Haiti observateur 7aout 2013

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Pas de résultat définitif sur les causes du décès du juge Jean Serge Joseph

LES EXPERTS EXAMINENT TOUJOURS LES DONNÉES COLLECTÉES

Le coroner du Québec dit être « en attente d’autres résultats des expertises qu’il a ordonnées » me que le décès a été provoqué par « un accident vasculaire cérébral », authentifiant ainsi les données contenues dans l’acte de décès émis par l’hôpital Bernard Mevs de Port-au-Prince, le résultat définitif n’a pas encore été donné. Les suites finales ne seront connues que lorsque les compétences « consultées », dans le cadre de cette opération, auront examiné toutes les données et étudié les différents paramètres. C’est bien le cas de

Le juge Jean Serge Joseph Bien que le coroner du Québec ait révélé que l’autopsie qui a

été effectuée sur le cadavre du juge Jean Serge Joseph confir-

dire que ceux qui se croyaient mis hors de cause par les premières déclarations attribuées au Dr Jean Brochu selon lesquelles il ne restait plus rien à faire, la cause de la mort du juge Joseph étant un accident vasculaire céré-

SUITE AUX NOMBREUSES CRISES QUI ONT ÉCLATÉ

Des voix s’élèvent pour presser Martelly à démissionner

Le président Michel Martelly (à gauche) et Mirlande Manigat.

(Collaboration spéciale) La crise haïtienne, qui s’envenime depuis quelques semaines, vient de connaître une escalade surprise avec de nouvelles donnes pour réclamer la démission du président Martelly. A mi-mandat, loin d’arriver à catalyser l’espoir de jours meilleurs aux Haïtiens, c’est l’échec patent, une

crise perpétuelle que deux carnavals par année ne sont pas arrivés à colmater. L’intervention du puissant sénateur du département de l’Ouest, John Joël Joseph, vient justement tirer la sonnette d’alarme, afin de remettre la pendule à l’heure. Celui-ci réclame de vives voix que le président Martelly se démette, purement et simplement, pour que des élections générales soient déclenchées à travers le pays. Une possibilité qui anime l’opinion publi-

que alarmée par l’attitude démentielle du président de la République. Visiblement piqué de présidentite, celui-ci enfonce le pays dans la voie irréversible de l’instabilité avec l’éclatement de maints scandales qui éclaboussent tant l’image de la famille présidentielle que celle du gouvernement. Un luxe que ne peut se permettre un pays qui peine à se relever des aléas du séisme du 12 janvier 2010. La solution que semble prôner le sénateur John Joël Joseph, qui est également deuxième secrétaire du bureau de la Chambre haute, rejoint en ce sens le verbe non moins négligeable du sénateur Moise Jean- Charles. Depuis quelques mois, le sénateur du Nord prêche la politique de la table rase, c’est-a-dire, la mise aux rancards de l’équipe dirigeante Martelly/Lamothe. Outre ces deux sénateurs, la classe politique, qui généraleSuite en page 2

bral. En effet, le Bureau du coroner du Québec a décidé, afin de mettre un terme aux affirmations mensongères, tout au moins non autorisées et ne reflétant guère la vérité, diffusées dans des média, et faisant état de la présence de « substances toxiques » dans le cadavre de M. Joseph, de tirer les choses au clair, en attendant que se poursuit l’enquête. Dans la communication électronique envoyée à la famille du défunt, via e-mail, dont HaïtiObservateur a pu trouver une copie, est exposé l’état actuel de l’enquête tout en précisant qu’elle se poursuit afin de tenir compte d’autres possibilités qui pourraient intervenir. Voici les déclarations com-

muniquées à la famille du juge Joseph par Geneviève Guilbault, responsable des communications et des relations avec les médias, au Bureau du coroner. « Un coroner du Québec, Dr Jean Brochu, mène actuellement une investigation sur le décès de M. Jean-Serge Joseph, comme l’y autorise la Loi sur la recherche des causes et circonstances des décès, loi qui régit le fonctionnement du Bureau du coroner du Québec. Pour les besoins de cette investigation, Dr Brochu a ordonné qu’une autopsie soit effectuée au Québec. Cette autopsie a confirmé que M. Joseph est décédé d’un accident vasculaire cérébral, et Suite en page 3

L’AFFAIRE DES MILLIONS DU SÉNATEUR DOMINICAIN FÉLIX BAUTISTA

Le Sénat dominicain ouvre une enquête sur Martelly La crédibilité du président haïtien Joseph Michel Martelly se porte très mal. À peine quelques semaines depuis qu’il a mis l’affaire des millions reçus d’un

Sénat du pays voisin a été formée et aura pour mission de mener des investigations à Port-auPrince et Lima, car l’ex-président péruvien, Alejandro Toledo, lui

Le président Michel Martelly (à gauche) et l’ex-président du Pérou Alejandro Toledo dans le collimateur du Sénat dominicain. sénateur dominicain, soit disant pour financer sa campagne pour la présidence, au nombre des accusations gratuites portées contre lui, le Sénat de la République dominicaine a ouvert une enquête sur cette affaire. On affirme qu’une commission spéciale du

aussi aurait reçu une importante somme d’argent du sénateur Félix Bautista, du parti Parti de libération dominicaine (PLD) qu’avait fondée Juan Bosch. C’est bien ce parti qi est également au pouvoir aujourd’hui. Suite en page 4


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SUITE AUX NOMBREUSES CRISES QUI ONT ÉCLATÉ

Des voix s’élèvent pour presser Martelly à démissionner Suite de la page 1 ment ménage la chèvre et le chou, avait montré son désaccord par la voix de Mme Mirlande Manigat, chef du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP). L’ex-candidate aux dernières élections avait lié l’impossibilité de réaliser les prochaines joutes électorales

sérieuse depuis les dernières élections présidentielles (2010), survient alors que le gouvernement Martelly/ Lamothe est au plus bas dans les sondages et que le Bureau international des avocats (BIA) vient blâmer le gouvernement Martelly/Lamothe face à la détérioration alarmante des droits de l’homme dans le pays. On y lit que « l’atteinte à ses droits met

Le sénateur John Joël Joseph demande que l’opposition s’élève d’une seule voix pour réclamer la démission du président Michel Martelly : il a perdu la confiance des Haïtiens et doit partir pour faciliter l’organisation d’élections générales anticipées. dans les délais prescrits, au départ en danger l’avenir de la démocratie du président Martelly. Par la et l’État de droit en Haïti ». suite, celui-ci a réagi de manière C’est un secret de polichinelle brutale en accusant sa rivale, qui que le président cache désespéréfait actuellement figure de chef ment ses déconvenues dans le nord officiel de l’opposition en Haïti, du pays où il a été chahuté lors de sa de fomenter un coup d’État. dernière tournée. Idem pour la pre-

Une nouvelle alternative se dessine pour Haïti

mière dame dont les services ont sommé les journalistes qui l’accompagnaient dans le département de l’Artibonite de ne pas capter les ima-

tait de sa présence pour la vilipender. Pour simuler sa popularité, ce sont des camions affrétés par la présidence qui transportent des individus payés et nourris aux manifestations officielles. Ainsi, c’est à son fief des Cayes, dernier bastion de son pouvoir moribond, que le lundi 5 août dernier le sénateur américain Bill Nelson a été entraîné. Fort de sa démarche, Martelly n’a pas voulu prendre de chance. La présence de Mme Sophia Martelly, impliquée dans un vaste scandale de corruption que le président tente d’étouffer par tous les moyens, était longuement planifiée afin de la soustraire à la vindicte populaire. Tout ceci, dans l’unique but de donner au visiteur américain, visiblement tombé du ciel pour un chef d’État pestiféré, une image positive d’un gouvernement corrompu, immoral, et qui se défend d’être de collusion avec des malfrats. Ce contexte, qui met en péril tous les efforts entrepris depuis 1986 pour mettre ce pays sur les rails du développement harmonieux et de la démocratie, n’est pas sans mettre un bémol dans les relations entretenues par le gouvernement Martelly/ Lamothe avec les partenaires traditionnels d’Haïti. Nous avons appris qu’une rencontre officieuse a été aménagée avec la secrétaire générale du RDNP par certaines ambassades accréditées à Port-au-Prince. Sans que les sujets abordés ne soient rendus publics, ce genre de réunions intervient généralement quand « le délai de grâce accordé à un partenaire est épuisé ». Et, dans le cas de Martelly/ Lamothe, l’énervement du président allié à l’empressement subit du Premier ministre à vider ses contentieux avec les deux chambres prouve que la donne a changé.

La crédibilité de l’ambassadrice des Etats-Unis mise en doute

Il ne fait aucun doute que l’alliée la plus sûre du gouvernement Martelly/Lamothe apparaît dans la personnalité de l’ambassadrice

Le Premier ministre haïtien Laurent Lamothe (à droite) bras dessus bras dessous avec l’ambassadrice américaine, au carnaval de Jacmel version 2013. ges ou d’enregistrer les propos dis- des États-Unis en Haïti, Pamela Cette nouvelle escalade, la plus gracieux de la population qui profi- White. On lui accorde l’oreille de

la controversée Sophia Saint-Rémy Martelly ou vice versa. Depuis qu’on l’a vue bras dessus, bras dessous, avec Laurent Lamothe, au carnaval de Jacmel (édition 2012), les jeux étaient faits dans le public : Pamela White est dans la poche du gou-

Le sénateur Moïse JeanCharles. vernement Martelly/Lamothe. Et de fait, le gouvernement des États-Unis d’Amérique a endossé, ou est resté muet, malgré les flagrantes dérives dudit gouvernement, dont l’escalade s’est amplifiée, surtout depuis l’arrivée dans le pays de Mme White. Les choix de la politique des États-Unis d’Amérique en Haïti s’inscrivent principalement dans la promotion des droits de l’homme et l’avancement de la démocratie. Deux maux pour le gouvernement Martelly/ Lamothe dont les tendances ne sont un secret pour personne. Rien que cette semaine, le Bureau international des avocats a demandé à la Commission interaméricaine des droits de l’homme, d’instituer une enquête sur « des violations persistantes et graves des droits humains en Haïti, un État délinquant empêtré dans des scandales à répétition : corruption, kidnapping, trafic de stupéfiants, assassinats, refus de conduire le pays vers des élections crédibles, inclusives et démocratiques ». Loin de prendre des sanctions contre un gouvernement prédateur, miné par la corruption sous toutes ses formes et soupçonné dans maints actes crapuleux, le gouvernement Martelly/ Lamothe se trouve récompensé par l’administration américaine dans la reprise de l’aide bilatérale. Voi-

là ce qu’annonçait Mme Pamela White dans une interview à trois media de la capitale pour souligner sa première année à la tête de la mission de Port-au-Prince. L’aide à Haïti qui, depuis le défunt gouvernement de JeanClaude Duvalier, était contrôlée par l’USAID (Agence américaine d’aide internationale), passera par le gouvernement haïtien et non par organismes interposés. Serait-ce pour rentrer le jeu de l’Union européenne et de la France principalement qui étaient, jusqu’au moment d’écrire ces lignes, les principales vaches-àlait du gouvernement Martelly/ Lamothe ? Ce « mariage de raison que la raison ne connaît pas » n’est pas sans conséquence sur l’image projetée dans la population. Il faudra attendre les promesses du printemps, dont les prémisses s’affichent aux deux chambres, pour savoir si les mauvais choix de la politique extérieure de notre grand voisin ne conduiront pas ce grand pays à rentrer dans un jeu de vieux macaque en Haïti. Le sénateur Francisco de la Cruz a été le premier à soulever la question du rappel de l’ambassadrice par son pays. Successivement, ont enchaîné le sénateur John Joël Joseph, qui voit en l’ambassadrice Pamela White « la porte-parole du gouvernement » ; tandis que d’une même voix, son collègue, le député Levaillant Louis-Jeune, souhaite que les agissements de Mme White en Haïti soient rapportés en haut lieu, à Washington, notamment, par ses collègues du Parlement. Le député Sadrack Dieudonné s’est aussi fait l’écho de l’ingérence de l’ambassadrice Pamela White dans la politique haïtienne pour supporter le gouvernement Martelly/Lamothe. Dans le pays profond, tout porte à croire que l’image bon enfant du président Martelly a pris un sérieux coup. C’est la honte de l’avoir voté en 2010 qui pousse la majorité des Haïtiens à l’ignorer dans un geste de répugnance, avant le grand déferlement. En attendant qu’ils viennent arroser les quartiers populaires pour tenter de retarder le verdict final, les politiciens en réserve de la république restent dans l’impatience de l’aprèsMartelly, qui arrivera inéluctablement.


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Pas de résultat définitif sur les causes du décès du juge Jean Serge Joseph LES EXPERTS EXAMINENT TOUJOURS LES DONNÉES COLLECTÉES Le coroner du Québec dit être « en attente d’autres résultats des expertises qu’il a ordonnées »

Suite de la page 1 cette information a été transmise à la famille de M. Joseph. « Fait important, les rapports d’autopsie sont des documents confidentiels et non publiables. Le rapport d’autopsie sur le décès de M. Joseph n’a donc en aucun cas été diffusé par le Bureau du coroner. « À ce stade, la seule information confirmée et vérifiée par le coroner est que M. Joseph a été victime d’un accident vasculaire cérébral et toute autre information qui a pu circuler au sujet de son décès n’a jamais été avancée, confirmée ou infirmée par le Bureau du coroner du Québec. Le coroner est toujours en attente d’autres résultats des expertises qu’il a ordonnées et son rapport d’investigation sera rendu public durant l’automne. « Il est à noter que le rapport d’investigation du coroner n’est pas un rapport d’enquête policière. Puisque le décès est survenu en dehors du Québec, ni le coroner ni les policiers québécois n’ont juridiction pour effectuer

ou demander une enquête policière sur les faits entourant le décès. « Enfin, puisqu’il s’agit d’une investigation qui est en cours, tout autre commentaire public de la part du coroner sera réservé pour le moment où il déposera son rapport d’investigation, soit au courant de l’automne ».

À la recherche d’autres données

Dans ce dernier e-mail destiné à arrêter les fausses rumeurs, le Bureau du coroner du Québec ne dit pas que la cause du décès étant attribuée à un accident vasculaire cérébral, il faut conclure qu’il ne reste plus rien à faire. Par contre, une seule phrase dans la communication du Bureau du coroner fait état de ce à quoi il faut s’attendre : « Le coroner est toujours en attente d’autres résultats des expertises qu’il a ordonnées et son rapport d’investigation sera rendu public durant l’automne ». Cela laisse croire que le Bureau du coroner est à la recherche d’autres données. Le Bureau du coroner a

également fait savoir, encore dans sa communication destinée à la famille du juge défunt, que d’autres considérations devront entrer en ligne de compte. Par exemple référence est faite des causes qui ont déclenché l’accident vasculaire cérébral, laissant croire que quand bien même la cause du décès établie par l’hôpital où le juge est décédé serait retenue par le médecin légiste, dans le même e-mail adressé à la famille de Jean Serge Joseph, il est indiqué qu’il faudra déterminer ce qui a causé l’accident vasculaire cérébral.

terriblement malade. Par ailleurs, M. Joseph s’est gardé de faire d’autres commentaires relatifs aux résultats de

l’autopsie, se contentant de dire qu’il vaut mieux attendre les informations qui seront fournies par le Bureau du coroner.

