Créer des milieux sécuritaires pour les jeunes et les personnes vulnérables
A
u moment de faire ses derniers vœux, chaque prêtre jésuite promet d’accorder une grande importance « à la formation des enfants et des personnes sans instruction ». Saint Ignace estimait que les prêtres engagés dans des apostolats plus « stimulants » ou plus « gratifiants », comme la prédication, la direction spirituelle ou l’enseignement aux niveaux secondaire et universitaire, risquaient d’oublier ou de négliger le travail au service des jeunes et des personnes vulnérables (que désignait à l’époque l’expression « personnes sans instruction »). Dans les Constitutions des jésuites, Ignace va même jusqu’à exiger des supérieurs des communautés de professeurs qu’ils consacrent 40 jours par année à la pastorale des jeunes et des personnes vulnérables.
52 JÉSUITES CANADIENS
La sollicitude d’Ignace pour les jeunes et les personnes vulnérables revêt une urgence nouvelle dans l’Église d’aujourd’hui, à la suite des révélations sur la violence infligée à des clientèles jeunes et vulnérables par des membres du clergé et d’instituts religieux (dont des jésuites canadiens).