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6- 13 novembre 2013
MALGRÉ LES NÉGOCIATIONS ET SA POSTURE CONCILIANTE
Michel Martelly projette de dissoudre le Parlement
Un plan macabre attend les sénateurs jugés irrespectueux… PORT-AU-PRINCE, 5 novembre — Les membres des deux Chambres législatifs et les secteurs respectueux de la démocratie ont tiré la sonnette d’alarme pour mettre en garde contre la crise dans laquelle le pays risque de sombrer, si rien n’est fait pour arrêter les ambitions dictatoriales
de Michel Martelly. Mais ils n’ont aucune idée de ce que trame le chanteur du compas pour régler leurs comptes à ceux qui lui ont mis des bâtons dans les roues, afin, croit-il, de l’empêcher d’atteindre ses objectifs politiques. En dépit des négociations qu’il prétend mener avec les parlementaires et l’attitude conciliante qu’il
affiche, surtout pour convaincre la communauté internationale de ses bonnes intentions à l’égard des prochaines élections, il met définitivement le cap sur la dissolution du Parlement. Avec un tel projet dans ses cartons, s’ajoute l’autre, plus cynique, consistant à donner
L’Uruguay, le Brésil et la Bolivie menacent de démembrer la MINUSTHA (Collaboration spéciale)
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CORRUPTION ET GABEGIE ADMINISTRATIVE
trois ministres accusés de corruption sauvés par le poids de la minorité au Sénat
Le président uruguayen, Jose Mujica met en défi le président Michel Martelly de déclencher des élections dans les 90 jours. Sinon, son pays se retire de la MINUSTHA (photo officielle). Les trois sénateurs qui ont le plus marqué la séance d’interpellation des ministres de la Justice, de l’Intérieur et des Affaires étrangères trouvés coupables de détournements de fonds publics et d’autres actes les rendant indignes d’occuper les hautes fonctions qui leur sont confiées, de gauche à droite : Steven Benoir, Anick François et Jocelerme Privert.
(Collaboration spéciale) Trois ministres du gouvernement Martelly/Lamothe, le chancelier Pierre Richard Casimir, les ministres de la Justice Jean Renel Sanon et de l’Intérieur, David Bazile ont été sauvés par un vote qui s’apparente à un déni de démocratie. Après neuf heures de délibérations houleuses, 14 sénateurs ont voté leur bannissement
du gouvernement, contre 4, le président du grand corps, Dieuseul Simon Desras s’abstenant de prendre part audit vote. Il reste clair que le Sénat est amputé de dix sénateurs, le président Martelly refusant catégoriquement d’organiser des élections depuis plus de deux ans. Donc, le quorum est établi de manière bizarre à 30 sénateurs, alors que seulement une vingtaine participe aux assemblées en tant qu’élus. Cette exigence constitutionnelle n’a
pas été rectifiée intentionnellement par les législateurs à la solde du pouvoir qui y voient une manière singulière pour déjouer toutes velléités des élus. Toutefois, la procédure de réajustement du quorum a déjà été appliquée sous des gouvernements antérieurs, mais, malgré les demandes du sénateur de l’Ouest, Steven Benoit, le président Desras n’a pas obtempéré à cette exigence purement démocratique. Suite en page 2
La valse-hésitation du gouvernement Martelly/Lamothe de concourir au renouvellement du tiers du sénat et aux élections municipales, CASECS, et autres entités démocratiques, vient de pousser certains pays du souscontinent à manifester leur intention de rappeler au bercail leurs différents contingents constituant l’essentiel des troupes de l’ONU en Haïti. Premier à ouvrir le bal du démembrement de la MINUSTHA, le président uruguayen, Jose Mujica, a affirmé d’emblée que, « En Haïti, ça fait longtemps qu’on aurait dû convoquer des élections pour renouveler le Sénat. C’est une chose d’essayer d’aider le peuple haïtien à mettre en place une police qui s’occupe de la sécurité, mais ç’en est une Suite en page 13
DANS LE PROCÈS LAMOTHE-BAKER CONTRE LÉO JOSEPH
Laurent Lamothe proclame « victoire » malgré l’échec que lui inflige le résultat
La « Déclar ation » de Michael Charles : Un document t ruffé de contradict ions
With friends like Laurent Lamothe President Martelly needs no enemies By Emmanuel Roy A famous epitaph on a bust of Charles de Gaulle in Montpellier, France: “Les hommes peuvent avoir des amis, pas les hommes d’État.” Translation: “Men can
have friends but not Heads of States.” Meanwhile, Voltaire, at a time when humanity and friendship were cherished, said “Mon Dieu, protégez- moi de mes amis; pour mes ennemis, je m’en charge.” Translation: “Oh God, protect me from my friends, as for
my enemies, I shall take care of them.” Laurent Lamothe is the kind of friend a head of state doesn’t need, and a philosopher wants as an enemy. Laurent Salvador Continued page 5
Laurent Salvador Lamothe : les photos ont un langage qui leur est propre (photo AP).
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CORRUPTION ET GABEGIE ADMINISTRATIVE
trois ministres accusés de corruption sauvés par le poids de la minorité au Sénat Suite de la page 1
Une journée chargée d’embûches
Malgré les manœuvres dilatoires de l’exécutif pour contrecarrer la séance d’interpellation de ses trois ministres, celle-ci a débuté comme prévu à l’agenda du grand corps, le mardi 5 novembre dernier. Plusieurs groupes profitaient de l’ordre du jour pour organiser des manifestations dans l’aire de la cité de l’exposi-
més dégageaient une odeur nauséabonde alors que les flammes s’élevaient très haut dans le firmament. Fort de la tendance à les faire basculer hors du gouvernement, les ministres convoqués en ont aussi mis du piment dans l’atmosphère en engageant des gangs venus de différents bidonvilles de la périphérie de la capitale pour les appuyer. Un spectacle réellement indigne où la police a dû faire usage de bâtons et de gaz lacrymogène pour dégager un périmètre de sécurité. Précédemment à leur interpellation, tous les ministres se sont livrés à une campagne de charme, principalement auprès des élus. La peur bleue de perdre leur position, comme on le dit, les engageait dans toute sorte d’opérations suspectes.
gères de détournement de fonds. Il démontra que USD 3 millions (trois millions de dollars américains) ont disparu sous la gouverne du ministre Casimir. Celui-ci ne put répondre adroitement, marmottant des syllabes incompréhensibles, avant d’être sauvé par le sénateur Wencesclas Lambert, frère du tout puissant Joseph Lambert, conseiller du président Martelly. Le jeune Lambert, qui construit actuellement un immense hôtel dans le sud-est (Jacmel), a réclamé un moment de répit afin de permettre aux élus de se rafraîchir et de s’appro-
nord. Bien conscient du problème, le sénateur Jean-Charles a pris l’exemple de la plainte d’une dame, propriétaire à Delmas 33, qui a été pratiquement jetée dans la rue par les pelles mécaniques du gouvernement Martelly/ Lamothe. Selon le sénateur JeanCharles, des déguerpissements sont opérés illégalement à Delmas 33 où 18 maisons ont été détruites, à Carrefour, à Croixdes-Bouquets, à Tabarre, à Milot, etc. « Des milliers de gens sont victimes de ce gouvernement », a-t-il martelée. Par ailleurs, le scandale de la cargaison de dro-
pu du haut au bas de l’échelle
Dans tout autre pays, les ministres Casimir, Sanon et Bazile, qui ont reçu leurs brevets de corruption de la part de la majorité des sénateurs de la république, ne seraient en fonction dans les 24 heures. Mais, le poisson pourrissant par la tête, le régime Martelly/Lamothe les garde en fonction « pour services rendus ». Un retour d’ascenseur qui peut facilement conduire àla mise à sac de ce qui reste des finances du pays. La première dame de la république, Sophia Saint-Rémy Mar-
L’ensemble des ministres incapables de se défendre
Le chancelier haïtien, PierreRichard Casimir, affiche une certaine affinité avec le président Martelly, mais lors de la séance d’interpellation du 5 novembre dernier, le sénateur Steven Benoit l’a interpellé : « Vous n’êtes pas le président » (photo d’archives). tion, précisément proche du parlement. Ceux-ci réclamaient le départ desdits ministres, notamment le chancelier Pierre Richard Casimir, les ministres de la Justice Jean Renel Sanon et de l’Intérieur, David Bazile. A défaut de transiger celui du président Michel Martelly et de son Premier ministre Laurent Lamothe, qui subissent également la grogne populaire, le gouvernement semblait vraisemblablement les livrer en pâture, tellement ils étaient ridiculisés par la vindicte populaire. Signe du ras-le-bol de la population, des pneus enflam-
Le cas du chancelier, PierreRichard Casimir, relève du folklore, car jamais dans l’histoire de ce pays, un ministre ne s’est fait appuyer par des ambassadeurs titulaires ou retraités pour justifier son poste. Plusieurs cas de malversation ou de vente de postes diplomatiques sont rapportés par les sénateurs au cours de l’interpellation, sans compter la connivence dévoilée avec des instances internationales pour étouffer les ravages attribués au cholera. Le sénateur Riché Andris s’est offusqué du fait que « le ministre des Affaires étrangères, miroir de la nation à l’extérieur, n’a pas instruit le Parlement des problèmes confrontés avec la Dominicanie ». Un autre sénateur, Steven Benoit, s’est élevé contre le chancelier Casimir qui a rapporté ce qu’il appelle « le mot du président Martelly » dans l’affaire dominicaine. « Vous n’êtes pas le président », s’est enragé le sénateur Benoit. Le moment le plus palpitant de cette séance d’interpellation, et qui a capté toute l’attention requise, reste unanimement l’intervention du président de la Commission des finances du parlement, le sénateur Jocelerme Privert. Avec une bonne documentation et des chiffres précis en main, le sénateur Privert accusa le ministre des Affaires étran-
Le sénateur Moise Jean-Charles est venu à la rescousse des victimes d’expropriations illégales du gouvernement Martelly/Lamothe. Ici, c’est à Delmas 33, dans la région métropolitaine, que le forfait a été commis, faisant des sans abris une soixantaine de familles (photo Mirabel). visionner en nourriture. Comme le dit notre savoureux créole : « Sak vid pa kampe ». Le ministre des Affaires étrangères prit son souffle, mais reste, aux yeux de tous les spectateurs et téléspectateurs, un corrompu, incapable de porter des justifications pour les 3 millions $ reçus de l’Uruguay comme don à Haïti après le tremblement de terre. Selon le sénateur accusateur, Jocelerme Privert, aucune trace comptable dudit montant ne se retrouve dans les cahiers du ministère des Affaires étrangères. De son coté, le ministre de la Justice, Jean Renel Sanon, a été réprimandé pour sa mauvaise gestion de la justice. Le cas de l’homme d’affaires Clifford Brandt a été évoquée par le sénateur Moïse Jean-Charles. C’est par voie de presse, avance-t-il, que le public a appris que ses comparses ont recouvré la liberté. Pourtant, d’autres prévenus de moindre importance pourrissent en taule pour des infractions beaucoup moins grave, a-t-il laissé entendre. La question du déguerpissement forcé de propriétaires a travers le pays a aussi retenu l’attention du sénateur du
gues saisie dans la baie des Cayes, au domicile d’un « ami » du président Martelly, a été abordé sous l’aspect de la « vente » des services au ministre de la Justice. Donc, la justice serait vendable au plus offrant en Haïti. Le ministre de l’Intérieur, David Bazile, n’est pas reste au sénat de la république. C’est le sénateur Annick François qui lui a adressé les plus cinglants reproches. Coincé sur la question des Fonds de développement des Collectivités territoriales, le ministre François s’est perdu en conjectures. Ce seraient les fonds de l’USAID (Agence américaine de développement international) que ledit ministère détournerait au profit de certaines communes, dont Carrefour, au sud de la capitale, quoique son budget soit passé de 13 milliards de gourdes à 82 milliards de gourdes. Ceci, en peu de temps. Il y aurait une grande confusion dans les dépenses, confusion qui faciliterait le détournement de plusieurs milliards de gourdes vers le Palais national, via le ministère de l’Intérieur.
Un régime corrom-
telly et son rejeton Olivier Martelly sont actuellement au banc des accusés pour corruption, usurpation de titres et association e malfaiteurs. Donc, ce qui se ressemble, s’assemble, les trois ministres restés en selle sont tous des hommes de la situation. Ce qui est un mauvais exemple pour la jeunesse qui n’a comme modèle que ces individus reconnus majoritairement par les sénateurs comme des corrompus de premier ordre. Et, loin de faire amende honorable, on dit ouvertement qu’ « Ils ont obtenu un vote de confiance du Sénat ». Une façon de leur permettre de continuer à rendre les mêmes services au gouvernement qui les a nommés pour leur « bon travail». Le pays souhaite ardemment que l’intégrité et les vraies valeurs prennent la place qui leur revient dans les esprits et les mœurs. Bien sûr, au départ des loups de la bergerie, c’est-à-dire de l’équipe Martelly/Lamothe et leurs acolytes qui ont accompli le pillage national en deux ans. Ce que, sans les sous-estimer, Duvalier, Aristide, Préval et consorts ont pris près de soixante ans à réaliser.
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With friends like Laurent Lamothe President Martelly needs no enemies From page 1 Lamothe joined the Martelly campaign exactly three weeks before the second tour. His plan had been hatched from Africa, and that was to highjack the Haitian government in order to enrich his friends and cronies. He has done it with remarkable wit and an unbridled passion for corruption. President Martelly’s first choice for Prime Minister was not Laurent Lamothe. In fact, Laurent Lamothe was never a real choice, because of his foreign citizenship. However, Lamothe worked tirelessly to thwart the nominations of both Rouzier and Gousse. These two candidates were highly qualified, but Laurent Lamothe’s plan
would be seriously challenged if either of them had become PM. Finally, President Martelly nominated a former Clinton aide who by all standards is better educated than Lamothe, with unquestionable pedigree and experiences to match; but he lasted less than three months as Lamothe insisted on nominating all the Ministers who then refused to cooperate with Dr. Conille. Any respectable professional would have resigned under such circumstances. The chock triggered by the nomination of Laurent Lamothe as PM was not felt only in Haiti, but in the Diaspora as well. If Gousse, Rouzier and Dr. Conille were not good enough why would Laurent Lamothe who, by all stan-
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dards, was a fourth rate candidate, be satisfactory? Prior to Lamothe’s ascendency as Prime Minister, he orchestrated the behind the scenes arrest of Congressman Arnel Bélizaire; he leaked out the news about the $2 million that President Martelly supposedly received from a Dominican Senator. As Prime Minister, Lamothe has categorically refused to hire any Minister proposed by the president. If he hires them he eventually fires them once they refuse to join him in pillaging the coffers of the Treasury. For example, President Martelly forced the nomination of Marie Carmelle Jean-Marie, an internationally known and respected economist who resigned after she refused to cooperate with Lamothe’s corrupt practices. Laurent Lamothe issued a $432 million no bid contract to his cronies in the Dominican Republic after hurricane Sandy in exchange for a 15% kickback. This no bid contract alarmed international donors so much so that at a recent meeting between Christine Lagarde, the managing director of the International Monetary Fund (IMF) and Wilson Laleau, the current Finance Minister, the former opined that the current Prime Minister was the most corrupt politician Haiti has ever known. International donors have been very reluctant to fund new projects or release funds to the Haitian Government. The Inter American Bank of Development has approved some proposed projects for funding and Lamothe has not given the green light to many of these projects because of his insistence that his companies be retained to execute the projects. In addition, one must ask why Lamothe insisted on retaining, under his direct control, the Mi-
nistry of Planification? In the last two years, more ministers have been fired and/or resigned than in any other government in recent years. Anyone who refused to cooperate with Lamothe’s corrupt practices or refuse to be part of his propaganda machine was sacked within a few months of nomination. The lack of stability and the continuing turn-over of Ministers make it very hard for any real progress to take hold. Instead of moving forward, Lamothe is causing Haiti to regress. A few months ago, the Haitian Senate conducted an investigation and issued a report with respect to an alleged meeting that took place between President Martelly and the investigating Judge in the case filed by attorneys André Michel and Louis Newton Saint-Juste.
The Judge subsequently died in mysterious circumstances. Who arranged the meeting between the authorities and this Judge, if it did take place at all? And who advised the president to attend such a meeting? A few days ago, Laurent Lamothe ordered the arrest of the same attorney who is the plaintiff in a case against Sophia Martelly, the first lady of Haiti? A friend like Lamothe is worse than anyone in the opposition. President Martelly must remember that a head of state does not have friends. It is not your enemies you need to worry about but those who pretend to be your friend. Fire Lamothe or go down with him. FoLLoW MANNY oN TWITTER MannyEJR@EJRMANNY
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AVIS Dispositif du jugement rendu par défaut par le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince à l’audience du mercredi huit mai deux mille treize au profit de JACQUES MICHAEL BELIOTH JACQUET née NANCY SAINT PIERRE. PAR CES MOTIFS, le Tribunal, le Ministère public entendu, délibérant conformément à la loi, accueille la demande de la demanderesse sur opposition, en rétractant le jugement par défaut dont est Opposition rendu contre elle le vingt neuf juin deux mille douze en faveur de l’époux ; en admettant et prononçant cette fois leur divorce non pas pour cause d’injures graves et publiques prévues à l’article 217 CC et aux tords de l’épouse seule, mais bien aux tords réciproques et exclusifs desdits époux ; ordonne à l’Officier de l’Etat civil de la Section est de Port-au-Prince de transcrire dans les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement ; compense les dépens en raison de la qualité des parties. Rendu de nous, Jacques Hermon Constant, Juge, en audience publique du mercredi huit mai deux mille treize en présence de Me Jean Claude Dabrezil, représentant du Ministère public avec la participation du Sieur Raymond Homère, Greffier du siège. Il est ordonne que, etc.En foi de quoi, etc.-
NoTE DE REMERCIEMENTS Mme veuve Luc Péan et ses enfants, petitsenfants et arrière petits-enfants; les familles Péan, Jean, Baron, Gilles, Narcisse, Magloire, Obas, Germana; ainsi que les parents et alliés, très touchés par les marques de sympathie dont ils ont été l’objet, à l’occasion du décès de leur regretté mari, père, grand-père, frère, neveu, cousin Michel Luc Péan, remercient la Ligne de prière Sentinelle, la Pilgrim Wesleyan Church, les dames de l’église wesleyenne, la chorale de l’église wesleyenne, les pasteurs Pierre Daniel Ferdinand, Yvon Dalcon, Frantz Telfort, Yonel et Venice Jacques, le personnel de la clinique privée du Dr. Susan McKinney, l’entreprise funéraire Guarino Funeral Home of Canarsie, le cimmetière Pinelawn, la compagnie Drake’s et tous ceux qui se sont associés à leur pleine, qui par leur présence, leurs messages, mos et gestes de sympathie, leurs appels téléphoniques, leur ont apporte du réconfort et les prient de croire en leur sincère et profonde gratitude.
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DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETE
La série des Grands Procès de l’histoire ou le mal être d’un retardl a annoncé tégiques.
