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Joana Chergui

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Auré & Marig p

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Pour ce numéro anniversaire, on a voulu que Joana Chergui — sans qui Must n’aurait jamais vu le jour — soit l’invitée des pages Interview. Retour en mode complicité sur les folles années de ce magazine luxe et glamour toujours très attendu. Une belle aventure qui résiste au temps.

Propos recueillis par Frédérique de Jode

en bref…

Signe astro : Cancer Eau gazeuse ou champagne : Champagne Fille des villes ou fille de brousse : Fille des villes mais j’aime la brousse pour m’aérer la tête Femme fatale ou mère de famille : Les deux Dîner entre filles ou virée en amoureux : Dîner entre filles Ton in sur le Caillou : Mes amis Ton out sur le Caillou : Certains clivages Qualité : La loyauté Défaut : Un peu égoïste Qu’est-ce que tu aimes chez les gens ? : La parole donnée, le respect Qu’est-ce que tu n’aimes pas ? : La lâcheté et la bêtise Ta plus belle réussite : Mes enfants (et Must) Ton rêve le plus fou : Vivre à Manhattan

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En dix ans, Must a pris quelques rides ou un coup de jeune comme sa directrice de publication ?!

Joana Chergui: (rires) Il a pris bien sûr un coup de jeune car il évolue continuellement à chaque numéro autant dans la maquette, que dans l’écriture et la photo. C’est ce qui lui apporte une touche de fraîcheur, un renouveau qui séduisent et surprennent nos lectrices et lecteurs.

On revient à la genèse de Must. C’est un soir deux copines qui papotent et qui ont l’envie de lancer un magazine de luxe ?

C’est exactement ça. C’est l’envie de réaliser un produit haut de gamme. Il y avait une niche à prendre qui n’existait pas sur le Caillou. On a déployé une motivation énorme pour concocter un magazine à la fois de qualité et très chic.

L’envie est là sur le papier mais sortir un magazine, c’est souvent une aventure parsemée d’obstacles.

Surtout pour un premier numéro. On a eu beaucoup de chance, une belle rencontre avec Sophie Tiphagne, la première rédactrice en chef de Must qui est partie dans cette aventure avec nous. Nous connaissions bien les rouages de la presse puisqu’à cette époque nous étions commerciales dans ce domaine. Nous avions donc une grande expérience métier nécessaire et un portefeuille clients indispensable. Des annonceurs nous ont fait confiance et nous ont suivi d’abord pour nous encourager, ensuite parce qu’ils ont pu apprécier la qualité du magazine. Très vite, Must s’est installé dans le paysage médiatique calédonien.

Tu pensais qu’il serait encore présent dans dix ans ?

Oui, sans hésitation !

Qu’est-ce qu’on peut dire sur l’identité, la signature de Must ?

C’est une très belle synergie entre les personnes qui collaborent à ce magazine quel que soit le corps de métier. Il est réalisé avec beaucoup d’amour et d’investissement de chacun depuis longtemps. Cela fait toute la différence. Cela n’a jamais été qu’alimentaire. Must, c’est une grande famille quand on y pense. Il y a peu de turnover des collaboratrices et collaborateurs, avec une majorité de nanas.

Dix ans pour un magazine, c’est une réussite quand on voit les difficultés que traverse la presse écrite. Quel est le secret de la longévité de Must, en dehors de cette synergie ?

C’est la qualité sur bien des aspects, la mise en page, la rédaction, la photo, l’impression, la relation clients et fournisseurs, la distribution en kiosque. Nous essayons de nous améliorer et de performer chaque année. Ce sont des challenges que l’on aime relever. On se rend compte que Must plait aujourd’hui à un panel de gens très différents. A l’origine, la cible de notre lectorat était les gens d’un haut standing. Maintenant, tout le monde le lit. Il touche des lecteurs de 18 à 70 ans de tous les milieux. Je suis très contente que Must ait pris ce virage, qu’il se soit démocratisé de cette façon tout en préservant son côté très prestigieux et hype unique en Calédonie.

Ce qui est aussi unique, c’est ce graphisme, cette recherche esthétique et artistique qui est la patte de Virginie Purple, la directrice artistique de Must.

On a beaucoup de chance d’avoir une DA qui est aussi une artiste que nous laissons s’exprimer à 99,9% et dont l’univers s’exprime dans la mise en scène du magazine. Et elle y met tout son cœur.

Must, c’est un tas d’histoires, un seul magazine. On imagine que tu as d’innombrables anecdotes à raconter sur ces années passées…

C’est vrai, pleins de souvenirs et d’anecdotes rigolotes que l’on vous invite à découvrir dans ce numéro anniversaire.

Sinon, Joana, on se donne rendez-vous dans dix ans, même jour, même heure, même lieu ?

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