Amahoro-Amani Newsletter Mars_2011

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Bulletin périodique d’information du Projet Amahoro-Amani Pour faire la paix, il faut être deux: soi-même et le voisin d’en face. Aristid Briand

Editorial

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MARS 2011

Dans ce numéro Editorial

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Amahoro-Amani visité par 2 les scoutes allemandes Journée Africaine du Scoutisme commémorée au camp scout de Bunge- 2 re Expérience d’un nouveau 3 club de paix Journée Nationale de l’Unité célébrée par les 3 clubs de Paix et les enfants de la rue Forgerons de la paix

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Planter les arbres pour la paix et la protection de l’environnement

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La formation des nouveaux MC de l’ASSK

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Réunion de l’équipe exécutive du projet à Goma

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Formation de 10 nouvelles médicatrices communautaires par l’AGB

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hers amis lecteurs, Le projet Amahoro Amani poursuit son petit bonhomme de chemin. Les articles que vous pouvez constater en lisant ce récent numéro servent de témoignage. Il y a certes un long moment entre cette édition et la précédente. Nous avons cependant trouvé des solutions pour que ce bulletin électronique redevienne régulier comme ce fût pendant la première phase. Le projet se porte bien grâce au soutien du Conseil des Scouts et des Guides de Suède. Le partenariat avec ce dernier permet aux milliers des jeunes de se rendre utiles dans leurs localités respectives. Les Formateurs qui assurent le pont entre eux et les responsables des associations se sont rencontrés à la fin de l’année dernière à Gitarama pour le Rwanda et le Nord-Kivu ainsi qu’à Bukavu pour le Burundi et le Sud-Kivu. Un échange entre eux sur le vécu quotidien d’activités des clubs de paix nous a édifiés sur la bonne direction à prendre dans la poursuite de ce projet en fonction de la nouvelle vision telle que fixée par la Comité de Gestion dans sa réunion statutaire d’octobre 2010. Se rendre utiles signifie que les jeunes Agents de paix encadrés par leurs pairs qui sont les Médiateurs communautaires réalisent plusieurs actions en faveur des communautés locales. Des visites effectuées en octobre 2010 à Bukavu et Uvira en RD Congo ; Gitega, Rutana et Matana au Burundi par Per Eriksson (Secrétaire International du Conseil des Scouts et Guides de Suède), Lazare Nzeyimana (Volontaire membre de l’Equipe Amahoro Amani en Suède) et Gilbert Mussumba (Directeur du Projet Amahoro Amani) nous ont permis de faire ce constat. Mais nous avons constaté par la même occasion la diminution des effectifs dans certains clubs de paix. L’essentiel est cependant l’impact du projet qui s’enracine d’avantage dans les milieux où les 8 associations scoutes et guides du projet sont présentes. Nous pensons qu’avec la présence d’Elin Orvik, une stagiaire suédoise du projet Amahoro Amani depuis deux mois et au savoir-faire de Jean-Jacques Ba Murhandikire, qui s’occupera désormais de l’édition de ce bulletin, vous aurez l’occasion de vous informer régulièrement sur les résultats du projet et de son impact. Gilbert MUSSUMBA, Directeur du projet

Projet Amahoro-Amani, BP 55O Bujumbura Burundi E-mail: amahoro.amani@yahoo.fr Tél. : +25779939703

Nos remerciements spéciaux au Conseil des Scouts et des Guides de Suède qui accompagne financièrement, pédagogiquement et techniquement cette dynamique. Les besoins abondent et l’apport des autres est nécessaire.

