Discours de Juan Gabriel Valdès, Ambassadeur du Chili, à Washington, DC, le 6 novembre 2014 Ré: Décoration de Son Excellence M. l’ancien Premier Ministre d´Haïti Gérard Latortue avec la Grande Croix de l’Ordre du Mérite du Chili conférée par la Présidente Michelle Bachelet.
« Les Haïtiens parlent toujours de l’ingérence étrangère. L’ingérence qui a conduit à ma nomination…parce que c’est la communauté internationale qui a créé un Comité Tripartite pour désigner par appel d’offres un Premier Ministre, chercher un peu partout dans la diaspora haïtienne. Cette décision est prise après que l’OEA eut envoyé vingt trois 23 missions en Haïti pour essayer de rapprocher ce qu’on appelait à l’époque la Convergence Démocratique et puis les Lavalassiens. Ils n’arrivent pas à s’entendre. Et finalement, on est venu avec cette formule, je suis devenu Premier Ministre.» Gerard Latortue, le 6 novembre 2014
DISCURSO CON DECORACION GERARD LATORTUE
Querido amigo Gerard Latortue, Ex Primer Ministro de Haiti. Sr. Secretario General de la OEA, José Miguel Insulza Señores Embajadores de la República Argentina, del Brasil de Perú, del Salvador, del Paraguay y el Uruguay. Sr. Embajador de Haití ante los Estados Unidos, Sr. Embajador Americanos.
de
Haití
ante
la
Organización
de
Estados
Sr. Embajador de Americanos.
Chile
ante
la
Organización
de
Estados
Amigos del Primer Ministro. Miembros de la embajada de Chile Señores y señoras : Permettez-moi de commencer ce bref discours en français. Je voudrais tout d’abord saluer la présence de Madame Marlene Zéphirin Latortue et de ses filles Alexia, Stéphanie et Joëlle et ses familles. Soyez les bienvenues dans cette maison pas seulement voisine mais amie d’Haïti. C´est vraiment un grand honneur de décorer Son Excellence M. l´ancien Premier Ministre d´Haïti Gérard Latortue avec la Grande Croix de l´ordre du mérite de mon pays qui lui a été conférée par notre Présidente Michelle Bachelet. Je ne cache pas dans cette occasion les sentiments personnels d´amitié qui me lient à Gérard Latortue avec qui j´ai eu la chance de travailler la main dans la main pendant deux années passionnantes et difficiles.
Vivre directement cette transition haïtienne, être un témoin engagé, quelques fois même un participant a des décisions difficiles, m´a permis non seulement apprécier la grande qualité humaine du Premier Ministre, mais aussi sa vision politique, sa résilience en face de l´adversité, son esprit ouvert à toutes les idées a seule condition qu´elles rejettent la violence est la division entre les Haïtiens. Dear friends, La Gran Cruz de la Orden Al Mérito de Chile is a distinction conceded to illustrious foreigners who have rendered important services to Chile. It was founded by Bernardo O´Higgins our national hero to show appreciation to our Latin American brothers, and our friends in the world, who had helped us in our process of independence from Spain. Today, with this medal, our government wants to express its gratitude to Prime Minister Gérard Latortue for his support and that of his government to MINUSTAH, the United Nations Mission during its initial and most difficult phase in the country. In 2004, five hundred Chileans and more than 2000 Latin Americans went to the island to help Haitians overcome a historic moment of great division and polarization. The UN Security Council gave MINUSTAH the task to defeat violence, to guarantee security and stability and assist the Transitional Government in the organization of free elections that could guarantee a recuperation of Constitutional rule. Without the support of the Prime Minister and the transitional government our effort would have been impossible and our task even more difficult than it was. We Chileans know well what transition to democracy is. We know that even when it begins, like ours, with a plebiscite; it is a very tough and tricky exercise. Let me say that much more difficult was a transition that started, like that of Haiti, within a context of
crisis, chaos and violence. Much more complex was a transition which had to lead in two years’ time towards elections organized in such a way as to be respected by everybody. If one considers that this political process was taking place in a society with tremendous political and social divisions, penalized by a long history of authoritarianism, poverty and conspiratorial politics, one can figure out the dimension of the task Prime Minister Latortue had to complete. The transitional government followed this dangerous path towards peace with great courage and dedication. The Prime Minister defined in a very clear way what its spirit was in: “Le livre Blanc du gouvernement de transition en Haiti”. « Rien ne nous paraissait plus important que de donner la chance au peuple haïtien de choisir librement et démocratiquement ses futurs dirigeants. Le gouvernement intérimaire s’est mis au service de tous les Haïtiens sans distinction de classes sociales ou d’affiliation politique. Il n’y avait pour nous ni tontons macoutes, ni kamoken, ni chimères. Il n’y avait que des Haïtiens. » In formal meetings each Tuesday in the Primature, or informal gatherings in the Prime Minister Residence, the chief of the United Nations Mission was always allowed direct access to the Prime Minister or to his direct collaborators, like my dear friend the Interior Minister General Herald Abraham. Our concerns were listened, our viewpoints considered. The mission military leaders, Generals Heleno, Bacellar and Elito from Brazil; General Lugani from Argentina; and General Aldunate from Chile, were also received permanently by the Prime Minister. In fact his doors were open to any member of our Mission that needed direct contact. Prime Minister Latortue had a clear vision of his role as leader of transition, as a peacemaker among Haitians but also as a partner of the international community in confronting a national situation
which had come to agenda of the Security Council of the United Nations. We did not always agree, but there was always respect for the functions each had to perform. The basis of this united effort was the respect the Transitional government showed towards the Haitian process. The government leaded by Prime Minister Latortue did not intervene in the process leading to the elections. It maintained its impartiality Vis a Vis the competing parties while reaffirming at the same time that nothing, no act of violence or conspiracy group, would alter its decision to carry out an open and free electoral process. Chers amis, comme participant de cette histoire, je me sens quelques fois découragé quand je découvre une manque de reconnaissance vers ce gouvernement qui n´a cédé a aucune tentation de conserver le pouvoir, de se voir projetée par des amis ou associés, d’utiliser la magouille pour changer l’histoire. Quelques-uns entre vous me direz peut être que cette manque de reconnaissance est très haïtienne, moi je peux vous assurer qu’elle est très latino-américaine, peut être, très humaine. Mais il y aura un moment je vous assure dans lequel l’histoire de Haïti reconnaitra comment les standards de dignité et d’esprit républicain du bref gouvernement du Premier Ministre Latortue sont essentiels pour conserver ce pays dans une ligne institutionnelle et démocratique. Que ce geste de reconnaissance que nous Chiliens faisons aujourd’hui puisse servir à le souligner. Mèsi anpil Thank you very much, Muchas gracias a todos.