PFE_Borel_Vincent_2017

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La Fugue du Phoenix Felix Borel et Joseph Vincent Mémoire de projet de fin d’études sous la direction de François Chochon - Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles - 2017 1


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L’architecture est une musique pétrifiée Goethe

La musique est une architecture mobile Xénakis

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L’île des morts, Arnold Böcklin, 1886 *

* «L’île des morts», d’Arnold Böcklin, constitua une série de peintures que l’artiste réalisa au long de plusieurs années. Baptisé au départ «L’île des rêves», une parcelle de terre fantasmagorique, qui semble être la dernière destination d’un ultime voyage, tout comme la traversée du Styx dans la mythologie grecque. ce tableau peut être perçu comme une réminiscence au mythe du Hollandais Vollant, légende reprise dans de nombreuses cultures. Un vaisseau apparaissant et disparaissant aussitôt...

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I. Propos

La Philarmonie fait rentrer Paris das le club d’excellence des grandes capitales mondiales de la musique. Paris rentre avec la Philarmonie dans le réseau mondial (et historique) des grandes salles symphoniques mondiales. L’absence de Paris dans ce circuit international n’était pas à la hauteur de la réputation de la ville, capitale culturelle incontournable. Cette phrase, des Ateliers Jean Nouvel, en dit long sur la réalité des ces nouveaux programmes qui apparaissent de plus en plus dans nos mégapoles. Vienne, Amsterdam, Boston, Berlin, Tokyo, Sapporo, Lucerne, Luxembourg, Copenhague, Los Angeles, plus récemment Paris, Hambourg, et bientôt Munich, Londres... Le programme des grandes salles de concert est en passe de devenir le nouveau gadget à la mode. Parmis ces grandes salles, la typologie de la Philarmonie émerge particulièrement depuis ces dernières décennies. La multiplication de ces grands projets répond bien sûr tout d’abord à une croissance démographique des villes, un accroissement de la population qui occasionne un besoin en salle de plus en plus élevé. Un autre aspect intervient cependant dans cet engouement. Tout comme ont pu l’être les aéroports dans les années soixante, ces bâtiments semblent être devenus des icônes pour les villes, des vitrines sur le monde. C’est notamment le cas de la Casa de Musica d’OMA pour Porto, l’opéra d’Hudson pour Sydney, l’opéra de Snohetta pour Oslo... 7


