could stumble on a major obstacle which could impair its scheduled progress. After working tirelessly for more than eight years and self-funding the work that has totally transformed this wonderful beach —originally a natural beauty —, as a tourist destination, Robert Dietrich says he sees signs that government forces are conspiring to remove him completely from the company he created. However, he hopes that the project to kick him out of the Suite en page 4

Des dizaines de « red cap » obstruent la sortie de l’aéroport international Toussaint Louverture sans qu’aucune mesure ne soit prise pour protéger les voyageurs harcelés. Voilà le service d’accueil qu’offre l’administration Martelly/Lamothe à voyageurs et touristes arrivant dans le pays (photo Mirabel). Voir page 2 TENSION LARVÉE ENTRE HAÏTI ET LE RÉP. DOMINICAINE ?

Arrêtons la descente de la pente dangereuse Depuis le 7 juin 2013, une atmosphère de tension larvée se profile entre la République dominicaine et la République d’Haïti, deux nations sœurs. Cette situation risque d’affecter sérieusement les bonnes relations existant et devant

exister entre les deux peuples qui se partagent la souveraineté de l’Île. En ma qualité d’ancien président de cette République meurSuite en page 3


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Haïti-Observateur

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Le débarquement des passagers à l’aéroport Toussaint Louverture hors de contrôle

(Collaboration spéciale)

Quant à l’aéroport international Toussaint Louverture, son cas relève de l’incapacité totale Contrairement à la propagande d’arriver à pourvoir un service mensongère du « gouvernement adéquat aux usagers. Le président qui travaille », l’efficacité ne se Martelly a, certes, inauguré un manifeste pas à tous les échelons nouvel ajout qui, quoique conçu de l’administration publique. par l’ancienne administration de Ainsi, on a constaté l’échec cui- l’ex-president René Préval, est sant du gouvernement online alors venu valoriser le seul aéroport que l’accès direct aux services international du pays. Avec toutes les taxes perçues, notamment une augmentation de cinquante (50) dollars par l’administration Martelly/Lamothe, les passagers devraient s’attendre à un service tout au moins équivalent à ceux offerts mondialement. L’aéroport international Toussaint Louverture fait pitié par rapport à ses autres concurrents dominicains, voire aux différents aéroports caribéens. Pire encore, certains aéroports régionaux du pays voisin dépassent largement nos capacités d’accueil et même d’atterrissage. La propagande gouvernementale voulant faire accroire qu’Haïti serait une destination touristique attrayante reste au stade Une nappe d’eau dormante d’une démarche trompeuse, de couleur verte, dans une rigole dans la mesure où aucune désituée à quelques dizaines de cision ne vienne convaincre voyageur qu’il aura mètres de la sortie des passagers, l’éventuel pour son argent. Celui-ci est n’est pas curée par les respon- pris au dépourvu dès qu’il sables, qui ne travaillent pas pour foule le sol haïtien. En effet, rien que sortir le bien-être et la santé de la popu- de l’immeuble aéroportuaire lation (photo Mirabel). est un défi inimaginable à l’étranger qui met le pied pour la offerts par l’État haïtien reste un première fois en Haïti. Il doit faire cauchemar de tous les jours. Ceci, face à des dizaines de « red cap », à n’importe quelle instance admi- ces individus qui vous harcèlent pour vous aider à pousser votre nistrative.

chariot. Dans sa « générosité croissante », le président Martelly en aurait rajouté une bonne centaine, selon certains « red cap ». Parfois, quand la manne paraît alléchante, ils peuvent être trois ou quatre à poursuivre le même client. Haïti est, sans conteste, le seul pays de la région à offrir un tel spectacle. Juste en face, une mare stagnante (voir photo) contribue certainement à la propagation des anophèles dans la zone. Ce pays est vraisemblablement livré à lui-même, puisque aucun service adéquat n’est prévu pour protéger les citoyens, voire des voyageurs perdus contre une éventuelle menace au paludisme. Et, que ce soit à la capitale ou ailleurs, cette menace plane toujours, le Service d’hygiène, qui s’occupait de curer les mares et autres flaques d’eau ayant totalement disparu. Autrefois, il inspectait latrines et rigoles de toutes les villes de la république, pour le bien-être de la population. Et, les gouvernements ne se bombaient pas le torse pour dire qu’ils « travaillaient ». La ministre du Tourisme, Stéphanie Balmir Villedrouin, qui se promène à travers le monde aux frais de la princesse pour vendre une marchandise apparemment invendable, ferait mieux de peaufiner sa stratégie afin réunir les conditions capables d’attirer touristes tant haïtiens qu’étrangers, sans les exposer aux aléas de toute sorte. Sa démarche devrait commencer par redorer l’image de l’aéroport international Toussaint Louverture, qui telle qu’offerte actuellement, peut entamer négativement l’impression globale qu’on peut garder du pays.

NÉCROLOGIE

Depestre, Melle Mélissa Ida Depestre, M. Micah Young, M. Nikolai Young, Melle Coralie Sajous. À ses nombreux amis dont : Mme. Huguette Jean-Bart et famille, Dr. Florence Desvarieux et famille, Rév. Helen Mallalieu-Maurose et famille, Mme. Evelyn Samm et famille, Mme Dominique Reimers et famille, Pasteur et Mme Samuel Laborde. Aux membres du personnel du Guest House méthodiste et de UMVIM-Haïti. À ses collaboratrices immédiates de l’Oeuvre féminine méthodiste en Haïti : Mmes Betty Flambert, Ketcia Durand, Vivienne Jeannot, Violette Jean-Pierre, Josseline Cethoute, Belorne Émile. Aux membres de la Girl’s Brigade, des femmes de la MCCA, de la Chorale des enfants de l’Église méthodiste de Port-au-Prince, à la Congrégation méthodiste de Port-au-Prince. Aux familles : Depestre, Philippe, Dambreville, Icart, Douyon, Jean-Jacques, Michel et à tous les autres parents et alliés affectés par ce deuil. Les funérailles de la très regrettée Mme. Ramponnette Jeanne Élise Anne Ruth Depestre, née Philippe, seront chantées à l’Eglise méthodiste de Port-Au-Prince (Nouveau Collège Bird) ce mercredi le 26 jJuin, 2013, à 8:30 a.m. où l’exposition aura lieu à partir de 7 heures a.m. NB. : En lieu et place de fleurs, la famille apprécierait que des dons soient offerts pour l’acquisition d’un nouvel orgue pour l’Église méthodiste de Port-au-Prince.

Décès de Mme Anne Ruth Depestre

Pax Villa annonce avec infiniment de peine le décès de Mme Ramponnette Jeanne Élise Anne Ruth Depestre, née Philippe, âgée de 56 ans, à l’hôpital du Canapé-vert, le vendredi 21 Juin 2013. Pax villa et Haïti-Observateur présentent leurs sympathies : À son époux : Rév. Marco Depestre jr;. À ses enfants : Mme. Rachel Depestre-Maxi et son époux, M. Robert Maxi, M. et Mme Marc Philippe Depestre, madame née Sergine André, M. David Depestre. À son petit-fils : Marc Alain Robert Maxi. À ses frères : Dr. Jean Joseph Philippe, Dr. Louis Alix Philippe. À ses beaux-frères et bellessœurs : Mme. Josseline Philippe, Mme. Fleurette Philippe, M. Pierre et Mme Nicole Depestre, M. Édouard et Mme Ghislaine Depestre, Mme. Yvette Depestre, Mme. Julia Depestre, Mme. Uranie Depestre, M. Etzer Depestre, M. et Mme Peter Young, madame née Christianne Depestre. À ses tantes et oncle : Mme. Marie-Thérese Dambreville, Mme. Raymonde Dambreville, M. Ferrer Dambreville. À ses cousins et cousines : M. Gérald Valérius et famille, Mme. Yolande Valérius et famille, Mme.

Marie Danielle Faustin et famille, Mme. Dominique Faustin et famille, M. Patrick Faustin et famille, Mme. Marie Lourdes Jacob et famille, M. Ketel Iscart et famille, Mme. Yanick Iscart et famille, Mme. Mireille Iscart et famille, M. Emmanuel Iscart et famille, Mme. Sandra Lemaire et famille, M. Georges Douyon et famille, Mme. Elsie Jean-Paul Jean-Jacques et famille, Mme Lucienne Michel, M. Réginald Michel et famille, Mme. Marjorie Michel et famille, Dr Elsie Métellus Chalumeau, M. et Mme Jean Hervé Landrin, M. et Mme Philippe Vixama. À ses neveux et nièces : M. Kervin Saint-Hubert, Mme. Kerry Ann Winchell, Mlle. Martine Philippe, Mlle. Michelle Philippe, Mlle. Lise-Nora Philippe, Mlle. Christelle Philippe, Mlle. Sarah Philippe, M. Lionel Sajous jr., Mme. Francoise Sajous-Stoddard, Mme. Sagine D. Guillaume, M. Jonathan Depestre, M. MichelÉdouard Depestre, Mme. MarieAlice Depestre, Mme. MarieChristine Depestre, Mme. Helen Albert-Steindall, M. Richard Albert, Mme. Winnifred VilaireVaval, Mme. Karol-Ann VilaireZenny, Mme. Patricia Nelson, Mme. Valerie Levasseur, Mme. Martine Nelson, Mlle. Isabelle Nelson, M. Peggy-Léonard

TRACTATIONS POUR LA FORMATION D’UN NOUVEAU CABINET

Marie-Carmel Jean-Marie monte en flèche; mais l’étoile de Lamothe pâlit L’ex-ministre des Finances, une favorite de Sophia Martelly, qui réclame au moins six ministères…

Suite de la page 1 reprises, de l’embrigader dans l’équipe gouvernementale, à titre de conseillère de la présidence pour les Affaires économiques. Selon des sources proches de la

pour que son mari l’accueille de nouveau dans le gouvernement.

par le Encadrée couple présidentiel

Désormais, Marie-Carmel Jean-

Le président s’amuse avec un enfant sous les regard de Mme Jean-Marie (au fond). présidence, l’ex-ministre des Finances, qui s’était vu montrer astucieusement la porte par le Premier ministre Lamothe, a trouvé une « protectrice sûre » en Sophia Saint-Rémy Martelly qui, d’ailleurs, a joué pieds et mains

Marie fait partie de l’équipe présidentielle. D’aucuns prétendent que sa présence avec le président et son épouse, à l’occasion de la fête de Saint Jean-Baptiste, Suite en page 9


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Haïti-Observateur

TENSION LARVÉE ENTRE HAÏTI ET LE RÉP. DOMINICAINE ?

Arrêtons la descente de la pente dangereuse Suite de la page 1 trie, mais fière, Haïti, je me sens le devoir de tirer la sonnette d’alarme pour demander de mettre un terme à cette atmosphère de crispations et de tensions qui ne peut être profitable à aucune des deux parties. Que Dominicains et Haïtiens sachent qu’ils sont condamnés à vivre ensemble, et que cela doit se faire dans le dialogue, la concorde, la fraternité, la paix et le respect mutuel. Il est du devoir de tout gouvernement d’arrêter les mesures qu’il juge nécessaires pour protéger ses ressortissants, ses frontières, son économie. Il s’agit là d’un acte de souveraineté. Dans le cas qui nous concerne aujourd’hui, le gouvernement haïtien a pris des mesures d’interdiction de certains produits dominicains sur le territoire haïtien. En fait, ce sont les mêmes dispositions adoptées depuis 2008, mais qui ont eu une cessation dans leur application suite aux effets du terrible tremblement de terre du 12 janvier 2010, sinistre qui a d’ailleurs été l’occasion d’une belle et inoubliable manifestation de solidarité de nos frères dominicains vis–à-vis du peuple haïtien. Pour inattendue que puisse être cette décision, elle ne devrait pas être l’occasion d’échanges d’injures, ni de mots blessants de part et d’autre. Souvent certains mots lâchés ne peuvent plus être ramassés. Et voilà ! L’irréparable se produit. Ecrire que « Haïti est un pays dépourvu de tout » est une malheureuse exagération qui interpelle la

conscience de tout patriote haïtien. Si Haïti est encore affectée par le dénuement, elle possède un matériel humain valable, des cerveaux bien faits, des ressources naturelles et un riche patrimoine culturel, historique et touristique à exploiter. Elle n’a non plus rien perdu de sa fierté, de sa dignité, de son hospitalité. S’agissant du comportement des hautes instances de pouvoir, le gouvernement haïtien n’a posé aucun acte, ni fait aucune déclaration attentatoire à la dignité du peuple dominicain ; il en est de même du côté du gouvernement dominicain. Que les ressortissants des deux pays suivent la voie tracée dans cette crise par les deux gouvernements qui les dirigent, et bannissent de leur propos toute parole déplaisante, de leur comportement toute attitude outrageante, génératrice de conflits entre les deux pays ! Qu’ils mettent un frein à la dégradation des relations amicales existant si heureusement entre les deux peuples ! S. E. Ruben Silié Valdez, ambassadeur de la République dominicaine en Haïti, a bien souligné, dans son intervention dans Le Nouvelliste du 21 juin 2013, ce qui suit : « Ce ne sont pas les gouvernements qui s’affrontent, car les deux ont manifesté leur désir de se rapprocher (...) ». De son côté, notre représentant à Santo Domingo, S. E. le Dr Fritz N. Cinéas, ne cesse de travailler en vue de maintenir l’harmonie et de préserver les amicales relations entre les deux pays. Les institutions concernées des deux côtés ont déjà établi le dia-

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logue et travaillent d’arrache-pied pour trouver une solution au problème, une solution qui doit être motivée par un souci commun de la vérité scientifique. Nous avons d’ailleurs noté une grande avancée dans le sens d’une résolution de la crise. Souhaitons que cette atmosphère de sérénité et de compréhension mutuelle provoque incessamment la levée provisoire de l’interdiction en vue de calmer les esprits des uns et des autres, en attendant l’adoption de la solution transparente et durable qui sortira des pourparlers en cours. Il est clair que, des deux côtés de la frontière, de vives passions se sont déchaînées, vu les intérêts en jeu, mais quelle que soit leur dimension, les opérateurs économiques et politiques doivent laisser à leurs gouvernements respectifs toute la latitude pour se concerter et agir, en sorte que les progrès enregistrés au cours de ces dernières années dans le sens d’une amélioration sensible des bonnes relations entre les deux pays ne soient mis à caution, ni entamés par ce regrettable malentendu conjoncturel que constitue la situation actuelle ! Que vive la République dominicaine ! Que vive Haïti ! Que les bonnes relations haïtiano-dominicaines continuent à se fructifier pour le plus grand bien des deux peuples ! Pétion-Ville, le 22 juin 2013. Lieutenant-général (ret.) Prosper Avril Ancien président de la République.

JOB OFFER in JACMEL, HAiTi Artists for Peace and Justice (APJ) - www.apjnow.org Position Open at The Artists institute of Haiti in Jacmel, Haiti Position: Director – Audio Engineering and Music Production Division Location: Jacmel, Haiti Length of position: Minimum one year commitment Salary: Competitive Language Requirement: Fluency in spoken and written Haitian Creole, English & French Organizational Summary The Artists Institute is a free college for art and technology in the city of Jacmel, and is a partnership with Cine Institute, the We Are the World Foundation, and Artists for Haiti. The Institute creates modern opportunities for Haiti’s underprivileged youth to foster entrepreneurship and business development in local creative industries. It currently offers programs in film, and soon will offer programs in music, audio engineering, and design. Position Summary We are seeking a School Director for the Artists Institute’s new audio engineering and music production division opening in Fall 2013. The ideal candidate will have experience in education and/or education administration, will be a dynamic and effective leader and will have proven experience working in Haiti with local communities. Music or audio industry background or interest is a plus though not a pre-requisite. The candidate will need to be extremely organized and passionate about the project. He or she should also be looking to make a long-term commitment toward the success and growth of the Artists Institute. interested Applicants Please Request for information or Send CV and letter to: recruiting@apjnow.org *Please be sure to include your name and the position you’re applying for in the subject line.

Franck Fouché et les lambis de la Sierra Par Saint-John Kauss Franck Fouché naquit à SaintMarc (Haïti) le 27 novembre 1915, quelques mois à peine après l’occupation militaire par les Américains. Étudia le Droit, de 1936 à 1939, à Port-au-

Saint-John Kauss Prince. Au début des années 40, il fît paraître dans une revue à Saint-Marc ses tout premiers poèmes, Les Billets à Florelle. Entre 1953 et 1954, il est rédacteur en chef au quotidien Le National. En 1957, il fut mandaté par le Conseil de gouvernement comme conseiller culturel auprès de l’ambassade d’Haïti à Mexico. Fit un voyage en Chine et en Russie en 1959. Et en 1965, profitant d’un voyage à Montréal, il s’y établit définitivement et y enseigna le français au Collégial, de 1965 jusqu’à sa mort survenue le 3 janvier 1978, des suites d’un fâcheux accident de voiture. Marxiste endurci, Franck Fouché fut principalement un homme de théâtre et nourrissait un très profond respect pour la culture populaire haïtienne. Il a écrit, publié ou fait jouer de nombreuses pièces de théâtre : Un fauteuil dans un crâne (antifarce, 1957), Trou de Dieu (1968), Bouqui au paradis (1968), Général Baron-LaCroix (tragédie moderne, 1974), Adjipopo (1977), Évangile Selon Saint-Marc (1977), etc. Il a également publié des œuvres poétiques : Message (1946), Symphonie en noir majeur (1961). Son poème Les lambis de la Sierra fut traduit en espagnol par le poète cubain Nicolas Guillén et publié en russe dans Le Temps des Flamboyants (Moscou, 1960). Il a laissé plusieurs inédits, dont Espace du vide (écriture, avril-septembre 1973) et un poème dramatique (Un toit de soleil pour Charlemagne Péralte). Il a collaboré à diverses revues haïtiennes, dont principalement Optique. Il a aussi publié un Guide pou l’étude de la littérature haïtienne (1964), et un essai pour un nouveau théâtre populaire: Vodou et théâtre (1976). Franck Fouché était partisan de l’intégration du créole dans les lettres haïtiennes. Il a d’ailleurs traduit en créole haïtien Yerma, la pièce de Federico Garcia Lorca. LES LAMBIS DE LA SIERRA (fragment) Bouquets de villes aux noms pleins de cloches, vous toutes, Santiago, Bayamo, Las Villas, Manzanillo, Camaguey, Santa Catalina et tout le long chapelet tintinnabulant de grelots d’allégresse; villes, toutes les villes d’Oriente, sonnez le glas: la mort passe et la terreur sera couleur du

sang de vos fils assassinés, de vos fils à assassiner. Car les bourreaux, pour perpétrer leur oeuvre de mort, ont pris d’autorité une option sur la vie des citoyens de cette île des chansons et des danses. Les bourreaux ont posé leurs bottes sur la gorge de la Liberté mis en joue la dignité, séquestré le soleil de la joie. Pour combien de temps encore la joie ne sera-t-elle plus crime Jusque à quand l’existence redeviendra-t-elle vie ? José Marti chante: La vie bravoure et la mort on doit l’attendre avec un baiser. La mort, ils ne l’ont point attendue les gars de la folle équipée de Moncada. Ils l’ont devancée pour déchirer l’aube sale du devantjour du 26 juillet et hisser au sémaphore du soleil le drapeau de l’héroïsme et de l’espérance d’un peuple en agonie Et c’est la mort qui posa un baiser sur leurs fronts héroïques! A l’assaut de la Caserne Goicuria, la témérité a pris le visage de tous ces jeunes fous sublimes des équipages de la Mort Et c’est encore Elle qui posa un baiser sur leurs fronts héroïques La vie est bravoure... Aujourd’hui, dessous les larges jupons des muchachas qu’on déflore avec une crosse de revolver, il y a un nid caché de mitraillettes. Et la Sierra Maestra, imposante, secoue sa fauve crinière de forêt de commencement du monde, et dresse dans le ciel sa tête de proue dessus son encolure de mastodonte comme pour défier le soleil. Toute la Cordillère a tremblé sur son socle de granit, et ses pics et ses éboulis et ses gorges ont répercuté en fracas d’ondes l’apocalyptique tourmente. Sierra Maestra, Sierra Cristal, Sierra d’Escambray, triangle minéral et végétal aux dimensions de la géographie d’un monstre de préhistoire, montagnes sidérales, survivances problématiques du Chaos des temps immémoriaux, où par une nuit de vertige s’engloutit dans les flots le bateau fantôme de l’Atlantide; Sierra Cristal, Sierra d’Escambray, vous n’êtes que deux chaînes jumelles d’une immense Cordillère, l’Atlantide, un continent de légende à la mesure des chimères des géomètres et des préhistoriens, mais, toi, Sierra Maestra, depuis l’aventure d’un petit matin frileux de décembre, où le destin désespéré d’un peuple, avili, bâillonné, giflé, se cristallisa dans six lettres étincelantes de soleil et de foi, inscrites sur la coque d’une embarcation de fortune, tu es devenue Citadelle du Courage la Mecque qui accroche tous les regards des peuples enchaînés dérivant sans boussole, sans gouvernail sans avion le pic de l’Espérance dernière barricade de la Libertéé S - I - E - R - R -A M -A- E - S -T- R –A


