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ARTICLES SPIRITES EN FRANÇAIS (ALLAN KARDEC - JÉSUS-CHRIST) (LA DOCTRINE SPIRITE CODIFIÉE PAR ALLAN KARDEC)
Jorge Hessen
2014
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DATE DE PUBLICATION: Novembre 2014 Traduction: Jean Emmanuel Nunes Examen: Fabiana Rangel Divulgation: www.autoresespiritasclassicos.com São Paulo/Capital Brésil
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DÉDICACES Idéalistes renommés annoncent et présentent Jorge Hessen comme un écrivain spirite reconnu. Par ses études et ses recherches il a contribué à la diffusion des commandements du Christ dans la perspective spirite, confortant les hommes qui ignorent le vrai but de la présente réincarnation.
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Explication préliminaire Jorge Hesse, écrivain spirite, examine les questions d'actualité en vue de diffuser la Doctrine Spirite, en soulignant les exigences de la réincarnation et de l'immortalité de l'âme; ses articles suggèrent une meilleure compréhension de la vie immortelle et doivent être appréciés par les gens qui ne sont pas satisfaits de la superficialité de la vie gouverné par la tyrannie du matérialisme. * “Il n'y a de foi inébranlable que celle qui peut regarder la raison face à face, à tous les âges de l'humanité.” Allan Kardec
* ARTICLES SPIRITES JORGE HESSEN http://jorgehessen.net/ E.MAIL jorgehessen@gmail.com
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TABLE DES MATIÈRES
BIOGRAPHIE JORGE HESSEN / 08 PREFÁCE / 09 MAGIE NOIRE, POSSESSION ET FOLIE / 10 LA FAMILLE LÉGITIME SE PERPÉTUE À L'INFINI, AU TRAVERS DES LIENS IMPÉRISSABLES DE L'ESPRIT / 18 LA POLYGAMIE DANS L'OPTIQUE SPIRITE / 23 COMMENTAIRES RELATIFS AU TERRORISME, AU FANATISME ET AU FONDAMENTALISME POLITIQUE ET RELIGIEUX / 28 LA MÉDIUNITE ET LE DÉSORDRE DISSOCIATIF D`IDENTITÉ / 35
FACE À LA VIOLENCE DOMESTIQUE / 42 AMOUR SUBLIME AMOUR / 49 DON D'ORGANES POUR TRANSPLANTATION / 53 AMOUR, JALOUSIE ET PASSION: DE QUELQUES CONSIDÉRATIONS CHRÉTIENNES / 60 LE VICE FACE AUX GRIFFES INSATIABLES DU PARASITISME SPIRITUEL / 66 LE SUICIDE EST L'ABSOLUE NÉGATION DE LA LOI D'AMOUR / 68
AUX ESCLAVES DES BOISSONS ALCOOLISÉES, JÉSUS RECOMMANDE / 74 TATOUAGES, PIERCINGS ET AUTRES ORNEMENTS DU POINT DE VUE SPIRITE / 80 LES RÊVES SONT ENTOURÉS D’ÉNIGMES / 85 HITLER, LE NONCE DES TÉNÈBRES / 91 LE CERVEAU HUMAIN / 95
INHUMER OU INCINÉRER, TELLE EST LA QUESTION / 100 OBSESSION ET RÉCIPROCITÉ / 106 EGALITE ET INEGALITES SOCIALES - DU POINT DE VUE REINCARNATIONNISTE / 110 ATRE VOTRE JUGE OU POUR FAIRE VOS PARTAGES? / 115
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BIOGRAPHIE Residant à Brasilia depuis 1972, Jorge Hessen est né à Rio de Janeiro le 18/08/1951, ayant pris sa retraite à l'Institut National de la Métrologie, de la Qualité et de la Technologie. Hessen est diplômé en Sciences Sociales et spécialiste de géographie. En outre, il a un baccalauréat et une maîtrise en histoire à l'Université de Brasília - UNB. Auteur des livres publiés: Éclaircissement à la Pensée, publié par Edicel, Praeiro; Un pèlerin dans les terres du Pantanal, publié par le Journal de Cuiabá / MT; Annuaire Historique Spirite 2002, une compilation de différents auteurs et des ouvrages historiques dans tout le Brésil, coordonné par le Centre de Documentation Historique de l'Union des Sociétés Spirites de São Paulo - USE. Écrivain, il a aussi des articles publiés dans le Journal Reformateur – FEB; Le Spirite de Brasilia; Le Médium de Juiz de Fora; Brasília Spirite; Mato Grosso Spirite; Journal Union de la Féderation Spirite du District Fédéral, comme des articles publiés dans le journal éléctronique Consolateur, dans le Journal Le Rebattre; dans le site de la Fédération Spirite Espagnole et site de la Espiritismogi.com.br.
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PREFÁCE Le spiritisme est-il, comme quelques-uns le pensent, une nouvelle foi aveugle substituée à une autre foi aveugle; autrement dit un nouvel esclavage de la pensée sous une nouvelle forme? Pour le croire il faut en ignorer les premiers éléments. En effet, le Spiritisme pose en principe qu'avant de croire il faut comprendre; or, pour comprendre, il faut faire usage de son jugement; voilà pourquoi il cherche à se rendre compte de tout avant de rien admettre, à savoir le pourquoi et le comment de chaque chose; aussi les Spirites sont-ils plus sceptiques que beaucoup d'autres à l'endroit des phénomènes qui sortent du cercle des observations habituelles. Il ne repose sur aucune théorie préconçue et hypothétique, mais sur l'expérience et l'observation des faits; au lieu de dire: «Croyez d'abord, et vous comprendrez ensuite, si vous le pouvez, » il dit : «Comprenez d'abord, et vous croirez ensuite si vous le voulez. » Il ne s'impose à personne ; il dit à tous: «Voyez, observez, comparez et venez à nous librement si cela vous convient. » En parlant ainsi, il se met sur les rangs et court les chances de la concurrence. Si beaucoup vont à lui, c'est qu'il en satisfait beaucoup, mais nul ne l'accepte les yeux fermés. A ceux qui ne l'acceptent pas, il dit : «Vous êtes libres, et je ne vous en veux pas; tout ce que je vous demande, c'est de me laisser ma liberté, comme je vous laisse la vôtre. Si vous cherchez à m'évincer, par la crainte que je ne vous supplante, c'est que vous n'êtes pas bien sûrs de vous.» Le Spiritisme ne cherchant à écarter aucun des concurrents dans la lice ouverte aux idées qui doivent prévaloir dans le monde régénéré, est dans les conditions de la véritable libre pensée; n'admettant aucune théorie qui ne soit fondée sur l'observation, il est en même temps dans celles du plus rigoureux positivisme; il a enfin sur ses adversaires des deux opinions contraires extrêmes, l'avantage de la tolérance. Revue Spirite de fevrier 1867
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MAGIE NOIRE, POSSESSION ET FOLIE Traduction: Jean Emmanuel Nunes Récemment, à São Paulo, un jeune homme de 19 ans a été tué par sa propre mère, vraisemblablement dans le cadre d'un rituel de magie noire. Elle faisait une crise psychotique lorsqu'elle a été arrêtée (folie? possession?). Elle parlait de démons et de sujets sataniques, six policiers ayant été nécessaires pour parvenir à maîtriser cette femme qui appartenait aux communautés religieuses non conventionnelles d'Internet qui adoptent le sacrifice humain. Selon l'enquête policière, elle aurait affirmé que son fils devait mourir pour un " bien meilleur " (!?...). Dans les Actes des apôtres, on peut lire ceci: " Et, leur sautant dessus, l'homme qu'habitait l'esprit mauvais pris l'avantage sur eux tous avec une telle violence qu'ils s'échappèrent de la maison à moitié nus et couverts de plaies " (1). Compte tenu du tragique épisode, j'ai décidé de chercher un site divulguant ces pratiques de magie noire. J'ai relevé qu'il y avait des avertissements menaçants du type: " ne vous lancez pas à l'aventure "; " les dangers rôdent ... "; " vous devez être préparés, les risques sont très importants... "; " ne faites rien sans l'aide d'un mage " (!!!!). Sur le site, qui n'avait pas un coloris agréable, j'ai aussi trouvé la citation suivante: " Il existe en nous des forces vives non utilisées, et beaucoup d'influences non contrôlées, qui peuvent être utilisées pour tout. Les Forces peuvent être utilisées à votre profit dès maintenant, et servir à vous conduire sur les chemins du grand succès dans les domaines affectif, professionnel et financier, par-delà la résolution des plus divers problèmes qui
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peuvent se présenter à nous au quotidien; néanmoins, il nous faut appeler l'attention sur les graves conséquences si l'on ne sait pas maîtriser de telles influences qui, au-delà d'autres choses, peuvent conduire à la folie et à la perdition totale ". En lisant ces avertissements sur Internet, je me suis senti vivre les denses brumes médiévales qui affligent notre puissante ère cybernétique. Sur la page d'accueil menaçante, j'ai dû lire: " aujourd'hui encore, les fameuses messes noires ont lieu, les participants sont en général des personnes cultivées et ayant des études supérieures. Le satanisme a chaque fois plus d'initiés, et tout cela fait partie d'un monde qui n'est pas vu d'un bon oeil, parce que personne n'y croit!... Mais, bien grands et innombrables sont les problèmes résolus quotidiennement par la magie, à la demande des plus diverses classes sociales. Vive la magie, la sorcellerie et tout ce qui entoure l'occulte ", d'après le " magicien " coordinateur du macabre site. Or, il faut bien faire ressortir que dans les pratiques de ceux qui suivent les enseignements de Kardec, en plein accord avec les enseignements des esprits, on ne fait aucun sacrifice humain, on n'interroge pas les astres, les devins et les mages pour s'informer de quelque "révélation". On n'utilise pas d'objets, de médailles, de talismans, de formules sacramentelles, et on ne recherche pas de lieux lugubres et des horaires spécifiques pour attraire ou éloigner les esprits. Dans la société médiévale, effrayée par les pouvoirs spirituels occultes, la maladie mentale était considérée comme étant le résultat de la présence démoniaque, de la force maligne dans sa pleine action. Le fou était soumis à des sessions de torture physique et psychologique. Il n'y avait aucune compréhension et, un sentiment mélangé de haine et de peur entourait la relation entre les personnes en bonne santé et les malades. La méconnaissance quasi -complète a conduit à la recherche de traitements douloureux pour les malades. La trépanation, mère des lobotomies modernes, consistait en l'ouverture de trous dans les
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crânes des malades de 2,5 à 5 cm de diamètre, sans anesthésie ou asepsie adéquate. Les " médecins " cherchaient à éliminer la pierre de folie qu'ils pensaient exister dans les cerveaux des malades. En fait, ce qui se produisait, c'était de véritables mutilations qui épuisaient les forces des malades et qui, parfois, finissaient par priver les patients de certains mouvements. À partir du XIX e siècle, avec la naissance de la psychanalyse et les importantes contributions de Freud, la psychiatrie, en étant l'une des branches de la médecine, a pu faire avancer sur certains points le traitement de la folie, mais pas suffisamment. "Souvent, il s'y joint des désordres pathologiques qui ne sont que consécutifs, et contre lesquels les traitements médicaux sont impuissants, tant que subsiste la cause première" (2). En permettant de connaître cette source d'où provient une partie des misères humaines, le spiritisme indique le remède à appliquer: agir sur l'auteur du mal qui, étant un être intelligent (esprit), doit être traité au moyen de l'intelligence. La psychiatrie reste ficelée par les limites du cerveau, par les barrières du corps matériel, source qui, nous le savons, n'est pas l'origine principale de la maladie, mais plutôt la manifestation de quelque chose qui lui est extérieur. Voyons maintenant en quoi le spiritisme contribue à la compréhension de ce sujet. Allan Kardec et les esprits de la codification nous ont présenté un élément primordial à la compréhension de l'être humain dans son essence: l'esprit. L'être immortel est celui qui a vécu et qui vivra d'innombrables existences au travers des réincarnations. La folie (ou maladie mentale, si l'on préfère) doit également être comprise sous ce prisme, en tant que reflet des erreurs assumées dans le passé. Comme cela se manifeste sous une forme négative, apportant de la souffrance tant au malade qu'à la famille, il faut en conclure qu'il s'agit du reflet d'une faute antérieure. Un autre aspect que l'on doit prendre en compte est celui de la folie entraînée par un processus obsessif ou possessif, qui, lui
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aussi, a un acte antérieur pour cause. Un passé de disputes et de relations non résolues enveloppe la victime et le bourreau, en rôles inversés désormais. L'obsesseur ou " possesseur " croit que sa mauvaise influence, en tant que vengeance envers l'offenseur incarné, le délivrera de la douleur qu'il porte, influence qui peut y compris conduire l'obsédé ou le possédé à un diagnostic erroné de déficience mentale. Nous ne croyons pas au pouvoir sans bornes des forces des mauvais esprits vis-à-vis d'eux dans le cadre d'un pacte de magie noire. Il y a, néanmoins, des personnes (incarnées) perverses, aux limites de la folie, qui sympathisent avec les esprits inférieurs (ignorants) et qui leur demandent de faire le mal, qui sont alors obligé de les servir parce qu'eux aussi veulent une " récompense " pour l'effort d'avoir fait le mal. Ce n'est qu'en cela que consiste le pacte. C'est tel que l'explique les bienfaiteurs: " par exemple: tu veux tourmenter ton voisin, et tu ne sais comment t'y prendre; alors, tu appelles à toi des esprits inférieurs qui, comme toi, ne veulent que le mal, et pour t'aider veulent que tu les serves dans leurs mauvais desseins; mais il ne s'ensuit pas que ton voisin ne puisse se débarrasser d'eux par une conjuration contraire et par sa volonté " (3). Du point de vue objectif, la possession peut également être le fait d'un bon esprit. "La possession peut être le fait d'un bon esprit qui veut parler et, pour faire plus d'impression sur ses auditeurs, emprunte le corps d'un incarné, que celui-ci lui prête volontairement, comme on prête son habit. Cela se fait sans aucun trouble ni malaise, et pendant ce temps l'esprit se trouve en liberté comme dans l'état d'émancipation, et le plus souvent il se tient à côté de son remplaçant pour l'écouter" (4). Dans le cas tragique que nous sommes en train d'analyser, on peut inférer l'existence d'un processus de subjuguation profonde, en se souvenant de ce que la possession est toujours temporaire et intermittente, parce que l'esprit désincarné ne peut pas prendre,
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définitivement, la place d'un incarné, pour la simple raison que l'union moléculaire du périsprit au corps ne s'opère qu'au moment de la conception. En cas de possession momentanée du corps de l'incarné, l'esprit se sert de lui comme s'il était à lui: il parle par sa bouche, voit par ses yeux, agit par ses bras, comme il l'aurait fait s'il était vivant. Ce n'est pas comme dans le cas de la médiumnité psychophonique où l'esprit incarné s'exprime en transmettant la pensée d'un désincarné. Dans le cas de la possession, c'est bien l'esprit " possesseur " qui s'exprime et qui agit. En se servant des organes et des membres de sa malheureuse victime, il blasphème, insulte et maltraite ceux qui l'entourent. Il se livre aux excentricités et aux actes qui présentent tous les caractères de la folie furieuse, homicide y compris. Il faut se souvenir que l'incarné peut également, par sa volonté, lancer une charge de fluides morbides sur une personne, et si ce magnétisme inférieur réussit à s'harmoniser à la cible de cette mauvaise intention, les effets pourront être maléfiques. Un esprit désincarné peut aussi le faire, aux conséquences semblables à celles qui proviennent d'un incarné. Or, les travaux effectués (défaire), ou de "macumbas" ou de magie noire ne sont rien d'autres que la mise en mouvement d'un bas magnétisme, réalisés par des hommes et des esprits pervers. Pour libérer quelqu'un qui serait victime de ce mal, il n'est pas nécessaire de faire usage d'un quelconque objet matériel, ou d'un rituel, comme cela se produit chez les sorciers. Toutefois, une préparation morale et intellectuelle minimale est importante. La question de la " magie noire " n'a pas encore été étudiée de manière abondante par les chercheurs spirites, c'est-à-dire par ceux qui suivent la doctrine spirite codifiée par Kardec. Il y a des confrères qui ne croient pas à la possibilité de l'existence des conjurations, ou des travaux effectués, comme la magie noire en connaît. Cependant, une étude attentionnée du Livre des esprits et de quelques citations d'Allan Kardec dans la revue spirite montre
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que ces manoeuvres médiumniques, ayant pour finalité de porter préjudice à son prochain, sont parfaitement possibles. Comme je l'ai cité plus haut, à travers la question 549, Kardec demande: " y a-t-il quelque chose de vrai dans les pactes avec les mauvais esprits? ". Dans la réponse, l'esprit de vérité démontre, de manière très claire, qu'il est possible à une créature d'évoquer des mauvais esprits pour l'aider à causer du mal à une autre personne. La réponse éclaire, en outre, que cet acte peut être réalisé dans le cadre d'une séquence de conduites connues sous le nom de conjuration. Elle va plus loin en disant que la personne atteinte par le maléfice pourra s'en délivrer par une volonté puissante ou par une conjuration contraire à celle qui fut utilisée, avec de mauvais desseins, pour lui porter préjudice. Une conjuration contraire qui, chez les sorciers, s'appelle " renverser ". Ce qu'un esprit incarné peut faire en envoyant son propre fluide sur une personne, un désincarné peut également le faire, dès lors qu'il dispose du même fluide. De cette manière, il peut magnétiser. Et selon que le fluide émis est bon ou mauvais, son action sera bénéfique ou maléfique (5). À la question 551, Kardec demande: "un homme méchant peut-il, à l'aide d'un mauvais esprit qui lui est dévoué, faire du mal à son prochain?". La réponse est claire: "non, Dieu ne le permettrait pas" (6). Pour approfondir la question, voyons la question 557 où les esprits expliquent: "Dieu n'écoute point une malédiction injuste" (7). Cela peut signifier qu'il permet une malédiction juste, c'est-àdire lorsque l'homme, d'une quelconque forme ou pour une quelconque raison, mérite ce mal. L'affirmation 552 du Livre des esprits nous permet de comprendre que: " certaines personnes ont un pouvoir magnétique très grand dont elles peuvent faire un mauvais usage si leur propre esprit est mauvais, et dans ce cas elles peuvent être secondées par d'autres mauvais esprits " (8). Dans une situation inverse à celle dont on use dans les centres spirites, des personnes à la mentalité malade, pleines de
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mauvaises pensées, dotées d'un grand pouvoir magnétique, ayant des mauvaises intentions, secondées par des mauvais esprits, peuvent projeter des charges fluidiques négatives sur ceux à qui ils veulent porter préjudice. Les mauvais esprits pullulent autour de la Terre du fait de l'infériorité morale de ses habitants. Leur action maléfique fait partie des fléaux auxquels l'humanité est exposée en ce monde. Le spiritisme considère la genèse du phénomène de la possession comme une faculté médiumnique mal gouvernée et traite ce type de manifestation au travers du dialogue avec l'esprit possesseur, cherchant à comprendre ses raisons pour l'éclairer et le libérer de sa propre ignorance et de sa confusion mentale. Dans les réunions de magie noire, les objets matériels et les rituels sont utilisés pour fortifier la foi dans les mauvais desseins projetés à l'encontre de ceux à qui l'on souhaite porter préjudice. L'assistance spirituelle est celle des esprits inférieurs qui s'identifient aux êtres incarnés, également aux qualités morales inférieures, désireux d'affliger et de rendre malade son prochain, ou encore de voir des intérêts d'ordre matériel se réaliser. Si les créatures visées sont dans le même niveau vibratoire, il n'y a aucun doute qu'elles seront atteintes. Il est aussi vrai que les bons esprits nous protègent de ces maléfices, mais il faut le mériter pour qu'il en soit ainsi. C'est une question d'harmonie vibratoire. Quelqu'un en doute-t-il? Bibliographie: 1) Les actes des apôtres, verset 19:16 2) Allan Kardec, La genèse, les miracles et les prédictions selon le spiritisme, chapitre 24. 48 3) Allan Kardec, Livre des esprits, question 549 4) Allan Kardec, La genèse, les miracles et les prédictions selon le spiritisme, chapitre 24. 48 5) Allan Kardec, La revue spirite, décembre 1862, janvier, février,
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avril et mai 1863, études sur les possédés de Morzine 6) Allan Kardec, Livre des esprits, question 551 7) Allan Kardec, Livre des esprits, question 557 8) Allan Kardec, Livre des esprits, question 552
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LA FAMILLE LÉGITIME SE PERPÉTUE À L'INFINI, AU TRAVERS DES LIENS IMPÉRISSABLES DE L'ESPRIT Traduction: Jean Emmanuel Nunes « Si quelqu'un ne prend pas soin des siens, surtout de ceux qui vivent dans sa maison, il a renié la foi, il est pire qu'un incroyant » (1). Selon les informations des médias, il y a certaines écoles qui tentent de recréer la fameuse fête des pères, qui est traditionnellement commémorée au Brésil le second dimanche du mois d'août. Le fait de recréer est né de la diversité actuelle des configurations familiales, qui obligent les établissements d'enseignement à innover dans la célébration de cette date pour prendre en compte la nouvelle réalité familiale. Les nouvelles structures familiales réclament des mesures alternatives qui obligent les établissements d'enseignement à repenser les commémorations traditionnelles et à satisfaire les couples séparés qui partagent la garde des enfants, et/ou les célibataires qui se sont résolus à adopter des enfants, évitant ainsi des situations gênantes. C'est pourquoi, certaines écoles ont adopté des rites commémoratifs hétérodoxes à l'occasion de la fameuse fête des pères. L'une des alternatives trouvées fut de créer le jour de la fête de famille, célébration où les enfants amènent à l'école les proches qu'ils désirent, et/ou la commémoration du «mois de la famille», un événement à l'occasion duquel les enfants, dans le milieu scolaire durant ce mois, font des dessins et rédigent des histoires exprimant leur vie familiale (2).
