Haiti-Observateur: 29 janvier-5 fevrier 2014

Page 1

journal du 29 janvier - 5 février 2014 :hO 1/29/14 5:16 aM Page 1

ENglish PagEs :

5, 11

Kreyòl : Paj 6

haiti observateur

Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc.

Lè manke gid, pèp la gaye !

VOL. XXXXIV, No. 5 New York : Tel : (718) 812-2820; •

www.haiti-observateur.net Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820

haiti_observateur@yahoo.com New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820

Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10

29 janvier - 5 février 2014

L’ACADÉMICIEN DANY LAFERRIÈRE ACCUEILLI À NEW YORK

Après la fête Dany Laferrière s’apprête à rencontrer les membres de l’assistance (photo Cham Salomon/H-O). Par Léo Joseph Laferrière, élu à l’Académie français le 13 décembre 2014, a été Le prolifique écrivain Dany accueilli triomphalement à New

À la Délégation du Québec, dimanche matin, Dany Laferrière est reçu par Mme Dominique Poirier, chef de la Délégation dy (photo Cham Salomon/H-O)

Du siège de l’ONU à la résidence d’Éric Saint-Louis, un week-end peuplé d’intenses activités culturelles

York, dans le cadre d’une série de manifestations culturelles et littéraires, d’abord au siège des Na-

EN MARGE DE LA FETE PATRONALE DE DELMAS

Notre-Dame d’Altagrâce, une fidélité à toute épreuve

Le char allégorique longeant la route de Delmas. Plus de 30 000 personnes participaient à la procession, le 21 janvier 2014. la route de Delmas, vient de réaliser sa 18e fête paroissiale, le 21 Par Etzer M. Depestre janvier dernier. Venus, non seuleNotre-Dame d’Altagrâce, la ment de toutes les régions du majestueuse église catholique de pays, mais aussi bien de la diaspo-

ra, des dizaines de milliers de catholiques fidèles à cette sainte patronne avaient répondu à ce rendez-vous annuel. Il s’agit de la plus grande manifestation du genre depuis 1996, l’année où cette église a été consacrée paroisse. Conséquemment à une coutume bien ancrée dans le catholicisme, une neuvaine de neuf jours préludait l’événement. Chaque soir, des milliers d’adeptes participaient à la prière, une véritable dévotion à Marie, mère de Jésus, vénérée sous le vocable de NotreDame d’Altagrâce. La grande église, située à l’angle de Delmas 48, avec ses trois mille places assises, ne pouvait accueillir tout ce beau monde dont la plupart était obligée d’occuper la voie principale de la route de Delmas et les rues avoisinantes. Il va sans dire que toute la périphérie se trouvait bloquée pendant plus d’une semaine. En Haïti, les fêtes patronales Suite en page 9

tions Unies, le vendredi 24 janvier, suivi d’un dîner le même jour. Son séjour new-yorkais, qui devait prendre fin le lundi 27, était rempli d’activités culturellement enrichissantes et socialement spectaculaires. En effet, accompagné de son épouse Maguy, de son éditeur Rodney Saint-Éloi, président directeur général de la maison d’édition « Mémoire d’encrier » et de la relationniste de cette entreprise, Camille Robiaille, M. Laferrière est arrivé dans le Big Apple peu avant midi, le vendredi 24 janvier. Durant les trois jours, il allait être l’hôte de Léo Joseph et d’HaïtiObservateur, hebdomadaire où il assurait régulièrement, pendant Suite en page 2

DIALOGUE INTER HAÏTIEN AMORCÉ SOUS L’ÉGIDE DU CARDINAL CHIBLY LANGLOIS

Un nouveau cabinet ministériel pour sauver la présidence de Martelly ? (Collaboration spéciale)

L’ex-sénatrice Edmonde Beauzile Supplice.

La première ronde de négociations amorcées sous l’instigation du Conseil épiscopal d’Haïti (CEH) pourrait frapper un mur de ciment avec la mise en état d’alerte des vieux démons de la politique haïtienne. C’est, du moins, ce qui ressort des deux premières journées de travail des intervenants provenant des différentes strates de décideurs locaux. Le président et son Premier ministre étaient absents de ces assises qui décideront de leur avenir politique. Dans les milieux proches des Suite en page 3

HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

Did You Know? Volume 2, Issue 20 By Garry Emmanuel Kindness is the greatest of all medicines. In business a stock of merchandise diminishes as you

keep removing items from it. Well, kindness defies this arithmetic law. Your stock of kindness will never deplete, no matter how Suite en page 5


journal du 29 janvier - 5 février 2014 :hO 1/29/14 5:16 aM Page 2

2

Haïti-Observateur

29 janvier - 5 février 2014

L’ACADÉMICIEN DANY LAFERRIÈRE ACCUEILLI À NEW YORK

Du siège de l’ONU à la résidence d’Éric Saint-Louis, un week-end peuplé d’intenses activités culturelles Suite de la page 1 plus de cinq ans, la chronique « Carte Blanche ». Notre académicien devait connaître des instants de félicité dignes de son titre, et dont les mises en place et les logistiques ont été préparées par le Comité d’accueil spécial mis sur pied pour faire du séjour new-yorkais de M. Laferrière une série

monie. Il devait introduire tour à tour, Mme Nathalie Leroy, directrice du Département de l’infor-

mation des Nations Unies. C’est précisément elle qui facilita les démarches du Comité d’accueil de Dany Laferrière à New York en vue de l’obtention de la salle. Dans ses propos de circonstance, Mme Leroy

Raymond Dussek et Maryse Coulange dans la partie artistique de la fête à l’honneur de l’académicien (photo Cahm Salomonn/H-O).

s’est félicitée de l’élection de d’événements hors de l’ordinaire. M. Laferrière à l’Académie française tout en saisissant Soirée culturelle à la l’occasion de rappeler qu’il Salle ECOSOC DE n’était pas le premier Haïtien L’ONU admis à cette institution. Elle

Césaire, Toussaint Louverture, etc. Il appartenait ensuite au Dr Gérard Prophète, ami de Dany Laferrière, de présenter la biographie de l’académicien. Il s’est inspiré de citations extraites des œuvres de l’écrivain pour tracer la route qui l’a conduit au seuil de l’Académie française. M. Prophète fit place au professeur Frantz-Antoine Leconte, un autre ami de l’académicien, qui effectua un survol littéraire des œuvres de Laferrière en faisant des citations savamment agencées tirées des livres de l’auteur. Au nom du Québec, M. Patrick Hyndman, directeur de Communications, des Affaires publiques et des Relations gouvernementales de la Délégation générale du Québec auprès des Nations Unies, a accueilli l’académicien à New York. L’allocution de l’ambassadeur Denis Régis, représentant permanent de la Mission permanente d’Haïti auprès des Nations Unies, était le clou de cette soirée culturelle. Aussi offrons-nous le texte intégral du discours de M. Régis :

« Nous avons l’honneur et le grand privilège d’accueillir, au siège des Nations Unies à New York, un écrivain exceptionnel, entré vivant dans la légende, auréolé de la distinction combien prestigieuse de membre de l’Académie française. « La rencontre de ce soir se place donc sous le signe de l’hommage. Hommage au talent de l’écrivain Dany Laferrière, dont la riche trajectoire suscite à juste titre l’émerveillement. Premier écrivain haïtien, premier écrivain québécois et canadien à entrer sous la Coupole historique de la célèbre Académie, fondée il y a 378 ans par le Cardinal de Richelieu, le nouvel Académicien illustre magnifiquement ce qu’il y a de particulièrement fécond dans le métissage culturel et le dialogue des civilisations. « Né à Port-au-Prince, il y a À la fin de leur représentation théatrâle, Max Kénol se retire emportant soixante ans, vous y avez fait, ses vêtements. Dany, vos débuts dans le journalisme. C’est là, direz-vous Le premier événement organisé précisait qu’Haïti était déjà plus tard, que vous appris des en l’honneur du nouvel académi- représenté auprès de l’Acadé- grands maitres de la profession cien était une soirée culturelle à la mie française avec Alexandre les deux grandes qualités Salle ECOSOF des Nations Dumas fils qui était né à Jéré- d’écriture qui ont fait votre sucUnies, une enceinte qui peut con- mie, dans le sud d’Haïti. cès et votre fortune littéraire : tenir environ 550 personnes, presAprès Mme Leroy, c’était le la concision et la simplicité. que complètement remplie d’invi- tour du professeur Clément M. « Au début de cette carrière tés venus applaudir Dany Lafer- Mbow, président de la Fédéra- qui allait devenir remarquable, rière. De l’avis de plus d’un, il tion des associations franco- vous avez eu, Dany, l’occasion s’agit d’une démonstration d’- phones d’Amérique du nord, de côtoyer et de collaborer amour et de respect hors pair, car qui représentait l’Afrique. En avec une floraison de jeunes il fallait à peine une semaine pour rendant hommage à Dany intellectuels dont les noms ne mobiliser une telle assistance. Laferrière, M. Mbow l’a rangé diront pas grand-chose à l’asAu programme bâti pour la parmi les grands hommes d’É- sistance mais qui auront une circonstance, se sont succédé au tat et de Lettres, tels que Nelson résonance particulière dans podium : M. Étienne Télémaque, Mandela, Léopold Sédar Seng- vos souvenirs. Qu’il me soit qui faisait office de maître de céré- hor, Victor Hugo, Aimé permis, parmi d’autres, de

citer : Dieudonné Fardin, le directeur du « Petit Samedi Soir », Alrich Nicolas, Jean Robert Hérard, Pierre Clitandre, Gasner Raymond, Gérald Dorval, Jacquelin Dolcé, Aubelin Jolicoeur, Laurette Destin, Huguette Hérard, Ady Jean-Gardy, pour la plupart groupés autour de « La Revue des Écoliers » du poète Christophe Philippe Charles.

rédaction d’une œuvre multiforme, où se côtoient romans autobiographiques, journaux intimes, souvenirs du royaume de l’enfance, récits d’événements réels - tel le terrible séisme qui a ravagé Haïti en 2010 - « Tout bouge autour de moi », et où il ne se prévaut d’autre chose que de parler de vousmême, de vous mettre à nu avec « le maximum de sincérité et de

Max Kénol (à gauche) et Josephat Robert Large personifiant l’écrivain en pyjama (photo Cham Salomon/H-O).

Plus tard, vous avez laissé votre lucidité ». « Mais, tout le monde le marque distinctive et vos empreintes indélébiles dans sait, “ quand je vous parle de divers journaux et revues de la moi, je vous parle de vous ”,

À la fin de la représentation théâtrale, Josaphat Robert Large s’achemine vers la sortie emportant ses effets personnels (photo Salomon).

diaspora, tels que “ Haïti-Observateur ” des frères Joseph, “ Haïti en marche ” de Marcus Garcia, “ Haïti Demain Magazine ” d’Eddy Arnold Jean, pour ne citer que ceux-là. « Mais, c’est au Québec que la vocation de l’écrivain s’est affirmée. La publication de votre premier roman, en 1985, « Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer », a eu l’effet d’une bombe dans le paysage littéraire québécois, d’un coup de tonnerre dans un ciel serein. Depuis, vous avez poursuivi la

disait Victor Hugo. C’est précisément ce qui confère une réalité humaine à l’esthétique de Dany Laferrière. Et, c’est par là justement que vous nous touchez et que votre œuvre atteint l’universel. « Il n’est donc point étonnant que “ la vieille dame du Quai Conti ” ait porté son choix sur l’auteur de « L’énigme du retour », dont l’œuvre se situe à la jonction de deux grandes cultures francophones d’Amérique du Nord et des Suite en page 8


journal du 29 janvier - 5 février 2014 :hO 1/29/14 5:16 aM Page 3

Haïti-Observateur

3

29 janvier - 5 février 2014

DIALOGUE INTER HAÏTIEN AMORCÉ SOUS L’ÉGIDE DU CARDINAL CHIBLY LANGLOIS

Un nouveau cabinet ministériel pour sauver la présidence de Martelly ? Suite de la page 1 négociations, on retient la légèreté des agissements de la clique

Le président Joseph Michel Martelly. Martelly/Lamothe, et voire le peu de sérieux des dirigeants haïtiens pourtant acculés dans leur dernier retranchement. Si le président Michel Martelly s’est finalement résolu à s’asseoir avec les intervenants sociopolitiques du pays, il se retrouve toutefois face à ceux qu’il vilipendait, il y a à peine quelques mois. Il avait qualifié sénateurs et députées de « voleurs de poules et de cabris » sans toutefois revenir sur sa parole. La société civile ainsi que les principaux partis politiques sont aussi à la même table de négociations. Une situation incroyable quand on connaît les écarts de langage de l’homme et surtout son désir de continuer à gouverner dans une confrontation sans grandeur avec les différents

corps institutionnels de l’État, notamment le Parlement dont son parti est minoritaire aux deux niveaux. À mi mandat, M. Martelly, qui n’est plus maître de ses moyens, se rend à l’évidence que ledit mandat pourrait être écourté face à l’insatisfaction engendrée par les politiques néfastes de son gouvernement. La tristesse se lisait dans ses yeux, et certains propos de son discours semblaient presqu’inaudibles, lors du lancement du processus de dialogue, le vendredi 24 janvier. Considéré comme un « ce n’est rien », il a fallu lui négocier, ainsi qu’à ses conseillers, une place prépondérante autour de la table. Mais, le président a été sauvé de justesse par son conseiller, Gregory Mayard-Paul qui lui a suggéré de ne pas signer le protocole d’accord qui reconnaissait « son incapacité à résoudre seul les problèmes d’ordre tant conjoncturel que structurel » du pays.

prévoir l’issue de la démarche du Conseil épiscopal d’Haïti (CEH) de mettre les Haïtiens ensemble pour tenter de sauver le pays du désastre. Les divergences sont tellement profondes que le président Martelly s’est retrouvé face à luimême, vendredi dernier. La sénatrice Edmonde Supplice Beauzile, dirigeante du parti Fusion, lui est tombé dessus à bras raccourci pour lui jeter en pleine face ses quatre vérités. « Nombre de vos actions et de vos manquements ont contribué à diviser la nation et à faire naître un climat délétère fait de méfiance et de suspicion.

L’idée d’un nouveau cabinet ministériel fait son chemin

L’arrivée du parti de l’ex-président Jean-Bertrand Aristide dans les négociations tombe à point nommé pour raviver l’espoir d’une amélioration substantielle du climat politico-social du pays. Absent des dernières prémisses électorales, pour des raisons non encore élucidées par le président René Préval, Fanmi Lavalas reprend peu à peu du poil dans la faveur populaire et se prépare, selon toute vraisemblance, à rentrer dans la mouvance électoraliste. Quant à présent, nul ne peut

MAISON À VENDRE Grande maison située à Delmas construite sur deux tiers de carreau de terre nivelée, dans le voisinage de l’église Pasteur Nérée. Zone résidentielle et tranquille. 6 chambres à coucher, 2 salles de bain, grand salon, électricité, eau, téléphone, grande cour. Option affaire : orphelinat, pension de famille ou résidence privée tout court. Pour plus d’information, composez le 347-387-1840.

MAISON À VENDRE Position Strategique donnant sur deux rues - Propriete Fonds et Batisse situee a Petion-Ville, angle rue Geffrard et Villatte #32, mesurant 76 pieds ou 24 metres 67 centimetres aux cotes nord et sud et 30 pieds ou 9 metres 75 centimetres aux cotes est et ouest. Prix a negocier. Tel. 212-569-4068.

