le monde Adventiste

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Revue internationale des adventistes du septième jour

D é c e m b re 2 01 1

Une formation sans

frontières 11

Le

Seigneur est

merveilleux !

Dichotomie et dévotion divine 26

28

Découvrir la joie

l action de grâces

de ’


Déc e mbre 2011 L’ É G L I S E

T R AVA I L

A U

De la plume du rédacteur ........................... 3

Perspective mondiale

8 Un réseau de développement

H A N N A

R O D R I G U E Z

( W W U )

Rapport mondial

3 Nouvelles et points de vue 31 Une église en un jour

E N

C O U V E R T U R E

Une formation sans frontières

Sandra Blackmer ......................................................................... 18 Depuis cinq décennies maintenant, les étudiants reçoivent beaucoup plus qu’une simple formation. A U

P R E M I E R

Q U ’ E N

D I T

L A

B I B L E

Serpents et séraphins ......................... 25 Angel Manuel Rodríguez

P L A N

Le Seigneur est merveilleux ! ........................................... 11 Gerald Klingbeil, rédacteur adjoint de Adventist World, interviewe Angel Manuel Rodríguez, ancien directeur de l’Institut de recherche biblique, sur sa carrière au service de Dieu. V I E

A DV E N T I S T E

Les adventistes et l’alcool Peter N. Landless ..................... 14

É T U D E

B I B L I Q U E

Découvrir la joie de l’action de grâces .......................... 28 Mark A. Finley

Tandis que certains vantent les bienfaits de l’alcool, les adventistes, eux, donnent l’heure juste. E S P R I T

D E

P R O P H É T I E

Les merveilleux dons de Dieu Ellen G. White ................. 17 Les utiliser conformément au plan de Dieu. C R OYA N C E S

F O N DA M E N TA L E S

Un appel au reste fidèle

Richard W. et Rubia B. Medina .................................................. 23 Faire partie du reste de Dieu, qu’est-ce que ça signifie ? M É D I TAT I O N

Dichotomie et dévotion divine Maike Stepanek ............. 26 La croissance chrétienne ne s’arrête jamais.

Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

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A U T O U R

D U

M O N D E

29 Courrier 30 Lieu de prière 31 Échange d’idées

Lieu commun................. 32

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L’Église au travail DE LA PLUME DU RÉDACTEUR Le Seigneur des personnes déplacées

I

l est trop facile de les oublier. Surtout à l’époque où la joie et les réjouissances de Noël déferlent sur le monde. Ces photos de visages angoissés sur les journaux, ces histoires de « là-bas » que nous entendons de troisième main, nous mettent mal à l’aise. Dans notre soif de gaieté annuelle, nous ne voulons surtout pas tomber sur ces regards par trop suppliants, insistants, abandonnés. Je parle des réfugiés – on estime qu’actuellement, il y en a 62 millions dans le monde entier, soit presque 1 % de la population mondiale. Leur unique dénominateur commun n’a rien à voir avec la race, l’ethnie, l’âge ou le statut économique ; non, c’est plutôt qu’ils ont été déplacés – par la guerre, la famine, les difficultés économiques, les catastrophes naturelles, les idéologies fondées sur la haine ou la « pureté ». À une époque où l’on attache tant de prix à la mobilité, eux, ils s’en passeraient volontiers. Leur « foyer » est toujours ailleurs – là derrière – à un jour, voire une semaine de distance, derrière les barbelés. Nous, les 99 qui jouissons de la sécurité de la bergerie, nous ferions bien de nous souvenir d’eux tandis qu’une autre année tire à sa fin. Que nous ayons peu ou beaucoup, que nous

traversions une période de vaches grasses ou de vaches maigres, au moins, nous avons un « foyer ». Jésus se soucie particulièrement de ces personnes déplacées, qu’elles le connaissent ou non, qu’elles l’aient accepté ou non, nous dit la Bible. Ses propres parents n’ont-ils pas été forcés de fuir avec lui peu de temps après sa naissance ? Le Seigneur, dans ses propres termes, n’avait « pas un lieu où il puisse reposer sa tête », excepté, peut-être, sur le coussin emprunté d’un bateau ballotté par une tempête. Et cette paix qu’il veut apporter aux hommes de bonne volonté, il désire ardemment la donner le plus tôt possible aux « petits » qui n’y ont, pour ainsi dire, jamais goûté. Quelque part, dans un rayon de 1 kilomètre de votre demeure, certains campent sous un pont, se recroquevillent dans une tente humide, attendent le jour où, croient-il, leur chance tournera enfin. Cherchez-les en ce Noël, au nom du Seigneur des personnes déplacées, pour leur offrir ce que lui leur donnerait certainement : un bon repas chaud, une boisson rafraîchissante, une étreinte ô combien nécessaire. En agissant ainsi, vous commémorerez honorablement la naissance du Seigneur, lequel ouvre le refuge de son cœur aux sans-abri et aux âmes perdues de ce monde. – Bill Knott

RAPPORT MONDIAL

Aux îles Salomon, plus de

5OOpersonnes se

UN AUDITOIRE IMPRESSIONNANT : Aux îles Salomon, quelque 32 000 habitants de Honiara ont assisté à la dernière réunion de la campagne d’évangélisation tenue par John Carter en septembre 2011.

S P D

joignent à l’Église adventiste ■ Lors du plus grand service de baptême adventiste de toute l’histoire des îles Salomon, des centaines de personnes se sont jointes à l’Église adventiste de l’endroit au terme d’une campagne d’évangélisation, laquelle s’est tenue en septembre 2011. L’évangéliste John Carter en était l’orateur. Le 17 septembre, plus de 500 personnes ont été baptisées dans la rivière Lunga, près de Honiara. Des hommes munis de longues perches se tenaient à proximité pour repousser les crocodiles. Quelque 10 000 personnes se tenant sur la rive et sur un pont à proximité ont assisté à la cérémonie. La plupart des baptisés avaient répondu aux deux appels lancés par John

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L’Église au travail RAPPORT MONDIAL

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■ Les dirigeants de l’Église adventiste mondiale on voté le 9 octobre dernier de transférer la supervision administrative de l’Église au Moyen-Orient au siège de l’Église mondiale. Auparavant, cette responsabilité appartenait aux divisions transeuropéenne et eurafricaine. La nouvelle Union des missions du Grand Moyen-Orient couvre 21 pays et plus de 500 millions de personnes. Elle compte 2 900 adventistes répartis en 70 églises et groupes. Sous la nouvelle organisation, le Sud-Soudan se rattache à la Division du centre-est de l’Afrique, et l’Union du Pakistan à la Division Asie-Pacifique Sud. Sur le plan culturel, le Pakistan sera mieux servi par cette division, laquelle dessert également le Sri Lanka et le Bangladesh, ont expliqué les dirigeants. La Division euro-asiatique s’occupera de l’Afghanistan. Le siège de l’Église mondiale supervisera directement le champ d’Israël et la nouvelle Union des missions du Grand Moyen-Orient. Cette union des missions inclura aussi les territoires transméditerranéens. La Division transeuropéenne conservera le sud de Chypre. Le 9 octobre dernier, dans un rapport présenté aux délégués du Concile annuel, les membres de l’Église du Grand Moyen-Orient et ceux de la Commission d’étude méditerranéenne ont dit qu’après plus de 100 ans d’évangélisation dans la région, les données indiquent que la mission de l’Église relève toujours les défis qui s’y rattachent. Cette attribution au siège de l’Église mondiale de la région « hautement prioritaire » qu’est le Moyen-Orient permettra la réalisation plus rapide de projets, ont dit les membres de la commission dans la proposition. « Ceci facilitera davantage le mouvement de personnel, de fonds et d’idées à travers ce qui constituait habituellement des frontières de

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Le champ du Moyen-Orient dorénavant supervisé par le siège mondial de l’Église

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Carter lors de la campagne, laquelle a débuté le 9 septembre et s’est déroulée à un stade de foot de Honiara. John Carter a parlé des dernières découvertes en astronomie et des preuves scientifiques de l’existence d’un Créateur. Dimanche soir, lors de la dernière réunion, 32 000 personnes étaient présentes – un nombre record – soit plus du tiers de la population de la ville. Environ deux tiers de l’assistance n’étaient pas adventistes, ont dit les dirigeants du Pacifique Sud. La campagne a pris la ville d’assaut, a dit Danny Philip, premier ministre des îles Salomon, lequel a pris la parole à la dernière réunion. « L’Église aux îles Salomon a prié pour un réveil. Quelle joie d’être témoin de l’action du Saint-Esprit sur cette nation ! » a lancé Wayne Boehm, président de l’Église adventiste dans les îles. « Des histoires miraculeuses de participants à la campagne me parviennent encore. Certains d’entre eux gardaient déjà le sabbat de leur propre initiative […]. Ils sont venus aux réunions pour affermir leur foi », a-t-il commenté. L’un des nouveaux baptisés est maintenant l’ancien président d’une confession protestante des îles Salomon. « Dieu soit loué pour cette assistance nombreuse et enthousiaste pendant la campagne ! » a dit plus tard Ted N. C. Wilson, président de l’Église mondiale, lors d’une interview. « Il est clair que beaucoup ont été attirés par […] la Bible et les solutions qu’elle offre aux multiples problèmes de la vie. En vérité, Jésus est l’unique réponse aux défis auxquels nous faisons face dans un monde terriblement perturbé », a-t-il ajouté. On s’attend à ce que beaucoup des nouveaux membres baptisés fréquentent la nouvelle église du Centre Maranatha de l’Église adventiste aux îles Salomon, a dit Wayne Boehm. L’Église adventiste aux îles Salomon prévoit établir une chaîne de radiodiffusion pour que tous les habitants de la région puissent continuer à entendre le message adventiste. – Phil Ward/Adventist News Network

DIRIGEANTS DE LA DIVISION : Bertil Wiklander, président de la Division transeuropéenne, fait part au président de son soutien de même que de ses préoccupations quant à la proposition d’ajustement de la structure administrative de l’Église au Moyen-Orient, laquelle inclut sa division. Derrière lui, Bruno Vertallier, président de la Division eurafricaine, attend de prendre la parole. La proposition, laquelle a été adoptée plus tard, a aussi affecté sa division.

divisions différentes », ont-ils expliqué. La réorganisation réunira aussi des pays de cultures similaires. Les membres de la commission ont aussi dit que le Moyen-Orient « devrait constituer le centre d’attention de toute l’Église », citant un autre avantage de ce transfert du leadership régional au siège de l’Église mondiale. Rappelons qu’en 2010, l’Église a chargé la commission d’étudier l’œuvre adventiste au Moyen-Orient en vue d’une réorganisation territoriale, si nécessaire. Une étude historique, démographique et statistique semble indiquer que l’Église connaît une croissance optimale lorsqu’elle est supervisée par un corps uni et géographiquement contigu, ont observé les membres de la commission. Le Moyen-Orient fait partie d’une région appelée la fenêtre 10/40. Cette fenêtre contient les deux tiers de la population mondiale, mais seulement 1 % de chrétiens. Ted N. C. Wilson, dans son allocution aux délégués : « Je veux que


La Mission de GuamMicronésie fait maintenant partie de la Division nord-américaine

nous avons discuté pour savoir si la mission cadrerait mieux ailleurs. Les règlements sont américains à la base, et de nombreux employés proviennent de l’Amérique du Nord. » La région accueille près de 4 500 adventistes. L’Église adventiste y dirige également de nombreuses écoles primaires et secondaires, lesquelles comptent parmi leur personnel beaucoup d’étudiants missionnaires. Dan Jackson, président de la Division nord-américaine, a accueilli favorablement ce transfert. « Nous sommes toujours heureux de coopérer avec l’Église mondiale. Nous recevrons les gens et le ministère de la Mission de GuamMicronésie à bras ouverts », a-t-il indiqué. Alberto Gulfan, président de la Division Asie-Pacifique Sud, a confirmé que son comité exécutif avait présenté plusieurs requêtes relatives au transfert de la Mission de Guam-Micronésie. Cette division s’est vue remettre la supervision administrative de l’Église au Pakistan, lors d’une réorganisation territoriale effectuée le 9 octobre 2011. – Ansel Oliver/Adventist News Network

■ La Mission de Guam-Micronésie de l’Église adventiste, une région administrative comprenant les îles dans l’ouest de l’océan Pacifique, se rapportera désormais à la Division nord-américaine. Cette décision, approuvée par le comité exécutif de l’Église mondiale le 10 octobre dernier, enlève à la Division Asie-Pacifique Sud, domiciliée aux Philippines, la supervision de la Mission de Guam-Micronésie. Cette mission comprend les territoires américains de Guam, les États fédérés de Micronésie, les îles Marshall, les îles Mariannes du Nord, et la République des Palaos. Myron Iseminger, sous-secrétaire de l’Église mondiale : « Au fil des années,

LA PAROLE EST À VOUS : Alberto Gulfan, président de la Division Asie-Pacifique Sud, s’adresse au président du Concile annuel à l’égard du transfert de la Mission de Guam-Micronésie à la Division nord-américaine. Juste à côté, on aperçoit Dan Jackson, président de la NAD.

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La nouvelle région administrative du Brésil se réjouit de sa croissance et de son autonomie financière

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vous réfléchissiez aux défis colossaux que pose le Moyen-Orient. C’est à nos ouvriers déjà sur place que revient tout le mérite. » Bertil Wiklander, président de la Division transeuropéenne, et son équipe ont émis des réserves quant à certaines parties de la proposition. Toutefois, ils la soutiendront entièrement si elle est approuvée par l’Église mondiale. Bertil Wiklander : « Nous sommes personnellement attachés à nos membres de cette région, nous avons beaucoup prié avec eux et pour eux. Nous avons énormément apprécié de travailler dans nos champs et y avons investi le meilleur de notre temps, de nos talents, et de nos ressources. » Bruno Vertallier, président de la Division eurafricaine, a dit que dans les dernières années, la division a redoublé d’efforts au Moyen-Orient et que certaines personnes trouveront difficile ce changement administratif. « Nous recommandons fortement que l’on forme des gens sur place, a-t-il déclaré. Nous avons des gens merveilleux qui travaillent ici actuellement. Il nous faut en augmenter le nombre. Le grand défi consiste à former plus de personnes locales et à les munir des meilleurs outils possibles pour satisfaire aux besoins des adventistes et des membres de la collectivité. » Ted Wilson a dit que cette décision signale que la région constitue une priorité pour l’Église. Ted Wilson : « Le Moyen-Orient est un endroit unique. Nous devons avoir à cœur cette région du champ mondial. Nous sommes aussi reconnaissants de tout ce que les divisions eurafricaine et transeuropéenne ont fait pour encourager et développer la mission adventiste dans ces régions du Moyen-Orient. » Homer Trecartin, sous-secrétaire de l’Église mondiale, a été nommé ensuite président de la nouvelle Union des missions du Grand Moyen-Orient. Tibor Szilvasi a été réélu secrétaire. – Elizabeth Lechleitner/Adventist News Network

■ Les dirigeants de l’Église adventiste mondiale ont voté le 12 octobre dernier de diviser l’Union des missions du nord-est du Brésil en deux corps administratifs – l’Union des missions du nord-est du Brésil, et l’Union des missions de l’est du Brésil. Cette décision prend en compte la croissance de l’effectif et la gestion impeccable des finances dans la région, ont dit les dirigeants de l’Église. Ce changement est survenu après une réorganisation semblable de la structure administrative de l’Église au Brésil, l’année dernière. L’ancienne Union des missions du nord-est du Brésil compte près de 340 000 adventistes et un réseau toujours plus

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L’Église au travail RAPPORT MONDIAL grand d’églises et d’écoles d’église. L’effectif a plus que doublé depuis l’établissement de l’union en 1996. En date de juillet cette année, l’Église dans la région avait accueilli plus de 20 000 nouveaux croyants, ou environ 3 000 nouveaux membres par mois. Erton Köhler, président de la Division sud-américaine : « Cette région présente un fort potentiel de croissance. Les gens sont très réceptifs. Nous croyons qu’une nouvelle union en ce lieu peut offrir un soutien solide à notre Église dans la région et contribuer à l’accomplissement de la mission. » La nouvelle Union des missions du nord-est du Brésil et celle de l’est du Brésil commenceront chacune en 2013 avec plus de 100 % du fonds de roulement requis, a dit Juan Prestol, sous-trésorier de l’Église mondiale. Les deux régions n’ont pas de dettes, ce qui nous permet de dire qu’elles jouissent d’une condition financière « exceptionnelle ». – Elizabeth Lechleitner/Adventist News Network

2O1O , les adventistes En

donné ont

fidèlement malgré les

turbulences de l’éco Le budget de 2012 débloque des Hope Channel devient une

Elizabeth Lechleitner, Adventist News Network

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UNE NOUVELLE UNION : Un graphique PowerPoint montre l’Union des fédérations du sud-est du Brésil. Les dirigeants ont renommé l’union après avoir divisé une autre union en deux, créant ainsi une région de l’Église du même nom. Selon les dirigeants de l’Église, la nouvelle union témoigne de la croissance et de la stabilité financière de l’Église au Brésil.