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Ce sujet nous conduit à réfléchir à propos de la famille. On sait que la famille est la cellule la plus importante de l'organisme social. Elle est constituée d'innombrables règles sociales et de modèles comportementaux qui intègrent leurs membres dans un système édifiant le développement et les conquêtes, dont la principale fonction est de perfectionner l'esprit, en polissant les arêtes de l'imperfection et usant du sentiment d'amour, afin que les individus soient prêts à l'ordre, au progrès et au bien-être de toute la société. Étant le noyau naturel et fondamental de la société, la famille a droit à la protection, non seulement de l'État, mais aussi de la société elle-même. De là découlent des conclusions évidentes: premièrement, la famille n'est pas seulement celle qui est traditionnellement constituée par le mariage, les autres entités familiales socialement constituées ayant les mêmes droits; deuxièmement, la famille n'est pas une cellule de l'État (domination de la politique) mais de la société civile, l'État ne pouvant la traiter comme si elle en faisait partie; la famille est conçue comme un espace de réalisation de la dignité des personnes humaines. Un autre élément important qui doit être souligné est celui de l'émancipation féminine, principalement économique et professionnelle, qui a substantiellement modifié le rôle que l'on destinait à la femme dans le milieu domestique ainsi que le modèle de la famille. La famille est en train de s'adapter aux nouvelles circonstances, assumant un rôle plus concentré sur la qualité des relations personnelles et sur les aspirations en vue d'une vie plus heureuse. C'est dans ce contexte que la famille a souffert, durant les ultimes décennies, de profonds changements de fonction, de nature, de composition et, en conséquence, de conception. La famille patriarcale, que notre tradition a pris pour modèle au long du XXe siècle, est entrée en une crise qui a culminé par sa chute. Et il faut reconnaître que la famille actuelle est modelée suivant un fondement émotionnel: l'affectivité. Selon ce mode, lorsqu'il y a
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affection, il y a famille, unie par les liens de liberté et de responsabilité, dès lors qu'elle est consolidée par la symétrie, la collaboration, la communion de vie non hiérarchisée. Ainsi, la réalisation personnelle de l'affectivité et de la dignité humaine, dans un environnement de vie commune et de solidarité, devient la fonction basique de la famille de notre époque. D'un autre côté, il faut voir sur ce point que l'on franchit une étape historique de transformations profondes, où les valeurs qui régissent la société sont mises en question. « De même qu'aujourd'hui on n'a jamais tant cherché le plaisir et la satisfaction maladive des passions, on n'a jamais, dans le même temps, autant senti un tel manque d'orientation et d'aide de la famille pour pouvoir préparer l'homme à la modernité, sans le conduire à la banqueroute morale » (3). Dès lors, la famille est en train de se modifier et, actuellement, subit une telle métamorphose qu'elle en devient préoccupante, car souvent la société n'y est pas préparée, tout comme ses membres peuvent ne pas être préparés psychiquement à affronter les appels de la société. Avec Allan Kardec, on dispose d'une question magistrale: « Peuton considérer la paternité comme une mission? C'est sans contredit une mission; c'est en même temps un devoir très grand, et qui engage, plus que l'homme ne le pense, sa responsabilité pour l'avenir » (4). Il est habituel, aujourd'hui, de façon préoccupante, que les enfants ne vivent qu'avec un seul de leurs géniteurs du fait de leur séparation judiciaire (divorce), car la relation de l'enfant avec un seul géniteur peut se transformer en un lien d'exclusivité occasionné par la surprotection de celui-ci, surtout lorsqu'il s'agit de fils uniques, n'ayant aucune place pour quelqu'un d'autre dans la relation et causant à l'enfant une difficulté pour partager son affection avec les autres. Aussi, la vie sociale est très importante puisqu'elle permet d'accroître ses liens affectifs, permettant un échange d'affection avec un autre enfant, en vivant l'expérience gratifiante de l'amour fraternel. Comme la doctrine spirite l'indique,
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il nous faut commencer dans l'intimité du temple domestique à être des exemples des principes épousés, « avec sincérité et fermeté, uniformisant la conduite elle-même, à l'intérieur et à l'extérieur de soi, vu que la foi spirite dans le climat familial est la source du spiritisme dans le domaine social » (5). Si l'on en revient à la question de la famille et de la parenté, il nous faut rigoureusement «améliorer, sans perdre courage, les contacts directs et indirects avec les parents, les frères, les oncles, les cousins et les autres parents, durant les luttes du monde, afin que la vie ne vienne pas exiger de nous de nouvelles et plus énergiques expériences lors d'incarnations proches. L'accomplissement du devoir, créé par nous-même, est une loi du monde intérieur à laquelle on ne peut échapper» (6). La famille est une réunion spirituelle dans le temps et, pour cette même raison, le foyer est un sanctuaire. Souvent, surtout sur Terre, plusieurs de ses membres s'éloignent de l'harmonie avec les plus hauts objectifs de vie; toutefois, « quand deux ou trois de ses membres apprennent la grandeur de leurs probabilités d'élévation, se réunissant intimement en vue des réalisations de l'esprit éternel, de merveilleuses édifications sont à attendre » (7). L'illustre mentor Emmanuel appelle notre attention en affirmant que « la famille consanguine, parmi les hommes, peut être considérée comme le centre essentiel de nos réflexes. Des réflexes agréables ou désagréables que le passé nous restitue » (8). La structure familiale a ses matrices dans la sphère spirituelle. À travers ses liens, se joignent tous ceux qui se sont engagés, dans l'au-delà, à développer sur Terre une tâche constructive de fraternité réelle et définitive. En cette institution divine, les maillons de l'amour sont prépondérants, fondés sur les expériences d'autres ères. Néanmoins, là interviennent aussi les haines et les persécutions du sombre passé, de manière à se transformer en solidarité fraternelle, en ayant en vue l'avenir. « C'est au cours des difficultés éprouvées en commun, des douleurs et des expériences
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reçues durant la même route de l'évolution rédemptrice, que l'on oublie les amertumes du passé lointain, en transformant tous les sentiments inférieurs en expressions régénérées et sanctifiantes. Les affections purifiées, au-dessus des liens du sang, l'institution sacrée de la famille se perpétue à l'infini, au travers des liens impérissables de l'esprit » (9). Bibliographie: 1) Première épître de Saint-Paul à Timothée, verset 5:8 2) Selon les données de l'institut brésilien de géographie et de statistiques, en 2006, près de 35 % des familles étaient monoparentales (il n'y avait qu'un seul des responsables). Ce chiffre, il y a une décennie, était de 23 %. Au cours de la même période, le pourcentage des unions officialisées où l'un au moins des conjoints est divorcé, est passé de 9 % à 13 %. 3) A voz da serra, le 14 août 2005 4) Allan Kardec, Livre des esprits, question 582 5) Conduta espirita, André Luiz/Waldo Vieira 6) Idem 7) No mundo maior, Francisco Candido Xavier/André Luiz 8) Palavras de Emmanuel, Emmanuel/Francisco Candido Xavier 9) O consolador, Emmanuel/Francisco Candido Xavier
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LA POLYGAMIE DANS L'OPTIQUE SPIRITE Traduction: Jean Emmanuel Nunes Les autorités islamiques du Nigéria menacent de condamner à la peine capitale un homme marié à 86 femmes, s'il ne répudiait pas 82 d'entre elles dans les trois jours, restant seulement avec quatre épouses (1). Il s'agit de Mohammed Bello Abubakar, ancien enseignant et prêcheur musulman de 84 ans qui a eu 170 enfants avec ses épouses. Nous sommes face à un sujet instigateur, la polygamie (terme d'origine grecque qui signifie l'union conjugale d'une personne avec plusieurs autres en vivant simultanément sous le même toit). C'est une coutume socialement acceptée dans certains pays, dont les lois et les religions permettent ce type d'union. Au fil de l'histoire, la polygamie fut amplement employée, ayant pour principale cause la grande différence numérique entre hommes et femmes du fait des guerres. L'Ancien Testament parle d'un personnage du nom de Jacob qui a eu deux femmes et 13 enfants. Cette descendance allait donner naissance aux 12 tribus d'Israël. Presque tous ceux que l'on considère comme étant les " icônes intouchables " de l'Ancien Testament furent polygames. Abraham, connu pour être le " père de la foi ", a eu un fils de son esclave Agar, fait qui fut noté compte tenu du problème de stérilité de son épouse. Moïse a eu deux épouses, David en a eu 8 mais, le champion de ce domaine fut le roi Salomon avec ses 700 épouses et 300 concubines. Il est évident que la Bible s'est limitée à consigner uniquement les cas qui ont eu des implications dans l'histoire d'Israël, et la majorité
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des cas n'ont pas été notés dans les textes. Paul de Tarse n'acceptait pas la polygamie comme on peut le lire dans ce qu'il a écrit à Timothée: " aussi faut-il que l'épiscope soit irréprochable, mari d'une seule femme, sobre, pondéré, de bonne tenue, hospitalier, capable d'enseigner " (2) et ensuite, le converti de Damas a rédigé à Tite la chose suivante: " chacun d'eux doit être irréprochable, mari d'une seule femme, avoir des enfants croyants qu'on ne puisse accuser d'inconduite ou d'insoumission " (3). Mahomet fit 16 mariages simultanés; c'est pourquoi, le Coran tolère la polygamie et permet quatre épouses au maximum. Au cours des années 1830, le fondateur de l'église des mormons, Joseph Smith, a pour la première fois parlé de mariages multiples ayant une finalité céleste. Bien que la polygamie soit un délit aux États-Unis, il existe, selon les données de l'année 2007 fournies par les administrations publiques de l'Utah et de l'Arizona, près de 40 000 personnes vivant dans une situation familiale de polygamie aux États-Unis. Comme on le voit, la polygamie était jadis une coutume naturelle. Aujourd'hui, le sensualisme et le libertinage sont des souvenirs de la polygamie des temps primitifs, modifiant seulement la forme du décor. De plus, on peut entendre par polygamie les relations sexuelles d'une personne (célibataire ou mariée), homme ou femme, dans le seul but d'avoir des plaisirs sexuels irresponsables, en procédant au changement de partenaire. " Chaque esprit détient en lui son sanctuaire intime, érigé vers l'amour, et aucun esprit ne rabaissera le lieu sacré d'un autre esprit sans se léser lui-même "... En ce sens, Emmanuel ajoute que " si l'on prétend conférer de la légitimité aux relations sexuelles irresponsables, ce serait traiter des consciences comme si elles étaient des choses; or, si les choses elles-mêmes, dans leurs conditions d'objets, réclament respect, que ne dira-t-on pas du respect dû à la conscience de chacun? " (4). En vérité, non seulement la jeunesse plonge dans les "
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souterrains du monde libre " des relations sexuelles, mais de nombreux adultes vivent aussi le primitivisme de la polygamie lorsqu'ils manquent à leurs devoirs au travers de la pratique des relations extraconjugales. Dans la pratique de l'amour libre, il y a polygamie; et les esprits disent dans l'oeuvre de base de la codification: " avec la polygamie, il n'y a pas d'affection réelle: il n'y a que sensualité " (5). Rigoureusement, selon la loi de Dieu, si l'on endommage l'autel intérieur du partenaire, l'on sait que l'on se ruine soi-même au travers de la conscience coupable. Dans les sociétés plus traditionnelles de l'Afrique subsaharienne par exemple, la pratique s'avère ordinaire, selon le rapport " Social and ethical aspects of assisted conception in anglophone SubSahara Africa " de l'organisation mondiale de la santé. L'étude de l'OMS affirme que, bien plus qu'être acceptée, la polygamie fait même l'objet d'une incitation parmi les hommes de ces endroits (6). Par-delà le respect que nous devons aux autres cultures et croyances, nous spirites estimons que " l'instinct sexuel s'égare dans la polygamie et trace pour chacun une large route d'apprentissage à laquelle nous n'échapperons pas par la mathématique du destin que nous-mêmes créons " (7). La polygamie est une loi humaine dont l'abolition marque un progrès social, selon le spiritisme, et le mariage, selon les vues de Dieu, doit se fonder sur l'affection des êtres qui s'unissent. " Avec la polygamie, il n'y a pas d'affection réelle: il n'y a que sensualité. Si la polygamie était selon la loi de nature, elle devrait pouvoir être universelle, ce qui serait matériellement impossible, vu l'égalité numérique des sexes. La polygamie doit être considérée comme un usage, ou une législation particulière appropriée à certaines moeurs, et que le perfectionnement social fait peu à peu disparaître " (8). Et ce parce qu'au travers de la polygamie, l'esprit montre à lui-même une longue marche en diverses existences
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successives de réparation et d'apprentissage au cours desquelles il acquiert la nécessaire discipline de son monde émotif. Dans la recherche incessante des sensations inférieures, les créatures se désintéressent des valeurs du sentiment, lesquelles sont les seules qui leur permettront de former une union idéale qui leur apportera la paix, la joie et la sécurité relative aux deux coeurs, marquant la victoire sur les passions passagères. À mesure que l'individu évolue, celui-ci finit par comprendre que l'énergie sexuelle "implique une obligation de discernement et de responsabilité dans son application, et que pour cette raison même, elle doit être contrôlée par des valeurs morales qui en garantissent un emploi digne, que ce soit dans la création de formes physiques, affermissant la famille, ou dans la création d'oeuvres méritantes de sensibilité et de culture en vue de la reproduction et de l'extension du progrès et de l'expérience, de la beauté et de l'amour, dans le cadre de l'évolution et du perfectionnement de la vie sur la planète" (9). La monogamie est l'atmosphère spontanée de l'être humain dans la mesure où, " en son sein il réalise, naturellement, en compagnie de l'âme élue par ses aspirations, une union idéale de la raison et du sentiment, avec la parfaite association des moyens actifs et passifs, dans la constitution du couple de forces, capable non seulement de créer des formes physiques pour l'incarnation d'autres âmes sur Terre, mais aussi les grandes oeuvres du coeur et de l'intelligence, suscitant l'extension de la beauté et de l'amour, de la sagesse et de la gloire spirituelle qui se répandent constamment de la création divine " (10). Par conséquent, l'ordre naturel et inhérent à l'espèce humaine est incontestablement la monogamie, étant donné qu'en ayant pour base l'union constante des conjoints, elle permet que s'établissent entre eux une étroite solidarité, non seulement durant les heures de réjouissances comme dans les moments difficiles et douloureux. En somme, le mariage monogamique est l'institution qui satisfait
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le mieux aux plans du créateur, en ce qu'il vise à préparer la famille à une vie commune pacifique, joyeuse et fraternelle, conditions qui doivent, dans l'avenir, s'étendre à tous les enfants du monde. Bibliographie: 1) La majorité des autorités islamiques considère qu'il est autorisé à un homme d'avoir jusqu'à quatre épouses dès lors qu'il démontre avoir les conditions pour assurer le même traitement à chacune d'elles. 2) Epître de Saint-Paul à Timothée, verset 3:2v 3. Epître de SaintPaul à Tite, verset 1:6 4. Vida e sexo, Emmanuel/Francisco Candido Xavier 5) Allan Kardec, Livre des esprits, question 701 6) Rapport annuel 2007 de l'OMS 7) Evolução em dois mundos, chapitre 17, André Luiz/Francisco Candido Xavier/Waldo Vieira 8) Allan Kardec, Livre des esprits, question 701 9) Vida e sexo, Emmanuel/Francisco Candido Xavier 10) Evolução em dois mundos, chapitre 17, André Luiz/Francisco Candido Xavier/Waldo Vieira
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COMMENTAIRES RELATIFS AU TERRORISME, AU FANATISME ET AU FONDAMENTALISME POLITIQUE ET RELIGIEUX Traduction: Jean Emmanuel Nunes Récemment, un journaliste brésilien a été séquestré durant cinq heures, au Liban, par des membres d'un groupe terroriste religieux. L'événement a eu lieu à Dahiye, un quartier contrôlé par le Hezbollah, " le parti de Dieu ". Le Hezbollah a également une action politique, lutte contre Israël et s'oppose au gouvernement libanais. Le gouvernement libanais a déjà admis que, contre " le parti de Dieu ", il n'y avait que peu ou rien à faire. En vérité, le phénomène du terrorisme contemporain a envahi les informations de la presse internationale. Les journaux, les revues, les sites et les émissions de télévision du monde entier passent du temps ou laissent beaucoup de place pour mettre ce sujet en spectacle dans toutes ses variations et ses implications pour les sociétés atteintes par la violence de l'acte. Actuellement, les discours psychopathologiques et religieux sont pointés comme étant des facteurs de compréhension de la cause du sujet. Dans la diffusion médiatique, ces éléments sont la base de la compréhension du phénomène, éliminant pratiquement les facteurs socio-politiques et économiques de leur discours. Néanmoins, la recherche de la compréhension d'un si vaste problème implique une connaissance des relations internationales, de l'histoire, de la politique, de la sociologie et de l'anthropologie, auxquelles un journaliste d'aujourd'hui peut recourir chaque fois qu'il se reporte au terrorisme contemporain. D'ailleurs, les médias occidentaux, parrainés par les capitaux
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nord-américains, renforcent encore la dichotomie entre l'Orient et Occident, engendrant des représentations monolithiques de la région, encadrant la question arabe dans un seul moule. Et faisant le guet derrière toutes ces images, la menace du Jihad se profile, la terreur de ce que les musulmans puissent s'emparer du monde (1). Ces médias parrainés donnent presque toujours l'impression que la forme de la religiosité armée, et éventuellement violente, connue comme " fondamentaliste ", est un phénomène purement islamique (idée imposée par Israël et par l'Oncle Sam). Toutefois, le fondamentalisme est un phénomène mondial et, dans certaines régions, voire même de certains partis politiques, il apparaît comme la réponse aux problèmes de notre modernité. Il y a du fondamentalisme dans le parti républicain américain, dans le judaïsme fondamentaliste, dans le christianisme fondamentaliste, dans le bouddhisme fondamentaliste. Le terme terrorisme islamique abonde au sein des articles de journaux et de revues. Réductrice, cette dénomination ne permet pas une compréhension de la complexité qui entoure le terrorisme, ses causes socio-politiques, et laisse entendre implicitement que le problème du terrorisme se trouve dans la religion, et donc en tout musulman, alors qu'il n'est en réalité qu'un moyen utilisé par un petit groupe de gens qui font une lecture extrémiste de la religion et/ou de partis politiques. On peut analyser ce sujet sous l'aspect large du fanatisme (2), terme qui vient du latin fanaticus, qui signifie " ce qui appartient à un temple ", fanum. Le fanatique occupe la place de l'esclave face au maître absolu, qui peut être une divinité, un leader du monde, une cause suprême ou une foi aveugle. " L'intolérance et l'incapacité de vivre en commun avec des personnes différentes est à la source de ce processus. Pendant que l'on ne parviendra pas à affronter notre peur, notre terreur et notre horreur de la différence et de l'alternative, des multiples et hétérogènes autres, en nous et
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hors de nous, on restera prisonnier de la logique de la terreur et de ses multiples facettes " (3). Le fanatisme est réalimenté par un système de croyances totalitaires et primitives, qui a pour but de plaire au leader suprême chargé de la lutte contre le " mal ". Le fanatique croit aveuglément que l'on peut exorciser les personnes et les choses supposément possédées par le " démon ", combattre les forces du " mal " ou sauver l'humanité du chaos. Le dictionnaire de la langue portugaise définit le fanatisme comme étant le " culte excessif de quelqu'un ou de quelque chose; le zèle religieux excessif; la passion politique; l'intolérance; le sectarisme; l'exaltation exagérée; les factieux; le dévouement excessif ". En groupe, les symptômes du fanatisme sont: les prières, les privations, les pèlerinages, les jeûnes, les discours en monologue et le martyre, qui peut se terminer par le sacrifice de sa propre vie en cherchant à sauver le monde des " ténèbres " ou de ce que l'on entend être le " Mal ". Le fanatique se préoccupe plus fréquemment des autres que de lui-même. Il veut sauver l'âme des autres, les délivrer du péché, ouvrir leurs yeux, modifier leurs habitudes alimentaires etc..., " par le simple fait qu'ils n'ont pas une grande personnalité ou n'ont aucune personnalité " (4). Le fanatique peut devenir un être potentiellement explosif, surtout si le fanatisme se combine à une intelligence technologiquement préparée. Le fanatique intelligent est un danger pour la civilisation. Le terrorisme, par exemple, qui agit en ayant pour seule règle de détruire des ennemis aléatoires, est réalisé par des individus fanatiques, dont l'intelligence est seulement instrumentalisée à cette fin. Lorsque le terrorisme est soutenu par le fanatisme, les innocents doivent payer pour les ennemis. La destruction est l'unique langage possible. Le fanatisme semble surgir d'une structure psychotique. Le fait pour le sujet de se voir comme étant le seul à
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être à la bonne place, avec une certitude absolue, " d'avoir été choisi par Dieu pour une mission quelconque " (5), sont d'ores et déjà des symptômes suffisants pour que de nombreux psychiatres y diagnostiquent une démence ou une psychose. Si l'on suit le raisonnement de Sigmund Freud, on peut voir que ce que le psychotique paranoïaque vit dans sa propre peau, le paraphrénique l'expérimente dans la peau de l'autre (6), c'est-à-dire que l'on est amené à en conclure que le fanatisme est plus lié à la paraphrénie (7) qu'à la paranoïa. Le fanatisme est l'extrême intolérance envers ceux qui sont différents. Un évangéliste fanatique est incapable de dialogue et de respect à l'égard d'un catholique ou d'un bouddhiste, et vice versa. Un fanatique de droite ne veut pas dialoguer avec un de gauche, et inversement. Des organisations comme le Ku Klux Klan sont intolérantes envers les noirs, qu'ils soient adultes, des femmes ou des enfants. Ainsi, " les terroristes kamikazes musulmans sont aussi fanatiques que les fondamentalistes chrétiens nordaméricains qui attaquent les cliniques pratiquant l'avortement, qui persécutent les homosexuels, qui prohibent l'enseignement de la théorie évolutionniste de Darwin en obligeant les professeurs à enseigner la doctrine créationniste telle qu'elle est mentionnée dans la Bible, ou encore que les protestants d'Irlande du Nord qui attaquent les enfants catholiques, ou que les Basques qui désirent être un pays indépendant à n'importe quel prix, au moyen de la terreur " (8). Le principe du perfectionnement de la foi et de la vie humaine est dans la nature des croyances parce que celles-ci constituent le mobile des agissements et modifient les sentiments. Oui, modifient les sentiments! Serait-ce là une utopie? S'en est une pour celui qui ne croit pas au progrès de l'esprit. Cela ne l'est pas pour nous spirites qui croyons à la perfectibilité infinie de l'âme. Le progrès consiste dans l'amélioration morale, dans la dépuration de l'esprit, dans l'extirpation des vices matériels et moraux. Voilà le véritable
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progrès, le seul qui puisse garantir le bonheur à l'être humain, pour être à l'opposé du mal. La certitude d'une vie future est un élément de progrès, parce qu'elle stimule l'esprit. Elle seule peut donner à l'homme le courage durant ses épreuves, parce qu'elle lui fournit la raison d'être de ses épreuves, de la persévérance à combattre le mal, parce qu'elle lui assigne un objectif. Nous savons que toutes les religions proclament l'immortalité. Pourquoi, alors, jusqu'à aujourd'hui, n'ont-elles pas fourni les résultats que l'on devait en attendre? Nous estimons que c'est à cause de l'égoïsme, base des fanatismes les plus infâmes. Nous avons la conviction de ce que, derrière les nouveaux fanatismes religieux (catholiques, protestants, spiritualistes, musulmans etc...), il y a le penchant mystique du religieux qui conduit à une cristallisation de la foi, débouchant sur une fausse doctrine des vertus. La base des fanatismes est la peur: peur de la liberté, peur de la vie, peur de la culture, peur, peur, peur, enfin, peur du monde qui est considéré de façon suspecte et hostile. Le fanatisme religieux ne connaît pas de limites et transfert ce qui relève de l'absolu, qui devrait être l'apanage de Dieu, aux instances temporelles, politiques, religieuses, culturelles etc... Bref, tout en vient à être régulé par l'omnipotence de Dieu et par la qualité d'intermédiaire illuminé et infaillible du leader. Toutefois, la peur, tournée en absolue, en vient à régir dangereusement les vies de ceux qui se laissent séduire par le fanatisme d'un leader, qu'il soit politique ou religieux. La doctrine spirite nous fait comprendre qui nous sommes effectivement, qui est réellement l'être humain dans sa vocation et dans les circonstances du moment, vision qui permet à son tour la compréhension et la vie en commun dans le cadre d'une vie sociale, moralement correcte, à partir de laquelle on peut juger avec rectitude si telles ou telles attitudes et idées proposées par les groupes politiques et/ou religieux correspondent à ce dont le
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créateur lui-même attend de nous. L'intelligence suprême et la cause primaire de toutes les choses nous veut ouvert à la réalité, à la beauté des choses créées, au bonheur transcendant de la liberté humaine, et non pas accablés par la peur et, en ultime analyse, aveuglés par le fanatisme. Sans nul doute l'aveuglement suprême dénoncé par Jésus-Christ: " Si vous étiez aveugles, vous ne feriez point de péché; mais maintenant vous dites que vous voyez, et c'est pour cela que votre péché demeure en vous " (9). Bibliographie: 1) Contrairement à ce que beaucoup pensent, Jihad ne signifie pas "guerre sainte", nom donné par les Européens aux luttes religieuses du Moyen Âge (ex: croisades). Celui qui suit la Jihad est dénommé moudjahid. L'explication quant aux deux formes de Jihad ne se trouve pas présente dans le Coran, mais dans les propos du prophète Mahomet, où la " Jihad majeure " est décrite comme étant la lutte de l'individu vis-à-vis de lui-même au travers de la domination de l'âme, et l'autre, la "Jihad mineure" est décrite comme étant un effort que les musulmans font pour apporter le message de l'islam à ceux qui ne le possèdent pas (c'est-à-dire à ceux qui ne se soumettent pas à Dieu et à la paix). Il y a des opinions divergentes quant aux formes d'action pouvant être considérées comme étant une Jihad. La Jihad ne peut être lancée que pour défendre l'islam. En accord avec le sociologue syrien et allemand, spécialiste de l'islam, lui-même musulman sunnite, Bassam Tibi, le phénomène du fondamentalisme islamique est une forme d'opportunisme politique de certains groupes qui tirent profit de la notion de Jihad et dénaturent l'islam pour en faire un facteur d'action politique à leur profit. 2) Sentiment d'admiration aveugle et obstinée pour quelqu'un ou quelque chose ayant une empreinte politique ou religieuse.
