Jillian Ajot_PFE 2022_Estuaire de la Loire_Marais de Brière

L’EMBOUCHURE DE

Bienvenue, dans un territoire ni terrestre, ni aquatique

Mon désir premier pour ce projet de fin d’étude fut de poursuivre un travail de recherche sur le sujet des paysages frictionnels du littoral, sur les rapports de l’homme à l’eau.

L’intérêt a été de faire résonner ce sujet à une démarche de projet de paysage, dans une tentative de réinscrire le territoire habité de Saint-Nazaire à sa géographie.

J’ai adopté une approche mixte et multiscalaire afin de comprendre les compositions des paysages nazairiens, briérons et ligériens, aux caractères très humides.

Une balance fragile existe aujourd’hui dans la Brière, celle de l’existence des marais d’eau douce infra-littoraux, dans un contexte d’élévation du niveau marin et de climat instable. Ce projet prend en compte ces données et s’appuie sur un scénario d’adaptation à la transgression marine à Saint-Nazaire et à la salinisation des marais. Il se matérialisera par un système de parcs à caractère fluvial, agricole et urbain.

Grille de lecture des échelles

Localiser les marais de Brière

ORIGINES GÉOMORPHOLOGIQUES

La Loire Massif Armoricain Sédimentation Sols durs et sols mous Îles de gneiss

PAYSAGES DE L’EAU

1.Physionomie du bassin versant Gestion hydraulique

Fonctionnement au fil des saisons

Le haut Brivet Bocage humide Marais habités et protégés, le PNR Canal de Priory

Le bas Brivet, digue de Méan

2.Cordon industriel et portuaire

Essor de la ville port, Saint-Nazaire Chantiers navals

Port maritime Pont de Saint-Nazaire Extension du port Airbus Anthropisation de la Loire estuarienne Rupture des flux naturels Impacts écologiques

SYSTÈME BRIÈRE

1.La transgression marine, un enjeu urbain, agricole et écologique

Risques de submersion marine Stratégies d’adaptation Gestion de la ressource eau L’eau saumâtre en Brière

2.Le Brivet, lien entre la ville port et les marais

Focus sur le bas Brivet

Part du tissu urbain impacté par la submersion Archéologie, l’ancien delta du Brivet

MISE EN PAYSAGE

Parc fluvial du Brivet Respiration du Brivet Décorseter et retrouver les flux Friche des forges de Trignac Prés-salés de Trignac

Remerciements

8-9 10-11 12-13 14-15 16-19 20-21 22-23 24-25 26-27 28-29 30-31 32-33 34-37 38-39 40-41 42-43 44-45 46-47 48-49 50-51 52-53 54-55 56-57 58-59 60-61 62-63 64-65 66-67 68-69 70-71 72-73 74-75 76-77 78-79 80-85 86-87 88-91 92-93 94-95 96-97 98-99

GRILLE DE LECTURE DES ÉCHELLES RÉGIONALE

GRAND TERRITOIRE

URBAINE

Localiser les marais de Brière

Les marais de Brière sont délimités par l’estuaire de la Loire, le canal de Nantes à Brest et par la Vilaine au nord, qui elle, délimite les départements du Morbihan et de la Loire Atlantique.

Les marais s’insèrent dans un ensemble d’espaces humides, golfe du Morbihan, marais salants de Guérande et le lac de Grand-Lieu, où histoire naturelle et histoire humaine ont forgé ces territoires.

Loire

de

ORIGINES GÉOMORPHOLOGIQUES

Avant d’atteindre son embouchure, la Loire parcourt 1004 kilomètres en sillonnant le territoire français. Long chemin sur lequel elle véhicule des sédiments depuis le massif central, où elle prend sa source. Elle termine sa course en perforant le Massif armoricain, qui trace de grands sillons dans les paysages du nord ouest de la France.

