MICHEL CLOUP DUO ICI ET LA-BAS
Revue de presse
Au 10 mai 2017
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RADIO
Invité durant 1h de Back To Back le 3 août 2016 Chronique et diffusion (« La Classe Ouvrière S’est Enfuie ») dans Si tu écoutes, j’annule tout par Mélanie Bauer – 4 avril 2016 Diffusion (« C’est Nous Qui N’arrivons Plus À Dire Nous ») dans Dimanche et après ? – 3 avril 2016 Diffusion « Ici et Là Bas » (6 diff’ à date) 3ème Féraliste – mai 2016 3ème Féraliste – avril 2016 38ème Féraliste – mars 2016 18 ème du Trente de France - juin 3ème du Trente de France - avril 25ème du Trente de France – mars Partenariat 20ème de la playlist – 2ème playlist d’avril 27ème de la playlist – 1ère playlist d’avril Diffusions ponctuelles Playlist - mai Playlist – avril Interview diffusée le 1er mai : http://www.ouifm.fr/michel-cloup-duo-linterviewde-thomas-causse-157/
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Playlist – avril Playlist – avril 12ème playlist - avril Interview Paradiso diffusée le 11 mai 2016 http://www.rts.ch/play/radio/paradiso/audio/para diso?id=7680517
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PRESSE NATIONALE
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Décembre 2016
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Novembre 2016
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Octobre 2016
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Septembre 2016
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Mai 2016
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Mai 2016
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Mai 2016
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Avril 2016
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Mars 2016
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Mars 2016
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Mars 2016
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Février 2016
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PRESSE RÉGIONALE ET ÉTRANGÈRE
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(68) – Novembre 2016
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(59) – Novembre 2016
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(41) – Octobre 2016
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(46) Septembre 2016
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(89) Juin 2016
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(31) Mai 2016
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QUARTETT Raw and
les temporalités du jazz, es différentes cuissons. tel est le menu de ce . L’empreinte classique s résolument modernes, chaleureuses. Les murythmer ce jazz unique SB AGOGO RECORDS
TURIN BRAKES Lost property Le groupe londonien est de retour avec un 7e opus. Dès les premières notes, l’influence de Radiohead se fait entendre ! Malgré tout la personnalité se dévoile au fur et à mesure des titres. Empreint de sérénité, les morceaux basculent entre la pop anglaise et les bal (34) Mai 2016 lades. La multiplicité des instruments met en avant la voix et ses chœurs proches du Gospel. La variation des rythmes emporte l’écoute dans un voyage intéressant. SB COOKING VINYL
AUDI Elements e film Les Intouchables, ut-être l’auteur de la BO. é Turinois est si respecté es œuvres. Apparaîssent s artistes issus de la muelle ou électro mais aussi omme Mogwai. Tous unis ffiné, évitant de justesse PB PONDEROSAN MUSIC
MICHEL CLOUP DUO Ici et là-bas Depuis les séminaux Diabologum et Experience, Michel Cloup occupe une place majeure au centre du rock français. C’est à la source de ce rock intense, rageur et sans concession que se sont abreuvés de nombreux musiciens épris de liberté. Naît d’une résidence à la Villa Médicis, ce troisième album sincère et personnel explore des questions intimes qui trouvent pourtant un écho universel dans les bouleversements de notre temps. LP ICI D’AILLEURS
n appartement new-yorkne et collaboratrice Greta osmos, ce nouvel album d’Arron Maine, confirme on pensait de cette pop 80’s ; une pop mélanx un brin détachée. De iment de fragilité qui démporaines. LP DOMINO
YOM songs for the Old Man Un Far West réinventé ! Cette musique est une invitation à l’évasion. Le voyage traverse l’Amérique du blues à la folk. L’héritage culturel paternel et son récit sont la source d’inspiration de cet album original et touchant. Les balades du cow-boy à travers les plaines s’expriment avec un banjo, une guitare baryton et une clarinette. Yom joue avec brio du métissage des musiques klezmer et de l’americana. SB BUDA MUSIQUE / PLANETES
Meet the humans tôt avec le séminal Beta n restera comme un des stoire de la pop anglaise. il n’a pas pu profiter du délique actuel. Depuis, songwriting à l’anglaise aissant ces expérimentae. De ce virage naît Meet ature. LP DOMINO
M83 Junk Passé le choc de la pochette régressive, on retrouve avec plaisir le combo. 4 ans tout de même sans rien à se mettre sous le casque ! Dès les premiers morceaux, on entre dans le jeu de la corde à danser, bien tendue entre electro et pop sautillante, parfaite pour la boum des enfants. Cette ambiance disco ludique cède la place (ouf !) aux arrangements ambient voire electronica. Alors là, rien à jeter ! On revient en orbite sur les superbes compositions des chansons aériennes. PB NAÏVE
06/05/2016 15:11
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(44) Mai 2016
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(BE) Mai 2016
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(34) Avril 2016
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(69) Avril 2016
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(35) Avril 2016
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(25) Avril 2016
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(31) Avril 2016
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(BE) Avril 2016
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(31) Avril 2016
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(47) Mars 2016