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3) Voir www.fundamentalpsychopathology.org, documents accessibles en décembre 2008 4) Voir www.fundamentalpsychopathology.org, documents accessibles en décembre 2008 5) Voir www.fundamentalpsychopathology.org, documents accessibles en décembre 2008 6) Voir www.fundamentalpsychopathology.org, documents accessibles en décembre 2008 7) La paraphrénie est un composé érudit constitué des éléments grecs " para " (à côté de) et " phrénie " (état mental pathologique) et signifie: " ensemble de problèmes mentaux qui inclut la démence précoce et la paranoïa ". 8) Voir www.fundamentalpsychopathology.org, documents accessibles en décembre 2008 9) Évangile selon Saint Jean, 9:41.
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LA MÉDIUNITE ET LE DÉSORDRE DISSOCIATIF D`IDENTITÉ Traduction: Jean Emmanuel Nunes Kim Noble, une artiste plastique anglaise, qui porte en elle 20 personnalités différentes dans son " cerveau ", démontre pourquoi le désordre dissociatif d'identité (D.D.I.) surprend et fascine médecins et psychologues depuis de nombreuses années. Pour les chercheurs, le trouble des multiples personnalités (D.M.P.) (1) est un mécanisme de défense au moyen duquel une personne crée des personnalités alternatives pour affronter des situations qui, à l'origine, n'auraient pas été supportées. Il existe des études relatives à des personnes qui ont deux, et jusqu'à des centaines de personnalités différentes (2). Kim a été internée à plusieurs reprises dans des hôpitaux psychiatriques, expérimentant divers médicaments et, plusieurs fois, fut diagnostiquée comme étant schizophrène (3), raison pour laquelle elle a eu des antipsychotiques pour traitement. Il y a quatre ans, une assistante sociale a suggéré à Kim de commencer à peindre. Ce fut comme si une écluse s'était ouverte dans son cerveau. Elle a commencé à connaître ses 20 alter ego (4) par le style artistique de chacun. Noble souffre de " trous " de mémoire, pendant trois ou quatre heures, tous les jours, et une autre personne assume le commandement de son corps. Après une transe (" trou "), Kim voit une nouvelle peinture ou les modifications d'un tableau qu'elle avait déjà commencé à peindre, la rendant capable de dire qui était là. Lorsqu'on l'interroge sur Bonnie, une de ses alter ego, elle répond qu'elle lui manque parce que cela fait longtemps qu'elle " n'apparaît " pas. Mais parfois, un
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des alter ego cause de la gène. " À l'intérieur de Kim ", il y a Judy, une typique adolescente rebelle de 15 ans. Au-delà des peintures, Kim parvient à transmettre des messages au moyen d'écrits et de commissions verbales. Le trouble dissociatif d'identité est une condition mentale où un individu unique présente des caractéristiques de deux ou plus de personnalités ou d'identités distinctes, chacune ayant sa manière de percevoir et d'interagir sur le milieu. Le trouble est un champ de recherches plein de controverses incitant à la compréhension du fonctionnement complexe de la pensée humaine. Le phénomène est encore mal compris par la science. Des spécialistes affirment que le trouble est généralement provoqué par un traumatisme récurrent survenu durant l'enfance, principalement l'abus sexuel. Il est curieux que plusieurs spécialistes croient que le D.D.I. n'existe pas dans la mesure où, la littérature médicale sur le sujet est peu fiable. Il y a des médecins et des psychologues qui croient que le trouble n'est pas légitime, ce ne serait qu'une simulation de quelqu'un ayant une très bonne mémoire. D'autres croient que le D.D.I. est en vérité un état semblable à celui de l'hypnotisé, par lequel les personnes se comportent de la manière dont on pense qu'elles devraient se comporter. Des spécialistes analysent le trouble des multiples personnalités du point de vue biologique. Pour ces professionnels, le stress traumatique affecte la chimie du cerveau. Bien qu'il soit classé comme " trouble mental ", cette condition est sans relation avec la schizophrénie, à l'inverse de ce que pense la majorité des personnes. La grande majorité des chercheurs n'explique pas l'épilepsie, les désordres génétiques et les déséquilibres neurochimiques. D'autres font appel à l'idée d'une possession démoniaque (dans un passé pas si éloigné, une telle justification aurait été parfaitement raisonnable). À l'époque, les théologiens élaboraient des " rituels sociaux ", présentant des bases qui semblaient valider la suggestion de la possession démoniaque.
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Dans un contexte socio-cognitif, de telles croyances étaient considérées comme " correctes " et renforcées par la tradition. La question est encore plus importante au Brésil où il y a plusieurs écoles religieuses qui mettent en avant les transes: les spirites, les afro-brésiliens, les évangéliques pentecôtistes et les catholiques charismatiques. Au-delà de la valeur cognitive à étudier et à mieux comprendre cette millénaire vie commune dissociative, il convient de relever les implications cliniques. Il est indispensable que soit réalisé un diagnostic différentiel adéquate de ces vies communes considérées médiumniques, cherchant à distinguer s'il s'agit d'une vie commune religieuse non pathologique des situations où il y a des manifestations psychopathologiques dissociatives ou psychotiques. Le Brésil du début du siècle a assisté à d'innombrables interprétations de la médiumnité, également liées à la dissociation, mais en sortant de telles expériences des aspects culturels de leur contexte. La médiumnité a été décrite, presque invariablement, comme un signe de psychopathologie. Les analyses faites de la médiumnité, très rares, ont été réalisées par des chercheurs ayant une formation psychologique. Il y a une tendance, ancienne et actuelle, à interpréter le phénomène de la médiumnité comme étant un état dissociatif. Dans le contexte de la médiumnité, ont été discutées les différences conceptuelles entre " transe ", " possession " et "transe de possession", soutenant que la " possession " n'incluait pas de " transe " ou une autre modification de la conscience, mais une maladie prétendument causée par l'intromission d'esprits malveillants dans la pensée et dans le corps de quelqu'un. Dans la " transe de possession ", il y aurait une modification de la conscience induite par des esprits, durant laquelle le comportement et la parole des entités possesseuses pourraient être observées. Certaines fois, les entités seraient bienveillantes (comme dans le cas des médiums qui " incorporent " leurs " esprits guides ") et, d'autres fois, inopportunes (comme dans le cas
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d'esprits malveillants ou d'entités nocives qui parlent et agissent à travers le corps des médiums). Le chercheur Bourguignon employa le terme " transe " pour se référer aux états altérés de conscience induits qui n'ont pas de relation avec les idées culturelles de la possession (5). Faisons certaines analyses du point de vue psychologique du phénomène "médiumnité" qui, complètes ou non, sont d'importantes contributions auxquelles il faut faire référence. La recherche scientifique des médiums et de la médiumnité a commencé à être organisée en 1882, avec la fondation de la Society for psychical research à Londres. Parmi les membres de la société figuraient des personnalités qui allaient être connues pour être les fondatrices de la psychologie moderne, telles que Sigmund Freud, Carl Gustav Jung et William James. Les recherches réalisées par les membres de la société furent moins liées aux analyses psychologiques des médiums qu'à la tentative de constatation des supposés faits médiumniques, tels que la capacité de provoquer des modifications physiques dans l'environnement (déplacement d'objets) et la capacité de communiquer avec les esprits des personnes décédées. Bien qu'accusés de provoquer ces effets au moyen d'une fraude, les médiums ont aussi mérité des analyses moins discréditantes. Sur ce point, la majorité des membres de la société aurait été en accord avec William James: " ce dont je veux immédiatement attester, c'est la présence, au milieu de tous les ingrédients de la farce, d'une connaissance véritablement supra-normale. J'entends une telle connaissance comme étant celle dont l'origine ne peut pas être attribuée aux sources ordinaires de l'information, c'est-àdire aux sens du sujet " (6). Il faut évoquer ici Théodore Flournoy, professeur de psychologie à l'université de Genève, qui a réalisé les premières analyses psychologiques des médiums. Flournoy s'est par exemple préoccupé de faire des recherches à propos de l'influence des
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conditions physiologiques et mentales sur la médiumnité et, inversement, l'influence de la médiumnité sur la santé organique et mentale des médiums, sur les circonstances (soit spontanément, soit durant une séance spirite...) au cours desquelles les médiums ont découvert leur médiumnité, sur l'importance de la médiumnité pour la vie mentale, religieuse et morale des médiums, sur les origines familiales de la médiumnité (7). Malgré le grand impact exercé sur l'humanité, elle a été pratiquement ignorée par les chercheurs du domaine de la santé mentale. On trouve toutefois Pierre Janet, qui a eu une formation de psychologie et de psychiatrie, bien que peu connu actuellement, mais amplement reconnu pour être le fondateur des visions modernes relatives à la dissociation. L'étude de la médiumnité et du spiritisme occupe un espace non négligeable de sa recherche destinée à l'étude des "désagrégations psychologiques", car il a cherché à les scruter à partir des sujets qui les présentaient à leur plus haut degré (médiums). Bien que considérant le spiritisme comme étant "une des plus curieuses superstitions de notre époque", il s'est affirmé être le précurseur de la psychologie expérimentale, tout comme l'astronomie et la chimie ont commencées au travers de l'astrologie et de l'alchimie. Des chercheurs, ont citera aussi William James qui, aux côtés de Freud, Piaget, Pavlov et Skinner, fut considéré comme l'un des cinq psychologues les plus importants de tous les temps. L'investigation de la médiumnité a spécialement intéressé James qui a réalisé, durant plus de deux décennies, des recherches avec l'une des médiums les plus renommées du XIXe siècle, Leonore Piper. Il considérait la possession médiumnique comme une forme naturelle et spéciale de personnalité alternative des personnes, le plus souvent sans le moindre signe patent de problèmes mentaux. Il nous faut aussi nous référer à Carl Gustave Jung, dont l'intérêt pour la médiumnité s'est manifesté dès sa thèse, publiée en 1902, pour l'obtention du titre de médecin: " Sur la psychologie et la
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pathologie des phénomènes dits occultes ". Il affirmait: " c'est avec une absolue clarté qu'en tout mouvement spirite il y avait une contrainte inconsciente pour faire que l'inconscient parvienne à la conscience ". Il indique deux raisons pour lesquelles " les contenus inconscients se manifestent sous la forme de personnifications (esprits) ": parce que cela a toujours été la forme traditionnelle de la compensation inconsciente, et parce qu'il est difficile de prouver, avec certitude, qui il ne s'agit pas réellement d'esprits. D'un autre côté, il dit également être très difficile, si ce n'est impossible, d'apporter la preuve qu'il s'agit réellement d'esprits. Ainsi, pour James et Jung, la médiumnité n'est pas nécessairement pathologique. Elle trouverai son origine dans l'inconscient du médium, mais n'a pas été exclue la possibilité d'une origine paranormale, y compris la communication réelle d'un esprit désincarné, les deux indiquant la nécessité de biens meilleures études. De ces notes, ce qu'il faut relever c'est le fait que la médiumnité a été l'objet d'intenses recherches qui n'ont pas conduit à une théorie unique, et ce même si les recherches ont dû être interrompues. Dans un sens "kuhnien", le moment n'était pas encore venu d'un paradigme mature et accepté, de manière consensuelle, par le milieu scientifique. Un autre aspect important est celui des déclarations des chercheurs discutés qui mettent en avant l'importance d'une investigation et d'une meilleure compréhension des vies communes, considérées comme médiumniques, pour l'exploration de la pensée humaine. La médiumnité n'est pas la cause primaire des déséquilibres organiques et psychologiques. Elle joue un rôle essentiel dans l'établissement de la base expérimentale de la science spirite et les activités des centres spirites. N'importe quelle personne apte à recevoir ou à transmettre les communications des esprits est, pour cela même, médium, quel que soit le mode employé et le degré de développement de la faculté, de la simple influence occulte à la production des phénomènes les plus insolites. On a vu des
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personnes totalement incrédules être étonnées d'écrire médiumniquement contre leur gré, pendant que des croyants sincères n'y parvenaient pas, démontrant que cette faculté est liée à une disposition organique. La médiumnité est une faculté spéciale que certaines personnes possèdent pour servir d'intermédiaires entre les esprits et les hommes. Elle a une origine organique et est indépendante de la condition morale du médium, de ses croyances, et/ou de son développement intellectuel. Lorsqu'existe le principe, le germe de la faculté, il se manifeste toujours par des signes sans équivoque. Bibliographie: 1) les nord-américains dénomment actuellement le trouble de multiples personnalités de "Dissociative identity disorder " (désordre dissociatif d'identité) 2) Spanos, N.J., " multiple identityenactments and personnalitydisorder: a sociocognitive perspective ", Psychological bulletin,116,143-165, 1994 3) le terme schizophrénie a pour racine les mots " pensée divisée ", mais se réfère plutôt à une fracture dans le fonctionnement normal du cerveau qu'à la personnalité 4) terme utilisé par les spécialistes pour définir diverses personnalités 5) E. Bourguignon, (1989) " multiple personnality, possession trance, and psychic unity of mankind ", Ethos,17, 371-384 6) W. Zangari, " Estudos psicologicos da mediunidade: uma breve revisão ", 3° séminaire de psychologie et de sens religieux, 1999, São Paulo 7) Théodore Flournoy, " spiritism and psychology ", New York: Harper & brother publishers (1911), p. 33
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FACE À LA VIOLENCE DOMESTIQUE Traduction: Jean Emmanuel Nunes Lundi 23 Mars 2009 Aller aux commentaires Poster un commentaire Face à la violence domestique est une prière insistante à la maison. Une des difficultés, les relations familiales devrait être, avant tout, éthique. En outre, nous voyons en eux une profonde détérioration et la déstabilisation d'une tache complexe moral que nous prenons soin d'examiner. Dans l'ancienne famille élargie, sans doute, était un couple de la coexistence entre ses membres, mais il n'est pas de discuter de sa qualité. Dans le contexte actuel de regroupement familial, en revanche, malgré les difficultés mineures, est un plus petit espace. Volatile technologie est responsable, presque directement sur le colis, par conséquent, occuper les espaces sont importants pour aider à la télévision, écouter de la musique, surfer sur Internet, et ainsi de suite. Face à cela, nous sommes invités à confirmer l'institut de la famille religieuse a besoin de soutien pour atteindre leur équilibre moral. Récemment, la presse a rapporté les faits suivants: un couple de San Pablo, a tué ses parents avec l'aide de l'amour, un partenaire d'un bébé jeté dans une voiture et un couple d'une fille a jeté par la fenêtre de la propriété. En eux, de ne pas ignorer les facteurs de motivation pour des crimes tels que l'usage de drogues, les passions non contrôlées, en soulignant infantojuvénile, et d'autres financiers pris en compte les ambitions de troubles mentaux et émotionnels peuvent soustraire,
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temporairement, la capacité de la raison et l'équilibre . La violence de l'homme civilisé a ses racines profondes et solides dans la jungle. L'homme a ses actes brutaux: subjuguer, humilier, torturer et tuer. Le pragmatisme des sociétés contemporaines, conditionné à l'homme, c'est-à-dire que le moral du changement. La même personne qui est en fin de compte à froid sur les images des autels, des magnifiques temples, est retourné à son poste de commandement de l'ordre de torturer canibalescas. L'homme vit hanté par la peur, qu'il étonne vicieux ennemis, une fois soumis à des contingences de la vie moderne, d'insécurité et d'incertitude, se traduit par de graves troubles de l'esprit, par l'angoisse du solvant individualité. Beaucoup de familles viennent de vivre et beaucoup d'agressivité, influencée par la violence, à maintes reprises, est lié par les médias, les films documentaires, par le gros du savon et de l'auditorium de programmes (de plus en plus sombre les valeurs éthiques). Certains membres de la famille traitée, subliminale, que l'information, et dans la vie quotidienne, en particulier, a réagi violemment à des revers dans la vie ou devant les échecs ont eu lieu. La brutalité de famille s'est évanoui considérablement, la voie de Dieu. Il ya ceux qui condamnent la violence des autres, en revanche, sur la journée à l'autre, au lieu d'agir dans un cadre paisible et fraternelle, sont comme des androïdes, de retour avec la même monnaie agressif subi. Il ya ceux qui disent que les couples un amour mutuel et de vivre, pas comme s'il y avait un malentendu entre eux, sont extrêmement hostiles l'un à l'autre. Il ya ceux qui voient le conjoint d'un véritable test de la patience dans le cadre de leur "sainte" n'est pas "contre". En outre, lorsque l'affaire sont les enfants, il ya des parents qui disent qu'ils adorent tous les esprits comme immatures, ce qui donne beaucoup de travail, pas rare, n'aime pas. La vie de famille, dans ces conditions, devient un véritable supplice. En effet, si nous acceptons aujourd'hui, comme elles le
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sont, nous devons les accepter, demain, parce que les lois de la vie exige, comme Jésus l'a enseigné, nous comprenons avec nos frères dans la coexistence douloureuse ", alors que nous sommes sur la route avec eux." Courant de fuite des droits à payer plus tard avec intérêts. Les enfants sont le travail acharné de nos propres enfants, dans les vies antérieures, que la Divine Providence, il est maintenant l'occasion de se joindre à eux par des liens de consanguinité, nous donnant l'occasion merveilleuse de sauvetage, services de réparation et difficile de l'éducation . Nous devons enseigner la tolérance pure, la plupart des non-négligeable d'énergie lors du processus de l'éducation est nécessaire pour reconnaître la diversité des tendances et les malheurs de la colère. "La maison n'a pas été fait pour la contemplation égoïste de l'espèce, toutefois, si le sanctuaire où parfois exigé la cession et de sacrifice de toute une existence." Pour toutes ces raisons, nous avons besoin d'apprendre à servir et à pardonner; assister et aider les jeunes entre les murs de la maison, le maintien d'un équilibre des cœurs que nous sommes associés à l'existence et "si nous livrons dans la lutte contre la baisse, cependant, d'apprécier les merveilles qui sont obtenues à partir de petits sacrifices dans la maison avec les bases thérapeutiques de l'amour. " Beaucoup craignent la violence. Stand de hauts murs avec du fil électrique autour de leur maison, en essayant de prévenir (la violence) les soins pour eux. Location de sécurité pour protéger leurs entreprises et de leurs foyers. Installée des équipements sophistiqués pour avertir de l'arrivée de potentiels usurpateurs de leurs biens. Mais il existe un autre type de violence que nous ne sommes pas les soins et il est bien établi que, dans chacun de nous. Intimate violence, de la nourriture tous les jours, ce qui lui est vorace animal, est l'acte de l'indifférence que l'on choisit de poignarder l'autre dans l'établissement de relations familiales incombe à la macabre épris interrogatoires. Ce sont les époux qui, entre eux, d'accord avec le muet comme un symbole du malaise
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dans lequel ils vivent côte à côte, comme des épouses, sans rémission. La violence de l'extérieur peut atteindre, et de nous blesser, même jusqu'à ce qu'il s'est écrasé, plus profondément, la violence du cœur (en interne), le silence, certaines personnes appliquent tous les jours, leur relation est beaucoup plus pernicieux et destructeur. La paix du monde commence au plafond dans notre port. "Si vous n'avez pas à apprendre à vivre en paix, dans les quatre murs, comme prévu, l'harmonie des nations?" Spiritualism explique que "l'objet d'une famille, mai sympathie esprits, liés par des relations antérieures, qui sont exprimées par un affection réciproque sur la vie terrestre. En outre, il peut également arriver à être totalement étrangers l'un à l'autre tels des esprits, si antipathies entre les paragraphes également plus tôt, résultant de la terre pour un antagonisme mutuel, il ya aussi des éléments de preuve. " Le ministère a entrepris l'ajustement de leurs parents, comme pour se réveiller et de comprendre la logique sont appelés par la sagesse de la vie et le renouvellement d'apaisement. Présenté à la réincarnation des incitations internes des phénomènes sociaux n'est pas seulement la relation des parents envers leurs enfants l'importance d'assumer un plus, aussi, qui est vérifiée par les enfants pour les parents. "Les parents ne peuvent pas pénétrer, l'intrigue immédiatement aux principes de la destinée karmique qui permettront aux enfants dans l'avenir et les enfants sont incapables de comprendre, tout à coup, l'enchevêtrement des circonstances dans lesquelles ils plonger leurs parents dans le passé, afin qu'ils puissent retourner à la renaissance spirituelle sur le plan physique. "Nous devons toujours être vigilants et sans relâche, à la recherche d'un dialogue franc avec les enfants, en particulier, de l'amour entre eux, indépendamment de la manière dont ils sont dans l'échelle de l'évolution. Coïncidence ou non, les jeunes sont plus agressifs peu aimé par les parents, ils se sentent
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déplacées dans le groupe ou la famille sont considérés comme peu attrayant, etc ... Pour ces raisons et bien d'autres, doit passer la sécurité aux enfants à travers l'affection et le affection constante. En fin de compte, chaque être humain a besoin d'être aimé, aimé, même en étant conscient de ses lacunes, les difficultés et de leurs différences réelles. Dans les premières années de la vie des enfants [plus de la période infantile à l'adolescence], c'est que nous pouvons exercer une saine influence de l'amélioration de leur moral, par le biais de bons conseils et, surtout, la bonne exemples que nous proposons. Dans des situations extrêmes, il ya des parents qui n'ont pas d'affection pour les enfants et l'application de la fourniture d'animaux (par exemple, des oiseaux et mammifères) comme ils le font même pas hésité à les abandonner ou de subir le même sort dès le plus jeune âge. D'autres, en revanche, faire de véritables idoles des enfants, en les plaçant au-dessus de tout et de tous, y compris Dieu. Le juge a exalté les qualités de posséder, de refuser d'admettre qu'elles sont en mesure de toute action moins dignes. Par conséquent, il a toujours trouvé une façon de justifier les erreurs, les, comme les victimes innocentes "du mal dans le monde. Nous sommes confrontés, dans tous les départements de la famille humaine, les occurrences d'aversion innée. Pères et fils, frères et parents, et non pas rare, de repousser, de les premiers contacts. "Il ya des parents dans le développement de leurs propres antipathies rebentos, puisque ces rebentos survenir à la maison, et il est inimizan des enfants avec leurs parents le plus rapidement conquis le domaine mental, dans les travaux de l'incarnation. Ancrée dans le labyrinthe de stock moins heureux, bien sûr, le problème des réactions négatives, de la culpabilité, le remords, inhibitions, de la vengeance et de nombreux autres sont présents à la table familiale, où l'accumulation de la haine du passé restera dans l'externalisation par le biais de événements énumérés dans la pathologie de l'esprit. "La famille, pour des religions et des
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sociétés, est indissoluble. Le temps, le maintien de ces familles a été seulement de maintenir les apparences du respect et de bonheur. Aujourd'hui, les familles sont considérées par l'excrétion futilités. Ce qui est idéal? Est-ce que la famille de "porte-portraits ou de la famille qui est dissoute dans le premier" tempête moral "? Il andalousie Center Espirito écartement des services de soutien à la famille aujourd'hui, mais pas dans l'isolement. Centre d'Espirito devrait intégrer leurs activités avec d'autres institutions, à la fois religieuse et sociale, à la recherche de la meilleure qualité de service de l'individuelle et collective, bien sûr, sans perdre son identité de doctrine, la recherche de plus d'une morale de rachat, qui doit atteindre espace de vie de famille. Le culte de l'Evangile est un moyen de rapprocher la famille autour d'un objectif commun. Communion, tout cela est parler, d'échanger des idées, parler de vos problèmes, de discuter de leurs activités en fonction des sentiments de Jésus, représente la plus efficace pour stimuler la réduction du lien affectif, de transformer le port d'attache de sécurité et de paix avec la garantie de l'équilibre et la joie de tous. " Qui est l'étude de l'Evangile, et s'attache à la pratique de ses préceptes, est instrumentalisée pour une meilleure vie de famille dans les temps troublés que nous vivons, logique et rationnel de trouver des concepts pour la compréhension de la vie dans une conscience Evangelica. Les chrétiens doivent armer l'esprit de sagesse et d'amour, de la lutte qui a été déclenchée dans les scènes nationales, en général, a suscité de l'harmonie et le pardon dans une situation chaotique et troublant la vie moderne, alors, "quand la famille ora, Jésus est à la maison. " Il est vrai - qui cultive l'Évangile à la maison, la maison fait un temps de Christ. "Ensuite, il est essentiel de mettre en pratique les enseignements de Jésus dans la maison, contribuant ainsi à la parcelle de terrain de la douceur du Pacifique. L'homme moderne n'est même pas remarqué que seule l'expérience de l'Evangile peut
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jeter les bases de l'harmonie, de fraternité et d'être efficace pour réduire les antidotes à la violence, reste encore la maison du nid et des égouts sur la société. Par conséquent, même dans une atmosphère conturbado, où il n'ya pas de regroupement apparent des spiritueux raffinés, au moment d'établir la présence de Jésus dans ce foyer, qui produit "(...) des signes de paix, et ceux déjà expérimentés par la répulsion l'adaptation de l'intérieur découvrir l'identification des symptômes, la nécessité de l'assistance mutuelle ". La peine prononcée est un centre de haute-puissance des émissions électromagnétiques. Par conséquent, il est d'une importance cruciale dans la défense de l'individu l'esprit et la demeure spirituelle. Les parents qui ont l'habitude de la prière doit insister pour le transfert de ce précieux élément de l'équilibre psychologique et de protection pour les enfants, car nous avons besoin que les réactions de la mère Divine vibrational psyché pour maintenir notre sincère créé par la prière et le silence, la plupart prononcée et lorsque le bien-estimé dans la famille, à l'ombre en tournant tout le bien-être et le bonheur de tous.