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u cours de l’année 2010, les membres de l’Église adventiste mondiale ont donné chaque sabbat en moyenne 40 millions de dollars US, pour un total annuel de 2 milliards de dollars US. « Pour moi, c’est un miracle », a dit Juan Prestol, sous-trésorier de l’Église mondiale, lors de la présentation d’un rapport de la trésorerie aux délégués du Concile annuel, à la Conférence générale, le 10 octobre 2011. « Nul n’est contraint à donner. Si les membres sont généreux, c’est uniquement parce que le Seigneur leur met à cœur de donner. C’est là un témoignage extraordinaire », a dit Juan Prestol, particulièrement dans le climat de turbulence économique actuel. Une partie de ces 2 milliards en dîmes et offrandes reçues en 2010 servira de fondement au budget de 2012 de l’Église, ont dit les dirigeants de l’Église. Les délégués ont voté pour l’année prochaine un budget de 166.7 millions en affectations budgétaires de l’Église. Un tiers des augmentations des affectations ira à l’évangélisation, au ministère, et au leadership de la fenêtre 10/40. L’Université de Loma Linda, la Division sud-américaine et la Division interaméricaine sont au nombre des institutions et des entités dont les fonds alloués diminueront au profit des nombreuses régions du monde qui n’ont pas encore été atteintes, depuis le nord de l’Afrique jusqu’au MoyenOrient et en Asie. La réaffectation, recommandée en 2008 par la Commission de révision des affectations, tient compte de l’amélioration de l’autonomie


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MISE À JOUR FINANCIÈRE : Le 9 octobre 2011, Robert E. Lemon, trésorier de l’Église mondiale, a présenté le rapport annuel de la trésorerie aux délégués du Concile annuel réunis à la Conférence générale. Il a déclaré que les affectations budgétaires de 2012 répondront aux besoins financiers accrus de certaines des régions du monde les moins atteintes.

nomie mondiale fonds pour les régions non atteintes ; entité financière distincte

financière de certaines régions. L’Église transférera donc des fonds supplémentaires pour satisfaire aux besoins d’autres régions. « Par le passé, nous avons eu tendance à accorder une attention soutenue aux régions dont l’effectif de l’Église est important. Aujourd’hui, nombre d’entre elles sont parfaitement capables de se suffire à elles-mêmes », a dit Robert E. Lemon, trésorier de l’Église mondiale, aux délégués. L’Église adventiste grandit. Par conséquent, elle doit adapter radicalement son financement à sa croissance. De 2006 à 2011, le revenu de l’Église en dehors de l’Amérique du Nord a presque doublé. Alors que la dîme de l’Amérique du Nord compte toujours pour la majeure partie du budget mondial, les finances de l’Église sont plus vulnérables aux fluctuations des taux de change que lors des années précédentes. Le renforcement du dollar américain par rapport à maintes devises étrangères a un « impact important » sur l’œuvre de l’Église à l’échelle mondiale, a dit Robert Lemon. Tandis qu’un dollar fort peut gêner le budget de l’Église mondiale, les régions qui reçoivent des affectations en devise américaine trouvent qu’actuellement, le montant alloué est plus élevé grâce aux taux de change, ce qui permet de compenser une partie des pertes, a-t-il expliqué. Et lorsque le dollar faiblit, c’est exactement le contraire qui se produit. Tandis que l’Église, surtout aux États-Unis, continue d’émerger d’une récession tenace, Robert Lemon a déclaré que

les dîmes et les offrandes stables sont une réelle bénédiction. Bien qu’ayant subi des conditions économiques difficiles, les membres sont demeurés fidèles, a-t-il souligné. Selon Robert Lemon, la dîme des membres de l’Amérique du Nord a augmenté de 3,5 % en date d’août 2011, comparé à la même époque l’année dernière. À l’extérieur de l’Amérique du Nord, la dîme a connu une hausse de 17 % au cours de cette même période. Bien qu’une partie de cette augmentation soit attribuable aux taux de change, la dîme en devise locale a connu elle aussi « des hausses substantielles », a poursuivi Robert Lemon. De même, les offrandes missionnaires venant de l’extérieur de l’Amérique du Nord ont augmenté de 20,5 %, soit de 7,2 millions, une hausse imputable aux augmentations actuelles des offrandes et aux taux de change favorable, a dit Robert Lemon. Erika Puni, directeur du Département de l’économat de l’Église mondiale, a demandé au président de considérer l’ajout de remerciements envers les directeurs locaux de l’économat dans le budget approuvé. La formation des membres en matière d’économat biblique constitue un « secteur essentiel » de l’œuvre, a observé Ted N. C. Wilson. L’année dernière, le président de l’Église mondiale a invité les dirigeants régionaux de l’Église à embaucher des directeurs de l’économat à plein temps. « Certains d’entre vous l’ont fait. Vous êtes sans aucun doute témoins du rendement incroyable de cet investissement », a souligné Ted Wilson. Répondant à une autre question d’un délégué, Ted Wilson s’est aussi engagé à fournir à tous les membres d’église les rapports financiers de l’Église dans un « format électronique convivial ». Certains membres font de réels sacrifices pour retourner fidèlement leurs dîmes et offrandes. Il est important pour eux de savoir de quelle façon l’Église gère ces fonds, a dit le délégué. C’est pour eux un facteur de valorisation et de motivation. Le 20 octobre, les délégués ont également voté de faire de Hope Channel, la chaîne de télévision officielle de l’Église, une entité financière distincte, et de lui fournir un fonds de roulement approprié dès janvier 2012. Hope Channel est déjà une société distincte. ■

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L’Église au travail PERSPECTIVE MONDIALE

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ui ou quoi a façonné votre identité d’adventiste du 7e jour ? Pourquoi avez-vous choisi de faire partie de ce mouvement mondial ? Et – pour en venir directement au fait – comment créer un réseau de développement qui encourage nos jeunes à développer une foi et une identité adventistes solides ? Ce sont là d’importantes questions auxquelles tout adventiste doit réfléchir.

Premières influences positives De nombreuses choses et personnes m’ont amené à choisir d’être adventiste. Dieu a orchestré le tout pour m’inciter à faire partie de son peuple du reste. Certains des individus dont je revois le

Un

réseau de

développement Ted N. C. Wilson

visage ne sauront certainement jamais ici-bas quel impact ils ont eu sur moi en dirigeant mes pas dans le sentier de l’engagement envers l’Église. Harry Baerg, un artiste de la revue Guide il y a de nombreuses années, a été mon moniteur de l’École du sabbat. Quel personnage fascinant ! Harry était un illustrateur de grand talent : plusieurs générations de jeunes adventistes et leurs parents ont apprécié ses illustrations dans des périodiques de l’Église et sur la dernière page de la revue Guide. Sabbat après sabbat,

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À la recherche des facteurs qui façonnent l’identité adventiste Harry apportait de nombreuses choses intéressantes à sa classe, des choses qui piquaient ma curiosité – puzzles, histoires sur les animaux, surprises. Il était si talentueux et si bien préparé que nous attendions toujours l’École du sabbat avec impatience. Je pense également au Dr Roy Cornell, un médecin missionnaire ayant travaillé à l’hôpital adventiste de Benghazi, en Libye. À cette époque, ma famille habitait en Égypte. À un certain moment, une épidémie de polio a éclaté. Le Dr Cornell l’a malheureusement contractée.

Désormais paralysé, il a dû mettre de côté sa clarinette Buffet dont il jouait dans ses temps libres depuis des années. Il a décidé de me faire cadeau de ce magnifique instrument de musique après notre retour aux États-Unis, au terme de notre service missionnaire en Égypte. Son merveilleux cadeau a contribué à changer ma vie. J’avais un instrument de qualité entre les mains ! J’ai suivi des cours de clarinette et je me suis joint à l’orchestre de l’Institut d’enseignement supérieur Union du District de Columbia avant même d’avoir terminé l’école B U R E A U

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primaire. À mon église locale, à Takoma Park, au Maryland, nous avions aussi un petit orchestre. Nous nous rencontrions chaque semaine pour jouer à l’École du sabbat des jeunes. Ces associations, contrairement aux apparences, ne relèvent pas du hasard. Dieu a utilisé les gens que je viens de mentionner pour façonner mon identité adventiste. Cinquante ans plus tard, je me souviens encore de ces associations, de l’encouragement, des relations avec d’autres croyants, et je les chéris de tout mon cœur. À l’église Les leçons apprises lors de l’École du sabbat et du culte sont importantes, certes, mais nous ne devrions pas perdre de vue l’impact des rencontres plus brèves. Les types d’échanges les plus significatifs ne sont sans doute pas les longues leçons, mais les courtes paroles d’encouragement et les sourires de la part de ceux que la jeunesse respecte et admire. Ma propre histoire souligne ce principe : Occupez-vous des jeunes. Souriez-leur et appelez-les par leur nom. Serrez-leur la main et dites : « Comment ça va aujourd’hui ? Nous sommes tellement heureux de ce que vous faites partie de notre église ! » C’est tout ce que vous avez à dire. Vous verrez, les enfants s’en souviendront longtemps après. Il est vrai que j’ai grandi dans une collectivité largement orientée vers l’adventisme. Les enfants n’ont pas tous ce privilège. Pour certains, un tel cadre peut sembler restrictif, mais en ce qui me concerne, je l’ai trouvé extrêmement positif. Ma participation aux activités de l’église, aux réunions de jeunesse du vendredi soir, aux présentations missionnaires et aux campagnes d’évangélisation m’a permis de m’attacher au mouvement adventiste. Même s’ils n’étaient pas toujours conçus « pour m’atteindre », ces programmes ont eu un impact très net sur moi. Ils m’ont aidé à comprendre

que j’appartenais à une organisation composée de gens consacrés, attentionnés, à une organisation riche en ressources mondiales, en buts nobles, et en objectifs de niveau international. À l’école Bien que tous les adventistes n’aient pas la possibilité ou les moyens de s’offrir une éducation chrétienne, les Écritures et l’Esprit de prophétie sont clairs : nos écoles d’église sont l’idéal pour forger l’identité adventiste chez nos jeunes. Dans nos écoles, les étudiants apprennent les valeurs chrétiennes non seulement dans les façons dont les sujets sont enseignés en classe, mais aussi sur le terrain de jeu – ils apprennent à s’entendre, on leur montre comment réagir

Une école pour chaque église Je crois fermement en l’éducation chrétienne. Je pense que toutes les églises adventistes devraient s’impliquer à cet égard, soit en ayant leur propre école d’église, soit en se regroupant avec d’autres églises locales pour en administrer une, même si celle-ci ne dispose que d’une seule salle de classe. Alors que j’étais jeune pasteur, on m’a affecté à une petite église de moins de 100 membres. Celle-ci avait déjà eu son école d’église, laquelle avait finalement fermé ses portes, faute d’intérêt. Nous avons formé un groupe de parents consacrés ayant à cœur l’éducation chrétienne, et en huit semaines seulement, nous avons réorganisé et équipé l’école. Les dirigeants de la fédération nous ont aidés à trouver un professeur

Nous voulons que tous nos jeunes voient Jésus avec leur coeur. en cas de conflit, comment devenir des artisans de paix. Un cadre éducatif chrétien révèle les principes moraux et les fondements bibliques devant guider tous les échanges sociaux. Je me rends compte aujourd’hui combien les professeurs chrétiens ont influencé ma vie. Ils ont tous eu un impact sur moi – même si, à l’époque, je ne le reconnaissais pas toujours ! J’étais très impressionnable. J’observais mes profs, j’écoutais attentivement leurs instructions afin de savoir comment réagir dans certaines situations. J’ai appris à apprécier leur consécration et leur engagement. Je voulais être comme eux !

qualifié, et l’année scolaire a débuté avec 13 élèves. Cette école a fonctionné avec succès pendant près de 40 ans. Elle a influencé des centaines d’étudiants au chapitre de la foi. Pourquoi les écoles adventistes sontelles aussi importantes ? C’est parce qu’elles fortifient la relation parentsenfants : elles permettent de s’impliquer les uns avec les autres, avec d’autres familles, de participer à des programmes scolaires et à d’autres activités positives. L’éducation adventiste est un catalyseur pour la création d’un réseau de développement pour les jeunes, qu’il s’agisse d’une école petite ou très grande. Ce

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L’Église au travail PERSPECTIVE MONDIALE programme scolaire global combiné avec les ministères de l’église, les activités de jeunesse et le soutien parental à la maison – ce triangle que forment l’église, l’école et la maison – favorise de façon remarquable l’estime de soi, le développement personnel et l’épanouissement. Ensemble, l’église, l’école et la maison aident les jeunes à découvrir les talents et dons que le Seigneur leur a confiés. Lorsque les parents fournissent à leurs enfants un foyer uni, une participation active dans une congrégation fidèle, et une éducation dans nos écoles adventistes, ils leur permettent de s’épanouir en tant que citoyens de la collectivité et du royaume des cieux. Peu de choses en ce monde comptent autant pour le royaume à venir qu’une école d’église fonctionnelle. J’encourage vivement chaque église adventiste du monde entier à faire l’impossible pour démarrer sa propre école adventiste ou pour s’impliquer dans une école adventiste. L’injonction des Écritures est claire : « Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas. » (Pr 22.6) Et la préparation pour le « vrai monde » ? L’éducation, et particulièrement l’éducation chrétienne, aide les jeunes à comprendre les complexités d’un monde où ils seront confrontés à des choix difficiles dans presque tous les domaines – relations, choix de carrière, style de vie, mais surtout en matière de vie pieuse, orientée vers le service. Nos académies, nos instituts d’enseignement supérieur et nos universités procurent aux étudiants les compréhensions fondamentales dont ils auront besoin pour faire des choix sensés au cœur même des contrefaçons. Des questions – y compris des défis à la foi – surgiront inévitablement. Tandis que l’école et l’église jouent un rôle important dans