Le Projet AmahoroAmahoro-Amani mis sur pied en 2005 est porté par les associations guides et scoutes du Burundi, de la RD Congo (Nord(Nord-Kivu et SudSud-Kivu) et du Rwanda


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Amahoro-Amani visité par les scoutes allemandes

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epuis un bon moment, il y a eu des échanges entre les responsables de la DPSG (Deutsche Pfadfinderschaft Sankt Georg) et ceux du Projet Amahoro Amani sur l’intention d’un futur partenariat. C’est dans ce cadre qu’une délégation de deux scoutes allemandes est arrivée à Bujumbura le 10 février pour une visite de 5 jours. A leur arrivée, nous avons été à la gare, moi et Gilbert, pour les accueillir. Les deux visiteuses c’est Saskia Scholten et Magdalena Elisabeth Werner. Elles sont arrivées à Bujumbura via Kigali. Elles avaient pour mission de venir se rendre compte de la santé du Projet Amahoro Amani. Un programme très surchargé par des réunions avec les responsables du Projet présents à Bujumbura, par des visites des Clubs de Paix et des groupes scouts et guides, par des visites à l’Ambassade de l’Allemagne au Burundi et à la GIZ. Comme nouvelle Stagiaire au projet depuis le 2 février 2011, j’ai profité de ces réunions entre le staff du projet et les deux visiteuses pour comprendre d’avantage comment fonctionne le projet, son

état des lieux en ce jour. Les grands défis du projet en ce jour reste autour de la dissémination du manuel d’un Médiateur Communautaire ; le soutien institutionnel et le suivi – évaluation des activités par les Formateurs des Médiateurs ainsi que par la coordination. En tout cas, en général le projet se porte très bien avec beaucoup d’activités sur le terrain. L’Ambassadeur de l’Allemagne a reçu lui-même notre délégation constituée par les deux visiteuses et le staff. Nous avons reçu de lui beaucoup des conseils au sujet d’un bon travail sur le terrain. Et l’aprèsmidi du même jour, la même délégation a été rejointe par le Président et la Trésorière du Comité de Gestion pour visiter la GIZ, une organisation allemande publique pour le développement. C’est sa Directrice qui nous a reçu et les échanges

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sur nos activités ont fait l’objet de cette rencontre. Elle nous a montré la disponibilité de la GIZ pour une franche collaboration. Cette même organisation avait soutenu substantiellement notre projet au cours de sa première phase notamment les quatre caravanes de paix. Les visites aux sièges des scouts et des Guides ainsi qu’aux Clubs de paix et Groupes scouts et guides de Bujumbura nous ont très impressionné : la formation au centre National Scout, la rencontre avec des jeunes enthousiasmes et très engagés, des animations scoutes et guides,… Si je pouvais mettre dans une petite boîte cet esprit du scoutisme et du guidisme que j’ai vu ici, et aller l’introduire chez nous en Suède, cela fera des miracles dans la communauté suédoise! Je suis sûre que mes collègues de la DPSG sont retournés en Allemagne avec la même impression que moi. Heureusement que moi j’ai encore trois mois pour vivre la chaleur du Scoutisme et du Guidisme au Burundi et dans les Grands Lacs. Elin Orvik Volontaire stagiaire suédoise au projet

Journée Africaine du Scoutisme commémorée au Camp scout de Bungere

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e 13 février est une journée qui a été déclarée par l’Union Africaine (alors OUA) en 1995 en signe de reconnaissance de l’apport du scoutisme dans le développement des communautés des pays africains. Depuis lors, cette « Journée » est célébrée chaque année par les différentes Organisations scoutes nationales. Pour cette année, le Comité africain du scoutisme a décidé qu’elle soit commémorée de façon mémorable dans un des pays du Continent. Et le Burundi a été choisi. Notons en passant que le Burundi, situé au cœur de l’Afrique, est devenu un pays de rendez-vous pour les événements scouts internationaux : jamboree de paix des pays des Grands Lacs en 2002, Rassemblement International en 2007, et très prochainement le 6ème jamboree africain. La Journée Africaine, nouvelle version, n’a pas fait exception. Les scouts du Continent se sont donc donnés rendez-vous dans ce beau pays verdoyant. Sur le site du Camp scout de Bungere, à 120 km de Bujumbura la capitale, on a vu non seulement des scouts du Burundi mais aussi d’autres venus du Rwanda, de la RD Congo (Nord et SudKivu), de l’Ouganda, de l’Angola, du