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AMOUR SUBLIME AMOUR Traduction: Jean Emmanuel Nunes " L'amour est la force la plus abstraite et, aussi, la plus puissante que le monde possède. " Mahatma Gandhi. En regard des concepts spirites, nous apprenons qu'à l'aube de son évolution, les charges instinctives prédominaient en l'homme. Dans la mesure où il avance sur l'échelle de l'évolution, surgissent les sensations. Avec le passage des millénaires, arrivent les sentiments, pont fondamental pour l'éclosion de l'amour. Cela étant accepté, analysons ce qu'il advient des tendances électives et des affinités familiales. Au premier stade, il y a les expressions complexes du désir, du sensualisme; puis, la fraternité et l'enchantement conjugal, dans une symbiose magique, chimioélectromagnétique, dans les entrailles de l'être. Dans la question 938a du " Livre des Esprits ", nous apprenons ce qui suit: " La nature a donné à l'homme le besoin d'aimer et d'être aimé. Une des plus grandes jouissances qui lui soit accordée sur la terre, c'est de rencontrer des cœurs qui sympathisent avec le sien.[…] " L'amour doit être l'objectif sublime sur l'itinéraire de l'homme pour la conquête de la paix dans son expression la plus haute. Toutefois, il arrive que notre sentiment ne soit que celui de désirer, et avec ce seulement désir, nous défigurons, instinctivement, les projets de vie les plus prometteurs. Aujourd'hui, on parle et on écrit beaucoup sur le sexe et peu sur l'amour. Certainement parce que ce sentiment ne se laisse pas
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déchiffrer, rejetant toute tentative de définition. Pour cela, la poésie, champ mythique par excellence, trouve, par la métaphore, la meilleure traduction, celle de la passion, comme si celle-ci était l'amour. Selon le psychiatre William Menninger, " L'amour est le sentiment que l'on ressent, lorsque l'on sent que l'on va ressentir un sentiment jamais ressenti. " Avez-vous compris?... Moi non! Ce vide conceptuel se doit à la difficulté de la manifestation de solidarité et de fraternité dans le monde d'aujourd'hui. Le développement des centres urbains a crée le " syndrome de la multitude solitaire ". Les personnes sont côte à côte, mais leurs relations ne sont que de contiguïté. La passion est exclusive, égoïste, c'est principalement du désir. Pour quelques penseurs, ce sentiment est la tentative de capturer la conscience de l'autre, développant une forme possessive où surgissent la jalousie et le désir de domination intégrale de la personne " aimée ". L'amour légitime est une invitation à sortir de soi-même. Si la personne est très centrée sur elle-même, elle ne sera pas capable d'écouter l'appel de l'autre. Cela suppose la préoccupation que l'autre personne croisse et se développe telle qu'elle est , et non comme nous voudrions qu'elle soit. L'amour représente la liberté et non le sentiment psychotique de possession. C'est la loi d'attraction et de toutes les harmonies connues, c'est une force inépuisable qui se rénove sans cesse et enrichit en même temps, celui qui donne et celui qui reçoit. Nous pouvons aller jusqu'à affirmer que l'amour est quasiment tout ce que nous imaginons qu'il est: c'est nous extasier de la présence de l'autre, sans que cette présence soit notre unique raison d'exister ni de rêver; c'est l'envie d'aider l'autre, sans exiger toutefois que l'autre soit ou ne fasse seulement que ce que nous jugeons correct; c'est la beauté sublime des bons sentiments dirigés vers l'autre, sans qu'il n'y ait de limites ou de conditions à ce que nous exprimions de tels sentiments; c'est tenir dans ses bras, le regard serein, la poignée de main, la voix douce et
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tranquille, les oreilles attentives pour écouter; tout cela en fonction de l'autre, sans que nous venions lui imposer, ni qu'il ne nous récompense. C'est tout cela et plus encore, que ce sentiment puisse être projeté à toutes les personnes, non seulement aux personnes de notre sang, mais aussi aux amis proches et aux compagnons de notre voyage terrestre. Si nous voulons mieux contempler et traduire ce qu'est l'amour, inspirons-nous du calme des plaines, du ruisseau qui susurre, de la cadence du chant des oiseaux… Extasions-nous devant le tremblement des fleurs multicolores, de leurs simples pétales qui parsèment les arômes dans les jardins, devant les myriades de mondes qui décorent les galaxies dans les jardins du firmament et devant la brillance de l'étoile à l'infini. L'amour est présent dans la légère brise qui caresse les branches d'une roseraie et dans les vaet-vient qui agitent les immenses vagues dans les océans; il est dans le doux chuchotement d'un enfants et aussi dans les gigantesques explosions solaires; il dans la force du jeune qui cherche sa place au soleil et dans la sagesse de l'ancien qui se rappelle et se repose: il est dans la grâce d'un papillon et dans l'habileté incontesté des animaux ailés qui font perdurer les forêts. L'amour et la dynamique de la vie et l'harmonie de la Nature, c'est le remède à tous les maux qui tourmentent l'homme. En synthèse, tout ce que nous pouvons idéaliser au sujet de l'amour, peut se concrétiser dans une parcelle de ce sentiment, mais il est beaucoup plus grand et plus expansif, parce que, la bonne volonté, toute la bonté, la tolérance, la joie, la proximité ne pourront être un fragment de l'amour que lorsqu'ils n'auront plus de lien avec l'attachement, avec l'impérieuse nécessité de changement, avec l'égoïsme qui exigent toujours des conditions et des règles. En vérité, l'amour ne sera véritable et inconditionnel que quand il sera dilaté, par nous tous, à toutes les choses et à tous les êtres qui nous entourent, dans cette admirable expérience humaine
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qu'est la vie en elle-même.
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DON D'ORGANES POUR TRANSPLANTATION Traduction: Jean Emmanuel Nunes Parmi les pratiques médicales de toutes les spécialités, la transplantation d'organes est celle qui démontre avec le plus de clarté l'étroite relation entre la mort et la nouvelle vie, la renaissance de ses cendres comme le Phénix: l'oiseau mythologique symbole du renouvellement du temps et de la vie après la mort (1). Cette thématique " don d'organes et transplantations " est très contemporaine sur la scène terrestre. Sur ce sujet, les informations instructives émanant des bienfaiteurs spirituels ne sont pas très abondantes. Le projet sur le génome, les recherches sur les cellules souches embryonnaires et autres font apparaître l'étendue de la science humaine. Les transplantations, qui, lors d'époques reculées, étaient replets de cas de rejets, sont devenues des pratiques modernes de recomposition organique. Les expériences de recherche in vivo visant à la régénération des cellules et ayant pour perspective d'améliorer la vie ne cessent d'avancer, même si ces recherches ne font encore que leurs premiers pas. C'est de bon augure pour l'avenir de la science contemporaine. Toutefois, la peur de l'inconnu plane dans l'imaginaire de beaucoup. Certains spirites se refusent de leur vivant à autoriser le don de leurs organes après leur désincarnation, en arguant du fait que Chico Xavier n'était pas favorable aux transplantations. Ceci n'est pas vrai! Il est nécessaire d'expliquer que Chico Xavier, lorsqu'il a dit: " ma médiumnité, ma vie, je les ai dédiées à ma famille, à mes amis, à la population. Ma mort est à moi. J'ai ce droit. Nul ne peut
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toucher à mon corps; il doit retourner à la mère Terre... ", l'a fait, alors que Chico était encore incarné, parce qu'il avait reçu diverses propositions inopportunes pour que son cerveau soit étudié après sa désincarnation. Il est alors facile de comprendre cette peur que son corps puisse être profané dans cet objectif. Nous ne pouvons pas oublier que, aujourd'hui, nous sommes des donateurs potentiels. Demain, nous, ou les membres de notre famille ou nos amis, pouvons être des receveurs potentiels... Pour la majorité des personnes, la question du don est très lointaine et est aussi distante que la mort. Mais pour celui qui est en train d'attendre un organe pour une transplantation, elle signifie l'unique possibilité de vie (2). Joanna de Angelis, ayant connaissance de cette importance, relève: " Véritable bénédiction, la transplantation d'organes concède une opportunité de poursuite de l'existence physique, sous la forme d'un moratoire, grâce auquel l'esprit continue son périple organique. Au final, la vie dans le corps est un moyen d'atteindre la plénitude, qui est la vie en elle-même, ardente et véritable " (3). Lors d'une interview à TV Tupi en août 1964, Francisco Candido Xavier commentait que la transplantation d'organes, dans l'opinion des esprits sages, est un problème scientifique très légitime, très naturel, qui doit aller de l'avant. Les esprits, selon Chico Xavier, n'estiment pas que la transplantation d'organes soit contraire aux lois naturelles. Car, il est très naturel que, lorsque nous nous dépossédons du corps physique, nous puissions donner les organes pouvant servir à des compagnons ayant besoin d'eux, et qui pourront les employer avec profit (4). Le don d'organes pour transplantation est parfaitement légitime. Divaldo Franco certifie: " Si la miséricorde divine nous confère une organisation physique saine, il est juste et autorisé, après que nous ayons utilisé ce patrimoine, de l'offrir, grâce aux importantes conquêtes de la science et de la technologie, à ceux qui sont venus avec cette carence afin qu'il puisse poursuivre leur temps " (5).
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Il n'y a pas, en outre, de réflexes traumatisants ou inhibiteurs dans le corps spirituel en contrepartie de la mutilation du corps physique. Le donateur de ses yeux ne deviendra pas aveugle dans l'au-delà. S'il en était ainsi, qu'est-ce qu'il adviendrait de ceux qui ont eu leurs corps consumés par le feu ou désintégré lors d'une explosion? (6). Quand peut-on dire qu'une personne est réellement morte? Selon l'American Society of Neuroradiology, la mort encéphalique est un état irréversible de cessation de tout l'encéphale et des fonctions neurales, résultant d'un œdème et d'une destruction massive des tissus encéphaliques, même si l'activité cardio-pulmonaire peut être maintenue grâce à des systèmes avancés de soutien vital et des mécanismes de ventilation (7). Le point crucial de la question est la mort encéphalique, à partir de laquelle des organes ou des parties du corps humain sont déplacés pour une utilisation immédiate au profit de malades qui en ont besoin. Donc, être en mort encéphalique, c'est être dans une condition d'arrêt définitif et irréversible de l'encéphale, incompatible avec la vie et duquel nul ne peut jamais récupérer (8). Étant en mort cérébrale, vérifiée par des examens conventionnels appuyés également par des moyens issus de la technologie moderne, seuls des appareils peuvent maintenir la vie végétative, parfois pour un temps indéterminé. C'est dans cet état qu'il y a possibilité pour le donateur d'organes de " mourir " et que ses organes peuvent être mis à profit, dans la mesure où les organes qui ne bénéficient plus d'une irrigation sanguine ne peuvent plus servir à des transplantations. Serait-ce de l'euthanasie? Il est évident que présenter les choses sous cet angle serait dépourvu de toute argumentation scientifique pour condamner la transplantation d'organes: il n'y a en aucune façon euthanasie puisqu'il s'agit de cas de morts encéphaliques démontrées (9). Dans le monde entier, la médecine tient la mort encéphalique
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pour certaine, ce qui inclut la mort du tronc cérébral (10), lorsqu'elle est constatée au travers de deux examens neurologiques dans un intervalle de six heures, suivi d'un examen complémentaire. Ainsi, lorsque la cessation irréversible de la fonction neurale a été constatée, ce patient sera mort selon l'unanimité de la littérature médicale. Une question qui se pose souvent et celle du rejet par l'organisme après l'acte chirurgical. Chico Xavier nous vient en aide lorsqu'il explique: André Luiz considère le rejet comme un problème clairement compréhensible, du fait que l'organe du corps spirituel se trouve présent dans le receveur. L'organe périsprital suscite des éléments de défense du corps que les ressources immunologiques vont naturellement permettre de réprimer ou de contenir dans un futur proche (11). À partir de 1967, divers médicaments immunosuppresseurs (cyclosporine, azatiaprine et corticoïdes) se sont développés, visant à réduire la possibilité de rejet, permettant ainsi aux receveurs d'organes d'avoir de meilleures chances de survie (12). Statistiquement, ce qu'il y a, c'est que le taux de survie des transplantés est extrêmement élevé. Et cela grâce non seulement aux techniques médicales qui se perfectionnent constamment mais aussi, grâce aux schémas immunosuppresseurs qui se sont développés et qui se sont considérablement accrus, certains schémas permettant actuellement d'atteindre des taux de zéro pour cent (0 %) de rejet cellulaire aigu lors de la phase initiale de la transplantation, c'est-à-dire lorsqu'elle s'effectue (13). André Luiz explique que lorsque la cellule est retirée de sa structure formatrice, dans le corps humain, pour être placée en laboratoire dans un autre environnement énergétique, elle perd le commandement mental qui l'orientait et en vient, de cette manière, à s'individualiser; en étant implantée dans un autre organisme (par transplantation, par exemple), elle tendra à s'adapter à ce nouveau commandement (spirituel) qui la revitalisera et qui coordonnera ensuite sa trajectoire (14).
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Cette condition se trouve corroborée par Joanna de Angelis qui expose: lorsque l'organe est transféré dans un autre corps, le périsprit de l'incarné en vient automatiquement à l'influencer, l'adaptant à ses besoins, ce qui exigera de la part du patient bénéficiaire une urgente transformation morale pour devenir meilleur, afin que sa liste d'épreuves soit également modifiée grâce à sa rénovation intérieure, engendrant de nouveaux motifs permettant de s'en délier, pour parvenir au bonheur qu'il recherche et qu'il ne mérite peut-être pas encore (15). Les esprits affirmèrent à Kardec que le dégagement du corps physique est un processus graduel qui peut durer des minutes, des heures, des jours, des mois (16). Bien qu'avec la mort physique il n'y ait plus la moindre vitalité dans le corps, il y a néanmoins des cas où l'esprit dont la vie fut toute matérielle, sensuelle, reste attelé à sa dépouille, du fait de l'affinité qu'il a à la matière (17). Par ailleurs, nous ne devons pas oublier les cas qui se produisent tous les jours dans nos grandes villes, à savoir la pratique de l'autopsie imposée par la loi dans les cas de mort violente ou sans cause déterminée: on ouvre le cadavre au niveau du sternum jusqu'au bas du ventre, mettant à nu ses viscères thoracoabdominales (18). On ne doit pas perdre de vue la question du mérite individuel. La destinée des esprits désincarnés serait-elle à la merci de la décision des hommes lorsqu'ils leur retirent leurs organes en vue d'une transplantation, lorsqu'ils procèdent à la crémation de leurs corps ou lorsque leurs viscères sont réduites en morceaux lors d'une autopsie?! Le bon sens et la raison crient que cela n'est pas possible, parce que ce serait admettre une justice du hasard alors que le hasard n'existe pas! (19). Pour synthétiser, le don d'organes pour transplantation n'affectera pas l'esprit du donateur, sauf si l'on accepte que la loi de Dieu est injuste et que nous sommes en un globe à la dérive de sa volonté. Souvenons-nous que selon les statuts du Père, il n'y a pas de place pour l'injustice, et la transplantation d'organes
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(prouesse de la science humaine) est une occasion importante parmi d'autres mises à notre disposition pour l'exercice de l'amour.
Bibliographie: 1) Mario Abbud Filho. Ex-président de l'association brésilienne de transplantation d'organes. Président de la société de médecine et de chirurgie de São José do Rio Preto 2) Doação de orgãos e transplantes, de Waldemir Lisso 3) Divaldo Pereira Franco/Joanna de Angelis, Dias gloriosos 4) Revista espirita Allan Kardec, n° 38 5) Divaldo Pereira Franco, Seara de luz 6) Quem tem medo da morte?, Richard Simonetti 7) Rita Maria P. Santos, Dos transplantes de orgãos à clonagem 8) Transplantes de orgãos na visão espirita, Evandro Noleto Bezerra 9) Transplantes de orgãos na visão espirita, Evandro Noleto Bezerra 10) Le tronc cérébral, et non le cœur, est reconnu comme étant l'organisateur et le "commandant" de tous les processus vitaux. En lui se trouvent logés la capacité neurale pour la respiration et les battements cardiaques spontanés; sans tronc, nul ne peut respirer par lui-même. 11) Revista espirita Allan Kardec, n° 38 12) Folha de S. Paulo, 15 mai 2001 13) Interview du professeur Jota de Paula, Pratica hospitalar, novembre-décembre 2002 14) Francisco Candido Xavier/André Luiz, Evolução em dois mundos, chapitre 5 15) Divaldo Pereira Franco/Joanna de Angelis, Dias gloriosos 16) Allan Kardec, Le livre des esprits, question 155 17) Euripedes Kühl, Entrevista espiritual: Doação de orgãos e transplantes, reprenant le commentaire de Kardec sous la question
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155 du Livre des esprits 18) Transplantes de orgãos na visão espirita, Evandro Noleto Bezerra 19) Transplantes de orgãos na visão espirita, Evandro Noleto Bezerra
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AMOUR, JALOUSIE ET PASSION: DE QUELQUES CONSIDÉRATIONS CHRÉTIENNES Traduction: Jean Emmanuel Nunes Pourquoi les hommes et les femmes sont-ils capables de transformer l'amour, le plus sublime des sentiments, en moteur d'un crime? Peut-on croire qu'une personne puisse tuer par amour? Le crime passionnel est-il un type de réaction violente à la fin de l'amour? Toute personne éprise peut avoir une réaction passionnelle, car la passion est un sentiment intrinsèque à l'être humain. Néanmoins, cela peut être parfaitement contrôlé. Lors d'un acte de violence passionnelle, on perd la raison, et par voie de conséquence, le contrôle de soi-même. Indubitablement, la passion rend agressif et dangereux. C'est l'éruption du côté primitif de l'être; et beaucoup peuvent s'y laisser aller lorsqu'ils ne sont pas vigilants quant à leurs sentiments. Toutefois, une chose est certaine: la sensation de possession est la cause de la majorité des tragédies passionnelles. Pour les spirites, le crime passionnel peut être défini comme étant un processus d'obsession ou de possession animique, c'est -à-dire que le criminel est subjugué par une entité désincarnée ou par sa personnalité archaïque, en raison de la faillite de sa personnalité audit moment et aux sensations inférieures en délire. Les crimes d'amour n'ont rien à voir avec l'amour. À la rigueur, ce sont les conséquences des dérèglements sensoriels accompagnés de la perte de l'équilibre émotionnel et de perturbations spirituelles. Les obsessions sont liées à l'anxiété générée en réponse à une situation particulièrement stressante, accablante et douloureuse.