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l’affermissement de la foi, l’élément le plus important de tous réside dans l’intégrité du foyer adventiste. Si celui-ci ne s’appuie pas solidement sur la Bible et sur l’Esprit de prophétie, alors l’église et l’école peuvent travailler d’arrachepied, mais rien ne garantit qu’elles puissent remédier aux lacunes familiales. Quand j’étais jeune, je n’ai jamais entendu mes parents critiquer la Bible ou l’Esprit de prophétie. Ils ne faisaient que des commentaires très positifs. Jamais ils ne m’ont découragé dans ma relation avec le Seigneur, ils m’encourageaient plutôt et affermissaient ma relation avec l’église. Leur exemple a été à maintes reprises une bénédiction pour moi, et il le sera pour des milliers d’autres familles si ces dernières le suivent à leur tour. Si dans nos familles nous nous abstenons de faire des remarques désobligeantes sur les dirigeants, les sermons ou les décisions qui ne nous plaisent pas, si nous mettons plutôt l’emphase sur les choses positives et constructives en matière de foi, nos enfants respireront une atmosphère de confiance qui fixera leur identité d’adventistes engagés. Les enfants sont comme des éponges : ils s’imprègnent de ce qu’ils entendent et voient à la maison. Si les parents comprennent l’importance de façonner cette identité adventiste spéciale chez leurs enfants, s’ils prient avec eux et pour eux, ceux-ci acquerront une foi personnelle qui survivra à toutes les tempêtes de la vie. Quand l’amour et la foi règnent à la maison Nous n’avons que faire des générations d’adventistes culturels. Ce que nous voulons, c’est d’une génération de jeunes qui veulent être adventistes parce qu’ils aiment Jésus. Le culte de famille – surtout le soir – est un excellent moyen d’y arriver. Ne laissons pas une activité favorite – un événement sportif, une émission de télévision, le

surfing sur Internet ou des conversations entre amis remplacer le culte de famille. Il est d’une importance vitale de rester en contact étroit avec nos enfants – de leur parler, de leur demander comment s’est passée leur journée, de les encourager, de les inviter à exprimer leur foi. Le culte familial du soir est tout indiqué pour les amener à comprendre qu’ils ont besoin de se brancher sur Jésus, leur meilleur Ami. Dès la plus tendre enfance, les enfants peuvent obtenir une vraie compréhension de leur relation avec le Seigneur. Il y a plusieurs années, Nancy, ma femme, passait une heure délicieuse avec Lauren, notre petite-fille qui avait alors 2 ans. Quand Nancy a voulu prendre ses lunettes, la petite a dit : « Mamie, tu n’as pas besoin de tes lunettes – tu peux voir Jésus avec ton cœur. » Nous voulons que tous nos jeunes voient Jésus avec leur cœur. À la maison, à l’église, à l’école, procuronsleur donc tous les avantages que Dieu a en réserve pour eux. Sacrifions-nous, passons du temps avec eux, réorganisons notre vie d’adultes, sachant que c’est la somme de toutes ces « petites choses » qui nous aide à forger l’identité adventiste chez nos enfants. Une telle identité ne se lègue pas ni ne s’acquiert par osmose ! L’héritage le plus important que nous puissions laisser à nos enfants, c’est une inclination positive à choisir librement, et pour eux-mêmes, la foi que nous avons choisie. Rien de ce que nous faisons ici-bas n’est plus important – et rien ne nous donnera une joie ou une satisfaction plus grande. ■

Ted N. C. Wilson est le

président de la Conférence générale à Silver Spring, au Maryland.


A U

P R E M I E R

P L A N

G

erald A. Klingbeil, rédacteur adjoint de Adventist World, s’est entretenu avec Angel Manuel Rodríguez, directeur de l’Institut de recherche biblique (BRI) de la Conférence générale (GC) à la retraite depuis peu, et rédacteur bien connu des lecteurs de Adventist World par la rubrique « Qu’en dit la Bible ? », au sujet des Écritures et du rôle de la théologie dans la vie de l’Église. Angel, après 20 ans ou presque de service au BRI de la Conférence générale, dont 10 années en tant que directeur, vous venez de prendre votre retraite. Au cours de votre carrière, vous avez été pasteur, professeur à l’université, et administrateur. Qu’estce qui vous vient à l’esprit lorsque vous passez en revue votre ministère ?

Le

Seigneur est Gerald A. Klingbeil

S A N D R A

B L A C K M E R

merveilleux ! Regard sur la théologie adventiste

Eh bien, ceci : le Seigneur est merveilleux ! Il sait où il nous veut, et il nous modèle petit à petit. C’est aussi ce que j’ai pu observer chez mes collègues [du BRI]. Après avoir entendu leur témoignage, j’ai été impressionné de voir comment le Seigneur les a formés et préparés pour l’œuvre qu’ils accomplissent actuellement ! En ce qui me concerne, je constate avec un peu de recul que le Seigneur m’a guidé et préparé au ministère auquel il me destinait. Au cours de vos années de service à la GC, vous avez été témoin de nombreux changements. Des millions d’individus se sont joints à l’Église, en sorte que celle-ci est devenue plus internationale. J’estime qu’actuellement, l’Église compte davantage de membres d’expression espagnole ou portugaise que d’expression anglaise, française ou autre. Se pourrait-il que cette réalité ait un impact sur la théologie adventiste ? Bien sûr que oui. La théologie adventiste est devenue plus internationale. Avant, elle était surtout influencée par les théologiens de l’Amérique du Nord, de l’Europe et de l’Australie. Mais depuis cette explosion de croissance,

la plupart des théologiens adventistes habitent à l’extérieur du monde occidental. Une telle croissance a entraîné de merveilleuses bénédictions, mais aussi des défis de taille. Nous avons donc décidé, entre autres, de prendre des mesures pour éviter qu’une fragmentation ne se produise chez ces nouveaux théologiens de par le monde. Pourriez-vous nous mentionner certaines de ces mesures ? Certainement. L’une des premières choses auxquelles nous avons pensé implique le comité de l’Institut de recherche biblique (BRICOM). Ce comité se réunit deux fois par année. Il élabore des projets qui traitent de questions théologiques et doctrinales nécessitant une étude plus approfondie, et veille à préparer de la documentation à cet égard. Auparavant, les membres du BRICOM provenaient principalement de l’Amérique du Nord parce que c’était là que se trouvaient le plus grand nombre de nos théologiens. Nous avons donc décidé d’ouvrir le BRICOM aux théologiens d’ailleurs. L’Église adventiste est une Église mondiale, et de ce fait, une théologie « protectionniste » serait totalement inadmissible. Beaucoup de ces nouveaux théologiens sont relativement

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Cette

merveilleuse grâce , porteuse d’harmonie pour notre foyer Dixil Rodríguez, fille d’Angel Rodríguez et chroniqueuse de Adventist Review, partage avec nous une facette plus personnelle de son père. Ma famille chante ! Et à mon grand bonheur, notre tradition familiale ne s’est jamais perdue. Je me souviens clairement de ces moments de mon enfance : le culte quotidien et l’ouverture du sabbat commençaient par des chants. Il en a toujours été

ainsi. Mon père disait : chantons un chant. Et il entonnait ce chant. À chaque chant, Papa nous racontait une histoire biblique. Chaque harmonie musicale était pour lui l’occasion de nous enseigner des versets bibliques porteurs d’espérance, la puissance de la prière, et la confiance en la direction divine. Dieu n’était jamais loin ou absent de nos chants. Nous chantions ensemble. Et voici le meilleur conseil que m’a donné mon père : Donne à Dieu la premiè-

jeunes. C’est là un autre grand avantage parce qu’ils ont de nombreuses années de service devant eux. Nous étudions tous ensemble les questions bibliques, théologiques et doctrinales qui affectent l’unité de l’Église mondiale. Ensuite, ils continuent à développer cette unité théologique dans leurs propres champs. En second lieu, nous avons décidé de leur donner carte blanche, de leur dire : « Nous avons confiance en vous. Faites de la théologie pour l’Église. Travaillons tous ensemble et accomplissons de grandes choses pour celle-ci. » Dans cet esprit, nous avons encouragé les divisions à établir dans leurs propres territoires non des instituts, mais des comités de recherche biblique (BRC) pour approfondir les questions théologiques qui leurs sont propres. C’est actuellement chose faite dans de nombreuses divisions. Il existe une communication constante entre le BRI et ces comités. Chaque fois que ceux-ci se réunissent, l’un de nous est présent. Quand nos églises locales ou nos unions subissent des tensions, on entend les commentaires suivants : « Pourquoi nous faut-il autant de théologie ? Pourquoi devons-nous investir autant pour rapprocher tous ces théologiens ? Ne devrions-nous pas nous focaliser uniquement sur la mission et l’évangélisation ? » Que leur répondriez-vous ? Il est vrai que nous devons nous focaliser sur l’évangélisation et la mission de l’Église. C’est là notre mandat évangélique, un mandat non négociable. Mais alors, quel rôle la réflexion théologique joue-t-elle dans cette mission ? Soyons clairs : la réflexion théologique n’est pas accessoire, elle fait partie de la mission de l’Église. L’Église ne recourt pas à la théologie qu’en présence de problèmes à régler ! Non, il est tout aussi important pour l’Église d’étudier la Bible et de réfléchir de façon théologique que de faire de l’évangélisation. La théologie est au service de la mission et de l’évangélisation, elle soutient l’évangéliste en lui fournissant une base biblique pertinente et solide. Pour moi, théologie et mission vont de pair.

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re place. Dans la vie, tu rencontreras des difficultés. À ces moments-là, n’oublie pas de chanter. Et il avait raison. Quand je passais un mauvais quart d’heure, il me redisait sans cesse : Dieu veille sur toi. Remets-lui tes inquiétudes. Puis, comme un dernier rappel de notre parcours en tant que famille, il ajoutait : Bientôt, nous chanterons de nouveau. Chaque jour, Papa me rappelle combien nos voix touchent le cœur de Dieu. Pour lui, Dieu a été non seulement un Sauveur mais aussi un Ami plein de compassion et de puissance. Aujourd’hui, mon père enseigne à ses petites-filles à chanter. Notre foyer, lequel s’appuie sur cette merveilleuse grâce, sera toujours notre précieux héritage.

La plupart de ceux qui liront cette interview ne sont pas théologiens. Comment aider ces lecteurs à réfléchir de façon biblique ou théologique ? Est-ce important ? Cette tâche n’incombe-t-elle qu’au pasteur ou qu’au professeur de l’université ou de l’institut d’enseignement supérieur ? D’abord, qu’entendons-nous par réfléchir de façon théologique ? Réfléchir de façon théologique, c’est être capable d’exprimer sa conviction de façon scripturaire, rationnelle, convaincante. Voilà ce dont les gens ont besoin. Bien entendu, c’est ce que nous faisons à différents niveaux, selon la formation. Le rôle du théologien consiste à fournir des documents que les pasteurs, professeurs de Bible et laïcs peuvent aussi utiliser pour enrichir leur compréhension de toute doctrine particulière. Vos 40 ans de ministère vous permettent d’analyser la situation de l’Église de façon éclairée. Quels problèmes la théologie adventiste pose-t-elle aujourd’hui ? Quelles questions devons-nous poser en tant qu’Église ? Après réflexion, il me semble que le sujet théologique principal est et restera l’ecclésiologie, c’est-à-dire la doctrine de l’Église. Certes, l’ecclésiologie a toujours été un sujet important dans l’Église, mais en raison de l’explosion de croissance que nous connaissons, elle a revêtu une importance capitale. Plus que jamais, nous sommes en contact avec les religions du monde. Un dialogue avec elles s’impose. Il importe qu’elles connaissent l’Église adventiste, qu’elles découvrent qui nous sommes, ce que nous faisons, quelle est notre mission. Depuis sa croissance phénoménale, l’Église adventiste n’est plus invisible. Les autres confessions ne peuvent plus nous ignorer parce que nous sommes partout. Notre eschatologie gagne en pertinence jour après jour. Il nous faut donc des réponses bibliques, théologiques, convaincantes. Nous devons affermir chez tous nos membres (la plupart d’entre eux étant des néophytes) leur engagement envers le Sauveur, le message et la mission de l’Église. La croissance extraordinaire de l’effectif engendre-t-elle des problèmes théologiques ?


Oui. Et à mon avis, au nombre des problèmes sans doute les plus importants, il y a celui des nouveaux convertis. Voyez-vous, la croissance est tellement rapide que nous avons de la difficulté à suivre ! Cette rapidité nous force à réfléchir sérieusement aux dangers qui s’y rattachent. Il en existe un particulièrement redoutable : celui de baptiser des individus qui, issus d’une autre religion chrétienne ou aux antécédents non chrétiens, n’ont qu’une connaissance rudimentaire du message biblique. On ne leur donne qu’une brève introduction au message adventiste et on les baptise, sans plus. Il y a peu de suivi. Ces gens sont adventistes sur la base du peu qu’ils ont pu comprendre. Ils conservent certaines de leurs idées et les apportent avec eux dans l’Église. Il s’agit presque de syncrétisme ici parce qu’ils n’ont jamais bien compris l’adventisme. Et la diversité doctrinale et théologique s’installe au sein de la congrégation locale. Il n’y a pas longtemps, on blâmait les théologiens. On les accusait de créer une polarisation théologique et doctrinale. Je ne puis nier qu’en ceci, il y a du vrai. Mais ici, nous sommes confrontés à un nouveau phénomène parce que souvent, les nouveaux convertis ne comprennent pas vraiment de quoi relève l’adventisme. Donc, ce qui vous préoccupe, c’est le discipulat biblique ? Vous tapez dans le mille. Le discipulat biblique n’a rien à voir avec un baptême demandé sur le coup de l’émotion. Pour former un

Passionné de la arole P Artur Stele, titulaire d’un doctorat, viceprésident de la Conférence générale et directeur actuel de l’Institut de recherche biblique, évoque le ministère et la passion d’Angel Manuel Rodríguez.

vrai disciple, il faut lui enseigner le message de façon à ce qu’il le comprenne suffisamment pour pouvoir le partager avec autrui. Angel, auriez-vous un conseil pour nos lecteurs ? Des choses apprises au cours de votre ministère qui sont devenues importantes pour vous ? Eh bien, deux choses, peut-être. J’ai appris ce que nous savons tous, que notre seule sauvegarde au cours de notre pèlerinage, ce sont les Écritures. Dès que nous nous en écartons, nous sommes en danger. Quand, à mon travail, je suis en butte aux difficultés, je me tourne vers les Écritures et les écrits d’Ellen White pour trouver des solutions. Je suis reconnaissant du merveilleux don de prophétie que le Seigneur nous a accordé. Ensuite, il y a les relations interpersonnelles. Nous devons apprendre comment nous traiter les uns les autres. Nous devons nous asseoir aux pieds de notre Maître, contempler sa bonté et son amour même envers ses ennemis, apprendre à écrire et à parler de façon à susciter la réconciliation et la compréhension. Je sais, évidemment, qu’en présence de désaccords théologiques et d’idées radicales dans l’Église, nous devrions, nous devons prendre position. Cela ne me fait pas peur. En ce qui me concerne, j’ai toujours essayé de le faire avec courtoisie. À quoi bon entrer dans des débats personnels, s’insulter les uns les autres, et se montrer impolis ? L’Esprit du Christ, ce me semble, devrait nous pousser à nous exprimer avec bonté. ■

Je connais Angel depuis les années 1990, époque où l’on m’a nommé membre du BRICOM à titre de représentant de la Division euro-asiatique. Je puis vous dire que lorsque Angel présentait un document, tenait un séminaire, enseignait, ou s’adressait aux pasteurs, aux professeurs et aux administrateurs de l’Église, nous en étions tous enrichis. Toujours aimable et équilibré, il s’est engagé tout au long de son ministère à ce que l’Église

demeure un « peuple du Livre ». L’Église mondiale a été bénie par son œuvre, ses visites et ses ouvrages. La bonne nouvelle, c’est qu’Angel ne quitte pas le BRI entièrement ! Il va continuer à être une partie vitale et vibrante de l’institut. Le BRI poursuivra sa mission en s’appuyant sur le solide fondement établi par Angel Rodríguez et ses prédécesseurs. Pour la version complète de cette interview, visitez le site www.adventistworld.org.