Dû à sa géologie, c’est le fleuve d’Europe qui connaît le plus grand battement (niveau entre étiage et crue). Pour éviter de grosses inondations dans les vals habités, des constructions de levées sur 600 kilomètres de long ont été mis en place au début du XVIIIe.

ANGERS

NANTES

SAINT-NAZAIRE

Les failles du massif armoricain apparaissent sous formes de sillons, elles tracent des lignes topographiques fortes et induisent différentes formations de milieux. Les cuvettes géologiques se remplissent de sédiments et favorisent les zones humides à caractère salée, saumâtre ou d’eau douce à s’implanter.

Coteau de Guérande

m

Côte du Croisic

Sillon de Bretagne

m

Îles de Brière

Les failles sont observables sur la côte de Pornichet par des falaises de gneiss d’environ 30 mètres de hauts. Cette côte est composée de plusieurs plages et criques dans ses zones d’accrétion. Accueillant aujourd’hui une forte fréquentation touristique.

L’ancien delta de la Loire connaissait plusieurs exutoires au nord et au sud de l’estuaire actuel. À ce moment, la Brière formait un grand golfe maritime entre le continent et le bloc rocheux de Guérande, qui était une île. La sédimentation des zones basses a petit à petit constituée des sols chargés de matières organiques, favorisant le développement de sols tourbeux.

Par la suite, l’assèchement de la Brière et sa canalisation a permis des franchissements entre ces îles. Elles sont alors tissées et raccrochées au continent.

Aujourd’hui

Sols durs et sols mous

L’appropriation humaine de ses sols s’est faite dans un premier temps sur les points hauts et rocheux, soit les buttes gneissiques formant des îles où presqu’île. Les constructions portuaires, industrielles et de certaines extensions urbaines plus récentes se sont implantées sur des sols d’alluvions marins, sols mous, remblayés par les sédiments de dragage du fleuve. Ceux-ci sont plus fragile et sujet à l’érosion.

Îles

Les îles de Brière deviennent véritablement des îles durant l’hiver et lors des inondations des marais. La Brière est marquée par de fortes saisonnalités, se gorgeant d’eau l’hiver et s’asséchant l’été, cependant, la gestion hydraulique actuelle tend à maintenir les niveaux d’eau toute l’année pour la navigation et le maintient des milieux.

Ces îles ont accueillies un urbanisme insulaire concentrique, un système offrant des espaces de cultures partagées au milieu et des accès directs aux chalands (barques à fond plat construits par les briérons) en bas.

MOULIN ET GAGNERIE

MARAIS PRIVÉS

INDIVIS

ET CEINTURE ARBORÉE

1.PHYSIONOMIE

Gestion hydraulique

Croisic

MARAIS SALANTS DU MÈS

MARAIS DU MÈS

MARAIS SALANTS DE GUÉRANDE

C’est depuis peu de temps que les marais sont en eau douce.

En 1848, les premiers ouvrages sont construits pour cloisonner la Brière, afin de l’assecher et extraire sa tourbe. Le dernier ouvrage est celui de Méan, construit en 1930, à l’exutoir du Brivet. Les effets de marée dans les marais ont simultanément disparu, ou presque.

Le Brivet

BASSINVERSANTDUBRIVET

Canal de Nantes à Brest

MARAIS

Fonctionnement au fil des saisons

En fonction des conditions climatiques, deux grandes phases hydrauliques se succèdent dans l’année : phase humide (hiver/printemps) et phase sèche (été/ automne).

HIVER - PRINTEMPS : Octobre / avril Décompartimentation progressive à l’intérieur des marais. Évacuation des eaux vers la Loire à marée basse

Eau de pluie, ruisselement

Inondation des prairies

ETÉ - AUTOMNE : Mai / septembre

Rétention des eaux et compartimentation progressive. Réalimentation partielle à partir de la Loire estuarienne par le canal de la Taillée et de Priory. Plus il y a de sécheresses plus l’eau salée s’insère dans les marais

Réalimentation, eau salée de l’estuaire Frange basse en eau saumâtre

Le

Dans ce paysage de vallée humide, le Brivet prend sa source au dessus de la commune de Pontchateau, ville paysage bordée par les marais du haut Brivet.