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Haïti-Observateur

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Foreign Aid and MDGS: “Abaka Bay” resort The two are not mutually exclusive coveted by Martelly Yveline Dalmacy *

It’s often said that foreign aid weakens a government’s ability to meet the Millennium Development Goals (MDGS) set for 2015. Then, let me tell you this for a fact, we are in for a rude

Yveline Dalmacy.

awakening! Foreign aid & MDGs aren’t mutually exclusive. For many aid donor countries, investing in the future of a developing nation is oftentimes considered a waste of time, a waste of valuable resources; because, as is widely believed donated funds often ends up in the hands of corrupt leaders, who will use aid money to merely line their pockets and that of their cronies; who do not even think twice about misappropriating donated funds for their very own selfish reasons. If we focus solely on a handful of governments who do actually misappropriate funds; then, we are in a sad state of affairs if we fail to acknowledge; or, to consider the less corrupt governments who are actively, and diligently working on meeting their MDGs by using foreign aid to help them meet their developmental goals. Everywhere you look there are statistics comparing one country’s GNP to that of another; we look at all sort of parameters trying to decipher why one country grows while another lags; but,

we have not done much research on governments’ commitments to MDGs, through the use of foreign aid. We all dream of a world where governments would allocate foreign aid on improving the lives of their citizens than on squandering that money on increased military warfare capabilities, or on corruption for that matter. Some of us do fear that providing economic aid to certain African countries would not serve its intended purpose, because the economic aid would not trickle down to those who need it most by helping governments meet their health related MDGs by 2015; therefore, direct economic aid should not be given to those leaders. Instead, the focus should be on helping these governments grow their economy as opposed to providing them with economic aid to help them meet their MDGs. There is also an impression that African countries are continuously fighting civil wars, providing direct economic aid to them would give them the means to continue these civil wars that seem to have no end in sight. What we may garner from these types of thinking is that donor countries who are in a position to donate funds, to help other leaders meet their MDGs are either reluctant, or outright unwilling to help. So as not to seem callous, aid donor countries would oftentimes provide debt relief as part of their aid giving strategy. These types of policies do not bring us any closer to achieving our MDGs; au contraire, they take us backwards, and constrain us from achieving our goals. I have conducted a research which proves that governments who have received foreign aid are not necessarily lowering their efforts in meeting the Millennium Developmental Goals. It was surprising to find that growth does not necessarily increase government efforts towards achieving their MDGs.

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Increasing gross domestic product or gross national income per capita by one dollar produces a minute increase in government efforts, and brings governments slightly closer to achieving their MDGs. To reiterate, governments who receive foreign aid are not necessarily lowering their efforts in meeting MDGs. It not surprising to note from the research, that military spending has an inverse relationship with government efforts toward achieving their MDGs. A dollar increase in military expenditure decreases government efforts in achieving their MDGs by close to 32 percent. With that said, policymakers should not withhold foreign aid to countries that need it most. They should liberate themselves from the mindset that economic aid hinders growth, and weakens governments’ ability to meet their MDGs. As was additionally found from the research was that good infrastructure tends to affect government efforts in meeting their MDGs significantly; the surprise result showed that lagged total health and growth are statistically significant. Through my research, I was able to compare former British colonies against their French counterpart. It found that former French colonies spend 3.913 percentages more on health care than do former British colonies. The difference could possibly stem from the amount of infrastructure that these former colonies possessed. The more infrastructures the colonies are left with, is it probable that these existing infrastructure allowed them to be better prepared by allowing them to get closer to meeting their MDGs. My argument is that nations who can afford to provide economic aid to governments to help them in their efforts to meeting their MDGs should so; because, the economic aid will not weaken governments’ efforts towards achieving their MDGs. Instead, it will bring them closer to making the achievement of the MDGS by 2015 a reality. *Yveline Dalmacy is married to Dr. Kesler Dalmacy often referred to as the “Doctor of the Haitian community.” He is a former candidate to the office of President of Haiti. She holds dual Master’s degrees: the first is in Business Administration (5/2000) from Dowling College where she specialized in Banking and Finance. The second, and most recent is from The John C. Whitehead School of Diplomacy and International Relations, Seton Hall University (May 2013), where she graduated with a Master’s in Diplomacy and International Relations, specializing in International Economics and Development, and in Global Health and Human Security. She is a licensed Real Estate Salesperson and Investor. While she pursues a career as a Diplomat, she is available as an International Business Consultant/ Advocate for businesses and/or governments wishing to transact in the United States of America, Africa, or in the Caribbean. She can be reached at info@YvelineDalmacy.com

The American owner who originally started the project fears being ousted by men and women of power in Haiti

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resort he created will fail in order to avoid the stigma of Haiti being identified as unfriendly to foreign investors, or discourag the disbandment of the few capitalists who have dared to take their chances with that country, despite the bad press, all too often justified, this poor country is getting, as a result of the behavior and practices of political leaders. Persistent rumors going around the capital of Haiti, especially among people close to some ministerial departments, show the stranglehold that the ruling team possesses, especially on properties fronting on the beaches of the island of Île-àVache. Some suggest that the country’s leaders, in anticipation of a

create a seaside resort. Married to Melissa Sajous, Robert Dietrich found natural partners in the person of her parents, Mr. and Mrs. Fernand Sajous. After the acquisition of more land on Île-àvache, the first and foremost enchanting beach that was discovered in December 2002. During the next decade, says Dietrich, his wife, her parents and he invested all they possessed in terms of human and financial resources in funding the construction and development of the area. He says he liquidated his children’s education fund, the profits from his parking business back in Detroit in addition to other resources he was able to divert into Abaka Bay. For years, he said further, with logistical support and the moral and material support of his family, the hotel,

The school in Ka Kok created by Robert Dietrich (File photo). larger project of tourism development on the entire island, have launched an operation aimed at acquiring properties that will be turned into resorts, residential complexes and villas and apartments for the international jet set. In addition, people who are given the name of political activists are fueling rumors that the men and women within the current administration would be trying to buy properties on Île-à-vache, even vying to get their hands on State owned lands. Ile-a-Vache discovered through “Abaka Bay” Were it not for the arrival of Robert Dietrich, an American native from Detroit, in the state of Michigan, on Île-à-vache, in December 2002, no one would put this remote island in Southern Haiti on their beach holiday destination. The creation of the first seaside resort called “Port Morgan” by Frenchman Didier Boulard, with the financial support of such Haitian investors as Max Buteau, in November 1995, has somehow contributed to the creation of “Abaka Bay Resort.” Indeed, Mr. Dietrich says that for the celebration of the first anniversary of his marriage to Melissa Sajous, whom he had met in Chicago, Illinois, in America, he decided to spend the weekend of December 28, 2002 in Port-Morgan with his wife. On the destinations included in the tour program organized by the Management of Port Morgan was this beautiful beach which Dietrich said he fell in love with, he and Melissa, and since that very moment he felt he had become a captive of the island in general, but especially of this exquisite sandy white beach, which he later found out was called Abaka Bay. Before leaving the island, he began to design the project to come back and

which now has 23 rooms, became the benchmark for both domestic and international tourists. Dietrich said that success crowned his efforts and he felt richly rewarded not only for the money spent transforming this place into a tourist destination that enchants visitors, but also — and mostly — for the employment he provided for young Haitians. All this makes him forget the 70-hour week work he put in to make his dream become reality. Founded some ten years after Port-Morgan, the Abaka Bay resort surpasses it in scope, which has eighteen rooms available to accommodate tourists, and two or three others that are occupied by tenants with a long-term lease. Without a doubt, Robert Dietrich thought he had found the perfect match with his wife, her parents and her family to turn this part of the island, which lies in front of the city of Les Cayes, about 200 kilometers from the capital into a true paradise for fun-seekers away from pollution and noise. Tourists who visit arrive by car to the city of Cayes from where they board a yacht which provides crossing to Île-à-vache, some 25 miles away. When Michel Martelly discovered Abaka Bay The pleasant experience by visitors to the resort, which is peddled across the country and abroad would have a beneficial impact, causing an endless comings and goings of tourists on the Island. Then Michel Martelly was one of those who had heard of it. Recently declared winner in the 2011 presidential election, he did not wait to take the oath of office to seek business opportunities. Indeed, president-elect Michel Martelly made a lightning visit to Île-à-Vache and discovered Abaka Bay. In the next issue, (To be continued…) The Martelly’s proposal.


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Jean Martin : Un soi-disant professionnel dont les potentiels clients doivent se méfier Je me fais violence en prenant la décision d’intervenir publiquement sur ce dossier. Sachant que nombre de compatriotes vivant en diaspora seraient sujets à l’escroquerie d’hommes et de femmes sans scrupule prétendant défendre leurs intérêts, les dénonciations que je porte contre Jean L. Martin sont absolument justifiées, surtout si elles contribuent à épargner même une seule victime des déboires que cet homme est capable d’occasionner. « Gérant responsable et entrepreneur » de la firme Caribean

Jean Martin Steel Construction dont Jean L. Martin se présente comme le PDG, je lui ai confié les travaux de réfection de ma maison située à Pétion-Ville e t d’autres besognes liées à la modernisation de l’édifice. Selon le contrat passé entre l’intéressé et moi, l’œuvre à exécuter consistait en : adaptation au sol, implantation, infrastructure, terrassements généraux (décapage

de la terre végétale à l’emplacement de la construction, dimension des fouilles, évacuation aux décharges publiques, remise en condition du sol après achèvement des soubassements, les raccordements aux travaux divers et tous les travaux d’équipement intérieur et extérieur indispensables à l’implantation et à l’utilisation de l’immeuble). Entendu que les raccordements aux égouts aboutissent aux distributions assurées par les services publics, notamment eaux, gaz, électricité, tel que stipulé à l’article 8 du contrat de service conclu entre la compagnie de M. Martin et moi-même, contrat dument signé par les deux parties. Selon les termes du contrat, le coût des travaux s’élevait à quatrevingt-neuf mille dollars 89 000 $ américains, qui lui ont été versés. Toutefois, à peine le chantier ouvert, l’entrepreneur a décidé unilatéralement d’arrêter les travaux, sans se soucier d’expliciter les motifs d’une telle décision. Plus de dix mois se sont écoulés sans aucune explication de la part de l’intéressé ni que soit exprimée la volonté de rouvrir le chantier, alors que l’article 3 du contrat stipulait que l’exécution de l’œuvre pouvait s’étendre sur six mois au maximum. Sur ces entre-faits, j’ai été forcé d’engager une autre firme d’ingénierie qui, après évaluation de la construction en cours, présenta un devis pour vingt-huit mille trois cents quatre-vingt-huit dollars (28 388 $ U.S.).

Des tentatives visant à régler à l’amiable le contentieux occasionné par ce comportement peu professionnel de Jean Martin ont systématiquement débouché sur le néant. Une sommation de s’acquitter de l’obligation de restituer les montants dus, en date du 22 novembre 2011, par le ministère de l’huissier Guy Métellus, du Tribunal de première instance de Port-au-Prince, a été boudé tout bonnement par l’intéressé, qui a affiché éloquemment sa mauvaise foi. J’avais fini par conclure que son attitude s’inspire des rapports étroits qu’il entretient avec le pouvoir. D’ailleurs, en plus de se déclarer proche de Calixte Valentin, le conseiller du président Martelly qui avait tué un commerçant de Ganthier, il a exhibé une carte, qui lui donnerait accès au Palais national. Indéniablement, le comportement du responsable de la Caribean Steel Construction frise la pire indécence et constitue un cas patent d’escroquerie punissables par les articles 337 et suivants du Code pénal. Préalablement à l’audience qui s’est tenue, suite à la plainte déposée contre lui au Tribunal, le juge de paix de Pétion-Ville avait dressé son procès verbal de constat, le 5 octobre 2011. Qu’il soit dit également que, suite à l’expertise réalisée par la société SOGENET Construction, en date du 20 octobre 2011, a été établi que le coût des travaux réalisés avant la fermeture du chantier s’élève à 26 388,80 $ améri-

AViS JUDiCiAiRE Il est porté à la connaissance de tous ceux que la question intéresse, le public en général et les commerçants en particulier, qu’à la date du cinq (05) mars deux mille douze (2012), le Tribunal de première (1ere) instance de Port-au-Prince, statuant en ses attributions correctionnelles, a rendu entre les parties, le sieur Daniel Prévil, demandeur à l’instance, d’une part, et le sieur Jean L. Martin, défenseur, d’autre part : Le jugement au dispositif ainsi conçu : Par ces motifs, le Tribunal, le ministère public entendu, accueillit l’action du requérant pour être juste et fondé, maintient le défaut requis et octroyé au cité à l’audience précitée en conformité à l’article 159 du Code pénal annoté par Me Jean Vandal; déclare constants les faits d’abus de confiance reprochés au prévenu Jean L. Martin; dit le cité coupable des faits mis à sa charge; le condamne, en vertu de cette faute, à dix-huit (18) mois d’emprisonnement eu égard au réquisitoire du ministère public; le condamne également à la contrainte par corps dont la durée n’excède pas six (06) mois en cas de retard de paiement tel réclamé dans la mise en demeure préalablement à lui signifiée; le condamne à la somme de quinze mille dollars américains ou l’équivalent aux taux du jour du paiement pour les nombreux préjudices matériels et moraux causés au requérant.; commet Vilneret Gabriel de ce Tribunal pour la signification du jugement; condamne tout contestant aux frais et dépenses de l’instance. Ainsi jugé et prononcé par nous, Raymond Jean Michel, juge en audience correctionnelle et publique de ce jour, lundi cinq (05) mars deux mille douze (2012), en présence de Me Gérald B. Norgaisse, substitut du commissaire du gouvernement de ce ressort, avec l’assistance du greffier Chavannes Audate. Il est ordonné… En foi de quoi… Fait et passé à Port-au-Prince ce jourd’hui vingt deux (22) avril deux mille treize (2013). Cabinet Toussaint Par : J. Brisson Fils Toussaint, Avocat.

cains, ainsi que d’autres frais liés à ce dossier, le tribunal a ordonné à l’accusé de payer la somme de 129 050 $ américains. L’arrogance affichée par Jean L. Martin (ou Martin L. Jean ou encore Marvin Jean) se confirme par le mépris qu’il témoigne à l’égard de l’exploit de l’huissier Guy Métellus, qui s’est produit à quatre reprises alors que dans la pratique générale ce ministère se limite à trois fois. Sans conteste, ces agissements inqualifiables de Martin m’ont mis dans l’obligation de constituer un avocat pour me représenter dans le cadre du procès que je m’apprêtais à lui intenter, car je tenais à lui signifier l’obligation qu’il a de faire réparations, aux termes des articles 1 168 et suivant du Code pénal. La plainte présentée en mon nom par mes avocats a été retenue par le tribunal, sauf la partie concernant l’escroquerie, qui a été écartée car, a argué le ministère public, l’accusé « n’a pas fait usage de faux, nom utilisé des moyens frauduleux pour soutirer de l’argent du requérant, mais a abusé de la confiance de celui-ci ». Le ministère public entendu, le tribunal a tranché en ma faveur, reconnaissant non seulement le défaut de l’accusé (qui ne s’était pas présenté à l’audience en dépit du fait que copie de la sommation lui a été communiquée par huissier) et l’octroyant, mais aussi le bien fondé de la motion de mes avocats, déclarant alors « constants les faits d’abus de confiance reprochés au prévenu Jean L. Martin; dit le cité coupable des faits mis à sa charge, le condamne en vertu de cette faute à dix-huit mois d’emprisonnement, en égard au réquisitoire du ministère public, le condamne également à la contrainte par corps dont la durée n’excède pas six (6) mois, en cas de retard de paiement, tel réclamé dans la mise en demeure préalablement à lui signifiée; le condamne à la somme de quatorze mille dollars américains ou l’équivalent en gourdes au taux du jour du paiement pour les nombreux préjudices matériels et moraux causés au requérant ; commet l’huissier Vilneret Gabriel de ce tribunal pour la signification du jugement; condamne tout constant aux frais et dépens

de l’instance ». Il n’a été donné d’apprendre, mais après qu’aient surgi mes problèmes avec le responsable de la Caribean Steel Construction, que Jean L. Martin s’identifie sous deux autres noms : Martin L. Jean et Marvin Jean. Il est de notoriété publique que quelqu’un qui assume des noms autres que celui par lequel il est connu, tout en les utilisant en différentes circonstances, le fait dans l’intention de donner le change. Cette affaire met en évidence les problèmes auxquels se trouvent confrontés nos frères et sœurs de la diaspora, trop souvent tombés victimes d’hommes d’affaires ou d’entrepreneurs sans scrupules qui les escroquent ou les allègent de leurs avoirs; ou encore qui sont la proie de spoliateurs perpétrant leurs forfaits avec impunité. Nonobstant les belles promesses faites pour attirer les Haïtiens vivant à l’étranger, ces derniers se retrouvent sans recours face aux bandits qui ont, bien souvent, l’avantage d’avoir un protecteur lui assurant impunité. Dans le cas de Jean L. Martin, par exemple, le tribunal a rendu son verdict, le condamnant à faire juste restitution et lui infligeant une peine de réclusion au cas où il refuserait d’obtempérer aux décisions judiciaires prises contre.lui. Après que le tribunal ait pris ses décisions, la Police saura-t-elle faire diligence afin d’appréhender l’intéressé ? Si cette étape du processus échoue, il faut conclure que tout le système est faussé. Ce sont là les raisons qui font hésiter la diaspora à répondre aux appels réitérés des autorités pour qu’elle revienne en foule investir et participer au développement du pays. J’espère que mes révélations puissent servir de leçons à des victimes insoupçonnées de Jean L. Martin. Daniel Prévil Ingénieur Stafford, Virginia, U.S.A. Fonctionnaire du Commerce Department U.S.