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V I E

A D V E N T I S T E

Récemment, j’ai eu le privilège de prendre la parole lors d’un symposium sur l’alcool, lequel suivait immédiatement une conférence présentée par des professionnels de la santé. Et c’est à ce moment qu’on m’a lancé la question suivante : « Dr Landless, quand l’Église adventiste va-t-elle changer sa position sur la consommation d’alcool ? » J’ai été abasourdi ! Comme maintes études vantent les nombreux avantages de la consommation d’alcool pour la santé cardiovasculaire, nombre de personnes contestent la position de l’Église sur l’alcool, c’est-à-dire l’abstinence totale. N’y allons pas par quatre chemins : l’Église adventiste maintient sa position à cet égard parce qu’il ne s’agit pas seulement d’une simple question de santé physique. Mais comment les adventistes engagés et conscients de la santé peuvent-ils donc répondre à une telle question ?

Les

adventistes et

Au-delà de la santé individuelle

Peter N. Landless Je suis médecin. Et à ce titre, je comprends le dilemme. Dans cet article, je chercherai à clarifier la question afin d’aider les gens à prendre une décision éclairée, preuves à l’appui, et par-dessus tout, une décision judicieuse sur le plan spirituel. D’entrée de jeu, nous devrions éviter tout ce qui nuit à notre santé, et spécialement tout ce qui brouille l’esprit, affaiblit notre réceptivité aux incitations du Saint-Esprit, mettant ainsi en péril notre relation avec Jésus. Bien que la consommation d’alcool comporte de nombreux risques importants pour la santé, la première raison de s’en abstenir demeure d’ordre spirituel et moral. La consommation d’alcool et la santé mondiale La consommation d’alcool varie largement selon les pays et les traditions culturelles. Une disparité entre les économies développées et les économies émergeantes existe aussi. Comme le tabac, l’alcool est exporté dans les pays en voie de développement, imposant ainsi de lourds fardeaux à des systèmes de santé déjà inadéquats. Selon le « Rapport 2011 sur l’alcool et la

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’l alcool santé dans le monde » de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en février 2011 à Genève1, ■ chaque année, environ 2,5 millions de personnes meurent de causes liées à l’alcool ; ■ 55 % des adultes en consomment ; ■ 4 % de tous les décès sont liés à l’alcool – blessures, cancers, maladies cardiovasculaires, cirrhose du foie ; ■ à l’échelle mondiale, 6,2 % des décès chez les hommes sont liés à l’alcool, contre 1,1 % chez les femmes ; ■ un homme sur cinq dans la fédération russe et les pays environnants meurt de causes liées à l’alcool. Le modèle de consommation d’alcool change, tel que mentionné précédemment. Les chiffres de 2001-2005 de l’OMS2 révèlent qu’à l’échelle nationale, 6,13 litres d’alcool pur ont été consommés par année et par personne de 15 ans ou plus. Ces chiffres semblent demeurer stables dans les Amériques et en Europe, dans l’est de la Méditerranée et dans les régions de l’ouest du Pacifique ; cependant, on observe des hausses


notables en Afrique et dans le sud-est de l’Asie. Évidemment, la consommation excessive d’alcool – l’enivrement – accroît le risque pour la santé. La définition de la consommation excessive d’alcool varie selon la région : aux États-Unis, plus de cinq verres consécutifs pour un homme, et plus de quatre pour une femme ; en Australie, plus de quatre verres par soir (auparavant, plus de sept verres par soir chez les hommes, et cinq chez les femmes). Dans de nombreuses parties du monde, la consommation excessive augmente, surtout chez les jeunes. Notons cependant que tous les groupes d’âge sont affectés3. Un ouvrage récent sur la recherche et la politique publique déclare que « l’alcool constitue un facteur de risque dans toute une gamme de problèmes de santé et sociaux […] Responsable d’environ 4 % des décès à l’échelle mondiale et de 4,6 % de la charge mondiale de la maladie, il se retrouve côte à côte avec le tabagisme comme l’une des principales causes de maladies évitables4. Ainsi, l’alcool, loin d’être un bien de consommation ordinaire, est dangereux. Les risques de dépendance On sait que l’alcool est une substance toxicomanogène. La susceptibilité (ou probabilité) de devenir un alcoolique (« buveur », par euphémisme) dépend de nombreux facteurs. La possibilité d’alcoolisme au cours de la vie est de 13 %, soit 13 personnes sur 100 qui consomment de l’alcool. S’il existe un parent au premier degré (père, mère, oncle, tante, grand-parent) ayant souffert d’une dépendance à l’alcool, ce pourcentage double. Et si la consommation d’alcool commence chez les ados de moins de 14 ans, il grimpe à 40 % et plus5. Ces chiffres montrent la nécessité d’une éducation antialcool dès le plus jeune âge, et l’importance d’encourager de bonnes relations avec les jeunes. Ce soutien social développe la résilience ; il permet aux jeunes de faire face à des choix et à des décisions difficiles malgré la pression qu’exercent leurs camarades. Et pour une protection accrue et vitale pour tous, rien ne vaut l’adoption d’un ensemble de valeurs telles que les principes bibliques et la décision de cheminer avec le Sauveur ressuscité. Alcool et cancer Le cancer est l’une des causes principales de mortalité à l’échelle mondiale. L’Union européenne, où le cancer est la seconde cause de mortalité – on diagnostique 2,5 millions de cancer par année – constitue un exemple intéressant de la relation entre la consommation d’alcool et le cancer. On estime que 10 % des cancers chez les hommes et 3 % chez les femmes peuvent être directement attribués à la consommation d’alcool. En outre, on estime que 30 % des cancers dans cette partie du monde pourraient être prévenus grâce à un style de vie plus

sain. Le rapport de l’enquête Eurobaromètre 2010, cependant, a révélé ceci : un Européen sur cinq croit qu’il n’existe aucun lien entre l’alcool et le cancer ; un sur 10 ignore totalement que la consommation d’alcool peut causer le cancer6. L’ignorance, hélas, ne nous épargne pas les conséquences. Des preuves solides désignent l’alcool comme une cause du cancer du sein chez les femmes, et du cancer du colon chez les hommes et les femmes. Ces découvertes ont été résumées et rapportées dans les rapports exhaustifs de 2007 et de 2011 du Fonds mondial de recherche contre le cancer7. Ces rapports scientifiques et beaucoup d’autres encore soulignent qu’il n’existe pas de limite/dose sécuritaire, puisque l’alcool, quelle qu’en soit la dose, demeure cancérigène. Ainsi, les « avantages » de l’alcool en matière de santé, même sur le plan cardiovasculaire, sont injustifiables, et de ce fait, non recommandables. L’alcool et la société On sait que la consommation d’alcool s’associe (souvent de cause à effet) à des accidents de tous genres : accidents mortels de la route, violence conjugale, meurtre, viol, et autres activités criminelles. En 2010, le professeur David Nutt et ses collègues ont publié une analyse dans le prestigieux journal médical The Lancet. Ils ont montré qu’au Royaume-Uni, l’alcool nuit davantage que l’héroïne et le crack. Ils se sont non seulement focalisés sur l’effet des drogues/toxines sur l’utilisateur luimême, mais aussi sur les autres (famille, collectivité, société). Si l’héroïne, le crack et la méthamphétamine sont les drogues les plus dangereuses pour la santé, l’alcool est de loin la plus destructrice pour les autres et pour la société8. À l’échelle mondiale, l’alcool est aussi la cause principale de l’arriération mentale évitable. Pourquoi ? Parce qu’il traverse rapidement le placenta et endommage le développement cérébral du fœtus. Il faut le répéter : il n’existe pas de niveau sûr de consommation d’alcool pendant la grossesse9. L’alcool et la santé cardiovasculaire Au cours des 30 dernières années, l’idée que l’alcool est « bon pour le cœur » et qu’il réduit le risque de maladie coronarienne a fait l’objet d’une campagne publicitaire. La littérature populaire et scientifique a publié de nombreux articles à ce propos. Toutes les études scientifiques étaient, cependant, des analyses rétrospectives, ce qui les rend sujettes aux « facteurs de confusion ». Les facteurs de confusion sont des facteurs qui rendent plus difficiles les interprétations des résultats des données analysées ; par conséquent, ils peuvent entraîner des conclusions erronées. Naimi et al ont conclu en 2005 que les effets protecteurs cardiaques apparents chez le consommateur d’alcool modéré peuvent être, en partie ou en totalité, attribuables à ces facteurs de confusion10. D’autres études ayant tenu compte de cette réserve ont révélé que les non-buveurs inclus dans nombre de ces études démontraient davantage de facteurs de risque de cardiopathie, étaient moins instruits, avaient moins accès aux soins de santé et à l’assurance,

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V I E

A D V E N T I S T E

et provenaient de groupes sociaux-économiques moins favorisés. Certains individus du groupe de non-buveurs étaient des ex-buveurs – ils avaient cessé de boire pour des raisons de santé avant la réalisation de ces études11. Dans un document récent, le Dr Boris Hansel enfonce le clou : si on constate des résultats cardiaques positifs chez les buveurs modérés, ce n’est pas en raison du rôle protecteur de l’alcool, mais plutôt parce que leur état de santé moyen et leur style de vie sain (exercice et régime, entre autres) sont meilleurs que ceux des non-buveurs12. En résumé, en tenant compte des facteurs de risque significatifs liés à la consommation d’alcool, il serait insensé de promouvoir la consommation d’alcool pour la santé cardiovasculaire, surtout quand il existe des moyens éprouvés et sûrs pour prévenir la maladie coronarienne, tels que l’exercice et un régime sain. Conclusion Nous persistons parfois à chercher au milieu des preuves tangibles des dangers liés à la consommation d’alcool une infime preuve en faveur de sa consommation. Mais Dieu, lui, nous protège contre les problèmes que la consommation d’alcool entraîne inévitablement dans son sillage, grâce à son plan merveilleux : des choix informés, de l’exercice, du repos, un régime sain, de l’air pur, du soleil, de l’eau pure (à l’intérieur comme à l’extérieur), la confiance en lui, un soutien social, une bonne dose d’optimisme, et, bien entendu, la tempérance, laquelle nous encourage par définition à nous passer entièrement des choses nuisibles et à utiliser les choses saines et bonnes avec modération. La tempérance, mise en pratique grâce à la puissance de notre gracieux Seigneur Jésus-Christ, sert de fondement à une expérience remplie du Saint-Esprit, une

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expérience d’où l’alcool et son cortège de maladies sont absents. Ceux qui ne consomment pas d’alcool devraient-ils commencer à le faire ? Si l’on s’appuie sur les preuves, absolument pas ! Ceux qui en consomment devraient-ils cesser de le faire ? Si l’on s’appuie sur ces mêmes preuves, sans l’ombre d’un doute, oui ! « Vous ne vous appartenez pas […] Quelqu’un a payé le prix de votre rachat. Glorifiez donc Dieu par votre corps. » (1 Co 6.19,20, TOB) À qui appartenons-nous ? ■ 1 www.who.int/substance_abuse/publications/global_alcohol_report/en. 2 www.who.int/substance_abuse/publications/global_alcohol_report/msbgsruprofiles.pdf. 3 Ibid. 4 Thomas

Babor, et al., Alcohol, No Ordinary Commodity, deuxième édition, Oxford University Press, New York, 2010, page 70. K. Ries, et al., Principles of Addiction Medicine, quatrième édition, Wolters Kluwer, Philadelphie, 2009. 6 www.eurocare.org/library/latest_news/alcohol_and_cancer_the_forgotten_link. 7 http://www.fmrc.fr. 8 David Nutt, et al., « Drug Harms in the UK: A Multicriteria Analysis », The Lancet, 1er novembre 2010. 9 Babor, Alcohol: No Ordinary Commodity, p. 1 393. 10 Timothy S. Naimi, et al., « Cardiovascular Risk Factors and Confounders Among Nondrinking and Moderate-Drinking U.S. Adults », American Journal of Preventive Medicine, 28, n° 4, 2005, p. 369. 11 Kaye Middleton Fillmore, et al., « Moderate Alcohol Use and Reduced Mortality Risk: Systematic Error in Prospective Studies and New Hypotheses », Addiction Research and Theory. 12 Boris Hansel, et al., « Relationship Between Alcohol Intake, Health and Social Studies, andCardiovascular Risk Factors in the Urban Paris-Ile-De-France Cohort », European Journal of Clinical Nutrition, 64:561-568. 5 Richard

Peter N. Landless, cardiologue en cardiologie nucléaire, est directeur adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale, à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).

raisons de nePAS

consommer d’alcool PETER LANDLESS

1. L’alcool est une toxine et endommage

4. L’alcool, quelle qu’en soit la dose,

6. À l’échelle mondiale, les conséquences

le corps. 2. L’alcool est potentiellement toxicomanogène. 3. L’alcool est une substance cancérogène reconnue – il cause différents cancers.

provoque de nombreux effets secondaires et conséquences graves. 5. Tout soi-disant avantage pour la santé coronarienne (les maladies coronariennes spécifiquement) est neutralisé et éclipsé par les effets nocifs reconnus de la consommation d’alcool.

néfastes de la consommation d’alcool sont en hausse. L’Église adventiste a l’occasion et la responsabilité d’éduquer, d’encourager, de promouvoir la résilience, et de jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre la consommation d’alcool.

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E S P R I T

merveilleux dons

D E

P R O P H É T I E

Ellen G. White

Les

de

dieu

Ces personnes sont les proies toutes désignées de Satan ; il les conduit pas à pas, et elles ne se rendront compte du danger que lorsque les chaînes de l’habitude seront devenues trop fortes pour être brisées. Nous voyons quel est le pouvoir de l’appétit sur les hommes ; des personnes de toutes professions, chargées de lourdes responsabilités, occupant un rang élevé, douées de nombreux talents, possédant de grandes connaissances, ayant des sentiments délicats, des nerfs solides, une puissante

S’en servir tel que le Seigneur le désire

J

ésus-Christ est l’auteur de toute œuvre missionnaire qui s’accomplit ici-bas. Au cours de son ministère, il guérit miraculeusement les malades, mais jamais il ne se servit de sa puissance pour lui-même. Aux noces de Cana, il changea l’eau en vin. Ce fut son tout premier miracle. […] Par ce miracle, le Christ voulut enseigner que le vin non fermenté est de loin préférable au vin fermenté. Jamais il ne créa de vin fermenté, car il en connaissait les effets. Le vin qu’il procura, à l’occasion de la fête, c’était le pur jus de raisin. En donnant aux convives du jus de raisin non fermenté, il leur montra la seule façon sûre de l’utiliser1. Je possède quelques acres de terre qui étaient plantées de vigne lorsque je les ai achetées. Mais je ne vendrai pas un kilo de ces raisins à un fabricant de vin. L’argent que j’en retirerais augmenterait mes revenus, mais je préfère les laisser pourrir que de permettre qu’ils soient transformés en vin et qu’ils favorisent la cause de l’intempérance. […] Des dons de Dieu Pommes et raisins sont des dons de Dieu ; on peut en faire un excellent

usage, si on les utilise tant qu’ils sont sains ; mais on peut aussi en faire mauvais usage en les dénaturant. […] Le monde nous considère comme des réformateurs ; veillons à ne pas donner aux incroyants l’occasion de nous reprocher notre foi. Le Christ a dit : « Vous êtes le sel de la terre », « la lumière du monde ». Montrons que notre cœur et notre conscience subissent l’influence transformatrice de la grâce divine et que notre vie est dirigée par les principes de pureté inscrits dans la loi divine, même si ces principes exigent le sacrifice de nos intérêts temporels2. Il n’est pas sage pour certains d’avoir d’une façon ou d’une autre du vin ou du cidre dans la maison. Ils ont hérité d’un appétit pour les stimulants. Satan en profite pour les pousser sans cesse à céder. […] Un professeur de religion qui aime ces stimulants et qui s’y habitue ne peut croître dans la grâce. […] Il n’y a pas de quoi rire En lisant cela, beaucoup riront d’un tel avertissement. Ils diront : « Ce n’est pas le peu de vin ou de cidre que je bois qui peut me faire du mal. »

faculté de raisonnement, sacrifient tout à leur appétit […]. Que tous ceux qui professent croire à la vérité et être partisans de la réforme agissent en accord avec leur foi. […] Nous devons être des disciples du Christ, et préserver notre cœur et notre influence de toute pratique mauvaise. Comment réagirons-nous lorsqu’au jour de la rétribution finale nous nous trouverons face à face avec des gens devenus alcooliques par notre faute ? Nous vivons à l’époque du jugement, nos noms passeront bientôt devant Dieu. Comment pourrons-nous être admis dans les cours célestes si, par nos agissements, nous avons encouragé l’usage des stimulants qui pervertissent la raison et détruisent la vertu, la pureté, l’amour de Dieu3 ? ■ 1 Christ

Triumphant, p. 230.

