Haiti observateur 4 11 decembre2013

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haiti observateur Lè manke gid, pèp la gaye !

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CRISE HAÏTIANO-DOMINICAINE : LA RÉUNION DE CARACAS A MAL TOURNÉ

L’accord avec la R.D. signé à la base militaire San Isidoro Le peuple haïtien est tenu totalement dans l’ignorance des événements entourant la crise haïtianodominicaine née du verdict de la Cour constitutionnelle de la République dominicaine déclarant nul et non avenu le droit à la citoyenneté de centaines de milliers de fils et filles de ressortissants étrangers nés en territoire dominicaine. Parmi eux se trouvent plus de 200 000 Dominicains d’origine haïtienne. Dans la gestion de ce dossier, Haïti s’est enga-

gé dans deux voies différentes à la fois. Cette position semble avoir sabordé la réunion entre les diplomates haïtiens et dominicains, qui s’était tenue à Caracas, grâce aux bons offices du président du Venezuela, à la requête des autorités haïtiennes. Après un esclandre fait par le chancelier haïtien suivi du désengagement de la délégation haïtienne, présidée par PierreRichard Casimir, ce dernier s’était retrouvé en République dominicaine pour signer un protocole

d’accord avec les Dominicains. Telles sont les révélations faites par César Medina, diplomate dominicain au rang d’ambassadeur, dans l’édition du 29 novembre 2013 du quotidien El Listin Diario. En effet, selon les révélations faites par M. Medina dans cet organe de presse, la réunion qui se tenait à la capitale vénézuélienne, et à laquelle participaient les chanceliers des trois pays, le Venezuela (pays hôte), Haïti et la

PRIS DANS L’ENGRENAGE DE LA REPRISE DU PROCESSUS DEMOCRATIQUE

Martelly affaibli : Recul forcé sur des dossiers brûlants

République dominicaine, les deux protagonistes, le dimanche 24 novembre, a presque tourné au vinaigre. Mais les Haïtiens, qui avaient fait le déplacement à Caracas, après que le président

haïtien Michel Martelly eut sollicité l’intervention de son collègue vénézuélien pour qu’il intervienne en vue de faciliter l’ouverture de Suite en page 9

À L’ÉDITION 2013 DE l’ « ING NEW YORK CITY MARATHON »

Laurence Bien-Aimé arbore les couleurs nationales d’Haïti

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RÉUNION AU PALAIS NATIONAL LE 29 NOVEMBRE

Réflexions sur le massacre de la Ruelle Vaillant Laurence Bien-Aimé.

Voir page 16

Ita Bayard est décédée à Montréal (Canada)

De gauche à droite : Le conseiller du président, Gregory Mayard-Paul, le chef du Cabinet du président, Ann Valérie Thimothée Milford, l'ambassadeur désigné .Daniel Supplice, le général retraité Prosper Avril, Me Gérard Gourgue, le président Michel Joseph Martelly, Jacques Sampeur, le général retraité Hérard Abraham, le professeur Victor Benoit de la Fusion des sociaux démocrates, et le secrétaire général de la présidence Yves Germain Joseph. Alors que des milliers de manifes- dont l’école nationale située à la dent se réunissait avec des persontaients descendaient dans les rues Ruelle Vaillant était le théâtre, et nalités importantes du pays en vue pour commémorer le massacre pour demander le départ de MiSuite en page 2 électoral du 29 novembre 1989 chel Martelly du pouvoir, le prési-

Nous annonçons avec énormément de peine la triste nouvelle de la mort de Mme Ita Bayard Jacques survenue à l’Hôpital général de Montréal, le mardi 26 novembre 2013, à la suite d’une longue maladie chrétiennement supportée. Elle était âgée de 74 ans. La défunte laisse dans le deuil son époux, le Dr Ulrick Jacques; ainsi que ses enfants : M. et Mme David McDougal (madame née Marie-Renée Jacques), M. et Mme Michel Marhonne (madame née Pascale Jacques), M. et Mme Cyril Baudin (madame née Isabelle Jacques), Mme Valérie Jacques;

Ita Bayard Jacques.

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RÉUNION AU PALAIS NATIONAL LE 29 NOVEMBRE

Réflexions sur le massacre de la Ruelle Vaillant

Suite de la page 1 de recueillir leurs réflexions sur cet événement macabre. Ce faisant, il se donnait l’impression de « planer audessus de la mêlée » et ne se laissait pas déranger par le mouvement de

contestation qui gagne de jour du terrain en Haïti. À l’invitation du président Martelly, les participants à cette réunion ont eut l’occasion de remémorer les différentes phases de ce massacre et les événements qui l’ont

Le président Martelly prononçant les propos d’introduction des discussions, immédiatement après la prière.

entouré. Parmi les invités se trouvait Me Gérard Gourgue, le candidat du Front national de concertation démocratique (FNCD), à l’époque, et qui était considéré comme le favori pour remporter les présidentielles. Se trouvaient également l’ex-présidentgénéral Prosper Avril et l’ex-ministre des Affaires étrangères et général retraité FAdH Hérard Abraham, tous deux anciens membres des Forces armées, qui avaient la responsabilité d’assurer la protection des votants, à l’occasion des élections générales du 29 novembre. Faisait également partie du groupe, le professeur Victor Benoît, ancien responsable du FNCD, aujourd’hui membre de l’organisation politique Fusion des sociaux démocrates. Un autre témoin privilégié de ces événements sanglants, également invité par M. Martelly, était Jacques Sampeur, directeur de Radio Télé Antilles. Les autres personnalités présentes sont des proches du gouvernement et hauts fonctionnaires de l’administration Martelly-Lamothe. Citons : Gregory Mayard-Paul, conseilleur du président; Ann Valérie Thimothée, chef de cabinet du président; Daniel Supplice, ambassadeur désigné en République dominicaine depuis plus de six mois, mais qui n’a toujours pas regagné son poste; et Yves Germain Joseph, secrétaire général de la présidence. Le président Martelly a voulu marquer cette date par une prise de conscience des périodes incendiaires de l’histoire récente d’Haïti, tout en formulant le vœu que les réflexions émises sur cette date et le carnage qui l’a marquée permettront à la nation de s’éloigner des violences qui, trop souvent, marquent les relations entre secteurs et individus. Quel rôle avait joué Michel Martelly à l’époque ?

Au Palais national, le président Michel Martelly et les participants invités se prosternent en prière, avant de commencer la réunion. Cette initiative du président Martelly est vertement critiquée dans certains milieux du pays, d’aucuns lui prêtant des actions qui ne feraient pas honneur au chef de l’État. En effet, certaines gens prétendent que, proche des militaires, qui menaient l’opération contre les électeurs à la Ruelle Vaillant, et qui téléguidaient les hordes de tontons macoutes lâchées contre des citoyens sans défense, Michel Martelly présentait toutes les caractéristiques des personnes qui attaquaient les citoyens alignées, et qui attendaient leur tour pour déposer leurs bulletins de vote. À coup sûr, il s’agit de rumeurs non vérifiées. Mais il serait à l’avantage de M. Martelly de fixer définitivement sa position par rapport à une telle accusation. Puisque s’il est vrai qu’il était « attaché », sous le commandement du major Michel François, il est aussi possible qu’il ait été « milicien » avant l’ère de Sweet Mickey, le chef de la Police de Port-

au-Prince et l’un des principaux acteurs du coup d’État contre le président Jean-Bertrand Aristide. Nombre d’observateurs pensent que cette réunion, qui s’est tenue pour commémorer les événements sanglants du 29 novembre 1989, n’aura pas donné les résultats escomptés. Car trop de crimes ont été commis avec impunité. Des assassins de Ruelle Vaillant aux criminels qui ont perpétré des crimes récents, en passant par les carnages orchestrés sous les gouvernements provisoires et ceux des administrations lavalassiennes, trop de criminels courent encore les rues sans être jamais appelés à rendre compte de leurs forfaits. Quoiqu’on dise et fasse, la réconciliation prônée par les uns et les autres sera difficile à réaliser tant que les victimes d’actes criminels, mortes ou vivantes, continuent à demander justice.

PRIS DANS L’ENGRENAGE DE LA REPRISE DU PROCESSUS DEMOCRATIQUE

Martelly affaibli : Recul forcé sur des dossiers brûlants (Collaboration spéciale)

Le pouvoir Martelly-Lamothe vient d’amorcer un mouvement de recul sur tous les dossiers litigieux qu’il avait lui-même générés. Voilà ce qui ressort de la partie de bras de fer qui le mettait aux prises avec le barreau de la capitale. Celle-ci vient de connaître une fin heureuse à la faveur de la révocation du magistrat chimère, Francisco René. Nommé de manière irrévérencieuse par le président Martelly à la tête du parquet du tribunal civil de Port-au-Prince, M. René était sous le coup d’un recours en justice au tribunal de la Croix-desBouquets, localité limitrophe de la capitale. Pire encore, il avait été rappelé de différents parquets du pays où il lui était reproché de multiples incartades. Au nord du pays, on met à son compte, notamment, des cas d’attouchements effectués sur plusieurs employées au service du département de la justice. Quant au parquet de Port-auPrince, l’ex-commissaire Francisco René, qu’on voyait venir avec répugnance, n’a pas su garder une certaine retenue. Il prenait un malin plaisir à émettre des mandats d’amener contre des citoyens supposés être au-dessus de tout soupçon, afin de plaire au pouvoir politique, principalement au président Michel Joseph Martelly.

Mettant en veilleuse ses pulsions mal gérées, Francisco René accusait certains juristes d’outrage à la magistrature, d’association de malfaiteurs et d’outrage publique à la pudeur. Même le bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Carlos Hercule, avait été flagellé par le magistrat dément, puisqu’un mandat d’amener avait été émis contre ce dernier et quatre autres avocats. Tout ceci, en sus de l’arrestation illégale de Me Dérilus, pour des mobiles dont lui seul a le secret. L’issue de cet affrontement entre deux des principaux pouvoirs constitutionnels de la nation a été débattue après une ronde de plusieurs heures de négociations entre le bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Carlos Hercule, et le ministre de la justice, Renel Sanon. La déchéance de Me Francisco René devenait une affaire d’heures après 35 jours de grève de tous les tribunaux de la république, une première dans les annales de la magistrature. Réunis en assemblée, les avocats avaient décidé de continuer la grève, malgré les appels au calme du bâtonnier Hercules. Celui-ci avait vainement tenté de convaincre ses collègues de mettre sur pied une cellule d’urgence, afin de parer aux dossiers circonstanciels impossibles à attendre. Le litige avec la Cour supérieure des comptes et du conten-

tieux administratif sera liquidé La liquidation du dossier des membres du Temple de Thémis, qui embarrassait le pouvoir, après 35 jours de grève des avocats, ouvre grande la porte à une reconsidération du sort des juges de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA) que le président Martelly veut nommer unilatéralement. À ce titre, il s’érige en véritable dictateur en s’opposant à leur nomination en bonne et due forme, selon le vœu de la Constitution. Les dix personnalités choisies pour siéger à la CSCCA, Fritz Robert Saint-Paul, Rogavil Boisguerre, Nelta Marie Féthière, Saint-Juste Monprévil, Volmar Desmesyeux,Jean Ariel Joseph, Marie France Mondésir, Méhu Mélius Garcon, Nonie Henriette Mathieu et Arol Elie, attendent impatiemment de rentrer à leur fonction, en l’absence d’un consensus avec les élus du peuple. Apres avoir tenu tête à la magistrature pendant plus d’un mois, Martelly se prépare à faire amende honorable. Vraisemblablement, ce sera à la faveur d’un prochain voyage, avons-nous appris, le président ayant pris l’habitude de faire traiter les dossiers litigieux au cours de ses nombreux périples à l’étranger. Tel a été le cas de la révocation de Me Lucmane Dellile et de son successeur, Me Francisco René.

Levée de la mesure d’interdiction de départ à l’encontre de Me André Michel S’il est une décision en attente de résolution définitive, c’est bien la levée de la mesure d’interdiction de départ émise contre Me André Michel. Jeune avocat du barreau de Portau-Prince, Me Michel a été pratiquement harcelé par le commissaire chimère Francisco René, qui agissait sur les ordres du Palais national. Dès son installation au parquet du tribunal civil de Port-au-Prince, René s’est livré non seulement a une campagne de dénigrement contre les opposants du régime Martelly/ Lamothe, mais surtout à leur inculpation devant les instances judiciaires. Parmi ses victimes ciblées figurent, en tête de liste, l’un des avocats qui plaidaient la cause contre la première dame de la république, Sophia Martelly et son jeune rejeton, Olivier Martelly. Dans un premier temps, le président Martelly avait consenti l’annulation du mandat d’amener émis à son endroit, mais la mesure d’interdiction de départ reste pendante comme une épée de Damoclès sur la tête de Me Michel. D’ailleurs, il s’agit d’une des principales revendications de toutes les manifestations qui se sont déroulées à la capitale, ces deux derniers mois, tout comme la libération des frères Josué et Enold Florestal. Ces deux derniers sont les accusa-

teurs des membres de la famille présidentielle. Des sources concordantes, proches du Palais national, font état d’une mesure de clémence du président Martelly, qui reculerait également dans ce cas litigieux. Quid des juges Lamarre Bélisaire et Raymond Jean-Michel ? La marche-arrière que s’aménage le pouvoir Martelly/Lamothe ferait partie d’une entente soutenue vraisemblablement par le ministre de la Justice, Renel Sanon, lors de sa rencontre avec le bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Carlos Hercule, avons-nous appris. Il s’agirait d’une entente tacite qui n’engagerait que les deux concernés, le ministre Sanon s’engageant de convaincre le président à aller dans le sens du « dialogue ». Dans les couloirs du palais de Justice, qui a récemment repris ses activités, il se répète que le bâtonnier Hercules aurait réclamé la tête des juges pro-Martelly Lamarre Bélisaire et Raymond Jean-Michel, ruinés par leur engagement sans réserve dans les « activités » du commissaire chimère Francisco René. En cas de refus d’obtempérer du ministre Renel Sanon, on craint un nouveau chambardement dans la magistrature debout et non asservi par le pouvoir Martelly/

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LE COIN DE JN DE L’AQUARIUM

La bénédiction des fardeaux « Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi » (2 Corinthiens 12.9) Frères et sœurs en Christ, La plupart des chrétiens considèrent la vie comme un fardeau. Écrasés par les tracas et misères de leur ministère, certains pasteurs et évangélistes se sentent des fois abandonnés par le Seigneur. Et pourtant, nous avons passé plus d’une quinzaine d’années à jouir de Sa présence sans Le voir,˚ à se sentir recouvert de Son manteau sans Le toucher, à témoigner de Sa fidelité sans même L’apercevoir. Le fardeau, pour nous, est une bénédiction d’expériences, un prototype suivi du modèle à suivre, un sourire au visage du Seigneur. Nous comparons tout cela à notre relation avec Dieu et aux fardeaux de toutes sortes que nous portons depuis l’enfance. Oui, nous avons tenu le coup, au cou et affronté les lourds fardeaux de la vie, mais Dieu nous supporta allègrement. Un écrivain suicidé, monsieur Pavese, écrivit ce livre dont le titre, Le Métier de Vivre, nous aura meurtris pour toujours. La vie devint un art ou un métier qu’il faut bien

apprendre, qu’il faut apprivoiser, qu’il faut s’amouracher. Le Dieu Tout-Puissant, qui a promis de porter Israël (Esaï e 46: 4), est Celui (et l’Unique) qui peut nous porter et qui nous porte. Il est vrai que nous devions assumer nos responsabilités quotidiennes, mais qui peut tout supporter sans Son soutien ? La plupart des chrétiens recherchent les facilités de la vie, la facilité dans la vie. Ils pensent que sans nul fardeau, ils pourraient vivre aveuglement sans penser aux autres. Ils ne se rendent pas compte que souvent Dieu nous éprouve, mais nous permet de tenir le coup moralement, physiquement et spirituellement grâce à Sa présence dans notre vie. Ce qui nous permet plusieurs fois de (nous) endurcir

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et de fonctionner, ce sont les épreuves de plein gaz et de plein fouet. Imaginez-vous une vie sans afflictions et sans peine. Les épreuves y sont pour donner à nos pieds (plutôt à notre vie) une adhérence spirituelle, et nous rendre plus forts à la prochaine saison. Les épreuves nous procurent, une fois traversées, assurance, chaleur et bénédictions. Au-delà de la haute mesure, l’Éternel, l’Unique Architecte, prend plaisir dans Ses dispositions et décisions, et nous démontre combien Il est Grand.

NÉCROLOGIE Ita Bayard est décédée à Montréal (Canada) Suite de la page 1 De même que ses petits-enfants : Alexandre, Sédric, Anaïs, Jade, Cienna, Tia. La très regrettée Ita Bayard est également survécue par ses frères et sœur : Jude, Guiteau et Jacqueline Bayard (Délienne) ainsi que leurs conjoints. Le départ d’Ita Bayard Jacques plonge aussi dans le deuil ses neveux et nièces ainsi que ses cousins et cousines; en sus d’autres parents et alliés qu’elle portait dans son cœur. Ita Bayard est diplômée de la Faculté d’art dentaire de l’Université d’État d’Haïti, avant d’émigrer au Canada où elle a fréquen-

té l’Université de Montréal. Diplômé thérapeute de cette institution, elle devait faire carrière dans la thérapeutique jusqu’à ce qu’elle prît sa retraite, il y avait déjà dix ans. La dépouille mortelle a été exposée le vendredi 29 novembre, de 7 h. p.m.à 10 h. p.m., à la maison funéraire Urgel Bourgie sise au 1255 Beaumont, Mont-Royal. Les funérailles ont été chantées le samedi 30 novembre 2013, à 2 h. p.m. Saint-Joseph-duMont-Royal située au 1620 Laird Blvd. Mont-Royal (Montréal), Canada. Paix à son âme.

Chrétiens, que l’Éternel vous soit ! Jn de L’AQUARIUM Frère bien-aimé de JésusChrist et de toutes les églises chrétiennes

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Israel must defend itself alone: The greatest betrayal of all times

Last week. US Secretary of State John Kerry announced that the six-party plus one comprised of France, Germany, England, China, Russia and the United States have reached an agreement with Iran, which would eventually allow the Islamic state to retain its nuclear program as long as it can demonstrate that it is for peaceful purpose. This agreement will not only change the balance of power in the Middle East, but it also represents the greatest security betrayal against the Jewish state by the United States of America, Israel’s greatest ally. Benjamin Netanyahu said this agreement was a “historic mistake” and he is right. The U.S. invasion of Iraq in 2003 effectively eliminated Iraq as a common adversary of both Israel and Iran. Consequently, Iran began to view itself as the new chief in town, and rightfully so, Israel’s political and military elite having begun to share the same view that Iran is indeed the new power that they must contend with. Additional events, such as the 2006 war between Hezbollah and Israel in which Iranian tactics and arms, were seen as effective

against Israel reinforced the viewpoint of Iran as the region’s great power. The ascendancy of Mahmoud Ahmadinejad to power in 2005, who on many occasions have threatened to wipe Israel off the map, and the rise of the Iranian Revolutionary Guards have produced intense hostility between Iran and Israel not seen in a long time. Israel’s perception of Iran as a security threat to its survival is not without basis. In the last ten years, Iran has expanded its missile capabilities and made significant nuclear advances toward producing enrich uranium capable of producing a nuclear weapon. No doubt Iranian regional influence is on the rise as evidenced by Saudi Arabia King Fad’s statement that Saudi Arabia may take matters into its own hands in dealing with a nuclear Iran. Iranian newfound influence is infringing on core Israeli interests and threatening the stability of the region as other countries like Saudi Arabia may want the nuclear weapon as well. Israeli leaders worry that if Iran acquired nuclear weapons’ capabilities, its influence would only

increase, severely limiting both Israeli and U.S. military and political maneuverability in the region. Many foreign policy observers believe that a new and more moderate Iranian president may provide a path to a workable solution between the United States and Iran. But can Israel rely on a moderate Iranian president for its security? On August 4, 2013 Hassan Rouhani was sworn in as the seventh president of Iran replacing Mahmoud Ahmadinejad a hardliner who has unequivocally stated that Israel has no right to exist. By all accounts, the new Iranian president is very much a moderate and very different from Ahmadinejad; and has, since his ascendancy to power, offered an olive branch to Israel. To the extent that Israel can feel comfortable with the new regime, the political situation in Iran is unlike any other place; and Israel can’t rely on the words of a new president whose power is based solely on the supreme leader Ayatollah Ali Khamenei, who is also equally bent on wiping Israel on the face of the map.