Kenya ainsi que un Scout Belge volon- L’atelier sur la paix a été présenté par taire au Sud-Kivu et une scoute suédoi- les animateurs du Projet Amahoro Amase stagiaire du Projet Amahoro Amani. ni suivants : Jean Jacques, Bienvenu et Elin. Ils ont également exposé dans un stand les activités du projet le jour de la cérémonie de célébration. Cette cérémonie commémorative a eu lieu le 12 mars et a été honorée par la présence de plusieurs personnalités de marque tels les Ambassadeurs de France, du Kenya et du Rwanda, les Autorités de la Province de Gitega dans laquelle se trouve ce Camp scout ainsi que le Ministre de la jeunesse, sport et culture, représentant personnel de son Excellence le Président de la République BurunSignalons aussi que ce grand événe- dais. ment a été privilégié par la présence La cérémonie de clôture a été une des membres du Comité Scout Africain soirée spéciale avec un défilé de déléqui avaient aussi choisi de passer cette gation, suivi d’une présentation pat ces merveilleuse journée ensemble avec dernières et des discours émouvants les jeunes. comme le jour de commémoration : A la Plusieurs activités ont été organisées fin de cette cérémonie riche en couleur, sur ce site scout pendant 3 jours ; no- la délégation angolaise a reçu le dratamment des services communautai- peau de la journée africaine des mains res, la plantation des arbres, une visite de la Présidente du Comité Scout Afriau musée de Gitega, un match de foot- cain. L’Angola est donc l’hôte de la proball avec les jeunes de la communauté chaine célébration. locale sans oublier l’animation de pluElin Orvik sieurs ateliers interactifs sur la paix, Volontaire stagiaire suédoise au projet l’Aliment pour la Vie, etc. Amahoro-Amani


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Journée Nationale de l’Unité célébrée par les clubs de paix avec les enfants de la rue

Expérience d’un nouveau club de paix

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’est à partir du 15 janvier 2011 que j’ai rejoint la grande famille des pacifistes scoute set guides des grands lacs. Pendant 3 jours j’ai suivi la formation de Médiateur Communautaire (MC) organisée par l’association des scouts du sud Kivu, district de la ville de Bukavu. Cette formation m’a outillé sur les stratégies que doit utiliser un MC en vue de sensibiliser la communauté sur la paix et le développement. Elle m’a fourni des informations claires et nettes sur le projet Amahoro-Amani et m’a poussé à m’orienter davantage vers autrui et de devenir un homme capable de nouer des relations. Juste après la formation je suis parti pour constituer mon club de paix. Les Agents de paix (AP) et moi nous nous engageons à faire beaucoup de choses en vue de mobiliser les autres jeunes contre les préjugés ethniques, aider la communauté à gérer sans violences les conflits en actions et d’autres menaces qui surgissent dans la communauté. Quand j’ai été sélectionné comme un MC, je me demandait comment puis-je m’engager ; à ma grande surprise tout juste après la formation, j’ai compris rapidement que c’est dans un esprit de compromis, de concertation et non de confrontation et cela m’a poussé d’aller sur terrain dans le but de sensibiliser la communauté en générale et la jeunesse en particulier sur l’importance du projet AmahoroAmani qui aujourd’hui réuni un grand nombre de jeunes éparpiller dans le trois pays de la sous région des grands lacs entre autre autres : le Burundi , le Rwanda, et la RD Congo( Sud-Kivu et Nord-Kivu) Pour parvenir à réunir le nombre des jeunes avec qui nous essayons de travailler ensemble, nous nous sommes heurter à tant de difficultés et qui continuent à se manifester actuellement tel que le manque d’un cadre pouvant abriter les jeunes et les permettre d’échanger sur la paix et le développement ; le manque de soutien des autorités de bases (chefs de quartier, avenue des autorités tant politiques qu’ecclésiales), Malgré ces obstacles, nous sommes entrain de franchir petit à petit les pas en nous réunissant chaque mercredi et samedi à partir de 17h°° chez un AP à Muhungu Téléc om 1er dans le but d’échanger sur la problématique qui agasse le monde actuellement. Nous comptons organiser dans les jours à venir le comité du club et la dénomination et beaucoup d’autres activités comme, la construction d’un chemin reliant Muhungu Mukukwe à Muhungu Météo selon nos avoirs, négocier avec les autorités civiles et politiques en vue de sensibiliser la population sur la révision du fichier électorale dans la province du Sud-Kivu d’ici avril 2011, sensibiliser d’autres jeunes à pouvoir adhérer sans contraintes, le club de paix comme cadre d’échange, ensuite d’autre activités visant à développées la communauté. Nous profitons de cette occasion pour remercier les responsables du projet (au niveau de l’association et de toute la sous région), qui aident par ces formations la jeunesse à jouer un rôle créatif dans leur société et à les préparer à une vie d’autonomie. Pour le futur. Notre gratitude va aussi vers les personnes de bonne volonté qui nous ont assisté tout au long de notre sensibilisation en nous donnant d’autres stratégies pour que nous devenions ce que nous sommes actuellement. Justin RHUKENGEMUNGU MUBALAMA Nouveau MC Bukavu