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La frustration amoureuse et le sentiment de perte qui en est la conséquence, ainsi que la dévalorisation de soi, entraînent des perturbations obsessives et un dérèglement de l'amour obsessif attaché à une jalousie pathologique. Le besoin obsessif crée des mécanismes et des stratégies pour séduire l'autre, occasionnant une attraction fatale recherchant la possession de manière à inclure l'autre dans sa propre vie, en tentant d'avoir un maximum de contrôle, car l'absence de l'autre provoque une intense douleur. Des manifestations de jalousies pathologiques peuvent survenir là où les connexions entre l'illusion et la réalité se perdent, facilitant des épisodes psychotiques où l'action devient réelle. La personne ayant une propension à l'amour obsessif a des difficultés à avoir des relations saines, s'attachant à des comportements compliqués, emplis de disputes, de méfiance et de jalousie, ayant souvent des dénouements tendus et violents. Le déséquilibre obsessif compulsif est un trouble affaiblissant et destructeur. Cependant, il peut être minimisé grâce à la thérapie médicamenteuse, à la psychothérapie cognitive et comportementale, et aux procédés spirites de désobsession. La jalousie (1) vorace est la source de nombreuses douleurs morales. En vérité, ce sentiment égoïste est présent dans nos vies tout autant que la douleur, en d'autres termes, presque tout être humain peut la ressentir. Chaque fois qu'une douleur perce notre être, c'est qu'il y a quelque chose d'erroné en nous, et il en va de même pour la jalousie: il y a quelque chose d'erroné en nousmêmes, dans l'autre ou dans la relation. L'expression « péché d'amour » est aussi absurde que l'expression « tuer par amour ». Tant que nous ne serons pas capables de discerner des opposés et que nous continuerons à les confondre, alors nous ne serons pas en condition de redéfinir notre conception du véritable sens de l'amour. Et oui! Il y a des gens qui affirment que « tuer par amour n'est pas un crime ». Certains croient que le sentiment est le principe de
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l'être humain, et que lorsque cette émotion est trahie, avilie, il accomplit ces actes que l'on nomme criminels. Et cette thèse confuse explique que « l'amour est la plus grande faiblesse de l'être humain », ajoutant qu'aussi bien la personne honnête, ou travailleuse, ou religieuse, peu importe, peut commettre ce crime unique: l'amour. On ne peut pas objectivement partager une telle position car nul ne tue par amour, mais par haine. Les études montrent que le crime passionnel n'est pas lié à la race, à la religion, au milieu ou à la classe sociale de celui qui le commet mais, dans la majorité des cas il est du sexe masculin. On affirme que l'impulsivité de l'homme le poussant à tuer est culturelle, dans la mesure où, depuis 5000 ans, dans le système patriarcal, le mari avait le droit de battre sa femme, de la punir, de la tuer, et cela n'avait rien d'extraordinaire. La personne qui aime n'agresse ni ne blesse l'être aimé, qui pour elle est l'objet de sa vénération. La jalousie ne procède pas de l'amour mais de l'attachement animal au plan sensoriel. C'est l'animal qui attaque et blesse par jalousie, et pas l'homme, car en lui l'amour se manifeste par de la tendresse, de l'adoration et par la prise de conscience de la valeur de l'être aimé. Les créatures ayant une sensibilité humaine ne se laissent pas emportées par les passions qui appartiennent au plan des instincts. Luis de Camoes expliquait que « l'amour est une flamme qui flambe sans se voir » (2). Selon Aurelio Buarque, « l'amour peut être un sentiment qui prédispose quelqu'un à désirer le bien d'autrui, ou de quelque chose. Ce peut être un sentiment tendre ou ardent d'une personne pour une autre, et englobe également l'attraction physique, ou encore une inclination ou un profond attachement à une quelconque valeur ou une quelconque chose qui donne du plaisir. C'est l'enthousiasme, la passion ». On peut considérer l'amour comme une forme d'énergie cosmique qui n'est ni connue ni l'objet de recherches de la science. Et l'amour du prochain? Lui, c'est un sentiment de dévouement absolu d'un être
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envers un autre être, ou une chose. C'est une dévotion extrême. Tout ce que l'on peut idéaliser à propos de l'amour peut se consubstancier en parcelle de ce sentiment, mais il est bien plus grand et renferme bien plus, car le bon vouloir, toute la bonté, la tolérance, la joie, la proximité, ne pourront être un fragment de l'amour que lorsqu'ils y seront attachés par la nécessité impérieuse de remplacement de l'égoïsme, ce qui exige conditions et règles. Préoccupés par l'amour humain, les psychologues et les philosophes ne se sont presque exclusivement intéressés, jusqu'à aujourd'hui, qu'à cette forme lyrique et dramatique de l'amour entre deux créatures. Liée aux origines de la théorie freudienne, la psychanalyse a classé la question de l'amour dans le domaine du pathologique. En vérité, Freud a dû pénétrer l'étude et la recherche de l'amour à travers le sous -sol de la psychopathologie. L'aspect pathologique de l'amour est le plus dramatique, et c'est ce qui touche le plus l'intérêt humain. « L'amour est la force la plus abstraite et aussi la plus puissante que le monde possède » (Mahatma Gandhi). Les concepts spirites nous apprennent qu’au début de sa marche évolutive, les instincts prédominent en l'homme. À mesure qu'il avance dans l'échelle de l'évolution, les sensations apparaissent. Au fil des millénaires, les sentiments surgissent, point fondamental pour l'éclosion de l'amour. Ceci étant, il nous faut analyser les sentiments qui sont issus des tendances choisies de ceux issus des affinités familiales. Dans la première situation, ils sont l'expression complexe du désir, de la sensualité; dans l'autre, la fraternité et l'enchantement conjugal pénètrent dans les entrailles de l'être en une symbiose magique, chimique, électromagnétique. De la question 938.A du Livre des esprits, on apprend la chose suivante: « la nature a donné à l'homme le besoin d'aimer et d'être aimé. Une des plus grandes jouissances qui lui soit accordée sur la terre, c'est de rencontrer des coeurs qui sympathise avec les siens » (3). L'amour doit être l'objectif premier durant le cheminement
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humain pour acquérir la paix à son plus haut niveau. Mais, souvent, notre sentiment n'est que désir, et en ne faisant que désirer, on peut instinctivement défigurer les projets de vie les plus prometteurs. Aujourd'hui, on parle et écrit beaucoup à propos de sexe et peu à propos d'amour. Certainement parce que ce sentiment ne se laisse pas déchiffrer, repoussant toute tentative de définition. C'est pour cela que la poésie, domaine mythique par excellence, trouve dans la métaphore la meilleure traduction de la passion, comme si celleci était l'amour. Le développement des grands centres urbains a créé le syndrome de la foule solitaire. Les personnes sont côte à côte, mais leurs relations ne sont que contiguës. La passion est exclusive, égoïste, dominatrice et fait prédominer le désir. Pour certains penseurs, ce sentiment est une tentative de capturer la conscience de l'autre, développant une forme possessive où la jalousie et le désir de domination intégrale de la personne « aimée » surgissent. Le véritable amour est une invitation à sortir de soi-même. Si la personne est très centrée en elle-même, elle ne sera pas capable d'entendre l'appel de l'autre. Cela suppose de se préoccuper de la façon dont l'autre personne grandit et se développe comme elle est, et non comme on peut vouloir qu'elle soit. L'amour représente la liberté, et non le sentiment psychotique de possession. C'est la loi d'attraction et celle de toutes les harmonies connues, en étant une force inépuisable qui se renouvelle sans cesse et qui enrichit en même temps celui qui offre et celui qui reçoit. Bibliographie: 1) Sentiment douloureux que les exigences d'un amour inquiet, le désir de posséder la personne aimée, la suspicion ou la certitude de son infidélité, font naître en quelqu'un. Peur de perdre quelque chose, attention, zèle (dans cette acception, le terme est plutôt
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employé au pluriel). 2) Luis de Camoes, Rimas, p. 135 3) Allan Kardec, Livre des esprits, q. 938
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LE VICE FACE AUX GRIFFES INSATIABLES DU PARASITISME SPIRITUEL Traduction: Jean Emmanuel Nunes Pour le novice, fumer ou boire est symbolique. « Je ne suis plus le gamin de maman; je suis un dur, un aventurier; je ne suis pas un cadrat... ». À mesure que le symbolisme psychologique perd de la force, l'effet pharmacologique assume la direction pour garder l'habitude. Pour l'adepte du spiritisme, le vice de fumer ou de boire a des conséquences très sérieuses, surtout compte tenu des avertissements réitérés des bienfaiteurs spirituels qui nous éclairent quant aux préjudices que cela cause à la médiumnité. Le médium, qui a le tabac pour vice, s'unit intégralement dans la même substance, par la pipe ou la cigarette, aux amarres des fumeurs invétérés de l'au-delà, et celui qui a l'alcool pour vice devient la cible de l'obsession des alcooliques en haillons d'outretombe. Celui qui a un vice devient prisonnier des griffes insatiables du parasitisme ou du vampirisme. Des vies qui auraient pu être nobles, dignes, profitables deviennent honteuses et inutiles, excitant les capitulations désastreuses. Des familles entières sont parfois affectées par ces désastres moraux à la répercussion profonde. En vérité, le vampirisme est à peine un phénomène de symbiose qui agit autant parmi les incarnés que parmi les désincarnés, c'est-à-dire que le vice ne finit pas avec la mort physique. Le vice occulte les bases de la conscience évangélique, fait perdre l'harmonie de la structure physiopsychique et des structures
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fonctionnelles du périsprit, qui s'imprègne de toxines. L'alcool et le tabac affectent les milliards de cellules unicellulaires saturées de vitalité qui compose le psychosomatisme, laissant des séquelles spécifiques. En vérité, le tabagisme et l'alcoolisme tourmentent les désincarnés viciés qui s'angoissent face à la volonté de boire et de fumer, irrésistiblement potentialisée. Leur problème est lié à l'inexistence des industries de boissons alcooliques et du tabac dans l'erraticité pour fournir les esprits viciés. Face à cela, les « fantômes » fumeurs et alcooliques, pour matérialiser leurs ingestions, se transforment en protagonistes de la subjuguation, se changeant en artistes de la vampirisation des incarnés à la faible volonté se complaisant encore dans les vapeurs éthyliques et dans les délétères bouffées du tabac malodorant. Voilà des raisons suffisantes pour nous prémunir contre les produits toxiques, narcotiques, alcooliques et contre l'usage immodéré de quelque drogue que ce soit qui vicie la composition physiologique naturelle de l'organisme, d'autant que la discipline, le discernement et la modération garantissent l'équilibre et le bienêtre de notre pensée.
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LE SUICIDE EST L'ABSOLUE NÉGATION DE LA LOI D'AMOUR Traduction: Jean Emmanuel Nunes À Taïwan, Foxconn, société fabriquant du matériel électronique, a annoncé « avoir engagé 2000 professionnels en santé mentale pour tenter de contenir la vague de suicides dans ses fabriques en Chine » (1). L'entreprise emploie plus de 700 000 personnes, dont 300 000 en Chine, chargées de fabriquer des produits pour diverses multinationales, comme l'iPhone pour Apple, les consoles de jeux pour PlayStation, Sony, Wii, Nintendo, Xbox, Microsoft, ou le lecteur électronique Kindle pour Amazon. En France, comme si la préoccupante « journée nationale de prévention du suicide » ne suffisait pas, les autorités françaises enquêtent sur la vague de suicides frappant l'opérateur de téléphonie France Telecom. Au cours des deux dernières années, 46 employés se sont tués,11 seulement en 2010, selon la direction de l'entreprise et les syndicats. L'université de Cornell (USA), dans l'État américain de New York, a récemment lancé une campagne de prévention du suicide. Depuis longtemps, l'université était célèbre pour être un établissement scolaire marqué par les suicides. Entre 2000 et 2005, il y a eu 10 cas de suicides confirmés. Sur la Terre, le nombre de suicides est terrifiant, si on l'analyse: « il y a 10 ans, 815 000 personnes se sont suicidées. Les pays de l'Est européen détiennent le record du taux de suicides pour 100 000 habitants: la Lituanie 41,9; l'Estonie 40,1; la Russie 37,6 (le taux de suicides de la Russie est le second au monde après les pays baltes); la Lettonie 33,9; la Hongrie 32,9. Le Guatemala, les
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Philippines et l'Albanie ont, au contraire, le taux le plus bas, celui-ci oscillant entre 0,5 et 2. Les autres sont dans la moyenne, située entre 10 et 16. En nombres absolus, cependant, la république populaire de Chine est la première des statistiques. Il y a eu là-bas 195 000 suicides au cours de l'an 2000, viennent ensuite l'Inde avec 87 000 suicides, les États-Unis avec 31 000, le Japon avec 20 000 (en 2008, le suicide des jeunes a battu un nouveau record au Japon), et l'Allemagne avec 12 500 » (2). Le suicide est un acte exclusivement humain et se trouve présent dans toutes les cultures. Ses causes originelles sont nombreuses et complexes. Certains voient même le suicide comme étant un choix personnel légitime et un droit de l'homme (connu de manière absurde sous le nom de « droit de mourir »), et allèguent que nul ne devrait être obligé de souffrir contre sa volonté, surtout dans les situations de maladies incurables, de maladies mentales, ou d'âge avancé sans la moindre possibilité d'amélioration. Aucune religion n'admet le suicide. Cette unanimité fait ressortir qu'il s'agit là d'une chose contraire aux lois divines. Mais, certaines sectes paranoïaques ont le suicide pour culte, telles que l'ordre du temple solaire, l’heaven’s gate, les peoples temples et autres. Il y a de célèbres adeptes de cette école de pensée, comme les philosophes pessimistes Arthur Schopenhauer, Friedrich Nietzsche, ou l'empiriste écossais David Hume. Du point de vue sociologique, le suicide est un acte qui se produit au bout de situations anomiques (3), où les individus se sentent forcés de s'ôter la vie pour éviter des conflits ou des tensions interhumaines, insupportables pour eux. En vérité, pour l'Espirite, le « suicide est un acte de suprême lâcheté de la part de celui qui opte pour la fuite, qui le fera se réveiller en une réalité plus rigoureuse à laquelle il n'aura aucune alternative d'échapper » (4). Le suicidé ne souhaite pas se tuer lui-même, mais plutôt quelque chose qu'il porte en lui et que, synthétiquement, l'on peut dénommer de sentiment de culpabilité, et de volonté de tuer celui
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auquel il s'identifie. Comme il en est empêché par les restrictions morales, il finit par s'autodétruire. Donc, le suicidé tue une autre personne qui vit à l'intérieur de lui et qui l'incommode profondément. Le penseur Emile Durkheim émet la théorie selon laquelle la cause du suicide est presque toujours d'origine sociale, c'est-à-dire que l'être individuel est abattu par l'être social. Absorbée par les valeurs (sans valeur), le consumérisme, la recherche d'un plaisir immédiat, la compétitivité, la nécessité de ne pas être un perdant, d'être le meilleur, de ne pas faillir, la personne s'éloigne d'elle-même et de sa nature. Elle survit d'apparences, pour représenter un rôle social en tant que protagoniste de son milieu. Par cette vie névrosante, elle ne peut pas développer son potentiel, ne peut pas s'ouvrir, ne peut pas exposer ses émotions, et se sent écrasée dans son intimité solitaire (5). Curieusement, il y a différents cas. Lors d'incendies d'édifices, certaines personnes prisonnières d'étages supérieurs ont sauté vers la mort pour échapper à la proximité des flammes. On ne saurait considérer une telle situation comme étant un acte suicidaire. Il y a seulement eu un geste instinctif de fuite. Dans une telle situation, la chaleur peut être si intense qu'elle peut littéralement conduire une personne à un état d'absolue inconscience. L'obsession est une autre situation grave qui doit être analysée: elle peut être définie comme étant la contrainte qu'un individu, suicidé potentiel ou non, peut ressentir de par la présence perturbatrice d'un obsesseur (incarné ou désincarné). Il y a des suicides qui ressemblent à de véritables assassinats commis par des persécuteurs désincarnés (et aussi incarnés). Ces êtres enveloppent leurs victimes de telle façon qu'ils les induisent à se tuer. Bien sûr, le suicidé n'est pas exempté de sa responsabilité. Car un obsesseur n'oblige personne à se suicider, il ne fait que suggérer l’acte télépathiquement, la décision revenant toujours à la
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personne elle-même. Cette simple idée, répétée de nombreuses fois, conduit l'individu à la fascination, à la subjuguation et, enfin, au suicide. Emmanuel prévient que le suicide est comme quelqu'un qui « saute dans l'obscurité vers un précipice en flammes. Après l'acte, le malheureux souffre de la soif, la faim, de la fatigue, d'insomnie, d'irrésistibles plaisirs charnels, de la promiscuité et des tempêtes provoquant de constantes inondations de boue fétide » (6). En vérité, « de toutes les déviances de la vie humaine, le suicide est sans doute la plus grande d'entre elles de par ses caractéristiques de faux héroïsme, de négation absolue de la loi d'amour et de suprême rébellion contre la volonté de Dieu, dont la justice ne s'est jamais faite sentir auprès des hommes sans la lumière de la miséricorde » (7). Si l'on réfléchit à la question 945 du Livre des esprits, que penser du suicide qui a pour cause le dégoût de la vie? Les esprits répondirent: « Insensés! Pourquoi ne travaillaient-ils pas? L'existence de leur aurait pas été à charge! » (8). Le suicide est la plus désastreuse façon de fuir les épreuves ou expiations par lesquelles l'on doit passer. C'est une fausse porte par laquelle l'individu, croyant se libérer de ses maux, se précipite vers une situation bien pire. Violemment rejeté outre-tombe, en pleine vitalité physique, il revit par intermittence, durant longtemps, les flagellations de sa conscience et les sensations des derniers instants, en plus d'être submergé dans les régions de pénombre où ses tourments seront importants pour son sacro-saint apprentissage qui lui permettra de respecter plus franchement la vie. Dans la littérature spirite, on trouve des livres qui traitent du sujet. Il y a par exemple: O martirio dos suicidas, d'Almerindo Martins de Castro, ou Memorias de um suicida, d'Yvonne A. Pereira. Le maître de Lyon, dans son livre Le ciel et l'enfer, nous a laissé une énorme contribution quant à la comparaison des
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doctrines relatives au passage de la vie corporelle à la vie spirituelle et, dans le cinquième chapitre de la deuxième partie, la question des suicidés est spécifiquement abordée. Lorsqu'un individu perd sa capacité d'aimer, lorsque son estime de soi est faible, il a des difficultés à garder sa pleine santé physique, psychique et somatique. André Luiz explique que: « les états de pensée sont projetés sur le corps au travers des biophores, qui sont des unités des forces psychosomatiques, situées dans les mitochondries. La pensée transmet ses états heureux ou malheureux à toutes les cellules de l'organisme, au travers des biophores. Elle fonctionne tantôt comme un soleil irradiant chaleur et lumière, équilibrant et harmonisant toutes les cellules de l'organisme, et tantôt comme une tempête générant foudre et éclairs destructeurs, qui déséquilibre l'être, en atteignant principalement les cellules nerveuses » (9). Le plus grave est que le suicidé endommage son périsprit. Lorsqu'il réincarnera, en plus de devoir affronter les vieux problèmes devant être encore solutionné, il lui faudra réajuster sa lésion périspritale. Ainsi, ajourner sa dette implique qu'on la retrouvera plus tard avec des intérêts scrupuleusement calculés et exigés, sans bénéfice d'un quelconque moratoire. La réponse à la question 920 du Livre des esprits affirme que la vie sur la Terre lui a été donnée comme épreuve ou expiation, et qu'il dépend de lui de se battre de toutes ses forces pour réussir à être aussi heureux qu'il le peut et d'adoucir ses maux (10). De par les obligations résultant de la loi de fraternité, il nous faut prier pour nos frères qui ont mis fin à leur vie, en ayant de la compassion pour leurs angoisses, sans les condamner. D'autant plus que tous les suicidés, sans exception, se lamentent de l'acte qu'ils ont pratiqué et que seule la prière en leur faveur adoucit les atroces douleurs que leurs consciences leur font sentir et qui leur paraissent éternelles.
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Bibliographie: 1) édition Online du journal d'Hong Kong South China Morning post 2) wikipedia / suicidio 3) l'anomie est un état de manque d'objectifs et de perte d'identité, provoqué par les intenses transformations survenues dans le monde social moderne 4) Divaldo Pereira Franco/Joanna de Angelis, Momentos de iluminação 5) Émile Durkheim, le suicide 6) Francisco Candido Xavier/Waldo Vieira, Emmanuel, Leis de amor, ed. FEESP 7) Francisco Candido Xavier, Emmanuel, O consolador, q. 154, ed. FEB 8) Allan Kardec, Le livre des esprits, q. 945 9) Francisco Candido Xavier, André Luiz, missionnarios da luz, ed. FEB 10) Allan Kardec, Le livre des esprits, q. 920
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AUX ESCLAVES DES BOISSONS ALCOOLISÉES, RECOMMANDE: « Venez à moi… » (Mathieu, 11:28-30)
JÉSUS
Traduction: Jean Emmanuel Nunes La consommation d’alcool par l’être humain n’est pas une habitude récente. Elle est aussi ancienne que l’homme des cavernes lui-même. Quelle que soit la période historique et quelle que soit la société à laquelle il était attaché, ou la culture qui était la sienne, l’homme buvait. Il y a 3700 ans, le code d’Hammourabi comportait déjà des normes relatives aux situations, aux lieux et aux personnes qui pouvaient ou non ingérer des boissons alcooliques. Il y a 2500 ans, les Chinois perdaient, littéralement, la tête à cause des boissons alcooliques, une telle pratique étant punie de décapitation. On voit qu’il s’agit là d’une habitude extrêmement ancienne et qui persiste depuis des milliers d’années. Paul écrivit aux chrétiens d’Éphèse: « Ne vous enivrez pas de vin, il mène à la perdition, mais soyez remplis de l’esprit » (1). L’alcool est la drogue « licite » la plus consommée dans le monde contemporain, d’après l’Organisation mondiale de la santé (O.M.S.). Toujours d’après l’O.M.S., la boisson alcoolisée est la drogue légale préférée des enfants et des adolescents. On estime que l’usage de cette drogue commence vers 10/12 ans. Les maux générés par l’alcoolisme sont la troisième cause de mort dans le monde. Les études que l’on retrouve dans la littérature scientifique montraient que les hommes buvaient plus que les femmes dans toutes les classes sociales, et que les jeunes buvaient plus d’alcool que les personnes âgées. Toutefois, d’autres recherches mettent
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en avant l’augmentation annuelle, au Brésil et dans le monde, du pourcentage de femmes dépendantes. Dans le passé, les spécialistes estimaient qu’il y avait cinq consommateurs chroniques d’alcool pour une femme dans la même condition. Les études démontrent aujourd’hui que la comparaison a atteint un pour un. Elles boivent autant qu’eux, mais cela se concentre dans des phases distinctes. L’acceptation sociale de la consommation d’alcool par les femmes est plus récente. En effet, elles ne buvaient pas autant auparavant. C’est aussi dû au fait que les campagnes de prévention étaient surtout centrées sur les hommes. Les femmes ont été négligées à ce sujet. Par exemple, rares sont les gynécologues qui questionnent leurs patientes quant à la boisson. Les grandes victimes sont les enfants, induits à une routine de restrictions et de gênes. Les enfants des femmes qui consomment de l’alcool à l’excès durant leur grossesse sont sujets au syndrome d’alcoolisme fœtal, qui peut provoquer des séquelles physiques et mentales chez le nouveau -né. Les enfants et les adolescents, enfants de parents ayant un tel vice, sont plus sujets aux déséquilibres émotionnels et psychiatriques. Normalement, le premier problème identifié est un préjudice sévère de l’estime de soi ayant des répercussions négatives dans le domaine scolaire et les autres domaines du fonctionnement mental. Ces adolescents et ces enfants tendent à sous-estimer leurs propres capacités et qualités. Les données actuelles afférentes à l’alcoolisme, sont inquiétantes. D’après une recherche réalisée par l’Institut de psychiatrie de l’Hôpital des Cliniques (H.C.) de São Paulo, en lien avec le Secrétariat d’État à la Santé, plus de 9 % des personnes âgées de São Paulo consomment des boissons alcooliques à l’excès. Les données relevées sur 1563 personnes de 60 ans et plus montrent que 9,1 % de cette population abuse de l’alcool, soit l’équivalent de 88 000 personnes âgées dans l’agglomération de São Paulo.
