Haiti-Observateur: 13 -20 Novembre, 2013

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Kreyòl : Paj 6

haiti observateur Lè manke gid, pèp la gaye !

VoL. XXXXiii, no. 49 New York : Tel : (718) 812-2820; •

Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc.

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13-20 novembre 2013

ACCULÉ DANS LE DERNIER CARRÉ, MARTELLY MIJOTE UN PLAN MACABRE

Distribution massive d’armes au Palais national (Collaboration spéciale) Une tension palpable règne actuellement à tous les niveaux de la société haïtienne où de mauvais présages laissent prévoir le pire. Si

les écoles restent encore ouvertes aux heures réglementaires, la plupart étaient perturbées par des mouvements de foule dans la région port-au-princienne, jeudi dernier (7 novembre). Le signe le plus visible de l’énervement, attri-

buable aux « grands événements » en gestation, est la course folle au stockage de produits de première nécessité. Soucieux de ne pas être pris au dépourvu, pères et mères de famille ont repris l’ancienne habitude d’investir dans les pro-

IL AURAIT EU CENT ANS

Marco Depestre, 1913-2013 Par Etzer Depestre Issu de la première promotion de la Faculté d’agronomie (Damien), le pasteur-agronome Marco Depestre aurait eu cent ans cette année. L’Église Méthodiste d’Haïti et la Fondation Marco Depestre organisent une série d’activités en sa mémoire. Lancées par le chairman de l’Église Méthodiste, le pasteur Gesner Paul, et le Rev. Jean Lesly Dorcely, ces commémorations ont débuté le vendredi 8 novembre dernier à l’Institut chrétien de la vie rurale (ICVR) qu’il a fondé en 1962, à Vialet, banlieue de Petit-Goâve. Dans le cadre de ces activités, les anciens étudiants de l’ICVR organisaient un congrès, du 8 au 10 novembre, au cours duquel a

Le pasteur Etzer Paul inaugure la salle de classe Marco Depestre, un don de l’Eglise Méthodiste d’Irlande sur l’instigation du pasteur Laurence Graham (photo Mirabel).

été envisagée la restructuration de ladite institution. Plusieurs stratégies ont été élaborées, notamment l’ajout d’un département d’informatique et surtout des cours en entreprenariat. Cette dernière proposition fut introduite par le représentant du ministre de l’Agriculture, l’ingénieur-agronome Eddy Charles, directeur-général adjoint du département de l’Agriculture. Ancien professeur à l’ICVR, l’agronome Charles en a profité pour retracer les grandes lignes de son département dont le projet de réaménagement de certaines fermes-agricoles de l’époque d’or de Damien. Le pasteur-agronome Jim Gulley, de la United Methodist Committee on Relief (UMSuite en page 9

duits non périssables tels que hareng saur, morue, riz et pois, etc. Car, des rumeurs persistantes circulent à l’effet que les prochains jours seront catastrophiques.

Pétion-Ville menacée par la vague-Dessalines

Un véritable branle-bas secoue la ville qui porte le nom du deuxième président d’Haïti, Alexandre Pétion. Des cohortes de manifestants étaient passées aux portes de la luxueuse cité (7 novembre) sans pouvoir atteindre ses principales

artères. Mais, les importants centres commerciaux s’étaient barricadés à l’approche de plusieurs milliers de mécontents qui en veulent à la politique nettement antipeuple du gouvernement Martelly/Lamothe. Scandant des messages par lesquels ils entendent partager la richesse des nantis agglutinés à l’ombre du président Martelly, les manifestants se réclament du fondateur du pays, JeanJacques Dessalines, père de la nation haïtienne. Quant au président Martelly, on l’accuse, à tord Suite en page 3

DE PLUS EN PLUS POLITIQUEMENT ET DIPLOMATIQUEMENET ISOLÉ

Le régime Martelly avance vers une zone de turbulence

IN NEW YORK

Haitian-Americans rejoice at elections results —And Organize For Other Challenges

New York Mayor-elect Bill de Blasio (left), Eric Saint-Louis (center) and Brooklyn Borough President-elect Eric L. Adams.

Haitian-American citizens rejoiced as the candidates they supported coasted to victory on November 5: Mayor-elect Bill de Blasio, Brooklyn Borough Presidentelect Eric L. Adams, City Advocate-elect Letitiah James and Kenneth Thompson, the District Attorney-elect in Brooklyn. They had organized, worked behind the scene and came out to vote in force for the Democrats who won overwhelmingly. Congratulations are in order to all those who had mobilized the Haitian-American electorate over the past year. Rodneyse Bichotte, the 42nd District leader Continued page 7

De gauche à droite : Michel Martelly, président d’Haïti et Danilo Medina, président de la République dominicaine.

Par Léo Joseph PORT-AU-PRINCE, 12 novembre — Si Michel Martelly et sa famille politique se donnent la peine de consulter les oracles — ou les houngans — la réponse ne serait point rassurante. En tout

cas, en ce qui a trait au futur politique du président tèt kale, toutes les forces semblent se mettre ensemble pour conduire Sweet Mickey à la ruine. En effet, au fur et à mesure que les jours se succèdent, aussi se multiplient les problèmes du Suite en page 8

President Martelly must form a coalition government if he is to survive By Emmanuel Roy Napoleon Bonaparte once said: “Men are moved by two levers only: fear and self-interest.” In politics and in life, one must not be afraid to engage those with

whom we disagree, but often, amateur politicians confuse campaigning with governing, and that could not be more apparent in the present Haitian administration. Campaigning is vastly different than governing; and good Continued page 4


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Commémoration du centième anniversaire du défunt Rév. pasteur Marco Depestre

La salle de classe Marco Depestre sr, inaugurée par le Rév. Gesner Paul, est un don de l’Église Méthodiste d’Irlande dirigée par le pasteur Laurence Graham (toutes photos Mirabel).

La citerne qui procure de l’eau potable à la population de Source- à-Philippe.

Le représentant du ministre de l’Agriculture, l’ingénieur-agronome Eddy Charles, au moment de son intervention à l’ICVR.

Des anciens étudiants de l’Institut chrétien de la vie rurale réunis en congrès à Vialet, banlieue de Petit-Goâve.

Le pasteur Fède Jean-Pierre officiant à l’Église Méthodiste de Source- à-Philippe, le dimanche 10 novembre dernier.

Le dispensaire Méthodiste de Source-à-Philippe.

La vaillante congrégation méthodiste écoute patiemment, et avec intérêt, le message du jour.


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Haiti needs a good dictator By Pierre Mayan “S’il y a cent mille damnés pour un sauvée, le diable a toujours l’avantage sans avoir abandonné son fils à la mort.”(Diderot Denis, 1713-1784, cité in Lefèvre Henri, Diderot, Paris 1949.) Translation: “If there is a thousand condemned for one saved, the devil still has the advantage without ever abandoning his son to death.” My intellectual friends will crucify me for advocating that there is such thing as a good dictatorship. They will tell me to imagine the secret jails, the torture chambers, the oppression, and the suppression of freedom of speech, of assembly, corruption and much more malaise. These are the counterarguments often advanced by my sage brethren when we accolade together over a glass of French wine and cheese. My position as to what a good dictatorship resembles may be more idealistic than realistic. Not one dictatorship has ever exemplified virtues of reason. But, I will attempt to present an argument for a good dictatorship so valiantly. Is it dictatorship by one person or an institution? Political philosophers define dictatorship as power being held by one person for a period of time beyond limit where the people’s voice is absent and a sole individual makes uncontested decisions. Realistic philosophers define dictatorship as power held by a few for the interests of the few, while the many have no voice in matters pertinent to themselves Such is the reality of the current political mess facing my beloved homeland, Haiti. It is indeed true that if asked, most

Haitians will hastily answer-yes, they have democracy and that they can voice their opinions freely and fear no Tontons Macoutes. Is it really a true democracy taking shape in Haiti? No sane journalist will dare express his heartfelt opinions or share facts on the many corruptions scandals engulfing this impoverished nation until he or she has prepaid a burial plot at the local cemetery. Since I first felt the warm sunshine of the natural bounty of my local village more than 40 years ago, I have heard the same names, Mevs, Madsen, Bigio, Silvera, Brandt, etc. They control every facet of economic life in Haiti. They have made a fortune in the country through cartel-driven tactics and permanent monopolies supported by their own gangs of thugs enforcing the Mafia rules of price fixing. They further establish their might by corrupting politicians with bribes or by financing coups against any elected president who dares to advance any agenda dissimilar to theirs. Not one hospital ever received a single liter of alcohol from these economic bloodsuckers. Not one school ever received a single bench from these economic Draculas. Not one park ever received a swing set from these economic Nazis. A good dictator would have never tolerated such impunity against his own people. Since I first developed reason to comprehend my own people, it became abundantly clear that Haitians are ungovernable unless they fear the might of the state. It may be sad to admit that there is perhaps a genetic malfunction in the DNA structure of the Haitian

people. They often associate freedom with civic disregard, better known as “la debandade.” Politicians are maligned; business leaders are corrupt; the populace does not respect laws, civil, criminal or social; and the convergence of these three factors create an unexplainable group of people. Now what kind of dictatorship does Haiti need? Please before sending me hate mail, note that I am not advocating for a Duvalier genre. Far from it to advocate for an inept, uneducated, idiotic, clueless and stupid dictator like Baby Doc. I am too intellectually curious to descend to such a low abyss. I am, au contraire, advocating for the likes of Pinochet, Castro and the Monarchies in the UK, Saudi Arabia as preferences. A Chilean who suffered during the Pinochet years will be offended by my wish, but when one looks at the Chile of today wouldn’t you have Santiago as your capital instead of Port au Prince? You see, Pinochet planted the seeds of progress amidst all the terror, in preparing a better Chile for generations to come. The goons who led Haiti during all these years have pillaged the country and left it worse off than before. A Cuban in Miami may of course revolt against such utterances and may consider my position as scurrilous until I remind him of the Batista years when Cuba was nothing but a gambling and prostitution shop for Westerners to release their libidos in the Caribbean Sea. Now, Havana has a functional power system; a very effective education system, some of the best medical and dental

schools in the world, evidenced by the fact that Cuba sends its doctors to Haiti for medical missions regularly and accepts Haitian medical students yearly; a ban on deforestation, low crime rates and a complete ban on prostitution and drug consumption. Wouldn’t you prefer to have Havana than Port au Prince? My fellow Haitians, we are at a crossroad between what works and what doesn’t work. We tried “democracy” for the last 25 years without any success; we tried a bad dictatorship for more than 25 years, which ended in abject failure. Now it is time for a true conscientious leader to dictate a better future for us. We can’t manage ourselves in this manner and expect that our country will have a better tomorrow. The bad dictatorship of the Duvaliers has created a vacuum of competent leadership evidenced in our current political structure; 130 parliamentarians all guilty of incompetence, corruption and passive treason, an executive devoid of stimulating vision, a nonexistent judiciary, an elite of nomadic people and a population of ill-informed to the consequences of its actions. For instance, the populace voted for Martelly because he was a good entertainer not because he was adequately prepared to ascend to the presidency and competently lead the country. Why not accept the fact that we need a man of national pride, with vision, and determination to rescue this beautiful country? In the UK or in Saudi Arabia, there is a quasi monarchy/institutional dictatorship. In Saudi Ara-

bia, the leadership of the country often stems from the same ruling family with lineage issues. An average Saudi not from the House of Saud will never ascend to the throne. But the economic conditions of the average Saudi are so good that the restrictions on other social aspect are non-determinant factors in viewing the dictatorship in an adverse way. Same for the UK, a lucky child of the Royal family is automatically blessed with fortunes for a lifetime, a passive way of enriching one family at the detriment of others. Yet, again in the UK, the average Brit does not seem to question why there is one family who benefits from the coffers because the running of the country appears to be in the hands of the Commons. An illusion well disguised by structure and protected for the betterment of the whole. In Haiti, institutional dictatorship is managed by the economic cartel of the aforementioned families who group themselves in a convergence of needs versus a patriotic duty. This cartel injects itself into politics and controls the survival of 12 million people. This must stop and only a strong man can stop it. It will be a blessing if I can get some of Toussaint’s courage, some of Papa Doc’s blackness, some of Castro’s vision, some of Pinochet’s governance and some King Fadh’s generosity in forming a cloned leader to rescue my people from this abyss. “Hélas,” il faut une infinie patience pour attendre toujours ce qui n’arrive jamais.” Translation: “It will require an infinite patience to wait for things that will never come.”

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Distribution massive d’armes au Palais national

Suite de la page 1 d ou à raison, de mener une politique pro-Mulâtre, caste qui a pris du panache sous son règne, après plus de quarante ans d’absence du paysage politique haïtien. La taxation éhontée des classes nécessiteuses frappées d’interdiction de vendre leurs produits sur la voie publique, l’accaparement des marchés par la clique du pouvoir, la mise aux enchères de la justice par des magistrats véreux à la solde du gouvernement et de la famille présidentielle, une dilapidation sans borne des deniers de l’État et des fonds Petrocaribe ainsi que le refus de poursuivre le processus démocratique, figurent parmi les principales revendications qui exténuent la majorité du peuple haïtien. Ne se contentant plus de paillassons, alors que de grands hôtels émergent dans les hauteurs, une part non négligeable des millions de congénères vivant dans les bidonvilles aspirent ouvertement à un meilleur partage des richesses dans lesquelles se vautrent les classes dites héritières

d’Alexandre Pétion.

Martelly menace de se défendre par les armes

La disparition de trois conteneurs chargés d’armes des locaux de la douane de Port-au-Prince n’était pas un fait banal. Des sources proches des milieux de l’intelligence soutiennent que ces armes ont été récupérées par le Palais national. Tout comme le maintient en réserve de « Baz Rebèl », aux environs de Petit-Goâve, relève purement et simplement du Palais national. Donc, affirment ces mêmes sources, le pouvoir Martelly/Lamothe se prépare à défendre ses privilèges par les armes. D’ailleurs, une grande distribution d’armes a eu lieu au Palais national, à la veille du grand déferlement du 7 novembre dernier, qui était, vraisemblablement, un test « pour connaître de quels bois se chauffe Martelly ». Parallèlement au désir maintes fois renouvelées de recourir à la violence pour parvenir à ses fins, des mastodontes de marque Ford ont fait leur apparition devant le cortège présidentiel. Chargés

d’ouvrir le passage à quelques dizaines de tous terrains du cortège du président Martelly, ces grosses cylindrées arrivent en trombe au grand dam des automobilistes, et surtout des étrangers, dans un pays qui aspire à attirer des touristes. D’autre part, des patrouilles sont assurées ouvertement par des voitures à vitres teintées, au mépris des forces de l’ordre chargées de la protection des vies et des biens dans la communauté. Ce qui crée une confusion totale au sein des différents corps de la police régulière.

Plan macabre pour interdire l’accès à Pétion-Ville

C’est un secret de polichinelle que le président Martelly fut un attaché (paramilitaire) aux ordres de l’ex-colonel putschiste Michel Joseph François. Partisan farouche des Duvalier, il a avoué en public avoir endossé l’uniforme bleu des tontons macoutes dans son jeune âge. Arrivé au timon des affaires de l’État, Martelly préparerait un plan macabre pour interdire l’ac-

cès de Pétion-ville à « ceux des bas quartiers, entend-on de partout. Non seulement des camions ont déjà déversé leurs cargaisons de pierres sur le parcours de la manifestation projetée pour le 18 novembre, des éléments proches du pouvoir ont reçu leurs consignes pour « riposter en toute légitimité ». Voilà pourquoi, dans les milieux autorisés, on craint que le plan macabre concocté par le présidente Martelly et ses hommes de main n’aboutisse à un massacre de la population besogneuse et désarmée. Puisque, réduite à leur plus simple expression, les adversaires motivés du pouvoir Martelly/Lamothe descendront vraisemblablement dans la rue, malgré la distribution massive de fortes sommes d’argent à certains chefs de gangs de la région métropolitaine.

Quelles sont les possibilités d’une rencontre MartellyDesras ?

Alors que la grogne populaire atteint un point de non-retour, une rencontre est projetée entre le pré-

sident Michel Martelly et le président du Sénat, Dieuseul Simon Desras. Cette entrevue aura lieu sur les pressions de la communauté internationale, notamment la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies en Haïti et les ambassadeurs du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de France, de l’Organisation des États américains et de l’Union européenne. Ceux-ci craignent un chambardement dans le pays imputable à l’intransigeance du président Martelly à se soumettre aux prérogatives constitutionnelles. Un scenario qui forcerait l’indomptable président haïtien à permettre la continuité de l’État de droit en recourant à des élections qu’il a juré de ne pas tenir. Toutefois, ces démarches de dernière heure arrivent trop tard alors que le pouvoir est au plus bas de sa popularité. Conspué partout, Martelly ne peut prendre quelque bouée de sauvetage que ce soit. Voilà pourquoi, son plan macabre pour livrer le pays au vagabondage reste son seul recours pour gouverner dans la terreur.


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President Martelly must form a coalition government if he is to survive Continued from page 1 governance requires transparency, respect for procedures, objectivity and the ability to share power and responsibilities. The Haitian Constitution establishes the line of demarcation between the legislature and the executive branch, but very few presidents, at the exception of Jean-Bertrand Aristide, have been able to work successfully with the Haitian legislature. President René Préval is thus far the only Haitian president in thirtyyears that has served two un-interrupted terms in office. Michel Martelly can learn a few things from his predecessor if he is to serve out his five-year term in office.