2 Tempérance, p. 77. 3 Ibid., p. 75, 77.

Les adventistes du 7e jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public.

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parmi les hispanophones et d’étudier leur langue à plein temps lui a permis de progresser à pas de géant. « C’est ce que j’appelle une immersion ! s’écrie-t-elle. Aujourd’hui, il m’arrive même de penser en Espagnol. Ça a été une expérience inestimable. » L’histoire de ACA Il y a un demi-siècle, 90 étudiants de LSU se sont rendus à la Faculté adventiste de théologie située à Collonges-sous-Salève, à environ 8 kilomètres de Genève, à la frontière franco-suisse, pour suivre le tout premier programme de ACA. John Hamilton, leur professeur de musique et de langue, les y a accompagnés. L’année durant, il est resté avec

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nne Leah D. Guía, étudiante de 3e année à l’Université La Sierra (LSU), à Riverside, en Californie, aux États-Unis, a habité et étudié en Espagne pour devenir professeur d’espagnol. Mais au départ, c’était loin d’être son premier choix de carrière ! « Je voulais être médecin, raconte Anne Leah. J’ai appris l’espagnol à l’école secondaire et à l’institut d’enseignement supérieur. Mon prof d’espagnol ne cessait de me dire que je devrais aller en Espagne. Pourquoi donc ? C’est médecin que je veux être, moi ! » Anne Leah a finalement cédé aux instances de son professeur et s’est inscrite au programme des Institutions adventistes d’enseignement supérieur à l’étranger (ACA) pour étudier au Séminaire adventiste espagnol (autrefois l’Institut adventiste d’enseignement supérieur Sagunto) à Valence, en Espagne. Elle s’est d’abord inscrite au programme d’été de 2009, mais avant la fin de ce cours d’une durée de six semaines, ses plans d’avenir ont complètement changé. « Cette expérience m’a tellement plu que j’ai décidé de m’inscrire pour l’année scolaire 2010-2011, explique Anne Leah. Mon choix de carrière est fait : je serai prof d’espagnol. » Malgré ses trois années d’apprentissage de l’espagnol, Anne Leah avait de la difficulté à comprendre la langue à son arrivée en Espagne. Le fait d’habiter

Une

formation sans

fronti

Les instituts adventistes d’enseignement supérieur à l’étranger célèbrent leur e anniversaire



Sandra Blackmer


À gauche : BOGENHOFEN : Des étudiants de ACA et Gabriele Vogel, directrice de ACA du Séminaire de Bogenhofen, posent sur des boulets de canon pendant leur visite à un château du secteur. eux tandis qu’ils étudiaient la langue et la culture de Molière. Selon Odette Ferreira, directrice actuelle du programme de ACA, ce nombre d’étudiants n’a jamais été dépassé depuis. « Ça a été la première et la dernière fois qu’autant d’étudiants d’un même établissement scolaire sont allés étudier dans un même institut d’enseignement supérieur à l’étranger », commente-t-elle. Aujourd’hui, de 350 à 400 étudiants des instituts d’enseignement supérieur et des universités adventistes de l’Amérique du Nord étudient à l’étranger chaque année grâce aux programmes d’été et à plein temps de ACA. Sept institutions d’enseignement supérieur de ACA offrent des cours à plein temps : ■ Le Campus adventiste du Salève (anciennement Séminaire adventiste du Salève), à Collonges-sous-Salève, en France ■ L’Université adventiste du Brésil, à São Paulo, au Brésil ■ Le Séminaire de Bogenhofen, à Bogenhofen, en Autriche ■ L’Université adventiste de Friedensau, à Friedensau, en Allemagne ■ L’Institut adventiste italien d’enseignement supérieur Villa Aurora, à Florence, en Italie ■ L’Université adventiste River Plate, à Villa Libertador San Martín, en Argentine ■ Le Séminaire adventiste espagnol

(anciennement l’Institut adventiste d’enseignement supérieur Sagunto, que l’on appelle encore couramment Sagunto), à Valence, en Espagne Tous ces établissements, sauf l’Université adventiste de Friedensau, offrent aussi des programmes d’été. Par ailleurs, les instituts adventistes d’enseignement supérieur en Grèce, au Japon, en Thaïlande, et en Ukraine se limitent aux programmes d’été. ACA est membre du Conseil d’échange international étudiant (CIEE), le plus grand consortium pour les études à l’étranger au monde. Odette Ferreira dit qu’elle a beaucoup appris du CIEE, mais ajoute : « Ils ont, eux aussi, beaucoup appris de nous. » « L’Église nous soutient, explique-t-elle. C’est là un net avantage par rapport à un établissement scolaire non adventiste doté d’un programme d’échange. Lorsque l’un de nos étudiants s’inscrit à un établissement scolaire de ACA, il n’a pas à se soucier des arrangements relatifs à l’hébergement et aux repas. Tout est déjà en place. En revanche, le CIEE est toujours en quête de logements et de familles prêtes à héberger les étudiants. Nous, nous disposons de nos propres dortoirs. » Titulaire d’une maîtrise en philologie (étude de la linguistique historique) et d’un doctorat en linguistique appliquée aux langues latines, Odette Ferreira

Programme d’été Le programme d’été, d’une durée de six semaines, est conçu pour les débutants. Il se focalise exclusivement sur l’apprentissage de la langue. « Il s’agit presque d’un lavage de cerveau ! En peu de temps, l’étudiant acquiert suffisamment de connaissances pour pouvoir communiquer », explique Odette. Outre la langue, le programme échelonné sur l’année scolaire offre des cours selon l’établissement, dont la littérature, la culture, l’histoire, et l’art se rattachant à ce pays. En Italie, Villa Aurora est en train d’ajouter des cours en droit international et européen, et en droits de l’homme en Europe. « Les programmes doivent se conformer aux exigences académiques des universités américaines de même qu’aux règles de la Convention européenne, observe Odette. En outre, les cours préparent les étudiants aux examens des universités publiques de ce pays. Ces examens demeurent optionnels, mais les étudiants qui les prennent et les réussissent reçoivent un diplôme. »

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dirige ACA depuis 15 ans. Elle parle six langues : français, portugais, espagnol, allemand, italien et hébreu. « J’aime ACA, confie-t-elle. ACA, c’est toute ma vie. »

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De gauche à droite : L’Université adventiste de Friedensau ; le Campus adventiste du Salève ; le Séminaire de Bogenhofen.

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Toutes les universités adventistes aux États-Unis sont membres du Consortium nord-américain de ACA. Six disposent fièrement d’un département des langues et participent activement au programme : l’Université Andrews (AU), l’Université La Sierra (LSU), l’Université Oakwood (OU), l’Institut d’enseignement supérieur Union du Pacifique (PUC), l’Université adventiste Southern (SAU), et l’Université Walla Walla (WWU). Canadian University College (CUC) y participe également, sauf que le gouvernement canadien ne fournit pas aussi facilement de l’aide financière aux étudiants qui décident d’étudier à l’étranger, ce qui réduit le nombre d’étudiants pouvant se permettre d’étudier à l’extérieur de leur pays. Ces universités assistent les étudiants qui s’inscrivent dans les établissements scolaires de ACA et acceptent les crédits accumulés pendant l’année scolaire à l’étranger. LSU – peut-être à cause de son histoire avec le programme – souligne particulièrement les accomplissements des diplômés de ACA en leur offrant « l’écharpe des diplômés » sur laquelle est brodé le drapeau du pays dans lequel ils ont étudié. « Le programme de ACA est l’un des meilleurs exemples d’une connexion synergétique entre les établissements d’enseignement supérieur », explique Larry Blackmer, président du conseil d’administration de ACA et vice-président du Département de l’éducation de la Division nord-américaine. « Le programme fournit aux étudiants des

établissements d’enseignement supérieur nord-américains suffisamment de crédits pour obtenir une spécialisation majeure ou mineure dans une langue, et ce, sans que ces établissements aient à embaucher des professeurs de langue. Les instituts adventistes d’enseignement supérieur plus petits, tels que ceux en Europe, enregistrent ainsi un taux d’inscriptions à la hausse. Bref, tout le monde est gagnant – surtout les étudiants qui apprennent non seulement une langue seconde, mais qui découvrent aussi le mode de vie d’une culture fort différente de la leur. » Ce qu’en pensent les étudiants Chaque établissement scolaire de ACA est unique sur les plans géographique et culturel. D’un établissement à l’autre, les règlements diffèrent, évidemment. Certains appliquent des règlements plus stricts à l’égard des dortoirs (couvre-feu, médias – télé, accès à Internet, etc.) ; d’autres sont plus souples. Mais ces différences ne semblent pas affecter l’expérience globale des étudiants de ACA. « L’atmosphère, les liens étroits entre étudiants et les relations que ceux-ci établissent en dehors de la classe transforment leur séjour en une expérience inoubliable », dit J. C. Carreon (LSU), lequel a fréquenté le Séminaire de Bogenhofen, en Autriche, au cours de l’année scolaire 2010-2011. « Les profs nous encouragent ; ils ont vraiment notre succès à cœur. C’est comme une famille loin de la maison. » Selon les étudiants, le Séminaire de

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De gauche à droite : L’Institut d’enseignement supérieur Villa Aurora.

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Bogenhofen offre un autre avantage : son emplacement central par rapport au reste de l’Europe. Comme la gare se trouve à deux pas de l’établissement et que celui-ci n’est qu’à seulement quelques heures des villes telles que Vienne, Berlin, Francfort et Munich, les étudiants peuvent faire du tourisme facilement. La diversité du campus ajoute aussi à l’expérience. Environ 20 nationalités sont représentées chez les 150 étudiants. Jeff Stahlnecker (WWU), un étudiant de ACA à l’Université de Friedensau, en Allemagne, dit que dès son arrivée sur le campus, il s’est senti accepté et s’est impliqué. « Les gens sont très ouverts et faciles à aborder », dit-il. Jeff reconnaît que l’isolement de Friedensau – l’université est située dans la forêt – est parfois un défi. « On est assez loin de la ville la plus proche », précise-t-il. Il compense en enfourchant son VTT (vélo tout terrain). « Il y a aussi des parcours aériens, différents sports et d’autres activités intéressantes, dont des voyages en bus deux fois par semaine pour aller à la ville la plus proche, et une fois par mois à destination de Berlin. Tout ceci nous aide à dissiper ce sentiment d’isolement. » Au nombre des principaux avantages de l’étude à l’étranger, il y a le tourisme en Europe. Au cours de la dernière année scolaire, les étudiants de ACA à l’Institut adventiste italien d’enseignement supérieur Villa Aurora, en Italie, ont participé à plus de 10 voyages organisés par ACA. Ils ont visité Venise, la Sicile, Naples, Milan et Rome, entre autres. Et lors des week-ends

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et des congés scolaires, il est possible de visiter d’autres pays européens à peu de frais. Certaines compagnies aériennes à l’intérieur de l’Union européenne offrent des vols pour aussi peu que 20 euros (28.62 $ US) aller seulement. « Pour mieux se connaître, rien de tel que d’aller vivre un bout de temps dans un pays étranger, dit Timothy Hucks (AU), de Rochester, dans l’État de New York. Une telle expérience nous permet de découvrir ce que nous tenons pour acquis. Notre style de vie est entièrement différent de celui des habitants de ce pays. Entre autres choses, nous apprenons à ralentir, à nous adapter à eux. »

Villa Aurora est un campus particulièrement historique. Le bâtiment le plus ancien, construit il y a quelque 600 ans, soit à l’époque de la Renaissance, sert de dortoir pour les filles et de cafétéria. Après la Seconde Guerre mondiale, la propriété et ses trois bâtiments originaux ont été achetés grâce à l’Offrande du 13e sabbat. Antonietta Riviello, directrice de ACA dans cet établissement scolaire, dit que l’art est certes l’un de ses principaux avantages. « Soixante-dix pour cent de l’art du monde entier s’exerce en Italie », dit-elle. Casey Bartlett (PUC), de la Californie, a étudié au Séminaire adventiste espagnol (Institut d’enseignement

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Ci-dessus : HONNEURS : L’Université La Sierra remet aux diplômés de ACA une écharpe sur laquelle se trouve brodé un drapeau du pays dans lequel ils ont étudié.

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De gauche à droite : L’Université adventiste River Plate ; le Séminaire adventiste espagnol (Sagunto).