L’analogie avec les aéroports n’est d’ailleurs pas anodine. On peut en effet qualifier ces nouveaux programmes de véritables infrastructures. C’est le propos de l’architecte Gilles Delalex, dans un article pour l’ouvrage Imaginaires d’Infrastructures. Il y qualifie ces grands projets par le terme de Flagship, littéralement vaisseaux-étandards. Dans le lexique de la marine militaire, le terme flagship désigne généralement le vaisseau le plus gros, ou le mieux armé d’une flotte, traduisant ainsi l’aspect conquérant partagé par ces programmes et les infrastructures de l’ère industrielle. Flaghips et infrastructures sont des outils de conquête du territoire, des supports de flux, des réseaux de pouvoirs et d’influence, des vecteurs d’urbanisation à grande échelle. La notion de vaisseau-étendard tire donc sa signification de cette nouvelle vague de bâtiments prestigieux disposés dans des villes à la recherche d’images attractives, de stratégie marketing : un équivalent des infrastructures traditionnelles de la société industrielle ayant pour but l’affirmation d’un futur glorieux. Ces flagships seraient donc comparables à ces anciens géants mais à l’ère post-industrielle, où la producion la plus importante reste la communication. Outre les villes, ce phénomène s’applique à la sphère privée des grandes marques de luxe qui érigent dans les plus grandes villes leurs bâtiment-emblème : leur Maison. Cette même fonction d’emblème est partagée à la fois par les plus grandes marques de luxe et donc également par les villes : tout comme Louis Vuitton a sa fondation, Paris possède aujourd’hui sa Philarmonie. Dénué de définition concrète, à savoir une simple association d’amateurs de musique (d’après le dictionnaire Larrousse), le terme Philarmonie est lui aussi en passe de devenir une franchise, une marque déposée, à l’instar du Guggenheim de New York, puis de Bilbao, et bientôt d’Helsinki... C’est aussi un mot qui fait du bruit. Les deux dernières philarmonies sorties de terre, celles de Paris et d’Hambourg ont particulièrement fait scandale. Elles cumulent à elles-deux un budget de 1,3 milliards d’euros et un retard de près de dix anx. Cela nourrit encore une fois l’image d’un bâtiment grandiose, d’un prestige à tout prix, quel qu’en soit le coût. En 1963, la Philarmonie d’Hans Scharoun quant à elle, promouvait par son plan en vignoble novateur, plus d’égalité sociale à travers la culture et la musique. Aujourd’hui les grandes villes utilisent ce nouveau modèle à des fins compétitives et économiques qui mettent en sourdine les valeurs de communion et de rapprochement insufflées par la musique. Des valeurs encore exaltées par des initiatives telles que celles de Daniel Baremboïm et son West-Eastern Divan Orchestra, réunissant dans un orchestre symphonique des musiciens Israéliens et Palestiniens. Sous ces considérations économiques, politiques et médiatiques, et l’institutionalisation de ce type de programme, l’idéal de lien par la musique semble néanmoins perdurer. La question se pose alors : Si l’objet philarmonie devait de nouveau incarner ces valeurs premières, ne pourrait-il pas pousser à son paroxysme l’idée de partage et être lui même partagé. Ne pourrait-il pas s’affranchir de son rôle d’icône médiatique, ancré dans les villes, et devenir un véritable objet autonome dédié à la musique. Plutôt que de posséder une des philarmonies, se partager La Philarmonie...

* En définissant le therme Flagship, Gilles Delalex écrit : Equipements culturels d’un nouveau type, ils foncSeine Shigeru Ban,mondialisée Paris, 2017 tionnent en Musicale, réseau au sein d’une culture plus contextuels et plus changeants que l’inscription définitive sur le territoire de nos réseaux passés.

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Philarmonie de Paris, Ateliers Jean Nouvel, Paris, 2015

Fondation Louis Vuitton, Frank Gehry, Paris, 2014

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Coïncidence ou non, ces bâtiments Flagships, ces vaisseau-étandards nouent déjà un rapport privilégié avec l’eau. Pour exemple, on peut citer la salle de concert de Lucerne, l’opéra de Sydney, celui d’Oslo, la Seine musicale de l’île Seguin, ou encore l’ElbePhilarmonie d’Hambourg. Alors que ces bâtiments se rapprochent inlassablement toujours plus de la mer, ne pourrait-on pas couper les dernière passerelles qui la relient à la terre. Que la Philarmonie devienne ainsi une architecture touriste face à un monde résident*1 , s’inscrivant alors comme la véritable voyageuse, comme l’a pu être le Teatro del Mundo d’Aldo Rossi lors de la biennale de Venise de 1979. Après cet évènement, celui-ci avait en effet voyagé pendant plusieurs mois à travers l’Adriatique, tracté par un bateau, avant de finir son périple à Dubrovnik. Nous avons pu retrouver cette symbolique de l’architecture voyageuse dans les anciens caissons Phoenix, qui ont eux aussi traversé la mer, la Manche cette fois-ci. Ces caissons de béton, construits en Angleterre lors de la Seconde Guerre Mondiale, furent tractés jusqu’en Normandie afin d’y être coulés pour constituer un port artificiel, et l’on en trouve encore les vestiges au large des plages d’Arromanches. Ces morceaux de terre artificielle incarnent aujourd’hui le symbole d’une guerre passée et l’image d’une terre qui a pu être mouvante. De la même façon, la Philarmonie quitte la ville et la guerre des Flagships pour s’ancrer sur un territoire mobile et instable, empruntant au Phoenix sa figure de fragment de terre itinérant marqué par la guerre. Elle n’est plus assujettie aux contingences urbaines mais tributaire d’un contexte marin et de ce qui en découle : son aspect universel et transnational aussi bien que ses aléas maritimes. Elle assume donc son statut d’île flottante et de surcoît mouvante, faisant d’elle un élément plus que jamais autonome et changeant...