Rise of the turban By Peter Mayas One of the most over used term in international relations is “rogue state.” In international parlance, a rogue state is one which does not conform to international standards as developed by the imperialist countries or better explained as one which does not allow being

exploited, pushed or abused by the big occidental powers. Such is the case of Iran, a mid level state located in the Middle East with rich natural resources and a very patriotic people determined more than 30 years ago to maintain its identity as a theocratic nation and to secure its freedom and political autonomy. Its survival by aspiring to

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develop nuclear power All of a sudden the mighty giants awoke, the US, UK, France, Germany, Russia, China and the ever turbulent and paranoid Israel declaring that Iran has no right to develop nuclear power because it’s a rogue state. They advance their positions by arguing that Iran is a state sponsored terrorism country and an avid enemy of Israel. Severe economic sanctions and isolation became the norm of interaction among the bullies and Iran until last week when a so-called nuclear deal agreement was reached between the bullies and Iran. Such deal supposedly will slow down the development of Iranian’s nuclear capability in exchange for lessening of sanctions against that country. Hence, last week with much fanfare a bunch of white elderly occidental men with a single lady representing the European Union met in Geneva with Iran and issued a communiqué that a deal has been reached to curtail Iran’s nuclear program. Israel cried foul and called it an “historic mistake” while the West calls it an “historic deal.” In Emmanuel Roy’s article, he perpetuates the manufactured Western fear that Iran should not be allowed to develop nuclear weapons putting forth the rogue state argument. I advocate that Iran should do whatever it wants for as long as it’s in the best interests of its people. Note that Iran has never attacked any foreign country. For more than 10 years, it fought a bloody war after being attacked by Iraq with the tacit support of the CIA. At the time, Saddam Hussein was the chouchou of the US and was given latitude and weaponry to destroy the satanic state of Iran which dared to create a theocracy and held American hostages for 444 days. The same US that previously supported a very oppressive regime by the Shah for a long time, because Iran is a good oil producing partner is at play here. Mean-

The sole aim and purpose of Iran’s nuclear program is the ability to destroy Israel, and anyone who thinks that Iran just wants a nuclear program for peaceful purposes must have his head examined. In the last twenty years, the Iranians have steadfastly supported Hezbollah, Hamas and Syria, providing weapons and money in a proxy war against Israel. Iran is a known sponsor of terrorism and to allow it to possess a program that could easily turn into a weapon of mass destruction is equivalent to giving an AK-47 to a known convicted mass murderer who is bent on killing innocent people for fun. The US failure to require the dismantling of Iran’s nuclear program has made the world a more dangerous place. Unfortunately for the Jewish state, it is in the eye of the Iranian nuclear storm. The world should have learned a lesson from its failure to rein in North Korea’s nuclear program. The six-party talks have brokered many agreements with North Korea seeking to control its nuclear program. North Korea leaders with minimal consequences

have breached these agreements with impunity. North Korea has consistently used the Non-Proliferation Treaty (NPT), which recognizes the right of Nations to use nuclear energy for civilian purposes as a cover for their nuclear weapons program. Tehran is set to do exactly that. The Iranians have borrowed a page from North Korean’s playbook, and will eventually hold the world hostage by playing the cat and mouse game with their nuclear program. Ten years from now, the world will look back at this agreement and realizes that a fatal mistake was made. Iran’s goal is to join the nuclear club, and to think otherwise is simply mad. Israeli supporters and conservative Gulf Arab allies must oppose any new U.S.-Iranian detente, as it will tilt the regional balance of power towards Tehran. Meanwhile, Israel must act alone and act fast, because this agreement has put Iran in a slippery slope toward an eventual nuclear weapon; and only total destruction of the Iranian nuclear program will guarantee the safety of Israel and that of the world.

while, Israel is the most destabilizing state in the Middle East. It continues to occupy the land of the Palestinians and treat them as second-class citizens in their own territory. Israel attacked and destroyed the Iraqi and Syrian nuclear plants respectively while the world stayed silent. Israel arrests at will any Palestinian child regardless of age who throws rocks at its soldiers sitting in Bradley tanks. When you find Saudi Arabia agreeing with Israel on anything, one must ask if this is a bad dream. Th Saudis have the unflinching support of the US as evident of the US quick decision to defend Saudi Arabia after Saddam Hussein invaded Kuwait and was aiming at Riyadh back in 1989. If Iran can’t have nuclear weapons, nor can the US, UK, France, Germany, Russia, China, India, Pakistan, and the most hypocritical state of all, Israel. There is a doctrine in international politics called parity. It means that what one nation has, all must have it in order to maintain peace. Simply put, a bully always refrains from attacking another bully if he knows that the other bully can beat him. Therefore, who determines who can have nuclear weapons? Answer all or none. I submit to you that Iran has never started a world war. Iran has never attacked a neighbor. Iran

has never occupied another country. Unlike the US, UK, France, Russia, they all have gained their western superiority by attacking, exploiting and invading other countries. Who are the real rogue states? They are. And why should they be allowed to have nuclear weapons? The West further argues that if Iran has nuclear weapons, it will attack Israel as often declared by Adhminejead, the unsteady predecessor of the current Iranian president. Since when in international politics do words gain as much credence as actions? The world will be a much better place if all nations have nuclear weapons or if none has any. I vehemently reject the world order created by some nations for the pretentious position of their egotistical stature based on so-called Western ideals. These are the same ideals, which gave us slavery, two world wars, racism, human exploitation, Nagasaki, Hiroshima and apartheid. Enough of the fallacy of this imaginary world structure, I would prefer a world of parity. As a nation, Iran has the right to possess as many nuclear weapons it desires and no other country should meddle in legitimate internal matters of another sovereign state.

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Peter Mayas, Esq.is an attorney in Florida

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Haïti-observateur HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

Did You Know? By Garry Emmanuel Cultivating an unforgiving spirit is a serious life-threatening habit. There is a proverb that says: “I will forgive when I am in my coffin.” Simply put, “I will never forgive.” What this really means is that you take a gamble on your own life. Most of us have been hurt by the selfish actions or unkind words of a friend, a relative, a co-worker, a classmate, or a spouse. These emotional hurts tend to inflict lasting feelings of anger, resentment, or bitterness. It’s only human that we should get an apology before we let go and move on. But how often do offenders truly acknowledge their wrongdoings? Rarely, right? Are you going to wait until you get an apology from the wrongdoer before you move on? Doing so would mean that you not only allow the offender to control you, but also to sit in the driver’s seat of your life. Against this detrimental attitude, Harriet Nelson prescribed: “Forgive all who have offended you, not for them, but for yourself.” Forgiveness has nothing to do with your offender; it is a gift to yourself and your health. Behavioral experts believe that anger is one of the leading causes to high blood pressure (hypertension.) In the words of Dr. Charles Spielberger: “When you get angry, your heart rate and blood pressure go up, as do the levels of your energy hormones, adrenaline, and noradrenaline.” Angry people are more inclined to have a heart attack than less angry people. Recently, medical and psychological researchers have been interested in finding ways to help lower the high blood pressure of their patients. They have discovered a direct link between forgiveness and high blood pressure. Dr. Glenn Mack Harndon reports: “Forgiveness releases the offended from prolonged anger, rage and stress that have been linked to physiological problems, such as cardiovascular diseases, high blood pressure, hypertension, cancer, and other psychosomatic illnesses.” Dr. Harndon suggests that releasing your anger regulates your blood pressure. While I must admit forgiveness is not an easy thing to do, the benefits are many. According to medical science, the practice of forgiveness can: Lower heart rate and blood pressure. Lower stress and hostility levels. Lead to a significant reduction of depression, anxiety, and chronic pain and arthritis. Improve relationships. Promote feelings of emotional, physical, mental, and spiritual well-being. Lower sleep disorder. Trigger a sense of control over your life.

Lessen negative energy. Lead to a greater appreciation for the gift of life. Enable you to embrace and connect with others. Long before the scientific community, the Bible has always taught that forgiveness is a key component of the Christian life. To show that he was a good Christian man, Peter asked Jesus: “Master, is it okay to forgive someone seven times?” In the Jewish tradition, the number 7 symbolizes perfection. Jesus replied: “Oh no, you must forgive your wrongdoer seventy (70) times seven (7).” If you do the math, you will get four hundred and ninety (70x7= 490.) Jesus seems to imply that we should not keep a count of our forgiving practice. Why? If we stop forgiving, we will not be forgiven, either. You can look it up for yourself in Matthew 18:21, 22. Forgiveness is the most painful experience that a human being has to go through. It’s, however, much better than the dreadful outcome of un-forgiveness, bitterness, and resentment. Lewis B. Smedes so eloquently explained: “To forgive is to set a prisoner free and discover that the prisoner was you.” Forgiving is a fruit of great cultivation; it’s not found in the garden of people with weak character. Only the strong can afford to forgive. We may take inspiration from the South African anti-apartheid icon Nelson Mandela. He publicly forgave the apartheid leaders who had wasted 27 precious years of his life in a stinky prison cell. Had he not have a forgiving spirit, do you think he would have lived to be 95 today? No, he would have been eaten up by the acidity of bitterness, anger, and resentment. The practice of forgiveness truly leads to peace of mind, good health, and wellness. The challenge: You have only two options: unforgiving and your health. Which one of the two do you regard as your most precious possession — not forgiving your wrongdoer or your health? The choice is yours, and the consequence is yours, too. From a physical and spiritual standpoint, we have no legitimate reasons to hold grudges against anyone. Taylor Swift once warned: “At some point you have to forget about grudges because they only hurt.” Food for Thought: “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.”

Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. December 4, 2013

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AFRIQUE ACTUALITES

Kénya : L’importation du khat interdite au Royaume-Uni Contre l’avis de ses propres experts, le gouvernement britannique a décidé de traiter le khat comme une drogue de classe C en vue de « protéger les membres vulnérables des communautés ». La feuille légèrement narcotique est déjà interdite presqu’à travers toute l’Europe et dans un certain nombre d’autres pays, dont les États-Unis et le Canada. Elle est traditionnellement utilisée par les communautés éthiopiennes, kenyanes, somaliennes et yéménites. La plante, cultivée par de nombreux agriculteurs kényans, revêt une importance économique et culturelle capitale pour le pays. Les députés kényans ont fait appel au Royaume-Uni de « ne pas condamner les gens » en interdisant l’importation du stimulant à base de plante khat, qui représente une activité économique considérable pour les cultivateurs kényans. Gambie : Rupture de relations diplomatiques avec Taïwan La Gambie a annoncé qu’elle vient de rompre ses relations diplomatiques avec Taïwan. Dans une note de presse, le bureau du président gambien, Yahya Jammeh, a informé que la décision a été prise pour des raisons d‘intérêt « national stratégique ». La Gambie était l’un des rares pays africains à reconnaître Taïwan. Il est probable que la décision du gouvernement gambien soit liée au développement des relations avec la Chine, qui a une influence sans cesse croissante en Afrique. Par la voix de son vice-ministre des Affaires étrangères, Taïwan a déclaré : « Nous regrettons que le président gambien Yahya Jammeh ait envoyé une lettre à notre ambassade en Gambie, le 14 novembre, pour nous informer de la rupture immédiate des liens diplomatiques. Nous pensons que c’est une décision personnelle de M. Jammeh », selon des agences de presse internationales. La Chine investit massivement en Afrique où elle s’appuie sur le continent pour le pétrole et autres ressources naturelles. Initialement, la plupart des États africains avaient reconnu le gouvernement de Taïpei, mais leur nombre a diminué de façon constante. La décision de la Gambie signifie que le Swaziland, Sao Tomé-et- Principe et le Burkina Faso sont les seuls pays africains qui conservent les liens avec Taïwan. Ethiopie : Des travailleurs migrants clandestins rapatriés de l’Arabie saoudite Environ neuf millions de travailleurs migrants sont en Arabie saoudite. Ils représentent plus de la moitié de la main-d’œuvre de ce pays. De nombreux ressortissants étrangers occupent des emplois faiblement rémunérés dans ce pays du Golfe Persique. Beaucoup d’entre eux se trouvent en situation irrégulière. Depuis plusieurs semaines, les autorités saoudiennes ont lancé une campagne de dépistage contre les

travailleurs migrants clandestins. Elles déclarent vouloir réduire le taux de chômage de 12 % chez les Saoudiens indigènes. Parmi ces migrants illégaux, environ 23 000 Ethiopiens se sont rendus aux autorités saoudiennes, dont certains ont déjà été rapatriés vers la capitale éthiopienne, AddisAbeba. On estime que près d’un

million de Bangladais, d’Indiens, de Philippins, de Népalais, de Pakistanais et de Yéménites ont déjà quitté le pays au cours des trois derniers mois. Quatre millions d’autres migrants ont obtenu le permis de travail avant l’expiration du délai d’une amnistie de sept mois qui leur avait été accordée en vue de régulariser leur statut. Réginald Barthélemy 4 décembre 2013

AVIS PAR CES MOTIFS: Le tribunal, après examen, Le Ministère Public entendu, maintient le défaut octroyé contre le défendeur à l’Audience précitée, pour le profit déclare fondée ladite action. ADMET en conséquence le divorce de la dame CHRISTOPHE AMOS JOSEPH née JOSENIE PIERRE, d’avec son époux pour injures graves et publiques aux tords de l’époux. PRONONCE la dissolution des liens matrimoniaux existant entre les dits époux ; Ordonne a l’officier de l’Etat Civil de la Section Est, de Port-au-Prince, de transcrire sur les registres a ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant a la capitale sous peine de dommages et intérêts envers les tiers s’il y échet. Commet l’huissier CANAL GABRIEL de ce siège pour la signification de ce jugement ; Compense les dépens. AINSI JUGE ET PRONONCE par nous MARLENE BERNARD DELVA, Juge en audience civile, ordinaire et publique du jeudi dix huit juillet deux mille treize, en présence de Me. JOSEPH ELYSEE PIERRE-LOUIS, Substitut du Commissaire du Gouvernement de ce ressort et avec l’assistance du sieur JOSEPH PIERRE-LOUIS, greffier du siège. Il est ordonné a tous les huissiers sur ce requis de mettre le présent jugement a exécution, aux officiers du Ministère Public près les Tribunaux civils d’y tenir la main a tous les commandants et autres officiers de la force publique et d’y prêter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis. En foi de quoi la minute du présent jugement est signée du juge et du greffier susdits. Signés : MARLENE BERNARD DELVA et JOSEPH PIERRELOUIS POUR EXPEDITION CONFORME COLLATIONNEE : Le Greffier


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Haïti-observateur

Kreyòl

Lavalas divize an youn ou 2 ti rigòl pandan opozisyon li menm ap renmèt monnen nan bay manti pou granmesi Kwins, Nouyòk — Nou chaje kou Legba nan pote enfòmasyon kòm toujou bay lektè nou yo ki reyèlman pa janm fatige li tout sa nou pote ba yo, paske se verite nou vin bay nan ranmase koze reyèl e vivan ki kapab satisfè yon sektè e deranje yon lòt, paske nou pa ni chita, ni kanpe pou fè zen nan tout sans. Bay manti pa janm bon, paske l diminye w nan sosyete a e li vin fè w tounen yon kat make, tankou anpil konpatriyòt k ap viv nan mansonj makiye e ki pote zanno krizokal pou bay zòrèy la yon maleng ki kapab tounen yon java. Dayè, tout moun konnen trè byen ke « bay manti se antere dlo anba tè ». Kidonk, li ta preferab pou moun ki pwomennen ap radote chak jou san pwouve reyalite a pou yo chanje fizi yo zèpòl, paske pèp la fatige ak jagon yo a ki pa p janm abouti a anyen serye pou sèvi yo e pou sèvi nasyon an. Se nan lojik sila a ke anpil moun vin pa kwè nan koze kredi yo a, paske yo tounen yon pakèt komedyen mal anseye e san imou pou kapte lòt moun yo ki ta vin kwè ke gen yon bagay serye k ap regle. Yon bann ak yon kantite ki fin lage kò yo nan anviwonnman sa a ki pa p mennen yo okenn kote. Yo te toujou Lavalas ki te pase nan kraze-brize e ki kite sèlman malpwòpte nan figi moun. N ap viv yon moman kote pa gen moun ki kapab nan peyi a, paske se « yon pakèt dinozò ki pat janm abitiye renmèt anyen jiskaske yo tounen vye gran moun ki definitivman pa vle chanje e ki vle rete nan menm sistèm nan divize pou renye ou pli prezizeman retire kò w pou m mete pa m san okenn konviksyon ak yon plan pou konvenk sosyete a », daprè sa tout sitwayen ki gen kou yo byen plase sou zepòl yo di. Moun sa yo, ki konsidere tèt yo kòm lidè, tounen reyèlman yon bann ledè k sap fè moun pè tout lajounen paske y ap di koze kredi ak pawòl tafya ki pa p janm abouti a yon bagay serye. Jodi a n ap viv nan yon sosyete ki divize kote yon pakèt nan yo konpòte yo kòm enkredil, san konviksyon, san karaktè, san ideyal e yo menm konsidere tèt yo tankou zannimo sovaj ki lage nan savann Pòtoprens san okenn

objektif byen detèmine pou yo fè dezòd, ankouraje kriz, e monte tèt lòt yo pou yo pran lari kòm si lòt yo pa gen tèt yo sou zepòl yo pou yo konprann

byen ak mal, sètadi moun ki patizan pwogrè ak lapè e lòt yo ki prefere kouto tire ak dezòd san yo pa gen yon lide kote bagay sa kapab mennen peyi a. Bann moun sa yo swadizan okipe pozisyon ideyal, pou nou pa di kle, nan peyi a e ki reprezante yon enstitisyon ki gen prestij nan peyi a, se yo menm ki reyèlman pa gen okenn respè pou pèsonn, paske yo konprann se yo menm ki sèl kòk chante nan baskou a. Kòm moun yo di : « Y ap gentan konnen si yo pa p wè 20 jen avan 4 avril ». Imanante : Yo prefere krazebrize, fè manti pou granmesi pou regle zafè yo ak zafè konpayèl yo. Pa gen anyen serye nan tout mouvman bri sapat yo pwomennen ap fè kòm si dire gen yon bagay serye k ap regle pou yo bay panzou lè yo vle. Anverite, yo pa p janm abouti a anyen, paske yo pa gen yon plan, tankou lòt yo di a. N ap viv nan yon sitiyasyon terib ki plonje sosyete ayisyen an nan tout sa k pa bon pou evolye paske anpil dirijan nou yo enkonpetan nan palman an. Yo konpòte yo kòm moun tè-a-tè, paske yo pa kadre pozisyon yo fè yo jwenn nan e yo pa konpòte yo tankou moun ki gen yon responsabilite sou zepòl yo. Yo pwomennen ap kritike lòt yo k ap travay pou byennèt peyi a e yo menm ap kraze brize nan fè dezòd tout jounen nan òganize manifestasyon ki reyèlman pa janm pote anyen serye ke dezòd sèlman. Fòk bagay sa a sispann nan peyi a,