President Martelly was not elected from an established political party with a majority in parliament, so at priori Martelly started at a deficit, but this deficit could have been corrected he was able to engage the opposition, and corrupted their positions. However, personal interests and corruption trumped good political strategies that could have provided the stability Haiti needs to move forward. Politics is a game of competing interest, and no single interest is more important than the other. President Préval was able to survive because he engaged the opposition and those who disagreed with him. When on April 7, 8 and 9, 2008 the opposition decided to bring the

country to a stand still, Préval met with the opposition and cut a deal. His Prime Minister, Michelle Pierre-Louis, was sacked, and replaced by a coalition candidate, Jean Max Bellerive; and peace reigned. President Martelly should do exactly that. At present, there are fourteen senators who are ready to issue a vote of no confidence to Laurent Lamothe; only two more senators are needed. President Martelly controls three of the two senators needed to get rid of Lamothe. Senators Edo Zenith is one such senator (Martelly is the godfather of Edo Zenith’s two years old son;) and Willie Jean-Baptiste who owes his seat to Yuri

TECHNIQUES DE CONVERSATION Volume 1, Edition 1

Êtes-Vous Réellement Un Conformiste ? Par Docteur Loren Ekroth, Ph.D. Préface: Cet article traite des «techniques de conversation pour des gens intelligents ». J’identifierai ces techniques à la fin de l’article. Êtes-vous dans un « environnement consensuel ? » Autrement dit, avez-vous acquis les mêmes croyances et attitudes que ceux qui vous entourent, tels que famille, amis, professeurs et collègues de travail ? (Un terme similaire est « pensée collective »). Parce que la plupart des humains sont profondément influencés par d’autres, vous pourriez vous avoir été involontairement «conditionné » par eux. (J’étais moi aussi programmé durant mes premières années de formation de mes croyances religieuses, mes idées politiques, mes valeurs morales et mon comportement social.) Le chercheur-psychologue B.F. Skinner a écrit ceci : « La société attaque tôt, lorsque l’individu est impuissant ». (Après tout, que peuvent savoir des petits enfants sauf ce qu’ils apprennent?) Le terme « environnement consensuel » a été introduit par le professeur de psychologie Charles

Tart, dans son livre classique « Réveillez-Vous » (Waking Up, en anglais). Un télénaute (blogueur) a résumé l’essentiel du livre en ces termes : « Nous sommes tous influencés : par notre culture, nos valeurs familiales, les médias, et des gens importants dans notre vie ». Cependant, beaucoup de gens que je connais — dont certains sont très intelligents — ne seraient pas de cet avis. Comme des volontaires sous l’influence d’un hypnotiseur, ils ne se rappellent pas le processus d’initiation. Lorsque les gens sont culturellement « conditionnés », ils n’en prennent même pas conscience. Ils se voient comme des gens rationnels qui forment leurs propres croyances et qui parviennent à leurs propres conclusions. Il se peut que ce soit oui ou non. Le premier (et probablement le plus grand) psychologue américain William James a conclu, «Beaucoup de gens s’imaginent qu’ils pensent quand ils ne font que réarranger leurs préjugés » (Certains de ces préjugés sont: le sexisme, le classicisme, le racisme, le nationalisme, la discrimination sexuelle, ainsi que les préjugés religieux et linguistiques.) D’accord ! Mais quel est le lien qui existe entre « l’environne-

ment consensuel » et l’art de converser ? Le voici : Les gens avec qui vous parlez auront tendance à résister à vos idées si elles sont différentes des leurs. Comme le montre l’histoire, même des gens très intelligents ont résisté aux idées différentes de génies comme Einstein et Tesla, et même des inventions pratiques comme les avions. « Si Dieu avait voulu que l’homme puisse voler, Il lui aurait donné des ailes » était la réponse habituelle donnée aux frères Wright. Généralement, des idées différentes provoquent de la résistance. Vous avez peut-être déjà fait cette observation vous-même : De nouvelles idées passent par trois phases : * « C’est impossible ». * « C’est peut-être possible, mais cela ne vaut pas la peine d’essayer ». * « Dès le début, je savais que c’était une bonne idée ». Comment peut-on « se réveiller » de son sommeil d’idées fixes ? On peut : 1. Reconnaître qu’une grande partie de ce qu’on pense a été transmise ou acquise. 2. Explorer d’autres moyens de penser et de nouvelles idées par la lecture et en écoutant des gens rationnels présenter des perspectives différentes. 3. Suivre des cours sur la pensée critique sur le réseau internet. Voir certaines vidéos TED sur des sujets connexes. Participer à des conversations de groupe sur des sujets inhabituels, comme, par exemple, la mort et les mourants. “Il y a tant de tempéraments différents, tant de points de vue différents, des jugements, des opinions, des lois et des coutumes pour nous apprendre à bien juger par nous-mêmes, et pour nous aider à reconnaître l’imperfection et la faiblesse naturelle de notre jugement.“ -Michel de Montaigne (15331592), écrivain et philosophe français

Latortue, who would adhere to a request by Martelly to deliver this vote. Senator Dr. Wensessclass Lambert is the third vote. Mr Lambert, nicknamed Ti Lambert, would do as his older brother, Joseph Lambert, dictates. It’s no secret that President Martelly relies on Laurent Lamothe as one of his most trusted advisors. And for this reason, Laurent Lamothe was absolutely the wrong choice for Prime Minister; and what is unfolded in Haiti presently is the result of this decision. The Haitian Prime Minister serves at the pleasure of the president, to the extent that Mr. Martelly controls sixteen votes in the upper Chamber of Parliament. President Martelly must

decide and that he must do quickly. He must realize that the political climate in Haiti is getting worse by the second, and his government can’t move forward his agenda unless there is stability” For sure in Haiti political stability often requires the exhibition of a very rare ability: working together to share power with the opposition. Many coalition candidates stand ready to serve their country. Among them are the current Minister of Finance, Wilson Laleau, the former Prime Minister Jean Max Bellerive and others. Friendship shouldn’t trump the interests of Haiti. Follow Manny on Twitter MannyEJR@EJRManny

Après avoir analysé d’autres points de vue, nous pouvons choisir les meilleurs pour nousmêmes. Ensuite, nous devenons des gens rationnels, et non plus des conformistes. N’est-ce pas une bonne chose? Si nous voulons, nous pouvons devenir des gens à “l’esprit ouvert“. Comme le président américain John Adams (17351826) l’a si bien dit: “Que l’esprit humain devienne ouvert. Il doit être ouvert. Il sera ouvert. La superstition et le dogmatisme ne pourront pas le contenir.“ Voici les techniques de conversation dans l’article d’aujourd’hui: 1. Vous reconnaîtrez que lorsque vous essayez de convaincre les autres à partir des idées différentes des leurs, ils vous résisteront. Ne vous en faites pas. 2. Vous reconnaîtrez la nécessité d’apprendre de différentes pers-

pectives qui vous aideront à parler et à comprendre les gens qui pensent différemment de vous. [1] Publié avec la permission du Docteur Loren Ekroth, éditeur du Magazine “Better Conversations”. Pour ceux qui préfèrent la version originale en anglais, ils peuvent s’inscrire pour l’abonnement hebdomadaire gratuit du magazine à: www.conversationmatters.com. [2] Docteur Loren Ekroth est un spécialiste américain en communication humaine et un expert national en conversation des affaires et de vie sociale. . Traduit de l’anglais par Réginald Barthélemy, MBA reggiescornergcs@gmail.com Publié le mercredi, 13 novembre 2013

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Haïti-observateur HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

Did You Know? By Garry Emmanuel Dreams are the fuel that gives us a reason to keep going and an ideal to live for. You should always, as an unknown philosopher said, “Keep your heart open to dreams. For as long as there’s a dream, there is hope, and as long as there is hope, there is joy in living.” Langston Hughes said almost the same thing when he wrote: “Hold fast to dreams for if dreams die, life is a broken-winged bird that cannot fly.” You may have heard of this popular adage: “The sky is the limit.” Yet, how many of us just do the opposite! We live life below our potential. The greatest tragedy of life is that thousands of millions of people go down into their graves without leaving their fingerprints on the universe. They had dreams that they had never unleashed. They were simply content to go through life without unleashing their dreams. What about you? Are you any different? If I were to ask you, “How far have you been on the journey toward accomplishing your dreams?” What would your answer be? Let us be serious here! Are you living up to your full potential? Let me tell you, dreaming big is an incredible medicine for health and happiness. By living to your full potential, you can actually improve the lives of your fellow men. Louis Pasteur, the noted French chemist and microbiologist, was a passionate medical scientist. He devoted a great deal of his life to solving many health issues. He is wellknown for his discoveries of the principles of vaccination, microbial fermentation, and pasteurization. During his day, many diseases, such as cholera, killed millions of patients around the world. Thanks to Pasteur’s remarkable scientific breakthroughs, countless lives have been saved ever since. In addition, beverages used to be spoiled as a result of the growth of micro-organisms. Pasteur came up with a technique in which liquids, such as milk, have to be heated to kill bacteria and moulds already present in them. This process is labeled pasteurization (Wikipedia.) This French scientist was restless until he discovered and invent-

ed methods that could solve the major health problems of his time. In so doing, he was happy by improving the quality of the lives of his contemporaries. More than a century after his death, humanity is better off as a result of Pasteur’s outstanding medical breakthroughs. All of us, in one way or another, are beneficiaries of his discoveries. A caveat: Neither do dreams get along well with excuses, nor with comfort. Comfort and excuses stand in the way of unleashing dreams. To become reality, dreams require hard work and perseverance. No matter what your dream is, you can unleash it and make your community a better place. Never doubt what you can accomplish. In every human being lies great potentials. German philosopher Goethe once remarked: “Whatever you can do or dream you can, begin it. Boldness has genius, power, and magic in it.” Edgar Allan Poe took it a step further: “Those who dream by day are cognizant of many things which escape those who dream only by night.” You are endowed with endless ability to accomplish your dreams and live to your full potential. Living to your full potential is a win-win. It triggers in you a sense of inner joy and improves the quality of your life. In the process, the world becomes a better place for humanity. The challenge: Are you living up to your full potential? What is it that holds you back? Is it your age or your personal circumstance? Dr. Dale E. Turner said: “Dreams are renewable. No matter what our age or condition, there are still untapped possibilities within us and new beauty waiting to be born.” So you are short of excuses! Food for Thought: “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.” Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. november 13, 2013

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AFRIQUE ACTUALITES Égypte : Un Mohamed Morsi combatif Renversé par l’Armée égyptienne, le 3 juillet dernier, l’ancien président Mohamed Morsi a comparu au tribunal du Caire, le lundi 4 novembre, au milieu d’un impressionnant dispositif de sécurité. C’était sa première apparition publique depuis son incarcération dans un endroit secret. Toute l’Égypte était en alerte pour la circonstance. Il devait répondre aux questions des juges concernant des accusations d’incitation au meurtre de manifestants, en décembre 2012, devant le palais présidentiel. D’entrée de jeu, il donnait le ton. Il a refusé catégoriquement de porter l’uniforme de prisonnier qui lui a été tendu à la porte du tribunal. Au juge principal, qui lui a demandé de dire son nom, Morsi a répondu : « Je suis le président de la République, ce procès est illégitime. Je ne reconnais pas un tribunal qui tient son autorité d’un coup d’État », selon des agences de presse internationales. Compte tenu de son attitude combative et de son refus d’obtempérer aux injonctions du tribunal, le procès a été reporté au 8 janvier 2014. Il a été ensuite transféré à une prison de haute sécurité en Alexandrie. Malgré l’arrestation et la détention illégale des barons des Frères musulmans, les autorités militaires n’arrivent pas à contrôler la situation et à réduire au silence les partisans de Morsi, qui restent encore mobilisés. Contrairement aux attentes des généraux égyptiens, les jeunes militants de l’organisation ont pris la relève. La situation reste tendue et volatile.

l’Armée. Ses anciens militants ont accusé le gouvernement de ne pas respecter les termes de l’accord. En conséquence, ils ont pris les armes en avril 2012. Beaucoup de Congolais en exil ont célébré la nouvelle en buvant du champagne. Ils espèrent que cela mettrait fin a vingt ans de guerre civile.

Sahara : Les souvenirs cauchemardesques d’une jeune rescapée nigérienne Environ 87 personnes ont succombé à leur soif lorsque leur véhicule à destination d’Algérie est tombé en panne. Leurs cadavres ont été découverts dans le désert du Sahara, dans le nord du Niger, la fin du mois dernier. Une fillette de 14 ans du nom de Shafa, une rescapée du Niger, se souvient de la tragédie du désert du Sahara où elle a perdu les personnes les plus importantes de sa vie : Nous étions en route vers l’Algérie pour visiter des parents. Nous étions plus de 100 dans un convoi de deux véhicules. Brusquement, notre véhicule avait un problème mécanique. Il a fallu une journée entière pour le réparer. Entre temps, nous avions soif et il n’y avait plus d’eau. Finalement, nous avons pu trouver un puits après de longues heures de marche sous un soleil de plomb. Malheureusement, il n’y avait pas assez d’eau pour tout le monde, la majorité ne pouvant étancher leur soif. Alors, des gens ont commencé à succomber. Environ 15 sont morts après deux journées consécutives sans Congo : Fin de la avoir bu de l’eau. Dans l’interrébellion des M23 valle, l’autre véhicule n’avait Appuyée par les troupes des plus d’essence. On devait aller Nations Unies, l’Armée congolaise a commencé une grande offensive contre les positions des rebelles du groupe M23, le 25 octobre, qui ont été chassés, le lundi 4 novembre, de leur dernier bastion majeur situé à la frontière ougandaise, la semaine dernière. Quelques heures après la victoire des forces de sécurité du gouvernement congolais, les rebelles avaient déclaré mettre fin à leur mouvement insurrectionnel. Mardi 5 novembre, l’étatmajor du M23 a publié un communiqué dans lequel il déclarait qu’il adopterait « des moyens purement politiques » pour atteindre ses objectifs. Il a du même coup exhorté ses combattants à se désarmer et à se démobiliser. Deux jours après, plus de 1 700 anciens rebelles ont rendu leurs armes et munitions aux autorités militaires ougandaises. Le nom M23 est dérivé d’un traité de paix signé avec le gouvernement congolais le 23 mars 2009. La guérilla M23 était composée de déserteurs de

en acheter. Maintenant, nous n’étions qu’un groupe de huit de notre vehicule, y compris ma mère et mes deux sœurs cadettes. Nous marchions à la recherche de l’eau. Quand nous étions fatigués, nous nous sommes assis sous un arbre, et c’est là que l’une de mes sœurs est morte. Nous l’avons enterrée à cet endroit-là. Ensuite, nous avons continué à marcher. Après une seconde journée de marche, ma deuxième sœur est morte. Puis le troisième jour, c’était le tour de ma mère. Je les ai toutes enterrées. Après un moment de marche, j’ai trouvé un arbre et me suis assise sous son ombre. J’étais sur le point de renoncer à la vie quand miraculeusement une voiture s’approcha. Comme une petite folle, j‘ai enlevé mon corsage et j’ai commencé à l’agiter. Heureusement, le chauffeur s’est arrêté et m’a demandée ce qui s’est passé. Je lui ai tout raconté. Il m’a donné un peu de lait, puis du gâteau, de l’eau et du riz. J’ai mangé un peu, mais je ne pouvais pas continuer. Alors lui et les autres passagers m’ont préparée du thé. Dieu merci, ils m’ont ramenée chez moi dans mon village où j’ai retrouvé mon grand-père. Il ya longtemps déjà depuis que mon père est mort. Maintenant ma mère et mes sœurs sont mortes. Je n’ai pas de frères. J’ai entendu dire que seulement vingt voyageurs d’entre plus d’une centaine ont survécu la tragédie du désert du Sahara : moi, une fillette et 18 hommes. Réginald Barthélemy reggiescorner@gmail.com 13 novembre 2013


