Maud Octallinn - Sainte Saucisse - Revue de presse

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Revue de presse Au 2 juillet 2019

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Radio

Invitée unique Par les temps qui courent 19/04 Pastille Les Carnets de la Création 23/04

Chronique et diffusion dans Le Nouveau Rendez-Vous 14/03

Ballade pas facile en diffusion depuis le 28/03, Chez Le Boucher depuis le 05/05

99ème de la Féraliste nationale de mars

e février, 10e mars), Radio En playlist sur : Fréquence Mutine (29 / 10 e

Activ (22 / 8 mars), (666) (14), Radio Dio (70) …

13ème classement national de mars

En playlist sur : Radio U (29 / 4e classement mars) Radio Campus Grenoble (38 / 2e classement mars) Dijon Campus (21 / 11e classement février), Radio Campus Amiens (80 / 30e classement mars), Radio Campus Lille (59), Radio Campus Orléans (45) …

22ème classement national de mars

En playlist sur : Alternantes FM (44), Radio Association (82), Radio Club (59) …

Et en locales : Studio Zef (41), Euradio (44/59), Jet FM (44), Radio Valois Multien (60) … En diffusion en émissions : La Souterraine …

Streaming

Playlists internes : French Finds Franco, Courant Alternatif Playlists externes : French Indie Pop/rock...

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Presse nationale - Juillet 2019

“ Avec ce disque, j’envisageais de casser un peu les codes de la promo et ce côté iconoclaste me tient à cœur depuis le début du projet.”

MAUD OCTALLINN

QUELLE

FARCE !

ENTRETIEN FRÉDÉRIC LEMAÎTRE // PHOTO KEIMO ZERHAT

UN DISQUE GOURMAND ? POUR CERTAINS LE GOÛT N’EN SERA QUE TROP SALÉ ET POUR LES AUTRES UN FESTIN SAVOUREUX. SAINTE SAUCISSE, LE DEUXIÈME ALBUM DE MAUD OCTALLINN SE JOUE DE NOUS ET OFFRE UN CHAPELET DE RÉFLEXIONS SUR NOTRE RAPPORT À LA CHAIR. CE DISQUE EST-IL DIGÉRABLE ? QUESTIONNE-T-ELLE MALICIEUSEMENT, CAR ON EST LOIN D’UN ÉTAL DE CHARCUTERIE, MAIS BIEN PLUTÔT DANS UN PLAISIR CHARNEL.

Ce disque par son thème et sa pochette est audacieux, on pourrait très bien s’arrêter sur une idée potache, or c’est tout autre chose. En fait, il n’y a aucun enjeu. Je n’ai pas de label, je suis en pure autoproduction et de plus j’ai décidé de ne pas faire de concert autour de ce disque qui est déjà une restitution de deux ans de tournée. J’ai sorti un premier album et ce deuxième est une sorte de bonus que j’offre à ceux qui m’ont vue en concert, c’est un disque pour mémoire. je le voulais avec une belle énergie, du vivant, de la respiration, des bruits de studio et plein de petits défauts que nous n’avons pas forcément rectifiés au mixage. Il n’y a donc pas d’enjeu de séduire plus, puisque le sujet ne l’est déjà pas (rires). Ça a été un parti pris radical. Je me disais : « Plus ça sera osé, couillu, et plus les gens vont peut-être s’y intéresser », même si c’est de manière négative. Le « bad buzz », je suis pour. D’ailleurs récemment, le magazine Gonzaï a réalisé une petite vidéo où ils se sont filmés en train de jeter mon disque à la poubelle. Ça a été fait au premier degré du genre : « On reçoit des dizaines de disques inutiles, voilà ce qu’on en fait ». Le plus drôle c’est qu’il y avait encore le plastique, ils ne l’ont donc même pas écouté. Pour finir, je leur ai envoyé une andouillette 5A (qui m’a coûté cinq euros, je tiens à le préciser), emballée avec de beaux papiers de charcuterie, dans un joli petit colis. Avec ce disque, j’envisageais de casser un peu les codes de la promo et ce côté iconoclaste me tient à cœur depuis le début du projet. Le premier disque, En terrain tendre, était déjà un bon gros coup de pioche à la musique pop actuelle. Je ne l’ai jamais dit en interview, mais cette histoire de saucisse est née du concept de tubes, car je voulais absolument en faire tout un disque et c’est ce que j’ai fait. Je n’ai jamais composé de chansons aussi formatées que celles-ci. Petite boutade, le tube c’est creux, j’ai donc fait un disque sur la saucisse qui

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elle, est pleine. À l’époque où je chantais Chez le boucher, je disais à mon public sur le ton du deuxième degré : « Vous savez, je vais finir par faire un disque sur la saucisse ». Je parlais beaucoup à l’époque, c’était mi-chanson, mi-stand-up. Tout le monde y croyait, donc je l’ai fait en faisant un exercice de style et sans non plus forcer le trait : ça n’est pas un disque sur les plats régionaux. (rires) Ce morceau est aussi plein de sous-entendus. Ce disque c’est aussi une réflexion sur ce qu’on donne à manger aux gens. Même si je suis gourmande et que j’aime les bonnes choses, Chez le boucher n’est pas du tout une apologie de la viande, c’est tout l’inverse, c’est une chanson qui parle d’amour. J’ai écrit ça à un moment où j’avais plein d’amis qui utilisaient Tinder pour faire des rencontres. Alors j’ai décidé de parler d’un personnage qui ne sait plus quelle viande bouffer tellement on lui en propose. Cette chanson est un peu « con-con », mais les gens l’aiment bien. Il y a aussi de l’humour comme dans Un soir au country bar : « Elle sentait la merguez et moi le désespoir ». Cette simple petite phrase en dit long. Je flirte avec l’humour, mais ma démarche est musicale. Le stand-up m’a aidé à accepter de faire de la scène parce que j’étais en souffrance. Je suis vraiment très timide, ça n’est pas une blague. J’ai vraiment dû habiller mes spectacles d’échanges pour alléger tout ça, mais c’est aussi parfois parti dans des délires... Pour être honnête, ces quelques années de scènes m’ont épuisé. Là je fais une petite pause jusqu’au prochain projet.