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paske tout move je sa yo gen pou y al fè wout yo wè pa wè. Kalo : Imanant, sere koze w pou w van pa pote ale. Miray yo gen zòrèy pou yo tande. Talè konsa wa tande Imanant te di e ya va mande l kont. Kòm fanm vanyan, ou t ap bay yo tout monnen pyès yo, paske w pa pote pantalèt pou bèl twèl. Imanant : Kalo, se bagay ou konnen ke Imanant pa pote ale ni vin bay, paske l gen Nègès sou li. N ap betize tout bon. Gen yon bagay pou nou fè anpil atansyon avèk li, paske nou kapab rete konsa ou wè bann kriminèl yo gate tout travay k ap fèy nan peyi a. Mwen ensiste sou koze sa s anpil e mwen mande gouvènman an pou l ramase kataktè l pou l pran bagay yo oserye, paske politik pa jwèt ti moun

e chak fwa w ap bay avantaj, advèsè a ap make pwen pou dezekilibre w e destabilize w tou. Nou mande pou gouvènman sa a restore Lotorite Leta ki se yon nesesite pou peyi a ak sosyete a, paske vagabon yo depase limit yo. Yo vin twòp sou moun kwak yo gen anpil dosye. Se sa k fè fòk nou toujou nonmen non Franswa Divalye avèk Aristid, ki pa ta p janm pè ba yo sa yo merite. Kalo : Rete la, Imanant ! Ou di yon gwo koze ki mande yon eklèsisman. Mwen wè ou asosye non Aristid avèk Divalye, ki se lèt ak sitwon. Men mwen wè se jou ak lannwit. Imanant : Men, Kalo, ou pa konprann anyen nan anyen, monchè. Divalye te yon bon diktaktè, paske mesye yo te pwovoke l twòp tankou y ap takinen Mateli la a. Divalye te oblije vin yon diktatè, paske vagabon yo ki bay tèt yo opozan yo, se ti landenn ke Divalye te oblije fè yon jan avèk anpil, paske pwovèb la di : « Vagabon ale nan mereng, sa l pran se pa l ». Pa gen moun ki renmen diktati, men lè w gen advèsè k ap bonbade w, fòk ou defann tèt ou tou, paske defans trè enpòtan nan lavi tout moun. Atò, ki moun nan nou ki definitivman pa konnen ke Aristid te yon apranti diktatè ki te kapab pirèd ke Divalye (Papa Dòk) pou jan m’sye te kòmanse konpòte l nan ba yo sa yo merite nan kesyon Pè Lebrun an. Aristid se yon bon diktaktè. Pa gen manti nan sa menm e li konnen sa tou. Tout moun konn sa e menm tout jounalis te di sa byen klè. Jouk jounen jodi a, mwen gen atik Ayiti-Obsèvatè ki ekri sa nwa sou blan. Pa gen manti nan sa. Alò si Franswa pat detounen Aristid nan ajisman li, nou t ap gen yon diktatè pi fewòs ke Franswa Divalye. Malerezman li pa t fin fè tout tan li sou pouvwa a. Pèsonaj tèt oval sa a, se yon danje pou peyi Dayiti e yon djab e demon sou tè peyi Dayiti. Toutotan, Aristid nan peyi a, ap toujou gen dezòd telegide, paske m’sye ak tout souflantchou li yo se yon kansè pou peyi a. Nou dwe gen repo n ak bann gate pati sa yo ak manje-ranje. Aristid se yon kansè pou peyi Dayiti Kalo : Ou retounen di yon bagay la a ki reyèlman fò e ki mande klarifikasyon. Kansè nan ki sans ? Mwen ta renmen pou w ta fè yon ti limyè sou sa pou asistans la ki toujou bezwen konnen. Imanant :W ap fouye twòp zo nan kalalou. Gason mwen, w ap pike. Se pa yon sekrè pou pèsonn, Aristid nan tout voksal k ap fèt nan peyi a, paske li se chèf gate pati e yo rele tout moun ki konsa « ravèt ». Alò ou vle di m ke w pa konnen travay ravèt ? Aristid se yon kansè pou peyi a, paske l ap enpoze travay yo fèt. Li te enpoze ansyen prezidan Preval travay kòm prezidan, paske li te toujou mete nan tèt li ke se li ki prezidan. Alò, nou te wè

tout bagay. M’sye se yon ekzekitè, yon tèt loke ki toujou klonpòte l kòm kwa li se wa. Sa nou te remake nan semèn sa a ki sot pase la a, anbasadè Ameriken an, Pamela Wayt (Pamela White) te oblije al mande m’sye pou l mete dlo nan diven li si l pa vle echwe nètale. Nou pa janm fè koze, nou fè ke rapòte tout sa ki di e ki reyèlman fèt. Preval te fè dezyèm tèm li an san tèt chaje, paske vèmin yo pat la pou anmède l. Dayè, li te fè tout moun konnen klèman li pa Lavalas, li fòme pati politik li ke l te rele Inite. Li te bay tout lavalasyen yo yon bwa byen longè kenbe. Sa pa yon plezantri si nou konn analize bagay yo nan lojik. Aristid pran yon lòt kou nan men Gi Filip, paske l te aji angran e li te konprann ke awogans bay lè w sou dominasyon. Se la a m’sye pat fò e li pat panse. Aristid se yon kansè pou peyi Dayiti. Depi Nèg sa a vivan nan peyi a, l ap gate tout pwogrè, paske l egri li pa t fè 10 an ap gouvène nan laterè Kalo : Si m byen konprann lojik la, Aristid pa vle moun ki rele Gi, paske se 2 Gi ki voye l ale nan rete kanpe lwen. Antouka, madanm mwen ansent la a, li prèske akouche, mwen pa p kite l chwazi non Gi a ki se yon move absent pou ti pè a. Atansyon ti pè a, se pa mwen ki di sa. Se Imanant ki nòmalman pa janm pè pèsonn nan vi l ki deklare ou se yon kansè pou peyi Dayiti. Nou konnen ou gen espyon toupatou. Nou pa pè madigra ankò, paske se moun yo ye. Imanant : Do m laj pase gwo laye. Nou te toujou konnen ke Aristid te yon diktatè anba po. Se yon vilen e yon awogan sovaj ki definitifman pa pran okenn konsèy e li gen yon defo kapital ki se leve men l sou moun. Gen anpil sitwayen ki kapab pataje sa m di la a. Ayiti bezwen yon revolisyon ki dwe pa rete ak revolisyon, paske gen anpil vagabon ki dwe al bwa chat. Mwen pa nan preche vyolans. Se yon reyalite, paske vagabon yo anpeche peyi a fonksyone e bay pèp la twòp pwoblèm. Se pa posib pou nou nan plen 21yèm syèk sa a ke se nan malpwòpte sa a n’ap viv. Nou tounen endezirab nan Karayib la kòm premyè nasyon nèg ki te bay yon direksyon aswiv ke nou menm, ankò, pase l anba plan pye. Kalo : Mwen konprann sa e m dakò avèk ou 100 pou 100. Men yo fè konnen ke se Lavalas la ki sèl kòk chante nan baskou a. Imanant : Y ap betize nan di koze kredi ki reyèlman pa p mete yo sou ray verite a. Lè nou tande y ap pale de Lavalas, se yon paj ki deja tounen ki definitivman pa gen aksè a anyen ankò. Alò si te gen Lavalas jan yo di a, se Michèl Mateli ki se yon nesesite pou peyi a ki ta vin prezidan. Ou gen lè pa wè ke Lavalas la divize an 2 ti rigòl ki prèske seche. Kounye a ou ban m rezon, paske yè yo renmèt yon tentennad ki reyèlman fè n kwè gen divizyon nan sen yo. Doktè Nasis pa gen adezyon tout senpatizan yo ki wè nan Aristid yon diktatè ki bezwen moun pou l manipile. Nou toujou di nou pa envante koze, nou baze sou obsèvasyon ak reyalite. Yo ta di nan peryòd 1990 pou rive nan 1995 se ti ponyen moun sa yo ki ta pran lari nou t ap di non, paske Lavalas la te gen dlo. Jodi a se 2 ti rigòl ki separe ki pral koze ke tout ti rès la plonje nan lanmè. Gen anpil moun ki pral kriye e k ap pran lelaj, paske pèp la pa pran nan Tonton Nwèl ankò. Kalo : Nèg yo pa wè pèp la vrèman nan tout sans reyèl. Pou yo se pozisyon ak lajan yo wè pou yo fè chita yo e pou fè kont mannigans yo lè yo vle. Pou yo, itilize mo pèp la, se yon pretèks ki penmèt yo pran woulib kòm woulibè, tou pare, pou chavire yon lòt pou yo pran plas li. Nan langaj konplotè, yo rele moun sila yo anachis, pouchis, awousa, kale tèt, panzouyis. Nou chaje ak moun konsa, sitou nan mouvman politik la ki donnen yon bann rat do kale ki pa janm pran konsyans reyalite peyi a, men ki pwofite kreye dezòd ak kriz pou toujou penmèt arefè nan peyi a. Imanant : Kite mele yo, zafè yo y ap regle, peyi a mèt redwi a zewo, y ap founi je yo gade pou yo parèt kòm premye moun ki kapab fè reparasyon. Tandiske yo te toujou rete ap kritike san oken motif e opoze a tout bagay, paske yo pa janm vini avèk yon altè-

natif pou pwouve ke se yo menm ki kapab fè, pa lòt yo. Anpil nan obsèvatè k ap swiv evolisyon an nan peyi a fè konnen ke : « Fo nasyonalis, apatrid, machann peyi sa yo dwe bay peyi a yon ti chans pou l bouje.Fòk bagay yo chanje ». Kalo : Nou kapab wè verite a ke n ap viv jodi a. Pa gen okenn senserite lakay anpil nan yo menm ki deklare tèt yo kòm opozan. Se yon mo ki pa gen okenn sans pou nou, paske opozisyon an pa ekziste nan peyi Dayiti depi 17 oktòb 1806 pou jouk jounen jodi a kote mesye yo aplike « R-R » ki pa lòt bagay osnon « retire w pou m ranplase w ». Fòk nou pa bay tèt nou manti pou n ap klewonnen nou nan demokrasi tout bon vre. Non, se pa posib pou n rete nan lojik sa a ak demagoji san parèy. Imanant : Koute non, frè mwen, sa gen pou l fini tout bon nan peyi a. Non, nou pa nan demokrasi, men nan « demonkrasi », paske vle tout pou nou e anyen pou lòt yo. Nan demokrasi reyèl kote moun konnen sa ki rele eleksyon, yo pa presipite pou rache moun sou pouvwa a nan touye l tankou yo te fè Jan-Jak Desalin, ki te bay tout vi li pou nou. Se eritaj touye ak retire moun sou pouvwa ke mesye yo gen nan men yo ki lakòz yo pa fouti pran tan yo. Tèlman yo se awogan fini yo vin ak yon tenten pou divize pèp la pi plis ke Desalin pral vizite Petyon. Se moun lagòch yo ki vin ak malpwòpte sa a pou simaye divizyon nan peyi a. To ou ta, yo pral rete nan wòl yo, paske prensip lalwa a gen pou l gaye nan peyi a pou moun respekte lòt. Nou pa janm dakò avèk mòd pratik sa a e nou toujou konsekan ak nou menm pou nou fè tout moun konnen ke vwa pèp la se vwa Bondye. Ale yo tout lavoum menm pou Anèl Betizè ! Kalo : Ki koze ! E pa w vini avèk yon koze ki mande yon ti limyè tankou chante Manno Chalmay la di di a ? Aswè a anpil koze gen pou tonbe. N ap mande moun ki bezwen di kèk mo tou pou yo akòde nou yon lòt 5 minit pou yo sa fè pwen yo pase tou. Youn nan asistan la : Ou mèt kontinye pale, paske tout pwen nou fè soti yo jistifye. Kalo : Nou remèsye w pou konpreyansyon w e n ap kontinye avèk ti koze a. Imanant, jwèt pou ou. Imanant : Kalo, Lòt jou, m ap li yon bilten, kote yo bezwen aktè ak komedyen pou yon twoup lakay, m ap ba w telefòn yo pou w patisipe, paske ou ka fè sa byen. Si pèp la mete yon gouvènman pou regle zafè li, nou pa fouti ap vin fè konplo pou retire gouvènman sila a. Nou fè tout sa nou konnen pou nou rache pouvwa a. Men nou pa fouti rive mete pèp la deyò, paske nou pa chita sou anyen. Se tout moun k ap swiv evolisyon bagay yo e ki kwè gen yon pakèt ensanse ki bezwen foure tèt yo pou vin regle zafè yo. Epi se yon pakèt dasoman ki pa gen okenn nosyon de dirije alevwa pou yo administre. Sa bay moun degou pou wè se moun ki pase lekòl k ap fè tenten e menm di vye pawòl pou fè lonje dwèt sou yo. Se Bondye ki voye Sen Michèl pou dirije peyi a e k ap fè bon bagay. Kalo : Ou pa manti non. Mwen fèk sot pase yon mwa nan peyi a pou m te sa wè ak 2 nawè mwen. Anverite, mwen wè anpil bèl bagaya pandan bann ensanse jan ou di a ap fè vagabondaj pou fè peyi a fè bak. Mwen pat janm renmen Mateli kòm kandida, paske mwen te kwè li pat kapab fè bon kichòy pou peyi a etan yon novis. Atansyon, mezanmi, aparans twonpez, tankou yo toujou di. Si lòt gouvènman yo te fè tankou Mateli ak Lamòt ap travay la, peyi a ta lwen. Nèg yo gen merit yo. Mwen pa kache di nou ke anpil bèl bagay fèt nan peyi a. Mesye konplotè yo ap betize, ranse, bavade ak bay manti tandiske ekip gouvènman an ap travay. Nou bezwen yon Eta de dwa pou bagay yo sa fèt tout bon vre. Sètadi retire bann zoranj pouri yo pami bon zoranj yo. Imanant : Bondye fè ou te lòt bò a e ou wè avèk 2 grenn je w pou lè bann degoutan yo ap ranse pou w pa okipe yo. Se yon bann parazit, mantè pwofesyonèl ki anfoudwaye tèt yo. Jodi a nou pa konnen ki mache prese ki pran mesye yo ki vle presipite san panse e

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Haïti-observateur

TECHNIQUES DE CONVERSATION

neuf petites choses pour agrémenter les conversations sociales Volume 1, Edition 4

Par Docteur Loren Ekroth, Ph.D. [2] Dans une conversation sérieuse, et même dans les petites causeries sociales, se dégagent des incidents susceptibles d’avoir un impact considérable. Comme la composeuse Kitty Kallen a écrit dans sa mélodie romantique titrée « Les petites choses comptent beaucoup »: « Dis-moi que je suis gentille quand je ne le suis pas» ; et « Envoies-moi la chaleur d’un sourire secret ...» parce que « les petites choses comptent beaucoup ». Voici neuf petites choses que vous pourriez considérer en vue d’agrémenter la qualité de vos conversations : 1. Citez le nom de votre interlocuteur de temps en temps au cours de la conversation. Comme « Je suis d’accord avec toi, Betty, et je supporterai ta proposition ». Nos noms nous sont très précieux, et presque tout le monde se sent flatté lorsqu’il est adressé par son nom. « Gary, pourrais-tu m’appeler demain pour me communiquer le devis ? » 2. Au lieu de poser des questions générales telles que « Comment ça va? », lancez plutôt des questions personnelles spécifiques telles que « Ton fils, aime-t-il faire dentaire ? » Poser des questions spécifiques prouve que vous vous souvenez des choses qui sont importantes à l’autre personne, tels que la famille, des intérêts spéciaux et certains défis de la vie. Les questions générales ne suscitent que des réponses générales du genre «Très bien, merci ». 3. Allégez le ton de la conversation avec un sourire. Même en discu-

tant des sujets importants, un sourire amical peut être approprié et peut ajouter une note de sincérité susceptible de générer la compréhension mutuelle. (Etre trop sérieux tend à refouler des sentiments et rend le ton de la conversation monotone). Détendez-vous, laissez tomber vos épaules et respirez. 4. Tenez compte de l’emploi du temps des gens de sorte que vous ne gâchiez pas leur programme. Si vous êtes incertain, demandez « Pourraistu m’accorder quelques minutes de ton temps ? » Ceci est particulièrement important pour la conversation téléphonique. 5. Donnez à votre interlocuteur l’opportunité de parler. Vous pourriez le faire en parlant en paragraphes et non pas en chapitres, et ensuite lui faisant signe que c’est son tour de parler avec une question comme celle-ci : « Qu’en penses-tu, Gary ? » Bref, évitez la tentation de monopoliser la conversation. 6. Ajustez votre timbre vocal en vue d’assurer une écoute facile et une attention soutenue. Cela pourrait inclure la vitesse, le volume, la hauteur et le ton, de sorte que vous écouter parler puisse se révéler une plaisante expérience. 7. Partagez des informations utiles avec l’autre personne, peut-être un truc comme « J’ai rencontré un grand mécanicien de voiture, il fait du bon travail et il est vraiment raisonnable ». Ou bien « Fred, je sais que tu t’intéresses beaucoup à l’histoire, alors tu pourrais aimer ce nouveau film, Juin, que J’ai vu la semaine dernière. C’est à propos de la « Guerre civile ». 8. Quand vous êtes en compagnie de quelqu’un, donnez-lui toute votre

attention. Le don de votre présence et de votre attention est très éloquent et construit des relations solides. Une attention pleine et entière est vraiment rare dans notre monde moderne affairé, tant au travail qu’à la maison, où tout se fait en même temps. Lorsque vous écoutez quelqu’un, donnez-lui toute votre attention. Ne soyez pas distrait. 9. Terminez toujours votre conversation avec élégance et sans précipitation. Le cas échéant, remerciez et même félicitez votre interlocuteur. « J’ai vraiment apprécié notre conversation et je comprends la situation beaucoup mieux maintenant. Mille mercis ». Ces petites choses ajoutent de la civilité et de la chaleur à toute conversation. En fin de compte, elles se révèlent très importantes parce que nos attitudes tendent à être réciproques. Quand vous écoutez attentivement et que vous mettez en pratique ces petites choses, les gens feront de même pour vous. Et cela rend une conversation agréable et plaisante !