Le nouveau cardinal haïtien Chibly Langlois. Nous sommes là, parce que vous n’avez pas toujours su conduire le pays dans le respect de la Constitution et des lois de la République », a-t-elle clamé dans un tonnerre d’applaudissements. Pris au piège des négociations, un consensus se dégage pour déshabiller le président Martelly, et voire le réduire à sa plus simple expression, d’ailleurs, son état premier. Différents acteurs, étatiques ou non, réclament un partage du pouvoir en élaborant différents types de gouvernement et même écarter définitivement le gouvernement Martelly/Lamothe du paysage politique. Selon le cardinal Chibly Langlois « nous n’avions pas assez de temps pour épuiser la thématique ». Il s’agit d’un langage purement diplomatique pour liquider la situation et en même temps distraire les politiciens de bas étages qui se trouvent dans une position confortable pour « manger » finalement. Dans tous les cas de figure, en regard de la deuxième journée de négociations qui s’achève, les jours d’un gouvernement dirigé par le Premier ministre Laurent Salvador Lamothe sont comptés. Toutes les voix s’élèvent pour réclamer l’arrivée de nouvelles compétences à la primature et à tous les échelons de l’administration publique. Il faut se rappeler que le pays a été systématiquement dépouillé de ses cadres à l’installation au pouvoir du président Martelly. Alors que la Constitution prévoit qu’un élu remplace un élu, le président Martelly s’est évertué à nommer unilatéralement ses amis et des connaissances douteuses à toutes les fonctions. Et ceci n’est qu’un simple exemple parmi tant d’autres. La grève des écoles publiques et communales greffée sur l’échec cuisant de l’éducation universelle gratuite et obligatoire montre éloquemment l’incapacité du pou-

voir à gérer les affaires courantes. La paix publique est menacée depuis une bonne semaine dans lesdites institutions, les principales routes nationales sont bloquées de manière sectorielle par les étudiants mécontents. On annonce une grève prolongée pour les professeurs qui ne sont pas rémunérés depuis des mois, et dans certains cas, depuis plusieurs années. Le pays entier est gangrené par l’incompétence notoire d’une équipe qui s’amuse à endormir la population avec des carnavals à n’en plus finir. Donc, avant le carnaval 2014, de nouveaux noms devront émerger pour remettre le pays sur les rails, relancer l’économie nationale épongée par la clique Martelly/Lamothe, réaliser des élections crédibles, laisse-t-on entendre, dans le cadre des négociations en cours. Nous ne savons pas encore si la proposition d’opérer des changements dans toutes les sphères gouvernementales trouvera preneur à la présidence, mais il

demeure certain que M. Martelly, qui n’est plus le maître du jeu, devra faire des concessions pour sortir de l’impasse actuelle. À leur

Le Premier ministre Salvador Laurent Lamothe. retour respectivement de Cuba et de Davos, MM. Martelly et Lamothe devront faire face aux nouvelles réalités de la conjoncture. Le respect dû au rang du cardinal Langlois est signalétique de la nouvelle donne. Un homme averti en vaut deux.


journal du 29 janvier - 5 février 2014 :hO 1/29/14 5:16 aM Page 4

4

Haïti-Observateur

29 janvier - 5 février 2014

Petra Nemcova : Une vie humble au service du social

L’article suivant ne reflète pas les propos ou les points de vue d’Haïti-Observateur ou de Léo Joseph. Il a été préparé pour le compte de Petra Nemcova, et la Rédaction d’Haïti-Observateur a décidé de le publier en réponse à l’article que le journal avait publié concernant Mme Nemcova, dans l’édition du 8 au 15 mai 2013.

La très respectée Top model Tchèque, Petra Nemcova, dans son élan de solidarité envers les plus nécessiteux, a déjà procédé à la construction de plus de 85 écoles dans 7 pays différents. Mlle Nemcova est une personnalité unique et incarne un modèle d’altruiste rare et nécessaire pour établir un monde plus juste et plus vivable pour tous. Une vie d’abnégation et de partage, voilà ce qui caractérise la vedette internationale, Petra Nemcova, et qui la guide dans ses actions en faveur des enfants vulnérables d’Haïti et dans plusieurs autres pays du monde. La Fondatrice de Happy Hearts Fund a fait de la solidarité et de la lutte contre les inégalités des valeurs fondamentales de sa mission qui a débuté en 2006 suite au passage, en 2004, d’un terrible Tsunami en Thaïlande. Blessée, désarçonnée et stupéfaite devant l’ampleur de ce cataclysme, Petra a bénéficié du support moral de sa famille et de ses amis(es) qui l’ont aidée à traverser ces moments difficiles. Elle a su se relever et se relancer. Ces événements destructeurs et effroyables l’ont renforcée dans ses convictions et dans sa lutte en faveur des plus démunis. Ses actions contribuent, désormais, à créer un monde plus juste pour tous les enfants de la terre. Sa vie est actuellement dédiée à l’éducation des enfants, élément indispensable pour réduire les inégalités sociales et offrir, aux enfants victimes de désastres naturelles, une chance de construire une vie meilleure et de participer au développement de leurs communautés respectives. Ainsi, sa fondation Happy Hearts Fund a déjà procédé, depuis 2006, à la construction de plus de 85 écoles dans 7 pays différents. En 2007, suite au passage des ouragans Dean et Noël sur le pays, elle ne pouvait rester indifférente à la souffrance des victimes. Comme investie d’un sacerdoce, elle est venue pour la première fois en Haïti afin de supporter ces personnes en situation difficile. Aussi est-elle tombée rapidement amoureuse de la culture haïtienne qui présente quelques similarités avec celle de son pays natal, la

République Tchèque. les charmes infinies de la terre de la liberté ont eu un effet particulier sur elle et depuis lors déclare-t-elle, “ Haïti is my Home”. Après le séisme du 12 janvier 2010 qui a fait resurgir dans son inconscient des événements vécus en Thaïlande en 2004 qui l’avaient profondément traumatisée, elle a senti la nécessité d’adopter de nouvelles dispositions pour accentuer ses efforts en faveur de l’éducation des enfants en vue de supporter les efforts de reconstruction. Happy Hearts Fund a, en partenariat avec la Fondation Digicel, le PRODEV, le NRG et la Fondation Stiller, construit 5 écoles en Haïti ( 2 ont été érigées à Cité Soleil, 1 à Delmas, 1 à Zorange et 1 à Jacmel). Grâce aux efforts inestimables de Petra, plus de 2000 enfants ont eu gratuitement accès à l’éducation. Quatre (4) ans après le tremblement de terre, elle continue de militer sur tous les fronts afin de trouver des opportunités pour aider les enfants défavorisés d’Haïti à espérer et à rêver. La Top Model devenue Ambassadeur ! En 2012, ses efforts héroïques et désintéressés, déployés pour une relance effective de l’éducation en Haïti, ont attiré l’attention du chef de l’État, Michel Martelly qui l’a désignée Ambassadeur itinérant en vue de promouvoir l’éducation pour lutter contre la pauvreté extrême. Aussi, s’est-elle vue également confier la mission de promouvoir la richesse culturelle du pays à l’étranger ainsi que des opportunités offertes dans le secteur des affaires. Elle ne participe jamais à une réunion à l’échelle nationale sans défendre la cause d’Haïti et présenter sa richesse culturelle. Elle s’est appropriée des valeurs du terroir et s’identifie à cette terre d’accueil aux multiples beautés, qu’elle place toujours au centre de toutes les activités de Happy Hearts Fund. L’Ambassadeur Nemcova est heureuse d’apporter sa modeste contribution aux multiples initiatives engagées par le gouvernement pour améliorer les conditions de vie de la population,

notamment les enfants vulnérables qui accèdent gratuitement à l’éducation à travers le PSUGO. Les progrès énormes obtenus dans la reconstruction et/ou la réhabilitation des infrastructures du pays totalement détruites ainsi que la construction de nombreuses chambres d’hôtels pour revitaliser le secteur touristique ont attiré l’attention de Mlle Nemcova qui invite les haïtiens à s’unir afin

de changer l’image négative attribuée à Haïti dans les médias internationaux. L’ambassadeur Nemcova dans sa volonté de supporter les efforts de développement national entend intensifier son plaidoyer en faveur des enfants, car elle veut participer à la relance de ce pays meurtri dont le courage, la détermination et la fierté des citoyens sont légendaires.

Petra Nemcova est une personnalité unique qui incarne un modèle d’altruiste rare et nécessaire pour établir un monde plus juste et plus vivable pour tous. Sans vouloir faire de jaloux, force est de constater que la sensibilité sociale de l’ambassadeur Nemcova lui a valu le respect et l’admiration de tous les haïtiens. Rédigé par Christine A. Chevalier


journal du 29 janvier - 5 février 2014 :hO 1/29/14 5:16 aM Page 5

Haïti-Observateur HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

Did You Know? Volume 2, Issue 20 Suite de la page 1 often you use it. The more you show kindness to others, the more your stock will replenish. Are you feeling down or unhappy? Perhaps you should try the kindness medicine. According to experts, the following are some of the benefits of kindness. Kindness makes you happier When we do something kind for someone else, we feel good. Many people feel this is because it is the right thing to do. However, from a biochemical standpoint, the good feeling is due to an increase in the brain’s natural versions of morphine and heroin, also known as (aka) endogenous opioids. These natural chemicals cause elevated levels of dopamine in the brain. So we get a natural high. Kindness makes your heart healthier Kind gestures often trigger emotional warmth. This in turn produces oxytocin throughout the body. Oxytocin causes the release of a chemical called nitric oxide in blood vessels, which expands the blood vessels. This reduces blood pressure. Therefore, oxytocin is known as a “cardio-protective” hormone because it protects the heart by lowering blood pressure. Kindness slows aging Aging is a combination of many things. However, two factors that speed the process are free radicals and inflammation. They both result from making unhealthy lifestyle choices. Researchers have discovered that oxytocin — produced through emotional warmth — reduces levels of free radicals and inflammation in the cardiovascular system. Consequently, it slows aging at its source. Kindness makes for better relationships Generally, we like people who are kind to us. Kindness reduces the emotional distance between two people, so we feel more “bonded.” We are wired for kindness. When we are kind to each other, we feel a connection. This results in building new relationships or strengthening existing ones. Kindness is contagious When we are kind, we inspire others to be kind, as well. It actually creates a ripple effect that spreads out to the

pakingtonVICTIMES

friends of our friends and to the friends of their friends. Just as a small stone creates waves when it is dropped into a pond, acts of kindness flow outward, touching the lives of others and breeding kindness everywhere the wave goes. A caveat: We should never do an act of kindness to gain any benefit from it. We should always be kind because it is the right thing to do. May each one launch a kindness project today! May many more people be infected by the bug of kindness! May the whole world be contaminated by the germ of doing acts of kindness to others and everyone in their community! May this business of kindness become the business of all until the brokenhearted and the left behind are relieved! And remember, when we relieve the pain of another, we are relieving our own pain. There is something supernatural about the fabric of human nature. When we do good to others, it resonates with our minds and flows through our immune system. In other words, doing acts of kindness is a win-win. It does good to us as givers as well as to the beneficiaries. The challenge: Are you short of ideas for kindness? An act of kindness does not necessarily have to be a big thing. For instance, you can give a cup of cold water to the thirsty, a hot meal to the hungry, visit the sick, write an inspiring note to the brokenhearted, or sponsor a needy child. Author Bob Hope once rightly said: “If you haven’t any charity in your heart, you have the worst kind of heart trouble.” What a powerful heart diagnosis! Opportunities for kindness are many. There is no need to wait until the next Thanksgiving or Christmas. Let us start today by reaching out and doing acts of kindness for others in our community. This will help us to enjoy a happier, healthier, stronger, and richer 2014! Food for Thought: “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.” Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only, and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. January 29, 2014

D’ACCIDENT

Real Estate, Testament, Divorce, Entreprises CONSULTATIONS SPÉCIALES

ILYA E. PARNAS AVOCAT

2190 Boston Rd. (Suite 1M) Bronx, N.Y. 10462 www.parnaslaw.com e-mail : ilyaparnas@gmail.com Tél. 718.824.8100 Fax : 718.824.4099

5

29 janvier - 5 février 2014

PERSONNEL DEVELOPMENT

The usefulness of IPads for teaching and learning! By Rosie Bourget The world is changing and so is the educational system. Technology has always gone hand-inhand with education, and the Department of Education has focused very hard to make it easy for educational staff to make the classrooms high-tech. Two elementary schools became the first to roll out tablet computers in an effort to put iPads in the hands of every student in the Los Angeles Unified School District. Not everyone is convinced whether the tablets will improve learning. Nevertheless, the hope is that the effort will improve teaching and boost achievement as well as put a school district composed mostly of low-income, minority students on an even footing with more prosperous students, who have such devices at home, at school or both. By November 15 last year, iPads were distributed at 45 other campuses. The district’s 650,000 students, from kindergarten through 12th grade, are supposed to receive their devices over the year of 2014. Los Angeles School District paid $678 per device, higher than tablets cost in stores with pre-loaded educational software that has been only partially developed. The tablets come with tracking software, a sturdy case and a three-year warranty. However, since the students take the iPads home, this raised a legal issue about spending taxpayer’s money to pay for them. Parents are also concerned whether or not iPads are ready for this task? Will iPads be successful in giving a makeover to the educational system? Can students do their work and take notes sufficiently without being limited in any way? As one of the nation’s leading school districts, Broward County Public Schools has long used technology to improve teaching and learning. Using digital instructional materials in the classrooms, North Side Elementary School in Fort Lauderdale, FL is taking it to the next level. This year, the principal, Camille LaChance, has decided to equip kindergarten and first grade students with tablets, such as iPads as a new learning tool to raise to a higher degree the classroom experience. According to Robert Jenkins, a half split grade teacher, the new iPads are ideally suited to meet the needs of the students, and demonstrate the district’s commitment to education. Mr. Jenkins also mentioned, the device is at the students’ level of understanding. Using tool like this allows teachers to move freely around the room as well as monitor students work at their desk. Although other tablets and learning devices are available, the principal stated, she is particularly interested in putting iPads in the upper grades when funds become available. It is important to note that IPads in classrooms would offer such a new learning environment that they demand a shift from the

idea of students being passive receivers of learning and require real engagement and learning ownership by the students themselves. The iPad should help students to create projects within any subject context. This is why it is helpful in transforming education into a genuine learning experience, not a knowledge absorption space. The iPad serves primarily as a platform for audio-visual media including books, news, movies,

Rosie Bourget music, games, presentations and web content. Students can type notes quickly and legibly with the speed and power of a word processor. Concepts such as cut, copy, paste, and delete are now available to students in a small, notebook-sized tablet. Additionally, there is virtually no size limit. Students can use colors as well as text styles such as Bold or Underline. Too often teachers are over reliant on technicians for everyday issues due to the over complicated nature of some technology. The iPad needs little if any maintenance and installing the

software is simple, quick and easy, there is little need for any technical support. This is important because it puts students, teacher and school in control of their technology. IPad is emerging at a time when the use of mobile devices is commonplace, and there is no doubt that, as with previous devices such as cell phones, smart phones, laptops and tablets, it offers exciting possibilities for all those who wish to be unceasingly connected and active in the online world, for both work and pleasure. However, as with all technological developments, the educational sector must keep its eyes open and assess the benefits and challenges of any innovation through the lens of what is known to be effective teaching and learning. The focus should not be about how the device is used, even though we know that all students need to have access to the technologies that are part of their future world. The focus must remain on the way e-learning can be integrated into effective, evidence-driven, innovative practices, so that the students are empowered and enriched by the learning experience r_bourget@yahoo.com MSW (Masters of Social Work) CSW/therapist (Clinical Social Worker)

APARTEMENT À LOUER/ APPARTMENT FOR RENT 3 bedrooms, attic included in one of the bedrooms; 1 bathroom, kitchen, dining area, living room. Price: $1,500.00 negotiable. Rosedale, Queens, quiet neighborhood. Call Edzer at (718) 978-0491.


journal du 29 janvier - 5 février 2014 :hO 1/29/14 5:16 aM Page 6

6

Haïti-Observateur

Kreyòl

te poze :

Moman verite : Lavalas la fini nèt ! Menm ti rigòl yo seche

TI PÈ A PA GEN KOTE POU L REPOZE TÈT LI NAN MOMAN SA A ; PA GEN ANYEN SEKRÈ KI PAP DEVWALE…

Kwins, Nouyòk – Samdi aprè midi, nou te dirije n nan yon ti resepsyon aprè lantèman yon manm nan yon legliz ki t ale jwenn Papa Bondye pou l viv nan yon bonè ki pa p janm fini. Anpil moun te deplase pou te rann dam sa a yon dènye omaj byen merite. Legliz la te ranpli tankou yon ze. Tankou moun yo di pa t gen kote pou pike zepeng, tèlman te gen kretyen vivan ki soti anpil kote. Se konsa pou w viv nan monn sa a pou lè Bondye fè apèl ou pou kapab gen fanmi ak zanmi ki reponn lè patans ou. Sa fè lajwa ak kontantman ki penmèt ou pati san regrè. Malgre tan an te move nan fè frèt apre yon nèj fin tonbe e ki dwe kontinye fè chimen li ankò aprè midi a, antèman an te chante avèk yon detèminasyon ekstraòdinè kote te gen 4 prèt ki te chante lantèman an avèk 2 anfannkè ki te ankadre avèk 2 tip de koral ki te divize an ti moun ak gran moun. Se te yon mès emouvan ki te fè asistans lan viv moman verite a, paske animasyon an te yon bagay enpekab pou te pote kominyon lafanmi ki te bwè san e manje kò Kris la ki reprezante pou tout katolik konsekan youn nouriti san parèy, daprè tradisyon relijyon sila a. « Rayi chen, men di dan l blan », daprè youn nan pwovèb nou yo; legliz katolik pa gen lòt legliz ki janm depase l nan seremoni. Si yon moun kapab di lekontrè se pou l pwouve l, paske verite a la devan je tout moun. Nou menm ki tire konklizyon sila a fè anpil konstatasyon e nou vizite tout legliz ki ekziste sou tè a, nou pa wè tankou seremoni djak sou djak legliz katolik. Nou pa p fè reklam. Men se yon fè san konparezon posib. Ou kontan, oubyen ou fache pou obsèvasyon sa a, se dwa w, paske nou tout gen dwa pou bay opinyon nou san patipri. Kòm se youn nan tradsyon an ke zansèt nou yo te kite pou nou nan yon sèl bi, fete lavi e non pa lamò, nou te dirije nou nan sal la pou nou te kapab pran kèk enfòmasyon nan ka nou jwenn moun k ap bay li san nou pa peye yon santim, paske depi 2 ou 3 Ayisyen chita ap pale bay lodyans