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Kreyòl

nou reprann fòs nou : nap mache sou yo ! Matapann, Masatchousèt — Semenn sa a anpil saliv tonbe nan Matapann sou zafè peyi Dayiti. Diskisyon te fèt ant patizan yo ak moun k ap reflechi sou sitiyasyon peyi nou. Bagay yo parèt lèd nan je tout moun pou wè se pwòp Ayisyen ki pa renmen okenn efò fèt nan peyi a. Nou reyèlman pa konprann reyaksyon bann enkonsyan yo ki pa reflechi yon minit pou yo wè ki kote zansèt nou yo te soti pou yo te rive kite yon nasyon kòm eritaj pou nou. Tout nasyon ap fè jefò pou monte pant la defason pou yo kapab respire. Yo fè kont abnegasyon pou yo mete tèt ansanm pou peyi yo sa pwogrese e patisipe nan evolisyon. Sitwayen sa yo reflechi pou rive konprann ke se 2 men ki pou kontre pou gen solisyon randman ki nesesè pou peyi yo dekole. Yo reyalize tout bon si pa gen yon kole zèpòl ak zèpòl, y ap toujou rete nan divizyon k ap lage peyi yo nan tchouboum tankou peyi Dayi tonbe depi 17 oktòb 1806. Sitwayen bann peyi sa yo pa vle peyi yo patinen, yo fè sakrifis antann yo pou verite sou tanbou a rete yon reyalite e non pa yon demagoji k ap evolye nan peyi yo. Yo pa vle patinaj, denigreman, ipokrizi, trayizon ak chire pit ki pap mennen yo okenn kote. Yo kwè se nan kole-pyese k ap penmèt yo reyalize nèt ale. Anpil peyi sou latè avanse paske sitwayen yo reyalize ke se nan kolaborasyon fèm pou yo rive fè pwogrè. Divizyon pa janm pote pwogrè men toujou tèt chaje nan sen sosyete a pou fè viktim. Nan peyi Dayiti, tout bagay lanvè, paske senserite ak respè rete nan sen nou, nou pa konprann anyen nan anyen, sèlman detwi. Malgre zansèt nou yo kite yon tablo pou nou wè reyalite a, nou refize konprann e adopte menm strateji yo a pou nou rive sove peyi a ki ban nou anpil mwayen pou nou pwogrese. Se pa nan kondisyon nou aksepte viv jodi a ke zansèt nou yo te rive kase chenn esklavaj la pou jodi a nou kapab respire. Kantite jefò te fèt e san te koule anpil pou n te rive lib. Yo te reyalize ke divizyon pat gen anyen l t ap regle pou yo. Se nan sans sa a yo te ini yo pou yo te fè 18 novanm 1803. Anverite, gen anpil nan nou ki rele tèt yo save e menm doktè malatchonn vann peyi a bay etranje. Tout vagabon

sa yo konnen byen sa y ap fè, paske sistèm jistis nan peyi a pa mache. Jodi a anpil nan yo te sipoze ap pije pèn yo olye pou yo t ap fè dezòd e pale anpil. Nan yon peyi byen òganikze, Lajisitis dwe okipe yon pozisyon kle pou evite pwoblèm. E se Lajistis li menm k ap penmèt respè etabli nan peyi a pou chak sitwayen respekte lòt. Yon bann vagabon abiye ki pa t sipoze okipe pozisyon kle nan peyi a twouve se yo menm k ap fè

lwa vagabondaj tankou yon Konstitisyon 1987 bann malonèt yo lage nan fwa pèp la pou manifeste mekontantman yo pandan yo pa janm plante yon ti pye bwa nan peyi a alevwa pou yo ta ede l. Nou gen yon opozisyon tèt chaje ki pa janm montre ke li serye e ke vagabondaj pa ekziste nan sen li. Anpil sitwayen ki okipe plas tankou senatè, depite, minis e latriye konnen byen ke plas yo pa la. Se nan dezòd pou yo fonksyone pou peyi a toujou nan tèt chaje. Tout lòt sitwayen ki sipòte mesye sa yo pou yo kapab regle zafè yo tou se menm malonèt yo. Anverite, tout move ajisman sa yo gen pou fini nan peyi a, lè yon ekip serye pran defans Ayiti pou mete Nèg anba kòd daprè lalwa. Se pou revolisyon konsyans gaye nan peyi a pou mete vagabon anba kòd. Nou rete kwè ke anpil vagabon k ap fè awogan jodi a gen pou yo peye po kase a san patipri. Peyi Dayiti bezwen yon souf e yon ekzanp dwe trase alamanyè de Desalin pou vye mantalite mesken an dispaèt san lese okenn tras. Se sa li ye e travay la dwe fèt san gade dèyè pou peyi Dayiti reprann plas li nan sen lòt nasyon yo. Ayiti bezwen yon refòm jeneral nan sen li san demagoji ak pa-

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tipri. Nou dwe rete nan reyalite peyi a e non pa plajye, kopye tenten ki pa itil peyi a. Pou peyi sa a pran yon souf tout bon, dirijan serye yo dwe vini ak yon refòm nan yon referandòm pou Konstitisyon 1987 refèt nèt ale san pasyon men nan reyalite peyi a. Nou dwe retounen nan sous nou ki se sèl mwayen pou nou reprann nou. Dayè, se koze sa a ki gaye toupatou. Peyi Dayiti pa fouti rete konsa ap viv sou depandans lòt peyi. Se pa reyèlman sa zansèt nou yo te kite pou nou kòm eritaj. Mesye, repanse, retounen nan sous nou pou nou wè klè, paske gen yon tenèb ki anpeche nou wè reyalite a. Se pa serye si nou di nou renmen Ayiti. Nou dwe respekte tèt nou avan nou mande lòt pou respekte nou. N ap kanpe sou pwen sa a, paske gen anpil konpatriyòt ki gen refleksyon pa yo tou. Nou menm pa gen anyen pou di paske nou te deja revele tout bagay ki te pral pase. Se pa fòt nou, se yon don

nou gen nan nou pou nou la kote ki gen bon jan refleksyon pou nou kapab pote pou tout lektè atantiv nou yo ki bezwen li refleksyon lòt konpatriyòt yo tou. Ekip nou an toujou kote ki gen aksyon, paske nou renmen sèvi pèp la nan bon ti mamit. Pa gen tankou Lavalas k ap vale teren Selya : Bonswa frè m ak sè m yo. Apre midi sila a ap chofe, paske mwen remake anpil konpatriyòt rasanble pou bay opinyon yo sou sitiyasyon lakay. Chak moun gen dwa pale, bay opinyon li san li pa blese pèsonn nan asanble a. Nou aksepte referans tou, paske se referans ki penmèt nou fè jefò. Nou pral fè sa nan lòd ak disiplin. M ap fè anpil patizan Lavalas konnen ke Madam Bibin retounen nan Radyo pa nou nan Nouyòk apre li te disparèt tankou yon kout zèklè, dapre Tom Malè. Si nou konprann byen, madanm sa a se sèvo emisyon sa a paske li toujou fè yon etalaj de konesans e menm repetisyon pandan plizyè okazyon. Li gen plas li pou l fè pwopagann pou Lavalas e san li emisyon an pa gen sans e li san vi tou. Pa gen mwayen pou li rete nan wout. Se ti enfòmasyon sa a ke mwen te gen pou ou, Lavalas enkondisyonèl yo. Lerison : Tim-tim ! Foul la : Bwa chèch ! Lerison : Mwen di krik ! Foul la : Nou reponn krak ! Lerison : Kaptenn dèyè pòt : Foul la : Bale ! Lerison : Ti won san fon ! Foul la : Bag ! Lerison : Kapten anba kabann ! Foul la : Ki di lavalas ! Foul la :Aristid ! Titid je twèt, papa kidnapè, sovè pèp la… Youn nan foul la : Gen yon bagay nou bliye e ki se yon reyalite. Lerison : Si nou bliye l, di nou li vit, paske se demokrasi k ap fè chemen li pou manti, blof ak zen kaba. Youn nan foul la : Ou ka reprann pou nou dènyè kont la ? Lerison : Nou pa gen pwoblèm pou nou reprann li pou ou. Ki di Aristid ? Youn nan foul la : Di majòl dyòl ! Ti landeng ! Foul la : Yon eklatman ri pou fason Lerison fè bagay la. Se yon veritab komedyen. Lerison : A la ou menm sa ! Ou chache tout mwayen pou vin ak yon repons pou kont la. Nou menm Ayisye, nou kapab ! Nou se yon echantiyon pami modèl yo. Lè nou taye yon bonèt pou yon moun, nou pran mezi a byen pou nou pa rate okazyon an. Fòk yo ba nou legen, paske nou toujou prezan pou fè kesyon yo.

Nou se bon fabrikatè ak envantè. Beyatris : Ou pa manti, Lerison. Ayisyen bon pou sa seryezman. Kastra : Mwen pa dakò ak nou youn la a, paske nou chita sou chèz denigreman pou n krisifye lidè kaarismatik nou an. Nèg sa a ki vin ak pwen sa a depase lèbòn. N ap pare pou ou e n ap mache pran w. Lerison : Sa pa bezwen rive jiske la. Nou tout nan sal la sivilize. Lesifè : Frè m, yo rele m Lisifè. Se pa non sa a mwen ta renmen rele tèt mwen. Se manman m ak papa m kite antann yo pou chwazi non sa a pou mwen. Si m t ap chwazi se pa non sa a m ta chwazi. Se yon reyalite. Kastra : Mwen twouve referans ou a rive trè lwen. Lesifè : Ou pa konprann anyen nan anyen. Yon elèv kreten pa janm pote atansyon nan klas la. Chak pen gen fwomaj li. Se pa Titid ou Aristid ki ta chwazi gen bouch long. Se konsa li fèt, li dwe aksepte li nan lavi li. E pa l jwenn yon Milatrès pou madanm li. Ou vle di m ke Titid se yon bèl tip gason ? Monchè, ou gen lè bezwen yon ovewòl. Se klè, frè mwen ! Epi, li toujou bon pou Nèg pote atansyon avan li vin ak yon charabya. Se sa li ye menm. N ap rete la paske diskisyon sa a pa p mennen nou okenn kote. Nou gen yon obligasyon pou nou tyravay ansanm pou sove peyi nou. Se pou nou retounen dirèkteman nan sous nou san gade dèyè. Foul la : Bravo, Lesifè ! Kastra : Nou mèt fè tout sa nou vle, yo oblije adopte lidè nou an. Satan, tankou Lesifè, te kwè li t ap dòmi, se priye li t ap priye pou medite nan fason pou l te retounen pou l bay traka. Lavalas ap vale teren e nou tounen pou bon pou toufounen tout moun ki pa rete nan wòl yo. Nou gen yon peyi ki pran nan pyèj ke se sèl Titid ki gen bagèt majik la pou redrese l. Bann anti chanjman yo pa konprann anyen, paske yo refize respekte fòs lidè a. Se toupatou nou pase nou gen patizan fawouch. Lidè a pale, nou konprann li byen. Si nou kapab remake ke lè machwè ap mache pati anba a rete anplas pou anlè a prese pou kraze manje a. Nou menm, ti pèp la, anba a, ap soufri pou fè moun anwo a ap byen mennnen. Yo mèt pare tann nou, paske Lavalas ap repase ankò pou yon netwayaj nòmal nan peyi a. Leo : Monchè Kastra. Men se ou menm menm k ap voye monte e k ap fè menas. Fòk nou konsyan pou n kapab rive wè reyalite n ap viv la. Nou fin kraze yon peyi nan dechoukaj ke tranblemann tè a fin acheve pou nou. Malgre tout bagay nou pa kontante nou malè sèk sa a ki rive nan peyi a. Mezanmi, nou pa fouti konprann moun sa yo tounen ensanse, kriminèl e trèt an menm tan. Viktwa : Mwen pa janm pran lapawòl pou m di kwakseswa. Aprèmidi a mwen pran angajman pou m di 2 mo tou. Mezanmi, ti Nèg lakay anraje, mechan, ensanse, malonnèt, trèt, mantè, odasye, kriminèl, voryen, demagòg, tapajè, piyajè, flatè, rize, blofè, wangatè, chen fou tou. Se pwòp enterè yo y ap defann. Nou dwe fè yon chenn solidarite pou nou fè yo vole gagè, paske nou kapab. Pa gen tan ankò pou n pèdi, paske nou anreta nan sikonstans sa a. Silvya : Ou pa manti, sè Viktwa. Anverite, viktwa a se pou pèp la nan tout sans.Ou kapab konstate nan tout bon sans ak lojik kijan bann sendenden yo ap fonksyone e aji nan peyi a pou yo fè fòtin yo. Nou deside n pou nou mete yo tout deyò sètadi pou yo al reflechi anndan kalòj yo. Nou dwe fè tout sa nou konnen e k ap bon pou peyi nou defason pou nou trase yon ekzanp k ap sèvi tout jenerasyon. Nou pa dwe nan santiman ak vagabon ki pa vle konprann wòl yo. Se pa posib pou nou kontinye ap bay legen. Nou nan yon konba prenn fè pa, mò rèd depi opa, daprè sa nou tande deyò a. Nou dwe òganize n pou n mache pran lennmi yo avèk tout fos nou. Simòn : Mezanmi, nou pale twòp, se aksyon ki konte jounen jodi a. Nou dwe òganize nou pou nou demontre bann ensanse yo ke Ayiti gen lòt pitit ki kapab pran responsabilite yo pou regle zafè manman yo. Bann vagabon gwo kòlèt pa vin pou regle anyen, paske se pa pitit peyi a y oye vre. Se pou nou mete 2 kòn nan fwon nou

pou nou afronte yo. Pèp pa janm pèdi lè li regle zafè l byen. Melani : Se pou pèp la ba yo tout do, paske bann mechan yo pa vin regle anyen serye pou peyi a. Bagay yo pa nan plas yo. Se yo menm ki lakòz nou nan eta sa a. Moun Lavalas yo vle retounen pou vin grennnen menm salopri yo. Pap gen plas pou yo nan moman sa a, paske yo fin dechèpiye peyi a nan tout sans. Yo tounen opozan pou kraze tèt yo, paske yo pa gen anyen valab e serye tou y ap regle. Kaliks : Mezanmi, mwen ta renmen pou youn nan nou di m ki sa Lavalas la te regle pou peyi a pandan 20 an pasaj li ? Nou pa menm kapab rive wè sa yo te pote. Non, se pa serye pou nou aksepte bann chimè yo retounen sou moun. Se pa posib ! Solon : Sa yo pote pandan pasaj yo, krab malzòrèy. Se yon bann san wont, san santiman. Pa gen anyen serye lakay moun sa yo. Se pa posib pou yo vle retounen nan figi moun ankò. Se tande m tande moun sa yo gen kouraj pou y ap pouse lodas yo pou yo vin pran pouvwa a ankò. Gade, mezanmi, pran tèt nou, paske si moun sa yo retounen n ap pèdi peyi a. Aristid te lage peyi a nan men Ameriken 19 septanm 1994 e LONI vin ranplase yo nan mwa mas 1995 pou jous jounen jodi a. Nou deja wè sa k pase. Demen sa pi tris. Menm yon latrin yo pa janm konstwi depi tout tan sa a. Lavalas la se destriksyon e non pa konstriksyon. Ki kote li pral pase ? Lorèn : Nou pa bezwen manje dòmi pou nou pa gonfle. Nou pa p pran nan kaponaj ankò, paske je nou kale byen louvri. Se pa manti lè moun yo fè konnen ke Lavalas la se yon kansè pou peyi Dayti. Se pa ba yo jwen pou yo pase, paske dlo pa respekte okenn ti twou sourit pou l pase menm si li pran li tan pou l fè travay li. Nou dwe siveye tout ti jwen pou n anpeche l pase. Depi nou bare tèt dlo a pou l pa koule, nou anfòm. Serafen : Nou konpran ou trè byen e se travay sa a k ap fèt pou pare tout daso ke dlo a vle pase. Ou pa bezwen pè, travay la ap fèt pou pa gen derapaj. Nou deja konnen tout kote dlo a vle pou l pase. Lè li konprann l ap vin pran piyay, l ap nan ka nèt ale. Yon grenn mayi pap deplase Krisyàn : Kote l’ap pase pou l antre bote mayi yo ? Nou deja konnen tout bagay e n ap siveye tout kou. Dayè, nou se yon pèp ki gen lafwa e nou kwè Bondye ap pwoteje nou kont tout mechan yo. L ap voye tout zanj yo ankadre nou e mete Sen Michel devan pou epaye tout kou pou kraze tèt tout mechan. Nou pa bezwen pè ! Simon : Si yo konprann y ap vin pran piyay, y ap monte sou resif, paske « Pwomenn chache pa janm dòmi san soupe ». Karin : Nèg sa yo pa gen okenn kote yo prale. Se yon pakèt mèsenè, trèt e menm teworis ki okipe espas pouvwa a. Mwen pa kache di nou ke yo tout ap ret trankil, paske yo pa dwe tounen yon andikap oubyen yon sen entèwonp pou peyi a. Viktwa : Si yo konprann se peyi a y ap redwi a zewo, yo mèt bliye sa, paske se depasaj yo ye e pa gen anyen ki kenbe yo oubyen kloure yo pou yo pa deplase. Yo konprann sa mal si se nou menm yo vle fè abi. Nou tande y ap fè referans atik Konstitisyon 1987 la ki pa aplikab pou yon pakèt rezon. Selya : Viktwa, sere koze w pou van pa pote l ale. Viktwa : Nou pa pè pèsonn, paske nou gen yon chenn solikdarite ki ini nou. Pa gen rezon pou nou pè bann move sije yo. Ayiti, peyi nou, pa gen chans, paske nou divize e nou pi kwè nan chen manje chen. Men, m ap mande si nou pa wont pou nou wè se nan peyi nou an sèl ki gen malpwòpte sa a nan Karayib la. Na sonje ke Filipin te nan menm pwoblèm sa a apre 1986 ; jodi a yo jwenn okazyon pou yo regle koze yo. Mezanmi, se pa posib pou nou rete ap gade san nou pa pran yon desizyon pou nou rive mete lòd nan dezòd tout bon san demagoji e san ipokrizi. Nou antoure avèk

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Une guerre post-mortem bizarroïde sur Jean Jésufort JUSTin Déclaré mort à 8 h. 22 Am, le lundi 10 juin 2013, à l’hôpital North Shore de Long Island, Jean Jesufort Justin, 65 ans, né un 11 novembre 1947, lâche la vie. Rude travailleur et brillant mécanicien de formation, l’homme a cumulé plus de cinquante (50) ans de dur labeur, en Haïti et à New York. Trois théories de son décès : infarctus du myocarde ou « crise cardiaque », thrombose

jura que ses enfants porteraient le nom de Joseph. Ce fut, selon Francesca, une attitude « raciste » (au sens de lignée) de la part de notre grand-tante. Entre Carline, la petite fille de Denis Vieux et Francesca (née Joseph) nièce d’Inésinse, les antécédents étaient conflictuels dès l’origine. Donc les Vieux et les Joseph ont eu leurs histoires bizarres et anciennes dans les bourgs et faubourgs de