[1] Publié avec la permission du Dr Loren Ekroth, éditeur du Magazine Better Conversations. Pour ceux qui préfèrent la version originale en anglais, ils peuvent s’inscrire pour l’abonnement hebdomadaire gratuit du magazine à : www.conversationmatters.com. [2] Docteur Loren Ekroth est un spécialiste américain en communication humaine et un expert national en conversation des affaires et de la vie sociale. Traduit de l’anglais par Réginald Barthélemy, MBA reggiescornergcs@gmail.com 4 décembre 2013

La Vraie Afrique Que Je Connais/The Real Africa I Know Glimpses of Uganda (Part 8) Par Réginald Barthélemy

Le message des puissants du monde occidental est clair et irrévocable : « Si vous souhaitez la bienvenue mondialisation, vous souhaitez également la bienvenue aux valeurs occidentales. Si vous souhaitez la bienvenue à l’assistance économique, vous souhaitez également la bienvenue à l’homosexualité ». Autrement dit, si vous n’acceptez pas d’embrasser les homosexuels et les lesbiennes, il n’y aura plus d’aide internationale. C’est une condition sine qua non. Excusez-moi ! L’Ouganda réplique : « Si vous m‘aidez, je vais vous dire merci. Mais je ne suis pas obligé d’embrasser des valeurs occidentales qui soient contraires et incompatibles avec mes valeurs traditionnelles et cultures. Vos homosexuels, je n’en veux point chez moi ! » Une société anti-homosexuelle Les actes homosexuels sont illégaux en Ouganda. Toute activité homosexuelle — masculine ou féminine — est illégale en Ouganda. En vertu du Code pénal, « La

connaissance charnelle contre l’ordre de la nature » entre deux hommes ou deux femmes est passible d’une peine d‘emprisonnement à vie. Contrairement à l’Afrique du Sud et peut-être à d’autres pays africains, l’Ouganda est un pays qui nourrit un dégoût amer pour l’homosexualité. Selon des sondages d’opinion, plus de 90 % des Ougandais sont contre l‘homosexualité. De nombreux Ougandais sont profondément conservateurs et déclarent que l’homosexualité est contraire à leurs croyances religieuses et culturelles. Ils la voient comme un comportement immoral volontaire par opposition à une attraction innée du même sexe. Dans ce sens, c’est une pratique qui peut être abandonnée à n’importe quel moment. Les militants des droits des homosexuels en Ouganda vivent dans la peur. En 2011, l’activiste David Kato a été battu à mort, mais la police a nié que c’était lié à son orientation sexuelle.

Les leaders ougandais En août 2007, le vice-président

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Gilbert Bukenya de l’Ouganda a dénoncé publiquement l’homosexualité, en disant que, même si elle peut être reconnue dans certains pays occidentaux, elle ne sera pas tolérée en Ouganda, parce que l’homosexualité est en conflit avec les valeurs morales et culturelles de l’Ouganda. Mgr JeanBaptiste, du diocèse de Masaka Kaggwa, a renchéri en disant que l’homosexualité est un vice contre nature. Le ministre de l’Éthique et de l’Intégrité ougandais, James Nsaba Buturo, a emboîté le pas et est allé même plus loin. Il a accusé les organisations internationales telles que l’UNICEF, Amnesty International et Human Rights Watch (HRW) de faire la promotion de l’homosexualité en Ouganda. En août 2007, une coalition de pasteurs évangéliques ougandais contre l‘homosexualité a déclaré qu’en aucun cas l’homosexualité est innée. Leur réaction fut une réplique cinglante à une lettre que Human Rights Watch (HRW) avait adressée au président du pays pour tenter de faire valoir que l’homosexualité est innée. Dans la foulée, les pasteurs ont fustigé HRW pour ce qu’ils qualifiaient

de « promotion de l’homosexualité » en Ouganda. Un projet de loi anti-homosexuel Le 13 octobre 2009, un premier projet de loi contre l’homosexualité a été introduit par David Bahati, député au Parlement ougandais. Les objectifs énoncés dans le projet de loi visent à : Promouvoir et consolider l’institution du mariage en Ouganda contracté entre un homme et une femme ; Interdire et sanctionner le comportement homosexuel, toutes les pratiques liées à l’homosexualité constituant une menace pour la famille traditionnelle ; Prohiber la ratification de traités, conventions, protocoles, accords et déclarations internationaux qui sont contraires ou incompatibles avec les dispositions de la présente loi ; Interdire l’octroi de licences à des organisations qui soutiennent l’homosexualité. Il est même fait injonction à tout citoyen ayant connaissance de cas d’activités homosexuelles de les rapporter dans les prochaines 24 heures aux autorités policières. Autrement, il commettra une infraction et sera passible d’une amende ou d’une peine d’emprisonnement de trois ans. Cependant, le point névralgique du projet de loi était la peine de mort prévue pour les homosexuels récidivistes. Cette clause a provoqué de vives réactions dans le monde occidental, particulièrement aux États-Unis et au Royaume-Uni. Ces deux pays ont brandi l’arme de l’aide économique pour forcer l’Ouganda à faire marche arrière. David Cameron, le Premier ministre britannique, a même menacé de couper l’aide au développement aux pays qui refusent d’accepter l’homosexualité. Quant aux États- Unis, le Département d’Etat a promis au moins 3 millions de dollars à des ONG travaillant sur les droits des homosexuels. Dans ce climat de tensions diplomatiques, le projet de loi a été révisé et réintroduit en février 2012, laissant tomber la peine de mort. Il faut dire qu’il est déjà illégal de commettre un acte homosexuel dans le pays, mais un parlement unifié envisage désormais un durcissement de la loi et une éradication totale de cette pratique. Ressentiment envers l’Occident La réaction occidentale a été mal reçue en Ouganda. Une clause dans le projet de loi révisé interdit aux organisations qui soutiennent les droits des homosexuels de travailler en Ouganda, y compris éventuellement les organismes de développement des gouvernements étrangers. Les licences des ONG coupables seront purement et simplement révoquées. De fait, en juin 2012, le gou-

vernement ougandais a annoncé l’interdiction de 38 organisations non gouvernementales (ONG) qu’il accusait de faire la « promotion de l’homosexualité », qui est considérée comme une « atteinte à la culture nationale ». Il a également déclaré que ces ONG ont encouragé « l’homosexualité comme si elle est la meilleure forme de comportement sexuel ». Les autorités veulent prévenir à tout prix, qu’en Ouganda, les homosexuels recrutent des jeunes enfants des quartiers pauvres qui sont économiquement vulnérables. Un cas courant Bernard Randall, un citoyen anglais à la retraite, a été arrêté après que des voleurs qui ont cambriolé sa maison eurent emporté son ordinateur portable et d’autres objets de valeur. Sur une vidéo sont apparus Bernard et son copain ougandais faisant l’amour. Des images le montrant faisant l’amour avec un autre homme ont été publiées dans un journal local. Il a comparu, le lundi 4 novembre, devant la cour ougandaise pour répondre de son infraction. Bernard Randall fait face à une possible peine de prison de deux ans. Quant à son compagnon, sa peine maximum sera de 7 ans d’emprisonnement, la loi étant plus sévère envers les Ougandais. À noter que les voleurs avaient essayé de négocier avec lui. Ils se sont rendus au journal lorsque leur démarche a échoué. Mot de la fin Il est honteux et même gênant qu’un petit pays d’Afrique comme l’Ouganda prêche les valeurs morales à un monde occidental soi-disant civilisé. L’Occident, cesse-t-il d’être le dépositaire des lumières et des valeurs morales ? Malheureusement, la plupart des non-Occidentaux ont tendance à assimiler à tort les États-Unis et le Royaume-Uni à la culture occidentale. Ils n’arrivent pas à comprendre que l’Occident n’est pas une culture homogène. Plutôt que de se mettre dans la peau des dirigeants ougandais et d’utiliser l’arme de la dialectique, les puissants du monde occidental ont recouru à la dialectique de l’assistance économique. Ils ont menacé de couper toute assistance économique au pays. Pour combien de temps encore l’Ouganda pourra-til résister à ce genre de pression qui menace même sa survie en tant que nation ? Je dois avouer, cependant, que l’Ouganda est un pays contradictoire. Il ferme presque complètement ses yeux sur la question de la prostitution. Comme quoi, contrairement à l’homosexualité, la prostitution ne menacerait pas les valeurs familiales traditionnelles et serait d’un ordre tout à fait différent. Quelle hypocrisie ! À la prochaine édition ! reggiescornergcs@gmail.com 4 décembre 2013

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Haïti-observateur

Sur la route du cinema

MAJoRDoM Un film de Lee Louis Daniels, mettant en vedette Forest Whitaker dans le rôle de Cecil Gaines, Cuba Gooding jr. dans le rôle de Carter Wilson Par Dan Albertini Je me souviens d’avoir déjà parlé de Forest Whitaker comme un acteur ayant la gueule de l’emploi. J’avais invoqué son rôle dans l’interprétation du général Idi Amin Dada. Je voyais aussi l’image du majordome qui, à l’époque, était disponible. Je me

La face tombante de Forest Whitaker maquillé c’est la réussite du maquilleur et de la caméra d’abord, il faut se l’avouer. De la réalité de l’époque ensuite. Mais, encore plus de la réalité d’un film qui permet de lire de manière réaliste ce qui se passe aujourd’hui encore à Washington, le Majordo-

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physiques et mentales. Pire, l’effet contraire est aussi vrai, il renforce le sentiment de ce malade raciste qui se voit jouir ainsi, et jouir de biens criminels, en lui proposant la reproduction virtuelle mais réelle du pattern qui lui vaut son héritage. The Butler n’est en ce sens pédagogiquement favorable à l’esprit révolté d’un Mississipi atrophié par la croix des Blancs. Non. D’ailleurs, la présence de FN dans la politique française en témoigne des risques de récidives historiques. En Italie aussi. N’en parlons pas de la Cour constitutionnelle, en République dominicaine. Pensons vrai, mais pensons court, qui détient des technologies

Dan Albertini sens par contre plus confortable pour en parler aujourd’hui Sur la Route du cinéma, car vous avez probablement vu le film. Le casting est inspiré d’un pan de l’Histoire américaine, dit-on à travers la critique. En effet, ça ne serait pas une révélation puisque tout le monde savait. Cependant, quand on observe l’arrogance d’un ancien vice-président américain, qui traîne la patte impuné-

The Butler Ce n’est pas mon imagination qui se veut fertile, les images en motion sont choisies pour influencer. Pour convaincre quand on est convaincu. Lee Daniels ne peut se vouloir dupe, il est allé chercher les émotions d’un temps passé. Les acteurs sont de taille, mais tellement au naturel. Cependant, retrouver les émotions authentiques avec un mimétisme réussi,

militaires meurtrières massives à travers le monde ? Nous ne pouvons condamner sans procès un Lee Daniels, originaire de Philadelphie, dans son besoin historique d’affirmation, même si nous le voyons «menu fretin ».Mais la chasse à l’image nécessite, un certain flair, en qui nous ne pouvons nous fier non plus. L’affirmation cachée est camouflée sous le même drap des arts. Y a-t-il eu prévention dans le triage et, assistance dans le suivi. Les Juifs ne blaguent jamais avec

ment à l’étranger, après avoir luimême avoué la couleur de sa main, par exemple, dans des affaires de tortures d’État systématiques. Mieux, quand le présumé majordome en fonction le protège personnellement, avec le pouvoir de sa fonction, adieu la révolution.

émouvoir le spectateur, n’est-ce pas là reproduire virtuellement une réalité cruelle ? Des acteurs soumis à leur réalité. Si le film peut s’interpréter comme un instrument de promotion contre le racisme, il n’a encore produit les effets de réparation pour tortures

l’adversaire. Mieux, avec l’ennemi. Je me rappelle de l’époque où la série des grandes révélations sur les victimes de la pédophilie des prêtres, par la chaîne de télé de Radio Canada. Il y avait eu une batterie de psychologues mis à la disposition du public, de crainte

me a changé de titre. Mon œil la critique et les Oscars !

de réaction quelconque. Une sorte de thérapie collective allant aux interventions individuelles. Cela n’a malgré tout empêché l’aggravation du dossier par d’autres prêtres pédophiles jusqu’à nos jours, couverts par le Vatican. Même chose pour les films impliquant des mineurs en bas âge dans des scènes perverses, des psychologues font partie du menu du plateau. La société elle-même propose le danger dans un certain sens. Lisez donc les Mangas (BD). Et alors « The Butler » ?

P. Lyle jr l’a dit sur les Haïtiens : «…anciens esclaves, bon à jouer au président, à l’empereur, au roi ». Merde alors ! Vous me pardonnerez si vous me trouvez un peu d’un caractère dépassé. Mais, s’il y avait un majordome à Washington à la place d’un président, après toute cette lutte infructueuse ! Imaginez ce que cela voudrait dire. Pourquoi ? Parce que le majordome, là je vois l’image de Cecil. Il n’ose même pas défendre sa propre nature (Noir), sous prétexte d’ouverture d’esprit. Quand

Je ne présente pas par là des critiques sur l’esthétique du film, ni sur le casting, ou sur certains accessoires. Même si j’ai déjà vu mieux dans ce genre. Si je retrouve Lee Daniels pour une entrevue, j’y reviendrais probablement, je promets. Mais, finissons-en. Le film se termine avec l’annonce d’un président noir, élu par un groupe décisionnel. On voit Whitaker laisser couler ses larmes longtemps retenues. Même face à son fils instruit et batailleurs, alors que lui était condamné à une simple lutte pour garder son emploi, un menu prestige réducteur. La peur instituée. Oui, c’est en fait ça le film de Lee Daniels. Je disais dont un président noir présenté comme un trophée gagné après une longue lutte. Il y a eu lutte, en effet, mais pas bataille. Rappelezvous si vous l’aviez vu, une phrase : « le Nixon Black Power contre les Black Panthers». Cette bataille, Haïti l’a livrée presqu’à main nue. Celle du pays de Whitaker, en 2008, tard, peut évidemment épater le monde ignorant du luxe apparent, dans un film comme The Butler. Eugène

il sait se le fermer par son arrogance dans les affaires internes d’un autre État souverain. Quelle diffé-

rence ! Les vendeurs d’assurance auraient alors dit un cas d’accident, perte totale en cas. Accident historique, oui, c’est le cas de le dire quand Trayvon Martin l’a payé dans la sauce Zimmerman, par devant jury. Merci d’y croire ! lovinsky2008@gmail.com

Martelly affaibli : Recul forcé sur des dossiers brûlants Suite de la page 2 Lamothe. Mais, depuis l’éviction de Francisco René, éjecté du Parquet, les juges Raymond Jean-Michel et Lamarre Bélisaire attendent leur sort avec amertume. Personne ne sait à quel saint se vouer. Les velléités démocratiques du président Martelly contredisent les ambitions de son Premier ministre Il ne fait aucun doute, pour ceux qui fréquentent le Palais national, que le

président Martelly ne veut pas partir pour la Jamaïque, qui serait un dernier recours. « Ficelé » pour ne pas connaître l’incertitude d’un atterrissage forcé en terrain inconnu, en cas de force majeure. Les dernières manifestations l’ont ébranlé au plus profond de son être, car jamais il ne s’est senti autant menacé. Pris pour un « palito de coco », en République dominicaine, il a pris des engagements fermes pour éviter des dérapages aux différentes manifestations du 29 novembre dernier. Si ces événements ont clairement démontré l’engagement des manifestants de l’éjecter hors du

Palais national, le président Martelly ne voulait pas courir le risque de permettre au sénateur Moïse JeanCharles de remettre sa missive à l’ambassade américaine de Tabarre. Son pari gagné, le mystère le plus entier plane sur la nouvelle stratégie d’une opposition qui jure de ne pas lâcher prise. L’échéance électorale, qui est à la fois une prérogative constitutionnelle et une exigence des Haïtiens et de la communauté internationale, vient hanter ses pulsions dictatoriales. C’est un secret de polichinelle que son Conseil transitoire du Conseil électo-

ral provisoire (CTCEP) manque de crédibilité pour assurer la tenue d’élections honnêtes, libres et démocratiques. Combattu par les principaux partis politiques pour ses engagements à l’emporte-pièce, le CTCEP vassalisé d’Emmanuel Ménard est perçu comme une farce digne de Sweet Micky. La nouvelle perception d’un CTCEP crédible, avancé par l’ex-sénateur et conseiller du président, Joseph Lambert, ne serait que dans le but de replonger le pays dans l’incertitude. Risque qui ne fait pas l’affaire de son premier ministre, Laurent Lamothe, dont la remise en

cause de ses engagements internationaux pour la reprise du processus démocratique pourra signifier l’effondrement de ses rêves. Donc, la reprise du processus démocratique pourrait ouvrir de nouvelles brèches dans le pouvoir minoritaire Martelly/ Lamothe.


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CRISE HAÏTIANO-DOMINICAINE : LA RÉUNION DE CARACAS A MAL TOURNÉ

L’accord avec la R.D. signé à la base militaire San Isidoro Suite de la page 1 négociations bilatérales entre les deux États se partageant la souveraineté de l’île d’Haïti. Le diplomate dominicain a précisé que, suite à un esclandre provoqué par les Haïtiens, peu après que ces derniers eurent reçu une communication de Port-au-Prince et décidèrent d’abandonner la salle dans laquelle se tenait la réunion, le ministre des Affaires étrangères du Venezuela, Élias Jaua, s’était fâché et ne put s’empêcher de faire des remontrances aux diplomates haïtiens. Il devait rappeler aux Haïtiens qu’ils étaient venus à Caracas parce que leur gouvernement avait sollicité l’assistance du président vénézuélien, après que le chef d’État haïtien eut exprimé le désir d’entamer des «négociations bilatérales» avec la République dominicaine. Dans la relation qu’il a faite dans le même quotidien sur la réunion de Caracas, l’ambassadeur Medina a évoqué l’idée d’amnistie en faveur des enfants nés en République de parents haïtiens durant les 20 dernières années. Selon lui, la réunion du mardi 19 novembre du CARICOM avait été annulée à la demande du président Maduro afin, explique-t-il, de donner du temps aux négociations entre Haïti et la République domini-

caine de donner de résultats. Le diplomate dominicain a fait savoir que suite à une «consultation avec Port-au-Prince » s’est produite une vive discussion entre les parties, et qui a entraîné un «changement d’attitude de la part des Haïtiens ». Sur ces entre-faits, rapporte M. Medina, « la réunion de Caracas s’est terminée brusquement ». Mais avant de tourner les talons, les membres de la délégation haïtienne ont fait la déclaration suivante : « Si la République dominicaine a créé le problème, il appartient à la République dominicaine d’y apporter la solution ». Par la suite, les diplomates haïtiens devaient ajouter qu’Haïti n’ «avait rien à négocier ». Les Haïtiens rappelés qu’ils avaient sollicité l’intervention du président Maduro Sur cette dernière note émise par les membres de la délégation haïtienne, le ministre des Affaires étrangères du Venezuela a réagi en se querellant avec les émissaires d’Haïti leur rappelant qu’ils étaient venus à Caracas à la recherche de l’appui du Venezuela et que son pays avait proposé «une médiation de bonne foi afin de résoudre le différend entre deux pays amis, mais que si Haïti ne veut pas négocier, lui il n’a pas ménage ses efforts ». Constatant la manière que s’est

terminée cette réunion, le diplomate dominicain a déclaré avoir cru que la situation était définitivement compromise. Toutefois, ce même dimanche soir, Medina souligne que le président Martelly a fait un appel téléphonique à son collègue vénézuélien pour lui dire que « la position d’Haïti vise à négocier avec notre pays et qu’à cette fin il avait passé des instructions à son ministre des Affaires étrangères, Jean-Pierre Casimir, pour qu’il voyage en République dominicaine afin de signer l’accord de bonne volonté». Casimir à la base militaire San Isidoro Il y a lieu d’établir un parallélisme entre la mission de Casimir et l’acte posé par Aristide, qui devait garantir son retour au pouvoir derrière 20 000 soldats américains. En effet, la signature de l’accord légalisant l’occupation d’Haïti par les troupes américaines et le retour au pouvoir de Jean-Bertrand Aristide avait lieu au Pentagone, la plus importante installation militaire des États-Unis. Pour sa part, le protocole d’accord ouvrant la voie aux négociations bilatérales entre Haïti et la République dominicaine sur la présente crise entre les deux pays a été signé à la base militaire San Isidoro, dans la périphérie de Santo Domingo,