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Il est scientifiquement démontré que l’alcool est pernicieux dans toutes les classes sociales, ses dégâts parmi les adolescents étant patent, surtout au cours de la phase scolaire, dès lors que l’usage excessif de cette substance empêche la réussite, en plus de provoquer des désordres mentaux, un manque de coordination, des problèmes de mémoire et d’apprentissage. En conséquence, ce processus engendre aussi des maux de tête, une altération du cycle naturel du sommeil, de la parole et de l’équilibre. La dépendance à l’alcool peut être héréditaire, il y a alors une prédisposition organique de l’individu à son dédoublement, dans lequel l’esprit immortel apporte à son ADN périsprital les marques et conséquences de ce vice lors d’autres expériences réincarnatoires, d’où l’on peut alors comprendre que l’alcoolisme peut se transmettre de parents à enfants. Les matrices de ces dysfonctionnements se trouvent dans le passé, que ce soit sous la forme héréditaire ou spirituelle, comme découlant d’expériences malheureuses, provenant d’existences antérieures. D’après André Luiz, « en réincarnant, nous portons en nous les restes de nos fautes sous la forme de racines congénitales des maux que nous avons nous-mêmes planté, à l’exemple du syndrome de Down, de l’hydrocéphalie, de la paralysie, de l’aveuglement, de l’épilepsie secondaire, de l’idiotisme, de l’handicapé de naissance, dès le berceau » (2). « Le corps périsprital, qui donne forme aux éléments cellulaires, est fortement enraciné dans le sang. Le sang est l’élément de base de l’équilibre du corps périsprital » (3). Dans « Evolution en deux mondes », ce même auteur spirituel nous révèle que: « les neurones gardent une relation intime avec le périsprit » (4). Aussi, l’action de l’alcool sur le périsprit est létale, créant de la suie venimeuse qui sature le périsprit, lésant tout autant les cellules périspritales que les cellules physiques. Les substances issues des alcools ingérés pénètrent le flux sanguin, et à partir de là parviennent au cerveau, attaquant les
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cellules neuronales. Ces dernières se refléteront dans les départements corrélatifs du corps périsprital, configurant des lésions et déformations appréciables qui, dans certains cas, pourront jusqu’à défigurer la propre image humaine du périsprit. Malheureusement, la libéralité vis-à-vis de l’alcool de la part de nombreuses familles est l’un des problèmes majeurs pour la prévention: c’est un mythe de considérer que le cannabis conduit les jeunes à d’autres drogues. Ce sont les boissons alcooliques qui jouent ce rôle. Horriblement, c’es t la propre famille qui stimule l’ingestion des «inoffensifs distillés ou fermentés». Nombreux sont ceux qui ont commencé à boire lorsque le patriarche (père), fier du fils qui devenait un homme, les conduisait à trinquer usant de la boisson des machos. Le vice de boire provoque des routines qui induisent la complicité d’incarnés et de désincarnés, qui participent de la même habitude et des mêmes manies. Les bars, les restaurants, les cafés, les clubs et les avenues sont pleins de jeunes qui, malheureusement, boivent ouvertement et excessivement, que ces boissons soient en carafe ou sous toutes autres formes de conservation. L’installation de l’alcoolisme présente trois caractéristiques: la base génétique, le milieu et l’individu. Les enfants de parents alcooliques peuvent être génétiquement différents, mais ils ne développeront cette pathologie que s’ils sont dans un milieu propice et qu’ils ont des caractéristiques psychologiques favorables. Ces « gobelets charnels » non seulement défigurent et ravagent le corps mais aussi agressent et violentent le caractère, tout comme ils détériorent le psychosomatisme au travers d’obsessions, animées par des esprits d’ivrognes qui participent des mêmes vices aux côtés de l’alcoolique, s’alimentant des vapeurs alcooliques provenant des pores et de la bouche, en une symbiose mortifiante. C’est précisément ce vampirisme incorporé qui illustre la raison pour laquelle l’alcoolisme est considéré comme une pathologie progressive et, d’une certaine manière incurable. C’est vrai! «
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S’arrêter de boire », disent les membres des Alcooliques anonymes, « c’est la plus grande victoire pour une personne dépendante mais, la maladie ne s’achève pas ». Si elle reprend un verre, en peu de temps, elle retrouvera le même rythme ou un rythme encore pire que celui qu’elle avait avant son arrêt. « Il n’y a pas d’ex-alcooliques, dans cette histoire », ajoutent ceux qui fréquentent les Alcooliques anonymes. Ce sont des raisons suffisantes pour que lors des célébrations et des fêtes avec des amis lors de la vie de tous les jours, il faut fuir les compromis de la vaine tradition de l’ivrognerie pour se divertir. L’océan est constitué de petites molécules d’eau et, les plages sont formées d’innombrables grains de sable. Il est indispensable, donc, de se détacher de ce cliché du: « c’est juste pour aujourd’hui », et lorsque l’on est conduit à des comportements juste pour « se distraire », il ne faut pas accepter la périlleuse échappatoire du « juste un petit verre », parce que l’on ne doit pas oublier qu’une enfant piquée par un cobra venimeux, même de faible ampleur, peut engendrer une mort immédiate, et qu’au lieu d’avoir pu se distraire, elle s’est détruite. Sans nul doute, il est bien plus facile d’éviter son installation que de lutter pour la suppression du vice (comme disent les membres des Alcooliques anonymes: « il n’y a pas d’ex alcooliques »). Le sujet trouve ses racines profondes dans la société, impliquant les mesures curatrices et prophylactiques dans les cercles religieux, médicaux, psychologiques et psychiatriques, nécessitant une impérieuse assistance de tous les segments sociaux pour (qui sait!) minimiser ses effets de fléau. Aussi, il est urgent de placer la question de l’addiction à l’alcool sous le feu du débat public. Et ce parce que le problème de la consommation alcoolique doit être pris à bras-le- corps, afin que soient trouvées des solutions à l’épidémie complexe liée à cette drogue légale. A tous ceux qui sont sous le joug des vices, nous recommandons Jésus. Oui! Le Messie a promis: « Venez à moi,
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vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et moi je vous donnerai le repos. Prenez sur vous mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. Oui, mon joug est facile à porter et mon fardeau léger » (5). Bibliographie: 1) Epître de Saint Paul aux éphésiens, 5:18 2) Dans les domaines de la médiumnité, F.C. Xavier 3) Missionnaires de la lumière, F.C. Xavier 4) Evolution en deux mondes, F.C. Xavier 5) Evangile de Mathieu, 11:28-30
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TATOUAGES, PIERCINGS ET AUTRES ORNEMENTS DU POINT DE VUE SPIRITE Traduction: Jean Emmanuel Nunes Quelqu’un nous a interrogé sur le fait de savoir si un tatouage sur la peau pouvait avoir une influence sur le périsprit. Des dirigeants de certains centres spirites signalent à toutes les personnes qui se sont fait tatouer ou poser des piercings, ou qui y songeraient, qu’elles seraient forcément confrontées à un processus d’obsession. Certains chrétiens se basent sur les anciennes écritures, dans lesquelles on retrouve « vous ne vous tailladerez pas le corps » (1), « ne vous faites pas d’incisions sur le corps à cause d’un défunt, et ne vous faites pas dessiner de tatouage » (1). Certains dirigeants spirites sont convaincus de ce que les gens qui se tatouent le corps entier, ou qui sont emplis de piercings, sont des esprits primaires qui portent encore le souvenir marqué par d’expériences passées, surtout des temps barbares, belliqueux et cruels, où l’on se servait de ces marques sur la peau pour en imposer aux adversaires. Evidemment, il n’y a aucun avantage pratique à avoir recours aux tatouages, surtout lorsque la lésion que l’on impose à son corps intervient par simple caprice. Cela, oui, peut se refléter invariablement dans le périsprit, puisque le corps physique (temple de l’âme) est un cadeau divin servant aux épreuves et expiations, de sorte qu’il nous faut le maintenir dignement protégé et sain. Mais, le recours aux piercings et aux tatouages l’emporte-t-il sur les qualités morales? Qui peut pénétrer dans l’intimité de son
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semblable et savoir ce qui s’y déroule? Du point de vue historique, le tatouage est une technique ancestrale qui perdure dans la mémoire culturelle des civilisations. Dans l’Antiquité, il était employé pour marquer le corps d’un esclave avec le symbole de son propriétaire. On gravait aussi le corps des prostituées de l’emblème du royaume, du gouvernement ou de l’État concerné. Cela servait aussi à stigmatiser le corps des femmes adultères. Aujourd’hui encore, il est de tradition d’y avoir recours pour les princes des tribus bédouines, africaines ou des îles du Pacifique. Aujourd’hui, cela sert à marquer le corps des membres de gangs, de certains sportifs (surfeurs, motocyclistes), des « beatniks » (mouvement socioculturel des années 50 et du début des années 60 qui, à la suite de la deuxième guerre mondiale, prônait un style de vie anti-matérialiste), des hippies, des rockers, pour s’étendre désormais à l’ensemble des jeunes de maintenant. Ceux qui se tatouent doivent en chercher la raison en leur for intérieur. Car il faut se souvenir que le corps est le temple de l’esprit, qu’il ne nous appartient pas et qu’il est donc important de le préserver des agressions qui peuvent mutiler sa composition naturelle. Il y a ceux qui portent divers jouets, piercings et autres ornements. Peut-il y avoir mutilation spirituelle du fait de ces objets? Peut-être que oui, mais il est fort probable que non! Ce qui est vrai, c’est que le périsprit peut effectivement être lésé par la défection morale, par le déséquilibre émotionnel qui conduit à des suicides directs et indirects, par les vices physiques et mentaux, par les rancoeurs, par le pessimisme, par l’ambition, par la vanité démesurée, par la luxure. Le corps spirituel est écorché toutes les fois que l’on porte préjudice à son semblable au travers de la médisance, de l’agressivité, de la violence sous toutes ses formes, de la perfidie. Dès lors, analysé sous cet angle, on peut dire que les ornements affectent peu le corps périsprital. Notamment parce qu’aujourd’hui,
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la majorité de ces ornements qui blessent le corps physique peuvent s’enlever au cours de l’actuelle incarnation, et que naturellement cela ne se répercutera pas sur le tissu périsprital. André Luiz précise que le périsprit n’est pas le reflet du corps physique. C’est ce dernier qui est le reflet de l’âme. « Les lésions du corps physique ne pourront donc avoir de répercussions dans le corps spirituel qu’en cas de fixation mentale de l’individu sur un événement passé, ou si l’acte pratiqué est en désaccord avec les lois qui régissent la vie » (2). Les tatouages et les petites mutilations que certains individus élaborent en tant que démonstration d’amour, à l’image de quelqu’un qui gravera le nom de son père ou de sa mère sur le corps de manière discrète, n’auront logiquement pas les mêmes effets que pour ceux qui se tatouent de manière résolue, mûs par des instincts plus grossiers. Il est curieux de voir que certaines personnes, lorsqu’elles retournent au plan spirituel, peuvent choisir d’employer les ornements dont on vient de discuter. Selon l’auteur du livre Notre demeure, « les désincarnés peuvent, du point de vue fluidique, modeler mentalement et de manière automatique, dans le monde des esprits, des vêtements et objets d’usage en accord avec ses goûts personnels. D’ailleurs, il est parfaitement possible, bien qu’on puisse le regretter, qu’un être outre-tombe puisse rester conditionné et attaché aux vices, aux modes et aux autres choses frivoles de la société terrestre » (3) S’agissant des tatouages spécifiquement, parce qu’ils sont un type d’inscription permanente, ils peuvent sans doute occasionner des conflits mentaux. D’abord, au cours de l’incarnation actuelle, lorsque vient le moment où le tatoué se repent, après avoir changé d’idée à propos de la finalité du tatouage. Il suffit de songer au nom, au prénom, au dessin ou à tout emblème d’une personne que l’on n’estime plus, que l’on n’aime plus, ou à toute autre silhouette que l’on n’accepte plus sur son corps. Ou alors, ce qui n’était qu’une simple décoration, peut finir par fatiguer
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esthétiquement, ce qui peut devenir un problème nécessitant une solution complexe. Donc, pourquoi une personne se tatoue-t-elle? Dans les cultures primitives, on utilisait les tatouages pour des fins magiques, afin d’évoquer l’action des divinités, en vue du bien ou du mal. Aujourd’hui, c’est, pour beaucoup d’individus, une espèce de rituel de passage, complétant l’intégration au sein d’un groupe. Ça peut aussi être un moyen de se distinguer. Au travers du tatouage, une personne affirme quelque chose d’elle-même. Dans les structures des codes spirites, il n’y a pas de place pour des interdictions. Par contre, la doctrine spirite nous offre des moyens de pondération afin que nous décidions rationnellement à propos de quoi, quand, comment et, faire ou ne pas faire (libre arbitre). Bien évidemment, ce n’est pas un tatouage qui permet de dépeindre le naturel et le caractère de quelqu’un. Toutefois, on ne doit pas perdre de vue que certains modèles de tatouage, ayant de sinistres vues, peuvent être classifiés, (sans anathème) de censurables et inadéquates pour un chrétien, quelle que soit son affiliation. Dans ce contexte, il est important de comprendre la personne dans son ensemble. Les caractéristiques annoncées sur le corps sont le résultat de ses états mentaux, reflets de ses expériences culturelles, de ses apprentissages et de son interprétation du monde. Comme nous l’avons dit, le spiritisme ne prohibe rien, et nous fournit des explications des phénomènes psychiques. Ceci étant, les recommandations doctrinales ne combattent pas, elles cherchent à faire prendre conscience! Elles ne sont pas indifférentes aux drames existentiels, mais montrent la façon d’édifier et d’avancer de manière avisée sur le chemin qui est le nôtre. On peut affirmer que le recours aux piercings et autres ornements, tout comme les tatouages en eux-mêmes, ne caractérise nullement une personne comme ayant ou non de la
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moralité. Il faut rechercher les causes de telles attitudes. Quels sont les peurs, les rêves, les croyances de ceux qui couvrent leurs corps de telles marques? Les tatouages, les piercings sont des étapes transitoires. Ce qui est important, c’est de savoir si de tels individus sont mutilés psychiquement, émotionnellement et spirituellement. Qu’est-ce qui les conduit souvent à franchir la barrière de la pondération et du discernement? Pourquoi se portent-ils atteinte à eux-même en se soumettant à des douleurs et des souffrances incompréhensibles? Pour les uns, c’est pour être à la mode. D’autres, au contraire, sont attachés à des coutumes issues d’autres existences physiques, provenant du monde inconscient pour resurgir dans la conscience, au travers de la transfiguration du corps biologique. Face à des questions aussi controversées, le message spirite cherche dans l’intimité de l’être son problème réel. Il nous convie à la connaissance de soi, et à l’accomplissement de soi. Il nous invite à la réflexion, à l’estime de soi, à la fierté, à la modestie et à la recherche incessante de Dieu, l’être exclusif, qui nous permettra d’atteindre la joie pleine et la paix de la conscience. Bibliographie: 1) Deutéronome, 14:1-2; Lévitique, 19:28 2) Francisco Candido Xavier, André Luiz, « Evolution en deux mondes» 3) Francisco Candido Xavier, André Luiz, « Nosso Lar »
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LES RÊVES SONT ENTOURÉS D’ÉNIGMES Traduction: Jean Emmanuel Nunes Pour certains orthodoxes de l’académie, le rêve est une expérience d’imagination de l’inconscient durant le moment du sommeil. Les spécialistes des neurosciences affirment, de manière générale, que le rêve n’est qu’une espèce d’assemblage d’information sans sens, qui a pour fonction de maintenir le cerveau en ordre. Il est véritablement étrange qu’un phénomène aussi trivial que celui des rêves ait été l’objet d’autant d’indifférence de la part des apôtres du conservatisme de la science mécanique, qui n’hésitent pas à mépriser la cause de ces visions. La méthodologie de la science dominante n’analyse que les aspects physiologiques des activités oniriques et n’est pas encore parvenu à conceptualiser avec clarté et objectivité le sommeil et le rêve. Néanmoins, certaines fenêtres s’ouvrent. Récemment, des scientifiques du laboratoire de Yukiasu Kamitani, de l’Institut international de recherches en télécommunications avancées (A.T.R.) de Kyoto (Japon), organisèrent un intéressant « dictionnaire » pour définir, par comparaisons, les signaux du cerveau provenant des images du monde des rêves. L’étude a pour objectif une interprétation plausible des contenus des images oniriques au travers d’un dispositif décodificateur des représentations des rêves. L’analyse de l’activité cérébrale a été réalisée par résonance magnétique, ce qui a permis d’enregistrer les « images » que les volontaires « voyaient » durant leurs rêves, et les comparaient via
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une table de correspondance entre l’activité du cerveau et les objets ou thèmes de diverses catégories. Pour l’obtention des images sensibles, il fut nécessaire que le volontaire soit réveillé au cours du sommeil, afin qu’il puisse les décrire. Or, est-ce qu’une personne peut avoir conscience qu’elle est en train de rêver? Oui, garantit le Dr. Frederick Willem van Eeden, psychiatre hollandais, avec le soutien du Dr. Stephan Laberge, de l’Université de Stanford (Etats-Unis). Les rêves sont entourés de mystères depuis les débuts de l’existence humaine. Pour les peuples de l’Antiquité, ils étaient porteurs de quelque chose de « surhumain ». Ils étaient vu comme le moyen pour quelqu’un de recevoir des orientations et des messages de l’au-delà, tant des divinités que des esprits. Des récits relatifs aux rêves sont récurrents dans les saintes écritures. Le texte biblique réunit plus de 700 citations de rêves et visions. Une grande partie du contenu du Coran (livre de l’islam) fut révélée à Mahomet en rêve. L’oniromancie (prévision de l’avenir par l’interprétation des rêves) est amplement pris en compte dans les traditions judéochrétiennes, à l’image de la Torah et de la Bible qui racontent que Jacob, Joseph et Daniel possédaient le don de déchiffrer les rêves. Dans le Nouveau Testament, Joseph fut informé en rêve par l’ange Gabriel, que Marie portait en son ventre un enfant divin, et après la visite des rois mages, un ange l’avisa en rêve qu’il devait fuir vers l’Égypte, et qu’il le préviendrait lorsqu’il pourrait revenir en Israël en toute sécurité. Dans l’islam, les bons rêves sont inspirés par Allah et peuvent être porteurs de messages divinatoires, alors que les cauchemars sont considérés comme étant des pièges de Satan. Certains chercheurs défendent l’idée que les images présentes dans la pensée des personnes au moment du sommeil sont, le plus souvent, le résultat de perceptions ou de souvenirs anciens qui reviennent à la mémoire, s’y emboîtant. Cela expliquerait les rêves
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qui paraîtraient apporter des solutions à la vie réelle, à l’image de l’histoire du physicien allemand Albert Einstein, qui a conclu sa théorie de la relativité après une petite sieste. Paul McCartney se réveilla un jour avec une merveilleuse mélodie en mémoire. Il alla jusqu’au piano et commença à trouver les notes, et tout a suivi dans un ordre logique. Il apprécia beaucoup la mélodie et comme il avait rêvé d’elle, il n’a pas pu croire qu’il l’avait lui-même écrite. « Ce fut la chose la plus magique du monde », affirma le chanteur. C’est de cette manière que McCartney expliqua la création de « yesterday », il y a plus d’un demi-siècle. De même, Abraham Lincoln vit, en rêve, des scènes de ses funérailles, une semaine avant de se faire assassiner, racontant ce fait à son ami Ward Lamon, qui reprit cet épisode dans son journal. Des penseurs, des scientifiques et des philosophes, tels que René Descartes ou Friedrich August Kekulé von Stradonitz ont eu aussi, en rêve, des visions révélatrices. En voyage vers l’Allemagne, Descartes eut une vision en rêve d’un nouveau système mathématique et scientifique. Kekulé proposa la formule hexagonale du benzène après avoir rêvé d’un serpent qui mordait sa propre queue. Le père du tableau périodique, Dmitri Mendeleïev, affirma avoir eu un rêve dans lequel on lui montrait le modèle du tableau périodique actuel. En 1900, en publiant son livre « l’interprétation des rêves », Sigmund Freud proposa de donner un caractère scientifique à la matière. Les rêves seraient des charges émotionnelles emmagasinées dans l’inconscient, qui projetteraient des images et des sons. Par analogie, on pourrait penser qu’il s’agirait là d’une espèce de « photographie » de l’inconscient audit moment. Pour cela, le rêve démontre toujours des aspects de la vie émotionnelle. Les rêves et leur langage sont symboliques, selon Freud. Pour comprendre leurs divers contenus, il faut reconnaître ce que les symboles représentent dans le rêve. Les rêves sont la route digne de foi permettant la connaissance de la pensée.