Le juge était pris de violents vomissements

Lors d’une interview téléphonique avec Haïti-Observateur, Fritz Joseph, le frère aîné du juge défunt, a précisé qu’avant d’être conduit à l’hôpital Bernard Mevs, Jean Serge Joseph était pris de violents vomissements au cours desquels il a rejeté, dit-il, des substances qui ressemblaient à des « vers ». Il croit dur comme fer que son frère avait consommé quelque chose qui l’avait rendu

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Jacques RoCHE, célèbre assassiné

L’AFFAIRE DES MILLIONS DU SÉNATEUR DOMINICAIN FÉLIX BAUTISTA

Jacques Roche, célèbre assas- Mes mains quêtent une enfance siné, naquit à Port-au-Prince en Mes mains quémandent une 1961. Poète et journaliste. À sa urgence mort, en juillet 2005, il était le Et mon regard erre sur l’île. directeur de la rubrique culturelle du journal Le Matin. Jacques Roche écrivait en fran- SURVIVRE çais et en créole. Parmi ses Tu peux fermer ma bouche publications, on peut citer : Me jeter en prison Jeunes (1981), Ma partitionTenir mes amis loin de moi d le (1983), ainsi que trois CD- Et salir ma réputation audio de poésie (Le vent de- lib Me laisser nu en plein désert ert -1, 2002 ; Le vent de -lib Mais tu ne peux tuer mon rêve Tu ne peux tuer l’espoir

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Tu peux me crever les yeux Et les tympans Me couper les bras Et les jambes Me laisser nu en pleine rue Mais tu ne peux tuer mon rêve Tu ne peux tuer l’espoir Tu peux me couvrir de plaies Tourner le fer dans les plaies T’amuser à me torturer Saint-John Kauss Me faire pisser de sang Tu peux m’enfermer sans papier ni plume ert -2, 2003 ; Le vent de -lib M’interner comme un fou ert — 3, 2004). Me rendre fou L’ENFANT DE LA CANNE M’humilier m’écraser m’assoiffer m’affamer Me faire signer la reddition de Je suis un enfant de la canne mes combats Un enfant de l’enfer Tu peux tuer mes enfants Je n’appartiens à aucune terre Mes mains murmurent dans le Tuer ma femme Tuer tous les miens vacarme. Et me tuer Je suis un enfant de la canne Mais tu ne peux tuer mon rêve Un enfant de la frontière Tu ne peux tuer l’espoir. Je n’appartiens à aucun pays Mes mains hurlent dans le silence. Je suis un enfant de la canne Un enfant de la honte Je n’appartiens à aucun peuple Mes mains dénoncent dans le chaos. Je suis un enfant de la canne Un enfant du désespoir Je n’appartiens à aucune nation Mes mains espèrent dans l’oubli. Je suis un enfant de la canne Un enfant de la révolte Je n’appartiens à aucune race Mes mains pleurent dans l’histoire. Je n’ai de cour que le champs Je n’ai de récréation que le champs Je n’ai d’horizon que le champs Mes mains cherchent une patrie

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Le Sénat dominicain ouvre une enquête sur Martelly C’est le journal dominicain Diario Libre, dans son édition du lundi 5 août, qui a fait état de cette information selon laquelle les enquêteurs dominicains auraient déjà auditionné la journaliste d’investigation dominicaine Nuria Piera, à l’origine des révélations qui avaient été faites concernant les valeurs versées par les compagnies de construction du sénateur. Les paiements dont Michel Martelly était l’heureux bénéficiaire, et qui se chiffreraient à plus de USD 2,5 millions $, étaient effectués afin de garantir que les contrats de gré à gré qu’avait signé le Premier ministre de René Préval, Jean Max Bellerive, durant les trente derniers jours que le régime Préval restait au pouvoir ne seraient pas résiliés. Ces sommes étaient payées en guise de pots de vin à Martelly afin qu’il cautionne les contrats de construction signés illégalement par l’administration Préval. Les enquêteurs dominicains doivent effectuer également des voyages à Port-auPrince et à Lima, capitale du Pérou, aux fins d’auditionner des témoins. Lorsque le scandale de pots de vin versés par le sénateur Bautista à Michel Martelly avait éclaté l’année dernière, le montant dont bénéficiait le président haïtien s’était chiffré à plus de USD 2,5 millions $. En revanche, Mirlande Manigat, secrétaire générale du Regroupement des démocrates nationaux et progressistes (RDNP), avait reçu seulement USD 250 000 $. Au moins trois compagnies de construction appartenant au puissant et riche sénateur dominicain avaient bénéficié de contrats signés en dehors des normes de marché public. Alors que les contributions du sénateur dominicain à la campagne d’Alejandro Toledo remonte à plus de huit ans, car ce dernier était au pouvoir au Pérou de 2001 à 2006. Alors que les fonds collectés par Michel Martelly remontent à l’an 2010 et même plus tard. Il est aussi rapporté, dans l’édition du lundi 5 août de Diario Libre, que les compagnies de construction de Félix Bautista s’étaient fait octroyer de juteux contrats au Pérou. Martelly allait chercher lui-même le magot Michel Martelly ne laissait guère à d’autre le soin d’aller chercher ces fonds pour lui en République dominicaine. Il voyageait régulièrement à Santo Domingo, le plus souvent dans des avions mis à sa disposition par les firmes du

sénateur dominicain. Arrivé à la capitale dominicaine, il se rendait lui-même à la banque où se faisaient les transactions en argent liquide. Non seulement des documents indiquant les retraits effectués pour le compte de M. Martelly sont disponibles, mais ces mê-

apprend dans les milieux proches du pouvoir, à Santo Domingo. Dans des milieux diplomatiques, tant à Port-au-Prince qu’à Santo Domingo, on affirme que les hommes de Préval, notamment l’ex-Premier ministre Jean Max Bellerive,

René Préval (à droite) et Jean Max Bellerive.

mes opérations étaient enregistrées sur vidéo, sans oublier les photos qui ont été prises. C’est, en tout cas, ce qu’on

ne seraient pas innocents par rapport à la valse de millions dont le sénateur Félix Bautista était le chef d’orchestre.


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LA VRAiE AFRiQUE QUE JE LE COIN DE JEAN DE L’AQUARIUM REAL AFRiCA i KnoW « Tout ce que vous faites, faites-le de bon coeur, ConnAiS/THE Glimpses of Ethiopia (Part 1) comme pour le Seigneur et non pour des hommes. » By Réginald Barthélemy From childhood, Ethiopians are (Colossiens 3: 23)

Frères et sœurs en Christ, Depuis que nous avons pris l’habitude de répondre et d’expliquer afin que quiconque ne s’oublie loin de Dieu, nous avons reçu des dizaines de lettres, toutes plus importantes que d’autres. De cette attitude, sont nées des réponses à plusieurs questions d’ordre existentiel et métaphysique, théologique ou gnostique, comme le «Qui suis-je ? »; «Que sais-je ? »; « D’où venons-nous ? », etc. Curieux, nous avons fouillé, comme monsieur Tacite, l’historien de Rome, dans les Annales. Profane, à savoir que nous avons, et tous, cinq corps dont trois (physique, l’enveloppe de chair; astral, le voyage durant le sommeil ou provoqué et arrangé; éthérique, le tape recording) d’entre eux, font l’objet de notre étude d’aujourd’hui. Quid des Annales Akashiques que nos internautes ne comprennent guère? C’est la mémoire de notre matrice (environnement inter et métagalactique). Humain, nous avons tous un corps éthérique, d’éther qui a la capacité d’enregistrement sous forme de cristaux, D’où la notion de mémoire éthérique que certains initiés apprécient et consultent comme dans les bibliothèques et archives. Et dans ce corps éthérique, nous avons, entre autres,

un éther enregistreur qui contient toutes les mémoires de nos actions et vies antérieures. Ce n’est pas pour rien que, lors d’un accident proche de la mort ou coma, on voit souvent défiler nos actions de la veille ou de la vieille date, puisque le corps éthérique se libère de la masse cellulaire ou tissulaire (le corps anatomique), et que la conscience d’éveil communique avec lui. Cet éther enregistreur, dans le corps physique, constitue les propres annales akashiques de l’individu. La mémoire est donc fonction de l’éther ou d’un éther. La majorité des hommes sur cette terre, hormis les communistes athées et consorts, sont certains de faire le Mal qui sera effacé plus tard par la Repentance ou par la Conversion, la vraie. Nous ne disons pas non puisque Dieu est Miséricorde. Mais l’intention de procéder à l’exécution du Mal, l’idée de le provoquer, fait de tout individu un criminel devant Dieu. Et point n’est besoin de se cacher ou d’enfouir nos malheurs, péchés et démons, comme l’autruche, sous le sable de l’oubli. La mémoire de notre matrice en tiendra compte et soulève tout voile du tombeau des rois comme des simples citoyens. Cosmogoniquement, les Annales Akashiques sont stockés dans la dimension centrale d’une matrice : le cœeur métagalacti-

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que, au niveau de la huitième dimension. Nous avons déjà discuté des différentes dimensions dans l’un des nos ouvrages datant de 2004 (Écrivain en résidence, p. 31), où nous avons d’ailleurs précisé que « nous vivons dans un monde à trois dimensions, alors qu’il en existe environ onze... Eu égard à ces dimensions précitées, tout est question de fréquence. En changeant de fréquence, on change de dimension ». Néanmoins, en activant suffisamment son ADN, on peut y accéder à cet immense enregistrement multidimensionnel et multitemporel de tout ce qui s’est passé dans notre matrice. Accessible sur terre au niveau de la quatrième dimension, à l’issue d’un voyage astral, il est nécessaire pour y accéder d’activer au moins huit brins d’ADN. Toute cette littérature métaphysique, juste pour vous dire qu’il y a possibilité de recherches scientifiques, surtout dans les domaines de la biologie génétique et moléculaire (mutation de l’ADN, de 8 à 12 brins activés), de l’utilisation de la puissance du « cristal » pour la production d’armes sophistiquées, des biotechnologies supérieures ou génie génétique; domaines probablement utilisés autrefois chez les Atlantes (Atlantide). Mais l’intention de l’homme fut-elle ou serait-elle purement désintéressée ? Bref, relisons l’une de nos lettres expédiées à un poète-ami qui ne comprend presque rien d’une éventuelle déchéance. « ...je t’ai déjà expliqué d’ou viennent ces démons (orgueil, envie, tentation, colère, jalousie, ambition, gourmandise, etc.) qui peuvent former un ÉGRÉGORE si monstrueux, t’empêchant de dormir et de fonctionner, conduisant à la fuite, à la violence, aux malversations, au vide total — néant, ou au suicide. Hérité de ton KARMA familial (j’ai un cas similaire à Montréal et à New York, en traitement), nul ne peut l’affranchir, mis à part Dieu. La Connaissance des choses occultes par révélation, la prière et la pureté de l’âme d’un opérateur, te seraient d’un grand secours. Ainsi c’est dans ton corps éthérique enregistreur (mémoire des vies et actions antérieures/ mémoire génétique ou éthérique), dans tes Annales akashiques, ta matrice, ton ADN, que se trouve la clé de ta réussite et de ta délivrance. « Tu avais tout; et tu perds tout. « Il faut faire comme moi des pénitences (lire Daniel dans la Bible), des jeûnes solitaires, des actions de grâce au pluriel. Il faut pratiquer la charité, les donations, et aider le premier prochain inconnu en difficulté. Il faut des fois même te laisser voler, trahir et tromper; et tu verras par la suite les conséquences de tes bienfaits: un compte en banque chez Dieu (la Conscience parfaite). « Je t’appelle demain....» Chrétiens, que l’Éternel vous guide ! Jn de L’AQUARiUM Frère bien-aimé de JésusChrist et de toutes les églises chrétiennes

How would you like to be told and be prepared to observe a certain situation in a certain way, only to discover that what you were told was arguably completely different from the reality? How would you feel? When there is a gap between information received and reality, what does that lead to? It leads to confusion, doesn’t it? Well, this was my dilemma when I arrived in Africa three years ago. We all need information. But what we need is objective, unbiased information. In order to make well informed, intelligent decisions! Unfortunately, we live in an age of technology where we are constantly bombarded with propaganda, not information. And the Western corporate media has a propensity to propaganda against the so-called third-world countries. The headlines in the Western corporate media about Africa are mainly focused on poverty, malnutrition, civil wars, and HIV/ AIDS. As if Africa was all about these human tragedies. The Real Africa I Know is a rich continent. It can be appreciated for its beautiful nature, conservation, history, arts, traditions, as well as its mindboggling wealth of cultural and linguistic diversities. There are many things that I have observed during my stay in Africa. Over the next few months and perhaps years, I will take you with me on an intriguing journey through Africa. This will help you, I hope, to get acquainted with or learn more about this great continent. I will present a series of articles, country by country. Today, I will start with Ethiopia. For the sake of space, I will highlight two of my observations. The rest will follow.

A peaceful society

My first observation was about personal safety and security. I lived for two years in Addis Ababa, the capital city of Ethiopia. Demographically, Ethiopia is a young country. Its current population is estimated to be 89 millions. The national language of the country is Amharic. Ethiopia is the only African country that was never colonized (In a subsequent article, I will expound on its history, geography, and population.) Based on unofficial statistics, Addis Ababa is a city of over 6,000,000 people. Like many capital cities around the world, most Addis Ababa residents come from the countryside looking for better opportunities. Despite its crowded population, Addis Ababa is a relatively safe and peaceful community. During my two years living there, not a single day did I notice dead human corpses lying in the streets. As you know, violence is a way of life in many Western societies. But it is not so in Ethiopia.

taught to have respect for the sacredness of human life. In Ethiopia, power outage is almost always a daily occurrence. I was waiting for a public taxi to go home when I first experienced a blackout in Addis Ababa. I was in a jam-packed business center called Megenagna at around 8:30 pm. Yet, I was not panic. I got used to power outage in Addis Ababa. I always felt safe walking alone in the dark going home.

Community living

Another thing that really intrigued me when I was in Ethiopia was community living. Living peacefully together as a community is the hallmark of the Ethiopian society. Due to Western propaganda, I was stunned when I first saw Muslim and Orthodox students from a high school named School of Tomorrow. They went to a nearby restaurant together to eat and use the Internet café. In Ethiopia, Muslims mingle with non-Muslims and even intermarry with Christians. I know two young sisters who were regular Internet users at an Internet café in my neighborhood. The older sister was an Orthodox Christian, and the younger a practicing Muslim. In each neighborhood there is a collective account — a sort of social security account. All the neighborhood residents contribute a certain amount of money each month. Money is withdrawn only to assist a community member who has an emergency, such as death of a loved one, maternity, medical operation, or other needs. What a refreshing model of community living! My African journey has taught me that we, Westerners, are purposefully misled about the reality of the continent. Perhaps for unknown reasons! I am amazed at the gap between the Africa I have come to know and the Africa presented to me by the Western corporate media. Stay tuned, and I will share more of my observations with you. If you have any comments, suggestions, or questions, please feel free to contact me via email at reggiescorner2013@gmail.com.

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Haïti-observateur

Kreyòl

Kominike : Sèlman yon ti konsyans peyi Dayiti mande nou tout, souple #2

Leson pou tout jenerasyon k ap vini yo pou yo pa tonbe nan rizib Manatann, Nouyòk — N ap kontinye avèk atik sila a pou nou kapab fini avèk li senmenn sa a. Poutèt sa, nou pa p fè okenn kòmantè, n ap antre danble nan dyalòg Polikap ak Nimita te fè sou sitiasyon jodi a. Men kesyon an san wete e san mete. Fòk nou pa janm bliye ke nou se yon liv louvri. Pou ki sa kako yo pat kapab rive ? Polikap : Sa ki te fè kako yo pat kapab reyisi rive sèke batay yo t ap mennen an pat yon batay moun ki gen sans tout bon pou konbat advèsè yo. Tout sa se erè lidè enkonpetan tankou anpil ki pase sou pouvwa a. Kòman pou yon nonm gen kouraj pou mande popilasyon an ame avèk manchèt kont advèsè a ki gen bon jan fizi fannfwa pou keyi yon moun byen lwen, sètadi avèk yon bèl distans tandiske manchèt la fòk ou anfas advèsè a, tou prè l. Sa se erè estrateji ki rete nan sen nou paske nou antoure avèk radòtè san karaktè e medyok tou . Nimita : Se yon pakèt pawòl ou di la a, Polikap. Rezònman ou a fè anpil sans. Pou mwen, sa se pote mimi bay makout. Epi sòlda ameriken yo avèk jandamri a te gen anpil avantaj militè sou yo e yo te itilize tout kali e fè riz pou yo te pran Kako yo. Anverite, pat gen mwayen pou Nèg yo te ale pi lwen e avèk denonsyasyon Konze a ki bay sous la. Mesye yo te pran. Polikap : Se sa menm, Nimita. Kako yo pat jwenn api lòt klas sosyal nan peyi a poutèt jan yo t ap menm bagay yo. Pòtoprens te founi je l ap gade Kako, yo ki te pran nan 3 wa. Pat gen pèsonn ki te gen kouraj pou te wè ke Kako yo t ap mennen yon konba patriyotik tankou gouvènman anplas la ap travay pou chanje bagay yo nan peyi a. E ke bann vagabon abiye ki jalou pa vle mete men tou pou avansman peyi a. Yo gen pou yo regrèt, paske yo pa p rive okenn kote, piske yo pa konprann reyalite moman an. Gen moun ki rantre nan won pou yo kapab fè fasad, men yo pa gen anyen y ap defann. Se yon bann patatis ki konprann y ap fè yon travay destabilizasyon ki pa p mennen yo okenn kote. Se yo ki lakòz tout divizyon sa yo gaye toupatou nan peyi a. Nimita : Se abitid yo fè manti a ki

difamasyon sou moun. Pèp la boude anpil, tout sa yo ki kontante yo ap bay manti. Tout se sanwont, demeplè ki pa p itil peyi a anyen serye. Se yon bann malonnèt, bann fyèl pete ! Polikap : Nimita, ou kapab, cheri. Yo pa gen okenn kote yo prale. Se yo menm ki lakòz peyi a te pran nan anbago pandan 3 zan ki kraze ekonomi peyi a, ki te deja mèg. Pèp la konnen yo e yo pa p janm rive pi lwen ke

pwent zòtèy yo. Yo deja pran nan pongongon e yo tout mouri debou. Nimita : Se sa menm yo t ap chache nan fè tout sa ki pa bon. Se pou yo pran nan pwòp pyèj yo. Peyi Dayiti se wozo, li mèt pliye, li pa p kase. Ou mèt kwè ke tout demagoji Nèg yo pa p janm pwodwi anyen serye. Se yon banm Konze ki pa gen plas yo nan peyi zansèt nou yo, paske yo se trèt. Polikap : Pozitif, cheri ! Apre lanmò Chalmay Peralt avèk Benwa Batravil pat gen vrè lidè ankò. Sa k te rete yo se te yon bann lidè tèt chat pou jouk jounen jodi a. Fòk nou di ke peyi Dayiti, depi 1804 pou rive nan lane 1915, pase 26 prezidan. Genyen ki mouri sou pouvwa a, ki pran lekzil. Aprè 1915 peyi Dayiti pase anpil prezidan pou rive sou prezidan Jozèf Michèl Mateli, ki pat janm yon politisyen, men yon mizisyen aktivis ki te toujou renmen wè yon alemye pou peyi a. Li tounen yon kwòk nan gòj bann voryen yo pou touye yo frèt. Si yo panse se Michèl y ap bay pwoblèm, yo rive kote yo prale a. Pèp la te fè konnen li prefere pran chans li ak Mateli, paske tout moun ak tit tankou doktè, pè, pwofesè, agwonòm e latriye pase, yo pa janm regle anyen se-