Petits poèmes en prose : Perte d’auréole (poème XLVI) de CHARLES BAUDELAIRE « Eh ! quoi ! vous ici, mon cher ? Vous, dans un mauvais lieu ! vous, le buveur de quintessences ! vous, le mangeur d’ambroisie ! En vérité, il y a là de quoi me surprendre. - Mon cher, vous connaissez ma terreur des chevaux et des voitures. Tout à l’heure, comme je traversais le boulevard, en grande hâte, et que je sautillais dans la boue, à travers ce chaos mouvant où la mort arrive au galop de tous les côtés à la fois, mon auréole, dans un mouvement brusque, a glissé de ma tête dans la fange du macadam. Je n’ai pas eu le courage de la ramasser. J’ai jugé moins désagréable de perdre mes insignes que de me faire rompre les os. Et puis, me suis-je dit, à quelque chose malheur est bon. Je puis maintenant me promener incognito, faire des actions basses, et me livrer à la crapule, comme les simples mortels. Et me voici, tout semblable à vous, comme vous voyez ! réclamer par le commissaire. - Ma foi ! non. Je me trouve bien ici. Vous seul, vous m’avez reconnu. D’ailleurs la dignité m’ennuie. Ensuite je pense avec joie que quelque mauvais poète la ramassera et s’en coiffera impudemment. Faire un heureux, quelle jouissance ! et surtout un heureux qui me fera rire ! Pensez à X, ou à Z ! Hein ! comme ce sera drôle ! »

Avec La demande en mariage et La Souplesse, on est plutôt dans la parabole des étreintes, l’appétit des mélanges, l’extase des saveurs et le plaisir de la chair. Ça me fait plaisir que tu dises ça parce que pendant longtemps j’ai voulu appeler le disque Mes chères chairs, mais ça ressemblait trop au premier : En terrain tendre. La notion de chair est au cœur du disque, effectivement. On la retrouve dans le mot « mariage » d’ailleurs, qui joue sur l’ambivalence entre le mariage de goûts, de saveurs et l’union. Je demande à ce que tout se mélange bien dans le disque, c’est une prière de Sainte Saucisse (rires). Tu fais mention aussi de La Souplesse qui est la chanson la plus explicite du disque finalement, et qui ne parle pas de saucisse. J’étais heureuse d’avoir écrit ce morceau. J’ai eu l’impression de pouvoir parler de ma sexualité, mais bizarrement, ça reste prude. La notion de jouir dans la chanson devient presque naïve et complètement ingénue, en fait. Enfant, tu passais ton temps à courir nue et d’ailleurs à la fin du clip De ma cabane, tu joues avec cette image. On peut penser aussi à celles qu’on appelait « les femmes sauvages ». Oui, c’est clairement un clip qui parle de mon enfance, c’est un hommage à ce que j’ai vécu. Quant à la femme sauvage, je suis contente que tu en parles parce que c’est un mythe qui m’a beaucoup marqué. On m’appelait aussi l’enfant sauvage, car j’étais ultra méfiante. Je n’osais pas dire bonjour aux gens par exemple. Ça fait peur une femme sauvage. Il y a eu plein de cas, mais ils ont été mis dans la catégorie « sorcières » et pas dans le mythe de l’homme et du retour à la nature. Si c’est

Sainte saucisse (Ratée Production / Inouïe Distribution) // 2019. .

une femme qui se met nue, il y a quelque chose de démoniaque. Dans mes visuels je montre que je suis une femme, mais ça n’est pas important. Sur la pochette je porte un saucisson comme un mec pourrait le porter. Je ne suis pas super féminine et je m’en fiche. Pour moi, il n’y a aucun enjeu d’avoir un vagin ou une bite pour faire de l’art. Je parle indifféremment d’êtres humains. Le mot saucisse n’est pas non plus « genré », parfois je parle de garçons et parfois de filles, mais c’est souvent une obsession masculine. Pour moi, cette saucisse autour du cou c’est une auréole, c’est l’auréole tombée. J’ai relu récemment les Petits poèmes en proses de Baudelaire et un de ces poèmes se nomme Perte d’auréole. Le narrateur, figure divine catholique, explique qu’au moment où son auréole tombe par mégarde dans le caniveau, il éprouve un soulagement et qu’il se sent la possibilité de s’adonner à de petits plaisirs grivois (rires). Ce disque c’est ça aussi : Sainte Saucisse a bien perdu son auréole, mais elle n’est pas la sainte nitouche qu’on pourrait croire. http://maudoctallinn.fr/ Persona n°9 // 31

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