Francesca et Jean Jesufort Justin. ou « blood clot », embolie pulmo- Trou-Caïman, Thomazeau que naire ou chute respiratoire. Quelle seuls les anthropologues peuvent que soit la cause, trois (3) heures dépister. de temps auraient suffi pour ralenEt c’est à l’occasion du détir la course de la mort. Selon le cès de Jean J. Justin que cette hosmédecin de service à l’institution tilité larvée vire au vinaigre et hospitalière, le dernier cri de Jean éclabousse innocemment les enJustin fut : « laissez-moi mourir ». fants des deux lits, lesquels s’Ti-Sovè, sobriquet du défunt de- embarquent dans un conflit, sans puis son adolescence à Deba, connaître le fonds de cette haine commune de Thomazeau, expira remontant au temps de Denis et laisse derrière lui une guerre qui Vieux et de feu grand-père Élisca n’a pas pris de temps pour éclater Joseph (mon grand-père d’origine au grand jour. levantine) mort en 1981. Ces Cette guerre post-mortem luttes presque tribales éclatent au oppose deux familles haïtiennes grand jour, le samedi 22 juin animées d’esprit de revanche, et 2013. Faut-il aussi mentionner prises dans un chassé-croisé d’ac- que, Carline Vieux, son père, sa cusations, suite à la mort subite de mère et certains de ces frères et Jean J. Justin, marié à Francesca sœurs avaient pris logement chez Joseph-Justin, en Janvier 1970. Francesca Joseph-Justin, pendant De cette union sont issus trois quelques mois, à Snyder Avenue, filles et deux garçons, savoir : Car- Brooklyn, New York. Un beau mel Justin-Hector, Carmy Justin, jour, Francesca aura la désaCarline Justin-Célestin, Carlos gréable surprise de sa vie en apJean Justin, Calix Jean Justin. Les prenant que Carline Vieux était cinq enfants du disparu trouvent le devenue la nouvelle épouse de décès précipité de leur père trop Jean J. Justin qui lui laissait cinq suspect pour être digéré banale- (5) enfants. Avec le temps, tout ment. Dans cette affaire, ils voient s’en va, dit la chanson, sauf les l’ombre trouble de Carline Vieux, haines et les malentendus doulounouvelle femme de Papa Justin, reux. qui lui a enfanté deux garçons : Ces conflits couvés pendant Christopher et Kendall. Ils croient des années pourraient expliquer dur comme fer, « même en absen- que les cinq (5) enfants du premier ce de preuve », que Carline Vieux lit s’entendent pour ne pas se a empoisonné Papa Justin. Ces rendre aux funérailles d’un père conflits, un peu ordinaires dans qui les a chouchoutés et gâtés penbeaucoup de familles, qui compli- dant plus de vingt-cinq (25) ans de quent l’exécution de dispositions vie en couple avec leur mère Frantestamentaires, ont parfois des cesca Joseph-Justin. Pourtant, racines profondes dans les mœurs Carline Justin, ma cousine, m’a haïtiennes. fait un texte qui dit ceci : « Je veux Carline Vieux est née de la revoir le visage de mon père dans deuxième génération du notaire et cette bière glacée, juste pour lui avocat Denis Vieux, des débuts de dire un dernier adieu ». 1900. Cet ancien notable des conA la fin des obsèques, á l’Étrées de Thomazeau prenait plaisir glise Saint Joachim & St Ann, à à croitre et multiplier pour remplir Queens Village, Christopher Jussa petite patrie faute de pouvoir tin, 19 ans, était inconsolable et peupler la terre entière. Selon mon l’on sentait le gosse ravagé de père, Jean Jacob Joseph, ce fa- chagrin. Ses pleurs suffisaient meux Denis Vieux aurait à son pour faire comprendre l’impact de actif une postérité de plus de qua- la mort de Papi Justin. À lui seul, rante (40) fils et filles. Denis Christopher versa des larmes pour Vieux, grand-père de Carline tous les autres enfants du défunt. Vieux, contracta des liens de Jusqu’au cimetière PineLawn, à concubinage avec la sœur de mon Farmingdale, Christopher ne cesgrand-père Inésinse Joseph, qui sa de dépoussiérer le cercueil à lui donna beaucoup d’enfants. Se- quelques millimètres du caveau lon Francesca, tante Inésince au- situé dans la partie supérieure du rait objecté que ses enfants portent mausolée. le patronyme « Vieux ». Inésince Christopher éploré ! Christo-

pher, l’enfant de la discorde ! Saitil que sa naissance fut l’élément déclencheur de cette guerre silencieuse entre Carline Vieux et Francesca Joseph-Justin ? C’est bien une regrettable histoire sans issue heureuse, malgré des efforts de négociation déployés par quelques bonnes âmes. L’homme que je salue dans tout ça, c’est mon très grand ami, l’Ingénieur Evens Saint-Hillaire avec qui j’ai travaillé à New York Presbytérial-Cornell University quand j’étais Senior Système Engineer. Evens tenta de mettre la paix, mais les ponts d’une unification furent brisés quand Carline Vieux rejeta les propositions des enfants de Francesca en disant « Faute d’argent, je vais incinérer le cadavre pour 3,000 dollars »… Puis en marge des ultimes négociations, elle déclara péremptoirement : « Tout est réglé, je ferai les funérailles seule ». Ainsi, Papi Justin fut inhumé sans tambour ni trompette, malgré le voyage de mes frères, d’Atlanta à New York, de ma sœur-médecin, de Porto-Rico à New York; et surtout sans la présence de son incontestable meilleur ami, mon père Jean Jacob Joseph. C’est difficile de dire à Papi Justin, notre Ti- Sovè « RIP - Rest In Peace » sans rester convaincu qu’il laisse derrière lui une terrible guerre interfamiliale entre deux lits. Aussi étais-je obligé de dire, au

cimetière Pine Lawn, à Evens Saint-Hillaire : « Et si Carline Vieux pensait aux accusations d’empoisonnement, fussent-elles vraies ou fausses, elle aurait dû laisser faire l’autopsie qui pourrait révéler la vraie cause de la mort. ». La réponse d’Evens : « Carline était d’accord au début, mais… ». Culturellement, la suspicion chez les Haïtiens est toujours têtue, car la science médicolégale peut dire une chose, mais leur feeling dit une autre chose. Aux cinq (5), mes cousins et cousines, je leur ai dit sans les juger : « Suite au goudougoudou du 12 janvier 2010, certains auraient payé des milliers de dollars pour ne faire que voir le corps d’un être cher qui a disparu ». Et Evens Saint-Hillaire d’ajouter : « Ils n’ont qu’à venir au cimetière pour demander l’autopsie et effacer tous les doutes ». Nés à New York, à quelques mètres dans la zone métropolitaine, les cinq enfants ne se sont présentés ni á la veillée funèbre, ni au service religieux, ni á l’inhumation à Farmingdale de la dépouille de leur regretté père. Les cinq n’ont pas desserré les dents pour aller dire devant le cercueil : « Adieu Papi Justin ». Les taxer d’abrutis, de créateurs d’événement insolite, de stupides ou de faiseurs « de guerre post-mortem bizarroïde », c’est méconnaître la douleur inévitable causée par la

mort d’un père de la trempe de Justin… la mort d’un être aimé ne se partage pas. Les pleurs, ça ne se fabrique pas. Et il est difficile de les réprimer. Ils inondent les joues et arrivent parfois sans s’annoncer. Qui aurait pu comprendre mes larmes, mes agitations et mon état d’inconsolation lors du décès de ma grand-mère Elvira Etienne, en 1993 ? J’aimais tellement grand’mère que je suis sûr que j’avais l’air niais aux yeux de ceux qui croyaient que cette vieille était mortelle comme tout le monde. Non, les cinq n’étaient pas insensibles à la mort de leur père Justin ! Son départ ranimait bien de souvenirs. Papi Justin, témoin de ma naissance, avait profité de mon baptême pour jeter quelques fleurs aux pieds de Francesca, cette belle femme vierge qui est devenue ma marraine. C’est ce même Justin – Ti Sovè –, qui est devenu le meilleur confident de mon père, Jean Jacob Joseph, au fil des ans, d’Haïti à New York. Ces deux copains travaillaient dans la même entreprise pendant des dizaines d’années. Les meilleurs souvenirs de mon enfance m’indiquent que Justin fut l’homme d’une affection tissée de théâtralisme et de sincérité profonde, qui ne pouvait passer inaperçu. Quand Ti-Sovè est là, ça bouge : il y a des vibrations. Jean Junior Joseph

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Haïti-Observateur 26 juin- 3 juillet

Sur la route du cinema

Le général, le président et le juge. Documentaire fictif mettant en vedette Joseph Louis Borno, Alfred nemours et Auguste Bonamy. Un scénario sur la Ligue des nations Par Dan Albertini Qui dit qu’Hollywood était le cinéma, que ce sont les

Dan Albertini

Américains seulement qui en faisaient la promotion. Dites promptement : FAUX. La défunte SDN était déjà aux assises à cet effet. Néanmoins,

tourner un documentaire sur son passé relèverait du cassetête pour documenter de la recherche. La poussière est du canevas. Si j’ai souvent parlé de prestation d’acteurs professionnels, je n’ai jamais voulu porter ombrage aux nôtres. D’un autre plateau. Cinéma at large. Nous retrouverons sur la route du cinéma, une revue spécialisée de la SDN, un général, Alfred Nemours, un président, Joseph Louis Borno, un juge, Auguste Bonamy. Il n’en demeure pas moins que le nom du général fait foi, même à Porto-Rico. Quand j’ai découvert l’image du général, guidé par la découverte du juge, à l’ombre d’une exposition, je

n’en revenais pas. Elle moisissait empilée dans une caisse de salles d’archives cachées, de la cour arrière d’un palais. En fait, le général était vivant, non en chair et en os, mais en image et en poussière, sous poussières, en terre étrangère, même posthume. Dire que nos généraux, depuis Sanité Belair, sergente louverturienne piégée, sont sujet à des assassinats ou, par raisonnement, à se voir président, par exemple. Alors ils sont : seul juge de la République, s’ils ne se sacrent empereur. Le général Nemours n’était pas président, il désobéit au postulat militaire haïtien, et ça m’étonne encore. Autre curiosité épique, le président Borno non plus n’était pas général, Et encore plus avec Bonamy, il n’était ni

général, ni président. Les trois ont cependant inscrit leur noms respectifs dans les anales de l’histoire en dehors d’Haïti. Qui plus est, il n’y avait de plateau de tournage dédié à cet effet. Je disais donc, le général ne repose pas nécessairement en paix, mais sous des tonnes de poussières, en attendant des fonds pour la numérisation des archives de la défunte SDN, dans l’arrière cour de l’ONU, à Genève. La question initiale s’étalait sur l’avant scène du désastre provoqué par le régime du nazi Adolphe Hitler. Une référence, et un exit. Hors sujet. Haïti devient le sujet. Auguste Bonamy, juge à la CIJ, photos. Le rideau se lève sur un

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tout autre aspect. Protocole épistolaire à l’appui, l’Haïti diplomatique. Imaginez les pas feutrés par la discrétion, mais qui claquent quand même. Est-ce le talon ou la semelle sur le parquet mosaïque ciré, ou le cœur qui bat à rompre. Grosse découverte ! Là, le son est plus fort

siens. S’il y va tout de go, comme s’il avait vécu l’histoire, c’est là la fiction du documentaire. Fictif malgré tout. La revue spécialisée sur le que l’image. cinéma éducatif de la SDN et C’est comme quand la devenue une pièce rare, d’arguerre est déclarée contre les Nazis. Haïti s’en mêle. Joseph Louis Borno est président de la République. L’opposition ne décharge pas, on cherche la p’tite bête, c’est la guerre des nerfs. Un événement va bousculer la République de Portau-Prince, sur le Champs de Mars. Le frère du président débarque par une rue adjacente à celle des Casernes. Non, c’était Lescot, ce président, mais peu importe, poursuivons malgré tout. Le vieux bazou est en panne de catalyseur, juste avant le silencieux du tuyau d’échappement. Une Ford 4. Un bruit infernal, une pétarade à répétition, on croit un avion qui bombarde. La République panique. L’alarme est lancée, l’Armée est sur pied de guerre, la garnison chives et de recherches. C’est, prend la fuite. Le caméraman en fait, la vraie histoire en fuite aussi. Donc pas d’Haïti, non pas le pan racond’images de la scène, confu- té par l’historien Charles sion épique. Elle est racontée à la manière de. Haïtienne. Chacun y rajoutera le sien, l’histoire ne peut donc se retenir. Pourtant, le président est implicitement concerné. Ce président a vu l’ONU, mais de l’exil. Quand les Américains ont marchandé la fin de la SDN pour créer les Nations Unies, ils n’ont pas pris le soin d’évacuer la notion de scary movie des années 20. Voici ce qu’en dit Enrico Natale du CICR : « Les images sont pareilles au miroir de la sorcière. Elles reflètent nos désirs et nos peurs ». La peur, comme celle de la vieille Europe en guerre, en est restée. La peur d’être. La SDN n’est plus, d’ailleurs. C’est ainsi que le général, le président et le juge sont restés dans l’obscurité. Dans l’ombre d’une époque de Nazis. Comprenons que le narrateur n’est encore né. Il doit donc interpréter, mimer, traduire des sentiments qui ne sont les

Dupuis, quand il casse du sucre sur le dos des femmes de président et de généraux, tout en évitant les maîtresses de juges. C’est la sienne. Mais, un film, dit-il. Fin du film !

Merci d’y croire ! lovinsky2008@gmail.com


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Haïti-Observateur

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INVESTISSEMENT ÉTRANGER ET DÉVELOPPEMENT (SUITE)

La station balnéaire «Abaka Bay » convoitée par Martelly et Laurent Lamothe (Enquête) Martelly découvre Abaka Bay

Suite de la page 1

présidence, et de se faire élire. De fait, il a été proclamé président de la République d’Haïti. Fini « la gène » ou les situations financières embarrassantes ! En effet, avant même de prêter serment, Michel Martelly, secondé par Laurent Lamothe, scrutaient l’horizon à la recherche d’opportunités financières, surtout des deals et contrats occultes, dont des accords de gré à gré. Dans le cadre de telles démarches avait éclaté, peu après la prestation de serment du nouveau président, le 14 mai 2011, le scandale des pots de vin versés à M. Martelly par le sénateur dominicain Félix Bautista. Selon la journaliste dominicaine d’investigation, Nuria Pierra, les compagnies de construction du parlementaire dominicain avaient versé au moins USD 2,5 millions à Martelly, afin d’éviter qu’il dénonce les contrats illégalement paraphés par le Premier ministre du gouvernement du président sortant non réélu René Préval, en la personne de Jean Max Bellerive. Déjà, la nouvelle équipe appelée à prendre logement au Palais national commençait à fouiner un peu partout à la recherche de deals juteux. La veille même de son investiture, Michel Martelly décida de faire un tour dans le sud du pays. Ainsi le 13 mai, son hélicoptère se posa sur la plage d’Abaka Bay, sur l’Île-à-vache. Émerveillé par la spectaculaire beauté de cette plage, il comprit que cette station balnéaire avait de gros potentiels. Aussi a-t-il demandé que son nom soit ajouté à la liste des investisseurs. L’offre qu’il fit, ce jour-là, s’est exprimée ainsi : « Je propose de faire l’acquisition de 51 % des actions pour USD 1 million $ ». Il est recommandé aux lecteurs de ne pas oublier cette dernière phrase, car elle sera récurrente dans les futurs articles sur ce sujet. Après cette visite initiale, le président haïtien est devenu un habitué d’Abaka Bay. Il y séjournait à plusieurs reprises en 2011 en compagnie de Laurent Lamothe.

Rapidement, Michel Martelly et son futur Premier ministre ont flairé les opportunités et les potentialités touristiques qu’offrait cette petite île jusqu’alors méconnue des visiteurs locaux et étrangers, lesquels convergent habituellement vers le Cap-Haitien, la Côte des Arcadins ou Jacmel.

Un arrêté présidentiel fait sur mesure pour l’Île-à-vache

Rapidement, le gouvernement haïtien a promulgué, en mai 2012, un arrêté présidentiel déclarant l’Île-à-vache ainsi que d’autres îles du pays, zones de développement touristique. De plus, l’article 2 dudit arrêté proclame possessions de l’État toutes les propriétés et terrains de ces zones ayant fait l’objet de bail ou de transactions entre particuliers et ce, rétroactivement, soit cinq (5) années auparavant. Autrement dit, l’État haïtien y annule unilatéralement tout droit de propriété légal découlant soit de la vente, de l’affermage ou de legs entre particuliers. Aux yeux de nombreux observateurs, ce décret ouvre la porte bien grande à des abus incalculables du régime Martelly-Lamothe envers les citoyens du pays ayant des biens meubles et immeubles dans ces territoires, notamment ceux qui sont limitrophes à des plages, ou qui présentent des vues panoramiques attrayantes. De plus, le développement touristique prévu pour ces zones ne peut pas être réalisé par l’État haïtien lui-même, qui ne dispose pas de budgets astronomiques, évalués à des dizaines de milliards de dollars, pour valoriser ces zones balnéaires. Sur ces entrefaites, le tandem Martelly-Lamothe a conçu le projet de céder ces espaces de développement à de riches associés privés, américains, canadiens, français, espagnols, etc. qui les exploiteront à leurs profits, bien entendu, sans que la population haïtienne ne sache exactement les termes des accords convenus entre ces exploitants et le gouvernement haïtien. Car, sous le régime Martelly, l’opacité administrative

règne souverainement.

Des propriétaires légitimes spoliés par l’État

Dans le cadre de ce projet mis sur pied par Martelly et Lamothe, l’État haïtien se convertit en spoliateurs des propriétaires terriens, livrant leurs biens ancestraux à des développeurs internationaux par le biais de transactions dont personne ne saura la nature exacte, ni les clauses légales. Au cas où ce gouvernement ne serait pas réélu, il n’est pas exagéré de croire que certains de ses membres en profiteront grassement, à la fin de leur carrière politique. On comprend mieux la présence des puissantes entreprises canadiennes et américaines actuellement engagées avec le MPCE et le ministère du Tourisme dans le processus de développement de l’Île-à-vache. On comprend tout aussi bien l’intérêt de certains visiteurs notoires, tels que l’ex-président démocrate des États-Unis d’Amérique Bill Clinton, la Compagnie Kellog, l’acteur Sean Penn, le puissant homme d’affaires Holmes, pour n’en citer que ceux-ci. Quant aux emplois mirobolants que fait miroiter comme toujours le gouvernement pour justifier ces spoliations, sous le couvert de développement touristique, les statistiques relatives au chômage et à la vie chère, depuis son accession au pouvoir, permettent de croire que de tels emplois s’avèrent, le moins qu’on puisse dire, utopiques.

Abaka Bay et PortMorgan échappent au glaive du décret présidentiel de Martelly

La station balnéaire Abaka Bay, dont Robert Dietrich est associé, ainsi que Port-Morgan échappent au glaive du décret présidentiel de Martelly. Car ces deux stations balnéaires, ainsi que les transactions qui les ont créées, remontent à au moins neuf ans, dans le cas de la première; et à plus de 23 ans pour la seconde. Dès lors, il est facile de comprendre et d’expliquer les problèmes de Robert Dietrich, à titre de propriétaire-parte-

naire, vis-à-vis du gouvernement Martelly-Lamothe qui, selon ce qu’il croit comprendre, tente de l’évincer du développement futur de son hôtel, en dépit de ses nombreux investissements matériels personnels et de ses œuvres humanitaires à Abaka Bay et sur l’île entière. Signalons, à cet égard, que M. Dietrich a fondé une école à Ka Kòk à ses propres frais. En effet, à travers son organisme humanitaire enregistré au nom de son ex-épouse et d’autres partenaires américains, il offre un support remarquable depuis huit ans aux élèves et à leurs familles. Ce soutien consiste, notamment, en l’approvisionnement régulier en matériels scolaires, en nourriture et en vêtements qui facilitent énormément les parents abandonnés à leur sort. Après le séisme du 12 janvier 2010, Dietrich fut, avec son autre partenaire Édouard Sajous, qui est aussi son beau-père, le premier à noliser lui-même, à partir de Fort Lauderdale, un cargo qu’il remplit d’équipements, de kits sanitaires, d’aliments secs et de vêtements qu’il a distribués à la population, d’abord, aux Cayes et à l’Île-à-vache, puis dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.

Qu’en est-il du concepteur originel du projet Abaka Bay et de l’île-àvache ?

Le premier expert en urbanisme et en aménagement qui élabora le projet de développement touristique d’Abaka Bay et de l’Île-àvache est un professionnel canadien d’origine haïtienne demeurant à Montréal depuis 35 ans, et qui s’appelle Olthène Tanisma. En effet, il a été contacté par les partenaires de la station balnéaire en 2008 pour préparer un plan de développement qu’il termina en 2011. Le projet élaboré par M. Tanisma comprend un ensemble de volets relatifs à l’aménagement d’Abaka Bay ainsi que des recommandations spécifiques pour le secteur ouest de l’Île-à-vache. Selon nos en-

quêtes, l’expert a produit trois remarquables documents qui ont été remis à l’administration d’Abaka Bay Resort et à la Banque interaméricaine de développement (BID). L’enquête sur le développement de l’Île-à-vache révèle que Olthène Tanisma n’a pas touché un sous pour son ouvrage.