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eci ne peut être qu’une option des acteurs du projet Amahoro Amani : répondre à l’invitation des autorités nationales du pays et aller le même jour se solidariser avec les enfants en situation difficile. Imaginez – vous comment vous pouvez vivre une journée pareille. Quel sera ton sentiment à la fin d’une telle journée ? En effet ; le 5 février de chaque année rappelle au peuple burundais le jour où ils se sont accordés de promouvoir l’unité du pays. Pour participer à cette célébration ; le staff du Projet Amahoro Amani, s’est organisé avec les Clubs de paix à Bujumbura en vue de passer cette journée avec les enfants de la rue de Bujumbura après avoir été participer à la cérémonie de commémoration organisée par la mairie de Bujumbura et le Gouvernement. Tôt le matin du 5 février, un groupe des médiateurs communautaires et agents de paix se sont rencontrés pour monté vers où se trouve le monument de l’Unité Nationale. Là, nous avions le privilège de fêter la journée nationale de l’unité

ensemble avec le président du Burundi, le maire du Bujumbura et plusieurs autres politiciens et des personnes importantes. Après plusieurs allocutions, cérémonies et festivités culturelles, nous avons déplié les banderoles d’AmahoroAmani sur lesquelles on pouvait voir des photos des Clubs de paix en action ou l’on pouvait lire les messages de paix et de réconciliation. Nous avons ainsi commencé une marche vers le centre ville, tous en uniforme guide ou scoute en chantant et en apportant vers les populations notre message de la paix et de l’unité. Arrivés au centre de la région Imbo de l’Association des Scouts du Burundi, nous avons trouvé un groupe d’environ quarante enfants de la rue, filles et garçons, qui avaient été cherchés par les Médiateurs communautaires de Bujumbura. Nous avons passé avec eux tout le reste de la journée dans une animation éducative. Nous avons ensuite partagé un repas avec eux et le repas avait été préparé par nous-mêmes. Nous avons finalement leur distribué des habits. Ils sont rentrés chez eux avec la joie d’avoir vécu eux aussi la fête de l’unité avec leurs concitoyens. Les scouts et les guides du projet Amahoro Amani ont de leur côté été satisfait d’avoir montrer à ces enfants abandonnés que la vie peut aussi changé. Tous les Médiateurs communautaires se sont convenus de penser comment organiser des nouvelles activités qui auraient un impact durable sur ces enfants en situation difficile. Les deux Commissaires Nationaux au programme des jeunes pour les scouts et pour les guides ont promis de le planifier pendant les grandes vacances. Elin Orvik, Volontaire stagiaire suédoise / projet AA


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Forgerons de la paix (Formation des FMC)