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supérieur Sagunto). Pour lui, ce séjour à l’étranger a été révélateur. « Nous habitons parfois dans une petite boîte, mais quand on l’ouvre, on découvre un vaste monde », souligne-t-il. Juan Antonio López, directeur de ACA au Séminaire adventiste espagnol, est au service du séminaire depuis plus de 40 ans. Le programme de ACA est implanté dans cet établissement depuis 30 ans. Juan Antonio conseille aux étudiants qui songent à étudier à l’étranger d’apprendre à l’avance les premiers rudiments de la langue, et de se donner pour objectif de ne pas parler anglais sur le campus. « Plongez-vous dans la langue pendant votre séjour, dit-il. Écoutez la radio. Surfez sur des sites espagnols. Et n’ayez pas peur de vous faire des amis ou de faire des erreurs. » Kenneth Wright, de la Floride, a fréquenté l’Institut d’enseignement supérieur Sagunto en tant qu’étudiant de ACA pendant l’année scolaire 19931994. Il est ensuite allé à l’Institut d’enseignement supérieur Union du sud-est de l’Asie, à Singapour, pour la session d’été. « Ça a été ma meilleure année au niveau des études supérieures », dit-il. Aujourd’hui, il est représentant des ventes pour Medtronic Neuromodulation. Il dit que le fait de parler l’espagnol couramment a été « un atout considérable » pour sa carrière. « L’immersion culturelle et les voyages internationaux m’ont fourni une nouvelle perspective de moi-même et de notre monde », dit-il. Eliel Crux-López (AU) a passé l’année scolaire 2010-2011 au Campus adventiste du Salève, à Collonges-sousSalève, en France, un endroit splendide, selon lui. « Le matin, au réveil, on peut voir le lac de Genève depuis la fenêtre – c’est superbe ! » Certaines commodités lui manquent toutefois, dont sa voiture et son cellulaire. Pour André Murray (AU), d’Orlando, en Floride, le plus grand avantage du campus du Salève, c’est la diversité du corps professoral. « Les profs ont tous des styles d’enseignement uniques et des perspectives différentes. Ainsi, on n’est pas limité au manuel, et ça, c’est drôlement utile quand on apprend une nouvelle langue. » Daniela Gelbrich, directrice de ACA à Collonges, dit qu’un autre avantage de ACA, c’est que les étudiants se retrouvent au cœur même d’un

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environnement adventiste et côtoient d’autres étudiants qui partagent les mêmes croyances et valeurs. « Le Campus adventiste du Salève est un magnifique campus au cœur de l’Europe. Nous sommes au pied des Alpes. Les étudiants ont la possibilité de faire du ski et de la planche à neige en hiver, des randonnées et de l’escalade en été. » Avec ses quelque 3 000 étudiants, l’Université River Plate, en Argentine, constitue le plus grand établissement scolaire de ACA. Chaque année, de 50 à 80 étudiants de ACA fréquentent River Plate. Le programme fait partie de son curriculum depuis 1995, et Haroldo Brouchy, directeur de ACA à River Plate, s’y implique à fond la plupart du temps. « La capacité de s’exprimer couramment en espagnol en tant que langue seconde donne accès à toute une gamme de carrières, explique Haroldo. On a grand besoin de traducteurs et d’interprètes en espagnol, surtout aux États-Unis. Par ailleurs, cette compétence multiplie les occasions de servir l’Église dans différentes parties du monde. » Haroldo souligne aussi les avantages de faire partie d’une

société mondiale et multiculturelle : une plus grande ouverture d’esprit, une meilleure compréhension des autres cultures, et donc, une manifestation accrue de compassion pour elles. Jeena Foronda (SAU), de North Potomac, au Maryland, a étudié l’année dernière à River Plate. Pour elle, chaque jour était une nouvelle aventure. « Il y avait tant à apprendre et à découvrir, dit-elle. Jamais je ne regretterai mon immersion dans une nouvelle culture. » Des avantages imprévus Odette Ferreira et Haroldo Brouchy s’entendent pour dire que les avantages d’étudier à l’étranger ne se limitent pas à ceux qui désirent devenir professeurs de langue. Une année d’étude à l’étranger constitue un plus sur un curriculum vitae et ouvre des portes insoupçonnées. Un ancien étudiant de ACA – maintenant avocat – a étudié à Bogenhofen pendant deux ans. Il a dit à Odette Ferreira qu’initialement, ce sont ses études à l’étranger qui lui ont permis d’entrer à l’Université Yale. Les responsables de son dossier ont mentionné que

ACA : des stages au service d’autrui À cause de restrictions en matière de visa, les étudiants ne peuvent travailler pendant leur année scolaire à l’étranger. Certains stages, tels que l’enseignement de l’anglais au sein des écoles primaires et secondaires locales, sont disponibles, toutefois. Au Séminaire adventiste espagnol, Anne Leah D. Guía, une étudiante de ACA, a enseigné l’espagnol aux réfugiés africains habitant dans un centre d’accueil du nom de La Casa Nueva. Ce centre est soutenu par l’Église catholique, le Département de la santé de l’Espagne, et ADRA (Agence de développement et de secours adventiste). Cristian Pancorbo, un ancien étudiant du Séminaire adventiste espagnol, en est le directeur. Ce centre accueille 69 hommes, lesquels considèrent La Casa Nueva comme leur foyer. « La Casa Nueva dispose de douches, d’eau, d’électricité et de machines à laver, dit Cristian. Des camions se chargent du ravitaillement en eau. Deux fois par mois, nous donnons aux réfugiés des aliments tels que de la farine, des tomates, et du riz. » Les fournitures scolaires à l’égard des réfugiés sont aussi limitées. « Il n’y a pas de tableau blanc, ni quoi que ce soit, en fait, dit Anne Leah. C’est vraiment primitif. Mais en réalité, tout ce dont ils ont besoin, c’est d’une chambre et de l’enthousiasme nécessaire pour apprendre une autre langue. »

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ce sont ses années d’étude en Autriche qui ont retenu leur attention. De son côté, Odette Ferreira dit que son propre fils a décroché un poste élevé aux Nations Unies parce qu’il est polyglotte. « De nos jours, les langues sont très importantes, dit Odette. Nous devons réfléchir non seulement en termes académique, mais aussi en termes d’emplois. Beaucoup de nos dirigeants de l’Église sont d’anciens étudiants de ACA. Ainsi, le fait de connaître plus d’une langue est utile dans tous les champs de la vie – dont le service à une Église mondiale. » ■ Pour en découvrir davantage sur les Institutions adventistes d’enseignement supérieur à l’étranger (ACA), visitez le site www.aca-noborders.org, ou téléphonez au bureau de ACA de la Division nordaméricaine à Silver Spring, au Maryland (États-Unis), au 301-680-6444.

Sandra Blackmer est rédac-

trice adjointe de Adventist World et habite à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).

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En haut : UNE CLASSE UNIQUE : Anne Leah D. Guía, étudiante de ACA, en compagnie de deux de ses étudiants à La Casa Nueva. À droite : DIRECTEUR : Cristian R. Pancorbo, un ancien étudiant du Séminaire adventiste espagnol, est directeur du centre d’accueil pour les réfugiés.


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NUMÉRO 13

Un appel au

reste

fıdèle

Richard W. Medina et Rubia B. Medina

le reste aux jours d’élie : une préfiguration

T

ous les ans, Juifs, chrétiens, musulmans et druzes se rendent à une grotte nichée au mont Carmel, grotte que l’on reconnaît traditionnellement comme étant celle d’Élie. Ils présentent leurs requêtes spéciales à Dieu et font des vœux. De nos jours, de nombreuses personnes réduisent leur vie religieuse à des prières et à des vœux dans un lieu de pèlerinage ou une chapelle, sans se soucier le moins du monde de vivre le message évangélique de la Parole de Dieu. En revanche, la Bible parle d’un reste, c’est-à-dire d’une minorité de croyants qui observent les instructions divines, dont les dix commandements. En outre, ils ont confiance en la parole prophétique ou Esprit de prophétie (Ap 12.17 ; 19.10 ; 2 P 1.19), lequel, selon les adventistes, s’est manifesté dans le ministère d’Ellen G. White. Dans l’Ancien Testament, les récits du roi Achab, d’Abdias et de la veuve de Sarepta nous donnent, par opposition et comparaison, un aperçu du caractère du reste de Dieu du temps de la fin. Une vérité indivisible L’exhortation « Confiez-vous en l’Éternel, votre Dieu, et vous serez

affermis ; confiez-vous en ses prophètes, et vous réussirez » suggère que la Parole de Dieu et la parole prophétique constituent une vérité indivisible (2 Ch 20.5-20, LSG). Cependant, Achab et son peuple foulèrent aux pieds cette vérité. Les Écritures révèlent que les Israélites (y compris le roi) transgressèrent « les commandements du Seigneur »1 et rejetèrent Élie le prophète (1 R 19.10,14 ; 16.30 ; 18.18 ; 21.20,22,25). Ils adorèrent Baal ; ils allèrent jusqu’à lui bâtir un temple à Samarie et à le représenter par des idoles de bois ou de pierre (1 R 16.31-33 ; 18.22,24 ; 2 R 10.26,27). Et ils profanèrent sans doute le sabbat. Un jour, saisi d’une convoitise dévorante, le roi voulut s’approprier la vigne de Naboth. Pour arriver à ses fins, il se servit des anciens et des gens de la ville. Ils prirent le nom de Dieu en vain et n’hésitèrent pas à mentir, à tuer et à voler (1 R 21.8-16,19). Achab considérait Élie comme son ennemi personnel. Avec arrogance, il traita ce dernier de trouble-fête et s’opposa fréquemment à sa mission (1 R 19.1 ; 18.17 ; voir 21.20, 22.17). Et nous ? Dans nos relations interpersonnelles au quotidien, ne nous arrive-t-il pas souvent de devenir victimes de nos idées et de nos ambitions, de

refuser d’observer les commandements ? Que faisons-nous des exhortations des prophètes de Dieu ? Le culte de la suffisance Dans le monde antique, Baal était le dieu cananéen de la pluie, de la fertilité, et le seigneur du ciel. Ce dieu – également un guerrier – luttait contre Yam (le dieu de la mer) et Mot (le dieu de la mort). Pourquoi le culte de Baal exerçait-il une telle emprise sur Achab et son peuple ? La raison en est simple : ils croyaient que Baal possédait une puissance semblable à celle de Dieu, sinon plus grande. Le culte de Baal offrait aux adorateurs, en retour de leurs libations, de leurs sacrifices d’animaux et de leurs prières, la « liberté morale », soit une vie licencieuse. Voilà pourquoi Achab et son peuple servaient Baal, voilà pourquoi ils faisaient le mal devant l’Éternel (1 R 21.20,25). Cette affreuse apostasie entraîna une sécheresse et une famine qui s’étendirent même jusqu’à Sarepta (1 R 17.1,7 ; 18.2,18). De nos jours, il semble que Baal rôde encore dans les parages sous l’habile déguisement de la science, de la technologie, ou du divertissement. S’il satisfait mes besoins, s’il me fournit un sentiment d’appartenance

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et de sécurité, c’est que son culte est valable. Les commandements et le message prophétique de Dieu ? Voyons, c’est bizarre et franchement démodé ! Mais au fait, avez-vous goûté aussi à la superficialité et au vide du culte de la modernité ? Vivre de la vérité indivisible Au sein d’une majorité ayant choisi de vivre égoïstement et d’aller après Baal, le Seigneur se garda un reste fidèle : « Je laisserai en Israël sept mille hommes, tous ceux qui n’ont pas fléchi les genoux devant Baal, et dont la bouche ne l’a pas baisé. » (1 R 19.18) Parmi eux se trouvait Abdias, l’intendant du palais d’Achab. Il révérait le Seigneur de tout son cœur depuis sa jeunesse et se confiait en son prophète (1 R 18.3,7,8,12,16). Au péril même de sa vie, « lorsque Jézabel massacrait les prophètes de l’Éternel, Abdias avait pris cent prophètes, les avait cachés cinquante (par cinquante) dans une caverne et les avait nourris de pain et d’eau. » (1 R 18.4 ; voir aussi le verset 13) De la même manière, une veuve non israélite et sa maison, dont de nombreux parents et serviteurs, adoraient le Seigneur (1 R 17.15,17). Ils habitaient à Sarepta, une cité phénicienne près de Sidon (dans le Liban moderne) sous le gouvernement du père de Jézabel, le roi Éthbaal (1 R 16.31 ; 17.9)2. Conformé-

ment à la signification du nom du roi, Baal était le dieu national de Sarepta. En dépit du statu quo religieux, cette veuve choisit courageusement de servir le Seigneur (v.9). Par conséquent, la nourriture et l’eau ne manquèrent point, leurs besoins de sûreté, d’amour et d’estime furent amplement satisfaits au cœur même du désespoir (v. 15,16). La veuve de Sarepta n’était pas une néophyte. Elle croyait en Dieu depuis longtemps et était au courant de la justice punitive divine. Avant même qu’Élie n’intervienne, elle confessa : « Le Seigneur est vivant » (1 R 17.1,12). Et quand son enfant mourut subitement, elle s’écria : « Es-tu venu chez moi pour rappeler le souvenir de ma faute […] ? » (1 R 17.18 ; voir Ps 109.4 ; Es 64.8 ; Jr 14.10 ; Os 8.13 ; 9.9) Tandis qu’Achab et son peuple transgressaient allègrement les dix commandements, ce reste vécut fidèlement en servant les autres. Les épisodes de la veuve de Sarepta et d’Abdias s’insèrent dans l’histoire d’Achab (1 R 16.28-22.40) pour opposer le vrai caractère de la foi vivante au vide de la religiosité païenne à une époque de polarisation théologique, de catastrophes naturelles, et d’agitation politique – époque qui ressemble étrangement à la nôtre ! En un mot, elle préfigure les individus qui caractérisent le reste du temps de la fin.

Si nous observons les commandements de Dieu et mettons notre confiance en la parole prophétique, nous trouverons, nous aussi, la sécurité, la consolation et l’orientation dans la vie. Le culte de « Baal », peu importe le déguisement qu’il revêt, peut sembler attrayant de prime abord, mais bientôt, il s’avère être un choix autodestructeur. Notre mission consiste à vivre la vérité divine et à la proclamer. « En tout temps et en tous lieux », « le peuple de Dieu doit se placer résolument sous la bannière de la vérité3. » Il s’agit là d’un appel au reste fidèle ! ■ 1 L’obéissance

aux commandements de Dieu était la condition pour posséder le pays (1 Ch 28.8). Cinq textes montrent que les rois et le peuple transgressèrent ces commandements (1 S 13.13 ; 2 R 17.19 ; 2 Ch 24.20) ou les abandonnèrent (1 R 18.18 ; 2 R 17.16). 2 Ironiquement, le nom Éthbaal signifie « avec Baal ». 3 Ellen G. White, Manuscript Releases, vol. 4, p. 246.

Richard Medina et Rubia, sa femme, sont diplômés de l’Université hébraïque de Jérusalem, en Israël. Richard étudie les langues sémitiques et Rubia poursuit ses études islamiques et du Moyen-Orient.

Le

reste et sa

L’Église universelle englobe tous ceux qui croient vraiment en Christ. Mais, dans les derniers jours, en un temps d’apostasie généralisée, un « reste » a été suscité pour garder les commandements de Dieu et la foi en Jésus. Ce reste proclame que l’heure du jugement est venue, prêche le salut par le Christ et annonce la proximité de sa seconde venue. Cette proclamation est symbolisée par les trois anges d’Apocalypse 14 ; elle coïncide avec l’œuvre du jugement dans le ciel et se traduit par une œuvre de repentance et de réforme sur la terre. Tout croyant est appelé à participer personnellement à ce témoignage de portée mondiale. (Ap 12.17 ; 14.6-12 ; 18.1-4 ; 2 Co 5.10 ; Jude 3,14 ; 1 P 1.16-19 ; 2 P 3.10-14 ; Ap 21.1-14)

mıssıon

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QU’EN DIT LA BIBLE ?