Dans le cadre du développement de l’Île-àvache, le gouvernement Martelly encourt un procès

Nos tentatives de le contacter, à Montréal, pour en savoir davantage, n’ont pas donné les résultats souhaités. Tanisma a refusé de faire de révélations sur ce projet, surtout en ce qui le concerne, nous ayant référé plutôt à ses avocats. Nous avons compris que ce professionnel a travaillé avec ardeur pendant trois années, durant le séisme, pour contribuer à l’essor du tourisme sur l’île. En guise de reconnaissance, il a été, lui aussi, évincé des projets du gouvernement et de ses partenaires étrangers. Toutefois, Olthène Tanisma nous a laconiquement informé que ses procureurs déposeront une plainte en bonne et due forme devant les tribunaux québécois pour défendre ses droits d’auteur qu’il prétend ont été violés sans autre forme de procès. Il promet de livrer une lutte farouche à cet égard et qu’il ne craint personne lorsqu’il s’agit de défendre ses droits et privilèges. Ces exemples de spoliations déguisées et d’injustice, qui sont légions, sous le gouvernement Martelly-Lamothe, nous montrent clairement que ce tandem affiche un manque flagrant, sinon d’un déni total, de reconnaissance envers ceux qui piochent par leurs propres ressources pour reconstruire ce pays. Ce gouvernement semble plus enclin à nager dans les eaux tumultueuses de l’illégalité, des transactions occultes et de la confrontation, plutôt que de s’ouvrir aux portes du respect, de la solidarité citoyenne et de la convivialité, qui doivent guider la barque nationale. (À suivre)

Marie-Carmel Jean-Marie monte en flèche; mais l’étoile de Lamothe pâlit Suite de la page 1 reprises, de l’embrigader dans l’équipe gouvernementale, à titre de conseillère de la présidence pour les Affaires économiques. Selon des sources proches de la constitue un signe que des changements importants seraient sur le point d’arriver. Elle a été très visible toute la journée du mardi 25 juin, ayant accompagné Michel et Sophia pour le trajet JacmelLa Vallée où se déroulait cette fête patronale. Des rumeurs persistantes font croire que Sophia Martelly insisterait pour que Mme Jean-Marie soit nommée Premier ministre, en lieu et place de Laurent Lamothe. La voir en compagnie du président et de la première dame, durant toute la journée du mardi, ne fait que renforcer les rumeurs concernant une éventuelle mise à l’écarte de Lamothe. Les curieux n’-

ont pas manqué de faire des gorges chaudes du chef de la Villa d’accueil en voyant l’ex-ministre des Finances bien encadrée par le couple présidentielle. Des observateurs avisés pensent que Martelly et son épouse ont agi ainsi dans le but de démontrer que Laurent Lamothe est en perte de vitesse.

Sophia Martelly veut avoir le contrôle de plusieurs ministères et secrétaireries d’État Après plus de deux ans de Michel Martelly au pouvoir, l’appétit de Sophia Saint-Rémy pour le pouvoir et l’argent n’a pas diminué. Au contraire. En effet, des sources généralement crédibles proches de la famille présidentielle ont révélé que, dans le cadre des démarches et consultation en cours, en vue de former un nouveau cabinet, Sophia Martelly tient à avoir le contrôle de plusieurs ministères

Le couple présidentiel à La Vallée de Jacmel, on peut voir Mme Jean-Marie dans le dos du président Martelly. ainsi que des secrétaireries d’État. On affirme qu’elle privilégierait, entre autres, le ministère de la Santé, de

l’Intérieur, ainsi que des Finances. En ce qui concerne les secrétaireries d’État, on prétend qu’elle demanderait à

placer des gens totalement dévouées à sa personne comme secrétaires d’État au Commerce, aux Affaires sociales, etc. On laisse croire qu’elle veut mettre son grappin sur au moins six secrétaires d’État. Ceux qui s’acharnent à faire croire que Marie-Carmel Jean-Marie pourrait être appelée à remplacer Lamothe rappellent que Michel Martelly avait exprimé son regret de voir cette dernière abandonner son gouvernement. Ce qui faisait croire que Laurent Lamothe n’avait rien fait pour empêcher le départ de l’ancien ministre des Finances. Il semble que la situation soit sur le point d’être renversée. D’ores et déjà, des observateurs font remarquer que le renvoie de Lamothe du gouvernement pourrait avoir des conséquences extrêmement défavorables pour l’actuel occupant de la primature.


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ÉDITORIAL

Dans les présentes conditions, les élections sont impossibles avant la fin de l’année

I

l y a à peine une semaine, on n’avait pas l’impression que la tenue des élections sénatoriales, municipales et locales figurait sur la liste des préoccupations ou à l’ordre du jour du gouvernement Martelly/Lamothe. Mais après une vision-conférence entre le vice-président américain Joe Biden et le président haïtien Joseph Michel Martelly au cours de laquelle, selon un communiqué émis par les autorités haïtiennes, le numéro 2 de la Maison-Blanche a félicité M. Martelly pour son leadership et les progrès réalisés par son gouvernement, les démarches en vue de l’organisation du prochain scrutin soudain se précipitent. Contrairement à ce que voudrait faire accroire l’exécutif haïtien, l’entretien avec M. Biden avait pour principal objectif de porter les décideurs haïtiens à presser le pas afin de combler les vacances au niveau du Sénat, des municipalités ainsi qu’au niveau des Casecs et Asecs. Le mot d’ordre ainsi donné, les hommes et femmes au pouvoir en Haïti, chacun dans ses compétences, tentent l’impossible pour prouver qu’ils se sont mis au travail. La conversation, qui s’est tenue, le mercredi’ 19 juin dernier, entre le chef d’État haïtien et le vice-président américain, a été initiée par Washington, qui s’inquiétait des crises politiques à rebondissements ayant éclaté au sein du gouvernement haïtien. Il s’agissait d’éviter qu’une crise encore plus grave ne vienne déstabiliser l’équilibre politique. Les rumeurs persistantes selon lesquelles Michel Martelly concoctait le projet d’ajourner les élections afin de « constater la caducité du Sénat » dont le mandat d’un tiers de ces élus avait expiré l’année dernière. Washington ne prend pas à la légère l’intention prêtée à Martelly de vouloir congédier tout le parlement, comme l’avait fait son prédécesseur René Préval, qui dirigeaut par décret. Témoins des multiples dérives de l’équipe actuellement au pouvoir, les Américains et le reste de la communauté internationale tiennent bien à tirer les oreilles à Michel Martelly. Telle est la vraie raison de la vision-conférence du 19 juin. D’ailleurs, cet entretien n’avait pas été annoncé, la veille ou avant, histoire de nier au chef d’État haïtien l’occasion d’exploiter à des fins politiques et diplomatiques une conversation qu’il aurait plutôt préféré in vivo. En effet, dans le communiqué de presse diffusée par le gouvernement pour annoncer cette rencontre virtuelle de Martelly avec Joe Biden, l’essentiel a été délibérément ignoré. Selon le pouvoir, la discussion portait généralement sur le « renforcement des relations entre les deux pays », et « notamment l’aide humanitaire et au développement à Haïti ». La déclaration officielle faite par le Palais national souligne

aussi que MM. Biden et Martelly ont « également évoqué le dossier du Parc industriel de Caracol qui bénéficie d’un appui financier du gouvernement américain ». Dans la foulée, la note de la présidence haïtienne a tenu à préciser : « Le vice-président Biden a, non seulement réitéré le soutien du gouvernement américain à l’administration Martelly, mais aussi son soutien personnel à l’avancement du processus démocratique et à la reconstruction d’Haïti ». Et comme pour dérouter ses nombreux critiques, le document précise que le vice-président américain « constate des progrès visibles et constants réalisés par l’administration Martelly jugeant que les bailleurs de fonds internationaux et le peuple haïtien sont conscients des ces progrès. Il fait état de progrès notamment dans les domaines du renforcement de la démocratie, des droits humains et de la lutte contre la corruption ». De toute évidence, Joe Bidin a dû effectuer le déclic universellement attendu pour la mise en branle du processus électoral. Moins de quarante-huit heures après le face à face virtuel Biden-Martelly, des mouvements ont été initiés rapidement, et qui donnent l’impression que le pouvoir a compris le message reçu. Après une première rencontre avec les membres du collège transitoire du Conseil électoral permanent (CTCEP), le Premier ministre Lamothe a eu, lundi 24 juin, une réunion élargie également avec d’autres secteurs impliqués dans l’organisation des élections, notamment, le ministère de la Justice et de la Sécurité publique, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales, le ministère des Finances, le Programme des NationsUnies pour le développement (PNUD), la MINUSTAH, et l’Office national d’identification (ONI). À titre de « premier contributeur », pour répéter le chef du gouvernement, l’État apporte sa contribution d’environ USD 1,5 million $, dont « la moitié est déjà décaissée » afin de mettre le processus en branle. Si la machine électorale peine à démarrer véritablement, pour mille et une raisons, parce que, avant la conversation de Martelly avec Biden, la question électorale était le cadet des soucis du gouvernement, les autorités semblent vouloir démontrer la volonté d’aller de l’avant. Car Laurent Lamothe a annoncé la continuation des démarches auprès des autres bailleurs de fonds pour les inciter à s’engager dans le processus. Tant du côté du Premier ministre que du président du CTCEP, tous les efforts se déploient pour lancer les opérations : un groupe de travail a été formé avec un représentant issu de chaque entité ayant participé à ces réunions. Pour sa part, Emmanuel Ménard a indiqué que la rencontre du lundi 23 juin avait

également pour objectif la recherche d’harmonisation entre les secteurs concernés par la mise en œuvre du scrutin. Il a affirmé qu’un train d’innovations a été adopté dans la loi électorale : le vote électronique, la participation de la diaspora ainsi que le vote anticipé à l’intention des personnes âgées et/ou handicapées. Bien qu’aucune date pour la tenue du scrutin n’ait encore été annoncée, on estime que dans l’état actuel de l’institution électorale, privée pratiquement de tout, l’organisation des élections à la fin la fin de cette année constitue une gageure. Car depuis le licenciement du Conseil électorale provisoire (CEP) présidé par Gayot Dorcinvil, c’était la démobilisation totale de l’institution dont les biens ont été escamotés. On impute au gouvernement Martelly la responsabilité du cambriolage du dépôt du CEP dont les équipements informatiques ont été emportés. On se rappelle, en effet, que, aux environs du 8 à 12 juin 2012, le dépôt principal du CEP défunt fut cambriolé, et le bilan des pertes était ainsi établi : 460 portables (laptops), 160 panneaux solaires, 207 cartes d’extension de mémoire, 88 piles. Cet incident s’est passé comme une lettre à la poste, et le gouvernement n’a rien fait pour appréhender les coupables. On avait vite conclu que cette opération s’inscrivait dans le

cadre du démantèlement du CEP par les autorités. De toute évidence, le CEP en tant qu’institution régulièrement constituée possédant une infrastructure adéquate n’existe plus. Il va falloir la reconstruire. D’où la question : est-il possible de remettre sur pied l’organisme électorale avant la fin de cette année ? À ce propos, le conseiller électoral Léopold Berlanger a lancé un cri d’alarme. Selon lui, l’organisme électoral est dans « le plus grand dénuement », voire, dit-il « dysfonctionnel ». Par la même occasion, il a lancé ce cri du cœur : « le CEP en tant qu’institution n’existe pas ». Certes, le patron a donné son mot d’ordre, l’équipe MartellyLamothe s’est immédiatement mise à gesticuler. Mais il faut craindre que ne se répètent les expériences des élections déjà vécues. Car organiser un scrutin dans l’impréparation risque d’inviter la catastrophe, en clair, de nouvelles crises. Le peuple haïtien n’a aucun intérêt à subir des influences qui sont de nature à le conduire vers le précipice. Michel Martelly a provoqué la banqueroute du CEP hérité de Préval en connaissance de cause. Les élections sont impossibles avant la fin de cette année ! Il appartient aux citoyens du pays de frapper fort sur le table pour se faire entendre. Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820


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EDITORIAL

Under the present conditions, it’s impossible to hold elections before the end of the year

T

here is barely a week that anyone really felt that the senatorial, municipal and local elections weren’t on the list of concerns or on the agenda of the Martelly/ Lamothe government. But after a video- conference between U.S. Vice-President Joe Biden and Haitian President Michel Joseph Martelly during which, according to a statement issued by the Haitian authorities, the number 2 of the White House congratulated Mr. Martelly for his leadership and the progress made by his government, steps towards organizing the next election suddenly become a rush order. Contrary to what the Haitian Government would make us believe, the main objective of Mr. Biden’s conversation with Martelly was to bring Haitian decisionsmakers around to the task of filling vacancies in the Senate, as well as at the municipal level, CASECS and ASECS. The order thus given, men and women in power in Haiti, each within their respective competence, are doing their utmost to prove that they are hard at work at accomplishing same. The conversation, which took place on Wednesday the19th of June between the Head of State of Haiti and the U.S. vice president, was initiated by Washington out of concern that political crises that have erupted in succession within the Haitian government would flare up. This was to avoid a more serious crisis that might result in destabilizing the delicate political balance altogether. Persistent rumors that Michel Martelly had concocted the project of postponing the elections in order to “determine the deciduous nature of the Senate“ of which the mandate of a third had ended last year. Washington did not take lightly the intention attributed to Martelly to dismiss the whole parliament, as did his predecessor René Preval, who consequently ruled by decree. Having witnessed multiple abuses of the current government, the Americans and the rest of the international community deem necessary to yank Michel Martelly’s ears. That’s the real reason for the video-conference of June 19th. Moreover, the virtual meeting had not been announced the day before or earlier, for the sake of denying the head of the Haitian State the opportunity to exploit this conversation for political and diplomatic purposes he preferred was rather held in vivo. Indeed, in the press release issued by the government to announce this virtual Martelly meeting with Joe Biden, the essential crux of the matter has, in fact, been deliberately ignored. According to the press release issued by the National Palace, the discussion generally focused on “strengthening relations between the two countries,” and “including humanitarian and development

assistance to Haiti.” The official statement also noted that Messieurs Biden and Martelly “also raised the issue of Caracol industrial Park, which receives financial support from the U.S. government.” In the process, the note by the Haitian presidency insisted: “Vice President Biden has not only reiterated the support of the U.S. government to the Martelly administration, but also his personal support to the advancement of the democratic process and the reconstruction of Haiti.” And as if expressly issued in order to confuse Martelly’s many critics, the document states that the U.S. Vice President “notes visible and constant progress of the Martelly administration holding that the international donors and the Haitian people are aware of these developments. He reported progress, particularly in the areas of strengthening democracy, human rights and the fight against corruption.” Obviously, Joe Biden had to make the gesture universally expected in order to set in motion the electoral process. Less than fortyeight hours after the virtual BidenMartelly face to face meeting, movements were initiated quickly, giving the impression that the Haitian government understands the message received. Indeed, after an initial meeting with members of the Transitional College of the Permanent Electoral Council (French acronym CTCEP), on Monday, June 24, Prime Minister Lamothe also held an extended gathering with other sectors involved in the organization of elections, including the Ministry of Justice and Public Security, the Ministry of the Interior and Local Authorities, the Ministry of Finance, the United Nations Program for Development (UNDP), MINUSTAH and the National Identification Office (French acronym ONI). As a “top contributor,“ to repeat the head of government, the state contributes about USD $ 1.5 million, of which “half is already disbursed“ in order to set the process in motion. If the electoral machine has trouble starting in earnest, for a thousand reasons, because before the conversation with Biden Martelly, the election issue was the least of the concerns of the government, today the authorities seem to demonstrate at least a feigned willingness to go forward. Laurent Lamothe announced the continuation of work with other donors to encourage them to engage in the process. It appears that for both the Prime Minister as well as the Chairman of CTCEP, all efforts are being deployed to launch the electoral operations: a working group was formed with a representative from each entity involved in these meetings. For his part, Emmanuel Ménard said the meeting of Monday was also intended to

search for harmonization between the sectors involved in the implementation of the election. He said that innovations are being adopted in the electoral law: electronic voting, the participation of the Diaspora as well as advanced voting for the elderly and the disabled. Although no date has yet been announced for the vote, it’s estimated that in the current condition of the electoral institution, virtually deprived of everything, the organization of elections at the end the end of this year is an absolute challenge at best. Because since the dismissal of the Provisional Election Council (CEP) chaired by Gayot Dorcinvil the institution was out of business for all practical purposes and its assets stolen or misappropriated. Responsibility for the burglary perpetrated against the depot of the CEP was attributed to the Martelly government; materials, including computer equipment were taken. It should be remembered that around 8-12 June, 2012, the main warehouse of defunct the CEP was robbed, and the loss incurred was established: 460 laptops, 160 solar panels, 207 memory cards expansion, 88 batteries. The incident went off smoothly, and the government did nothing to apprehend the

culprits. It was quickly concluded that this operation was part of the dismantling process of the CEP by the authorities. Obviously, the CEP as an institution regularly constituted with adequate infrastructure no longer exists. It will have to be rebuilt. Hence the question: is it possible to rebuild the electoral body before the end of this year? In this regard, electoral advisor Léopold Berlanger sent a cry of alarm. According to him, the electoral body is in a state of great destitution, it maybe even “dysfunctional,“ he says. He went on to cry out saying, “the CEP does’ exist as an institution.” Certainly, the boss gave the order, and the Martelly-Lamothe team immediately began to gesticulate. But we must fear a repeat of experiences of past elections. For organizing a ballot without adequate preparation may invite disaster, clearly, a new crisis. The Haitian people have no interest in being subjected to influences that are likely to lead to the abyss. Michel Martelly knowingly caused the bankruptcy of CEP inherited from Préval. The elections are impossible before the end of this year! It’s up to the citizens to thump on the table in order to be heard. Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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ViCTORiOUS ATTiTUDE O.S. MARDEn

Presented by irlène Augustin-Whiteman

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L’ATTITUDE VICTORIEUSE O.S. MARDEn

Presenté par irlène Augustin Whiteman

ATiTiD Ki POTE ViKTWA O. S. MARDEn

Prezante pa irlène Augustin Whiteman

(End)

(Fin)

(nap kontinye)

We are one with God and all others We may remain seated during hours next to those with whom we feel in harmony, without touching, speaking, or even looking at them, and yet enjoy the sweetest and most delightful relationship. We are conscious that our minds communicate in a deeper, more subtle, more satisfying manner than they could by physical contact or by means of the senses. Actually, there is in life many things so sacred that words would profane them rather than do them any good. We feel that words would be too harsh to depict the most exquisite feelings, too awkward to express our sentiments, to express the love of two hearts in unison. The mind sees beauties that our eyes do not. The inner ear perceives harmonies and melodies that the auditive nerve cannot hear. Through its close union with God, the soul receives perceptions that even the mind cannot apprehend. By means of this contact with the inner God who dwells in us, we can accumulate power which will revolutionize our lives. Right here, in our own inner being, we can release currents of energy infinitely more powerful than any physical power. The cosmic ether or universal substance is the source of all supply, all resources, as well as this divine power that the majority of people exclude from their lives, because they do not know how to unite themselves with it. They resolutely close their consciousness to the divine impulse, refusing to believe in all that is not demonstrable by the senses. The majority among us are very skeptical of the reality of the invisible. We are Doubting Thomases who are convinced only by what is material, by what we can see, touch or feel. If children could be raised in a different atmosphere, if they could be taught, as of their entry into life, to reach invisible realities mentally and use them, just like they use material things, there would be comparatively few failures.

