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4- 11 septembre 2013
ALORS QUE MARTELLY SE TROUVAIT EN COMPAGNIE DE SON AMI AU SURINAM
Le fils du président Bouterse arrêté pour trafic de drogue Appréhendé au Panama, il a été expulsé immédiatement à New York
Les jours que Michel Martelly a passés au Surinam, où il devait assister à la fête culturelle de la Caraïbe, la CARIFTA, laquelle est célébrée tous les deux ans, ont coïncidé avec l’arrestation, à Panami City, Panama, du fils de son ami, le président surinamien, pour trafic de cocaïne et d’armes de guerre. Le chef d’État de Surinam, Désiré Délano Bouterse (Dési pour les intimes), qui s’apprêtait à adresser les propos de bienvenue
devant les participants au sommet d’UNASUR (Union des nations d’Amériques du sud), a été comme foudroyé par cette nouvelle. M. Bourtese, qui est président de cette organisation, vient de passer la présidence de la CARIFTA à Michel Martelly, l’hôte en 2015 de la fête de fête organisée par cette entité. Selon une dépêche d’Agence France Presse, datée de Panamy City, Panama, le 31 août 2013,
Dino Bouterse, 40 ans, a été arrêté à Panama. Sans perdre de temps, il a été immédiatement extradé aux États-Unis où il devait être formellement inculpé devant un juge fédéral, à Manhattan, pour trafic de cocaïne et commerce clandestin d’armes de guerre. Le fils du président surinamien n’est pas à son cou d’essai. Il avait été condamné, en 2005, à huit ans de réclusion par un tribunal de Surinam et déclaré cou-
pable d’avoir organisé un syndicat de trafiquants de cocaïne et d’armes. Libéré trois ans plus tard
L’acte d’accusation de fiston Bouterse stipule que le prévenu a tenté d’expédier aux États-Unis Le président du Surinam Dési Bouterse accueilli, à la porte de son avion par Martelly, lors de sa visite officielle à la capitale haïtienne.
PENSANT CALMÉ L’ORAGE DES PARLEMENTAIRES
Martelly montre ses griffes anti-démocratiques (Collaboration spéciale) Une fois écarté momentanément le spectre de son départ du pouvoir, le deuxième lundi de janvier 2014, le président Michel Martelly n’a pas tardé à reprendre ses anciennes habitudes. Le profil bas
qu’il avait entretenu ne visait vraisemblablement qu’à amadouer la communauté internationale pour l’aider à calmer l’ardeur de sénateurs et députés qui avaient juré de lui jouer un vilain tour. Chose dite, chose faite, le brouillage des cartes sous l’égide des États-Unis d’Amérique et des Nations-Unies,
principalement, l’aura avantagé au point de faire taire les velléités de voir le pays sombrer dans le chaos, le président déchouqué, et voire un retournement aux vomissures d’une nouvelle période intermittente. Si pour le moment Suite en page 2
DANS SON ANALYSE DE LA LOI DE FINANCES 2013-201
Les parlementaires pour le renforcement institutionnel dénoncent une gestion nefficace de l’État
Le député Sadrac Dieudonné, président du PRI. et le député Dupner Clement, porte-parole du PRI.
Le groupe de parlementaires de l’opposition à la Chambre basse identi-
fiés sous le nom Parlementaire pour le renforcement institutionnel (PRI) a diffusé son analy-
se de la Loi de finances 2013-2014 dans laquelle ils constatent « une gestion inefficace de l’État». Le document relève la hausse des taxes et des tarifs douaniers qu’il inscrit dans le cadre d’« une stratégie fiscale non seulement socialement inéquitable, mais aussi, dans la conjoncture actuelle, économiquement irrationnelle ». En effet, dans le budget de la période 20132014 le gouvernement Martelly-Lamothe se propose d’élargir l’assiette fiscale sur le dos de secteurs de la vie économique du pays qui, dans le passé, jouissaient de la protection de l’État. C’est surtout le cas de la paysannerie qui tombe sous le coup Suite en page 12
pour « bonne conduite », encore selon l’AFP, son père l’avait nommé directeur de l’unité antiterroriste du Surinam.
une valise contenant 10 kilogramme de cocaïne à bord d’un avion Suite en page 9
LE RÉGIME MARTELLY-LAMOTHE ENTRAÎNE LE PAYS DANS LE GOUFFRE
La Fédération protestante d’Haïti tire la sonnette d’alarme
Le cri de Torbeck entendu à travers le pays et à l’étranger… Après plus d’un an de gouvernement, Michel Martelly a débité son lot de scandales, de dérive et de mauvaise gestion au point que le ras le bol est quasiment général. Après les interventions dans les média et les réunions de réflexion, c’est au tour de la Fédération protestante d’Haïti (FPH) de tirer la sonnette d’alarme sur l’état du pays. Lors d’une réunion qui s’est déroulée, du 21 au 23 août 2013, au Camp Mahanaïm, à Torbeck, village située à quelque quinze kilomètres au sud de la ville des Cayes, la FPH a diffusé un communiqué qui constitue une véri-
table mise en accusation des actuels dirigeants dont la gestion calamiteuse des affaires publiques a conduit la nation au bord du gouffre. Dans le cadre d’un congrès organisé sur convocation de la Fédération protestante d’Haïti, plus de 200 chefs de missions protestantes, de pasteurs, de dirigeants des églises, d’organisations, d’institutions et de ligues de pasteurs affiliés et partenaires de la FPH ainsi que d’autres dirigeants laïcs, ont passe des journées au cours desquelles les partiSuite en page 2
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PENSANT CALMÉ L’ORAGE DES PARLEMENTAIRES
Martelly montre ses griffes anti-démocratiques Suite de la page 1 rien n’écarte cette possibilité, les apparences d’accalmie cachent les amoncellements de nuages annonciateurs de cyclones à l’haïtienne. Les deux chambres ont confirmé leurs capacités à suppléer à toute vacance présidentielle Haïti a connu une semaine d’apparence de passation du pouvoir (19-26 août 2013) alors que le président prenait ses aises au Surinam avec d’autres artistes triés des cercles tentaculaires du pouvoir Martelly/Lamothe. La singularité des affaires haïtiennes aura entraîné les présidents des deux chambres à occuper les rennes du pouvoir réel, la nature ayant horreur du vide. Le tandem Dieuseul Simon Desras/Tolbert Alexis occupait le haut du pavé, entraînant dans son sillage la gente politico-sociale toutes allégeances confondues. Une nouvelle ère semblait pointer à l’horizon, tant l’unanimité était faite autour d’un consensus virtuel d’écartement du président Michel Martelly. Officiellement, les repré-
sentants du peuple prenaient acte de la vacance présidentielle dont l’impertinence du premier mandataire allait jusqu’à utiliser les deniers publics pour se la couler douce en terre étrangère. Au fait, nous avons appris que le financement de l’opération serait l’œuvre de l’USAID (Agence américaine d’aide internationale). Ladite entité aurait payé la facture complète d’hébergement, de nourriture et d’encadrement a l’hôtel Montana. Ont défilé successivement de représentants de la société civile, du commerce et de l’industrie et des partis politiques dont Inite, Fanmi Lavalas, OPL, Fusion, Respect, Ansan m nou fò et Repons Paysan. Au fait, tous les partis politiques qui avaient répugné de s’asseoir avec le président Martelly participaient dans le calme et la sérénité à « ce rendez-vous de l’histoire, dans un coude-a-coude fraternel ». Ce n’était pas compter sur les capacités de caméléon du président Martelly qui, depuis Surinam, les qualifiait de niaiseux. Les décideurs internationaux roulés dans la farine Oubliant aveuglement que la
main qui finance est celle qui commande, le président Martelly a délibérément foulé aux pieds les termes du deal qu’il a réalisé pour rester en équilibre et tenter de sauver son pouvoir moribond. Les représentants de la communauté internationale dont la MINUSTHA, la France, l’Union Européenne, les Etats-Unis, le Canada… qui chapeautaient cette réunion historique ont pratiquement les deux pieds dans la même bottine face au constat de belligérance du président Martelly. S’il a envoyé a la chambre des députés le projet de loi électorale après deux bons mois dans ses vestiaires, celle-ci a été toutefois remaniée afin qu’elle soit querellée au niveau des deux chambres. Intentionnellement, le président veut arriver et arrivera certainement au résultat qu’il souhaite depuis toujours. C’est un secret de polichinelle, que Martelly entend aboutir au disfonctionnement du corps législatif afin de gouverner à la Duvalier, autrement dit, par décret. Donc, il aura roulé les décideurs internationaux dans la farine. A moins que ceuxci ne soient de purs complices de cet acte anti-démocratique d’un président ignorant et instable. Ce
qui parait invraisemblable mais nullement impossible dans le panier de crabes des compromis et voire des compromissions. Surtout après le satisfecit de Mme Sandra Honoré, devant les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, le 28 aout dernier. La possibilité d’un retournement a la période d’avant 1986 a été brandie de tous bords par différents acteurs de l’avant-scène politico-sociale. Selon le sénateur John Joël Joseph, « Martelly profitera pour faire passer son projet de mariage gai. Les massissis occupent toutes les avenues du pouvoir. Lors d’une réunion, le président nous a affirmé que Gregory Mayard-Paul était son « homme ». Donc, le président Martelly veut à tout prix tuer le pays ».
Le temps joue en faveur de Martelly Apres avoir entravé le processus électoral par des moyens disgracieux depuis deux bonne années, le président Martelly se retrouve aujourd’hui face a son destin. Une attitude de « met dam » lui a permis de nager entre le désir des Haïtiens de rendre fonctionnel les trois pouvoirs de l’état et les velleites de la communauté interna-
tionale de mettre le pays finalement sur les rails de la démocratie et du progrès. Le président Martelly a prouvé son incapacité à surmonter ses penchants dictatoriaux pour vivre sans état d’âme et sauver ce qui peut l’être dans un pays en proie aux maux séculaires du sous développement. Alors que les députés réalisaient un marathon au Club Indigo sur la cote des Arcadins dans le but d’éplucher le projet de loi électoral envoyé tardivement par la présidence, le président Martelly imputait l’assemblée de plusieurs membres. Ceux-ci étaient instantanément convoqués au palais national afin de retarder le processus d’entente nécessaire. On sait très que ces élus tombent en vacances annuelles le 9 septembre prochain. D’autre part, il faut de quatre à six mois pour réaliser ces élections dans la sérénité. En sus d’un conseil électoral qui est à ses balbutiements. Donc, le support inespéré de la communauté internationale, dans ces actions réprobatrices, facilite un désordre organisé en Haïti. Ce qui risque de faire de Desras et de Tolbert des prophètes de malheurs.
LE RÉGIME MARTELLY-LAMOTHE ENTRAÎNE LE PAYS DANS LE GOUFFRE
La Fédération protestante d’Haïti tire la sonnette d’alarme
Le cri de Torbeck entendu à travers le pays et à l’étranger…
Suite de la page 1 cipants ont prié et jeuné ensemble. Ayant invoqué l’inspiration du Seigneur dans la quête de solution aux problèmes auxquels se trouve confrontée la nation, les moments de réflexion ont permis de dégager une déclaration qui constitue la position collective du secteur protestant. Nous publions in extenso le communiqué publié à cette occasion, que d’aucuns intitulent « Le cri de Torberck ». « 1. Les frères et sœurs des Missions, églises, écoles, organisations et Institutions protestantes et Ligues des pasteurs de la Fédération protestante d’Haïti constatent avec inquiétude que les rapports constitutionnels qui devaient exister dans le cadre d’une cohabitation institutionnelle dynamique entre les trois grands pouvoirs de l’État, notamment entre l’Exécutif et le Parlement, ne sont pas équilibrés puisque minés par l’irresponsabilité et la méfiance collective entre les acteurs de ces pouvoirs pourtant co-dépositaires de la souveraineté nationale ; « 2. Le pouvoir exécutif banalise les pouvoirs constitutionnels du Parlement tandis que certains parlementaires se livrent à des spectacles peu honorables qui avilissent le Pouvoir Législatif et ternissent l’image du pays aux yeux de la nation et du monde, plutôt que jouer leur rôle de contrôle ; « 3. De nombreux scandales politico-judiciaires troublent la conscience nationale : des citoyens sont poursuivis, arrêtés, bat-
tus et détenus pour des motifs politiques en dehors du cadre réglementaire de la constitution et des lois de la République. Ces scandales salissent l’image de la justice incapable de s’élever au-dessus des parties pour dire le mot du droit, de la loi et de la justice, en protégeant les droits et les libertés des citoyens, et en sanctionnant les écarts et punir les coupables des crimes et des violations à la loi quels que soient l’auteur, le complice ou le bénéficiaire de ces crimes ; « 4. Les couches majoritaires de la population sont livrées à elles-mêmes : les familles haïtiennes sont choquées par les gaspillages ostensiblement affichés de nos dirigeants; « 5. L’organisation périodique et régulière des élections est tantôt retardée, tantôt empêchée par l’intrusion inacceptable de l’Exécutif dans la formation et dans le travail douteux du Conseil électoral permanent chargé pourtant de les organiser en toute indépendance et en dehors de toute tentation de contrôle : un compromis encore fragile a dû être trouvé pour la constitution d’un CT/ CEP en proie aujourd’hui à la même méfiance et aux mêmes soupçons; « 6. La rentrée des classes a été une fois de plus retardée et le calendrier académique modifié, en raison de l’irresponsabilité des dirigeants en matière de planification et de gestion économique qui n’a pas su accorder la priorité à la formation et à l’éducation civique et morale de nos enfants et de nos jeunes. Il leur a été plutôt offert des
spectacles populaires de défoulement collectif qui semblent orienter et ramener la politique du pays à des projets de ‘’bamboche institutionnalisée’’ ; « 7. Le pouvoir du peuple pour désigner et choisir ses dirigeants a été depuis plus de trois ans confisqué au niveau des collectivités territoriales (ASECS, CASECS, Mairies et certaines circonscriptions électorales pour des députations et le tiers du Sénat) pour des motifs non encore élucidés ni révélés à la Nation : les responsabilités ne sont pas assumées et aucune leçon n’a été tirée des mauvaises expériences du passé ; « 8. Les chrétiens protestants sont inquiets. Les chrétiens protestants et avec eux la Fédération Protestante d’Haïti et ses Missions, églises, organisations chrétiennes et ses composantes constatent et estiment que l’heure est grave ! Une menace de vide institutionnel risque de mettre en péril toutes les conquêtes démocratiques du peuple haïtien ! L’heure est grave ! Très grave et trop grave pour garder le silence ; car, ‘’ malheur ‘’, disent les Saintes Écritures, ‘’ à ceux qui disent au peuple tout va bien quand tout va mal !’ ‘. ‘’ La justice élève une nation mais le péché (le mensonge, la corruption et l’injustice) fait la honte des peuples’ ‘. Nous encourageons le chef de l’État, le Premier ministre, les ministres du gouvernement et leurs nombreux conseillers, à une réévaluation honnête et globale de la politique générale de l’Administration MARTELLY, et à maintenir l’es-
prit de main tendue qu’elle a initié par le dialogue enclenché avec les membres de l’opposition et des partis politiques à vues différentes pour pouvoir rechercher et trouver, en dépit des difficultés, la paix et la concorde nécessaires entre les Haïtiens ! « 9. La Fédération protestante d’Haïti (FPH) lance un appel pressant aux plus hautes Autorités du pays pour qu’elles se ressaisissent au nom des intérêts supérieurs de la nation et de l’État : elles doivent réduire les frustrations collectives longtemps contenues de ces secteurs sains et vitaux de la nation qui n’ont jamais eu droit depuis 1860 à une répartition équitable des allocations budgétaires ; pour qu’elles assument leurs responsabilités d’hommes et de femmes patriotes à vision d’État, au profit et en faveur de la population; pour qu’elles entament dans l’immédiat des pourparlers et des contacts directs et obligatoires d’un vrai dialogue national entre tous les secteurs et sans aucune exclusion de la vie nationale ; pour qu’elles organisent des élections libres, démocratiques et honnêtes qui permettront au Parlement de jouer pleinement son double rôle législatif et de contrôle des actes administratifs de l’Exécutif, dans le respect de la constitution et des lois de la République, et en vue de la paix sociale nécessaire à la reconstruction de notre pays. Ce même appel urgent et patriotique s’adresse aussi à nos Parlementaires (députes et sénateurs) et aux distingués membres du Conseil supérieur du
pouvoir judiciaire pour que, eux aussi ils s’abstiennent de ces pratiques de scandales qui salissent, divisent et humilient Haïti et les Haïtiens ; « 10. La Fédération protestante d’Haïti (FPH) invite la population chrétienne protestante du pays à garder la foi, à maintenir les valeurs protestantes, à sauvegarder la mission prophétique de l’Église, à prêcher et répandre l’Évangile transformateur de JésusChrist ‘’ en toutes circonstances, favorables ou non ‘’. Car notre Dieu règne encore, et jamais son amour et sa compassion ne s’endorment ! Les chrétiens protestants haïtiens, à la veille de la célébration des 200 ans d’implantation du Protestantisme en Haïti, en 2016-2017, doivent demeurer fermes et inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre d’évangélisation et en vaquant à la prière et à la vigilance citoyenne pour qu’Haïti soit et demeure une Haïti pour Christ et Christ pour Haïti ! « Camp Mahanaïm, Torbeck, ce vendredi vingt-trois (23) août deux mille treize (2013) ». Les missions, églises et organisations, pasteurs, religieux et religieuses, les personnes chrétiennes œuvrant pour le rayonnement de l’œuvre du Seigneur en diaspora sont encouragées à promouvoir la diffusion de ce message dans leurs secteurs respectifs, afin que tous les chrétiens généralement quelconques prennent connaissance de la prise de position de la FPH, qui s’inspire de la sagesse venue d’En Haut.