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(31) Mars 2016
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(31) Février 2016
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WEB
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Mai 2017
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Avril 2017
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Novembre 2016
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Octobre 2016
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Septembre 2016
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Juin 2016 Michel Cloup duo : "On est des capteurs de notre époque. Mais on est aussi émetteurs"
Après une série de concerts dont une fameuse date à Nantes à Doulon, Michel Cloup duo revient avec un nouvel album dans un tandem recomposé avec Julien Ruffié à la batterie. Nouvel avatar entre murmures intimes et exaltations politiques d'un des auteurs rock de sa génération ayant le plus rebondi de projets en projets. Toujours là, aujourd'hui et maintenant, Michel Cloup se produira d'ailleurs le 15 juillet 2016 au festival Abracada'sons à Miramont de guyenne. Avant une série de dates automnales, le 7 octobre 2016 à Auxerre, le 28 octobre 2016 au Festival Rockomotives à Vendome ou le 24 novembre à Nancy...Interview. Concertlive : « Ici et là-bas » est le troisième album que vous signez sous votre nom. Qu’est ce qui le distingue des autres selon vous ? Michel Cloup : Déjà, il y a eu un changement de batteur avec l’arrivée de Julien. C’est une suite s’inscrivant un peu dans la continuité des autres disques et, en même temps, il y a aussi une cassure. Le disque est beaucoup plus long que les précédents, avec un son beaucoup plus rock, des chansons plus courtes. Il y a un peu plus de guitares c'est plus électrique et en même temps, pas mal de pistes ont été lancées pour explorer de nouvelles choses. Julien Ruffié : Je dirais que le chant a évolué. Il se rapproche parfois du « parler chanter ». Pour les textes, il y a un point de départ intime mais avec aussi l’ouverture sur quelque chose d’un peu plus politique. Il y a ces allers-retours intimité/intérieur, politique/extérieur. Michel Cloup : Ce côté politique est de retour après avoir été longtemps absent de mon travail. Comme l’un de mes précédents groupes, Experience, avait pas mal dévié sur ce terrain-là, j’avais choisi volontairement de m’en détacher, pour revenir à des textes plus personnels, plus intimes. Là, j’avais envie de retenter une approche plus politique, de tenter un mélange entre les deux. Et en même temps de travailler sur les problèmes contemporains, de porter un regard sur la France telle qu’elle est aujourd’hui. Parler d’identité, d’appartenance. Concertlive : Comme par exemple sur « Animal blessé », est ce que c’est un texte qui peut aussi parler de la situation des réfugiés, des sans-papiers ? Michel Cloup : Un texte ne va pas parler d’un thème de société en particulier, c’est plus de l’évocation. La
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chanson « Etranger », ça pourrait évoquer ça mais c’est surtout un écho intime. C’est juste une résonance entre des choses intimes et des choses actuelles. Concertlive : Est-ce que les textes de « Qui je suis ? » ont été les plus durs à écrire ? Michel Cloup : Non pas vraiment. Aucun texte n’a été vraiment difficile, au contraire, tout a un peu eu tendance à sortir tout seul. Certains titres plus longs ont juste pris un peu plus de temps à s’écrire. Concertlive : Comme par exemple le titre de 14 minutes qui occupe toute la face D, « Une adresse en Italie » ? Michel Cloup : Oui. Concertlive : Comment se passe cette tournée ? Michel Cloup : C’est une tournée au long cours. Nous avions fait quelques concerts avant la sortie du disque mais très peu. Nous nous sentons bien sur scène. On arrive à jouer à la fois les anciens et les nouveaux titres. Il y a beaucoup d’énergie. Je voulais revenir à cela, cette énergie scénique. Du coup, les réactions du public sont aussi plus enflammées, ça vibre. Julien Ruffié : C’est une dynamique très positive qui se ressent à tous les niveaux. Concertlive : Vous arrive-t-il aussi de jouer sur scène le répertoire plus ancien de vos groupes précédents ? D’Experience ou même Diabologum ? Michel Cloup : Il y en a d’autres qui font ça très bien, moi, ce n’est pas mon truc. Concertlive : Et des titres de Lucie Vacarme ? Michel Cloup : Encore moins. Cela a pu m’arriver une ou deux fois de jouer des titres très anciens mais je ne trouve pas très passionnant ce phénomène qui tourne autour de la nostalgie. Finalement, cela m’apparaît même comme très triste de vouloir juste entendre des titres qui ont marqué sa jeunesse. Cela ne m’intéresse pas. J’ai l’impression d’avoir franchi des étapes de mon côté, je ne ressens pas le besoin de jouer de vieilles chansons pour faire plaisir à trois fans. C’est très ennuyeux cette industrie de la nostalgie. Ce phénomène de quadras qui planent en écoutant un vieux morceau des Pixies à un concert de Frank Black. Julien Ruffié : C’est très bizarre d’assister à ça dans ce monde de la nouveauté permanente, où un nouveau titre en chasse ultra rapidement un autre. Michel Cloup : D’un autre côté, quand on écoute le nouveau single des Stone Roses, on se dit qu’ils feraient mieux de rejouer leurs anciens titres. Julien Ruffié : Moi personnellement, j’étais davantage fan de Primal Scream. Concertlive : Un groupe qui accorde de plus en plus d’importance à la politique dans ses récentes interviews. Comme vous dans certains de vos textes. Est-ce qu’il y a des phénomènes de société qui vous ont donné envie d’écrire ces dernières années ? Michel Cloup : On se nourrit d’un climat. On parle de la France d’aujourd’hui. Il y a parfois des concours de circonstance assez incroyables lorsqu’on est en plein processus créatif. On se retrouve parfois pile poil en équilibre sur une thématique qui éclate dans l’actualité. Julien Ruffié : On était en studio le 13 novembre 2015 par exemple.