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rye. Prezidan Mateli vle regle bon bagay, men bann vagabon yo anpeche l travay. Yo gen pou yo rete nan wòl yo, paske pa gen anyen ki cho, ki pa frèt. Se tan yo pou yo banbile, radote, « lese yo fè, je nou la ap gade yo ». Nimita : Yo konprann yo kapab mete pèp la nan lari pou dan griyen. Yo twonpe yo anpil, paske pèp 1991 la se pa pèp kounye a. Jodi a, pèp la gen matirite e li konprann jwèt bann vagabon yo trè byen. Peyi Dayiti toujou sou okipasyon apre 60 an premye okipasyon an. Nou tout va sonje ke Ameriken te kite peyi a nan lane 1934 e ke pè Aristid te mande yon lòt okipasyon an septanm 1994 pou Ameriken te retounen pou imilye Lame nou an e pou l te ranplase pa twoup LONI nan lane 1995, prensipalman nan mwa mas pou rive jodi a. Pa janm gen youn nan bann vagabondenmeplè yo ki te oze leve yon ti

dwèt pou repwoche pè a jis jounen jodi a. Tout sa se ipokrizi e n ap tann yo nan kafou tenten an pou n ba yo monnen pyèrs yo tout bon vre. Se yon pakèt bann enkonsyan ki pa konprann ke dlo sal kòwonpi a ap fè yo malad. Se pou pèp la aprann chwazi moun ki pou reprezante li. Nou wè jounen jodi a nan ki tentennad nou ye, paske nou te chwazi yon bann lidè payas e komokyèl en menm tan an. Pèp la bouke ak malpwòpte sa yo Polikap : Non mezanmi, se pa serye sa e sa pa fè sans menm pou se menm moun sa yo k ap fè bri sapat. Yo tounen Chaloska nan madigra. Yo bay manti pou moun pa chape. Si jodi a yo tonbe ap kritike fanmi prezidan an poutèt y ap ede pèp la ki bezwen anpil èd. Tandiske pè Titid, te rantre toutouni kòm prezidan li vin yon milti milyonè pandan li pa janm travay nan vi li. Moun k ap travay depi syèk mouri malere, malgre yo pat nan vi vagabondaj. Titid t ap naje nan lajan pèp la e li te rive ak yon pwojè ki te rele : « ti pwojè prezidan an » kote li te distriye yon pakèt lajan ba pè Sovajè, pè Jan-Jis, monsyè Womelis e anpil lòt yo. Kote Anèl Betizè ki t ap drive sou Dèlma 51 an nan bwè tafya kòm dejwe ki jwenn api ansyen prezidan Naje pou sòti ? Kote kolonèl pèp la Rebite te ye pou l ap vin pale anpil kont yon bagay ki klè nan je tout moun ? Kote Jansal vòlè bèf te ye ? Kote mèt Enjis te ye ki te dwe nan prizon ? Kote Andre komokyèl e latriye ki pa menm konstwi yon latrin pou pèp la kòm defansè. Tout se payasazizwèl. Nimita : Yo tout te la ap valse tou nan lajan pèp la. Yo gen chans anpil paske mesye sou pouvwa yo pa mechan, paske yo se idòl pèp la e yo pa gen men yo tranpe nan san. Jodi a si se Aristid oubyen Preval ki t ap dirije, tout Nèg sa yo t ap absan nan sa ki t ap fèt la. Deplis si lanati t ap jije yo nan bon jan jistis ki pa rete ak moun, zo moun sa yo pa t ap bon pou fè bouton. Bann radòtè sa yo pa sipoze ap rablabla. Yo pa janm bay bouch yo manje. Yo prefere naje nan kleren, manti pou yo toujou kontinye ap bay manti. Sosyete a deja rekonèt yo kòm machann manti e yo pa pran yo nan okenn konsiderasyon. Yo tout se pawòl 2 grenn gòch yo ye. Yo konprann ke tout ti mannèv sa yo kapab dekapote pouvwa a ki byen kore. Yo tout deja anfoudwaye nan bay manti. Koreksyon demokratik pa fèt nan bouch, men avèk aksyon. Pa gen okenn altènativ ke opozan yo ofri bay pèp la ke yo toujou ap kaponnen, ke y ap travay e menm batay pou yo. Mezanmi, yo tout nan manti.

Polikap : Yo pa demerite paske se « Jan chache, Jan twouve ». Kite yo ranse ! Y ap pase tout vi yo nan tentennad, nan demagoji pou yo pa janm rive okenn kote. Yo deja antere tèt yo nan bay manti. Nou dwe mete tout bagay deyò pou pèp la kapab pran nòt. Nou menm nou la pou prensip e non pa pou kraze-monte tankou anpil panse e kmonprann se nan daso pou yo rive. Nou prefere mouri jodi a olye pou nou ta trayi konviksyon nou. Nou pa p itilize mo demokrat la paske anpil vagabon itilize mo sa a pou ranje zafè yo. Nimita : Se sa menm. Yo dwe ankouraje fìdèl yo kont tout zak devègonde sa a k ap pran jarèt nan peyi Dayiti. Manje fèy yo fin wè mò. Kote pè ak pastè yo pou proteje fidèl yo kont malpwòpte sa yo ? Polikap : Mwen konn sa, manman. Ou pa janm tolere malpwòpte ak bagay ki gen riz e kontrè ak reyalite n ap viv la. Gen yon pakèt de 6 kole, sètadi masisi ak madivinèz nan peyi a. Yo t ap viv anndan kay. Jodi a nan chanjman k ap opere nan tout gran peyi yo, moun sa yo soti pou yo gen dwa yo pou yo opere nòmalman. Nou konnen ke kò moun yo pou yo, men se pa rezon ki pwouve yo kapab ranje kò yo pou nou pèdi tradisyon nou yo. Nou dwe goumen pou pèdisyon sa a pa gaye nan peyi zansèt nou yo. Deja nou deja kite yon bann sendenden ap sikile nan peyi a pou gate bagay yo. Si nou ba yo legen, nou deja mouri san antere. Nimita : Mwen dakò avèk ou. Se pou majorite pèp la enpoze bagay sa a nan peyi a. Si pè yo ak pastè yo pa leve pye yo pou demontre ke vi sa se yon vi malediksyon e ke nou gen ti moun pou n elve e ke nou pa fouti aksepte devlopman sa a pran chè nan peyi a. Nou kwè ke prezidan an ak tout madanm li panche sou bagay sa a pou fè tout moun konnen ke se yon gason ak fanm kòm mwen ak Nimita ki fòme yon fwaye. Pa gen lòt fòmasyon ankò. Menm si gen anpil moun sa yo nan fonksyon Leta a, bagay sa a pa fouti tounen yon kansè nan sen nou. Konviksyon relijye nou pa penmèt nou aksepte voksal sa a. Atansyon, palmantè yo ki deja ankre nan malpwòpte sa a, nou mete nou tout angad kont malpwopte sa a. N ap vin pran nou tout anndan palman an pou imoral, san karaktè. « Malè avèti pa touye kokobe », se sa nou tout konnen. Pinga! Pinga! Pinga! Nimita : Gen anpil mannèv k ap fèt anba-anba pou palman an aksepte mòd vi sa a. Nou mande palmantè yo pou yo pran men yo si yo pa ta renmen remèt kle a. Si yo konpran ke pèp la ap jwe, yo dwe ranje chita yo pou moun sispann gade yo anba, paske bagay sa a pa p pase nan peyi zansèt nou yo. Se pa serye sa pou n ap asiste lòbèy sa a nan peyi nou an. Polikap : Yo gen pou yo bat ba, paske yo pa fouti fè sa pèp la pa vle. San sa y ap jwe ak dife ki gen pou boule yo. Nimita : An verite, yo gen pou yo victim, si yo pa vle rete trankil. Nou konnen ke yo jwenn mezaj pèp la ki di non pou lòbèy sa a. Polikap : Pèp la pa gen pou l pale anpil, paske se wi ak non li gen nan vokabilè l, oubyen se sa ou se pa sa ki mo dòd li nan tout sans. Dayè, se pèp la ki mete moun sa yo nan chanm nan. Yo dwe tande li nan deklarasyon li. San sa, y ap deyò definitivman. Nimita : Se sa menm ! Se pa posib ! Moun sa yo pa gen konviksyon. Tout se enterè pèsonèl yo y ap defann, sètadi kote dlo a koule pi fre pou yo. Se pa mwen ki envante bagay sa a. Se tout moun ki konstate l. Yo pi fò nan kiltive malpwòpte olye yo konpòte yo tankou moun sivilize. Fòk pèp la gade je l ouvri pou l sispann pran nan jwèt pa konprann ke vye politisyen malouk yo kreye. Ranje kabann nou avan dòmi nan je n Polikap : Mezanmi, fòk nou pa janm bliye ke nou fè istwa e ke nou se yon gran pèp, tankou pèp ameriken. Si nou pat gen pwoblèm antre nou pou fèmen baryè pou peyi a, nou te kapab founi kalite tankou lòt yo. Malerèzman, gen anpil nan nou ki pa

konn valè yon pèp, yo prefere ap viv nan chen manje chen. Mwen kwè ke politisyen payas yo pou bokou nan sa. Mwen pral di yon bagay ki fò la e m pran angajman pou peyi m. Apre Franswa Divalye, ki te konn bout Ayisyen, pa gen lòt moun ki kapab kenbe bann degoutan yo nan manch. JanKlod te kite, paske l pat vle yon lanmè san nan lakou Pòtoprens. Tout sa m ap di la a yo se pou listwa peyi m. Yo mèt touye m jodi a pou verite m ap di a, mwen pa p regrèt, paske se travay patriyotik mwen m ap akonpli. Nimita : Mwen menm ak ou fè yon pè pou nou mouri pou konviksyon nou. Dayè, nou pa gen anyen pou n pè, paske, kòm mwen toujou di : « Mwen deja mouri, mwen pa pè santi ». Polikap : Kanta sa, Nimita pa gen parèy. Se yon fanm ki gen konviksyon e ki renmen peyi l tankou 2 grenn je l. Nimita : Nan lavi si la a, si yon moun pa gen konviksyon, li pa moun, se yon wobo, tankou anpil konpatriyòt nou yo. Gen anpil ki konprann nou bliye yo ki retounen sou chèn politik la pou yo vin pran woulib. Yo sipoze mande pèp la padon e fè yon eskiz nasyonal bay pèp la. Nou pa p janm bliye sa yo fè nou. Yo se moun ki kontribiye nan malè peyi a. Gen moun ki pè pale e nonmen non. Polikap ak mwen pa janm pè moun pou n pa di sa nou santi a. Polikap : Ou gen rezon, Nimita. Nou kapab di ke si peyi a rive nan sitiyasyon kote gouvènman Mateli/ Lamòt la ap degaje l pou l fè kichòy, malgre opoziksyon payas la ap jennen li. Mesye-dam yo pa okipe bann ensanse yo k ap babye e k ap fè jalouzi tou. Yo regrèt se pa nan men yo mago pou rekonstwi peyi a tonbe. Y ap voye pye nan tout sans san yo pa reyalize se tèt yo y ap antere. Se prezidan Titid ki te mande anbago pou peyi a pou 3 zan, de 1991-1994. Mwen vle yon moun vin demanti m. Nimita : Se verite ! Pa fouti gen youn ki kapab vin di lekontrè. Se menm Aristid la ki lage peyi a nan okipasyon depi 19 septanm 1994 jouk jounen jodi a. Sa se istwa peyi a pou tout jenerasyon k ap vini yo konnen. Eske se pa Tinèb Dèlpe avèk KPlim, nan lane 1990, ki te ba pwofesè Benwa yon kou nan do li pou retire kò l kòm kandida FNCD nan yon koalisyon yo te fè. Fòk nou pa janm bliye ke se pat konsantman pwofesè a ki te vwayaje pou afè enpòtan. Se pou yon moun vin demanti m. Ti Nèg pa janm manke trayi Nèg pou enterè pèsonèl li. Mwen mete yo tout andefi pou yo vin demanti m. Yo pa fouti di lekontrè, paske K-Plim ak frè marasa l konnen se verite. Yo dwe yon eskiz pou nasyon an. Se nan kontèks sa a yo pa fouti rive pi lwen. Jodi a, yo louvri zèl yo pou yo vin fè 3 analiz tèt chat denigre gouvènman an plas la. Fòk yo konnen ke se pa tout moun ki ka rive nan prezidans la. Si se jalouzi y ap fè, sa pa alamòd ankò, menm pèsyèn. Pòt eleksyon te louvri pou tout moun. Dayè, yo pa gen moun dèyè yo pou vote yo. Mateli bat tout moun ki te konprann yo te yon afè. Jodi a pa gen rezon pou y ap kriye, fè difamasyon tou. Ya yan ! si se pouvwa yo bezwen. Pouvwa ke pèp la bay misye a e ki konprann responsabilite l. Se pou nou ale toupatou nan peyi a pou nou konstate travay k ap fèt. Amwenske nou se enkonsyan alekstremis pou n oze di pa gen anyen serye. Nou konnen nou se yon bann malonnèt. N ap tann nou tout nan kafou tenten an. Polikap : Mesye yo pa serye. Se chak jou yo nan radyo ap plimen do prezidan an nan bay manti e yo menm fabrike yon zak kriminèl yo lage sou do l. Sèlman, si kowonè a jwenn ke se pa pwazon ki touye jij la, se pou prezidan an li menm pèsonèlman li jije yo. Li pa p jije yo lòt bò. L ap jije yo isi pou yo kite reselè. Sètalò ke pèp la pral boude yo plis e pa pran nan tentennad ankò. Se pou aksyon legal pran kont yo tout e siveye yo tout pou yo pa vole gagè. Twou manti pa fon Nimita : Twou manti pa fon. Se malere sa pou wè non mèt Lisad ap

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Haïti-observateur 7 -14 aout 2013

Les accidents vasculaires cérébraux Par Jean nelson De plus en plus, apparaissent des maladies à première vue incurables dans le domaine de la santé. Parmi elles, on peut citer les accidents vasculaires cérébraux (AVC) qui figurent parmi les maladies les plus dangereuses et les plus insupportables. C’est aussi l’une des principales causes, la troisième, de mortalité au Canada, après les maladies cardiaques (ACV) et le cancer.

Description

Un accident vasculaire cérébral se caractérise par une perte subite des fonctions cérébrales imputable à une interruption du débit sanguin vers le cerveau à la suite d’un accident vasculaire cérébral ischémique (causé par la formation d’un caillot de sang) ou une hémorragie cérébrovasculaire (causée par la rupture d’un vaisseau et un saignement consécutif dans ou autour du cerveau). L’interruption du débit sanguin vers le cerveau cause la destruction des cellules nerveuses (les neurones) par manque d’apport d’oxygène et de nutriments nécessaires aux neurones. D’où, entre autres, le processus d’apoptose (destruction des cellules) qui s’en suit. Les effets d’un accident vasculaire cérébral varient en fonction de la partie du cerveau qui a été lésée, et l’ampleur de l’endommagement qui en résulte. Environ 80 % des accidents vasculaires cérébraux sont ischémiques (effet du caillot sanguin formé) et 20 % sont hémorragiques (rupture des vaisseaux). L’accident vasculaire cérébral (congestion cérébrale, accident vasculaire cérébral ischémique, hémorragie cérébrovasculaire), est l’une

des principales causes de déficience (morbidité physique ou des organes internes) à travers le monde; et au Canada, approximativement 300.000 personnes vivent avec les suites et séquelles d’un accident vasculaire cérébral. C’est aussi la troisième principale cause de mortalité au Canada, après les maladies cardiaques et le cancer. Environ 60 % des personnes qui ont subi un accident vasculaire cérébral doivent composer avec une forme de déficience comme une paralysie, une perte de la sensibilité, des trous de mémoire, des troubles du langage et des problèmes de la vue. Quelques personnes peuvent aussi souffrir d’une dépression ou d’autres troubles affectifs après un accident vasculaire cérébral. Il est possible de réduire au minimum le risque d’accident

vasculaire cérébral en modifiant les facteurs de risque (mauvaise alimentation, par exemple), en ayant recours à des médicaments et, même dans certains cas, à une intervention chirurgicale. Causes Un accident vasculaire cérébral ischémique est causé par le blocage du débit sanguin vers le cerveau par un caillot de sang. L’accumulation de la plaque d’athérome sur la paroi des artères conduisant à l’athérosclérose (ou durcissement des artères) en langage courant, est une cause sous-jacente de beaucoup d’accidents vasculaires de cette sorte. L’athérosclérose est un processus au cours duquel des dépôts graisseux et biochimiques (la plaque d’athérome) envahissent l’intérieur des vaisseaux sanguins, en particulier les artères carotides situées de chaque côté du cou, les artères irriguant le cœur et les jambes. Les plaques athéromateuses peuvent entraîner un accident vasculaire cérébral soit en bloquant le débit sanguin (montée et irrigation du cerveau par le sang), soit en se détachant pour constituer un embole (= une embolie), lequel migrera dans le sang et parfois jusqu’au cerveau. Un accident vasculaire cérébral hémorragique est causé par un saignement dans le cerveau (hémorragie intracérébrale) ou un saignement autour du cerveau (hémorragie sous-arachnoïdienne) suite à la rupture consécutive d’un vaisseau sanguin. Il arrive que les hémorragies cérébrales soient imputables à une pression artérielle élevée non maîtrisée et, dans certains cas, à des anomalies qui relèvent de la structure des vaisseaux sanguins (par ex. des anévrismes ou des malformations vasculaires). Un accident ischémique transitoire ou AIT est un « miniaccident vasculaire cérébral » causé par l’interruption passagère du débit sanguin vers le cerveau. Les symptômes d’un AIT sont les mêmes que ceux d’un accident vasculaire cérébral normal, excepté qu’ils disparaissent en l’espace de quelques minutes ou de quelques heures, et qu’ils ne durent habituellement pas plus que 24 heures. Toutefois, des AIT réclament les mêmes soins médicaux immédiats que les accidents vasculaires cérébraux. Les AIT constituent des signes d’alerte importants d’un accident vasculaire cérébral éventuel. De nombreux facteurs de risque peuvent engendrer un accident vasculaire cérébral. Parmi