De ce fait, je savais pertinemment que si ce retard nous rattrapait, nous devrions nous saiEntre (). Les Dominicains sir rapidement de l’occasion de d’origine haïtienne, en Répupost-électorale pour l’euphorie blique dominicaine, les Nazis lancer le processus des réparaont frappé par la Cour constitions stratégiques. La série des tutionnelle. Aucune organisaprocès de l’histoire. Le grands tion internationale n’aurait Parlement le savait-il par la toléré un seul de ces jours nazis de Rony Gilot, se cré taire voie contre les Juifs, même en Iran parlementaire à l’époque ? Je ou à Cuba. La RD doit être l’avais entretenu depuis sa visisévèrement sanctionnée pour de fonction, à Genève, en te son acte. Purement et simple2010. Et, rappelé à mon arrivée ment. Ne pas agir impérativeà New York, en 2011. Ce n’est ment est une faute grave. Fin un reproche, mais un rappel pas de (). nécessaire. L’histoire a toujours ses témoins. C’était, en effet, un Un retard annoncé. Ce n’est préventif pour ce qui rattrapage pas une gamme, c’est que j’ai risquait de surgir par la suite, écrit à l’intention d’un ancien nous prendre par défaut. homme politique haïtien, la J’avais à l’esprit mes énoncés semaine écoulée. Sachant pertisur le besoin de rapatrier tous nemment qu’il observerait un les exilés, de manière à éprouprofond mutisme. Choqué par ver l’État haïtien, la diplomatie la réalité ou embarrassé ? onusienne, la société haïtienne. Question : quelqu’un avaitJe me l’accorde sans prétenil dit que si nous n’allons pas, tion, car, contrairement à ce que politiquement, par « la série craignait la tension politique et des grands procès de l’histoidiplomatique non avisée, Du re », de façon officielle et colva lier et Aristide actent depuis lective, pour les besoins répulors. Basta ! L’histoire d’Haïti blicains, que nous ne pourrons est dans les faits, l’évincement faire face à la notion de « l’écodu génie du Code noir et cela nomie du droit »... ? veut dire une chose importante. Commentaires — Je suis La rage du perdant qui allait, arrivé à une conclusion en s’il n’était condamné, comme 2007. Deux notions particulièles Juifs l’ont rigoureusement res et distinctes allaient nous fait avec les Nazis, ressurgir, interpeller : l’Histoire serait distorpiller la vérité. Le Parlement symétrique avec l’économie du haïtien aurait dû prendre acte à Droit. Je me suis personnellecet effet. Mes informations me ment et définitivement résolu à permettent de croire que le préagir autrement et en processus sident de la Chambre basse de accéléré, après janvier 2010. l’époque, Saurel Jacinthe, auNotre Histoire nous proposait rait été briefé, mais se serait des ajustements et des réparaavéré sourd, inconséquent. Cetions stratégiques, tandis que lui-ci avait-il des rapports partinotre Droit nous dévoilait une culiers après sa vie washingtoéconomie relative défaillante, nienne, ou, trop occupé à gérer assise sur une coulisse sans ses nouveaux rapports avec sa frein. Je me résume, la faiblesfille naturelle vivant au Canase de l’un devrait s’instrumenda ? Désolé, il avait oublié qu’il ter par la force de l’autre, de était un élu à double chapeau l’Histoire. Ce pourquoi je dis républicain. Quelle importanretard aujourd’hui. ce ? Lisez donc la réplique du président en fonction de cette Histoire et ajustements. Haïti même Assemblée, Jean Tholavait pénalisé la femme depuis bert Alexis, au représentant la création de l’État, en 1804, américain qui accuse le Parleelle l’avait exclue de la régenment d’improductivité, par une ce. Peu importe la ou les raiDiplomatie Megalo-Missou sons évoquées, l’intelligence rian coiffée d’espions. Tolbert de la libération du Noir interdiAlexis avait compris l’objet de sait impérativement la violation notre observatoire d’analyse de ce droit. Une révolution ne sur l’homme à la droite de s’impose des limites qui pénaliSimon Dieuseul Desras. C’estsent par exclusion. La pénalité à-dire lui-même, président de la découlait d’un principe, la dis- Histoire et réparations stra- Chambre basse. crimination. Survolons. 1987, Haïti aurait pu s’épargner aujourd’hui, avec une telle démarche, la honte de la faillite du Droit, faire mieux, un processus d’apprentissage, de réhabilitation honorable. C’est là le mal être de la série des grands procès de l’Histoire en retard, car l’économie du Droit réclame. Par Dan Albertini
Constitution a réparé hors de tout doute, la magistrature suprême devenait accessible par suffrage universel direct à la femme. 2010 nous appelait donc à corroborer par le pacte électoral. Inscrire définitivement cette réparation par un ajustement. J’ai alors proposé à travers les colonnes de Journal PAMH, de Réseau HEM International et ailleurs, un deal. Mirlande Manigat. Non pas pour son intelligence, ni pour un programme plus élaboré. Deux raisons essentielles. D’une part, nous aurions franchi ce pas historique de la réparation républicaine. D’autre part, là j’emprunte le terme « économie » pour l’aspect du Droit, nous aurions fait de l’épargne dans l’Histoire avec tous ces détours étourdis. Nonobstant que le retour vers le point zéro» est malgré tout engagé, mais nous aurions été en accéléré, avec un fardeau de moins, la conviction engagée. Le fait n’est à ce stade-ci de regretter ce passage retardé, mais de constater que les doutes émis parallèlement sur les capacités de Martelly v/s cette réparation qui serait désormais un ajustement consumé, sont justifiés. Martelly était un risque évitable, une déviation désolée, je suis stricte à ce sujet. Martelly ne couve aucun génie des investissements observés en Haïti, c’est l’œuvre, d’une part, des efforts engagés par la Communauté haïtienne internationale, et les effets du challenge Petrocaribe. Martelly n’est pour moi cet illuminé que l’on fabrique, il est ce drogué que lui-même a présenté à travers cette interview avec Roselin Jean. À Miami. Comparez les esclandres du maire de Toronto, au Canada, pour une affaire de consommation illégale de drogue dure, ou celle de l’ancien ministre québécois éclaboussé par son propre aveu. Même affaire, il y a forcément un milieu criminel impliqué. Si la faute de la gestion politique revient au président Préval, celle, électorale, revient au peuple qui l’a voté et à ceux qui, dans la politique, n’ont pas, en terme de résultats, fait leurs devoirs. Donc, retard annoncé.
Droit et économie défaillante. L’exercice du Droit était, de ce fait, un risque de dérapage majeur pour la politique haïtienne. L’État n’était pas mal outillé, mais pas du tout outillé pour une telle gestion institutionnelle dite démocratique, mais je crois de préférence historique. Le fondement du Droit dans un État souverain ne peut laisser vacant l’origine de sa
naissance, de son essence. Le Droit haïtien ne saurait être en ce sens, seulement institutionnelle si cette institution ne s’inspire de notre grande Histoire. Question de Droit fondamental : comment s’asseoir avec l’ambassadeur français, sans complexe ni contentieux, en terme de priorité, de philosophie, et ne pouvoir s’asseoir, discuter avec un ancien président haïtien dénoncé par la clameur publique ? Il y a là un profond paradoxe qui ne nous fait honneur. Dispensons des détails sur Kissinger dans la considération du communisme en Haïti. N’importe quel criminel haïtien se trouvera malheureusement une excuse dans sa conscience mais, aussi macabre soit-elle, elle ne dépassera ni le Code noir, ni la pensée Kissinger. Je savais aussi que l’économie du Droit ne nous permettrait d’argumenter nos débats judiciaires fragiles, du fait des conséquences de nos inconséquences. Si nous ne pouvions nous soustraire aux droits du justiciable, nous devrions par contre les lui assurer. Haïti s’en est évadée. Je maintiens que le principe de l’économie du Droit qui consisterait, non seulement à pouvoir financer nationalement la justice haïtienne sans en céder des parts de souveraineté, d’autant plus que certains faits sont détenus par des États ou des institutions étrangères, mais aussi par le fait que les procès n’aboutiront jamais dans les sens d’un enrichissement de la justice haïtienne en faveur des futurs répondants. Citons les faits avérés de violation de l’instruction dans l’affaire du juge Jean Serges Joseph, en plus de l’amalgame provoqué par le président de la République lui-même. Une fois de plus, retard et mal être. Droit et coulisse sans frein. C’est ainsi que nous nous retrouvons conjointement assis sur un baluchon souillé en terme de Droit. Des commissaires font la chose là où ils mangent. D’autres institutions doivent s’en mêler sur la base d’un balai préventif, loin de leur rôle idéal. Le Parlement s’est expliqué en ce sens, mais la situation demeure confuse, donc insuffisante et sans solution finale impérative. Le mal être devient encore plus profond. Retard. Revenons à la question initiale posée à cet ancien homme politique. L’intérêt ne serait de savoir qui l’avait dit, mais pourquoi le lui aurait-on dit. C’est important. Car, la question a une extension. Quelqu’un d’autre, ou le même personnage, n’avait-il pas dit : « nous verrons les choses de notre vivant », quant au « besoin d’association des faiseurs de liberté », « par le retour de tous les exilés »...? Cette précision est importante. Jean-Bertrand Aristide et JeanClaude Duvalier sont effectivement revenus au pays, et quid de violence annoncée ! L’observatoire. Poursuivons avec la communication. Était-ce un rêve ou une vision politique, de dire : « l’avenir économique d’Haïti se bâtira désormais par le biais d’un pilier de l’industrie du loisir, soit par le carnaval et par ses dérivés,
décentralisé et itinérant à travers le pays », « par l’inclusion régionale et internationale des pays amis et participants »...? La vision n’est entièrement partagée, mais les faits sont là. Plus loin encore : « que l’exercice électoral, qui consiste en un vote = une voix, est purement arithmétique, et qu’il fallait négocier les candidatures comme le retrait de certaines candidatures »...? Avant trop tard ? Admettonsle en retard, car il est tard. « Que certains planifient l’occupation de la République d’Haïti, pour une question de revanche historique. Et, que si nous ne faisions pas attention... »...? Non seulement la déclaration de Washington interpelle, mais l’ignominie de la Cour constitutionnelle dominicaine est un signe avant-coureur qu’il faut stopper par des sanctions internationales sévères. Israël ne l’aurait jamais tolérée de n’importe quel autre État. Conventions à l’appui. Je poursuivais. Si et seulement si tout cela est vrai, où en sommes-nous aujourd’hui ? Je persiste et signe, si nous ne faisons pas attention, alors que nous sommes sur le chemin du retour vers le point zéro, afin de progresser vers le point UN, tout risque de s’effondrer, faute d’une alliance stratégique nationale. Haïti a besoin de tous ses enfants. Rassemblés. Cependant, je ne crois pas à la chance, mais aux efforts conjugués. Le mal être. Martelly est peutêtre celui qui a compris la nécessité de l’axe de l’économie du loisir comme industrie, via le fait carnaval comme organisation internationale disponible. Que faisons-nous alors ? Vite, il faut répondre, non sur le passé, mais sur le futur présent. Quand je parlais de la nécessité de réaliser une plateforme numérique de communication connectée en boucle intercontinentale sur la base de la Géographie cybernétique, que je développais, en effet Rony Gilot avait manifesté un intérêt. Un autre article démontrait que la notion de Safe Numeric Cloud utilisée par Fombrun-Geoffrion-Vision MIS pour Martelly, en élection, dépassait peut-être les parlementaires mis sur écoute ou le CEP de l’époque en terme logistique, mais que nous étions tous sur écoute par une stratégie américaine qui vous facture et vous contrôle. La Suisse, elle-même équipée et outillée, n’avait pas compris quand en 2006 nous réalisions un reportage sur l’économie mondiale en faillite en disant que le secret bancaire suisse était filtré par New York et Washington, mais que l’économie américaine allait s’effondrer aussi par la faute du crédit comme notion de faux monnayeur. Qu’en est-il aujourd’hui ? Autre projection. Israël a, en effet, attaqué la Syrie qui, à nos jours, n’a pas su répondre malgré la Russie et la position Petrocaribe pétion-villoise, tel que prévu. Nous souffrons depuis, du mal être d’un retard annoncé qui nous appelle tous au devoir. lovinsky2008@gmail.com
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HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE
AFRIQUE ACTUALITES Maroc : Les femmes-mulettes de Melilla
By Garry Emmanuel
Elles sont connues comme les femmes-mulettes de Melilla. Chaque jour, elles transportent de lourdes charges à travers la frontière entre l’enclave espagnole et le Maroc. Melilla est un point d’entrée important pour les marchandises en Afrique du Nord. Si les femmes peuvent les transporter, ces marchandises sont entrées au Maroc hors taxes. Ttôt, le matin, un nuage de poussière plane sur la haute clôture qui sépare Melilla du Maroc. La poussière est soulevée par l’activité frénétique des commerçants qui préparent leurs marchandises pour traverser la frontière. Il y a des vêtements usagés (pèpè en créole), des pièces de tissu, des articles de toilette et de ménage, le tout destiné à des marchés au Maroc et audelà. Les marchandises sont étalées partout et emballées dans du carton recouvert de tissu, puis ficelées avec des rubans d’adhésif et des cordes. Et sous ces balles massives se trouvent des femmes marocaines, pliées en deux par le poids de leurs charges. Ce sont les femmes-mulettes de Melilla, connues localement sous le nom de porteuses. Ce commerce a lieu tous les jours à Barrio Chino, une traversée de Melilla au Maroc destinée uniquement aux piétons. Tant qu’une porteuse peut physiquement transporter sa charge, la marchandise qu’elle transporte est classée bagages personnels, qui ne sont pas imposables au Maroc. Les femmes ont le droit de visiter Melilla parce qu’elles vivent dans la province marocaine de Nador. Mais elles ne sont pas autorisées à séjourner sur le territoire espagnol. Beaucoup de femmes, qui travaillent comme porteuses, sont divorcées ou séparées. Elles sont des mères célibataires qui pourvoient aux besoins de leur famille. La vie est difficile pour elles dans la société traditionnelle du Maroc. Et souvent, c’est le seul emploi qu’elles puissent obtenir. Certaines d’entre elles font trois ou quatre voyages par jour à partir de Barrio Chino, transportant jusqu’à 80 kg sur leur dos. Le taux de rémunération varie en fonction du poids. Généralement, elles sont payées l’équivalent de 4,10 $ par balle de 60 kg. Les femmes-mulettes se plaignent de ce qu’elles doivent verser des pots de vin aux gardes marocains. À Melilla, il y a des débats pour savoir si ce commerce devrait être autorisé à continuer dans sa forme actuelle. Le consensus établit que ces femmes-mulettes risquent leur vie. Certaines d’entre elles sont mortes à cause de ce travail physique, qui est effectué dans des conditions de semi-esclavage. Certains politiciens espagnols aimeraient que ces porteuses marocaines travaillent dans des conditions dignes et humaines avec un salaire décent. Ghana : Arrestation de 46 mineurs d’or illégaux Le mercredi 30 octobre dernier, la police ghanéenne a arrêté 46 ressortissants étrangers, dont 43 Chinois et 3 Indiens, accusés d’être des mineurs illégaux. Ils ont été capturés lors des raids nocturnes dans la région centrale du pays où ils opéraient des bateaux de fortune sur le fleuve d’Offin. Les détenus pourraient être expulsés s’ils ne détiennent pas des documents
Did You Know? You might be a silent role model for your surroundings. Have you ever considered the power of your influence on people around you? If you carefully ponder over this, there are only two categories of people in the world. There are those who were born to be leaders, and those who are followers. Followers tend to look to others and draw inspiration from them. What a difference it would make if every morning you were to consider the positive signals you could send to those who come into contact with you! Let me tell you how someone inspired me in a special way. The great American communications guru and social psychologist Dale Carnegie has greatly inspired me. I used to be a very timid young boy who had trouble expressing myself in public. This was a serious handicap that I was very concerned about and anxious to eradicate. Early during my secondary school days, I first read Carnegie’s book How to Win Friends and Influence People in my brother Hugue’s private Library. When the book fell into my hands, the first thing I did was to check the table of contents. An Easy Way to Become a Good Conversationalist was the first chapter that caught my attention and interest. I read it ardently and internalized the valuable lessons taught in it. At the end of the chapter, Carnegie prescribes a great principle, “Be a good listener. Encourage others to talk about themselves.” Thanks to this principle, I have learned to always encourage my interlocutors to talk about things that matter to them. I make sure that I give them my undivided attention. This way, I make them feel important and comfortable around me. I am no longer the shy man I used to be. I am comfortable entertaining people and conversing even with strangers wherever I go. This book, that I have treasured enormously, has fundamentally revolutionized my life. There are at least ten ways you can influence others: Be authentic and true to yourself. Stick with what you love.