Que sont les séraphins ?

et à exercer un ministère en faveur des pécheurs dans le temple céleste (v. 3,7). Leur maintien révèle un esprit d’humilité et de révérence en présence du Seigneur. a signification du terme hébreu s´a-ra-ph (pluriel, s´era-phîm) Pourquoi sont-ils appelés s´era-phîm ? Le verbe « brûler » est incertaine. La plupart suggèrent qu’il est dérivé du verbe s´a-ra-ph, lequel signifie « brûler complètement ». Ainsi, le (s´a-raph) pourrait exprimer l’idée de l’éclat, suggérant ainsi que nom s´a-ra-ph voudrait dire « celui qui brûle/flamboie ». D’autres les séraphins sont des êtres angéliques à l’éclat extraordinaire ou à l’apparence flamboyante. Peut-être que leur éclat, leurs six ailes et encore croient que ce terme désigne une créature semblable au leur position respectueuse autour du trône de Dieu les distinguent serpent, mais ceci est loin d’être sûr. Examinons ensemble la des chérubins, lesquels sont souvent associés au trône divin. preuve biblique et les différentes utilisations du terme. 3. S´era-phîm et êtres démoniaques. Dans Ésaïe, deux pas1. S´era-phîm et serpents. Nombre de passages associent s´era phîm avec serpents. En raison de la rébellion des Israélites sages associent les séraphins avec le mal. Ceci peut remonter à l’expérience d’Israël dans le dans le désert, « l’Éternel désert. Dans la Bible, le désert envoya contre le peuple les est un symbole de la mort et serpents [s´era-phîm] brûlants » une demeure des démons. (Nb 21.6). Dès que les rebelles Les Israélites, lesquels imploeurent confessé leur péché, raient le secours de l’Égypte « l’Éternel dit à Moïse : Fais-toi aux jours d’Ésaïe, sont décrits un serpent [s´a-ra-ph] brûlant, comme traversant le désert, et place-le sur une perche » « pays de la détresse, de (v. 8, LSG). Dans ce dernier l’angoisse et de l’aridité, de la verset, le terme s´a-ra-ph fait lionne et du lion, de la vipère référence à l’expression « serAngel Manuel et du dragon volant [s´a-raph pents [s´era-phîm] brûlants ». Rodríguez meco-phe-ph, littéralement Deutéronome 8.15 décrit le “serpents volants”] » (Es 30.6). désert comme étant un « pays On utilisait parfois les des serpents brûlants [na-cha-š animaux pour symboliser ce s´a-ra-ph, littéralement “serpent qui est démoniaque (voir séraphin”], des scorpions et de Ps 7.2 ; 1 P 5.8), et le prophète la soif, où il n’y a pas d’eau ». pourrait suggérer que la Mais alors, que signifie le route vers l’Égypte en est terme séraphin dans ces passages ? On l’utilise comme un adjectif désignant un type spécifique une où résident les puissances démoniaques. Dans ce cas, le « dragon volant » représenterait les puissances angéliques de serpent. En s’appuyant sur la signification de la forme maléfiques (voir Es 30.7, JER), où l’Égypte est identifiée à verbale, s´a-ra-ph désignerait un serpent dont la morsure cause Rahab, un monstre démoniaque vaincu par le Seigneur une sensation de brûlure, une inflammation grave de la peau [Ps 89.10, BFC]. Dans Ésaïe 14.29, les Philistins ne doivent menant à la mort, c’est-à-dire un serpent venimeux. 2. S´era-phîm et êtres célestes. Dans Ésaïe 6, le terme s´a-ra-ph pas se réjouir parce qu’un roi pire que les autres viendra. Il sera comme un « dragon volant ». Dans Ésaïe 30.6 ou 14.29, s’applique aux êtres célestes. Nous devrions garder certains le séraphin n’est nullement identifié avec un serpent. Dans détails à l’esprit. Premièrement, le terme serpent n’est pas les deux cas, il vole et constitue un symbole du mal au service utilisé dans ce chapitre. Deuxièmement, s´a-ra-ph est utilisé des puissances démoniaques à l’œuvre dans l’histoire. Ceci en tant que nom. Troisièmement, la forme de ces êtres est fondamentalement humaine. Les deux séraphins ont un visage, peut suggérer que Lucifer était soutenu par des séraphins. En revanche, songez à la révérence et à l’humilité que des mains et des pieds, ils peuvent chanter et communiquer manifestent les séraphins qui, bien qu’étant d’apparence par le langage, bref, il s’agit d’êtres doués de raison (v. 2,6,7). glorieuse, se couvrent de leurs ailes pour proclamer que seul Ils ont six ailes et peuvent voler ; ce sont des êtres angéliques. celui assis sur le trône mérite toute la gloire. ■ Quatrièmement, ils ont une fonction spécifique. Ils se tiennent « au-dessus » du trône de Dieu ; ils planent peut-être au-dessus du trône où encore se tiennent autour de celui-ci en tant Angel Manuel Rodríguez est l’ancien directeur de l’Institut de que gardes royaux prêts à servir le Seigneur. Mais plus spécifirecherche biblique de la Conférence générale. quement, leur rôle consiste à proclamer la sainteté du Seigneur QUESTION :

L

Serpents et

séraphins

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M É D I T A T I O N

Maike Stepanek

V

ous est-il déjà arrivé d’être déstabilisé ? Sinon, si vous estimez devoir faire une telle expérience, ou si vous en avez simplement envie, eh bien, ayez un enfant ! Nous sommes mardi, vers le milieu de l’avant-midi. J’ai rendez-vous avec le merveilleux pédiatre de mon fils Lukas, et pour une fois, je suis moins en retard que d’habitude. Après avoir examiné la dermatite atopique qui s’est aggravée dernièrement chez mon bébé de 4 mois, le Dr Hwang m’offre deux solutions. Je peux a) voir un dermatologue qui va me prescrire une crème à base de cortisone, ou b) m’abstenir de tout produit laitier. Plus de lait ? Aïe ! J’ai un mouvement de recul. Ne m’en voulez pas, je donnerais ma vie pour mon fils, mais que voulez-vous, mourir à moi pour le débarrasser de sa dermatite, ça, c’est une autre paire de manches ! Alors que notre conversation se poursuit sur les vaccinations, mes pensées vagabondent : je songe au pain grillé encore tout chaud tartiné de beurre, au granola croquant noyé de yogourt crémeux, aux pizzas recouvertes de fromage fondant, aux grands verres de lait bien froid, bref, tout ce à quoi je dois renoncer à partir de maintenant. Et si je m’en remettais à la médecine ? Après tout, d’autres enfants ont survécu à la cortisone ! Et, tout en m’apitoyant sur mon sort et en me culpabilisant à la fois, je m’imagine brièvement en train d’appliquer de la crème sur les petits bras de Lukas. Trente minutes, trois vaccins, et beaucoup d’argent plus tard, je partage ma frustration avec mon cher mari tandis que nous plions la poussette et la glissons dans le coffre de la voiture. Sa

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Dıchoto et

réponse m’exaspère : ne m’a-t-il pas suggéré de couper le lait quelques semaines plus tôt ? Si vous saviez combien je déteste quand il a raison ! Or, il se trouve que bien souvent, mon mari ne se trompe pas… Soupir.

J’ai compris, Seigneur Au cours de l’après-midi, nous vaquons à nos différentes activités. Mais une seule pensée m’obsède : tout ce que je ne pourrai plus manger. Au fond, il n’y a pas tant de choses à exclure : le beurre – O. K. – beaucoup de beurre, le yogourt nature, le fromage, la crème et le lait. Non, je n’oublie pas le chocolat, la glace, les biscuits, les gâteaux, et autres aliments du genre. Pour dire la vérité, j’ai cessé de manger toutes ces sucreries depuis fort longtemps ! Vingt-quatre heures plus tard, tandis que j’allaite mon petit Lukas (avec un lait maternel « sans produits laitiers »), je tombe – certainement pas par hasard – sur 1 Corinthiens 2.9 (BFC) : « Ce que nul homme n’a jamais vu ni entendu, ce à quoi nul homme n’a jamais pensé, Dieu l’a préparé pour ceux qui l’aiment. » La lecture de ce verset me procure l’un de ces moments lumineux où l’on découvre soudain des parties de soi-même et où l’on discerne clairement que Dieu dirige toutes choses. En un clin d’œil, le Seigneur me présente la dernière décennie de ma vie. C’est comme si je l’entendais me dire : Comprends-tu maintenant, mon enfant ? Je suis arrivée jusqu’ici par sa grâce, et soudain, mon avenir sans produits laitiers me semble un peu moins décourageant. Seigneur, je viens de loin, mais grâce à ton aide et à tes directives, j’ai tellement fait du chemin !

dév

Je t’en remercie de tout mon cœur. Pour mieux comprendre ce que je dis, reportez-vous avec moi 12 ans en arrière. À cette époque, j’étais une végétalienne pure et dure et une fumeuse à la chaîne. L’ironie de cette association ne m’a jamais frappée, enfin, jusqu’à ce que quelqu’un la mette en évidence. Cette pensée me rappelle le fameux dicton : il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. Mais heureusement, le Seigneur nous éclaire, il est toujours prêt à nous conduire et à nous guider. Quelques années et toute une série de circonstances transformatrices plus tard, je suis devenue adventiste. Oui, mais une adventiste aux opinions très arrêtées, propre juste, une végétalienne plutôt obèse grâce à des quantités démesurées de chocolat, de glaces, de biscuits et de gâteaux… végétaliens. Mais au moins j’étais végétalienne, que je me disais. Une chose m’échappait, toutefois : j’étais devenue une vraie fanatique. Heureusement, le Seigneur est plein de grâce. Les personnes qu’il a mises sur mon chemin étaient gentilles, miséricordieuses et dotées d’une merveilleuse patience tandis que je leur expliquais la supériorité d’une alimentation sans produits laitiers, que je leur exposais l’état actuel des fermes animales modernes, et que je discourais sur les implications théologiques des desserts baignant dans la crème, entre autres choses.


mıe

otion

divine

Une vie harmonieuse et reconnaissante Bien qu’étant l’exemple même de ce qu’il ne faut pas faire [en tant que végétalienne et chrétienne], l’incongruité de mon style de vie ne m’a frappée que le jour où un végétarien plutôt bien en chair et aux joues rebondies exposait les avantages d’un régime sans viande. Dans son dernier voyage à Singapour, il a lancé à un enfant – resplendissant de santé – combien il était en bien meilleure santé que lui grâce à son abstinence de tout aliment ayant eu une mère ! C’en était trop. J’étais abasourdie et mortifiée, non de son ignorance, mais de la mienne ! Après un mouvement d’horreur, j’ai loué Dieu de m’avoir ouvert les yeux. L’heure de ma réforme spirituelle venait de sonner. Il y a deux ans et demi, j’ai passé une nuit terrible après avoir mangé trop de sucre. Et j’ai finalement commencé à saisir ce que mon mari avait essayé de m’expliquer depuis un bon bout de temps. Alors que je passais par de terribles sautes d’humeur – je bouillais de colère puis fondais en larmes quelques instants plus tard, et ce, sans raison apparente – la lumière a jailli en moi. J’ai soudain compris que ce que Brian m’avait dit était vrai. Le sucre semblait avoir un effet négatif sur moi. Quand je me laissais

aller à manger du sucre avec excès, je me transformais en un monstre rugissant ou en un être gémissant et pleurnichard – ce sont mes termes, pas les siens, car mon mari est un homme sage. Stupéfaite, je suis allée consulter mon bon ami Internet. J’ai tapé « sensible au sucre » sur Google. Et là, dans toute sa splendeur honteuse, est apparue l’histoire de ma vie : des milliers d’individus, comme moi, souffrent d’un taux naturellement bas de beta-endorphines et de sérotonine, et d’un glucose sanguin volatile. Je vous épargne les détails pénibles des cinq jours suivants de sevrage, de nausée et de rage. Une semaine plus tard, j’étais une personne différente, et mon mari avait une nouvelle femme. De nouveau, j’ai remercié Dieu de son aide, et ceux qui ont eu le privilège ou subi la terreur de vivre l’expérience avec moi peuvent témoigner du changement qu’un seul aliment peut apporter à tout un groupe d’individus. Les sorties avec des amis qui se finissaient par l’achat d’une glace se sont transformées en promenades au parc et autres activités intéressantes, avec le bénéfice supplémentaire de perte de kilos et de bons souvenirs à se remémorer pendant de nombreuses années. Vraiment, « ce que nul homme n’a jamais vu ni entendu, ce à quoi

nul homme n’a jamais pensé, Dieu l’a préparé pour ceux qui l’aiment. » Je suis tellement reconnaissante de ce que Jésus ait non seulement accepté de mourir pour moi, mais qu’il soit aussi mort à lui-même dans mon intérêt. Cette seule pensée me remplit de joie et d’encouragement. Dieu a vraiment nos meilleurs intérêts à cœur. Tout concourt au bien de ceux qu’il appelle selon son dessein. Je m’émerveille sans cesse en songeant à la façon dont le Seigneur a changé ma vie. Bientôt, la peau de mon garçon redeviendra normale. Et l’un de ces jours, je lui raconterai comment les choses se sont passées. Il me tarde de lui parler de son Dieu, de celui qui l’a aimé depuis sa conception et qui désire ce qu’il y a de mieux pour lui, de celui qui change les cœurs et les esprits pour leur permettre d’atteindre le but. Quant à moi, au lieu de penser avec agitation à l’avenir, je suis plutôt enthousiaste. Je me demande ce que le Seigneur me réserve. Réflexion faite, je pense que le prochain point faible dont il se chargera, c’est l’exercice ! ■

Maike Stepanek, son

mari Brian et le petit Lukas habitaient à Ilsan, en Corée, lors de la rédaction de cet article. Ils viennent juste de déménager en Thaïlande, où Brian poursuit ses études. Quant à Maike, elle profite de sa maternité à plein temps sur le campus de l’Université internationale Asie-Pacifique.

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É T U D E

B I B L I Q U E

Découvrir la

joıe

de

l’actıon de grâces L

a reconnaissance et la joie sont deux des émotions les plus positives de l’expérience humaine. Elles favorisent la santé et vivifient le système tout entier. Feu Hans Selye, un célèbre scientifique de Montréal, a dit un jour que de toutes les émotions, la gratitude est celle qui réduit le plus puissamment le stress et favorise la longévité. Il est plutôt rare de rencontrer des personnes âgées à la fois aigries et en bonne santé ! Avez-vous déjà remarqué l’attraction qu’exercent sur les autres ceux qui sont remplis d’un esprit de gratitude ? Même lors d’une première rencontre, on se sent attiré tout naturellement par eux. Dans notre étude d’aujourd’hui, nous allons découvrir ce que la Bible dit au sujet de l’impact d’un cœur reconnaissant et d’un esprit de gratitude sur notre vie.

1 Lisez Psaumes 95.2,3. Où David puisait-il sa source de réjouissance et d’action de grâces ? Comparez ce texte avec Psaumes 26.6, 7. 2 Quelle croyance fondamentale permettait à David de conserver un esprit de gratitude et de louange ? Lisez Psaumes 71.6. 3

Décrivez le lien entre la grâce et l’action de grâces dont Paul parle dans 2 Corinthiens 9.14, 15. La grâce suffit-elle pour que nous soyons toujours reconnaissants – même au sein des difficultés et des épreuves ?

4 Jusqu’où l’esprit de louange et d’action de grâces de Paul allait-il, et ce, malgré les épreuves peu communes qu’il subissait ? « Rendez toujours grâces pour tout à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. » (Ep 5.20) « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez-vous. » (Ph 4.4)

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Mark A. Finley

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Paul louait Dieu de sa bonté. Qu’est-ce qui lui permettait encore de cultiver un esprit de louange ? « Comment pouvons-nous rendre grâce à Dieu à votre sujet, pour toute la joie dont nous nous réjouissons à cause de vous devant notre Dieu ? » (1 Th 3.9, NBS) « Je rends d’abord grâces à mon Dieu par Jésus-Christ, au sujet de vous tous, parce que votre foi est renommée dans le monde entier. » (Rm 1.8) Paul cherchait toujours à découvrir ce qu’il y avait de bon chez autrui. Il développa un esprit d’action de grâces pour l’amitié de ses semblables. Dans les passages ci-dessus, il se déclara reconnaissant de ce que les églises de Rome et de Thessalonique étaient fidèles à la cause du Christ. Nous devons, nous aussi, cultiver ce trait de caractère des plus positifs !