Nous formons un seul avec Dieu et avec les autres humains Nous pouvons rester assis pendant des heures à côté de ceux avec lesquels nous nous sentons en sympathie, sans les toucher, sans leur parler, sans même les regarder, tout en jouissant de la plus douce et de la plus délicieuse des relations. Nous sommes conscients que nos esprits communiquent d’une manière plus profonde, plus subtile, plus satisfaisante qu’ils ne pourraient le faire par le contact physique ou au moyen des sens. En réalité, il y a dans la vie bien de choses si sacrées que la parole les profanerait plutôt qu’elle ne leur ferait du bien. Nous sentons que les mots seraient trop rudes pour dépeindre les plus exquis sentiments, trop maladroits pour exprimer notre sympathie, pour manifester l’amour de deux âmes qui se sentent à l’unisson. L’esprit voit des beautés que nos yeux ne perçoivent pas. L’oreille intérieure perçoit des harmonies, des mélodies, que le nerf auditif ne peut entendre. Par son étroite union avec Dieu, l’âme reçoit des perceptions que même l’intelligence ne peut comprendre. Par le moyen de ce contact avec le Dieu qui est en nous, nous pouvons accumuler une force qui révolutionnera nos vies. Ici même, dans notre propre être, nous pouvons libérer des courants d’énergie infiniment plus puissants que toutes les forces physiques. L’éther cosmique ou la substance universelle est la source de bien, de toute ressource, aussi bien que de cette divine puissance que la plupart des gens excluent de leur vie, parce qu’ils ne savent pas comment s’unir avec elle. Ils ferment résolument leur intelligence au divin influx, en refusant de croire à tout ce qui n’est pas démontrable par les sens. La plupart d’entre nous sont très sceptiques quant à la réalité de l’invisible. Nous sommes des Thomas douteurs qui ne nous laissons convaincre que par ce qui est matériel, par ce que nous pouvons voir, toucher ou sentir. Si les enfants pouvaient être élevés dans une atmosphère différente, si l’on pouvait leur enseigner, dès leur naissance, à atteindre mentalement les réalités invisibles et à les utiliser, tout comme ils utilisent des choses matérielles, il y aurait comparativement peu d’insuccès.

Nou fè yon sèl e ak lòt moun Nou ka rete chita pandan dèzèdtan kote moun nou santi nou remen, san’n pa touche yo, san’n pa pale ak yo, san nou pa menm gade yo. Men lè nou santi n konsa, pa gen lòt kè a kè ki rann nou pi ere e bannou plis plezi. Nou konnen ke lespri nou kominike yon fason pi fon, pi sibtil, fè nou pi kontan ke kontak fizik osnon sans yo ta kapab fè. An reyalite, gen anpil bagay nan lavi a ki tèlman sakre ke pawòl ta pwofane olye ke yo ta fè byen. Nou santi ke mo ta twò difisil pou dekri kèk santiman delika, twò gòch pou montre senpati nou, pou manifeste lanmou nanm 2 moun ki santi yo fè youn. Lespri wè de kalite bote ke je nou poko prèt pou wè. Zòrèy ki anndan nou pèsevwa de mizik, de melodi, ke nè zòrèy pa ka tande. Nan inyon l ak Bondye, nanm yon moun resevwa pèsepsyon ke menm entèlijans pa ka konprann. Pa mwayen kontak sa a ak Bondye ki nan nou an, nou ka bati yon fòs ki va ka fè yon revolisyon nan lavi nou. Isit menm, nan pwòp kote nou ye la a, nou kapab degage yon kalite kouran enèji ki gen plis pouvwa ke nenpòt lòt fòs fizik. Etè kosmik, ke yo rele sibstans inivèsèl tou, se sous tout byen, tout richès, osi byen ke pouvwa selès sa a ke pi fò moun wete nan lavi yo, paske yo pa konnen ki jan pou yo ini tèt yo avèk li. Yo pran desizyon fèmen lespri yo bay kouran selès sa a, refize kwè nan anyen ke sans fizik yo pa ka demontre. Pifò nan nou trè ensèten de reyalite sa’k envizib. Nou se yon bann Sen Toma, se bagay materyèl sèlman ki pou konvenk nou, sa nou ka wè, manyen oubyen santi. Si timoun ta ka elve nan yon atmosfè ki diferan, si yo te ka anseye yo, depi yo parèt nan lavi a, rive nan reyalite envizib mantalman epi itilize l, menm jan yo sèvi ak bagay materyèl, pa ta gen echèk an komparezon ak kounye a.

Even the worst criminals can recover their unity with the Divine It was intended by God that man live in perpetual connection with his Creator, who would have maintained him in unison with all that is good, pure, beneficial and true, but unfortunately we lose this contact constantly, and we make ourselves puny and impotent, when we could be strong, powerful and creative. To live in constant communication with the divine current which flows through all creation, is to be in real contact with the Divinity, and on the way to divine success. No external power can remove our contact with this current. Even the worst criminals, those who are excluded from society, can always find their unity back with the Divine, if they want it. The Creator did not cut them off, nor excluded them. It is they who cut the communication. God would not choose to strike down, nor crush in anger the most miserable wretch, even if this one would curse Him to have created him. The great love of the Father would continue to support him, to keep him alive, to feed him; He would still let the sun shine upon him, as well as on the greatest prince. All the benefits of nature would as freely continue to be lavished upon him as on the most devoted worshipper. Be perfect If mankind could only apprehend this supreme truth, namely their unity with the great creative Principle of the universe, they would be transformed. Fear would be banished. Peace and harmony would enter our lives. We would be in a state of safety and security, of joy and happiness unknown before. As long as we do not realize our union with God and all our fellow men, we cannot grow to our full stature; we cannot use the many capacities which are at our command. Without this realization of our union with God, we cannot reach this glorious manhood, which answers the model that the Creator had in mind in creating man. It is necessary that we understand that we were not only created by our Father-Mother-God, but that we are forever connected with Them, that we are a manifestation of the Divine. This oneness of man with his Creator is the principle which must ultimately transform all human beings into perfect beings. THE END

Même les pires criminels peuvent toujours retrouver leur unité avec la Divinité Il était dans l’intention de Dieu que l’homme vive en contact perpétuel avec son Créateur, qui l’aurait maintenu à l’unisson avec tout ce qui est bon, pur, bienfaisant et vrai ; mais malheureusement nous perdons constamment ce contact, et nous nous rendons nous-mêmes faibles et impuissants, quand nous pourrions être forts, puissants et créateurs. Vivre en communication constante avec le divin courant, qui traverse toute la création, c’est être en contact réel avec la Divinité, et sur le chemin du succès divin. Aucune puissance extérieure ne peut supprimer notre contact avec ce courant. Même les pires criminels, ceux qui ont été exclus de la société, peuvent toujours retrouver leur unité avec la Divinité, s’ils le veulent. Le Créateur ne les a pas retranchés, ni exclus. Ce sont eux qui ont coupé la communication. Dieu ne voudrait pas foudroyer, ni écraser de sa colère le plus misérable des êtres, même si celui-ci le maudissait de l’avoir créé. Le grand amour du Père continuerait à le soutenir, à le maintenir en vie, à le nourrir; il permettrait au soleil de luire sur lui, aussi bien que sur le plus grand prince. Tous les bienfaits de la nature continueraient à lui être prodigués aussi librement qu’à l’adorateur le plus dévoué. Soyez parfait Si l’humanité pouvait seulement saisir cette suprême vérité, à savoir son unité avec le grand Principe créateur de l’univers, elle serait transformée. La crainte serait bannie. La paix et l’harmonie entreraient dans nos vies. Nous éprouverions une sécurité, une satisfaction et un bonheur inconnus jusqu’alors. Tant que nous ne réalisons pas notre unité avec Dieu et avec les autres hommes, nous ne pouvons parvenir à notre stature complète, nous ne pouvons utiliser les nombreux pouvoirs qui sont à notre commandement. Sans cette réalisation de notre unité avec Dieu, nous ne pouvons atteindre cette virilité glorieuse, qui répond au modèle que le Créateur avait en vue en mettant l’homme sur la terre. Il faut que nous comprenions qu’il n’a pas seulement été créé par notre Père-Mère Dieu, mais qu’il est leur et à jamais uni, qu’il est une manifestation de la Divinité. Cette unité de l’homme avec son Créateur est le principe qui doit finalement transformer tous les êtres humains en êtres parfaits. (FIN)

Menm pi gwo kriminèl yo ka retounen jwenn Bondye Se te entansyon Bondye ke tout moun viv an kontak toutan ak Kreyatè yo, sa ki ta kenbe ini ak tout sa ki bon, pi, favorab e vre. Men malerezman touttan nou pèdi kontak sa a, e nou rann tèt nou fèb e san fòs, lè nou ta ka fò, pisan e kreyatif. Viv toutan nan kominikasyon ak aktyèl kouran selès k’ap koule tankou dlo nan tout kreyasyon an, se kenbe kontak tout bon ak Bondye, e plase nou sou chemen siksè selès. Pa gen pouvwa deyò ki kapab retire kontak nou ak kouran sa a. Menm pi gwo kriminèl yo, moun ke lasosyete bani, ka toujou reprann inite yo ak Bondye, si yo vle. Kreyatè a pa met deyò osnon bani yo. Se yo menm ki koupe kominikasyon. Bondye pa ta janm detwi ni kraze nan kòlè li menm moun ki pi ba a, menm si li ta p modi Bondye deske Li te kreye’l. Kalite gwo lanmou Papa a ta kontinye ap sipòte l, kenbe l an vi, pran swen de li; Li ta toujou penmèt solèy klere sou li, menm jan sou pi gran prens la. Tout byenfè ki genyen nan lanati ta toujou kontinye vinn jwenn li gratis memn jan pou adóratè li ki pi devwe. Se pou nou pafè Si limanite te kapab sèlman konprann verite siprèm sa a, sètadi inite li ak gran Prensip kreyatif nan linivè a, li ta transfòme. Tout laperèz ta disparèt sou latè. Lapè ak amoni ta antre nan lavi nou. Nou ta fè eksperyans yon sekirite, yon satisfaksyon ak bonè nou pa genyen jis jodi a. Osi lontan ke nou pa reyalize inite nou ak Bondye e ak tout lòt pwochen, nou pa ka rive ye moun ke nou dwe ye a, nou pa ka sèvi ak tout pouvwa ki sou lòd nou. San nou pa realize inite nou ak Bondye, nou pa ka rive gen bèl kouraj pouvwa la glwa sa a, ki reponn ak modèl ke Kreyatè a te gen nan tèt li lè L te kreye lòm. Nou dwe konprann ke nou pa te sèlman kreye pa Papa-Manman Bondye nou, men ke nou ini avèk yo pou touttan, nou se yon manifestasyon sous divinite. Inite yon moun ak Kreyatè li se prensip ki pral finalman transfòme tout kretyen vivan an moun ki pafè. (FEN) Atitid ki pote viktwa © http://www.club-positif.com/ pou enfòmasyon ak prezantasyon. Tout dwa rezève. Semèn pwochèn nap kontinye ak TOURiS An AYiTi Pandan tout vire-tounen nou fè nan vil ak bouk nou yo, Gid nou Konstanten ak nou vinn rive byen anpil, si byen ke gen moun ki deklare ke’l se kouzen yo oubyen bon jan zanmi yo. Remake ke, depi kèk tan, nou rele’l sèlman pa prenon li. Genyen menm ki rele’l Ti Kons, men sa pa t fèl mande yo si’l te konn gade kabrit avèk yo.

Semèm pwochèn, nou gen randevou avèk li pou’n wè zil ki Victorious Attitude antoure peyi a. © http://www.club-positive.com/ for update and presen- L’Attitude Victorieuse tation. All rights reserved © http://www.club-positif.com/ pour la mise à jour et présentation. Tous droits réservés. next week: TOURiSM in HAiTi Lisez la semaine prochaine : During our trek through our towns and villages, we have LE TOURiSME En HAÏTi become best buddies with our guide Constantin. For a Durant notre périple à travers nos villes et nos bourgades, notre while now, we have been addressing him only by his first guide Constantin et nous sommes devenus de vrais copains. A name, and he does not mind that we behave as if we knew remarquer que, depuis quelque temps, nous ne l’adressons que him from the countryside and watched over sheep togeth- par son prénom, et nous pouvons même le tutoyer sans qu’il er. s’inquiète si des moutons ensemble nous gardâmes. Let us join him next week for a tour of our adjacent Nouveau rendez-vous avec lui pour un tour de nos îles adjaisles. centes.


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Haïti-Observateur

26 juin- 3 juillet 2013

Blagues de Louis

En traduisant en français des blagues conçues et écrites en allemand, Louis, citoyen haïtiano-allemand, jette un pont culturel entre la franco-créolophone Haïti et la germanophone Allemagne qui réunit Prussiens et Bavarois.

1878 — Quelle est la différence entre la culotte de femme de l’an 1950 et le slip d’aujourd’hui ? — En 1950, on a écartait la culotte pour voir les fesses, aujourd’hui, c’est le contraire ! 1879— Un jeune homme assis avec sa nouvelle petite amie sur le banc du parc et dit : — « Je peux lire dans tes pensées ». — « Et pourquoi ne ‘le’ faitstu pas ? » 1880 — La secrétaire veut démissionner : — « Monsieur le directeur, j’ai une nouvelle position…» — « Super ! Ferme la porte ! » 1881— Un jumbo-jet décolle de l’aéroport de Roissy. Après avoir atteint son altitude de croisière, le commandant s’adresse aux passagers via l’interphone : — « Mesdames et messieurs, c’est le commandant de bord qui vous parle : la météo est excellente et nous prévoyons un vol sans incident. Nous devrions atterrir à l’aéroport John F. Kennedy de New York à 18 h. 35. Après le film, je vous conseille de vous détendre et relax…Oh non !!! Mon Dieu !!! » On entend un bruit sec ... plus rien … Silence de mort dans l’avion. Les passagers se regardent.

Personne ne bouge. L’avion maintient pourtant son cap et son altitude, mais les hôtesses sourient nerveusement… Mauvais signe ! Après quelques minutes, le commandant revient sur le système de

sonorisation : — « Je tiens à m’excuser pour l’incident de tout à l’heure, on a renversé du café brûlant sur mes genoux ! Il fallait voir le devant de mon pantalon ! » — « Ce n’est “rien”, hurle un passager, il fallait voir l’arrière du mien !!! » 1882— Mme Miller a moissonné des champignons dans la forêt voisine et les a cuits pour son mari comme dîner. Une heure plus tard, elle demande anxieusement à ce dernier, qui lit confortable-

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ment son journal au salon : — « Comment te sens-tu, mon chéri ? Te sens-tu vraiment très bien ?» — « Mais oui, pourquoi ne devrais-je pas me sentir bien ? » demande-t-il un peu curieux. Esquissant un large sourire elle dit : — « Te rends-tu compte que je viens de découvrir une nouvelle espèce de champignons comestibles ? » 1883— Un chasseur de gros gibier reçoit la visite. Il montre fièrement ses trophées. Un visiteur est consterné : — « …Mais là c’est la tête d’une femme…On peut même voir qu’elle sourit encore…» — « Oui, reconnaît le chasseur, c’est bien ma belle-mère…Elle croyait jusqu’au bout que je la photographiais ! » 1884 — « Papa, papa, permets-tu que je fasse le saut à l’élastique, le bungee jumping ? » — « Non, mon fils, ta vie a déjà commencé par la défaillance de caoutchouc, elle ne doit pour pour autant finir de la même façon ». 1885— Un homme dit à sa femme : — « Je parie que tu n’es pas capable de formuler une phrase qui me rend heureux et triste à la fois ! » La femme répond comme d’un coup de feu : — « Chéri, tu as la plus grande bite de tout le quartier ! » 1886— Un homme rencontre une bonne fée, qui lui dit : — « Aujourd’hui est ton jour de chance, tu as deux souhaits que je vais exhausser sur place ! » L‘homme de dire : — « Je voudrais avoir une bouteille de bière, qui ne se videra jamais ! » Clic ! Il a rapidement une bouteille de bière à la main. Il boit et boit pendant plusieurs minutes. Après s’être arrêté de boire, la bouteille est encore pleine. La fée lui demande : — « Et quel est ton second souhait ? » — « Une seconde bouteille ! » 1887 — [À la radio, le Dr. Winter répond aux questions sur la sexualité posées par des adolescents] ... [Vrai !] — « Cher M. Winter, j’ai quatorze ans. J’ai un gros problème, donc j’ai besoin de votre aide. J’ai un ami de 16 ans. Je l’aime beaucoup. Mais mes parents ne peuvent pas le supporter. Par conséquent, nous devons toujours nous rencontrer au parc.L’autre jour, il m’a embrassée. C’était très agréable. Puis il m’a caressée sous ma jupe et alors moi j’ai mis la main dans sa poche pour le caresser aussi. Et là j’ai senti un objet dur en forme de bouteille. Et maintenant, ma question : — « Mon ami, est-il un alcoolique ? » 1888 — Fritz : — « Mama Qu’est-ce que c’est que l’impuissance ? » La mère : — « C’est comme si l’on veut jouer au Mikado avec des spaghettis cuits… » 1889— Une dame très élégante entre dans le magasin d’animaux et veut s’acheter un bol de nourriture, — « Mais absolument un sur lequel est écrit : seulement pour le chien » — « Pourquoi ça, demande le vendeur surpris et surtout curieux, votre chien sait-il lire ? » — « Lui, non ! explique-t-elle Mais mon mari ! »

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Qui veulent des élections en Haïti ?

Par Michel Léandre En général, les élections sont faites pour renouveler le mandat des dirigeants dans les pays à régime démocratique où les citoyens décident eux-mêmes les candidats de leur choix pour accéder aux fonctions publiques. Depuis la chute de Duvalier, en 1986, les Haïtiens ont opté pour la démocratie qui tarde pourtant à se concrétiser. Quand vient le temps d’organiser les joutes électorales, même aux échelons les plus bas de la chaîne de commande, nos hommes et femmes politiques au pouvoir ou les postulants refusent la compétition démocratiques et brandissent la hache de guerre, donnant ainsi lieu à une véritable bataille rangée. Loin d’être un moyen d’harmoniser leurs relations et de permettre aux votants de juger par eux-mêmes de la capacité des candidats, les dirigeants, toutes tendances confondues, se livrent plutôt à la supercherie et volent carrément des postes par le biais d’élections taillées sur mesure, en vue de confisquer tout le pouvoir. En effet, de 1986 à nos jours, les dirigeants ont toujours été séduits par le démon de la fraude transformés en créateurs de stratégies visant à barrer la route aux candidats de l’opposition. Exception faite de certains gouvernements provisoires tels que ceux d’Ertha Pascal Trouillot ou de Boniface Alexandre-Gérard Latortue, en dépit de certaines critiques formulées à leur endroit. Ces deux gouvernements avaient la chance d’avoir un ambassadeur à la hauteur de la tache à Washington, qui a su travailler avec les autorités américaines en vue de la mise en place de la logistique nécessaire pour faciliter la tenue d’élections crédibles, sincères et démocratiques. Une de ces scrutins, qui ont secoué le pays par la violence déclenchée par les gouvernants et leurs suppôts politiques, et qui a semé le deuil au sein des familles haïtiennes aussi bien la division dans la société toute entière, est bien celui du 29 novembre 1987. C’était la première tentative d’organiser des élections par les militaires au pouvoir avec Henri Namphy et Williams Regala en tete qui étaient noyées dans le sang. Tôt dans la matinée du jour du vote, des hommes armées d’armes tranchantes et à feu attaquèrent des électeurs qui s’étaient mis en ligne pour voter dans une école à la ruelle Vaillant, à la capitale. Pas moins de huit personnes trouvèrent la mort, y compris un caméraman dominicain. Les militaires au pouvoir ne voulaient pas que Gérard Gourgue, le candidat favori, accède à la présidence.