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Michel Cloup : Moi j’étais à Bruxelles. Concertlive : Au-delà de ce fait récent, avez-vous été marqué par des événements liés à Toulouse dont vous êtes originaire ? AZF, l'affaire Merah ? Michel Cloup : Oui je viens de Toulouse, ce sont mes racines. Julien Ruffié : Mais AZF c’était un accident, on ne croit pas à la théorie du complot. Michel Cloup : La seule chose qu’on peut faire, c’est de capter la température du moment présent. Là, on voit bien que 37°2, c’est fini, qu’on est passé à 49.3. Concertlive : Cela renvoie à la vidéo de « Nous qui n’arrivons plus à dire nous », qui était vraiment annonciatrice du mouvement social actuel en France, non ? Michel Cloup : Cette vidéo, elle est signé Jean-Gabriel Périot. Il l’a réalisée à partir d’images libres de droits, comme il fait souvent. Au départ, ce n’était pas du tout le projet qu’elle soit constituée de ce type d’images. Julien Ruffié : Il est parti dans cette direction avant que le mouvement social contre la loi travail prenne son essor. Michel Cloup : C’était presque prémonitoire. Julien Ruffié : Il était reparti dans une toute autre direction mais il a fini par s’écouter, la suite des événements lui a donné raison. Michel Cloup : Comme beaucoup d’artistes, il prend la température de son époque. C’est comme ça qu’on fonctionne souvent, on est des capteurs. Mais on est aussi émetteurs. Nous ne sommes pas là pour donner des leçons ou même apporter des solutions. On est d’avantage là comme des caisses de résonance. Je trouve intéressant les gens en phase avec leur époque. Dans le rock, ça manque. Désormais, j’ai l’impression qu’on évolue dans une musique un peu accessoire, qui a pour seule fonction de faire boire de l’alcool ou de faire porter un nouveau jean à 150 euros. Bon, il reste des groupes intéressants. Mais j’ai l’impression qu’à une époque, il y en avait un peu plus. Julien Ruffié : On se retrouve avec la sensation d’être face à quelque chose qui manque un peu de fond. Même avec certains groupes anglo-saxons qui ne nous avaient pas habitué à ça. Michel Cloup : Pas que dans le rock d’ailleurs. Dans l’electro aussi alors qu’à une époque il y avait un engagement dans quelque chose de beaucoup plus puissant, avec des soirées sauvages, c’était d’ailleurs probablement survenu déjà en réaction à une certaine institutionnalisation du rock. Aujourd’hui, certains font, je trouve, de la musique pour reprendre certains stéréotypes, en espérant que leur chanson s’intègre parfaitement à une publicité ou à un générique de festival. Finalement, on est juste dans le divertissement. Julien Ruffié : Peut-être qu’il y a une certaine musique qui échappe à cela, par exemple celle qu’on retrouve dans les squats. Michel Cloup : Dans le rock mainstream, en tout cas, tout est très ghettoisé. Ceux qui font de la musique d’auteur intéressent 3 personnes pour 1000 qui adhérent à des choses bien plus commerciales. Il y a dix ans, les choses n’étaient pas comme ça. Il y a d’un côté de gros festivals avec saucisse et bière et de l’autre des groupes qui jouent dans des salles de plus en plus petites. Parce que les médias ne font plus leur
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boulot. Tout un processus de dépolitisation a eu lieu. En partie aussi à cause de groupes lamentables qui étaient soi-disant engagés et qui produisaient une musique particulièrement médiocre, jetant le discrédit sur toute une tradition. Concertlive : Vous pensez à qui ? Des noms ! Michel Cloup : Je ne donnerais pas de noms. Ces groupes ont fait du mal et sont partis. On s’est retrouvé dans une époque de consommation à outrance. Heureusement, on dirait que petit à petit, des gens se réveillent. C’est peut être parfois maladroit. Mais ils essaient, c’est déjà pas mal, c’est mieux que rien. Concertlive : Un peu comme le mouvement social en cours. Vous pensez qu’il peut durer ? Michel Cloup : D’habitude, dans ce genre de mouvement, l’été arrive, les profs partent en vacances et tout finit par se tasser. Cette fois, peut être que ce ne sera pas le cas. Julien Ruffié : La question c’est : « qu’est ce qui peut bien se passer maintenant que l’été est là ? ». Michel Cloup : On est face à un jeu politique. Mais la situation peut aussi bien dégénérer. Parfois, ce qui est intéressant à observer, c’est que ça dégénère avec des gens qui n’ont pas du tout l’habitude de jeter des poubelles sur les CRS. Concertlive : Est-ce que ce climat influe sur vos concerts ? Michel Cloup : Oui sur scène, on ressent une énergie, une colère. Je sens qu’il y a des gens à qui ça fait vraiment du bien d’entendre des gros riffs de guitare. C’est quelque chose qu’on redécouvre globalement. Quand on a joué récemment à Lyon, des gens sont venus me le dire. Nous déjà ça nous fait tellement de bien qu’il y a des chances pour que ce soit communicatif (sourire). Si on parvient à apporter un peu de lumière aux autres, c’est tout bénéf. Ce qu’on fait est imparfait, ce serait inquiétant sinon. Et c’est fou de voir des gens assez jeunes se laisser aller sur notre musique, de les voir ressentir quand ça crisse, ça dérape, devant des presque vieux qui font du rock. Des jeunes qui font des choses un peu osées, pas trop formatées, il y en a mais ce sont malheureusement des projets un peu underground car il y a un verrouillage médiatique. Julien Ruffié : J’ai l’impression qu’avant c’était