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Les jeunes diplômés au chômage aux États-Unis
Par Rosie Bourget *
Investir une fortune dans l’éducation vise à faciliter la transition de l’école à l’emploi. Après tant d’années d’études, comment faire pour trouver rapidement un emploi non seulement qu’on aime, mais aussi qui répond à ses besoins ? Des millions d’étudiants sortants sont à la recherche d’un emploi stable. Qu’en est-il des diplômés livrés par les universités américaines quand bon nombre de subissant l’épreuve du chômage ? A travers cet article, je vais, amis lecteurs, vous entretenir en tant que diplômée et mère d’une diplômée et non en tant que thérapeute/travailleuse sociale ou autres. On estime à un million et demi le nombre d’étudiants qui obtiennent leur diplôme universitaire et qui, en dépit de leurs accomplissements vivent dans une pauvreté jamais connue dans toute l’histoire du système éducatif américain. La galère des jeunes diplômés aux Etats-Unis pour trouver un emploi devrait être pour plus d’un un sujet à toucher du doigt. Du train que ca va, l’entrée sur le marché du travail américain pour tous les jeunes diplômés n’est pas aussi facile et la précarité de la situation nous emmène a porter notre regard un peu plus loin, essentiellement sur la crise économique née des irrégularités dans le domaine de l’immobilier vers 20082009 et qui comme dans la théorie des dominos s’abat en cascades sur tous les vecteurs de l’économie américaine au point de rappeler la grande dépression de 1929. Aux Etats Unis, le nombre de gradués s’accroit de manière exponentielle chaque année. D’où une
compétition est très ardue ou même les mieux doués ont du mal à trouver un emploi valable. Alors que les postulants ont toujours tendance à avoir une vision utopique du marché du travail. En dépit du fait que ce comportement peut venir de leur personnalité (très optimiste), cette vision est aussi source de « propagande éducative ». L’ensemble des institutions vendent leur enseignement afin d’offrir une perspective d’emploi à la sortie de l’école. Dire aux étudiants, qu’ils sortiront et seront professeurs, hommes/ femmes d’affaires hors pair, avocats impressionnants, ingénieurs de renom, qu’ils auront de fameux emplois, d’avenir assuré, etc. On peut comprendre qu’un bon commerçant ne rate jamais une bonne affaire. Sinon, sans cette propagande déloyale, les institutions scolaires y compris les universités de renom auraient fermé leurs portes pour de bon. Il faut malheureusement parfois céder à l’immoralité, au mensonge et à l’usage de faux afin qu’on puisse tromper la vigilance de sa clientèle. Il est important de signaler que les recruteurs contribuent aussi à la vision surréaliste des jeunes candidats. Sur toutes les annonces destinées aux jeunes diplômés que j’ai pu décortiquer après ma sortie de l’université, la majorité sont complètement fausses et incompréhensives. Quand je parle d’incompréhension, il est question de comprendre la logique du pourquoi « jeune diplômé » avec « 3/5 ans d’expériences » font partie de la même annonce d’emploi. Surtout que les stages et les apprentissages ne sont pas reconnus comme expériences pour ¾ des recruteurs. Alors à moins d’avoir une vie paral-
lèle ou de travailler de nuit. Il est difficile de comprendre ce genre d’annonce qui constitue le mal-être de la plupart des jeunes diplômés qui ne demandent qu’à apprendre. Quoi de plus frustrant durant les processus de recrutement surtout quand vous êtes au 4ème entretien et qu’il vous en reste un seul pour atteindre votre but, de recevoir une note ou un appel d’un recruteur vous disant : « Nous sommes désolés mais malgré tout l’intérêt que votre candidature peut apporter à notre entreprise, nous conviendrons d’un recrutement interne ou d’un autre candidat mieux qualifié que vous. Nous vous souhaitons bonne chance dans vos futures recherches. » Bien entendu, il faut avouer que ce genre de changement de dernière minute ne vient pas forcement des recruteurs mais plutôt de leurs supérieurs. Il est vrai que le recrutement en interne est tellement plus facile car vous êtes sûr de la « marchandise ». Mais alors ces beaux discours prônant l’esprit créatif des jeunes diplômés, leur dynamisme, etc. cela est destiné à qui et sert à quoi au juste ? Question de se demander à qui le crime profite ? Il est désolant de voir que les entreprises ne font qu’être valorisées alors qu’elles devraient être stigmatisées pour leur manque de dynamisme de créer de l’emploi. Que font-elles des diplômés qui se sont endettés pour atteindre leur objectif ? Que deviendra la classe moyenne dans les années à venir ? Plusieurs facteurs sont à prendre en compte pour comprendre ce chômage chronique qui bat son plain dans un pays qui passe pour être la « première puissance mondiale ». L’instabilité économique du pays
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Dr Jean-Claude Compas, M.D., Michena Brooks, D.P.M. Philippe Lauture, M.D., Marthe Abraham, M.D. Getachun Kifle, M.D., Jean Antoine, D.D.S.
GYNÉCOLOGIE Maladies de la femme •Test de grossesse •Avortement • Infertilité • Planning familial
PÉDiATRiE Maladie des enfants • Vaccins •Rhumatisme • Maladies de la peau • Diarrhée
MÉDECinE pour toutes maladies • Tension artérielle • Diabète • Impotence • Maladies de la peau
CHIROPRACTEUR Maladie de la colonne Vertébrale • Maux de tête, cou, dos • Arthrites •Douleur musculaire • Douleur au niveau des os
PODIATRIE Maladie des pieds et des jambes • Corps, ongles incarnés • Douleurs aux pieds etaux jambes
RÉHABILITATION PSYCHOLOGIQUE Problèmes psychologiques • Dépression • Anxiété
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suscité par des postes occupés par des titulaires parachutés pas forcément compétents ou encore non détenteurs de diplômes requis ; la diminution du coût d’embauche par les entreprises qui préfèrent soit ne pas augmenter leurs activités, soit remplacer la main d’œuvre humaine par des machines; soit encore transférer leurs sites de production et leurs centres de décision à l’étranger. De nos jours, le recrutement des talents devient presque impossible aux États-Unis. Pour certains, qui sont les plus touchés par le chômage, l’entrée sur le marché du travail américain est très chaotique, mais pour d’autres, dépendemment de leur contact, un accès rapide à des emplois stables et qualifiés est possible. Les principales difficultés qu’ils rencontrent dans leur recherche d’emploi sont en général : l’absence d’offres, suivie de la carence de réseau professionnel et l’absence d’offres qualifiées; le décalage entre la disponibilité d’emplois et les espérances des nouveaux diplômés montrent que les universitaires ont des attentes qui ne correspondent pas aux exigences du marché du travail. A cause de la réticence des employeurs, le processus d’embauchage s’avère difficile et plus long. Les jeunes diplômés ne cherchent pas seulement un job, ils sont en quête d’emplois stables et bien rémunérés, et qui sont compatibles avec leur formation. Tout cela pour vous dure que la plupart des jeunes diplômés ont une vision optimiste du marché de l’emploi. Je ne saurais leur en vouloir étant donné qu’il fut un temps où je me trouvais dans la même situation qu’eux. Si les statistiques sur nombre de personnes employées sont faciles à relever, celles relatives au nombre de chômeurs le sont moins. A noter aussi qu’il y a des candidats qui lèvent très haut la barre de leurs exigences. Ou bien qui surestiment leur compétence sur le marché, soit en se rendant pas compte de l’état actuel du marché (ou les deux). Il faut apprendre à être flexible et à savoir accepter des opportunités non conformes à cent pour cent (100 %) à nos attentes pour en tirer parti. Si une insertion professionnelle rapide était envisageable pour bon nombre d’entre eux dans les années précédentes, elle est aujourd’hui plus difficile. Parmi les étudiants diplômés entre 2006 et 2011, la moitié seulement travaille à plein temps. Et la moitié de ces derniers occupent des postes qui n’exigent aucun diplôme universitaire. Pour la plupart des nouveaux diplômés, c’est un premier boulot, mais pas un vrai lancement de carrière. Certes, il n’y a pas de sot métier, par contre, l’une des raisons pour lesquelles on est allé à l’école c’est dans le but d’avoir une vie plus ou moins aisée et la stabilité économique. Dans ce cas de figure, après l’obtention de leur diplôme universitaire, les étudiants ont de quoi s’inquiéter de leur avenir professionnel, car six mois après avoir complété des études qui ne mènent presqu’à rien, la pression commence à se faire sentir sur leurs. Aussi sont-ils acculés à faire des prêts s’élevant à des dizaines de milliers de dollars pour financer leurs études supérieures. Pour en avoir fait l’expérience, en tant que diplômée moi-même et détentrice d’une maîtrise en science humaine, en moyenne, les étudiants empruntent 45 000 à 50 000 $ par année scolaire. Diplômés de grandes universités, sans emploi fixe et tombés dans une grande détresse après avoir passé des mois en attente d’un appel téléphonique pour un entretien d’embauche, certains étudiants sont incapables d’assumer des remboursements par bon, à un taux d’intérêt de 6,5 % à des institutions financières comme Sallie Mae, Nelnet,
Citi Financial, Wells Fargo…pour ne citer que celles-là, même plusieurs fois renégociés. Dans une période aussi difficile qu’aujourd’hui, vu l’état actuel du marché, il faudrait que les responsables des entités concernées assument leurs responsabilités avec objectivité, en se penchant sur le sort de ces chômeurs professionnels intéressés à éliminer leurs dettes, communément appelées en anglais « student loans » (prêts aux étudiants). Plutôt que d’engager des avocats et des agents de recouvrement pour les harceler à longueur de journée avec des appels téléphoniques, des courriers et courriels ridicules. Bref, tarifs en hausse, subventions en baisse, la dette privée des étudiants américains explose. Aux Etats-Unis, un foyer sur cinq est désormais endetté à cause des frais d’éducation qui sont au-dessus de leurs moyens. Et pendant ce temps, on continue d’accueillir à bras ouverts des gens sans diplôme ni qualification à la place de jeunes diplômés. Question de payer moins. Ignorance mesquine, car la performance de personnes détentrices de diplômes est susceptible d’assurer la stabilité dans la gestion de l’entreprise, qui résulte de plus grandes marges de profits. Pour les jeunes diplômés ou leurs familles garantes de leurs emprunts, cet endettement devient un phénomène insupportable. Autrefois, on quittait l’université avec la quasi-assurance de travailler dans le plus bref délai, donc de rembourser l’emprunt au plus vie. Aujourd’hui, non seulement le montant des prêts nécessaires grimpe, mais à la sortie l’insolvabilité menace, faute d’emploi. Dans un pays où la diversité règne, premier étage historique de l’ascenseur social, l’éducation américaine connaît une crise systémique. La situation de l’emploi pour les jeunes diplômés se dégrade en 2013. Six mois après l’obtention de leur diplôme, 61 % d’entre eux sont sans emploi. Par ailleurs, selon un sondage réalisé par l’université de Rutgers, 41 % des jeunes professionnels occupent des postes sans aucune perspective de promotion. En général, ces derniers n’obtiennent pas l’emploi de leurs rêves. « Comme en 2012, seulement la moitié des jeunes en emploi déclare avoir accédé à des fonctions correspondant à leur projet professionnel», souligne l’étude et 60 % des nouveaux diplômés estiment occuper un emploi selon leur attente. L’Amérique a toujours importé des compétences. Mais de nos jours, dans certains laboratoires médicaux, les chercheurs étrangers ou d’origine étrangère représentent 90 % du personnel, au point de se demander où sont passés les citoyens « professionnels » américains ? Pendant ce temps, les parents des jeunes universitaires ne cessent d’exprimer leurs inquiétudes pour l’« avenir socioéconomique » de leurs progénitures moins assurées de leur avenir que leurs parents. Ces propos que l’on croyait réservés aux pays tiersmonde où l’on ne peut quasiment pas accéder à un emploi sans « piston » ou recommandation. Incroyable d’imaginer à quel point, pour la plupart d’entre, non issus de familles riches, notre avenir et notre bonheur seront étroitement liés à la formation professionnelle ou universitaire que nous avons reçue. Sinon, il nous sera quasiment impossible d’avoir dans notre entourage des gens de formation si l’éducation cesse d’être le moyen sûr de changer sa vie. *Rosie Bourget r_bourget@yahoo.com MSW(Masters of Social Work) CSW/thérapeute (Clinical Social Worker) Barry University alumni
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Dieu et l’ange de la mort « Moïse, mon serviteur, est mort; maintenant, lève-toi ». (Josué 1 : 2). Frères et sœurs en Christ, La mort de notre neveu Francis Lafayette nous a fait relire le grand BOSSUET, l’homme aux admirables « Oraisons funèbres », l’homme qui a accompagné dans des mots simples et clairs les plus forts de la terre, d’Henriette de France, reine d’Angleterre (1669) à Marie-Thérèse d’Autriche (1683); de Nicolas Cornet (1663) et de Messire Michel Le Tellier (1686) au très puissant Louis de Bourbon, Prince de Condé, premier Prince du sang (1687). Et nous sommes en plein accord avec lui (Bossuet) quand il souligna, lors de l’oraison funèbre d’Henriette-Marie de France, que : « Celui qui règne dans les cieux, et de qui relèvent tous les empires, à qui seul appartient la gloire, la majesté et l’indépendance, est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux rois, et de leur donner, quand il lui plaît, de grandes et terribles leçons. Soit qu’il élève les trônes, soit qu’il les abaisse, soit qu’il communique sa puissance aux princes, soit qu’il la retire à lui-même, et ne leur laisse que leur propre faiblesse, il leur apprend leurs devoirs d’une manière souveraine et digne de lui. Car, en leur donnant sa puissance, il leur commande d’en user comme il fait lui-même pour le bien du monde…. ». Notre neveu Francis était roi, sans le savoir. Le jeune roi de la famille avait grandi et nous a laissé un enfant à baptiser dans huit jours et à encadrer dans les prochains mois et années. Nous nous rappelons encore de Sir Francis Lafayette, âgé de six ans, déménageant son futur oncle. Telle fut notre joie, et notre peine d’aujourd’hui d’écrire ces lignes qui ne
voulaient pas sortir. Nous fumes bloqué d’émotions, à revoir toutes ces années, 23 ans d’évolution pour s’éteindre à l’âge, Ô grâce, de 29 ans. Encore enfant, rempli de caprices et de sautes d’humeur. Grand ami et cousin de notre fils Jodd, mais voilà l’autre copain qui reste seul. Et Marie Florestal, sa mère. Et Jacques, son père. Et sa tante aimée Guedlie. Et tous les autres qui sont venus de partout pour l’adieu final. Sir Francis est le troisième mort connu de cette famille, mais le plus brutal et le plus terrible. Le choc en moto fut si fatal qu’il est mort sur le coup. Probablement, il ne sait même pas qu’il est mort. Le corps astral est parti flâner et voyager comme dans un doux sommeil. Il reviendra plus tard et ne retrouvera pas l’enveloppe, l’athlète que fut Francis Lafayette. Et de là, tristement, ils prendront (les corps restants) la route pour la voie lactée, attendant le retour du Christ et le jugement dernier. Et quel jugement? Ce fut un enfant gâté, notre Francis. Les rachetés de l’Éternel, tels que NOUS, vont continuellement prier pour le repos de l’âme de Sir Francis LAFAYETTE. De par cette transition, voulue par Dieu, il serait bon, nous les vivants, de regarder des deux côtés, considérant le passé et l’avenir (Josué 1: 2), sous la protection du TrèsHaut (versets 5, 9). Chrétiens, que Dieu soulage et protège cette famille, et que notre neveu Francis repose en paix, r.i.p. JN de L’AQUARIUM Frère bien-aimé de JésusChrist et de toutes les églises chrétiennes.
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Une ressource inespérée pouvant contribuer au décollage d’Haïti Depuis deux ans au moins, j’ai le bonheur de suivre — tout à fait gratuitement ! — les cours de mathématiques offerts sur l’Internet par la Khan Academy dirigée par son fondateur, le jeune et dynamique Salman Khan. Assez tôt, je me suis empressé de transmettre des courriels pour faire part à des officiels de mon pays natal de cette manne providentielle. Ce faisant, je donnais suite à un élan patriotique tout à fait naturel renforcé par mes convictions que le STEM, un acronyme américain désignant « Science, Technology, Engineering, Mathematics », est devenu incontournable pour tout pays qui souhaite sincèrement impulser sa croissance ou, dans le cas d’Haïti, aborder un décollage tout bonnement. Je regrette de devoir souligner que mes messages électroniques sont restés sans réponse, ce qui m’étonne fort puisque le gouvernement Martelly-Lamothe est très convaincant lorsqu’il se présente comme étant non seulement « open for business » mais aussi très favorable à l’émancipation — notamment intellectuelle — de la population haïtienne y compris de ses membres les plus défavorisés. Je dois avouer que j’ai trouvé réconfortant le projet de MIT (Massachusetts Institute of Technology ) préconisant l’enseignement en créole des sciences et des maths, donc leur enseignement dans ce que j’appelle la vraie langue de mes compatriotes. Est-ce possible que, contrairement à qui se fait ailleurs, les cours que la Khan Academy offre tout à fait gratuitement sont délaissés, ignorés par les décideurs de mon pays ? Non, je n’ose le croire, cela n’aurait aucun sens. Mais, comme le signalent les deux articles cidessous de http:// www. 20 minutes.fr/ dès demain, soit le mercredi 4 septembre 2013, des cours seront disponibles en français sur un site web développé par une organisation établie en France. Mes compatriotes haïtiens ne pourront plus alors ignorer cette ressource inespérée et inattendue qui pourra améliorer sensiblement le niveau de préparation technique des jeunes riches ou pauvres de mon pays, mais aussi des moins jeunes qui ont la soif d’apprendre. Fritz Saint-Macary LIEN : http:// www. 20 minutes. fr/societe/1217655-20130 903-web-salman-khan-visionnaire-leducation Web: Salman Khan, le visionnaire de l’éducation Salman Khan à Mexico le 14 janvier 2013. Dario LopezMills/AP/SIPA PoRTRAiT – Salman Khan, un Américain trentenaire, est devenu une célébrité mondiale grâce à ses cours vidéos mis en ligne à destination des élèves du primaire et du collège… C’est l’histoire d’une success story à l’américaine. En 2004, Salman Khan, un financier trentenaire, vient au secours de sa
cousine collégienne qui n’a pas la bosse des maths. Il réalise quelques vidéos postées sur YouTube, dans lesquelles il lui explique quelques concepts à l’aide d’un tableau virtuel noir. Ces leçons de 10 minutes accessibles gratuitement font vite mouche. Si bien que Salman Khan lâche son emploi pour fonder la Khan Academy, qui propose des cours de mathématiques, physique, biologie ou économie. En quelques années seulement, elle compte plus de six millions d’élèves, qui ont visionné 140 millions de fois ces vidéos. Un succès qui s’exporte au Brésil et au Mexique et qui arrive mercredi en France. La Bibliothèque sans frontières, une ONG œuvrant pour l’accès au savoir, proposera ainsi sur le site khanacademy.bibliosansfrontieres.org 250 leçons vidéos de mathématiques pour les élèves du primaire ou du collège. « Favoriser les défavorisés » Une consécration pour ce fils de parents immigrés (Inde et Bangladesh), qui a fait ses études à Harvard et au MIT. «Il a eu la chance de sortir de son milieu et a voulu rendre ce qu’il avait reçu», explique Laurent Laffont, directeur éditorial des éditions Lattès, qui publient mercredi son histoire*. Dans cet ouvrage, Salman Khan insiste sur le fait qu’il veut « favoriser les plus défavorisés », en donnant accès au savoir à tous. Mais ce n’est pas tout. L’homme veut surtout faire changer les mentalités et les pédagogies à travers le monde. «Il a compris que l’éducation dans les pays occidentaux était fatiguée», souligne Laurent Laffont. «Il n’a pas des connaissances illimitées, mais c’est un
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pédagogue exceptionnel», insiste Jérémy Lachal, directeur de Bibliothèque sans frontières. «Je ne rêvais pas de créer un site internet populaire ni de me faire un nom dans le milieu de l’éducation. C’était peut-être illusoire, mais je voulais innover, créer une institution destinée à durer des centaines d’années et qui nous permettrait de repenser l’enseignement», explique luimême Salman Khan dans L’éducation réinventée. Mieux utiliser les nouvelles technologies Cet entrepreneur plaide donc pour une pédagogie qui articulerait mieux nouvelles technologies et cours en classe. Son crédo: la classe inversée. «Selon lui, les élèves devraient assimiler les cours théoriques à la maison, pour se concentrer sur des exercices en classe, ce qui permettrait une approche personnalisée» précise Jérémy Lachal, directeur de Bibliothèque sans frontières. Mais pas question pour Salman Khan de jouer les stars. «Il n’est pas fan de médiatisation. On a voulu le faire venir en France pour la sortie du bouquin, mais il a préféré décliner pour se consacrer au développement de ses vidéos. C’est un gros travailleur, qui n’a d’ailleurs pas un bureau spectaculaire», commente Laurent Laffont. Car la seule gloire de Salman Khan est de faire bouger le système éducatif, comme il le confie dans son ouvrage: «Si la Khan Academy peut ne seraitce que participer à résoudre notre malaise scolaire, je me sentirai fier et privilégié d’y avoir contribué». *L’éducation réinventée, Salman Khan, JC Lattès, 20 €. Delphine Bancaud
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Le Rapport de la Commission spéciale de la Chambre basse sur la mort du juge Joseph Suite et fin
effets pervers de cette dictature naissante nous commandent d’aller vite et bien. Plus tard risque d’être trop tard et trop triste. La justice haïtienne de plus en plus déstructurée – vassalisée et corrompue On est unanimes à reconnaître que la justice constitue le pilier d’une gouvernance fondée sur l’Etat de droit. Pour certains, les problèmes qui affectent profondément la justice haïtienne sont d’ordre institutionnel et logistique. Pour d’autres, ils sont structurels et politiques. A la vérité, pour Haïti, les deux tendances valent et même se complètent. Personne ne peut nier le fait de la dépendance de la justice haïtienne par rapport au Pouvoir exécutif. Tout le monde, même l’haïtien le moins informé, admet que la corruption affecte le système judiciaire à tous les niveaux. Des spécialistes en droit disent constater de sérieux décalages entre le droit positif et les pratiques et coutumes en vigueur au sein des populations rurales. Docteur Montalvo Despeignes l’a signalé dans son ouvrage « Le Droit informel haïtien». Il a même fait remarquer qu’au fur et à mesure qu’on laisse Port-au-Prince vers les zones rurales, le droit positif disparaît, cédant ainsi progressivement la place au droit informel. Toutefois, la Commission a dressé un procès-verbal de grande carence concernant la justice haïtienne.