17h30 notre délégation atteint Kigali par un bus de l`agence Virunga. Bien qu’un peu fatigués, nous devons poursuivre le voyage jusque le lieu de la formation: Gitarama, à une dizaine de kilomètres. Gilbert, le directeur du projet nous oriente par téléphone, nous devons prendre un nouveau bus et c’est pas facile. Tous Swahiliphones, nous cherchons des informations chez des rwandophones. L’arrivée d’un jeune vendeur des VCD parlant (difficilement) kiswahili nous dédouane. Nous payons 900 FR et montons le bus. A 19h20, nous arrivons à Gitarama après une suite des petites villes, une jeune fille qui voyage avec nous nous guide pour le Centre de formation Saint Charles. Le bon climat avec un firmament très clair permet d`admirer la beauté du soir sur Gitarama. Accueillis par le Directeur du projet (on ne compte pas les accolades, l`ambiance de la retrouvaille sur le site) la RAF arrive et nous salue et Mlle Brigitte nous montre les chambres de logement où nous déposons les bagages. A table, un groupe des jeunes filles entre au réfectoire, je crie : «Bonjour AGB ! » Elles se taisent. Mme Justine qui rit aux éclats me dit: « Ah ! Tu conserve encore les bons souvenirs de la session de transfert des compétences tenue à Bukavu avec les guides du Burundi ? » Je me retrouve que les jeunes filles étaient rwandaises de l`AGR et non burundaises. Debout dès 6 heures, le petit déjeuner est pris à 7h30, c`est le 21 décembre 2010, début de la formation. «Le séminaire atelier des FMC sur la vulgarisation des manuels des MC » Un titre que met au tableau le Directeur du projet qui est un des facilitateurs de la formation. Nous débutons par la présentation spéciale des participants crée une cohésion entre nous. Partant des définitions du scoutisme et du guidisme nous relevons directement ce que doit être la mission d`un FMC, celle de soutenir et suivre les MC et leurs activités. Un carrefour permet de découvrir les différents soutiens que peut offrir un FMC, puis une communication entre participants permet une bonne tenue de la formation. En souriant, la mise en commun se termine. Une auto-évaluation intervient pour mettre les FMC devant l`analyse des actions faites et non faites. Du coin une jeune fille charmante presque nouvelle pour moi réagit par rapport à ses actions menées avec son ancienne MC Eugénie de Gitarama actuelle FMC, C`est Pascaline de l`AGR. La journée, Mme Justine facilite une plage sur la planification des activités du Projet Amahoro-Amani de 2011-2012. Avec but de contribuer à la réalisation et maintien d`une paix durable dans la région des Grands Lacs et donner les conditions favorables pour le développement et la réduction de la pauvreté dans la même région. Ainsi, le projet doit donner aux jeunes les attitudes positives et renforcer leurs capacités, outils et compétences au point de vue recherche de la réconciliation et solutions pacifiques dans leurs communautés locales et y mener des actions de prévention contre les conflits. Nous devons renforcer la relation entre : Tache- Groupe- Individu. Ainsi le projet a prévu. Les activités pédagogiques spécialement pour les MC et FMC, Les renforcements des capacités des associations et la bonne coordination du projet. La vulgarisation du manuel des MC qui prend une grande partie de la matière nous fait encore souvenir notre ancienne

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fonction de MC que nous avons ardemment assumé depuis le début du projet. Nous pensons que ce manuel facilitera franchement le travail aux MC avec une grande efficacité. A part celle-ci, nous révisons le module sur la collecte des données, suivi et évaluation du travail d`un MC avec son club de paix au 22 décembre 2010 dont la partie qui me marque est l`évaluation par la méthode SWOT qui consiste à relever les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces du club de paix dans son milieu. Le soir du 22, je dis merci à Sylvie de l`AGR pour avoir travaillé avec moi, Kuru, Juvénal, Chacal et Ahmed de l`ASNK, Eugénie, Dative, Nicole, Pascaline, de l`AGR, Kavira Jument et Biche de AGNK. Les dernières heures d`ensemble sont si dures comme disent les scouts « ce n`est qu`un au revoir, ce n`est pas un adieu ». Voici la personne qui nous a tous marqué Sylvie qui me dédie la douce mélodie «mumutima» de kinyarwanda. Pourquoi pas lui dire encore une fois merci ! Le matin, plions nos bagages. Prenons encore les photos d`ensemble. Appréciant le Centre Saint Charles, mes frères scouts et guides du Nord Kivu entonnent la musique congolaise «Carolina» en dédicace au propriétaire du centre a l`honneur de sa première fille la vaillante Caroline qui faisait bonne cuisine avec sa mère. Voila une des formations de qualité ! Nous espérons que nos frères et sœurs du Burundi et du Sud-Kivu ont vécu les mêmes aventures à Bukavu. FMC James Kataliko, ASNK