Excel at what you do. Focus on building your character. Care about people. Lead by example. Be the change you want to see in others. Challenge people to do their best. Make people feel important and good about themselves. Share lessons from your successes and failures and communicate them clearly. Keep your promises and tell the truth. The sowing and reaping is the law of nature. We have all heard the saying: “What goes around comes around.” We reap the benefits of our seeds. If we sow good deeds, we will reap good crops, and vice versa. In life, we get what we put in. When we consider it our business to impact people’s lives in a positive way, we will also make a positive impact in our own lives. Inspiring others to do their best is a win-win. It is truly an incredible medicine for happiness. Every day strive to go out of your way by doing something that brightens someone else’s life. Every morning ponder over the wisdom found in the timeless words of the ancient Greek statesman and philosopher Pericles: “What you leave behind is not what is engraved on stone monuments but what is woven in the lives of others.” The challenge: Are you still wondering about the power of your influence on others? Listen to Margaret Mead’s counsel: “Never doubt that a small group of thoughtful, committed citizens can change the world. Indeed it is the only thing that ever has.” Food for Thought: “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.” Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. November 6, 2013
légaux. Depuis le début de cette année, plus de 4 500 Chinois ont été rapatriés suite à des perquisitions policières dans des mines d’or illégales. Certains mineurs illégaux choisissent d’opérer durant la nuit pour éviter d’être appréhendés par les autorités. La loi ghanéenne interdit aux étrangers de travailler dans les mines d’or artisanales. Les autorités déclarent que l’exploitation minière illégale pollue les rivières et cause la dégradation de l’environnement. Après l’Afrique du Sud, le Ghana est classé comme le plus grand producteur d’or en Afrique. Somalie : Six Somaliens condamnés pour piraterie en Espagne Six ressortissants somaliens identifiés comme Mohamed Abdullah Hassan, Mohamed Aden Mohamed, Issa Abdullah Issa, Abdillahi Mohamed Gouled, Mohamed Said Ahmed Hamoud et Elfaf Mahou ont été reconnus coupables de piraterie et de possession d’armes de guerre par un tribunal espagnol, le mercredi 30 octobre. Ils avaient tenté de monter à bord d’un navire de guerre espagnol au large de la côte somalienne, en janvier 2012. Les Somaliens, qui étaient armés de
fusils d’assaut AK-47 et des grenades, ont tiré sur la structure du navire de guerre. Il s’en est suivi un échange de tirs qui a duré environ deux minutes. Leur voilier à moteur a été poursuivi par le navire espagnol et un hélicoptère naval. Le navire espagnol a été attaqué par les Somaliens alors qu’il participait à une opération de l’Union européenne contre la piraterie dans l’Océan Indien. Le leader du groupe, Hamoud Elfaf Mahou, a été condamné à 12 ans et demi de prison, tandis que les cinq autres ont reçu chacun une peine de huit ans de réclusion. Au cours de leur procès à Madrid, les six hommes ont nié d’être des pirates, prétendant être des pêcheurs qui s’étaient approchés du navire pour solliciter de l’aide. Le même jour, les Nations Unies ont publié un rapport indiquant que les attaques perpétrées par des pirates, au large de la Somalie, étaient au plus bas niveau depuis 2006, en raison des patrouilles navales déployées dans la région et de l’amélioration de la sécurité des navires. Selon l’ONU, il y avait 17 attaques de pirates au cours des neuf premiers mois de 2013, comparativement à 99 pour la même période l’an dernier. Réginald Barthélemy reggiescornergcs@gmail.com
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Kreyòl
Ayiti : Peyi chaje ak yon bann endezirab
TALÈ KONSA PÈP LA AP GEN REPO DESPRI AVÈK YO Richmon, Vijini — A wi, se sa monn nan. Y ap chache kote lemonn menm ! Ayisyen k ap viv nan fè kwen tout bon vre. Se pa etonan, « Virginia » Vijini fè konnen yo pa nou tande yon jou revolisyon ayisyèn fouti rate okazyon pou yo goute ji nan yon kwen nan monn nan. Men manyòk ke jounal Ayiti-Obsèvatè bay kki jan kesyon yo te fèt nan lasware tout vil oubyen eta nan Nouyòk e samdi a. menm ann Ayiti tou. Se yon ji ki tèlman gou pou tout moun ke jalouzi fè chak semenn poutèt sa. Anpil konplent fèt jiskaske gen nan yo ki di se patipri, paske se yon sèl sektè nou sèvi. Yo pa nan voye wòch kache men. Yo di li byen fò ke se moun Bwouklin yo ki toujou pwofite e ki toujou jwenn pi gwo pati a. Yo revòlte, paske yo fè pati nasyon an e yo pa sipoze rete nan tiwa kote yo depoze bagay yo bliye. Se pa jodi a ke y ap chache Jan Bèbè pou te vin ba yo yon lougal, men yo pat janm gen chans pou yo mete lapat sou li pou fè l konnen yo gen mo pa yo tou pou plase. Yo toujou di ke miray yo gen zòrèy pou tande. Se yon verite, paske Ayisyen toupatou leve nou te nan Richmon pou yon ti vizit kanpe pou n neye bann fòs avèk yon zanmi pandan wikenn ki sot fè nwa nan peyi a pase a. Pa gen yon moun ki te rekonèt Katrin : Mesye-dam, lasosyete, nou e zanmi an pa janm reprezante n, mwen di onè ! paske l konnen tout bon ke nou pa Foul la : Nou reponn respè ! renmen bagay sa a menm. Antouka, Se bèl bagay pou nou wè nou tout nou te la an chè e an zo nan Vijini e aswè a nan randevou nou chak 2 nou te patisipe nan yon tèt-atèt ke semenn. Mwen kontan wè nou anpil konpatriyòt yo fè chak 15 jou. Lè yo e nou tout ki la a konnen nou fè yon va aprann ke ti koudjay yo a pibliye deplasman pou kòz reyèl ki kapab semenn sa a, yo gen pou yo kontan, pote bon jan fri pou peyi lakay ki anpaske se pa yon bagay yo te atann e trave anba yon bann endezirab, yon yo fin pa remake ke mesye yo bliye bann malfektè, vagabon e machann. Vijini, nan Etazini, kote ki gen anpil Anpil nan nou sètadi ensanse ke nou tout konnen e ki kontinye ap rantre Ayisyen k ap viv nan zòn sa a. Nou te kite nan vandredi byen peyi a pi fon nan twou li ye la a. Se bonnè e nou te rive yon ti jan bonè yon pakèt malonnèt ki definitivman nan Vijini. Nou te pwofite ti okazyon pa renmen peyi a. Nou konnen yo sa a pou nou te vizite kèk moun tout e n’ap tann yo fon nan kafou tenpwòch nou. Pou n te repoze kò a, nou ten an ke yo deja ladann pou n ba yo te oblije al dòmi vè 5 è nan maten monnen pyès yo. Moun sa yo pa gen samdi pou n leve a 9 è. Aprè dejen- nen nan figi yo, paske se yon bann nen, pelerinaj la te kontinyem paske n endezirab. Avan nou antre nan nante gen anpil kote pou n t al vizite. Nou nan sijè a, m ap li yon pwezi pou nou pase tout lajounen nou deyò pou n ki reyèlman fè anpil sans. Se pou nou retounen a 6 è tapan kote nou te kontinye mennen moun nan pwojwenn ospitalite a. Nou òganize n, gram nan. Nou remake nouvo figi ki prepare n pou n pran soupe e retounen vin bay mouvman an jarèt. Nou di nan lari a ankò pou n te kapab patisi- tout moun sa yo mèsi e nou kontan pe nan rankont sa a nou di ki fèt chak wè yo aswè a. Nou pa bezwen moun 2 semenn. Ayisyen gaye toupatou nan k ap vin avèk lide pou rache manyòk,
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ni moun k ap vin retounen avèk mouvman Lavalas la sou moun. Se yon pakèt aladen ki gen pou bay peyi a yon ti chans. Mwen mande nou pou nou tande pwezi sa a avèk atansyon, silvouplè. « Ann avan ! Ayisyen natif-natal Kote nou, souple ! Fè yon ti vanse, tande ! Pou nou pran desizyon Divòse ak divizyon Nan zafè peyi nou, Ki bezwen anpil konkou. Tout nasyon ap fè jefò Pou yo tout evite remò Yo renmen wè pwogrè Pou yo pa tounen rejè
Yo pou amelyorasyon Nou renmen polisyon. E nou menm Ayisyen Se chen manje chen Ki parèt pi bon pou nou Paske nou fò nan bay kou. Nou di nou sivilize Poutan pa gen volonte. Nou pi kwè nan bay panzou Nou fin fò nan klekou. Manman nou pa ka pran kou Li mande nou tout sekou. Anpil nan nou renmen diktati Paske yo se bann figi di. Yo gen pou yo vole gagè Piske yo se atoufè. Aba makòn radòtè Mele avèk yon bann djèdjè Ki tounen yon pakèt bèkèkè ». Solon : O, o, bagay yo mele ! Ki koze ! Pèp ayisyen pral gen yon bon souf avèk bann denmèplè yo ki gen pou yo bay talon yo pou peyi a ka fonksyone. Soufran : Ki sa w fout di la a ? Mwen twouve w byen azade w pou gen kouraj pou ap ranse la a. Ki moun ki pral bay talon yo a ? Ou pa konnen ke se Lavalas la k ap retounen pou fè kesyon yo. Lòt la te azade l tou nan tout sans t ap pale de Lavalas. Nou pa gen nen nan figi nou pou n gen kouraj ap nonmen non Lavalas ki enkontounab. Solon : Ou fini, vye frè ! Soufran : Mwen pa fouti frè w, paske nou pa wonfle nan menm chanm. Se pou n sispann ranse avèk moun ki gen monolopòl la nan men li. N ap fout betize nan bay manti e fè pwopagann pandan y ap neye nan fo. Katrin : Nou pa wè rezon pou se konsa nou ta kòmanse deba a. Men Bondye, gen moun ki san wont e san karatè. Yo pa gen nen nan figi yo, men yon boul labou sèk ki plase nan figi yo kòm makiyay. Malgre yo fin kraze peyi a pandan pasaj yo nan kretinis yo. Jodi a yo kòm yon pakèt figi di ki pratikman pa gen yon plan e ke pèp la kòmanse denonse yo e wè ke moun sa yo ki toujou la avèk labanyè opozisyon yo pa gen anyen y ap regle. Solon : Frè nou, ou fin pale, paske ou gen dwa pou w fè lide w pase. Nou se yon bann demokrat ki konn prensip. Nou pa yon bann demagòg, chenpanze ki kòmanse ap jape san rezon. Pawòl yo pa janm gen sans. Nou trè kontan kote frè nou fè lide l pase jan li te vle a. Nou menm ap kontinye avèk tèt repoze, paske n konnen ki sa nou vle. Anverite, se nan peyi Dayiti sèlman nan monn nan ke gen yon pakèt opozan tèt poul. Yo kwè tou ke
se nan chanje gouvènman ke peyi Dayiti ka rive nan kafou ideyal la. Non, nou pa kwè nan lojik sa a ki definitivman pa apiye sou anyen. Soufran : Si se pou pale, mwen gen anpil pou m di, paske nou pa vle kite pèp la konnen nou nan manti. Se pa anyen nou vin regle ke fè pwopagann nan edikasyon, nan chantye epi tou lamizè ap fini avèk pèp la. Se pa wout pase an wo, tankou yo rele a ke pèp la bezwen men lamanjay ak edikasyon kote gen bon pwofesè pou anseye yo. Nou pa nan verite ditou si m kapab fè remak la. Solon : Lè nou tande moun konsa ap pale, nou mande si moun konsa konnen byen sa l ap di, paske l pa reflechi menm e nou pa dwe kontinye ap tande moun konsa ki definitivman pa gen sibtans e ki nòmalman pa renmen pwogrè. Nou regrèt se mantalite sa a ke frè nou genyen ki pa p itil li anyen. N ap kontinye deba a avèk sibstans e di pawòl ke moun ka tande e ki ka itil anpil nan nou. Avèk moun sa yo, peyi Dayiti pap janm gen yon souf. Se Kòm si peyi a kondane pou l rete nan malpwòpte, tankou anpil moun ta renmen pou yo fè fòtin yo. Jodi a anpil kout pye ap voye, paske yo retire kle van nan lan men yo. Pa gen mereng gagòt ankò, ni banbòch jan li te ye byen avan an. Nèg yo pa vle anyen chanje nan peyi a. Yo renmen pouvwa e tout kote yo pase, yo gen mo pouvwa a kole nan do yo kòm ekrito. Jodi a gen moun ki kapab konprann nou nan voye monte. Non, se pa sa di tou, paske « depi nan Ginen, ti Nèg trayi ti Nèg ». Katrin : Ou pa manti, Solon. Si yo te touye Desalin, nan pwen anyen bann sanginè sa yo pap fè. Yo pa janm pran yon ti tan pou yo reflechi e gade nan glas pou yo wè jan yo lèd e jan figi yo di tankou assye, pou tout bagay moun sa yo fè nan peyi a. Jodi a nou santi nou trè alèz pou nou fè atoufè yo konnen trè byen ke peyi Dayiti pa pwopriyete yon ti gwoup, men pou tout Ayisyen entegral. Yo bliye tou ke se pa peyi a k ap vin fè pou yo, men se yo menm nan konpòtman yo ki kapab itil peyi a e non pa souse tout ti lèt li genyen an san yo pa nouri li. Mezanmi, li pa posib pou nou kontinye nan chire pit ki pa p itil nou anyen. Otorite Leta dwe refè sifas nan peyi a Solon : Mwen dakò avèk ou, Katrin. Se verite sou tanbou li ye. Ayiti pa pwopriyete yon ti gwoup byen detèmine. Bagay yo tèlman lèd nan figi nou, li parèt nwizib tou. Ayiti se peyi nou tout li ye, e nou chak gen dwa nan tout bagay. Nou kapab di ke bagay yo pa nan plas yo e ke nou dwe degaje nou pou nou pran yon direksyon k ap bon pou nou. Si Ayisyen te vle kolabore se mèvèy nou ta fè. Non, nou prefere fè ti gwoup pou nou divize e rete nan opozisyon, jiskaske nou fin blanchi, do koube pou nou pa janm regle anyen. Nou di aba tout satan jerenòs ki konprann ke peyi a se pou yo. Bagay yo vrèman depase bòn, paske nou kite yon bann vagabon, denmeplè, sanzave e temerè ap fè sa yo pa sipoze fè. Katrin : Nou itilize tout estrateji. Solon, mwen konprann ou pafètman, paske se verite n ap defoule. Mesye yo pi fò nan RR (retire-ranplase). Se chanson sa a k ap chante nan chak kafou yo pase. Nèg yo pa gen okenn respè pou pèsonn e menm pou prezidan repiblik la. Non, se pa serye sa, pou nou rive nan kafou ensilte moun e nan di tenten. Nou gen yon sosyete ki pouri e ki bezwen yon tretman pou aprann labyenseyans e fè distenksyon ant byen ak mal. Yo refize pran konsyans e itilize lojik reyèl la ki se yon reyalite. Nou chaje ak pwoblèm. Si pou lalwa aplike nan tout sans nan peyi a, fòk otorite Leta retabli nan peyi a nan tout sans san paspouki e
zewo tolerans paske ti Nèg Dayiti pap drese si yo pa jwenn moun ki pou rele dèyè yo. Se pa yon bagay nouvo pou pèsonn, paske nou wè jis ki kote mesye yo rive pou atake yon prezidan. Nou pa p touche lajan pou n defann pèsonn, men fòk youn gen respè pou lòt. Mwen menm Katrin, ki deja mouri e ki pa pè santi, mande pou gouvènman Mateli/Lamòt la pran men li e retabli otorite Leta a san pèdi tan. Se sa mesye yo konnen tout bon ki lakòz tout dezòd sa a nan peyi a. Nou konstate ke menm avoka ap bay pwoblèm nan peyi a, paske yo pa gen respè pou lalwa ke yo dòmi ak li. Non, mezanmi, se pa posib. Solon : Se sa li ye menm ! Mwen dakò avèk ou, Katrin, e nou kwè ke tout moun dakò tou, paske nou anndan verite a. Se yon verite ki blayi toupatou e ke pensonn pa fouti fè konprann lekontrè. Pa gen sa ki rele respè nan peyi a e nou tout konstate sa. Katrin : Tèlman sa w di a vrè, mwen pra l li pou nou yon pwezi ke yon konpatriyòt ekri pou nou tout. « Respect Tu es Haïtien pur sang Tu dois aimer ta patrie, mon frère Evite de maudir ton pays, ma sœur Aies peur d’aider autrui à l’insulter Le respect est un devoir sacré. Ne sois jamais un Néon aigri de tes pairs Pains tout citoyen qui a honte de ses origines Travaille à redre digne tes compatriotes N’aime aucune nation plus que la tienne. Haïti est réellement ta patrie, terre de nos ancêtres Que tes mots ne heurtent jamais l’honneur national ! Toi, mon fils, ne deshonore jamais ton pays Toi, également, ma fille, respecte tes concioyens Ne les avilis jamais avec des mots ronflants. Ils te ressemblent beaucoup en utilisant le même miroir. Ne crache jamais le gras de ton aigreur sur ton pays. Ta patrie, belle ou laide, doit être toujours la plus belle. C’est la pure vérité qui doit germer en toi éternellement. Autrui, ne l’oublie jamais durant ton existence, T’apprécieras selon ta vision uniquement nationale. N’aide jamais l’étranger à trouver une insulte à ta nation. Tu ne grandiras jamais, crois-moi, à éclabousser tes frères. Tu te rapetisses mille fois, à chaque fois que tu avilis ta patrie. Attention ! Tu dois prendre beaucoup de précautions Ne sois ni l’esclave d’un rêve, ni l’esclave d’un roi. Un emploi très rémunérateur te demande tels écarts ? Non ! Réflechis bien. Non, ne salis pas ta conscience ! Les normes d’abord ! Les principes d’abord ! La loyauté et le respect de la Patrie avant tout ! Caméléon du temps ! Aganman intelligent ! Malin loup ! Respecte ta patrie, analyse tes mots, prévois demain N’écoute jamais les flatteurs et les aigris aveuglés Partout où tu vas, respecte, avant tout, tes compatriotes ». Karla : Men koze a ! Se sa nèt, sè mwen. Nous te remercions pour cette poésie qui a tout mentioné. Se yon chedèv. Si m pat vini e se nouvèl yo te pote ban mwen, mwen t ap regrèt anpil. Mwen ta renmen Moyiz JanChal tande pwezi sa a e li l tou pou l ta konprann mechanste ki gaye nan
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6- 13 novembre 2013
LE COIN DE L’HISTOIRE
Premier civil élu président d’Haïti, c’était Michel oreste... il y a cent ans! Par Charles Dupuy Après la mort de Tancrède Auguste, la classe dirigeante haïtienne se retrouvait, une fois de plus, ébranlée par la mort inattendue d’un chef d’État. L’enterrement du défunt président et l’élection de son successeur se déroulèrent à Port-au-Prince, au milieu du plus grand tumulte. Le matin du 4 mai 1913, les funérailles furent un moment interrompues par le fracas des salves nourries de mitraille aux abords de la cathédrale, tandis que des soldats entretenaient le désarroi de la population en déchargeant leurs carabines un peu partout dans la ville. Les parlementaires se réunirent dans le plus grand émoi, au Palais législatif, afin d’élire le nouveau président. Ils étaient protégés par les bataillons d’élite de la Garde du Palais national postés en formation de combat devant l’édifice. Le consolidard François Luxembourg-Cauvin et Michel Oreste, les candidats malheureux contre Tancrède Auguste, tous les deux sénateurs et avocats, se faisaient encore la lutte pour la présidence. Au début de l’après-midi, pendant que les représentants s’affairaient aux opérations électorales, les soldats du commandant de l’arrondissement militaire de la capitale, lui aussi un ancien consolidard, le général Edmond Défly, attaquaient le Palais législatif aux cris de: « Vive Défly président ! » Les assaillants furent repoussés par les soldats de la Garde et ceux de la Réforme, qui les chargèrent clairon en tête. L’échauffourée occasionna des morts et des blessés dans les deux camps. Edmond Défly alla se réfugier à la légation cubaine et, le calme revenu, la population apprenait l’élection de Me Michel Oreste à la présidence de la République. Né à Jacmel le 8 avril 1859, Michel Oreste était un homme cultivé, élégant et spirituel. Professeur de droit constitutionnel, c’était un pur intellectuel, un parlementaire libéral, un redoutable tribun. Écoutons cette très instructive description que nous en donne celui qui fut le chef de son cabinet particulier, Dantès Bellegarde : « Michel Oreste avait connu l’exil à cause de ses sympathies bazelaisistes et, pour gagner sa vie à l’étranger, il avait tout jeune travaillé comme comptable dans les bureaux de la Compagnie française du Canal de Panama. D’humble origine, il s’était élevé jusqu’au sommet par son activité laborieuse. Il avait toutes les qualités d’intelligence et d’énergie nécessaires pour devenir un grand chef d’État; il s’entoura d’hommes également animés du désir de bien faire. Mais il se trouva immédiatement en face d’un état d’esprit anarchique, que ses propres imprudences allaient encore aggraver. » (Histoire du peuple haïtien, p.240). Son gouvernement ne durera que huit mois et vingttrois jours. Premier civil à parvenir au
pouvoir après des élections libres et sans violence, Michel Oreste suscita l’enthousiasme de l’opinion qui admirait les qualités intrinsèques de l’homme, son sérieux, sa détermination et son désintéressement. Le nouveau président conservera en fonction le noyau du ministère de Leconte, avec les mêmes hommes partageant les mêmes convictions libérales, les mêmes certitudes politiques, le même credo nationaliste. Les personnalités de son entourage, tout comme ses ministres, Auguste Bonamy, Seymour Pradel, Tertulien Guilbaud, sentaient l’extrême fragilité des institutions et l’urgente nécessité des réformes. Commis chevronnés de la chose publique, ils comptaient parmi les dirigeants les plus compétents et les plus intuitifs de l’époque. Le compromis intellectuel que faisaient les politiciens autour d’une philosophie commune de direction des affaires restera d’autant plus solide qu’ils paraissaient rechercher sincèrement la continuité des initiatives ministérielles et le relèvement des finances de l’État. C’est dans cet esprit que Michel Oreste relancera la plupart des projets sociaux et économiques de ses prédécesseurs immédiats. Michel Oreste, qui entendait « soulever le lourd couvercle d’ignorance sous lequel un siècle d’incurie a emprisonné la pensée du peuple », signa, le 4 août 1913, une convention avec le Clergé catholique pour la création d’écoles presbytérales dans les paroisses rurales. Au même moment, il poursuivait la modernisation de l’Armée et établissait un calendrier pour le retrait définitif du papier-monnaie, « cause de misères et de ruines innombrables ». Ce dernier projet d’assainissement monétaire prévoyait le remplacement des piastres de papier par une émission de pièces d’or au taux de cinq gourdes haïtiennes pour un dollar américain. Les conditions économiques semblaient encore suffisamment bonnes pour soutenir un tel programme et pour que le président Michel Oreste accordât même une augmentation de salaire aux employés de l’État. Il refusera cependant les mêmes largesses aux versatiles et turbulents chefs Cacos qui se révélaient maintenant aussi arrogants envers l’autorité légitime qu’ils pouvaient se montrer gourmands des deniers publics. Les chefs Cacos obtenaient la clientèle des jeunes paysans désœuvrés de la région frontalière en les arrosant de généreuses gratifications et en les autorisant surtout à piller petites ou grandes habitations pendant les périodes troublées, moyennant des billets en bonne et due forme promettant aux propriétaires malchanceux le complet remboursement des dommages qu’ils avaient subis au moment de l’inévitable triomphe de la révolution. Ces petites armées Cacos, qui représentaient une menace pour la sécurité des populations qu’elles rançonnaient et un fléau pour la stabilité politique du pays, vont
se transformer en des instruments militaires si parfaitement rodés dans le renversement des gouvernements qu’elles pourront bientôt les faire défiler à une cadence affolante dans la capitale haïtienne. À l’époque, l’équilibre des forces en présence était si précaire et la situation politique si tendue que le pays semblait vivre dans l’attente d’une catastrophe imminente. À l’occasion des élections législatives de 1913, Michel Oreste allait provoquer tout à fait inutilement les chefs Cacos et leur fournir un alibi inespéré pour justifier une nouvelle révolution contre le pouvoir. Le président, pourtant un libéral et un démocrate, voudra imposer l’élection de politiciens favorables à son gouvernement, mais tout à fait inconnus dans les circonscriptions de l’Artibonite et du Nord qu’ils devaient représenter. En favorisant les candidats officiels dans des consultations électorales truquées, Michel Oreste voulait visiblement s’assurer le contrôle du parlement. Cette erreur de jugement lui porta un préjudice politique énorme et se révélera fatale à son régime. Du Maribaroux aux confins du Plateau Central, les milices Cacos se mirent en branle. Partis de Ouanaminthe, les Cacos du sénateur Davilmar Théodore se feront arrêter aux Gonaïves le 1er février par l’Armée du général Oreste Zamor, inamovible commandant militaire de l’Artibonite et délégué démissionnaire du gouvernement, qui venait de se proclamer chef du pouvoir exécutif. L’affrontement entre ces bandes rivales aux Gonaïves durera toute la nuit, entraînant le complet incendie du quartier populaire de Raboteau et même de certains commerces de la place du marché. Victorieux de l’engagement, Oreste Zamor fit mouvement à toute vapeur vers Portau-Prince, dans l’intention bien arrêtée de prendre le pouvoir par les armes. Dans la capitale, le commerce barricadait ses portes, le ministère démissionnait au grand complet, tandis que, elle aussi, la garnison du Palais abandonnait le président Michel Oreste à son sort. Entre-temps, les marins allemands du S.M.S Vineta débarquaient les armes à la main dans la ville afin d’aider à maintenir l’ordre public. Devant la complète décomposition de son gouvernement, et incapable de constituer un ministère de combat, désabusé, Michel Oreste rédigea dans sa belle prose une courte lettre de démission qu’il fit parvenir au président du Sénat avant de s’enfuir du pays le mercredi 27 janvier 1914. Il monta à bord d’un vapeur hollandais, le Prinz Eitel Frederick, et partit pour un exil dont il ne revint jamais. Michel Oreste est mort à New York, le 29 octobre 1918. coindelhistoire@hotmail.com Achetez les livres Le Coin de l’Histoire en appelant au (514) 862-7185.