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Kreyòl

Panzouyis yo fin wè mò nan fè dezòd ak ilegalite

YO NAN KA, PISKE PWA A TWÒ LOU POU YO LEVE L tan, paske gen anpil ki kòmanse pèdi Bwouklin, Nouyòk — Nou te tèt yo e gen yon pakèt ki pral kouri gen pou n te rive Filadèlfi nan wikenn monte-desann, paske yo fini nèt ale. Bagay yo pa fouti kontinye konsa ki sot pase a, men kòm bagay yo chofe yon ti jan tyèd ki pa p rive pou kite bann vagabon yo ap pran lari okenn kote paske pa gen mwayen konsa, paske yo pa gen anyen pou yo pou moun ki opoze a gouvènman an fè. Li preferab pou gouvvènman an ap la rive dekapote l nan jan yo espere a. Pa gen moun ki nayif ankò k ap kite yon bann aryennafè vin pran tan yo pou granmesi ap kouri montedesann tankou chen fou, kòm anpil moun fè konnen. Nou te oblije rete Bwouklin pou nou pa gen tèt chaje ak pèsonn nan moman kote se tèt-a-tèt ki te dwe fèt pou enterè peyi a. Men nou kite politik ti Lolit pran tèt nou pou nou pa janm kapab fè yon bagay serye pou peyi a. Mesye yo ap fè tou jan yo konnen pou yo eseye tout mwayen pou fè dezòd nan peyi a pou yo pèdi sak ak krab. Nou mande si se mal yo fè yon ban sitwayen san lage chalan dèyè yo avèk anbilans vizyon ki reyèlman pa fouti pran res- pou ba yo premye swen yo paske pi ta ponsabilite yo pou sèvi peyi sila a ki pi tris, yon sitwayen onèt k ap swiv deja pase twòp mizè. Nou pa fouti evolisyon bagay yo nan peyi a. Anpil bagay pase nan peyi a ki konprann pozisyon yo ki pa p mennen yo okenn kote. Yo lage nan lakòz anpil panzouyis sezi, pran savann Pòtoprens avèk entensyon kabann e kouri monte-desann kòm si pou pèp la pran lari. Nan kondisyon se yon bagay k ap regle. Yo tout nan sa a yo pa jwenn rezilta yo te espere manti e nou pral pwouve sa nan dekpou retire-ranplase. Se nan sans sa a larasyon ke sitwayen yo fè nan ke anpil moun twouve ke mesye-dam moman sa a. sa yo san wont, san santiman e menm Kleman : Sofi, bagay yo bèl. Men yo pa joli menm pou anpil vagabon ki san karaktè. Politik nan peyi Dayiti tèlman konprann yo ka kontinye ap chanje santi fò, tout obsèvatè kwè ke poli- gouvènman tankou yo chanje chemtisyen yo malad nan tèt, sètadi yo gen iz. Se pou bagay sa a fini nan peyi vètij « Sendwòm toupare » pou yo al zansèt nou yo. pran chèz boure a san okenn kondisy- Sofi : Se yon bèl obsèvasyon ke w on, paske konstitisyon an pa gen sans fè la a ki gen sans ! Moun yo pa vle pou yo, ke yo di y ap defann alalèt. konprann ke travay Bondye se yon Nan tout zak malonnèt yo fè nan peyi travay ke lèzòm nan tout enkredibilia, dirijan dirèk yo, ke pèp la chwazi te yo pa fouti defèt. Moun yo ap betipou fè travay li, pa okipe bann den- ze e yo pa konnen ki kote gouvènman mèplè yo, paske yo te eli pou travay sa a jouche. Se pa yon ti metriz ki pou pèp la e non pou fè kouto tire ke karakterize nan sen gouvènman sa a ke bann bèkèkè yo vle mete atè pou anpil swete. Yo rele yo demagòg ! Jodi a tout moun konsyan, ki gen satisfè bezwen mesken yo. Se tande y kou yo byen plase sou zepòl yo, fin pa ap tande gouvènman sa a rache remake ke se jalouzi ki vire karaktè manyòk li. Se yo menm ki pral dispèopozan etènèl yo pou y ap fè simagri se tankou yon zèklè, paske yo tout nan lari a. Anpil moun mande pou gen pou disparèt. Se pa lanmè ki pral fèmen yo nan yon sant obsèvasyon separe an 2, men tout mechan yo ap yon kote ki dwe bati pou yo san pèdi disparèt pou bay tè Dayiti yon ti

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chans pou l sa respire. Kleman : Se sa li ye, Sofi ! Kouman ou ta vle wè yon pakèt epav ki pa p leve ni lou ni lejè vle vin gouvènen peyi a ? Yo tout lage nan fè dezòd e yo konprann y ap jwenn ospitalite ou okazyon pou yo vin pran destine peyi a nan men yon ekip k ap travay. Bondye fè te gen yon mwayen pou moun jistifye verite a pa entènèt ki pratikman pa sere kras. Jodi a se lemonn antye k ap gade Ayiti nan devlopman li, paske ekip bon bagay la mache toupatou pou fè pale de peyi a ,non pa nan malsite, men nan evolisyon. Olye bann krapil yo ta met men pou ede peyi a, yo prefere ap fè tout move bagay pou retounen Ayiti a nan

faz zewo. Pa gen moun k ap aksepte bagay sa a. Se sa k fè pèp la boude bann move sije yo ki gen pou peye pou fòfè yo. Sofi : Moun sa yo bay moun degoutans, paske se toujou yo menm depi 1957 k ap jape tankou chen fou san nesesite. Politik se yon mwayen pou fè avansman e non fè bak. Nan peyi Dayiti, politissyen yo renmen fè bak e non pa avansman, paske yo pa konnen ki jan pou yo mate pyon an pou fè dam nan kawo damye a e pou yo konsolide avantaj yo. Depi kilè manifestasyon konn jete gouvènman ? Mwen poze tout politisyen 2 grenn gòch kesyon sa a. Nèg yo pa gen lojik e yo pa fouti reponn yon kesyon konsa nan vrè sans li. Tout moun konnen ke mesye yo pa gen vizyon e yo pa janm rann peyi a okenn satisfaksyon ke fè dezòd pou enpoze moun serye travay. Yo pwomennen di ke Michèl se yon vagabon. Yo di tout bagay sou li pou denigre l. Alò yo bliye ke evènman Michèl la pa janm gen tankou li. Se li menm Bondye chwazi pou sove peyi sa a ke kòsmòbè yo anpeche l fè yon pa ann avan. Se pou nou aprann yo ke yo tout nan manti e ke yo pa fouti retire yon grenn cheve nan tèt Michèl. Nou gen yon pakèt lawon ki pran wout fè nwa a pou yo pou jete gouvènman sila a ki tounen yon pwa lou pou yo ke yo pa fouti chikin. Nou pa janm nan voye monte, paske se yo ki nan manti. Si nou koute e tande Moyiz Jan-Chal, ki pa vrè Moyiz la, na gen degou, paske m’sye konpòte l tankou yon komedyen rapyay ki reyèlman pa vin regle anyen ke bay kout lang depi 14 me 2011 jis jounen jodi a. Y ap gen tan konnen si se gouvènman sa a y ap bay pwoblèm e non pa tèt yo y ape fondre nan twou kòwonpi a. Gizèl : Sofi ak Kleman di anpil bagay. Yo pran kònt tan pou yo sèlman. Yo menm bliye si gen moun ki ta remnmen fè pwen tou. Se pa fòt yo, paske lè w jwenn pou dezabiye malpouwont sa yo pou imilye yo, se fè l san gade dèyè, paske anpil ti Nèg Dayiti mechan e yo konn kouman pou yo fè fo temwayaj pou destabilize yon gouvènman. Tèlman gouvènman sa a pa ba yo regle anyen, li kite yo benyen nan vomisman chen an pou yo sa pa retounen sou moun ankò. Moyiz nan peyi Dayiti se yon danje sosyal Sofi : Nou eskize nou. Se pa vle nou ta vle pale, men kòm nou jwenn fasilite a, nou pwofite. Nou te toujou kon-

nen ke gen lòt ki gen mo pa yo pou yo plase tou. Se sak fè nou t ap tann yon moun tankou w pou te vin fè larelèv. Ou mèt kontinye, sè mwen, pou travay la ka pote bon jan fri. Gizèl : Mèsi, sè mwen. Nou konn sa ki rele separe oubyen pataje, psaske nou tout gen menm dwa kòm Ayisyen natif-natal. Mezanmi, Moyiz Jan-Chal se yon move sije, yon Nèg k ap travay pou malè nan peyi a. Se pou pèp ayisyen pa okipe yon mechan, kriminèl tankou nonm sila a ki reyèlman pa vin regle anyen nan peyi a ke fè tapaj ki pa p mennen nou okenn kote. Atansyon, se pou moun pa konfonn bon Moyiz la avèk sanginè Moyiz nan peyi Dayiti ki nòmalman pa gen anyen avwa avèk moun Bondye te chwazi pou sove izarelit yo. Sovè : Li klè pou tout moun ke Moyiz ki nòmalman pa gen siyati Jan-Chal la ou Jan-Chwal, pat yon sendenden, men yon bon pwofèt ki te fè tout kalite bon gwo bagay. Gizèl : Men kesyon an, frè mwen. Ou di yon pakèt bagay la a ki tresayi san mwen. Bondye te itilize l pou l te fè anpil bagay ekstraòdinè, malgre li te yon moun tankou nou tout ki rankontre anpil pwoblèm nan lavi nou. Men li pat tankou ti denmèplè ann Ayiti a ki vann nanm yo bay dyab. Moyiz pwofèt te fè kont efò l pou l te rapwoche tout moun ansanm e non pa pou divize ni pou koupe 2 pye tankou ti denmon nan peyi Dayiti ki konprann yo se yon zafè. Bondye ap bay Michèl tout mwayen pou kraze tèt satan yo. Pèp ayisyen remake ke Moyiz dane vle lage l nan pwoblèm, li pa okipe l nan tout vye deklarasyon tapajè pou l pran lari yon fason pou l viktim. Li meprize m’sye nan tout sans. Pèp ayisyen kwè Bondye ap pwoteje l kont tout malè pou l pa viktim. Yo gen konfyans nan Bondye e Michèl fè yo kwè ke yo pa bezwen pè, pran kouraj e louvri je w pou nou wè ki moun ki kont nou e ki malfektè ki reyèlman pa nan avantaj ou. Sovè : Kòmè, ou di anpil gwo koze la a ki merite meditasyon. Lafwa pwofèt Moyiz te tèlman fèm nan Bondye pou l te sove pèp izayèlit la, se konsa nou dwe mete tèt ansanm pou nou rive sove peyi a. Nou tout gen pou nou benefisye nan travay ke Michèl ap fè a. Tout ipokrit karesan yo sezi, paske yo pase tout tan yo nan grennen jilbrèt, san yo pat janm regle anyen. Lafwa solid nou nan Bondye ap fè nou leve miray tandiske fòs fè nwa yo ap tèlman fèb, youn ap disparèt aprè lòt. Mwen rete kwè peyi Dayiti ap sove anba bann denmon ki gaye nan la ri yo pou fè dezòd. Fòk yo pa konprann ke nou pa p swiv yo. Yo mèt sote ponpe, viktwa a se pou pèp ayisyen li ye. Gizèl : Y ap gen tan konnen, paske twou manti pa fon. Yo tout nan manti, paske yo nan move direksyon. Pwofèt Moyiz pat kite pouvwa a pran tèt li, malgre li te gen pwoteksyon Granmèt la. Li te gen yon imilite san parèy. Se pa reyèlman ti banben sa a ki nan peyi Dayiti ki kite pouvwa palmantè a vire lòlòj li. Paske l kouvri anba dra palman an, li panse li se yon toupwisan. Se la a m’sye pa reyèlman fò a. Bon, si se Moyiz Jan-Chwal ki te prezidan peyi a, tout moun t ap nan ka. Gade ki jan Michèl byen kalm, malgre gen tout otorite ke Bondye ba li, paske se pèp la ki te chwazi l kòm premye pèsonaj peyi a. Enbyen, Michèl pa yon moun konsa ke tout vagabon-tyoul ka detounen, paske plas li okipe a, li pa ni achte l ni pran l nan magouy. Malgre l te konnen li t ap okipe pozisyon sila a yon jou, Bondye pran pawòl li o mo pou l vin prezidan sou tout rat do kale ki jodi a gaye nan lari Pòtoprens ap tann begonn pou estèmine yo, paske yo se yon danje ak kontaminasyon pou tout moun serye. Nou pa bezwen bann denmèplè, radòtè yo k ap mete divi-

zyon nan sen nou. Se pou Bondye ba yo yon fado pou yo pote pou tout ekzitans yo. Li fèk koumanse pran kou Selimèn : Amèn, sè mwen ! Nou pa bezwen pè, paske viktwa a se pou pèp ayisyen li ye e se li ki gen monopòl la. Li pa p okipe vagabon pou l pa tonbe nan tenten tankou Moyiz Jan-Chwal ki pran nan yon kou ki te fè djayi. Li te pare pou l ta l koupe 2 pye Michèl. Men sa pa pase jan li te espere a, li monte sou radyo pou l radote kont li. Se pa ni ayè, ni jodi a ke ti mal sa a ap manniganse pou jete Michèl. Men li bliye ke fòs Michèl la se yon fòs divin, tandis ke li menm se fòs mal la li pran lakay oungan pou l pran pwen ki pa p sèvi l anyen menm. Yo pral mete l nan wòl li, paske gran jou a ke tout moun nan peyi a ap tann nan ap vini pou yo tout ale. Pa gen manti nan sa menm. Fòk yo ale ! Tita : Ti mal pran nan yon pyèj ki fè l gaga, ap radote paske l pwomennen di li pran nan yon kou. Yon peyi ap fonksyone pezibleman pou mesye yo konprann pou yo ta mete dezòd. Atansyon, woulo konpresè a ap òganize l pou pase sou yo. Nèg yo kwè nan dezòd ke tout moun wè. Se pou ba yo yon ti gaz ki dous pou fè yo tout dòmi. Se nan lapè ak dyalòg pou bagay yo fèt e non pa nan dezòd. Se pou bann moun sa yo tèlke senatè Byen Rayi, Jan Mona Petevi, Tinèl Dope, Mowiz Jansal, Tiven Jenwa, Dyesèl Derat Simon, Bonm Sòyèt Jozèf, sekretè Amaral peye fòfè yo, paske yo depase limit yo. Sara : Tita, se pa konsa moun sa yo rele. Tita : Enben, korije m, paske nou konnen mwen pa gen twòp limyè. Se nou menm ki pou retire m nan fè nwa, paske mwen pat al lekòl diswa. Malgre tout bagay mwen pa janm chita sou pye sitwon tan kou anpil save ki konprann yo kabab voye nou nan labatwa. Yo konprann se nan dezòd pou yo pran pouvwa a. Mwen sezi anpil pou Milann, ki reyèlteman, fè m yon ti jan wont. Mwen pa konnen li te flannèz konsa, li pat seryèz konsa pou l al nan parad pou l defile ak kolonn vagabon sa yo. Ou konnen m sezi pou m wè se nan vye voksal sa a ke Milann mwen an tonbe. Li gen mari l pou l okipe nan ba l laswenyaj. Sara : Ou pa bezwen sezi jiskaske ou tranble tankou yon fèy bwa. Politik fè tout moun ki te seryèz pèdi tèt yo. Se pa fòt yo, se foli pouvwa a k ap vire lòlòj yo. Mwen kwè avèk yon laj konsa, se chaplè m pou m ta pran e non pa pou m ap monte desann pou kite ti Nèg ap vire ren yo sou mwen san pa gen madigra. Gran moun dezòdone pa vle konprann ke tan l fin pase. Nou bezwen jèn jenerasyon ki reyèlman pa nan mouvman panzou pou pran larelèv, paske moun sa yo kowonpi e yo fini devan pèp la ki pap padonnen yo. Se pou yo aprann respekte moun, paske yo manke moun dega seryezman. Fòk bagay sa yo chanje nan peyi a, paske se twòp ase. Tita : Men wi, se yon ribanbèl. Madigra mal maske ki gaye nan peyi a. Kanta pou Mari Klod, ki pran pòz li se moun seryèz. Mezanmi, pran tèt nou, tande, paske woulibè yo gaye nan peyi a. O, o, gade lamayòt yo, ke nou pa pè, ki gaye nan lari a pou yo fè dezòd. Apre yon tan, se yon lòt, paske moun sa yo t ap gen tan konnen. Ti dèyè yo, ke Bondye ba yo pou fè ti bezwen nòmal yo, t ap pase nan paswa tèlman yo t ap pran bastonad. Men gen nan yo ki reyèlman pa manke sanwont. Se nan vomisman chen yo te batize yo, tèlman yo pa gen nen nan figi di yo a. Si m te yo menm, mwen t ap kanpe lwen. Si yo konpran se sou mango mi pou yo vin pran

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Haitian-Americans rejoice at elections results From page 1 in Brooklyn, deserves much credit for her advocacy in behalf of those candidates. She had organized several town hall meetings and fund raising events for the contenders. Eric Saint-Louis, a Haitian-

pilgrimage. Rubain Dorancy, the chairman of Haitian-American Association for Political Action (HAAPA-PAC), mobilized the organization behind the candidates and became a regular fixture at events intended to boost them to Haitian audiences.

From left to right: Rubain Dorancy, candidate to the 20th Senate District, and Brooklyn Borough President-elect Eric L. Adams, former Senator for the 20th District.

American businessman in Brooklyn, deserves praise for his early fundraising campaign for Eric Adams, the first Black elected president of the Borough of Brooklyn. Mr. Saint-Louis even took Mr. Adams to Haiti on a reconnaissance trip, not unlike other candidates for office in New York who have gone to Israel on

Dr. Kesler Dalmacy, nicknamed “the Doctor of the community,” and his wife Yveline, came out prominently in favor of Bill de Blasio with their pictures splashed with him on the front page of the Haiti-Observateur and prominently displayed on the influential Rockmasters website. And the candidates made the round of

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AVIS Dispositif du jugement rendu par défaut par le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince à l’audience du mercredi huit mai deux mille treize au profit de JACQUES MICHAEL BELIOTH JACQUET née NANCY SAINT PIERRE. PAR CES MOTIFS, le Tribunal, le Ministère public entendu, délibérant conformément à la loi, accueille la demande de la demanderesse sur opposition, en rétractant le jugement par défaut dont est Opposition rendu contre elle le vingt neuf juin deux mille douze en faveur de l’époux ; en admettant et prononçant cette fois leur divorce non pas pour cause d’injures graves et publiques prévues à l’article 217 CC et aux tords de l’épouse seule, mais bien aux tords réciproques et exclusifs desdits époux ; ordonne à l’Officier de l’Etat civil de la Section est de Port-au-Prince de transcrire dans les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement ; compense les dépens en raison de la qualité des parties. Rendu de nous, Jacques Hermon Constant, Juge, en audience publique du mercredi huit mai deux mille treize en présence de Me Jean Claude Dabrezil, représentant du Ministère public avec la participation du Sieur Raymond Homère, Greffier du siège. Il est ordonne que, etc.En foi de quoi, etc.-

Haitian churches, clubs and community gatherings, as they courted the Haitian-American electorate. Haitian-Americans have come a long way from the early 1960s when they first started to flock to New York on the heels of the evolving Duvalier dictatorship in their country. In the beginning, they remained aloof to New York and U.S. politics in general. They were here, they thought, just for a short time, until they could go back home. But as months turned into years and they began to set roots in their newly found land, Haitians began to naturalize and became involved in local politics. For lack of cohesion, however, it was not until 2007 that one of theirs, Dr. Mathieu Eugene, was elected to the City Council. The recent elections in New York signal a new departure for Haitian-American citizens, who yearned for change at City Hall. After two decades of a Republican administration turned Independent with Michael Bloomberg, Haitian-Americans faulted the administration for ignoring the middle and lower classes while embracing the plutocrats. Thus, they enthusiastically embraced the Democratic candidate who campaigned for change. It was time to put an end to the vision of a tale of two cities, with a minority of well-to-do getting most of the benefits. With a large majority of their fellow citizens of all stripes, Haitian-Americans applauded Bill de Blasio’s vision of a more inclusive New York City. Thus, the standard bearer of the Democratic Party trounced Joe Lhota, his Republican opponent, 73% to 24%.

