[brainsonic share] brainsonic livreblanc video live

Page 1

1


AVANT-PROPOS Ce n’est plus à démontrer, la retransmission en direct est un formidable levier business, que ce soit dans des logiques de génération de contacts commerciaux, de communication et de branding, d’e-learning, de maximisation de l’engagement des utilisateurs ou encore de réduction de l’empreinte carbone d’une société. Mais l’offre est aujourd’hui vaste et faiblement standardisée alors que ce type de prestations, par sa spécificité « temps réel », ne doit souffrir d’aucun aléa. Petit retour en arrière. Depuis plus de six ans, le marché de la diffusion vidéo en direct sur internet connait une croissance fulgurante. On l’oublie souvent, mais les précurseurs de la discipline sont les Directions de la Communication Financière des entreprises cotées. La réglementation leur a en effet imposé très tôt de donner la possibilité à leurs actionnaires de participer aux présentations des résultats qu’ils soient physiquement présents ou non. Entre temps est apparu un phénomène de digitalisation des événements physiques permettant d’atteindre une cible encore plus importante. Les indicateurs de performance de ces dispositifs le prouvent : le complément budgétaire à attribuer pour digitaliser un événement physique est faible à la fois au regard du budget global, de l’augmentation de la capacité de recrutement et de la cible touchée. Combinée à l’intégration du développement durable et de la responsabilité environnementale dans la gouvernance de nombreuses sociétés, la retransmission en direct est devenue un marché important, occasionnant l’apparition de nombreux nouveaux entrants, mais pour lequel très peu de standards ont été mis en place. La retransmission d’évènements en direct est pourtant une activité pour laquelle l’entreprise s’expose à des risques, aussi bien en termes d’image, qu’en termes opérationnels mais aussi en termes financiers dans le cas d’une retransmission payante. L’entreprise est face à un écosystème dense tant l’offre de services et de solutions est impor-

2


tante. Il nous apparait donc pertinent de définir des standards afin de vous permettre de mieux structurer vos besoins et de sélectionner vos solutions. L’objectif n’est pas de définir des standards pour la beauté du geste, mais bien de vous donner les clés pour vous repérer en termes de risques sous-jacents à la retransmission en direct (spectre fonctionnel, sécurisation des contenus diffusés, etc) et ainsi vous assurer de la maximisation de vos indicateurs de performance métier.

3


4


Copyright © 2012 Brainsonic. Tous droits réservés. Toutes les autres marques appartiennent à leurs propriétaires respectifs. Ce document n’a aucune valeur contractuelle. Son contenu ne saurait engager ses auteurs en aucune manière, tant sur la forme que sur le fond. La responsabilité de Brainsonic et des auteurs ne saurait être engagée de quelque manière que ce soit dans l’utilisation et les conséquences de l’utilisation que le lecteur pourra faire de ce document. Tous les chiffres présentés sont des chiffres publics, et leurs auteurs sont systématiquement mentionnés.

5



TABLE DES MATIÈRES 1 INTRODUCTION 2 UNE PLATEFORME INDUSTRIALISÉE 3 STANDARDS FONCTIONNELS

9 13 17

3.1 Nombre d’utilisateurs illimités

19

3.2 Mesures de l’audience avancées et en temps réel

20

3.3 Diffusion sur terminaux mobiles

24

3.4 Dynamic Adaptative Streaming over http (DASH)

26

3.5 Fonctionnalités Sociales

30

3.6 Synchronisation de slides

35

3.7 Personnalisation de l’interface et du lecteur

4 STANDARDS DE CONTINUITÉ DE SERVICE

36

39

4.1 Votre premier projet de retransmission en direct ?

40

4.2 Comprendre la chaîne de diffusion

40

4.3 Risques et Solutions

5 STANDARDS DE SÉCURITÉ

46

51

5.1 Sécurité : l’équation risques vs coûts

52

5.2 Authentification

52

5.3 Token

53

5.4 Cryptage et SWF Verification

54

5.5 Géoblocage

55

5.6 DRM

55

6 DÉFINITION DES STANDARDS

57

6.1 Standards fonctionnels : Live Feature Level

58

6.2 Standards de qualité de service : Live Service Level

58

6.3 Standards de sécurité : Live Content Security Level

59

7 CONCLUSION

61

7.1 Contacts

63

À PROPOS DE BRAINSONIC

63



01 INTRODUCTION


Assurer une retransmission en direct nécessite en plus d’une veille constante, tant le marché de la vidéo digitale et de la diffusion de médias en ligne évolue rapidement, une courbe d’expérience solide. Sur près de huit années et des milliers d’évènements retransmis, nous avons mis en place des méthodes et des processus permettant d’assurer pour nos clients chacune des retransmissions en direct en minimisant les risques évoqués précédemment. Nous vous proposons donc dans ce livre blanc, à travers l’explication des principes de la retransmission en direct, de définir des standards sous-jacents. La retransmission en direct de médias sur Internet, ce que certains appellent « Live » est composée de plusieurs briques interdépendantes, fournies, bien souvent, par des services tiers, rarement intégrés. Il est donc à la charge du prestataire technique, interne ou externe à l’entreprise (appelé prestataire par la suite) de mettre en oeuvre les briques technologiques qu’il jugera nécessaire à la bonne exécution de la retransmission. Il apparait intéressant de classer ces briques en deux groupes : La production : comprenant l’ensemble des éléments à mettre en oeuvre sur le lieu de l’événement. a.

l’organisation du tournage,

b.

la captation audiovisuelle,

c.

l’encodage vidéo en direct,

d.

la connexion Internet ou l’accès au réseau etc.

La plateforme de diffusion : a.

10

Interfaces de diffusion (mini-sites, lecteurs vidéo, pages web),

b.

Modules d’interactivité (chat, sondages, et autres modules interactifs),

c.

Routage des flux vidéo en direct,

d.

Outils de contrôle et de surveillance de l’état du dispositif

e.

Outils statistiques

f.

Plateforme de paramétrage du dispositif


Ces deux classes de compétences sont traditionnellement confiées à des prestataires différents : société de production audiovisuelle ou ressources internes (bien souvent les personnes chargées de la technique événementielle) concernant la partie production, et, Direction informatique ou agence web pour la plateforme de diffusion. Cette répartition des compétences peut rapidement atteindre ses limites sur de telles prestations. Il faut donc distinguer deux types d’événement pouvant être retransmis en direct : L’événement occasionnel, nécessitant d’importants moyens de production audiovisuelle et un coût de production du contenu relativement élevé, le tout associé bien souvent à de forts enjeux relatifs à l’image de l’entreprise. Dans ce cas on privilégiera une approche intégrée confiée à un acteur maîtrisant à la fois la production et la plateforme de diffusion personnalisable et adaptée à l’utilisation événementielle. L’événement récurent, souvent dans un lieu fixe (un auditorium dans les locaux de l’entreprise par exemple) où il est nécessaire d’adopter le fonctionnement le plus fluide possible, en réduisant notamment le nombre d’acteurs. Dans ce cas il apparait pertinent de privilégier une approche différente qui consistera à confier la production audiovisuelle, soit à un service interne utilisant un système de prise de vue et de prise de son automatisé, soit à une société de production externe mais en ayant préalablement convenu de packages de services standardisés. La diffusion se fera sur une plateforme standardisée mettant à disposition - de l’utilisateur peu aguerri au sujet - une interface d’administration simple et efficace.