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AVIS PAR CES MOTIFS: Le tribunal, après examen, Le Ministère Public entendu, maintient le défaut octroyé contre le défendeur à l’Audience précitée, pour le profit déclare fondée ladite action. ADMET en conséquence le divorce de la dame CHRISTOPHE AMOS JOSEPH née JOSENIE PIERRE, d’avec son époux pour injures graves et publiques aux tords de l’époux. PRONONCE la dissolution des liens matrimoniaux existant entre les dits époux ; Ordonne a l’officier de l’Etat Civil de la Section Est, de Port-au-Prince, de transcrire sur les registres a ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant a la capitale sous peine de dommages et intérêts envers les tiers s’il y échet. Commet l’huissier CANAL GABRIEL de ce siège pour la signification de ce jugement ; Compense les dépens. AINSI JUGE ET PRONONCE par nous MARLENE BERNARD DELVA, Juge en audience civile, ordinaire et publique du jeudi dix huit juillet deux mille treize, en présence de Me. JOSEPH ELYSEE PIERRE-LOUIS, Substitut du Commissaire du Gouvernement de ce ressort et avec l’assistance du sieur JOSEPH PIERRE-LOUIS, greffier du siège. Il est ordonné a tous les huissiers sur ce requis de mettre le présent jugement a exécution, aux officiers du Ministère Public près les Tribunaux civils d’y tenir la main a tous les commandants et autres officiers de la force publique et d’y prêter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis. En foi de quoi la minute du présent jugement est signée du juge et du greffier susdits. Signés : MARLENE BERNARD DELVA et JOSEPH PIERRELOUIS POUR EXPEDITION CONFORME COLLATIONNEE : Le Greffier
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Haïti-observateur
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DANS LE PROCÈS LAMOTHE-BAKER CONTRE LÉO JOSEPH
Laurent Lamothe proclame « victoire » malgré l’échec que lui inflige le résultat
La « Déclaration » de Michael Charles : Un document truffé de contradictions
Par Léo Joseph Quand Richard Nixon fut acculé au désengagement des troupes américaines au Vietnam, au bout d’une guerre politiquement et financièrement onéreuse menée durant environ une décennie, il prit la décision de proclamer le cessez-le-feu et de rapatrier ses soldats. Toutefois, il devait décréter son échec en Indochine une victoire des Américains sur le Viêt-cong (Front de libération du Viêt Nam du Sud) et l’Armée populaire du Viêt Nam. C’est précisément en s’inspirant de cette même logique que le Premier ministre haïtien estime de bon ton de voir un triomphe personnel dans l’issue de l’action judiciaire qu’il avait intentée, avec son associé Patrice Baker, contre Léo Joseph, directeur de l’hebdomadaire Haïti-Observateur. Car au cas où un procès en bonne et due forme était déclaré, comme le voulait l’accusé, alors seraient relevées les contradictions contenues dans les « Déclarations » sur lesquelles se basent les demandeurs pour se donner raison. Dans le cadre du contre-interrogatoire de ces témoins devant le jury la vérité, la vraie, aurait éclaté au grand jour. En effet, les preuves fournies par M. Lamothe pour interpréter, à sa façon, le résultat de la décision prise lors d’une session d’arbitrage, se reposant uniquement sur des « Déclarations » faites par Jehan Colimon et Michael Charles, ne supportent pas cette conclusion personnelle des avocats de l’accusation. Une réplique en règle doit être donnée à ces deux témoins, seul moyen de faire jaillir la lumière, faute d’un contre-interrogatoire des témoins devant un jury, dans le cadre d’un procès fait régulièrement. Concernant Michael Charles, vice-président de North Citadel Capital, LLC, la compagnie qui se positionnait en acheteuse de la Haitel, l’entreprise de Franck Ciné, les faits permettront d’établir si celui-là est un menteur impénitent ou un naïf qui s’est laissé berner par des avocats caustiques décidés de franchir les limites de
l’indécence pour tenter d’assurer gain de cause à leurs clients; ou encore a-t-il délibérément donné dans le panneau par rapport aux propositions qui lui auraient été faites, en contrepartie d’un quelconque avantage ?
Exposons les faits concernant Michael Charles
Toutes autres considérations mises dans le coin, dans un premier temps, dans sa Déclaration faite sous serment, Michael Charles soutient que tous les faits le concernant contenus dans l’article incriminé ne sont que pures fabrications. Réfutant les affirmations du journal selon lesquelles il avait été l’objet de pressions de la part des autorités pour hâter la conclusion de l’achat de la compagnie de Ciné, M. Charles a précisé : « Ni North Citadel ni moi-même, n’avions jamais reçu de pressions, de quelque nature que ce soit, de la part de M. Lamothe (…) ou de quelque autre personne liée au gouvernement haïtien ». D’autre part, Charles nie catégoriquement qu’il avait été interrogé par Léo Joseph, tout en se rappelant qu’il y a eu une seule et unique conversation téléphonique avec le directeur d’Haïti-Observateur, qui a porté, dit-il dans sa Déclaration, sur « l’heure et le lieu d’un éventuel entretien ». Selon lui, il n’y a jamais eu d’interview, niant en bloc toutes les révélations faites par Léo Joseph dans son journal.
Essayons de rafraîchir la mémoire d’un témoin frappé d’amnésie
Après deux séances d’interview avec Franck Ciné au cours desquelles il expliqua comment il a été contacté par le Consulat général d’Haïti à New York l’informant qu’un investisseur s’intéressait à sa compagnie, la Haitel. Lors d’une rencontre aménagée à ce Consulat, le propriétaire de la Haitel dit avoir rencontré le fondateur et vice président de North Citadel Capital, LLC, qui l’informa de son intention d’investir
dans sa compagnie. Lors d’une deuxième rencontre avec Michael Charles, qui lui avait donné rendez-vous au restaurant Mister K’s, situé à Lexington Avenue et 50e Street, à Manhattan, l’homme qui se proposait d’acheter la Haitel parla à cœur ouvert à M. Ciné. En présence de témoins, il fit part à ce dernier des choses qu’on lui a cachées à propos de ce dernier et de sa compagnie. Franck Ciné expliqua qu’à l’occasion de cette deuxième rencontre avec Charles, ce dernier lui fit part de sa vraie intention : faire l’achat de sa compagnie. Au cours de cette réunion, il devait expliquer, à la demande de M. Ciné, que le consul d’Haïti menait l’affaire pour le Premier ministre, qui était au courant de ses démarches, allant jusqu’à dire que le consul jouissait le rôle de représentant du Premier ministre. Selon le propriétaire de la Haitel, Michael Charles précisa que le prix de vente de la compagnie de téléphone cellulaire était fixée à USD 25 millions $ en plus de donner des précisions sur le partage de la somme dérivée de la vente, dans les proportions suivantes : 10 centimes sur le dollar pour l’État haïtien; USD 5 millions $ pour Lamothe; et 5 % pour Franck Ciné. En cas d’exploitation de vente publique future d’actions de la compagnie, Franck Ciné affirme que encore selon Michael Charles, s’attribue 25 % des actions. Selon toute probabilité le solde allait être distribué aux autres potentats du régime impliqués dans l’éventuelle transaction. Depuis leur première rencontre, au Consulat d’Haïti de New York, M. Ciné et Charles, en sus de leurs conversations face à face, avaient des échanges de correspondance. Le PDG de la Haitel en veut pour preuve les communications qu’il a eues avec l’homme de North Citadel Capital via email, et dont copies ont été mise à la disposition de Léo Joseph.
La crédibilité de la Déclaration de Charles mise en question
Quoique puissent dire et faire Laurent Lamothe et ses avocats pour crédibiliser la « Déclaration faite sur serment » de Michael Charles, rien n’autorise à croire à sa véracité, faute d’un procès qui aurait permis d’extirper la vérité des témoins par le biais de contreinterrogatoires. En effet, deux ou trois jours après avoir fait sa « Déclaration », M. Ciné dit qu’il avait reçu un appel téléphonique de Charles, appel qu’il avait décidé d’ignorer. Jusqu’à ce qu’il a été encouragé par Léo Joseph de retourner l’appel. Il décida d’accepter cette suggestion et refit le numéro. Au bout du fil, Michael Charles. Assis à côté de Franck Ciné, Léo Joseph suivait avec intérêt la conversation qui s’était déroulée entre les deux hommes. D’entrée de jeu, le président directeur de la Haitel déclara à Michael Charles que, après avoir
lu sa Déclaration qu’on affirme avoir été faite sous serment, il se demande si Michael Charles est bien l’homme qu’il avait rencontré et avec qui il discutait affaire. Le vice président de North Citadel de répondre : « Ces messieurs ont préparé ce document qu’il mont expédié pour y apposer ma signature ». Charles devait ajouter qu’il veut se rendre à Miami en vue de dire « la vérité ». De toute évidence, la Déclaration attribué à Michael Charles, et que ce dernier semblait vouloir désavouer, est bien celui qui aurait dû avoir une quelconque valeur au cours d’un procès. C’est précisément un de deux documents (avec la Déclaration de Jehan Colimon) sur lequel s’appuient les avocats de Lamothe pour proclamer sa « victoire » dans le procès Lamothe et Baker contre Léo Joseph. Léo Joseph téléphone à Michael Charles Dans sa déclaration, Michael Charles nie avoir été interviewé par le directeur d’Haïti-Observateur. Allons voir s’il est atteint d’une maladie qui l’empêche de se rappeler les événements qu’il a vécus ou les choses qu’il a dites. Cela est nécessaire, surtout pour une personne ayant une fonction qui le met en situation de négocier avec autrui ou d’entretenir des relations d’affaires qui exigent le franc-parler. Voici les faits concernant les deux appels téléphoniques de Léo Joseph à Michael Charles. Ayant appris de Franck Ciné que Michael Charles était mis en en piste, par l’entremise du Consulat d’Haïti à New York, comme acquéreur éventuel de la Haitel et que, selon lui, Michael précisait que, non seulement le Premier ministre était partie prenante des démarches, mais encore le « président Martelly » de même que « des parlementaires » étaient également mis au parfum. Léo Joseph avait décidé d’appeler M. Charles afin de corroborer la version des faits produite par le propriétaire de la Haitel. Ayant joint le vice-président de North Citadel au téléphone, Léo Joseph s’est identifié comme étant directeur d’Haïti-Observateur. Aussitôt la question était posée à Charles s’il connaissait le journal. Oui, répondit-il, car adolescent, à Brooklyn, ses parents le lisaient. Évoquant les négociations en cours avec Franck Ciné en vue de l’achat de la Haitel, il a déclaré qu’il n’avait aucune intention de lancer sa compagnie dans les télécommunications. Il prétendit qu’il s’était rendu en Haïti afin de saisir l’occasion offerte dans « la construction ». Mais, dit-il, « ces messieurs » m’avaient informé de la vente de la Haitel. Léo Joseph comprit immédiatement que M. Ciné ne s’était pas trompé quant aux intentions de Charles. Toutefois, au cours des démarches, comme le PDG de la Haitel l’avait expliqué dans ses interviews avec Haïti-Observateur, Michael Charles s’était rendu
compte aussi que le contentieux qui existe entre Franck Ciné et le gouvernement haïtien (dont les représentants de l’État haïtien ne l’avaient pas informé), faisait de cet achat une entreprise risquée. Aussi avait-il posé à M. Joseph la question suivante : « Dans de telles conditions, pensez-vous que je dois poursuivre l’affaire ? » Le journaliste lui répondit qu’il devait évaluer les chances de succès de cette affaire avant de conclure la transaction. Satisfait que les pourparlers autour de la vente de la Haitel étaient confirmés par les réponses de Michael Charles, Léo Joseph voulait l’interroger de manière plus approfondie. Le principe d’une interview était établi et Charles promit d’appeler pour en fixer la date et le lieu. N’ayant pas donné signe de vie, après quelques jours, le journaliste appela Michael, qui n’était pas en mesure de parler. Toutefois, il promit de rappeler. Comme les jours passaient sans aucun signe de M. Charles, Léo Joseph téléphona une nouvelle fois. Lorsqu’il trouva l’homme de North Citadel, il lui fit remarquer qu’il n’avait pas tenu sa promesse de rappeler. Alors Michael donna rendez-vous à un restaurant chinois appelé « Mr. K’s », situé au 570 Lexington Ave., New York, 10022. Michael Charles ne se présenta pas pour l’entrevue. Il n’eut même pas la décence d’appeler pour s’excuser. Ce fut la deuxième fois qu’il s’était mis en porte-à-faux à l’égard du journaliste, qui décida de tourner la page. Quand Léo Joseph expliqua ce qui s’était passé à Franck Ciné, à savoir que Michael Charles ne s’était présenté au rendez-vous qu’il lui avait donné à Mr. K’s, le propriétaire de la Haitel fit savoir que c’était à ce même restaurant qu’il avait rencontré Charles lorsqu’il fit les aveux qu’il prétend réfuter dans sa « Déclaration ». Voilà les faits concernant la fameuse Déclaration de Michael Charles, contradictions sur contradictions. Mais il y a un point capital à souligner dans le cas du vice-président de North Citadel Capital. Car, pour s’être identifié comme étant journaliste, Léo Joseph n’avait pas besoin d’annoncer qu’il faisait une entrevue. Et Michael Charles n’avait pas dit «confidentiel » (off-the-record). Voilà le premier témoignage retenu par les avocats de Lamothe et de Baker pour proclamer leur « victoire » contre Léo Joseph, à la Cour fédérale, à Miami; l’autre étant la « Déclaration » de Jehan Colimon, soit disant faite sous serment plusieurs jours après avoir fait sa déposition, également sous serment. M. Joseph se propose de faire le point sur le témoignage de Colimon, aussi bien que présenter ses réflexions sur les avocats de Lamothe et de Baker, qui n’ont pas su établir la différence entre un procès et une session d’arbitrage. Sans l’ombre d’un doute, « yo tout ap jwenn ! »
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MALGRÉ LES NÉGOCIATIONS ET SA POSTURE CONCILIANTE
Michel Martelly projette de dissoudre le Parlement
Un plan macabre attend les sénateurs jugés irrespectueux…
Suite de la page 1 « une leçon exemplaire » à ses tombeurs d’un Parlement qui aura été « démolie » par lui-même. En effet, dans les milieux proches de la présidence, mais surtout dans le monde qui fait le va-et-vient au Palais national, on parle d’un plan macabre que concocte le président Martelly visant la dissolution du Sénat, passant outre aux demandes formulées et réitérées par de nombreux secteurs du pays justement préoccupés per les nombreuses dérives du chef de l’État et son entêtement à faire à sa guise au détriment des intérêts supérieurs de la nation.