29 janvier - 5 février 2014

fòk yo toujou fè yon ti pale sou peyi Dayiti. Men avan nou rantre fon nan koze a, nou dwe fè w konnen peyi Dayiti bezwen konkou nou tout, paske nou fè pati entegral peyi a, menm si nou natiralize. San Tousen Louvèti ak Jan Jak Desalin k ap koule nan venn nous an melanj. Ayiti pa fouti bouje san nou pa definitivman fè tout sa ki posib pou libere l. Delivrans

li pa nan men pèsonn ke nou menm sèl kòm sitwayen ou dimwens pitit li nan tout sans. Anpil moun fè konnen ke moman verite a blayi semenn sa a nan piblikasyon non tout zotobre nan Lavalas la ki gen non yo tranpe nan lanmò gwo jounalis Jan Dominik ki gen ti non kannik li Jan-Do. Lavalas yo sekwe, paske yo voye pye nan di sa ki reyèlman pa jistifye, paske yo tonbe pale koze kredi ki finalman pa rantre nan okenn lojik ditou. Se pa premyè fwa yo aji konsa, paske yo kwè ke lidè yo a pa gen men li tranpe nan san Jan-Do ki te tonbe tankou yon toutrèl ke chasè te keyi. Nou toujou la kote aksyon an ap dewoule san oken pwoblèm pou n sa jwenn enfòmasyon premyè men pou n pote pou lektè nou yo ki toujou swaf pou li tout sa n ramase nan pasaj nou, kèlkeswa kote nou pase a. Piske nou te gen chans pou n te nan kè Kwins jodi a e ke nou te jwenn okazyon sa a, nou tou pwofite de sa, paske si nou kite tan an pase sou nou nan sikonstans sa a n ap nan tout sa ki nòmalman pa p bon pou nou. Men jan kesyon an

Bravo Legliz katolik womèn pou bèl inisyativ sila a ! Mariz : « La vie continue ». Nini pati kite nou. Mwen deja konnen li nan men Granmèt la pou travay li fè avèk lanmou ki lakay li. Mwen kwè li te toujou fè tout sa Bondye vle yon imen reyalize. Sa byen fè nou mal li ale. Men nou tout gen pou pase nan chimen sa a. Ann mennen vi nou avèk anpil moderasyon e konpreyansyon pou kontinye fè vwa nou pase. Founèt : Mariz, pa janm manke. Li se yon pikliz ki nan tout sòs. Mariz : Pa jwi lavi nou. Rete ap fèmen nan kay pou vin tounen gran moun. Toutalè konsa, w ap wè nou fèmen nan vye bwat la tankou Nini ki kite nou nan touman. Bondye voye n pou n fè yon misyon nan jan li vle. Depi m fè volonte l, mwen pa gen pwoblèm, paske nou tout se pechè.

Sosyete a kòwonpi, paske nou pa vle swiv wout ki pou mennen nou nan jaden kote gen bon van ak anpil bon fri ak flè. Mwen sot asiste yon mès la a, se bagay swa. Founèt : Ou pa manti, Mariz ! Mariz : Founèt, se premye fwa ou rekonnèt mwen. Ou konnen mwen se yon moun ki kare tankou yon zo moun yo konn jwe lido, make pwen pou domino e jwe zo a. Mwen pa gen yon moun pou m pè pandan m ap viv sou tè a. Dayè, mwen se yon moun ki reyèlman fè respè m e ki definitivman pa janm foure bouch mwen nan sa ki nòmalman pa regade m. Founèt : Mwen konn sa, sè mwen. Si Nini te la, li ta fè pwosè ou. Mwen manke vye sè m nan anpil. Ke nanm li repoze anpè kote l ye a. Machè, ou sot di yon bagay la a ki natirèlman fè anpil sans e m dakò ak ou. Mwen kwè Legliz katolik pote premye pri nan selebrasyon relijye, paske pa gen tankou li. Lòt yo eseye imite l, men yo pa fouti egale l, paske yo tout fo nan pwotestasyon yo. Mariz : Mwen pa p antre nan detay sa a, paske m pa vin pou m jije, men mwen vin pou m di verite. Mwen reyalize ke selebrasyon Legliz katolik yo sipèb. Lè se mès djak sou djak, se yon bagay ekstraòdinè. Machè, mwen te reyèlman edifye e m te konstate ke pè yo te jwe patisyon yo byen. Te gen yon amoni ki penmèt moun kwè ke gen yon èt siperyè nannou. An verite, yo konn manyen zouti yo byen. Nini te toujou renmen tip de mès sa yo e mwen kontan anpil ke pè yo aranje yo pou selebre mès la fason sa a. Bravo pou Legliz katolik womèn ! Founèt : Ou te mèt di sa ankò, paske se verite. Travay la ap fèt, paske legliz la kontinye ap pran responsabilite l nan ankadre moun e pran responsabilite pou linyon retabli nan peyi Dayiti. Se pa ti travay k ap fèt la a. Benediksyon ap tonbe sou peyi Dayiti. Mariz: Ban m pran chèz mwen pou m tande nouvèl. Ki jan nou rele sa a ? Founèt : Bòn nouvèl pou peyi Dayiti ! Se pa ti bòn nouvèl ki tonbe e ki tounen pwen derapman Ayiti pou devlopman li. Nou pa konnen ke Konferans Episkopal Ayisyen an, ke Legliz katolik ap dirije, fè yon travay kolosal. Se li menm sèl kòm antite

oubyen kòm enstitisyon ki rele Aliks Nikola ki gen ti non kannik li « Mèt Fèy Vèt » pou ankadre l aprè li pran tout enfòmasyon nan men li. Mariz : Founèt, rete la, manman ! Ou vle pèdi m nan foul moun sa yo pou m pa konn kote m prale. Ou nonmen yon non la a ke m pa janm tande e m pa konn anyen de pèsonaj sila a. Mwen ta renmen gen yon ti eksplikasyon de li, paske m toujou vle aprann pou m pa neye nan dlo. Mwen pa konn naje menm, epi mwen pa fouti naje nan dlo sa a pou m spti. Kenbe menm, silvouplè, pou m pa pèdi! Founèt: Ala ou menm sa, Mariz ! Mwen di ou se yon bon jan komedyèn ki kapab jwe komedi. Jan ou se yon fanm ki konnen, ki mirak ou pa konnen non m’sye sa a ki fè yon travay ekstraòdinè. Mariz: Pa ban mwen ! Men ban m pou dis sèlman. Founèt: M ap ba w pou lajan ou avèk yon ti degi paske w fè m kontan. Tout moun filozòf nan branch pa yo. Ou pa konnen ke m’sye ki definitivman te vini avèk gwo bout bwa byen lou pou l te sòti avèk li nan Il Dè-zIwa pou l te rive nan Wanament pandan 27 jou rele Aliks Nikola, Mèt Fèy Vèt, Se yon Ayisyen konsekan. Mariz: Ou pa manti menm ! Mwen tande bagay sa e m te enfòme enpe sou li. Mwen kwè ke mouvman an te rele: «Yon pa Kita, Yon pa Nago ». Founèt : Se sa m konnen ke Mariz pa t ap fè zewo sa a, Yon zewo okosyan konsa pa ta fouti al kole kòlèt Mariz. Mariz : Ou konn sa tou ! Mariz toujou anfòm sou kesyon yo, paske l branche toupatou. Mwen kontan pou bèl inisyativ sa a ke Legliz la reponn pou ede sitwayen sa a. Mwen kwè se yon bèl bagay. Tout Ayisyen k ap fè jefò dwe gen yon ankadreman espesyal pou l kapab mete konesans li nan sèvis pou peyi l. Mwen kwè ke Yon pa Kita, Yon pa Nago se yon revèy konsyans nasyonal pou l fè ni konprann nou rete nan dòmi twòp e ke nou gen fòs pou n travay e reyalize bèl bagay. Founèt : Amèn, sè mwen. Ou fè tout. Se kounye a, mwen konprann valè koze sila a ke anpil moun te di ki gen yon aspè vodou, maji e tout bagay ki lèd. Ou wè yon bagay, nan lavi moun dwe chache konnen e respekte valè yon lòt. Chak moun devlope yon filozofi. Nou pa dwe gade moun sou aparans, paske nou tout gen valè. Nou pa dwe dekouraje nan tout sa n ap fè e nou dwe gade devan e non pa dèyè. Mariz : Nou gen anpil kapasite pou nou regle anpil bagay. Men si nou te mete anpil konpreyansyon lakay nou pou nou te travay ansanm nan linyon san divizyon, nou te kapab regle anpil bagay, paske zansèt nou yo te kite yon leson pou nou ki te dwe sèvi nou pou touttan. Malerezman, nou pa vle itilize deviz nou an ki se : « Linyon fè lafòs, ki pa lòt bagay, Yon sèl nou fèb, ansanm nou fò ». Jesnè : Medam, m ap swiv nou depi n kòmanse pale la a. Mwen fè nou konpliman, paske nou panche byen sou zafè peyi n. Mwen mande pou yo vin sèvi nou, paske nou merite yon bravo espesyal. Y ap vin sèvi nou. Tout sa nou di la a se yon reyalite. Mariz : Mèsi, frè mwen. Nou pa konn anyen, paske nou se ti bebe. Jesnè : Se ti bebe yo ki konn rezonnen, paske sosyete a poko kowonpi yo. Founèt : Jesnè t ap sib. Monchè, ou di yon bagay ekstraòdinè. Se sosyete a ki kowonpi nou. Mwen remèsye w pou jantiyès ou. Tout moun ki konnen ou toujou pale de byen de ou. Sèvant : Ekskize m ! Men sa mwen te pote pou nou, medam k ap fè moun viv nan bon pawòl. Tout sa ki gen la a se pou ou paske nou se fanm vanyan.

Mariz : Mèsi, sè mwen. Ou se youn nan fanm vanyan yo tou ki gen anpil bagay nan fon kè w tou. Men ou kite timidite anvayi w. Se pou tout fanm, tout gason pran angajman yo pou yo pale e pou yo fè tout sa ki bon. Founèt : Mèsi anpil pou konpreyansyon w. Bondye gen pou l beni w, paske w konnen pou ede lòt nan lanmou nan kè w. Nou envite w tou pou patisipe nan ti koze chita a pou peyi n sa chanje. Vin chita bò kote n tou, paske w gen dwa alapawòl tou. Kouman w rele, cheri mwen. Veniz : Mwen rele Veniz e m kontan tande nou tout ki sot pale la a. Sa fè anpil plezi pou nou tout te tande nou. M ap rive lòt bò a pou m al pran yon bagay, m ap tounen, paske koze yo enteresan. M ap vini ! Mariz : N’ap tann ou e mèsi ankò pou konpreyansyon w. Tout sa w pote pou nou la a, se sa nou renmen. Jesnè : Nou mèt kòmanse pran yon kichòy, paske sak vid pa kanpe. Nou pale dò e se sa ki rele aprann lòt e enfòme yo tou pou nou fè bon chèn solidarite. Mwen kontan nou, medam, paske nou se yon may nan chèn la pou delivrans peyi nou. Mwen renmen nou tout nan non Bondye, paske nou se pitit Granmèt la. Legliz katolik ap fè anpil pa pou bagay yo sa mache tout bon vre. Se pa ti bèl bagay k ap reyalize kòm nou tout deja kòmanse enfòme lòt yo. Nou bezwen moun konsa pou motive sosyete nou an nan tout sans. Mariz : N ap fè jefò pou nou aprann, paske bagay yo la e nou dwe viv yo tou. Men nou sot gen yon vayan sòlda nan domèn kilti, fòmasyon ki sot nonmen kòm yon reprezantan avi nan Akademi fransèz. Sa se yon bèl bagay pou wè yon frè nou rive nan degre sa a. Dani Laferyè fè valè nou. Founèt : Sa se yon bagay enkontounab pou nou Ayisyen malgre Kebekwa yo akeyi l kòm sitwayen kanadyen men ki soti nan zantray Ayiti. Se yon glwa pou nou tout, paske se yon frè nou ki rive monte wo konsa. Mwen mande pou nou aplodi gason vanyan sa a. An nou bat yon bravo lakontantman pou bon bagay sa a. Foul la : Bravo pou ou, Dani ! Nou renmen w anpil. Kenbe pa lage! Bagay yo ap fèt pou yon chanjman total nan peyi a Mariz : Depi 2012, peyi Dayiti pran direksyon pou yon chanjman, malgre yon bann detraktè ap di lekontrè. Si divizyon pa gaye nan ran yo kòm trèt, peyi a ta rive byen lwen. Legliz katolik demontre ke Ayisyen ap travay e ke yo bezwen ankadreman. Se nan sans sa a Pap la nonmen Monseyè Chibli Langlwa : « Premye Kadinal ayisyen ». Sa se yon viktwa pou nou Ayisyen nan domèn relijye. Se li menm tou ki prezidan Konferans episkopal la. Founèt : Sa se yon bèl bagay pou nou tout Ayisyen toupatou. Pou mete lòd nan dezòd nan yon tèt ansanm nan peyi a, Kadinal la pwopoze yon chita ansanm ant tout pati, sosyete sivil ak politisyen nan peyi a san konte Leta. Pou mwen avèk nou tout ki la a, se yon bèl bagay, yon inisyativ ekstraòdinè pou debloke peyi a, paske se nan linyon tout bagay kapab mache. Mwen mande Granmèt la pou l ba Kadinal la limyè san pasyon pou bagay yo sa mache e nou tout ini nou pou byen peyi a. Jesnè : Ou di yon bagay la a ki reyèlman fò : « Pou nou tout ini nou pou byen peyi a ». Se yon bèl fraz pou n ta aplike. Malerezman, nou toujou nan kouto tire ki pa p regle anyen pou nou.Fòk nou pa bliye tou ke se MOPOD ak fanmi Lavalas pa reponn nan konferans la, paske MOPOD vle yon rache manyòk ki pa p janm fèt. Mesye yo pa patriyòt, men yon pakèt

Ale nan paj 14


journal du 29 janvier - 5 février 2014 :hO 1/29/14 5:16 aM Page 7

Haïti-Observateur

La Vraie Afrique Que Je Connais/The Real Africa I Know Glimpses of Uganda (Part 5) Topic: The America of Africa By Réginald Barthélemy With the advent of the Dutch settlers in 1652, who worked very hard to develop the country, South Africa was set to stand out from the rest of Africa. Due to its industrial and technological development, many analysts consider South Africa as the economic hub of Africa. Its main export partners are China, US, Germany, Japan, India, and the United Kingdom (UK.) South Africa exports mainly diamonds, gold, platinum, other metals and minerals, machinery and equipment. The country’s economy and its attractiveness to African immigrants make it to

deserve the nickname of the America of Africa. Many citizens of neighboring countries love to travel to South Africa for shopping and leisure purposes during holidays.

Immigration and Labor Market

South Africa is the attractive paradise for many African economic refugees. Due to several combining factors during and after the end of apartheid, the country has known a chronically high unemployment rate, close to 26%. Many South Africans have been resentful toward immigrants who are seen to be depriving the native

population of jobs. This sentiment has been fueled by the fact that many South African employers tend to employ workers from other countries for lower pay than South African citizens, especially in the construction, tourism, agriculture and domestic service industries. According to official records, illegal immigrants also heavily flood the informal sector. Another reason South African employers are attracted to immigrant labor market is that South African unions are very demanding in terms of wages and medical coverage. This poses additional challenges to the unemployment phenomenon.