11



02 UNE PLATEFORME INDUSTRIALISテ右


La forte croissance de la demande de retransmission en direct sur Internet a créé un appel d’air permettant à des acteurs entrants, à la fois innovants et compétitifs, de développer une offre. Ces offres comprennent des interfaces de diffusion dont les niveaux de richesse, d’ergonomie, d’administration, d’innovation et de stabilité fluctuent fortement. Bien souvent, les interfaces proposées ne sont que des duplications en cascade de précédentes réalisations. De plus les bonnes pratiques de développement logiciel ne sont pas ou peu appliquées par ces acteurs, parce que nécessitant un savoir-faire hors du champ « traditionnel ». D’où un risque d’instabilité et de non-conformité (paramétrage inadapté ou incomplet, pas de suivi de versions…). De quelles fonctionnalités ai-je besoin ? Cette Plateforme offre-t-elle telle ou telle fonctionnalité ? A quel coût ? Suis-je tenu de m’abonner pour douze mois même pour un usage unique ou épisodique ? Ces questions, vous serez amenés à les poser. Ainsi réunir l’ensemble de la prestation de diffusion du direct au sein d’une seule plateforme constitue un premier standard-socle sur lequel vont s’appuyer les standards fonctionnels

14


LA PHILOSOPHIE DE BRAINSONIC A TOUJOURS ÉTÉ DE SE PLACER DANS UNE LOGIQUE DE SOFTWARE AS A SERVICE. ALORS QUE LA FAIBLE MATURITÉ DU MARCHÉ IMPLIQUAIT QUE LE PRESTATAIRE CONSERVE UN CONTROLE EXCLUSIF SUR L’ADMINISTRATION DE L’INTERFACE DE DIFFUSION, BRAINSONIC A FAIT LE CHOIX D’OUVRIR L’ADMINISTRATION DE CES MINI-SITES EN INDUSTRIALISANT LEUR REALISATION SANS POUR AUTANT RESTREINDRE L’INNOVATION TECHNIQUE, FONCTIONNELLE ET ERGONOMIQUE. POUR CE FAIRE, L’ENSEMBLE DES BRIQUES LOGICIELLES ONT ÉTÉ INTÉGRÉES AFIN DE CONSTITUER AUJOURD’HUI UNE PLATEFORME DE GESTION DES RETRANSMISSIONS EN DIRECT DE QUALITE PROFESSIONNELLE : BRAINSONIC LIVE EVENT ENGINE. CETTE PLATEFORME, EST UTILISÉE CHAQUE JOUR PAR NOS ÉQUIPES ET EST ÉGALEMENT COMMERCIALISÉE EN MODE SAAS, PERMETTANT AINSI À NOS CLIENTS DE GARDER DE LA VISIBILITE ET EVENTUELLEMENT DE GÉRER EUX-MÊMES UNE PARTIE DE LA RETRANSMISSION EN DIRECT.

15



03 STANDARDS FONCTIONNELS


L’avènement de la diffusion vidéo en direct sur Internet est apparu juste après l’arrivée du web 2.0. Les interfaces de diffusion ont donc assez naturellement bénéficié de l’offre d’application composite ou mash-up qui s’est développée avec le Web 2.0. Ainsi on trouve aisément des modules gratuits de sondage, de statistiques, de discussion instantanée… Les fournisseurs de ces services ont cependant été confrontés à un problème de taille : comment intégrer tous ces services gratuits ou peu onéreux dans un produit que l’on commercialise sachant que : ►

Les conditions d’utilisation de ces services interdisent souvent une utilisation à vocation commerciale

Ils sont souvent financés par la publicité

Ils sont peu adaptés à un scénario intranet

Aucune personnalisation fonctionnelle n’est possible

Personne ne peut prédire l’avenir d’une startup et il est donc risqué de s’engager avec un fournisseur à l’avenir incertain.

DEPUIS SES DÉBUTS BRAINSONIC A DÉVELOPPÉ SES PROPRES OUTILS EN CAPITALISANT SUR SES PROPRES DÉVELOPPEMENTS POUR ACCROITRE LA RICHESSE FONCTIONNELLE DE SES INTERFACES.

18


3.1 NOMBRE D’UTILISATEURS ILLIMITÉS En guise d’introduction, de nombreux livres blancs font état d’« une augmentation du débit des réseaux ». En effet, mais dans le même temps, les débits et volumes des vidéos ont augmenté et les problématiques de diffusion de vidéos à des milliers d’utilisateurs restent donc d’actualité. Donnons ici des éléments de mesure sur le sujet : pour cent utilisateurs visualisant une vidéo encodée à 1 Mpbs, il est nécessaire d’avoir une capacité de 100 Mbps (un flux par utilisateur). Pour rappel, les capacités de bande passante sur les entrées internet de nombreuses entreprises dépassent rarement les 50 Mpbs et les fournisseurs ADSL fournissent jusqu’à 20 Mbps de bande passante théorique. Nous parlons de seulement cent utilisateurs et nous sommes déjà sur des chiffres qui dépassent les étalons de mesures courants. Des acteurs ont émergé sur ces problématiques ces dix dernières années : ce sont les Content Delivery Network (CDN). Leur principal service est de pouvoir fournir cette capacité de bande passante de façon distribuée dans le monde entier et pour un nombre d’utilisateurs quasi illimité. Nous verrons un peu plus loin dans ce livre blanc quels en sont les principes de fonctionnement. La diffusion en direct doit donc reposer sur ces services CDN afin d’assurer une tenue en charge importante. Plus le volume d’utilisateurs est important plus l’utilisation de services CDN prend du sens. Le modèle de tarification de ces services étant basé sur le volume transféré et donc sur le nombre d’utilisateurs, ces services n’auront qu’un coût négligeable dans le cadre d’une utilisation restreinte à une faible audience. Même en cas d’augmentation non anticipée de l’audience, une diffusion via CDN parait donc pertinente dans tous les cas.

19


BRAINSONIC UTILISE EN STANDARD, QUELLE QUE SOIT L’AUDIENCE CIBLE, UNE DIFFUSION DES FLUX VIDÉO ET DE L’ENSEMBLE DES FRONTAUX WEB VIA CDN. CELA SIGNIFIE QU’AUCUNE DONNÉE CHARGÉE PAR L’INTERNAUTE OU INTRANAUTE NE PROVIENT D’UNE INFRASTRUCTURE LIMITÉE EN TERME DE TENUE DE CHARGE. BRAINSONIC PROPOSE UN FONCTIONNEMENT « MÉTA-CDN » AFIN DE PALLIER AUX DÉFAILLANCES ÉVENTUELLES D’UN PRESTATAIRE CDN. UNE BASCULE DES FLUX VIDÉO ET DES PAGES WEB PEUT-ÊTRE MISE EN OEUVRE EN QUELQUES MINUTES.