Réforme judiciaire avant de frapper les parlementaires mis à pied
Mine de rien, Sweet Mickey serait en train d’élaborer un plan machiavélique contre les sénateurs et députés qui ont mené campagne contre ses projets politiques. À cette fin, apprend-on de sources proches de la famille présidentielle, des mesures musclées seront adoptées pour mettre hors
jeu tous les sénateurs, le mandat des députés venant également à échéance au début de l’année prochaine. L’une des premières dispositions arrêtées consistera, dit-on, à mettre en disponibilité plusieurs juges, qui seront remplacés par des magistrats totalement gagnées à la cause du gouvernement rose. Dès que les nouveaux juges entreront en fonction, fait-on remarquer, la quasi-totalité des sénateurs — et même des députés —, qui se sont opposés à la politique de l’équipe Martelly-Lamothe, seront mis en état d’arrestation. Ces mêmes informateurs ont précisé que les dernières dispositions libérales prises en faveur des policiers s’inscrivent dans le cadre de ces plans, histoire d’assurer l’«obéissance aveugle des forces l’ordre » qui seront mobilisées pour exécuter l’ordre de sévir contre les ex-parlementaires, désormais dépouillés d’immunité, et qui seront des proies faciles. Les informations faisant état de mesures de représailles contre les parlementaires récalcitrants, à l’égard de la politique de l’exécutif, correspondent à la lettre aux
rumeurs circulant parmi les partisans du gouvernement « tèt kale », qui soutiennent que « les Moïse Jean-Charles, les Simon Dieuseul Desras, les John Joël Joseph, les Levaillant Louis-Jeune », et bien d’autres, « sauront de quel bois se chauffe Michel Martelly ».
Martelly fait la sourde oreille à ceux qui crient ô danger
Du train où vont les choses, rien ne semble pouvoir dissuader le chef de l’État de mettre à exécution ses plans contre les parlementaires. Ni d’éviter des affrontements qui seraient de nature à plonger le pays dans une crise encore plus grave que celle, dite constitutionnelle, qui pourrait être suscitée par la mise en veilleuse du Parlement. En tout cas, s’il faut prendre de telles informations pour argent comptant, il y a fort à parier que Martelly et ses alliés ne feront aucun cas des préoccupations exprimées par un groupe de citoyens d’horizons divers qui ont attiré l’attention du président, et de la nation, sur les graves dangers qui planent sur le pays. En effet, voici le document
diffusé récemment par des citoyens qui y ont apposé leurs signatures après. « Nous, responsables d’institutions, d’associations, et citoyens concernés, préoccupés par la menace qui pèse sur le Parlement haïtien, de devenir inopérant à partir du deuxième lundi de janvier 2014, nous nous sommes penchés sur les textes légaux relatifs à la date de la fin du mandat du deuxième tiers du Sénat et avons consulté des constitutionnalistes, des juristes et des politologues. Dans le cadre de cette démarche, nous avons fait les observations et constats suivants : “ a) La Loi électorale 2008 a été votée le 1er juillet 2008 par la Chambre des députés et le 8 juillet de la même année par le Sénat. L’article 85 de cette loi stipule : “ Afin d’harmoniser le temps constitutionnel et le temps électoral, à l’occasion d’élections en dehors du temps constitutionnel, pour quelque raison que ce soit, les mandats des élus arrivent à terme de la manière suivante : “ b) le mandat des sénateurs prend fin le deuxième lundi de janvier de la sixième année de leur
mandat, quelle que soit la date de leur entrée en fonction ”. Cet article signifie que ces sénateurs doivent atteindre la sixième année de leur mandat. Toutefois, si le deuxième lundi de janvier arrive avant qu’ils n’aient complété la sixième année, ils doivent partir en janvier, même s’ils perdent quelques mois de leur mandat, ceci pour s’assurer que le deuxième lundi de janvier reste et demeure la date de passation de pouvoir entre parlementaires. Cet article signifie aussi que si les élections n’ont pas eu lieu à la date constitutionnelle, c’est-à-dire en novembre, conformément à la Constitution de 1987, les sénateurs ne doivent pas attendre janvier pour entrer en fonction, ils peuvent le faire immédiatement après les élections. “ La disposition transitoire de l’article 231 de la même loi électorale stipule : “ En application de l’article 85 de la présente loi, les sénateurs élus à la plus prochaine compétition électorale pour remplacer le tiers du Sénat reste en fonction jusqu’au deuxièSuite en page 15
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ÉDITORIAL
La liberté de presse sérieusement compromise avec l’équipe Martelly-Lamothe
L
’épilogue du procès intenté contre Léo Joseph par Laurent Salvador Lamothe et Patrice Baker est loin d’être une victoire des plaignants, comme le soutient un de leurs avocats, dans un texte diffusé par Radio Métropole, le mercredi 30 octobre 2013. Il s’agit plutôt du triomphe de la presse locale haïtienne qui commençait déjà à être l’objet de menaces de mort et d’actes d’intimidation de la part de la gent au pouvoir. Car si Lamothe se met à glousser pour rien, à l’issue d’une affaire qui l’étouffait littéralement, on ne peut imaginer quel aurait été l’impact d’un jugement en sa faveur sur la presse locale, dont certains journalistes et organes de presse refusent de baisser pavillon devant le pouvoir par rapport à leurs dénonciations de ses nombreuses dérives, de ses décisions illégales et des scandales à rebondissement qui ont fortement secoué la présente administration. Cette tentative du chef de la primature de dénaturer les faits dans cette affaire qui le concerne, lui et son associé Baker, ne fait que confirmer sa condition de menteur invétéré, avant même que soit rendu contre lui une éventuelle décision du Sénat de la République le reconnaissant coupable de parjure dans le décès du juge instructeur Jean Serge Joseph. Au départ, l’objectif de Lamothe, en réaction aux révélations concernant la vente de la Haitel et sa pratique de corruption des autorités africaines en échange de contrats en faveur de sa compagnie Global Voice Group, dont il partage la propriété avec Patrice Baker et Michel Martelly, dénoncées par Haïti-Observateur, consistait à bâillonner définitivement cet hebdomadaire. Un tel objectif visait également — mais surtout — les journalistes du pays dont l’intransigeance dans le traitement des dossiers met les dirigeants dans leurs petits souliers. Les menaces, tant verbales que par l’action, dont ont été l’objet certains représentants de la presse, notamment Lilianne Pierre-Paul, de Radio Télévision Kiskeya, et, plus récemment, Jean Monard Métellus, de Radio Télévision Caraïbes FM ne sont un secrets pour personne. Ces gestes s’inscrivent dans la même logique que la politique anti-presse du gouvernement Martelly-Lamothe dénoncée pour la première fois par HO lorsque, au début de l’année dernière, Sophia Martelly dirigeait une réunion au Palais national avec le ministre de la Communication, dans le cadre de la première tentative du régime Martelly d’intimider la presse. Curieusement, cette initiative de la première dame, agissant conformément à la politique du gouvernement, avait, en quelque sorte, coïncidé avec une proposition indécente faite à Léo Joseph par le pou-
voir en place. Par le truchement de ses comparses du Consulat général d’Haïti à New York et d’ailleurs, notamment un attaché culturel relevant de cette institution, et deux super-conseillers de Michel Martelly, a été proposé l’ « achat » d’Haïti-Observateur. Ces intermédiaires de bas étage, qui avaient sollicité le recours d’un ex-employé du journal pour transmettre l’offre malséante, furent tout bonnement éconduits, car ne voulant pas s’engager au niveau de la contre-proposition du directeur d’H-O. Dans la mesure où, comme ils l’avaient expliqué à cet ancien membre du personnel de cet hebdomadaire, leur objectif consistait à avoir leur propre organe de presse en diaspora, il paraît qu’ils aient réussi à séduire tout au moins les dirigeants d’un autre hebdomadaire, en l’occurrence Haïti-Progrès. À noter que dès sa création par Ben Dupuy , aux environs de 1978, ce journal restait un organe de presse engagé, militant sans complaisance, dans la lutte contre la dictature, l’injustice sociale et la politique antipeuple dont le régime des Duvalier était le champion, avant que celuici fasse école avec l’équipe Martelly-Lamothe, Haïti-Progrès a donc changé de camp avec l’actuel gouvernement. Il s’est transformé en instrument passif entre les mains du régime en place. Puisque son rédacteur principal, Georges Honorat, victime récente d’une fusillade perpétrée par des hommes à moto non identifiés, qui firent feu sur lui alors qu’il se trouvait sous la véranda de sa résidence, à Port-au-Prince, était un employé de la primature. Quelque temps avant son assassinat crapuleux, il devait répondre à un ami, qui avait questionné sa présence insolite parmi les employés de Lamothe : « Il y a longtemps qu’on me faisait la cour. Je ne pouvais continuer à résister, car on m’a fait une offre que je ne pouvais refuser». Pour ce faire une juste idée de ce qu’est devenu l’hebdomadaire Haïti-Progrès, après que Honorat eut été embrigadé dans le gouvernement tèt kale, on n’a qu’à se référer à son édition du 27 février au 20 mars 2013. Suite au verdict par défaut rendu initialement contre Léo Joseph par le juge Ursula Ungaro, qui devait, deux mois plus tard, casser son propre jugement, HP, à l’instar du secteur stipendié de la presse haïtienne, s’était fait l’écho de Laurent Lamothe. Dans une note, en page de garde, sous le titre « Haïti Observateur démasqué, jugé et condamné », l’ancien journal de Ben Dupuy annonçait triomphalement la décision judiciaire qui était prise contre Léo Joseph et H-O. Alors que le régime MartellyLamothe remue ciel et terre pour mettre la presse indépendante haïtienne en coupe réglée, alternant menaces de mort et autres persécu-
tions contre les journalistes récalcitrants; et abusant les caisses de l’État au profit de ceux qui acceptent de devenir chiens couchants du gouvernement, à l’étranger il cherchait à réduire au silence HaïtiObservateur. Condition essentielle pour « fermer la gueule » à « ceux qui empêchent au gouvernement de faire son travail » ou tout simplement « qui osent critiquer les autorités ». Le résultat du procès Laurent Lamothe et Patrice Baker contre Léo Joseph constitue un vrai désastre pour l’équipe au pouvoir, qui n’a plus les coudées franches pour régler leurs comptes aux journa-
listes conséquents dans l’exercice de leur profession. Son projet de bâillonner la presse indépendante a achoppé sur un écueil géant. C’est le triomphe de ceux qui mènent la lutte démocratique. Journalistes haïtiens, vous qui vous battez âprement pour la cause de la liberté et qui bravez, à vos risques et périls, l’hydre de la répression, de l’injustice et de l’arbitraire, sachez que vous n’êtes pas seuls et que déjà la lumière est visible au bout du tunnel. Osons proclamer que ceux qui veulent détruire la presse indépendante n’auront pas gain de cause ! HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820
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EDITORIAL
Freedom of the press seriously compromised with the Martelly-Lamothe government
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he epilogue of the lawsuit against Léo Joseph by Laurent Salvador Lamothe and Patrice Baker is far from being a victory for the plaintiffs , as argued by one of their lawyers in a text broadcast by Radio Metropole on Wednesday, October 30, 2013. Rather, it’s the triumph of the Haitian local press which was already beginning to be the subject of death threats and intimidation from those in power. For if Lamothe starts giggling for nothing at the end of a case that was literally choking him, one can’t imagine what would have been the impact on the local media of a judgment in their favor; some journalists, newspapers and radios refuse to back down to the government over their denunciations of its many excesses, illegal decisions and numerous scandals that have greatly shaken this administration. This attempt by Haiti’s Prime Minister at distorting the facts in this case about him and his partner Baker, only confirmed his status as a habitual liar, even before any decision of the Senate of the Republic pronouncing him guilty of perjury in the death of investigating Judge Jean Serge Joseph. Initially, Lamothe’s goal, in response to revelations made by HaitiObservateur about the sale of Haitel and corrupting practices of African officials by Lamothe, in exchange for contracts for his company Global Voice Group, which he co-owns with Patrice Baker and Michel Martelly, was to permanently silence this weekly. Such a goal was also — and especially — to target the country’s journalists whose intransigence in reporting illegal acativities and abuse of power is causing embarrassment to the leaders. Threats, both verbal and through action, to which some representatives of the press have been subjected, including Lilianne Pierre-Paul, from Radio Television Kiskeya, and, more recently, Jean Monard Métellus, from Radio Television Caribbean FM, are common occurrences. These actions are part of the same logic as the anti-press policy of the Martelly-Lamothe government, which was denounced for the first time by H-O when, at the beginning of last year, Sophia Martelly led a meeting at the National Palace with the Minister of communication within the framework of the first attempt by the Martelly regime to intimidate the press. Curiously, this initiative of the First Lady, acting in accordance with government policy, had somehow coincided with an indecent proposal made to Léo Joseph by the Haitian government. Through its cronies at the Consulate General of Haiti in New York and elsewhere, including a cultural attaché within this institution, and two super-advisors of Michel Martelly, has been proposed the “purchase” of Haiti-
Observateur. These low-class intermediaries, who requested the assistance of a former employee of the newspaper to convey the unseemly offer, were simply turned away because not wanting to commit themselves to the level of the counter-proposal made by H-O’s Director. Insofar as they explained it to the former staff member of this weekly, their goal was to have their own newspaper in the Diaspora; it seems that they have managed to attract at least the leaders of another weekly, namely Haiti Progres. It should be noted that since its creation by Ben Dupuy, in the late ’70s, HP remained a newspaper committed to uncompromising activism in the struggle against the dictatorship, social injustice and the anti-people policy the Duvalier regime was the champion of, before attracting a following with the Martelly-Lamothe government, Haiti Progres has changed sides by going to the government. It has been domesticated by the MartellyLamothe regime. Since its main editor in Port-au-Prince, Georges Honorat, a recent victim of a shooting perpetrated by unidentified men on motorcycle, who opened fire on him while he was on the porch of his home in Port -au- Prince, was an employee of the Prime Minister. Shortly before his heinous murder, his response to a friend who met him and questioned his strange presence among Lamothe’s employees was: “They have been courting me for a long time. I couldn’t continue to resist, because they made me an offer I couldn’t refuse.” To have a good idea of what became of the weekly Haiti Progres, after Honorat was enlisted in the “bold-headed”government, one has only to refer to its February 27 to March 20, 2013 edition. Following the default judgment initially rendered against Léo Joseph by Judge Ursula Ungaro, who, two months later, reversed course, HP, like the hireling sector of the Haitian press, picked up Laurent Lamothe’s own version of the affair. In a note on the cover page, under the title “Haiti Observateur exposed, tried and convicted,” Ben Dupuy’s former newspaper announced triumphantly the verdict returned against Léo Joseph and HO. While team Martelly-Lamothe is moving heaven and earth to censure the Haitian independent press at home, alternating death threats and other persecutions against recalcitrant journalists; and misusing state funds for the benefit of those who fawn on the government, abroad it sought to silence Haiti-Observateur. In the view of Haitian decision-makers, that’s necessary to “shut up”those who “prevent the government from doing its job,” or simply put “who dare to criticize
the authorities.” The outcome of the lawsuit instituted by Laurent Lamothe and Patrice Baker against Léo Joseph is a real disaster for the Haitian government, which no longer has a free hand to retaliate against journalists who remain consistent in their commitments to their profession. Its plan to gag the independent press has stumbled. That’s the victory of those who carry the democratic
fight. Haitian journalists, who are fighting hard for the cause of freedom and who brave, at your own risk, the hydra of repression, injustice and tyranny, should know that they are not alone, and that the light is already visible at the end of the tunnel. Let’s dare to proclaim that those who want to destroy the independent press will not succeed!
Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820
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La Vraie Afrique Que Je Connais/The Real Africa I Know
Glimpses of Uganda (Part 4)
By Réginald Barthélemy Published: November 6, 2013 As mentioned in an earlier report, Kampala is the capital city of Uganda. It is in the south central part of the country close to the shores of Lake Victoria. Kampala is relatively safe to walk around, even at night. With a population of a little over 3 million residents, Kampala stands as the largest city in the country. This creates the constant need for transport. There are three means of public transport: boda-bodas, matatus (mini buses), and special hires (taxis). The fastest method is the bodaboda, which is the focus of this article. Origin and evolution The term boda-boda is a corruption (mispronunciation and misspelling) of the English borderborder. Boda-boda (or bodaboda) is a bicycle taxi. The bicycle rider can also be called boda-boda. In Uganda it is often abbreviated as simply Boda. The boda-boda taxis are part of the African bicycle culture. They began in the 1960s and are still spreading from their origin on the border of Kenyan/Ugandan to other regions. The name boda-
boda stems from a transport need across the unoccupied space between the border posts. With the boda-boda ride, there is no need of passport to cross from one border to another. This started in the southern border crossing the town of Busia (Kenya/Uganda) where there is a distance of over half a mile between the gates. This quickly spread to the northern border town of Malaba (Kenya). The bicycle owners would shout out boda-boda (border-to-border) to potential weary passengers. Bicycle taxis can still be found in smaller towns in Uganda. In Kampala, however, most have been replaced by motorcycles. The motorbike taxis have also taken the name boda-boda. In 2004 Uganda had a record of over 200,000 bicycle taxis compared to approximately 90, 000 motorbike taxis. In 2013, motorbike taxis are estimated to be well over 5 million in the country.