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ceux-ci, il y a des facteurs non modifiables, notamment : l’âge : le risque d’un accident vasculaire cérébral augmente avec l’âge; l’origine ethnique : un plus grand pourcentage de personnes des Premières nations ou d’ascendance africaine, hispanique et sudasiatique ont une pression artérielle élevée, incluant le diabète. Ces troubles augmentent le risque d’accident vasculaire cérébral; les antécédents familiaux : le risque d’un accident vasculaire cérébral est parfois accru si l’un des parents, un frère ou une sœur avait fait un accident vasculaire cérébral avant 65 ans; le sexe : les hommes courent un plus grand risque d’accident vasculaire cérébral que les femmes qui ne sont pas encore ménopausées, grâce à la protection accrue des œstrogènes; des antécédents d’accident vasculaire cérébral ou d’accident ischémique transitoire (AIT) : on estime que jusqu’à 30 % des personnes qui ont subi un accident vasculaire cérébral ou un AIT (mini-accident vasculaire cérébral ou signes d’alerte) feront un autre accident vasculaire cérébral cinq ans plus tard. Parmi les facteurs modifiables ou qu’on peut prendre en charge, on retrouve : une pression artérielle élevée; une maladie cardiaque ou une fibrillation auriculaire (des battements de cœur irréguliers); le tabagisme (cigarettes); un diabète; un taux élevé de cholestérol; l’inactivité physique; une forte consommation d’alcool (pour les femmes, plus de 10 boissons par semaine; pour les hommes, plus de 15 boissons par semaine); le stress. Plusieurs autres facteurs peuvent entraîner un accident vasculaire cérébral, notamment : des troubles médicaux comme une angiopathie amyloïde et le syndrome des anticorps antiphospholipides; l’emploi de drogues illicites comme la cocaïne ou le LSD; la prise de certains médicaments comme le tamoxifène, la phénylpropanolamine ainsi que les thrombolytiques (à dissoudre le caillot sanguin). De plus, des prises de médicaments comme l’emploi de contraceptifs oraux (pilules anti-grossesse), l’hormonothérapie substitutive, une grossesse ou un accouchement pour les femmes touchées par des anomalies médicales préexistantes, peuvent accroître le risque d’accident vasculaire cérébral dans certains cas précis.

Symptômes et complications Les symptômes d’un accident vasculaire cérébral apparaissent soudainement, et ne durent que quelques minutes, mais rarement plus de deux jours. On se doit de reconnaître les cinq principaux symptômes d’un accident vasculaire cérébral. Ce sont: une brusque paralysie ou un engourdissement atteignant le visage, un bras ou une jambe (habituellement sur un côté du corps seulement); l’apparition soudaine d’un trouble de l’élocution ou d’une difficulté à comprendre ce qui

est dit; la perte subite de la vue (souvent dans un œil seulement) ou une vision double; la brusque survenue d’étourdissements, de troubles de l’équilibre ou de la coordination; des maux de tête violents et inhabituels survenant brusquement sans cause apparente. Diagnostique

Par diagnostique, on entend la recherche des symptômes liés à la maladie. Si on observe ou si on note des symptômes d’accident vasculaire cérébral ou d’accident ischémique transitoire (AIT), le médecin doit s’interroger sur les antécédents médicaux et sur tout événement récent susceptible d’avoir un rapport avec les symptômes. Après un examen physique et neurologique en clinique, des épreuves complémentaires peuvent être effectuées en vue de confirmer le diagnostique. Ceci comportera probablement des images du cerveau obtenues au moyen de la tomographie par ordinateur ou de l’IRM (Imagerie par résonance magnétique) ou des analyses de l’activité électrique cérébrale mise en évidence grâce à un EEG (électroencéphalogramme). En outre, d’autres examens comme une angiographie ou une échographie Doppler, entre autres, sont souvent utiles pour évaluer le débit sanguin dans les vaisseaux et mettre en évidence l’apparition d’une obstruction artérielle. Des analyses supplémentaires pourraient comporter des analyses de sang (dosages biologiques des paramètres sanguins et métabolites associés à la maladie), des radiographies du thorax pour estimation de l’angine de poitrine ainsi que des examens du cœur comme une ECG (électrocardiographie) ou une échographie par ultrasons (sonographie).

Traitement, prévention et médication

Il est impératif de savoir reconnaître les signes et les symptômes d’un accident vasculaire cérébral et de demander des soins médicaux immédiatement. Un traitement est exigé dans les toutes premières heures ( trois environ) qui suivent la survenue d’un accident vasculaire cérébral, afin de prévenir la formation de lésions cérébrales suivie d’une déficience, et de favoriser une rapide guérison. Les cellules du cerveau mourront si elles sont privées du débit sanguin irrigateur et oxygénant, même pour quelques minutes. Des soins médicaux d’urgence s’imposent dès que vous ressentez des symptômes évoquant un accident vasculaire cérébral parce qu’il existe des traitements qui peuvent être donnés pour rétablir la circulation sanguine vers le cerveau et prévenir une aggravation des lésions cérébrales ou la récurrence d’un accident vasculaire cérébral. Or, des études montrent que 40 % à 70 % des personnes en proie à un accident vasculaire cérébral n’arrivent pas à un hôpital au cours des trois heures qui suivent l’accident vasculaire cérébral, c’est-à-dire durant la période au cours de laquelle un traitement médicamenteux pourrait dissoudre un caillot. Parmi les médicaments utili-

sés dans le traitement d’un accident vasculaire cérébral, on distingue ceux qui agissent à court terme et ceux qui agissent à long terme. Parmi les traitements à court terme, se retrouve l’injection intraveineuse de ces molécules. Elles sont de deux types : les thrombolytiques qui visent à dissoudre le caillot et à débloquer le vaisseau sanguin obstrué afin de rétablir le débit sanguin normal et limiter l’endommagement au tissu cérébral. Ces médicaments ne peuvent être donnés qu’à certaines personnes dans les 3 heures qui suivent l’apparition des symptômes, et ils sont administrés intraveineusement par des professionnels de la santé entraînés. les anticoagulants (par ex. l’héparine) sont utilisés dans certains cas pour diminuer le pouvoir coagulant du sang. Ils ne permettent pas de dissoudre les caillots de sang déjà constitués, mais ils peuvent les empêcher d’augmenter de volume et de causer d’autres problèmes. Les traitements à long terme comportent les médicaments pris par la bouche (oralement) afin de réduire le risque de récurrence d’un accident vasculaire cérébral. Parmi eux, on retrouve : les inhibiteurs plaquettaires (par ex. l’acide acétylsalicylique ou AAS, le clopidogrel, le dipyridamole, la ticlopidine); les anticoagulants ou « fluidifiants sanguins » (par ex. le dabigatran, la warfarine). D’autres traitements s’avèrent d’une grande utilité dans la prévention d’un accident vasculaire cérébral, à savoir l’utilisation des antihypertenseurs; des médicaments qui abaissent le taux de cholestérol; des procédés chirurgicaux (par ex. une endartériectomie carotidienne) pour certaines personnes, afin de parer aux maladies secondaires associées à l’AVC.

Conclusion

Il est plutôt primordial de prévenir un accident vasculaire cérébral et les affections qui lui sont apparentées à long terme, en diminuant les facteurs de risque qui sont modifiables à souhait. Il s’agit d’apporter des modifications à son mode de vie : d’arrêter de fumer; d’augmenter le niveau d’activité physique; de limiter sa consommation alcoolique moyennant 2 boissons par jour et 10 boissons par semaine (pour les femmes), et pas plus de 3 boissons par jour et de 15 par semaine (pour les hommes); d’adopter un régime alimentaire bien équilibré, sans gras féroces; d’atteindre un poids santé; de réduire l’influence du stress sur sa vie. De gérer la prise de ses médicaments et prendre en charge ses troubles médicaux; d’employer les médicaments selon les indications du médecin traitant; de surveiller sa pression artérielle régulièrement si elle est élevée; d’utiliser les médicaments conformément aux directives du médecin si on souffre d’un trouble cardiaque (insuffisance cardiaque congestive ou une fibrillation auriculaire); de mesurer régulièrement son glucose sanguin au moyen d’un glucomètre si on souffre du diabète. Car la prévention est le meilleur moyen de se satisfaire et d’éviter les troubles multiples à venir.


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DIPLOMATIE ET SOCIETE

Montréal : Un quinquennat d’incertitude sur 2, un maire pourri sur 2 ? Par Dan Albertini Entre (). Faudra-t-il commencer à ériger le Musée Mondial Carnaval, à Montréal, pour mieux faire comprendre, ce que c’est un « vrai » instrument de développement économique réel, pour qu’on entame incidemment la création de son comité maître, là où il se doit d’être ? Je n’aimerais pas dire plus tard, au

Dan Albertini regret ! Ce serait dommage, et dommageable, de laisser comprendre que le génie appartient aux autres, et non à NOUS autres aussi. Fermons les (). Montréal. Quand la citée décide de vivre au hasard, telle recette tel menu. Servi. Montréal, quelle est ta recette, après fusion et dé-fusion ? Mieux, le citoyen attend un nouveau menu, autre que : « vaincre la pauvreté » transformé en plénière, en « combattre la pauvreté ». Les eaux qui ont coulé sous les ponts étaient des eaux usées. Qui alimentaient ces eaux ? Copinage, réseautage, braconnage, sans partage, taxage, barrage, dé-nivelage, bétonnage, coffrage, saupoudrage, zonage, etc. Nous ne sommes plus en décembre

2009, quand je publiais sur Réseau HEM International : « Montréal a peur d’être Grand ». C’était en fait un maire handicapé. Par quoi ? Vision et braconnage. Alors, faillite. Nous ne sommes non plus en octobre 2009 quand j’écrivais ceci, même édition mais canadienne : « Où ira donc Montréal si le maire est élu dépassé ? ». C’était avec le même maire et la même vision. Quelle horreur cette affaire de caisse de parti alimentée en taux de pourcentage, alors qu’on se croyait uni. Et, encore moins, nous ne sommes en septembre 2009, avec pour titre : « Montréal en panne sèche de sang neuf pour son prochain maire ». Le même maire y était resté et nous avions vu ce qu’en était, comme on dit en anglais américain : « the big mess ». Où ira Montréal /post mortem électoral/, si le maire élu est dépassé ? La question est d’autant plus pertinente après l’interrogation 2009, qui relativisait une triste réalité. Je réajuste aujourd’hui. Le maire a/avait certainement réalisé de bonnes choses de son mandat écoulé mais, pas assez, loin d’être assez dans un monde aux frontières élargies. Montréal a/avait besoin d’un maire dynamique et non d’un retraité de grappes industrielles. Nous ferions dans le scénario du pire et de la catastrophe, avec un retraité démagogue dérivé d’une politique fédérale de commandite et perdante. Loin de la suggestion démagogique ou de l’induction à revers, notre vote sera tout simplement et d’abord : non à Denis Coderre. Car, Montréal est encore et surtout avec lui, en panne sèche de sang neuf pour son maire. Le génie des bâtisseurs a-t-il disparu de chez nous ? Ou, sommesnous tout simplement des tributaires avec des spasmes d’éveil trop courts qui poussent tendancieusement vers un suicide référendaire, non par nécessité démocratique progressiste, mais pour nourrir le virus de la sépa-

ration par défaut à Québec, comme élixir politique pour recalés ? Des urnes. Quand on considère la grande Montréal internationale qui héberge nombre d’hasardeux politiques égarés dans leurs pensées gaullistes et gauloises des années soixante, récupérant, comme succès politique, la nouvelle frénésie participative de néo-Canadiens, depuis leur statut d’immigrants reçus, découvrant l’espace liberté jamais vécu dans leur pays de naissance ou d’origine, comme s’il existait une sexualité

politique qui se dévoile aux frais du Canada-Québec distinct, ah j’en suis. On comprend mieux pourquoi Coderre ! Trou vide qui se remplit du trop plein de la rivière d’eaux… usées. Quand on considère donc ces profiteurs dans la grande Montréal

internationale diversifiée, réclamant l’acte référendaire comme béatitude pour faire accuser par la suite le « vote immigrant » au même titre que celui de l’argent, parce que dans la laine il n’y aurait pas seulement des dupes, et, sous leur laine à eux, le néo-Canadien aurait découvert autre drap que celui de la politique et de la démocratie, Montréal doit comprendre qu’il existe mieux qu’un maire endormi et dépassé, et démissionnaire. Une fois de plus : d’où Coderre. Terminons. Par les besoins

d’une génération qui doit prévoir plus loin que l’horizon d’un mandat. Montréal n’a pas à avoir peur, elle doit traverser les frontières /des fakes/. On en parlera de MontréalNord, Même affaire, même dérivé du comté provincial Bourassa-Sauvé, rappelons-nous. De Villeray-St.MichelParc-Extension, est-ce l’effet d’une mauvaise langue péquiste, ou la réalité de financement illégal, comme tant de Libéraux déjà dénoncés ? Vivra, verra, c’est le boulot des SQGRC. Mais, le citoyen a le droit de savoir avant de s’embourber. Montréal international ne s’arrête pas à quelques enfants de la loi 143 dans une administration, pour une ville avec un potentiel aussi élevé. Toujours de 2009. Montréal doit comprendre qu’il existe mieux qu’un maire endormi et dépassé par les besoins d’une génération qui doit prévoir plus loin que l’horizon d’un mandat. Montréal n’a pas à avoir peur, elle doit traverser les frontières. Je m’accorde encore la raison de faire dans les mêmes conclusions, quatre ans plus tard, rien n’a changé du paysage électoral. C’est le même pattern des postulants du siècle des ténèbres. Considération personnelle. Il y a fort à parier qu’avec un maire tel que Coderre, le Noir restera toujours du statut d’immigré, comme l’immigré de Genève, bronze de l’artiste sénégalais, dans une ville où il aura grandi, mieux, pris naissance. Car nous savons tous, qui est cet homme, et nous connaissons sa pensée fondamentale. Pro italien. Montréal est donc effectivement et définitivement en panne sèche de sang neuf pour son prochain maire. lovinsky2008@gmail.com


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ÉDITORIAL

André Michel dans les lunettes d’un juge d’instruction ou l’usage de la justice à des fins politiques ?