3.2 MESURES DE L’AUDIENCE AVANCÉES ET EN TEMPS RÉEL Dans la très grande majorité des cas les donneurs d’ordre des projets de retransmission en direct sont intéressés par le fait de connaître le succès d’une diffusion. La question qui revient souvent après ou lors de la diffusion est : « combien de personnes regardent (ou ont regardé) ? ». Ces demandes de mesure de l’audience, comme détaillé ci-dessous, peuvent exiger un niveau de détail qualitatif et temporel important. Les statistiques d’une retransmission en direct sont indispensables pour avoir une mesure du retour sur investissement (ou d’éléments permettant de le déterminer).

20


Par exemple si, étant donneur d’ordre, je décide de « virtualiser » une réunion interne, afin d’économiser en frais de transport, de vie, et de temps de travail. Il est alors indispensable de savoir combien de personnes ont regardé le contenu diffusé et pendant combien de temps. Ceci m’aidera à savoir si le message que je souhaite transmettre est bien passé auprès de mes collaborateurs, le tout à coûts drastiquement réduits par rapport à un évènement physique. Ces données mesurant l’audience peuvent également permettre d’adapter en direct le contenu que je diffuse. Ainsi si j’observe un déclin du nombre de visiteur unique, au même titre que si je voyais des personnes massivement sortir de la salle de conférence, je peux (et dois certainement) adapter mon contenu (pousser des sondages, modification des enchainements, pause, diffusion d’un contenu vidéo divertissant, etc…) Enfin, toujours en tant que donneur d’ordre, si je mets en oeuvre une stratégie de diffusion en direct imposant un rendez-vous mensuel ou annuel, il apparait naturel que je puisse comparer les performances de mes évènements d’un mois ou d’une année sur l’autre. Il convient donc que la plateforme propose un module d’analyse de l’audience de chaque évènement.

du 07/02/2012 à 8h30 au 07/02/2012 à 16h30

9265 VISITEUR UNIQUES

1495

PIC MAXIMUM DE VISITEURS

0h50

TEMPS DE CONSULTATION MOYEN PAR VISITE

Fig 3.2.1 : Trois premiers indicateurs macroscopiques :

21


Courbe des visites 1.5k

1.25k

Utilisateurs simultanés

1k

750

500

200

5

5 1/

20

12

17

:3

5

13

/1

1/

20

12

14

:3

5

:3 11 12

20 1/

/1 13

5

:3 08 12

20 1/

/1 13

5

:3 05 12

20 1/

/1 13

5

:3 02 12

20 1/

13

/1

5

:3 23 12

20 1/

/1 13

5

:3 20 12

20 1/

/1 12

5

:3 17 12

20 1/

/1 12

5 12 20 1/

/1 12

1/

14

:3

5

12

/1

20

12

11

:3

5

:3 08 12

20 1/

/1 12

5

:3 05 12

20 1/

/1 12

5

:3 02 12

20 1/

12

/1

5

:3 23 12

20 1/

/1 12

5

:3 20 12

20 1/

/1 11

5 12 20 1/

/1 11

1/

17

:3

5

:3 11

/1

/1

20

12

14

:3 11 12

20 1/ /1

11

/1 11

11

1/

20

12

09

:0

0

0

Temps

Fig 3.2.2 : Une interprétation du nombre de visiteurs simultanés en fonction du temps.

Répartition du temps d’écoute 1.5k

5.69k

1.25k

Utilisateurs

1k

750 2.44k 500 1.63k

200

1.02k

0.95k

15m à 30m

30m à 01h

0 00m à 05m

05m à 15m

01h et plus

Intervalle de temps

Fig 3.2.3 : Une interprétation des durées moyennes de visualisation des visiteurs.

22


Géolocalisation Pays

Visiteurs

France

Proportion

15511

75.1%

1170

5.7%

Belgique

609

2.9%

Royaume-Uni

424

2.1%

Suisse

419

2%

Tunisie

402

1.9%

Canada

397

1.9%

Algérie

373

1.8%

Maroc

210

1.8%

Europe

169

1.1%

Allemagne

141

1%

Luxembourg

124

0.8%

Pays-Bas

États-Unis

114

0.7%

Côte D’Ivoire

59

0.6%

Russie

52

0.3%

Sénégal

47

0.3%

Espagne

36

0.2%

Irlande

25

0.2%

Visiteurs Monde

Europe

1

15511

Fig 3.2.4 : La répartition géographique de l’audience.

Navigateurs Firefox 3

1.59%

Firefox 4 et plus

26.26%

Opera

1.67%

Safari

1.96%

Chrome

Navigateurs

Other IE

28.19% 0%

IE 6

0.5%

IE 7

2.58%

IE 8

9.52%

IE 9 et plus

18.68%

iPhone

3.06%

iPad

1.42%

Android

1.79%

Windows Phone

2.23%

Others

0.52% 0%

6%

12%

18%

24%

30%

Fig 3.2.5 : La repartition par navigateur et par terminal est également un élement clé.

23


3.3 DIFFUSION SUR TERMINAUX MOBILES

La commercialisation du premier SmartPhone ayant à la fois les capacités de décodage, ergonomiques et la richesse fonctionnelle d’un véritable ordinateur, l’iPhone d’Apple en 2007 a marqué un tournant dans l’industrie de la diffusion vidéo. Un besoin de consommation de vidéo sur ces nouveaux terminaux est alors apparu. Ce besoin concernant non seulement la vidéo à la demande mais également la vidéo en direct. Les opérateurs de téléphonie – pour qui le volume de données transférées à travers leur propre réseau représente un coût - ont rapidement restreint les protocoles utilisables à travers leur réseau en bloquant notamment les protocoles nécessaires au streaming vidéo en direct.

24


A partir de ce constat les fabricants de SmartPhone et éditeurs de systèmes d’exploitation ont imaginé autant de méthodes qu’il y a de modèles ou de versions de système d’exploitation. L’industrie de la retransmission en direct s’est efforcé d’adresser ces différentes exigence à mesure qu’elles apparaissaient. Même si la diversité s’est aujourd’hui considérablement amoindrie il est toujours exigé du fournisseur d’une plateforme une veille permanente et une adaptation de ses produits afin de garantir une compatibilité avec la plus grande partie des terminaux en circulation pour l’audience ciblée.

BRAINSONIC MET RÉGULIÈREMENT À JOUR, À LA FOIS SA PLATEFORME DE GESTION DES FLUX VIDÉO EN DIRECT POUR ADRESSER LES PROTOCOLES SPÉCIFIQUES, MAIS AUSSI SES INTERFACES DE DIFFUSION POUR UNE ADAPTATION AUX CONTRAINTES DES NOUVEAUX TERMINAUX MOBILES DE FAÇON AUTOMATIQUE.