Dans certaines régions du pays, les tribunaux, s’ils en existent, fonctionnent au rabais et de façon inappropriée par rapport aux règles de droit. Certains juges et commissaires du gouvernement, délibérément ou faute de moyens nécessaires, ou par ignorance, font fi de leurs attributions légales pour se livrer, au contraire, à des actes attentatoires à la justice et au droit, lorsqu’ils acceptent volontiers, soit à être dépendants du pouvoir, soit à se livrer à la corruption de toutes sortes. Dans les zones reculées du pays, il n’existe aucune structure fiable de distribution de la justice. Cette lacune favorise le développement à outrance d’une justice parallèle basée sur la vengeance personnelle et sur la corruption. Le principe en droit est que « nul n’a le droit de faire justice à soimême ». Même devant le tribunal de paix, la plus petite instance judiciaire du pays, le plus proche des justiciables déshérités, le prévenu se trouve bien souvent dans l’impossibilité d’avoir un défenseur public pour prendre sa défense selon les normes requises. Pourtant cette faculté est prévue à l’article 11 de la déclaration universelle des droits de l’Homme. Dans tout Etat de droit, l’on ne peut, devant le tribunal, faire valoir ses droits qu’à l’aide d’un défenseur public reconnu par la loi. Les assises criminelles en Haïti
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constituent un sujet de grande préoccupation. Rien n’est conforme dans leur déroulement. Elles ne reposent que sur des faits et des actes purement mensongers, des formalités qui n’ont rien à voir avec la procédure tracée dans le code d’instruction criminelle. Etant donné que le pays ne dispose d’aucun centre médico-légal, pour les modes de preuve qui requièrent une expertise médicale approfondie, à défaut, pour former leur conviction, les jurés n’ont souvent recours qu’à un simple rapport de police ou à un procès-verbal du juge de paix dressé dans des conditions qui laissent entièrement à désirer. Après plus de deux cents ans d’indépendance, notre pays n’est toujours pas en mesure de faire l’autopsie d’un cadavre aux fins utiles. Il y a lieu de souligner que très souvent les jurés, juge de fait appelés à décider dans tel ou tel cas, sont en grande majorité des individus corrompus qui viennent au tribunal en mission commandée pour être choisis en dehors des dispositions du code d’instruction criminelle avec intention de faire de l’argent. Les assises criminelles en Haïti sont une véritable parodie. La justice n’a tellement pas d’importance pour les dirigeants haïtiens, ils sont auteurs, coauteurs ou complices de la situation selon laquelle la justice haïtienne est actuellement régie par un simple décret publié en 1995. Ce décret abroge la loi du 30 septembre 1985 ayant règlementé le fonctionnement de la justice haïtienne. Quelle infamie ! C’est un affront à la Constitution. Xi- Conclusion et recommandations L’enquête révèle que, contrairement aux affirmations des personnalités de l’Exécutif, la réunion du jeudi 11 juillet 2013 avec le juge Jean Serge Joseph relatif au dossier de corruption impliquant les membres de la famille présidentielle a bel et bien eu lieu avec la participation effective du Président de la République, son Excellence Monsieur Michel Joseph Martelly, du Premier ministre, Monsieur Laurent Salvador Lamothe, du ministre de la justice Me Jean Renel Sanon, du doyen Raymond Jean Michel et de Me Louis Garry Lissade, au cabinet de ce dernier, dans le but évident d’influencer la décision du Magistrat. Les faits étant ce qu’ils sont, la Commission juge inadmissible le comportement des membres de l’Exécutif qui, au lieu d’œuvrer au bon fonctionnement de l’appareil judiciaire, cherchent plutôt à le fragiliser, galvaudant pour ainsi dire la notion de l’Etat de droit dont ils ne font la promotion que dans de vains et creux discours. En conséquence, la Commission recommande la mise en accusation du chef de l’Etat, du Premier ministre et du ministre de la justice pour parjure, crime contre la Constitution et abus de pouvoir, ce que prouve l’empiétement du Pouvoir exécutif dans le champ d’action souveraine du Pouvoir judiciaire. Elle recommande également au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) de prendre des sanctions appropriées à l’encontre du doyen Raymond Jean-Michel qui, sans respect pour le prestigieux Pouvoir auquel il appartient, s’est plutôt comporté et se comporte encore en agent ou courtier servile du Pouvoir exécutif ne rêvant qu’à vassaliser et instrumentaliser davantage la justice. Sous toutes réserves d’éventuelles poursuites judiciaires à engager contre Me Louis Garry Lissade et Me Raymond Jean-Michel par les autorités de poursuite. La Commission recommande
enfin une réforme en profondeur de la justice et du droit et, conséquemment, le renforcement du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ). Des collectes de renseignements sur les circonstances déplorables qui entourent la mort du juge Jean Serge Joseph, des recherches sur le fonctionnement séculaire de la justice haïtienne, d’enrichissants entretiens avec des experts en vue de corroborer les informations recueillies sur le terrain en ce qui concerne notre justice, la Commission croit opportun, dans le but d’offrir au pays une œuvre en conformité avec les difficultés pour la justice de s’acquitter sans défaillance et de façon permanente de sa mission sociale, de prôner en Haïti une réforme en profondeur de la justice et du droit. Une réforme de la justice tient compte le plus souvent de l’aspect pénal de la question. Mais pour ce qui concerne Haïti, il est nécessaire d’opérer la réforme à tous les niveaux. Les dirigeants n’ont rien fait pour éviter au peuple de fonctionner à partir d’un paquet de règlements obsolètes, qui rendent la justice inopérante, discriminatoire, une justice à double tranchant qui suscite des conflits inexpiables entre les citoyens et entre les diverses catégories sociales du pays. La perversion de notre justice fait trop de mal à notre société pour qu’elle soit ignorée ou négligée dans une sérieuse entreprise de réforme de la justice. La Commission croit qu’une véritable réforme de la justice, si elle se veut une réussite doit, en tout premier lieu, faire l’objet d’un Grand Symposium National où juristes, sociologues, ethnologues, politologues, économistes, linguistes, médecins légistes, leaders politiques, membres attitrés de la société civile, notamment les bâtonniers de l’ordre des avocats de toutes les juridictions des tribunaux de première instance du pays, les représentantes des organisations de femmes… pourront essayer ensemble d’appréhender les problèmes de la justice et formuler, en conséquence, sur une base commune d’entente, les solutions adéquates. Les documents traitant des problèmes de la justice et du droit positif haïtien tel celui titré : « Un Besoin Prioritaire : Réformer la Justice en Haïti » de la Coalition Nationale pour les Réfugiés haïtiens, les témoignages des uns et des autres sur les méfaits du système judiciaire, le tout doit former un paquet de points de vue, de prises de position susceptibles de susciter de sérieux commentaires et de débats utiles quant à l’élaboration d’un projet de réforme de la justice. Ce symposium doit passer en revue toutes les causes qui, de loin ou de près, ont l’air d’engendrer le déclin ou la stagnation de notre justice aux fins de redressement. Les conclusions de cette manifestation réflexive devraient déboucher sur l’élaboration d’un document de réforme à soumettre à l’appréciation des trois grands Pouvoirs de l’Etat et à celle de la Presse considérée comme un pouvoir sans portefeuille. Cette réforme doit tout au moins prévoir une clarification de notre droit positif. Il est en effet temps de rendre notre droit positif conforme à notre culture, à l’évolution de nos mœurs en tant que peuple libre et indépendant, de l’adapter à des enjeux du moment. Une véritable réforme du droit positif, celle qui se veut sans mystification ni mensonge, implique au préalable une condition sine qua non : l’identification des problèmes dans ce domaine. Elle doit s’insérer dans le cadre d’un projet global de société qui tient compte d’un programme cohérent et sérieux de développement économique et social du pays. Une réforme du droit positif doit permettre au pays d’avoir un droit véritablement national capable de
favoriser, par son application effective, le progrès de tous les haïtiens, dans un climat de paix et de concorde nationale. Une réforme du droit positif haïtien doit s’insérer dans le flux historique des principales revendications du peuple haïtien. Elle doit aider à résoudre les problèmes dus aux lenteurs de la justice, aux frais judiciaires exorbitants, à l’utilisation d’un vocabulaire truffé de mots savants, au caractère ésotérique de la science du droit, aux cloisons séparant la ville de la province, à l’immixtion des autres pouvoirs dans les affaires de justice, aux tracasseries et embûches de toutes sortes tenant les citoyennes et citoyens très éloignés de leur justice. Une réforme du droit positif doit permettre à Haïti d’évoluer dans les sphères d’une justice qui s’incruste profondément dans la réalité quotidienne vécue en permanence. Le débat sur un tel projet doit intéresser le parlement dont la mission fondatrice de son existence consiste à faire des lois. Cette réforme doit permettre au pays de disposer d’un code pénal qui répond aux exigences de la modernité, capable de contribuer sans défaillance au maintien de la paix sociale et de l’ordre public en Haïti. Dépassé par l’ampleur des problèmes sociaux, malheureusement ignorés depuis toujours par les autorités haïtiennes, notre système répressif est loin de pouvoir réprimer les nombreux actes criminels perpétrés quotidiennement dans le pays. Beaucoup de ces actes portent l’empreinte de certains dirigeants. Le nouveau code pénal s’attachera à concilier la protection de l’ordre social et la sauvegarde des libertés individuelles, en tenant compte de la dégradation systématique de nos mœurs, de la déperdition des forces défensives de notre société, de la cruauté du système à tout laisser faire en vue de maintenir le statu quo. Le laisser-aller constaté dans notre société donne naissance à de nouveaux actes criminels qui méritent d’être soumis à des traitements juridiques proportionnels à leur gravité. Notre code d’instruction criminelle généralise trop. Il range sous la rubrique d’infraction criminelle même les contraventions et délits mineurs. Ce n’est pas normal. Il doit être revu pour être en mesure de mieux jouer le rôle de recueil de textes juridiques organisant la procédure pénale. En France, depuis des années, le code d’instruction criminelle a cédé la place à un nouveau code dénommé « code de procédure pénale » plus explicite et plus enclin à cerner les formalités nécessaires aux décisions rendues par les tribunaux répressifs… Députés du peuple que nous sommes, nous avons, en conséquence, intérêt à déclencher à partir de cette tribune un débat permanent sur la création d’un droit typiquement haïtien. Chers collègues, la Commission vous convie au débat. Le débat doit être à la fois ouvert, en même temps vertical, horizontal et transversal ; il doit être centripète plutôt que centrifuge. Assumons nos responsabilités historiques. Et nous ne démériterons pas de la nation. Pour la Commission : Député Sadrac Dieudonné, Président ; Député Gluck Théophile, Secrétaire-rapporteur ; Député François Louytz Amiot, Membre. Annexe Pièces et correspondances
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Kreyòl
Lamòt pa fouti rete alapapòt Bwouklin, Nouyòk — Se pa nou menm ki di sa, se lalwa ameriken ki di sa e ki pral pwouve sa nan yon ti tan ki pa twò lwen, paske pwosè Lamòt kont Ayiti-Obsèvatè ak Leo Jozèf la pran yon lòt faz. Kounye a tribinal la mande pou gen depozisyon e se sa ki te fè ke Premye minis Loran Salvadò Lamòt te oblije, kont li menm, rantre madi 27 dawou 2013 pou ateri Miyami nan Florid pou l al depoze devan avoka Ayiti-Obsèvatè a e pou Leo Jozèf, editè an chèf jounal la, rantre tou pou l al depoze devan avoka Premye minis la. Nan lojik lalwa, se konsa bagay yo fèt pou jijman k ap pran an e pou verite a kapab blayi. Nou te gen pou nou te rive Miyami, men nou pat gen chans pou nou te fè ti vwayaj la. Nou te oblije rele kèk moun ki te okouran mouvman sa a pou nou te kapab pran kèk opinyon nan men moun yo. Men sa nou te jwenn nan kout fil nou te fè yo : Ayiti Obsèvatè : Kòm Premye minis Loran Salvadò Lamòt asiyen jounal la e li dwe fè depozisyon li devan avoka jounal la, ki sa nou panse de bagay sa a ? Polinis : Monchè, se yon gwo kesyon ou poze m la a. Lalwa nan Etazini pa nan rans avèk pèsonn, paske gen zouti lè 2 kote pou rale. Sa ki pi byen reprezante daprè lalwa a ap genyen. Sa mwen konnen tout bon vre, Ayiti-Obsèvatè pa p pèdi batay la, paske li pa janm anba. Se mwen Polinis ki di sa. Nou mèt rete gade, sa ap fini anke-d-pwason. Loran ap pèdi. Poko ale, gen Sonya ki vle di yon mo tou. Lamòt reyèlman nan gagòt Sonya : Depi maten nou la pou n te bay Lamòt monnen pyès li. Kòm se depozisyon li vin fè, n ap tann lè pwosè a kòmanse pou nou mete pou li. Monchè, m ap di w avèk tout senserite, Lamòt rantre nan dans la, li pa konn ki pye pou l leve, paske li regrèt li te pran aksyon k ap fè l depanse anpil lajan nan monte-desann e pou frè pou peye sèvis yo. Bagay yo pa janm fasil jan yon nonm konprann. Lamòt te konprann se konsa li t ap vini pou li plwaye Ayiti-Obsèvatè foure l nan pòch li. Sa l te konprann nan se pa sa ditou. M’sye reyèlman nan ka. Jounal Ayiti-Obsèvatè a pa
yon jounal ke moun kapab fèmen bouch li. Si bagay yo te fasil konsa, Franswa e Jan-Klod Divalye ak JanBètran Aristid ta fèmen bouch li lontan. Bondye fè yo pa konn ki sa pou yo te fè e yo p ap janm konnen, paske se pa konsa pou disparèt yon ògàn k ap sèvi pèp la. Yo p ap 6 ! Edwa : Ayiti-Obsèvatè pase stad ti moun. Kounye a, li se yon gran moun
ki gen bonjan 42 an sou tèt li. Si yon moun konprann ou kapab fè l la leson, moun sa a twonpe l anpil. Jounal la pa pitimi san gadò, ya konnen ki sa l peze. Nan lang franse yo ta di : « ils vont voir de quel bois il se chauffe ». Se yon jounal ki pa sèvi avèk glas, paske tout aparèy li yo chofe pou mete bonjan pwodwi deyò pou fè moun ki pa nan wòl yo fremi e menm pipi sou yo. Lamòt ki konprann li kapab enpoze l devan lalwa kòm Premye minis te oblije kouri vit rantre Miyami pou fè depozisyon an, paske li pa ta p fasil pou li. Si l pat rantre jou madi sa a, bagay la t ap pran yon lòt touni. Lamòt nan yon veritab gagòt, paske twou manti pa fon. Verite yo pral blayi toutalè. Si m gen memwa, mwen sonje nan kolòn sa a menm ke mesye yo te konseye Lamòt pou l te kite sa, paske pozisyon li pran an pa p janm bon pou li. M’sye pa koute, li fè chemen li. Nan sans sa a nou kapab reprann pwovèb nou an : « Kokobe ale nan merenn, sa l pran se pa l ». Viktò : Li pat pran konsèy la, donk li tonbe nan gagòt. Jodi a fòk li reyalize ke nou te gen rezon. Li pral depanse yon fòtin pou tèt di. Nan lavi fòk yon moun tande konsèy pou pa
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viktim. Li pa janm fasil pou jounal la pèdi devan advèsè li yo, paske l konnen prensip e li konnen kouman pou l pote enfòmasyon yo. Se sa ki fè li toujou la ap feraye. Si gen yon apèl k ap fèt pou rele tout advèsè prensipal ki te vle pou l disparèt nan fonksyon li, nou p ap twouve youn. Se konsa nou ta di kote Franswa ak Jan-Klod Divalye ? Absan nan fonksyon yo. Kote Titid, fawouchè ? Absan nan fonksyon li ? Kote Ayiti-Obsèvatè ki toujou la pou bay verite ? Li prezan pou yon bon bout tan nan menm domèn nan pou demaske tout koken e fè verite a blayi pou tout moun kapab gen okazyon pou wè li san okenn pwoblèm. Lamòt pa fouti tòtòt Sanon : Lamòt te kouri tou cho, tou bouke pou l t al fè yon pwosè kont jounal Ayiti-Obsèvatè ke pèsonn pa konn ki bwa li chofe e kouman jounal la ap travay pandan tout ekzitans li. Si
l te konnen tout bon de ki bwa jounal sa chofe li ta panse 77 fwa 7 fwa avan li ta pran aksyon kont jounal sa a. Vwala kounye a li mete yon flanm tou limen nan dèyè li ki enpoze l dòmi e menm fonksyone kòm Premye minis nan peyi lakay. Kantav : Jounal la pa gen pwoblèm ditou pou mwayen sa li pase a, paske li te konprann li t ap fasil pou li e se yon mango li t ap fè tòtòt li fasilman. Kamela : Se la m’sye pa fò a e se sa ki lage l nan pwoblèm pou yon bout tan. M’sye gen lè pa konprann anyen nan anyen paske : « Ayiti Obsèvatè pa yon mango Pou tout ti azizwèl kapab mòde Alevwa pou yo ta fè tòtòt Si Lamòt te konnen tout bon Se pa konsa m’sye ta pase Vwala li pat janm reflechi Li te panse li t ap fasil pou li Peripesi l apèn kòmanse Pou l depanse anpil nan sa l genyen Nan lavi a, ou pa atake tout moun Gen moun se abnegasyon pou fè ak yo Gen lòt, se gade san pale Pou pa rive boule nan flanm nan Si w pèsiste w ap kankannen. Jodi a li pa ka fè wonn dèyè pòt Li te eseye wè si l ta tòtòt Pa gen mwayen pou l pran plezi Se pa toutan lajan pale Lè lajistis rantre pou deside Bra misye pran nan moulen M’sye lage kò l nan tenten ». Selya : Se sa menm ! Lamòt bliye si se yon sèvitè piblik li ye e ke non li kapab pwopaje byen lwen. Se mache sou pinga w pou w pa pile si w te konnen. Nou menm aprann ke Lamòt te fè konnen li te rive Florida pou l tale rankontre ofisyèl dominiken pou regle zafè peyi a. Poutan se nan randevou li te vini nan afè pwosè li ak Ayiti-Obsèvatè. Mesye yo bliye ke twou manti pa fon. Lamòt te bèl e byen nan Miyami pou regle zafè pwosè li a kont jounal la. Wilnè : Mesye yo pa gen senserite lakay yo e se yo tout ki bay manti pou dan griyen. Nou tonbe nan yon sèk visye kote n ap tounen an won san nou pa fouti fè yon pa. Dirijan nou yo pa gen konsyans moral e nou tonbe nan tenten, paske yo pa gen anyen y ap regle nan peyi a. Se yon kolonn piyajè, blofè tou e menm denmèplè. Jodi a Lamòt ap mòde gwo pous li, paske li « byen konte mal kalkile ». Silvya : Ou mèt di sa byen fò. Lamòt te konprann li t ap rele nan pòt la pou te fè tòtòt e kontinye fè kont gagòt li pou te fè konprann li se yon bagay. Devan Lajistis ameriken pa gen kesyon chèf ou pa. Tout moun trete menm jan e san pasyon. Se pou jounal la fè nou konnen lè jijman ap fèt pou n al bay Premye minis Lamòt
yon bon jan pikèt layn e lage yon demonstrasyon nan degon li. Kenbe la, jounal nou an ! Tout moun ki renmen pouvwa pou yo vin prezidan dwe pase par eleksyon e non pa pa destitisyon Nou te nan Bwouklin pou nou te pran son avan kanaval la sou Istèn Pakwe a nan Bwouklin. Chak ane, nan Bwouklin, Leta nan vil sa a aksepte tout moun ki sot nan Karayib la pran plezi yo. Se sa ki penmèt yo banbile nan yon entansyon pou selebre jounen sa a ki konsakre pou yo. Se pa yo menm sèl ki patisipe, men tout nasyon k ap viv Ozetazini e menm o Kanada ki mete yo ansanm pou divèti yo. Anpil sòti nan diferan Eta e o Kanada tou pou pran chalè beton an chak premye lendi nan mwa septanm chak ane. Anpil bagay kòmanse ap prepare pou selebwasyon sa a ki tounen yon randevou popilè ki ka yon reyisit oubyen yon siksè. Yo rele jou sa a « Labor Day », sètadi jou pou travayè ke nou menm ann Ayiti selebre chak premye me. Bò isit la se diferan. Se yon jou konje pou travayè nan Nouyòk. Se jou sa tout peyi nan Karayib la patisipe nan selebrasyon sa a pou yon distraksyon ak rejwisans popilè. Banboch gaye depi vandredi. Aprè nou te sòti nan yon antèman, youn nan zanmi nou ki te ale repoze kadav li aprè 56 an sou tè a, nou te dirije nou Bwouklin pou nou te wè dewoulman aktivite defile a k ap kòmanse lendi 2 septanm pou sèlman yon grenn jounen. Vè 7 tè diswa, nou te rantre nan yon restoran pou nou te pran yon ti solo bab, paske nou te fè tout jounen nou san pran anyen pandan nou t ap monte-desann. Nou te chita bò yon tap kote te gen kèk konpatriyòt ki te vin fè menm bagay ak nou. Kòm nou tout konnen gen preparasyon ki pou fèt avan yo vin sèvi nou, sitwayen yo pat gen lòt bagay pou yo pale ke sou peyi Dayiti. Jan Klod : Mwen pa fouti konprann anyen ditou lakay bann denmèplè nan peyi a ki pa konprann ke se eleksyon pou yo ale pou yo kapab okipe yon pozisyon kèlkonk. Mwen pa fouti konprann lojik bann degoutan sa yo ki toujou ap aji sou emosyon. Y ap pale de destitisyon poutan se yo menm ki pat dwe sou moun nan voksal y ap fè pou fè enstitisyon yo ladann nan pa reprezante anyen. Y ap plede ranse, betize e menm di tenten ki pou fè moun gen yo tout degoutans. Mesye yo se yon bann ava. Pedwo : Ou pa manti, Jan Klod, pitit mwen. Mesye yo pa respekte moun, menm prezidan an yo pa gen oken respè pou li. Lontan, lontan, nou te gen palmantè ki te konn wòl yo e ki te bay 2 chanm yo prestij yo. Jodi a se yon pakèt rapyay ki anndan palman an e yo pat dwe la si Preval pat ba yo lese pase. Èske yon senatè tankou Djonn Jorèl te kapab vin senatè ? Yon vagabon ke mwen konnen trè byen ki t ap drive avèk Amaral Diklona kòm sekretè li gen mwayen pou vin senatè. Non, se pa posib sa, paske bann kriminèl sa yo te dwe anba kòd e non pa anndan palman kouvri an ba sa yo rele iminite. Non, mezanmi, se pa posib sa. Jan Klod : Sa w di la jistifye e se tout moun ki konnen tout malpwòpte sa a. Anpil nan yo konnen byen plas yo pa la a. Ou gen pou Anèl Betizè kòm toujou ke nou konnen byen nan Dèlma 51 t ap vale tafya ki konprann ke moun bliye li. Nou gen dosye tout souflantchou yo ki konprann yo se yon zafè. Se yon bann kriminèl, asasen, vòlè, malandren, blofè ak dwèt long. Yo konnen byen yo prale e se poutèt rezon sa a y ap fè tout sa yo konnen pou avili tout ekip prezadansyèl la. Bagay la pa p fasil pou yo e si yo konprann y ap kreye divizyon nan jan yo ta vle la a, li pa p bon pou yo menm e yo dwe al dousman pou yo pa di si yo te konnen. Bwa a mare tout jan e li twò ta pou yo tout Pedwo :Yo pwomennen ap fè difamasyon pou avili moun, paske yo vle rete jous 2015. Alò se piyay pou yon bann rapyay. Yo pa travay pou sa e yo bliye tou ke se « yon jou pou chasè, yon jou pou jibye ». Vagabon, kriminèl ak tout vye sendenden yo pa konn