Pontchâteau

Bocage humide

ÉTÉ HIVER

Les paysages de Brière et des coteaux bocagés sont fortement marqués par l’élevage bovin, il domine. On observe une migration saisonnière des pâtures, dans les prés marais l’été et sur les hauteurs l’hiver, ceci concerne les pâtures en frange des marais.

Marais habités et protégés, le PNR

La Grande Brière est un territoire indivis, indivisible, ceci explique la non parcellarisation des marais et son caractère de paysage lacustre, à grandes étendues.

La Grande Brière s’étend sur 7 000 hectares dont 6 000 sont inondés, il s’agit d’une série de sols tourbeux des bas-fonds, occupés en prairie permanente ou par les landes, perpétuellement saturés en eau.

Saint-Joachim

Marais habités et protégés

Un paysage éponge

Il y a environ 20 000 hectares de marais dans le bassin versant du Brivet. Ces paysages sont inondés plusieurs mois dans l’année, ceci permet le bon fonctionnement des marais en limitant la pousse des ligneux. Le marais est un milieu ouvert. La Brière se referme progressive ment dû à sa gestion actuelle. Si l’eau atteint des niveaux trop élevés, les prairies disparaissent sous les sédiments.

Crossac

Canal de Priory

Les canaux de Priory et de la Taillé contribuent au drainage des marais,ils servaient historiquement au charroi des tourbes jusqu’à Nantes, qui au siècle dernier était utilisé pour le chauffage domestique. Un effet goulet se forme lors de forte pluviométrie dans les marais, ainsi l’évacuation de l’eau devient compliquée.

Le bas Brivet, digue de Méan

Le Brivet, dévié et canalisé sur une partie de son cours d’eau abouti au canal-écluse de Méan. Le Brivet évacue 50% du bassin versant, l’inondation du Brivet débute dès novembre. La pente d’écoulement est très faible, un mètre/9 kilomètres); l’évacuation des eaux n’est normale qu’en juillet-août.

Quartier de Méan, Saint-Nazaire

Le

Chantiers

Saint-Nazaire

Évolution du trait de côte portuaire :

Le petit village s’est rapidement développé pour devenir une grande ville dans la seconde moitié du 19e siècle. La croissance était due au développement du port maritime et à la construc tion des chemins de fer de liaison. St Nazaire a de plus en plus remplacé Nantes. Etant une importante base navale pendant la seconde guerre mondiale, la ville a été lourdement bombardée par les Britanniques en 1942. L’un des derniers territoires euro péens libérés de l’Allemagne le 11 mai 1945.

Saint-Nazaire

Port maritime

Le port maritime de Saint-Nazaire se concentre sur la logistique des filières de construction mécanique et métallurgique, l’agroalimentaire, l’aéronautique et les activités pétrochimiques de Donges. De nouvelles filières s’implantent comme celle des éoliennes offshores du banc de Guérande (premier plan sur la photo).

Saint-Nazaire

Le pont de Saint-Nazaire prend lancement sur le cordon industriel de Montoir-de-Bretagne et atterrit à Mindin, soit 2 kilomètres.

Le chenal de navigation passe sous la section nord du pont, desservant les terminaux.

De Saint-Nazaire à Mindin

Extension du port

Le port s’étend sur dix kilomètres, le long de la Loire estuarienne, ses terres gagnées sur la Loire sont sur des remblais.

Plusieurs milieux humides cohabitent avec les industries portuaires, roselières, marais, vasières, ceux-ci toutefois perturbés par ces activités.

Terminal méthanier,

Fleuron de l’industrie à Saint-Nazaire, il est l’un des treize sites de production Airbus. Il s’implante sur ces paysages très plats, les prairies devant sont dédiées à la culture fourra gère et au pâturage.