*1 Cela fait écho aux écrits de Boris Groyce, celui-ci défendant l’apparition d’un nouveau statut de voyageur : le touriste résident. Comme si, alors que nos moyens de communication sont devenus de plus en plus performants, notre vision du voyage s’est elle aussi transformée. Il aisé de connaître un lieu sans y mettre les pieds. Assis sur sa chaise, devant son ordinateur, ou au restaurant, devant un plat de sushis, le touriste n’est qu’un résident. Un voyageur immobile. La philarmonie ambulante s’inscrit alors comme la véritable voyageuse. *2 La philarmonie d’Hans Scharoun avait pour but premier de promouvoir le modèle social de la démocratie, par un accès égal à la musique. N’importe qui, quelque soit son siège, donc son statut social, est censé être au plus à 32m du chef d’orchestre. L’émission du sons est donc perceptible avec une identique qualité pour chacun. L’autre avancée de cette configuration de salle, dite en «vignoble», s’oppose à l’organisation la plus répendue à ce moment, dite en «boîte à chaussure». La scission entre l’écoutant et l’écouté est ainsi plus floue. Le fait de se réunir autour de l’orchestre rejoint également une écoute plus primaire. C’est notamment Xénakis qui avait mis ce phénomène en évidence : lorsque quelqu’un joue de la musique dans la rue, un groupe s’organise autour et non pas face au musicien. *3 La publicité pour la nouvelle salle de concert de la Seine Musicale à Paris témoigne du lien fort qui existe entre l’eau et la musique. Comme si la dérive, et le laisser-aller qu’évoquent la mer et son horizon, s’associent avec facilité au lâcher prise offert par l’écoute musicale. Il paraît donc compréhensible que ces grandes salles recherchent à se rapprocher le plus possible de la mer. Le bâtiment présenté sur cette photo s’invite comme un paquebot destiné au voyage... 10


Caisson Phoenix, Philarmonie de Berlin, HansArroScharoun, Berlin, 1963 *2

Seine Musicale, Shigeru Ban, Paris, 2017 *3

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Teatro del Mondo, Aldo Rossi, Venise / Dubrovnik, 1979

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Vestiges de Caisson Phoenix, Arromanches

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Caissons Phoenix, site de construction au sud de l’Île de Wight *

10m

70m

ma

x

15m

* Les caissons Phoenix, imposants caissons de béton, pesaient au maximum 7000 tonnes, avec pour dimensions 15m de large par 70m de long, et 20m de hauteur (tirant d’eau et d’air compris). Structurés par une trame de 10m par 10m, ceux-ci, grâce à un systèmes de pompe, étaient coulés en une trentaine de minutes, jusqu’à toucher le fond marin. Véritables digues, ils permettaient ainsi d’organiser le Port artificiel de Mulburry, en agissant comme brises lames contre la houle de la Manche. Le nom Phoenix provient de leur capacité à remonter ensuite à la surface en déchargeant la proportion d’eau qui les avait au paravant fait couler. 14