plus facile. Actuellement, il y a un vrai manque de trucs transversaux, qui facilitent les connexions, les échanges. Michel Cloup : Le web a été une fausse opportunité par rapport à ça. La nouveauté chasse la nouveauté, les effets d’annonce s’enchaînent et finalement qu’est ce qui reste de tout ça ? C’est tellement foisonnant que tu ne sais pas comment attaquer la pelote. Concertlive : N’y a-t-il pas néanmoins un groupe qui a été une vraie révélation ? Michel Cloup : Si, les Sleaford Mods. Ils ont été la surprise de ces dernières années. Même si parfois on peut se dire que c’est trop rudimentaire, ils ont une présence incroyable, c’est un vrai choc, incroyablement incarné. Et je trouve en plus assez positif qu’ils ne soient pas spécialement jeunes, on sort d’une certaine dictature, de la course à la "chair fraîche". Je les ai connus très tôt, à l’époque où leur musique ne circulait que sur Bandcamp. Avant même de voir des vidéos live, j’avais trouvé qu’ils avaient quelque chose, c’était flagrant. Cela m’a fait beaucoup de bien de trouver cette puissance, ce côté primitif, préhistorique et à la fois hyper moderne. Concertlive : Et dans les jeunes générations ?
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Michel Cloup : Sleaford Mods, même s’ils sont relativement âgés, on peut quand même dire que c’est un jeune groupe. Il y a plein de projets très frais à découvrir mais ce sont souvent des projets de niches, des artistes qui jouent dans de petites salles, devant un public réduit. On peut trouver que c’est dommage. Mais des fois, c’est bien aussi d’avoir trouvé quelque chose pour soi, d’être avec des gens concernés, à peu près d’accord sur l’essentiel. C’est en tout cas préférable à une marée humaine ayant la bouche ouverte et la bave au coin des lèvres. Prochaines dates : 15/07 - Festival Abracada'sons - Miramont de guyenne (47) 07/10 - Le Silex - Auxerre (89) 28/10 - Festival Rockomotives - Vendome (41) 10/11 - L'Entrepôt - Arlon (Belgique) 11/11 - Festival Rendez vous soniques - St Lo (50) 24/11 - L'Autre Canal - Nancy (54) 25/11 - Le Séchoir - Mulhouse (68) Après une série de concerts dont une fameuse date à Nantes à Doulon, Michel Cloup duo revient avec un nouvel album dans un tandem recomposé avec Julien Ruffié à la batterie. Nouvel avatar entre murmures intimes et exaltations politiques d'un des auteurs rock de sa génération ayant le plus rebondi de projets en projets. Toujours là, aujourd'hui et maintenant, Michel Cloup se produira d'ailleurs le 15 juillet 2016 au festival Abracada'sons à Miramont de guyenne. Avant une série de dates automnales, le 7 octobre 2016 à Auxerre, le 28 octobre 2016 au Festival Rockomotives à Vendome ou le 24 novembre à Nancy...Interview.
L'ex-Diabologum Michel Cloup Duo est en tournée française en 2016 Michel Cloup Duo se lance dans une tournée française pour accompagner la sortie de son nouvel album. Une tournée qui débute ce soir à Tours en cette journée de mobilisation contre le projet de loi travail, dont elle pourrait bien constituer la parfaite bande-son.
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Juin 2016
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.fr - Mai 2016
26/5/2016
Michel Cloup Duo – Ici et là-bas | ObskureMag
Michel Cloup Duo – Ici et làbas Posté par Emmanuël Hennequin dans Albums, Chroniques |Commentaires fermés sur Michel Cloup Duo – Ici et làbas Genre : rock minimaliste et acéré Artiste : Michel Cloup Duo Label : Ici, d’Ailleurs… 16 MAI 16
Michel Cloup continue avec ce troisième album à forger une œuvre d’une cohérence remarquable, tel un artisan au geste maîtrisé et affirmé. Après avoir successivement évoqué les thèmes du deuil et de l’amour dans ses deux premiers essais, Michel Cloup aborde des sujets plus sociétaux sans pour autant prendre l’habit du chanteur engagé. L’artiste ne se prétend pas sonneur d’alerte ou revendicatif, mais excelle dans le constat brut et inquiétant d’une société dépourvue de repères, en perdition. Acteur et spectateur lucide du monde actuel, Michel Cloup dresse un constat accablant mais irréfutable sur l’état de la classe ouvrière, les figures de la domination, l’exclusion. La
résonance avec l’actualité immédiate ainsi que les réminiscences du passé invite (ou incite mais de façon non péremptoire) à lever le regard sur l’atonie générale et l’amnésie coupable. C’est aussi son histoire à lui, l’histoire de sa famille qu’il partage avec nous, à la façon d’un album photo qu’on feuilletterait ensemble et qu’il nous commenterait avec émotion. Ici et làbas est l’occasion pour l’artiste de se frotter à son passé, à celui des siens, qui est aussi celui de l’imaginaire collectif. L’album est jalonné d’expériences personnelles qui de par la puissance des mots (dont la simplicité affûte la portée) confinent à l’universel. Formellement, cet opus est marqué aussi par une évolution : les chansons sont plus enlevées et les formats pour la plupart plus courts. L’arrivée au sein du duo d’un nouveau batteur, Julien Ruffié, a apporté une couleur différente aux compositions, plus incisives et directes. Cet album possède ainsi une structure d’une belle variété, tout en conservant un aspect de solidité certaine. Michel Cloup incarne cet honnête homme, qui avec humilité, pudeur mais sans complaisance allie musicalité et acuité verbale, emportant notre conviction quant à la dimension de cette captivante réalisation.