Anthropisation de la Loire estuarienne

Brivet

Saint-Nazaire

Digue de Bilho

Zoneindustrialo-portuaire

L’estuaire a connu un changement radical avec le remblaiement de l’estran de la rive droite et le creusement du chenal en 1985. Ce colmatage a rendu la traversée de Saint-Nazaire jusqu’à Mindin possible, grâce au pont construit en 1975. L’agrandissement du port a suivi. Ces constructions de terre-pleins fut traumatisantes pour l’environnement humide de l’estuaire, il a figé un paysage en mouvement. Ces impacts se remarquent par l’accélération du flux de la Loire, soit la réduction du marnage, puis la turbidité et l’envasement se sont accentués dans l’estuaire.

Mindin

Montoir-de-Bretagne Donges

Bourrelet de berge

Fosse de Mindin

delaBonneAnse

Estran de 0 a -5m de -5 à -10m au dessous de -10m

Rupture des flux naturels

Impacts sur les habitats

Les marais de Brière, de Donges et du Brivet jouent un rôle international dans le maintien de la biodiversité mais également dans la maîtrises des crues et dans l’épuration de l’eau. Ces richesses naturelles restent cependant vulnérables : recul de l’agriculture sur le marais, fermeture des milieux, envasement des marais, pression urbaine, remblaiements, développement des espèces exotiques envahissantes, dégradation de la qualité de l’eau ou encore obstacles aux continuités aquatiques (pour les poissons migrateurs comme l’anguille). Peu à peu les systèmes de gestion deviennent obsolètes et les milieux des marais de Brière s’essoufflent, accentué par le dérèglement climatique.

Spatule blanche

Sarcelle d’hiver

Passereau migrateur

Gorgebleue à miroir blanc

Anguille argentée

SYSTÈME BRIÈRE

Risques de submersion marine

Je me suis basé sur une étude récemment réalisée par la DDTM de la Loire Atlantique, elle figure des scénarios de submersion dans l’estuaire de la Loire, avec des aléas moyens, forts ou exceptionnels. Je me suis basé sur un scénario de 60cm de montée du niveau marin d’ici 2100 et cette carte illustre les zones urbaines et naturelles submergées si un événement comparable à Xynthia advient.

L’étude a été réalisée en ne prenant volontairement pas compte des ouvrages (écluses, vannes, portes à flot).

Zone urbanisée en aléa moyen à faible Zone urbanisée en aléa fort

Zone naturelle en aléa moyen, faible Zone naturelle en aléa fort

Stratégies d’adaptation

gestion de

SANSHAIE

PLANTATION DE HAIE EN

Volonté de stocker l’eau en amont du bassin versant et éviter le ruissellement abondant dû aux imperméabilisations agricoles et urbaines.

Avoir un parcours plus lent de l’écoulement de l’eau dans le chevelu hydrographique en amont des marais, favorisant l’infil tration dans les nappes.

Épaississement des ripisylves dans les gros affluents des marais afin d’obtenir des zones inondables ni agricole ni urbaine.

Permet aussi de stocker et de restituer l’eau.

RENFORCER L’INSULARITÉ

Les hauteurs d’implantations urbaines dans les marais sont de 2,5 mètres minimum, ceci permet d’accepter l’inondation des marais tout en étant protégé. Il faut maintenir et renforcer cet urbanisme dans le territoire.

Stratégies d’adaptation

retour des milieux saumâtres en Brière

SALINISATION DES LISIÈRES

Anticipation de l’arrivé du milieu saumâtre et salin, adaptation des pratiques agricoles, passage d’élevage bovin à ovin pro gressivement.

PRÉ-SALÉ ET VASIÈRE

Accueil de nouvelles écozones, les milieux des marais seront progressivement connectés aux flux de l’estuaire, et donc, soumis à celui des marées également.