Planter les arbres pour la paix et la protection de l’environnement

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n tant que Scout, vous n marge du foêtes les gardiens de la forêt. Un scout n'endo mmage jamais un rum des jeunes arbre avec son couteau ou une hac he. Il ne faut des pays des grands pas longtemps pou r abattre un arbre, mais il faut lacs, les acteurs du de nombreuses années pour en faire pousser un. Un sco ut ne fait tomber un arb projet Amahorore que pour une Amani de l’ASSK ont bonne raison - et pas seulement pour pouvoir utiliser sa hache. Pour chaque arbre abattu, deu participé au plantage dev x raient être plantés. Baden-Powell d’arbres antiérosifs. Du 13 au 18 mars 2011 s’est tenu à Bukavu le 1er forum des jeunes des pays membres de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL). Pendant 2 jours, 102 jeunes venus du Burundi, du Rwanda et de la RD Congo (34 par pays) ont cogité sur le règlement intérieur du conseil des jeunes de la CEPGL et le plan d’action quinquennal (2011-2015). Leurs travaux ont été examiné les deux jours suivants par les experts des 3 pays alors que le forum a été clôturé par la réunion des ministres nationaux ayant en charge la jeunesse. Il importe de signaler que dans toutes les 3 délégations on comptait des scouts et des guides. Et en plus des acteurs du projet Amahoro-Amani. Pour marquer d’un cachet indélébile ces travaux, le secrétariat exécutif de la CEPGL avait prévu de planter les arbres sur le flanc de la rivière Ruzizi afin de protéger la

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(Suite page 5)


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Formation des nouveaux MC de l’ASSK

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e projet Amahoro-Amani est une initiative conjointe de sept associations scoutes et guides œuvrant dans la sous région des Grands Lacs africains s’inscrivant dans la dynamique d’apporter une réponse dans la recherche de la paix et le développement durables et l’éradication des conflits dans la sous région. Pour ce faire, le projet AA implique les jeunes dont l’âge varie entre 15 et 25 ans, c'est-à-dire, partageant le même environnement, une même situation et un même idéal, autour d’un responsable, le MC, et dans une structure dénommée le « club de paix ». Ceux-ci mènent des actions pour la promotion de la paix, le développement et l’environnement, trois domaines d’intervention dont le plus important, dans le cadre de la philosophie du projet, est le premier. Aujourd’hui le projet compte huit associations scouts et guides après l’adhésion de l’Association des Guides de Sud-Kivu. Au début, le projet avait mobilisé, dans toutes les sept associations scoutes et guides impliquées, 420 jeunes médiateurs communautaires pour promouvoir ensemble la paix en soutenant progressivement autour de 21000 jeunes agents de paix. Après une étude minutieuse, il eut une nécessité de recruter d’autres médiateurs communautaires en vue de renforcer l’action et, de ce fait, leur formation et capacitation à leur future tâche. C’est ainsi qu’une trentaine de médiateurs communautaires (MC) de la provenance du District Scout du Lac Tanganyika (à Uvira), du District Scout de Walungu (à Walungu) et du District Scout de la Ville de Bukavu (à Bukavu), étaient en formation pendant trois jours, soit du 15 au 17 Janvier 2011, au Centre des Guides du Sud-Kivu, pour une formation leur destinée. La session avait pour but de permettre aux nouveaux médiateurs communautaires de connaître leur rôle et mission afin (Suite de la page 4)