25


3.4 DYNAMIC ADAPTATIVE STREAMING OVER HTTP (DASH) 3.4.1 HISTORIQUE ET RAPPELS TECHNIQUES L’adoption massive des technologies Dynamic Adaptative Streaming over Http marque une rupture forte dans l’industrie de la retransmission en direct. Cette technologie est par ailleurs utilisée pour la diffusion vidéo à la demande. Avant l’arrivée du DASH les protocoles utilisés pour la diffusion sur Internet et intranet étaient tous basés sur le protocole RTP (Real Time Transmission Protocol). Nous avons donc d’un côté la famille RTSP (Real Time Streaming Protocol), le MMS de Microsoft ainsi que Quicktime et Helix (Real), et de l’autre côté le protocole RTMP (Real Time Messaging Protocol) d’Adobe. Ces protocoles de première génération, maintenant vieux de 15 ans, fonctionnent sur le même principe. A la suite de la demande d’un lecteur vidéo, un serveur envoie le flux disponible directement au client (le lecteur). Ce serveur met ainsi à disposition à un instant t le flux vidéo qu’il vient de recevoir, soit d’un encodeur distant via un réseau, soit de la tâche d’encodage effectuée à la volée par ledit serveur. La nouvelle génération de protocoles (ou norme) de diffusion vidéo en direct se base sur une logique très différente. Le flux vidéo est bien encodé de la même manière mais

26


le serveur en charge de la diffusion va découper le flux reçu en fichiers vidéo de courte durée (entre une et dix secondes). Ces fichiers vidéo, appelés Segment sont ensuite déposés, sur un espace disque accessible depuis un réseau via le protocole http. Le serveur met également à disposition sur cet espace, un fichier texte appelé Manifest. Ce fichier recense le nom et l’adresse relative des fichiers vidéo courts afin que le lecteur puisse les télécharger un à un, et les lire bout à bout. Il est mis à jour régulièrement afin de fournir les adresses des derniers segments disponibles. Ce fichier Manifest permet également au lecteur d’anticiper l’adresse http du segment à venir. C’est-à-dire de déterminer l’adresse à laquelle il va pouvoir télécharger ce nouveau fichier vidéo, le plus récent disponible, sans avoir à retélécharger le fichier Manifest. Le serveur est également capable de recevoir plusieurs fois le contenu vidéo, encodé en plusieurs débits, et synchronisé sur une base temporelle commune. Il peut ainsi indiquer au lecteur à quelle adresse se trouve quel segment à un débit donné. On comprend alors aisément que le lecteur a à disposition l’ensemble des segments générés, dans plusieurs débits, depuis le début de la retransmission et jusqu’à un instant t. Ceci ouvre la porte à des fonctionnalités faisant accroitre significativement l’expérience utilisateur du lecteur vidéo.

27


Lecture / Pause

Retour au direct Chapitre

Barre de défilement

Sélection du débit

3.4.2 CONTRÔLE DU DIRECT Au-delà de proposer à l’utilisateur de visionner le contenu diffusé en direct, l’utilisation du protocole de streaming http permet de revenir en arrière et visionner ce qui a été diffusé avant l’instant présent. L’utilisateur peut ainsi visionner le moment qu’il désire revoir et revenir au direct par un clic sur le bouton prévu à cet effet.

3.4.3 CHAPITRAGE À LA VOLÉE Lorsque la fonctionnalité de contrôle du direct est activée sur l’interface de retransmission, il devient important d’avoir la capacité de chapitrer le passé. Cela permet une expérience utilisateur renforcée et augmente ainsi le temps de visite sur l’interface. Cette fonctionnalité se fait par édition d’un chapitre via le backoffice auquel un time-

28


code et un nom de chapitre sont associés. L’utilisateur peut alors, en cliquant dans la barre de défilement du lecteur sur le chapitre choisi, retrouver directement la vidéo au point demandé. Un second bouton lui permet de revenir, s’il le souhaite, à la vidéo en direct.

3.4.4 MULTI-DÉBIT Ceci permet ainsi de proposer à l’utilisateur final le flux vidéo dans un débit adapté à sa connexion internet, à la taille de son écran et aux capacités de décodage de son environnement de consultation,. Ceci tant sur un ordinateur que sur un terminal mobile. L’objectif est de favoriser l’expérience utilisateur et de limiter les temps de mise en mémoire tampon de la vidéo du côté du poste utilisateur. Cette option doit pouvoir être automatique (la qualité s’adapte automatiquement) ou manuelle (l’utilisateur choisi la qualité qu’il souhaite)

3.4.5 DIFFÉRÉ IMMÉDIAT La tendance va actuellement vers une dé-linéarisation toujours plus forte des contenus. Il suffit de regarder les grands acteurs de la télévision qui sont passés en quelques années d’un mode de diffusion linéaire (broadcast TV) à un mode de diffusion fortement délinéarisé : Catch Up TV, Replay TV, VAD, etc… pour être en phase avec les usages. Ainsi une retransmission en direct devra pouvoir être disponible quasi immédiatement pour les internautes. Cela fait à la fois partie des attentes, mais permet également de maximiser l’investissement d’une retransmission en direct en capitalisant sur les différés. Selon la volumétrie de retransmissions en direct réalisées dans l’année, une solution de gestion de contenus vidéos (OVP : Online Video Platform) peut être intéressante à mettre en oeuvre.

29


3.5 FONCTIONNALITÉS SOCIALES Les diffuseurs de contenus en direct peuvent être amenés à utiliser les réseaux sociaux pour accroitre leur audience. L’utilisation de ces services repose sur deux principes : accroitre la viralité et faciliter l’accès.

3.5.1 ACCROITRE LA VIRALITÉ L’objectif est ici de donner les moyens à l’internaute de partager l’événement avec son réseau de connaissance. 3.5.1.1 OPENGRAPHISATION DE L’INTERFACE DE LIVE Le protocole Open Graph a été créé par Facebook pour que ce dernier soit ouvert et utilisable par tous. Il permet de transformer toute page du web en objet riche intégré dans le graphe social. Au sein de l’écosystème Facebook, il permet à n’importe quelle page web d’avoir les mêmes fonctionnalités qu’une Page Officielle sur Facebook.com. La « mission » de l’Open Graph est d’unifier, donner un sens, structurer sémantiquement l’ensemble du web et ses interactions avec les individus. De l’Open Graph … La première version de l’Open Graph permet un partage simple des pages web (article, blog, vidéos…) grâce notamment au bouton Like. Une fois une action de like déclenchée par un visiteur sur une page externe à Facebook, une publication est déclenchée au sein de la plateforme afin d’exposer ce contenu au réseau de l’utilisateur. De même, un membre de Facebook peut aussi partager une URL dans une de ses publi-

30


cations, Facebook propose alors un rendu de l’objet associé à cette URL identique à celui induit par un partage via le bouton Like. Ce partage répond à des règles dictées par les tags Open Graph qui doivent être implémentés au sein de chaque page. Ces tags vont définir le rendu de la publication finale au sein de Facebook et donc fortement influencer la décision des personnes exposées à cliquer sur le lien proposé pour découvrir le contenu dans son intégralité. L’ensemble du fonctionnel Facebook est basé sur une OpenGraphisation pertinentes et exhaustive des contenus web. En l’absence de définition des tags Open Graph, l’ensemble du modèle ne fonctionne plus ou mal. …A l’Open Graph nouvelle version Le nouvel Open Graph permet, quant à lui, d’aller plus loin en créant des objets et des actions personnalisées. Il est désormais possible de penser des actions plus pertinentes selon le site étudié. Dans le cadre d’une retransmission en direct, il est possible de créer une action « regarde » également appelée « action Watch ». Que ce soit pour la première version de l’Open Graph ou sa nouvelle version, le rendu des publications est défini par les tags Open Graph qui sont implémentés sur chacune des pages. La plateforme de gestion devra donc permettre un paramétrage fin de ces variables afin d’organiser au mieux la « présence sociale » de l’événement. 3.5.1.2 PARTAGE D’INSTANTS Grace aux technologies de streaming http le lecteur vidéo peut lire n’importe quelle séquence du contenu déjà diffusée. Cette méthode permet d’exporter un lecteur qui sera intégré automatiquement sur les réseaux sociaux et jouera un instant précis. Cet instant sera choisi par l’utilisateur au moment du partage. Il pourra ainsi diffuser une

31


partie précise du programme et commenter et échanger autour de ce sujet avec son réseau de connaissances. Ce procédé permet d’augmenter la viralité car il concentre le partage sur un moment remarquable du programme et non sur une diffusion de la page hébergeant la diffusion.