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Carl Gustav Jung, se basant sur l’observation de ses patients et de ses propres expériences, a mieux compris le rôle des rêves, qui ne seraient pas seulement révélateurs de désirs occultes mais plutôt l’outillage de la psyché qui recherche l’équilibre au moyen de la compensation. À l’inverse de Freud, pour Jung, les situations absurdes des rêves ne seraient pas une façade, mais la manière appropriée par laquelle l’inconscient s’exprime. Il désigne les rêves comme étant des forces naturelles qui aident l’être humain dans son processus d’individualisation. Un très important aspect des rêves à prendre en considération, selon la ligne de Jung, est de savoir comment le rêveur, le protagoniste du rêve (qui représente l’ego), est confronté aux forces malignes (l’ombre), pour s’enquérir de la façon dont, durant la veille, la personne affronte l’adversité, l’autorité et l’opposition des idées. Nous dormons durant le tiers de nos vies et le sommeil, au-delà de ses propriétés restauratrices de l’organisation physique, nous offre des possibilités d’enrichissement spirituel au travers des expériences vécues lorsque nous nous reposons. Les cadres symboliques que les esprits font passer sous nos yeux peuvent nous offrir d’utiles avertissements et des conseils salutaires, s’il s’agit de bons Esprits ou « nous induire en erreur ou flatter nos passions, s’il s’agit d’Esprits imparfaits » (1). Le Codificateur demanda aux Esprits: « Pourquoi ne se rappelle-ton pas toujours les rêves? ». Les bienfaiteurs répondirent: « Dans ce que tu appelles le sommeil, ce n’est que le repos du corps, car l’esprit est toujours en mouvement; là, il recouvre un peu de sa liberté et correspond avec ceux qui lui sont chers, soit dans ce monde, soit dans d’autres; mais comme le corps est une matière lourde et grossière, il con serve difficilement les impressions qu’a reçues l’Esprit, parce que l’Esprit ne les a pas perçues par les organes du corps » (2). Incarnés, nous n’avons pas conscience des occupations que nous
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pouvons assumer au cours du sommeil. Malgré cela, ces travaux ne sont pas exprimables. « Malheureusement, toutefois, la majorité use du repos nocturne pour partir à la chasse aux émotions frivoles ou moins dignes. En relâchant ses propres défenses, certaines impulsions longuement dominées durant la veille s’expriment dans toutes les directions, faute d’éducation spirituelle véritablement ressentie et vécue » (3). Des amis peuvent se visiter durant le sommeil. « Et beaucoup d’autres qui croient ne pas se connaître se réunissent et se parlent. Tu peux avoir, sans t’en douter, des amis dans un autre pays. Le fait d’aller voir, pendant le sommeil, des amis, des parents, des connaissances, des gens qui peuvent vous être utiles, est tellement fréquent, que vous l’accomplissez vous-même presque toutes les nuits » (4). Pendant le sommeil, les liens qui unissent l’âme au corps « sont relâchés, et le corps n’ayant pas besoin de lui, il parcourt l’espace, et entre en relation plus directe avec les autres esprits » (5). Lorsque nous dormons, « l’Esprit a plus de facultés que dans la veille; il a le souvenir du passé et quelquefois prévision de l’avenir; il acquiert plus de puissance et peut entrer en communication avec les autres Esprits, soit dans ce monde, soit dans un autre » (6). Aussi, nous recommandons d’œuvrer à préparer le repos physique nocturne, au travers de travaux quotidiens honorablement consacrés, de manière à ce que, la nuit, s’organise une zone de rencontre de nos âmes, lors de précieuses réunions de forces, pas simplement au bénéfice de notre expérience personnelle mais surtout au bénéfice de ceux qui sont plongés dans la douleur. Bibliographie: 1) Allan Kardec, Livre des médiums 2) Allan Kardec, Livre des esprits, question 403
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3) Missionnaires de la lumière, André Luiz / Francisco Candido Xavier 4) Allan Kardec, Livre des esprits, question 414 5) Allan Kardec, Livre des esprits, question 401 6) Allan Kardec, Livre des esprits, question 402
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HITLER, LE NONCE DES TÉNÈBRES Traduction: Jean Emmanuel Nunes Adolf Hitler, malgré tout son charisme, n’aurait jamais eu la force suffisante pour, seul, causer la Deuxième guerre mondiale. Or, dans les moments de grandes crises sociales, des « faux prophètes » apparaissent, offrant le salut. Cela ne signifie pas nécessairement qu’il s’agisse de personnages grandioses mais, qu’ils possèdent toutefois des qualités de séduction. Un des éléments qui a permis à Hitler d’accéder au pouvoir fut la soif de vengeance du peuple allemand contre les pays vainqueurs de la Première guerre mondiale. On peut aussi noter l’influence d’autres forces occultes pour expliquer la manière dont le Führer, un individu obsédé, excentrique, mentalement déséquilibré à un haut degré, qui est parvenu à diriger l’Allemagne, en plein cœur de l’Europe. Sans l’intervention massive d’obsesseurs (incarnés et désincarnés), comment pourrait-on expliquer qu’un jeune homme brisé, qui a échoué, abandonné à son sort, rejeté par la société, soit parvenu à établir le plus ténébreux instrument d’oppression que le monde ait pu connaître? Ses grandes révélations (provenant des ténèbres) aidaient à cimenter la dépendance charismatique entre lui et le peuple obsédé. Hitler était un médium perverti, totalement subjugué par des phalanges tant incarnées que d’outre-tombe. Pour plus irrationnels qu’aient pu être ses ordres, il y a toujours eu quelqu’un qui se soit disposé à les accomplir. Il émanait de lui un type de magnétisme si étrange et hypnotisant que les gens croyaient à
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toute chose qu’il puisse dire. Il transmettait des messages exotiques, promettait que le Troisième Reich aurait un règne de 1000 ans, fait d’abondance, de pouvoir et de félicité. Il était la marionnette des génies des ténèbres qui n’offraient pas d’options au libre arbitre, mais une très tentante vision millénariste, illusoire, creuse, irrationnelle et subjuguante. Dans le livre « Mein Kampf », dont il fut l’auteur (ensemble avec les ténèbres), Adolf Hitler divise les êtres humains en catégories, se basant sur leur apparence physique, établissant des ordres supérieurs et inférieurs. Au sommet du classement se trouve l’homme germanique, qui a la peau claire, les cheveux blonds et les yeux bleus (aryen). Il affirmait que l’aryen était la forme suprême de la race humaine. Sa philosophie ne croyait pas à l’égalité des races, et c’est pourquoi il était obligé de promouvoir l’élévation des plus forts et d’exiger la subordination des plus faibles. Cette idée sera partagée, à différents stades, par des millions d’Allemands et d’habitants des pays occupés, qui restèrent silencieux ou qui participèrent au système. Comme l’explique Max Weber, le pouvoir charismatique dépend des qualités inhérentes d’un individu et repose sur son excentricité et son arbitraire. C’est pourquoi, le caractère durable, excentrique et individualiste du pouvoir charismatique doit être régulé si l’on désire établir un système plus stable à l’intérieur d’une communauté. L’intransigeance obsessive ostentée par des réformateurs de la société qui se jugent illuminé par la grâce divine, et qui pensent, pour cette raison, posséder un ensemble de qualités leur permettant d’être des leaders politiques, tenues pour exceptionnelles ou surnaturelles, conduisent au fanatisme populaire. Ceux qui affirment posséder un pouvoir charismatique sont ceux que Jésus dénommait de faux prophètes (médiums des ténèbres). L’Histoire le démontre. L’obsession fut la maladie de tous les siècles. L’essor de l’apparition de phénomènes médiumniques
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extravagants est l’effet naturel de l’incidence majeure des esprits malins sur les hommes. Hitler s’est bâti l’image de l’être élu, au sens théologique du mot. Son insistance à posséder un pouvoir et un mystère venus quasiment de l’autre monde générait un vibrant appel, donnant la sensation qu’il était, de fait, le sauveur. La médiumnité lumineuse fut un magnifique élément des vies de François d’Assise, du Mahatma Gandhi et de Chico Xavier mais, la médiumnité ténébreuse a fait ressortir les méandres du psychisme d’Adolf Hitler, qui fréquentait le groupe médiumnique de Thule, au début du 20ème siècle, à Berlin. Il connaissait parfaitement bien sa condition d’instrument des invisibles. « Lors d’une entrevue à la presse, il a clairement confirmé cette réflexion en affirmant: « Je bouge comme un somnambule, selon ce que m’ordonne la Providence ». Il avait des changements d’attitude subis et orageux. D’une placidité froide et méditative, il explosait soudain dans une grande colère, prononçant follement un torrent de paroles, avec émotions et impacts, notamment lorsque la conversation tournait autour de sujets politiques et raciaux » (1). La société doit rester attentive à ces assauts, car la technique d’infiltration des ténèbres est très éprouvée. Le loup se cache au milieu du troupeau en portant la peau d’un doux agneau. Il ne peut pas affirmer qu’il vient détruire, ni se présenter comme étant un ennemi. Il se présente en ayant des gestes séducteurs, une attitude de sauveur, de héros, ayant le désir de servir jusqu’à la mort, sans restrictions. La suggestion posthypnotique a été, jusqu’à aujourd’hui, très bien mise en œuvre par les obsesseurs hautement entraînés à la technique de la manipulation de la pensée humaine, individuelle et collective. Hitler est entré dans l’Histoire comme étant l’incarnation de la méchanceté, l’inventeur de l’holocauste, la marque d’un des régimes les plus effrayants que l’humanité ait connue. Sa personnalité a offert d’inexorables sources d’implications pour des abordages thématiques les plus divers.
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Bien souvent, ces représentants des ténèbres n’ont pas une connaissance exacte qu’ils sont en train de servir d’ustensiles aux êtres sinistres des ténèbres. Nous croyons ainsi qu’Adolf Hitler et nombre de ses partisans jouaient un terrible rôle dans la tactique globale de fondation d’un règne des ténèbres sur la Terre, dans un travail colossal qui, donc, portait la marque puissante de l’Antéchrist, comme le mentionnait l’apôtre Jean (2). Bibliographie: 1) Herminio C. Miranda, Reformador, mars 1976 2) Première Epître de saint Jean, chapitre 2
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LE CERVEAU HUMAIN Traduction: Jean Emmanuel Nunes Le cerveau est un organe complexe, composé de liaisons, de filaments et de structures bien établis qui forment une connexion transportant des informations vers toutes les parties du corps physique. Dans la « matière grise », il n’y a pas une cellule individuelle pour chaque fonction distinctive, mais un groupe admirable les reliant entre elles à travers un « réseau neural ». L’activité normale des multiples espaces du cerveau contient toutes les fonctions cérébrales, y compris les expériences conscientes, telles que la pensée, la vue, l’ouïe, les arts. Chaque jour, la neuroscience affronte divers défis (exposés ou occultes) dans les entrailles crâniennes. « Le cerveau ressemble à un laboratoire compliqué où l’esprit (prodigieux alchimiste) effectue d’inimaginables associations atomiques et moléculaires, nécessaires aux extériorisations intelligentes » (1). C’est la machine («hardware humain») qui exprime l’intelligence au sein du monde matériel. Aussi, beaucoup de ceux qui étudient la pensée humaine font de l’intelligence un talent du cerveau. Bien fascinantes sont les transformations encéphaliques qui surviennent lors des efforts d’apprentissage des langues, de la musique, des sciences exactes, ou des arts en général. Il y a des altérations cérébrales même lors des transes médiumniques. Une recherche commune, réalisée par l’Université de Sao Paulo (USP) et l’Université Thomas Jefferson de Philadelphie (Etats-Unis), a procédé au monitoring des flux sanguins dans différentes régions du cerveau au cours de la psychographie, tout en observant
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l’activité cérébrale au travers de la tomographie par ordinateur au moyen d’une émission de photons uniques vers les aires actives et inactives. Il fut constater que la médiumnité altère la dynamique cérébrale (2). Cependant comme l’indique Andrew Newberg, directeur de recherche du Myrna Brind Center of Integrative Medecine, « la réaction cérébrale à la médiumnité ne reçoit qu’une faible attention scientifique » (3). Admirable et insolite est l’ensemble connexe de dizaines de milliards de neurones au sein d’un réseau spécifique et complexe, le cerveau peut être comparé au plus extraordinaire ordinateur que l’homme est encore incapable de construire. Ses sécrétions gouvernent les réactions de tout l’univers physiologique, travaillant en faveur de la vie physique et psychique. Il y a des ressemblances notables avec la cybernétique, car les ordinateurs contemporains sont de légitimes « cerveaux artificiels », bien qu’extrêmement élémentaires et, par analogie, réduits à un encéphale psychosomatique. Ce sont de simples banques de données qui choisissent entre deux options, d’après un code préétabli et en accord avec le monceau de données enregistrées dans ses mémoires. Il est clair que nous ne souhaitons pas affirmer que l’ordinateur serait intelligent, et encore moins qu’il aurait de l’intuition, mais il est exact d’indiquer qu’il met à profit l’une des qualités de l’intelligence humaine, à savoir la mémoire. Les résultats des recherches relatives aux réactions cérébrales, lorsque l’on étudie des langues, par exemple, font ressortir une expansion de l’hippocampe, parmi d’autres phénomènes encéphaliques. Mais peut-on déduire de l’influence des organes l’existence d’une relation entre le développement du cerveau et celui des habiletés et de l’intelligence? Les Bienfaiteurs spirituels nous avertissent qu’il ne faut pas confondre « l’effet avec la cause. L’esprit a toujours les facultés qui lui sont propres; or, ce ne sont pas les organes qui donnent les facultés [aptitudes et intelligence], mais les facultés qui poussent au développement des organes »
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(4). Le spiritisme et la science se complètent. Les principes du monde spirituel et les lois du monde matériel sont le visage d’un événement commun. La science a besoin du spiritisme, tout comme le spiritisme a besoin de la science. Isolés, ils ne parviendront à aucune solution et seront submergés dans le labyrinthe des suppositions risquées. La neuroscience a un angle essentiellement mécanique et, logiquement, dans ce cas il y a une différence de base entre la science matérialiste et la science spirite car, pendant que la première fait du cerveau celui qui extraie l’habileté et l’intelligence, la seconde ne fait de l’encéphale qu’un instrument de l’esprit, qui est l’être intelligent individualisé. Pour certains spécialistes, un des aspects perturbateurs du thème peut être synthétisé dans la question: « un petit cerveau est-il synonyme d’habiletés et d’intelligence minimales?; un cerveau imposant est-il la garantie d’une intelligence et d’habiletés majeures? ». Il faut comprendre que l’habileté (aptitude) et l’intelligence sont des attributs essentiels de l’esprit, et donc que le corps physique n’est qu’une enveloppe qui sert d’instrument à l’exercice des capacités spirituelles. Toutefois, un cortex cérébral de grande taille est-il réellement l’indice d’une meilleure aptitude et d’une plus grande intelligence? Un petit cerveau peut-il être l’indication d’une intelligence et d’une compétence moindre? Les recherches de certains neuroscientifiques le garantissent. Cependant, on ne peut pas prévoir catégoriquement l’habileté et l’intelligence d’une personne selon la taille de son cerveau. « Un des élèves, qui étudiait à l’Université (Sheffield University), avait un QI de 126 et remportait des prix pour être le meilleur élève en mathématiques et menait une vie sociale normale. Mais, il ne possédait pas de cerveau, au sens littéral du terme… Lorsqu’il fut soumis à un examen, on a pu vérifier qu’au lieu d’avoir un cerveau normal d’une épaisseur de 4,5 cm entre les ventricules et la surface corticale, il n’y avait qu’une infime couche de tissu de
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moins d’un millimètre d’épaisseur. Son crâne n’était rempli que d’un fluide cérébro-spinal » (5). Il est très difficile d’expliquer ces curieux éléments afin d’apprécier la fonction que le cerveau joue. Ce sera donc un défi pour l’avenir que de répondre à ces questions pour une meilleure compréhension du sujet. Il est donc intéressant de poser la question suivante aux neuroscientifiques: Où est le siège de la conscience et de la pensée? De quoi sont faites les voix et images du souvenir? Où voyons-nous les images produites par l’imagination? Qu’est-ce que l’inconscient et d’où proviennent les souvenirs qui surviennent avant que nous les ayons eu consciemment? Qu’est-ce que la pensée et qu’est-ce qui anime le corps? Il s’agit de points que la neuroscience ne permet pas d’expliquer. D’après l’esprit André Luiz, le cerveau « se divise en trois zones distinctes où, dans la première zone, se situe la résidence de nos impulsions automatiques, symbolisant l’abrégé vivant des travaux réalisés; dans la seconde, se situe le domicile des conquêtes actuelles, où s’érigent et se consolident les qualités nobles que chacun est en train d’édifier; dans la troisième, se situe la maison des notions supérieures, indiquant l’éminence qu’il nous faut atteindre. Dans la première, résident l’habitude et l’automatisme. Dans l’autre, résident l’effort et la volonté; et, dans la dernière, résident l’idéal et le but supérieur à atteindre. C’est ainsi que ressortent le subconscient, le conscient et le superconscient. Comme chacun peut le voir, chacun possède en soi le passé, le présent et l’avenir » (6). Même lorsqu’elle semble stationnaire, la pensée (esprit) poursuit son chemin, sans reculade, sous l’action des forces visibles ou invisibles. En la volonté, « se trouve le contrôle qui la dirige vers telle ou telle direction, établissant les causes qui commandent les problèmes du destin. Sans elle, le désir peut conduire à des erreurs affligeantes conduisant à des siècles de réparation et de souffrance; l’intelligence peut être emprisonnée dans l’entonnoir de
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la criminalité; l’imagination peut créer de dangereux monstres dans l’ombre, et la mémoire, bien que fidèle à sa fonction d’enregistrement, selon la destination que la nature lui donne, peut tomber dans un déplorable relâchement » (7). Donc, dans l’optique spirite, le cerveau est la dynamo qui produit l’énergie mentale, selon la capacité de réflexion propre à chacun. La pensée (esprit) est la maîtresse de ce monde microscopique, où des milliards de corpuscules et d’énergies multiformes sont à l’œuvre. D’elles procèdent des flux de la volonté produisant un vaste réseau de stimuli réagissant devant les exigences du paysage extérieur ou répondant aux suggestions des zones intérieures. Placée entre l’objectif et le subjectif, elle agit en collaboration avec la loi divine en vue d’apprendre, de vérifier, de choisir, de rejeter, d’accepter, de recueillir, de garder, de s’enrichir, de s’illuminer, et de progresser sans cesse. Bibliographie: 1) Francisco Candido Xavier, Emmanuel, Emmanuel 2) Les aires du lobe frontal sont liées au raisonnement, à la planification, à la génération du langage, au mouvement et à la solution des problèmes, de sorte que les chercheurs estiment que durant la psychographie « mécanique » se produit une absence de perception de soi-même et de la conscience. 3) Public Library of Sciences, décembre 2012 4) Allan Kardec, Livre des esprits, question 370 5) Bruce H. Lipton - Les études pionnières de Lipton sur la membrane cellulaire furent les précurseurs d’une nouvelle science, l’épigénétique, duquel il est devenu le fondateur et l’un de ses meilleurs spécialistes. 6) Francisco Candido Xavier, Emmanuel, No mundo maior 7) Francisco Candido Xavier, Emmanuel, Pensamento e vida
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INHUMER OU INCINÉRER, TELLE EST LA QUESTION Taduction: Jean Emmanuel Nunes Bien que pratiquée depuis la plus lointaine Antiquité, la crémation (incinération d’un cadavre jusqu’à ce qu’il soit réduit à l’état de cendres) est un sujet controversé dans l’opinion des sociétés contemporaines occidentales. Dans les ères reculées, la pratique de la crémation intervenait pour deux raisons différentes: celle liée à la nécessité de ramener les guerriers morts pour y recevoir une sépulture dans leur patrie, à l’image de ce qui se faisait chez les Grecs; ou pour des motifs religieux, comme parmi les peuples nordiques, qui souhaitaient libérer de cette façon l’esprit de sa geôle physique et d’éviter que le désincarné puisse causer des préjudices aux incarnés. A Rome, sans doute, du fait du rituel adopté pour brûler les corps des soldats morts, la crémation s’est transformée en symbole de prestige social, de sorte que la construction de « Columbaria » s’est transformée en commerce rentable (1). Depuis longtemps, les Indiens et autres peuples adeptes de la réincarnation savent que le corps physique, une fois mort, ne peut plus être habité par un esprit, car cela serait contraire à la Loi naturelle; alors, le cadavre peut être incinéré, c’est-à-dire transformé en cendres, sans le moindre effet traumatique. Les œuvres de la codification spirite ne disent rien à propos de la crémation. Aussi, il faut croire que le problème de l’incinération du corps ne mérite pas une étude prolongée parmi nous. Et ce parce que, si pour les uns le processus d’incinération ne se répercute pas dans l’esprit, pour beaucoup d’autres, derrière le défunt se cache
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souvent l’âme inquiète et souffrante, se posant d’étranges questions dans une veille torturée ou dans un sommeil plein d’angoisse. Pour de semblables voyageurs de la grande journée, la crémation immédiate des restes mortels est un cauchemar terrible et douloureux. Il y a des courants idéologiques qui s’opposent à la crémation, se fondant presque toujours sur des motifs d’ordres médico -légaux (dans les cas établis par la loi, au nom de l’intérêt général, lorsque la mort n’est pas naturelle), affectifs (lorsque les proches considèrent l’incinération du corps trop violente et qu’il souhaite préserver les restes mortels pour le culte du mort), ou liés à une logique d’ordre religieux (parce que bien des personnes croient encore à la résurrection du corps etc…) principalement, parce que l’église de Rome y était opposé et refusait même le sacrement aux personnes incinérées. On peut y ajouter une autre objection (sans doute la plus sérieuse): la méconnaissance des choses de l’esprit qui persiste en grande partie du fait d’une peur infondée, du fait de préjugés enracinés et du fait du manque d’information (2). En outre, la question entourant la crémation a des implications sociologiques, juridiques, psychologiques, éthiques et religieuses. D’autant que le sujet concerne toutes les personnes (il faut se souvenir que chacun de nous sera confronté à cette fatalité biologique, et désincarnera). D’après une thèse réalisée sur le sujet, chaque 70 ans, la planète aura un nombre d’enterrés d’une quantité identique à celle des incarnés actuels, c’est-à-dire que d’ici 7 décennies, il y aura 6 milliards de cadavres enterrés. Pendant que ceux qui bénéficient d’un enterrement traditionnel (inhumation) le défendent pour attendre le jugement final et la résurrection du corps physique, ceux qui défendent la crémation affirment que l’enterrement a des conséquences sanitaires et économiques et, d’après leurs raisonnements, ils expliquent que les cimetières provoqueraient de sérieux dégâts au milieu ambiant et à la qualité de vie de la population en général. Des experts attestent
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que les cimetières contamineraient l’eau potable qui les traverse et produirait de sérieux risques pour la santé humaine dans les résidences se situant à proximité, sans parler des eaux de sources qui peuvent contaminer ceux qui résident loin des cimetières. La planète a des limites spatiales, ce qui équivaut à dire que des milliards et des milliards de corps enterrés inonderont le sol, que les eaux seront inondées de jus d’autolyse (liquide formé à partir de la décomposition des corps, qui attaque la nature et provoquerait des maladies), disséminant des maladies et faisant encourir d’autres risques dont les chercheurs et techniciens sanitaires se préoccupent. D’un autre côté, l’emploi de la crémation en fera diminuer la charge économique, comme par exemple: acquérir un terrain pour y construire un caveau, assurer la maintenance des tombes, compte tenu de ce que dans les grandes villes, il y a un manque d’espace pour construire des cimetières etc.… Mais en ce qui concerne notre pays, on peut être tranquille car, comme Chico Xavier le rappelle: « il existe encore beaucoup de terres au Brésil, et de ce fait on peut en déduire qu’il ne sera pas nécessaire de copier rapidement des coutumes en désaccord complet avec notre habitude spirituelle » (3). Du point de vue spirituel, le sujet est plus complexe si l’on considère que, bien souvent, l’esprit ne comprend pas sa situation; ne se croyant pas mort, il se sent vivant. Cet état perdure tout le temps qu’il existe un lien entre le corps et le périsprit (4). Le périsprit, délié du corps, éprouve une sensation; mais comme celleci ne lui parvient pas à travers un canal limité, elle se généralise. On peut dire que les vibrations moléculaires se font sentir dans tout l’être, parvenant ainsi à son sensorium commune (5), à savoir l’esprit lui-même mais sous une forme différente. Kardec précise: « Dans les premiers moments qui suivent la mort, la vue de l’esprit est toujours trouble et confuse; elle s’éclaircit à mesure qu’il se dégage, et peut acquérir la même clarté que pendant la vie, indépendamment de sa pénétration à travers les
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corps qui sont opaques pour nous » (6). Aussi, l’homme qui vivra toujours sobrement s’économisera bien des tribulations, et sentira moins les sensations pénibles. Donc, pour celui qui vit sur la Terre en cultivant la pratique du bien, sous ses multiples formes, quelles que soit ses croyances, la désincarnation n’entraînera pas de perturbations, compte tenu de sa conscience élevée et d’un cœur plein de vérité et d’amour. A la question de savoir si celui qui est mort depuis peu peut souffrir de l’incinération de sa dépouille charnelle, Emmanuel répondit: « En cas de crémation, il est important d’être charitable envers les cadavres, en différant de bien des heures l’acte de destruction des viscères matérielles, des premiers temps suivants le détachement des liens, car, d’une certaine manière, il y a toujours beaucoup d’échos de la sensibilité existante entre l’esprit désincarné et le corps dont s’est éteint le tonus vital, de par les fluides organiques qui offrent encore à l’âme des sensations de l’existence matérielle » (7). Chico Xavier, alors qu’il était interviewé lors du programme « Pinga fogo » de la défunte TV TUPI de São Paulo, répondit au journaliste Almir Guimaraes, qui l’interrogeait à propos de la crémation des corps qui s’implantait à l’époque au Brésil, expliqua: « J’ai déjà entendu Emmanuel à ce sujet, et il affirme que la crémation est permise à tous ceux qui le désirent, dès lors qu’il y a une période d’au moins 72 heures d’attente pour y procéder dans n’importe quel four crématoire, ce qui pourra se produire après le dépôt de la dépouille humaine dans un environnement froid » (8). Néanmoins, Richard Simonetti, dans son livre « Quem tem medo da morte » (= qui a peur de la mort), regrette que dans les fours crématoires de São Paulo, il faille obligatoirement y procéder dans le délai de 24 heures, alors pourtant que le règlement permet de laisser le cadavre dans la chambre frigorifique tout le temps que la famille désire (9). Il serait donc bon qu’on laisse un délai supérieur. Le spiritisme ne recommande ni ne condamne la crémation. Mais,
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il est nécessaire d’avoir de la pitié envers les cadavres, en prenant le temps avant de procéder à l’incinération des viscères matérielles (10). Car il existe bien des répercussions sensibles entre l’esprit désincarné et le corps que le « fluide vital » a quitté, durant les premières heures qui suivent le détachement, compte tenu des fluides organiques qui répercutent dans l’âme les sensations de l’existence matérielle. L’impression de la désincarnation est perçue, ce qui peut provoquer des traumatismes psychiques. C’est pourquoi, il est recommandé aux adeptes de la Doctrine spirite, qui désirent opter pour la crémation, de différer l’opération d’un minimum de 72 heures après le décès. Bibliographie: 1) édifice comportant des niches pour les urnes funéraires 2) l’église romaine, par un acte du saint-Office datant de 1964, accepte la crémation, et offre de réaliser les sacrements aux incinérés, permettant des obsèques ecclésiastiques. D’ailleurs, en note de bas de page de son « Traité » (vol. II.P.534) le professeur Justino Adriano indique la chose suivante: « Jesus Hortal, en commentant le nouveau code de droit canon dit que la discipline de l’église à propos de la crémation des cadavres qui, pour des raisons historiques, étaient totalement interdites, fut modifié par instruction de la Sainte congrégation du saint-Office, du 5 juillet 1963 (AAS 56, 1964, p. 882-3). Grâce à la modification introduite dans le nouveau rituel des obsèques, il est possible de réaliser les rituels sacramentels, y compris au sein du crématorium, évitant donc le scandale et le danger d’indifférence religieuse ». 3) Francisco Candido Xavier, Escultores de Almas 4) Essai théorique sur la sensation chez les esprits (question 257, Livre des esprits) 5)Sensorium commune: expression latine désignant le siège des sensations, de la sensibilité
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6) Essai théorique sur la sensation chez les esprits (question 257, Livre des esprits) 7) Francisco Candido Xavier, Emmanuel, Le consolateur 8) Les deux interviews historiques du regretté Francisco Candido Xavier auprès de la défunte TV TUPI de São Paulo (Canal 4), en 1971 et 1972, respectivement reprise dans les livres « Pinga fogo com Chico Xavier » (ed. EDICEL) et « Plantão de respostas, Pinga fogo II » (ed. CEU) 9) Richard Simonetti, « Quem tem medo da morte », 1987 10) Témoignage de Chico Xavier, revista de espiritismo n°33, octobre 1996
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OBSESSION ET RÉCIPROCITÉ Taduction: Jean Emmanuel Nunes L’obsession se rapporte à une certaine influence pernicieuse sur la pensée. Etymologiquement, le terme tire son origine du mot « obsessione », un mot latin qui signifie impertinence, persécution. Les auteurs de dictionnaires définissent généralement ce terme comme désignant une préoccupation liée à une idée déterminée, dominant maladivement l’esprit, résultat ou non de sentiments refoulés. Communément, le terme obsession est utilisé pour dénoter une idée fixe à propos de quelque chose, un tic nerveux, générateurs de manies, d’attitudes étranges etc.… D’un point de vue spirite, le terme a une acception et une explication plus larges. Elle est consubstantielle à l’influence maléfique relativement inflexible que des désincarnés et/ou désincarnés, plus ou moins attardés que nous-mêmes, peuvent exercer sur notre structure psychophysique. Kardec rappelle que: « Si les médecins échouent dans la plupart des maladies, c’est qu’ils traitent le corps sans l’âme, et que, le tout n’étant pas en bon état, il est impossible que la partie se porte bien » (1). Par exemple, le psychiatre traditionnel affirme que l’obsession est une pensée ou une impulsion persistante ou récurrente, non désirée et qui afflige, venant involontairement à la pensée, en dépit de la tentative de l’ignorer ou de la supprimer. Les orthodoxes de la médecine, sous les œillères du matérialisme décrépi, n’admettent rien en dehors de la matière, de sorte qu’ils ne peuvent rien entendre de l’existence d’une cause occulte (spirituelle). Lorsque l’Académie des sciences sortira de sa routine
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mécanique intemporelle, elle reconnaîtra dans l’action du monde invisible qui nous entoure et au milieu duquel nous vivons, l’existence d’une force qui réagit sur les choses physiques tout comme sur les choses morales. Ce sera un nouveau chemin ouvert au progrès et la clé d’une multitude de phénomènes incompris par l’école psychiatrique. Il n’y a aucune raison à ce que la Psychiatrie condamne les processus spirites dans le traitement des cas d’obsession et d’autoobsession. Il est très important d’y ajouter la compréhension des causes originelles d’une schizophrénie sous l’effet de l’obsession et de considérer comme étant indispensable le traitement spirituel (désobsession, passe magnétique, eau fluidifiée, prière) offert par la Doctrine spirite, se basant sur les enseignements du Christ, et qui un jour, inévitablement, fera partie des offres scientifiques au traitement de toutes les maladies humaines. Notre monde mental est comme un ciel, toutefois, du firmament descendent des rayons de soleil et des pluies bénéfiques pour la vie planétaire, tout comme lors du frottement des éléments atmosphériques qui font naître de ce même ciel des décharges électriques destructrices. La pensée humaine fonctionne de la même manière. C’est d’elle que partent les forces équilibrantes et restauratrices en direction des milliards de cellules de l’organisme physique; mais lorsqu’elle est perturbée, elle émet des rayons magnétiques d’une haute teneur destructrice pour notre structure psychique. En tant que machine, notre corps est sujet à l’usure naturelle, d’autant plus que bien des obsédés ne jouissent pas de leurs corps de manière correcte. Cette faille, les obsesseurs (incarnés et désincarnés) savent l’exploiter jusqu’à ce que le malade en vienne à être victime d’une pathologie au diagnostic difficile. L’état obsessif provient de l’intimité de l’homme, et s’extériorise en tourments physiques, mentaux et émotionnels. Ses causes proviennent presque toujours des vies passées.