6 Quel autre concept remplissait David de gratitude ? Ce concept est-il toujours pertinent en ce 21e siècle ? « Pour faire entendre la voix des actions de grâces, et redire toutes tes merveilles. » (Ps 26.7) « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue céleste annonce l’œuvre de ses mains. » (Ps 19.1) « Je te célèbre ; car je suis une créature merveilleuse. Tes œuvres sont des merveilles, et mon âme le reconnaît bien. » (Ps 139.14) Dans notre leçon d’aujourd’hui, nous avons étudié l’attitude de deux personnages bibliques importants : David et Paul. Leur cœur était rempli de reconnaissance parce qu’ils savaient qu’en dépit de tout ce qui leur arrivait, Dieu tenait le gouvernail. Ils détachaient leur regard des difficultés d’ici-bas pour les fixer sur les œuvres de Dieu et sur sa Parole. Ils louaient leur Créateur de sa bonté manifestée dans la création, et des amitiés qu’il suscitait dans leur vie. Ils le louaient non parce qu’ils étaient exempts d’épreuves, mais en dépit des épreuves. Ils cultivaient un cœur reconnaissant et une attitude joyeuse. Leur vie fut un témoignage de la grâce étonnante de Dieu. Nous pouvons nous aussi vivre dans la reconnaissance, la joie et la louange, à la gloire de celui qui nous a créés et a créé toutes choses, de celui qui nous a rachetés en Jésus-Christ, qui nous a donné de merveilleux amis, et qui nous prépare une demeure dans le ciel. Voilà de puissantes raisons de se réjouir « toujours dans le Seigneur » ! ■


Autour du monde COURRIER Un avenir prometteur maintenant J’ai beaucoup apprécié tous les articles du numéro de septembre 2011 de Adventist World. Permettezmoi d’y aller d’un commentaire sur l’interview de Kimberly Luste Maran intitulé « Un avenir prometteur ». Comme je n’ai jamais assisté à une session de la Conférence générale, il se peut que je ne saisisse pas correctement le contexte. Cependant, il me semble que puisque ces 10 jeunes étaient des délégués à la session, il n’est pas question de futurs dirigeants, mais de dirigeants actuels ! Ne les a-t-on pas désignés pour assister aux réunions et pour voter ? Alors pourquoi reléguer dans l’avenir la relève d’aujourd’hui ? Barbara Bailey Baltimore, Maryland, États-Unis Un ministère indispensable J’ai aimé l’éditorial intitulé « Un ministère indispensable » de Bill Knott (août 2011). Faire preuve de simplicité dans un monde et une église technologiques constitue un défi. Jésus a dû relever un défi semblable ici-bas, dans la proportion correspondante, bien évidemment. Nous, dirigeants et laïcs adventistes, nous devons apprendre la simplicité. Je suis psychiatre. J’ai rédigé des articles pendant plus de 20 ans pour la version portugaise de la revue Life and Health au Brésil (tirage mensuel : 80 000 exemplaires), publiée par la maison d’édition du Brésil, une institution adventiste… Pour moi, écrire, c’est vivre. Cesar Vasconcellos de Souza Brésil

Nous, dirigeants et laïcs adventistes, nous devons apprendre la simplicité. – Cesar Vasconcellos de Souza Brésil

Un appel à la justice du Christ Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale, a touché juste en déclarant que « les adventistes devraient être les premiers à proclamer que le salut est en Christ, et en Christ seul ! » (voir la section Rapport mondial, « Ted Wilson ouvre la Session d’affaires du printemps avec un appel à la justice du Christ », par Mark A. Kellner, juin 2011). Ted Wilson a aussi déclaré que nul adventiste ne doit se considérer « meilleur que quiconque », ou accuser « les autres de n’être ni saints ni parfaits », car nous « sommes tous des pécheurs au pied de la croix, nous avons tous besoin d’un Sauveur. » Selon Ted Wilson, « seules la justification et la sanctification […] vous sauveront, vous transformeront, et feront de vous de vrais disciples du Christ. Jésus fera cela pour vous et en vous. » John A. Durbin Jr. Jamestown, Kentucky, États-Unis En quête de vérité Merci beaucoup de cette merveilleuse revue. Je l’aime tant que je la lis au complet. Les histoires missionnaires sont passionnantes ! Elles me donnent davantage de raisons de prier. L’article intitulé « La tragédie des siècles : l’impact extraordinaire de ce

livre dans le monde » de Gina Wahlen (rubrique « Au premier plan », juin 2011), a retenu mon attention, et tout spécialement la section intitulée « En quête de vérité », où l’auteur parle de Wendy Luhabe, de l’Afrique du Sud. Ma famille et moi fréquentons l’église dans le nord de Johannesburg depuis un certain temps, mais nous ne connaissons pas encore beaucoup de membres. Alors que nous participions avec plaisir à la leçon de l’École du sabbat la semaine dernière, quelqu’un a mentionné que notre monitrice était autrefois anglicane. Après l’avoir regardée de nouveau, je me suis demandée s’il ne s’agissait pas de la personne mentionnée dans votre article – en tout cas, elle lui ressemblait. J’ai eu peine à attendre la fin de la leçon pour le lui demander. D’autant plus qu’elle a dit qu’elle s’appelait Wendy ! Son histoire a suscité particulièrement mon intérêt parce que mon père et ma grand-mère, lesquels étaient aussi anglicans, se sont convertis à l’adventisme en 1926. Wendy m’a dit qu’elle est très heureuse de faire partie de l’Église adventiste. Jenny Hillier Krugersdorp, Afrique du Sud Encore des témoignages, s’il vous plaît ! Tout d’abord, je veux vous remercier du merveilleux travail que vous faites au sein de Adventist World. J’ai apprécié l’article « Immersion, émersion… et

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Autour du monde COURRIER après ? Des croyants se branchent vraiment sur Jésus après leur baptême » (avril 2011). Cet article montre que Dieu prend toujours soin des siens. Les témoignages de telles personnes aident à affermir ceux dont la foi a été mise à l’épreuve. Ils encouragent également ceux qui songent à prendre position pour Dieu et à se joindre à l’Église adventiste. Serait-il possible de publier des témoignages semblables dans chaque numéro de Adventist World ? Et s’il vous en manque, pourquoi ne pas en solliciter de la part des membres d’église ? Sunday Okangba Lagos, Nigeria Réveil et réforme : plus qu’un slogan Je remercie Dieu pour tous les articles de Adventist World qui traitent du réveil et de la réforme. Ce qui m’inquiète, c’est la répugnance de la plupart des pasteurs à en souligner l’importance. Dans ma fédération, on ne mentionne le réveil et la réforme que lors des grands rassemblements, tel un slogan pour attirer l’attention des gens sur le prédicateur. On

peut sûrement faire quelque chose pour que tous gardent le réveil et la réforme à l’esprit ! J’ai l’impression que dans quelques mois, nous aurons tout oublié de cette initiative et que nous attendrons un nouveau slogan. Serions-nous en train de tourner en rond ? Je crois que les fédérations devraient passer des slogans à des programmes qui permettraient aux membres d’église d’adopter ce concept. Autrement, nous ne passerons pas à l’action. Francis T. Madondo Zimbabwe Continuez ! Toutes nos félicitations à l’équipe de Adventist World pour l’excellente qualité de cette revue ! Sous la direction du Saint-Esprit, vous avez concocté un merveilleux journal chrétien dont l’excellence se manifeste dans son format, son contenu, sa convivialité. L’Église adventiste mondiale est bénie, indéniablement, d’avoir un journal d’Église à la diffusion aussi impressionnante et d’un intérêt aussi international. Je crois que ce journal a été voulu de Dieu et qu’il continuera à unir notre famille adventiste

mondiale plus que jamais. C’est merveilleux d’être témoin de ces choses. Continuez, je vous en prie ! Asa Oluoch Abaga Kisumu, Kenya J’ai reçu un exemplaire de la revue Adventist World en cadeau. Tous les articles sont très intéressants. J’aimerais bien recevoir cette revue tous les mois. Merci ! Jose Luis Vera Montevideo, Uruguay À ce lecteur, ainsi qu’à ceux qui partagent le même désir, nous conseillons d’entrer en contact avec la fédération, l’union ou la division de l’Église adventiste de leur région du monde. Nous sommes très heureux de ce que cette revue satisfait ce besoin. – Les éditeurs. COURRIER – Adresse : letters@adventistworld.org Les lettres doivent faire allusion à quelque chose ayant paru dans Adventist World. Rédigez-les clairement et tenez-vous en à l’essentiel, 250 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article, la date de publication, et le numéro de page. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays où vous habitez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

LIEU DE PRIÈRE Je suis du Burundi. Je viens juste de m’installer à Marrakech, au Maroc. Je vous demande de prier pour que je puisse trouver une église adventiste ici, à Marrakech. Jipy, Maroc Je vous demande de prier pour mon fils. Il est alcoolique et consomme de la drogue. Isolde, Allemagne Priez pour moi – je me fais du souci pour mon travail et ma famille. Martha, île Maurice

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S’il vous plaît, priez pour nous. Je suis un des jeunes actifs de notre église locale. On m’a donné la responsabilité d’aider les Explorateurs et le Département des communications. Nous devons nous trouver des uniformes et tenir une exposition. J’ai aussi besoin de vos prières pour ma famille, pour les examens auxquels je me prépare actuellement et pour trouver un emploi. Lebang, Botswana Mon amie vient juste de perdre son mari dans un accident de moto. Il n’avait que 26 ans. Elle se retrouve veuve avec deux enfants âgés de 1 et 3 ans. Priez pour eux, s’il vous plaît. Angela, États-Unis

Je veux étudier la théologie, mais le problème, c’est que je dois trouver les fonds nécessaires pour étudier à l’Université adventiste de Mudende. Puisse le Seigneur m’aider et exaucer mes prières selon sa grande miséricorde. Milliam, République démocratique du Congo

LIEU DE PRIÈRE – Adresse : prayer@adventistworld.org Faitesnous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées. Soyez bref et concis, 75 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes.


ÉCHANGE D’IDÉES

Une

église en un jour

Malpaso, Chiapas, Mexique

L

es habitants de Malpaso ne veulent rien savoir d’une église adventiste près de leur collectivité nichée sur le versant escarpé de la montagne. Par conséquent, l’un d’entre eux entame une poursuite pour en empêcher la construction. Un autre se lance dans une campagne « verbale », espérant convaincre tout un chacun qu’une église adventiste sur le terrain vacant est une bien mauvaise idée. Mais rien ne fonctionne. La cour tranche en faveur des adventistes, et l’un des plus proches voisins, le Señor Orlando, change son fusil d’épaule : « Pensez-y : quelqu’un pourrait construire un bar sur ce terrain ; je préfère encore entendre des cantiques et des sermons plutôt que des gens ivres qui font la fête. » Un jour, 26 ados de Maranatha Ultimate Workout Volunteers arrivent sur les lieux pour construire une église sur le terrain vacant. La plupart des voisins sourcillent et claquent leurs portes. L’un d’entre eux menace même de déménager. Le Señor Orlando se met à observer le chantier, histoire de vérifier la qualité de la construction. « Je pensais que le bâtiment serait une catastrophe, raconte-t-il, mais ces jeunes l’ont construit à la perfection ! » Les bénévoles ne se contentent pas de construire en un jour une église faite d’acier et de ciment. Ils invitent tous les enfants du voisinage à participer aux activités de l’École biblique de vacances, lesquelles se déroulent un après-midi. Ils viennent nombreux, jouent au foot, chantent des chants spirituels, entendent de nouvelles histoires bibliques, établissent de solides amitiés, donnent leur cœur à Dieu, et amènent leurs parents aux réunions du soir de la campagne d’évangélisation. Deux semaines plus tard, ceux qui s’opposaient d’abord au projet invitent les bénévoles chez eux et laissent leurs portes ouvertes pour entendre la musique de l’église. « Je suis très heureux d’avoir une église adventiste juste à côté », dit le Señor Orlando. Le programme « Une église en un jour » est le fruit d’une collaboration entre l’Église adventiste, l’Association des entrepreneurs adventistes (ASI), et Maranatha Volunteers International. Des histoires comme celle-ci vous parviennent grâce à Dick Duerksen, le « conteur d’histoire » de Maranatha.

« Oui, je viens bientôt... »

Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète.

Éditeur Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur. Éditeur exécutif Bill Knott Éditeur adjoint Claude Richli Directeur international de la publication Chun, Pyung Duk Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique Comité de coordination de Adventist World Lee, Jairyong, président ; Akeri Suzuki ; Kenneth Osborn ; Guimo Sung ; Glenn Mitchell ; Chun, Pyung Duk Rédacteur en chef Bill Knott Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis) Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (associate editors), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Mark A. Kellner, Kimberly Luste Maran Rédacteurs basés à Séoul, Corée Chun, Pyung Duk ; Chun, Jung Kwon ; Park, Jae Man Rédacteur en ligne Carlos Medley Directeur du marketing Claude Richli Coordinatrice technique Merle Poirier Rédacteur extraordinaire Mark A. Finley Conseiller principal E. Edward Zinke Assistante exécutive auprès du rédacteur Rachel J. Child Assistants administratifs Marvene Thorpe-Baptiste Alfredo Garcia-Marenko Services aux lecteurs Merle Poirier Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Fatima Ameen Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari, Bertil A. Wiklander Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638 Courriel : worldeditor@gc.adventist.org Site Web : www.adventistworld.org Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe). Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Argentine, Allemagne, Australie, Autriche et États-Unis d’Amérique.

Vol. 7, nº 12

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Lieu

C MMUN

C ITAT I O N

PA R

D U

C H H U A N T E A

K H A W L H R I N G

M O I S

« En adoptant les coutumes du monde, l’Église ne convertira jamais celui-ci à Jésus-Christ, mais c’est elle qui se convertira au monde. » – Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 553.

B O ÎT E D E R É C E P T I O N Voici un paragraphe tiré des Témoignages pour l’Église, vol. 2, p. 39, d’Ellen G. White (Aus der Schatzkammer der Zeugnisse II Seite 30, en allemand) : « Choisissez la pauvreté, le blâme, la séparation d’avec vos amis, la souffrance, plutôt que de souiller votre âme avec le péché. La mort plutôt que le déshonneur ou la transgression de la loi de Dieu, telle devrait être la devise de tout chrétien. » – Daniel Wendling, Allemagne

– La famille Canos, Argentine

Le sabbat 1er octobre 2011, nous avons eu le service de sainte Cène. Dans son sermon, le pasteur a parlé du triple reniement de Pierre. L’histoire pour les enfants était assortie au sermon : elle disait qu’un jeune garçon était tombé sur un vieux coq méchant tandis qu’il se rendait à l’école en passant par le champ d’un voisin – ce qui lui était interdit. Or, pendant l’offrande, juste avant l’histoire pour les enfants, un coq s’est mis à chanter… trois fois ! L’église est à la campagne, mais il n’y a pas de ferme aux alentours. Il semble que ce chant soit venu directement du ciel, comme pour renforcer le message. Ce n’est que lors du lavement des pieds, soit après l’histoire et le sermon, qu’on a dit au pasteur que le chant du coq n’était, en réalité, que la sonnerie d’un cellulaire dans l’assemblée ! – Terry Tracy, Centerville, Tennessee, États-Unis

Q U R E S H I

S O U M I S

VIE ADVENTISTE Manuel est cheminot. Il occupe un bon poste et est bien rémunéré. Un jour, il découvre le Christ et se fait baptiser. Manuel rencontre ses supérieurs pour leur dire qu’il ne pourra plus travailler le samedi. En échange, il est prêt à faire des heures supplémentaires les autres jours. Sa requête est refusée. Il se retrouve sans emploi. Comment arrivera-t-il à faire vivre sa famille ? Il décide de tenter sa chance comme représentant évangélique, bien qu’il n’ait aucune expérience dans ce domaine. Et Manuel finit par être le meilleur vendeur. Quel succès ! Son salaire dépasse même celui de son ancien emploi. En fait, il est si efficace qu’on le transfère en ville. On lui donne même une maison. Plus tard, Manuel reçoit un télégramme de la compagnie de chemin de fer. Ils acceptent de lui payer le salaire, les primes et les bénéfices pour chaque année travaillée. Dieu est merveilleux !

Z E E S H A N

O Ù C E L A P E U T- I L B I E N S E T R O U V E R ?

RÉPONSE : Dans l’État de Mizoram, en Inde, les membres de la chorale de l’église adventiste Aizawl Central, sur la rue Hermon, dans Electric Vêng, à Aizâwl, posent en compagnie des anciens et du directeur de la chorale le 3 octobre 2010, lors du lancement de la seconde édition du recueil de cantiques adventiste en mizo.


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