également la plus importante de ce pays. Selon César Medina, Casimir arriva à cette base militaire le jeudi 28 novembre où il a été reçu par le ministre Montalvo, qui l’a conduit à une salle préparée à cet effet. Bien que le gouvernement Martelly-Lamothe garde cet événement sous le sceau du secret et que l’ambassadeur Medina se montre avare en détails sur la teneur de l’accord, il a simplement donné une idée générale de ce qu’il contient. Selon lui, le document fait état de « la bonne intention des deux pays de recourir au dialogue avant tous autres moyens». Il a indiqué qu’immédiatement après la signature de l’Accord, celuici a été rendu public par son gouvernement; et peu après le Conseil national de la migration s’est réuni ave le président Danilo Medina « pour discuter et approuver le Plan national de régularisation tenant compte de l’urgence avec laquelle l’État traite cette affaire ». La proposition d’amnistie lancée d’abord en Europe ? Il n’est pas clairement expliqué les raisons qui avaient porté les diplomates haïtiens à sortir de leurs gongs, lors de la rencontre de Caracas, dimanche dernier. S’agirait-il de la proposition d’amnistie aux Domini-

cains d’origine haïtienne nés au cours des vingt dernières années ou quelque autre clause introduite dans le dossier ? Toutefois, César Medina a précisé qu’il était à Madrid, le jeudi 21 novembre lorsqu’il a téléphoné à «une source proche du gouvernement vénézuélien » afin de clarifier l’histoire selon laquelle le président Maduro avait fait la proposition d’amnistie au profit des « enfants sans papiers d’Haïtiens nés en République dominicaine au cours des 20 dernières années ». Selon la réponse qu’il a eue, dit-il, il lui a pu savoir que cette suggestion a été lancée d’abord dans les milieux politiques européens et que le président Maduro en a simplement fait écho. Aujourd’hui, un accord portant sur des négociations bilatérales haïtiano-dominicaines autour de la présente crise entre Haïti et la République dominicaine a bel et bien été paraphé par le chancelier haïtien et son homologue dominicain. À ce tournant de l’histoire des deux pays, il faut ouvrir un débat sur les raisons qui ont déterminé le régime en place en Haïti à solliciter les bons offices du président du Venezuela pour initier des négociations avec les Dominicains, pendant que la CARICOM s’est engagée à mener les négociations en lieu et place d’Haïti. Connaissant la manière dont fonctionne l’équipe au pouvoir, il y a fort à parier qu’il y a anguille

Le succès du jingle Palito de Coco de Roman Dorléan ne profite qu’aux voisins dominicains Par Jean-Robert noël Dans le langage vernaculaire haïtien, on dit souvent que « vwazinaj se fanmi ». Pourtant, certains voisins ne voient que leurs intérêts personnels. Et quand ceux-ci sont menacés ou

Roman Dorlean compositeur de Palito de Coco lésés « vwazinaj pa fanmi », il devient automatiquement ennemi puisqu’on l’empêche de manger à satiété. Le pont commercial entre Haïti et le « vecino » a été coupé, ce qui provoque un chantage qui semble aussi affecter tous les Haïtiens de l’autre côté de la frontière. Le vendeur de rue haïtien et créateur du jingle « Palito de coco », Roman Dorléan, se trouve aujourd’hui dans l’œil d’un tourbillon en République dominicaine. Son manager, Oliver Peña, l’a abandonné après toutes les promesses de contrats qu’il eut faites au ressortissant haïtien dont la popularité a transcendé les océans avec sa création musicale. L’auteur de Palito de coco confronté à de graves difficultés La situation de Roman Dorléan va de mal en pis, puisqu’il n’a reçu aucune gratification du soi-disant manager, d’après les déclarations de celui-là. Et, considérant les dispositions léga-

les prises par la République dominicaine vis-à-vis des Dominicains de descendance haïtienne et des Haïtiens vivant au pays voisin, Roman Dorléan risque d’être déporté sous peu vers Haïti, privé de statut légal au pays d’accueil. C’est une disposition qui sera adoptée pour empêcher que l’auteur de Palito de coco prenne des actions légales contre le manager. M. Peña déclare qu’il va lui-même traduire Roman Dorléan en justice pour des déclarations que celui-ci a faites à la télévision accusant le manager d’avoir fait main mise sur tout ce qui devrait lui revenir de droit. Il faut dire que c’est M. Peña qui avait permis de découvrir Roman Dorléan. On devait s’attendre à une volte-face du manager puisque le vendeur de Palito de coco, devenu chanteur, n’a pas eu l’encadrement qu’il lui fallait. En plus, il ne comprend pas les règles du jeu concernant le business légal de la musique. L’on se demande aussi si l’ex-manager avait les qualités que ce titre requiert. N’était-il pas à son coup d’essai ? Cela ne laisse point de doute quand on constate que la création musicale de l’Haïtien n’a pas été copyrightée. Telles auraient dû être les premières démarches du manager. Roman Dorléan n’a aucun droit d’auteur lui permettant de bénéficier des redevances que la loi stipule. L’interprétation et la diffusion de la chanson Palito de coco à travers les stations de radio et de télévision en République dominicaine et dans le monde devraient lui valoir des royalties et allocations, aussi peu qu’is puissent être. Le jeudi 7 novembre 2013, à 4 h 30 p.m., j’ai personnellement surpris la station de radio émettant sur la fréquence 97.9 FM, à New York, diffusant Palito de Coco dans son intégralité. La diffusion a été suivie de commentaires positifs, et le personnel de la radio se réjouissait. N’est-ce pas là un signe confirmant la transcendance de Palito de coco ? Les retombées du jingle Palito de Coco J’ose croire que l’auteur du jingle Palito de Coco pourra rebondir s’il trouve quelqu’un capable de l’orienter dans la bonne direction. Il faut que

je définisse ce qu’est un jingle. C’est une courte musique utilisée pour supporter une publicité autour d’un produit offert aux consommateurs. Un jingle est surtout un thème musical qui sert à introduire une émission à la radio ou à la télévision. Roman Dorléan n’a pas su qu’il allait réussir dans sa nouvelle aventure. Il faut dire qu’il avait, bien avant, exploré d’autres champs, mais sans succès. Tout le monde parle de Palito de Coco sans vraiment considérer le côté légal touchant les bénéfices qui reviennent de droit à Roman Dorléan, le créateur de l’œuvre. Il peut ne pas devenir millionnaire comme beaucoup l’avaient cru. Pourtant, on ne doit pas écarter la possibilité que les anciens membres de son entourage, en République dominicaine puissent devenir millionnaires s’ils y tiennent. Il faut comprendre la magnitude de l’affaire. Je suis sûr que d’autres Dominicains vont embrasser la cause, mais il faut l’assistance haïtienne. Il n’était pas facile d’approcher le chanteur de Palito de coco puisque les promoteurs-managers qui l’encadraient avaient monté la garde et ne laissaient personne envahir leur territoire pour essayer de guider de ou prendre les décisions légales dont Roman Dorléan avait et a encore besoin. Ils ont essayé de faire œuvrer Dorléan dans le domaine de la musique, mais s’il n’a pas le talent il n’ira pas là où voulaient le conduire ceux qui s’occupaient de ses droits légaux de l’autre côté de la frontière. Roman Dorléan faisait croire que ses avocats s’occupaient de toutes ses affaires légales, ce que le manager avait publiquement déclaré. Les preuves sont là. À qui la faute ? Il ne faut pas trop blâmer le manager. Il paraît que le créateur de Palito de Coco gérait plutôt le vedettariat que lui avait octroyé le jingle, c’est-à-dire la superstar qu’il devint du jour au lendemain. Son entourage a changé le décor de son univers pour mieux exploiter son talent. On lui fait porter des lunettes noires et le rhabille, lui donnant l’apparence d’une vraie super étoile. Ses sens physiques l’ont trompé. De jolies dames s’alignaient à la file indienne pour recevoir son

autographe. Cela suffit pour que le vendeur devenu chanteur fasse confiance à son entourage dominicain. Il ne comprend rien de rien. D’après les déclarations d’Oliver Peña, Roman Dorléan était logé, nourri et blanchi. Aujourd’hui, le « chanteur haïtien » est sans abri chez

Roman Dorlean change de style le voisin, selon ce qu’il a avancé au cours d’une interview accordée à la télévision. M. Dorléan déclare qu’il n’a jamais reçu un sou de l’ex-manager, qui dit avoir 150 offres de contrats/ prestations un peu partout, y compris aux États-Unis, pour présenter le créateur de Palito de coco en live au monde entier. Peña lui avait aussi promis d’entrer à un studio d’enregistrement à New York pour enregistrer et produire un CD de Palito de coco. Il semblerait qu’il y ait un problème de communication entre le compatriote-chanteur et l’ex-manager. Roman ne parle pas l’espagnol et il a été très mal encadré. Peña parlait même de la régularisation du statut de Roman en territoire voisin. La situation de Roman devient de jour en jour plus compliquée. Il a déclaré à la télévision qu’il n’a rien à manger et est complètement fauché. Roman Dorléan « Palito de coco » entre deux mondes inconnus L’histoire de Palito de coco est connue de tous les Dominicains. Il y en a même qui supportent le vendeur de Palito de coco et dénoncent l’injustice dont il est victime. Pourtant, d’autres veulent qu’ils soient déportés au plus vite. D’autres encore, pour

justifier leur position contre Roman Dorléan « Palito de coco » soutiennent qu’il n’y a rien d’anormal si les Dominicains l’interprètent puisque certains orchestres haïtiens et des stations de radio en Haïti jouent les chansons dominicaines sans autorisation. Beaucoup de Dominicains et même des Haïtiens ridiculisent Roman Dorléan en faisant référence à la qualité de l’espagnol qu’il utilise comme langue de communication à travers son jingle Palito de coco, qui n’est pas académique. Un tel phénomène s’observe chaque jour dans la musique hip- hop/rap américaine et le monde ne se montre pas aussi sévère envers les chanteurs qui font de cette forme de musique une plateforme pour transmettre leur message au grand public. On peut s’attendre à la déportation de Roman Dorléan vers Haïti dans un avenir proche. Son statut est maintenant connu des autorités dominicaines, ce qui va lui causer des ennuis qu’il n’a jamais eus dans sa vie. Le litige Roman Dorléan versus Oliver Peña prend de l’ampleur et les présentateurs d’émissions, à la radio et à la télévision dominicaine, ridiculisent l’Haïtien devenu vedette Palito de coco. Qu’en disent les organisations/ sociétés établies en Haïti préposées à la défense des droits d’auteur et à la protection de la propriété intellectuelle des artistes ? Puisque le créateur n’a ni manager, ni promoteur aujourd’hui, le champ est libre aux pirates, toutes catégories confondues. Elles peuvent prendre les choses en main et aider Dorléan avant qu’un autre « vecino » intervienne et accapare ses droits. Roman Dorléan doit copyrighter son œuvre et s’inscrire à la SACEM pour devenir membre de cette société qui s’occupe des droits d’auteur. Il se peut bien que le jingle Palito de coco soit le seul bon coup que Roman Dorléan ait dans son arc. Cela importe peu, puisque ce jingle le place déjà sur l’échiquier international. Il faut dire qu’il n’est pas musicien et ne peut comprendre les règles qui régissent à une composition musicale. robertnoel22@yahoo.com


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ÉDITORIAL

Crise Haïti-République dom. : Des relations occultes entre les deux gouvernements

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uite au paiement effectué à la cloche de bois d’USD 3,4 $ par l’Uruguay au peuple haïtien, que le gouvernement MartellyLamothe a détourné secrètement, les milieux haïtiens intéressés commencent à examiner de plus près les activités du ministère des Affaires étrangères. Les négociations menées avec les diplomates uruguayens, qui ont abouti à ce décaissement de fonds dont le mobile reste un mystère, incitent à se pencher sérieusement sur la « diplomatie d’affaires » instituée par Laurent Lamothe; initiative qui semble rapporter des millions aux coffres privés des chefs de l’Exécutif. Les conditions dans lesquelles évolue la crise née du verdict de la Cour constitutionnelle de la République dominicaine dénationalisant des centaines de milliers de fils et filles de ressortissants étrangers nés dans la République voisine, y compris plus de 200 000 Dominicains d’origine haïtienne, placent sous un nouvel éclairage l’initiative inventée par Lamothe. Car, indéniablement, la diplomatie haïtienne, sous la houlette de Pierre-Richard Casimir, se porte très mal. En tout cas, la maladresse avec laquelle il gère le conflit opposant les deux États se partageant la souveraineté de l’île semble conforter la rumeur persistante concernant l’existence de « relations secrètement entretenues » entre Michel Martelly et certains milieux de la pègre dominicaine. Tout cela en sus des millions contribués à la campagne de Sweet Mickey par des hommes d’affaires de la partie de l’est anticipant « les riches dividendes » qu’ils escomptaient retirer d’Haïti sous la présidence de Martelly. Si l’on doit prendre ces rumeurs pour argent comptant, il faut conclure que le successeur de René Préval avait une dette envers des milieux dominicains non identifiés qui attendaient avec impatience ce qu’ils croyaient être leurs justes compensations. Sans le moindre doute, les rapports établis avec le secteur interlope dominicain permettaient au candidat Martelly de « diversifier » ses sources de financement. Ainsi fautil comprendre les millions qui lui avaient été versés par les compagnies de construction du sénateur dominicain Félix Bautista, aux termes de la signature par le président élu Michel Martelly de contrats illégaux conclus antérieurement avec le président sortant non réélu René Préval. Puisque, n’ayant pu réussir à imposer Jude Célestin, son homme lige, pour le succéder à la présidence, M. Préval n’était plus en mesure de garantir le maintien des contrats de gré à gré qu’il avait passés avec les compagnies de M. Bautista. Aussi le président élu Martelly s’était-il posé comme garant des accords, moyennant versement de plus de USD 2,5 millions

$.

Mises au courant de tels engagements unissant ce candidat à la présidence haïtienne à des « capitalistes dominicains », les autorités du pays voisin avaient pris bonne note, attendant l’occasion opportune d’exploiter cette situation à des fins diplomatiques. Mais c’était ne pas connaître de quel bois se chauffe Sweet Mickey, qui n’allait pas avoir froid aux yeux pour prendre l’attitude du chanteur du compas envers ses bailleurs de fonds dominicains. Car, le musicien qui, avant d’être président, avait l’habitude de se faire payer d’avance pour animer des bals où très souvent il ne se présentait pas, est devenu tout à fait inaccessible après sa prestation de serment. Même si ces créanciers n’avaient point de moyens coercitifs pour rappeler à l’ordre le récalcitrant Martelly, ils ne sont pas pour autant privés d’atouts d’autre nature pour régler leurs comptes avec ce dernier. En effet, on n’a pas besoin d’être grand clerc pour constater à quel point la diplomatie haïtienne est empêtrée dans la gestion du dossier de la Cour constitutionnelle dominicaine. C’est le cafouillage sur toute la ligne, aucune stratégie crédible n’est mise en place. Dans le traitement de cette affaire, le chancelier Pierre-Richard Casimir ne vaut pas les prouesses diplomatiques que l’équipe au pouvoir, par le truchement de ses suppôts, à la primature et ailleurs, ne cesse de clamer. Si M. Casimir a des compétences dans ce domaine, c’est sans doute dans les négociations en catimini des millions qu’il fait atterrir dans les comptes privés de ses patrons; ou bien détournés dans le financement occulte de projets triés sur le volet. Par exemple, après qu’eut été dénoncé l’encaissement des USD 3,4 millions $ octroyés par l’Uruguay, la primature devait reconnaître que USD 1,8 millions $ en avaient été tirés pour faire la peinture du quartier résidentiel dénommé « Jalousie », à PétionVille. Toutefois, ce travail demeure inachevé, car après avoir dépensé quelque USD 200 000 $, le budget consacré à cet effet s’était complètement épuisé. Mais ni la présidence ni la primature n’a jugé nécessaire de révéler spontanément des informations sur les USD 1,8 million restant du « don » uruguayen au peuple haïtien. Il nous reste tout simplement à deviner que les fonds générés par la « diplomatie d’affaires » sont l’apanage de ceux qui ont inventé cette combine, et qui ont revendiqué le droit de s’en approprier. C’est précisément cette stratégie introduite par Laurent Lamothe qui piège la diplomatie haïtienne, dans le cadre de la crise provoquée par la décision du Tribunal constitutionnel dominicain. Puisque les États antillais, regroupés au sein de leur Communauté économique la

CARICOM, s’étaient saisi du dossier, afin de forcer les Dominicains à faire marche arrière. Mais pour des raisons dont elle seule a le secret, l’équipe au pouvoir a décidé de solliciter les « bons offices » du Venezuela pour engager des négociations bilatérales avec la République dominicaine. C’est encore le courtier de la « diplomatie d’affaires », en l’occurrence le chancelier Pierre-Richard Casimir, qui a la responsabilité de mener les pourparlers avec les diplomates dominicains. D’aucuns s’interrogent sur les motifs de cette initiative parallèle mise en train par Casimir, au nom du gouvernement haïtien, pendant que la CARICOM tente de forcer la République dominicaine à revenir à de meilleurs sentiments par rapport à cette décision scélérate de la plus haute instance judiciaire de ce pays. À cet égard, nombre d’observateurs établissent un parallélisme entre la crise dominicaine et l’acte de sodomisation d’un jeune Haïtien par des membres du contingent uruguayen de la MINUSTAH. Selon des ru-

meurs récurrentes, quelque rubrique que puissent évoquer les dirigeants haïtiens, pour justifier les USD 3,4 millions $ octroyés par l’Uruguay, cet argent était, en fait, donné en guise de dédommagement à la victime. À la lumière des agissements du président haïtien et sa manière de faire des affaires en sourdine avec des milieux peu recommandables de la République dominicaine, en sus de signer des accords illégaux avec des firmes de ce même pays, serait-il exagéré de prêter les mêmes intentions à ce gouvernement dans cette nouvelle crise haïtianodominicaine ? De toute évidence des relations occultes existent entre les deux pays, contrariant l’effort mené par d’autres entités à la place d’Haïti pour arriver à une solution susceptible d’éviter une crise humanitaire. Pour que réussissent les négociations engagées par la CARICOM et d’autres entités internationales, il faut que le gouvernement MartellyLamothe joue cartes sur tables. Le plus tôt sera le mieux ! Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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EDITORIAL