V

endredi dernier, des éléments d’une brigade spécialisée de la Police nationale ont investi le quartier où se trouve le cabinet de Me André Michel, un des deux avocats ayant lancé une poursuite judiciaire contre la première dame de la République et le fils aînée du couple présidentiel, sous l’accusation de détournements de fonds publics, de corruption et d’usurpation de titres. Dans la mesure où les auteurs d’autres assassinats perpétrés sous le régime Martelly-Lamothe, dans des circonstances troublantes non encore élucidées, courent encore les rues, il y a lieu de s’interroger sur les vrais motifs de l’action lancée contre ce membre du barreau de Portau-Prince. Suite aux pressions psychologiques inconsidérées exercées sur le juge instructeur Jean Serge Joseph, déclaré mort d’un accident vasculaire cérébral et laissant un dossier en plein cheminement, le chef de l’État, conformément à ses paroles : traditionnellement, l’épouse d’un président en fonction n’a jamais fait la prison, se doit de bloquer par tous les moyens le processus mis en route par le magistrat défunt. Moins d’une semaine après le décès suspect du juge Joseph, Me Michel, qui, avec son collègue Newton Saint-Juste, a traduit en justice la femme et le fils du président haïtien, se retrouve, à son tour, dans le collimateur de la justice. Une action qui a toute l’allure d’une initiative commandée et commanditée par M. Martelly afin de faire clore définitivement cette affaire. Le débarquement insolite des policiers haïtiens, qui avaient encerclé le cabinet de l’avocat Michel, s’inscrit dans le cadre de cette démarche. En effet, pour traiter ce dossier à la satisfaction du président Martelly, le ministre de la Justice a confié au juge Lazarre Bélizaire la responsabilité de mettre André Michel et Newton Saint-Juste, l’associé de celui-là dans l’action judiciaire contre Mme Martelly et Olivier Martelly, hors d’état de « nuire » à sa famille présidentielle. Dans un État de droit, que prône à tout bout de champ M. Martelly, cette stratégie ne vise pas à prouver l’innocence des accusés, mais plutôt à « punir » l’équipe Michel-Saint-Juste pour avoir eu le culot de traîner devant les tribunaux Mme Martelly et son fils Olivier. L’actuel président haïtien pense que lui et sa famille son au-dessus de la loi. Dès lors, le procès intenté contre sa chère moitié et le fils du couple présidentiel constitue une impertinence qu’il entend punir avec la dernière rigueur. Mais les observateurs juridiques s’étonnent de l’attitude de la présidence dans ce dossier, estimant que M. Martelly aurait intérêt à démontrer combien, en tant que premier citoyen du pays chargé par la

Constitution de respecter et faire respecter les lois du pays, il est disposé à prêcher d’exemple en se gardant de toute ingérence dans les cas se trouvant devant les tribunaux. Par contre, aux yeux de plus d’un, le président de la République n’a aucune intention de laisser les coudées franches au système judiciaire pour que les jugent traitent objectivement ce dossier, car sachant le bien fondé des accusations portées contre sa femme et son fils. Sans l’ombre d’un doute, la décision de persécuter Me Michel afin de bloquer la poursuite lancée contre Sophia et Olivier Martelly s’inscrit dans la même logique qui aurait porté le président haïtien et le Premier ministre à exercer des pressions inconvenantes sur le juge instructeur Jean Serge Joseph pour qu’il fermât sans tarder le dossier. Tout cela prouve que M. Martelly est disposé à remuer ciel et terre pour écarter l’action déclenchée par MM. Michel et Saint-Juste, sans se soucier le moindrement des conséquences politiques des décisions qu’il a prises dans ce contexte. Michel Martelly est loin d’être à son coup d’essai dans la manipulation de la justice, durant sa jeune présidence. Dans au moins deux cas précédents, il devait faire désigner des juges d’instruction triés sur le volet pour blanchir des partisans accusés de crimes graves, qu’il voulait libérer définitivement des liens de la justice. C’est pourquoi il s’en prenait, à la limite de la « violence », au doyen du tribunal de première instance pour avoir confié le dossier de sa femme et de son fils à un juge qui n’affichait « aucun égard » pour la famille présidentielle. Non content d’avoir voulu imposer sa volonté au juge défunt, par le biais d’une rencontre inappropriée, en constatant que la mort de ce dernier n’avait pas entraîné la fermeture du dossier, M. Martelly n’a pas eu froid aux yeux pour poser un énième geste illégal en ordonnant l’arrestation d’André Michel. Le juge Lamarre Bélizaire, chargé d’instruire le cas d’André Michel, ne s’embarrasse point de scrupule ni de contraintes légales pour décider d’envoyer des policiers au cabinet du juriste pour l’appréhender. Aussi s’est-il justement fait rappeler à l’ordre par le bâtonnier du Barreau de Port-au-Prince, Carlos Hercule. Certes, Me Hercule s’est insurgé contre le juge Bélizaire, l’accusant de violer la loi, dans le cadre du mandat d’amener émis contre un avocat, et dont il n’avait pas pris la précaution de l’informer, comme le prescrit la loi. Selon le bâtonnier « Les prescrits légaux enjoignent les juges à informer le conseil de l’ordre du Barreau de l’émission d’un mandat à l’encontre de l’un de ses membres. C’est un manquement grave à la loi ». Du même coup, M. Hercule a rappelé que les juges doi-

vent afficher leur respect de la loi. Selon lui, la décision du juge Lamarre Bélizaire d’ordonner l’arrestation de Me Michel constitue un « manquement grave à la loi ».

Pour sa part, André Michel a récusé le juge Bélizaire pour motif d’un «contentieux » entre lui et ce dernier, soulignant l’existence d’ « inimitié capitale » entre lui et ce magistrat. L’ordre d’arrestation de Me Michel émis par le juge Bélizaire se base sur l’accusation faisant de celui-là un «complice » dans l’assassinat, il y a environ trois ans, de l’étudiant Frantzy Duverseau. Toutefois, le père de ce dernier a opposé un démenti formel au

verdict du juge Bélizaire. Dans une déclaration faite lors d’une conférence de presse, il a indiqué que Me Michel n’était pas directement impliqué dans le meurtre de son fils. Tous ces faits démontrent avec éloquence que Michel Martelly, fortement soutenu par l’équipe qui dirige avec lui, s’applique désespérément à instrumentaliser la justice, dans le sens de ses intérêts personnels et ceux de la famille présidentielle et de leurs alliés politiques. Le moment est arrivé pour le peuple haïtien de mettre un terme aux violations de la Constitution et des lois du pays par le premier citoyen de la République.

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EDITORIAL

A judge’s eye is on André Michel: is the justice system being used for political reasons?

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ast Friday, elements of a special brigade of the National Police raided the area where André Michel’s law office is located; he is one of two lawyers who brought a lawsuit against the first lady of the Republic and the eldest son of the presidential family, on charges of embezzlement, corruption and usurpation of title. Insofar as the perpetrators of killings which occurred under the Martelly-Lamothe regime under mysterious circumstances at best, are still roaming the streets, it’s necessary to question the true motives of the action launched against this member of the Port-au-Prince Bar. Following reckless psychological pressure exerted on investigating magistrate Jean Serge Joseph, said to have died of a stroke, leaving this case unresolved, the head of state, according to his own words: traditionally, the wife of a sitting president has never been sent to prison, President Martelly must have felt that by all means possible, he must stop the process initiated by the late judge. Less than a week after the suspicious death of Judge Joseph Michel, who, with his colleague Newton Saint-Juste, had sued the wife and son of the Haitian President, in turn finds himself being looked over by the judicial authority. This action has the allure of an initiative authored, ordered and sponsored by Mr. Martelly in order to permanently close the case. The unusual raid by Haitian police officers, who had surrounded the office of attorney Michel, is part and parcel of this process. In order to address this issue to the satisfaction of President Martelly, the Minister of Justice entrusted Judge Lazarre Belizaire with the responsibility of rendering André Michel and Newton Saint-Juste, the partner of the former in the legal action against Ms. Martelly and Olivier Martelly, “harmless“ to the presidential family. In a legitimate state, as advocated non-stop by Mr. Martelly, this strategy is aimed not at proving the innocence of the accused, but rather at “punishing“ the Michel- Saint-Juste team for having the nerve to bring Mrs. Martelly and his son Olivier to court. The current Haitian president thinks that he and his family are well above the law. Therefore, the lawsuit brought against his better half and the elder son of the presidential couple is an insufferable impertinence that he intends to punish with utmost severity. But legal observers are surprised at the attitude of the president in this issue, arguing that Mr. Martelly would do well to show how, as the first citizen of the country charged by the Constitution to respect and enforce the laws of the country, he should be willing to lead by example in refraining from interfering in the case now in front of the courts.

On the other hand, in the eyes of many, the president has no intention of leaving elbow room to the judicial system and allowing the judges the latitude to objectively address this issue, because he is aware of the merits of the charges against his wife and son. Without a doubt, the decision to persecute Mr. Michel in order to block the prosecution undertaken against Sophia and Olivier Martelly is part of the same logic that would have brought the Haitian president and Prime Minister to exert improper pressure upon investigating magistrate Jean Serge Joseph to bring him to close the case without delay. All this proves that Mr. Martelly is willing to move heaven and earth to dismiss the action triggered by Messieurs Michel and Saint-Juste, regardless of the political consequences of decisions he has taken in this context. In the meantime, this is far from being Michel Martelly’s first attempt at manipulating the justice system during his young presidency. In at least two previous cases, he appointed handpicked judges to completely clear and set free his supporters accused of serious crimes. That’s why, verging on “violence,“ he took it out on the Dean of the Court of First Instance for having referred the case of his wife and son to a judge who, by doing so, showed “no respect“ for the presidential family. Not content with having tried to impose his will on the deceased judge, through an improper and surreptitious meeting, noting that the latter’s death had not resulted in the closing of the case, Mr. Martelly was brazen enough to call yet another illegal act by ordering the arrest of André Michel. Judge Lamarre Belizaire, responsible for investigating André Michel’s case, completely unscrupulous or ignoring legal constraints, decided to send policemen to the office of the lawyer to have him arrested. Also he was rightly called to order by the president of the Bar of Port-au-Prince, Carlos Hercule. Certainly, Mr. Hercule railed against Judge Bélizaire, accusing him of violating the law through the warrant issued against a lawyer; and he had not taken the precaution of informing his office, as required by law. According to the barrister “The Law requires judges to inform the council of the Bar of the issuance of any warrant against one of its members. This is a serious breach of the Law. “At the same time, Mr. Hercule recalled that judges should show their respect for the Law. According to him, Judge Lamarre Bélizaire’s decision to order the arrest of Michel is a “serious dereliction of duty.” For his part, Michel challenged Judge André Bélizaire on the grounds of a “dispute“ between

him and the former, emphasizing the existence of “mortal enmity“ between him and the magistrate. The order of arrest issued by Judge Lazarre Bélizaire is based on the charge rendering Mr. Michel an “accomplice“ in the assassination, about three years ago, of student Frantzy Duverseau. However, the latter’s father has strongly denied the verdict of Judge Bélizaire. In a statement made at a press conference, he said that Michel was not directly involved in the murder of his son.

All these facts demonstrate eloquently that Michel Martelly, strongly supported by the team which is helping him run the country, is desperately applying himself to using the justice system for the furtherance of his personal interests and those of the presidential family as well as their political allies. The time has come for the Haitian people to put an end to the violations of the Constitution and laws of the land by the first citizen of the Republic of Haiti. Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


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ToURiSM in HAiTi Presented by irlène Augustin-Whiteman (End)

From Our Cities and our Villages, by Constantin Henriquez, foreword by Luc Grimard, Port-au-Prince, 1932: the appellations of the inhabitants Ranquitte, Ranquittains, Ranquiittaines is preferable to “Ranquittais,” “Ranquittaises.” I will not insist. SaintMarc has always heard her children called Saint-Marcois, Saint-Marcoises. Perchance I would propose Saint-Marcais, but in no case “Saint-Marcroix” should be written. Saint-Michel gives Michélois, Michéloises. It would be well to elude Michelins which reminds too much of the pneumatic tire. Saltrou and Trou are two awkward words. A brutal denomination... would adapt nothing. On the contrary... After great hesitations, I propose Trouans, Trouanes; Saltrouans, Saltrouanes. (Saltrou, renamed Belle-Anse, may have its folks easily called Bellansois, Bellansoises, I suppose. I.W) Anse-Rouge, Terrier-Rouge (Haiti), Montrouge (ward of Paris), Baton-Rouge (town in Louisiana, U.S.A.) form their name in iens but not in ais. Thus, it will be said: Anserougiens, Terrougiens as it is elsewhere: Montrougiens, Batonrougiens. Torbeck is a. .. mouth that is twisting in thirst of a... kiss: Torbécots, Torbécotes will quench this craving with Torbécais and Torbécaises, ad libitum. Trouin or Trouin-la-Montagne, the last-born of our villages, is a newcomer that calls her offspring affectionately Trouanais,Trouanaises. Let us meet the Dame now — Vallières. By the name, she is of an illustrious family origin. Such a name must not be made lame. “Va1loisiens“ is Valloiriens deformed. Though I propose Valliérois, this preference is no more authentic than the first. Here I am at the limit of this chapter! Did I keep my promise to be indulgent? I leave it to the reader to appreciate, pointing out that I do not consider perfect the formation of my words. Errare humanum est... This said, I am at the disposal of anyone who asserts the contrary. All along this work, however, I have not neglected — for want of personal authority — to back my preferences, I repeat, on fixed rules rather than on fancy. Indeed, to me it seems absolutely necessary to leave nothing at random in this study, as in civilized countries, it is the work of experts appointed by the Communes or the Prefectures. And now, here’s the list where figure the names [of the inhabitants] of our towns and villages. (List shortened by I.W.) Abricots: Abricotins, ines; Acul-du-Nord: Nordiculais, aises; Anglais: Anglosiens, iennes; Bombardopolis: Bombardopolitains, aines; Baradères: Badérois, oises; Borgne (Le): Borgnelais, aises; Caracol: Caracolais, aises; Carice: Cariçois, oises; Cavaillon: Ccavallonais, aises; Corail: Coraillais, aises; Côteaux: Côtelois, oises; Côtes-de-fer: Côteférois, oises; Dessalines: Dessaliniens, iennes; Ennery: Enneryens, ennes; Ferrier: Ferriérois, oises; Furcy: Furcéens, ennes; Fond-Parisien: Parisianais, aises; Ganthier: Ganthésiens, iennes; Grande-Saline: Saliniens, iennes; Gros-Morne: Grosmornais, aises; Hinche: Hinchois, oises; Ile-à-Vache: Abaquais ou Abacais, aises; Jean-Rabel: Rabélois, oises; Kenscoff: Kenscovites, m. et f; La Chapelle: Chapellois, oises; Marchand: Mercantins, ines; Maribaroux: Maribaroussins, ines; Mirebalais: Mirebalésiens, iennes; Mont-Organisé Montorganais, aises; Navase: Navageois, oises; Pestel: Pestélois, oises; Petit-Goâve: Petitgoâviens, iennes; Petite-Rivière de l’Artibonite: Ripartibonitiens, iennes; Plaine-du-Nord: Campinordais, aises; Port-àPiment: Pimentins, ines; Port-au-Prince: Portauprinciens, iennes; Roseaux: Roselais, aises ou roséens, éennes; Saint-Raphaël: Raphaéliens, iennes; Sainte-Suzanne: Suzannais, aises; Tiburon: Tiburonnais, aises; Tortue (La): Tortugais, aises; Verretes: Verrétiens, iennes; Ville-Bonheur: Bonheurvillois, oises; new offer: be sure to visit www.amazon.com to view and download our titles now offered through Kindle. Type floaves inc. in the search box, and press Enter. In the meantime, please keep up your visits to www.floaves.org to download printable copies. Dear Friends, for two years (1 year, 9 months to be exact) we have ventured together. Now, at the end of our journey, we will not bid one another farewell, but say so long, for we certainly will have the opportunity to meet again through the pages of Haiti-Observateur. May God be between us while we are away from one another!

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LE ToURiSME En HAÏTi Presenté par irlène Augustin Whiteman

(Suite et fin)

ToURiS An AYiTi Prezante pa irlène Augustin Whiteman

De nos villes et nos bourgades, par Constantin (Swit ak fen) Henriquez, préface de Luc Grimard, Port-au-Prince, Vil nou yo ak tout ti bouk nou yo, pa Constantin Henriquez, prefas pa Luc 1932: noms de nos habitants. Ranquitte, Ranquittains, Ranquittaines est préférable à « Ranquittais », « Ranquittaises ». Je n’insisterai pas. Saint-Marc a de tout temps entendu appeler ses enfants Saint-Marcois, Saint-Marcoises. Je proposerais peut-être Saint-Marcais; mais en aucun cas, on ne devrait écrire « Saint-Marcroix ». Saint-Michel donne Michélois, Michéloises. On ferait bien d’éviter Michelins, qui rappelle trop les pneus. Saltrou et Trou sont deux mots peu commodes. Une dénomination brutale... n’arrangerait rien. Au contraire... Après mille hésitations, je propose Trouans, Trouanes; Saltrouans, Saltrouanes. (Saltrou, rebaptisé Belle-Anse, a ses habitants devenus aisément des Bellansois et Bellansoises, je suppose. I.W) Anse-Rouge, Terrier-Rouge (Haïti), Montrouge (quartier de Paris), Bâton-Rouge (ville de la Louisiane, E.U.A.) forment leur nom en iens et non en ais. Ainsi, on dira: Anserougiens. Terrougiens comme on dit ailleurs Montrougiens, Bâtonrougiens. Torbeck est une...bouche qui se tord dans la soif d’un... baiser: Torbécots, Torbécotes apaisera ce désir avec Torbécais et Torbécaises, selon les goûts. Trouin ou Trouin-la-Montagne, le benjamin de nos villages, est un nouveau venu qui appelle tendrement ses rejetons Trouanais,Trouanaises. Passons enfin à la douairière, Vallières. Par le nom, elle est originaire d’une illustre famille. Un tel nom ne saurait être estropié. « Val1oisiens » est « Valloiriens » contrefait. Bien que je présente Valliérois, ce dernier titre n’est pas plus authentique que le premier. Me voilà au terme du travail. Ai-je tenu ma promesse d’être indulgent ? Je laisse cette appréciation au lecteur tout en lui faisant remarquer que je n’estime point la formation de mes mots inattaquable. L’erreur est du domaine de l’homme. C’est dire implicitement l’accueil bienveillant que je ferais à tout contradicteur qui voudrait bien m’éclairer de ses lumières. Cependant, tout au long de ce travail, je n’ai point négligé — à défaut d’une autorité personnelle — de baser mes choix, je le répète, sur des règles fixes, plutôt que sur la fantaisie. Il me semble, en effet, indispensable en cette matière, de ne rien laisser au hasard, car dans les centres civilisés, elle est l’œuvre d’experts relevant des communes ou des préfectures. Et maintenant, voici la liste ou figurent les noms (des habitants) de ces villes et bourgades. (Liste abrégée par I.W.) Abricots : Abricotins, ines; Acul-du-Nord: Nordiculais, aises; Anglais: Anglosiens, iennes; Bombardopolis : Bombardopolitains, aines; Baradères : Badérois, oises; Borgne (Le) : Borgnelais, aises; Caracol : Caracolais, aises; Carice : Cariçois, oises; Cavaillon : Cavallonais, aises; Corail : Coraillais, aises; Côteaux : Côtelois, oises; Côtes-de-fer : Côteférois, oises; Dessalines : Dessaliniens, iennes; Ennery: Enneryens, ennes; Ferrier : Ferriérois, oises; Furcy : Furcéens, ennes; Fond-Parisien : Parisianais, aises; Ganthier : Ganthésiens, iennes; Grande-Saline : Saliniens, iennes; Gros-Morne : Grosmornais, aises; Hinche : Hinchois, oises; Ile-à-Vache : Aabaquais ou Abacais, aises; Jean-Rabel : Rabélois, oises; Kenscoff: Kenscovites, m. et f.; La Chapelle : Chapellois, oises; Marchand : Mercantins, ines; Maribaroux : Maribaroussins, ines; Mirebalais : Mirebalésiens, iennes; MontOrganisé Montorganais, aises; Navase : Navageois, oises; Pestel : Pestélois, oises; Petit-Goâve : Petitgoâviens, iennes; Petite-Rivière de l’Artibonite : Ripartibonitiens, iennes; Plaine-du-Nord : Campinordais, aises; Port-àPiment : Pimentins, ines; Port-au-Prince : Portau princiens, iennes; Roseaux : Roselais, aises ou Rroséens, éennes; Saint-Raphaël : Raphaéliens, iennes; Sainte-Suzanne : Suzannais, aises; Tiburon : Tburonnais, aises; Tortue (La) : Tortugais, aises; Verretes : Verrétiens, iennes; Ville-Bonheur : Bonheurvillois, oises;