sa pou yo fè pou yo rete nan palman an. Prezidan an pa bezwen okipe yo, paske yo deja avili tèt yo e pa gen anyen k ap regle, vle ou pa, yo prale an janvye a, paske si yo te konn respekte moun se pa konsa bagay yo ta pase nan jan nou wè yo a. Jan Klod : Kouman ou ta vle wè yon senatè ap trete yon prezidan masisi. Se pa posib pou msye ki se yon imoral deja ap vin di yon lòt imoral. Djonn se yon vagabon fini ki konprann l ap vin fè moun leson. Yo tout prale, paske van nan fèmen pou yo. Gade figi sendenden an ki konprann li kapab mete pèp la deyò pou kreye yon kriz nan peyi a. Tout souflantchou yo gen pou yo jete yo, paske yo pa fè lonè chanm yo. Pedwo : Nèg yo pa vle wè pwogrè nan peyi a, paske yo santi yo alèz jan peyi a te ye sou gouvènman yo a. Yo pase 20 an nan menm salopri a. Jodi a n ap viv nan yon sosyete divize kote yon pakèt konplotè konpòte yo kòm enkredil, degoutan, san konviksyon, san okenn diyite, san karaktè, san ideyal e yo konsidere yo tankou zannimo ki lage nan savann Pòtoprens, sèlman pou ap betize avèk pèp la ki pa merite tretman sa a. Yo kontante yo pou fè dezòd nan peyi a, ankouraje kriz pou anyen pa janm mache, e monte tèt lòt yo pou yo pran lari kòm si lòt yo pa gen tèt yo sou zepòl yo pou yo konprann byen ak mal, sètadi moun ki patizan pwogrè ak lapè e lòt yo ki prefere kouto tire. Yo mèt soteponpe, peyi a pa p retounen nan faz zewo li te ye avan 14 me 2011 la. Nou fout bouke ak bann zo boukechen yo ki pa p regle anyen nan peyi a. Jan Klod : Bann moun sa yo se yon pakèt koken, kale tèt e kriminèl tou. Bann vòlè yo pa gen okenn respè pou pèsonn, paske yo konprann se yo menm ki sèl kòk ki chante nan baskou a. Yo prefere kraze-brize, fè manti pou granmesi pou regle zafè yo ak zafè konpayèl yo. Pa gen anyen serye nan tout mouvman bri sapat, tankou lòt yo di a, ka p abouti a anyen serye. N ap viv nan yon sitiyasyon terib ki plonje sosyete ayisyen an nan tout sa ki pa bon, paske dirijan nou yo anndan palman an se yon bann Kongo ki pa gen okenn prestij. Yon bann awogan, enkonpetan ki pa janm konpòte yo tankou moun ki gen yon responsabilite sou zepòl yo. Anverite, nou gen degou e yo gen pou yo tout rache manyòk yo e bay peyi a blanch, paske yo fè twòp dezòd. Nou pa bezwen yo kòm reprezantan nou e nou pa t janm chwazi yo. Se pou yo tout ale e retounen nan eleksyon pou yo wè si y ap eli yo ankò. Pedwo : Yo gen pou yo ale, paske yo pa fouti mete gouvènman sa a atè. Si yo peye moun ekri pou yo di tenten, se nòmal pou moun nan ekri, paske « se sòt ki bay, enbesil ki pa pran ». Se yo menm ki toujou kreye yon diktaktè pou fason yo aji. Yo pral aprann alese paske plas yo pa la a. Ki sa yo janm regle pou peyi a e pou zòn yo ? Anyen ditou ! Anyen, absoliman ! Men yo konprann yo ka vin kreye yon lòt kriz. Nou mande yo tout souple, retire 2 may nan chenn yo, paske l p ap fasil pou yo. Nou pa nan tan Lavalas kote entimidasyon t ap feraye. Mesye, nou dwe al dousman pou nou pa benyen nan dans maswife. Jan Klod : Nèg yo pa wè pèp vrèman nan tout sans reyèl. Pou yo se pozisyon ak lajan yo wè pou yo fè chita yo e pou fè kont mannigans yo lè yo vle. Pou yo, itilize mo pèp la, se yon pretèks ki penmèt yo pran woulib kòm woulibè, tou pare, pou chavire yon lòt pou yo pran plas li. Mwen toujou kwè se nan eleksyon pou moun ale pou monte sou pouvwa. Yo bezwen mete prezidan an atè pou yo regle zafè yo. Pedwo : Nan langaj konplotè, yo rele moun sila yo anachis degoutan, poutchis san konviksyon e san koutcha tou, awousa, kale tèt, panzouyis malonnèt. Nou chaje ak bann vagabon sa yo ki anvayi peyi a. Moun sila yo sitou nan mouvman politik la ki donnen yon bann rat do kale ki pa janm pran konsyans reyalite peyi a. Pèp la gen yo tout degou. Se pa jodi a y ap mande pou pèp la pran lari. Ti Djonn, sekretè Amaral, konprann nou
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Haïti-observateur
Chambeau nelson, l’ancêtre Par Saint-John Kauss Chambeau Nelson, né en Haïti (? – 1880). Homme de lettres. L’histoire littéraire n’a retenu ni son nom ni son oeuvre. C’est Semexan Rouzier qui, dans Le
Saint-John Kauss
Nouvelliste du 23 mai 1911, a rappelé pour la première fois son existence. Il est, avant Émile Roumer, l’ancêtre direct du Mulâtrisme Culturel. AUX ZOMBIS Quand vous irez dormir sous les assorossis, Au cri lourd du coucou sous les verts bayahondes, Vous vous demanderez : étaitce donc ainsi Que nous devions mourir, nous, jaunes et griffonnes ! O Zombis !
votre dingue. O Zombis ! À l’heure de midi, quand le vert mabouya Sautille en frémissant sous le maribouya, Vous entendrez des vers au milieu de la boue, Traverser le bois sape pour mordre à votre joue, O Zombis !
À l’heure où le hougan caché dans son houmfort Dit : Azibloguidi, appelle l’assotor, Et rempli de l’esprit du houanga fantastique Au mangé-marrassa fait inviter sa clique. O Zombis ! À l’heure de minuit, lorsque le médcignin Qu’au pays du soleil on nomme barachin, S’incline tristement sur la tombe blanchie Où chacun vient prier en posant sa bougie, O Zombis !
Vous vous ressouviendrez du brillant bamboula Où la peau du cabrit si souvent vous héla Et du danseur Bozor aujourÀ la brume du soir, lorsque d’hui tout en larmes dans les pingouins, Dont le cœur fit zip-zip à l’asOn entend murmurer l’essaim pect de vos charmes ! des maringouins, O Zombis ! Vous vous rappellerez la joyeuse bastringue (in Le Nouvelliste, 23 mai Où le farandoleur fendait dans 1911)
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HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE
Did You Know? By Garry Emmanuel Did you know that gratitude is an incredible medicine? Yes, a thankful attitude promotes health! Scientific research has recently discovered a close link between an attitude of gratitude and our immune system. The relation that exists between gratitude and human body is very intimate. If the former is lacking, the latter suffers. A thankful attitude activates our blood circulation and pumps oxygen throughout our entire body. Scientists have concluded that cultivating a thankful attitude enables us to reap profound health benefits. Many have been held hostage by insecurities and uncertainties. Being in such a difficult predicament, they find it impossible to be grateful for anything. Some have started to wonder if there is not a downside to plucking themselves out of a whining mode. They find it absurd to expose themselves to the bright side of life and be thankful. Sadly, they fail to understand this crucial point: they have a lot to gain by cultivating an
attitude of gratitude and a lot to lose by being unthankful and bitter toward life. An attitude of gratitude does affect the immune system! We need to turn our thoughts away from our own wants and needs, and then toward the needs of those who are left behind in our community. If you are in the habit of not being appreciative, chances are you will almost always see an opportunity not to be grateful. Life is too little and too precious to be wasted in whining. If you would take more time to think of what you have, and then, instead of thinking of what you are lacking, I wonder what a difference it would make on your physical well-being. There is profound wisdom in the timeless words of Sarah Ban Breathnach: “Both abundance and lack exist simultaneously in our lives, as parallel realities. It is always our conscious choice which secret garden we will tend... when we choose not to focus on what is missing from our lives but are grateful for the abundance that’s present — love, health, family, friends, work, the joys of
nature and personal pursuits that bring us pleasure — the wasteland of illusion falls away and we experience Heaven on earth.” The practice of gratitude is healthy and goes a long way! The challenge: One of the many ways we can practice the habit of being thankful is by listing and counting all the things we have to be thankful for. And then we will rehearse them every morning before we get out of bed. In doing so, we will have no time to be bothered by the little heartaches and headaches of daily living. Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please, contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. 8.30.2013
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Haïti-observateur
DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ
Coutard ou l’économie haïtienne face à son destin Par Dan Albertini Entre (). Quand en 2012 j’écrivais pour la rubrique de cinéma, le scénario imaginaire ‘’Haollywood 2104’’ ou la remise des 1er Jean-Jacques d’Or, en évoquant une révolution technologique qui verrait le remplacement des taptaps par les rails du développement, tout en conservant la formule originale évoluée sous la forme de convoi postal, comme patrimoine culturel, j’ignorais absolument tout de la démarche Coutard. Fermons les (). La diplomatie haïtienne peutelle accompagner doctement Coutard Motors ? Mais avant tout, la gifle est sévère pour les écoles politiques haïtiennes, aucune commission, ni comité partisan, sur la technologie ou sur l’économie, invité au lancement du désormais « tout premier autocar haïtien », pour emprunter le langage de l’homme de la rue comme celui en catimini de salon. Aucun commentaire savant ni même critique sur cette nouvelle ouverture économique. Je décrivais le RDNP dans un récent article, comme squelettique, et d’autre encore plus insignifiant. Cela a fait réagir un lecteur sous la laine de la déception. Il est vrai que les duvaliéristes déguisés ni les lavalassiens enclavés, n’ont rien vu venir ni n’ont su récupérer. Mais, le RDNP professe l’équation poli-
tique savante avec école, n’a réagi ni ne commente jusqu’à présent, pourquoi ? Par ignorance, par évasion, par sensation du vide, allez donc savoir. Toute la place est laissée aux acteurs politiques du gouvernement, pour une maigre subvention. Si les informations disponibles proposent du vrai, un montant de 1$.M GDS pour le génie de Coutard Motors. Conversion du jour : 23 073,37$ US, 17 281,26 €. Le ministre Laleau a-t-il été juste dans le sens de l’équité quand l’action de J-PC peut déboucher sur la plus importante transformation historique réelle du paysage économique du pays ? L’opposition prendra note, malgré tout, que le gouvernement passe pour facilitateur. La gifle est internationale aussi, l’industrie de l’automobile ne s’est présentée non plus. Si certaines critiques locales allaient dans le sens : « ce n’est que de l’assemblage mais pas du génie », cela se comprend d’ailleurs. Mais, si Bombardier n’avait pas réalisé sa première Patente canadienne #367104, requise le 19/12/1936, obtenue le 29/06/1937, le premier « autochenilles pour la neige », et 32 ans plus tard, le 25/06/1968 pour l’autre importante Patente canadienne #788190 (2/10/1965), sous le titre d’embrayage automatique et transmission à vitesse variable, et mieux encore, qu’en
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serait-il de Bombardier Aéronautique, célébrant cette année, le 50e anniversaire du légendaire Learjet Aircraft Program, dont les débuts le 7/10/1963 ? Bombardier innovation était-elle au courant de l’initiative J-PC ? Une pareille comparaison paraîtra absurde, mais je ne parle de concurrencer un géant. Le chemin serait plus qu’escarpé. Cependant, c’est une question de vision, comme celle du constructeur qui en entrevue a déclarée sa motivation résultant de la dernière prestation de serment du président Préval, quand il voyait louer des autocars de la République dominicaine pour des activités haïtiennes. L’importance pour nous n’est pas de faire de politique autour d’un engin ou de sa carrosserie. C’est, de préférence, le déplacement des ambitions des constructeurs de « guagua » en langage dominicain ou bois fouillé communément en Haïti, vers un standard beaucoup plus élevé, tellement plus élevé. Ce qui, soit dit en passant, renferme une profonde notion du respect des droits de l’homme. Mieux encore, c’est pousser vers un ministère de la haute technologie et de recherches scientifiques, et des frontières jamais atteintes au pays. C’est contribuer à grandir collectivement. Séoul, Bejin, Moscou, nous regarderont autrement. Quels sont les besoins de la Jamaïque par exemple, dans le domaine de la sécurité civile en matière de transport en commun, au sein de la CARICOM ? La question se pose évidemment pour tous les autres pays membres de l’organisation qui préten-
LA VRAIE AFRIQUE QUE JE CONNAIS/THE REAL AFRICA I KNOW
Glimpses of Ethiopia (Part 5) By Réginald Barthélemy Ethiopia is known for being an African country with strong traditional marriages. Like everything else in the world, however, these traditions have evolved with the passage of time. Ethiopia is also a country where many holidays, mostly religious, are celebrated throughout the Ethiopian calendar year. The best time to plan a visit to Ethiopia is during these holidays to have a better appreciation of its colorful festivals. During Ethiopian holidays, most people dress in traditional Ethiopian attire. Ethiopian women traditionally wear white dresses while men wear white tunics over riding pants. The only exception is that men and women from both Tigray and Amhara tribes wear a large white scarf over their shoulders. Ethiopian Marriage Traditionally, the Ethiopian bride must be virgin on the wedding day. Virginity is highly valued in Christian marriage and makes the bride’s family proud. A non-virgin bride shames the whole family. The choice of a bride is a carefully elaborate process. Based on customs and traditions, parents choose a bride for their son. Before making contact with the bride’s family, a thorough investigation is conducted to ensure both families are not related by blood. Normally, the research could trace back up to seven generations. In our days, it’s up to five generations. Then a mediator is chosen. He goes to the home of the prospective bride’s family. On behalf of the prospective bridegroom’s family, he asks if they
agree for their daughter to marry the son of the designated family. More often than not, the bride’s family imposes conditions. Then the official negotiator relays the message to the groom’s parents. The next step is to set a date for both families to meet at a mutually agreed place. If both families agree, both young man and woman get engaged. Then a wedding date is set and wedding expenses are split between both families. They prepare wedding reception and invite guests. In Africa, before the wedding actually takes place, either the groom’s or bride’s family must show respect and appreciation to the other. This business of showing respect and appreciation is not simply in words and manners. First and foremost, it’s made through a traditional system called Dowry. Simply put, Dowry is the price that the bridegroom pays to the family of his wife-to-be, or vice versa. The dowry negotiation can be a very lengthy and time-consuming process, depending upon the country and tribes involved. The dowry payment – the bride’s or groom’s price — can be very elaborate. Again, it’s bound by nationalities and ethnic factors. In some tribes, the Dowry can be paid in monetary values alone. Other tribes may request that the payment of the Dowry be made with livestock, money, and material gifts. Many tribes may show flexibility, depending on factors, such as religious beliefs or material possessions. Unlike other East African societies, in Ethiopia it’s the bride’s family who pays a Dowry to the groom’s family, mostly money and cattle. Ethiopian bride and groom first
see each other on the wedding day. The groom goes to the bride’s house to take his wife-to-be. Music and traditional dances usher the wedding ceremony. At the end of the ceremony, the groom takes his bride to his parents’ home to begin his honeymoon. It may last between one week and three months. It all depends on the groom’s financial situation. Following the honeymoon, the newlyweds return to the home of the bride’s family where they remain together for a specific time. During the honeymoon, the bride is not allowed to go out but only after sundown. Best man and bridesmaid accompany the newlyweds during the entire honeymoon period. Ethiopian Holidays Let me share three of these holidays. Ethiopian Maskal (also Meskel) Maskal (cross in English) is a twoday national festival celebrated in Ethiopia on September 27 of the Gregorian calendar (September 17 Ethiopian calendar.) A huge bonfire is lit while a mass of Orthodox Christians gather around it, singing and dancing. Orthodox priests perform their full ceremonial regalia. The festival of Maskal is celebrated all through the night till the next day. In Addis Ababa, the capital city of Ethiopia, Maskal takes place in Maskal Square. Ethiopian Maskal celebrates the discovery of the True Cross by Empress Helena, mother of Constantine the Great. According to popular beliefs, Empress Helena in an attempt to find the True Cross (on which Jesus Christ was crucified) prayed while she lit incense. In response to her prayer, the smoke from
dent chérir Haïti. Laleau et Lamothe peuvent-ils livrer ? Où était la machine de la… des affaires ? Le MCP est profondément concerné, il a le même titulaire que la primature. Cohérence d’abord et avant tout, en politique, politique gouvernementale. Si le gouvernement prétend protéger réellement le citoyen dans l’affaire de l’éthylène utilisé dans l’industrie alimentaire, d’abord, qu’en est-il de la cellophane ? Mais pire, et ces structures mortelles ambulantes qui transportent au quotidien, la grande majorité des citoyens, avec le facteur accident très élevé. Coutard Motors propose, en ce sens, autre chose. Autre chose de plus intelligent. Le Premier ministre a-t-il déjà eu l’intelligence de solliciter la préparation d’une telle législation pour protéger au quotidien, le voyageur ? Mieux, d’accompagner Coutard Motors auprès, par exemple, de Bombardier, d’Alstom, de GM, quand on considère l’urgence d’une telle initiative et la disponibilité de certaines machines de montage, de tôlerie et de technologie, à Detroit, en faillite. Peutêtre que les États-Unis d’Amérique serait, en ce sens, une nouvelle avenue qui permettrait de récupérer l’importation abusive de ces matériaux de construction de bois fouillés mortels, au seul profit de l’étranger. C’est un marché de plusieurs centaines de millions de dollars à la portée de Coutard Motors qui réveillerait, du même coup, l’industrie de la métallurgie, dynamiserait celle de l’atelier de carrosserie, etc., même en dehors
de nos frontières. Le ministère de l’Économie devrait se saisir plus rapidement de cet élan technologique en faveur d’une industrie potentielle. Les rails du développement d’un bout de l’île à l’autre passent par là aussi. En effet, quelle sera la ville symbolique du développement automobile, pour quelle structure d’accompagnement, pour quel avantage territorial, Port-de-Paix ? Janvier prochain, par exemple, Haïti sera-t-elle représentée par Coutard Motors au Salon international de l’automobile de Genève, dans le but de proposer à l’extérieur, une autre image du pays ? Mais aussi, de convoiter : investisseurs, capitaux, technologie, dans le panel innovation ? Qu’est-ce qui est souhaitable pour Coutard Motors ? D’une part, je traitais récemment des informations sur le lancement africain du Solaptop (ordinateur à énergie solaire) made in Canada, doté d’un navigateur (GPS), des entreprises Wewi spécialisées en technologie militaire. Coutard Motors pourrait simplement intégrer une version de ce gadget, sur son tableau de bord, comme plus value. D’autre part, passer le Crash Test n’est peut-être pas pour demain, on s’entend. Tata Motor (Inde) n’est pas plus avancée en ce sens. Elle achète par contre les meilleures technologies à travers le monde, les meilleures industries aussi. Pourquoi pas Coutard Motors, en 2032 ?