2.LE BRIVET, LIEN ENTRE LA VILLE PORT ET LES MARAIS

Focus sur le bas Brivet

La seconde section du Brivet est chargée d’enjeux, Le Brivet est le rapport physique entre les marais et l’estuaire de la Loire, il traverse ces zones inondables sur près de 20 000 ha, avant de se jeter dans la Loire au pied du Pont de Saint- Nazaire.

Le Brivet : 33km

LA

Saint-Malo de Guersac

LeBrivet

Montoir-de-Bretagne

Donges

SAINT-NAZAIRE

Paimboeuf

Part du tissu urbain impacté par la submersion avec un aléa fort

DDTM, scénario aléa Xynthia +60cm, considérant les ouvrages ouverts.

La montée des eaux prévue à 2100 est estimée à de 60 à 80cm supplémentaires en moyenne.

Bâti sujet aux risques submersion (long terme)

Archéologie, l’ancien delta du Brivet

Le Brivet a connut plusieurs trajectoires, avant il se faufilait entre les îles, les terres basses entre ses îles ont été comblées pour faire naître les projets de développements urbains et portuaires. On comprend l’implantation du grand bassin de Penhoët avec l’ancienne arrivée d’eau entre SaintNazaire et Certé. Le Brivet devient un canal étriqué entre les infrastructures, notamment celles du pont.

Socle géologique dur

Ancien tracée canalisé Écluse de Méan Digue de Méan

Ancien passage du delta

Route de lancement du pont

Montoir-de-Bretagne

Saint-Malo de Guersac Trignac

LA BRIÈRE Méan Certé

Bellevue Gron

Parc fluvial du Brivet

mètre

Une interface, celle de la Brière et de la Loire, de l’eau claire et de l’eau de mer, de la vie biologique aux machines mécaniques, ces paysages s’hybrident dans les grandes étendues humides de l’estuaire.

Le parc fluvial du Brivet permet un réancrage de la ville dans sa géologie puis une adaptation fasse aux enjeux de l’eau.

La convergence des enjeux sur la frange est de Saint-Nazaire et l’histoire géomorphogique du Brivet, font la bonne implantation de cette structure paysagère solide, sillonnant l’urbain jusqu’à ses périphéries humides.

Montoir-de-Bretagne

Saint-Malo-de-Guersac

Parc fluvial du Brivet mobilités

Le système de parcs vient s’insérer dans le maillage de Saint-Nazaire et s’éclate vers le nord en suivant l’axe du Brivet, celui qui donne la forme, qui centralise le projet. Ces axes s’accrochent également aux villes périphériques est.

Circuit fluvial

Transversale piétonne et cyclable

Montoir-de-Bretagne

Saint-Malo de

PORT

Parc fluvial du Brivet système de parcs

BRIÈRE

Friches des forges de Trignac

Prés-salés traversées (30 hectares)

Parc de la Menée (parc urbain 40 hec)

Jardins de Prézégat (parc agricole)

Parc fluvial du Brivet

agricole urbain

Lagune paturée de Bilho (agricole)

AIRBUS

PORT

Montoir-de-Bretagne

Saint-Malo de Guersac

Trignac

LA BRIÈRE

Respiration du Brivet

Ces grandes transversales permettrons une arrivée sur ce territoire plus représentative des paysages de l’estuaire. Un Brivet qui respire, moins enclavé dans les infrastructures, il devient un élément phare de Saint-Nazaire.

Bâtiment retiré : risque sub mersion aléo moyen à fort

Franchissement

Gare

Renforcer l’insularité des ports

Gare de Saint-Nazaire

Gare de Méan

Gare de Montoir

Décorseter et retrouver les flux

Digue de Méan

Écluse Pêcherie

Début du pont de Saint-Nazaire

Eau salée

Eau de ruissellement

Décorsetage du Brivet

Infrastructure retirée

Entrée d’eau, bras du brivet

et retrouver les flux

Les été se faisant de plus en plus sec, les marais seront réalimentés en eau salée par l’écluse de Méan, donc certaines ouvertures de l’écluse très partielles l’été.