Affirmative Action

Take Out & Catering

We serve a delightful array of dishes for Breakfast, Lunch and Dinner Located Next to MERRICK LAUNDROMAT AT 233-06 Merrick Blvd. (between 233rd St. & 234th St.) Phone: 718-341-8566

AVIS DE RECRUTEMENT À L’UCM

7

29 janvier - 5 février 2014

The downfall of apartheid in 1994 has brought to light the racially economic divide in South Africa with Whites firmly at the top, followed by Indians, colored, and Blacks at the bottom of the pyramid. Since then the African National Congress government has made Black Economic Empowerment (BEE) its policy centrepiece, but by the party’s own admission it has failed to improve the lot of the vast majority of

Black South Africans (Wikipedia.) The purpose of Black Economic Empowerment, also known as affirmative action, is the “economic empowerment of all Black people, including women, workers, youth, people with disabilities and people living in rural areas.“ This requires the Minister of Trade and Industry to develop and publish Codes of Good Practice, aimed at setting guidelines for the process of BEE in the whole economy. A grill is used by the Ministry to measure compliance with the BEE requirements. It is used for public procurement, public-private partnerships, sale of state-owned enterprises, when licenses are applied for, and for any other relevant economic activity (Wikipedia.) The Black Economic Empowerment policies of the government have drawn criticism from the Development Bank of Southern Africa for focusing “almost exclusively on promoting individual ownership by Black people (which) does little to address broader economic disparities, though the rich may become more diverse.” The BEE policies have seen a rise in Black economic wealth and an emerging Black middle class (Wikipedia.)

Crime

South Africa has the highest rate of murder, gang activities, rape, etc. on the continent. Observers argue that the high unemployment rate is for the most part responsible for most of the crimes committed. According to news reports and

official statistics, the country has one of the highest rates of rape in the world, with some 65,000 rapes and other sexual assaults reported for the year ending in March 2012, or 127.6 per 100,000 people in the country. The incidence of rape has led to the country being referred to as the “rape capital of the world.“

Closing Remarks

In a bid to close the gap of economic disparities caused by the apartheid era, the ANC administration has implemented the Black Economic Employment policy, another version of the U.S. affirmative action. This policy has angered many skilled White South Africans. As a result, many of them left the country. According to South Africa’s Bureau of Statistics, between 1 million and 1.6 million people in skilled, professional, and managerial occupations have emigrated since 1994 and for every emigrant, 10 unskilled people lose their jobs. Another reason given for the exodus of human capital was the declining quality of life and high levels of crime. It would have been nice if the same people who now are infuriated by the government’s “corrective” economic inequality policy also had had the courage to denounce and decline the privileges offered to them and enjoyed during the apartheid era. As the popular saying goes, “Beauty is in the eyes of the beholder.” How true! reggiescornergcs@gmail.com

January 29, 2014

255 Eastern Parwy, Brooklyn, NY 11238

(entre Franklin & Classon Aves)

Tél. : 718.636.8291 PAIN MEDICAL CENTER

L’Univers Centre Médical (UCM) de Ouanaminthe recrute, pour compléter son équipe médicale, quatre médecins spécialistes à temps complet.

Centre de traitement des douleurs par suite d’accidents du travail ou d’accidents de voiture, ou de maladie de dos, des pieds, de l’abdomen.

Niveau d’études Médecins diplômés de l’Université d’État d’Haïti (UEH) ou d’une Faculté de médecine étrangère dument reconnue. Domaines de spécialisation : Pédiatrie, Gynéco-Obstétrique, Anesthésie, orthopédie.

Dr Jean-Claude Compas, M.D., Michena Brooks, D.P.M.

Niveau d’expérience Toutes candidatures sont les bienvenues, surtout celles ayant plusieurs années d’expériences hospitalières. Informations complémentaires S’adapter à l’administration de l’UCM (Ouanaminthe). Pour postuler à ces offres, nous vous remercions de bien vouloir nous adresser vos candidatures par e-mail, tout en tenant compte de nous présenter vos délais de disponibilité. Dès réception, un de nos consultants vous contactera en toute confidentialité. E-mail: huguesbastien@yahoo.com jodumay@yahoo.com Mobile: 3768-9866 Pour l’UCM : Dr John Nelson, neuropsychopharmacologue, nutritionniste, biochimiste, professeur des universités.

Philippe Lauture, M.D., Marthe Abraham, M.D. Getachun Kifle, M.D., Jean Antoine, D.D.S.

GYNÉCOLOGIE Maladies de la femme •Test de grossesse •Avortement • Infertilité • Planning familial

PÉDIATRIE Maladie des enfants • Vaccins •Rhumatisme • Maladies de la peau • Diarrhée

MÉDECINE pour toutes maladies • Tension artérielle • Diabète • Impotence • Maladies de la peau

CHIROPRACTEUR Maladie de la colonne Vertébrale • Maux de tête, cou, dos • Arthrites •Douleur musculaire • Douleur au niveau des os

PODIATRIE Maladie des pieds et des jambes • Corps, ongles incarnés • Douleurs aux pieds etaux jambes

RÉHABILITATION PSYCHOLOGIQUE Problèmes psychologiques • Dépression • Anxiété

Nous acceptons Blue Cross, Prudential, No Fault Medicaire, Compensation, GHI, 1199


journal du 29 janvier - 5 février 2014 :hO 1/29/14 5:16 aM Page 8

8

Haïti-Observateur

22-29 janvier 2014

L’ACADÉMICIEN DANY LAFERRIÈRE ACCUEILLI À NEW YORK

Du siège de l’ONU à la résidence d’Éric Saint-Louis, un week-end peuplé d’intenses activités culturelles son élection à la prestigieuse Académie française ”. De son Caraïbes. Il n’est pas étonnant coté, la Première ministre du que votre élection à l’Académie Québec, la Très Honorable française ait suscité tant de Pauline Marois, a tenu ces profortes réactions, aussi bien en pos, qui illustrent fort bien les Haïti, qu’au Canada et au liens multiples qui unissent le Québec. Québec et Haïti : “ C’est une grand fierté pour nous. Un Québécois qui a des origines haïtiennes, un peuple avec lequel nous avons beaucoup d’affinités, avec lequel nous sommes très solidaires… C’est un grand honneur pour nous. Je crois qu’il avait tout ce qu’il faut pour entrer à l’Académie française, compte tenu de son talent et de la qualité de son œuvre littéraire ”. « Le ministre de la Culture du Québec, Monsieur Maka Après le spectacle, Dany Laferrière entouré de ses ams : Frantz Le Kotto, a, quant à lui, exprimé conte, Max Kénol, Jean Robert Noël, Jean Prophète. sa fierté et son admiration, en salle en pyjama avant de venir résumant admirablement la l’Académicien. prendre place devant la tribune; « Je vous remercie ». dimension de l’événement en Immédiatement après le dis- puis Max Kénol s’est introduit ces termes : “ C’est la littérature québécoise et la littérature cours de l’ambassadeur Régis, en fredonnant la chanson créohaïtienne qui entrent avec lui à Après la fête, Dany Laferrière posant avec des anciens condisciples du l’Académie française. C’est à Collège Canado, parmi eux Jean Robert Noël (dans son dos) et Patrick la fois sa sensibilité, sa passion Wah (extrême gauche à l’arrière plan)-- toutes photos Cham Salomon. pour l’imaginaire et sa compréhension de l’universalité de « Se faisant l’écho des sen- rejaillit sur tous nos écrivains la littérature qui en feront un timents unanimes de la nation et hommes de lettres ”. académicien hors norme… ”. haïtienne, le Président de la «C’est donc un rare privilè« “Le Premier ministre du République d’Haïti, Son Excel- Canada, le Très Honorable ge, Monsieur l’Académicien, lence Michel Joseph Martelly, a adressé à l’écrivain ce “ tweet ”, pardon, disons plutôt Suite de la page 2

l’Académie française. Dany, Haïti est fière de vous ”. Pour sa part, la ministre haïtienne de la Culture, Madame Josette Darguste, a indiqué : “ C’est extraordinaire, c’est un honneur pour Haïti. Cet honneur

À la Délégation du Québec, Dany s’entretien avec Mme Dominique Poirier et M. Patrick Hundman. Robert Large et Max Kénol ont offert un spectacle.

À la Délégation du Québec, Laferrière et Patrick Hyndman.

La plus grande surprise a été l’entrée de Robert Large et Max Kénol, qui se sont présentés en un spectacle des plus

le intitulée « Ti-manman fè kichòy pou mwen, pa kite m ale». M. Kénol rejoignit Bob Large sur scène en se déshabillant avant d’enfiler son pyja-

À la Délégation du Québec, Léo Joseph et Dany Laferrière se donnent

ce “ micro-billet ” (n’est-ce l’accolade. pas, Monsieur l’Académicien) : “ C’est avec beaucoup Stephen Harper, a adressé ses de vous compter aujourd’hui de joie et de fierté que je salue « félicitations à l’écrivain parmi nous, en cette enceinte l’élection de Dany Laferrière à canadien Dany Laferrière pour des Nations Unies, vouées aux valeurs universelles. Et, il m’est particulièrement agréable de vous présenter, au nom du Gouvernement d’Haïti, en mon nom propre et en celui de toute l’assistance, les vœux que nous formons pour le succès de votre contribution au rayonnement de l’Académie française et à l’accomplissement de son mandat, c’est-à-dire : “ travailler, avec tout le soin et toute la diligence possibles, à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences ”. « Je vous invite donc, Mesdames, Messieurs, à applaudir Dany, le journaliste, l’écrivain, le scénariste, le réalisateur, le critique et chroniÀ la Délégation du Québec, la table était servie à l’intention des invi- queur culturel, la personnalité tés (photo Cham Salomon/haïti-Observateur). médiatique et, à présent,

À la Salle ECOSOC, après la fête, les invités se regroupent autour de Dany pour une photo souvenir.

amusants, qui s’inspire de la bibliographie de l’académicien, notamment de son livre intitulé Journal d’un écrivain en pyjama. D’abord, c’était M. Large, qui traversait toute la

ma sous le regard d’une assistance amusée. Dîner et vente signature à un restaurant de Suite en page 13


journal du 29 janvier - 5 février 2014 :hO 1/29/14 5:16 aM Page 9

Haïti-Observateur

9

29 janvier - 5 février 2014

EN MARGE DE LA FETE PATRONALE DE DELMAS

Notre-Dame d’Altagrâce, une fidélité à toute épreuve

Suite de la page 1 attirent, non seulement les adeptes traditionnels, mais tout aussi bien des fêtards, des vendeurs de bougies, de chapelets et d’images pieuses. Les plus entreprenants arrivent souvent à faire leur année en déambulant dans ces foires. Quant aux marchands de fritures et de kolas glacés, ils ne se plaignent pas, d’autant qu’il fallait agrémenter en nourriture et en rafraîchissements ces dévoués croyants qui se tenaient la plupart du temps debout. Le curé de la paroisse, le père Francky Désir, assisté du vicaire Dominique Régis, du frère Louis Raymond Coicou, des religieuses et d’autres fervents bénévoles, ont

d’Altagrâce, A part le maire intérimaire Wilson Jeudi, le député Arnel Bélizaire, l’ex-ministre Marie Laurence Lassègue passait avec élégance son test de popularité. À noter que les fêtes paroissiales demeurent le lieu privilégié pour prendre de la visibilité gratuitement. Cette année, le curé Francky Désir et ses collaborateurs ont eu l’heureuse initiative d’organiser une procession le jour de la NotreDame d’Altagrâce. Partie depuis l’institution Saint-Louis-de-Gonzague, ladite procession bifurquait vers la route de Delmas à l’angle de Delmas 33. L’icône de la Vierge, garnie de fleurs et d’autres apparats, ouvrait cette grande mar-

Pendant neuf jours de neuvaine, des dizaines de milliers de catholiques vénéraient Notre-Dame d’Altagrâce (toutes photos Mirabel). battu la besogne avec une maîtrise jamais enregistrée auparavant. Matin et soir, pendant plus d’une semaine, ils étaient toujours heureux d’apporter la bonne nouvelle de l’Évangile aux gens assoiffés d’amour, de compassion et de délivrance. Dans ces moments difficiles, que nous vivons tous, la religion reste le dernier bastion de

che. Il aura pris plus de trois heures pour atteindre la paroisse située à quelques trois kilomètres. Une foule compacte, évaluée à plus de 30 000 (trente mille) personnes, selon des sources policières, prenait d’assaut cette manifestation religieuse qui s’épanouissait dans la joie et la sérénité. Bien sûr, au son de la musique de

Sœur Niyousta, de la congrégation des Sœurs de Jésus, assure le bon fonctionnement de l’École Notre-Dame d’Altagrâce. Cette institution procure de l’institution à près de cinq cent élèves. réconfort. Un rempart d’exaltation, de béatitude et de soulagement pour les âmes fatiguées et chargées. La messe solennelle, concélébrée avec Mgr. Quesnel Alphonse et pas moins de quarante prêtres, le 21 janvier, souleva un véritable élan envers Notre-Dame

circonstance amplifiée par des haut-parleurs jonchés sur un char allégorique. Ce qui permettait d’entendre ces chants et cantiques à mille lieues à la ronde. Grâce au concours de la police nationale et des bénévoles de la paroisse, aucun accroc n’a été enregistré. Il

faut croire que tout s’est déroulé dans l’esprit de Notre-Dame d’Altagrâce, cette Vierge vénérée par des millions de catholiques à travers le pays et ailleurs dans le monde. L’église Notre-Dame d’Altagrâce a été élevée au rang de paroisse le 3 août 1996. Précédemment, la petite chapelle, qui occupait l’espace, était sous la juridiction du curé de Saint-Martin, le bon père Eugène Athis. Véritable animateur chrétien au verbe grandiloquent, de quelques centaines de catholiques, l’église passa à plusieurs milliers d’adeptes sous sa gouverne. Les plus vieux se souviennent de ce bon père, proche des plus humbles, au cœur généreux, toujours capable de trouver le mot juste pour réconforter ses ouailles. Il allait jusqu’à obtenir l’autorisation de bloquer la périphérie de son église afin de permettre à des orchestres tels Coupé Cloué et Tropicana de performer gratuitement, pour satisfaire les fêtards qui s’en donnaient à cœur joie. Ces prestations avaient lieu immanquablement la veille de la Fête de Notre-Dame d’Altagrâce. Aujourd’hui, en l’an de grâce 2014, les choses ont bien changé. La ferveur religieuse se manifeste dans la dévotion et la sanctification des âmes que recherchent la majorité des Haïtiens. Ceux qui fréquentent cette paroisse depuis des lustres affirment que la fête paroissiale de cette année, y compris la neuvaine, dépasse largement celles réalisées antérieurement. Il faut aussi tenir compte du boycott de Hyguey, le pendant dominicain que vénérait un nombre élevé de pratiquants antérieurement à nos problèmes avec le pays voisin. On a effectivement constaté moins d’autobus traversant la Rivière du Massacre vers ledit lieu. Parallèlement aux activités proprement religieuses, l’École Notre-Dame d’Altagrâce, gérée par la paroisse, procure de l’instruction à près de cinq cent élèves. Sœur Niyousta, de la congrégation des Sœurs de Jésus, est censeure depuis quelques années. Précédemment affectée à une école presbytérale de l’Île de la Gonâve, elle assure une discipline sans relâche à ses élèves, dès les premières heures du matin. Ils doivent revêtir l’uniforme, se coiffer convenablement et respecter strictement les heures de cours. Ainsi, face à la démission des parents, l’École Notre-Dame d’Altagrâce, dont de nouveaux locaux sont en construction, porte le flambeau parmi les institutions dignes de ce nom dans la commune de Delmas. Curieusement, il ne s’agit pas seulement d’une simple école presbytérale, qui procure uniquement l’instruction religieuse. Un cours de savoir-vivre y est dispensé afin de faire des élèves des citoyens et citoyennes nés de nouveau, comme nous l’enseigne l’Évangile. Nous tenons à souligner que l’École Notre-Dame d’Altagrâce est une œuvre caritative dans le sens le plus noble. Ce qui est rare dans le contexte de dégradation générale de toutes les institutions nationales.