The Haiti-Dom. Republic crisis: occult relations between the two governments

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ollowing the surreptitious payment of $3.4 million US by Uruguay to the Haitian people that the Martelly -Lamothe government secretly diverted, people in Haitian circles interested in the matter began to examine the activities of the Ministry of Foreign Affairs more closely. Negotiations with Uruguayan diplomats, which led to disbursement of funds whose motive as yet remains a mystery, prompted the awakened public to seriously scrutinize the “business diplomacy” instituted by Laurent Lamothe; an initiative which seems to bring millions into the private coffers of the heads of the Executive. The conditions under which the evolving crisis, born out of the verdict of the Constitutional Court of the Dominican Republic denationalizing hundreds of thousands of sons and daughters of foreign nationals born in the neighboring Republic, including more than 200,000 Dominicans of Haitian descent, placed the initiative invented by Lamothe under a new spotlight. For, undeniably, Haitian diplomacy, led by Pierre-Richard Casimir, is doing very badly. In any case, the awkwardness with which Mr. Casimir handles the conflict between the two states sharing sovereignty of the island seems to confirm persistent rumors about the existence of “secretly maintained relations” between Michel Martelly and some members of the Dominican underworld. All this in addition to the millions contributed to Sweet Mickey’s campaign for the presidency by businessmen anticipating “rich profits” to be reaped from the new Haiti under the Martelly presidency. Taking these rumors at face value means that we must conclude that René Préval’s successor was indebted to unidentified Dominicans who had been eagerly waiting for what they believed to be their just and due compensation. Without a doubt, the rapport established with a sector of the Dominican underworld allowed presidential candidate Martelly to “diversify” his funding sources. So, it must be understood that millions were paid to him by the construction companies belonging to Dominican Senator Félix Bautista, under the signature of President-elect Michel Martelly; and illegal contracts concluded earlier with lame duck President René Préval. Since having not been able to impose Jude Celestin, his liege man, to succeed him as president, Mr. Préval couldn’t ensure the maintenance of OTC contracts he had signed with Mr. Bautista’s companies. So Presidentelect Martelly had poised himself as guarantor of the agreements upon payment of more than USD $ 2.5 million. Made aware of such commitments putting the Haitian candidate for the presidency in contact with

“Dominican capitalists,” the authorities of the neighboring countries took note, waiting for the opportune moment to exploit this situation for diplomatic purposes. But this was ignoring what Sweet Mickey is actually made of; he wouldn’t have hesitated in the least to display the attitude of the Compas singer toward his Dominican donors. For the musician who, before being president, was used to getting paid in advance to host balls where sometimes he didn’t even show up; he became completely inaccessible after his swearing in. Even if his creditors had no coercive means by which to rein in the recalcitrant Martelly, they are nonetheless not deprived of other means to settle scores with him. Indeed, one doesn’t need to be a genius to see how the Haitian diplomacy is entangled in the handling of the case deriving from the decision of the Dominican Constitutional Court. It’s confusing all the way down the line; no credible strategy is implemented. In the treatment of this case, Chancellor Pierre-Richard Casimir doesn’t deserve the diplomatic prowess that the team in power, through its agents, at the Prime Minister’s Office and elsewhere, continues to proclaim. If Mr. Casimir has expertise in this area, it’s probably in the millions generated through secret negotiations which landed in private accounts of his bosses, or were diverted into the secret funding of projects handpicked by Martelly and Lamothe. For example, subsequent to being revealed the receipt of USD $ 3.4 million awarded to the Haitian people by Uruguay, the Prime Minister was forced to admit that U.S. $ 1.8 million had been withdrawn in order to pay for the painting of the residential area called “Jalousie,” in Pétion-Ville. However, this work remains unfinished because, after spending some $200,000, the budget for this purpose was totally exhausted. Yet neither the president nor the Prime Minister has volunteered to disclose any further information about the remainder of the Uruguayan “gift” to the Haitian people in the amount of $1.8 million. It’s left for all to understand that funds generated by the “business diplomacy” are the prerogative of those who invented this scheme, and to claim the right to dispose of them as they see fit. It’s precisely this strategy introduced by Laurent Lamothe which compromises Haitian diplomacy in the context of the crisis caused by the decision of the Dominican Constitutional Court. For the Caribbean States, grouped within their Economic Community CARICOM, took up the issue, in order to force the Dominicans to backtrack. But for reasons known only to the team in power, Haiti decided to seek the “good offices” of Venezuela to

open bilateral negotiations with the Dominican Republic. Again it’s the “business diplomacy” broker, i.e. Chancellor Pierre- Richard Casimir, who has the responsibility to conduct talks with the Dominican diplomats. Some wonder about the reasons for this parallel initiative undertaken by Casimir, on behalf of the Haitian government, while CARICOM tries to force Dominican authorities to have a better frame of mind about this wicked decision rendered by the highest court of the country. In this regard, many observers draw a parallel between the Dominican crisis and the act of sodomizing a young Haitian man by members of the Uruguayan contingent of MINUSTAH. According to recurrent rumors, whatever motive evoked by Haitian leaders to justify the $3.4 million awarded by Uruguay, it was in fact given as compensation to the victim.

In light of the actions of the Haitian president and his way of doing business in secret with people with unsavory backgrounds in the Dominican Republic, in addition to signing illegal agreements with construction companies in that country, would it be an exaggeration to credit the Martelly-Lamothe government with the same intentions in this new Haitian-Dominican crisis? Obviously, hidden relationships exist between the two countries, constituting potential obstacles to efforts undertaken by the other countries carrying the fight instead of Haiti to arrive at a solution that would help avoid a real humanitarian crisis. To successfully complete the negotiations by CARICOM and other international entities, it’s necessary for team Martelly-Lamothe to lay all its cards on the table. The sooner the better! Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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2 décembre : Journée international Journée internationale des personnes handicapées pour l’abolition de l’esclavage DÉVELOPPEMENT PERSONNEL

Par Rosie Bourget

En 1992, une journée internationale des personnes handicapées à été proclamée par les Nations Unies, à la date du 3 décembre. Cette journée mondiale est par ailleurs l’occasion idéale de réaffirmer certains principes de base trop souvent oubliés : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ». Le respect de la dignité due à chaque personne, valide ou non, implique la reconnaissance de droits fondamentaux comme l’éducation ou l’accès au travail. Dans de nombreuses ré-

Rosie Bourget

gions du monde, le manque de prise de conscience et de compréhension des questions liées à l’accessibilité en tant que facteur de développement bloque la réalisation de progrès économiques et sociaux en vue d’atteindre, entre autres, les objectifs du millénaire pour le développement. La commémoration de la Journée internationale des personnes handicapées est l’occasion d’aborder l’exclusion dont sont victimes ces personnes en mettant l’accent sur la promotion de l’accessibilité et la nécessité d’éliminer tous les obstacles auxquels ils doivent faire face dans la société. Commémoration de la Journée internationale des personnes handicapées : Haïti reste aveugle, sourde, muette et immobile. Partout dans le monde entier, tous les États se sont mobilisés et ont organisé des manifestations de soutien et de défense des droits des personnes handicapées à travers la célébration datte consacrée exclusivement aux personnes physiquement éprouvées. Dommage qu’au 21e siècle, rien n’est fait pour améliorer les conditions dans lesquelles vi-

vent ces personnes. Car, en Haïti, ni les organisations de défenses des droits des personnes handicapées, ni le ministère des Affaires sociales n’a fait de déclaration, ni organisé des activités à l’occasion de cette date. La médiatisation de cette journée d’hommage n’a pas été au rendez-vous. A l’instar des journées mondiales des personnes à besoins spéciaux, cette frange de la population haïtienne ne fait l’objet d’aucune attention. Au-delà des discours des dirigeants et des déclarations des structures du secteur qui s’érige en défenseur des handicapés, cette journée devrait être célébrée au travers de vraies rencontres de réflexion sur les moyens de permettre à de telles personnes de jouir réellement et pleinement de leurs droits, surtout dans des pays du tiersmonde. Aussi, à travers cette célébration, des activités de mise en valeur des personnes handicapées sont-elles très importantes du fait qu’elles permettent de supprimer les préjugés et autres stéréotypes contre les handicapés. Si l’on fait voir aux valides ce que sont capables de faire les personnes handicapées, ils afficheront du respect et de la considération à leur égard. En cette occasion, le ministère de l’Éducation nationale devrait inviter les écoles, collèges et lycées à participer à des actions de sensibilisation au profit des handicapés. Cette journée serait, en effet, l’occasion de changer le regard de tous sur les personnes physiquement défavorisée à l’école et de sensibiliser le public aux enjeux de la scolarisation des tels élèves. Le nombre d’enfants en situation physique désavantageuse scolarisés en milieu ordinaire est en augmentation constante. Pour leur permettre d’accéder à la meilleure scolarité possible, des mesures doivent été prises afin d’améliorer leur accompagnement. r_bourget@yahoo.com MSW (Maitrise en Science Sociale) CSE/thérapeute (travailleuse sociale clinique)

Par Rosie Bourget

De nos jours, l’esclavage existe encore, bien qu’il soit aboli partout dans le monde. Les Blancs ont pratiqué le génocide alors qu’ils parlent de justice. De quelle justice s’agit-il ? C’est l’hôpital qui se moque de la charité. La liberté est un droit que tout être humain acquiert à sa naissance. Considérant que la Déclaration universelle des droits de l’homme, que l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamée comme l’idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations, dispose que nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude et que l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes. Du XVIe au XIXe siècle, les Européens d’Occident traitèrent beaucoup de Noirs comme de la marchandise. D’ailleurs, le commerce et le transport d’esclaves noirs s’appellent la traite négrière. Ils allaient chercher des esclaves noirs dans leurs pays d’origines, en Afrique, puis ils les vendaient en Amérique contre des produits tropicaux tels que le sucre, le café, le cacao et le coton. Ces produits étaient ensuite ramenés en Europe. Ce commerce, qui se déroulait en trois étapes (Europe, Afrique et Amérique) est désigné sous le nom de commerce triangulaire. On l’appelle aussi la traite atlantique. Reconnaissant que, depuis la conclusion, à Genève, le 25 septembre 1926, de la Convention relative à l’esclavage, qui visait à supprimer la servitude et la traite des esclaves, de nouveaux progrès ont été accomplis dans cette direction. En 1777, l’esclavage est interdit dans les États du Nord suivants : Vermont, Massachussetts, New Hampshire, Pennsylvanie, Rhodes Island, Connecticut. En 1820, le compromis de Missouri aboutit à la reconnaissance de l’esclavage dans Sud alors qu’il est aboli dans le Nord. Du XVIe au XIXe sicèle, on estime qu’environ 12,5 millions d’esclaves ont été embarqués de force d’Afrique pour l’Amérique par des Européens (environ 10-11 millions sont arrivés en Amérique). Les principaux pays européens ayant participé à la traite transatlantique sont le Portugal, avec environ 5 millions d’esclaves ; la GrandeBretagne avec environ 3 millions ; et la France avec un peu moins de 1 500 000 serfs déportés. En France, la première abolition est arrachée par les esclaves eux-mêmes. En août 1791, une insurrection d’esclaves éclate à Saint Domingue. Suite à ce soulèvement, le 29 août 1793, la France abolit l’esclavage à Saint-Domingue. Le 4 février 1794, l’abolition est étendue aux autres colonies françaises, Guadeloupe et Guyane. L’esclavage n’est pas aboli en Martinique, qui était alors occupée par les Britanniques. L’abolition n’a eu aucun effet à l’île Bourbon, l’actuelle île de la Réunion, à cause de l’opposition des planteurs. Le 20 mai 1802, le Premier Consul Napoléon, sous la pression des lobbies sucriers, rétablit l’esclavage. Les abolitionnistes restent silencieux, sauf

l’Abbé Grégoire. Une révolte d’esclaves éclate de nouveau à Saint Domingue et en Guadeloupe. Saint Domingue gagne alors son indépendance, le 1er janvier 1804, rebaptisé République d’Haïti. Le Comité pour l’abolition de la traite et de l’esclavage au sein de la Société de la morale chrétienne est créé en 1822. En 1834, le Martiniquais Cyrille Bissette, descendant d’esclaves, demande l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises. De 1840 à 1841, Victor Schœlcher voyage dans les Caraïbes où il découvre l’esclavage. Il rencontre deux obstacles à l’abolition : l’alternative entre une abolition immédiate ou progressive et le problème de l’indemnisation à verser aux planteurs. En 1848, Victor Schœlcher, nommé sous-secrétaire d’État à la Marine et aux Colonies, lors du gouverne-e ment provisoire de la II République, préside la commission d’abolition de l’esclavage. Le 27 avril 1848, un décret pour l’abolition de l’esclavage est signé, il instaure une abolition immédiate et complète. Dans le nord des ÉtatsUnis, l’esclavage est aboli depuis près d’un siècle, car la région est riche grâce à ses industries. Dans le Sud, riche surtout grâce à ses plantations cotonnières, l’esclavagisme continue. Dans les années 1830, les camps abolitionnistes commencent à se former. L’Underground Railroad aide les esclaves du Sud des États-Unis à fuir vers le Nord et le Canada. En 1854, le Parti républicain inscrit alors l’abolition dans son programme. En 1865, le président Abraham Lincoln l’applique à tous les États-Unis à l’issue de la Guerre de sécession, de 1861 à 1865, qui opposa le Nord abolitionniste au Sud esclavagiste. C’est le 13e amendement à la Constitution qui accouche de l’abolition. En Afrique occidentale (Sénégambie, Golfe de Guinée et Angola), les Européens font du troc avec des Africains pour obtenir des esclaves africains : armes à feu, vin, barres de fer, et lingots de plomb et de la pacotille (verroterie, miroirs, objets de parure) et des coquillages, des cauris qui sont utilisés comme monnaie en Afrique. Les esclaves sont revendus aux enchères en Amérique : une partie est payée au comptant, et le reste à crédit. Les esclaves peuvent aussi être échangés contre des produits tropicaux qui sont revendus très chers en Europe. La traite des Noirs a été développée à cause du développement des plantations de produits tropicaux. En effet, il faut beaucoup de main d’œuvre pour travailler dans les plantations de plus en plus nombreuses. Or, la main d’œuvre amérindienne est insuffisante. Les Européens vont donc aller chercher la main d’œuvre indispensable en Afrique. Les conditions de détention étaient très dures, car les esclaves étaient entassés sur les bateaux. En effet, il y avait entre 400 et 600 esclaves sur un bateau négrier encadrés de 40 à 45 hommes d’équipage. La traversée durait 2 à 3 mois. Après avoir passé deux à trois mois dans un bateau, les

esclaves sont emmenés chez leur maître. Les esclaves vont travailler dans des mines, notamment au Brésil, ou dans des plantations qui sont des grandes exploitations agricoles pratiquant la monoculture d’un produit tropical (canne à sucre, café, coton, indigo…) nécessitant une main d’œuvre importante. Enfin, ils peuvent devenir domestiques. Il y a deux sortes d’esclaves dans les plantations : les esclaves au jardin et ceux affectés au moulin. Les esclaves qui travaillaient dans les jardins sont réveillés avant l’aurore par le claquement du fouet du commandeur. Le devoir du commandeur consiste à surveiller les esclaves. Dans la journée on leur accorde deux heures, mais ce n’est pas pour qu’ils se reposent, mais pour aller préparer le déjeuner de leur famille. Leur travail dure jusqu’à la nuit. Ils cultivent de la canne à sucre, le café, le cacao, le coton, le riz, le tabac, l’indigo... Ces produits poussent bien, mais exigent un climat tropical. Les pays esclavagistes disent que les Noirs sont aptes à supporter ce type de climat. Les esclaves au moulin n’ont pas d’autre occupation pendant la récolte. Leur travail est épuisant et dangereux. Ils présentent les paquets de cannes aux cylindres qui les broient, puis aux chaudières qu’ils activent tout le temps. Beaucoup d’esclaves, à cause de l’épuisement et du sommeil, ont les bras broyés dans les meules, ou sont brûlés dans les chaudières. Ils sont aussi obligés de couper l’herbe deux fois par jour pour le bétail qui actionne les moulins. Il s’agit d’un travail fatigant, car l’herbe est située à une grande distance de la plantation, les esclaves y vont quand la nuit est tombée et que personne ne travaille. La communauté des esclaves dorment tous sur des paillasses de paille de manioc qui leur servent de matelas. Mais ils ne dorment pas beaucoup, car c’est seulement à ce moment qu’ils peuvent s’occuper de leur propre jardin où ils cultivent leurs légumes. Ils cultivent leurs légumes la nuit si leurs propriétaires ne leur accordent pas leur dimanche comme jour libre. Les esclaves de classes : Ce sont des domestiques de plantations, des cuisiniers, des valets ou bien des servantes. Ils sont considérés comme les plus choyés. On dit qu’ils sont mieux nourris, mieux vêtus et un peu mieux traités, car ils n’ont pas de commandeur, ils sont affectés service directe de leurs maîtres. En compensation de la perte de leurs esclaves, les planteurs reçoivent du gouvernement français une indemnité forfaitaire. Ils contournent aussi l’interdiction de l’esclavage en faisant venir des ˙ tra vailleurs sous contrat ¨ de la Chine méridionale ou de l‘Inde du sud. Il s’agit d’un nouveau genre d’esclavage qui ne dit pas son nom. L’abolition dément les sombres prophéties des planteurs, qui craignaient la ruine de leurs exploitations et de leurs îles. Au contraire, elle se traduit par un regain de l’activité économique dans les colonies.


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Haïti-observateur

Blagues de Louis

En traduisant en français des blagues conçues et écrites en allemand, Louis, citoyen haïtiano-allemand, jette un pont culturel entre la franco-créolophone Haïti et la germanophone Allemagne qui réunit Prussiens et Bavarois. 2136 — Comment reconnaissezvous que le fax que vous venez d’obtenir vient d’une blonde ? — On y a collé un timbre-poste. 2137— « Je reviens de l’exposition. Je n’ai pu voir que vos œuvres, Monsieur Untel ». — « Oh, merci pour le compliment ! » — « Trop de gens se tenaient debout devant les autres ! » 2138 A cause de l’innocence et du manque d’expérience de Tarzan, qui a vécu seul pendant si longtemps, Jane dut lui donner des cours sur la sexualité : « Regarde, Tarzan, ce que tu as là entre tes jambes, c’est comme ton linge sale; et ce que j’ai entre les miennes c’est comme une machine à laver... Et donc tu dois mettre ton linge sale dans ma machine à laver et bien essorer avant de le retirer ». Les 5 nuits suivantes, Tarzan lava son linge sans s’arrêter, et lorsque Jane a pu respirer enfin, elle lui dit: — « Écoute, Tarzan, tu ne peux pas faire autant de lessives de suite, ça n’est pas bon ni pour le linge ni pour la machine; tu devras attendre 2 ou 3 jours pour recommencer à laver ton linge ». En entendant cela, Tarzan fut très déçu. Après un mois sans lessive, Jane dit à Tarzan : — «Tarzan, qu’est-ce qui t’arrive ? Pourquoi depuis un mois tu ne mets plus ton linge dans ma machine ? » Alors Tarzan lui répondit : — « Tarzan a appris à laver à la main ». 2139 Conersation entre un homme et une femme — Oh, Marie !

Comme on était heureux, il y a 15 ans ! » — « Mais, on ne se connaissait pas encore ! » — «Justement ». 2140 - Horst entend à la radio que des martiens ont débarqué sur la terre. Il est recommandé, au cas où l’on en rencontrerait un d’entre eux, de dire que l‘on est de la terre et que l’on vient en paix. Dans la soirée, Horst conduit sur une route de campagne à travers la forêt.