3.5.2 FACILITER L’ACCÈS L’objectif est d’ôter toute contrainte à l’utilisateur pour accéder au contenu. 3.5.2.1 LECTURE DEPUIS LE FIL D’ACTUALITÉ / TIMELINE Grace à l’Open Graph il est possible de définir pour un « objet social » tel qu’une page de diffusion, un lecteur vidéo associé. Ceci permet, lorsque vous partagez une vidéo venant de Youtube, à vos contacts de la lire directement depuis Facebook. Ce qui mécaniquement fait augmenter l’audience. 3.5.2.2 PAGE OU APPLICATION FACEBOOK Dans les cas où vous avez une page Fan dans Facebook pour laquelle vous souhaitez proposer un contenu en direct à vos fans afin d’augmenter leur engagement, il est possible d’intégrer entièrement l’interface de live au sein de Facebook. Si vous n’avez pas de page Fan ou qu’elle ne possède que très peu de fan, une retransmission en direct au sein de Facebook permet également d’augmenter le nombre de Fan : il est en effet possible de faire en sorte que les utilisateurs doivent liker la page Fan pour pouvoir visionner le live. Le module tchat utilisé est le social plugin Facebook permettant aux utilisateurs de commenter la vidéo et d’échanger entre utilisateurs. Ce dispositif de tchat permet également de viraliser la diffusion live sur Facebook et d’avoir ainsi un levier important sur le nombre de personnes visualisant le retransmission en direct.

32


3.5.3 CONVERSATION / TCHAT SOCIAUX Facebook et Twitter donnent la possibilité d’intégrer dans une interface tierce des modules d’échange entre les internautes vous permettant ainsi de créer un fort effet

33


de levier dans le traffic. Cela nécessite en amont d’avoir créé une application Facebook ou d’avoir défini un hashtag dans le cas de Twitter. Selon l’audience ciblée, vous mettrez plus en avant un de ces deux réseaux sociaux. Chaque paramètre d’un réseau social doit être directement administrable dans le backoffice.

Le tchat permet un dialogue temps réel avec les internautes connectés et grâce aux outils de modération indispensables, vous permet d’avoir un contrôle total sur l’information publiée au travers de ce module conversationnel. Ce module revêt de nombreuses fonctionnalités. Une fois le tchat commencé, tous les messages qui sont postés par les utilisateurs arrivent dans un panier de modération. Cette interface d’administration recense tous les messages postés et permet de les accepter, de les refuser, de les éditer, etc. Le back office fonctionne en mode multi-administrateur, ce qui signifie que plusieurs modérateurs peuvent se partager le travail : les écrans de chaque modérateur sont, à tout instant, synchronisés.

34


Un modérateur peut généralement traiter entre 150 et 200 chatters actifs (ratio habituellement constatés). Il est nécessaire que des modérateurs « métiers » soient désignés car seuls ceux-ci pourront juger quels messages méritent d’être postés ou non.

Une fois un message validé par un modérateur, un workflow de publication se met en place. Ce workflow est paramétrable en fonction du besoin.

3.6 SYNCHRONISATION DE SLIDES Dans certains cas, l’objectif est de donner la possibilité aux internautes de visualiser les diaporamas et autres supports de présentation utilisés par les intervenants. A cet objectif s’ajoutent très souvent deux contraintes essentielles : ►

La gestion simplifiée et en autonomie de tout type de prestation d’enregistrement vidéo et de retransmission en direct

35


La constitution d’un référentiel de contenu vidéo pour archivage. Ce référen-

tiel devant naturellement être indépendant, dans le temps, du prestataire et de la solution technique choisie. Nous préconisons donc de diffuser les diaporamas et autres supports visuels directement au sein du flux vidéo. Ceci peut être techniquement réalisé en intégrant au mélange vidéo final une source contenant les supports de présentation. Si ces supports sont diffusés à l’audience physique de la conférence à l’aide d’un signal VGA, il suffira de distribuer ce signal, en amont du projecteur vers un convertisseur de signal. Le signal ainsi produit deviendra l’une des sources du mélangeur. Brainsonic préconise cette solution « tout en un » pour les raisons suivantes : ►

Réduire les coûts avec une chaîne harmonisée autour du media vidéo pur

Vous permet de modifier vos diapositives jusqu’au dernier moment car vous n’aurez pas besoin de les récupérer pour les convertir en amont

Assurer une compatibilité tous supports car basée uniquement sur la vidéo

Réduire le budget car la postproduction est grandement facilitée

Permettre une diffusion en différé plus facile à manipuler car il suffit d’inclure un lecteur vidéo sur le(s) site(s) de votre choix (code embed)

Permettre un archivage du contenu sur le long terme car le média final sera un simple fichier vidéo

Proposer une qualité de supports visuels similaire à ce que nous pouvons avoir avec des supports séparés (images)

3.7 PERSONNALISATION DE L’INTERFACE ET DU LECTEUR Nous l’avons évoqué dans la première partie de ce livre blanc, vous pouvez être autonome sur une partie de la diffusion en utilisant vous-même la plateforme Brainsonic

36


Live Event Engine proposée par Brainsonic. En plus de l’autonomie sur la partie diffusion vidéo, il est également possible de personnaliser graphiquement l’interface et le lecteur vidéo, que ce soit au niveau des textes présents que du rendu graphique et ceci via une interface d’administration conviviale et documentée.

37



04 STANDARDS DE CONTINUITÉ DE SERVICE


4.1 VOTRE PREMIER PROJET DE RETRANSMISSION EN DIRECT ? Si vous avez déjà eu l’occasion de participer à des projets de retransmission en direct, vous aurez nécessairement remarqué qu’ils induisent du stress. Pourquoi ? Parce que tout est en temps réel et que vous n’avez pas forcément la compréhension de ce qui a été mis en place en amont pour assurer la continuité de service. Réduire ce stress pour que des projets de retransmission en direct se déroulent en toute fluidité passe par l’identification des risques mais surtout par la mise en place de solutions pour palier chacun de ces risques. Ces solutions, ce sont les standards que nous allons décrire. Ne nous mentons pas. Ce type d’événement nécessitera toujours de la part de vos équipes et sous-traitants une capacité à agir vite et à travailler sous d’importants niveaux de pression. Il est donc nécessaire que les personnes travaillant sur ces projets aient une expérience de ces méthodes.