Grimard, Pòtoprens, 1932 : non moun nou yo

Rankit, Rankiten, Rankitèn pi bon pase “Rankitè,” “Rankitèz.” Mwen pap ensiste sou sa. Sen-Mak te toujou tande rele pitit li yo SenMakwa, SenMakwaz. Petèt mwen ta kab sijere SenMakè, men nan okenn ka, youn ta dwe ekri “SenMacroix.” Sen-Michel bay Michelwa, Michelwaz. Nou ta fè byen evite michlen ki fè twò sonje a wou kawotchou. Saltrou ak Twou se de mo gòch. Non brital... ki pa ta ka ede nan anyen. Olye de sa ... Apre mil ezitasyon, mwen pwopoze Twouwan, Twouwann; Saltwouwan, Saltwouann. (Saltrou, ki kounye a rele Bèl-Ans, moun li yo fasilman vinn Bèlansawa ak Bèlansawaz, mwen sipoze. IW) Ans-Wouj, Terye Wouj (Ayiti), Monwouj (zòn Pari), Baton Wouj (Lwizyann,vil EUA) fòme fen non Mme Whiteman a travaillé yo avèk yen e pa ak è. Se konsa, yo trente et un ans comme membre du di: Answoujyen, Tewouyen kòm yo Corps Enseignant du Département di lòt kote Montroujyen, Bâtonrou- de Chimie à Hunter College de New jyen. Tòb k se yon ... bouch kap tòde York.Madan Whiteman te pase trannan swaf yon... bo: Tòbeko, Tòbekòt va kalme anvi sa a ak Tòbekè, teyennan ap travay kòm Asistan Chimi nan Depatman Chimi Onntè Tòbekèz, dapre gou. Twen oswa Twen-la-Montay, ti Kolèj (Hunter College) nan Nouyòk Ms Whiteman worked thirtydènye a nan bouk nou yo, se yon nouvo ki, ak tandrès, rele pitit li yo one years as an Instructional Staff member at the Chemistry DepartTwouanè, Twouanèz Finalman n’ap pase ale jwenn ment of Hunter College, New Grande Dam nan, Valyè. Non sa vle Yorkew York. di li soti nan yon grande fami. Yon non konsa pa dwe pou yo estwopye’l. “Valwazyen” se kontrefason “Valwaryen.” Malgre ke’m prezante Valyewa, tit sa pa pi otantik pase premye a. Men mwen nan fen travay la. Eske mwen kenbe pwomès mwen pou’m te toleran? Mwen kite jijman bay lektè a pandan ke m’ap fè’l remake ke fòmasyon non popilasyon mwen prezante yo poko prèt pou inatakab. Erè se bagay lòm menm. Sa souzantandi ke mwen ta fè bon akèy bay nenpòt kritik ki ta renmen enfòme’ m e klere mwen ak limyè li. Sepandan nan tout travay sa a, mwen pa’t neglije - a defo otorite pèsonèl mwen - baze chwa mwen, mwen di sa ankò, sou règ fiks, olye de sou fantezy. Li sanble annefè, esansyèl nan sijè sa a, pou pa kite anyen o aza, ke nan sant sivilize, se travay ekspè sou lobedyans LaChanm oswa Prefekti. Bon, kounye a, men lis ki gen non popilasyon lavil ak tout ti bouk yo. (Lis la rakousi pa I.W.) Abriko: abrikotens inn; Akil -di Nò: nòrdikulè, lèz; Angle: anglosyen, yèn; Bonbadopolis: bonbadopoliten, tènn; Baradè: badewa, waz; OBòy: b ylè, lèz; Karakòl: karakolè, èz, Karis: kariswa, waz; Kavayon: kavayonè, nèz, Koray: korayè, èz; Koto: kotlwa, waz, Kò-de-Fè: kòtfewa, waz; Desalinn: desalinyen, nyèn; Ennry: eneryen, ryèn; Ferye: feryewa, waz; Fisy: fiseyen, yèn; Fon-Parizyen: parizyanè, nèz; Gantye: gantezyen, zyèn; Grann-Salinn: salinyen, yèn, Gro-Mòn: grosmònè, nèz; Hench: henchwa, chwaz; Lil-a-vach: abakè,abakèz; Jan-Rabèl: rabelwa, lwaz; Kenskòf: kenskovit, maskilen. e feminen; LaChapèl: Chapelwa, lwaz; Machan: mèkanten, inn; Maribawou: maribawousen, inn, Mibalè: mibalezyen, zyèn; Montòganize: montòganè, nèz; Navaz: navajwa, jwaz; Pestèl: pestelwa, lwaz, Tigwav: titgwavyen, vyèn; Ti-Rivyè-Latibonit: ripatibonisyen, syèn; Plèn- di-Nò: kanpinòdè, dèz; Pòt-a-Piman: pimenten, inn, PòtoPrens: pòtoPrensyen, syèn; Rozo: rozlè, rozlèz oswa rozeyen, rozeyèn; Sen-Rafayèl: rafayelyen, lyèn; Sent-Sizann: sizanè, sizanèz; Tibiwon: tibiwonè, onèz, LaTòti: tòtigè, gèz; Verèt: veretyen, tyèn; Ville-Bonè: bonèvilwa, lwaz;

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NÉCROLOGIE

Blagues de Louis

En traduisant en français des blagues conçues et écrites en allemand, Louis, citoyen haïtiano-allemand, jette un pont culturel entre la franco-créolophone Haïti et la germanophone Allemagne qui réunit Prussiens et Bavarois.

1942 — « Monsieur le ministre, je suis heureux de faire votre connaissance. J’ai beaucoup entendu parler de vous ». — « Mais personne ne peut prouver quoi que ce soit ! » 1943— Heureux l’homme qui arrive à comprendre les femmes. Une femme donne deux cravates à son mari à l’occasion de son anniversaire de naissance. Le lendemain matin, il se lie l’une d’elles avant d’aller au travail. La femme lui apporte le petit déjeuner, le regarde, et d’un air offensé dit : — « Oh, génial ! L’autre ne te plaît pas ? ! » 1944— Quelle est la différence entre les hommes et les cochons ? — Les cochons ne se comportent pas comme des hommes quand ils sont ivres. 1945— Quelle est la différence entre une femme et une tumeur ? — Une tumeur peut être bénigne. 1946— Pourquoi tant de femmes portent des jambières ? — Pour que l’on puisse lire leurs souhaits de leurs lèvres. 1947— Adam demande à Dieu : — « Pourquoi Ève est –elle si belle ? » Dieu répond : — « C’est pour que tu puisses l’aime ».

— « Mais pourquoi est-elle si stupide ? » Dieu : — « C’est pour qu’elle puisse t’aimer ». 1948— Un couple est assis le soir devant la télé visionnant un spec-

tacle sur les animaux. La femme demande à son marie : — « Mon trésor, trouves-tu aussi que les

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rongeurs sont tous stupides et cupides ? » Il répond : — « Oui, ma petite souris ! » 1949— les hommes peuvent boire sans raison. Les femmes peuvent parler sans sujet. 1950— La nuit dans un bar qui a déjà fermé, trois souris lèchent les éclaboussures des restes. Ivres, ils commencent à se vanter. La première : — « Je vais à la Maison-Blanche et leur dire que leur politique est stupide ». La seconde : — « Moi, je vais au Kremlin et leur dire ma façon de penser ». La troisième se lève et d’un ton très décidé dit : — « Je rentre à la maison et je vais violer le chat ». 1951— Une femme entre dans un magasin de vêtements : — « Je veux essayer la robe dans la fenêtre ». Alors la vendeuse de dire : — «Euh ... nous avons aussi des vestiaires ». 1952— Un homme rentre ivre à quatre heures du matin à la maison. Dans le couloir, sa femme, très en colère, l’attend avec un balai à la main. Il lui demande : — « Fais-tu le ménage ou as-tu l’intention de t‘envoler ? » 1953— La mère s’adresse à son fils en ces termes : — « Pierre, mange ton pain ! » — « Mais Maman, je n’aime pas le pain ! » - « Mais tu dois manger ton pain pour que tu deviennes grand et fort ! » —- « Pourquoi devrais-je devenir grand et fort ? » — « Pour que tu puisses gagner ton pain quotidien ! » - « Mais je n’aime pas le pain ! » 1954— Fritz ntre dans la chambre à coucher et voit maman gémissante, assise sur papa. — « Que faites-vous là ? » Maman répond : — « Je masse un peu le ventre de Papa pour qu’il devienne moins gros ». Fritz : — « Perte de temps. Car chaque jeudi, la voisine vient et le regonfle à nouveau ! » 1955— Deux Indiens passent par un parc à barbecue et regardent un long temps la fumée. — « C’est drôle, dit l’un à l’autre: Ça sent meilleur que le nôtre ! Mais cela ne fait aucun sens ». 1956— « Mon père est un vrai poltron ! » — « Pourquoi? » — « Quand maman n’est pas là, il dort toujours chez la voisine ! » 1957 — Jz.so reçu pour ma femme un jeu des bâtons de golf ». — « Bon échange ! » 1958 — Un homme demande à un avocat: — « Combien coûtent chez vous trois questions ? » — « 500 euros » — « N’est-ce pas un peu cher ? » — « Non, le prix est courant. Et quelle est votre dernière question? » 1959— Un entrepreneur veut donner une voiture en cadeau à un député. Le politicien de s’écrier : — « …Mais ce serait un pot-devin, un acte de corruption ». — « Eh bien, alors je vais vous vendre la voiture pour dix euro ». — « Ah, dans ce cas, j’en prends trois ». 1960— Le dernier mot du patron : — « Un beau cadeau ! Un briquet en forme de révolver ! »

Grégoire René est décédé à Brooklyn La communauté haïtienne de New York, Brooklyn en particulier, vient de perdre un de ses membres les plus dynamiques. Grégoire René, éducateur, agent financier et activiste politique, est décédé à Kingsbrook Jewish

Medical Center de Brooklyn, tôt dans la matinée du jeudi 11 juillet 2013, à la suite d’une maladie courageusement supportée. Il était âgé de 78 ans. Le défunt est survécu par son épouse, née Marie-Pologne Jacques, et ses quatre enfants : Carole René, Guitone-Soraya René Valentin, Makandal René, SunjatahAmirah Cardenas (née René). Aux parents et amis affligés par ce deuil, particulièrement à Mme Marie-Pologne René et à ses enfants, aux familles René, Jacques, Haïti-Observateur présente ses sincères condoléances. Un service funéraire a été célébré le dimanche 29 juillet, au parloir funéraire « Frantz Daniel Jean Funeral Services », situé au 5020 Foster Avenue (près de Utica Avenue), Brooklyn, New York, en présence d’un grand concours de parents, d’amis et de frères de combat de Grégoire René. Tenant compte du vœu du défunt, sa famille fait transporter ses restes en Haïti où ils seront inhumés dans la propriété privé des René à Cache Cache Dougé, à proximité de Ti-Tayen, à quelque 25 kilomètres au nord de Port-au-Prince, le lieu où le défunt tenait à mener sa campagne en faveur de la décentralisation du développement. Un remarquable citoyen haïtien et un père de famille exceptionnel Ceux qui n’ont pas eu le privilège d’assister à cette cérémonie funéraire, ce dimanche 29 juillet, resteraient à jamais dans l’ignorance à l’égard de Grégoire René, dont la discrétion et l’humilité cachaient un rare dynamisme et une vie faite de bienfaisance, d’humilité et d’innombrables œuvres pour le prochain. C’est le vivant témoignage qui a traversé les panégyriques qui ont été faits par

son épouse, Marie-Pologne et sa fille Sunjatah-Amirah CardenasRené. Un remarquable citoyen haïtien et un père de famille exceptionnel vient de tirer la révérence. Le défunt était un homme d’affaire infatigable. Il a fondé l’émission radiophonique « Haiti Radiale ». Conseiller financier, il a créé l’entreprise « Grepo Associates ». Lui et sa femme et la famille de celle-ci ont fondé la « Haitian Academy », la première école classique d’origine haïtienne des États-Unis. D’abord implantée en diaspora, une succursale de l’Académie haïtienne fut implantée en Haïti, après la chute de la dictature, dont les installations s’étaient établies à Delmas. En septembre 1999, Grégoire Rné et sa femme inauguraient l’Université de l’Académie haïtienne. Un an plus tard, l’Institut technique et professionnel de l’Académie haïtienne fut fondéee. En octobre 2005, la version haïtienne de l’école classique Institution d’éducation de l’Académie haïtienne commença à fonctionner. Le complexe éducationnel de l’Académie haïtienne regroupant quatre entités en éducation est établi sur le campus de l’Académie haïtienne, situé à quelque 25 kilomètres au nord de Port-au-Prince, à Cache Cache Dougé. Nous présentons nos condoléances à sa femme, née MariePologne Jacques, à ses enfants : Carole René, Guitone-Soraya Rene Valentin et son mari Romel Valentin; à son fils, Makandal René; a sa fille Sunjatah-Aminah René Cardenas et son mari Shandor Cardenas. Aussi bien qu’à ses petits enfants : Gariana et Christian Valentin. De même qu’à sa sœur, Mme Armande René et famille, Mme Marie Agathe Israël et famille; à ses neveux et nièces : Steve Casséus, Mme Camille Casséus et enfants, M. et Mme Jean-Robert Casséus et enfants, Mme Yvrose Casséus Sanders et enfant, Mme Nicole Jeanty et enfant, M. Pierre Boulos Sylvain et famille, M. Jean Marcel Simervil et famille, Mme Guirlène Simervil et famille, Mme Ydély Sylvain Étienne et famille, M. William Simervil et famille, Mme Marie-Lourdes Simervil et famille; à son cousin Athanase Sylvain et enfant; aux familles René, Casséus, Charles, Sylvain, Auguste, Israël, Simervil, Félix, Jacques, Valentin, Gabriel, Cardenas; à ses amis, M. Bolière Louissaint, Naïka Dupiche, Mme Martha Chrispin.