Forward for new gains at the State level

Building on the momentum, Haitian-Americans feel that it’s time to be also involved in politics at the State level. There is an opportunity to do so with the vacancy of the State Senate seat that Eric Adams occupied for three terms, since 2008. Rubain Dorancy, 42 years old, is amply qualified to fill the vacancy at the 20th Senate District, which embraces the communities of Crown Heights, Brownsville, Prospect Heights, part of East Flatbush, a sliver of Park Slope, Gowanus and Sunset Park. Mr. Dorancy is a Brooklyn native, where he lives with his wife for 16 years, Radika, and his two daughters and a son. He is a first generation Haitian-American who grew up in Crown Heights where he was born. He went to PS 91 and IS 391 in Community School District 17. Benefitting from a gifted program, he attended Brooklyn Technical High School and obtained his Bachelor’s degree from City College of New York. As a national Urban Fellow, he earned his law degree (JD) from Brooklyn Law School and a Master of Public Administration (MPA) from Baruch College School of Public Affairs. He obtained his School

District Administrator (SDA) as well as School Business Administrator (SBA) certificates from Long Island University’s School of Education. For having been involved for 20 years in various aspects of the Education Department, Mr. Dorancy knows the system from the bottom up. He went from vicepresident of a Community School Board to senior administrator in

the New York City Department of Education where he handled millions of dollars. He never forgot the community from which he came, as he steered some of the funds to projects that have bettered the situation of the youths in the district that he now seeks to represent in Albany. Why Rubain Dorancy? Learn more in coming issues of this weekly.

AVAnT-DERniER APPEL XXe et XXIe siècles : pouvez-vous nous envoyer, pour des études et travaux comparés, des échantillons/exemplaires de vos livres (essai, poésie et roman) à la suivante ? L’adresse d’envoi (nouvelle): Saint-John KAUSS a/s Les Éditions ConEL 117 Montée Major Laval, QC, Canada H7n 4S5 Nous n’avons pas de subventions. Merci alors pour tout. SJK (KAUS

noTE DE REMERCiEMEnTS Mme veuve Luc Péan et ses enfants, petitsenfants et arrière petits-enfants; les familles Péan, Jean, Baron, Gilles, Narcisse, Magloire, Obas, Germana; ainsi que les parents et alliés, très touchés par les marques de sympathie dont ils ont été l’objet, à l’occasion du décès de leur regretté mari, père, grand-père, frère, neveu, cousin Michel Luc Péan, remercient la Ligne de prière Sentinelle, la Pilgrim Wesleyan Church, les dames de l’église wesleyenne, la chorale de l’église wesleyenne, les pasteurs Pierre Daniel Ferdinand, Yvon Dalcon, Frantz Telfort, Yonel et Venice Jacques, le personnel de la clinique privée du Dr. Susan McKinney, l’entreprise funéraire Guarino Funeral Home of Canarsie, le cimmetière Pinelawn, la compagnie Drake’s et tous ceux qui se sont associés à leur pleine, qui par leur présence, leurs messages, mos et gestes de sympathie, leurs appels téléphoniques, leur ont apporte du réconfort et les prient de croire en leur sincère et profonde gratitude.


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DE PLUS EN PLUS POLITIQUEMENT ET DIPLOMATIQUEMENET ISOLÉ

Le régime Martelly avance vers une zone de turbulence

Suite de la page 1 régime Martelly-Lamothe. Car depuis environ quatre semaines, les tracasseries s’accumulent au rythme des jours, charriant revendications politico-sociales, contentieux diplomatiques, en sus des démêlés probables avec des juridictions étrangères. Michel Martelly se trouve dans une position où il doit affronter « plusieurs adversaires » à la foi. Tout cela surgit au moment où il est aux prises avec des forces politiques locales qui l’assaillent avec acharnement, tandis que la grogne des masses populaires insatisfaites ne cesse de s’amplifier. Les pressions de la rue se font de plus en plus pertinentes, les manifestations, qui ont débuté depuis l’année dernière avec la participation de centaines de personnes, ont réuni des milliers, la semaine dernière. Le mécontentement populaire gagnant en intensité s’est propagé dans les quartiers défavorisés de la capitale et des villes de province, au point de menacer de se transformer en émeutes. Une grande foule — d’aucuns situent le nombre à 10 000 — ont envahi les rues de la capitalejeudi dernier, longeant les principales artères de Port-au-Prince pour arriver jusqu’à Pétion-Ville. Basculant ensuite sur Port-au-Prince, ils ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène et de coups de feu en l’air. Bien qu’on rapporte de rares blessés par balles ou jets de pierre lancés par des partisans du pouvoir. Aguerris, les contestataires ont promis une manifestation monstre, le 18 novembre, Fête de Vertières et de l’Armée démobilisée d’Haïti. L’année dernière, ni Martelly ni son Premier ministre n’était présent au pays, à l’occasion de la commémoration de ce double anniversaire. Le chef de l’État se trouvait à l’étranger où il suivait un match de foot auquel participait l’équipe haïtienne.

Chimen bouton se chimen maleng, les manif prennent de l’ampleur

Bien que dans la logique des partisans de Martelly, les manifestions ne peuvent renverser un gouvernement, ils ne semblent pas saisir l’impact que de tels événements sont susceptibles d’avoir sur l’opinion, tant nationale qu’internationale. On se rap-

pelle d’heureuse mémoire comment, en 2003, suite à des mouvements de contestations des Gnbistes, qui avaient drainé des dizaines de milliers de personnes dans les rues de Port-au-Prince et des villes de province, après plusieurs semaines, en 2003, le 29 février 2004, Jean-Bertrand Aristide avait dû écourter son mandat pour se réfugier, d’abord, à Bangui, République centrafricaine, puis en Afrique du sud, après un séjour de quelques mois à la Jamaïque. Dans le cas d’Aristide, les mouvements de masse prenaient tellement d’ampleur que des diplomates étrangers en poste dans le pays l’avaient exhorté à abandonner le pouvoir pour éviter un bain de sang. L’ex-baron de Tabarre avait compris que sa sécurité n’allait plus être assurée, puisque les étrangers qui étaient chargés de sa protection et celle de sa famille commençaient à plier bagages. Comme dit le vieux proverbe créole, « Chimen bouton se chimen maleng ». Les manifestations qui, au début, réunissaient quelques centaines de participants, commencent à attirer la grande foule. On en veut pour preuve celle qui a été organisée le jeudi 7 novembre, et qui avait pour théâtre Port-au-Prince et Pétion-Ville. Surnommée « la longue marche », cette manifestation, qui s’inscrit dans le cadre d’une manifestation nationale pour exiger la démission de l’actuel gouvernement, a été mise sur pied par des organisations proches de Fanmi Lavalas, le parti de l’exprésident Aristide, notamment FOPAC et Grand Bel Air. Les manifestants, qui avaient décollé depuis Bel-Air, ont traversé Port-au-Prince, longeant la route de Delmas jusqu’à PétionVille, arborant des pancartes portant des slogans anti-Martelly et Lamothe et scandant des slogans anti-gouvernementaux réclamant la démission du résident du Palais national. Chemin faisant, au niveau de Delmas 60, ils ont essuyé des jets de pierre lancés par des partisans du pouvoir, aussi bien que des tirs. Selon les manifestants, au moins trois personnes ont été blessées. À PétionVille également, les protestataires ont été attaqués à coups de pierre par des inconnus assimilés au gouvernement Martelly-Lamothe. Il faut préciser que lors de ces

attaques contre les manifestants, les forces de l’ordre étaient intervenues pour rétablir le calme. À Port-de-Paix, dans le département du Nord-Ouest, après le congrès du parti Fanmi Lavalas, l’autre semaine, une manifestation anti-gouvernementale était organisée. Plusieurs milliers de militants y participaient. Parmi eux se trouvaient des sénateurs

vateurs, la raison économique serait à la base de cette décision, car rien ne laissait présager un tel verdict de la plus haute instance judiciaire de la République dominicaine. Pour ces mêmes personnes, la situation créée par cette décision judiciaire pourrait trouver son origine dans le conflit ayant précédemment éclaté entre les deux États autour de l’impor-

Laurent Salvador Lamothe, auriez-vous acheté un un véhicule usagé de cet homme ? (photo AP)..

de l’opposition, notamment Dieuseul Simon Desras, le président du Sénat; Frack Exius, président de la Commission Justice du Sénat, en tant qu’invités du sénateur Moïse Jean-Charles.

Les relations ne sont pas au beau fixe avec la République dominicaine

Tandis que la propagande du régime rose se félicite de la bonne maîtrise de la diplomatie haïtienne par rapport aux voisins de l’Est, dans la réalité les relations entre les deux pays sont loin d’être au beau fixe. La tiédeur, sinon la froideur, qui caractérise les relations haïtiano-dominicaines, déjà très tendues depuis le conflit suscité par les différends entre les deux pays autour de l’exportation de produits dominicains vers Haïti et des marchés binationaux, a augmenté de plusieurs crans, suite à la décision de la Cour constitutionnelle de la République dominicaine. En effet, comme on le sait, cette institution a décrété nulle et non avenue la citoyenneté de plusieurs milliers de Dominicains d’origine étrangère. Parmi eux figurent plus de 200 000 citoyens nés de parents haïtiens, qui se retrouvent aujourd’hui réduits à l’état d’apatrides. De l’avis de nombreux obser-

tation en Haïti de produits dominicains, qui se chiffrent à des centaines de millions de dollars U.S. Pour les Dominicains, le régime Martelly-Lamothe a mis sur pied une politique « délibérément hostile » à la République dominicaine lorsque, dans un premier temps, le Premier ministre Lamothe avait décidé de fermer le marché binational. Et dans un second, d’interdire l’importation en Haïti de poulets et d’œufs dominicains « sous prétexte de prévenir l’introduction de la fièvre aviaire en territoire haïtien ». Les autorités dominicaines se plaignent du fait que leurs vis-à-vis d’Haïti n’ont aucune base pour justifier cette mesure, puisqu’il est scientifiquement prouvé que les produits aviaires dominicains n’étaient pas contaminés. Nonobstant les démarches menées par les Dominicains auprès du régime en place en Haïti pour porter les autorités de ce pays à rectifier le tir, Martelly et ses hommes n’ont jamais rien fait pour aider à résoudre cette crise. On affirme, dans des milieux officieux, en République dominicaine, que le gouvernement Martelly-Lamothe aurait négocié l’importation de produits aviaires du Brésil, qui rapporte personnellement des millions aux responsables haïtiens.

Précaire est la situation de Martelly suite à l’affaire de drogue de Port-Salut Autre chose : si Michel Martelly et son entourage sont en butte à des manifestations quasi quotidiennes, dans le cadre d’une mobilisation générale éventuelle pour forcer Sweet Mickey à abandonner le pouvoir, ils ont une autre raison de passer les nuits blanches. L’affaire de drogue de Port-Salut ne cesse de susciter des ennuis pour le président haïtien. Dans les milieux proches de la MINUSTAH et des représentants de la Brigade fédérale anti-drogue des ÉtatsUnis ou Drug Enforcement Administration, en Haïti (DEA), on retient une version nettement différente que celle véhiculée par l’administration Martelly-Lamothe relative à la drogue qui avait été récupérée dans la baie des Cayes, non loin de Port-Salut. On se rappelle que le commissaire du gouvernement des Cayes, Me Jean-Marie Amazan, était limogé pour avoir mis aux arrêts un ami du président Martelly sous l’accusation de trafic de stupéfiant. Bien que l’ordre de révocation de M. Amazin n’ait pas été renforcé, l’affaire reste toujours en suspend. Finalement, les patrouilles de la MINUSTAH, qui surveillaient la région au moment où s’effectuait le « transbordement » de la cargaison illicite, avaient fait une observation différente que celle décrite par les autorités haïtiennes. Une source onusienne, qui requiert l’anonymat, a fait savoir que le président haïtien est « impliqué jusqu’au cou » dans cette affaire. L’équipe Martelly-Lamothe doit mener la guerre sur plusieurs fronts en même temps. Cheminant à grand pas vers une zone de turbulence, on se demande s’il possède les moyens de la politique qu’il doit développer pour en sortir « sain et sauf ».

Dans la prochaine édition, reprise des Réflexions sur le procès Lamothe et Baker contre Léo Joseph.


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Marco Depestre, 1913-2013 Suite de la page 1 COR), a longuement entretenu les congressistes sur l’opportunité de l’agriculture durable, véritable rempart pour l’autosuffisance alimentaire dans le pays. Coopérant depuis de nombreuses années en Haïti, l’agronome Gulley s’y est

fondateur de ladite institution. Cette salle, dont la construction vient d’être achevée, se dresse majestueusement grâce au support de l’Eglise Méthodiste de l’Irlande et du pasteur Laurence Graham. Il revenait au pasteur-agronome Marco Depestre fils de clôturer ces deux jours de congrès, à Vialet. Il était assisté de l’ingénieur-agronome Exatul Exalien. Les deux ont retracé concrètement les lignes directrices des deux derniers jours avant de mettre fin aux débats, tard dans l’après-midi.

tion du chairman Ormond Mc McConnell, fut appliqué à la

Une œuvre qui s’étend jusqu’à l’ile de La Gonâve

Le pasteur-agronome Jim Gulley lors de sa prestation sur l’agriculture durable.

installé de manière permanente depuis le séisme du 12 janvier 2010. Il arpenta les moindres recoins du territoire afin de déceler leurs misères et leur trouver des solutions sur le long terme susceptibles de rompre la dépendance séculaire d’Haïti. Les congressistes l’ont écouté avec intérêt lors de sa prestation, d’autant qu’il s’agissait d’un sujet d’actualité. En marge de ces célébrations, toujours à l’ICVR, une salle de classe a été dédiée à la mémoire de feu le pasteur Marco Depestre,

C’est à la fin des années cinquante que feu le pasteur Marco Depestre fonda la congrégation méthodiste de l’ile de La Gonâve. À l’époque, il était seulement question d’apporter l’aide matérielle à la population qui subissait l’effet dévastateur d’une famine hors de l’ordinaire. Certains de ceux qui pouvaient atteindre la terre ferme, n’hésitaient pas à vendre leurs plus jeunes rejetons parce qu’ils n’arrivaient pas à les nourrir. Au fur et à mesure que l’aspect humain se normalisait, la Parole de Dieu et le développement pointaient afin de soulager l’homme dans sa triple dimension.