4.2 COMPRENDRE LA CHAÎNE DE DIFFUSION 4.2.1 DU LIEU DE L’ÉVÉNEMENT À L’INTERNAUTE Lors d’une retransmission en direct, l’objectif technique final est d’envoyer un flux vidéo du lieu de l’événement vers les internautes finaux. Ceci n’est réalisable qu’à

40


l’aide d’une chaîne technologique complexe mais qui se doit d’être entièrement maîtrisée pour assurer une continuité de service tout au long de la retransmission et ainsi éviter tout incident technique. Cette chaîne débute par les encodages temps réel sur site pour passer par une infrastructure de diffusion et atteindre l’internaute.

http origine main Interface setup tool http origine backup Event Engine

Encoder main

Stream Manager main

Encoder backup

Stream Manager backup

Human setup action

http CDN main + backup

DASH Stream Origin main DASH Stream Origin backup

RTMP MMS CDN Backup

Video streams push http files pull Technician User

RTMP MMS CDN Backup

4.2.2 L’ENCODAGE VIDÉO L’opération d’encodage consiste en la transformation d’un signal vidéo en flux de données transportable sur un réseau.

41


L’encodage est réalisé par des ordinateurs appelés encodeurs vidéo. Il existe deux grandes familles d’encodeurs : ►

L’encodeur logiciel : basé sur un ordinateur traditionnel plutôt performant et stable doté d’une carte d’acquisition. Cette carte permet de transformer les signaux vidéo et audio numériques ou analogique en flux de données que pourra traiter un logiciel d’encodage. Ce logiciel d’encodage permet lui, à partir des données mises à disposition par la carte d’acquisition, de fabriquer un flux de données à transmettre à un serveur distant et/ou un fichier vidéo écrit sur l’encodeur lui-même. L’encodeur se sert des protocoles basés sur RTP décrits plus haut dans ce document, pour envoyer le flux à un serveur distant.

L’encodeur matériel : Machine informatique plus simple qu’un ordinateur traditionnel ne permettant que de faire de l’encodage. Le logiciel de paramétrage est souvent très simplifié avec une interface d’administration plutôt rustre. Ce type d’encodeur est souvent basé sur un encodage dit « encodage matériel » c’est-à-dire que la transformation du signal vidéo est effectué par des puces électronique Les encodeurs matériels ont l’inconvénient d’être peu évolutifs. Les mises à jour passent par une intervention du fabricant sur le microprogramme de l’appareil. Notre retour d’expérience sur ces différentes solutions nous pousse à utiliser la solution d’encodage logicielle sur machine dédiée. Nous le verrons dans le chapitre suivant, cette solution, outre le fait qu’elle procure une grande maîtrise sur la diffusion, permet également sa duplication aisée. Même si, dans certains cas, elle peut être couplée à une solution matérielle, elle reste toujours la solution principale, la plus sûre.

4.2.3 LA REMONTÉE DES FLUX Le flux vidéo en direct transite par le réseau Internet et est acheminé sur le serveur qui

42


va effectuer sa prise en charge. Cette remontée du flux est capitale et ce dernier possède généralement un débit assez important. Les spécificités du moyen de connexion à Internet qui sera utilisé sont donc très importantes. Si vous passez, par exemple, par une ligne ADSL pour « pousser » un flux vidéo en direct, voici les points à prendre en compte : Quel est le débit montant de cette connexion ? Le débit montant correspond au volume d’information que vous pouvez envoyer depuis l’ensemble des ordinateurs ou appareils connectés à Internet à partir de cette ligne vers Internet par unité de temps. Sur une ligne ADSL, ce débit n’est pas le même que le débit descendant, c’est-à-dire le débit de téléchargement. A titre d’information, en France, la plupart des offres de connexion par la technologie ADSL n’offrent guère plus de 1,5Mbps de débit montant, alors que le débit descendant est lui tout à fait confortable. Il peut atteindre 20Mbps en agglomération. Quel est le débit de ma vidéo diffusée ? Cela correspond au volume d’information nécessaire pour décrire les n images d’une seconde de vidéo (où n est la fréquence de trame en images par seconde). Il influe directement sur la qualité visible de l’image vidéo. Ainsi si le débit de votre vidéo est de 1,2 Mbps et que vous tentez de diffuser sur votre ligne ADSL à 1 Mpbs en débit montant (valeurs maximum généralement constatées), cela ne fonctionnera pas ou risquera de générer énormément de mise en mémoire tampon du côté de l’encodeur, se traduisant par une image souvent figée côté utilisateur. Les différentes possibilités de connexion à Internet ont un coût très variable. Ce coût varie selon plusieurs facteurs dont le débit (montant et descendant), le ratio débit

43


montant / débit descendant, la disponibilité de moyen de connexion terrestre accessible dans le lieu désiré, la fiabilité du dispositif, l’engagement de qualité de service du fournisseur. On peut ainsi envisager, pour des connexions événementielles, de la SDSL (ou autres solution basée sur la boucle locale téléphonique), LMDS et WiMax (ou autres technologies de Boucle locale radio), connexion IP par satellite, FTTH (ou autre solution basée sur la fibre optique terrestre) Pour des raisons de ratio coûts / performance, sur les installations fixes on préférera les moyens de connexion terrestre SDSL et FTTH en tête.

4.2.4 L’INFRASTRUCTURE ORIGINE « Ingest vidéo » Le flux vidéo est donc remonté vers cette infrastructure dite d’ingest dont le rôle est triple : ►

Récupérer le flux vidéo envoyé depuis le lieu de l’événement. Comme nous l’avons vu précédemment, la remontée du flux nécessite des connexions spécifiques qui ont un coût non négligeable. Ainsi, la minimisation du nombre de flux vidéo remontés est un critère déterminant dans le coût total de la prestation.

Transformer une nouvelle fois le flux vidéo pour le rendre compatible avec des supports mobiles et tablettes

Mettre à disposition le flux pour le réseau de délivrance

La page de diffusion La page de diffusion est hébergée sur un serveur, serveur qui met également son contenu à disposition du réseau de délivrance.

44


4.2.5 LE RÉSEAU DE DÉLIVRANCE Le réseau de délivrance est le maillage de serveurs auquel vont se connecter les internautes ou utilisateurs finaux et permettre ainsi qu’un nombre illimité d’utilisateurs puissent visionner la retransmission en direct en toute fluidité. Egalement appelé CDN pour Content Delivery Network, ces réseaux de délivrance sont un élément essentiel de la diffusion.

BRAINSONIC EST UN ACTEUR MÉTA-CDN. AYANT NOUÉ DES PARTENARIATS AVEC LES LEADERS MONDIAUX SUR CES TECHNOLOGIES.

4.2.6 LE POSTE UTILISATEUR C’est le maillon final de la chaîne. Selon la technologie de diffusion utilisée, il devra avoir préalablement installé les plugins nécessaires ou posséder l’environnement de consultation adéquat. Les dernières technologies basées sur les principes DASH permettent de délivrer à l’internaute la vidéo au débit adéquat par rapport à la capacité de sa bande passante.