II. Le départ

Elle apparaît et disparaît le long des côtes et s’intègre à chaque fois différemment. Totalement liée au contexte marin, elle est contrainte par un certain tirant d’eau, de dix mètres en l’occurence. Mais également une profondeur maximale, puisque tout comme les caissons Phoenix, la Philarmonie se coule volontairement pour s’implanter dans différents endroits. Comprise entre entre douze et quatorze mètres en marée haute, cette profondeur permet de palier aux fluctuations des marées, de garder une marge suffisante pour ne pas risquer d’être submergée par la houle ou même inondée. Ce processus de coulage fait intervenir plusieurs aspects : une fois posé sur le fond, le bâtiment se stabilise et n’est plus sensible aux mouvements de la houle. De plus, en remplissant ses cuves pour couler, ses quatre turbines lui assurent une production d’énergie qui favorise son autonomie. Enfin, en s’implantant tout à tour sur différents fonds, au large de différents endroits, elle assume le fait d’appartenir non pas à personne mais un peu à tout le monde, pour quelques heures ou quelques jours... Son itinéraire et ses lieux d’implantation sont tributaires d’une connaissance des marées et des hauteurs de fond, tout comme les représentations qui s’y déroulent. A titre d’exemple, nous avons selectionné quelques situations qui mettent en avant les changements d’états du bâtiment : - A Arromanches, il se présente comme une imitation de ces anciens caissons, une île au milieu des eaux. 15


Les plages de Normandie, point de dÊpart d’un long voyage

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Au Mont Saint-Michel, il apparaît comme une rocher échoué. Face au port de Granville en Normandie, inaccessible à cause de sa faible profondeur, il reste à distance et se révèle comme une phare. Enfin, à Hambourg, il se montre comme une alternative possible à ce réseau ultra compétitif.

Cette masse de béton flottante puise sa force dans cette trame héritée de l’aspect technique du caisson Phoenix, faite de voiles de béton de dix mètres par dix mètres, comme érodée par le temps et les vagues, puis colonisée. Pareille à un dédale de galeries support d’objets qui viennent s’y poser, s’y agripper et y révéler la présence humaine, la parcelle bétonnée garde ainsi son mystère... Alors que les philarmonies cherchent à devenir les emblèmes de leurs villles, le bâtiment Phoenix adopte l’image d’un objet fugitif, d’une masse ambigüe qui révèle à peine si elle est occupée ou non. Elle s’apparente directement au tableau de l’Ile des Morts d’Arnold Böklin, une parcelle de terre emprunte de gravité et de mystère. Tout comme elle, le bâtiment, habité par la musique, apparaît et disparaît au rythme des marées, comme une architecture fugueuse. La fugue, à la fois la fuite, la dérive et la disparition, c’est aussi une forme d’écriture musicale, exploitant le principe de l’imitation, la reprise d’une mélodie d’une main à l’autre. En imitant cas anciens caissons, et en révélant certains des lieux dans lesquels elle simplante, la Philarmonie imaginée s’incarne dans le fugue d’une nouveau Phoenix.

A propos du Teratro del Mondo, et son voyage à travers l’Adriatique, Rodolfo di Giammarco écrit : Et ce théâtre qui glissait à fleur d’eau, émerveillant baigneurs et passants, témoigna de la mobilité de la culture parmi les peuples, nous confirma dans l’idée que la langue du théâtre était et reste une ressource sans limite spatiale et sans obstacle à la communication. Il nous reste, de cette machine exemplaire, le souvenir d’une oeuvre fluide et symbolique comme le spectacle du monde, un spectacle qui avance en se souvenant des traditions, des transformations et des voyages toujours nouveaux, inexorables, de l’homme.

Caissons Phoenix, site de construction au sud de l’Île de Wight *

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Caisson Phoenix, ArroCaissons Phoenix, site de construction au Sud de l’Île de Wight

ElbPhilarmonie, Herzog/ Demeuron, Hambourg, 2017

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Aircraft Carrier City in Landscape, Hans Hollein, 1964 *

* Dans le collage “Aircraft Carrier City in Landscape”, projet de l’architecte Hans Hollein, on aperçoit entre les collines un objet fantasmagorique : un porte-avion. A travers cette démarche, l’architecte perçoit dans ces objets comme le porte-avion, des reliques symboliques. Leurs anciennes fonction s’étant transformé au fil du temps en celle de mémorial. On peut rejoindre la pensée de Hans Hollein à notre approche. Le porte avion est tout d’abord un objet nomade. Celui-ci est en mouvement constant : en cela on peut le rapprocher de l’idée d’une architecture qui s’implante partout, aussi bien dans les mers, les ports, que dans les villes ou les idées. Une architecture à la dimension sacralisée, par la musique et l’histoire. 22