Malgré les aléas de la conjoncture, la paroisse Notre-Dame d’Altagrâce demeure une référence dans la commune de Delmas. Il faut assister à la messe pour com-

dirigeants, depuis nombre d’années, qui lui vaut cette palme. La paroisse est en plein développement et le nombre d’adeptes croit de jour en jour. Au mois de

Marie, vénérée sous le vocable de Notre-Dame d’Altagrâce, se prosterne devant l’Enfant Jésus. À l’arrière-plan, Joseph tenant un cierge. prendre ce phénomène qui lui vaut la fidélité à toute épreuve des pratiquants et des visiteurs d’un

décembre dernier, 75 (soixantequinze baptêmes) ont été célébrés. Le nombre élevé de mariage et

De fervents catholiques chantant et louangeant la Vierge Altagrâce, lors de la procession. jour qui tombent en amour avec une nouvelle construction pour cette communauté chaleureuse, abriter convenablement les élèves

Tôt le matin, les marchands arrivent pour trouver une position privilégiée (toutes photos Mirabel). empreinte de la compassion du Christ Rédempteur. C’est le travail assidu et désintéressé de ses

confirment le rôle de l’Église pour une Haïti renouvelée, dans la paix et le progrès.


journal du 29 janvier - 5 février 2014 :hO 1/29/14 5:16 aM Page 10

10

Haïti-Observateur

29 janvier - 5 février 2014

ÉDITORIAL

Haïti mal positionné à l’approche de la seconde ronde des négociations binationales

À

l’approche de la seconde ronde des négociations haïtiano-dominicaines, de grandes préoccupation persistent par rapport à la position d’Haïti en ce qui concerne l’Arrêt TC 168-13 du Tribunal constitutionnel de la République dominicaine. Ce sentiment se justifie par le fait que les autorités haïtiennes continuent d’afficher l’opacité coutumière de leur stratégie initiée même avant la rencontre à la Base militaire dominicaine de San Isidro et à la réunion entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays, à la capitale du Venezuela. En dépit des cris de protestation émis par des secteurs haïtiens soucieux de cette posture, la présidence et la primature ne donnent la moindre idée d’une volonté de changer de direction. L’allure imprimée aux pourparlers avec les Dominicains, par les diplomates haïtiens, inquiètent on ne peut plus les secteurs soucieux de la manière cavalière dont les interlocuteurs dominicains gèrent le dossier de la dénationalisation. Prenant la politique d’apaisement de l’équipe Martelly-Lamothe pour de la faiblesse, les hommes de Santo Domingo se croient autorisés à tenir la dragée haute à leurs vis-à-vis haïtiens. Dès lors que Port-au-Prince a renoncé à l’idée de donner carte blanche à la CARICOM pour qu’elle mène les discussions à sa place, en vue de faire reculer les Dominicains par rapport à la décision scélérate de la Cour constitutionnelle dominicaine, ces derniers ont ressenti l’étau se desserrer autour d’eux. Mais la nonchalance dont fait montre les dirigeants haïtiens dans cette affaire porte les officiels dominicains à interpréter la situation comme bon leur semble. Selon eux, en optant pour prendre charge eux-mêmes des négociations, les décideurs haïtiens ont changé leur position concernant l’Arrêt TC 168-13. Pour les dirigeants de l’État voisin, leurs collègues haïtiens « reconnaissent le droit souverain de la République dominicaine de déterminer les conditions d’attribution de la nationalité ». Aussi bien que de « promulguer ses lois en matière d’immigration ». Cette tendance manifestée par Santo Domingo met automatiquement le gouvernement en place en situation d’infériorité. Mais cela ne semble pas nuire à l’équipe Martelly-Lamothe, qui préfère se laisser piétiner, pour des raisons inavouées — voire inavouables —, au lieu de s’en remettre à l’organisme caraïbe. Dans cet ordre d’idées, les Dominicains, craignant d’affronter la rigidité d’attitude de la CARICOM, avaient tout fait pour porter cette dernière à se dessaisir du dossier et à traiter directement avec le gouvernement haïtien. Sans l’ombre d’un doute, le régime MartellyLamothe croit trouver des « avan-

tages » sordides à prendre charge elle-même des pourparlers. Quand on se réfère à la déclaration conjointe du 7 janvier signée par les deux parties, suite à la première rencontre tenue à la ville frontalière de Ouanaminthe, en territoire haïtien, laissant entendre que le gouvernement dominicain s’était engagé à prendre des décisions garantissant les droits établis des citoyens dominicains d’ascendance haïtienne, rendus apatrides par l’arrêt du Tribunal constitutionnel, on ne peut que constater la fourberie des dirigeants de la République dominicaine. En effet, après avoir acculé l’équipe Martelly-Lamothe à prendre la décision d’ouvrir des négociations bilatérales directes, les Dominicains ont lancé une stratégie tous azimuts pour réduire les pressions dont était l’objet le gouvernement voisin. Car, grâce aux démarches poursuivies jusqu’à ce qu’Haïti ait pris le dossier en main luimême, Santo Domingo commençait à subir les effets de l’isolement diplomatique et commercial international. C’est bien ce que craignent les secteurs nationalistes haïtiens, tant au pays qu’en diaspora. Puisque, indéniablement, les autorités haïtiennes restent bouche bée par rapport aux concessions secrètes qu’elles ont faites aux Dominicains. Vu la panique qui s’était installée chez ces derniers, quand la CARICOM était en charge des négociations, il y a fort à parier qu’ils y ont mis « le prix » pour porter leurs « cousins » d’Haïti à opter pour « le dialogue », par le biais d’une commission bilatérale. Dans ce contexte d’incertitude annonciateur d’une débâcle, les suggestions faites par des organisations de la société civile, à l’approche de la nouvelle ronde des pourparlers devant se tenir le 3 février 2014, dans la ville frontalière de Jimani, en République dominicaine, doivent retenir l’attention. Tout en félicitant les entités qui ont signé le document fait à Portau-Prince, en date du 22 janvier 2014, à savoir : le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (GARR); le Service Jésuite aux réfugiés et aux migrants (SJRM); le Collectif haïtien sur les migrations et le développement (COHAMID); la Fondation ZILE; et le Comité Mémoire 1937, nous les encourageons à afficher encore plus d’effort. Mais surtout de trouver d’autres alliés et d’augmenter encore davantage les pressions sur nos dirigeants pour qu’ils se ressaisissent avant de commettre l’irréparable. En effet, on ne peut inviter les négociateurs haïtiens à faire preuve de vigilance dans leurs négociations avec leurs vis-à-vis dominicains, car en décidant d’ouvrir les négociations directes avec le gouvernement dominicain, les dirigeants haïtiens se sont piégés eux-

mêmes. Car tout laisse croire qu’ils ont ouvert la voie à une affaire trouble. Voilà pourquoi l’équipe Martelly-Lamothe s’acharne à mener les négociations bilatérales dans l’opacité totale. À la lumière de tous ces faits, les organisations qui viennent de se prononcer ont intérêt à organiser un forum élargi pour exiger que les pourparlers avec les Dominicains continuent sur de nouvelles bases, tout en insistant pour que les dirigeants haïtiens renoncent immédiatement aux conditions ayant entraîné l’ouverture des négociations

bilatérales sur la dénationalisation. Nous ne pouvons nous fier à la bonne foi, encore moins à l’intégrité de l’équipe au pouvoir, de mener à elle seule les discussions dans le sens des intérêts suprêmes de la nation; et pour une décision finale favorable au rétablissement des droits fondamentaux des centaines de milliers de citoyens dominicains d’origine haïtienne. Haïti est mal positionné pour la seconde ronde de négociations bilatérales. Il faut absolument que le débat soit recentré ! HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


journal du 29 janvier - 5 février 2014 :hO 1/29/14 5:16 aM Page 11

Haïti-Observateur

29 janvier - 5 février 2014

11

EDITORIAL

Haiti is poorly positioned to approach the second round of bilateral negotiations

A

s we approach the second round of the Haitian-Dominican negotiations, major concerns remain over Haiti’s position with regard to the decision of the Constitutional Court of the Dominican Republic TC 168-13. This feeling is justified by the fact that the Haitian authorities continue to display the usual opacity which characterizes their strategy initiated even before the meeting at the Dominican Military Base of San Isidro; as well as the meeting between the foreign ministers of the two countries, in the capital of Venezuela. Despite cries of protest issued by concerned sectors regarding the Haitian posture, the Presidency and the Prime Minister’s Office will give no clue as to their willingness to change direction. The shape given the talks with the Dominicans by Haitian diplomats causes many concerned sectors to worry about the cavalier way Dominican interlocutors are managing the issue of denationalization. Taking the policy of appeasement of the Martelly-Lamothe for weakness, leaders in Santo Domingo feel it’s right for them to hold out on their Haitians vis-à-vis. When Port -au- Prince has renounced the idea of giving carte blanche to CARICOM to lead discussions in its place, in order to push the Dominicans against the villainous decision of the Dominican Constitutional Court, they felt the grip loosen around them. The nonchalance, which Haitian leaders demonstrated in this case, leads Dominican officials to interpret the situation as they see fit. According to them, opting to take charge of the negotiations themselves, Haitian decision-makers have changed their position on Judgment TC 168-13. For the leaders of the neighboring State, their Haitian colleagues “recognize the sovereign right of the Dominican Republic to determine the conditions of attribution of nationality;“ s well as to “enact laws on immigration.” This tendency of Santo Domingo automatically puts the government in place at a disadvantage. But that doesn’t seem to harm team Martelly-Lamothe, who prefers to let them be trampled upon, for reasons unspoken — even shameful — instead of relying on the Caribbean Organization. In this vein, the Dominicans, in fear of facing the rigidity of attitude of CARICOM, had done everything to bring the latter to withdraw from the case and to deal instead directly with the Haitian authorities. Without a doubt, the regime believes that the MartellyLamothe team found “squalid” reasons to take over the talks. When referring to the joint statement of January 7, signed by both parties, following the first meeting held in the border town of Ouanaminthe, in Haitian territory, sug-

gesting that the Dominican government was committed to ensuring decisions on established rights of Dominican citizens of Haitian descent, rendered stateless by the constitutional Court’s decision; we can only observe the knavery of the leaders of the Dominican Republic. Indeed, having cornered the Martelly-Lamothe team to take decision to initiate direct bilateral negotiations, the Dominicans have launched an all-out strategy to reduce the pressures to which their government was previously subjected. Because, thanks to decisions made up to the time Haiti has taken the matter into its own hand, Santo Domingo began to suffer the effects of international, diplomatic and commercial isolation. Haitian nationalist sectors, both at home and in the Diaspora, fear exactly that the Haitian authorities undeniably remain speechless in relation to secret concessions they’ve made to the Dominicans; particularly so, given the panic that had settled in the latter, during the time when CARICOM was in charge of these negotiations. It’s fair to say that the Dominicans paid “top price” in order to bring their “cousins” in Haiti to choose to “dialogue” through a bilateral commission. In this context of uncertainty, harbinger of an impending debacle, suggestions made by organizations of the civil society as the new round of talks to be held February 3, 2014, in the border town of Jimani, Dominican Republic, draw near, need to be taken seriously. While commending the entities that signed the document made public in Port -au- Prince on 22 January 2014, namely: Support Group for Returnees and Refugees (French acronym GARR;) the Jesuit Service for Refugees and Migrants (SJRM;) the Haitian Collective on Migration and Development (COHAMID;) Foundation ZILE; and the 1937 Memory Committee, are encouraging them to show more effort; namely to find other allies and further increase the pressure on our leaders to pull themselves together, before committing irreparable harm. Indeed, we can’t invite the Haitian negotiators to be vigilant in their dealings with their Dominican counterparts, because in deciding to open direct negotiations with the Dominican government, Haitian leaders have already trapped themselves as everything suggests that they indeed opened the way for a case of trouble. That’s why the Martelly-Lamothe team insists on conducting bilateral negotiations in total opacity. In light of all these facts, these organizations and others should be interested in organizing a large forum to demand that talks with the Dominicans continue on a new basis, while insisting that Haitian leaders immediately waive the con-

ditions that led to the opening of bilateral negotiations on denationalization. We can’t rely on the good faith, let alone the integrity of those in power, to carry the discussions on their own according to the supreme interests of the nation, and for a final decision in favor of the

restoration of fundamental rights of hundreds of thousands of Dominican citizens of Haitian origin. Haiti is poorly positioned for the second round of the bilateral negotiations. It’s imperative that the debate be refocused with proper illumination! HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820


journal du 29 janvier - 5 février 2014 :hO 1/29/14 5:16 aM Page 12

12

Haïti-Observateur

29 janvier - 5 février 2014

TECHNIQUES DE CONVERSATION

Rejeter des habitudes de conversation inutiles Volume 1, Edition 12 Par Docteur Loren Ekroth, Ph.D. [2]

Les gens prennent de nombreuses résolutions pour commencer la nouvelle année : perdre du poids, économiser de l’argent, faire plus d’exercice. Et pourquoi ne pas prendre la résolution de rejeter certaines habitudes de conversations inutiles et d’en adopter de meilleures ? Avec celles-ci, vous constaterez une différence notable dans l’immédiat. Les habitudes que nous devons rejeter sont celles qui nous empêchent d’avoir des conversations fructueuses et satisfaisantes. Elles sont si naturelles et automatiques que les gens ne se rendent pas compte combien ces habitudes sont réellement dysfonctionnelles. Voici quelques-unes que je vous recommanderais de rejeter: 1. « Moi-aussi » attitude. Attirez l’attention sur vous-même en utilisant l’autre personne comme un tremplin pour votre propre intérêt. Par exemple, quand j’ai récemment rejoint mon groupe d’aérobic, après deux semaines de vacances en Hawaii (où j’avais vécu pendant plus de 30 ans), j’ai

eu à peine le mot « Hawaï » sur la pointe de ma langue lorsqu’ils m’ont raconté la croisière qu’ils ont eue en Hawaii en 1996, ou que leur beau-fils avait été une fois en poste en Hawaï. Je n’avais pas eu la chance de décrire mon expérience récente; je n’avais qu’à les écouter. Cette « moi-aussi » attitude n’est pas utile à faire avancer la conversation. Nous devons accorder aux autres l’opportunité de partager leurs idées et leurs expériences. Ne soyez pas « un obstacle ». Ne ratez jamais l’occasion de vous taire. 2. « Oui, mais ». Dans ce monde de plus en plus diversifié, nous rencontrerons beaucoup de gens qui ont des points de vue différents. Il sera généralement plus avantageux pour votre apprentissage et pour de bonnes relations sociales de garder vos différences — au moins pendant un certain temps jusqu’à ce que les autres aient pu exprimer leurs idées. Puis, après avoir été pleinement entendus, ils seront plus disposés à écouter vos opinions. Certaines personnes détiennent la notion

AFRIQUE ACTUALITES

République Centrafricaine: Une femme est élue présidente La femme d’affaires Catherine Samba–Panza, mairesse de la vile de Bangui, a été élue présidente provisoire de la République centrafricaine, le lundi 20 janvier. Elle est la première femme à accéder à plus haute magistrature de l’État. Il y avait neuf candidats en liste dans le premier tour. Environ 129 des 135 membres du parlement provisoire ont pris part au scrutin secret. Mme Samba-Panza a obtenu 75 voix dans le second tour contre son rival, Desire Kolingba (53 voix). M. Kolingba est le fils d’un ancien président. L’élection est allée au second tour parce que Mme Samba-Panza n’a pas eu la majorité absolue au premier tour. Entretemps la violence a continué. Deux Musulmans ont été tués et brûlés dans la capitale, le jour précédant le vote au parle-

ment. Près d’un million de personnes, soit 20 % de la population, ont fui leurs maisons à cause des conflits religieux entre Musulmans et Chrétiens. Dans son discours d’investiture, Mme Samba-Panza a exhorté les milices chrétiennes et les combattants musulmans de l’ex-mouvement rebelle Séléka à mettre fin à leurs conflits. « À partir d’aujourd’hui, je suis la présidente de tous les Centrafricains, sans exclusion. Je demande à mes enfants, en particulier les chrétiens, à déposer les armes et arrêter tous les combats. Il en va de même pour les Musulmans. Ils ne doivent pas avoir peur. Je ne veux plus entendre parler de meurtres et d’assassinats », a-t-elle déclaré. Qui est Catherine SambaPanza?