http://www.obskuremag.net/chroniques/michel-cloup-duo-ici-et-la-bas/
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Mai 2016
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28/3/2016
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Sol Hess & the Sympatik’s Michel Cloup Duo Michel M.Lo Synell Dyl Antonin Lasseur FrankJean Schmidt Séverine de Close JeanRémy Papleux
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réalisée par Jean Thooris Michel Cloup Duo “Clip de Au milieu de Nulle Part” Plaisir de revoir Michel Cloup, en pleine journée promo Ici et Làbas (qui marque sa première collaboration avec le batteur Julien Rufié). Drôle, réfléchi, détendu, intransigeant mais humble : Michel à la cool. Un mec bien, as usual. ADA : Avaistu une vision précise de l’album ou bien la rencontre avec Julien t’at elle aiguillé ? Michel Cloup : Je possédais déjà la vision du disque. La rencontre avec Julien, ainsi que notre travail en commun, a poussé le disque dans ses retranchements, dans des envies personnelles qui ont bien collé avec son jeu et ses goûts. Au départ, j’avais l’idée de faire un album plus long – non pas quarante minutes comme les précédents mais plutôt soixante –, musicalement plus varié, avec des formats courts (bien que l’on y trouve quand même des chansons longues). Globalement : quelque chose de plus ramassé et arrangé. Je souhaitais également explorer des choses que j’aime mais qui n’étaient pas forcément présentes sur les derniers disques. Notre Silence et Minuit Dans Tes bras tendaient vers l’uniforme. Ce n’était pas un défaut, j’ai pris du plaisir à les faire, mais tout y était cohérent. Là, j’avais envie de faire un disque partant dans des directions opposées. D’abord pour changer, ensuite car ce parti pris collait aux textes.
Michel Cloup Duo “Nous vieillirons Ensemble Live A La Gaieté Lyrique Paris 15.02.2014”
spéciales
Michel Cloup Duo “avec invités Soirée Nous Vieillirons Ensemble 15.02.2014”
ADA : Le fond s’estil adapté à cette idée de forme ? Michel Cloup : Un peu, oui, car le disque raconte des choses différentes. Et puis il y a ce côté à la fois intime et « politique » (même si ce n’est pas de la chanson engagée), très personnel et ouvert sur l’époque. Musicalement, cela me laissait beaucoup plus de libertés. ADA : Beaucoup disent qu’il s’agit de la dernière partie d’une trilogie… Michel Cloup : Plusieurs personnes m’ont dit ça, oui. Il y a peutêtre du vrai car chaque disque possède un thème qui est décliné : Notre Silence s’articulait autour de la perte, Minuit Dans Tes Bras autour de « l’amour », Ici et Làbas se situe dans un domaine identitaire… On peut donc l’interpréter comme cela. Des gens soutiennent qu’il s’agit peut être de la fin de la trilogie. Je leur réponds : « Ecoutez, je prends note et puis on verra, hein ! » (Rire)
ADA : En même temps, l’album peut également se voir comme un nouveau départ… Michel Cloup : Aussi, oui. Il y a déjà l’arrivée de Julien et le départ de Patrice ; ce qui fait évoluer le son, mine de rien… De toute façon, j’ai l’habitude des nouveaux départs, ça commence à en faire beaucoup (Rire) ! Je ne sais même plus où se trouve le départ et l’arrivée !