D’ici à 2050 il y auras un replis progressif des habitations très proches du Brivet, en zone submersible. Ouvertures plus fréquentes de l’écluse afin d’adapter les milieux au sel. (Fermeture lors d’aléas exceptionnels)

Déconstruction de l’écluse, de nouvelles zones humides s’implantent sur les abords du Brivet. Berges accessibles et promenades permettront une nouvelle exploration de l’eau à l’estuaire du Brivet.

Méan

Écluse Pêcherie

Digue de Méan

Maison proche

Mi-marée, écluse fermée

Mi-marée, écluse ouverte, recul des bâtiments

Marée

Début du pont de Saint-Nazaire

Friches des forges de Trignac

Accès depuis le Brivet

Les forges Friche

Recul des industries

Les forges de Trignac font l’existence de la ville actuelle, elles forment un lieu emblématique dans lequel règne la beauté du déjà-la. Les friches qui occupent ces forges contrastes avec la zone industrielle de Trignac. En rendant des accès possibles à ce lieu et en lui offrant un espace de respiration, il deviendra un espace fascinant pour les habitants de l’estuaire de la Loire.

Prés-salés paturés 30 hectares

Prés-salés de Trignac

Les forges sont placées sur un endroit stratégique, en hauteur, proche du Brivet. À court terme il est question de donner accès à ce lieu et d’accompagner la renaturation de ses franges industrielles.

Travail de la microtopographie afin de créer plusieurs étagements de végétation et de parcours de l’eau. Les déblais servent à accentuer les buttes qui seront à l’avenir pâturées. Les berges mutent par la salinisation de l’eau et du sol, la strate de végétation haute meure, laissant place à des espèces halophytes (qui supportent le sel).

Accueil de nouvelles pratiques agricoles en bord de villes, les talus sont pâturés par les moutons des prés-salés. Ces espaces offrent des promenades à travers des paysages pluriels, pâturés, inondés, enfrichés et industriels.

Pas d’influence de la marée par l’écluse de Méan

Peu d’influence de la marée, ouverture partielle de l’écluse

Marée haute + transgression marine +1 mètre Accueil de pratiques agricoles salines, pâturages ovin sur prés-salés

Un grand merci à Marion Talagrant et Benoid Barnoud pour les discussions et réflexions apportées à mon sujet et pour le suivi au long de cette année 2022.

Je remercie également Bertrand Stophlet de m’avoir dirigé vers une approche prospective de la photo, me permettant un arpentage orienté sur le terrain.

Merci à Céline Orzinguer et Simon Boudvin pour l’expérimentation du projet par la matière lors de workshops artistiques.

Je tiens à remercier aussi les paysagistes Pénélope Haas et Thierry Laverne pour leurs conseils très précieux grâce à leurs bonnes connaissances de ce territoire.

Un dernier remerciement au Syndicat du Bassin Versant du Brivet, à la DDTM de la Loire Atlantique et à chaque personne bienveillante rencontrée dans ce territoire.

Ce projet inclut manifestement le temps long, il prend en compte l’histoire sédimentaire du lieu et se base sur une lecture géologique, croisant les enjeux liés à l’eau. Cette approche, par le sol, permet de confronter les pratiques et les implantations anthropiques aux réalités de montée des eaux et de salinisation des milieux.

Mon objectif a été de définir les bienfaits possibles de retrouver un échange naturel entre l’estuaire de la Loire et ses marais. Comment cela pourrait redonner un souffle aux écosystèmes, à la régénération des milieux et aux paysages agricoles, afin d’anticiper un changement inéluctable. Les prospectives employées dans ce projet sont à horizon 2100, par ailleurs, le niveau d’eau continuera de monter, et les milieux, à s’adapter.

Le système de parcs suit le lit majeur du Brivet et s’étend dans les bras submersibles de Saint-Nazaire, ceux-ci, seront les artères paysagères de la ville. Des espaces plantés, accueillant des épaisseurs de parcs et jardins au cœur de la ville.