déformée qu’elles doivent soutenir ou opposer immédiatement afin qu’elles n’apparaissent pas comme des « députés j’approuve ». Non, pas du tout ! Au contraire, il faut un certain courage pour écouter attentivement et pour explorer les idées différentes des autres. Un réflexe de « mais » réponse ne vous permettrait pas d’apprendre quelque chose de nouveau et ne ferait que renforcer les idées (limitées) que vous avez déjà eues. Une alternative serait de dire: « Parlez-en-moi davantage». 3. Diarrhée verbale. Ceux qui sont de beaux diseurs ont cette tendance-là. Ils aiment être écoutés, et donc discourent longuement, monopolisant ainsi la conversation. S’il y a une pause, ils ont tendance à faire le remplissage, même si leur interlocuteur prend un moment pour réfléchir avant de répondre. Rejetez toute tendance à monopoliser la conversation sociale en accordant aux autres également leur tour de parler tandis que vous prenez le temps de les écouter. 4. Solutionnez les problèmes et donnez des conseils. Vous avez • Elle a été nommée mairesse de Bangui par le gouvernement intérimaire avant d’être élue présidente. Cette nomination a été acceptée par les anciens rebelles de Séléka et leurs adversaires chrétiens. • Agée de 59, elle est une femme d’affaires et avocate d’entreprise. • Elle est vue comme politiquement neutre par les deux camps adverses. • Elle a présidé au Dialogue national en 2003. • Elle est née au Tchad de père camerounais et de mère centrafricaine. Mme Samba-Panza est une chrétienne et remplace Djotodia Michel, qui a démissionné le 10 janvier, sous la pression des dirigeants de la région. Uganda : Le président Yoweri Museveni a posé son veto sur la loi anti-homosexuelle Le président de l’Ouganda, Yoweri Museveni, a refusé catégoriquement de signer, vendredi 17 janvier, le projet de loi qui devait durcir des peines contre les homosexuels. Il a écrit à la présidente du Parlement, Mme Rebecca Kadaga, la critiquant d’avoir fait voter le projet de loi sans le quorum réglementaire. L’Ouganda a déjà une législation interdisant l’homosexualité masculine. La nouvelle loi ajouterait les pratiques sexuelles interdites entre les femmes. L’objectif fondamental de la loi serait de renforcer les valeurs morales et la structure familiale qui sont en voie de disparition dans la société ougandaise, selon les législateurs. L’argument du président est que même avec la nouvelle législation, les gens vont tout simplement entrer dans la clandestinité et continuent à pratiquer l’homosexualité ou le lesbianisme pour des raisons économiques. Il pense que les homosexuels pourraient être rachetés par l’amélioration de la situation économique du pays. Dans sa lettre, il a aussi contesté l’idée que voter la loi anti-homo-

un problème ? Ils ont une solution, et c’est souvent une solution que vous avez déjà étudiée ou essayée. Ces gens vont ailleurs changer les autres, solutionner leurs problèmes, faire des recommandations impromptues. Comme alternative, ces solutionneurs feraient mieux d’écouter et de poser des questions, telles que « Comment vas-tu t’y prendre pour faire face à cela ? » Ou « Qu’as-tu déjà essayé pour résoudre ce problème ?» Poser des questions au lieu de dicter des solutions enlève l’air de supériorité que le solutionneur bien souvent épouse. Cela offre de l’encouragement et du support moral tout en admettant que les autres ont probablement des ressources suffisantes pour s’occuper de leurs propres problèmes. Si vous insistez à prodiguer vos «bons conseils » quand ils ne sont pas sollicités, vous risquez de commettre beaucoup de relations. Au lieu de cela? « Docteur, guérissez-vous vous-même ». 5. Certitude. Il ya quelques années de cela, Dr. Jack Gibb a décrit des attitudes contrastées qui ont limité ou amélioré la qualité de notre communication. Dans ses recherches, il a constaté qu’une attitude absolue a certainement entravé la communication et la compréhension mutuelle, et qu‘une attitude relativiste l’a renforcée. Dans le langage courant, une attitude de certitude signifie sexuelle pourrait être décrite comme le refus de l’Ouganda d’accepter « l’orientation sexuelle alternative ». Il a, par ailleurs, ajouté qu’on ne peut pas considérer ce qui est anormal comme une orientation alternative. On a appris que le gouvernement va essayer de persuader les parlementaires d’abandonner le projet de loi. Le président est conscient que s’il signe le projet de loi cela provoquerait des remous dans les milieux diplomatiques internationaux. Ce qui pourrait occasionner la suspension de l’aide internationale au pays. Faits Divers Saviez-vous qu’en Ethiopie il y a une tribu où le cœur d’une jeune femme est gagné au prix du sang? En effet, c’est vrai qu’en Ethiopie il y a une région où de jeunes courtisans rivaux se battent et s’entretuent pour gagner le cœur d’une jeune femme. La tradition

un esprit fermé, tandis que le « relativisme fait place à d’autres points de vue ». La certitude peut facilement apparaître comme dogmatique, pompeuse, ou opiniâtre. (Et vous ne voudriez pas être vu de cette façon, n’est-ce pas?) Les habitudes sont difficiles à changer parce qu’elles sont des habitudes. Ce qui signifie qu’elles se trouvent dans le subconscient et qu’elles sont automatiques. Pour les changer cela nécessite une certaine attention pour les amener à la conscience et faire un effort pour mettre fin à leur influence robotique. Cela peut-être difficile, mais pas impossible ! Rejeter au moins une des habitudes susmentionnées ne serait pas un mauvais objectif pour la nouvelle année.

[1] Publié avec la permission du Dr Loren Ekroth, éditeur du Magazine Better Conversations. Pour ceux qui préfèrent la version originale en anglais, ils peuvent s’inscrire pour l’abonnement hebdomadaire gratuit du magazine à :

www.conversationmatters.com.

[2] Docteur Loren Ekroth est un spécialiste américain en communication humaine et un expert national en conversation des affaires et de la vie sociale. Traduit de l’anglais par Réginald Barthélemy, MBA reggiescornergcs@gmail.com

9 janvier 2014 [1]

veut qu’ils déclarent publiquement leur intérêt romantique à la jeune femme non mariée et à sa famille. Puis ils vont se jeter dans le champ de bataille pour la conquête de la femme. Ils se battent jusqu’à ce qu’il en reste un seul survivant. Et celui-ci aura droit à la main de la jeune femme. Quand je l’ai entendu pour la première fois, je n’en croyais pas mes oreilles. Alors je me suis tourné vers une employée qui était de cette tribu en vue de confirmer ou d’infirmer ce que je croyais être une plaisanterie. Elle m’a dit que c’est vrai et que c’est une longue tradition régionale. J’étais tombé des nues. Je lui ai ensuite demandé: « Sa réponse était réellement choquante: “Je saurais qu’il m’aime vraiment parce qu’il a risqué sa vie pour me gagner le cœur ». Drôle de tradition ! Réginald Barthélemy Mercredi 29 janvier 2014

DR KESLER DALMACY “Board Certified & Award Winning Doctor”

Cabinet médical Lundi – Samedi MÉDECINE Examen Physique sur écoliers, Traitements pour douleurs, fièvre, Immigration, familial Infection

CHIRURGIE Tumeur, Hernie Circoncision Tests de sang et de grossesse Grippe Planning

Prix abordable TEL. 718.434.5345 FAX 718.434.5567


journal du 29 janvier - 5 février 2014 :hO 1/29/14 5:16 aM Page 13

Haïti-Observateur

29 janvier - 5 février 2014

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ

prochaine visite du président français, François Hollande, à Washington. Peut-on prétendre la nouvelle dynamique d’une culture si l’on ignore son mode d’expression y compris ceux qui l’ont intélangue grée, par choix ? Mieux, à de travail. A l’OEA, c’est car- même le bassin des Amérirément Haïti et le Canada. A ques. Et, avec Laferrière, la CARICOM, c’est exclusi- l’excellence du choix reconHaïti. Dany nu ? vement Laferrière à l’Académie Française à Paris, ne peut être Les Amériques simplement un fait culturel Dany Laferrière à l’Acadépour un homme accueilli et mie Française c’est une honoré. C’est une double garantie pour la vitalité de diplomatie. L’Amérique doit l’OEA en Amérique, vice le reconnaître, Washington versa, sinon ce sera l’excludoit l’accueillir, que ça soit sion de l’effort, du mérite et par l’OEA ou par DC, c’est de l’identité. C’est dans les une obligation pour un lea- faits, plus que dans le symbodership partenaire. Le séna- lisme, que la tribune des teur Chris Murphy (DC) ren- Nations Unies s’est ouverte contrait les Haïtiens à Bridge- pour accueillir officiellement port CT, il y a une semaine de Dany Laferrière, en salle cela, en quête d’impressions d’assemblée, pour le Remenintelligentes sur les relations à brance sur l’esclavage. C’est développer avec la Rép. un rappel des obligations en D’Haïti. Le sénateur Murphy relations encore plus rapprorappelons-le, siège sur la chées, que le geste appelle le Commission des Affaires Sénat à Washington, l’OEA, Etrangères héritée de Joe et, la Maison Blanche, car Liebermann. L’axe diploma- loin du Tibet oriental, nous ne tique est donc doublement con- sommes pas le Dalaï-lama en cerné par l’arrivée de Laferrière confrontation culturelle avec occupant le deuxième siège à la Chine mais à ce titre, un l’Accadémie Française, tant triple partenaire partageant par l’histoire d’Haïti que par la des visions. J’ai personnelle-

L’OEA dans une obligation non ecrite

Par Dan Albertini Entre (). Mettre la charte Drainville à l’épreuve sans Kipa, près du Mûr des Lamentations, pour une diplomatie québécoise. Quelle tentation dirait l’autre ? L’autre pas vers une tentation totalitaire, la domination mondiale exclusive est-elle ainsi exprimée par l’ancien premier ministre français, Michel Rocard, invité en conférence au Club Suisse de la Presse ? Le monde n’est pas << régulé>>, il promeut la gouvernance mondiale. De quel monde ? Si on assumait d’abord les responsabilités au simple niveau de la francophonie, de la langue. Que proposerait Rocard ou Drainville, dans ce qui suit. Concrètement ? Fermons les(). Globalité A l’ONU c’était la proposition Bidault (Georges) soutenue par le vote haïtien, pour l’adoption du français comme

13

ment soutenu la notion ‘’Haïti d’Haïti à New York, l’Amla Diplomatie d’abord’’, c’est bassade d’Haïti à Washingplus qu’une occasion, c’est ton, celle de la France à Waune opportunité. shington, le Gouverneur de C’est d’ailleurs pour le l’état de la Louisiane (Creole Canada, une réponse. La no- State), tout ce monde diplomination en 2005, de la GG matique devrait se mettre en Michaëlle Jean, par le PM branle pour organiser une Paul Martin, n’a pas été un tournée officielle d’urgente cadeau insensé, mais l’antici- du nouvel élu de l’Académie pation de la reconnaissance Française en la personne de sur ce qui était à venir, en Dany Laferrière, de DC à la dehors de l’appréciation natio- Nouvelle Orléans. Ce serait nale canadienne. C’est l’histoi- déjà une importante nouvelle re au même titre, d’un même part de promotion pour l’OIF chapitre, au début d’un im- et pour chaque partenaire de portant paragraphe. La Chef la Francophonie. Sinon, l’insde la Délégation générale du titution plus que tricentenaire, Québec à New York, en l’oc- ni la culture, et pire, l’OIF currence, Madame Poirier en seront de la poudre aux yeux. recevant Laferrière ce dimanJe termine ici en disant che écoulé, accompagné des que je crois mon opinion parfrères Joseph, n’a fait que tagée avec notre éditeur Léo confirmer ce puissant besoin Joseph (Haïti Observateur) et, diplomatique. en harmonie avec l’autre frère http://www.mrifce.goufondateur. Il nous faut profiter v.qc.ca/portail/_scripts de l’occasion pour exprimer /Actualites/ViewNew.acette essence francophone sp?strIdSite=ny&NewI d’un triple chapeau : HaïtiD=13636&lang=fr . Et, Canada/Québec-France. bravo, mille fois bravo aux L’Afrique, par extension et gens de Lysée ! par solidarité. L’OEA se trouve donc impliquée dans une La vérité à l’épreuve obligation non écrite. La préCependant, le Bureau de la sence de Dany Laferrière à Délégation générale du Qué- l’Académie Française est un bec à New York, l’Ambas- fait nouveau. Il oblige un sade du Canada à Washing- accueil. ton, le Consulat Général dan@danalbertini.com

L’ACADÉMICIEN DANY LAFERRIÈRE ACCUEILLI À NEW YORK

Du siège de l’ONU à la résidence d’Éric Saint-Louis, un week-end peuplé d’intenses activités culturelles Suite de la page 8 La partie littéraire terminée, Maryse Coulange, la diva haïtienne, est montée sur scène pour interpréter une chanson de son répertoire, dans lequelle elle proclame Sßl’académicien notre

défenseur. Elle a été ensuite rejointe par Raymond Dussek pour offrir un duo à l’honneur de Dany Laferrière. Les deux ont été chaudement ovationnés.

Manhattan

Après cette manifestation culturelle et littéraire à la Salle ECOSOC de l’ONU, c’était un dîner offert en l’honneur de l’académicien et de son épouse par Léo Joseph et Haïti-Observateur. Une cinquan-

taine d’amis, d’anciens voisins et des fans de Dany Laferrière triés sur le volet étaient invités à passer des moments plus intimes avec lui, dans le cadre d’un souper servi au restaurant « Nirvana », non loin du siège de l’ONU. En effet, pendant que le cock-

tail et les hors d’œuvres étaient servis, les heureuses retrouvailles et les échanges de salutations se faisaient avec beaucoup de chaleur, dans l’intimité amicale et familiale qui fit revivre une époque lointaine, à l’école, dans le quartier ou sur le terrain de jeu. Cette ambiance de fête privée et de réjouissance sans inhibition continua jusqu’à une heure très avancée de la nuit avant que soit annoncée l’heure de la démobili-

sation.

Espace d’accueil de Dany Laferrière à la fête de l’Association médicale haïtienne

Le lendemain samedi (25 janvier) Dany Laferrière était l’invité d’honneur de l’Association des médecins haïtiens à l’étranger (AMHE), chapitre de New Jersey, dans le cadre de sa rencontre trimestrielle. Les responsables avaient décidé, en apprenant la présence de l’académicien à New York, de rendre encore plus grandiose l’événement pour honorer M. Laferrière. La fête s’est effectivement transformée en apothéose. Les médecins ont déroulé le tapis rouge pour lui et il a été accueilli princièrement. L’académicien venait de se faire couvrir d’éloges et les médecins et leurs invités lui ont

exprimé des propos d’accueil

dignes du personnage. Encore, en compagnie de son épouse, de son éditeur et de la relationniste de «Mémoire d’encrier », Dany Laferrière a connu des moments exceptionnels.