the incense led her to where the True Cross was buried. A piece of the True Cross is claimed to be buried at the mountain of Gishen Mariam monastery in Wollo region of Ethiopia (Source: Wikipedia.)
His crucifixion. It’s celebrated after 55 days of fasting. During this nearly two-month of fasting period, consumption of meat and dairy products is prohibited. Two days before this Ethiopian festival, Orthodox Christians go to church at noon to perform a ritual involving bowing down and rising up. People go to church on Easter eve to attend a religious ceremony accompanied by lighting incense. At 3:00 A.M. the ceremony ends and worshipers return to their home to break the fast (Source: Wikipedia.) Due to many factors, including Western influences, Ethiopian marriage traditions have changed. Many of those living in urban areas don’t follow many of these practices, including arranged marriage. Sometimes young people of both sexes live together even before getting married. I interviewed a number of non-married couples who told me in confidence that the fundamental reason is economic factors. However, they must have their respective family’s approval should they decide to become life partners. Although it’s still highly prized, virginity is no longer a determining factor for marriage in some quarters of the Ethiopian society. In addition, many urban families do away with paying Dowry to the groom’s family. Instead, all parties share the wedding expenses. For example, the bride, groom, both inlaws to be, friends, and relatives chip in. In many cases, the bride and groom in urban areas are responsible to pay for their own wedding. While Ethiopian marriage traditions have seen notable changes, celebrations of Ethiopian holidays have remained intact. The key reason is that many of these festivities are unique to Ethiopia and are not found anywhere else in Africa. 9.04.2013 reggiescorner2013@gmail.com
Ethiopian Timkat (also Timket) Ethiopian Timkat is a religious festival which usually falls on the January 19, 12 days after Christmas, according to the Gregorian calendar. Festivities are held the day before and the day after. This date varies by a day during leap years. The festival is celebrated throughout the Ethiopian highlands in Orthodox Christian strongholds. But nowhere is it quite as spectacular as in Lalibela, an isolated mountain town in the arid north of the country. Timkat is a colorful 3-day festival commemorating Epiphany. It’s marked by the procession of the tabots (replicas of the Ark of the Covenant) around the towns, draped in heavy embroidered materials. The original ark is said to be in the chapel in Axum. People bathe in the lakes and splash water over onlookers. The next morning, priests sprinkle blessed water over the gathered mass of Orthodox Christians. After the ceremony, the tabots are taken back to the churches in procession, accompanied by singing, drumming, the ringing of bells and blowing of trumpets. Festivities continue throughout the day and into the night. More religious ceremony takes place the following day, dedicated to the Archangel Mikael (Michael in English), after which the priests are fed by their parishioners and young people continue to celebrate into the night (Source: Wikipedia.) Ethiopian Easter (Fasika) Ethiopian Easter (Fasika in Amharic) marks the commemoration of the resurrection of Jesus Christ on the third day following
lovinsky2008@gmail.com
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Le fils du président Bouterse arrêté pour trafic de drogue Suite de la page 1 commercial en partance de Paramaribo, capitale de Surinam. Quant au président du Surinam, c’est un sergent de l’Armée qui s’est révélé un spécialiste de coups d’État, pour en avoir organisé au moins
Dési Bouterse
deux en trente ans. En effet, M. Bouterse a mené deux putschs militaires, en 1980 et en 1990, ayant dirigé les régimes militaires issus de ces coups de force, d’abord entre 1980 et 1997, puis de 1990 à 1991. Élu président du Surinam en 2010, après avoir été condamné, en 2009, à onze ans de prison, au Pays Bas, pour trafic de drogue, en sus d’être poursuivi pour le meurtre de 15 membres de l’opposition surinamienne, en 1982. Chronique de l’agence Reuters sur Dési Bouterse
après son élection à la présidence Le 12 août, Desi Bouterse, le nouveau président de la République du Suriname, ce morceau de l’immense jungle amazonienne, riche en bauxite, en or et en pétrole, célèbre son investiture. Aucun chef d’État n’a fait le voyage. Le gouvernement des Pays-Bas, l’ex-puissance coloniale, s’est bien gardé de féliciter le vainqueur. Une prudence que n’aura pas partagée Nicolas Sarkozy, lequel a été le premier dirigeant européen à envoyer, dès l’élection, un message de félicitations dont l’Elysée n’a pas voulu rendre l’intégralité publique. Sensible à ce geste, le Surinamien, en réponse, a appelé à un resserrement des relations avec Paris, via la Guyane française limitrophe. Mais faut-il vraiment s’en réjouir ? Car l’individu en question n’est guère recommandable. En 1980, cinq ans après l’accession à l’indépendance du territoire, ce sergentmajor provoque un coup d’Etat militaire. A la tête d’une junte, il proclame l’avènement d’une “république socialiste” et devient l’homme fort du pays jusqu’en 1987, date du retour du pouvoir civil. Un retour tout provisoire, puisque, trois ans plus tard, Bouterse déclenche un nouveau putsch : cette fois-ci, il se contentera d’exiger par un simple coup de téléphone le limogeage du gouvernement. Lequel s’exécute. Le retour de la démocratie permet une action judiciaire — encore
pendante à ce jour. L’ex-dictateur fait l’objet d’un procès pour les meurtres de 15 opposants, commis en décembre 1982, dont il a revendiqué la « responsabilité politique » tout en jurant ne pas y avoir été mêlé. Il a fait convoyer 474 kilos de cocaïne ; Desi Bouterse en dates, né en1945. 1980 : Putsch. Il devient président du Conseil militaire national. 1999 : Condamné par la justice néerlandaise pour trafic de cocaïne. 2010 : Élu président de la République. Putschiste récidiviste, Bouterse a aussi été jugé coupable de trafic de drogue. En 1999, la justice néerlandaise l’a condamné par contumace à onze ans de prison. Le procureur l’a accusé d’être à la tête du cartel de Suri. Selon le tribunal de La Haye, il a fait convoyer 474 kilos de cocaïne vers le port hollandais de Stellendam. Un mandat d’arrêt international est lancé à son encontre par les Pays-Bas. Europol le recherche. En pure perte. Car le Suriname n’a pas d’accord d’extradition avec son ex-métropole. Après la victoire des partisans de Bouterse aux élections législatives en mai, le ministère néerlandais des Affaires étrangères avait déclaré « respecter le choix du Suriname », mais « ne pas vouloir oublier le passé ». Le 19 juillet, après que la nouvelle Assemblée nationale eut élu Bouterse comme chef de l’État — grâce au ralliement
d’un autre chef de parti, condamné, lui, à six ans de prison, pour trafic
mune de l’Union européenne recouvrait une réalité politique, les Vingt-
Dési et Dino Bouterse.
de drogue — le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Maxime Verhagen, avait été plus précis : « Il n’est le bienvenu ici que pour purger sa peine de prison ». La Haye avait toutefois indiqué qu’elle respecterait le droit coutumier qui confère l’immunité aux chefs d’État en exercice, mais qu’elle n’autoriserait pas l’arrivée sur son sol de ce criminel. Si la politique extérieure com-
Sept auraient dû adopter la même intransigeance... La reine Béatrice va annuler son voyage à Paramaribo, initialement prévu en octobre. Bouterse pourra toujours se consoler en allant faire du shopping à Paris. Ou, qui sait, prendre le thé à l’Elysée. Michel Martelly est le bon ami de Dési Bouterse. D’aucuns prétendent qu’il a de fortes affinités avec ce dernier.
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ÉDITORIAL
La loi électorale déposée, Martelly tient absolument à mettre le Parlement hors jeu
A
u début de cette année, même avant, Michel Martelly a conçu le projet de diriger le pays par décret, une fois qu’il aura constaté la caducité du Parlement. Il estimait cette stratégie indispensable, dans la mesure où il tenait à la concrétisation de son agenda politique libre de résistances potentielles que des députés et sénateurs intransigeants sont susceptibles d’opposer. Au cours des huit derniers mois, les tendances anti-élections du chef de l’État ne cessaient de se manifester. Il a fallu les fortes pressions de différents secteurs, mais surtout de la communauté internationale, pour déterminer la présidence à former l’institution appelée à organiser et à superviser le prochain scrutin. Toutefois, le Palais national n’affichait aucun empressement à faire parvenir le projet de loi électorale conçu par le Conseil électoral (CTCEP) à la Chambre des députés, en vue de sa ratification. Quand il y a été finalement acheminé, M. Martelly reste toujours attaché à l’idée de mettre les deux Chambres en veilleuse. En effet, les différentes démarches menées par la présidence autour du projet des élections visant le renouvellement du tiers du Sénat, le choix des cartels municipaux ainsi que des représentations locales, et qui devaient se dérouler depuis l’année dernière, avaient pour objectif de supplanter le Parlement. Ayant en vue de diriger la nation par décret, afin de mettre à exécution ses projets politiques dont il savait la réalisation impossible, tout au moins problématique, avec le fonctionnement d’un parlement peuplé d’opposants à ses programmes, M. Martelly cherche la formule idéale pour éliminer cet obstacle à ses plans. Aussi malgré les atermoiements, les ruses et les fauxfuyants qui ont caractérisé les différentes interventions de la présidence, dans le dossier des prochaines élections, le président Martelly met-il toujours le cap sur la caducité du Parlement. À cette fin, il s’inspire de son prédécesseur immédiat, René Préval, qui avait, lors de son premier mandat, négocié, de concert avec la majorité des deux Chambres, un coup d’État contre celles-ci. Pour réaliser son projet d’annuler le Parlement, M. Préval avait obtenu le consentement de la majorité, qui se laissait soudoyer par la présidence de manière occulte, au moment où l’ancien président pratiquait le détournement des fonds PetroCaribe au profit de ses ouailles et des parlementaires consentants. Les voix qui s’élevaient pour dénoncer l’agissement de l’homme de Marmelade faisaient très peu d’écho. Car la communauté internationale, dont les pressions morales, diplomatiques et politiques sur nos dirigeants malhonnêtes traditionnellement forcent ces derniers à
changer de politique, avait opté pour observer une neutralité coupable. Cette fois il y a de fortes chances de faire échec au plan de l’équipe machiavélique Martelly-Lamothe. Certes, les dérives accumulées tout au long des premières années de la présente administration, dont la plus récente constitue la mort suspecte du juge d’instruction Jean Serge Joseph, ne laissent point les coudées franches à Sweet Mickey. Il se voit donc privé des marges de manœuvre dont disposait son prédécesseur au moment où ce dernier portait le coup fatal au Parlement. Aujourd’hui, le président Martelly se trouve confronté à des partis d’opposition unis autour de la tenue des élections, que redoute le chef de l’État dont les intérêts politiques sont diamétralement opposés à l’organisation des élections à temps. Ayant constaté les velléités de Michel Martelly de renvoyer la date du prochain scrutin jusqu’à l’année prochaine, la communauté internationale avait, très tôt, frappé le poing sur la table. Tour à tour, par l’organe du représentant du secrétaire des Nations Unies en Haïti et de l’ambassadeur du Canada à Portau-Prince, a été lancée une mise en demeure au gouvernement en place pour que le vote ait lieu « avant la fin de cette année ». C’est, d’ailleurs, suite à l’intervention de M. Fisher que le Conseil électoral a été créé, avec précipitation, après plusieurs mois de tergiversation, voire d’indifférence du Palais national. Les nations tutrices, par le truchement de leurs missions diplomatiques en Haïti, se montrent vigilantes sur la question de la tenue des élections cette année, allant jusqu’à mettre en garde contre tout projet d’écourter le mandat des parlementaires. Lors de la rencontre organisée la semaine dernière par Simon Dieuseul Desras, président du Sénat, et Jean Tholbert Alexis, celui de la Chambre basse, avec des diplomates, sur les moyens de prévenir une crise institutionnelle en Haïti, l’intégrité du mandat « de tous les élus » a été évoquée. Présent à cette réunion, un diplomate américain avait déclaré qu’il était impérieux de respecter le mandat de tous les élus. Le projet de Michel Martelly visant à mettre à l’écart le Parlement tôt l’année prochaine ne fait pas bonne recette au niveau des deux Chambres. Élections ou démission, tel est le thème agité par des parlementaires aussi bien que par des secteurs autorisés au sein des partis politiques et de la société civile. Ce qui signifie que le président Martelly est condamné à tenir des élections avant la fin de l’année en cours, sinon il sera donné de constater sa « démission ». Car, lancée pour la première fois par le sénateur Desras, cette mise en garde au chef de l’État était, par la suite, reprise par d’autres parle-
mentaires, notamment le député de Desdunes, Levaillant Louis-Jeune. En clair, le projet du président haïtien d’éliminer le Parlement dans le jeu politique est confronté à une opposition de taille. Mais on craint que la situation ne débouche sur un nouveau bras de fer entre la présidence et l’opposition au sein des deux Chambres. Puisque l’expérience a démontré que Michel Martelly n’est pas homme à rechercher la solution des problèmes par la voie des négociations. Des deux côtés, la volonté d’aller jusqu’au bout existe. Les parlementaires de l’opposition se déclarent prêts à constater la démission du président Michel Martelly en janvier 2014. Or ce dernier reste plus que décidé à mettre le Parle-
ment hors jeu. Il reste à savoir : au cas où la campagne pour la mise en accusation du président, du Premier ministre et du ministre de la Justice était lancée pour de bon, quelle partition jouera les parlementaires assimilés à la majorité sur qui le président Martelly croit pouvoir compter ? Sans l’ombre d’un doute, en voulant mettre le Parlement en veilleuse, l’équipe Martelly-Lamothe s’embarque dans son projet d’éliminer les conquêtes démocratiques de la nation en rétablissant la dictature mise en déroute en 1986. Le peuple haïtien doit se mobiliser pour qu’il ne se laisse pas passer dessus par Michel Martelly et sa clique. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820
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EDITORIAL
The electoral law filed, Martelly is dead set on making Parliament disappear
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arlier this year, and even before then, Michel Martelly designed the scheme of running the country by decree once the deciduous nature of Parliament is established. He considers this an essential strategy, inasmuch as he is intent upon realizing his political agenda free from potential resistance that intransigent Congressmen and Senators are likely to put forth. Over the past eight months, the anti-election tendencies of the Head of State never ceased to present themselves. It took strong pressure from various sectors, especially the International Community, to coerce the Presidency into creating the institution responsible for organizing and supervising the next round of elections. However, the National Palace certainly displayed no eagerness to send the draft of the electoral law designed by the Electoral Council (CTCEP) to the Chamber of Deputies for its required ratification. When it was finally submitted, Mr. Martelly is found still clinging to the idea of retiring both Houses. Indeed, the various steps taken by the Presidency toward the organization of the elections aimed at renewing a third of the Senate, the choice of municipal and local representatives, which were to take place since last year, intend to supplant Parliament. Having in mind to lead the nation by decree in order to fulfill his political agenda, which he knew would otherwise be unrealizable, or at least seriously problematic, with a parliament filled with opponents to his programs, Mr. Martelly searches for the ideal formula to remove all these obstacles to his political objectives. Also, despite the delays, the tricks and subterfuges that have characterized the various interventions of the Presidency, particularly in regards to the upcoming elections, President Martelly always sets course toward the elimination of Parliament altogether. To this end, he is inspired by his immediate predecessor, René Préval, who, during his first term, negotiated, together with the majority of both Houses, a coup against them. To complete his project to invalidate the Parliament, Mr. Préval had obtained the consent of the majority, who collected bribes from the National Palace through mysterious funding, when the former president was engaged in diverting funds from PetroCaribe in favor of his flocks and consenting parliamentarians. The voices which were raised to denounce the conduct of the man from Marmelade, hence had very little impact at all. For the international community, whose moral, diplomatic and political pressures on our corrupt leaders traditionally force them to change their policy, had opted for observing a culpable state of neutrality. Such pressure is
likely only to frustrate the evil plan of the Martelly-Lamothe team. All this is going on while the excesses of misbehaviors accumulated during the early years of this administration, the most recent of them being the suspicious death of Judge Jean Serge Joseph, leave no elbow room for Sweet Mickey. He, therefore, is deprived of the same leeway available to his predecessor at the time he was administering the fatal blow to Parliament. Today, President Martelly is facing a united opposition on the issue of the elections, which the Head of State fears, and whose political interests are diametrically opposed to the holding of said timely elections. Having observed the inclination of Michel Martelly towards pushing back the date of the next election until next year, the international community had, very early on, thumped the table. In turn, the personal representative of the UN Secretary General in Haiti and Canada’s Ambassador in Port -auPrince, gave a formal warning to the government in order for the vote to take place,” before the end of this year.“ Moreover, it’s following Mr. Fisher’s intervention that the Electoral Council was, in fact, hastily created, after several months of procrastination or at best indifference on the part of the National Palace. Haiti’s financial backers, through their diplomatic missions in our country, are remaining watchful on the issue of the elections, advocating that they are held this year, and going as far as warning against any proposal to shorten the term of Parliament. At the meeting held last week by Simon Dieuseul Desras, president of the Senate, and John Tholbert Alexis, of the Lower House, with diplomats, on how to prevent an institutional crisis in Haiti, it was insisted that the integrity of the mandate “of all elected officials“ be upheld. Present at the meeting, a U.S. diplomat said that it was imperative to respect the mandate of all elected officials. Michel Martelly’s project to remove Parliament early next year is not taken well at both Chambers. Election or resignation is the theme agitated by parliamentarians as well as by authorized sectors within the political parties and civil society. This means that President Martelly is condemned to hold elections before the end of the year, otherwise to tender his “resignation” is the cry that will be proclaimed. Because, pronounced for the first time by Senator Desras, this warning to the Head of State was subsequently taken up by other parliamentarians, including the member for Desdunes, Levaillant LouisJeune. Clearly, the project of the Haitian president to eliminate Parliament is facing huge opposition. But it’s feared that the situa-
tion may lead to a new standoff between the president and the opposition in both Houses. This is particularly so since experience has shown that Michel Martelly is not a man to seek to resolve problems through negotiations or consensus. Both sides are gearing up to go with it to the very end. Parliamentarians from the opposition declare their readiness to acknowledge the resignation of President Michel Martelly in January 2014. But on the other hand, the latter is more than determined than ever to go ahead with the project to sideline Parliament. But if the campaign for impeaching the President, the
Prime Minister and Minister of Justice were to be launched in earnest, which partition the majority of parliamentarians linked to President Martelly will play along and accede to his will, and which will stand and fight? Without a doubt, wanting to send Parliament packing, team Martelly-Lamothe embarks on its plan to wipe out the democratic achievements of the nation and restore the dictatorship routed in 1986. The Haitian people must mobilize to prevent the country from being run-over by Michel Martelly and his clique.
HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820
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DANS SON ANALYSE DE LA LOI DE FINANCES 2013-201
Les parlementaires pour le renforcement institutionnel dénoncent une gestion nefficace de l’État
Suite de la page 1 du glaive fiscal de Martelly. Cela signifie que l’adoption des dernières mesures fiscales proposées par l’équipe au pouvoir, les paysans seront frappés de taxes sur chaque chèvre, pourceau ou bœuf abattu. En effet, signale l’analyse du PRI : « … ces nouveaux impôts portent sur l’habitation, la vente et l’abatage d’animaux, les papiers timbrés, les services de légalisation; quant aux droits de douane, ils concernent les produits de première nécessité. De ce fait, l’augmentation de la pression fiscale frappe d’abord et surtout les classes les plus défavorisées du pays ». Nous soumettons tout le document à l’examen des lecteurs sauf les tableaux, histoire de faire économie d’espa c e s . introduction Comme l’exige la loi et l’éthique de la bonne gouvernance, la loi de finances 2013-2014 est certes déposée à temps à la Chambre des Députés, mais ce projet de loi n’a pas été soumis pour avis à la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA) avant son dépôt au Parlement. Il importe également de mentionner d’emblée que le budget de l’exercice en cours n’a pas du tout été sincère, dans la mesure où leurs allocations d’investissement n’ont été que très faiblement mobilisées. En effet, comme le reconnaît le Ministère de l’Economie et des Finances lui-même dans son document de cadrage macroéconomique annexé à la loi de finance 2013-2014, « sur les 45 milliards de dépenses d’investissement prévues dans le budget seulement 11.4 milliards ont été décaissées, soit 25% ». Cela montre clairement qu’il y a eu, au cours de l’exercice 2012-2013, une gestion inefficace de l’État, et ce faute de compétence bureaucratique et d’un manque avéré de leadership. Cependant, en dépit du faible taux de réalisation des prévisions budgétaires de l’exercice 2012-2013, le Gouvernement, mégalomanie politique oblige, a élaboré un projet de loi de finances pour l’exercice 20132014 tout aussi dépensière et optimiste. En effet, les prévisions de celui-ci sont basées sur une projection de croissance de 4,5%, et ce malgré le fait qu’il ait diminué le montant budgétaire global de
4%.
Qui pis est, le Gouvernement effectue un ensemble de modifications et de création arbitraire de dispositions fiscales afin dit-il d’atteindre ses prévisions et son objectif de croissance économique. Il importe d’analyser ce Budget afin de déterminer ses effets sur les agrégats macro-économiques et sur les conditions de vie des ménages haïtiens. i Les opérations budgétaires Le budget de l’État haïtien pour l’exercice fiscal 2013-2014 se chiffre à 126 411 506 044 Gourdes. Ce budget a donc connu une variation à la baisse de quatre pour cent (4%). Mais il ne sera financé qu’à hauteur de 57% par les recettes internes ; ce qui suppose, malgré l’effort considérable dont ce pourcentage d’autofinancement est le signe, que l’État va recourir à d’autres sources de financements de ses dépenses, notamment l’emprunt et le don (environ 40 milliards de G o u r d e s ) . En effet, le tableau 1 permet de voir que les recettes courantes se chiffrent à 53 730 000 000 de Gourdes alors que les dépensent courantes et récurrentes sont de l’ordre de 46 241 662 550 de Gourdes. Ce qui donne lieu à un maigre solde excédentaire primaire de 7 488 337 450 Gourdes. Vu les dépenses totales, le budget 2013-14 n’échappe pas au coutumier déficit hors dons, lesquels qui y contribuent à hauteur de 25,41%. Aussi, les recettes internes du budget 2013-2014 dépendront encore très largement des droits d’importation qui représentent 55,78% des prévisions de recettes courantes dont 71,96% devant provenir des impôts sur le commerce international et les transactions internationales. Aussi, malgré le fait que l’Administration Martelly-Lamothe proclame que « le taux d’investissement public sera de 17.6 % du PIB en 2014, il n’en demeure pas moins que les dépenses d’investissements sur les ressources du Trésor public ont diminué avec un taux de 12%, passant de 18 011 105 416 de Gourdes en 2012-2013 à 13 952 920 418 de Gourdes en 2013-2014. Cela montre la persistance de l’esprit de dépendance vis-à-vis des ressources externes chez les actuels dirigeants. Les opérations budgétaires montrent également une nette augmentation dans la mobilisation du Fonds Petro Caribe à hauteur de 26 223 931 061 de Gourdes, soit une variation à la hausse de 34% par rapport à l’exercice fiscal 2012-2013. ii Conséquences des opérations b u d g é t a i r e s D’abord, outre les emprunts
MAiSon À VEnDRE Position Strategique donnant sur deux rues - Propriete Fonds et Batisse situee a Petion-Ville, angle rue Geffrard et Villatte #32, mesurant 76 pieds ou 24 metres 67 centimetres aux cotes nord et sud et 30 pieds ou 9 metres 75 centimetres aux cotes est et ouest. Prix a negocier. Tel. 212-569-4068.
internes (financement non bancaire) qui augmentent de plus en plus, les opérations budgétaires largement déficitaires impliquera une substantielle augmentation de la dette externe du pays qui, de toute évidence, recommence à augmenter à un rythme important et inquiétant. Pour preuve, les crédits budgétaires prévus pour assurer le service de la dette pour l’exercice 2013-2014 s’élèvent à plus de quatre milliards de gourdes (4 103 721 207 gourdes). C’est dans la perspective du paiement périodique de cette importante dette publique que l’Administration Martelly-Lamothe tente d’élargir son assiette fiscale par le biais notamment de l’augmentation des taxes et des droits de douane. En effet, il est à noter que la loi de finances, en ses articles 5 à 26, procède à un ensemble de modifications et de substitutions à la hausse des taxes et des droits de douane. Et ces nouveaux impôts portent sur l’habitation, la vente et l’abatage d’animaux, les papiers timbrés, les services de légalisation ; quant aux droits de douane, ils concernent les produits de première nécessité. De ce fait, l’augmentation de la pression fiscale frappe d’abord et surtout les classes les plus défavorisées du pays. Cette dynamique haussière des taxes et des tarifs douaniers se révèle une stratégie fiscale non seulement socialement inéquitable, mais aussi, dans la conjoncture actuelle, économiquement irrationnelle. Car, d’un point de vue social, ces catégories de la population haïtienne ne reçoivent pratiquement aucun service de la part de l’État central. De plus, elle débouchera sur une poussée inflationniste et sur un « déficit budgétaire jumeau ». Et ce malgré les interventions intempestives de la Banque centrale pour contrôler le taux de change et le comportement des prix à la consommation. En effet, concernant la politique monétaire du Gouvernement, de janvier à juin 2013, la Banque centrale a fait des interventions à la vente de devises de l’ordre de 100,4 millions de dollars américains, contre 49 millions au cours de la même période de l’exercice 2012. Tout cela prouve que cette institution ne maîtrise pas du tout la situation monétaire du pays et que l’inflation va persister voire considérablement augmenter au cours de l’exercice 2013-2014. Ce qui revient à dire que la pauvreté va s’approfondir. S’agissant du déficit budgétaire, on constate qu’il se creuse lentement mais sûrement. Car sur la base des encaissements enregistrés, confirme la Banque centrale elle-même, les recettes collectées au profit du Trésor public au 19 juin 2013 s’élèvent à 32,05 milliards de gourdes. Le niveau des dépenses cumulées pour l’exercice s’élève à 39,9 milliards de gourdes au troisième trimestre. Le solde courant de l’État a affiché un déficit de 7,85 milliards de gourdes. Et pour l’exercice 20132014, il est prévu un déficit budgétaire de 4% du PIB. En guise de solutions, en pre-
mier lieu, le Gouvernement émet de plus en plus de Bons du Trésor sur le marché financier. En effet, il prévoit d’émettre 7.9 milliards de gourdes de bons supplémentaires pour l’exercice 2013-2014. Cette pratique montre clairement l’existence de fortes tensions de trésorerie et une très mauvaise planification des dépenses budgétaires qui se sont accumulées en dehors d’une performance de recouvrement des recettes. En second lieu, il met en place une agressive et non raisonnable politique commerciale. Car, sous prétexte de convergence tarifaire notamment au sein du marché régional de la CARICOM, il a largement augmenté les tarifs douaniers. En effet, dans un contexte de faible production nationale et d’approfondissement de la pauvreté, les droits de douane sur les marchandises jouissant d’importants marchés dans le pays, selon les prévisions budgétaires de l’exercice 2013-2014, sont estimés à 29 600 000 000 de Gourdes, soit 55,78% des recettes courantes de l’État. Compte tenu de la faiblesse structurelle de l’économie nationale, cette politique douanière soit disant protectrice de la production nationale peut déboucher sur un « déficit jumeau », c’est-à-dire un déficit à la fois commercial et budgétaire, dans la mesure où elle aggravera la contrebande, laquelle impliquera un manque à encaisser pour les institutions de perception. En effet, hormis les produits chimico-pharmaceutiques, les machines médicales, la plupart des produits importés subissent une considérable hausse tarifaire dans la loi de finances 2013-2014. Mais, ce sont les produits de première nécessité importés (aliments, vêtement, produits d’entretien du logement, savons en tout état, pièces pour les véhicules à moteur) qui connaissent la plus forte augmentation. ii De la cohérence programmatique de la loi de fiances Le budget de l’actuel Gouvernement haïtien, qui se veut performant, est, semble-t-il, basé sur ses cinq E programmatiques. Mais à bien y regarder, on ne peut apercevoir qu’un patchwork, donc un ensemble de projets vides et incohérents. Incohérence économique La dimension économique de la politique sociale indiquée dans ce Budget est pour le moins contradictoire. Car d’un côté, le Gouvernement veut créer de la croissance et parallèlement il freine la consommation à travers les taxes et les tarifs douaniers. De plus, les mesures concernant l’emploi ne sont pas crédibles. Comme pour l’exercice précédent, au cours duquel il a projeté de créer cinqcents mille emplois, le prochain exercice ne verra se réaliser que des petits travaux saisonniers à hautes intensité de main-d’œuvre. Incohérence sociale Le programme social de ce Gouvernement se résume à des transferts de solidarité à une infime quantité de pauvres à travers le
nébuleux programme « Ede Pèp ». Il croit que cela peut apaiser l’exclusion sociale et la faim qui ronge les classes pauvres (72% de la population). Or ce type de programme social n’a qu’un effet à court terme. De plus, il diminue l’offre de main-d’œuvre et creuse le déficit budgétaire. Et ce d’autant que les fonds dans lesquels sont puisés ces crédits sociaux – non productifs – sont issus du Programme Petro-Caribe, et donc d’un emprunt externe que les générations futures devront rembourser. Recommandation de réaffectations Pour une répartition équitable des crédits budgétaires, le groupe PRi recommande à l’Assemblée des Députés ainsi qu’à l’Assemblée des Sénateurs les réaffectations suivantes : Soustraire 100 000 000 gourdes des crédits du Ministère de l’Economie et des Finances Soustraire 400 000 000 gourdes des crédits de la Présidence Soustraire 500 000 000 gourdes des crédits de la Primature Soustraire 250 000 000 gourdes des crédits du MPCE Soustraire 300 000 000 gourdes des crédits de la MAE (la diplomatie coûte trop chère) Soustraire 250 000 000 gourdes des crédits du Ministère du Commerce et Industrie Allouer 700 000 000 de gourdes de plus au MENFP Allouer 300 000 000 de gourdes de plus à l’UEH Allouer 200 000 000 de plus au Ministère de l’Environnement Allouer 800 000 000 de plus au Ministère de l’Agriculture Conclusion et recommand a t i o n s Il est pratiquement évident que le budget de l’exercice 2013-2014 n’est pas du tout sincère. De ce fait, son taux de réalisation sera plus faible. D’autant que les « 50 mesures » devant supporter la croissance de 4,5% se révèlent incohérentes et non raisonnables. De plus, l’économie réelle, compte tenu de sa structure déséquilibrée et fragile, ne pourra pas supporter la forte pression fiscale résultant de l’augmentation des taxes et des droits de douane. On doit s’attendre alors à une importante diminution des capitaux et à une envolée des prix des produits de première nécessité dans le pays.
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Haïti-observateur
Blagues de Louis
CoMMUniQUÉ
En traduisant en français des blagues conçues et écrites en allemand, Louis, citoyen haïtiano-allemand, jette un pont culturel entre la franco-créolophone Haïti et la germanophone Allemagne qui réunit Prussiens et Bavarois.
2001 — Une vieille dame est assise en face d’un néo-nazi dans la salle d’attente. Longuement, elle le regarde de haut en bas, regarde de nouveau sa tête chauve, puis ses bottes de combat. Un moment plus tard, elle lui dit d’un air plein de pitié : — « Oh pauvre petit…que vous êtes vraiment mal en point…Non seulement la chimio mais aussi des chaussures orthopédiques ! » 2002 — Sir Lancelot, chevalier de la Table ronde, traverse fièrement sur son cheval une forêt. Soudain, il voit un lutin qui est tombé d’un arbre. Serviable, il le libère de son malheur. Sur ce le lutin lui dit : — « Vous avez trois souhaits, noble chevalier ». Sir Lancelot de répondre : — «Je suis Chevalier de la Table ronde et j’ai tout ce que mon cœur désire ». Le lutin lui dit qu’il doit présenter ses souhaits, sinon il aura la malchance tout le reste de sa vie. — « Eh bien, dit Lancelot, je voudrais être immortel ». — « Ainsi soit-il », dit le lutin. — « Et mon cheval doit être invulnérable ». Chose dite, chose faite ! – « Et maintenant, ma dernière volonté est d’avoir un organe génital comme celui de mon cheval ». —« Tes souhaits son tous exhaussés ». Heureux, le chevalier saute sur son cheval et continue sa promenade. Un peu plus tard, un petit gnome se dresse devant lui et lui demande de se battre en duel. Sir Lancelot sourit, prend son épée et l’enfonce dans la poitrine de son cheval. La plaie se referme instan-
tanément. Ceci n’impressionne en aucune façon le nain. Alors Lancelot reprend l’épée, le fourre dans son ventre et il le tire jusqu’à sa poitrine. La plaie se referme encore une fois instantanément. Le gnome n’est pas impressionné. Cette fois Lancelot se pose jambes écartées devant le nain et baisse son pantalon. Les yeux du gnome s’agrandissent à éclater : — « Je n’ai jamais vu de ma vie une si
grande chatte…Elle ressemble à celle d’une jument ! » 2003— Dernièrement, à Cologne, le chef d’une caserne de pompiers, avec les deux mains enfoncées dans ses poches, entre lentement dans la salle de séjour de ses hommes. Après avoir bu une tasse de café, il dit : — « Préparez-vous lentement et sans hâte pour une opération…Il y a un incendie au bureau des impôts ». 2004— Après leur première expérience sexuelle, Adam, fatigué, s’est endormi, mais Ève, heureuse mais désireuse d’en avoir plus, essaya de réveiller son mari. Dommage, Adam ronflait déjà. Oh, là,
Avis judiciaire Le Tribunal de première instance de Port-au-Prince, jugeant en ses attributions civiles, a rendu le jugement suivant dont le dispositif est ainsi conçu : Par ces motifs, le Tribunal, sur les conclusions du Ministère Public, après en avoir délibéré conformément au vœu de la loi, accueille l’action du demandeur pour être juste et fondée ; accorde défaut contre les ajournés non-comparants à l’audience publique ordinaire et civile du mercredi huit mai deux mille treize (8 mai 2013) ; adjuge au demandeur ses conclusions ; ordonne la révocation de l’adoption ayant existé entre Jean-Wally Ducson et les époux Joseph Gaspard PetitHomme, la femme née Marie Hilane Dixon, conformément aux injonctions des dispositions de l’article 34 du décret du 4 avril 1974, ce, pour enfin sortir son plein et entier effet ; dit que tous les effets nés antérieurement à cette assignation cessent pour les temps à venir ; qu’en d’autres termes, ces effets tombent et deviennent ipso-facto bancaux ; ordonne que l’adopté reprenne d’emblée les noms, prénoms de la famille nucléaire, entre autre : WALLY et DUCSON ; étant né le 05 avril 1980 à Port-au-Prince, en lieu et place de Jean-Wally Ducson qu’il avait adopté avant ce jugement ; dit qu’il sera désormais au corps de l’acte : auquel enfant il avait donné le prénom de Wally ; fait injonction au directeur des Archives nationales d’Haïti de transcrire dans tous les registres y relatifs le dispositif du présent jugement afin de délivrer en temps opportun toute expédition nécessaire au demandeur, avec la mention en marge de son acte de naissance Wally Ducson, né le 5 avril 1980 ; compense les dépens vu la qualité des parties. Commet l’huissier Sony Jean-Baptiste de ce Tribunal pour la signification de ce jugement. RENDU DE NOUS, Jacques Hernon CONSTANT, Juge en Audience civile du mercredi 15 mai 2013 (15 mai 2013) en présence de Me. Yanick Odney, représentant (e) du Ministère public, avec la participation du sieur Raymond Homère, Greffier du siège. IL ORDONNE QUE… etc EN FOI DE QUOI… etc AINSI SIGNE : Jacques Hernon CONSTANT, Juge Homère RAYMOND, Greffier. POUR EXPEDITION CONFORME COLLATIONNEE. Me. Jean Claudy Cherubin Avocat
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un dinosaure qui passe… on pourrait s’en emparer ! Ève poursuit la pauvre bête jusqu’à ce que l’animal tombe mort de fatigue. Elle doit continuer sa chasse. Sur un arbre elle découvre un singe, un babouin…Elle grimpe sur l’arbre et arrive à le saisir dans le bas du dos, mais ce sont seulement les poils de son derrière qu’elle arrive à arracher. Le singe peut ainsi s’échapper. Ève continue à chercher un ‘supplément’. Elle regarde autour d’elle et arrive à se saisir d’un poisson. Elle le frotte là où ça lui fait beaucoup de bien… Moralité : Aujourd’hui, nous savons d’abord pourquoi les dinosaures ont disparu, ensuite pourquoi les babouins ont un cul nu, et enfin...Ah non…On ne saura malheureusement jamais quelle a été l’odeur primordiale des poissons. 2005— Un agent commercial est en route depuis plusieurs semaines. Une nuit, il va dans un bordel, jette une poignée de billets froissés à la patronne et ‘commande’ la femme la plus laide de la maison. Celle-ci compte l’argent et lui dit : — « Mais, monsieur, pour cette somme, vous pourriez avoir la fille la plus jolie de notre établissement ». — « Pas intéressé, murmure l‘homme, je ne suis pas lascif…, j’ai la nostalgie ». 2006 — Au Moyen Age, un carrosse traversait une forêt. Soudain, un bandit sort des buissons et crie: — « Tout le monde descend ! » De l’intérieur, on entend la voix d’un petit garçon : — « La grand-mère aussi ? » Le voleur insiste : — « J’ai dit : Tout le monde ! » Puis il poursuit : — « Et maintenant, toutes les femmes doivent se déshabiller complètement ». Le garçon demande encore : — « La grand-mère aussi ? » Le chef des voleurs : - « J’ai dit : Tout le monde ! » Puis il poursuit : — « Et maintenant, toutes les femmes seront violées ». Le garçon demande timidement : — « La grand-mère aussi?» Cette fois, la grand-mère prend la parole et dit : — « Eh boy ! Ferme la bouche …Le monsieur a dit : toutes les femmes ». 2007— Deux amis se rencontrent. Tous deux sont mariés depuis plus de dix ans. Le premier demande : — « Dis-moi, as-tu comme moi très peu de sexe ? » L’ami répond : — « Si ma femme ne dormais pas avec la bouche ouverte, je n’aurais absolument plus de sexe ! » 2008 — Autoécole : Au cours de la première heure de route de la novice agacée : — « Que dois-je faire ? Ces stupides piétons courent constamment devant la voiture ! » L’instructeur la rassure : — «Ça irait peut-être mieux si vous cessiez de rouler sur le trottoir ! » 2009— Le psychologue demande : — « Quels progrès avez-vous fait depuis notre dernière séance pour vous débarrasser de votre complexe d’infériorité ? » Le patient répond : — « Ils ont complètement disparu et je tiens à vous remercier, sal idiot ! » 2010—Comment appelle-ton l’acte d’insérer des bouchons d’oreilles à une blonde ? — Étanchéité de cavité.