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28/3/2016
À découvrir absolument ADA : Le lien entre les trois disques se trouve peutêtre dans leurs aspects autobiographiques. Sauf que celuici est d’avantage encré dans le monde. Michel Cloup : Complètement. Dans mon questionnement intime, j’ai réalisé que j’étais dans des interrogations malheureusement assez actuelles – par rapport à ces histoires d’origine, essentiellement. Et puis ce retour en Italie à bouleversé des choses : je me suis retrouvé prêt à partir vivre ailleurs tant je n’en pouvais plus de la France, de ce dilemme « je m’en vais, je reste ». Ce sont des choses que j’ai personnellement vécu : tu en as marre de ton pays, tu veux faire quelque chose d’autre ailleurs ; et paradoxalement, quand tu passes un peu de temps dans ce fameux ailleurs, tu réalises que tu n’y as pas non plus ta place, qu’il va falloir se la trouver, et tu reviens ensuite chez toi, dans cette France où tu ne te sens plus très bien car tu n’aimes pas ce qu’elle devient… Bon, je réduis tout ce qui est raconté dans le disque mais il y a cette idée. Et à un moment donné, je me suis dit : « c’est marrant, tu lis des articles, des interviews, tu rencontres des gens qui sont dans un même questionnement lié à la génération, aux origines, à l’identité. » Cela m’a donné envie de raconter ma propre histoire, qui pourrait résonner avec ce que peuvent traverser, de façon différente, d’autres personnes… L’idée consistait donc à partir de moi puis d’essayer d’être le plus sincère et honnête possible, pour que les gens puissent s’approprier le truc, pour que mon histoire (comme sur les précédents albums) résonne avec l’auditeur jusqu’au point de rencontre. Mais loin de moi l’idée de faire de la chanson engagée. En effet, on me parle déjà beaucoup de politique par rapport à l’album. Ici et Là bas raconte une histoire et se place dans une époque, aujourd’hui, mais les chansons ne sont pas engagées. ADA : Je n’emploierai pas le mot « engagé » pour définir l’album… Michel Cloup : Oui mais tu sais, certains prennent des raccourcis rapides… La chanson engagée ne m’intéresse pas vraiment. Ce n’est pas trop ma came…. Tout dépend de ce que tu entends par « chansons engagées », mais il y a quand même beaucoup de charlots et de lieux communs. Je pense qu’aujourd’hui, juste dire « ça c’est bien, ça c’est mal, il y a les gentils et les méchants, nous sommes les gentils et vous êtes les méchants », ce n’est pas très intéressant. Le problème est plus vaste : on est tous un peu gentil, un peu méchant, tous un peu con, tous un peu perdu, tous un peu brillant… Enfin, presque tous ! (Rire) ADA : Après, la chanson engagée, ça n’a jamais été ton truc. Tu ne fonctionnes pas comme cela. Michel Cloup : Non, non. Mais bon : pour beaucoup, la « politique » dans le rock est un gros mot. Encore plus aujourd’hui, finalement. Car tout est dépolitisé, la musique est devenue un simple divertissement qui ne raconte plus d’histoires. Elle ne fait que reprendre des codes et des clichés qui ne servent qu’à vendre des fringues ou des voitures. Certains racontent encore des histoires ; mais, à mon goût, il n’y en a pas assez. Cela m’a beaucoup manqué, ces dernières années. Voilà pourquoi Sleaford Mods m’a fait du bien : de l’énergie, quelque chose de vrai. Tu peux ne pas comprendre toutes les paroles, mais tu devines le fond. ADA : L’absence d’histoires, cela te manque particulièrement en France ? Michel Cloup : Nous ne sommes pas les plus mal lotis, je trouve ! C’est à un niveau global. ADA : Beaucoup préfèrent peutêtre le slogan à l’intime… Michel Cloup : Après, pourquoi pas ? Personnellement, j’aimerai bien entendre une chanson engagée qui soit… bonne. Mais elles retombent trop souvent sur des ficelles, sur un côté simpliste qui n’a plus lieu d’être. L’époque est tellement complexe… Il faut tout dire plutôt qu’affirmer ce qui nous arrange. Si on continue à faire semblant de parler mais à ne pas tout dire, on ne va pas beaucoup avancer. Bien sûr, la musique ne changera jamais la société – je n’y crois guère depuis longtemps – ; mais elle peut faire du bien. C’est déjà ça, non ? ADA : Oui !... Depuis trois albums, tu te positionnes de plus en plus en tant que fils et père. Michel Cloup :Ce n’était pas aussi fort avant, effectivement. Quand tu as des enfants qui grandissent, tu es dans une position de transmission, donc de père ; mais aussi de fils car tu fais un petit retour en arrière. Tu n’échappes pas à ton enfance. Pour moi, ces thèmes deviennent importants. Et puis les enfants, en tout cas les miens, sont vachement en demande… ADA : Ce positionnement père / fils, depuis trois albums, a un peu modifié ta façon d’écrire, je trouve… Michel Cloup : Parce que j’évolue dans ma vie. Cela possède une influence sur ce que je raconte, je crois. J’aime bien ça, chez les artistes : sentir qu’il s’agit toujours de la même chose mais que des petits trucs changent… Quand tu prends Smog dans les années 90 et Bill Callahan aujourd’hui, il s’agit du même mec mais tu as pourtant l’impression d’une personne différente. Quand tu suis son parcours, c’est pourtant cohérent. ADA : Tu es également le genre de musiciens qui aiment se remettre en question. Par nécessité ? Michel Cloup : Par envie. Par nature. Il faut être excité par ce que tu fais, il faut un peu chercher le danger. Si je sortais un nouveau disque en ayant l’impression de toujours faire la même chose, la musique en pâtirait bien sûr, et puis je ne serai pas satisfait. Car finalement, le schéma se répète : tu te poses, tu écris, tu enregistres, tu repars en tournée, puis tu te poses à nouveau, tu écris, etc. Rentrer dans un truc qui ronronne ne m’exciterait pas. ADA : Comment s’est déroulé l’enregistrement, avec Triboulet ? Michel Cloup : Avec Triboulet, on a beaucoup bossé en live (guitares, batterie, voix). En fonction de ce qui était bon sur les prises, on reprenait ou pas. Une moitié a donc été enregistrée en live avec quelques overdubs de guitares. J’ai également refait quelques