45


4.3 RISQUES ET SOLUTIONS 4.3.1 DÉFINIR LES RISQUES ET LES SOLUTIONS ASSOCIÉS La description de l’ensemble de la chaîne est un préalable indispensable nous permettant désormais de lister les risques et d’y mettre en regard les standards à mettre en place pour réduire chacun de ces risques à un niveau faible. Nous allons donc procéder à une analyse systémique de la chaîne de diffusion.

4.3.2 DOUBLER LES ENCODEURS Nous l’avons vu précédemment, la transformation du flux vidéo peut reposer sur différents types de solutions. Dans tous les cas ces solutions peuvent potentiellement générer des erreurs et conduire à l’arrêt de la diffusion. Ce que nous préconisons est de doubler l’ensemble des encodeurs. C’est-à-dire que pour chaque flux encodé sur un appareil dédié, il existe un second encodeur qui fait le même travail en parallèle pouvant ainsi prendre le relais à chaque instant. Ainsi les solutions où l’encodeur est directement intégré à la régie vidéo (NewTek Tricaster, Sony Anycast par exemple), et ne pouvant par conséquent pas être doublé, interdisent la mise en place d’un système de redondance.

4.3.3 METTRE EN PLACE UN SECOND MOYEN DE CONNEXION À INTERNET La remontée du flux est critique. La mise en place d’un second moyen de connexion à Internet est la seule solution pour palier à ce type d’incident. Les coûts de ces dispo-

46


sitifs n’étant pas neutres, on optera le plus souvent pour une ligne ADSL permettant un fonctionnement en mode dégradé le cas échéant.

4.3.4 UNE INFRASTRUCTURE ORIGINE DOUBLÉE En plus de devoir être doublée, la bascule sur une infrastructure miroir doit pouvoir être très rapide avec la mise en place de mécanismes de Fail-Over pour lesquels des tests réguliers doivent être mis en place. Ceci étant valable pour les serveurs d’ingest comme pour les serveurs web origine.

4.3.5 DOUBLER LE RÉSEAU DE DÉLIVRANCE Toutes les sociétés proposant des réseaux de délivrance peuvent potentiellement vous assurer des disponibilités à 100%. Toutefois dans les faits, il arrive d’avoir des interruptions qui, aussi minimes soient-elles, ont un impact direct sur la continuité de service. Proposer deux réseaux de délivrance est ainsi un gage de sécurité sur cet aspect. Et tout comme pour l’infrastructure origine, les mécanismes de changement rapides sont clés. Si vous avez à disposition deux infrastructures mais pas les mécanismes de bascule rapide, cela risque de ne pas servir à grand-chose.

47


4.3.6 ACCOMPAGNER L’UTILISATEUR A moins que vous ne diffusiez sur un réseau local d’entreprise pour lequel vous avez potentiellement la capacité de modifier la configuration des postes utilisateurs, vous n’aurez que peu de leviers sur le poste des internautes. La solution est donc de leur proposer des outils d’aide à la résolution de problèmes techniques. Brainsonic met à disposition son outil d’aide disponible à l’URL suivante : http://brain.so/myconfig Pour des directs à destination des réseaux internes, un accompagnement un peu plus poussé est souvent nécessaire. Le fournisseur devra être en mesure d’apporter une dimension conseil à sa prestation, notamment vers la direction informatique.

48


4.3.7 METTRE EN PLACE UN NUMÉRO DE CONFÉRENCE TÉLÉPHONIQUE Passant par des infrastructures totalement différentes, ce système permet d’assurer un fonctionnement en mode dégradé mais permettant une continuité de service de la retransmission en live même si ce n’est que par la voix.

4.3.8 POSSÉDER UNE TECHNOLOGIE DE REMPLACEMENT Que ce soit sur des diffusions en direct sur internet ou intranet, préparer en amont une technologie de remplacement peut être efficace. Tout comme le numéro de conférence téléphonique, les infrastructures de diffusion vont être différentes et ainsi permettre de pallier les erreurs potentielles de l’infrastructure initiale.

4.3.9 METTRE EN OEUVRE DES PROCÉDURES DE BASCULE RAPIDE Tous ces nouveaux standards sont importants mais ils ne servent à rien s’ils ne sont pas couplés à des procédures et des méthodes permettant de passer de l’un à l’autre dans un délai inférieur à quelques dizaines de secondes. Cela passe ainsi par : ►

Pouvoir basculer très rapidement d’un encodeur à l’autre, notamment en diffusant en continu avec le second encodeur.

Posséder des mécanismes de fail-over rapide via des solutions logicielles

Avoir la complète maîtrise de la page de diffusion que l’internaute visualise

sur les infrastructures origine et pouvoir la changer à tout moment.

49


4.3.10 ASSURER UNE SUPERVISION ACTIVE DU DISPOSITIF Un des points importants du dispositif est de pouvoir très rapidement déterminer de façon certaine qu’il faut basculer un des éléments. Souvent, une personne de l’équipe projet ou un internaute va remonter un souci potentiel. La question est : « Est-ce un cas isolé ou est-ce général ? ». Il faut le déterminer très rapidement. Ainsi le fait d’avoir une personne qui va superviser la retransmission en direct depuis des lignes internet dédiées et différentes (permettant ainsi de s’assurer que ça ne vient pas de la ligne internet depuis laquelle il télécharge le direct), va permettre une réactivité très forte pour enclencher les processus mentionnés cidessus.

4.3.11 UN INTERLOCUTEUR PROJET PRIVILÉGIÉ SUR LE SITE Lorsque la retransmission en direct est en cours, la fait d’avoir un interlocuteur sur site permet à la fois d’avoir une personne dédiée à la communication entre les différents acteurs du projet et capable de gérer efficacement tout incident. Ce type de ressource ayant un coût important il n’est souvent envisageable que sur des projets événementiels et pas sur des directs récurrents. Il est bien sûr possible d’avoir une personne qui fait à la fois la réalisation vidéo, la diffusion vidéo, l’interlocuteur projet et le monitoring quand tout se passe bien et cela réduit nécessairement les coûts associés. Il faut juste avoir conscience que le temps de traitement d’un incident éventuel ne sera pas le même avec une équipe où les tâches sont d’avantage réparties.

50


05 STANDARDS DE SÉCURITÉ


5.1 SÉCURITÉ : L’ÉQUATION RISQUES VS COÛTS Dans plusieurs cas de retransmission en direct il est nécessaire de sécuriser les informations qui sont transmises vers Internet et/ou intranet. Les contextes peuvent aller de la diffusion d’une vidéo avec des droits d’auteurs à la retransmission d’informations confidentielles et stratégiques. Dans tous les cas plus le niveau de sécurité demandé est important, plus les coûts engendrés sont importants. Les raisons de cette forte corrélation proviennent souvent de la nécessité d’une authentification de l’utilisateur et donc de la gestion de la montée en charge plus complexe à adresser.