Rise and popularity of motorbike taxis
There are several factors contributing to the rise and popularity of motorbike taxis in Uganda. First, there is a chronic lack of roads. And the existing infrastruc-
ture is extremely poor. There is only one main road (not highway) for the entire capital city. Second, there is heavy traffic everywhere in the city. To add insult to injury, there are almost daily frequent official convoys on the only existing main road. This causes terrible heavy traffic in an already overcrowded city. The third factor is high unemployment rate, which is a common phenomenon in Africa. Due to lack of economic opportunities, many Ugandans migrate from the countryside to Kampala. This triggers the pressing need for an alternative means of transport, such as the motorbike boda-boda. Due to the high unemployment rate, self-employment - small business ownership – becomes the sole means of survival for most Ugandan families. And motorbike taxi driving is the most prevalent among the male population. Problems caused by motorbike taxis In Uganda the rise and popularity of motorbike taxis has caused at least four problems. The first problem is traffic madness. There is a phenomenal reckless motorbike driving in Kampala. Motorbike taxi drivers do not comply
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with the traffic rules and regulations. This causes “traffic madness.” This oftentimes results in traffic collision. The second is traffic accident. Careless driving causes frequent pedestrian, including passenger, accidents. Boda-bodas are notoriously dangerous. The drivers will do whatever it takes to get you to your destination as quickly as possible. As a passenger, you should expect to be squeezed through traffic and even through crowds of pedestrians, if need be. According to Mulago Hospital, the largest public hospital in the country (similar to Hospital University of Haiti), there are at least 20 motorbike pedestrian/passenger accidents every day. Bodaboda accidents are responsible for most of the hospital visits and traffic fatalities in Kampala. Most of the accident victims are female passengers. Why? Men normally ride facing forward while women are expected to ride side saddle. This is extremely risky. Females can get away with riding facing forward, but they may be accused of riding like men. Ugandans, however, are more lenient when it comes to female tourists doing the same. The third is the rise in medical care costs. The victims of the daily boda-boda accidents treated by Mulago Hospital inflate the institution’s actual costs. Motorbike taxis are not covered by medical insurance. Dishonesty is the fourth problem triggered by boda-bodas. You can get almost anywhere on the back of a motorbike in Kampala; however, you should make sure that you agree on the fare before the ride begins. Drivers frequently overcharge passengers in order to increase their daily revenue. Boda-boda riders charge higher fares to foreigners (sometimes twice or more) than to nationals. (The perception is that foreigners are wealthy people.) If you are a foreigner, a ride within Kampala may cost you between 3,000 to 5,000 Shillings (the name of the Uganda currency). Longer rides may run up to 7,000 Shillings. Sometimes, boda-boda riders claim that they have no change, or else rob passengers, especially female clients. If nothing else, they may collude with gang mem-
bers to rob passengers. Problems solved by motorbike taxis Ugandans, like most Africans, are careless about personal safety. Although motorbike taxis are notoriously dangerous, they find it quicker and more convenient. In this sense, they get to work or their appointments on time. Convenience takes precedence over safety. For safety reasons, you may see some white foreigners carry their own helmets when riding boda-bodas. Boda-bodas provide service coverage in previously inaccessible rural and urban areas. Therefore, they serve to enhance profitability and effectiveness of more conventional transport services by feeding and distributing passengers. Due to boda-boda transport, Kampala residents and elsewhere have a more active social life. They can afford to stay out late at nights partying, dating, clubbing, or socializing with friends and relatives. They can easily rely on motorbike taxis to drop them back home. Another key contribution of the motorbike business is economic. Many business people use boda-bodas to diversify and strengthen their revenue. Motorbike taxis reduce the high unemployment by providing a steady stream of income to riders who, for the most part, are the sole breadwinners in their families. And because they work long hours and every day, they eat at little side-street restaurants. This empowers economically the small businesswomen who are engaged in the informal food service business. Closing Remarks By all accounts, Kampala is an overcrowded and relatively safe and peaceful city. What if the government did not allow the unregulated business and traffic of motorbike taxis? In a time where the unemployment has reached an all-time high, would not Kampala be turned into a city where violence, drugs, perversion, and gangs rule? reggiescornergcs@gmail.com
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« LE REGIME MARTELLY/LAMOTHE FAIT DOUTER DE SON OBJECTIF DE POURSUIVRE LE RENOUVEAU DEMOCRATIQUE »
L’Uruguay, le Brésil et la Bolivie Les boats-people de Martelly autre rubrique). menacent de démembrer la MINUSTHA Par Michel Léandre La semaine écoulée, à Miami, une frêle embarcation est
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et le régime au pouvoir en Haïti, le président Mujica a enfoncé le clou en martelant clairement ses intentions que « l’Uruguay retirera ses troupes d’Haïti si ce pays ne réalise pas d’élections législatives ». Un délai de
munie de radars à la fine pointe de la technologie, a eu le temps de faire son travail de repérage, en toute quiétude, dont les résultats ont été transmis immédiatement « à qui de droit ». Pour le moment, les éléments de l’enquête menée par des limiers (des professionnels) de la marine uru-
À part la construction de routes et de locaux utilitaires, la MINUSTHA assure le maintient de l’ordre public. Ici, c’est à Petit-Goâve où, depuis près de trois mois, des soldats onusiens, armés jusqu’aux dents, s’interposent pour réduire au silence une poignée de bandits entretenus par le pouvoir (photo Mirabel). 90 jours est accordé au président Martelly pour obtempérer à l’ultimatum de ce pays pourvoyeur de quelques 940 missionnaires de la MINUSTHA dans le pays. D’autres pays, et pas des moindres, n’ont pas tardé à montrer lacouleur face à l’arrogance du gouvernement Martelly/ Lamothe qui suit, sans sourciller, son agenda de gouverner dans l’illégalité à partir du deuxième lundi de janvier 2014. À cette date, le gouvernement deviendra pratiquement caduc, puisque le président Martelly sera appelé à gouverner par décret, une pratique révolue depuis le départ de la dictature des Duvalier, en 1986. C’est fort de cette menace que le président du Sénat, Dieuseul Simon Deras, avait appelé à des élections générales immédiates, afin d’éviter au pays de tomber dans le chaos, comme au temps maudit des baïonnettes. Le Brésil qui, jusqu’à date, apparaissait comme un allié sûr du gouvernement de Port-au-Prince « réfléchit également du retrait de son contingent de la Minustha » alors que la Bolivie, par la voix autorisée du président de l’Assemblée législative plurinationale (ALP), Alvaro Garcia Linera, « analyse le retrait des soldats de la paix de la Bolivie en Haïti ».
guayenne ont déjà percé le secret des dieux, tant dans les cercles dirigeants de la mission internationale que du côté de la marine uruguayenne, qui n’entend nullement se constituer complice d’une affaire de drogue. Ce qui les enrage davantage, c’est le sabotage de l’enquête préliminaire menée par le commissaire du gouvernement, Jean Marie Salomon. Après avoir ordonné l’incarcération du prévenu, dont les desseins de diriger la cargaison de cocaïne captée en haute mer vers son domicile restent injustifiables, c’est le ministre de la Justice, Jean Renel Sanon, qui est intervenu personnellement pour son élargissement. Le responsable de la police départementale du sud, Reynald Massena, aura beau gesticuler un mandat d’arrestation contre l’intéressé, celuici restera sans suite jusqu’à nos jours. Quant au président Martelly, il a osé loger chez son « ami », à PortSalut, deux semaines après les événements, confirmant ainsi les allégations de l‘ex-sénateur Gabriel Fortuné selon lesquelles il était à bord du luxueux yacht la fin de semaine en question. Donc, témoin oculaire ou complice méritant de témoigner éventuellement. Ce qui adviendra, tôt ou tard, au moment opportun.
L’affaire Daniel Evinx au centre des déconvenues avec l’Uruguay L’interception en haute mer d’une cargaison de drogue, au large de la baie des Cayes, au cours de la fin de semaine allant du 13 au 15 septembre dernier, serait au centre du litige opposant le gouvernement Martelly/ Lamothe au régime démocratique de l’Uruguay. Le contingent de ce dernier pays au sein de la MINUSTHA s’occupe essentiellement de la surveillance du périmètre dans lequel « le corps du délit » a été récupéré par le fameux yacht de Daniel Evinx qui, selon l’ex-délégué du président de la république aux Cayes, Gabriel Fortuné, est le « représentant du président Martelly dans le sud ». C’est, avons-nous appris d’une source proche des forces onusiennes, « l’arrivée en trombe d’une vedette rapide de la marine uruguayenne qui poussa le prévenu à remettre à la police la cargaison qui était déjà arrivée à destination ». Cette escouade spécialisée,
Impossibilité d’aboutir à des élections avec l’équipe Martelly/Lamothe Les tergiversations entourant l’éventuelle mise aux rancarts des membres du Collège transitoire du Conseil électoral provisoire (CTCEP) mettent en évidence l’impossibilité d’aboutir à des élections honnêtes, libres et démocratiques, avec l’équipe Martelly/ Lamothe. Le président se débat comme un diable dans un bénitier pour arriver à s’entendre avec son équipe de députées au sein desquels se dégage une majorité dissidente. Au sénat, il est conspué par la majorité des pères conscrits, et c’est le Premier ministre Laurent Lamothe qui prend la relève avec eux. Même le sénateur Wencesclas Lambert feint des airs d’importance alors que le sénateur Edo Zenny joue au Ponce Pilate. Qui aurait cru que ce dernier montrerait ses velléités de voter pour le départ de certains ministres pro-Martelly tels Jean Renel Sanon, Pierre-Richard
Casimir et David Basile ? Dans ce contexte qui amplifie la mascarade mise de l’avant par le président Martelly et son homme-lige du CTCEP, Emmanuel Menard, la majorité des partis politiques s’abstiennent de participer à une ébauche de pré-calendrier électoral jugée illégal. Gaillot Dorsainvil en puissance, le président de son conseil électoralbidon, Emmanuel Menard, va depuis de prorogation en prorogations pour tenter de soudoyer des politiciens véreux qui l’aideraient dans sa démarche anti-démocratique. De telles circonstances traduisent l’incapacité du pouvoir à gérer le processus démocratique et font planer, du même coup, le spectre du démembrement de la MINUSTHA. Une démarche disgrâcieuse qui fragilise le mandat du président Martelly dans les milieux internationaux pourvoyeurs de la démocratie en Haïti.
Une Police nationale qui n’est pas à la hauteur Ce nouveau développement sur l’émiettement des troupes de l’ONU en Haïti n’est pas sans menacer de bouleverser la sécurité du pays, déjà précaire. Si lesdits pays mettent à exécution leur projet de désengagement, pas moins de 2 747 soldats seront rapatriés dans leurs pays respectifs. Actuellement, le Brésil en compte 14 50, la Bolivie 207 et l’Uruguay 1 090 sur le terrain. Et, il faudra craindre un mouvement en cascade où d’autres pays dégoutés de l’incapacité des dirigeants haïtiens se prendre en main, suivraient l’exemple de l’Uruguay, de la Bolivie et du Brésil. Fait à ne pas omettre, sur l’effectif déjà maigre de la Police nationale d’Haïti (PNH), près de dix mille (10 000) étaient sous enquête au mois de septembre dernier. La moralité et l’intégrité douteuses des policiers haïtiens figurent parmi les reproches qui leur sont adressées. Donc, il ne fait aucun doute de l’incapacité réelle de la PNH à gérer convenablement la sécurité des citoyens sur toute l’étendue du territoire national. Il faut circuler travers le pays et surtout dans les villes de province pour se rendre compte que le chef titulaire de la PNH, Godson Orélus, et ses hommes ne sont à la hauteur d’aucune situation. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit être appelé en urgence La pagaille qui pourrait survenir dans l’éventualité d’un vacuum créé de toutes pièces par la désinvolture doublée du crétinisme incontestable de l’équipe Martelly/Lamothe, faciliterait l’intégration des membres de l’ancienne Armée d’Haïti, et surtout des bandits légaux, au sein des instances chargées constitutionnellement de protéger les vies et les biens dans le pays. Comme le préconisait le président, au début de son mandat. On se rappelle, à l’époque, l’ex-titulaire du commandement de la PNH, Mario Andresol, avait eu toutes les peines du monde à soustraire des éléments disparates recommandés par le président Martelly, de l’effectif de l’Unité de sécurité du Palais national. Chassés par la porte, la plupart ont repris service dans des automobiles à vitres teintées, partout dans le pays. Haïti est, plus que jamais et officiellement, à la merci du président Martelly et de ses acolytes au pouvoir. Un scenario qui accule l’Organisation des Nations Unies à prendre ses responsabilités en n’abandonnant pas un peuple en danger, selon les prescriptions de sa chartre fondamentale. Une décision s’imposera, tôt ou tard, et le Conseil de sécurité de l’ONU devrait être appelé en extrême urgence, comme le requiert les nou-
Ils arrivent par petits groupes, sur de frêles embarcations, bravant la Mer des Caraïbes, venant souvent des côtes du Nord Ouest d’Haïti.
Par Michel Léandre Parmi eux se trouvent quelques professionnels et de jeunes universitaires qui n’ont pas la chance de trouver un emploi et qui sont en proie à de nombreuses difficultés, notamment économiques. Aussi ont-ils décidé de tenter leur chance en haute mer, en quête d’une vie meilleure. Cette nouvelle vague de réfugiés de mer ne sont pas des paysans, comparée à l’exode des années ‘70 où un nombre important d’Haïtiens trouvaient la mort sur les côtes floridiennes. Notons que le second exode date de 1991, lorsque plus de 11 000 citoyens d’Haïti, à la faveur du coup d’État de Cédras, avaient risqué leurs vies pour émigrer en Floride. Ils avaient, dans un premier temps, été hébergés à la base navale américaine de Guantanamo, à Cuba, puis relocalisé dans certaines villes des côtes est des États-Unis. Entre-temps, de son exil à Washington, Aristide avait négocié son retour sur la base que son rétablissement au pouvoir allait mettre fin à la fuite massive que connaissait alors le pays. Aussi l’administration Clinton l’avait-il pris au mot, mettant en place un véritable blocus sur la route maritime empruntée par les boat-people haïtiens. Et depuis, on n’entendait plus parler de débarquements massifs de refugies en Floride en provenance d’Haïti, à l’exception de quelques rares intrusions dans les eaux territoriales américaines de bateaux venant de préférence d’autres îles de la Caraïbe. À l’époque, l‘administration Aristide n’avait pas mis en place des programmes de redressement social en faveur des citoyens les plus susceptibles de fuit leur pays. Ce sont plutôt les barrages gérés par les unités de la Garde côtière américaine qui « interceptaient par milliers de nouveaux réfugiés qui sont refoulés sur Port-auPrince avec une compensation de 20 $ à titre de frais de « réinsertion» dans leurs communautés respectives. Une fois débarqués, en Haïti, ces réfugiés refoulés, on ne peut plus déçus, au lieu de rentrer à leurs patelins d’origine ont opté pour élire domicile à Port-auPrince. Sans profession et privés de ressources, pour subsister, ils sont devenus voleurs, mendiants, portefaix quand ils ne vont pas grossir la bande de « chimères» ou criminels, toutes catégories confondues (ce qui fera l’objet d’une
arrivée à huit miles des côtes floridiennes. Les Américains situent à 12 miles de leurs eaux territoriales. En d’autres termes, légalement, ce bateau a touché le territoire américain avec à son bord 15 réfugiés des deux sexes, dont 11 survivants et 4 jeunes filles mortes noyées, et dont les cadavres ont été récupérés par les autorités. Les survivants sont mis en état d’arrestation et conduits à un centre de détention. Au cours de leur interrogatoire, quatre d’entre eux sont élargis, 4 accusés et incarcérés comme étant les vrais organisateurs de ce voyage clandestin. Le capitaine de l’embarcation est également arrêté pour complicité. Les noms des passagers ne sont pas révélés par les autorités de l’immigration, mais les parents éplorés parlent de la vie de ces jeunes filles défuntes. Ils affirment que ce sont des universitaires qui fuyaient Haïti pour échapper au danger que représente le gouvernement actuel d’Haïti. Certains parents disent avoir payé 5 000 $ USD pour assurer une place dans ce bateau, car ces jeunes avaient en maintes occasions tenté de s’enfuir d’Haïti, mais souvent les organisateurs de ces périples clandestins gardaient l’argent sans qu’ils soient dénoncés aux autorités, bénéficiant de la condition secrètes de cette entreprise. Les cadavres des quatre jeunes filles, fois identifiés ont été remis à des proches pour les funérailles. Rappelons que, depuis l’accession de Martelly à la présidence d’Haïti et sa lutte quasi permanente avec le Parlement, les jeunes ont toujours tenté leur chance d’émigrer, les uns avec succès, mais d’autres, malheureusement, n’y arrivent pas ou se font intercepter par les autorités américaines. Pour la seule année 2013, ils sont au nombre de 605 à participer à ce genre de voyage sans lendemain. C’est le cas de ceux ont choisi d’émigrer au Brésil ou à d’autres États voisins de ce pays, sans succès. De nos jours, on estime à plus de 200 le nombre de réfugiés haïtiens au Brésil, au Venezuela et à d’autres pays de l’Amérique du Sud, tels que le Paraguay et la Colombie. On prévoit que de plus en plus de réfugies prendront la route vers la Floride avant la fin de cette année tant que les mêmes problèmes politiques persistent en Haïti. Une source digne de confiance nous fait savoir que plus d’une quarantaine d’embarcations sont en construction dans les parages de Léogâne et des côtes du Nord Ouest. Sera-ce le début d’une longue et périlleuse odyssée.? mleandre51@gmail.com
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Kreyòl Soti nan paj 6
kè li kòm siktwayen peyi a ke li ba moun degoutans.
Eske Moyiz Jan-Chal se yon senatè ou aktivis komedyen ?
Jeda : Si pa gen abnegasyon ki reyèlman fè avan twò lontan, chanjman ke tout moun espere e ki kòmanse etabli nan peyi a ap tounen yon veritab pwoblèm. N ap asiste yon batay la ki definitivman pa piti e ki kapab ranfòse okipasyon an paske jan bagay yo prale la, nou tout nan touman. Se politik ak fanatik k ap kraze peyi a paske moun sa yo pa janm fè abnegasyon. Bagay sa tounen yon flewo k ap wonje peyi a. Nan sikonstans sa a, nou pran nan 3 wa. Yon bann vagabon vle fè peyi a tounen yon savann pou enterè politik yo. Jina : Ou pa manti, kòmè. Nou nan yon sèk visye ke Preval mete nou andann avèk Aristid. Mesye sa yo te dwe dèyè bawo fè pou tò yo fè peyi a. Preval ban nou yon pakèt sendenden ki reyèlman pa wè peyi, men enterè pèsonèl yo ak pati yo adopte a. Se bann konze sa yo ki jodi a ap mete bwa nan wou gouvènman an pou pa gen okenn pwogrè. Yon makòn vagabon abiye ak pèpè nan peyi a konprann yo se yon afè lè yo okipe yon pozisyon enpòtan pa favè. Kote bann moun sa yo t ap janm okipe pozisyon kle konsa ? Yon pakèt aladen-kongo ki pran peyi a ann otaj, konprann yo kapab fè e defè. Moyiz Jan-Chal mantè san parèy ki nòmalman pa janm jwenn okazyon pou l bay prèv de tout sa l di yo, li kontinye ap aji pi mal. Li fè yon pakèt difamasyon, l ap mande prezidan an pou l remèt kle a. Alò, se pèp la ki te chwazi l kòm prezidan. Tout moun k ap di lekontrè egri pou wè se ti mizisyen sa a, ki pat janm okipe yon fonksyon politik nan peyi a, ki kale tout moun apla kouti. Wi, yo gen pou yo jalou de li, paske li bay tout moun yon leson. Ou pa bzwen pè, tout malpouwont sa yo gen pou yo rete nan wòl yim paske tout moun fin konnen yo se mantè e yo pa gen anyen y ap regle ke simaye latwoublay nan peyi a. Komedyen aktivitis JanChal pran plezi pou l fè moun ri. Se vrèman yon komedi misye prezante a chak fwa li pran lapawòl. Linda : Pèp la pa janm okipe yo, paske yo wè se yon bann moun fou ki gen pou yo kite palman an an janvye k ap vini an. Moyiz gen lè pou janm li gen bouch ak lang pèvè pè e l ap tranble chak fwa l ap pale, paske li toujou konprann ke Michèl Mateli dèyè li pou fouke l. Men li fè konnen li jwenn okazyon pou l koupe 2 pye Michèl ki pare an janvye pou fèmen chanm l e ansèkle kay li. Pou ki rezon m’sye pè kounye a piske li avili Michèl kont li nan fè fo temwayaj. Enben « pwomennen chèche pa janm dòmi san soupe ». Moyiz gen pou l peye pou tout zak briganday li fè. Alò li klè jodi a pou l fè tout moun konnen si l se yon palmantè ki gen travay li pou l fè, oubyen yon aktivis komedyen tèt cho, ki pran pòz moun fou li pou l pa peye dwa l. Alèkile, m’sye pral deja konprann po a avèk grenn nan kilès ki pi pike. Si gen pou l sove, li preferab pou misye fè sa kounye a, paske jou yo ap kouri pou l anba kòd kont tout akizasyon li gen sou do l. Moun yo pa janm pran leson de malè yo koze pou tèt yo. Yo koute lòt vagabon parèy yo k ap pouse yo fè tentennad. Lè bagay yo gate, se dèyè yo ki nan recho pou tout je yo. Gade ki jan Amaral Dikloma ap pije prizon nan peyi Lafrans. Kounye a li kouche sou do lopital sou siveyans kote l fè konnen fòk Titid avèk Preval vin jije avèk li tou. Sa m’sye pa konprann — e se pa li menm sèl ki pran nan pèlen sa a.