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Kreyòl Soti nan paj 6

onèt k ap travay pou ede peyi a. Wi, mesye, nou bon pou pri a. Bann degoutan ! Se pou l trennen yo tout devan lajistis. Se pou difamatè mèt Majisten reponn jij natirèl li, paske l fè pati menm ekip la ki konpoze de Jansal, Enjis, komokyèl ak Majisten ki tounen mèt tenten. Mesye yo pa kanpe sou anyen. Se pou nasyon an pran nòt, paske depi 14 me 2011 yo tanmen fè difamasyon sou prezidan Mateli ki depase yo nan tout sans. Men Nèg yo pa vle wè a k ap travay pandan bann vagabon abiye yo ap pale anpil, ap bay manti e fè difamasyon. Se pou aksyon legal pran kont yo tout apre rezilta otopsi a. Menm laprès sipoze pran men l pou l sispann difize fò enfòmasyon ki rann laprès ayisyen an pèdi valè l ak tout objektivite l. Mwen kwè sa va sèvi yo yon leson. Konplo pi fò ke wonga. Men sètfwasi, konplo sa a ap devye, paske l pa byen monte e dirije. Polikap : Pa ban mwen. Mèsi pou bèl remak sa a. Jodi a tout mounn konstate ke kanpay la pou degèpi prezidan an pap pase. Mwen pa konn prezidan an anpèsòn, men mwen wè foto l. Se pou bann sendenden yo, tankou anpil moun rele yo, bay peyi a yon chans pou l dekole. Yo gen pou yo wont si yo gen nen nan figi yo. Tout mesye yo k ap akize gouvènman an egri ke se pa yo menm pèp la te chwazi. Yo gen pou yo di se fòt yo ki rann peyi a nan eta sa a. Ayiti pa fouti rete nan pozisyon sa a paske twòp vagabon gaye pou twouble pèp la. Nou dwe pran konsyans pou nou kontinye aji pou peyi a kapab soti nan enpas li ye a. Se pa posib pou otorite Leta a rete ap gade san bouje e san pran yon desizyon fèm pou fè moun yo konprann si yo pa ranje kò yo y ap tonbe sou lwa dezobeyisans ki gen yon enpòtans kapital nan lajistis. Se sa ki pral fè nou pote kèk konsèy pou tout moun k ap sèvi tout jenerasyon. Bagay yo pa fouti kontinye konsa e nou mande pou lajistis pran dwa gran moun li pou li pote koreksyon e menm mete lòd nan dezòd pou bann vagabon yo pran men yo. Se pa kesyon diktati, se lajistis k ap travay nan zak brigaday sa yo ki dwe sis-

pann nan peyi a. Ayiti se yon peyi tankou tout lòt peyi tou. Otorite Leta dwe retabli, se yon zouti endispansab Nimita : Ya konprann n ap defann gouvènman an plas la. Non, se pa sa ditou ki nan entansyon nou. Fòk gen yon Eta de dwa tankou yo di an franse. Mwen mwen fè konnnen ann Ayiti fòk youn respekte lòt. Dayè, mesye-dam yo ki nan direksyon pou mennen pèp la nan bon chemen pa gen okenn respè pou chèf Deta a. Sa fè lapenn pou tande yon senatè ak depite nan konvèzasyon yo. Kote sa yo prale la a ! Yo fè nou pèdi tout prestij nou. Se pou bagay sa a fini nan peyi a. Mwen dakò pou restorasyon otorite Leta a retounen nan peyi a pou bann vye konpòtman sa yo disparèt. Mwen kwè gen yon travay serye ki dwe fèt nan peyi sou pwen sa a pou nou rive mete tren aparèy Leta a sou ray li, paske si nou lese bagay sa ap pouri jan li kòmanse ap devlope a, sa va lakòz yon pakèt bagay e menm gè sivil. Mesye, pran men nou, paske « pi bonè se grann maten ». Polikap : Se byen sa, Tata ! Ou fè tout, cheri. Se pa kounye a nou tande ke otorite Leta a disparèt depi apre 1986. Ou wè sa fè lontan. Prezidan Mateli sou yon bon pozisyon pou l fè kesyon an. Fòk dirijan peyi a pran dispozisyon l pou mete lòd nan dezòd. Depi sou zafè eleksyon ki pa dwe fèt nan ane sa a, paske okenn preparasyon pat fèt. Nou pa vle nan koze « bouyi vide » a, ki pa janm regle anyen pou peyi a. Pinga pran priyè ni entimidasyon pou w pa rive fè tout sa ki nesesè pandan 5 an ou gen pou pase sou pouvwa a. Kite demagòg yo ranse nan radyo pou dyare vèbal yo a fè chemen rigòl dlo Lavalas la. Yo pèdi ! Nimita : Se byen sa ! Nou lese ale twòp san nou pa janm mete fren nan tout vye tenten yo. Lalwa di, men se lalwa. Pa gen moun ki pi fò ke lalwa. Se pou Lajistis briye nan peyi a. Ou kòmanse ale nan wout demokrasi a e non pa nan demagoji ak lisans pou n abouti nan kafou tenten. Tout moun konstate ke opozisyon an deja rive nan kafou tenten avèk tout palmantè

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demagòg ki gen pou yo al dousman. Kote prezidan 2 chanm yo ki tounen chanm machann pwason pouri yo ? Ki sa y ap tann pou ranje bagay yo ? Istwa gen pou jije yo tout si yo pa frennen vye zak sa yo. Se responsabilite yo. Se pa monte nan lè pou klewonnen mwen se prezidan chanm san yo pa fè travay pèp la. Resiklay ak refòm nan kan opozisyon an ak nan palman an e nan bawo avoka yo Polikap : Mesye-dam yo pèdi lakat e yo panse se yo menm ki sèl kòk chante e ki gen kle nan men yo pou yo antre fè sa yo pi pito. Nou pèdi yon jenerasyon ki te gen kad ladann e mesye yo te konn sa y ap fèt. Jodi a nou tonbe nan yon spiral kote Nèg yo pa gen konpetans e yo pa konn wòl yo kòm avoka, palmantè e politisyen. Pa gen diferans ant yo menm, paske yo nan menm panye ap divage san yo pa janm panse. Gen yon travay ki dwe fèt pou mesye yo kapab chanje figi. Jodi a men avoka bezwen iminite yo e demen se yon gwoup k ap bezwen iminite li. Bagay yo mele e peyi Dayiti gen pou l pran anpil afwon si chanjman kad la pa fèt touswit pou bagay yo kapab chanje. Chak gwoup bezwen gen pwòp pouvwa li pou l fè sa li vle, paske pèsonn pa dwe pale ak yo. Demokrasi a tèlman bon pou yo pou yo lage tèt yo nan libètinaj, yo konsidere ke mandatè peyi a pa gen dwa pou l di anyen. Bagay sa yo pa bon ditou nan moman sa a e se pou enkapab yo rale sòti nan tout domèn. Nèg yo pèdi larezon. Nimita : Ou pa manti, gason mwen. Mwen kwè menm bagay tou. Si nou rete nan tolerans sa a san nou pa mete yon ola nan mouvman ki vle deklennche a, n ap pase yon lòt 2 syèk nan menm voksal la. Fòk nou kapab gen kouraj pou nou fè tout moun konnen ke peyi sa a pa fouti peri. Kesyon kout lang pou Nèg fè kapital politik li nan kraze lòt dwe sispann nan peyi a. Se mete gason anba kòd e pran otorite Leta avèk yon fèm konviksyon pou ekzanp pase nan sen nou. Si nou kite bagay sa a kontinye nan jan li ye la a, n ap gen yon sosyete pèdi e peyi sa ap toujou rete sou okipasyon. Alò, ou wè si nou rete ap bay moun sa yo legen, pa p gen avni pou peyi a e pou ti moun nou yo ki gen pou ranplase

JoB oFFER in JACMEL, HAiTi Artists for Peace and Justice (APJ) - www.apjnow.org Position open at The Artists institute of Haiti in Jacmel, Haiti Position: Director – Audio Engineering and Music Production Division Location: Jacmel, Haiti Length of position: Minimum one year commitment Salary: Competitive Language Requirement: Fluency in spoken and written Haitian Creole, English & French organizational Summary The Artists Institute is a free college for art and technology in the city of Jacmel, and is a partnership with Cine Institute, the We Are the World Foundation, and Artists for Haiti. The Institute creates modern opportunities for Haiti’s underprivileged youth to foster entrepreneurship and business development in local creative industries. It currently offers programs in film, and soon will offer programs in music, audio engineering, and design. Position Summary We are seeking a School Director for the Artists Institute’s new audio engineering and music production division opening in Fall 2013. The ideal candidate will have experience in education and/or education administration, will be a dynamic and effective leader and will have proven experience working in Haiti with local communities. Music or audio industry background or interest is a plus though not a prerequisite. The candidate will need to be extremely organized and passionate about the project. He or she should also be looking to make a long-term commitment toward the success and growth of the Artists Institute. interested Applicants Please Request for information or Send CV and letter to: recruiting@apjnow.org *Please be sure to include your name and the position you’re applying for in the subject line.

nou. Mwen tande gen towo gwonde nan lakou a. Se toutotan lalwa pa ekzekite lòd li. Tout vagabon ki pa respekte lalwa, e ki kontinye ap denigre moun e pase karaktè lòt nan tenten dwe refòme e resikle. Nou gen yon sosyete ki nan wout pou l pèdi nèt, paske anpil nan nou pèdi idantite nou e yo prefere moun k ap fè tenten olye yo ramase karaktè yo. Tankou chante gwoup frè Paran an a di : « Mete chen dèyè yo ». Yo pa p demerite pou nou mete chen dèyè yo avan li twò ta. Nou konpran ke tout Ayisyen gen dwa lavi, sante e respè nan peyi a. Se Leta ki dwe penmèt yo jwi dwa sa yo. Si gen sitwayen ki konprann yo da derespekte moun jan yo vle se mete chen dèyè yo san gade dèyè. Si nou pa konprann travay ke prezidan an vle fè pou ankadre sosyete a, se pwoblèm pa nou, paske nou enkonsyan. Dwa edikasyon ak enstrisyon se sa li mete pou sa gen yon nouvèl fòmil pou pèp la bouke pran nan kou pa kopnpran e pou bani kesyon « analfabè pa bèt » la ki deja fè fòtin anpil nan lajan Tayiwann nan, nan kooperativ, nan Kayibe e latriye. Jou a gen pou l vini pou tout move sije yo pase devan jij natirèl yo. Si jodi a bann denmèplè yo ap kritike fanmi prezidan an k ap ankadre peyi a pou ki rezon yo pa mete lajistis dèyè byenfetè yo. Sa pwouve ki sitwayen bann vagabon yo ye. Depi yon moun touche edikasyon, li renmen lavi. Devan ekip dirijan yo, ke pèp la deja apwouve travay ou yo, paske l boude opozisyon an ki mande yo pou yo leve kanpe. Si pou gen leve kanpe, l ap fèt nan degon yo san plezantri. Polikap : Ou menm, Nimita, se konsa ou te ye la a. Yo gen rezon di : « Méfiez-vous de l’eau qui dort ». Nan bon jan kreyòl : « Pito w pè antre nan dlo ki trankil ». Gen yon move atitid nan sosyete nou an ki dwe korije. Fòk nou pa bliye ke prezidan an se chèf Leta a ki dwe siveye respè konstitisyon an. Prezidan an se chèf peyi a li ye, daprè Konstitisyon an. Malerèzman, depi okipasyon 1994 la, Konstitisyon an mache bwate, paske l gen yon pye ki fè yon antòs. San Lame a ki pa apiye Polis la, Konstitisyon an pa fouti an vigè jan pou l ta ye a. Senatè ki eli pou 4 an oubyen 6 an dwe jete yo si yo respekte tèt yo. Se pou tout dasoman yo ale, paske woulib la dwe fini. Pèp ayisyen dwe veyatif e kosyone tout bon bagay k ap itil peyi a. Fòk nou pa bliye ke nou se yon modèl e ke zansèt nou yo te pran libète yo avèk pwòp fòs yo. Yo pa janm bay libète, se batay pou nou batay pou nou kapab pran li. Se pou nou tout ki konsyan e ki konsène pran konsyans pou peyi nou kapab rive reprann figi li nan monn nan. Nou dwe konsekan e respekte prensip yo avèk règ jwèt la. Pa gen ni pretèks ni ekskiz. Nimita : Nou pa fouti konprann pou ki rezon Nèg yo refize fè linyon e yo vle se yo menm sèl ki pou gen pouvwa a nan men yo. Ti Nèg Dayiti renmen pouvwa ak otorite pou yo fè chèlbè e pou yo tou pwofite fè abi. Yo vle jete gouvènman sa a ak tout fòs. Men yo toujou tonbe sou resif. Y ap rann gouvènman an pi fò. Rebi di ke twazyèm ane a toujou yon ane danje pou yon prezidan. Mwen menm ap reponn li ke gouvènman sa a kore, paske opozisyon an pa gen yon strikti valab pou ta rive dekapote gouvènman sa a ki gen yon rasin kòryas pou 5 kan. Prezidan an se chèf nou tout. Polikap : Mwen pa kache di nou ke peyi a bezwen yon lòt tip opozisyon byen fòme avèk moun ki pa gen anbisyon krapo men anbisyon moun ki gen tèt yo sou zèpòl yo. Mwen ta renmen poze tout lidè yo ki pran pòz yo kapab gouvène peyi sa a yon kesyon : èske gen yon lidè pami yo ki responsab opozisyon an ? Èske yo janm reyini depi Mateli monte sou pouvwa a pou yo brase lide e pou yo antann yo ak prezidan Mateli pou yo ka rive fè yon difereans ? Mwen pa kwè yo janm rankontre, ke sèlman yo gen chans pou yo rankontre nan Radyo Karayib nan emisyon Ramase oubyen nan Siyal FM nan Moman Verite. Aprè sa, se lèt ak sitwon. Youn pa fè lot konfyans. Yo konpòte yo tankou kouto famasi. Pa gen senserite antre yo. Youn ap devore lòt dèyè li paske yo pa kwè nan linyon. Yo mèt

sote ponpe, yo youn pap janm prezidan Dayiti paske yo pa gen moun ki akonpaye yo. Si yo pa chache òganize yo, y ap nan tout sa k pa bon. Si yo konprann pè Aristid ap tounen pou yon twazyèm tèm, yo chire. Pa gen twazyèm tèm pou yon prezidan ki pase 2 tèm, kèlkeswa jou li pase sou pouvwa a. Malonnèt yo sezi! Nimita : Si Jansal konprann l ap batay pou ti pè a oubyen pou tèt li pou l vin prezidan peyi a, pèp la pa p chwazi moun ki renmen monte chwal pou galope. Li pa bezwen radòtè, mantè, fezè kont. Enjis menm dwe pran men li. Se pa Mateli k sap fè reprezay, men pèp la k ap mache pran tout sendenden ki pa vle ret lan wòl yo. Sa mesye yo pa rann kont, pèp la boude yo tout, paske tout sa yo fè pou pèp la pran lari li pa janm okipe yo. Li fè yo konnen pinga yo touche gason yo. Jansal pa gen etof chèf Deta. Polikap : Jou a gen pou l vini pou pèp la rele chalbari dèyè tout figi di yo ki anpeche peyi a fonksyone. Li pa vle yo nonmen non yo nan voksal yo paske yo pa bezwen fè antouraj denmèplè yo k’ap kriye tout lasent jounen pou pouvwa. Bagay yo pa gen dwa pase aksan grav paske gen devouman ki fèt nan gouvènman an. Yo tout se yon bann malonnèt si yo gen kouraj pou fè moun kwè ke pa gen anyen ki fèt reyèlman nan peyi a. Anpil jefò fèt e mesye sou pouvwa yo kontinye ap bouje pou yo kapab fè plis ke sa a. Gen yon moun pwòch nan opozisyon an ki fè konnen ke se pou yo bouye kat la pou fè pèp la konprann ke ekip ki sou pouvwa a pa p regle anyen. Y ap kreye kriz, fè divèsyon, bay manti, taye bonèt pou tèt yo. Mesye yo pa p regle anyen serye nan peyi a. Se toujou menm nèg yo, menm figi yo ki toujou sou sèn nan. Yo pa janm fè pepinyè Nimita : Ou gen rezon. Yo pa janm rive fòme kad pou ranplase yo. Madan Maniga te dwe pase lidèship la bay yon jèn, paske li pa gen chans ankò pou l pran mayèt la. Nou pa gen anyen kont pèsonn. Men nou vle mete aksan sou tout « i » yo. Se pou nou tout aksepte règ jwèt la. Si gen bon chofè sou wout la, machin nan kapab rive. Chofè tèt mato yo kanpe! Polikap : Mezanmi, nou pa kapab kontinye viv jan nou ye a, fòk nou fè yon jefò pou yon jou nou kapab soti nan sèk visye sa a. Jodi a se nou ki mete ansanm pou konplote kont pozisyon an. Demen, se va tou pa w. Se pou nou gen kouraj pou nou wè bagay yo avèk objektivite pou nou pa regrèt aprè. Si nou chwazi Konstitisyon an kòm bousòl, pinga nou sèvi ak li pou enterè kan nou. Nou dwe sispann ap voye toya sou lòt. Sa pa p regle anyen pou nou. Nimita : Se ta pi bèl bagay ke nou ta mete tèt ansanm pou nou travay ak gouvènman an ki bezwen konkou nou pou peyi a. Yon siksè nan peyi a ap reflkte sou nou e non pa sou gouvènman Mateli/Lamòt k ap travay pou yon chanjman total pandan ti bout tan li a. Fòk ti mani sa a chanje nan sen nou pou peyi a kapab respire. Nou dwe sispann fè demagoji pou nou pa parèt lèd. Mwen kwè gen anpil nan yo ka p parèt lèd, paske yo antre nan yon pwosè san tèt e san fon pou yo antrave gouvènman sa a. Se Titid ki te dwe la pou te ba yo monnen pyès yo san epanye pèsonn. Epi, yo pa t ap azade yo ranse konsa sou administrasyon Titid la ki t ap keyi yo ak gòl paspatou li a ke li itilize lè li pi pito. Polikap : Pagen manti nan sa menm ! Se yon verite ke nou pa fouti denye. Mwen kwè ke bagay yo dwe chanje depi gen volonte. Se mechanste ki gaye nan tèt Nèg yo pou elimine pwochen yo k ap vire lòlòj yo. Si yo tout konprann ke yo pa p chanje pou kite peyi a pran wout devlopman an, m wen pa kache di yo ke pèp la ap mache pran tout kote yo ye. Respè dwe retounen nan peyi a pou nou tout konprann nou se frè ki gen menm enterè e ke politik pa fouti divize nou. Pèp la fatige avèk bann mechan yo. Nou pa dwe dekouraje e nou dwe siveye tout derapaj pou enterè peyi a. Nimita : Pale mwad sa, gason ! Depi nou gen ti souf la, nou kapab fè

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La cinquantième bougie de l‘orchestre Tropicana d’Haïti Par Rosie Bourget J’ai été sollicitée par un de mes correspondants virtuels à présenter une note particulière au sujet de l’Orchestre cinquantenaire, le « Tropicana d’Haïti », en vue d’honorer les efforts d’un groupe de musiciens du Nord d’Haïti qui, le 15 août 1963, ont eu la satisfaction de jouer leur première soirée, et depuis, s’était frayé un chemin ascendant dans le domaine de l’animation populaire en Haïti. Flattée moi-même d’une telle sollicitation en tant que fervente admiratrice du formidable orchestre, car il n’arrive pas souvent que des formations musicales haïtiennes, même les plus appréciées des mélomanes, franchissent l’âge de la puberté. Certaines d’entre-elles sont fragmentées pour se transformer en de véritables bandes rivales : le cas du Skah Shah, qui enleva le sommeil à plus d’un lorsqu’il s’était vu diviser au point de ne plus pouvoir se racoler, même après maintes tentatives. Le Tabou Combo a su conserver cinq de ces musiciens originaux. Le Septentrional, sous la férule du maestro Hulrick Pierre-Louis, a pu franchir la barre des 60 ans, mais avec des changements en profondeur. Le tandem Nemours-Sicot a animé la polémique carnavalesque durant leurs années de gloire, de 1960 à 1970. Puis c’était l’ère des mini-jazz, les Shleu-Shleu, les Ambassadeurs, les Loups Noirs, les Frères Dejean, les Fantaisistes de Carrefour, le Shupa Shupa, les Vickings de Georges Saieh, le Super