L’ASSOCIATION DU CLERGÉ HAÏTIEN:
Que la paix de Dieu vous soit accordée de la part de notre Seigneur et Sauveur JesusChrist!
L’Association du Clergé haïtien d’outre-mer voudrait, par le présent avis, encourager nos sœurs et frères compatriotes à participer pleinement aux prochaines élections primaires qui auront lieu le mardi 10 septembre 2013. Ces joutes sont très importantes. Le candidat démocrate qui l’emporte aux élections primaires sera dans en bonne position pour obtenir la victoire au scrutin de novembre 2013. Sans vouloir nous imposer sur qui que ce soit, l’Association du Clergé haïtien voudrait annoncer que nous avons décidé de supporter et endosser les candidats suivants : BILL DI BLASIO YORK SCOTT STRINGER CHARLES D. HYNES DISTRICT ATTORNEY MATHIEU EUGENE JUMAANE WILLIAMS MERCEDES NARCISSE
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MAIRE DE NEW
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COMPTROLLER KINGS COUNTY
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CITY COUNCIL CITY COUNCIL CITY COUNCIL
To WHoM iT MAY ConCERn:
THE OVERSEAS HAITIAN CLERGY ASSOCIATION May the peace of the Lord Jesus-Christ be with you! The Overseas Haitian Clergy Association would like to encourage everyone to participate in the upcoming primary elections, which will take place on September 10, 2013. These elections are very important. The democratic candidate who wins the primaries will stand a very good chance to win the general election in November. Without imposing our view upon anyone, we would like to announce that we have decided to endorse and support the following candidates: BILL DI BLASIO YORK SCOTT STRINGER CHARLES D. HYNES DISTRICT ATTORNEY MATHIEU EUGENE JUMAANE WILLIAMS MERCEDES NARCISSE
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Kreyòl Soti nan paj 6
pa gen dosye l, l ap betize e li gen pou l ale. Yo te konnen yo pat gen bonjan asiz e yo t ap betize konsa. Yo pa bezwen ap mande padon. Se nan prizon yo pral toudwa nan mwa janvye a. Tout vagabon denmèplè pral anba kòd. Se mwen Pedwo ki di sa. Si l konprann li kapab mete pèp la deyò, li chire san li pa fouti koud. N ap di li se pa moman Lavalas pou dan griyen yo mete sanzave deyò. Bagay sa a fini, paske n ap konstwi yon sosyete ki konn valè li. Si mesye yo pwofite fè dezòd pou kreye kriz pou toujou arefè nan peyi a, y ap jwenn ak zo grann yo. Kite mele yo, zafè yo ap regle, peyi a mèt redwi a zewo, y ap founi je yo gade tout moun pou yo parèt kòm premye moun ki kapab fè reparasyon. Tandiske yo te toujou rete ap kritike san oken motif e opoze yo a tout babay, paske yo pa janm vini avèk yon altènatif pou pwouve ke se yo menm ki kapab fè ke lòt yo. Anpil nan obsèvatè k ap swiv rele yo tout : « fo nasyonalis, apatrid, machann peyi ». Jan Klod : Pa gen okenn senserite lakay anpil ladan yo menm ki deklare tèt yo kòm opozan. Se yon mo ki pa gen okenn sans pou nou, paske opozisyon an pa ekziste nan peyi Dayiti. Pedwo : Ou pa manti menm, gason ! Depi 17 oktòb 1806, pou jouk jounen jodi a, mesye yo aplike yon vye metòd retire w pou m ranplase w. Mezanmi, fòk nou pa bay tèt nou manti pou n ap klewonnen nou nan demokrasi tout bon vre. Non, nou pa nan demokrasi, men nan demonkrasi, paske vle tout pou nou e anyen pou lòt yo. Sa dwe fini nan peyi a! Jan Klod : Bon, Pedwo, ki moun ki di w pawòl sa a ? Mwen dakò ak ou nan tout sans. Nan demokrasi reyèl, kote moun konnen sa ki rele eleksyon, yo pa presipite pou rache moun sou pouvwa a, nan touye l tankou yo te fè Jan-Jak Desalin ki te bay tout vi li pou nou. Ti nèg Dayiti mechan. Pedwo : Mesye yo pa konn sa ki rele eleksyon, paske se mete yo mete yo pou yo vin fè dezòd. Yo pa kwè nan eleksyon ki tounen seleksyon ak depoze m. Pedwo : Jan Klod, se eritaj touye ak retire moun sou pouvwa ke mesye yo gen nan men yo ki lakòz yo pa fouti pran tan yo. Nou pa janm dakò avèk mòd pratik sa a e nou toujou konsekan ak nou menm pou nou fè tout moun konnen ke vwa pèp la se vwa Bondye. Si pèp la mete yon gouvènman pou regle zafè li, nou pa fouti ap vin fè konplo pou retire gouvènman sila a. Mesye yo pa bezwen konnen, se retire moun pou foure kò yo. Yo gen chans se pa Titid oubyen ti Rene ki t ap di ke mesye yo atake souverènte Leta pou yo ta mete tout anba kòd. Jan Klod :Yo fè tout sa yo konnen pou yo rache pouvwa a nan men moun ki kapab. Men yo pa fouti rive mete pèp la deyò, paske yo pa chita sou anyen. Se tout moun k ap swiv
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evolisyon bagay yo ki kwè gen yon pakèt ensanse ki bezwen foure tèt yo pou vin regle zafè yo. Epi se yon pakèt dasoman ki pa gen okenn nosyon pou yo gouvène e pou dirije alevwa pou yo ta administre. Yo bay moun degou. Se moun sa yo pou wè se yo ki pase lekòl k ap fè tenten e menm di vye pawòl pou fè lonje dwèt sou yo. Se yon bann malpwòp e malpouwont tou. Pedwo : Ou gen rezon pou di sa. Mwen kwè se sa yo tout ye. Jodi a nou pa konnen ki mache prese ki pran mesye yo ki vle presipite san panse e ki lakòz yo mete kabwèt la devan bèf yo, paske yo pèdi bon sans yo nan fè tout sa ki pa nòmal. Yo vle konplike bagay yo san yo pa montre sa yo gen nan dyakout yo. Yo bezwen destitiye gouvènman sa a ke yo pa fouti touche, paske yo pa gen anyen serye y ap regle.Yo tout se manm initil. Jan Klod : Nou mele avèk bann delenkan malfektè sa yo ki pa konn ki kote pwent nen yo ye. Yo tout gen pou yo bay pèp la lapè. Se pa ni ayè ni avan yè y ap maniganse pou yo jete gouvènman sa a ki pa ba yo regle anyen. Yo konprann se gouvènman sa a y ap bay pwoblèm, enbyen se tèt pa yo ke y ap foure anba machin yo pou yo tout touye tèt yo. Travay la pa sipoze fèt yon sèl kote, paske se chak Ayisyen, kèlkeswa kote l ye, ki bezwen di yon mo e ki gen anpil pou l di, paske l konsène tou. Nou menm se lanmè, nou pa sere kras, paske nou pa gen anyen pou n kache. Yo toujou ap fè bagay ki pa sa. N ap denonse yo nètale, paske yo konprann ke yo gen kran pou yo kreye dezòd nan peyi a. Gouvènman Mateli ak Premye minis Lamòt la gen bwa dèyè bannann li e pèsonn pa p vin bwouye kat la pou nou retounen dèyè. N ap fè yo konnen trè byen ke « Bourik pa travay pou chwal galonnen ». Yo fè 20 tan nan fè move bagay, nan touye moun e fè tout moun pezib pè. Jodi a nou lage 2 gidon nan degon yo pou nou fè yo konnen ke rat konnen, chat konnen tou, barik mayi a ap rete la. Epi tou, pa gen anyen yo kapab fè, paske pèp la konprann byen taktik yo a. Nou pral deklare koukou wouj nan degong tout ensanse yo ki dèyè pouvwa a. Kite yo ranse, radote jous mayi mi Pedwo : Mesye yo renmen wout kout pou yo rive pi fasil. Yo pa vle eleksyon ki se pasaj nesesè pou moun vin prezidan, depite, non pa depete oubyen senatè ki pa sekatè. Se koul cho, li kwit. Anpil nan yo al lekòl e yo konnen byen ki sa eleksyon ye. Yo tounen yon bann ti kriye, yon bann egri ki konprann prezidans la se pou tout malandren k’ap goumen anndan chanm nan. Mezanmi, nou pèdi tout bon kon patriyòt ki te gen valè e moun sa yo ki pa gen prensip e menm ran sosyal. Se pou yo tout retounen nan mòn pou y al plante, paske sekatè ak depete sa yo pa fouti rete sou moun pou yo pa fè nou wont. Jan Klod : Yon bann salopri, figi
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di ki pran palman an daso. Se pa pèp ki vote moun sa yo, paske yo pa gen kondwit men yon bann chen k ap jape tout lasent jounen. Nou pa p okipe yo, paske yo tout se deranje, bann souflantchou ki pa gen nen nan figi yo, men yon boul labou ki pase nan plas nen yo. N ap tann yo pou yo kòmanse manèv dilatwa pou destitiye prezidan Mateli ak lòt yo. Si yo konnen sa ki pare pou yo, pito yo tout al Dousman, paske yo tout gen tach. Anpil nan yo se pederas. Djonn te fanm Amaral ki dechalbore l. M’sye te fè konbyen jou li pat soti, paske Amaral te detripe l avan ke polisye nan Sen Domeng te arete Amaral. Pinga Djonn vin ranse ak moun, paske nou gen anprent yo tout k ap betize, ranse. Se pou Djonn pwòpte lakay li avan li vin ap ranse ak mounn. Se pou Djonn gen kouraj pou l di sa frèfrè ye pou li. Si m’sye konprann l ap vin pran pòz moun serye n ap avili l tou. Nou defann m’sye demanti nou. Si li pouswiv ap ranse n ap mete l nan lari nèt pou tout moun kapab konnen ke Djonn avèk tandòt nan palman an se masisi. Nou konnen yo e nou prè pou nou mete tout bagay deyò si yo pa rete nan wòl yo. Pedwo : Si w gen tach, ou pa dwe cho pou ap manke moun dega. Se pa posib pou vagabon ap manke moun dega. Depi Amaral pale avèk li se tèt anba li rete. Pou kounye a, m’sye ap eseye mete yon bonèt nan tèt moun. Ti pap, ou prale e si w pa vle retire kò w, w ap pran nan yon pa kole tèt chaje. Se pou bann sendenden nan peyi a aprann respekte moun. Bann tentennad sa yo pat janm blayi nan peyi a. Yon kolonn machann peyi, yon bann ak yon kantite voryen konprann pou manke moun dega. Se sèl Preval ki ta bay bann kriminèl, vòlè, reyaksyonè e teworis nasyonal pou l t a okipe yon espas nan zafè peyi a. Se pou nou lage koukou wouj nan degon yo. Mwen pa gen pwoblèm menm, paske m konnen byen sa m ap pale. Tout mesye yo gen yon grenn zanno kay òfèv. Jan Klod : Se sa menm mwen te panse tou. Si yo konprann se konsa pou yo avili moun, mwen di yo tou na p avili yo tout, paske bwa vagabondaj mwen an chaje pou m lage nan degon yo. M’ap aprann yo respekte moun sitout moun ou pa konnen. Bon, mezanmi, ki ran sosyal Nèg yo genyen. Se wòch yo te konn ap voye dèyè kenèp. Jodi a san yo pa fè okenn efò, prezidan Preval fasilite yo tout monte pou yo vin kreye pewoblèm, paske Selesten pat monte. Nou konprann yo vle presipite pou yo pran pouvwa a, n ap fè yo tout konnen se pou yo tout ale nan eleksyon tankou Josèf Michèl Mateli pou konpetans li te fè l pase sou tout ti kriye ak denmèplè. Epi, prezidan an gen kouraj ak rezistans pou l rantre nan kwizin nan pou l pran bonjan chalè Yo sezi! Pedwo: Mezanmi, ti Nèg ayisyen bay degoutans, paske yo toujou manje manje bliye. Nou pa kache di yo, sa y ap chache a ap vin jwenn yo pa twò lontan. Si yo konprann se dezòd pou yo mete nan peyi a pou yo fè chita yo, nou gen dwa di yo pa ladann. Nou pa dwe okipe bann degoutan yo ki pa gen anyen y ap regle. Se pou yo tout ale pou bay tout mounn repo lespri yo, paske pèp ayisyen pa janm vire gade yo, se yon bann chen deprime, mèg tankou kaw ki pwomennen ap kritike e repwoche tou, paske yo pa gen okenn avni. Se sa ki pouse yo di tout tenten. N ap pare tann yo tout pou nou pran yo nan pèlen. Si yo te fò konsa, se pa sou manti yo ta repoze. Yo tout alanvè, paske yo pa gen lojik ni sibtans. Se yon veritab pwoblèm avèk bann enkonpetan ki refize konprann ke peyi a bezwen moun konpetan e non pa chalatan. Tout sa k ap pale wo pou bat lestomak yo kòm si yo gen pouvwa pou koupe, n ap di yo ke nou pa pran nan kaponaj sa yo vle fè la a. Nou konprann ke nou ann afè avèk yon bann vagabon abiye depaman avèk pèpè ki sot nan peyi Etazini. Y al achte yo, pran yo mete nan sache pou yo voye yo nan dray. Yo dekwoke yo nan yon ti boutik e yo konprann yo entèlijan. Yo se yon bann vagabon abiye k ap ranse, betize, pale anpil san yo pa gen okenn vizyon. Tout dilatwa k ap fèt yo, anverite kòm prezidan, mwen pa tap tolere l. Antouka, mwen
konnen tout bon vre : Se kondisyon ki bat kòk ». Y ap gentan konnen si yo pa p rete trankil, paske remèd kò ou wè la a se aldousman. Pedwo : Bann san lizaj yo pa gen okenn respè pou moun. Yo pa gen sa ki rele charite, paske tout sa ki vin nan bouch yo, yo repete san reflechi. Kote tout denmèplè yo pa konn moun e yo pa gen anyen nan men yo pou yo prezante bay pèp la kòm garanti. Mwen kwè li enpòtan e frè nou pa gen anyen pou kache, piske nou tout ki la a renmen Ayiti e n ap fè tout sa nou konnen pou ede peyi nou. Y ap betize e yo pa kanpe sou anyen, bann komokyèl figi di ki gen pou mouri san yo pa janm regle anyen pou tèt yo e pou peyi a. Pa gen anyen y ap regle. Yo bezwen pran pouvwa a pou yo fè kont abi yo. Pito yo rete nan wòl yo. Jan Klod : Pa gen youn nan yo k ap janm prezidan peyi Dayiti, paske yo pa janm travay pou sa. Ti Nèg Dayiti toujou ap estomake, paske yo pa gen anyen serye y ap ofri ke betize pandan ltan ap pase. Yo pa konn kouman pou yo aji, bann sendenden. Pedwo : Akòz bann malpwòpte ki blayi nan peyi a, nou konstate nou an prezans yon sosyete devaste. Nou gen yon soyete malad ki pèdi tout esans li avèk idantite l. Nou pa gen dout nan sa ditou, paske nou kwè ke tout bagay sa yo pral sispann. Kanta pou memwa a, yo pa gen sa menm. Sèlman m ap fè yo tout konnen sa y ap chache y ap jwenn li, si yo pa al dousman. Palman an ap montre diktati li. Fòk mesye yo konnen trè byen ke « Fè koupe fè ». Nou pa bezwen al pi lwen. Tout vagabon yo gen pou yo jije pou pèp la kapab gen repo l avèk yo. Yo tout konnen ke jou a gen pou l rive. Jan Klod : Nou gen lè pa remake pandan Nèg yo ap babye, plenyen e menm divage, gouvènman an ap travay pou bagay yo sa fèt paske se pa pawòl san aksyon k ap debloke peyi a. Malere a fè tout sa l konnen pou l soulaje pèp la e sitou ti elèv yo pou yo jwenn yon solo bab. Yo ta vle tout kòb la pou yo. Bann depete ak sekatè akrèk sa yo bezwen tout pou yo e yo pa vle wè Michèl fè byen pou pèp la. Nou pa gen dout nan sa. Se pou tout vagabon yo jete yo, paske yo tounen yon kansè pou peyi a. Pedwo : Ou pa manti. Ou pale dò, Jan Klod ! Se pou peyi a retounen jwenn diyite li nan tout sans. Nèg yo kite pasyon anvayi yo pou yo kapab rete nan malpwòpte, bann salòp, san koutya yo. Mwen kwè gen yon jefò k ap fèt pou nou pa janm gen mòd moun sa yo okipe espas pouvwa, paske yo se yon bann nil ki pa gen anyen serye k ap regle. Yo menm fin fou e anraje. Yo anpeche peyi a fonksyone, paske se pa sa yo vle pou peyi a kapab retounen lib ankò. Yo toujou konprann ke yo kapab vin fè nou kwè nan Tonton Nwèl. Nou pa p di yo anyen, paske yo cho nan voye ale pou yo rantre kò yo. Tout denmèplè sa yo gen yon sèl wout ki pa gen retounen. Yo gen pou yo pèdi e anfouraye nan salte. Se pa fòt yo ki fè y ap voye pye paske van nan fèmen pou yo sispann foure men pran tout lajounen. Tout chèk zonbi antre pou yo pa kontinye ap viv nan koripsyon pou yo kapab naje nan lajan pou yo sa banbile. Se toujou yo menm k ap ranje konplo pou yo redwi pèp la nan ti soulye l. Pèp la fin konnen yo, paske yo gen lontann y ap fè travay destabilizasyon an pou mete yon dosye sou tout moun k ap travay pou amelyorasyon nan peyi a rive yon bonjan reyalite. Jan Klod : Yo konprann yo ta p pran nan vye lojik yo a. Pa gen kominikasyon, paske Nèg yo refize konprann se pa ni pale anpil pou fè chantay k ap delivre yo e pou penmèt pèp la pran lari pou yo pèdi lavi yo nan fè lage pèp la nan tenten. Si chalè pouvwa ap fè yo depale e tounen avèg, n ap fè yo konnen pou yo pran wòl yo. Jodi a nou konstate nan sosyete nou an ke denigreman se sa ki konte pou bann enkondwit yo. Mesye-dam yo pa bezwen konnen, yo di sa yo pi pito pou avili yon lòt ki deside pou viv avèk frè ak sè l, yo pwomennen akize moun san okenn respè. Non, se pa serye sa. Se yon mantalite nou gen nan sen nou ke fòk nou chanje l pou n rive regle yon bagay nan peyi nou. Nou prefere rete nan youn ap dechire, denigre lòt. Poutan travay nou gen