centrale hydroélectrique de Ruzizi 1er qui fournir en électricité les 3 pays. Parmi les projets intégrateurs figurent le projet Le ministre congolais de la jeunesse plantant un arbre des jeunes vode cohabitation entre les jeunes des grands lacs lontaires pour la paix dans la sous région et les tournois sportifs de toutes les disciplines. Les scouts et guides seront là. Dans le souci de consolider les acquis du projet qui ne cesse de faire l’éducation à la protection de l’environnement et confirmer leur sourégionalité, une trentaine d’acteurs locaux du projet Amahoro-Amani de l’ASSK (FMC, MC, AP et membres de l’équipe exécutive accompagnés par des commissaires) ont fait les travaux préparatoires en trouant des trous et en plantant les 1500 plantules prévues pour la journée. Créée en 1976, la CEPGL était presque inexistante à partir de 1994 suites aux événements qui ont embrasé la sous région. Cette reprise des activités auprès des jeunes est très encouragée par les scouts et guides qui eux sont restés unis. Jean-Jacques Ba Murhandikire

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d’exécuter pleinement et, de manière responsable, leurs activités de lutte pour la promotion de la paix dans leurs communautés respectives. Il s’est agit, pour les nouveaux médiateurs communautaires, de s’approprier le projet Amahoro-Amani, de remplir efficacement leur rôle et assurer pleinement leurs responsabilités dans la gestion des clubs de paix, de planifier, organiser et évaluer leurs activités avec les agents de paix. Pendant cette session de formation, les débats ont tourné d’une part autour de la personne du Médiateur Communautaire, qui est un jeune garçon ou une jeune fille dont l’âge varie entre 15 et 25 ans et qui s’engage à « aider sa communauté à gérer sans violence les conflits en présence ainsi que maintenir la cohésion sociale et travailler au relèvement communautaire pour une paix et un développement durables », et, d’autre part, autour de la manière dont un médiateur communautaire doit s’y prendre pour exercer son métier. Son rôle étant de créer et de gérer son Club de Paix, il devra utiliser une méthodologie propre et adapté aux conflits en présence dans sa communauté. Il s’agit ici des étapes cohérentes qu’un médiateur communautaire avec son club de paix doit adopter. La méthodologie va de l’enquête jusqu’à l’évaluation des résultats des actions proposées en passant par la découverte des problèmes, la prise de décision, l’élaboration de la proposition d’action et l’exécution de ou des actions proposées. A l’étape finale, les participants ont été amenés à composer, en carrefour, des jeux de rôle décrivant la manière dont ils s’y prendront pour créer leurs différents clubs de paix, une fois que la session aura pris fin. A l’issu desquelles présentations, des critiques positives et négatives ont été formulées quant à ce et les participants ont pris bonne note de tout cela. Outre la préparation et la présentation des jeux de rôles simulés, les participants ont aussi été amenés à élaborer un mini plan trimestriel, une sorte de tableau de bord reprenant, périodiquement, les activités qu’il mènera une fois qu’il sera sur terrain. Ces minis plans ont été soumis à l’étude par les Formateurs des Médiateurs Communautaires (FMC) respectivement dans leurs do-

maines d’actions. Le séminaire de formation a pris fin en toute beauté par un cocktail et un au revoir comme à la scoute, les nouveaux médiateurs communautaires ainsi capacités, conscients de la tâche noble qui les attend dans leurs communautés. Bienfait Eboka, Ernest Muhero et Jean-Jacques Ba Murhandikire ont facilité les différents modules prévus. BIKAYA A. Fabrice Gibbon ouvert Nouveau MC Sud-Kivu


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Réunion de l’Equipe Exécutive du Projet à Goma