Le gouvernement militaire d’alors mirent fin au processus électorale dans un communique lu à la radio et à la télévision. Par la même occasion, était annoncée la dissolution du Conseil électoral provisoire (CEP). Avec Henry Namphy reste au pouvoir, le prochain scrutin eut lieu en janvier 1988 et le chef du Conseil national de gouvernement (CNG) choisit son protégé Lesly François Manigat pour accéder à la présidence. Ce choix souleva la colère de la classe politique, particulièrement des candidats malheureux, dont Grégoire Eugène, qui fut berné par Namphy, originaire du même patelin que lui, la Grande Rivière du Nord. Durant des semaines avant la date fatidique du 29 novembre, le chef militaire donnait l’assurance à Me Eugène qu’il était le choix du gouvernement pour la présence. Toutefois, quatre mois après avoir bénéficié de l’aval de Namphy, soit le 18 juin 1988, le professeur Manigat fut renversé ces mêmes militaires, sans même avoir eu le temps de récupérer ses effets personnels. Nampghy revient à la charge durant cette nuit du 18 au 19 juin 1988 en créant un gouvernement composé exclusivement de militaires avec le slogan : « Nou pran l,nou pran l nèt ». Henry Nampy devait être évincé à son tour par l’astucieux Prosper Avril qui, lui-même qui tirait les ficelles des conjurés regroupés au sein du mouvement dénommé la révolte des sergents dont le chef de fil était le sergent Hébreux. En mars 1989, suite à la bastonnade en règle infligée à des dirigeants politiques de cette période agitée, notamment Évans Paul, dit K-Plim, Jean Auguste Mezieux et Serge Gilles, Avril fut écarté du pouvoir, laissant sa place à Ertha Pascal Trouilot. Mme Trouillot, qui avait pris l’engagement d’organiser des élections, dans le meilleur délai, a su tenir parole. Aussi a-t-elle réalisé un scrutin démocratique, honnête et juste, sans jamais afficher aucune velléité de se perpétuer au pouvoir. Les élections organisées sous la présidence d’Ertha Pascal Trouillot portèrent au pouvoir Jean-Bertand Aristide. Le prêtre défroqué devait, comme on le sait, tomber victime d’un coup d’État militaire, le 28 septembre 1991. Aristide parti en exil et la valse de gouvernements provisoires sans légitimité, tel que ceux de Joseph Nerette avec JeanJacques Honorat comme Premier ministre; Marc Louis Bazin, nommé Premier ministre chargé de diriger unilatéralement l’exécutif. À la faveur du retour d’Aristide de son exil à Washington, D.C., aux États-Unis, en septembre 1994 c’était le comble de malheur pour le pays. L’ancien prêtre était devenu plus accapareur de pouvoir et de prédateur de la caisse publique. Dans la prochaine édition, nous continuerons avec le comportement de la classe politique haïtienne et la main mise des dirigeants pour la confiscation totale du pouvoir avec un luxe de détails. mleandre51@gmail.com


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Kreyòl Soti nan paj 6

k anpil sendenden, tankou anpil moun konsyan di. Nou dwe òganize nou pou nou regle zafè nou. Se sèlman nan linyon fratènèl ke nou kapab rive ranvèse vye vaz dlo kmowonpi Lavalas la kite a. Nou bezwen yon bon Konstitisyon baze sou reyalite peyi a Fritznè : Mezanmi, se ri mwen ri bann delenkan yo k ap pale de konstitisyon ke yo pa bay valè. Se lè yo angaje ou ankò yo bezwen regle zafè pèsonèl yo, bann ensanse yo fè referans a konstitisyon 1987 la ki pa taye sou mezi peyi a. Nou mande pou li reekri pou reyalite peyi a kapab byen defini. Franswa : Depi m’ap viv sou tè a, mwen poko janm wè tankou bann vagabon nan 2 chanm yo k’ap detwi peyi a pou enterè pèsonèl yo. Chantoutou : Bon, mezanmi, pa gen anyen pou moun serye te atann nan yon chan koupyon e 2 grenn gòch tou ki nòmalman pa gen anyen serye e menm yon fondasyon. Nou oblije di sa, paske sa fè lapenn pou wè yon seri de voryen osipèlatif ki reprezante pèp la nan 2 chanm nan pa gen anyen serye y’ap regle pou soulaje soufrans pèp la nan tout sans. Pèp ayisyen twò nayif e trennen twòp avan l pase alaksyon pou yon amelyorasyon. Peyi Dayiti deperi nan tout sans paske nou pa gen moun konpetan nan tèt yon enstitisyon tankou Lachanm. Yon ti ponyen vagabon ki toujou la, men yo reyèlman pa gen mwayen pou yo kapote tout vye zangi yo. Franswa : Chantoutou, sa fè mal pou wè nan ki pozisyon nou tonbe akòz mesye yo mete nou nan tout pwoblèm sa yo. Se yon verite ke nou tout kapab konstate ke pa gen yon travay serye k ap fèt anndan Palman an. Edi : Pa gen afè menm. Se yon Palman kwoupyon ki pa vin regle anyen serye. Tout palmantè konsyan yo, ki ta renmen travay nan enterè peyi a, pa janm rive jwenn chans pou yo ekzekite pwojè yo. Se yon Konstitisyon ki dwe repwodwi sou reyalite

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peyi a e non pa sou reyalite lòt peyi Ewòo. Nou retonbe nan menm politik latrin santi an. Yo pa vle nou di sa, men se sa nou kwè e nou tout wè tou. Nou pa p pran nan Tonton Nwèl ankò. Sa fè’m mal anpil. Ou pa konnen jan kè’m ap rache. Franswa : Nan pren moun ki reyèlman pa endinye nan moman sa a. Peyi nou avili e nou vin pèdi tout kredibilite nou. Chantoutou : Mwen deja di nou konsa, nou gen yon pakèt ensanse ki kidnape peyi a pou bezwen pèsonèl yo ak pou enterè kòkòt-afigawo yo. Sèlman, m’ap di yo konsa : « Yon jou pou chasè, yon jou pou jibye ». Franswa : Chantou, ki moun ki di’w di pawòl sa a ? Mezanmi, se tout moun ki reyaji menm jan nan moman sa a. Mesye yo bliye tout bon ke nan atik premye konstitisyon an ke Ayiti se yon peyi souvren, lib, endepandan e sosyal. Chantoutou : Pa gen moun ki pou di’m anyen, paske mwen gen 2 je pou m wè, 2 zòrèy pou’m tande, yon nen pou’m santi e yon bouch pou’m pale ak manje. Nèg yo twò mechan e yo anraje tou. Si mesye yo te pran konsyans tout bon se pa 19 van okipasyon an pral genyen 19 septanm 2013. Nèg yo pa konsyan e yo pa janm vle travay sou tout reyalite travay peyi a. Franswa : Ou Gen rezon, kòmè. Ou pa bezwen pè, jou pa jibye a ap gen pou’l vini tankou yon vòlè. Lè sa a pinga pensonn vin di nou se sovaj. Nou pa p pran nan presyon menm, paske nou gen lontan n’ap soufri. Nou gen twò lontan ap pase mizè nan men etranje e nan men pwòp frè’n ak sè’n. Moman an rive pou nou di sètase. Èske nou janm okouran aksyon Nèg yo pran pou vote lwa sou prezans LONU nan peyi a ? Non, yo pa janm panche sou sa e se yon verite. Edi : Mwen kwè sa tou. Peyi nou tonbe nan yon maskarad ak yon demagoji ki antrave nou kòm yon pèp ki nòmalman fè listwa pou limanite. Bagay yo pa fouti rete konsa. Nèg yo pa gen vizyon. Se yon pakèt krab. Si peyi nou souvren, pa gen rezon pou yon lame paralèl la. Se pa ni Franswa ak nou tout ki la a ki te fè envitasyon

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26 juin- 3 juillet 2013

lame sa a nan peyi nou. Se Aristid menm k ap ranse anba-anba, tandiske li te dwe nan prizon kòm trèt. Mwen di sa avèk tout fòs mwen san ezitasyon. Sa k’ap pase konsa nan peyi a ? Chantoutou : Nou gen 3 pouvwa nan peyi a, daprè konstitisyon an, ki se pouvwa exekitif, pouvwa lejislatif e pouvwa jidisyè. Se 3 pouvwa separe ki dwe, daprè konstitisyon an, travay ansanm kòm yon sèl antite pou ede peyi a. Men se pa sa di tou, paske gen yon chire pit ant ekzekitif ak lejislatf. Anpil nan bann palmantè san prestij ak dekowòm chita avèk yon litani : « Koupe tèt ». Se yo menm ki mete vyolans la nan tèt tout ti jèn yo pou kidnaping nan vin ogmante nan peyi a. Nèg yo mechan anpil ! Franswa : Jodi a fòk nou gen kouraj pou nou denonse tout vye zak ak tenten ki fèt nan peyi a. N’ap viv nan yon tan modèn pou nou ta fè bèl bagay. Men nou oblije ap fè demagoji ki lage nou nan tenten. Non, se pa serye pou nou kontinye ap tolere malpwòpte mele avèk yon sant kòwonpi pou pete fyèl pèp la. Bann palmantè kòwonpi, yo vle divize peyi a. Chantoutou : Nou pa gen dwa bliye, nou te pran endepandans nou pou nou te sa lib e non pa sou dominasyon okenn etranje. Jodi a dirijan san koutcha nou yo lage peyi a nan men etranje ki pou deside. Olye pou bann vagabon yo apiye travay nan peyi a, yo chita nan politik ti Lolit. Edi : Ou gen rezon tout bon. Nou pa gen peyi, piske li sou okipasyon. Franswa : Nèg yo reyèlman pa kanpe sou anyen e nòmalman pa vle pèdi viza yo, paske san viza peyi etranje, sitou viza ameriken, bann awousa yo k’ap manniganse anndan Palman an pa gen espwa pou you, ni pou pitit ak madanm yo tou. Nou antrave pou wè nan eta nou ye. An verite, Desalin avèk tout lòt zansèt nou yo fache, yo boude pou wè mannèv bann souflantchou yo. Chantoutou : Se yon souflèt mesye-dam yo pran pou wè nou trayi yo aprè tout sakrifis yo te fè pou sove peyi sa a. Wi, nou malonnèt. Depi yo te fè konplo pou yo te touye fondatè a, Jan-Jak Desalin, 17 oktòb 1806, nan pwen anyen yo pa p fè. Yo se yon makòn trèt ke nou dwe flite. Mezanmi, se pa mwen ki vin avèk atik sila a pou fè konnen ke pa gen dwa ge yon lòt fòs nan peyi a. Atik 263-1 byen klè sou sa e presize : « Pa sipoze gen okenn kò etranje nan peyi a ». JanChal, yon gwo mantè devan Pè Letènèl, ap pran pòz nasyonalis li. Odasye, pagen tankou l, konprann li kapab kaponnen moun serye. Nan vil kote li soti a, pa gen moun ki pran misye oserye, paske yo deja konnen ke li pa ni chita, ni kanpe sou anyen, paske l pèdi yon bon jan fèy, jou jijman l ap vini pou yo mete l anba kòd kòm delenkan, vagabon, kriminèl e eskokri tou. Edi : Chantoutou, ou fè tout, sè mwen. Gen anpil nan nou ki bliye jou sa a, 17 oktòb chak ane ki te dwe grave nan lespri nou. Tout sa’w di a gen sans. Nou toujou ap manje manje bliye. Nou pa janm regle anyen serye. Olye pou nou mete tèt ansanm, nou prefere divize. Sa fè lapen pou nou wè se nan eta sa a nou rive. Nou pa renmèt anyen. Si vagabon yo pat touye Desalin 17 oktòb 1806, nou pa t’ap nan eta deplorab sa a. Edi : Nou prefere pran lòd nan men etranje olye nou antann nou pou sove peyi a. Nou chaje ak pwoblèm. Si nou pa gen lame ki, daprè konstitisyon an, sipoze la jous jounen jodi a, sa vle di, pou nou, konstitisyon an pa a n v i g è Chantoutou : Apali, papa ! Koze yo ap pale. Etranje pran peyi a tout bon nan men nou. Nou pèdi Ayiti pou toutan. Yon pakèt Konze pran peyi a daso pou yo regle zafè yo. Nou pran reyèlman nan 3 wa. San grate tèt, yo di vrèman, Avozòd, mouche Blan. Moun ki te fè refleksyon sa a te gen rezon. Nou pa gen patriyòt konsekan e konsène. Mwen pa konnen si nou konstate sa. Etranje itilize frè nou ak sè nou yo pran peyi a. Franswa : Se konsa li te toujou ye

e sa k ap kontinye menman, parèyman. Edi : Si se konsa, nou mele, Franswa. Anverite, viktwa a pou pèp la e non pou yon ti ponyen Konze nan peyi a. Chantoutou : Yo pa patriyòt. Poutèt yon pen, yo prefere pèdi yon fou. Dirijan nou yo pa gen dwa janm chanje si se pa yon revolisyon aprannkonprann ki pou fèt. Mwen pa gen pwoblèm pèsonèlman avèk bannmalveyan yo. Men se fason y ap aji nan palman an. Yo pwouve nou tout bon ke pa gen moun ki konpetan nan peyi a. Pou mesye palmantè yo azade yo e menm san prestij gen kouraj aksepte peyi a ap fonksyone konsa. Sa fè wont anpil pou nou wè nou tonbe nan yon malpwòpte san parèy. Pou site ansyen prezidan-pwofèsè Maniga : « Nou retounen nan menm vomisman chen-an ». Edi : Chantoutou fache tout bon ! Chantoutou : Se bagay ki fè moun konsyan endiye pou wè nou desann si ba konsa. Kòm mwen di nou, mwen pa gen anyen ak misye a. Se fason Nèg yo aksepte modòd la. Franswa ak Edi avèk tout moun k’ap tande mwen nan moman sa a ki trè krisyal pou nou pa konprann mwen gen anyen kont frè nou ki travay di pou vin yon sitwayen kalifye. Edi : Mwen pa fouti rive konprann politik bann vagabon anndan Chanmnan ki pa p regle anyen pou pèp la. Nèg yo se yon pakèt bann fasè. Mwen pa konnen ki sa pèp la ap tann pou kouri dèyè yo. Se pou pèp la pran lari pou mete bann vagabon yo deyò anndan Palman an, paske yo pa vin fè travay yo. Franswa : Ou pa manti, konpè. Gen yon jwèt sibtil k’ap jwe ke pèp la pa rive dekouvri. Chantoutou : Nou an prezans yon pakèt palmantè-diktatè ki definitivman pa vin regle anyen osnon anrichi tèt yo pou lage peyi a nan pwoblèm. Edi : Sè mwen, ou pa bezwen pè, aksyon piblik pral kont yo tout pou malè yo koze nan peyi a. Franswa : Fòk nou pa janm bliye ke palmantè yo se Lavalas yo ye pou yo rete vitam etènam. Se Lavalas la yo vle kontinye pou lage peyi a plis nan tèt chaje apre yo pase plis ke 20 tan sou pouvwa san anyen pa janm chanje. Nou dwe rele chalbari dèyè tout move sije sa yo. Ki sa yo pote kòm kontribisyon pa yo nan peyi a ? Chantoutou : Malpwòpte nèt ale. Yo vin ak kokorat, chimè, gran manjè, dechoukè, kidnapè pou entimide tout sitwayen pezib nan peyi a. Bondye fè pa gen anyen ki etènèl. Lavalas la, si byen konprann, ap konte jou pou li vin yon souvni tankou makout. Vle pa vle, kò Lame a ap fòme. Epi ! Sa ki reyèlman pa kontan, anbake tèt kale. Gouvènman Mateli a pa vin pou pran dikta. Li vin pou li fè travay nasyonal la pou lòt k’ap vin dèyè kapab kontinye li san prejije, paske nou gen an komen Ayiti pou nou ede. Vle pa vle, sa gen pou l fini. Edi : Mwen kwè ou di yon pakèt bagay la a ki veritab man fè anpil sans e nou gen pou nou rive nan kafou chanjman dirab pou korije, pini e mete yon strikti aplikab, paske nou lese twòp ale nan peyi zansèt nou yo. Se nan tout sitirans sa a ke nou pa janm rive regle koze nou jan sa dwe ye a. Franswa : Ou ban’m gou pou mwen fè yon ti rete, paske konvèzasyon nou-an mande chita. Madanm mwen mèt fache ke mwen pa antre alè, malgre mwen te di li ki kote m’ap ye. Lè se pawòl pou kore peyi’m, Franswa pa pran e li pa bay priyè. Atansyon, mezanmi, nou nan 209 lane depi nou gen endepandans nou, sètadi nou gen 28 tan aprè Etazini. Nou pa janm fè okenn jefò pou nou fè yon bagay serye. Nou rete ap betize e viv tankou parazit. Nou gen yon pakèt pay-mantè parazit ki pa p regle anyen. Mache pran yo pou yo kapab konfòme yo. Non, Edi ak Chantoutou, mwen pa gen dwa sere koze’m, paske nou pa gen mizo nan bouch k’ap enpoze’n pale. Se pou nou manke yo dega. Di tout sa nou santi ki reyèlman fè nou mal Chantoutou : Antouka, se sa yo mande, paske se yon chanm koupyon ki gen nan peyi a. Ki lwa bann manm

initil yo mete sou plas. Se ale nan radyo ap radote e anpeche gouvènman an fonksyone. Pèp la kòumanse sekwe kò l, paske ajisman bann paymantè yo, nòmalman, pa jis tankou anpil moun ap di. Nou pral gen 300 lane n’ap viv nan kras ak ma labou kowonpi. Dirijan yo pa regle anyen. Se nan peyi Dayiti sèlman ou wè malpwòpte konsa. Yon chanm san karaktè ak diyite. Pèp ayisyen pa janm gen chans pou yo chwazi. Magouy toujou gen rezon sou li pou yo toujou glise yon pakèt vagabon nan gòjèt li. Sa gen pou’l fini nan peyi zansèt nou yo. Bagay yo pa nan plas yo menm Edi : Bagay yo pa nan plas yo menm, si nou byen obsève evolisyon yo. Nou pa òganize nou. Si nou te òganize nou se pa etranje ki ta fòse nou pran desizyon. Politisyen nan peyi lakay, kijan nou reyèlman santi nou pou nou wè nou pran souflèt sa a nan 2 machwè nou. Kijan nou rele sa ? Non, se pa posib pou nou bwè absent pete fyèl sa a. Non, se pa posib. Franswa : Wi, sè mwen, ou pale dò. Se pa anyen yo gen nan fon kè yo. Mesye sa yo, ki gen pouvwa lejislatif la nan men yo, montre yo se sèl kòk chante. Y’ap chache avantaj yo pou yo fè kapital yo. Tout pral nan prizon, amwenske yo chape poul yo. Chantoutou : Mwen toujou di sa e m ap kontinye kònen sa nan zòrèy nou chak fwa mwen jwenn okazyon an. Se pou nou pran responsabilite nou pou yo sispann ranse avèk nou e pase nou nan rizib. Edi : Se yon pakèt san wont, san karaktè ki chita nan palman an pou yo pran woulib. Pèp la dwe kole zèpòl ak zèpòl pou ba yo monnen pyès yo, paske se twòp ase. Aba tout palmantè dwèt long ! Chantoutou : Lè a gen pou l chanje, paske li pa sipoze rete sou midi, pèp la gen pou l pran konsyans de kondisyon l’ap viv la a 4 trè pil. Mwen kwè jou a gen pou l rive pou dirijan yo wè tout bon longè pèp ayisyen an ki gen pou reveye e lave je yo pou yo kapab wè klè douvan je yo. Tout move je, move sije yo gen pou vole gagè, defason pou peyi a gen anndan li yon frechè k’ap pote chanjman nesesè a. An verite, fòk sa chanje e fini nan peyi zansèt nou yo. Adlin : Nou gen yon konstitsyon ki se yon pwazon nan men nou k ap vin ban nou kansè pou nou pa viv pwogrè peyi a. Nou tout Ayisyen konsyan e konsène dwe travay ansanm pou pwogrè peyi a. Nan sikonstans sa a nou pa bezwen palmantè sankoutya ki pa vin regle anyen. Konstitisyon peyi a kache anba fèy, paske li pa aplikab. Pa gen rezon pou entèpelasyonokenn minis, paske konstitisyon gen okenn wòl piske li gen anpil bagay ki pa aplike. Kote Fòs Lame peyi a ? Èske l an fonksyon ? Si l pa anfonksyon gen yon bagay ki manke. Pa gen moun k ap vin di nou lekontrè. Nou sou lalwa savann, paske pa gen lwa aplikab. Mesye, si nou vle serye nan bay peyi a direksyon, nou dwe sensè tout bon, paske nou pa vin regle anyen absoliman serye ke fè dezòd. Si nou kapab pwouve ke Konstitisyon 1987 la aplikab, mwen avèk tout moun ki konsyan yo ap mete avèk ekip sa a pou mete prezidan an atè. Si nou pwouve m demagoji, mwen avèk tout Ayisyen ap rele chalbari dèyè yo tout paske se twop ase pou pèep la. Lisifè : Yo pa gen sibtans e yo pa p janm kapab pwouve l. Se pou gouvènman Mateli/Lamòt la pran san li pou l evite entimidasyon e pou pale tout minis yo pou yo kontinye fè travay yo. Pa gen opozisyon. Se yon pakèt devègonde moral ak moun ki egri wè yo pèdi yon pozisyon ann ò. Palman an pa gen dwa sou gouvènman an, paske se yon palman kip a fòme selon daprè konstitisyon an. Gen yon fòs militè nan peyi ki rann konstitisyon an pratikab. Tout moun k ap pale de konstitisyon manke yon fèy e yo pa jis nan deklarasyon yo. Anverite, yo pèdi yon fèy.ß Selya : Ya tande koze, paske jou sila a pral jou pou retire tout sanzave ki konprann yo se sèl kòk ki chante. Nou di yo se bon ! Se bon ! Jan Bèbè 26 jen 2013