Haïti-observateur
Chèf toujou ap voye w fè tenten pou li pandan li retire kò l san pa gen anyen ki kapab idantifye l kòm konplis. Alò, Moyiz pa konprann ke Titid rete tennfas ap gade l ap fè tenten e Michèl ap ri l nan malpwòpte l’ap fè nan tout rakwen. Fe l gen pou l kase, paske monopòl la nan men advèsè a ki gen avantaj sou li. Kolèt : Se yon bèl bagay ou di la a e ki reyèlman fè sans tout bon. Li gen pou l peye pou fòfè l. Y ap betize e fè kont tenten yo. Mesye yo, ki pou ale nan mwa janvye a, vle rete jis nan lane 2015, paske yo konnen Michèl pa p gen tan fè yo anyen. Se la a yo pa toutafè fò e yo konprann yo se bandi. Toujou gen bandi ki pi fò ke lòt. Michèl pa janm di yo anyen. Li kite yo ap ranse e di tout sa yo vle, paske l konnen l ap tann yo nan kafou tenten ke yo aktyèlman ye la a. Yo pran nan gonm e li deja twòta pou yo dekole. Yo se yon pakèt rat do kale ki definitivman pa gen rezistans. Pral gen anpil rèl lakay Makorèl nan lakou Pòtoprens, paske batèm rat la pral fèt pou yo pa mouri san batize. Mwen vle wè pou Moyiz rete nan palman an kote dra palman kouvri l pou l di tout tenten e manke moun dega. Se pou lwa palmantè yo modifye pou respè kapab retab nan peyi a. Solanj : Se paske yo konnen yo entouchab ki pouse yo ale alekstrèm san okenn respè pou moun. Kanta pou Michèl, yo tout pran l pou bwòs dan yo. Se nan peyi Dayiti ou wè malpwòpte konsa. Iminite fè mesye yo pa vle fè travay yo nan palman e y ap touche pou granmesi e depanse lajan peyi a pou granmesi tou. Nèg yo pa janm chita pou yo vote lwa sou kesyon kidnaping, dwòg dilè, paske yo gen men yo tranpe nan likid pou yo fè lajan. Simon, kòm kandida pou plas Michèl la, ap fè kanpay paske l konnen trè byen li dwe al fè wout li. Mwen te li nan jounal Ayiti-Obsèvatè diskou ipokrit li a. M’sye se yon bon Jida, yon trèt, yon panzouyis tou. Nou pa nan manti, paske li te ekri sa nwa sou blan ke lè mesye yo rive, fòk yo ale. Se konsa lè pa l la rive tou pou l jete l. Si tout aparèy Leta yo nan men li kòm siksesè Michèl, li byen chita. Men si li konnen li pa gen rezistans, tankou Sò An di nan chante li a, m’sye fouti. Mwen kwè fok gen yon leson ki pase nan peyi a pou tout moun sa pran men yo. Lè yon bann mechan mete ansanm ak vagabon yo pou mete twoub nan peyi a, nou wè se yon ak ki reyèlman pa jistifye. Antouka, nou chita sou ti chèz ba nou ke nou genyen an pou n gade yo nan vomisman chen an. Yo konprann ke yo ka vire lòlòj Michèl, ki byen ankadre pa konseye l yo k ap fè bon bagay. Yo pran nan kou pa konprann, paske yo te panse pèp la t ap leve kanpe pou rele chalbari dèyè Michèl. Se pa sa ki janm fèt. Yo itilize tout demagoji pou yo te antrave Michèl ki kareman pa pran nan presyon. Yo di tout sa ki definitivman pa vre. Pèp la rete tennfas, paske l konnen se frè sa a Bondye vle pou dirije peyi a. Nou refere w a pwezi ke Katrin te li talè a bay tout moun ki konprann vye estrateji ki gen plis ke 207 lane a kapab aplike bò isit la. Kantav : Mwen remake ke medam yo pran kòn nan pou yo nèt e yo kite mesye yo ap koute. Nou renmen sa e nou wè nan gwoup sa a tout moun gen dwa pa yo. Se konsa bagay yo te dwe fèt. Medam, mwen retounen boul la pou nou choute dirèk nan kan an pou n fè anpil gòl toujou. Se byen sa, nou mèt kontinye. Mwen wè jwa ki make nan figi tout moun. Soufran souri de tan-zan-tan. Kanta Solon menm, li nan bòl grès li. Karin : Medam, mwen renmen nou anpil e nou fè m kontan ke nou pran lapawòl jodi a. Mwen pa konnen sa k
30 octobre - 6 novembre 2013
ap pase la a, oubyen se jou delivrans peyi Dayiti a k ap anonse, paske depi nou wè fanm antre nan lit la pou sove peyi a, viktwa a pa lwen pou bann satan sa yo disparèt sou tè a, aprè nou fin kraze tèt yo. Se pou nou kontinye travay ke zansèt nou yo kite pou nou an. Mwen wè gen anpil moun ki vle pran lapawòl. Vwa tout moun ap pase, paske m gen yon presantiman ke travay sa a pral lwen, nou menm nan Vijini pa jan m jwen yon chans pou lòt yo tande vwa nou. Travay la gen pou l pote fri, paske nan Ginen gen pou tande nou tout. Nou pa p pèdi sa, piske se pou peyi n n ap travay. Men yon lòt ti pwezi ke m pote pou nou tout ki pran a kè travay nou gen pou n fè a. « Aprann konprann Ou kouvri anba dra Pou fè kont estera Ou di sa w pa dwe di Pou rive kontredi. Iminite dra sa a Fè w tonbe rablaba Kòm yon grenn radòtè Ki pa janm pè malè. Ou bliye gen revè Ki kapab vin sevè. Bouch fèt pou pale Non pa pou denigre Wa va regrèt tout bon Nan kafou pongongon. Jodi a ou se yon grenn toupisan Youn nan belijeran Ki vle fè tout vye aksyon San yon benediksyon. Pèp la rete ap gade Li boude e li fache. Gen moun ki pral kriye Vye boutèy la ap kraze. Pèp la ap leve kanpe Tout satan pral tonbe. Nou tout gen pou n chante Ayiti libere ». Kamita : Se sa li ye menm e se sa k ap fèt nan jou k ap vini yo. Pèp la ap gen viktwa sou bann bagabon-denmèplè yo. Mwen pwomennen chache bann djèdjè yo, mwen pa fouti wè yo, se sa k fè chante Djaz dè Jèn nan vin nan tèt mwen : Kote moun yo. Mwen pa wè moun yo. An verite mwen pa wè yo. Kote moun k ap pale moun mal. Mwen pa fouti wè yo. Sa fè m mal pou tout sa n ap di la a pa fouti franchi wout pou tout moun konprann e okouran travay k ap fèt la. Se pou n òganize nou pou n fè Jan Bèbè rantre bò isi a. Menm si nou pa gen vwa pou nou fè lòt yo tande nou, se pou nou fè tout sa nou konnen pou rezoud tout pwoblèm yo. Nou gen mwayen pou n kontakte biwo jounal la, swa nou rele, ekri pou nou sa jwen yon ti gout ji manyòk ke y ap sèvi tout lokalite. Pa gen kesyon paspouki. Nou tout se Ayisyen ki gen menm enterè. Masya : Mezanmi, se verite sou tanbou. Tout Ayisyen, kèlkeswa koyte l ap viv, dwe gen enterè li nan peyi a, paske nou se yon sèl nasyon. Tout moun gen dwa nan travay k ap fèt la, paske Ayiti se pou nou tout. Nou rive nan yon veritab pwoblèm ke peyi a pat janm genyen avan. Yon diktati lejislatif ke yo vle mete sou do ekzekitif la. Mesye yo toujou rete pou y ap di yo pral koupe tèt sesi ou sela. Si se te sou gouvènman Titid oubyen Divalye, yo te awoze yo pou pale konsa. Tout moun konnen yo t ap rantre ke yo anba vant yo kòm yo abitye fè. Yo mèt toujou di mèsi Michèl Mateli, paske yo t ap tonbe, yo t ap tonbe nèt pou tribinal t ap vin di lankèt, kòm nou konnen, se boul swif. An verite, si nou vle tout malpwòpte sa yo fini nan peyi a, pa gen lòt bagay ki pou fèt reyèlman. se yon revolisyon ou yo reviman, jan nou vle a. Pap janm gen antant nan sen nou, paske nou dane. Moun ki vin avèk slogan « Konferans nasyonal la » se li menm ki mande rache manyòk bay tè a blanch. Men moun k ap mande pèp la pou fè zak devègonde. Mezanmi, men moun yo
ki bezwen retire pou ranplase a. Pa gen anyen serye nan moun sa yo. Se pou nou pran tèt nou pou nou wè moun sa yo k ap pale lòt mal. Yo pa fouti di se pa vre, paske bagay la klè devan je tout moun Tamara : Jodi a tout moun wè lamayòt yo ki pat gen anyen nan bwat yo a. Yon bann mantè, blofè, awogan, degoutan ki tounen djèdjè, denmèplè pou gate tout bagay k ap fèt nan peyi a. Twou manti pa fon, paske konferans nasyonal la t ap tounen konferans matchavèl. Yo tout nan manti, paske yo vle pran pouvwa a nan dezòd e non pa nan eleksyon. Se yon verite pou revolisyon fèt nan peyi a pou kraze tout tèt satan yo. Yo ban nou tout okazyon pou nou di yo ke je pèp la kale e li pa pè anyen. Nou kapab di si se madan Maniga ki te sou pouvwa a, li ta deja pran nan kou pa konprann, paske mesye yo vin pou kreye dezòd. Sa m twouve ki dwòl se menm madan Maniga sa a ki twouve l nan manifestasyon pou jete Michèl. Mezanmi, bagay yo grav pou nou konstate malpwòpte sa yo nan peyi a. Gen moun ki nòmalman pa gen tan san wont nan sosyete a. Tankou zòt rele yo « Granmoun kannay ».
Pèp ayisyen pa dwe dekouraje paske
Jasmen : Mwen reyèlman dakò avèk nou, medam, paske nou dwe bay fòs fè nwa yo yon leson pou nou mete yo sou kontwòl, paske nou tout konstate se dezòd yo ta renmen eklate nan peyi a pou gouvènman an tonbe e pou yo menm foure kò yo. Medam yo pale dò e yo gen kran pou yo di bagay yo jan yo ye. Sa gen pou l fini nan peyi zansèt nou yo ki te travay di pou ban nou ti payi sa a ki rele Ayiti. Nou konnen ke medam yo gen bon aspirasyon e yo konn gou dyòl yo. Yo pa nan maskarad tankou anpil moun vle lage kò yo pou bay panzou. Tout moun k ap obsève mouvman yo e viv sitiyasyon malouk sa yo vini avèk yon sèl solisyon : « Bat chen an, tann mèt li ». Mwen menm sèl ki konnen sa m ap ri nan fon kè mwen. Ala yon bèl jou n ap tann pou tout fòs fè nwa yo al fè wout yo. Si se konsa yo reflechi pou yo pran pouvwa a, yo mèt fèk kare tann, paske pèp la pa p fè yo plezi ni yon ti favè pou rache men k ap mete mayi oubyen bon jan manje nan bouch li. Jakson : Ala yon bèl espwa ki jèmen nan kè frè m. Gen yon travay an pwofondè ki pou fèt pou demaske tout foli pouvwa sa yo e panzouyis ki bezwen bay gouvènman an pwoblèm. Nou dwe travay ansanm, mete tèt nou drèt pou nou sispann aksepte, paske yo fè nou pè e yo di nou pa fouti kontwole yo nan malfezans yo. Jodi a nou tout wè klè e n ap travay ak tout moun ki vle yon bon bagay pou Ayiti. Nou regrèt pou bann flatè ak figi di yo ki vle fè peyi a tounen tòchon chodyè. Melani : Nou pa gen chwa, paske travay la dwe fèt pou nou anpeche tout devyasyon e tout zak malonnèt ki gaye nan peyi a. Yo vle MINISTA ale pou yo fè plis dezòd. Konsa okipasyon an a gen plis sans pou yo kapab piye, bann piyajè yo. Yo kwè nou pa gen lanmou nan kè nou pou peyi nou ke y ap maltrete e ke yo anpeche fè yon pa pou evolisyon. Chak jou yo tout ap eseye fè dezòd pou anyen pa fouti regle. Nou apiye retablisman otorite Leta a ki se yon nesesite. Yo vle pou nou rete nan menm voksal la, menm salopri ak demagoji a pou pa janm gen yon chanjman nan peyi a. Nou nan tout sa ki reyèlman pa bon e nou gen yon responsabilite sou zepòl nou pou n konbat malveyan yo ki enpoze peyi a fonksyone. Yo di tout tenten pou mete woulo konpresè a deyò e fè tout jimnastik tankou afè brigan an, Andre ki definitivman pa respekte lalwa. Nou fèt pou nou di
verite a. Pa gen moun ki odsi lalwa. Men ann Ayiti tout moun fè sa yo pi pito. N ap tann yo nan kafou tenten, kòm malfektè, malandren e soufiske tou. N ap fè tout moun konnen ke peyi a pa ni pou vann, ni pou lwe. N ap aprann yo respekte sitwayen otantik. Si yo egri pou bèl travay k ap fè la, se paske nou santi bon e nou konn bon bagay tou. Nou pa gen dwa fè bak, paske nou gen yon obligasyon pou nou sipòte peyi nou nan tout sikonstans. Selina : Nou pa gen pan e kesyon yo dwe fèt pou nou kapab gen lapè nou avèk bann movesije yo ki refize fè respè yo. Tout bagay gen yon limit e nou nan wout pou nou rive nan fen tout reyaksyon malsen, tout atitid mesken, tout demagoji dezagreyab pou nou kapab respire. Nou dwe mete tout politisyen tèt kanna yo deyò, paske yo pa gen plas yo nan devlòpman peyi, se nan rache manyòk yo ye. Anpil nan yo kòmanse wè reyalite a pou yo rantre nan koki yo. Nou dwe mete tout reyaksyonè deyò, paske yo tout se mantè-teworis k ap fè fo temwayaj e eseye denigre lòt pandan yo tout ap fè bagay ilegal nan peyi a. Pèp la gen pou mache pran yo tout pou mande yo ki pwoblèm yo. Men teworis nasyonal yo ke pèp la dwe kouri dèyè yo pou yo kapab rantre nan ti twou yo san bri, san kont. Yo tout dwe pran yon leson ki pou sèvi yo pou lavi, paske yo pa dwe anbete moun konsa.Se egoyis ak divizyon ke yo pwonmennen ap simaye pou mete latwoublay nan sen sosyete a. Pèp la ap siveye yo pou ba yo tout monnen pyès yo. Katrin : Mezanmi, nou kontan anpil aswè a pou angajman nou pran pou nou fè travay la pran direksyon ke nou tout vle a. Se pa jodi a pèp la ap soufri nan ajisman bann satan yo ki soti nan tout kwen peyi a. Sen Michèl pa janm nan pale, paske l gen travay li l ap fè pou reponn responsabilite l. Nou tout kapab konstate gen yon pakèt moun nan peyi a ki kontante yo pou fè dezòd, fè manti e konplòte kòm moun ki gen tout solisyon pwoblèm peyi a. Moun sa yo se panzouyis, vòlè pouvwa ki definitivman pa janm gen yon pwogram pou prezante bay pèp la kòm opozan ki kapab fè kesyon yo. Nèg yo pi fò nan bay panzou, e fè komedi tou. Se yon makòn lang vipè ki konprann yo kapab vire lòlòj pèp la ki pran nan dlo cho e ki menm pè dlo frèt. Nou kontan pou nou wè tout fanmi ak zanmi reyini aswè a. Nou remèsye nou tout pou prezans nou ki di anpil bagay. Mwen konnen nou pa p janm dekouraje, paske nou vle bèl bagay pou peyi nou. Avan nou ale n ap mande tout moun ki gen kontak moun ki gen pwa nan balans yo pou bann nou koòdone moun sa yo avèk konsantman yo. Mwen pa fouti kite nou san m pa resite pwezi sa a pou nou : « Pa dekouraje Pa kriye, zanmi ak tout fanmi Fòk nou reziye nou soufri Lavi sila a pa fasil Nou nan moman trè difisil Nou pa fouti ape betize Nan founi je n pou nou gade Nou chak gen yon obligasyon Ki pou nou tout yon gwo misyon. Nou tout pitit dwe travay ansanm Se sa k fè nou tout se yon sèl manm. Nou dwe tout bon pote-kole Pou nou kapab reyalize. Se pou nou tout kolabore Nou pa dwe aksepte divize. Ann chache chanje karaktè Pou nou viv nan bon jan lapè. Ayiti se bon manman nou An nou montre l nou gen lanmou. Nou tout ta renmen bèl bagay An nou tout kontinye travay. » Jan Bèbè 6 novanm 2013
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MALGRÉ LES NÉGOCIATIONS ET SA POSTURE CONCILIANTE
Michel Martelly projette de dissoudre le Parlement
Un plan macabre attend les sénateurs jugés irrespectueux… Suite de la page 9 me lundi de janvier 2014 ”. Les parlementaires, ayant voté cette loi en juillet 2008, estimaient que les élections et l’entrée en fonction des sénateurs auraient lieu au cours de l’année 2008. La Constitution de 1987 prévoyait un maximum de trois mois pour l’organisation d’élections en cas de vacance. Ainsi, de 2008 à janvier 2014, les sénateurs auraient atteint leur sixième année et partiraient en janvier 2014, pour permettre une passation de pouvoir à la date constitutionnelle. “ Ces élections, au lieu de se réaliser en 2008, ont été tenues en avril et juin 2009 et l’entrée en fonction a eu lieu en septembre 2009. Ainsi la disposition transitoire, qui n’était qu’une application de l’article 85 par rapport à un calendrier allant de 2008 à 2014, tombe à partir du moment où les élections n’ont pas été réalisées en 2008. Ainsi seule la disposition de l’article 85 de la Loi électorale 2008 demeure, étant donné qu’elle est une disposition permanente et non passagère, contrairement à la disposition transitoire. « A partir de cette analyse, nous pouvons conclure que : “ LA DATE LÉGALE DE LA FIN DU MANDAT DU DEUXIÈME TIERS DU
SÉNAT EST LE DEUXIÈME LUNDI DE JANVIER 2015 ”. « Par ailleurs, il y a lieu de signaler que le deuxième lundi de janvier 2015 marque aussi la fin de la législature actuelle. En effet, les députés de la 49e législature auront atteint leur 4e année en janvier 2015. Le renouvellement en même temps de la Chambre des députés et d’un tiers du Sénat permettrait d’atteindre l’objectif poursuivi par la Loi électorale 2008, à savoir l’harmonisation entre le temps constitutionnel et le temps électoral. Ainsi le deuxième lundi de janvier 2015 marquerait à la fois l’arrivée d’une nouvelle législature et l’entrée en fonction d’un nouveau tiers du Sénat. Les signataires saluent le fait que les deux branches du Parlement aient fait un pas important en votant avec célérité une nouvelle Loi électorale, conforme à la Constitution amendée. En cela, les chambres ont répondu à la demande de bénéfice de l’urgence formulée par l’exécutif. « À ce stade, pour des raisons évidentes, il revient au président de la République de convoquer la Chambre des députés à l’extraordinaire afin de permettre aux deux chambres d’harmoniser leur point de vue, de telle sorte que la nouvelle Loi soit promulguée et publiée dans les meilleurs délais. Ainsi, le
CTCEP établira un calendrier réaliste, effectif, conforme aux nouvelles dispositions légales et constitutionnelles. « Par ailleurs, il sera nécessaire d’arriver à un consensus politique entre les différents secteurs concernés sur les dispositions à adopter en vue de rétablir le cycle de renouvellement du tiers du Sénat tous les deux ans, à partir de 2015. Un prétendu constat de la caducité du Sénat le deuxième lundi de janvier 2014 relèverait donc de l’arbitraire. Un départ forcé, prématuré et illégal des sénateurs en janvier 2014 avant que n’aient lieu les élections sénatoriales partielles constituerait une dissolution de facto du Parlement et une grave violation de la Constitution. Un tel acte ouvrirait aussi la voie à l’instabilité politique, à des troubles sociaux et constituerait une menace pour les acquis démocratiques. Les pouvoirs législatif et exécutif seraient ainsi concentrés au niveau de la présidence. « L’État démocratique haïtien repose sur trois piliers : L’exécutif, le Législatif et le Judiciaire. Qu’un seul pilier tombe et l’édifice s’écroule en tant qu’entité démocratique. Dans notre souci de défendre, non pas des individus, mais le Parlement, qui représente une institution essentielle et le principe de la légalité, nous
demandons au président Martelly, en sa qualité de garant de la bonne marche des institutions, de faire le choix de respecter les prescrits de la Constitution et l’article 85 de la Loi électorale de 2008, selon lesquels le mandat de ces sénateurs entrés en fonction en 2009 arrive à terme à leur sixème année, c’est-à-dire le deuxième lundi de janvier 2015. « Une grande tension politique et sociale s’installe aujourd’hui dans le pays, alors que tant d’autres dossiers fondamentaux sur le plan social et économique sont en souffrance. Des choix judicieux de la part du président peuvent contribuer à dissiper ces nuages. Dans ce contexte, nous nous engageons à travailler solidairement, institutions, cultes religieux, personnalités de la société civile, pour défendre les acquis démocratiques et accompagner l’exécutif, le Parlement et les partis politiques, en vue d’éviter à notre pays une nouvelle crise politique et institutionnelle aux conséquences incalculables ». Voici les citoyens qui ont signé ce document et les organisations auxquelles ils appartiennent : Mgr Guire Poulard, Conférence episcopale catholique; Pasteur Sylvain Exantus, Fédération protestante d’Haïti; Ati Max Beauvoir, Confédération nationale des vaudouisants
haïtiens; Nahomme Dorvil, Initiative de la société civile; Rosny Desroches, Initiative de la société civile; Andy Apaid, Fondation nouvelle Haïti; Édouard Paultre, Conseil haïtien des acteurs non étatiques; Pierre Espérance, Réseau national de défense des droits humains; Jocelyne Colas, Justice et Paix; Antonal Mortimé, Plateforme des organisations de droits humains; Laënec Hurbon, Centre œcuménique des droits humains; David Tilus, Groupe d’action francophone pour l’environnement; Jinaud Augustin Lanse-Haïti; Arnold Antonin, Centre Pétion Bolivar; Mgr Zachée Duracin, Église épiscopale; Carline Joseph, Entrepreneure Gonaïves; Raoul Peck, cinéaste; Cary Hector, professeur d’université; Hérold Jean François, directeur de média; James Jacques, Initiative des citoyens engagés pour le changement d’Haïti; Gervais Charles, avocat; Pauris Jean-Baptiste, Pasteur protestant. D’aucuns font remarquer que cette mise au point n’aura pas la vertu de désamorcer la crise qui se profile à l’horizon. Car le président Martelly est « têtu comme un âne ». Aveuglé par son esprit revanchard, il ne se rend même pas compte qu’il est sur le point de tout gâcher pour le pays.