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28/3/2016
À découvrir absolument voix car certaines n’étaient pas réussies. On a eu plus de temps que sur les précédents disques : trois semaines, ce qui était beaucoup plus confortable mais nécessaire car il s’agissait du premier avec Julien. Je savais aussi que les morceaux allaient être un peu plus arrangés, et je ne voulais pas enregistrer dans l’urgence (comme auparavant). Ce n’était pourtant pas du luxe car, même en possédant trois semaines, ce fut intense. Et puis le disque allait durer vingt minutes de plus, ce qui n’est pas rien… ADA : Et comment se déroulent les concerts ? Michel Cloup : Avec Julien, nous n’avons donné que quatre concerts. Cela va démarrer avec la sortie du disque mais pour l’instant nous sommes très contents… Julien est quelqu’un qui travaille et répète beaucoup, seul souvent – même si nous avons pas mal bossé ensemble car il fallait mettre en place une cohésion musicale. Il est aussi stakhanoviste que je le suis. Je jouais avec Patrice depuis quinze ans, il y avait donc un côté… (Il claque des doigts)… comme ça ! Et avec Julien, nous avons presque atteint cela en travaillant à peine un an tous les deux. Pour un résultat homogène, compact… Après, nous sommes toujours en rodage. ADA : Les concerts Génération X ? Michel Cloup : C’était chouette, très cool ! Bonne ambiance. Quatre projets différents mais chacun fait son truc. On a tous la quarantaine passée, donc pas question de compétition ou quoi que ce soit. Tout le monde apprécie le travail des autres. C’est vraiment l’idée d’une soirée globale réussie. Et on rigole beaucoup !... C’était également agréable de voir l’impact sur le public : j’étais surpris de constater que les gens pouvaient tenir presque trois heures, sans pause entre les groupes. Certains sortaient fumer des cigarettes, mais il n’y avait pas de gros mouvements de foule selon les projets. Le public restait attentif, présent… Ce n’était pourtant pas évident. Au départ, je pensais que cela allait être plus difficile, ne seraitce que pour la pause clope…
ADA : Au Petit Bain, je ne me souviens pas être sorti fumer, c’est dire ! Michel Cloup : C’est pas mal ! (Fou rire)… C’était chouette, au Petit Bain. Je craignais pourtant l’effet réchauffé. J’avais appelé plein d’amis parisiens qui s’étaient déplacés au Canal 93 mais qui ne pouvaient pas venir ce soirlà. Durant l’aprèsmidi, j’ai eu une montée de stress en me disant « putain, y aura personne ! ». Nous n’avions aucune idée des préventes, et je ne demande jamais tellement c’est aléatoire (tu as parfois 15 préventes et 300 personnes, et parfois 150 préventes et 150 personnes !). Et puis en fait, non : le public était présent. ADA : Sinon, en ce moment, tu écoutes quoi ? Tu as des coups de cœur récents ? Michel Cloup : En fait, je n’écoute pas grandchose car je n’ai pas trouvé grandchose. Je pensais déjà que 2015 était une année difficile pour la musique, et j’ai l’impression que 2016 est pire encore. Mais là, en sortant de la période d’écriture et d’enregistrement, je n’ai pas eu le temps d’écouter beaucoup de musique. J’essaye de me remettre aux choses nouvelles… Mais c’est compliqué. Je trouve qu’il existe un flot sonore constant ; mais j’ai l’impression, avec les jeunes groupes, d’écouter quelque chose de parfois bien fait mais que je connais déjà. En même temps, durant les années 90, j’aimais des choses qui me paraissaient nouvelles parce que je ne connaissais pas encore les trucs d’avant ! Je possède également une frustration : les sorties récentes ne me parlent pas beaucoup. Là, j’ai envie d’un disque qui ne soit pas qu’esthétisant, qui ne se contente pas de reprendre un style musical… J’ai besoin d’être touché autant par la musique que par la personnalité de l’artiste. Par exemple, parmi certains musiciens anglosaxons, je comprends la moitié de ce qu’ils racontent, mais pourtant ça me parle. J’en reviens à Sleaford Mods : leurs disques sont erratiques, mais j’accroche… J’aime surtout les vieux de la vieille qui continuent à sortir des disques : pour certains c’est très bon, et pour d’autres c’est moins intéressant… Le problème étant qu’aujourd’hui, avec cette profusion de musiques, tu passes obligatoirement à côté de choses excellentes. Il y a tellement à écouter que tu en perds forcément beaucoup. ADA : En parlant des anciens, tu as écouté l’ultime Bowie ? Michel Cloup : Je ne l’ai écouté qu’une seule fois, en roulant dans le van, mais je l’ai trouvé pas mal. Autant j’aimais quelques titres mais pas la production ni les musiciens du