Soline, les Pachas du Canape Vert, les Légendaires de Delmas, Ibo Combo, Bossa Combo, etc. C’étaient de véritables groupements d’amis et de quartiers qui s’amusaient mais sans trop grandes convictions et surtout d’ambitions, comme c’était le cas pour les musiciens de l’Orchestre Tropicana d’Haïti baptisé, la « Fusée d’Or du Nord ». Une fusée qui a fait le tour du monde en musique et qui a plu des centaines de milliers de fans au point d’être considérée aujourd’hui, à juste titre, comme les vrais ambassadeurs de la musique haïtienne durant leur demi-siècle d’existence. Étant de la génération de jeunes groupes digitalisés tels : Zen, Papash, Zenglens, Sweet Mickey, Digital Express, Top Vice, etc. j’ai eu le privilège de faire la connaissance du grand Orchestre « Tropicana d’Haïti » un soir de décembre 2005, pendant que j’étais en visite en Haïti. Des amis et parents mordus de cet orchestre m’ont invitée à passer la soirée et de là j’ai pu savourer la qualité de la musique de ce groupement, qui m’a tant émerveillée. Cette initiation a été le point de départ de mon admiration pour l’Orchestre cinquantenaire tant par la musique et les thèmes développés avec chaleur et ferveur. Depuis, tous mes sens entrent en ébullition quand j’écoute un morceau du Tropicana, qui devient pour moi une sorte d’immense plaisirs, voire un patrimoine national. Revenons aux thèmes développés par Tropicana qui, à coup sûr, a développé de vrais concepts qui feraient l’objet de débats dans toutes les universités du monde. Tropicana puise son inspiration

dans le vécu quotidien et le réel haïtien et charrie ses multiples problèmes et tracasseries à travers un charme irrésistible et une musique entrainante. Citons quelques thèmes ou concepts développés : «Zanmi» (Amis), « Ingratitude », « Zoklo» (Infidélité), « Indiscipline », «Jouda » (Médisant), «Tribulation », « La Famille », «Maman», « Habitant ». A côté de ces quel-

ou des musiciens suivant leur univers, Tropicana les utilisent pour des satires ou les mêmes refrains comme « ti cheri, ti manman chou, ti kòkòt w ap toumante m, si pa genyen ti Klodèt mwen pa ka viv, etc...», ne servent pas de toile de fond pour la musique. Par exemple, la pièce très choyée des tropicanistes, « Angélique », racontant le rapport de cette jeune femme qui, à mon sens, ne sait

Rosie Bourget

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ques thèmes, le Tropicana développe aussi quelques aspects du drame social haïtien à travers d’expressions purement haïtiennes : « Veye Priye », « Défi pour l’humanité », « La Vie drôle», « Chagrin d’amour », « Renmen moun ki renmen w » (Aime qui vous aime), « Mizè Malere » (Misère des infortunes) etc. qui sont aussi des tableaux vivants du drame de l’existence du peuple. Contrairement aux autres formations musicales haïtiennes, qui exploitent les prénoms de femmes haïtiennes en butte à des relations sentimentales avec un

pas cuisiner et qui ne sait préparer que « La vermicelle ». Une façon d’inciter les autres femmes à se préparer culinairement avant toute relation sérieuse. Cette pièce bien épicée finit par une diatribe très prisée : « si se yon tretman ou ta p fè pou mwen, mesi bokou, kounyea m refè » (Si cette portion est destinée à la guérison, je te remercie beaucoup, je me porte bien !) Tropicana a subi les épreuves du temps, comme tout autre groupement musical, mais sa méthode de gestion exemplaire lui a permis de traverser aussi des

périodes difficiles de notre histoire de peuple. Du 15 août 1963 jusqu’au 15 août 2013 où ses fiers musiciens vont pouvoir souffler leur cinquantième bougie, c’est leur sens d’abnégation, leur discipline, leur cohésion et leur sérieux pour parures et qui deviennent légendaire pour les habitués de l’orchestre qui cautionnent leur réussite. Tropicana est toujours présent et au complet dans la salle avant que le premier fêtard y met le pied. Ces prestations sont bien soignées et l’orchestre connaît bien son public et ne se fait pas prier pour lui présenter les morceaux attendus suivant la taille de l’événement. À cinquante ans, l’orchestre se rajeunit. De nouveaux jeunes musiciens y sont incorporés et bien encadrés par l’ossature qui donne l’impression d’être éternelle. Les tropicanistes sont confiants dans l’avenir de leur formation musicale de prédilection et semblent décidés à accompagner leur idole pour un autre demi-siècle. Cela peut sembler utopique, mais si les jeunes veulent se mettre à l’école des aînés, les fanatiques malades et les inconditionnels de l’Orchestre auront la chance de célébrer encore plus de 15 août. « Exegit monumentum aere perennius ». À l’instar des habitants du temps de la Rome antique, on dira de ces braves musiciens du Nord d’Haïti, devenus internationaux : « Ils ont érigé un monument aussi durable que l’airain ». De tout cœur, amis fanatiques et tropicanistes de tous les temps, « JOYEUX CINQUANTENAIRE ! » r_bourget@yahoo.com


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Alex Lavaud n’est plus membre du groupe nu Look Par Robert noël L’homme ne sait vraiment pas ce que lui réserve l’avenir. Dans l’industrie musicale haïtienne, rien n’est impossible. Pendant la

Aly Larivière, maestro et clavieriste. récente tournée du groupe Nu Look en Martinique et en Guadeloupe, Alex Lavaud se croyait déjà membre à part entière de cette formation musicale. Il n’aurait jamais imaginé qu’à son retour en Floride il serait mis à pied sans préavis. Il y avait des indices palpables, mais Lavaud ne pouvait pas les détecter. Il considérait l’ori-

qu’il eut la chance d’évoluer au sein du Magnum Band comme chanteur aux côtés de Dadou Pasquet. Son registre vocal lui avait valu cette position. Le maestro du Magnum Band avait enseigné quelques techniques vocales à Lavaud, le mettant au diapason du style que joue le groupe, mais qui diffère de celui de Nu Look. Alex Lavaud avait prématurément brisé le pont entre lui et le Magnum Band. Il recherchait un groupe beaucoup plus jeune, négligeant la longue expérience musicale de ses aînés. Il semblerait que Lavaud n’a pas su trouver les moyens qui lui auraient permis de s’ajuster au Nu Look. Il faut dire qu’il a été personnellement contacté par Arly Larivière pour se joindre au Nu Look. Il paraît aussi qu’Arly n’a plus la patience d’antan, du temps de Gazzman ou de Pipo, pour aider Lavaud à développer son talent. Le temps presse, Zenglen, Klass et Disip avancent à toute allure dans la course. Arly devient plus prudent, car chat échaudé craint l’eau froide. Il ne veut plus composer des chansons pour qu’un chanteur vienne les interpréter, puis bâtir ou accroître sa popularité à partir du succès que connaissent ses compositions. Il évite de

Alex Lavaud, ex-chanteur du groupe Nu Look. gine commune qu’il partage avec ne plus le faire, même s’il bénéfiArly Larivière, pensant que cela cie des avantages que lui procure lui aurait garanti peut-être une le droit d’auteur auprès de la SAsécurité d’emploi. Tel n’est pas le CEM ou d’autres sociétés s’occucas, puisqu’il n’avait le support ni pant du droit de la propriété inteldes musiciens, ni du comité d’ad- lectuelle. ministration du Nu Look et du J’ose croire qu’Arly ne nie pas grand public. vraiment la capacité d’Alex Alex Lavaud est à sa deuxiè- Lavaud. Il l’a personnellement dit. me expérience du même genre, et Est-ce par respect pour Dadou et Arly Larivière ne pourrait se por- Tico Pasquet, ses ainés en âge ter garant pour lui si les autres chronologique et en connaissance musiciens et le public expriment musicale, qui avaient fait choix de l’antipathie à son égard. Il ne du chanteur que le maestro vient comprenait pas qu’il était encore de limoger ? Le grand public ne en période de probation et qu’il pourra jamais comprendre ces pourrait être expulsé du Nu Look petits détails. Il se montre plutôt aux moindres cillements des pau- impatient, ne pouvant trouver un pières. Je l’ai signalé dans deux timbre de voix qui se rapproche de de mes articles puisque j’ai eu le celle de Gazzman Couleur ou enpressentiment que les jours d’- core de la tessiture de Pipo Stanis, Alex Lavaud étaient comptés, capable de tirer Nu Look de sa mais il n’avait pu capter le messa- léthargie. Pour qu’un chanteur ge. Je peux dire qu’il n’a pas le puisse satisfaire les demandes de sens d’anticipation des faits qui le Nu Look, il aura besoin de l’apconcernent. probation du public, car, semble til : « Vox Nu Look, vox populi, la Arly Larivière obéit voix du peuple c’est la voix de Nu aux fans de Nu Look ». Look Après le passage de Gazzman Le maestro Arly Larivière avait Couleur et Pipo Stanis, il n’est pas sans doute vu en Lavaud un mini- facile à un chanteur de combler un mum de talent qui lui permettrait si grand vide. Pourtant, un chande répondre aux grands besoins teur de la trempe de Gracia Delva du Nu Look, considérant le fait n’aurait même pas besoin d’une

audition avant de se joindre au Nu Look. Puisqu’il faut toujours rêver, je rêve, mais Gracia Delva n’aura jamais une telle intention puisqu’il a son propre groupe et tout marche bien pour lui, beaucoup mieux que pour Nu Look. J’ai fait allusion à Delva, parce que le vide laissé par les deux chanteurs démissionnaires est si béant qu’il n’appartient pas à n’importe qui de le combler. Et Arly Larivière n’a pas la qualité d’un chanteur-lead en compas dur. D’aucuns parlent d’une collaboration Arly Larivière et Jean Philippe Martelly du groupe Kassav. Le chanteur de Kassav n’a rien à voir avec Nu Look. Il a un studio d’enregistrement très moderne en Martinique, où il vit aisément, et il fournit d’excellents travaux de production. Pour l’instant, Arly part à la recherche de talents pour produire un bon disque, La p brase, pour faire un bon coup et réussir. Il faut dire que Martelly a déjà collaboré à des projets haïtiens. Le Tabou Combo de PétionVille, je dis plutôt Le Tabou Combo d’Haïti, en est un exemple. Nu Look a du pain sur la planche. Il doit produire un CD qui dépasse « Confirmation », son dernier disque. Autrement, danger pour le Nu Look ! Cette formation musicale a les mains pleines et doit redoubler d’effort pour rebondir. C’est une possibilité que beaucoup de gens considèrent presqu’impossible pour cette année. Les pressions du public ont porté Arly Larivière à prendre congé d’Alex Lavaud au plus vite, même si on essaie de masquer l’acte pour que celui-ci ne rende pas le maestro responsable de son licenciement et ne le taxe d’hypocrite. On doit se rappeler qu’ils sont tous deux originaires du CapHaitien. Dof Chancy et Francisque, co-managers de Nu Look, absorbent le poids de cette décision. Peu importe l’architecte ou les architectes de la révocation de Lavaud, Arly s’est créé un autre ennemi. On peut invoquer toutes les logiques pour essayer de faire comprendre la situation à Lavaud, ce sera peine perdue. Cela n’étonnerait personne que Lavaud dise du mal d’Arly et de l’équipe qui l’accompagne, au cours des interviews qu’il va accorder. Tout compte fait, le maestro de Nu Look a le dos au mur et ne pouvait trouver d’autres solutions puisqu’il doit gérer le business que cette formation musicale représente pour lui et les autres musiciens. La musique demeure une bonne source de revenue pour lui et ses collègues. C’est son gagnepain. La soirée dansante qu’a animée le Nu Look, à Miami, le vendredi 2 août dernier, n’a pas été un succès. Cela montre que ce groupe va rapidement en aval, et pour remonter en amont il lui faut un effort presque surhumain. La soirée du vendredi 2 août ressemblait plutôt à une séance de répétition à laquelle les vrais fans du groupe venaient assister. Il faut qu’Arly s’adapte à la situation et fasse tout ce qui est en son pouvoir pour essayer de sortir Nu Look de l’impasse.

Alex Lavaud face à son futur

Je sais que Lavaud a reçu la nouvelle comme un coup de massue à la tête. Il ne pouvait croire que son

bon ami l’aurait congédié sans préavis. Il n’est pas nouveau dans ce circuit, mais il ne connaît pas le terrain encore. Il a exploré quelques groupes de cet univers musical. Il a fait du hit and run-un raid éclair, comme s’il jouait au « touche-pris » au « lagot lagot ». Il faisait partie du groupe 5 Etwal puis du Magnum Band, qu’il a laissé pour intégrer Klass, où il a essuyé une défaite, une grande déception. Paniqué, après son renvoi de Klass, Alex Lavaud parlait de la création de son propre groupe musical, une chose qu’il ne pourra jamais réaliser. Après Klass, il se joignit au groupe Suave, qu’il laissa bien vite pour entrer au cabinet de réflexion. De là, il reçut un ap-

bon conseiller. Lavaud doit comprendre que l’image qu’il s’est faite de la vie n’est que virtuelle. La réalité est tout autre. Il doit entrer en période de méditation pour visiter son monde intérieur et toucher du doigt les miasmes qui l’empêchent d’évoluer. Il doit se débarrasser de tout complexe que crée le vedettariat fictif qui perturbe l’esprit de presque tous les musiciens haïtiens. La différence entre une superstar et un vrai musicien est la suivante. N’importe qui peut devenir superstar ou se dire superstar sans rien réaliser de positif, mais un vrai musicien est celui qui s’adonne, se consacre à l’étude de la science musicale, et qui com-

Alex Lavaud aux cordes de Dadou Pasquet. pel d’Arly Larivière et de Dolph prend et applique les règles qui Chancy l’invitant à intégrer Nu gouvernent la musique. Le hasard Look. Sans même réfléchir, il n’existe pas en musique. L ‘Améaccepta l’offre et se garda de poser ricain dirait : to be or not to be — ses conditions. D’ailleurs, il n’en ou bien on a la connaissance ou on avait aucune, puisque pour lui ne l’a pas. Dans le vernaculaire faire partie du Nu Look était une haïtien, on dirait « se sa ou se pa promotion. Il s’était grandement sa ». On ne peut pas feindre la trompé. Il se croyait ami des musiciens de qui il ne reçut aucun sup- connaissance, et la conscience port quand il en avait le plus nous sert de guide pour nous dicbesoin. Comme chanteur, les ter le chemin à emprunter, dans le musiciens ne l’aimaient pas non but d’atteindre le vrai succès. Elle peut nous aider à épargner bien plus. Me référant à la première des erreurs dans la vie et à nous expérience qu’il avait faite, je sais permettre de surmonter nos diffique Lavaud va aussi accorder des cultés quotidiennes. Personne ne interviews pour critiquer la déci- sait encore rien du projet ou des sion d’Arly Larivière et du comité projets à court ou à long terme de d’administration de Nu Look, Lavaud. Il s’est replié sur luisans prendre le temps de réfléchir même, évitant tout contact avec le et de considérer les possibilités monde extérieur. Connaissant le auxquelles il doit penser. Il se sent jargon des arts martiaux, je lui maintenant laissé et blessé jus- suggérais d’appliquer le concept qu’au fond de l’âme parce qu’il et la philosophie de Bruce Lee : il n’a pas pris le temps d’étudier le faut vider sa tasse et la remplir terrain de l’industrie musicale haï- d’un breuvage frais chaque jour. tienne. Il ne peut et ne doit rendre Tout ceci c’est pour dire que l’appersonne responsable de ses prentissage s’étend jusqu’à la tranerreurs dans la vie. Personne ne va sition (la mort), il transcende valoriser ses déclarations à travers l’âge. On apprend chaque jour. les interviews qu’il planifie. Il doit Nous sommes tous des éternels faire face à la réalité pour décider apprentis. Nous devons nous débarrasser de nos complexes pour de son futur. Cette industrie est comme le apprendre de nos erreurs et de jeu de baseball, « three strikes, you celles de nos prochains. La vie est are out — après trois manque- ainsi faite. ments vous devez laisser le champ de jeu ». Je suggérais à Lavaud de robertnoel22@yahoo.com tenir un profil bas, comme l’a fait Hollywood, après son renvoi de Klass. Comme celui-ci, Lavaud est à sa deuxième expérience et sa deuxième déception dans la grande ligue. Ni l’un ni l’autre ne connaît le terrain, d’où la cause de leur erreur. Lavaud voyait déjà la vie sous un autre angle. Il laissait l’impression d’être très occupé et préoccupé par les activités de Nu Look, au point de négliger certains de ses bons amis. Je pense qu’Alex Lavaud a besoin d’un


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