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Haïti-observateur
6- 13 novembre 2013
Le groupe Carimi ambitionne d’ouvrir de nouveaux horizons Par Robert Noël Tout nouveau, tout beau, dit le proverbe. Mais tout ce qui est beau ne reflète pas nécessairement la nouveauté et l’inverse paraît aussi vrai. Une certaine logique se dégage
Dahomey. Vérité historique ! Fous sont ceux qui ne veulent pas l’accepter. Nous sommes étroitement liés à l’Afrique par le sang, l’histoire et la culture. Quelle riche histoire ! Les Fons sont aussi connus sous le nom de « Ewes ». Les Fons du Dahomey
Les membres fondateurs du groupe Carimi Richard Cavè, Carlo Vieux et Micheal Guirand.
d’une telle réflexion au point de faire dire « pa jete vye chodyè pou chodyè nèf, paske vye chodyè fè pi bon manje ». Là encore, cela dépend du cuisinier, et surtout des ingrédients, des condiments utilisés pour relever la saveur du repas. Tout ceci c’est pour arriver à Carimi qui vient de sortir une chanson-démo titrée « Kita Nago » accompagnée d’une vidéo en support. Il faut signaler que cette formation musicale a produit un nouveau CD de 11 titres, après l’intro. La chanson Kita Nago est l’une des pièces enregistrées sur ce nouveau disque titré « Invasion ». Brève histoire de Kita Nago Kita est une ville dans l’Ouest du Mali, dans le continent africain. C’est un lieu de pèlerinage très connu. Et d’après certains grands érudits de l’école des griots du Mali, « Kita Kalou » est considéré comme la montagne des génies protecteurs de la ville Kita. C’est ce que les ésotéristes et francs-maçons, haïtiens et autres, appelleraient égrégore. On dit que chaque pays a son propre égrégore. C’est dans « Kita » aussi que débarquèrent les premiers missionnaires catholiques où l’évangélisation a commencé. Pourtant, l’islam est la religion la plus pratiquée au Mali, soit 90 % de la population. Nago est un terme qui désigne les tribus d’origine Yorub, émigrées du Nigéria pour aller, à différentes époques, au Bénin, ci-devant Dahomey. On parle de royaumes Yoruba. Les Yoruba sont divisés en sousgroupes ou populations. La population Yoruba de Kétou du Bénin (exDahomey) est connue sous le nom « Nago », tandis que celle d’Abeokuta du Nigéria s’appelle « Egba ». Nago est un peuple de l’Afrique de l’Ouest, particulièrement présent au Benin. Les « Nago » du Benin sont devenus très influents aujourd’hui et occupent des postes-clés dans la vie politique, sociale et économique de ce pays. Il faut dire que le mot Yoruba tire son origine de « Haoussa ». Les « Haoussa » s’établissent au nord du Nigéria et du Niger. Ce serait une grave omission de ne pas mentionner l’existence des « Fons » du Bénin. Les Fons constituent un groupe ethnique très diversifié en Afrique de l’Ouest. Les esclaves « Fons » ont été transportés en Haïti lors de la traite des Noirs. Ils étaient surtout cultivateurs, artisans et guerriers. Ce n’est pas sans raison qu’on dit Nèg Dayiti, Nèg Guinen, Nèg Nago, Nèg
(actuel Bénin) considéraient les « Nago » comme leurs ennemis traditionnels. La formation Carimi personnifie-t-elle Kita Nago ? Le titre de la chanson « Kita Nago » fait référence à un événement lié à l’histoire d’une tribu de l’Afrique de l’Ouest et aussi à un proverbe haïtien qui dit : « ’m pa p fè yon pa Kita, yon pa Nago ». Pourtant, le texte de Carimi ne va pas dans la direction de l’histoire africaine des tribus. En regardant la vidéo de Carimi, on se rend compte que ces jeunes musiciens font plutôt référence au proverbe pour exprimer l’idée de résilience amoureuse, de vœu d’amour et de loyauté. Ces artistes associent Kita-Nago à une histoire d’amour où la femme (Kita) s’est évadée et son amant se lance à sa poursuite partout, sans savoir vraiment où la retrouver. Cet amour semble se perdre dans les nuages, d’après la vidéo. Ce qui attire l’attention dans cette affaire c’est que Kita n’a jamais vraiment répondu à l’appel de Nago, quand celui-ci crie haut et fort dans les déserts « Kita-Nago-Kita-Nago ». Une telle scène devrait être mono vocale. Si Nago représente l’homme/l’amant, les musiciens devraient utiliser une seule voix féminine avec un techno effet-audio, donnant l’impression qu’elle venait de très loin, au cœur de l’Afrique, du côté de Nigéria ou du Bénin dans la tribu Yorouba-Nago. Le sujet pourrait être traité différemment, mais le thème que ces artistes choisissent reflète leur vision et leur inspiration. La participation de l’artiste invité « Izolan » n’a rien apporté de nouveau à Carimi. Ce qu’il chante n’a aucun rapport avec le fond et la forme. Un très mauvais investissement! Je ne doute pas du talent de l’invité, mais on s’attendait à mieux. Comment comprendre et expliquer que Izolan chante une ligne où il nous dit : « Mwen kite manzè nan pakinnb, yon lot flannè pase l towing li ». Le rappeur donne l’impression qu’il s’agit d’un kidnapping. À mon avis, Izolan était en mode Klass de Richie. Son inspiration a tari. C’est du « trespassing », c’est-à-dire une intrusion dans la propriété privée du voisin, une invasion du territoire de Klass. Il faut aussi rappeler que la formule « Leve men nou » ou « Fè m wè men nou anlè » met le traditionnel en relief, alors que le groupe veut avancer vers un nouvel horizon. « Leve men nou anlè »
est une forme d’animation qui répugne le grand public, qui a horreur du vide, de « men m ti bagay la ». Cela montre un grand écart du sujet. La nouvelle vision du groupe Carimi Je comprends l’esprit qui anime les musiciens de Carimi pour atteindre d’autres peuples. C’est une idée que je partage. Cependant ils doivent maintenir la section rythmique compas direct plus dynamique et y ajouter de vives couleurs tonales pour garantir la traversée transcontinentale. Ils ont quand même respecté leur promesse. L’essentiel ce n’est pas de réussir du premier coup, l’important c’est d’avoir essayé. Carimi peut réussir dans ses nouvelles démarches. Cependant, j’ai noté des failles au niveau de la structure musicale, qu’ils peuvent corriger s’ils veulent emprunter cette voie. Je trouve que la musique « Kita Nago » est trop mécanique. Le son du tambour dans la chanson parait faible, sec et manque de naturel. Il faudrait, dans l’ensemble, quantiser les notes pour arriver plus près du feeling humain. Quantiser/« la quantisation » est une opération qui permet de corriger les déficiences/ imperfections rythmiques dans un morceau et de changer l’atmosphère de la chanson en la fixant sur un groove qui peut conférer une plus grande richesse musicale en sons et en couleurs. Dans certaines situations, le feeling humain devient impératif parce qu’il est naturel. Il place la musique dans une réalité où le musicien et le public vibrent en harmonie sur la même longueur d’onde. Ces musiciens du Carimi n’auraient aucun problème pour réaliser un tel projet puisqu’ils maitrisent déjà bien le techno-compas. Il faut comprendre que cette forme de production est un coup d’essai pour cette formation musicale. Les faiblesses affichées peuvent être rectifiées si le vedettariat/le stardom ne monte pas à la tête de ces jeunes musiciens et les rend orgueilleux, niant le fait qu’ils ne peuvent pas tout connaitre en musique. Par exemple, la basse mérite d’être plus vivante « live » et la guitare doit se faire sentir en alternant ses riffs entre le funky et le compas direct, de temps en temps. Le bassiste et le guitariste ont le bagage suffisant pour appliquer un tel concept musical. Ce dernier peut utiliser la gamme pentatonique majeure et le mode Ionien, mais pas le Dorien, qui est plutôt un mode mineur considérant que cette musique en question traduit la joie et la gaieté. Dans un tel cas, le mode majeur convient mieux. À se rappeler que le mode mineur traduit plutôt la nostalgie, la tristesse, la souffrance, etc. Considérant cette nouvelle forme de musique qu’ils adoptent, un tambourineur peut utiliser des baguettes de batteur pour jouer l’instrument, s’il a l’expérience que cela requiert. Il faut toujours essayer jusqu’à ce qu’on réussisse. Cette technique aurait conféré un accent africain ajouté au rythme compas direct, sans altérer l’essence de la chanson, ni dévier Carimi loin de ses aspirations et ses rêves. Je veux profiter de l’occasion pour leur dire qu’il faut toujours viser la lune; et s’ils arrivent à tirer à côté de la cible, ils tomberont parmi les étoiles, ce qui se traduit par — Always target the moon and if you miss, you will certainly fall among the stars, comme je l’avais déjà dit à Sandra Montour, une chanteuse haïtienne de New York qui m’a grandement impressionné et marqué. Le groupe Carimi face à la réalité du temps
Tout compte fait, la qualité de la vidéo me parait excellente. Je parle de son, de l’éclairage et des images. Le script a légèrement péché. Le spectateur ne voit pas Kita faisant des démarches pour essayer de rafistoler le cœur brisé du jeune homme qui l’aime tant. On la montre toujours seule sans action avec des yeux hagards, alors qu’on voit l’amant courir comme un fou pour essayer de reconquérir son cœur. Quoiqu’on dise et malgré les critiques acerbes dont Carimi est l’objet pour cette production, on peut quand même en tirer une leçon. La morale de l’histoire c’est que Nago, comme le conçoit Carimi, exprime l’idée de loyauté, l’esprit de persévérance, de détermination, de courage et d’espoir. C’est une affaire culturelle qu’on extrapole pour en faire sa lanterne en amour. Je pense que Carimi doit aussi
musiciens de Carimi, c’est surtout au niveau du fond et non de la forme. Si certains se montrent très acides dans leur critique par rapport à la chanson Kita Nago c’est qu’à première vue ils s’attendaient à un sujet différent que celui qui est traité et le fond compas direct n’est pas ressenti. Au niveau du refrain, il devrait surtout mettre l’accent sur le proverbe « Yon pa Kita yon pa Nago, pour s’insinue dans les vues du grand public. Jusqu’à présent, certains discutent du sens de Kita Nago qu’ils ne comprennent pas. Voilà pourquoi Carimi devrait, dans le refrain, mettre l’accent sur ce que traduit le proverbe « Yyon pa Kita yon pa Nago » pour éclairer la lanterne du public. Le refrain renforce toujours le titre d’une chanson. C’est un principe musical universel, même si on utilise une forme de composition musicale
Les Musiciens de Carimi et leur invitiès. produire une deuxième version (un différente de : AABA. (couplet-couremixage) de la chanson Kita Nago, plet-pont-couplet). avec un fond rythmique compas Le CD contient 11 chansons direct. Ainsi, ils pourront satisfaire après l’intro. J’ai auditionné les 10 beaucoup plus de mélomanes haï- autres morceaux présentés sur le tiens qui voient le changement nouveau disque, je remarque que comme une déviation de la ligne Carimi n’a pas changé son style compas direct. Je remarque un fait compas direct. Par exemple, sa chanimportant qui mérite d’être signalé. son « CIA », c’est la même formuleLe public a toujours soif de nouveau- Carimi d’hier. À première vue, je té et du même coup il a peur du chan- m’attendais à autre chose. Je m’atgement qu’il définit mal. Il prend du tendais à la traduction du sigle temps pour bien le digérer. Cela « C.I.A » comme « Cash In requiert une longue période d’adap- Advance » pour éviter que les protation. Souvent, nous confondons moteurs de la HMI ne leur jouent de nouveauté et changement. Je veux mauvais tours. Il semble qu’en réalidire à tous, particulièrement aux té les musiciens de Carimi confonmusiciens de Carimi, que l’originali- dent les rôles de la CIA et du FBI. té ne dépend pas de la matière, mais « Mean Biznis », « Ill Nana », plutôt de la manière, c’est-à-dire de « Chikiboom », « Baby I miss you », la façon dont la musique est traitée. « CIA », « I am a freak », « Kat idenL’intention des musiciens du Carimi tiem », « Nostalgie », « Love de toi » est bonne, mais il faut qu’ils main- et « Après le mariage » sont des mortiennent le fond compas direct inalté- ceaux qui définissent le style tradiré dans certains cas. tionnel de Carimi. Rien de nouveau sous le soleil. Les -die-hard fans — L’hybridation les immortels fans de Carimi seront musicale peut garantir satisfaits de l’album. Si les membres le cross over fondateurs de Carimi pensent que la Actuellement, certains groupes chanson « Kita Nago » n’a besoin musicaux portugais jouent une d’aucune correction, qu’ils la laissent musique-techno en y incorporant des telle quelle, mais avec l’idée de proaccents forts de jazz latin tout en duire un remix utilisant la rythmique conservant l’essence de leur musique compas direct pour plaire aux traditionnelle. En langage musical, puristes fans de compas direct. c’est de la musique-hybride, ou Souvent, le succès ne dépend encore le concept d’hybridation pas toujours d’un morceau que les musicale. On peut faire de même du musiciens pensent va leur garantir la compas direct que la section ryth- reconnaissance internationale. Le mique permet d’identifier. Miles succès est imprédictible, et, des fois, Davis avait souvent combiné le jazz il arrive quand on ne s’y attend pas. et la musique classique pour créer La chanson Kita Nago peut bien une autre forme nouvelle. Cela ne le conduire Carimi là où il veut aller. prive pas de son originalité. Toute Qui sait ? Qui aurait cru que le jingle musique découle d’une autre et per- « Palito de Coco » de Roman sonne ne connaît vraiment la pre- Dorléan aurait transcendé les océans mière forme qui existait. aussi vite. Pourtant, le jingle en quesJe ne peux pas m’arroger le droit tion n’a vraiment rien de substantiel. de dire que la musique Kita Nago de Je souhaite bonne chance et du sucCarimi est mauvaise. Elle peut ne cès au groupe Carimi, surtout dans pas toucher certains mélomanes, leur nouvelle aventure pour transcenmais elle fait bouger d’autres, d’ici et der les océans. d’ailleurs. On ne peut empêcher qu’il robertnoel22@yahoo.com en soit ainsi. Dialectique oblige ! Si j’ai des reproches à adresser aux