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Les passions, les haines, le fanatisme, l’avarice et bien d’autres facteurs sont les sources génératrices de l’obsession, qui est actuellement l’un des fléaux les plus terribles affectant l’humanité. La pensée se comm unique au corps, lequel s’y ajuste durant l’incarnation, lors de tous ses états heureux ou malheureux, équilibrant ou troublant le cycle de cause à effet, car l’obsession est une pathologie qui a son origine profonde dans l’esprit qui faute. La meilleure manière de nous délivrer d’un obsesseur est de devenir bon. Comme Chico Xavier le disait: « Il n’avancerait à rien au Diable de souffler là où il n’y a pas de braises ». C’est vrai! Les ténèbres extérieures se lient aux ténèbres intérieures. Ce qui nous attache à un obsesseur, c’est l’iniquité avec laquelle nous alimentons nos attitudes et nos intentions. Ce qui nous lie à un obsesseur vindicatif, c’est notre obstination à ne pas pardonner. Ce qui nous connecte à un obsesseur malheureux, c’est le chagrin que nous cultivons en notre cœur. Souvent recherché par les obsédés, Jésus pénétrait mentalement dans les causes de leur inquiétude et, faisant usage de son autorité morale, il libérait tant les obsesseurs que les obsédés, en leur permettant de s’éveiller à la vie effective par la récupération et la pacification de leur propre conscience. Toutefois, Jésus n’a pas libéré les obsédés sans les inviter à la nécessité d’une réforme intime, et n’a pas éjecter les persécuteurs inconscients sans leur fournir l’adresse de Dieu. En résumé, on peut constamment identifier dans l’obsession (spirituelle), le résultat du manque de vigilance et des manquements moraux. Pour nous prémunir de son influence, il est urgent de fortifier sa foi à travers la rénovation mentale et la pratique du bien à travers la mise en œuvre des règles évangéliques proposées par Jésus-Christ, et en se souvenant de l’indication reprise par Mathieu: « Veillez et priez afin de ne pas tomber au pouvoir de la tentation » (2).
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Références: 1) Allan Kardec, Évangile selon le spiritisme, Introduction, §XIX 2) Évangile selon Saint Mathieu (Traduction œcuménique), 26:41
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EGALITE ET INEGALITES SOCIALES DU POINT DE VUE REINCARNATIONNISTE Taduction: Jean Emmanuel Nunes Au travers des réseaux sociaux, ou d’Internet, on peut accompagner les clameurs populaires légitimes face à l’actuelle scène politique brésilienne. On observe une forte manifestation de reproches de la masse, compte tenu des chemins obscurs que représentent, pour l’avenir de la patrie de l’Évangile, le hissage présumé d’un drapeau enflammé par les idéaux extrémistes. L’inconscient collectif est rempli de faits historiques contemporains où la rampe de la flammèche ardente universelle de l’absolutisme matérialiste fut déployé sous des monceaux de débris de cadavres de millions de citoyens chinois, soviétiques, cubains, nord-coréens, assassinés au cours des 50 dernières années. Au cours des deux derniers siècles, la violence idéologique a provoqué de vastes scènes de combats peu glorieux. Toutes les sciences sociales ont été mises à contribution pour trancher le grand débat entre capitalisme et communisme. Quant au spiritisme, il apparaît dans la discussion pour encourager la lutte pour la paix, afin que ne se perdent pas les bons fruits de ceux qui ont travaillé et qui sont morts en s’efforçant péniblement de parvenir à l’harmonie de tous. En vérifiant la survie, le spiritisme réhabilite l’Évangile, répandant également les préceptes pérennes du Maître de Nazareth dans l’intimité du cœur humain. Avec la réincarnation pour pilier, la doctrine des esprits élucide l’incohérence des théories égalitaires (communisme) et œuvre à la
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vision du chemin adéquat de l’évolution sociale. En encadrant le socialisme par les appels chrétiens, elle n’est pas ébloui par les réformes extérieures, car elle conclut que le changement le plus considérable est celui de l’homme intérieur, qui est la cellule vivante de l’organisme social de toutes les époques, luttant pour la mise en œuvre des mouvements éducatifs de la créature à la lumière, éternelle, de l’Évangile du Christ. Le spiritisme annonce un régime de responsabilité, où chaque esprit doit enrichir le catalogue de ses propres valeurs. « Ne soyez pas trompés par les utopies de l’égalité absolue (communisme) au regard de la connaissance de la loi de l’effort et du travail individuel, et ne vous transformez pas en instrument d’oppression des magnats de l’économie et du pouvoir (capitalisme), en ayant conscience des obligations nées de la solidarité humaine » (1). N’adoptez pas le principe d’une révolution pour des questions mineures, parce que seule l’évolution est l’amphithéâtre de l’activité et de l’expérience, loin de toutes les guerres pour la compréhension des liens fraternels qui réunissent la communauté universelle : « enseignez la fraternité légitime entre les hommes et les patries, les familles et les groupes, élargissant les conceptions de la justice économique et en corrigeant l’esprit exalté par les idéologies extrémistes » (2). Sur la question de l’inégalité vérifiée entre les classes sociales, l’esprit Emmanuel éclaire : « l’inégalité sociale est le plus grand témoignage de la réalité de la réincarnation, par laquelle l’esprit est confronté à une situation déterminée de régénération et de rachat. En ce cas, on peut considérer que la pauvreté, la misère, la guerre, l’ignorance, comme les autres catastrophes collectives, sont des maladies de l’organisme social, consécutives à la situation d’épreuves de la quasi-totalité de ses membres. Une fois la cause pathogène terminée grâce à l’illumination spirituelle de tous en Jésus Christ, la maladie collective sera éliminée des environnements humains » (3).
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Méditant sur l’idéal communiste, le mentor de Chico Xavier indique la chose suivante : « le concept d’égalité absolue (communisme) est une erreur grave à toutes les étapes de la vie. La tyrannie politique pourra tenter de pousser en ce sens mais la spectaculaire uniformisation symbolique ne sera jamais qu’un effet extérieur, car la véritable valeur de l’homme se situe en son for intérieur, là où chaque esprit se définit par son propre effort » (4). Allan Kardec indique : « L’inégalité des richesses est un de ces problèmes que l’on cherche en vain à résoudre, si l’on ne considère que la vie actuelle. La première question qui se présente est celleci : Pourquoi tous les hommes ne sont-ils pas également riches ? Ils ne le sont pas par une raison très simple, c’est qu’ils ne sont pas également intelligents, actifs et laborieux pour acquérir, sobres et prévoyants pour conserver » (5). Le Codificateur ajoute : « La pauvreté est pour les uns l’épreuve de la patience et la résignation ; la richesse est pour les autres l’épreuve de la charité et de l’abnégation… Le pauvre n’a donc plus de motifs d’accuser la Providence, ni d’envier les riches, et les riches n’en ont plus de se glorifier de ce qu’ils possèdent. S’ils en abusent, ce n’est ni avec les décrets, ni avec les lois somptuaires qu’on remédiera au mal » (6). Dieu nous offre à tous une opportunité identique face à la dynamique du temps. Nous avons tous le droit de conquérir la sagesse et l’amour à travers l’enthousiasme individuel et l’accomplissement de son devoir. S’agissant de la question du prolétariat, elle peut être résolue sans violence, surtout lorsque les principes bénis de l’évangile seront catégoriquement acceptés et mis en pratique. « Les règlements passionnés, les grèves, les décrets unilatéraux, les idéologies révolutionnaires sont des cataplasmes inexpressifs, qui compliquent la plaie de la collectivité. Tous les hommes sont des prolétaires de l’évolution et aucun effort de bonne réalisation sur Terre n’est indigne d’un esprit incarné. Chaque machine exige une direction spéciale, et le mécanisme du monde requiert une infinité d’aptitude et de connaissances » (8).
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L’harmonie de la société ne se décide pas par décret, et ne ressort pas du Parlement dont l’action se caractérise par une force excessivement passagère. Il n’est pas nécessaire de perdre du temps dans des débats stériles pour identifier la désillusion issue des thèses de Karl Marx. Il faut réaffirmer que ses disciples (qui ne croient même pas en Dieu) « rêvent de l’égalité absolue entre les créatures, sans comprendre qu’en recevant les mêmes droits de travailler et d’acquérir devant Dieu (qu’ils y croient ou non !), les hommes, par leurs propres actions, sont profondément inégaux entre eux, en intelligence, en vertu, en compréhension et en moralité » (8). Et c’est avec la même acuité que le notable Léon Denis affirma : « L’avènement du spiritisme est, qu’on ne s’y trompe pas, un des plus grands événements de l’histoire du monde. Il y a 19 siècles, sur les ruines du paganisme agonisant, au sein d’une société corrompue, le christianisme, par la voix des plus simples et des plus méprisés, apportait, avec une morale et une foi nouvelles, la révélation de deux principes jusque-là ignorés des foules : la charité et la fraternité humaine. De même aujourd’hui, en face de doctrines affaiblies, pétrifiées par l’intérêt matériel, impuissantes à éclairer l’esprit humain, une philosophie rationnelle se dresse, portant en elle le germe d’une transformation sociale, un moyen de régénérer l’humanité, en la débarrassant des éléments de décomposition qui la stérilisent et la souillent » (9). Bibliographie: 1) F.C. Xavier/Emmanuel, A caminho da luz 2) F.C. Xavier/Emmanuel, A caminho da luz 3) F.C. Xavier/Emmanuel, O Consolador, q. 55 4) F.C. Xavier/Emmanuel, O Consolador, q. 56 5) Allan Kardec, Evangile selon le spiritisme, ch. 16, §8 6) Allan Kardec, Evangile selon le spiritisme, ch. 16, §8
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7) F.C. Xavier/Emmanuel, O Consolador, q. 57 8) F.C. Xavier/Emmanuel, O Consolador, q. 234 9) Léon Denis, Après la mort, ch. 24
QUI M’A ÉTABLI POUR ÊTRE VOTRE JUGE OU POUR FAIRE VOS PARTAGES? Luc, 12:14 Taduction: Jean Emmanuel Nunes Sans qu’il soit nécessaire de préciser les différents sens des termes «héritage» (du latin haerentia) et « spoliation» (du latin spollium), je vous propose de considérer que ces mots visent l’ensemble des biens faisant partie du patrimoine laissé par un désincarné, devant être partagé, après inventaire, entre les incarnés (héritiers ou légataires). L’héritage, c’est donc le droit d’hériter (recevoir quelque chose d’une situation antérieure). En voici certains exemples classiques: «mon grand-père a laissé une ferme de Goias en héritage à mon père»; «Santiago a dilapidé l’héritage de ses parents», «ma tante m’a laissé en héritage un appartement à Brasilia ». Habituellement, l’homme contemporain aspire à «recevoir un petit héritage de ses proches parents aisés», «à être bien dans sa vie», «à bien gagner sa vie», voire même à «travailler pour s’enrichir», bien qu’il ne s’agisse, bien souvent, que de mirages. Aussi, ce dessein matérialiste des temps actuels est le résultat de «l’ignorance des valeurs spirituelles sur la Terre, où l’on peut vérifier l’inversion de presque toutes les conquêtes morales. Ce fut cet excès d’inquiétude, s’agrégeant à un égoïsme effréné, qui provoqua la crise morale que le monde connaît, au travers de sinistres spectacles que l’homme physique peut reconnaître, depuis la radio jusqu’aux croisières transatlantiques, démontrant que l’on a bien plus besoin de vérité que d’argent, de bien plus de lumière que de pain» (1).
En outre, certaines personnes très riches expérimentent un désintéressement matériel significatif. Ainsi, Warren Buffet, quatrième homme le plus riche du monde, a promis de donner 99% de sa fortune avant de désincarner. Et il commença en annonçant qu’il en offrait 83% à la fondation Gates. Le milliardaire affirma qu’il voulait donner à ses enfants suffisamment pour qu’ils puissent sentir qu’ils pouvaient tout faire mais, sans excès, pour qu’ils ne considèrent pas n’avoir rien à faire. Le puissant Bill Gates, l’homme le plus riche du monde, Michael Bloomberg, Nigella Lawson et le chanteur britannique Sting ne laisseront pas leur fortune en héritage à leurs enfants. Tous défendent la thèse selon laquelle leurs enfants doivent travailler pour gagner leur propre argent (2). La question est intéressante. Les héritiers qui ne s’y attendait pas doivent réfléchir au fait «qu’il est des biens infiniment plus précieux que ceux de la terre, et cette pensée aidera à vous détacher de ces derniers. Le peu de prix qu’on attache à une chose fait qu’on est moins sensible à sa perte. L’homme qui s’attache aux biens de la terre est comme l’enfant qui ne voit que le moment présent ; celui qui n’y tient pas est comme l’adulte qui voit des choses plus importantes, car il comprend ces paroles prophétiques du Sauveur: Mon royaume n’est pas de ce monde» (3). S’agissant de la question de la spoliation, l’esprit Humberto de Campos expose, dans «Cartas e crônicas» (= lettres et chroniques), ceci : «Dans vos familles, faites attention aux testaments. Des maladies soudaines peuvent surgir inopinément et, si vos papiers ne sont pas en ordre, vous pourriez souffrir de bien des affronts, se déroulant devant les tribunaux ou chez les notaires…» (4). La convoitise d’un héritage est si effective et si grave que l’esprit André Luiz conseilla lui aussi que l’on procède à une appréciation prudente «des questions afférentes aux testaments, aux résolutions et aux vœux, avant la désincarnation, afin que le désincarné ne puisse pas éprouver les probables chocs issus de l’incompréhension inattendue des parents et des proches. Car le
phénomène de la mort exprime une réalité presque totalement incomprise sur la Terre» (5). Le Codificateur posa aux Esprits la question suivante: «Le principe en vertu duquel l’homme n’est que le dépositaire de la fortune dont Dieu lui permet de jouir pendant sa vie, lui ôte-t-il le droit de la transmettre à ses descendants?». Les bienfaiteurs répondirent que : «L’homme peut parfaitement transmettre après sa mort ce dont il a eu la jouissance pendant sa vie, parce que l’effet de ce droit est toujours subordonné à la volonté de Dieu qui peut, quand il veut, empêcher ses descendants d’en jouir; c’est ainsi qu’on voit s’écrouler les fortunes qui paraissent le plus solidement assises. La volonté de l’homme pour maintenir sa fortune en sa lignée est donc impuissante, ce qui ne lui ôte pas le droit de transmettre le prêt qu’il a reçu, puisque Dieu le retirera quand il le jugera à propos» (6). Le partage des biens est presque toujours une épreuve très difficile tant pour les incarnés que pour les désincarnés. Kardec explora aussi ce thème, repris à la question 328 du Livre des esprits, lorsqu’il interrogea les «Voies de l’au-delà » quant au fait de savoir si le désincarné participait à la réunion de partage de ses héritiers. Les bienfaiteurs spirituels affirmèrent que: «Presque toujours; Dieu le veut pour sa propre instruction et le châtiment des coupables; c’est là qu’il juge ce que valaient leurs protestations; pour lui tous les sentiments sont à découvert, et la déception qu’il éprouve en voyant la rapacité de ceux qui se partagent ses dépouilles l’éclaire sur leurs sentiments ; mais leur tour viendra» (7). Ce sujet nous conduit aux ères apostoliques lorsque quelqu’un dans la foule questionna Jésus: «Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. Jésus lui dit : qui m’a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages. Et il leur dit: Attention! Gardez-vous de toute avidité ; ce n’est pas du fait qu’un homme est riche qu’il a sa vie garantie par ses biens» (8). Pour terminer, on conclura avec la réflexion d’Humberto de Campos: «si vous possédez un peu d’argent ou détenez certaines
possessions terrestres, et que vous êtes réellement enclins à faire des donations, n’attendez pas. De grands hommes que le monde admirait du fait de leur habileté et de leur volonté de concrétiser d’importantes affaires, apparaissent auprès de nous, en de nombreuses occasions, semblables à des enfants désespérés parce qu’ils ne parviennent pas à manœuvrer les talons de chèques» (9). Bibliographie: F.C. Xavier, O consolador, q. 68 Veja.abril.com, 2 avril 2014 Allan Kardec, E.S.E., chap. 16, §14 F.C. Xavier, Cartas e cronicas, chap. 4 Waldo Vieira, Conduta espirita Allan Kardec, E.S.E., chap. 16, §15 Allan Kardec, Livre des esprits, q. 328 Luc, 12:13-15 F.C. Xavier, Cartas e cronicas, chap. 4