Le schéma préconisé par le pasteur Marco Depestre sr, et qui fut unanimement entériné par le comité de son église de Petit-Goâve dont il fut le surintendant général, et par la conférence méthodiste, sur l’instiga-

L’économe de l’Eglise Méthodiste de Source-a-Philippe, François Esperance, lors de son allocution.

lettre. Un centre de désalinisation de l’eau de mer fut installé à Source-à-Philippe pour procurer de l’eau potable à la population. Ce centre, qui a été construit et dirigé par l’agronome Gabriel Nicolas, que le pasteur Depestre avait conduit à l’Evangile, comme on le dit, déversait des milliers de gallons d’eau potable à la population, toutes dénominations confondues. Il faut rappeler que l’agronome Gabriel Nicolas avait accepté de servir bénévolement, en marge de ses activités professionnelles au département de l’Agriculture. Athlète de la foi et homme de parole, il n’a jamais lâché et tint jusqu’au bout à la mission qu’il avait acceptée, bravant à toutes les semaines le Canal de La Gonâve

dans de piètres conditions. Il faut rendre hommage à ces hommes et femmes qui ont contribué à apporter un mieux-être aux grands oubliés d’Haïti, principalement ceux des îles sous-jacentes. Par la suite, l’État haïtien concéda deux hectares de terre à l’Eglise Méthodiste d’Haïti à Source-à-Philippe. Avec le support de plusieurs organismes internationaux, d’églises et de bons samaritains, se dressent actuellement dans toute leur majesté sur cet espace : des écoles, un dispensaire, un magasin communautaire, un dispensaire, une église et toutes les commodités nécessaires. Visionnaire et homme d’action, le pasteur Depestre fut littéralement renversé lors de sa première visite à la localité dénommée « Trou cochon ». À la grande joie de la population, il la rebaptisa « Fondde-bonheur », nom que garde encore précieusement cette vaillante terre située à l’ouest de Source-à-Philippe. La relève fut heureusement assurée et la communauté méthodiste de La Gonâve prit propension jusqu’à compter actuellement quinze congrégations, notamment à Source-à-Philippe, Port-de-Bonheur, Dent Griyen, Morne-TrouLouis, Bel Plateau, Terre Sèche, Dieulce, Zabriko, Bel Zèb, Anseà-Galets, Trou Jacques, Picmi, Corail et Nan Karim. Onze écoles, dont dix reconnues officiellement, procurent l’instruction, alors que des dispensaires sont installés dans la plupart des régions. Le pasteur Jacki Sincère, originaire de La Gonâve, est actuellement le surintendant de cette congréga-

tion. Un culte d’action de grâce se tenait à Source-à-Philippe, le dimanche 10 novembre dernier, auquel assistaient plusieurs membres et amis de la famille du très regretté pasteur Marco Depestre. Les pasteurs Fède Jean-Pierre et Jacki Sincère officiaient en présence d’une nombreuse assistance. Un rappel des circonstances qui ont mené à la fondation de l’œuvre méthodiste à La Gonâve fut élaboré par l’économe de ladite église, le frère François Espérance qu’H-O se fait le devoir de publier intégralement : Frères et sœurs, Alors qu’il était surintendant du district méthodiste de Petit-Goave, le pasteur Marco Depestre effectuait une tournée missionnaire à Saint-Marc, dans l’Artibonite, en 1959. Il allait rencontrer des dizaines de personnes en provenance de La Gonâve dont certains étaient accompagnés de leurs enfants. Ils fuyaient la misère et la famine atroce qui faisaient rage à La Gonâve. Bon père de famille et bon samaritain, pasteur Marco était aussi un citoyen soucieux de sa responsabilité. Il vit la nécessité pour l’Eglise Méthodiste d’aller au secours de cette population en détresse, de leur annoncer la bonne nouvelle de l’Evangile du Royaume de Jésus-Christ pour libérer les gens et consolider leur foi. A son retour à Petit-Goave, le pasteur Marco Depestre réunit le Suite en page 13


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ÉDITORIAL interpellation de trois ministres : Le gouvernement proclame la continuité dans la corruption et l’incompétence

L

a séance d’interpellation de trois ministres du gouvernement Martelly-Lamothe par le Sénat de la République, qui avait suscité bien des commentaires dans la presse, tant en Haïti qu’à l’étranger, s’est terminé par le « retour » de ces hauts fonctionnaires à leurs postes respectifs. Bien que les détournements de fonds publics effectués par et/ou l’incompétence des ministres de l’Intérieur, de la Justice et de la Sécurité publique et des Affaires étrangères aient été exposés avec éloquence et qu’ils aient été sévèrement sermonnés par les sénateurs interpellateurs, ils n’éprouvent la moindre gêne de continuer à diriger ces mêmes départements ministériels. Faute d’un nombre suffisant de membres du Grand Corps pour voter en faveur de la censure, les occupants du Palais national et de la primature se frottent leurs mains de satisfaction, proclamant la « victoire » des trois hommes et feignant d’ignorer l’ignominie dont se couvrent Pierre-Richard Casimir, Jean Renel Sanon et David Bazile. C’est bien le cas de dire, si c’est le changement de politique et de stratégie que le peuple haïtien souhaite et attend, il perd son temps. À l’issue d’une séance d’interpellation houleuse où la civilité a, certes, brillé par son absence, les sénateurs, qui voulaient de se défaire de ces ministres jugés incompétents et irrespectueux des lois régissant la bonne gouvernance, n’ont pas eu gain de cause; nonobstant leur mauvaise gestion et les fonds de l’État détournés ou transférés illégalement à d’autres secteurs de l’administration publique par les décisions de ces ministres; sans doute effectués à la demande du Premier ministre ou du chef de l’État — ou les deux à la fois —, ces déplacements de ressources publiques démontrent avec éloquence le rôle majeur joué par la corruption dans l’administration publique sous le régime tèt kale. Toutefois, la dénonciation de telles pratiques n’a pas mis le pouvoir en place en position de reconnaître l’ampleur de la déchéance morale qui caractérise le régime Martelly-Lamothe. L’insouciance de l’administration Martelly-Lamothe affichée à l’égard des vices pratiqués par les trois ministres, tels que révélés au cours de la séance de mise en accusation, s’exprime dans des articles commandités par le pouvoir proclamant, par exemple, le triomphe « de la raison » sur l’ « extrémisme ». En tout cas, ce sont les points de vue présentés dans un article publié dans le quotidien Le Nouvelliste, édition du 8 novembre, sous la plume de Guillaume L. Pierre. En effet, déclarant le résultat de cette interpellation « un vote de confiance », l’auteur soutient qu’il « constitue la victoire de la stabilité politique et de la continuité de l’État sur le chambardement ». Exprimant la position du gouverne-

ment « tèt kale », par rapport aux sénateurs interpellateurs, Pierre affirme, dans le même article : « Un vote de censure aurait hypothéqué l’avancement de nombreux dossiers d’État, dont celui de plus de 200 000 Dominicains d’ascendance haïtienne rendus apatride par un arrêt scélérat de la Cour constitutionnelle dominicaine ». Estimant l’intégrité gouvernementale et administrative moins importante que la performance du ministre des Affaires étrangères, M. Pierre fait état de la « mauvaise appréciation des dossiers en cours par les sénateurs interpellateurs », illustrant la signification de « la lettre de soutien d’une vingtaine de diplomates et d’anciens ministres dans laquelle ces derniers attirent l’attention du Sénat sur la vitalité de la Diplomatie haïtienne grâce au dynamisme du titulaire du MAE, montre amplement le leadership du gouvernement Lamothe ». Un autre article publié dans la même édition du Nouvelliste, cette fois signé Julie Dérillien, qui s’identifie comme étant étudiante en architecture, a la même facture idéologique que le texte de Guillaume Pierre, mais ne laisse aucun doute quant au rôle d’activiste politique rose que lui fait jouer l’équipe au pouvoir. Concernant les USD 1,8 millions $ extraits illégalement des USD 3,477 770,00 millions octroyés à Haïti par l’Uruguay, pour faire « repeindre » les maisons du quartier appelé « Jalousie », à Pétion-Ville, l’étudiante trouve normal qu’une telle opération soit exécutée en dehors des normes prévues par la loi et la Constitution. Aussi écrit-elle : « Même l’effort d’apporter une petite dignité aux habitants de Jalousie (où j’habite d’ailleurs) a été utilisé pour décourager le pouvoir en place. Comme si l’expression populaire n’a plus d’importance aux yeux de ces politiciens dinosauriens. Il suffit de faire un coup de pied ici pour voir combien les habitants sont heureux que leur environnement et leur sûreté aient pu enfin interpeller un gouvernement». Dérillien interprète à sa façon la séance du 5 novembre, au Sénat : « Après environ huit heures de débat, le Sénat a lui-même décidé de laisser ces ministres à leur poste afin qu’ils puissent continuer à travailler sainement en faveur du développement du pays. Ce développement enclenché qui ne saurait subir les caprices de politiciens en mal de diriger. Ainsi, ceux de l’opposition rétrograde qui se frottaient les mains espérant l’effet dominos pour chavirer le gouvernement et stopper l’élan du peuple haïtien ont eu une désagréable surprise après la prise de conscience de dernières minutes de ceux-là mêmes sur lesquels ils comptaient pour détourner le train du développement ». Il y a fort à parier que les signataires de ces deux articles publiés dans Le Nouvelliste du 8 novembre ne sont pas des citoyens justement

indignés du déroulement de la cession d’interpellation. Car, quand bien même ils auraient réellement de quoi s’en prendre aux sénateurs interpellateurs; en tant que fils et fille authentiques d’Haïti, ils ne manqueraient pas de constater l’effet toxique de fonctionnaires chargés de la gestion de fonds publics les transformant en leur tirelire privée. Cela est d’autant plus condamnable que ces ministres ont opté pour faire ces retraits de fonds à la cloche de bois. D’ailleurs, en ce qui concerne le chancelier Pierre-Richard Casimir, il n’avait jamais mentionné publiquement l’octroi de ces fonds par l’Uruguay. Il l’a fait seulement le 8 novembre dernier, trois jours après avoir été passé au crible par les sénateurs. De surcroît, son communiqué diffère de celui qu’avait fait le chancelier uruguayen, le 25 mars 2013. Ce dernier annonçait que les USD 3,477 770,00 représentent l’aide du peuple uruguayen à Haïti; mais dans le communiqué diffusé par Casimir, le 8 novembre, il affirme qu’il s’agit d’une assistance donnée « au gouvernement ». Dès lors, quand le Premier ministre en tire USD 1,8 millions $, il s’agit d’une opération par laquelle le gouvernement crédite un de ses comptes privés au profit d’un autre. Par ailleurs, la Diplomatie haïtienne, qualifiée de dynamique par Guillaume Pierre, se porte pourtant très mal. Non seulement la diplomatie dite d’affaires introduite par Laurent Lamothe n’a pas donné les résultats annoncés, la politique du gouvernement Martelly-Lamothe, notamment avec la République dominicaine, périclite lamentablement. D’aucuns assimilent cette situation à un conflit larvé entre les deux pays, et qui ne serait pas étranger à l’« ingratitude » que les voisins de l’Est auraient constatée

chez Martelly, après que les Dominicains eurent contribué des millions à la campagne présidentielle de Sweet Mickey, avant de lui verser d’autres valeurs sous forme de dons à titre personnel. La manière dont l’équipe au pouvoir gère le dossier des marchés dits binationaux, suivi de celui de l’interdiction de poulets et d’œufs dominicains en Haïti, est loin de constituer une diplomatie dynamique. La pratique de Michel Martelly consistant à recevoir de l’argent en dessousde-table des Dominicains l’ayant privé de toute crédibilité, aux yeux de ces derniers, la Diplomatie haïtienne s’est vue obliger de négocier l’affaire des citoyens dominicains d’origine haïtienne par procuration, surtout par le truchement des voisins de la Caraïbe et de l’OEA. Trop préoccupés de justifier le filoutage des décideurs et l’opacité pratiquée dans la gestion des finances publiques, le Palais national et la primature ne se rendent pas compte de l’impact de telles pratiques sur leurs relations avec les bailleurs de fonds internationaux. Par exemple, quelle sera l’attitude de l’Uruguay en apprenant que les USD 3,477 770,00 octroyés à Haïti ont été dépensés de manière irrégulière ? Le gouvernement MartellyLamothe n’a pas besoin de chercher ailleurs pourquoi la communauté internationale persiste à décaisser les fonds mis à la disposition d’Haïti par le truchement des Organisation non-gouvernementales. La propagande lancée par le pouvoir, pour se féliciter du « vote de confiance » qu’ont reçu ses trois ministres, suite à la séance d’interpellation, n’est autre que la proclamation de la continuité dans la corruption et l’incompétence. Assurément, bonne note est prise là où un tel comportement est jugé avec la dernière rigueur. Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 114356235 Tél. (718) 812-2820


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EDITORIAL

The subpoena of three ministers: The government proclaims continuity of corruption and incompetence

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he subpoena session of three ministers of the Martelly-Lamothe government by the Senate of the Republic, which had generated much comment in the press, both in Haiti and abroad, ended with the “return” of these officials to their respective positions. Although the misappropriation of public funds by and/or incompetence of Ministers of Interior, Justice and Public Security and Foreign Affairs have been exposed eloquently and severely admonished by questioning Senators, no one has the slightest discomfort about allowing them to continue leading these departments. Without a sufficient number of members of the Senate to vote in favor of censorship, the occupants of the National Palace and the Prime Minister’s office are rubbing their hands in satisfaction, proclaiming “victory” for the three men and pretending to ignore the disgrace Pierre-Richard Casimir, Jean Renel Sanon and David Bazile have brought upon them. In this case, it’s fair to say, if a change of policy and strategy is what the Haitian people want and expect, they are wasting their time. Following a stormy interpellation session where civility was certainly conspicuously lacking, the senators, who wanted to get rid of these ministers, deemed incompetent and disrespectful of the laws of good governance, have not prevailed; despite mismanagement of state funds illegally diverted or transferred to other sectors of public administration by decisions of these ministers, probably made at the request of the Prime Minister or the Chief of state — or both — the misplacement of public resources eloquently demonstrates the major role played by corruption in public administration. However, public denunciation of such practices did not put the power in position to recognize the extent of the moral decay that characterizes the pink government. The nonchalance manifested by the Martelly-Lamothe administration toward vices practiced by the three ministers, as revealed during the interpellation session, are clearly spelled out in newspaper articles sponsored by the government proclaiming for example, that “reason” triumphed of over “extremism.” In any case, these are the points of view presented in an article penned by William L. Peter, and published in the November 8 edition of Le Nouvelliste, a daily edited in Portau-Prince. Indeed, declaring the result of this inquiry a “vote of confidence,” the author argues that it “is the victory of political stability and continuity of the State over turmoil.” Expressing the position of the “tèt kale” (“bald headed”) government regarding the senators, Pierre says in the same article: “A vote of no confidence would have jeopardized the progress of many state issues, including that of the

more than 200,000 Dominicans of Haitian descent rendered stateless by a villainous verdict of the Dominican Constitutional Court.” Considering the governmental and administrative integrity less important than the performance of the Minister of Foreign Affairs, Pierre calls attention on the “poor understanding of current issues by questioning senators” illustrating the meaning of “the letter of support from twenty diplomats and former ministers in which they attract the attention of the Senate on the vitality of the Haitian Diplomacy, thanks to the dynamism of the holder of the MFA showing amply the leadership of the Lamothe government.“ Another article in the same issue of Le Nouvelliste, this time signed by Julie Dérillien, who identifies herself as an architectural student, has the same ideological tone as the text offered by Guillaume Pierre; but it leaves no doubt about the activist role she is made to play by the pink team in power. About $1.8 million USD were illegally deducted from $3,477, 770.00 million USD granted to Haiti by Uruguay and diverted to “repaint” the houses in the neighborhood called “Jealousy” in Petion-Ville; the student finds it normal that such a transaction is executed outside the norms prescribed by the law and the Constitution. As she writes: “Even the effort to bring a little dignity to the people of Jealousy (where I happen to live) was used to deter the government. As if the popular expression has more importance to these political dinosaurs. Just make a trip here to see how many people are happy that their environment and safety have been finally challenged a government.” Dérillien gives her own interpretation of the November 5th session on the Senate: “After about eight hours of debate, the Senate itself has decided to leave the ministers in their posts so that they can continue to work for the county’s healthy development. This progress put in motion can’t suffer the whims of politicians yearning for power. Thus, those of the reactionary opposition, who were rubbing their hands hoping for the domino effect to upset the government and stop the momentum of the Haitian people, had an unpleasant surprise after the last minute awareness of those on whom they had counted to derail the train of development.” The odds are that the signatories to these two articles published in the November 8 issue of Le Nouvelliste are not citizens rightly outraged by the way the interpellation session took place. Because, even though they may actually have some issue with questioning senators, as authentic son and daughter of Haiti, they wouldn’t fail to see the toxic effect of officials responsible for managing public funds

transforming them into their private piggy banks. This is all the more reprehensible that these ministers have opted to make such withdrawals surreptitiously. Moreover, regarding Chancellor Pierre- Richard Casimir, he never publicly mentioned the granting of these funds by Uruguay. He did so only on November 8, three days after being scrutinized by the Senate. Furthermore, his statement differs from that the Uruguayan chancellor made on the 25th of March 2013. The latter announced that the sum of $3,477 770.00 USD represents a gift of the Uruguayan people to Haiti; in the statement released by Casimir, November 8, he says the funds were given as assistance to the “government.” Therefore, when the Prime Minister drew $1.8 million USD, it’s a process by which the government debits one of its accounts to credit another. In addition, Haitian Diplomacy, described as dynamic by William Pierre, is not in the best of shape. For, not only the business diplomacy introduced by Laurent Lamothe hasn’t yielded the expected results, the policy of the Martelly-Lamothe government, especially with the Dominican Republic, is miserably amiss. Some liken it to a latent conflict between the two countries, and that’s not foreign to the “ingrate” that our Eastern neighbors have seen in Martelly, after the Dominicans had contributed millions to Sweet Mickey’s presidential campaign, before giving him additional funds as personal donations. The way the team in office handles the case of the bi-

national markets followed by the prohibition of Dominican chickens and eggs in Haiti is far from being a dynamic diplomacy. As a result of Michel Martelly’s practice of receiving money under-the- table from the Dominicans, he has very little credibility left in the eyes of the latter; Haitian Diplomacy is compelled to negotiate the case of Dominican citizens of Haitian descent by proxy, especially through the Caribbean neighbors and the OAS. Too busy trying to justify decision-makers’ swindling of public resources and managing public finances in total opacity, the National Palace and the Prime Minister’s office don’t realize the impact of such practices on their relations with international donors . For example, what will be the attitude of Uruguay once its government learns that the $3,477 770.00 USD granted to Haiti was spent improperly? The Martelly-Lamothe régime doesn’t need to look elsewhere to find out why the international community continues to disburse funds made available to Haiti primarily and almost exclusively through Non-Governmental Organizations. The propaganda launched by the Haitian government being glad about the “vote of confidence” that these three ministers received, following the interpellation session, is none other than the proclamation of continuity in corruption and incompetence. Surely, note is taken where such behavior is considered with the utmost severity. Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 114356235 Tél. (718) 812-2820


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La Vraie Afrique Que Je Connais/The Real Africa i Know

Glimpses of Uganda (Part 5) By Réginald Barthélemy Published: november 13, 2013

Many of us, Westerners, have been programmed to equate happiness with external conditions. Africa has a reputation for arguably being a poor continent. When you think of Uganda, perhaps what first comes to mind are words, such as “poverty,” “unhappiness.” What if I tell you there are Ugandans who are happy, would you believe me? Unlike what many may think, wealth – material abundance – is not a prerequisite for happiness. To me, happiness is a by-product of the mind. The road toward living a contented life begins with a single step. We have to first accept whatever has happened. And then this will lead to the journey of happiness. Oftentimes, we hear people say, “I will be happy when I will no longer be in this situation or that situation” or “I am unhappy because I am poor.” These statements and perhaps thousands of others imply that your happiness is at the mercy of external circumstances. That’s not true, however! It can never be overemphasized that outward conditions have no bearing on our happiness and peace of mind. In this article, I will

tell you about two categories of poor Ugandans who are happy because they chose to make the best of their situation.