Déjeuner offert par la Délégation du Québec auprès de l’ONU à New York

À la requête de Léo Joseph placée par le biais de Mme Anni Lee, directrice adjointe des Communications, Affaires publiques er Relations gouvernementales, la Délégation du Québec auprès de l’ONU à New York avait accepté d’offrir un déjeuner à l’honneur de notre académicien. Avec les trois personnes qui Suite en page 16


journal du 29 janvier - 5 février 2014 :hO 1/29/14 5:16 aM Page 14

14

Kreyòl Soti nan paj 6

dezekilibre mantal. Mariz : Nou pa p joure yo, paske yo kapab poko wè reyalite a. N’ap vanse san yo, paske nou pa dwe kite peyi a ap degringole konsa. Si Lavalas avèk lòt yo rete deyò, se pwoblèm pa yo. Nou pa p di yo anyen, paske yo gen pou yo frape lestomak yo twa fwa e y ap regrèt tou. Founèt : Se pa fòt nou si yo reyèlman pa vle patisipe nan konferans sila a. Yo tout se kat make e yo pat janm vle yon alemye nan peyi a. Nou konnen ke Kadinal la pral fè tout sa l konnen pou l fè travay la kontinye. Jesnè : Kadinal la ap kontinye yon lide ki te deja la, paske si nou gen bon memwa na va sonje ke se Tinèb Delpe ki te vin avèk lide sa a. Wi, se li menm kite vin avèk lide sila a. Nou pa gen pwoblèm avèk sa. Men Tinèb Dèlpe dwe fè yon ekziz bay nasyon an pou pase malonnèt li pou l sa entegre nan sosyete kòm repantan. Nou di sa, paske se yon reyalite e non pa yon mansonj. Se Tinèb Dèlpe sa a ki te bay pwofesè Ben kandida pou prezidan sou labanyè FNCD nan lane 1990 yon kou pa konprann nan chwazi pè Aristid kòm kandida pou kontrekare Lafontan pandan ke pwofesè a te lòt bò dlo. Alò se pa yon bagay nouvo. Se menm Tinèb ki kontinye nan menm panzouyis li a pou l mande Mateli rache manyòk li. Sa vle di ke Tinèb Dèlpe pa katolik. E se pou rezon sa a ke pèp la boude l e li pa reyèlman fè l konfyans. Nou pa gen anyen kont Tinèb, ki se yon sitwayen peyi a tankou nou. Men li dwe chanje tanperaman ak konsepsyon pou l aprann konpran reyalite a. L ap sispann bave! Mariz : Nou kwè ke monseyè a ap kontinye travaya la malgre bann enkonsyan yo pa vle lapè nan peyi a. Dayè, nou pa gen tan pou n pèdi, paske li deja fin twò ta pou nou rete nan fè tentennad. Se pou mesye yo konprann ke evolisyon an pa penmèt nou rete ap ranse, betize san nou pa regle anyen. Veniz : Mwen dakò avèk ou, Mariz, paske tan an trè kout e nou dwe travay pou bonè peyi nou. Peyi Dayiti pran anpil kou nan men pwòp pitit li e nou pa fouti rete nan wout pou n pa kontinye travay la. Jesnè : Pinga moun konprann mwen gen yon pwoblèm avèk Tinèb. Non, se pa sa ditou. Si Tinèb rantre nan yon lojik maskarad ki definitivman pa nan liy reyalite a, nou dwe di li san nou pa pè konsekans li. Bagay kou pa konprann ke nou rele tout non : « koudeta, koupalmantè, koupanzouyis, etc », se yon bagay ki dwe fini, sètadi disparèt nan peyi a. Si Tinèb vle rete nan reyalite a, li dwe konfese pou tò li kontinye ap fè peyi a. Menm konfrè li K-Plim rete lwen de li paske l pa renmen lojik Tinèb la ki reyèlman pa baze sou reyalite. Veniz : Mezanmi, anpil jefò ap fèt nan peyi a pou yon amelyorasyon nasyonal. Yon bann mantè ap di lekontrè de tout sa k ap fèt nan peyi a. Tandiske kominote entènasyonal la kontrekare yo nan tout sans. Alò nou kapab konprann reyalite a e wè kòman mesye yo opere pou yo bay manti nòmalman paske yo konnen ke se nan bay manti yo kapab ranje koze yo. Jesnè : Ou pa manti nan apwòch ou a, paske mesye yo mechan anpil e yo se yon pakèt mantè ki nòmalman pa konn kote pou yo repoze tèt yo. Bagay yo pa fouti kontinye konsa, paske nou gen yon responsabilite moral. Se Bondye k ap fè travay li pou penmèt Ayiti soti nan malpwòpte li ye la a. Mariz : Apali, papa ! Veniz viv koze yo tou, paske l pale dò. Nou pa dwe rete bra kwaze pou n pa ranpli devwa sivik nou nan peyi zansèt nou yo kite pou nou a. Se pou n reyalize ke nou chak sitwayen peyi a gen yon responsabilite. Nou pa gen dwa bay legen pou n kite bann vagabon abiye yo ap pase n nan tenten. Nou di non ke nou pa fouti chita sou ti chèz ba nou ap rete gade pandan frè nou yo ap soufri akòz de mechanste lòt yo ki definitivman pa vle peyi a demare. Veniz : Mwen pa konnen si nou li

Haïti-Observateur

rapò sa a ki soti senmenn sa a sou peyi k ap fè jefò ekonomikman. Sou 124 peyi nan monn nan k ap bouje, peyi Dayi plase 116yèm. Dayè se yon pwogrè ekstraòdinè, paske non Ayiti pat janm sou lis sa a depi byen lontan. Se moun ki rele tèt yo opozan ki mete peyi a nan grav pwoblèm ki rann peyi a pak mache byen. Jodi a tout moun wè ki moun ki anpeche evolisyon peyi a nan tout sans. Tout moun ki pa vle patisipe nan dyalòg la se kite yo dèyè, paske nou pa kapab rete nan wout. Founèt : Se pa Veniz pa m nan k ap rezone konsa pou yon avansman peyi a. Dyalòg la ap vanse san bann machann nan peyi a. Se kriz yo renmen pou peyi a toujou ap patinen. Nou kwè ke peyi a kòmanse ap bouje pou bagay yo sa fèt. Jesnè : Nou gen yon pakèt opòtinis ki nan yon sans pa ta renmen pwogrè pou peyi a. Tout obsèvatè yo konprann mouvman yo a, paske yo se yon bann demagòg ki toujou vle rete nan vomisman chen an. Nèg yo nan malfezans yo, nòmalman, pa vle kwè verite sou tanbou a. Jan-Bètran Aristid pa fouti prezidan ankò e li tounen yon kansè pou peyi a. Nèg yo ap pèdi tan yo nan konble lanmè avèk wòch. Chanjman nan peyi a deja kòmanse e l ap kontinye jiskaske nou gen viktwa definitivman. Veniz : Mwen ta renmen voye yon mezaj byen defini bay pèp la k ap tann delivrans peyi a : Pèp ayisyen, Moman an rive pou n chanje karaktè, sèl mwayen pou n fè bon jan pwogrè nan ede peyi nou, Ayiti cheri. Se pou nou tout fè jefò pou n respekte lwa ak prensip yo pou sa gen yon ekilib. Pa gen nou youn ki gen dwa leve tèt li kont lalwa. Se pou nou tout mete nan tèt nou ke manm gouvènman yo pa lennmi nou, men konpatriyòt nou ki gen yon obligasyon pou yo travay ak nou nan enterè peyi a. Se devwa nou pou nou kolabore e menm revandike dwa nou nan yon disiplin moun sivilize e non pa avèk awogans. Se sa k ap penmèt devlopman an pran wout li pou yon amelyorasyon rantab e dirab. Mariz : Lè yon moun vle revandike pou yon bagay li kwè ki reyèlman pa bon, premyèman, fò moun sa a gen solisyon pou pwoblèm nan avan li eseye pran lari. Epi tou, li t ap fè plis sans si w pataje ide w ak gouvènman an anvan ou kritike l. Ayisyen pa mechan pou otan ! Se linyon an pou n aplike nan tout sans. Avan tou, gouvènman sa a prepare pou li tande opinyon tout moun depi w vle bay li l nan lòd ak disiplin. Sa se yon bèl bagay pou nou tout natif-natal. Founèt : Tapaj pa janm pote bon rezilta. Nou pa dwe kontinye nan krazebrize ni nan retire-ranplase ki toujou lage n nan tèt chaje, nan rekòmanse pou nou rete ap patinen. Opozisyon se yon dwa sakre ki penmèt evolisyon si moun k ap fè l la swiv prensip nòmal yo. Kritike tout sa k pa bon yo e pote solisyon efikas e ideyal la se sa ki konte e fè pwa nan balans la. Politik patizan pa janm gen siksè, paske l rann senpatizan yo avèg. Nou dwe konpòte nou byen e chanje fizi nou zèpòl pou solidarite a ka djanm, defason pou n rebati lakay san ipokrizi e san demagoji. Veniz : Demen nou tout ki ka gen chans pou n la va kontan mouvman devlòpman an k ap penmèt lòt jenerasyon yo kontinye e non pa kraze-brize ki pa janm yon bon solisyon pou bon bagay. Ajisman nou pa bon e se sa ki penmèt nou ap betize konsa. Si nou tout aksepte pran konsyans nan tout sans nou tout va kontan wè pwogrè blayi nan peyi a. Dezòd la ap gen yon pwen final, paske tout move bagay pa janm dire. Se pou yo mete tout rekalsitran ak kriminèl anba kòd. Mete tout kriminèl anba kòd pou peyi a ka respire Founèt : Mwen te toujou konnen fòk te gen yon jij ki te kapab pran responsabilite pou l avanse avèk dosye Jan Dominik la san demagoji ak demakaj. Mèt Dabrezil fè yon travay kolosal avèk yon transparans ekstraòdinè. Mariz : Mwen kwè avèk etap sa a,

29 janvier - 5 février 2014

dosye a pran yon lòt karaktè e l franchi yon gwo pa. Se pa pral yon pwosè pou Jan-Do sèlman men pou gadyen an tou ki te tonbe 3 avril 2000 ansanm avèk li. Veniz : Pa gen anyen ki sekrè ki pa soti nan lari pou tout moun kapab ocouran li. Nou menm k ap pale sou sitiyasyon lakay pa janm fè li nan voye monte. Tout sa nou di yo baze sou fè ak reyalite, paske nou toujou renmen pote presizyon. Jesnè pale e li fè referans tou. Kanta pou Mariz ak Founèt, se pa pale, paske yo konn dosye yo byen. Mariz : Se poutèt sa nou renmen vin ak fè yo avèk referans alapwi. Se pa metye nou di bagay ki pa sa. Nou kwè nan demokrasi e non pa nan demonkrasi ke anpil frè ak sè nou a p pratike. Nou menm rete lwen yo, paske nou pa nan libètinaj. Tout bagay k ap fèt nan riz ak nan blòf nou pa patisipe, paske nou konnen ke se yon bagay ki definitivman pa p regle anyen pou nou. Jesnè : Dayè, mo Lavalas la pat dwe itilize kòm yon pati, paske gen yon siyifikasyon malonnèt e gwosye. Se Lavalas la ki fin avèk peyi a nan anbago a ki te dire 3 zan nan peyi a e ki rete yon sikatris pou peyi a. Si nou sonje ke anbago destriktè a te kòmanse nan lane 1991, pou l te fini nan lane 1994. Yon peyi ki pat menm ka kanpe e ki te sibi yon anbago ki te andikape l pou 3 zan sou demann Aristid nan Repiblik zetwale a, te gen yon konsekans grav pou peyi a. Jodi a Aristid ap kontinye motive pèp la nan yon rezistans pou kreye divizyon. Mwen pa janm tande yo mande pou l jije pou agresyon militè ameriken nan peyi a li te mande ansyen prezidan Klintonn ki regrèt enfiniman poutèt li te voye kraze Lame a e fè Aristid retounen nan peyi a kòm yon sitwayen demokrat. Poutan Aristid se yon ipokrit, mantè, odasye e trèt tou. Mwen kwè ke touttotan ke Aristid rete nan peyi a, ap toujou gen pwoblèm, paske l se yon gate pati. Etan yon sitwayen konsène e konsyan nan peyi a, mwen kwè ke m gen dwa pou m pale e di tout sa ki bon. Bann odasye yo wè ke dyalòg nasyonal la pa dwe fèt e ke se yon dyalòg kapital ki definitivman pa gen okenn sans pou yo. Tout moun ki kont dyalòg la, yo tout se Lavalas. Veniz : Mwen kwè sa tou, paske yo vle reprann pouvwa a pou peyi a rete nan menm poziyon medyòk la. Nou menm nou toujou bay referans. Si nou li matye chapit 10 vèsè 26 a 34 nan Bib la nou kapab wè nou pa bezwen pè pèsonn : « Se sa k fè nou pa bezwen pè pèsonn. Pa gen anyen ki kache ki pa p dekouvri yon lè. Nanpwen sekrè ki pa p devwale. Tout sa m ap di nou nan fè nwa, non menm repete l gwo lajounen. Tout sa yo di nou nan zòrèy, mache bay li nan tout kalfou. Nou pa bezwen pè moun ki kapab touye kò nou, men ki reyèlman pa kapab touye nanm nou. Se Bondye pou nou pè pito, paske li menm li kapab detwi nanm nou ansanm ak tout kò nou nan lanfè. Eske yo pa vann ti zwazo 2 pou 5 kòb ? Malgre sa, pa gen yon sèl ki tonbe atè san Papa nou pa konnen. Pou nou menm menm, ata grenn cheve nan tèt nou, yo tout konte. Se sa k fè, nou pa bezwen pè menm, nou vo pi plis pase anpil ti zwazo ». Mariz : Bravo, Veniz ! Ou kore tout sa nou sot di la a pandan ti konvèzasyon nou an. Se Nini sèl ki manke pou l ta ajoute pa l tou. M ap mande si se nan rèv mwen ye la a paske mwen wè lajistis fè yon gwo pa pandan Lavalas yo ap voye pye. Gen anpil pitit peyi a ki tonbe pou ryen e ki reyèlman pa janm jwenn jistis yo jis jounen jodi a. Si jodi a Mèt Dabrezil vini avèk yon rezilta pou arete yon bann moun nan dosye Jan-Do a avèk Jan-Klod Lwisen ki nòmalman te tonbe 3 avril 2000 aprè 13 zan, sa pwouve gen lespwa pou anpil lòt viktim jwenn jistis yo tou. Founèt : Mwen kontan anpil pou fanmi viktim sa yo ki pral gen mwayen pou yo respire e menm soulaje nan moman krisyal sa a pou yo. Fòk nou pa bliye sou dosye sa a tou gen anpil jij ki refize kontinye, paske yo te gen anpil menas sou tèt yo e anpil temwen pèdi lavi yo tou, paske dosye a te tèlman cho. Lè Aristid louvri grenn je sou ou, fòk ou pè, paske li ki gen dwa pou l fè e defè nan peyi a. Gen towo pase towo

Mariz : Nou gen dwa di gen towo pase towo lè bon bagay ap fèt. Nou kapab byen konprann ke anpil majistra te gen volonte pou yo te fè dosye a avanse. Men moman an pat favorab pou yo.Se Mèt Dabrezil ki itilize tout mwayen pou l rive nan moman verite a. Nou bat bravo lakontantman pou li tou pou kouraj li ak volonte li. Bagay yo pat fasil pou li. Men nan yon detèminasyon ekstraòdinè, li rive fè travay la pou l remèt li bay Lajitis ki dwe konvoke ou arete tout sitwayen yo ki dwe reponn lalwa. Founèt : Jodi a moun pa fouti viv nan manti, paske evolisyon an ap bouje e enfòmasyon yo ap vale teren nan tout sans pou pa gen anyen ki sekrè. Sou You Toub « You Tube, » nou te tande e te wè jan rapò a te bay pandan sekretè a t ap li e m te pran nòt ki te kapab sèvi m tou. Gade ki jan jodi a m ap sèvi ak li kòm referans. Non, mezanmi, nou pa fouti rete nan voye monte ak manti ki reyèlman pap regle anyen pou nou. Mwen kwè ke Anèt Ogis, ki gen ti non li Sò Àn, ak Gabriyèl Awòl Sevè epi Frans Kami, ki dwe parèt devan jij natirèl yo kòm konplis nan ka doub krim sa a. Sa pa vle di ke moun sa yo se yo ki komèt krim yo. Akize sa yo pral pwouve inosans yo e si yo koupab, y ap sanksyone daptrè lalwa. Nan menm rapò sa a, ke sekretè a te li a, nou te note tou ke jij enstriksyon an, Mèt Dabrezil, te fè konnnen ke te gen anpil posibilite ke moun sa nou pral repete non sispèk nan konplisiteyo tou. Tibout, Makenntong Michèl, Jan Danyèl Jedi, Jan Mèsidye Tousen ak Merite Milyen. Yo tout dwe parèt oubyen arete pou kòz sa a. Kòm nou kapab byen konprann, moun sa yo poko koupab, paske jijman poko fèt. Men li kapab debouche sou moun ki te dirije doub krim sa a. Fòk jistis fèt nan peyi a e ke nou pa kontinye ap dòmi sou enpinite a. Gen anpil moun ke dèyè yo nan recho e yo pa konnen ki kote pou yo repoze tèt yo, sitou pou ti pè a. Jesnè : Pye ansyen presidan Aristid nan 2 grenn soulye. Mwen pa kwè ke moun sa yo pral sakrifye tèt yo pou ryen. Antoutka, nou pap by opinyon sou dosye a ki deja nan men Lajistis pou yon bon rezilta. Nou tout ap swiv dewoulman dosye a e nou va tire konklizyon nou aprè vèdik la. Si ansyen senatè a, ki rele Madam Miland Liberis, ki gen yon gwo responsabilite sou zepòl li kòm direktris Fondasyon Aristid, daprè deklarasyon Oryèl Jan, ansyen chèf Inite sekirite nan Palè a sou prezidan Préval, ke dam sa a te gen pou misyon pou l te kontrekare tout mouvman ke Jan-Do t ap fè nan peyi a, paske JanDo t ap eseye efase imaj Lavalas nan peyi a. Daprè rapò a, Jan-Do te fè yon akò avèk Préval pou yo te fè yon pati politik ki te dwe vrele « KOZE PÈP », ki t ap bay Jan-Do okazyon pou l te vin kandidat pou l vin prezidan Repiblik Dayiti. Mariz : Se sa menm, e se sa rapò a di pou tout moun ka konprann. Nan fè gwo Nègès, madanm sila a pa janm prezante nan tout konvokasyon ke yo fè li, menm Mèt Dabrezil voye rele l, li pa vini. Sa fè kwè li odesi lalwa e li pa gen rapò pou l bay. Nan sans sa a, se li menm ki te planifye konplo lanmò 2 viktim yo kòm otè entèlektyèl, daprè pwosè-vèbal la. Alò, nou pa bezwen di ki enfliyans madanm sa a te genyen depi 1995 pou rive nan lane 2004. Aristid te tèlman enfliyan e Préval te yon prezidan doubli. Nou pa p rete nan espekilasyon ni nan voye monte, paske dosye a ap fè chemen li pou yon rezilta definitif. Veniz : Mwen kwè se yon gran pa ki fèt la a sou dosye a, paskeanpil limyè limen pou gen klate. Lè flanbo a va limen tout bon e ke verite a ap blayi nan sans definitiv li, tout moun va wè klè tout mechan yo. Nou toujou di avèk tout senserite nou ke fanatik pa janm pote bon rezilta e ke nou dwe konprann ke verite a dwe fè chemen li san demagoji e san trivalite. Se pou Lajistis fè tout sa l konnen pou l pran mezi nesesè pou tout moun sa yo paret devan jij natirèl yo. Menm si Lavalas yo ap voye pye nan di koze kredi, se pou Lajistis reye paske nou dwe gen yon eta de dwa nan peyi a pou tout vagabondaj sa yo fini. Jodi a nou konprann tout bon vre avèk ki seri moun n ap viv ki pratikman pa

