Portrait jésuite canadien
Sa mère, les moines, la messe :
les racines d’une vocation par Fannie Dionne
photo : Ivar Hiort de Fotoreflection
J
ohn O’Brien a éprouvé les premiers signes d’une vocation religieuse dès son plus jeune âge en accompagnant sa mère à la messe. Entré dans la Compagnie de Jésus en 2008, il a exercé différentes fonctions auprès des jeunes (enseignant, directeur d’école, accompagnateur spirituel), et il est aujourd’hui directeur des vocations chez les Jésuites du Canada. Fort de cette expérience, il commente ici ce que recherchent les jeunes, ce qui explique leur désengagement et ce que les jésuites ont à leur offrir.
VOUS RAPPELEZ-VOUS LES PREMIERS SIGNES QUI VOUS ONT FAIT ENTREVOIR QU’UNE VOCATION À LA VIE RELIGIEUSE POURRAIT VOUS RENDRE HEUREUX ? QU’AVEZ-VOUS RESSENTI ALORS ? J’ai grandi à Mission, en Colombie-Britannique, une petite ville de la vallée du Fraser près de Vancouver. Nous vivions tout près d’un monastère bénédictin qui administrait un séminaire, une maison de retraite et une ferme. Maman me réveillait très tôt et nous allions assister à la messe de 6 heures.
26 JÉSUITES CANADIENS
Même si c’était encore très flou, je pense pouvoir faire remonter les premières impressions que j’ai eues de la beauté d’une vocation religieuse à ces moments passés avec ma mère et les moines à la messe.