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’équipe exécutive (EE) du Projet AmahoroAmani a tenu à Goma, en date du 5 Mars 2011, sa toute première rencontre. La réunion avait pour objectif de recevoir davantage d’engagement de la part des personnes qui s’occupent de la mise en œuvre du projet sur terrain. Il s’agit des commissaires au programme des jeunes et aux finances dans les associations scoutes et guides de la sous-région des Grands-Lacs qui ont pris part à cette rencontre avec le Directeur et la Responsable Administrative & Financière (RAF). L’ASR n’a pas été conviée car suspendue. Les participants ont traité de trois point dont ‘La connaissance du Projet’, ‘La compréhension du rôle de l’EE’ et ’L’identification des erreurs du passé du point de vue Programme des jeunes et Finances’. Dans le premier point, développé pour rappel par le Directeur du projet, le formateur Gilbert Mussumba, nous sommes longuement revenus sur l’historique du projet, ses objectifs, ses buts et ses activités ; la structure et le rôle des organes du projet ; et enfin de ce qu’est un club de paix. Un deuxième moment a consisté pour les participants à s’imprégner du rôle de l’équipe exécutive qu’ils constituent. Celui-ci a pour tâche primordiale la gestion quotidienne des activités du projet dans les associations respectives. L’EE opère, au niveau pédagogique, à travers les commissaires aux programmes des jeunes alors que les commissaires

aux finances, sont chargés de gérer les fonds leur disponibilisés par le projet pour faciliter le suivi et l’exécution des activités des FMC ou des MC. Les membres de l’équipe exécutive seront assistés, dans chaque association, par un volontaire de paix. Celui-ci, dans la nouvelle approche, est un assistant pédagogique qui aura pour mission de faire le suivi des recommandations et des décisions de l’équipe exécutive. La troisième étape de la rencontre a consisté pour les participants en l’identification des erreurs du passé dans les domaines du programme des jeunes et des finances, en vue de donner un nouveau départ au projet. Ce moment fort s’est soldé par la formulation des pistes de solutions et recommandations pour les différents acteurs du projet, à savoir le Comité de Gestion, l’Equipe exécutive, les FMC et les MC. Quelques communications ont suivi le développement des différents points. Ceux-ci ont porté sur le chronogramme des activités du Projet pour l’année 2011, la journée africaine du scoutisme au Burundi et le jamboree mondial du scoutisme prévu en juillet -août 2011 en Suède. Un verre d’amitié et de fraternité a clôturé la réunion, selon l’esprit et la lettre de l’article 4 de la loi scoute : « le scout [la guide] est ami de tous et frère de tout autre scout [guide]. » Par Laurent MUGISHO Commissaire provincial de l’ASSK aux relations

La Newsletter du Projet Amahoro-Amani reçoit tous les articles en rapport avec les activités des acteurs dans toute la sous région. Veuillez nous les faire parvenir avant le 20 avril pour la prochaine publication. Les Responsables des Associations, les membres de l’équipe exécutive, les FMC, les MC et les AP sont particulièrement concernés. Merci à ceux qui ont répondu au premier appel. Contact (emails): amahoro.amani@yahoo.fr , gmussumba@yahoo.fr et copie à jjbamur@yahoo.fr La rédaction NL AA Formation de 10 nouvelles Médiatrices Communautaires par l’AGB

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ans le cadre du Projet Amahoro-Amani, L’Association des Guides du Burundi a organisé une Formation pour 10 Médiatrices Communautaires et une Formatrice des Médiatrices Communautaires âgées entre 17 ans et 25 ans provenant de 5 provinces du pays, respectivement de: BUJUMBURA MAIRIE, CANKUZO, MUYINGA, RUTANA et BURURI. Toutes les participantes étaient des guides actives dans leurs unités. Cette formation sur 3 jours du 18/2/2011 au 20/2/2011 donnée par les FMCs de l’Association des Guides du Burundi, comptait pour thèmes entre

autres : Le rôle d’une médiatrice communautaire (MC), Les techniques de négociation et de gestion d’un conflit, Les méthodes efficaces de sensibilisation et de recrutement des Agents de Paix ainsi que d’autres thèmes reliés à la paix. Ce fut une formation enrichissante pour les MCs comme pour les FMCs car elle a permis non seulement de renforcement de capacité mais aussi de prendre le pouls des différents Clubs de paix. Les nouvelles MCs sont rentrées outillées et prêtes à aller motiver leur Club de Paix pour une paix durable dans leur localité. Gloria KANEZA, FMC (AGB)


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