III. Système(s)

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ORGANISATION DU BÂTIMENT

Cité accorchée / posée

Enveloppe supérieure

Trame érodée

Enveloppe inférieure

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PRINCIPE STRUCTUREL

Coque béton supérieure

Voiles béton

Plancher collaborant

Tirants métalliques+ gaines de protection

Ouvertures permettant la circulation de l’eau

Coque béton inférieure

Varangues béton

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HAUTEUR D’EAU EN MÈTRES HORAIRES DE REPRÉSENTATION

MARÉES ET REPRÉSENTATIONS ~ HORAIRES

L’ACCÈS PRINCIPAL S’EFFECTUANT À MARÉE HAUTE, LES HORAIRES DE REPRÉSENTATION SONT ADAPTÉS À CEUX DES MARÉES. LA PROGRAMMATION DE LA PHILHARMONIE ET LE CALENDRIER DES MARÉES SONT DONC INTIMEMENT LIÉS.

14m 12m

0 TEMPS EN HEURES

~ FONCTION ACCOUSTIQUE DE L’EAU

LORSQUE LE BÂTIMENT S’IMPLANTE, L’EAU EMPLIT L’ENSEMBLE ET PÉNÈTRE DANS LA SALLE. ELLE DEVIENT ALORS UN GRAND RÉFLECTEUR ET, DE CONCERT AVEC LE SYSTÈME DE GRADINS DISSOCIÉS DE LA PAROI, PERMET AU SON D’ENVELOPPER LES SPECTATEURS.

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NIVEAU INTERMEDAIRE ex: Granville

Granville

A NIVEAU QUAIINTERMÉDIAIRE ex: Hambourg

Hambourg À QUAI

A DECOUVERT ex: Mont Saint-Michel

Mont Saint-Michel À DÉCOUVERT

NIVEAU HAUT ex: Arromanches

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IV. Conditions d’implantation et mise en situation

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Arromanches

Philarmonie Phoenix Zone d’implantation pour un coefficient de marée 110 Zone d’implantation pour un coefficient de marée 90 Zone d’implantation pour un coefficient de marée 45

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Vestiges de Caissons Phoenix

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Baie du Mont- Saint-Michel

Philarmonie Phoenix Zone d’implantation pour un coefficient de marée 110 Zone d’implantation pour un coefficient de marée 90 Zone d’implantation pour un coefficient de marée 45

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Mont Saint-Michel

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Granville

Philarmonie Phoenix Zone d’implantation pour un coefficient de marée 110 Zone d’implantation pour un coefficient de marée 90 Zone d’implantation pour un coefficient de marée 45

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Zone portuaire non accessible

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Hambourg

Elbephilarmonie

12m

Philarmonie Phoenix Implantation possible pour accès par transbordement.

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V. De l’intérieur

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+2m

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+12m

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+16m

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60m

+19m

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9 8

7 11

170m

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EntrÊe principale Logements (100 chambres) Machineries Parvis haut Jardin (parvis bas) Petite Salle (350 places) Lobby principal Accès restaurant Grande Salle (1300 places) Loges Stockage/ zones techniques

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+22m

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Toiture

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Coupe AA’

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Coupe CC’

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Coupe BB’

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Coupe DD’

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1: 2: 3: 4: 5:

Turbines Entrée secondaire Stockage/ Archives Espaces collectifs (réservé aux habitants) Logements 68


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Coupe EE’

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3 2

8 7

1

1: 2: 3: 4: 5: 6: 7: 8: 9:

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Espaces de répétition Petite Salle (350 places) Accès Petite Salle Régie/ Stockage Petite Salle Terrasse, cheminement extérieur haut/ promontoir Jardin Zone technique/ Stockage Accès Lobby Restaurant 70


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Coupe FF’

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3

1: 2: 3: 4: 5:

Coursives Grid technique Grande Salle (1300 places) Loges/ Stockage Espace extérieur/ Jardin secondaire 72


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VI. Recherches

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