pou n fè a pa janm fèt. Kòm nou kapab konstaste, peyi a kanpe depi 1986 e prezidan Jan -Klod Divalye, tokay mwen, te fè nou remake sa. Peyi a te vin tounen enpratikab jis 14 me 2011 kote mesye yo mete blakawout pou fè nouvo prezidan Michèl Mateli ke li pral gouvène nan yon mizè ak penitans nwa, pou nou pa di nan tenèb. Pedwo : Yo te konprann ke prezidan an pat kapab demare pou sove peyi a nan move ajisman yo. Malveyan yo fè tout sa yo konnen pou lage peyi a nan tchouboum. Ou gen yon voryen, Moyiz, ki chita sou yon pye sitwon ke li deklare sèl pwopriyete l konprann li kapab pase prezidan an nan rizib. Gade, bann sanwont, nou pa ladann menm, paske manda 5 an pap ni ajoute, ni diminye. Mwen pa kache di nou, tout bon, si nou pa pote, nou gen pou nou trennen, paske : « Jan chache, Jan twouve . Bann malveyan. Ale n laba! Yon pakèt zoboukechen nan Pòtoprens Irani : Mwen tande nou nan refleksyon nou yo e nou tout kòrèk nan tout sa nou di yo. Mesye yo egri e yo pat panse se prezidan Mateli ki prezidan nou tout, kèlkeswa sa yon moun gen kont li. Mezanmi, kote tout bann estera sa yo vle ale avèk peyi a. Ki kote yo soti ? Mwen pa kwè yo soti kote tout moun soti a. Yo se yon espès apa. Si yo te moun se pa konsa yo ta aji. Yo pa janm vle reyalize wout sa a pa bon pou yo e ke yo pral tonbe nan falèz trè byento, kèlkeswa sa yo fè. Yo vle lage peyi a nan wout san prestij pou yo tonbe ri aprè. Yo prefere jete konfizyon nan sen sosyete a pou anyen pa janm mache. Yo rete nan yon emosyon etènèl pou yo retire jete. Nou kapab di yo pa p janm gen aksè pou yo rive nan kafou pou bloke tout bagay. Bondye pa p penmèt yo aji konsa, paske yo se yon bann denmèplè, konplotè, vòlè nan tout domèn. Se pou nou pa nan betize avèk bann malonnèt yo ki vle lage nou tout nan tèt chaje. Si yo konprann se nou yo pral fè kriye, yo mèt bliye sa, paske yo fèk kòmanse ap voye pye e de plis yo dwe mache pòs yo kòm endezirab. Yo tout pral nan ka talè konsa, paske yo se yon pakèt vagabon san prestij, san azil, san okenn preparasyon. Pedwo : Mesye yo pa fouti konprann ke nan lojik yo vle rantre a pa p bon pou yo. Se pou nou kite yo fè tenten pou yo kapab benyen ladann, paske se yon bann malpwòp. Nou pa kapab kontinye ap viv nan lojik negatif sa a ki pa janm regle anyen pou peyi a. Peyi Dayiti pa pou bann sanzave yo ki konprann yo kapab regle kichòy. Olye yo chita ap ranse san yo pa gen anyen y ap regle, li ta bon pou yo tout al konble lanmè ak wòch, paske yo se yon bann demagòg. Mwen rele yo tout : « Zobouke chen », pou ajisman yo. Irani : Nou dwe pran anpil prekosyon ak bann epav yo ki pa p regle anyen nan peyi a. Moun sa yo pa gen bitasyon, paske yo tout kote san azil. Men moun yo ki bezwen pouvwa pou yo vin milyonè san yo pa janm travay nan vi yo. N ap pare pou yo tout ki konprann yo kapab pase moun serye nan rizib. Nou sèmante 3 fwa, nou gen pou n fini avèk lougawou a kòn yo. Gade figi yo tout e ou va wè avèk ki sa yo tout sanble. Jan Klod : Men se pa posib pou nou aksepte bann epav yo, sètadi moun ki pa konsène e ki pa konnen sa yo rele Pèp la ki toujou fasil nan metòd yo a. Nou gen pou nou wè travay vagabon yo. Mesye yo gen kouraj pran chanm nan fè tounen yon gagè nan malpwòte yo fè chak jou. Pedwo : Yo pwomennen ap jape pou bay moun atansyon. Moun sa yo se kale tèt, devoran e menm degoutan. Yo tout konnen ke nou pa janm pran nan blòf nasyon. Se pa serye sa pou mesye yo ap betize konsa ak peyi a, tankou se byen manman ak papa yo. Tout moun sa yo sanble avèk sa mwen konnen an e ou konnen tou. Jan Klod : Sere koze Pedwo pou l pa soufle e ni vante, paske tout miray yo gen zòrèy pou tande. Y ap gen tan konnen, paske fòk absè a kreve kanmenm. Jan Bèbè 4 weptanm 2013
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Les groupes K-Dans et Klass ont partagé la scène au Club Mangoville à Queens, new York Par Robert noël Le week-end du Labor Day (jour du travail, aux ÉTATS-Unis), New York bougeait en rythmes, couleurs et chansons. Les festivités ont commencé depuis le vendredi 30 août et ont pris fin le lundi 2 septembre. On se trouvait dans l’embarras du choix, mais il fallait qu’on choisisse un endroit pour se divertir et se détendre. Certaines gens ont participé à toutes les activités du weekend écoulé : festivals, soirées dansantes, et le carnaval traditionnel « West Indian Carnival » (le Carnaval antillais), qui offre aux ressortissants originaires des pays de la Caraïbe l’occasion d’exhiber leur culture aux yeux du monde. Les dépenses que nos compatriotes ont effectuées ce week-end là, ont quand même contribué à renflouer l’économie du Big Apple, aussi petit que cet apport puisse être, car every penny counts —- chaque centime a une valeur dans la balance économique.
La formation KDans sur le podium
Le dimanche 1er septembre, les groupes K-Dans et Klass étaient à l’affiche au Club Mangoville, à Queens Village (Queens, New York). En entrant au club, chaque invité avait reçu une coupe de vin. Cette façon de procéder démontre le souci de
l’organisateur de la soirée ou du club d’inciter la clientèle à revenir. Je ne sais à qui donner crédit, mais le geste sort de l’ordinaire. Je cite les groupes d’après l’agenda/la programmation de la soirée. La formation K-Dans a débu-
sons tous. Le public a chanté en chœur avec Jude Jean. L’interaction entre le public et K-Dans a été excellente. La chanson « Jalou » conserve toute sa fraîcheur d’hier. Elle fait évoquer les beaux jours du grou-
té sa prestation à 12:15. a. m. Il paraît que le public attendait le retour de K-Dans avec impatience. Ce groupe musical a conduit le public en excursion musicale avec l’interprétation de tous les tubes que les fans connaissent déjà par cœur. Il a joué les meilleures compositions de son riche répertoire, qui lui ont valu le succès qu’il mérite bien et que nous reconnais-
pe. Ce morceau se retrouve sur le disque S.O.S du groupe. K-Dans is back, comme l’a bien annoncé Jude Jean, le chanteur que le grand public adore. Ce qui fait sa particularité, c’est la simplicité avec laquelle il chante. Quand à l’unisson, avec les membres de KDans, il dit très fort au micro : Sa k pa gen fan m, chèche fan m, on dirait que les hommes automati-
quement deviennent comme des fourmis partant à la recherche de la source sucrière pour satisfaire la demande de ces musiciens. Le registre de Jude Jean lui permet de passer d’une octave à une autre sans forcer ses cordes vocales, sans que sa voix craque et sans altérer l’essence de la composition musicale. Cette technique est connue sous le vocable « dynamisme musical ». Jude a une discipline rythmique que la grande majorité des chanteurs-konpa d’aujourd’hui aurait besoin pour ne pas créer cet embouteillage musical qui empêche à la musique de respirer. En plus de tout cela, on ne remarque aucun signe d’extravagance chez lui. Et le vedettariat ne lui monte pas à la tête. Je me permets de le placer parmi les trois meilleurs chanteurs de l’industrie, considérant sa technique vocale, son articulation et son dynamisme musical. Parler seulement de Jude Jean serait comme laisser dans l’homme le travail des autres membres de cette formation musicale. Ils forment un tout complexe, créant ce que nos cerveaux musicaux et nos oreilles nous permettent de comprendre et d’apprécier : leur musique. J’apprécie la dynamique musicale de la section rythmique du groupe K-Dans. Si le guitariste accompagnateur/la guitare rythmique pourrait ne pas jouer à la même octave que le soliste et ne
pas utiliser le plectre/le médiator « pic », comme le fait celui-ci en jouant les arpèges, cela aurait conféré une meilleure puissance rythmique et une clarté sonore plus attrayante et unique. D’ailleurs, la guitare rythmique a une fonction bien déterminée, celle de maintenir le rythme pour supporter le soliste. . Vraiment, K-Dans est de retour pour repeindre le paysage musical haïtien. L’originalité de ce groupe le place dans un univers au-delà du commun. K-Dans ne ressemble ni à Carimi, ni à T-Vice, ni aux autres. C’est un groupe qu’on peut identifier dès les premières notes d’une chanson. Cette soirée dansante a prouvé que ce groupe reprend place sur l’échiquier musical haïtien. Je peux dire sans réserve que K-Dans a reconquis New York City. Il a bien animé la première partie de la soirée. Toutefois, il faut apprendre ou rappeler aux musiciens que la balance sonore ne se fait pas en présence du public. Elle se fait deux ou trois heures avant. À 2 : 0 0 a. m, le groupe mit fin à sa prestation, laissant le public dansant sur sa faim. Il cède le podium au groupe Klass.
Le groupe Klass entre en scène
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et d’Haïti, le groupe Klass a commencé sa prestation, ouvrant sa portion du bal avec la chanson « Priorité », qui relate des faits vivants. Pipo Stanis n’a fait que chanter les premières lignes du premier couplet et le public prit la relève sans difficultés. Cette chanson met en relief la problématique qui atrophie l’avancement du pays. Je dois féliciter les musiciens du groupe d’avoir pensé à rendre hommage au grand maestro Wébert Sicot, en utilisant le « rythme » Cadence Rampa à travers la chanson « Priorité », même si le tombassite/gongiste
maintient le fond/la forme konpa dirèk à la manière de Ti Boston, ancien tombassite/gongiste de l’Ensemble Nemours Jean-Baptiste et compère du celui-ci. Pour l’histoire, je dois rappeler que Nemours Jean-Baptiste a inventé cet instrument, le tombasse. Le tom bassiste/gongiste frap-
pe à chaque et quand on compte 1 et 2 et 3 et 4. Bien avant cette grande innovation musicale, l’Ensemble Nemours Jean-Baptiste utilisait les timbales (prononciation : timbalès) en lieu et place de la batterie. Les musiciens antillais font usage de cet instrument, mais ne connaissent même pas l’origine du gong et de la cloche. Ils doivent honneur et respect à ce maestro haïtien. Je prie les prétentieux hypocrites « soient disant musicologues » de ne pas me mettre au pilori ou me guillotiner parce que je parle d’un grand accomplissement de Nemours Jean-Baptiste. Au cours de la soirée qu’animait Klass à Mangoville, je prêtais l’oreille aux paroles de la chanson « Priorité ». Elles nous disent ce qui suit : « li mèt bon pou
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yon majorite, depi l pa bon pou mwen, li pa p pase, tèt mwen ma p jere, ki mele m si peyi m antere, chak jou m leve m mande Bondye manje….vwazen jere ekonomi avan li pran plezi, li pa p jan m kite ti moun san manje pou l al fè kanava, pitit ameriken pa p san lekol pou l al fè ribanbel oa.». Contrairement à ce que certains pensent, la problématique se définit comme un ensemble de problèmes et non un problème bien spécifique. Beaucoup de gens l’utilisent pour parler d’un problème unique. La reconstruction/la moderni-
sation du centre-ville est un projet louable. Parlant de priorité, plus d’un se demandent si un tel projet peut-être la priorité de l’heure, quand on sait qu’il y a encore des victimes du tremblement de terre sous les tentes ? Et les conditions de vie du peuple n’ont pas changé encore. La misère est encore pal-
pable. Les gens qui vivent dans les quartiers huppés ne peuvent pas et ne pourront jamais comprendre une telle problématique. Un autre problème se tisse déjà chez nous. Il est vrai que les propriétaires de maisons vont être dédommagés, mais les pauvres gens/les malheureux à faible pouvoir d’achat, qui habitent au fond des corridors dans cette zone, deviendront des éternels sans-abri, une croix de plus sur leurs épaules. Ils ne peuvent même pas manger quotidiennement. Il faut bien qu’on mette en place une solution-recours pour remédier à cette grave situation. N’est-ce pas là la grande priorité du moment ? Le groupe Klass a, au cours de cette soirée du 1er septembre, permis au public de chanter « Prio-
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rité » avec force et conviction. C’était comme une prière d’un groupe charismatique adressée à Dieu. On ressentait les fortes vibrations. Ce public bon enfant, élève d’une Klass bien préparée, connaît bien sa leçon. Que faut-il lui donner ? Satisfaction ! Klass n’a pas tardé à lui offrir la deuxième chanson « You don’t want me » come deuxième morceau de la soirée. Encore une fois, Pipo a fait le même geste et le public a réagi de la même manière, les mêmes causes produisant les mêmes effets. Le groupe n’a pas besoin d’un deuxième chanteur puisque le public assume bien une telle fonction. Satisfaction bien méritée ! La troisième chanson interprétée « Fè l vini avan » a créé l’euphorie. Les gens se sont tenus debout sur leurs chaises et même sur des tables pour chanter et danser « Fè l vini avan ». Je n’ai jamais vu de pareilles choses. Incroyable, mais vrai ! Je remarque que El Pozo, le guitariste, ne joue plus de la même manière qu’autrefois. J’aime bien le style qu’il adopte et joue aujourd’hui. C’est bien mieux et il doit le garder. Un tel style permet à la musique de bien respirer, laissant plus d’espace aux autres instruments pour s’exprimer. El Pozo ne doit plus suivre ces guitaristes qui exécutent des solos de 5 à 10 minutes, pensant ainsi prouver ou justifier leur connaissance musicale. Ils perdent leur temps et font plus de mal que de bien à une composition musicale. Pozo wa p byen fè l. Et si vous utilisez l’index, le majeur et l’annulaire en exécutant les arpèges, ce sera encore mieux, au lieu d’utiliser le plectre/le médiator (le pic) au même moment que le soliste. Les phrasés mélodiques que Pozo utilise établissent la différence. Il y a une différence entre riffs et solos. Un riff est un court phrasé mélodique, tandis qu’un solo est une succession progressive de riffs. La quatrième chanson jouée à cette soirée s’intitule « Pitit deyò ». Elle a calmé la tempête et conduit le public à la méditation. Mes voisins de table s’identifient à cette chanson. C’est bien un sujet décrivant une réalité vivante, dénonçant une situation très fréquente en Haïti et aux États-Unis. On compte des centaines de milliers d’enfants nés en dehors du mariage. Les pères sont souvent démissionnaires et n’assistent pas les enfants et leurs mères. Il faut qu’on leur impose le child support – la pension alimentaire— sans réserve ni aucune considération.
Une soirée réussie tant au niveau de prestation que de participation du public
Tout le monde chantait en chœur les paroles de cette chanson à succès « Pitit deyò ». La piste de danse ne pouvait plus contenir les danseurs, au point où il n’y avait plus d’espace, même pour déposer une épingle sur le plancher. Sans bousculade, les gens s’amusaient follement. La foule était composée de jeunes filles entre 18 et 25 ans. Cela ne dit pas que les moins jeunes avaient décliné l’invitation. Ils étaient plus nombreux. J’ai même vu des octogénaires aux cheveux très noirs qui cherchaient des jeunes filles pour danser. Certains ont réussi dans
leurs démarches et, à cette soirée, ont dépensé une bonne partie de l’argent de leur retraite. Au moment où Klass s’apprêtait à jouer
très connue dans les années 90. On était très satisfait de la qualité de la vidéo, où le professionnalisme se remarquait à première vue.
la chanson « Yo towing ou » on ralluma les lumières. Il marquait 3 h 55 dans toutes les bonnes montres. Ainsi prit fin la soirée. J’estime qu’entre 1 200 et 1 500 personnes avaient fait le déplacement, certains par curiosité et d’autres par amour du groupe Klass. Un fait demeure certain, que ce soit l’un ou l’autre des deux motifs, tout le monde était sorti aussi satisfait de la prestation de Klass. Cette formation musicale se positionne bien sur l’échiquier musical. Avec le succès indiscu-
L’admission était fixée à 30 $ à l’avance et 40 $ à l’entrée. J’ai payé les frais d’admission comme tout le monde pour ne pas compromettre ma liberté d’expression. Je connais bien mes droits constitutionnels et je ne laisserai personne envahir mon territoire. Il y a des faits à signaler concernant l’administration du Club Mangoville, qui délègue des employés, quand la fête bat son plein, exigeant qu’on achète des bouteilles de boissons pour s’asseoir à table. Ces derniers ont essayé de tirer les
table que connaît ce groupe pour le moment, la compétition devient très serrée. Certains classent déjà Klass en première position dans la course. J’encourage la compétition et non la polémique. Qu’on aime Klass ou pas, il faut rendre hommage à la vérité. Ce groupe fait la une et draine une foule immense aux soirées dansantes. Il fait une promotion que d’autres refusent d’entreprendre. Un excellent CD ne suffit pas pour consolider son succès. À bon entendeur, salut ! Que dit-on du groupe Zenglen face à la montée en force de la formation Klass ? Il doit mettre une nouvelle chanson-démo, qui sera de la même facture que « Rezilta » et une vidéo de qualité en circulation au plus vite, pensent certains. Pour amortir les dépenses, le groupe Zenglen doit contacter « The School of Visual Arts » dans leur zone pour trouver un travail professionnel fait par les étudiants en dernière année (les étudiants finissants). Ce sera pour eux un projet de fin d’études qui leur servira comme examen final. Petit secret dévoilé à tous les musiciens ! C’est une expérience que j’ai réalisée avec une artiste
chaises des gens consommant, mais qui n’ont pas deux bouteilles de boisson à leurs tables. En toute logique, une telle disposition est vide de sens. On se demande donc pourquoi vendent-ils des verres de boissons au bar ? Le prix de la boisson importe peu. Un quart de verre de « rhum & Coca » a coûté $ 10 et un verre de Seven Up 8 $. J’ai pu remémorer le principe d’Archimède. Les densités diffèrent, et malgré la quantité de glace dont le verre est remplie, celle-ci a vite fait surface quand la serveuse (waitress)/la fille de salle verse le rhum dans le verre. En dépit des petits inconvénients de la soirée, en ce qui a trait à l’exigence de forte consommation d’alcool du manager de service, tout le monde était satisfait. La police de New York ne pardonne pas les gens qui ont bu et se mettent au volant d’une voiture. Des fois, les policiers vous attendent à un bloc du club. Il faut dire que les musiciens ne savaient même pas que les invités confrontaient ces problèmes mineurs au cours de la soirée. Leur rôle n’était rien d’autre que d’animer la soirée. robertnoel22@yahoo.com