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Lamothe n’a pas les moyens de faire gagner les élections LE PREMIER MINISTRE SE POSE EN RIVAL DU PRÉSIDENT

Suite de la page 1 le vice-président américain, Joe Biden, a réitéré le vœu de son pays pour la tenue des sénatoriales cette année. Une allusion qu’avait cachée le gouvernement haïtien dans un communiqué émis pour la circonstance, alors que celui émanant de l’ambassade des États-Unis d’Amérique, à Port-au-Prince, faisait état des préoccupations de notre puissant protecteur. Il n’en fallait pas plus pour que la gente politique s’en mêle pour se mettre du côté du droit et du bon sens et fustiger le laxisme coupable du gouvernement Martelly/Lamothe. Le président Martelly planche pour le statut quo La peur bleue de perdre les prochaines joutes sénatoriales motiverait le statut quo déclaré du président Michel Joseph Martelly. Pris de panique, face à l’indifférence généralisée de la population à son égard, le président ne s’est nullement caché contre la tenue desdites élections en 2013. Dans de nombreuses conversations avec ses proches et certains parlementaires, il ne mâche jamais ses propos. D’ailleurs, dans les milieux diplomatiques de la capitale, circule une bande sonore ou M. Martelly dit clairement : « Pa p jan’m gen bagay konsa ka p fèt an 2013. En 2014, ma p bon nan premyer tou. Fò n tann pou n genyen eleksyion yo ». D’autre part, ce ne serait que par simple courtoisie que le 5 avril 2013, il recevait au Palais national les membres du Collège transitoire du Conseil électoral permanent (CTCEP). Depuis cette date, aucun

engagement n’a été enregistré du côté de l’exécutif qui, vraisemblablement, pour ne pas se mouiller, passe le flambeau au locataire de la Villa d’accueil, qui fait son cirque. Lamothe prétend jouer au démocrate en prenant le contrepied de son chef L’indigence du débat politique haïtien aura propulsé le Premier ministre Laurent Lamothe au rang d’un politicien avisé. Tout au moins, c’est l’image qu’il tente de projeter en prenant l’air d’un démocrate qui tient soi-disant à la tenue des élections. Contrairement à son chef de l’exécutif, Lamothe a posé des pions qui contredisent la marchearrière qu’entreprend Martelly sur le terrain. Dès le 9 avril dernier, faisant fi de l’indépendance du CTCEP, il établissait son budget. Selon ses propres déclarations, son gouvernement allouera 10 millions de dollars américains à l’institution électorale alors que les 30 millions restants proviendraient des pays amis, dont les Etats Unis, le Canada, le Brésil et l’Union européenne (EU). Les affirmations du Premier ministre selon lesquelles « les élections doivent se tenir le plus vite que possible » se sont renforcées ( ?) par l’annonce du décaissement de fonds pour le CTCEP, le 24 juin dernier. Ce sont quelques 300 millions de gourdes alloués au démarrage des activités de l’institution électorale et une autre tranche de 300 millions de gourdes pour le déroulement du processus électoral. Ces montants, selon M. Lamothe, proviendront de la caisse publique

tout comme les 60 autres millions affectés aux dettes antérieures. Députés et sénateurs croient que le gouvernement entreprend des manœuvres dilatoires Alors que les deux paliers du gouvernement tergiversent dans ce qui apparaît comme une combine, des ténors des deux Chambres montent au créneau. Le président du Sénat, Dieuseul Simon Desras, ne croit pas à la tenue des élections et la plupart de ses collègues n’accordent aucune crédibilité aux promesses du président Martelly. Celui-ci est d’ailleurs mis en garde contre sa tendance occulte de réduire le mandat des sénateurs devant arriver à expiration l’an prochain. Ils font valoir que M. Martelly n’est pas René Préval qui, sous d’autres mobiles, avait procédé d’une telle manière. Donc, ces sénateurs sont sur pied de guerre et fourbissent leurs armes à l’encontre des manigances suspectes de l’exécutif. Quant à la Chambre des députés où la majorité présidentielle vacille, une réunion secrète s’est tenue sur la côte des Arcadins, fin de semaine dernière, afin de tenter d’aplanir l’animosité qui anime certains députés. L’absence à cette réunion de Ralph Théano, ministre responsable des Relations avec le Parlement, a été interprétée comme un geste positif de la part du gouvernement, tout comme le retrait stratégique de la « loi Theano sur le mariage gai ». Annoncé avec fracas, cette loi avait attiré les foudres des élus du peuple exprimées par la voix du sénateur Annick François,

qui avait déclaré que « C’est sur mon cadavre qu’on passera pour voter cette loi ». Pour le moment, on ne connaît pas encore les termes de l’entente convenue entre les parties, sinon que le président de la Chambre basse, Me. Jean Tolbert Alexis, a déclaré que les membres du PSP (Parlementaires pour la stabilité et le progrès) n’ont pas réclamé de sièges au prochain cabinet ministériel. C’est donc qu’il en a été question, et qu’un bémol a été mis dans l’ardeur des députés qui se sont prélassés avec femmes ou maîtresses, dans les charmes paradisiaques de la côte des Arcadins. Bien sûr, aux frais de la princesse ! Lamothe perd des plumes et Thierry Mayard-Paul refait surface Le changement tant attendu dans le cabinet ministériel se fait désespérément attendre dans différents paliers de l’administration haïtienne. Tous les départements concernés vivent dans l’expectative, car toutes les conjectures sont permises. L’une des plus courues reste le départ précipité du Premier ministre Laurent Lamothe, qui serait « tombé en disgrâce ». Cette nouvelle a fait le tour des milieux politiques haïtiens depuis le retrait des affiches où Lamothe était trôné aux côtés du président Martelly avec comme slogan : « Ak gouvenman Matelly/ Lamothe, Haïti ap vanse ». Surtout que, parallèlement à cette disgrâce, se profile le retour dans le sérail de Me. Thierry Mayard-Paul, l’exministre de l’Intérieur et de la Défense nationale dont l’actuel titu-

laire de la primature avait réclamé et obtenu la tête. Un retour qui n’est, ni plus ni moins, qu’une humiliation infligée au ¨Premier ministre. Dans les principales avenues de la capitale, Me. Mayard-Paul, qui reprend du poil de la bête, circule avec un back-up de l’Unité de sécurité générale du Palais national (USGPN), signe visible de son retour dans les bonnes grâces du pouvoir, hormis son ennemi mortel Laurent Lamothe. Dans tous les cas, même en l’absence d’un poste ministériel pour le moment, l’exministre Mayard-Paul est omniprésent, puissant et bien en selle. Et, selon ses proches, « Tôt ou tard, Thierry sera Premier ministre ». Ami d’enfance du président de la république, ceux qui vivent journellement l’atmosphère qui prévaut au Palais national affirment que « L’absence de Thierry laisse un trou vide au côté de Michel ». Et surtout que « son départ forcé fut une erreur impardonnable que Michel va réparer bientôt ». Il serait appuyé, dans la quête d’un retournement de la situation, par le puissant lobby d’affaires du sénateur d’arrière banc Edo Zenny qui, déçu de faire le pied à la primature, rêve de gagner le gros lot. Voilà pourquoi, Michel et Sofia sont assiégés jour et nuit par la bande à Zenny et d’autres courtisans avides et insatiables. Ceux-ci ne seront avantagés que par l’éjection de Laurent Lamothe, « une nécessité historique », selon leurs propres propos, « d’autant qu’après une année à la primature, Laurent Lamothe est déjà usé, et surtout incapable de nous faire gagner les prochaines élections par tous les moyens ».


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La formation Disip de Gazzman Couleur sort timidement de son silence Par Robert noël Le silence est toujours porteur d’un message, positif ou négatif. Mais, un trop long silence fait planer le doute, et l’on se demande des fois si un tel retrait vaut la peine. Plus un artiste s’isole dans le silence, plus on espère un bon résultat de lui. Il faut aussi comprendre que certains artistes paresseux utilisent souvent le silence comme alibi pour tuer le temps, mais sans rien faire. Souvent, ils empruntent cette voie pour vivre dans un univers sombre. Tel n’est pas le cas de Gazzman Couleur. Dans de telles conditions léthargiques, ces artistes ne créent rien, donc ne produisent aucune œuvre pendant des années, et cela sans encourir le risque d’être boudé par un public bon enfant. Ils adoptent un tel comportement simplement parce que le public les accepte comme tels et n’exprime pas son

mécontentement face à une telle situation. Le résultat du travail nous permet toujours de voir et de comprendre si l’artiste a bien travaillé ou s’il perdait son temps en silence. Quand on révise l’histoire de Gazzman, on doit le féliciter pour son effort, son courage, sa patience, son dynamisme et sa résilience. Quoiqu’on dise de lui, surtout après son départ du Nu Look, il demeure un combattant de première heure. Le bateau original de Disip a butté sur un récif et les premiers disciples sur lesquels il comptait le plus ont pris le large. Je fais allusion aux Judas. Gazzman a nagé de toutes ses forces et a pu atteindre le rivage. Son groupe existe encore, et il se prépare à rejoindre Zenglen et Klass dans cette compétition qui ne paraît pas facile. Il sait que le chemin du succès est long et rocailleux, mais il tient ferme. Les deux chansonsdémos de Disip atteignent-elles l’objectif de Gazzman Couleur et de Disip ? Le groupe Disip vient de mettre en circulation deux chansonsdémos, que j’ai reçues directement de Gazzman/Disip. Elles ont pour titres « Leader » et « Madan m mwen ». Je les ai auditionnées avec attention et grand intérêt. La première» pourra t-elle hisser Disip au haut de l’échelle où sont perchés les groupes Zenglen et Klass ? Pourtant, elle plaira au plus grand nombre. Je remarque que Gazzman a fait appel à d’autres musiciens pour les arrangements et l’orchestration. On ne

peut lui reprocher de l’assistance qu’il a reçue des musiciens appartenant à d’autres formations musicales puisque tous les groupes le font, incluant Zenglen. Le changement de couleur musicale, qui peint le tableau de « Leader » conduit Disip directement dans le monde de Carimi. C’est un fait que je trouve normal, puisque l’arrangeur de cette chanson est membre fondateur de Carimi. Le style, c’est l’homme. Je ne dévalue pas le groupe musical que dirige Richard Cavé. D’ailleurs, je trouve que c’est le meilleur des groupes de format réduit évoluant sur la scène musicale aujourd’hui. On ne pourra jamais trouver Gazzman en Richard Cavé. Celui-ci aurait mieux chanté cette pièce musicale. On a l’impression que Gazzman se fixe beaucoup plus sur la polémique qu’il s’applique à chanter avec son soul habituel. Il a bien commencé la chanson, puis il se perd dans des

racontars inutiles à travers des slogans attaquant directement ses rivaux. Tout au début du morceau, il a parlé de révolution. Ne dit-il pas « se moman pou revolisyon, se sak fè mwen kreye Disip » ? À quelle révolution fait-il allusion ? Est-ce musicale ou autre ? Je ne remarque aucun signe ressemblant à une révolution dans cette chanson. Gazzman doit peser ses mots. C’est un vocable mal choisi. Et dans l’état actuel des choses, il ne peut parler de révolution. Le message du début me paraît juste et met en évidence une réalité quand il dit « kapitèn bato pa kondi avion » et même quand il avance « elèv lekol paka profesè ». Pourtant, à l’école de la vie on est à la fois élève et professeur. On apprend des erreurs de nos voisins pour éviter que nos enfants ou nos proches ne les reproduisent dans les mêmes circonstances. Je comprends la portée des messages de Gazzman, mais certains d’entre eux sont mal formulés. Un bon élève de philo ou de rhéto peut dispenser des cours, au moins, en classe de sixième. En un mot, le chanteur voudrait dire « À chacun son métier, les bœufs seront bien gardés ». Certains déclarent qu’il s’adresse directement à Arly Larivière qui, aujourd’hui, se positionne comme chanteur de Nu Look et ne peut rendre fidèlement les chansons up tempo que l’actuel chanteur de Disip avait l’habitude d’interpréter au sein de son ancien groupe.. À chacun ses goûts et ses couleurs Tout changement de couleur auto-

matiquement implique un changement de décor et d’univers. Richard Cavé, en qualité d’arrangeur de la chanson, extériorise ce qu’il ressent mais qui n’est pas du monde de Gazzman Couleur. L’inspiration et la vision de celui-là sont bien différentes de celles du chanteur vedette de Disip. Je trouve que la chanson « Leader » est une bonne pièce qui peut être mieux présentée musicalement. Et, si on se réfère au titre de la chanson « Leader », l a musique devrait être plus dynamique, plus percutante pour vraiment exprimer l’idée de leadership qu’elle projette. Au niveau texte, je remarque que Gazzman s’évade un peu trop et je note une certaine redondance. Il utilise beaucoup plus de slogans à caractère polémique au lieu de chanter. Ne dit-il pas « wa di ti mesye yo ti pantalon sere sa yo pa fèt pou tout mounn » ? À qui s’adresse t-il ? Peut-être les pochettes des CDs

des autres groupes compétiteurs peuvent nous aider à trouver la bonne réponse. Je dois surtout souligner que le solo-groove de guitare ressemble comme deux gouttes d’eau à celui de « Lèlène Cherie » du Shoogar Combo. C’est peut être une variante, mais je trouve qu’il y a une grande similarité entre les deux formes. Comment peut-on imaginer que Gazzman ait pu dire que « yo di wout la long li dificil, men nou genyen konviksyon ke na p rive, men m si wout la bare », et tout le monde sait que « pa gen wout pa bwa ». Le mot conviction montre que le groupe est déterminé à faire le nécessaire pour réussir. Je suis d’accord et l’espoir fait vivre. Gazzman et Disip ont tous les ingrédients indispensables pour réussir dans leurs démarches, sans s’embarquer dans la polémique qui enlève la saveur à la pièce musicale « Leader ». La chanson « Madan m mwen » est une musique à tempo modéré. Elle est mieux conçue. Les paroles me paraissent très significatives et décrivent une réalité quotidienne. L’harmonisation des voix accuse d’une justesse incroyable. D’ailleurs, la chanson est présentée sous forme de compas-love. Ce n’est pas le fort de Gazzman, mais il l’a bien rendue. Sa voix tombe à point et dévoile un secret qui satisfait la curiosité de plus d’un. Gazzman a confirmé son talent de chanteur capable aussi de bien naviguer dans l’océan de la musique-compaslove. Cela n’a pas empêché que certains opinent qu’Arly Larivière et Alan Cavé auraient insufflé plus

de vie à cette chanson compaslove, qui met en relief leur expertise et tombe dans leur domaine connu. Quoiqu’on dise, le CD de

Gazzman : Viktwa Disip est un projet collabo, comme bien d’autres déjà sur le marché, et je trouve ça normal. Je dois cependant reprocher à Gazzman le fait d’y introduire des slogans que je trouve redondants et mal placés, surtout dans une chanson compas-love. Je trouve que le groove de cette chanson n’est pas assez défini. Le claviériste/keyboardiste envahit trop le champ d’évolution des autres instruments. Il faut qu’on laisse l’espace nécessaire dont la musique a besoin pour respirer. La musique entre en Coda de façon trop brusque. Je pense qu’on pourrait utiliser les mêmes accords de l’introduction et laisser la musique s’amortir progressivement (fade away). Les goûts et les couleurs ne se disputent pas. La polémique ne fait pas avancer la cause culturelle Gazzman s’engage dans une polémique féérique, sans fondement, qui ne servira pas à son avancement ni à celui du groupe. Si ceux à qui il s’adresse ne réagissent pas, il risque de se cogner la tête aux quatre coins du monde sans aucun résultat positif. La polémique n’est qu’une futilité qui ne fait pas avancer la bonne cause. Je pense que Gazzman a à ses côtés de talentueux musiciens qui peuvent lui garantir le succès recherché. Il suffit de bien s’orienter pour bien travailler afin de réussir et se mettre au diapason avec ses rivaux. On a besoin de plus de substance dans nos musiques et cela tant au niveau des textes que des productions. Je me demande aussi si Gazzman est sûr que ces chansondémos ont vraiment reçu le mixage qu’il faut et qu’il espérait. En tout cas, je donne une bonne et sincère poignée de main

à Gazzman et à ses collègues musiciens pour avoir mis ces deux chansons en circulation. Cet effort mérite d’être applaudi. J’ose croire que c’est un sondage pour mieux évaluer la réaction du public et ensuite corriger ce qui doit l’être. Bravo, Gazz ! Bravo, Disip ! Meilleure visibilité ! Si le titre de l’album demeure encore « Viktwa », j’ose croire qu’une chanson du même nom sera gravée sur le disque. Il faut qu’elle soit une pièce révélatrice de l’excellence. Le texte doit aussi corroborer le titre, et le récit doit convier un message positif. Avant tout, la musique est un medium par lequel l’acteur exprime ses émotions et partage des messages positifs. Toute victoire sous entend une joie immense, et pour exprimer une telle émotion, il serait bon que ces musiciens utilisent le mode majeur qui traduit la joie, le contentement et non le mode mineur exprimant la mélancolie, la tristesse, la peine ou la souffrance. Tout ceci, c’est pour rappeler que la tonalité de la chanson « Viktwa » doit être majeure. C’est un principe musical que beaucoup de nos musiciens ne respectent pas. Je profite de l’occasion pour rappeler à Gazzman Couleur qu’animer des soirées dans des conditions identiques à celles dans lesquelles Disip s’était retrouvé, à l’occasion du Memorial Day weekend, à New Jersey, affecte le groupe et ne fait que baisser la cote de sa formation musicale. Même si le but premier de la création d’un groupe musical c’est de gagner de l’argent, mais il faut aussi qu’il sache que des fois l’argent peut entraver et endommager le futur d’un groupe. Je pense que Disip est sur la bonne voie, espérant que les hits du CD sont parmi les autres chansons qui seront gravées sur ce deuxième disque. Le groupe Disip fait attendre son nouveau CD depuis octobre 2012. J’avais annoncé qu’il ne serait pas prêt pour la soirée de vente signature du 15 juin, comme Gazzman l’avait fait croire. Un fâcheux contretemps a bousculé la date de la sortie du CD de Disip. Mieux vaut tard que jamais. Toutefois, il faut reconnaître que les deux chansons-démos de cette formation faitt un certain impact psychologique, même si un sondage ne révèle pas toujours la réalité. En tout, c’est le résultat qui compte et le public demeure le seul juge. Je souhaite bonne chance à Gazzman et à Disip robertnoel22@yahoo.com


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