renmen evolisyon ak pwogrè pou peyi a. Jesnè : Se pa pou granmesi ke mesye yo te touye Jan-Jak Desalin 17 oktòb 1806, paske yo te vle kite leson panzou sa a pou tout vagabon k ap vin adopte sistèm blokaj sa a ki gaye nan tout kwen peyi a. Se ajisman negatif sa a ki lakòz tout deriv sa a nan peyi zansèt nou yo. Pa fouti pa gen diktatè nan peyi a, paske bann vagabon yo anpeche peyi a fonksyone. Se yon Franswa pou yo ta jwenn pou maspinen yo pou peyi a te kapab gen lapè li nan tout jan. Nou pa fouti rete ap viv nan deblozay sa a ankò, paske nou bouke avèk jan n ap viv la. Se pa posib pou nou bay legen. Nou dwe kontinye travay la pou yon amelyorasyon total kapital. Founèt : Nou renmen lapè tout bon vre. Men bann djèdè yo enpoze peyi a pran direksyon reyèl li pou tout pitit li kapab alèz tankou tout lòt pèp. Nou te fè yon liberasyon 18 novanm 1803 pou Ayiti te vin lib. Nou konprann byen ke nou gen MINISTA nan peyi a sou labanyè LONI. Bann Lavalas enkonsyan yo ki vle kreye dezòd vle pou MINISTA ale san pa gen yon fòs defans nan peyi a defason pou yo ale nan rache manyòk pou yon lòt okipasyon pi di kapab dire yon lòt 20 an. Nou pwoteste enèjikman kont tout desizyon pou MINISTA ale nan moman kote yo gen zam ki kapab pwovoke yon gè sivil nan peyi a. Veniz : Nou la pou verite e n ap pale tout sa ki konsène nou. Tout moun ki pa dakò avèk nou gen dwa pou yo pale tou, paske nou pa sektè e nou konprann ke tout moun gen responsabilite yo. Si m sonje byen, se Aristid ki te mande okipasyon an ke tout Lavalas odasye yo fè tankou yo bliye. Si m te yo menm, mwen ta santi m jennen pou m pale e di yon koze sou zafè MINISTA a. Si yo konprann tout bon vre ke gen moun ki bliye mouvman an, yo nan tout sa k pa bon. Ayiti gen pou l soti nan tèt chaje sa a li twouve li jodi a. Se bann enkosyan, denmèplè ak tout reyaksyonè yo ki pa vle peyi a bouje tout bon menm. Malgre tout sa y ap fè yo gen pou yo neye nan lanmè a, paske tout rigòl yo chèch e ke tout dlo yo al repoze nan lanmè. Mariz : Si etranje rekonèt gen yon travay serye k ap fèt e ke bann sanwont, san santiman yo ak tout demagòg yo di lekontrè, se yo menm ki konnen kote yo vle ale kounye a. Bagay tout moun konnen ke twou manti pa fon e ke viktwa pèp la definitivman pa p janm devye. Yo tout nan tenèb e yo konpran yo kapab fè yon bagay serye. Yo kontinye ap babye e pa janm rive pran konsyans. L ap twò ta pou yo lè ya va rekonèt yo toujou nan dlo kòwonpi a ap respire move lodè. Nou konnen ke yo pa gen wonn dèyè pòt y ap fè nan sans sa a. Jodi a si yo gen nen nan figi yo, e non pa yon mas labou, se pou yo rekonèt yo nan tout sa k pa bon. Founèt :Yo deja pèdi pari a, paske yo nan tout sa k pa bon. Yo kontinye ap voye pye pou granmesi nan yon moman desizif pou yo. Yo pa gen lòt moun pou yo kouri dèyè l se Aristid ki deja tounen yon ti Paris e ki pa p janm retounen sou pouvwa peyi Dayiti. Ki lè moun sa yo ap rive retire mas la nan figi yo ? Nou pa nan simagri e nou dwe pran sans responsabilite nou pou regle koze nou. Bann vòlè, kale tèt e awousa yo vle fin piye peyi a. Yo tande gen lajan k ap bay, yo fin anraje e menm debòde pou itilize yon rache manyòk ki pa jistifye. Sa pa p pran tan pou yo mete lòd nan dezòd pou tout panzouyis yo vole gagè pou van libète a kapab soufle nan peyi a nan tout kwen. Mariz : Jodi a si enkonsyan yo gade nan glas pou yo kapab wè, yo gen pou remake ki jan yo tout lèd e fè lòt yo pè avèk figi makawon yo a. Nou refize kwè ke se moun sa yo ki pèdi tout valè moral yo ki tounen yon pongongon pou anmèdde lemonn. Nou pa p di yo anyen, paske yo tout se ti poul ki gen pou kouri lè yo wè malfini. Mwen rete kwè ke peyi a gen pou l repran plas li nan ran nasyon yo nan tout domèn. Travay la ap fèt nan sans sa a e nou rete kwè nou pa p ba yo legen nan tout sans. Ayiti deja pran plas li nan anpil direksyon. Lit la ap kontinye nan tout sans. Jan Bèbè 29 janvye 2014


journal du 29 janvier - 5 février 2014 :hO 1/29/14 5:16 aM Page 15

Haïti-Observateur

29 janvier - 5 février 2014

15


journal du 29 janvier - 5 février 2014 :hO 1/29/14 5:16 aM Page 16

16

Haïti-Observateur

29 janvier - 5 février 2014

Du siège de l’ONU à la résidence d’Éric Saint-Louis, un week-end peuplé d’intenses activités culturelles Suite de la page 13 l’ont accompagné dans sa visite à New York, en plus de Léo Joseph et des membres de la Rédaction d’H-O ainsi que ceux du Comité d’accueil de Dany Laferrière à New York, le nouvel académicien arriva à la Délégation du Québec à New York aux environs de 11 heures du matin. M. Laferrière était accueilli par la

de son élection à l’Académie française. Sa visite à la Délégation du Québec prit fin à 1 heure. Il devait repartir avec sa suite pour regagner son hôtel en compagnie de quelques membres du Comité d’accueil. Il devait prendre quelques heures de répit avant d’être conduit chez Éric Saint-Louis où l’attendaient un nouveau groupe d’amis et fana-

À la Délégation du Québec, de gauche à droite : Dany Laferrière, Mme Dominique Poirier et Léo Joseph (photo Cham Salomon/H-O). déléguée du Québec, Mme Dominique Poirier, une journaliste chevronnée, M. Patrick Hyndman, directeur

tiques pour un dîner familial typiquement haïtien. Là encore, c’était une nouvelle occasion de faire une vente-

port aux billets d’avion pour lui et son épouse; de même qu’à son logement durant les jours qu’ils passent à New York; en sus de leur transport pendant le temps qu’ils séjournen dans la métropole new-yorkaise. La réponse de l’académicien à la requête formulée au téléphone fut un oui spontané. Consultant son calendrier, M. Laferrière proposa les 11, 12 et 13 janvier. Mais M. Joseph devait expliquer que ces dates étaient trop proches et qu’on n’aurait pas le temps de mettre sur pied un programme d’accueil en règle de l’académicien. À ces mots, il suggéra de préférence les 24, 25 et 26 janvier 2014. Sachant que les chances d’avoir Dany à New York, allaient diminuer dans les jours qui viennent, Léo Joseph conclut pour ces dates. Le Comité d’accueil mis sur pied Sans perdre de temps, une réunion est tenue avec des représentants du monde littéraire et artistique de New York en vue de mettre sur pied une équipe qui sera en mesure d’entreprendre les démarches en vue d’organiser l’accueil de Dany Laferrière à New York. En effet, le Comité d’accueil créé à cette fin se composait de JosaphatRobert Large, Jean Prophète, Jean Robert Noël, Max Kénol, FrantzAntoine Leconte, Étienne Télémaque et Léo Joseph. Pendant les trois prochaines semaines, ces personnages allaient se battre inlassablement en vue de la pleine réussite de la visite de l’académicien. Le Comité s’est lancé dans une véritable course contre la montre, d’autant qu’il fallait faire bouchée double, ou même triple, afin de combler l’indisponibilité de Léo Joseph momentanément écarté par la mort de sa sœur aînée. Car M. Joseph devait effectuer un voyage à Chicago pour

siège des Nations Unis. Étienne Télémaque, en particu-

À la Délégation du Québec, de g.à d. : Dany Laferrière, Béatrice Hyppolite et Léo Joseph. lier, mit à contribution ses ressources afin de trouver le local qui serait disponible à l’ONU. Mme Leroy de l’ONU et Annie Lee, de la Délégation du Québec se sont révélées impayables par rapport à l’appui qu’elles ont fourni dans le cadre de ces démarches. Mais, en tant qu’entité extérieure à l’ONU, les membres du Comité n’avaient aucune qualité pour faire accepter sa candidature pour l’obtention de la salle. Intervention de l’ex-Premier ministre Latortue Contacté par Max Kénol, l’exPremier ministre Gérard Lartortue s’est mis en branle, contactant le représentant permanent d’Haïti auprès de l’ONU, l’ambassadeur Denis Régis. Après avoir été mis au parfum par M. Latortue, le diplomate demanda que le Comité d’accueil de Dany Laferrière à New York entre en contact avec lui. M. Télémaque et ses collaborateurs devaient établir le contact avec Denis Régis, mettant en branle le processus en vue de trouver la salle. Au bout du compte, il a été décidé qu’il était approprié de mettre la salle à la disposition du Comité en vue d’offrir un accueil de qualité à Dany Laferrière.

Chez Saint-Louis, Dany s’entretient avec Eddy Guerrier. Chez Éric Saint-Louis, Béatrice Hyppolite attend que l’auteur signe les livres qu’elle vient d’acheter (toutes photos Cham Salomon/H-O). des Communications, des Affaires publiques et des Relations gouvernementales de la Délégation du Québec ainsi que l’adjointe de ce dernier, Mme Annie Lee, et le personnel de la maison présent pour recevoir l’acadé-

Dany échangeant quelques mots avec Éric Saint-Louis. micien. Dans ses propos de bienvenue, Mme Poirier a souligné que l’institution qu’elle dirige à New York, était heureuse d’accueillir Dany Laferrière qu’elle aurait voulu inviter à une autre occasion. Dany Laferrière a saisi l’occasion de se mêler librement avec l’assistance, prenant le temps de raconter des anecdotes concernant les sujets qu’il a traités dans ses livres; aussi bien que la manière dont il a suivi le processus

signature. Cette soirée passée chez M. Saint-Louis, un ami de longue date du nouvel académicien, mit fin à la visite de ce dernier, qui reprit un vol de la American Airlines à destination de Montréal, le lendemain lundi 27 janvier. Qu’il soit dit, en passant, que Rubain Dorency, jeune cadre d’origine haïtienne candidat au Sénat de New York, informé de la présence de M. Laferrière à ce dîner, avait fait le déplacement chez Saint-Louis pour rencontrer l’académicien. La genèse de la visite de Dany Laferrière à New York La visite de Dany Laferrière à New York a donné lieu à une série de démarches de la part d’organisations ayant voulu l’inviter à leurs fêtes. Il y en a même qui ont pris la liberté de faire de la pub autour d’une hypothétique visite de l’académicien chez eux, qui se révéla inexacte. En tout cas, une fois tombée la nouvelle de l’élection de Dany à l’Académie française, Léo Joseph, directeur d’H-O, pensait qu’il était tout indiqué de lancier une invitation à l’ancien chroniqueur d’H-O. Tout en ayant soin de le rassurer par rap-

les funérailles. D’autres jours d’inaction devaient s’ajouter à la faveur d’une violente tempête de neige qui s’est abattue sur New York. Au bout du compte, il ne restait plus qu’une semaine pour boucler l’événement. L’idée d’organiser la fête artistique du vendredi dans une salle de

Au restaurant Nirvana, de g. à d., Dr Dalmacy, Mme Dalmacy et Dany Laferrière. spectacle ou un centre des congrès fut écartée, tous s’étant mis d’accord pour que l’événement se produise au

mis à la disposition de Dany Laferrière, tout le paquet était honoré. La

réussite était totale. Les commanditaires de la visite de Dany Laferrière à New York De toute évidence, plusieurs membres de la communauté haïtienne de New York ne sont pas restés indifférents à cette visite, ils n’ont pas hésité à aider à défrayer le coût des événements ayant marqué le passage de l’académicien à New York. À ce titre, nous remercions les gestes de solidarité faits par Jean Robert Noël, le Dr Kesler Dalmacy et sa femme, M. Franck Ciné et sa femme, M. Antoine (Toni) Saati et Mme Gina Saati (de

Chez Saint-Louis, Dany rencontre le candidat au Sénat Dorancy. l’entreprise One World), Éric SaintLouis et Dr Jean-Claude Compas. Aussi bien Eddy Guerrier. Nous devons aussi exprimer nos gratitudes à l’égard des membres du Comité d’accueil, surtout MM. Large, Kénol, Prophète, Télémaque et Leconte, qui n’ont jamais marchandé leur disponibilité dans la poursuite des démarches ayant abouti au grand succès de la visite de Dany Laferrière à New York; mais qui ont investi leurs talents dans leur participation à la par-

Chez Saint-Louis, Mme Lola Poisson admire un tableau. Quand bien même la salle ECOSOC nous serait donnée, il y a quand même des débours à faire, comme, par exemple, pour rémunérer le personnel chargé des logistiques, du son, du nettoyage, etc. Et si la mission permanente d’Haïti près de l’ONU manquait de ressources pour aider financièrement, l’ambassadeur Régis avait mis le personnel en mouvement afin d’informer les différentes missions intéressées de la présence de M. Laferrière à l’ONU, le vendredi 24 janvier. Léo Joseph et Haïti-Observateur, secondés par Jean-Robert Noël, se sont acquittés merveilleusement de leurs responsabilités prises à l’égard de l’académicien. Ses billets d’avion payés, les factures d’hôtel pour lui et sa femme ainsi que pour l’éditeur et la relationniste de ce dernier acquittées; aussi bien que la note pour la limousine et les agents de sécurité anonymes

Éric Saint-Louis fait la connaissance de Camille Robitaille. tie artistique et littéraire de l’événement du vendredi 24 janvier. Il y a lieu de dire chapeau ! particulièrement à Étienne Télémaque et à Max Kénol pour leur persévérance dans l’action, en dépit du fait que leurs épouses étaient tombées gravement malades et nécessitaient même des interventions chirurgicales. Mme Étienne, quant à elle, est restée plus de dix heures sur la table d’opération. Il reste aussi à remercier le public, qui s’est déplacé en grand nombre, sous le froid, et dans un si court délai.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.