Soudain, il voit bouger quelque chose dans les buissons. Il se souvient de l’annonce faite à radio ; alors il s’arrête, sort, va dans les buissons et dit: — « Je suis Horst, je suis de la terre et je viens en paix! » Des buissons vient la réponse suivante : — « Et moi, je suis Jakob, je viens de Vienne ; j’aimerais bien pouvoir continuer à chier en paix ! » 2141 - Le petit Francis se tient devant la chambre de la bonne et regarde à travers le trou de la serrure. Sa mère lance : — « Vas-t-en, sors de là, Francis, ça ne nous

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regarde pas ce que Gabi fait dans sa chambre ». Francis de répondre : — « Mais, Gabi ne fait rien, c’est seulement Papa qui bouge comme un fou ! » 2142 — Un couple d’âge moyen a deux jolies filles. Mais il a longtemps désiré avoir un fils. Il décide de tenter une dernière chance. La femme devient enceinte et donne naissance à un petit garçon en bonne santé. Le père heureux se hâte de venir à l’hôpital pour voir enfin son fils, le nouveau-né. Il devient pâle à la vue du bébé, parce que c’est le plus laid des enfants qu’il n’ait jamais vu. Aussi dit-Il à sa femme : — « Je ne suis en aucun cas le père de ce garçon. Compare-le avec les filles que j’ai engendrées, qui sont si belles. M’as-tu trompé en secret ? » La femme répond : — « Pas cette fois ! » 2143 — Un couple va à la chasse. L’homme tire sur un canard, fait mouche. L’oiseau tombe. — «Un coup de maître ! », dit-il. La femme riposte : — « Le coup de feu n’était pas nécessaire... De toute façon, le pauvre oiseau n’aurait pas survécu à la chute de cette hauteur ». 2144 — Lors d’un spectacle un homme dans le public se met tout d’un coup à crier : — « J’ai perdu mon portefeuille dans lequel se trouvent 1 000 euros. Je promets une récompense de100 euros à la personne honnête qui me l’apporte ». Une voix encore plus forte vient aussi du public : — « Moi, j’offre le double, soit 200 euros ! » 2145 - L‘ophtalmologiste montre à son patient tchèque un tableau où sont écrites les lettres suivantes : C Z Y N S T C Z et lui demande : — « Pouvez-vous lire les lettres qui y sont écrites ? » Le Tchèque répond : — « Je connais le gars ! » 2146 - Premièrement, en prison, on obtient gratuitement trois repas par jour. Au travail, vous avez droit seulement une pause pour un repas, et vous avez à payer pour cela. Deuxièmement, en prison, on est récompensé pour un comportement correct. Au travail on obtient encore plus de travail pour un comportement correct. Troisièmement, en prison, on peut jouer aux cartes, ou même regarder la télé. Au travail, on vous indique la porte si vous regardez la télé ou si vous jouez aux cartes. Quatrièmement, en prison, on a son propre WC. Au travail on doit partager un WC avec des gens qui font pipi sur le siège des toilettes. Cinquièmement, en prison, on a affaire avec des gardiens sadiques. Au travail, on les appelle gestionnaires. 2147 - Un Écossais, après avoir rempli son billet de loterie, rencontre sur son chemin une bonne fée qui lui promet d’exhausser un de ses souhaits. L’Écossais demande : — « Je voudrais avoir le journal de dimanche prochain avec les numéros gagnants de la loterie ! » Chose dite, chose faite. Il compare les chiffres et dit : — « Zut, seulement deux numéros exacts ! »

9 décembre : Journée mondiale des nations-Unies contre la corruption

Par Michel Léandre Selon les estimations de la Banque mondiale, entre 20 et 40 milliards de dollars échappent aux pays en voie de développement à cause de la corruption et autres formes de pots-de-vin. N’étant pas un simple délit, elle ouvre la voie à d’autres activités criminelles, allant jusqu’au commerce illicite de stupéfiants. Ce qui compromet les chances des citoyens ordinaires de bénéficier des opportunités capables de conduire vers le progrès et le changement de leur mode de vie. Sans conteste, la corruption provoque un effet dévastateur dans le monde et va de pair avec la désolation. De nombreux dirigeants des pays sous-développés se sont mobilisés en vue d’éradiquer ce fléau qui fait rage. Mais les moyens mis en place ne sont pas de nature à apporter les résultats escomptés. Car, « petits pays petits moyens », en sus que le manque la volonté affiché par les dirigeants pour combattre véritablement ce crime. Surtout aussi que ces officiels ne sont pas audessus de tout soupçon, accréditant la boutade qui veut que « C’est par la tête que pourrit le poisson ». Aussi, les petits fonctionnaires marchent-ils sur les brisées de leurs supérieurs, contribuant à la mise en place de combines par le biais desquels sont subtilisés les deniers publics sous formes de fausses facturations, détournements de fonds de l’État, vol des biens et domaines publics l’État restés vacants. Malgré la publication annuelle du classement des pays en matière de corrup tion, « Transparence Internationale », l’organisme chargé de surveiller les indices de corruption dans le monde, certains pays négligent de prendre des mesures adéquates pour éradiquer, sinon atténuer les méfaits de ce fléau, notamment, dans l’administration des pays dits sous-développés. En effet, après les publications annuelles des indices de corruption par Transparence Internationale, les mêmes pays, d’une année à l’autre, conservent leurs places, régressent ou partagent entre eux la queue du classement. Les dix pays les plus corrompus du monde sont classés dans l’ordre suivant : Somalie, Myanmar, Iraq, Haïti, Afganistan, Sudan, Guinée, Chad, Guinée Équatoriale et la République démocratique du Congo. Haïti est classé en 177e position sur 180 pays dans le monde avec un indice de 1,4. Les considérations sont d’ordres multiples, à savoir, la bonne gouvernance, la

manière dont les ressources de l’État sont utilisées, le système pénal mis en place pour punir les fonctionnaires coupables. En dépit des tintamarres orchestrés par les gouvernements, passés ou présents, en Haïti, les cas de jugements de fonctionnaires corrompus ne sont pas enregistrés, à part quelques rares arrestations spectaculaires à l’allure de règlements de compte contre quelques commerçants accusés de corruption. Mais après quelques jours passés en prison, ces derniers sont vite relâchés sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux. De toute évidence, il s’agit d’une vaste comédie è laquelle se prêtent les dirigeants du pays pour masquer l’œuvre néfaste de fonctionnaires qui constituent l’épine dorsale du régime en place. René Préval avait eu la maladresse de faire arrêter avec fracas des commerçants comme les Brandt, mais la réalité est qu’il s’agissait d’une tempête dans un verre d’eau. En Haïti, d’une manière générale, les gros bonnets du pouvoir et les commerçants proches de la première famille sont intouchables. Tout dépend de vos relations politiques ou de votre origine sociale. N’y-a-il pas lieu de se poser des questions sur le sérieux de tout projet visant à combattre la corruption dans ce pays. Peut-on aussi parler de célébration annuelle de cette journée si les instances concernées n’arrivent pas à arrêter le mal jusqu’à la racine et que ceux qui sont appelés, en tant que dirigeants, à travailler pour mettre arrêter ce fléau sont encore ceux-là mêmes qui l’entretiennent. En déclarant le 9 décembre de chaque année jour mis a part pour réfléchir sur le phénomène millénaire qu’est la corruption, l’Organisation des Nations-Unies offre aux dirigeants des pays du tiers et du quart mondes un moment de réflexion sur le drame de la corruption afin, éventuellement, de trouver un moyen sûr pour l’endiguer. Il est temps que ces dirigeants des pays corrompus commencent à penser que plus leurs pays font partie du peloton des États corrompus plus leur image est ternie et plus leur pays s’enfoncent dans le gouffre. Mleandre51@gmail.com


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Kreyòl Soti nan paj 6

ki lakòz yo mete kabwèt la devan bèf yo, paske yo pèdi bon sans yo nan fè tout sa ki pa nòmal. Yo vle konplike bagay yo san yo pa montre sa yo gen nan dyakout yo. Yo fin fou pou wè Mateli ap fè bon bagay pou peyi a. Yo menm fè kwè l ap pran ekzil. Tout sa se pawòl Jida. Yo pa manke mantè nan sans reyèl peyi a. Mwen tande koze sa a nan bouch yon Lavalas ki bezwen reparèt. Y ap yan ! Kalo : Ki koze, Imanant ? Imanant : Y a yan e y a gentan konnen ! Nou pa janm fè listwa ni bay kont imajinè, nou toujou ale nan sous la pou n kapab tire dlo fre pou tout moun kapab bwè yon gòje. Nou toujou la pou nou di verite yo jan sa ye. Jodi samdi swa sila a, se yon jou ke anpil moun gen koze pou yo di sou zafè peyi a e pale sou aksyon bann panzouyis ki konprann yo t ap mete pèp la deyò pou l fè demagoji. Pèp la meprize yo e pou wè yon pakèt ti moun ki finalman pa konn rezon ki pote yo la pou ap kriye aba pou granmesi. Ayisyen, kèlkeswa kote l ye, li bezwen di yon mo. Kòm nou menm se lanmè, nou pa sere kras, paske nou pa gen anyen pou n kache. Mezanmi, frè m ak sè m yo, jwèt la pou ou. Granmèt la avèk nou tout ki se pèp li Sofi : Mwen sot tande anpil koze nan bouch frè m ak sè m yo ki nòmalman fè yon analiz reyèl de sitiyasyon nan peyi a. Nan sans sa a, mwen pra l kore yo avèk pawòl Granmèt la ke Matye 12 : 25 pou rive nan 32 pote pou nou : « Men, Jezi te konnen sa ki te nan tèt yo, li di yo : Yon peyi ki gen divizyon ladan l pou moun yo ap goumen youn ak lòt, peyi sa a la pou l disparèt. Si gen divizyon nan yon vil osinon nan yon fanmi, pou moun yo ap fè lagè youn ak lòt, ni vil sa a, ni fanmi, pou moun yo ap fè lagè youn ak lòt, ni vil sa a, ni fanmi sa a pa la pou lontan. Si satan ap chase moun ki pou li yo, Satan ap goumen ak pwòp tèt li. Pouvwa Satan an pa pou lontan. Si se Bèlzebil ki ban m pouvwa pou chase move lespri, patizan nou yo, ak ki pouvwa yo menm yo chase move lespri ? Se poutèt sa, se yo menm menm k ap ban nou tò. Men, si se avèk Lespri Bondye m ap chase

move lespri yo, sa vle di pouvwa Gouvènman Bondye ki wa a gen tan rive sou nou. Pèsonn pa fouti rantre lakay yon moun vanyan pou vòlè byen l yo, si li pa mare nonm vanyan ann avan. Lè li fini mare l, se atò la kapab piye kay la. Moun ki natirèlman pa avèk mwen, se kont mwen yo ye. Moun ki pa p ede m ramase, se gaye. Se poutèt sa, m ap di nou, Bondye va padonnen moun tout peche yo fè, tout move pawòl ki soti nan bouch yo. Men, kanta moun ki pale mal sou Sentespri a, pa gen padon pou yo. Moun ki pale mal sou mMoun Bondye voye nan lachè a, ya padonnen l. Men moun ki pale sou Sentespri a, li pa p jwenn padon, ni kounye a, ni nan tan k ap vin aprè sa a ». Antonica : Nou remèsye sè Sofi ki pote pawòl sa a pou nou nan moman ke nou tout ap medite. Antouka, moun ki vle konprann, ya va fè tout dilijans yo pou yo sezi enpòtans pawòl sa yo ki se sewòm pou tout moun. Ou pran nòt, Moyiz Jan-Chal, ki definitivman pa bon Moyiz ki reyèlman pa t kite pouvwa l te genyen an fè l pran tèt li pou yon pakèt afè. Se pou Jan-Chal pran men li san sa l ap peye sa chè. Antouka « malè avèti pa touye kokobe ». L ap deyo to ou ta. Toni : Moun yo ap pale de zafè yo travay pou fè dezòd. Se ti Mari-Deniz ki natirèlman pase nan opozisyon k ap fè moun konnen ke yo te batay pou yo di tout sa yo vle. Men li bliye ke demokrasi gen lwa e se pa tout bagay pou moun di ak bouch yo. Kòm nou konnen Franswa ak Jan-Bètran, si se pa sa anpil Nèg t ap deja anba kòd e fè wout pou peyi san chapo. Tout dilatwa k ap fè yo, anverite kòm prezidan, mwen pa tap tolere l e m t ap fè yon jan, paske tout mwayen mennen yon mou nan peyi Wòm. Sandra : Se sa menm, Toni ! Mwen apiye w 100 pou 100 paske nou pa dwe kite peyi nou nan demagoji. Yo tout sou blòf. Nou pare yon po kann ak tout foumi pou bann vagabon sa yo. Tout mounn nan sal la deja wè se jalouzi ke mesye yo ap fè poutèt se Jozèf Michèl Mateli ki prezidan peyi a pou 5 an e menm avi tou, paske l ap fè bon travay ke anpil moun pa fouti konprann e bann patatis yo pa gen anyen pou regle. Nou dwe pase yo tout nan betiz, paske yo merite l

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kòm kreten awogan, panzouyis pa ekselans. Mesye-dam, tande byen pou nou tout kapab anpeche vye demach k ap fèt pou enpoze peyi a fonksyone nòmalman e fè yon pa ann avan. Gen yon pakèt malveyan, aryennafè ki gaye nan kapital la nan kouri monte-desann, e ki mande pou prezidan an ale kòm si dire ke se yo menm ki te vote l pou gouvène peyi a. Yon pakèt mantè ki pa gen anyen y ap regle e tonbe bay manti tankou JanChal, ki te fè kwè ke prezidan an se Ameriken. Sa k gen nan sa si l ta Ameriken ? Yo fè tankou yo te respekte Konstitisyon an. Yo tout trayi Chalmay Peralt. Yo rann prezidan Mateli vin popilè nan vye kritik yo Toni : Bann vagabon yo rann prezidan an popilè, paske y ap fè pwomosyon pou li. Chak fwa yo nonmen non li, se 10 mil sitwayen ki vin pi rapwoche l, paske tout moun konnen se paske l ap fè yon travay pozitif ki lakòz y ap nonmen non li. Yo mèt kontinye fè reklam pou li. Mèsi anpil Antonica : Sa w di la se yon koze serye, paske nou gen yon opozisyon azizywèl ki nòmalman pa janm pwouve ke l kapab kloure yon grenn klou pou pèp la. Se yon opozisyon opòtinis ki seryezman pa gen yon responsabilite sou tèt li. E yo konprann se prezidan an y ap fè mal, se tèt li l ap antere pi fon nan malpwòpte. Se yon opoozisyon komokyèl ki reyèlman pa kanpe sou anyen. Se menm ti Mari-Deniz ki reyèlman fè konnen se pou prezidan an remèt kle a. L ap mande pou prezidan an rele tout moun pou l pale ak yo. Ti-Mari tèt bòchèt konprann li kapab bay panzou. Ou twò piti. Si prezidan an fè lachas kont tout moun k ap pèsekite l yo, lè sa a na va di ke se yon diktatè fewòs. Alò ou gen dwa pou w di tout sa w vle san okenn respè pou li. Nan ka sa a, ou se yon demokrat. Alò ti Mari-Deniz, al gade nan glas pou w wè ki jan ou lèd tankou fè nwa. Èske w pa gen nasyonalite kanadyèn ? Ou pa janm travay e ou te toujou sou mank ? Yon bann vòlè ap pare yo pou yo fè dappiyan sou tout bagay pou yo vin milyonè tankou Titid. Fòk ti Mari sonje ke se moun sa yo ki te anfrajele papa l. Jodi a pou l gen kouraj pou l mete ansanm avèk yo pou jete yon pouvwa ki gen yon rasin kòryas e ki trè lou pou ranvèse l. Kalo : Se san wont yo tout ye. Mwen pa etone pou m wè alyans sa a. Mari pa gen lojik lakay li tankou anpil lòt. Yo gen lè konprann se konsa pou yon moun vin prezidan peyi a. Prezidans pa revyen tout moun. Y ap betize e yo pa kanpe sou anyen. Bann komokyèl figi di ki sa yo nan peyi a gen pou yo tout mouri san yo pa janm regle anyen. Yo pa janm ale Sen Domeng pou yo wè mèvèy yon Ameriken fè nan peyi l. Ansyen prezidan Fènandèz te yon Ameriken ki te fè yon bon travay nan Sen Domeng. Se moun tankou Michèl ki gen lanmou pou pwòp peyi li. Pa gen anyen y ap regle serye nan peyi a. Yo bezwen pran pouvwa a pou yo fè kont abi yo. Pa gen youn nan yo k ap janm prezidan peyi a nan vi yo, paske yo pa janm travay pou sa. Si yo kontinye ap fè lobo ak deblozay pou yo bay panzou, Mateli konnen yo tout deja e ti bagay sa a pa fouti ebranle l. Se toujou menm moun yo k ap fè konplo pou jete yon gouvènman. Yo gen pou yo tout tonbe san yo pat panse sa. Gade ki jan yo tout neye nan dlo kowonpi Imanant : Si nou tout kwè nan pwovèb peyi nou an, na va remake ke tout gen valè yo e aplikab nan tout sans. Nou nan yon sitiyasyon byen detèmine e m gen dwa di tou : « pwomennen chache pa janm dòmi san soupe ». Nan sikonstans sa a, nou kwè ke nan jou k ap vini yo, yo tout gen pou pran nan pèlen, paske gouvènman dwe pran tout mezi pou evite derapaj ak dezòd ke bann san konprann sa yo pwovoke nan peyi a. Kalo : Mateli te deja fè yo konnen 18 novanm rezon ki lakòz bann denmeplè yo ap voye pye e pale anpil. Sèlman m ap fè yo tout konnen sa y ap chache y ap jwenn li, si yo pa al dousman. Palman an ap montre diktati li. Fòk mesye yo konnen trè byen