The Stay-at-home Ugandan Mothers

I can never rid myself of the memory of a happy group of seven stay-at-home mothers in a village called Bunga in the outskirts of Kampala, Uganda. I observed their lifestyle for several months. I rarely saw their husbands around. Most of these men provided bread to their families by driving motorbike taxis. According to Western standards, these families were living below the poverty line. They literally lived in huts – a small single-room apartment with no bathroom and living room, sometimes for a family of four or five. Their house could not resist the blunt of heavy rain falls. When I looked around, they did not have any kitchen. They used very tiny wood-burning or charcoal-burning stoves to cook their daily meals. They each looked after several small children. They bathed their children and did their laundry and cooking right in the streets at the doorsteps of their tiny apartments.

Happiness is avail-

able to all

In my Western eyes, their standards of living conditions were less desirable. Yet, most every afternoon I watched these poor stay-at-home Moms playing cards together, telling jokes, and laughing together. If I were to ask you, “Do you think that these women were happy?” perhaps you would tell me “How could they be happy living in hardships and deprivation?” Well, the strange thing about happiness is that it is not designed for a specific category of wealthy individuals. It belongs to everyone who knows how to handle it, grab it, and enjoy it. Everyone – whether rich or poor – can be happy.

The human mind is a double-sword weapon

I interviewed a number of Ugandans from all walks of life about the correlation between poverty and happiness. I wanted to find out whether happiness is denied on the basis of poverty. Among my interviewees was a Christian psychiatric nurse named Sharon whose clients are poor Ugandans imprisoned in a jail center in a town in the eastern part

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of Uganda. When I asked her about the attitude of her clients, here was her response: Happy Ugandan inmates These are poor individuals who have wronged or hurt society in one way or another. As a result, they were tried in the court of law and were sentenced for a number of years for their crime. I can divide them into two groups. The first group of inmates have taken responsibility for their wrongdoing and moved on with life. They have no bitterness and resentment. They have come to terms with themselves and made peace with life. They have a positive behavior. They are happy. They are grateful because shelter, food, and other necessities are provided to them. She continued: What I find to be amazing is that many of these happy inmates do not even want to leave the jail facility when their sentence is over. Why? Here everything is free. At home they fear the responsibility of being breadwinners and household heads again. Unhappy Ugandan inmates In contrast, the other inmates – the second group - have exhibited a different and negative attitude. They are unhappy. They live in a state of denial. They have been playing the “blame game” and have refused to take responsibility for whatever they did. They have not made peace with life. I have done my best to help them understand that they are simply hurting themselves by refusing to accept their current situation. Until they do so, they will be unhappy. Now do you see how the human mind can be a doublesword weapon? Here we have two groups of individuals whose situation was somewhat identical. They were both living in the same harsh reality of the jail environment. Yet, they looked at it from a different perspective. From behind the bars, they looked across the window of their jail cells. One group looked up to the sky and saw the stars, and they were happy. The other one, on the other hand, looked across the very same window, but had a different picture. Rather than looking to the sky, they chose to look down to the ground. And what did they see? Not green meadows! But they only saw a depressing landscape: trash cans and garbage. As

a result, they were not happy campers during the whole time of their incarceration. What is the difference? The difference lies in the choice they made. Nothing was wrong with life, but both groups chose to look at it differently – one from a positive mood and the other from a low, negative mood. Closing Remarks No matter what your current circumstances are, you can be happy. It is a choice that only you can make. This group of Ugandan women was happy because they had learned to be content and enjoy their present state of living. They understood that they did not have to wait until their material conditions improved to be happy. Remember, no one and/or no external circumstances can make you happy. Perhaps the most disturbing truth of this article is that you can be happy even when you are poor. You alone are responsible for your own happiness. You should allow neither anyone nor the sting of life to ruin your power of choice to be happy. You do not need a “middle man” to make you happy. Happiness is a mental attitude. It is a state of mind. It has nothing whatsoever to do with material wealth. Material possessions are powerless when it comes to living a fulfilling and happy life. They cannot guarantee happiness. Remember, your mind is a double-sword weapon. Happiness, by its very nature, produces a sense of inner joy, and the result is wellness. It is an antidote to stress. Ironically, unhappiness will cut rather than improving the quality of life. Yet, happiness will do just the opposite. It will lead to the road of wellness. When you feel tempted to be anxious about your situation, it will do you well to adopt the attitude of the first group of inmates at the jail center in the eastern Ugandan town – strive to make the best of your current situation. reggiescornergcs@gmail.com

Dr Jean-Claude Compas, M.D., Michena Brooks, D.P.M. Philippe Lauture, M.D., Marthe Abraham, M.D. Getachun Kifle, M.D., Jean Antoine, D.D.S.

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Blagues de Louis

En traduisant en français des blagues conçues et écrites en allemand, Louis, citoyen haïtiano-allemand, jette un pont culturel entre la franco-créolophone Haïti et la germanophone Allemagne qui réunit Prussiens et Bavarois. 2112 — Une blague française dans sa version originale : Une femme demande à une copine : — « Quel est ton auteur préféré ? » — « Mon amant ! » — «Ah, bon ! Qu’est-ce qu’il écrit ? » — «Des chèques... » 2113 – Autre blague française (version originale) Un condamné à mort attend l’heure de son exécution lorsqu’arrive le prêtre : — « Mon fils, je t’apporte la parole de Dieu ». — « Vous perdez votre temps, mon père. Dans peu de temps, je vais pouvoir lui parler personnellement. Avez-vous un message pour lui ? » 2114 -Hans et Franz font ensemble le safari. Soudain, un lion se dresse en face d’eux. Hans s’écrie: — « Qu’est-ce que nous devrions faire ? » Franz: « Je vais prendre mes jambes à mon cou ! » Hans répond : — « Tu ne peux jamais courir plus vite que le lion ! » Franz : — « Je ne dois pas courir plus vite que le lion, je n’ai qu’à courir plus vite que toi ! » 2115 — Un homme vient de mourir. Le curé, lors de la cérémonie funéraire, se perd en éloges : — « C’était un bon mari, un excellent chrétien, un père exemplaire … » La veuve se tourne vers un de ses enfants et lui dit à l’oreille : — « Approche-toi du cercueil et regarde si c’est bien ton papa qui est dedans ». 2116 — Version original d’une blague française : Un gamin demande à son père : — « Papa, quand maman écarte les jambes, tu vois quoi ? » Le père répond : — « La porte du paradis ». Alors dit le fils : — « Et toi, tu as quoi entre les

cuisses ? » Le père : — « La clé de la porte du paradis... » Le fils d’ajouter : — « Alors, papa, je te conseille de changer la serrure, parce que le voisin à une double ... » 2117— [Autre blague française dans sa version originale : — Un islamiste monte dans un taxi et demande au chauffeur d’éteindre la radio parce qu’elle n’existait pas au temps du prophète Mohammed. Le chauffeur éteint la

radio, arrête la voiture, puis lui dit : — « Les taxis non plus n’existaient pas à l’époque du prophète, je vous invite à descendre et à attendre qu’un chameau passe ». 2118— Blague française (version originale) : Quand le professeur entre dans la salle de classe, elle est surprise, parce que tous les enfants sont assis tranquillement sans rien dire : — « C’est quelque

AVIS PAR CES MOTIFS: Le tribunal, après examen, Le Ministère Public entendu, maintient le défaut octroyé contre le défendeur à l’Audience précitée, pour le profit déclare fondée ladite action. ADMET en conséquence le divorce de la dame CHRISTOPHE AMOS JOSEPH née JOSENIE PIERRE, d’avec son époux pour injures graves et publiques aux tords de l’époux. PRONONCE la dissolution des liens matrimoniaux existant entre les dits époux ; Ordonne a l’officier de l’Etat Civil de la Section Est, de Port-au-Prince, de transcrire sur les registres a ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant a la capitale sous peine de dommages et intérêts envers les tiers s’il y échet. Commet l’huissier CANAL GABRIEL de ce siège pour la signification de ce jugement ; Compense les dépens. AINSI JUGE ET PRONONCE par nous MARLENE BERNARD DELVA, Juge en audience civile, ordinaire et publique du jeudi dix huit juillet deux mille treize, en présence de Me. JOSEPH ELYSEE PIERRE-LOUIS, Substitut du Commissaire du Gouvernement de ce ressort et avec l’assistance du sieur JOSEPH PIERRE-LOUIS, greffier du siège. Il est ordonné a tous les huissiers sur ce requis de mettre le présent jugement a exécution, aux officiers du Ministère Public près les Tribunaux civils d’y tenir la main a tous les commandants et autres officiers de la force publique et d’y prêter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis. En foi de quoi la minute du présent jugement est signée du juge et du greffier susdits. Signés : MARLENE BERNARD DELVA et JOSEPH PIERRELOUIS POUR EXPEDITION CONFORME COLLATIONNEE : Le Greffier

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chose que je n’ai jamais vu. C’est très bien ce qui s’est passé, que vous êtes tout à coup si tranquilles ». Après un certain temps de silence, une petite fille répond : — « Vous avez dit que vous mourrez, si nous sommes calmes et bien élevés! » 2119 — Quand j’étais petit, Dieu m’a demandé de choisir entre une mémoire incroyable et un grand sexe. Je ne me souviens pas ce que j’ai choisi. 2120 — Blague authentiquement française : Un homme va au zoo avec sa femme; devant la grille du gorille, il lui dit : — « Chérie, fais moi plaisir, montre lui tes seins ». — « Non, mais ça va pas? » — « Vas-y, fais ça, il y a personne, fais-moi plaisir ». La femme soulève sa chemise et montre ses seins au singe qui commence à être vachement excité. — « Chérie, soulève ta jupe, Vas-y, il y a personne, fais ça pour moi » — « T’’es complètement devenu fou ? » — «Allons, fais ça pour moi, regarde la pauvre bête il est content et ça te coute rien». La femme soulève sa jupe, le singe s’est mis à grimper aux barreaux. Le mari ouvre la cage, pousse la femme dedans et lui dit : — « Maintenant, raconte-lui que tu as la migraine… » 2121 — Autre blague française originale : Pourquoi a-ton appelé notre planète : TERRE DES HOMMES ? Parce que c’est impossible de faire : TAIRE DES FEMMES. 2122— Un petit garçon attend sa mère à la sortie de l’épicerie. Un homme s’approche et lui demande : —« Mon fils, tu peux me dire où est le bureau de poste ? » L’enfant répond: — « Bien sûr! Il suffit d’aller tout droit dans cette rue, deux pâtés de maisons et tournez à droite ». L’homme remercie gentiment et dit : — « Je suis le nouveau pasteur de la ville. J’aimerais que tu viennes à l’église dimanche prochain. Je vais te montrer comment aller au ciel ». Le petit garçon répond avec un gentil sourire : — « Allons donc Vous ne saviez même pas comment aller au bureau de poste… » 2123 — Quelle est la différence entre un amant et un mari ? — 30 minutes. 2124 — Un homme pesant 140 kilos se plaint au pasteur du fait qu’il ne parvient pas à perdre du poids. Ce dernier lui recommande d’être prêt le lendemain matin pour faire le jogging. Le lendemain matin, on sonne à 8 heures à sa porte. Une blonde très jolie se tient devant lui et dit : — « Le prêtre vous fait dire que si vous arrivez à me rattraper, alors vous pouvez m’avoir ». Il court après elle, sans succès. Cette scène se répète pendant six mois. L’homme a réussi ainsi à perdre 70 kilos. Il se propose de tout donner pour atteindre son objectif. Le lendemain, plein d’énergie, ouvre la porte… Une femme pesant 160 livres se tient devant lui et dit : — « Le prêtre m’a dit que si j’arrive à vous rattraper, alors je pourrai vous avoir… »

Marco Depestre, 1913-2013 Suite de la page 9 pasteur Marco Depestre réunit le comité de son église pour expliquer ce qu’il avait vu. La décision de dépêcher une délégation à La Gonâve s’imposait et plusieurs prédicateurs bien connus du circuit de Petit-Goave partirent expressément. Au gré de la mémoire, citons les frères Juléma Michelin, André Tibo, Ermoncy Edjacin, Gressy Rosier… Munis d’une autorisation de l’Armée d’Haïti, comme cela se faisait à l’époque, ils partirent à destination de Pointe-à-Raquette. Dieu, dans son aspect divin, a voulu que cette semence soit plantée dans cette petite communauté afin de sauver ceux qui ont été trop longtemps abandonnés dans ce petit coin de terre. Le petit bateau a parcouru une nuit entière. En arrivant dans la matinée devant Pointe-à-Raquette pour rentrer dans le port, un grand vent souffla et le détourna vers une destination inconnue. Personne ne s’y attendait et les marins laissèrent l’embarcation se diriger dangereusement. Descendant, côtoyant les récifs, malgré le grand vent impétueux, la voile chavira pour envoyer le voilier là ou nous sommes aujourd’hui. C’est ici, à Source-à-Philippe, que l’Eglise Méthodiste prit naissance à La Gonâve. Les missionnaires sont arrivés sous la protection divine, bravant le danger sans peur et sans reproche. Certains leaders, nos grands parents particulièrement, les avaient accueillis triomphale-

ment. Je peux citer le vénérable Augustin Joseph, leader de cette époque, Mme Alia Lubin, grand’mère du pasteur Jacki Sincère, Mme Marie Lia Gay, ma grand’mère adoptive, Mme Olumpe, Mme Udovica Jeantil, pour ne citer que ceux-là. Depuis la fondation de l’Eglise Méthodiste dans la zone par notre regretté pasteur Marco Depestre, l’institution continue à propager le message de paix et d’amour de Jésus-Christ, à semer partout le pain de l’instruction. Le temps nous fait vraiment défaut pour décrire concrètement les différentes actions de l’Eglise Méthodiste, zone par zone. Nous n’en finirions pas ! Nous regrettons que le pasteur Marco Depestre jr ne soit pas avec nous, pour raison de santé. Nous prions parents et amis de lui transmettre nos respectueuses salutations en Christ. Dans cette circonstance, que Dieu lui fasse miséricorde. Pasteur Marco Depestre sr est bien vivant à cause de son œuvre. Nous dédions aujourd’hui un bâtiment en son honneur. Nous, leaders de La Gonâve, devons vénérer la mémoire de ce fameux et illustre disparu en raison de ses caractéristiques particulières. Au nom du Rev. Pasteur Jaki Sincère, notre cher surintendant, les économes, les membres, les jeunes, les croyants…, nous adressons nos remerciements à cette grande délégation. Merci également à l’assistance de nous avoir accordé patience et silence pendant notre allocution.