5.2 AUTHENTIFICATION Le premier niveau de sécurité se place au niveau de l’authentification sur l’interface de retransmission en direct. La page diffusant la vidéo est ainsi sécurisée par une

52


page en amont où l’internaute doit entrer ses identifiants. Il est possible de mettre en place plusieurs sous-niveaux de sécurisation allant du mot de passe identique pour tous les utilisateurs jusqu’à la connexion à un annuaire ou une base utilisateur tiers. L’objectif de ce mode de sécurisation est donc d’interdire l’accès à l’interface de retransmission. Toutefois cette interface va faire appel à un lecteur qui lui-même va faire appel au flux vidéo, qui ne sont pas pour autant eux même sécurisés. Nous expliquons donc ci-dessous les techniques de sécurisation du flux vidéo lui-même.

5.3 TOKEN Les token permettent d’assurer que si un utilisateur malveillant communique l’URL du flux vidéo à un tiers, ce dernier ne pourra pas y accéder. Le principe est donc le suivant : ►

Un utilisateur autorisé arrive sur l’interface de retransmission en direct.

Un token est alors généré en fin d’URL de la vidéo, par exemple : http://live.cdn.brainsonic.com/fluxlive?px-hash=23abcde78989dfede • Le flux est rendu accessible seulement avec un jeton valide. • On construit un jeton valide en encryptant les paramètres de sécurisation voulus avec une clé secrète. • On appelle le flux en passant le jeton en paramètre. • Le serveur vérifie la validité du jeton. • Le serveur vérifie ensuite la validité de l’appel en comparant le pays d’appel et le referer (URL de provenance de l’internaute) par rapport à ceux du jeton.

53


Dans le cas où un tiers accéderait directement à http://live.cdn.brainsonic.com/fluxlive?px-hash=23abcde78989dfede, il ira directement sur une erreur 403 car il ne possède pas les bons paramètres.

Le principe de jeton est généralement disponible pour les paramètres suivants : ►

Géolocalisation

Referer

IP

Domaine

5.4 CRYPTAGE ET SWF VERIFICATION Le cryptage du flux vidéo lui-même peut-être réalisé grâce aux technologies Adobe de diffusion et notamment en utilisant le protocole de diffusion RTMP dans sa version Encryptée. On parle alors de RTMPE. Cela signifie que le flux entre le serveur de diffusion et le lecteur est crypté et qu’un tiers récupérant le flux vidéo ne pourra le lire. Ces techniques ont leur équivalence en streaming http (DASH). Ce cryptage est fréquemment associé à la technologie dite de SWF Verification. Cette dernière permet d’avoir une « signature » du lecteur autorisé à lire la vidéo, le serveur de diffusion ne délivrant le flux qu’au player avec la signature autorisée.

54


5.5 GÉOBLOCAGE Le géoblocage peut être intégré dans des flux tokenisés. Il est également possible de mettre en oeuvre une politique de géoblocage directement sur les URL sans passer par des tokens. Ainsi chaque domaine utilisé pourra être sécurisé en listant les codes pays autorisés à visualiser les pages et le flux vidéo. Il est toutefois important de noter que les bases de données utilisées pour associer une adresse IP à un pays ne sont pas toujours fiables. Ceci est dû au fait que de nombreux acteurs sont impliqués dans l’attribution de plage d’adresses IP à des zones géographiques et que l’agrégation de ces données reste complexe. Il se peut donc que certains de vos utilisateurs soient bloqués même si ils sont dans le bon pays. Le passage par un proxy hébergé dans un pays autorisé permet également de contourner le géo-blocage.

5.6 DRM Il est possible d’utiliser des DRM (Digital Right Management) dans une diffusion Live. Cette technologie est par exemple fortement utilisée sur les sites de VOD payante. Parmi les acteurs VOD, Microsoft est un des plus reconnus. La DRMisation consiste en un cryptage des flux vidéo et un decryptage via l’acquisition de licences qui vont intégrer la clé de décodage. C’est le niveau le plus haut de sécurisation et cela nécessite une infrastructure importante pour sécuriser de bout en bout de la chaîne.

55



06 DÉFINITION DES STANDARDS


6.1 STANDARDS FONCTIONNELS : LIVE FEATURE LEVEL

6.2 STANDARDS DE QUALITÉ DE SERVICE : LIVE SERVICE LEVEL

58


6.3 STANDARDS DE SÉCURITÉ : LIVE CONTENT SECURITY LEVEL

59



07 CONCLUSION


La croissance phénoménale de la circulation des données dans le monde est principalement dûe au marché de la vidéo en ligne. Et inversement, celle-ci est rendue possible par l’augmentation capacitaire des « tuyaux » la transportant d’un point à un autre. La retransmission en direct (ou Live) s’inscrit donc dans cette tendance appelée à poursuivre sa croissance encore de nombreuses années tant la consommation de vidéos s’inscrit dans les usages personnels comme professionnels. De ce point de vue, la retransmission en direct d’évènements constitue pour les départements marketing et communication des marques un moyen efficace pour étendre leur auditoire, réduire les coûts au contact exposé, et impacter plus intensément leur audience. Cerise sur le gâteau, ce format s’adapte aujourd’hui particulièrement bien aux nouveaux modes de consommation de l’information basés sur la mobilité, les nouveaux écrans (Smartphone, réseau d’écrans, etc). Derrière la beauté de cet objet audiovisuel se cache néanmoins une réalité opérationnelle qui si l’on y prête attention, fait porter un risque majeur à l’expérience de l’audience si prompte à partir voir ailleurs si le contenu y est plus attrayant… Vous l’aurez constaté au fil de ces pages, la retransmission en direct est un métier à part entière nécessitant à la fois des compétences de développements et des compétences d’architecture et réseaux. Chez Brainsonic, nous avons fortement investi ces dernières années dans ces domaines afin de maintenir le savoir-faire, et la technologie nécessaire pour assurer le meilleur retour sur investissement de vos évènements. Ces dimensions sont constitutives de ce que nous appelons une « Blended Agency » où se combinent des compétences créatives, éditoriales, techniques et organisationnelles. Nous sommes ainsi persuadés que la mise en place de standards tels que décrits précédemment, est un préalable pour apporter à l’ensemble des décideurs et des acteurs les

62


éléments de pilotage de leur stratégie digitale, dans laquelle le Live occupe une place centrale. Vous trouverez toutes les informations de la solution Live et Live Event Engine sur http:// www.brainsonic.com, ainsi que quelques-unes de nos références : Adobe, Carven, CA, EBG, Microsoft, Université du SI (Octo),…

7.1 CONTACTS Si vous souhaitez aller plus loin sur la retransmission en direct, échanger avec les auteurs ou contacter nos équipes Live, écrivez–nous à l’adresse : live@brainsonic.com

À PROPOS DE BRAINSONIC Brainsonic délivre aux entreprises des solutions digitales orientées ROI et Engagement, pour le marketing et la communication, en intégrant notamment la vidéo, les réseaux sociaux et les nouveaux écrans. Brainsonic est une « Blended Agency » : en combinant étroitement compétences éditoriales, créatives et techniques, via des prestations de service et des plateformes logicielles, Brainsonic a su séduire et fidéliser plus de 200 grands groupes comme Adobe, AXA, Bouygues, EDF, Fédération Française de Judo, Generali, Les Echos, Microsoft, Nestlé, Radio France, Société Générale, Sodexo, TF1, Universal Music. Brainsonic retransmet en direct chaque année des centaines d’évènements pour ses clients.

63



Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.