ke « fè koupe fè ». Nou pa bezwen al pi lwen. Tout vagabon yo gen pou yo peye pou mal yo fè peyi a nan krazebrize. Alfrèd : Se pa fòt yo ki fè y ap voye pye, paske van nan fèmen pou yo sispann pran e menm banbile. Se toujou menm lawon gòch yo ki patizan gòch ki konprann peyi a ta tounen nan gòch tankou yo mele rad sal sire. Yo konprann yo ta lage pèp la nan chawony sèch. Si chalè pouvwa ap fè yo depale e tounen avèg, n ap fè yo konnen pou yo pran wòl yo. Jodi a nou konstate nan sosyete nou an ke denigreman se sa ki konte pou bann enkondwit yo. Mesye-dam yo pa bezwen konnen, yo di sa yo pi pito pou avili yon lòt ki deside pou viv avèk frè ak sè l, yo pwomennen akize moun san okenn respè. Imanant : Non, se pa serye sa a. Se yon mantalite nou gen nan sen nou ke nou dwe chanje pou n rive regle yon bagay nan peyi nou. Mesye yo pa janm vle reyalize wout sa a pa bon pou yo. Yo lage peyi a nan wout san prestij ak bon move bagay, yo prefere jete nou nan konfizyon ak tèt chaje. Yo rete nan yon chire pit initil ki pa janm pwodwi anyen pou yo kapab tire pwofi pandan tan an ap pase. Nou kontinye ap fè chemen fè nwè pou nou tout tonbe nan twou. Y ap betize ak moun. Mesye yo pa fouti konprann ke nan lojik yo vle rantre a pa p yon bon bagay pou yo. Nou pa kapab kontinye ap viv nan lojik chen manje chen an ki pa p janm mennen nou okenn kote ke nan lakou divizyon. Kalo : Peyi Dayiti pa pou bann sanwont yo ki kontante yo ap fè dezòd, paske tout anbisyon yo se bay panzou. Olye yo chita ap pale koze kredi, pawòl san sans poutèt nou pa dakò avèk yon lòt ki vle travay pou yon amelyorasyon nasyonal. Se pou nou pran anpil prekosyon pou yo pa mete nou nan ran epav, sètadi moun ki pa konsène e ki pa konnen sa yo rele yon nasyon. Se pa serye sa pou mesye yo ap betize konsa. Yo fè tankou peyi a se byen manman ak papa yo, pou yo fè sa yo vle. Mesye yo pa janm vle reyalize wout yo pran an pa bon pou yo. Yo vle lage peyi a nan wout san prestij e san avni pou jan yo lage yo nan fè dezòd ak move bagay. Pou yo se pa anyen ditou. Yo prefere jete nou nan konfizyon total. Yo rete nan yon chire pit initil ki definitivman pa janm pwodwi anyen. Yo kontinye ap fè chemen fè nwè pou nou tout kapab tonbe nan ravin nan. Y ap betize ak moun e yo san respè pou lòt yo. Toni : Mesye yo pa fouti konprann ke nan lojik yo vle rantre a pa p yon bon bagay pou yo. Nou pa kapab kontinye ap viv nan lojik chen manje chen an ki pa p janm mennen nou okenn kote ke nan lakou divizyon. Peyi Dayiti pa pou bann sanwont yo ki kontante yo ap fè dezòd, paske tout anbisyon yo se bay panzou. Olye yo chita ap pale koze kredi, pawòl san sans poutèt nou pa dakò avèk yon lòt ki vle travay pou yon amelyorasyon nasyonal, se pou nou pran anpil prekosyon pou yo pa mete nou nan ran epav, sètadi moun ki pa konsène e ki pa konnen sa yo rele yon nasyon. Se pa serye sa pou mesye yo ap betize konsa ak peyi a tankou se byen manman ak papa yo. Yo nan tout sa k pap bon Alfrèd : Mezanmi, nou gen pou nou wè e menm tande tou. Mesye-dam yo fè moun wont pou ajisman yo. Pou mwen, opozisyon an se yon kann kale li ye ki pa p pwodwi anyen. Opozan yo se yon bann vagabon ki pa janm vle regle anyen nan peyi a. Toutotan yo pa vin prezidan pou yo fè tout sa yo vle, yo pa gen enterè leve ti dwèt yo pou peyi sila a ki ede yo anpil. Yo tounen yon bann denmèplè ki pa janm regle amnyen serye e ki konprann yo kapab vin pran pouvwa pou kreye yon diktati ke y ap klewonnen depi lopntan. Imanant : Yo vle fè gagòt pou n retounen a zewo. Se yon kesyon lajan bann degoutan yo pa jwenn ki fè y ap radote konsa. Van nan bouche pou yo ki fè yo tonbe nan rizib. Gagòt la fini pou yo. Bann vòlè yo gen pou bay pèp la lapè li. Si yo bezwen jete yon prezidan eli demokratikman e k ap travay pou ede pèp la, se pou yo tann tan yo pou yo ale nan eleksyon pou

yo wè si pèp la pa p toujou boude yo. Bann ti kriye yo gen pou yo al chita nan yon ti kwen tann dènye jou yo, paske pa gen anyen serye yo gen pou yo regle. Se yon bann sousè, kale tèt. Gistav : Yo pa wont y ap mande pèp la pou l leve kanpe kont gouvènman an k ap travay pou pèp la. Malgre tout jan yo jape, pèp la pa ebranle, paske li konnen byen ke mesye yo pa fouti kanpe sou anyen serye. Yo pa manke san wont, bann denmèplè yo. Nou ta renmen konnen ki mal Mateli ak Lamòt fè yo ? Tout sa y ap fè la a se grad y ap ba yo, paske mesye yo kanpe sou yon bit ke pèsonn pa fouti brennnen. Bann vòlè yo bezwen retounen pou yo fini avèk peyi a. Tèlman yo swaf pouvwa a, yo tounen ava, awousa ak degoutan. Se pa posib pou nou tolere mank respè nan sen nou. Kote yo bann fawouchè, medizan-malpalan yo Imanant : Jodi a mwen santi m alèz pou m pale, paske se jou an jou manifestasyon bann opozan yo al tonbe nan lanmè. Y ap flite yo nètale, paske se dezòd yo vle mete nan peyi a. Pou mwen, yo konn kote men yo mal kalkile. Si yo konprann se gouvènman Mateli/Lamòt la, k ap travay nan enterè peyi a, y ap bay pwoblèm, yo nan tout sa ki reyèlman pa bon. Nou pa vle kwè se moun sa yo ki jodi a ta vin nan opozisyon. Yon bann figi di ki bliye pase yo e ki konprann tout moun bliye yo. Mateli pa janm fè yo okenn mal. Li te ale nan eleksyon kote li te bat tout moun nan deba ki te fèt pou tout kandida yo e ki te twouve l eli prezidan an fas Milann Maniga, ki reyèlman te nan ti soulye l. Yo tout jalou pou wè se Michèl ki vin prezidan sou yo tout ki te pase tout vi yo nan politiki tèt chat. Gen nan yo ki pat ale nan eleksyon men yo vin jalou, paske se Jozèf Michèl Mateli k ap gouvènen. Atansyon, bann san wont yo, Sen Michèl travay pou sa e pèsonn pa fouti retire yon plim sou do l. Kalo : Se sa menm, sa w di la a, paske tout done yo la e nou gen tout prèv yo. Lè w tande y ap mande kominote emntènasyonal la, ou pi presizeman gouvènman ameriken an, pou l vin pran koli a, Nèg yo ap betize avèk bagay serye si yo konprann se konsa y ap aji. Yo tout nan ka, paske y ap fè fo pa. Imanant : Yo fin fou e yo pèdi tèt yo. Yo fin wè mò nan voye Mateli ale, paske yo pa renmen bèl bagay. Depi tout tan yo sou pouvwa a, yo pa janm fè yon bagay valab pou ede peyi a e pou penmèt pèp la rale yon souf. Se Mateli ke Bondye voye pou ede pèp la e ki gen gou pou bon bagay. Li gen yon ekip ki kanpe ak li pou fè kesyon yo. Bann vagabon yo itilize tout mwayen pou yo kochon gouvènman pèp la, paske yo jalou de prezidan Mateli k ap fè bon travay. Bann stipid yo pa janm reyalize ke se pwomosyon ke y ap fè pou Mateli avèk ekip li a ki konnen doulè pèp la e ki renmen amoni ak lanmou. Yo eseye ba l tout non ki ekziste, yo lage nèt ale e yo menm di tout sa k pa sa. Se toujou menmman-parèyman. Kalo : Se yon bann denmèplè ki nòmalman pa gen anyen pou yo fè e ki rete ap chofe pou yo vin pran pouvwa a pou yo kapab fè kapital politik yo avèk tout enterè. Bann pa konprann yo ! Imanante : Bagay yo grav tout bon pou yo e non pa pou nou ak prezidan Mateli k ap tann yo nan kafou tenten. Yo deja nan li ap patoje nan malpwòpte a. Se pou Milann al konfese pou l mande Bondye padon pou tandans pouchis li genyen nan sen li. Si m te li menm mwen ta kolabore avèk gouvènman an pou yon preparasyon valab. Vye ògèy sa yo pa p mennen yon moun okenn kote. Ogèy poul se pi move ògèy, paske pa gen rezònman ki fèt pou yon amelyorasyon. M ap pase pran yo tout, paske yo tout se mechan. Selya : Yo pa demerite ! Se di yo tout bagay pou yo kapab reyalize ke yo tout nan manti, ke twou l pa fon. Se pou n ba yo presizyon. Imanante : Fòk Tinèp konnen byen se li ki te mete Titid nan plas

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4 - 11 décembre 2013

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETE

L’alternative haïtienne est-elle républicaine ou diplomatique ? Par Dan Albertini Entre (). J’ai souvent parlé de la nécessité d’une presse internationale haïtienne à l’étranger comme instrument d’accompagnement à une politique étrangère, et à la diplomatie haïtienne. Je concède le fait que des signes positifs proposeraient un certain intérêt en ce sens. Mais, il faut plus que ces reportages sporadiques financés en catimini par voyage officiel pour média favorisé. Il faut carrément une intelligence, l’exploitation des ressources disponibles, la disponibilité et la définition de la chose politique. Fermons les (). on ne peut entamer ou amorcer le débat sur l’alternative haïtienne, sans considérer avec éloquence même, le nœud coulant qui étouffe les relations dominicaines avec Haïti. Ce serait errer. L’avenir dynamique obéira à ce point vital mais tellement sensible. Car l’étape d’un exercice de mesurage du partenariat n’est complètement accomplie, encore moins celui de la fraternité historique et de la solidarité insulaire. Plus encore, la question d’un intérêt tiers caché, dans le

but de récupérer un marché, n’a encore été déballée. C’est solidairement l’intérêt de savoir qui a intérêt à servir d’intermédiaire, pour un dialogue entre deux frères. Ça, déjà en République. Car, la diplomatie de cette alternative ne devra tomber dans le piège ni dans la logique IsraëlPalestine. Rassurons, l’alternative existe malgré tout. L’alternative existe et nous le savons. La démarche Deras n’est à ce point sans faute sur un parcours complexe. Elle est fragile, dû au manque de méthodologie, parsemée d’impatience, car les attentes sont nombreuses, de confusion, car la trahison est du menu. Mais aussi, garnie de besoin d’alliance stratégique durable. Ce n’est pas l’aristidienne de mise en échec par effet pervers qui prime. Il y a beaucoup plus d’intelligence sur ce parcours, ce qui ne garantit pas nécessairement la victoire républicaine sans engagement national dans le canevas de la Constitution, nonobstant l’obligation d’une gestion politique rentable et garantissant les partenaires étrangers. L’alternative n’est pas et radicalement non, la présence d’un Jean-Bertrand Aristide dans les entourages du

Palais national, comme conseiller. Non, absolument pas. Si monsieur veut se faire valoir, qu’il aille briguer les suffrages au niveau du Sénat pour se faire élire ou : shut off. Il n’y a en lui de diplomatie, mais que des slogans vides désuets. L’alternative n’est non plus la présence de ce monsieur de service sous le couvert d’un monsignore du Cap, qui ne sait gagner au Vatican, mais qui prétend proposer un dialogue. Je parle de Kébreau, et qu’il aille s’occuper de la gestion intemporelle de son protégé qui définitivement ne sortira de son profil auto proclamé : drogué, crakeur, alcoolique, etc. Être président c’est plus que s’énerver dans des loges derrière la scène. L’alternative devra impérieusement passer par la valorisation immédiate de la fonction des élus des communes, tel que concerté. Car, nous le répétons, ce sont des écoles de gestion et d’expérimentation de pouvoir, parallèlement au Parlement, mais en terme d’exécutif locaux. L’architecture est déjà tracée et nous ne gagnerons rien en retardant ce qui peut se faire en processus

accéléré. La diplomatie étrangère présente en Haïti devra prendre acte, nous en avions déjà parlé depuis l’ouvrage Haïti 2001-2010 Reconstruction d’après nous. Sarkozy en France constituerait même un allié précieux à ce titre. L’ami Fernandez aussi. Je considère personnellement l’ancien président dominicain comme une carte ou un atout incontournable dans le dossier des relations bilatérales avec la République dominicaine, mais, aussi, pour la sérénité haïtienne en soi. Sa logique haïtienne propose le haut savoir comme piste de changement, c’est sérieux. Il y a évidemment des conditions, le parlementaire doit impérativement garder à l’esprit la nécessité de rester à l’intérieur de son statut, ne pas naviguer par défaut dans les eaux réservées à l’exécutif. La diplomatie haïtienne doit être républicaine avant tout et en tout. Le gouvernement, c’est autre chose. La presse haïtienne doit s’investir avec beaucoup plus d’intelligence sur le marché international des communications. Les pôles régionaux doivent clairement définir leurs priorités et leur objectif. L’alternative en pâtira dans le cas contraire, qu’elle soit de bonne volonté ou compétente. Il y a de cela deux ans depuis que j’ai posé la question suivante au professeur Frantz Voltaire : « Quel était

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donc le plan de l’opposition en 1980, à l’époque de votre retour du Mexique, puisque vous étiez dans les rangs de son intelligence ? ». Il faisait partie du leadership de l’élite des opposants. Sa réponse m’avait non pour le moins déçu, mais fortement secoué. Je me retiens aujourd’hui, mais je m’étais alors dit que ce mouvement aveugle ne devrait plus se reproduire. Si ce n’est plus le cas, qui sont alors ceux qui représentent l’alternative haïtienne contemporaine, ou qu’est ce que c’est cette alternative haïtienne ? La question est pertinente, mais l’agenda saura y répondre. Sera-t-elle alors républicaine ou diplomatique ? Fait-elle dans l’urgence ou dans la croissance ? Les discussions se font dans la globalité mais les choix devront être judicieux. La valeur du citoyen haïtien devra se maintenir au centre des prochaines décisions. Autre interrogation : l’alternative haïtienne inclut-elle un pacte dominicain, ou une compréhension superficielle ? Les jours à venir feront mieux que toute réponse précipitée. Le Dominicain Leonel Fernandez est profondément concerné. Martelly alors ! En 1985, c’était Duvalier alors ! Drogue ou drogué, c’est l’affaire de l’hospice ou de l’internement, car l’exil, c’est fini. lovinsky2008@gmail.com


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Haïti-observateur

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4 - 11 décembre 2013

À L’ÉDITION 2013 DE l’ « ING NEW YORK CITY MARATHON »

Laurence Bien-Aimé arborait les couleurs nationales d’Haïti

À la quarante-troisième édition de l’ « ING New York City Maraton», qui eut lieu le dimanche 20 octobre, une mère Canadienne d’origine haïtienne arborait fièrement les

les coureurs venus de tous les coins du monde aussi bien que par des dizaines de milliers de résidents de New York qui bordaient les artères servant de pistes aux marathoniens.

devait terminer sa brève allocution par les phrases suivantes : « Coureurs, qui venez à notre ville de tous les coins du monde, soyez les bienvenus. Tous les New Yorkais vous

elle, elle court quatre fois par semaine; longe dix kilomètres d’athlétisme (track and field) le vendredi; et fait du yoga sur une base régulière. Elle dit exécuter 5 minutes de réchauffement avant de courir et 30 minutes d’étirement après. Laurence Bien-Aimé a affirmé avoir pris goût à cette activité avant de se décider de courir à la suite d’un accident survenu dans sa maison. Voici ce qu’elle raconte à son sujet dans les éléments de référence présentés à H-O. « En 2007, j’ai eu un accident à la maison où j’ai reçu 20 feuilles de gypses (drywalls) sur mon genou droit alors que j’essayais de les arranger. D’après les médecins, je ne pourrais plus jamais marcher sans une canne; ce que j’avais effectivement commencé à faire. En 2009, j’ai requis les services d’un entraîneur personnel, non seule-

sion m’était née ! » Prédisposée au sport La passion de courir, qui habite aujourd’hui Laurence Bien-Aimé, n’a pas surgi de nulle part. Notre coureuse avait, depuis en Haïti, une prédisposition au sport. En effet, souligne-t-elle, née aux Gonaives, Haïti, elle quitta son pays natal en 1976. Durant sa jeunesse, elle était très active. Elle touchait presque à tout : danse (folklore haïtien, afro-contemporain, jazz et jazz moderne) ainsi que du théâtre. Aucune discipline de l’athlétisme ne lui était étrangère. Sauf la course, dit-elle. Sans doute faute d’infrastructure adéquate supportant une telle activité. En tout cas, elle était déjà physiquement conditionnée pour se lancer dans la course dès qu’il avait décidé de s’y lancer. Sans conteste, donc, sa participation à l’ING Marathon de New York, un événement historique

Le drapeau haïtien au ING New York City Marathon.

couleurs nationales haïtiennes. Elle devint ainsi, autant qu’on sache, la première coureuse admise à représenter Haïti dans le cadre de cette compétition hautement médiatisée, et qui attirait des coureurs du monde entier. Ce marathon a été chaleureusement applaudi par les New-Yorkais, surtout après qu’il

Cette année, l’ «ING New York City Marathon » rendait hommage aux victimes et héros de l’ouragan Sandy, de même qu’aux personnes touchées par l’attaque à la bombe perpétrée contre le marathon de la ville de Boston, dans le Massachusetts, en avril 2012. Prenant la parole, lors d’une

Les marathoniens doivent traverser le poont Verazzano reliant Staten Island à Brooklyn.

eut été annulé, l’année dernière, dans la foulée du super ouragan Sandy. En effet, Laurence Bien-Aimé, qui vit à Toronto, Canada, depuis plusieurs décades, représentait Haïti à ce prestigieux marathon, après avoir gagné le concours organisé en vue de désigner activités sportives. Le retour des marathoniens dans les rues de New York traversant les cinq boroughs, sur un parcours de 26,2 miles, a été salué par

cérémonie au cours de laquelle étaient acclamés les coureurs, le vendredi qui précédait la course du dimanche 20 octobre, Mary Wittenbert, présidente directrice générale et présidente de « New York Roadrunners » (Concours terrestre de New York), entourée du maire Michael Bloomberg et Tom Grilk, directeur exécutif de l’Association athlétique de Boston, a déclaré : «Aujourd’hui nous avons l’honneur de courir pour Boston ». Elle

attendent ». En plus d’être une cérémonie de présentation des coureurs appelés à participer au marathon, la cérémonie du vendredi 18 octobre, tenue au Central Parke de New York, était également une occasion de photographier les athlètes en tenue de course et arborant les drapeaux des pays représentés. A u s s i Laurence Bien-Aimé prenait-elle place parmi des milliers de marathoniens et marathoniennes brandissant fièrement le bleu et rouge haïtien. C’était pour elle un grand tournant dans sa carrière de coureuse. U n entraî-

nement intense Interrogée par H-O concernant la préparation physique à laquelle elle devait s’astreindre pour se retrouver parmi les milliers de coureurs qui allaient traverser dans les rues de New York, Mme Bien-Aimé a fait savoir qu’elle avait passé plusieurs mois d’entraînement « intense ». Elle affirme qu’elle fait partie d’un club de course d’Ottawa et s’impose des épreuves d’endurance à tout casser. Par exemple, explique-t-

Le ING New York City marathoniens participant à la course du 3 décembre 2013 courant les rues de Brooklyn.

ment pour m’aider à améliorer ma condition, mais aussi pour perdre du poids. En 2012, ayant atteint mes deux objectifs, mon entraîneur m’a demandé de me fixer un autre objectif. Dans ma quête à comprendre ce qu’il recherchait de moi, il m’a dit que ce nouveau défi pourrait être, par exemple, la course à pied. Je me souviens lui avoir demandé s’il avait tout d’un coup perdu la tête, mais il m’avait alors répondu que: “ Chaque fois que je te demande d’aller faire du réchauffement avant ta séance, je te vois toujours au tapis roulant ”. Il m’a dit qu’il pouvait graduellement m’amener à compléter un 5 kilomètres et, depuis, une nouvelle pas-

pour elle, constitue une grande victoire. Elle avait promis à sa tante mourante de courir pour elle. Même promesse était faite à ses deux enfants. Parmi les plus de 40 000 coureurs qui sillonnaient les rues des cinq boroughs de New York, ce dimanche 20 octobre 2013, figurait une Canado-Hhaïtienne qui arborait les couleurs nationales de son pays d’origine avec fierté. Mais qui était également satisfaite d’avoir relevé plusieurs défis : un handicap occasionné par un accident; promesses faites à ses enfants et à sa tante de courir avec détermination pour eux. Chapeau, Laurence BienAimé !


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