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Haïti-observateur

Kreyòl Soti nan paj 6

avantaj, yo tout chire, paske gen yon apèl ki pral fèt, tout ap absan. Alèkile, se pou yo konprann trè byen ke chemen pou yo rive pran pouvwa a pa chemen dezòd. Men se chemen vòt. Sara : Nou konprann ou trè byen, Tita. Men ou di yon bagay ki merite chanje. Ou di chemen vòt. Mwen konpran ou e anpil moun konprann sa w vle di. Men nou dwe ede w, paske w fè anpil jefò ke anpil save sèvèl poul. Nou pa gen mwayen ni enterè pou n kite w nan lerè, paske w se kinan nou. Nou vle fè konnen se chimen eleksyon. Tita : Vwala Maglwa, ki definitivman pa Pòl Ejèn. Se pou nou travay avèk prezidan an ki vle nou gade anwo, paske nou rete twòp ap gade anba san nou pa janm gen posibilite pou n gade anwo. Mwen kwè wout anwo a ap bon, paske nou nan evolisyon. Men bon bagay ak bon materyo. Yo tout sezi pou wè yo pase san yo pa janm regle anyen serye. Si chak ki te pase yo te fè yon ka nan sa prezidan Michèl, ke yo deklare Ameriken an, te fè, nou ta lwen. Ki sa ki gen nan sa a. Sa Anri Kristòf te ye ? Mwen voye bann ipokrit yo al nan istwa, paske m konn rete anba bouch moun onèt ki vle bon bagay pou peyi a e pou nou tout. Nou bouke avèk bann moun sa yo ki konpran yo kapab pase n nan betiz pou nou rete nan menm voksal la. Nou gen yon prezidan ki pwòp e ki renmen peyi l ak pèp la. Nou pa bezwen panzouyis tèt bòchèt, tèt anba ki konprann nou pa wè pwogrè k ap fèt nan peyi a. Si yon moun vle jwenn yo tout nan malpwòpte sa a, se bagay ki konsène yo. Sara : Jodi a ou mete tout sa w te gen nan kè w deyò, paske nou tout gen mo pa nou pou plase. Nou pa bezwen pè, Michèl pa p kite pouvwa pou bann azizwèl yo. Bondye avèk li, pèp la vèk li tou e kominote entènasyonal la deja wè ke bann ti kriye yo bezwen fè panzou pou pran pouvwa. Jou a ap rive pou n delivre anba bann denmon yo ki jalou pou wè se moun yo bay pote tout peche yo k ap fè bon bagay. Li menm ke yo vle mete atè poutèt l ap fè bon bagay pou peyi a. Se yon bann mechan, yon bann malonnèt ki pran daso pou yo rantre nan salon an. Jounen jodi a yo vle chanm pou yo. Ala bann salòp kriye lèd ! Tita : Sara, ou pa manti menm ! Tout sa w di la a se verite sou tanbou. Se toujou konsa bagay yo ye depi nan tan lontan kote denmèplè yo fin wè mò e yo pa wè evolisyon an pran jarèt solid. Mwen kwè nan yon tèt-atèt san ipokrizi. Tout moun ki konprann y ap vin mete divizyon se voye yo ale bay Bawon. Tout ti moun fwonte san karaktè, san diyite mloral e san lanmou pou peyi l se mare l, voye l bay Bawon. Kòm mwen se yon analfabè, mwen kwè se wòl mwen pou m fè mesaj sa a pase.Toutotan tan ap chanje, politik nan peyi Dayiti ap degringole pou mete lawont e tout sa ki nòmalman pa janm bon pou nou. Serafen : Medam, nou ban m yon lafyèv frison nan ti kozman nou sot fè la a. Se konsa nou gen nan nou. Mwen kwè nou fè yon analiz ki gen

anpil sans. Michèl pa gen wonn dèyè pòt l ap fè. Mesye yo te pati avèk echèk yo nan men yo. Y ap kontinye kreye li jiskaske yo rive nan chimen jennen ke yo pa fouti fè bak ke sèlman rale kò yo. Mesye sa yo gen yon mache prese nan san yo k ap fatal pou yo, paske yo pa gen enterè pou aji konsa. Yo bezwen mete Mateli atè tankou tè sèk ki bezwen lapli. Tandiske gouvènman an ap fè jefò pou soulaje tout bagay nan peyi a pou bagay medyòk yo sispann. Menm lawon yo vle gate mouvman an. Mete tout anba kòd, paske yo konfonn demokrasi ak demonkrasi ki se reyèlman demagoji. Yo pa janm vle devlopman peyi a. Jodi a nou pa kache di yo sa, si yo tout pa rete nan wòl yo, y ap gravman boule paske tout bagay gen yon limit e ke lè limit la ap vanse pou tout simbèlgwens rete nan wòl yo. Vyola : Politik pa janm enterese mwen, paske pa janm gen yon prezidan tankou silaa ki vle travay nan enterè pèp la. Moun yo konprann nou pa wè nan 2 nawè nou travay k ap fèt la a pou yo vle sabote l. Pou ki rezon yo vle mete Mateli deyò ? Se paske l ap fè bon bagay pou peyi a ki nesesèman pa nan enterè yo. Se rezon sa a ki pouse yo aji konsa. Sa yo pa vle wè a se sa y ap wè nètale. Yo sezi wè rezilta destabilizasyon an pa an favè yo Felimon : Nèg yo dekontwole tout bon tèlman yo sezi. Estivenn Benwa, ki te konprann li te nan bòl grès li, m’sye ri sèk paske li te pran nan yon kou pa konprann ki rete yon sikatris pou li. Se pa jodi a mesye yo ap jwe pye ak men yo pou itilize tout estrateji pou mete Mateli nan ti soulye li. Yo pa kapab, paske yo pa gen agiman valab pou soutni kòz yo a. Stiven rive tata sou li tèlman li sezi. Vant mennen pran li sou chèz li te chita a e li sou li jous samdi nan pwogram Ramase a. Se chak fwa li ale nan twalèt. Nou pa wè rezon pou mesye yo aji konsa, paske yo wè ke yo pèdi batay la. Jan mesye yo avili prezidan an nan di l tout malpwòpte. Atansyon, li dwe wè doktè, paske se yon pwoblèm pou m’sye. Tandiske figi Jan- Chwal ale nèt, paske kou a fè li mal. M’sye gen menm pwoblèm ak ti Estivenn. Se ji sitwon ak tetrasiklin oubyen mabi l ap bwè pou koupe dyare vèbal la ak anba a. Kristela : Ou pa manti, Felimon. Se yo tout ki malad. Ti Djonn Jorèl Jozèf, ansyen sekretè-chofè Amaral Diklona, nan pwojè Douya, wout 9, Site Solèy, ki te konn bay pwoblèm nan peyi a kòm ekip gang twouve vin senatè. Yon Nèg ki reyèlman pa konn ekri e ki nòmalman pa menm fè yon bon preparatwa 2 twouve vin senatè nan peyi Dayiti. Sa se yon aberasyon. Peyi nou an fini. Mèsi anpil, ansyen prezidan Preval pou mal ou fè peyi nou an. Fòk nou pa bliye pou ti istwa ke Amaral te yon machann kann kale ki t ap « fait la pluie e le beau temps » nan peyi a.Tandiske Arnèl Bilizè ou Betizè, ansyen jandam ki t ap vale tafya sou Dèlma 51, vin depite gras a Preval. Se moun sa yo pou ansyen prezidan Preval ta ban nou. Jan Wilyam Janti dwe pran men li, paske li se yon pèdan ki dwe ale tou. Non li deja enskri nan kaye apèl ki gen pou

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fèt nan jou k ap vini an. Samson : Se toujou menm degoutan yo k ap bay pwoblèm tout lasent jounen nan peyi a. Rezon ki pouse yo leve an gwoup kont gouvènman an plas la, se paske Mateli fèmen van kote anpil senatè te gen plizyè chèk sou gouvènman Aristid 1 ak 2 epi sou Preval 1 ak 2 ki fè yon 2 pè marasa. Mesye yo estomake paske yo pa fè lajan ankò. Se pou Tinèp rale kò l kòm figi di, darati kòn siye ki pa kontante l echwe nan tout mouvman l ap fè a pou efase Mateli. Tandiske zanmi l K-Plim renonse avèk tout mouvman opozan gouvènman Mateli/Lamòt paske opozisyon an pa chita sou anyen. Se kèk visye ki vin pou souse yon zo. K-Plim rale kò l, paske li pa vle rantre nan tentennad sa a ki pa p abouti a anyen. Fòk Tinèp wont jodi a pou l wè depi touttan sa a li pa a fouti rive jwenn sa l vle a, paske li enkonpetan nan politik. Se pou l rale kò l pou l pa pase vi l nan chantaj ak demagoji. Si se bagay sa a li renmen, nou di l bòn chans nan aksyon panzouyis li fè pati a. Selya : Jodi a, nou remake ke moun sa yo pa gen nen nan figi yo, paske yo manje manje bliye. Minis yo te oblije ri senatè yo ki t ap poze yo kesyon an paske yo wè tout bon vre ke pat gen pwa nan balans la. Yon bann senatè konprann pou yo rete aprè yo fin fè 4 tran yo. Si prezidan an ta aksepte bagay sa a pou yon motif kèlkonk, se pou nasyon an ta rele koukouwouj dèyè li, paske yo betize twòp avèk li san motif. Kanta pou Franki Ekziyis, ki konprann li se yon afè nan bwat la, n ap konnen li te tchoul Manno Chalmay lè sitwayen sa a te majista. Ou menm, Jan Wilyam Janti, si w pa pran men w, n ap oblije mete w sou konpa w, paske ou se yon novis ki pa dwe mele nan zafè sa a. Nou gen dosye tout moun nan men nou ke nou kapab fè tout moun konnen ki moun nou ye an tèm de vagabondaj. Nou konnen tout magouyè senatè yo. Mwen mande pou kat la rebat, paske te gen koken nan jwèt la pou n retire tout moun fou yo. Yon lopital psikatri dwe bati nan peyi a Dadou : Prezidan Mateli, m ap mande w yon sèl favè pou fè nan tout sa w gen pou fè a san pèdi tan. Silvouplè, bati yon lopital pou mete tout moun fou kòm vòlè pouvwa defason pou gen repo despri w, paske toutotan moun sa yo nan lari a, y ap toumante anpil pou travay ou gen pou fè a pa fin akonpli. Wa va bay lopital sa a non : « Lopital psikyatri pou tout fo lidè ». Lè sa a ya fè tout moun kontan kòm fanmi ak zanmi bann selera sa yo. Simon : Ala ou menm sa a, Dadou ! Mwen antyèman dakò avèk ou. Se yon bon pwen, paske moun fou sa yo enpoze moun viv. Yo gaye toupatou e yo nan tout domèn ki ekziste. N’ap tann yo, paske yo pa gen lisidite e yo toujou bliye sa yo te fè e menm di. Moyiz, mantè pa ekselans, dwe gen plas li la tou, paske tèt la ale e li pèdi tout ti valè Gran mèt la te ba li pou l viv. Depi nan lane 1986, ou pi presizeman 7 fevriye, peyi Dayiti nan yon tèt chaje san pran fen, paske mesyedam yo konpòte yo kòm opozan ki reyèlman pa janm travay e ki finalman pa janm regle anyen nan peyi a, men ki bezwen tounen sikesè Michèl Mateli nan bay kou pa konprann. Toujou menm eleman negatif yo, ki toujou devan pou yo fè dezòd. Pa gen mwayen pou yo pran san yo pou rete tann. Nan demokrati tout bon vre si yo vle pale de ranplasman, se nan eleksyon pou tout kandida ale. Anverite, gouvènman pèpè yo vle monte a pa p janm vin yon reyalite. Sofi : Nan klib panzouyis la pa gen youn nan yo ki kredib, paske yo vle mete Michèl deyò pou y al fè gagòt e

pou yo fofile kò yo. Bagay la lèd anpil e li dwe sispann nan peyi a. Mesye yo konnen ke yo aji mal. Bagay la vin makawon pou yo e yo pèdi tèt yo. Nou regrèt sa pou yo, paske yo pa gen okenn kote yo prale. Se pa anyen yo vin regle. Tou senpman yo la pou yo fè fo pwopagann kont administrasyon Mateli/Lamòt. Yo mèt bliye sa. Yo pa p pase nan fo kalkil yo a. Pou mwen « : « Yo byen konte men mal kalkile ! » Yo tout refize pran konsyans e itilize lojik reyèl la ki se yon reyalite. Yo chaje ak pwoblèm. Nou nan yon sèk visye ke Preval mete nou avèk Aristid pou yo te sove pouvwa yo. Aristid pran 2 kou Deta pou enpètinans li tandiske mesye yo betize avèk peyi a nan tout sans. Pèp la kòm yon bon jan obsèvatè pa janm okipe yo, paske li wè se yon bann moun fou ki gen pou yo kite palman an an janvye k ap vini an. Moun yo pa janm pran leson nan malè yo koze pou tèt yo. Yo koute lòt vagabon parèy yo ap pouse fè tentennad. Lè bagay yo gate yo nan tout sa ki definitivman pa bon e yo vle mouri nan salte yo. Sa grav pou wè jan pèp la meprize yo tankou sa nou tout al fè pou nou neglije l aprè. Yon kolòn Jida Eskaryòt nan kapital la Janin : Kounye a nou konprann jwèt la trè byen. Se yon konspirasyon monte de kelke Nèg save egri ki pat janm konprann ke ti mizisyen an ke yo konble tout 7 peche kapito yo pa t ap janm regle anyen nan peyi a. Yo byen konte mal kalkile, paske se ekip ti mizisyen an k ap fè yon bann travay pou retire peyi a nan twou labou li te ye a e pou fè pèp la konprann ke li se moun tou ki gen plas li nan sen sosyete intènasyonal la. Tout save ki pase san yo pa janm regle anyen, men se sa yo rele vagabon e imoral la, se lio menm k ap fè bon travay. Kòm bon pwochen an te di ke nou pral gen mwayen pou nou gade anlè toutan, paske lè travay la fini Ayiti ap nan estad peyi ki pral devlope. Se sa yo pa vle wè ki lakòz y ap bougonnen, fache amò, tonbe fè manifestasyon nan lari. Nou obsève yo byen nan manifestasyon bann avoka san ideyal e san lojik ki te fèt semenn pase a. Y ap pale franse pou demontre yo pa avèk mas la e yo gen yon gran diferans ant yo avèk mas la. Se sa k fè yo tonbe pale franse pou anpil pat ka konprann. Jasmin : Janin, ou di yon pakèt pawòl ki chaje ak verite. Yo pa fouti demanti w, paske ou mete menm dirèkteman nan plè a pou l pa tounen yon java. Jodi a pèp la bay Franswa Divalye rezon paske se li ki te kapab drese moun sa yo ki pwofite yon moman de lwazi pou yo fè dezòd. Kote moun sa yo ta reyini nan lari a e menm anndan yon kay pou t ap pale de politik. Nou mèt bay Mateli kredi, paske li pa janm pale, li bèbè kounye a e li pa tande koze rapyay ki pa p regle anyen pou pèp la. Li gen yon misyon ki se travay pou refè figi peyi a. E se sa menm l ap fè pandan bann Jida Eskaryòt yo ap betize, ranse olye yo fè travay ki pou itil tèt yo ak nasyon an. Se pa ti chans yo genyen se pa Aristid ki te sou pouvwa a. Chak grenn t ap keyi san pa gen okenn tras. Ti Nèg renmen diktatè k ap zoklete yo pou yo santi yo alèz. KPlim pa antre nan lojik pou mete Mateli atè a, paske mesye yo pa òganize. Nou konprann ke lajistis ann Ayiti pa kòdyòm, men gen gwo amelyorasyon. Si yon avoka pa respekte lalwa, li dwe sanksyone. Nan ka Michèl la, m’sye pat chofè machin nan e li pa gen okenn dwa pou l enpoze yo fouye machin nan, kèlkeswa lojik li itilize. Michlin : Mwen dakò avèk ou. Menm nan Nouyòk la, tout moun sijè a sa yo rele fouy ou ann angle « Check Point ». Si w se yon ofisyèl,

oubyen ou gen yon kat delivre pa Lapolis, yo ba w yon koutwazi pou ale avèk yon mo « Al dousman ». Se pou Ayisyen koumanse respekte lalwa e respekte moun tou. Nèg yo betize ak prezidan an kont yo, ki reyèlman pa janm di yon mo. Sa pwouve ke li grandi e li tande tou. Men, fòk nou pa bliye ke l ap pran kou e l pot mak pandan l ap pran nòt tou. Nan lojik sa a nou kapab itilize pwovèb sa a : « Bay kou bliye, pote mak sonje ». Wozlin : Mezanmi, mwen tande nou avèk anpil atansyon e nou gen rezon nan tout sa nou di la a. Nou konprann byen te kapab gen yon abnegasyon ki te ka fèt. Men mesye yo ki nan ilegalite pa mennen bak yo byen, paske yo pa gen okenn respè pou prezidan an ke yo konsidere tankou yon ti jeran lakou. Non, se pa serye sa ditou. Mwen pa sezi tande vye pwopo nan bouch yon bann palmantè ke plas yo pa dwe la. Se pou yo di ansyen prezidan Preval mèsi, ki te ba yo privilèj pou yo te pran palman an daso. Nan ka mèt Andre Michèl, li pa gen rezon ditou, paske se lalwa ki t ap aji nan fouy la. Pa gen moun ki pi wo ke lalwa, paske lalwa se lalwa. Tout avoka yo konn sa. Palman yo ap vyole lalwa, avoka ap fè menm bagay. Men, ki kote peyi sa aprale avèk bann moun sa yo kip ase nan lavalas ak inite pou mete twoub. Tout moun kapab konstate ke yo fini. Depi se patizan dezòd ou ye ou pa fouti rive. Yon ban gran moun kannay Jak : Mwen gen anpil respè pou tout moun, menm yon ti bebe, paske yo gen dwa pa yo nan lavi a. Jodi a sa m ap konstate nan peyi lakay, li ban m kè plen akòz moun yo rete nan vomisman chen an ki chaje ak flèm. Depi m te tou piti mwen te tande pale de Tinèp, Milann, Titid, Jan-Klod, Sedras, Michèl Franswa e latriye. Jodi a mwen gen 30 lane sou tèt mwen, Tinèp ak Milann toujou ap konbat gouvènman pou yo mete tèt yo. Gen yon pakèt k ap fè menm bagay la tou pou jete gouvènman. Nan vrè demokrasi, moun sa yo sipoze anba kòd, paske yo pa respekte nòm yo oubyen règ jwèt yo. Se pou y al nan eleksyon. Madan Maniga te gen anpil chans pou l te prezidan, li t ap gen men pwoblèm ak Michèl, paske politisyen ayisyen pa janm vle pran san yo pou y al nan eleksyon pou monte men, yo pi fò nan bay panzou. Moman an rive pou madan Maniga pran retrèt li e aji tankou yon konsiltan pou bay lòt konsèy pou yo fè estrateji pou yo pa pèdi nan deba. Se yon konsèy mwen ba w etan yon pèsonaj ki te ka manman m ou grann mwen tou. Mwen pa janm nan voye monte, paske mantalite nou kòm Ayisyen pa bon. Nou dwe rebat kat la tankou konpatriyòt yo di a. Kalo : Mwen pa wè rezon pou yo fache, paske se verite w ap bay yo pou yon avni meyè. Sa k fache, anbake si yo kapab, paske nou pa pè sa n pa janm fè. Nèg yo nan ilegalite sou tout pwen e yo tout konstate ke yo nan erè. Pou yo, pwa Michèl Mateli a te parèt fasil pou yo te leve. Men lè yo eseye plizyè fwa pou chikin li, pwa a twò lou, kounye a yo lage nan chantay. Yo toujou souestime lòt, paske yo konnen yo pi lou. Alò se la yo tout pa reyèlman fò. Yo tout mele. Tankou Dadou mande pou bati yon lopital psikyatri pou anpil moun fou ki pral gaye nan lari a nan mwa k ap vini yo, paske bagay la pral grav pou tout rekalsitran. Chaj Michèl a tèlman lou pou yo, yo pa fouti chikin li, paske Bondye pa penmèt yo. Si yo kontinye ap pèsiste, foud nan syèl la gen pou tonbe sou yo tou pou pèp la kapab respire lè delivrans li nan 4 kwen peyi a. Jan Bèbè 13 novanm 2013