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À découvrir absolument précédent, autant j’aime ici le jeu du batteur, l’omniprésence du sax, deux ou trois titres dont « Lazarus ». Effectivement, Bowie n’est pas parti en laissant derrière lui son disque le plus pourri. Je pense qu’il s’agit de son meilleur depuis longtemps – même si j’ai un peu lâché Bowie au cours des années 2000. ADA : Et Bruit Noir ? Michel Cloup : J’ai beaucoup aimé. Je ne suis pas d’accord avec tout ce qui est raconté, mais je ne suis pas certain que Pascal soit d’accord avec tout ce qu’il raconte ! J’aime car Pascal, lui aussi, est reparti dans une forme plus courte, plus rythmée. Il y a une grosse différence avec le dernier Mendelson, qui est un album génial mais difficile : un aspect plus moderne, des titres moins étirés, beaucoup d’humour noir bien grinçant… En tant qu’auditeur, j’aime autant l’option nébuleuse qu’une musique plus évidente. Cela procure du bien, aussi. Quand tu en as marre d’écouter des pop songs, tu peux t’immerger dans des morceaux de vingt minutes, et inversement. Pour moi, c’est pareil mais de manière différente. Photos : Manuel Rufié Merci à JeanPhilippe Béraud — http://www.icidailleurs.com
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Mars 2016
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Mars 2016
ttp://www.sunburnsout.com/wp-content/uploads/2016/03/michel-cloup-duo-ici-et-làbas.jpg)« Qui je suis ? D’où je viens ?… Où Je Vais ?« . Ainsi commence Ici Et Là-
Bas, le troisième album de Michel Cloup en duo. Et ces onze nouvelles chansons ne permettront probablement pas de répondre à ces questions qui transpirent la crise d’identité personnelle et identitaire (les prémices de la cinquantaine qui approche ?). Le mystère reste car faut-il y voir l’album le plus personnel du Toulousain, celui qui clôturera un chapitre, ou celui qui exprime une posture distanciée, un point de vue politique et social et marque ainsi une nouvelle inflexion artistique ? A quel degré faut-il comprendre l’usage du « je » dans chacune de ces chansons bavardes et vindicatives ? Le propos, souvent intelligent et toujours parfaitement intelligible même dans les moments les plus incandescents interpelle (le mixage de la chansontitre est révélateur de ce parti pris : la voix de Cloup se détache du maelström instrumental). Pour avoir suivi la carrière de l’ancien Diabologum – voire même depuis Peter Parker Experience et en suivant les étapes Experience et Binary Audio Misfits -, on s’interroge. Michel Cloup adopte aujourd’hui une dialectique et un ton qui sied parfaitement à Mendelson, mais qu’on ne sait comment appréhender ici, toujours entre la confidence très personnelle (les quatorze minutes bouleversantes de Une Adresse En Italie) et des textes forcément très contextualisés, en plein traumatisme terroriste et exode massif de population (Nouveau En Ville, Étranger, Nous Qui N’arrivons Plus A Dire Nous, Ici Et Là-Bas). Le discours n’est pas trouble (il n’y a ici rien qui prête à débat idéologique) mais forcément troublant : jamais aura-t-on entendu dans la bouche de Cloup les thèmes de la patrie, des origines, de l’identité… Certainement avait-il besoin de mettre en mots toutes ces http://www.sunburnsout.com/michel-cloup-duo-ici-et-la-bas-ici-d-ailleurs-l-autre-distribution/
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10/3/2016
Michel Cloup Duo / Ici Et Là-Bas [Ici D'Ailleurs] - SBO
interrogations et ces convictions devenues si compliquées à exprimer, au risque de se couper d’une partie de son public historique – et d’en séduire un autre qui comprendrait mal le propos. On pourrait vite être las d’écouter tout ceci… d’autant que le nouveau duo formé avec Julien Rufié (batterie, en lieu et place de Patrice Cartier) ferraille durement, sans retenue. C’est du brut et du brutal. Alors, on pourrait s’interroger sur la nature profonde de Michel Cloup : est-ce le gars sympa qu’on a pu croiser jadis au bar, forcément seul, un peu largué mais venu écouter le concert d’autres par affinités, une gloire déchue qu’on pouvait aborder, ou celui qui harangue la foule pendant le concert de ces anciens compagnons de Lithium – à deux doigts de l’insupportable arrogance ? Dès lors, de deux choses l’une : certains concluront que Michel Cloup n’intéresse pas dans ce registre et que s’il veut se détacher définitivement des nombreux suiveurs qui ont pris le sillage de Diabologum, il n’a pas pour autant la plume d’un Bouaziz. D’autres arrêteront de s’interroger et se prendront ces chansons en pleine face, courbant l’échine sous ces coups de butoirs, cette batterie qui bastonne, ces riffs au hachoir comme sur La Classe Ouvrière S’est Enfuie… Dans l’incertitude, face aux doutes que ne manque pas de soulever cet album écrit par un type qui doute de tout, y compris de lui-même, on a poussé le volume à un niveau indécent jusqu’à cette fin en forme de mantra « Ce n’est pas le moment de s’enfuir » (lourde de sens après avoir caressé l’idée d’une fuite vers un ailleurs idéalisé). Quand on repose le casque, au milieu de la nuit, l’acouphène guette et on continue longtemps à scander ces phrases définitives.
Tracklist
01. Qui Je Suis 02. La Classe Ouvrière S’est Enfuie 03. Ici Et Là-Bas 04. Deux Minutes Vingt-Cinq 05. Nous Qui N’arrivons Plus A Dire Nous 06. Animal Blessé 07. D32W 08. Séparer 09. Nouveau En Ville 10. Etranger 11. Une Adresse En Italie
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