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DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ

Si l’Amérique… notre chère Amérique Par Dan Albertini Entre (). Je cite le quotidien Le Devoir de Montréal : « Le principal atout de Michaëlle Jean reste son image. À 56 ans, elle a l’âge idéal. Haïtienne, Française, Canadienne et Québécoise, elle a toujours fait valoir ses identités multiples » (ledevoir.com/international/actualites-internationales/392419/francophonie-la-candidature-de-michaelle-jean-seconfirme). Mark J. Hazuda de Homeland Security Dept. Citizenship and Immigration, Lincoln Nevada, a-t-il lu Haïti ? Fermons les (). Conjoncture Washington ne trouvera-t-elle pas là un intérêt, un double intérêt humaniste dans son élan naturel envers les Haïtiens à la suite du violent séisme, en révisant favorablement les demandes qu’elle a rejetées ? Car, une fois de plus, si Michaëlle Jean est considérée comme une candidate potentielle pour la francophonie internationale pour le Canada, c’est tout simplement par le fait haïtien que toute l’Afrique lui reconnaîtra. C’est déjà un fait, s’ils veulent honorer réellement Haïti comme instigatrice des indépendances africaines. Mais plus, après toutes ces années de sevrage diplomatique, malgré Césaire, malgré la

visite de Senghor à Port-au-Prince. Mark J. Hazuda devra reconnaître qu’il a tout simplement, d’une part, rejeté ce que l’Amérique a offert aux Haïtiens, et, d’autre part, plus important, l’essence même de l’humanisme universel

MIchaelle Jean

américain, pour une considération réductrice. Un Haïtien l’est par la détention de ses papiers légaux, de part sa naissance. Le directeur de l’Immigration d’Haïti était clair dans sa réponse au consulat de New York dans sa lettre du 16 août 2012, appelant même aux déclarations de naissance tardives. Mark J. Hazuda ne peut le nier et devenir lui-même juge haïtien, refusant le fait haïtien à ces citoyens. Un cas présenté au tribunal de l’Immigration, à Hartford, dans le Connecticut, pourrait même faire jurisprudence quand l’avocat du gouvernement avouait ignorer cette expertise pour une loi difficile d’interprétation ; et le juge, de son côté, ne trouver nécessaire

l’occasion de radier ce qui avait été accordé sous les mêmes critères. Car, on ne parle pas d’un signalement ou d’un rapprochement antisocial ni d’une association à des États voyous, pour répéter le président Bush. On parle d’Haïtiens dont le pays est encore à risque du point de vue sismique, et là où plus d’un se trouve encore vulnérables sous des tentes de fortune. D’ailleurs, ils n’ont pas été transportés aux États-Unis d’Amérique pour répondre au besoin d’application de la loi sur le TPS. L’Amérique est trop grande pour se comparer à la baisse, par rapport à un lien tiers, qu’il soit canadien, français, ou mexicain.

L’ambassadrice Pamela White en Haïti

La chef de la mission américaine en Haïti ne peut nier l’ampleur du drame social qui se joue en Haïti, à la suite du violent séisme. Elle, autant que son prédécesseur, a souvent démontré une amitié qui lie tellement plus que le cordon ombilical. Elle n’établit aucune différence défavorable contre les citoyens haïtiens d’une double nationalité. Elle est avec le peuple profond en Haïti, au nom de son administration. Les apparences de discrimination sont systématiquement évitées, malgré les erreurs

humaines possibles. Sa mission traite en plus de la diplomatie et de l’application de la politique étrangère américaine, les dossiers d’immigration et de citoyenneté. Mark J. Hazuda ne saura prétendre ignorer ces faits. Le fait haïtien dans l’application de ce qu’ils appellent dans le langage administratif du Département : «…granted Temporary Protected Status ». Nous avions appris le cas d’une mère de famille haïtienne qui avait déjà bénéficié du TPS pendant deux ans, mais que les décisions rétrospectives de Mark J. Hazuda sont en train de briser à nouveau. Ce sont des vies qui ont déjà été déjà brisées et dont les stigmates sont tellement éprouvants. Washington ne peut nourrir un projet de loi sur la réforme intelligente de l’immigration, en même temps créer une nouvelle clientèle qui risque de tomber conséquemment dans l’illégalité. C’est carrément créer un nouvel espace d’activisme qui va impliquer des frais judiciaires inutiles pour l’État, alors que le cas évoqué serait même un gain, car d’une expertise (OR) reconnue et réputée utile dans le milieu hospitalier hautement spécialisé. Washington ne doit pas devenir cet État bandit au domestique Washington ne doit pas devenir cet état bandit au domestique en maintenant par défaut dans l’illégalité 12 millions de citoyens contributeurs. En effet, citoyens d’une nationalité, contributeurs, dans les faits. Car elle collecte d’une façon ou d’une autre, par le biais de taxes à la consommation, sur l’hébergement. Sur : l’essence, le transport, la location immobilière…, etc. En plus d’utiliser une

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main-d’œuvre dite de cheap labor, mais tellement habile à résoudre des problèmes. Washington ne peut tout simplement pas devenir la Chine indifférente dans sa philosophie bouddhiste. Washington doit légiférer dans sa croyance inscrite sur le billet vert, pour décriminaliser l’immigration et, l’État qui encaisse illégalement entre leurs mains, donc dédramatiser la vie aussi. Après plus de vingt ans de dysfonctionnement. C’est cette même ville qui vote ou ne vote pas pour garder environ 12 millions de personnes en situation illégale quand elle les collecte indirectement et souvent directement par le biais de la taxe à la consommation, au logement, sur le tourisme, une importante économie souterraine qui soutient le cheap labor nécessaire évidemment aux petites bourses, mais aussi aux mieux nantis qui ne veulent payer plus cher quand qualité et coût réduit se conjuguent au même temps. Le problème se conjugue au pluriel quand les «states » confédérés hébergent, par voie de conséquence, cette situation de hors la loi étatisée. Washington ne doit être la Chine bouddhiste indifférente à la qualité de la vie, sous prétexte d’évolution, quand elle dévore ses propres enfants. Que dire d’un étranger. Nous concluons ainsi : Mark J. Hazuda devrait comprendre que cette logique restrictive coûte plus cher à l’Amérique. Elle enlève toute sa valeur à cette loi basée sur la grandeur d’âme américaine. La technicalité permet tout simplement de réviser ces décisions et d’accorder le TPS à cette Haïtienne et aux autres requérants. lovinsky2008@gmail.com


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Les risques d’investissement dans l’industrie musicale haïtienne et le « Disipgate » Par Robert noël Au moment où l’industrie musicale haïtienne fait face à de graves problèmes, certains managers utilisent de nouvelles stratégies pour tromper les jeunes promoteurs qui essayent de joindre les deux bouts. J’ai toujours dit que cette industrie

Gazzman Couleur Pierre. n’a ni structure ni futur. Cela se confirme de jour en jour, surtout quand on considère le comportement malhonnête de certains managers de groupes musicaux. Ils utilisent des subterfuges pour satisfaire leurs intérêts. Il faut dire que certains promoteurs ne comprennent pas trop bien le fonctionnement du marché musical haïtien où chacun établit ses propres lois. Une solution à l’amiable pour éviter le pire De nos jours, avec une économie en ruine, investir USD 14, 000 $ pour offrir une soirée dansante est une folie, si les déclarations du promoteur sont vraies. Et cela est encore plus grave quand le bal ne rapporte que 750 $au promoteur, d’après celui-ci qui déclare que seulement 105 personnes ont répondu à l’invitation. Il a donc déclaré perte. C’est un énorme déficit considérant le montant investi. Cette industrie est comme le jeu de hasard, on peut perdre son investissement en un clin d’œil. C’est un risky business — un commerce à grand risque. L’on se demande si les organisateurs de la soirée avaient fait une bonne promotion, ou bien si c’est Disip qui n’attire plus l’attention de la clientèle ? Constatant cet échec, un autre promoteur de Boston, qui voulait investir, devrait comprendre le risque qu’il prend en donnant un premier versement au manager de Disip, Patrick Fabre, pour une soirée dans la même ville. « Sòt ki bay enbesyl ki pa pran». Pourtant, le promoteur a été déconseillé de s’aventurer dans cette voie, une façon de lui dire de ne rien verser au manager

sous forme de caution. Aujourd’hui, le business trottine et semble être très loin de la réalité que certains groupes veulent projeter. C’est une image virtuelle de la situation que nous présentent certains musiciens. Comment expliquer qu’un manager, qui reçoit un premier versement de 1 000 $ du promoteur Ralph Léveillé, pour animer une autre soirée à Boston, accepte un autre engagement ailleurs pour la même date qu’il avait garantie à l’intéressé, tout en refusant de rembourser l’argent qu’il a déjà empoché. Cet acte a l’air d’un vol — tòde men pran. Les preuves sont là. Le manager dit retenir les 1 000 $ pour compenser la dette d’une autre organisation (Bedlets Productions) de Boston, qui, d’après lui, doit un solde au groupe Disip. Le représentant de Disip associe le promoteur Ralph Léveillé fonctionnant sous l’étiquette « BLEU et ROUGE », à Bedlet Productions, qui se présenta a la soirée de Disip, qui n’avait pas réussi. Je crois que c’est un problème qui doit être résolu à l’amiable. Gazzman « Couleur » Pierre partage la décision de son manager, sans aucune réserve. Cette action du manager et l’approbation de Gazzman vont avoir des retombées négatives sur le groupe Disip et affecter son évolution dans le marché musical haïtien, où la compétition devient encore plus complexe. Cette affaire crée déjà une situation de tension et de peur qui va causer beaucoup de tort au groupe musical. Les gens auront peur d’embaucher Disip pour animer des soirées à cause d’un manger-ti zanmi qu’on dit agir en dehors des principes fondamentaux de business, en imposant une taxe sur les bagages des musiciens. Un manager doit être conciliant, affable et avoir un sens logique lui permettant de résoudre les problèmes instantanément. J’ose croire que le chanteur-vedette de Disip est très intelligent. Il doit montrer son leadership afin de résoudre ce problème mineur pour éviter le pire. Les mille dollars (1 000 $) ne peuvent rendre Gazzman plus riche s’il les garde ou plus pauvre s’il les rembourse à Ralph Léveillé de l’étiquette Bleu et Rouge. On se pose des questions autour de cette affaire ? Gazzman veut-il volontairement dissoudre Disip pour rendre Patrick Fabre responsable aux yeux de ses collègues musiciens et pour séduire Arly Larivière comme il l’avait fait après son divorce d’avec D’Zine? Il y a des musiciens de Disip qui trouvent injuste le comportement du fabuleux manager et certains pensent même à se séparer de Disip, puisque l’acte d’agression — tòde men — ne profite qu’au fondateur et au manager du groupe. Gazzman va encore voir des déserteurs-Judas

parmi ses disciples. Je sais que Gazzman ne se laissera pas harceler pour la bagatelle somme de $1 000 $. Disip a une plus grande valeur marchande et un avenir très promoteur dans l’industrie musicale. Il nous fait danser et assure la promotion de la culture haïtienne. Je compte sur la

Ralph Léveillé grande compréhension de Gazzman Pierre. Tout le monde sait qu’un manager peut causer la dégringolade et même la dissolution d’un groupe musical qu’il dirige. Le fondateur de Disip doit comprendre et appliquer le proverbe haïtien à son avantage : « Mayi w nan solèy se ou k pou veye lapli ». Personne n’a un plus grand intérêt au Disip que Gazzman « Couleur » Pierre. Il doit redresser la barre parce qu’il a trop à perdre dans cette affaire « Disipgate ». Le respect des contrats, des lois et des principes Il y a aussi des groupes musicaux, tout aussi bien des promoteurs, qui ne respectent pas leur engagement. Des fois, ils font du doublebooking, c’est à dire qu’ils donnent la même date à plusieurs clients. Certains orchestres annulent des soirées dansantes, sans même notifier le promoteur, pour aller honorer des contrats aux Antilles. Ce qui me fait rire, c’est qu’ils ne gagnent pas plus aux Antilles. Quel est donc l’intérêt qui les motive au point d’annuler un contrat local pour lequel ils ont reçu un premier versement et qu’aussi le promoteur a encouru des dépenses énormes pour assurer la publicité et autres formes de promotion ? Dans leur esprit, c’est ça le cross-over. Il faut traduire ces groupes en justice quand ils affichent un tel comportement, si toutefois l’investisseur détient des documents légaux pouvant prouver l’existence d’un contrat. L’industrie musicale haïtienne n’a aucune structure juridique, mais le tribunal peut trancher des questions qui ont rapport avec le business de la musique. D’ailleurs, il y a des avocats qui ne s’occupent que de ces cas. On doit se poser certaines questions pour voir dans quelle mesure les règles

du jeu sont respectées. Combien de ces formations musicales ont un statut légal et qui payent les taxes aux États-Unis ? Combien de ces groupes venant de l’extérieur ont un permis de travail légal aux États-Unis ? Combien de nos promoteurs et groupes musicaux font leurs déclarations d’impôt au Service d’impôt sur le revenu (IRS), à la fin de l’année fiscale ? Ils se croient tous à couvert, pourtant le gouvernement fédéral n’ignore pas leur existence. Je reproche aussi la maladresse de certains promoteurs qui n’exigent pas un contrat juridiquement fiable et signé des représentants des groupes musicaux haïtiens qu’ils embauchent pour animer leurs soirées dansantes. Sans un document légal, ni le promoteur, ni l’orchestre ne peut tenter une action en justice. Dans cette industrie, on ne peut pas trop faire confiance à certains représentants/managers de groupes musicaux. De même, on ne peut pas trop se fier à certains promoteurs. Des deux côtés, le mal gangrène et on doit prendre des précautions et surtout des dispositions légales pour ne pas être victime de l’escroquerie de ces dirigeants de l’industrie musicale. À toute règle, il y a exception. Il existe des promoteurs et managers qui sont irréprochables dans cette industrie. Leurs accomplissements témoignent de leur professionnalisme. Je me garde de citer leurs noms pour éviter des omissions qui pourraient causer la jalousie des uns et des autres. Ils se connaissent et se reconnaissent les uns les autres.

Un cas bien particulier dans l’industrie musicale haïtienne Aujourd’hui, il semblerait que le manager du groupe Disip a pris de nouvelles mesures qui vont affecter son business et celui de Disip. Un jeune promoteur de Boston l’accuse de lui avoir imposé une nouvelle loi lui demandant de lui rembourser les frais qu’il a payés pour les bagages des musiciens de Disip. C’est de la pure injustice, un abus que je dénonce haut et fort, puisque cette clause n’a pas été stipulée dans un contrat légal. Un promoteur est seulement responsable des frais de transport et d’hébergement des musiciens. C’est le conseil d’administration de l’orchestre qui s’occupe des frais de bagages, que réclame la ligne aérienne. Un manager intelligent inclut les frais de bagages dans le prix global. Autrement, le promoteur n’est pas responsable. S’ii en est ainsi, on doit réfléchir deux fois avant d’embaucher des groupes musicaux d’aujourd’hui, comme Disip, puisque le manager a changé unilatéralement les règles du jeu et les lois de l’industrie.

Bedlet

Comment demander à un promoteur de payer pour les bagages des musiciens après qu’un accord, verbal ou écrit, eut été accepté par les deux parties et que cela n’a pas été un sujet de discussion pendant les négociations. Si à partir d’aujourd’hui, Gazzman et le manager du groupe stipulent cette nouvelle disposition de frais de bagages dans les contrats de Disip, ils risquent de repousser les promoteurs loin de cette formation musicale. Je suis sûr qu’ils ne font pas payer ces frais aux promoteurs basés en Haïti. S’ils imposent un tel tarif aux promoteurs d’Haïti, qui déjà doivent payer les taxes à la DGI, ces investisseurs embaucheront d’autres groupes musicaux qui ne réclament pas les frais de bagages. Vraiment, Gazzman a été informé de l’action du manager et se dit être d’accord avec la décision prise. Gazzman se dit chrétien, il doit donc se rappeler que la Bible nous dit : « Il faut que votre oui soit oui, et votre non, non ». Un vrai chrétien ne manque jamais à ses promesses. Jouer au marronnage ne va pas résoudre le problème Si Disip est légalement enregistré dans l’État de Floride, il doit traduire en justice l’organisation qui ne s’est pas acquittée de sa dette envers lui. Il faut également que Gazzman rembourse l’argent reçu du second promoteur qui affirme n’être pas un associé des Productions BED, organisateurs de la soirée dansante qui n’a pas été une réussite. Si le promoteur qui ayan versé la caution au manager faisait partie de cette organisation en question, il ne lui aurait pas pay dans ces conditions et aussi facilement. Il éviterait tout contact avec Disip. Je profite de l’occasion pour apprendre aux musiciens, encore une fois, qu’un manager travaille pour l’orchestre et non le contraire. Si les intérêts de la collectivité sont menacés, de nouvelles stratégies doivent être envisagées pour remettre les pendules à l’heure. La tolérance a ses limites. C’est un dossier qui sera déballé jusqu’à ce que les deux parties soient satisfaites. robertnoel22@yahoo.com


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